Krobia guianensis – Article n°2 (Taxonomie & Nom)

Krobia guianensis – REGAN, 1905

Le genre ” Krobia “ a été instauré par KULLANDER & NIJSSEN (1989) pour recueillir deux espèces de cichlidés issus des bassins versants atlantiques des Guyanes, précédemment classées dans ” Aequidens ” (EIGENMANN & BRAY), à savoir :

  • Krobia guianensis (REGAN) du bassin d’Essequibo en Guyane ;
  • Krobia itanyi (PUYO) du bassin du Maroni au Suriname et en Guyane française.

KULLANDER & NIJSSEN (1989) avaient également signalé deux autres espèces non décrites de Guyane française, et au fil du temps, d’autres espèces avaient également été signalées dans le bassin hydrographique inférieur de l’Amazone.

C’est en 1989 que le genre de cichlidés sud-américain ” Krobia ” (KULLANDER & NIJSSEN) devient enfin officiellement et taxonomiquement un membre de la tribu des ” Cichlasomatini ” (SMITH & Al. 2008; LOPEZ-FERNANDEZ & Al. 2010).

Krobia guianensis.

Ce genre a été érigé pour inclure une espèce du genre Acara (HECKEL, 1840), à savoir ” Acara guianensis ” (REGAN, 1905) et une espèce du genre Aequidens (EIGENMANN & BRAY 1894), à savoir, ” Aequidens itanyi ” (PUYO, 1943), toutes deux provenaient de rivières drainant le bouclier guyanais (KULLANDER & NIJSSEN 1989; KULLANDER 2012).

En 2012, KULLANDER a décrit une nouvelle espèce « Krobia xinguensis » issue du bassin du fleuve Xingu, un affluent sud du fleuve Amazone dans le Bouclier brésilien, et, en dernier lieu, ce sont  STEELE & AL. qui, en 2013, ont décrit finalement « Krobia petiteella » en provenance du bassin du fleuve Berbice dans le nord-est de la Guyane.

On sait aujourd’hui encore que d’autres espèces sont non décrites et existent non seulement en Guyane française, mais aussi au Brésil, dans le Rio Jari et dans le Rio paru ainsi que dans plusieurs affluents atlantiques dans l’Etat d’Amapá (Rio Amapa Grande, Rio Caçiporé, Rio Araguari)…

Krobia guianensis, également connu sous le nom de “cichlidé de Guyane” dans le commerce, est un poisson tropical d’eau douce du genre Krobia.

Ce cichlidé est originaire d’Amérique du Sud, où il est assez répandu dans les rivières d’eau douce du drainage côtier de la Guyane.

Krobia guianensis atteint une longueur maximale de près de 15 centimètres.

Si, au Suriname, de nombreuses espèces de Cichilidés sont désignées par le nom de Krobia, pas seulement les espèces du genre de ce nom, Krobia guianensis est  également connu sous le nom de ” cichlidé de Guyane ” dans le commerce aquariophile,

Krobia guianensis.

Car ne l’oublions pas, Krobia guianensis est un poisson tropical d’eau douce appartenant au genre ” Krobia “.

Krobia guianensis.

Grace aux importations et éleveurs, Krobia guianensis est parfois disponible dans le commerce aquariophile et il est possible de trouver assez facilement cette espèce chez les vendeurs spécialisés.

Outre sa beauté et son comportement intéressant, sa maintenance est relativement aisée et permettra de se familiariser à celle d’autres cichlidés d’Amérique du sud, plus difficiles à conserver.

Les Krobia sont les Cichlidés les plus facilement pêchés en Guyane française.

Ils sont présents en grand nombre dans les criques peu profondes.

Ce sont des poissons omnivores qui se nourrissent surtout de petits crustacés et de larves d’insectes.

En aquarium, ces espèces sont pacifiques et faciles à maintenir.

En plus, si c’est un cichlidé d’Amérique du sud, il n’en est pas moins Français !

TAXONOMIE

HISTORIQUE

En 1905, Charles Tate REGAN avait décrit « Acara guianensis » à l’aide d’un seul spécimen conservé qu’il avait reçu de Berlin et provenant de la Guyane britannique (maintenant Guyana).

La « Guyane » était généreusement nommée comme région d’origine de ce poisson.

En 1943, la prise de conscience s’était répandue qu’il valait mieux finalement parler d’Aequidens au sujet de cette espèce de cichlidé, et c’est ainsi que Emile Joachim Constant PUYO avait nommé cette espèce dont il avait basé l’étude à partir de l’examen de deux spécimens vivants.

En 1983, le Dr Sven O. KULLANDER a ré-audité le clan « Cichlasoma », puis a repris le genre « Aequidens ».

Suite à ses études, de nombreuses espèces ont été élevées dans d’autres genres, ainsi sont apparus :

  • Bujurquina – KULLANDER, 1986 ;
  • Cleithracara – KULLANDER & NIJSSEN, 1989 ;
  • Guyanacara – KULLANDER & NIJSSEN, 1989 ;
  • Krobia – KULLANDER & NIJSSEN, 1989 ;
  • Laetacara – KULLANDER, 1986 ;
  • Tahuantinsuyoa – KULLANDER, 1986 ;

Indirectement ce reclassement a aussi impacté le genre « Nannacara » décrit, plus tôt, par REGAN en 1905.

  • Nannacara adoketa – KULLANDER & PRADA-PEDREROS, 1993
  • Nannacara anomala – REGAN, 1905
  • Nannacara aureocephalus – ALLGAYER, 1983
  • Nannacara bimaculata – EIGENMANN, 1912
  • Nannacara quadrispinae – STAECK & SCHINDLER, 2004
  • Nannacara taenia – REGAN, 1912

Dans un livre de 2007 de Uwe RÖMER, un nouveau genre « Ivanacara », a été créé pour regrouper les espèces Nannacara adoketa et Nannacara bimaculata.

En fait, Le genre Ivanacara a été séparé du genre « Nannacara » en 2006, à la suite de la constatation de différences notables entre certaines espèces de Nannacara d’après les recherches d’Uwe RÖMER et Ingo HAHN résumée dans un atlas des Cichlidae, la séparation n’étant pas encore acceptée partout, les sites recensant les espèces de poissons ont tendance à faire de Nannacara et Ivanacara des synonymes

Toutefois, l’acceptation d’un tel changement par la communauté scientifique nécessite la confirmation des résultats, et pour l’instant Ivanacara et Nannacara semblent donnés comme synonymes pour les espèces adoteka et bimaculata.

Comme pour le genre « Cichlasoma », un genre temporaire « Aequidens sp.» a été créé pour les espèces dérivées du genre Aequidens et, pour une raison ou une autre qui est inconnue, n’a été inclus dans aucun des genres décrits.

En juin 2009, 6 espèces du genre temporaire « Aequidens » ont été transférées dans le nouveau genre Andinoacara (MUSILOVA, Z., RICAN, O. & NOVAK, J.).

A cette date, le genre Aequidens comptait 20 espèces :

  • Aequidens chimantanus – INGER, 1956
  • Aequidens diadema – HECKEL, 1840
  • Aequidens epae – KULLANDER, 1995
  • Aequidens gerciliae – KULLANDER, 1995
  • Aequidens mauesanus – KULLANDER 1997
  • Aequidens metae – EIGENMANN, 1922
  • Aequidens michaeli – KULLANDER, 1995
  • Aequidens pallidus – HECKEL, 1840
  • Aequidens paloemeuensis – KULLANDER & Nijssen, 1989
  • Aequidens patricki – KULLANDER, 1984
  • Aequidens plagiozonatus – KULLANDER, 1984
  • Aequidens potaroensis – EIGENMANN, 1912
  • Aequidens rondoni – MIRANDA RIBEIRO, 1918
  • Aequidens tetramerus – HECKEL, 1840
  • Aequidens tubicen – KULLANDER & FERREIRA, 1990
  • Aequidens viridis – HECKEL, 1840
  • Aequidens sp. « Jenaro Herrera »
  • Aequidens sp. « Maracaibo »
  • Aequidens sp. « Rio Atabapo »

 Anciens noms (révisés)

  • Pour Aequidens awani =>Aequidens viridis (Heckel, 1840)
  • Andinoacara biseriatus – REGAN, 1913
  • Andinoacara coeruleopunctata – KNER & STEINDACHNER, 1863
  • Aequidens curviceps – AHL, 1924 => Laetacara curviceps – AHL, 1924
  • Aequidens dorsiger => Laetacara dorsiger HECKEL, 1840
  • Aequidens guaporensis – HASEMAN, 1911 Aequidens viridis – HECKEL, 1840
  • Aequidens guianensis – REGAN, 1905 => Krobia guianensis – REGAN, 1905
  • Aequidens flavilabris – COPE, 1870 => Laetacara flavilabris – COPE 1870
  • Aequidens hercules – ALLEN, 1942 => Crenicara punctulatum – GÜNTHER, 1863
  • Aequidens itanyi (dauphin) => Krobia guianensis – REGAN, 1905
  • Aequidens latifrons, => Andinoacara latifrons – STEINDACHNER, 1879
  • Aequidens mariae => Bujurquina mariae
  • Aequidens maronii – STEINDACHNER, 1882 => Cleithracara maronii – STEINDACHNER, 1881
  • Bujurquina paraguensis – EIGENMANN-KENNEDY, 1903
  • Aequidens portalegrensis – HENSEL, 1870 => Cichlasoma portalegrense – HENSEL, 1870
  • Aequidens pulcher => Andinoacara pulcher – GILL, 1858
  • Aequidens rivulatus => Andinoacara rivulatus – GÜNTHER, 1860
  • Pour Aequidens sapayensis => Andinoacara sapayensis – Regan, 1903
  • Pour Aequidens syspilus voir Bujurquina syspilus
  • Aequidens thayeri – STEINDACHNER, 1875 => Laetacara thayeri – STEINDACHNER, 1875
  • Pour Aequidens vittata => Bujurquina vittata
  • Aequidens zamorensis => Bujurquina zamorensis
  • Andinoacara sp. « Goldsaum » (Équateur – Nord du Pérou)
  • Andinoacara sp. « Silbersaum » (Pérou)

 

LES AUTRES KROBIA

Le genre « Krobia » est né en 1989 de la proposition de KULLANDER et NIJSSEN.

 

Krobia xinguensis

La dernière description d’une nouvelle espèce de Krobia date du 18 février 20212 et le mérite en revient au Dr KULLNADER.

Mars 2021, la revue ZOOTAXA publie une étude relative à la description d’une nouvelle espèce de cichlidés, des petits poissons tropicaux d’eau douce et saumâtre dont le genre vient de faire son entrée dans la nomenclature zoologique officielle grâce au Dr Sven KULLANDER, du Muséum suédois d’histoire naturelle, qui vient de la décrire, sous le nom de « Krobia xinguensis ».

Ce nouvel article de Sven KULLANDER décrit formellement Krobia xinguensis dont la provenance vient de localités du cours supérieur et de la partie inférieur du rio Xingu.

Krobia xinguensis se remarque avant tout par un pédoncule caudal plus haut, et par les détails de son patron de coloration, y compris les bandes interorbitaires contrastées et une petite tache foncée en avant de chaque côté de la mâchoire inférieure, et une coloration orange vif chez les spécimens vivants.

Cependant, même si la description était récente, Krobia xinguensis n’était pas un inconnu dans le monde de l’aquariophilie, il était simplement référencé sous le nom de « Krobia sp. Xingu ».

Bien que 3 spécimens aient été découverts dès 1964 dans la rivière Batovi, un cours supérieur du rio Xingu, dans le Mato Grosso brésilien, le statut zoologique de « Krobia xinguensis » restait, jusqu’à cette date, à préciser.

Cette espèce se distingue des deux autres espèces du genre (…) par de plus profonds pédoncules caudaux et les détails du modèle de couleurs, avec notamment des bandes contrastées et une petite tache foncée en avant de chaque côté de la mâchoire inférieure. (…)

Les bases de la plupart des écailles des flancs sont marquées de courtes bandes verticales rouges ou orange“, décrit le Dr KULLANDER.

D’une longueur d’environ 6 centimètres, mâles et femelles sont très semblables, avec des nageoires dorsales, anales et pelviennes légèrement plus courtes chez les femelles.

La présence d’une espèce du genre Krobia dans un affluent sud de l’Amazonie est intéressante (…) [car celui-ci est] absent d’autres parties du bassin amazonien, ainsi que du reste de l’Amérique du Sud“, explique le Dr KULLANDER.

Désormais disponible dans les animaleries, au rayon des poissons d’ornement, généralement sous le nom de « Krobia à joues rouges », l’espèce fait la joie des aquariophiles.

 

Krobia/Aequidens potaroensis et Krobia/Aequidens paloemeuensis

Dans l’un de ses articles KULLANDER déclarait également que Krobia/ Aequidens potaroensis et Krobia/ Aequidens paloemeuensis, qui sont actuellement assignés à « Krobia », seraient mieux inclus dans le genre fourre-tout « Aequidens », jusqu’à ce que d’autres analyses morphologiques puissent fournir un support pour une autre classification générique de ces deux espèces.

Aequidens potaroensis.

Ces poissons sont similaires aux Aequidens et étaient autrefois placés dans le genre Aequidens.

Mais quand KULLANDER a proposé sa révision du genre « Cichlasoma » en 1983, il a placé ces poissons dans le “groupe Aequidens guianensis “.

Krobia paloemeuensis.

À première vue, il est facile de penser que ces poissons sont des Aequidens, et dans la plupart des livres et de la littérature aquariophile, on les trouve sous le nom d’Aequidens.

Krobia paloemeuensis.

Compte tenu de la relative jeunesse du genre « Krobia », si on interroge certains aquariophiles sur ce genre, ils auront probablement l’air surpris et ne sauront probablement pas de quoi il est question !

Jusqu’à présent, ces poissons sont peu répandus dans les magasins d’aquariophilie à l’exception de celui qui est souvent encore connu sous le nom de “Aequidens guianensis”… quand il n’y pas une confusion avec « Aequidens itanyi » !

 

Krobia itanyi (L’Acara dauphin)

L’Acara dauphin, Krobia itanyi est originaire du Nord-Est de l’Amérique du Sud, dans le bassin du fleuve Maroni au Surinam et en Guyane française.

Cette espèce a été introduite dans la province Nord de la Nouvelle-Calédonie, maintenant, elle y est considérée comme une espèce envahissante.

Le Cichlidé Krobia itanyi, comme toutes les espèces du genre, est abondant dans les petites rivières, à débit lent, les criques peu profondes à fond rocheux-limoneux.

Ce cichlidé atteint 12,5 centimètres en moyenne pour les mâles.

Le néotype était un mâle adulte de 89,6 millimètres LS, capturé au Surinam le 20 avril 1967, dans le district de Maroni sur la rive gauche du fleuve, au lieu-dit “W Manbari Val”, à 6 kilomètres au nord de Stoelmanseiland.

L’étymologie du nom de l’espèce est un génitif formé sur “Itany”, le nom français du bassin de la rivière dans laquelle la série type a été recueillie.

Au Surinam, le même fleuve est connu comme étant le Rio Litani.

Les membres du genre Krobia sont des petits cichlidés qui se distinguent par une squamation prédorsale unisériée et la bande latérale tachetée de la tête vers la fin de base de la nageoire dorsale.

 

Krobia petitella

Krobia petitella est la dernière espèce décrite, le 29 juillet 2013, à partir du bassin de la rivière Berbice du nord-est de la Guyana.

Sa description a porté à 4  le nombres d’espèces.

Le nom spécifique se partage avec l’espèce de nez-rouge Petitella georgiae, mais les deux noms n’ont pas la même racine car chez Krobia petitella, c’est un dérivé du latin Petitus, qui signifie “incliné” et fait donc référence aux taches des bandes latérales se trouvant à côté de la ligne latérale supérieure.

Krobia petitella se distingue de toutes les autres espèces décrites de Krobia (Krobia guianensis, Krobia itanyi et Krobia xinguensis) ainsi que des Aequidens étroitement liés comme Aequidens potaroensis et Aequidens paloemeuensis par des écailles arrondies sur la ligne latérale supérieure s’étendant jusqu’à la caudale dans une bissectrice des taches de bandes latérales postérieures à la zone mi-latérale.

L’espèce Krobia petitella peut, en outre, être différencier de ces espèces grâce aux points antérieurs latéraux de la bande se trouvant immédiatement en zone ventrale jusqu’à la ligne latérale supérieure, qui ne sont pas séparés de la ligne latérale supérieure par une rangée complète d’écailles comme c’est le cas toutes les autres espèces.

De plus, ce cichlidé possède un motif de coloration latérale unique, formée par la combinaison de six barres verticales et quatre spots de bandes latérales à la différence de :

  • Krobia itanyi : 5 barres / 3 ou 4 taches ;
  • Krobia guianensis : 5 barres / 5 taches ;
  • Krobia xinguensis : 7 barres / 6 taches ;
  • Aequidens potaroensis : 6 barres / 6 taches ;
  • Aequidens paloemeuensis : 5 barres / 5 taches.

La présence de Krobia petitella dans les tronçons du bassin de la rivière Berbice dans la région du Haut-Demerara-Berbice met en évidence une nouvelle localisation de ce genre dans les Guyanes et, d’un point géologique suggère, qu’à l’origine, le fleuve Berbice a été isolé de la proximité des bassins guyanais, en particulier de l’Essequibo et du Corantijn expliquant ainsi le caractère particulier de cette espèce nouvellement décrite.

 

RAPPEL SUR LES …..

La classification et l’identification de toutes les espèces de la famille des Cichlidae est difficile, pour ne pas dire quasi impossible, car soit lors de la nouvelle classification elles ont changé de genre et de nom tout en restant dans la même famille, soit :

  1. beaucoup d’espèces ne sont pas encore reconnues scientifiquement donc non classifiées définitivement,
  2. soit issues d’hybridations et d’élevages intensifs et elles portent alors un nom commercial qui ne correspond généralement pas aux espèces d’origine.

Le genre Krobia appartient à la famille des Cichlidae dans l’ordre des Perciformes qui comprend quatre espèces, lesquelles mesurent entre 10 et 15 centimètres de longueur et possèdent des caractéristiques générales communes aux espèces de Cichlidae originaires d’Amérique du sud de grande taille.

Deux espèces antérieurement identifiées dans le genre Aequidens ont été transférées dans le genre Krobia :

Les Aequidens guianensis et Aequidens itanyi sont respectivement devenues des Krobia guianensis et Krobia itanyi.

Les quatre espèces du genre sont :

  • Krobia guianensis ;
  • Krobia itanyi ;
  • Krobia petitella ;
  • Krobia xinguensis.

L’espèce Krobia itanyi est la seule du genre à être populaire en aquariophilie.

 

Comment les identifier ?

Représentation schématique des marques de tête, des motifs de barres verticales et comptages des motifs de taches de bandes latérales des Krobia.

Les abréviations sont les suivantes :

  • ALS, tache antérolatérale ;
  • CS, point caudal ;
  • IOS, bandes interorbitales ;
  • LLL, ligne latérale inférieure ;
  • MLS, tache médio-latérale ;
  • POB, bande postorbitaire ;
  • POS, bande préorbitaire ;
  • SOS, bande suborbitaire ;
  • ULL, ligne latérale supérieure

Représentation schématique de la bande latérale, des barres verticales et des marques faciales distinguant les espèces de Krobia.

  • a => Krobia petitella, n. sp.;
  • b => Krobia xinguensis ; à partir d’une photo holotype (KULLANDER 2012) ;
  • c => Krobia guianensis ; du ROM 87784 ;
  • d => Krobia itanyi de AUM 50759 et ANSP 189588 (la tache postérieure dans les hachures de la barre 3 peut être présente ou absente, voir KULLANDER & NIJSSEN 1989) ;
  • e => « Krobia » potaroensis ; d’après l’illustration de l’holotype (EIGENMANN 1912) et les descriptions de Kullander et Nijssen (1989) ;
  • f => « Krobia » paloemeuensis ; à partir d’une photo holotype (KULLANDER & NIJSSEN 1989).

NOMS

NOM COMMUNS

  • Poisson-chat Krobia ;
  • Dauphin Akara ;

 

SYNONYMES

  • Acara guianensis (REGAN, 1905) ;
  • Aequidens guianensis (REGAN, 1905) ;
  • Aequidens vittatus ;
  • Aequidens potaroensis.

 

ETHYMOLOGIE

« Krobia » est un nom vernaculaire surinamais appliqué à plusieurs espèces de cichlidés, dont Krobia guianensis.

Selon certains ichtyologistes, ce terme « Krobia » est emprunté à la langue des indiens du Surinam et désigne les poissons de petite taille.

Pour mémoire (et sans aucun rapport avec ce cichlidé), « Krobia » est aussi le nom des localités polonaises suivantes :

  • Krobia, gmina du powiat de Gostyń, dans la voïvodie de Grande-Pologne ;
  • Krobia, ville et chef-lieu de cette gmina ;
  • Krobia, village du powiat de Toruń, dans la voïvodie de Couïavie-Poméranie ;
  • Krobia, village du powiat d’Ostrołęka, dans la Voïvodie de Mazovie.

Rappel : Il n’y a aucun lien entre ce cichlidé et ces localités polonaises.

L’étymologie du nom d’espèce, « guianensis » est un adjectif se référant à la région habitée par ce poisson.

Le nom vient tout simplement du fait que cette espèce a son habitat en Guyane.

 

REFERENCES

VIDEO

https://youtu.be/17u2IyUJgWg

 

AUTRES LIENS

https://www.forociclidos.com/foro/viewtopic.php?t=6186

Krobia guianensis (Regan, 1905) (gbif.org)

Présentation PowerPoint (eauguyane.fr)

https://kzclip.net/rev/krobia+oyapock/

https://youtu.be/Jci6mnJL_Wk

Krobia – Français (lem.net)

https://ciclidosyloricaridos.foroactivo.com/t444-krobia-aff-guianensis-red-eyes

 

LEXIQUE

[1] Un mélanophore est une cellule chromatophore capable de stocker la mélanine noire, mais pas de la fabriquer. Les mélanophores du tégument d’une organisme contiennent de la mélanine sous forme de grains appelés mélanopores regroupés en mélanosomes. Ces mélanosomes peuvent rester dans les chromatophores (poissons, amphibiens, reptiles) ou être excrétés dans les phanères et les kératinocytes (oiseaux et mammifères). Les mélanophores peuvent être dispersés dans tout le cytoplasme qui est alors assombri ou bien être rassemblés en amas (cellule claire).l

[2] Le cleithrum est un os qui apparait pour la première fois dans le squelette des poissons osseux primitifs, où il était placé verticalement par rapport à la scapula1. Son nom vient du grec κλειθρον = « clé », par analogie avec la « clavicule » qui vient du latin clavicula = « petite clé ». Chez les poissons modernes, le cleithrum est un grand os qui s’étend vers le haut à partir de la base de la nageoire pectorale jusqu’au crâne au-dessus des branchies. Cet os a un intérêt pour les scientifiques car il peut permettre de déterminer l’âge d’un poisson. Chez les premiers amphibiens toutefois, le complexe cleithrum/clavicule s’est détaché du crâne, permettant une plus grande mobilité du cou. Le cleithrum disparait ensuite rapidement dans l’évolution des reptiles, et il est très petit chez les amniotes, parfois considéré comme juste une trace résiduelle.

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