Cichla kelberi ….et les autres !

Cichla kelberi – KULLANDER & FERREIRA, 2006

Un cichlidé particulièrement vorace comme tous ceux de son genre, un poisson  essentiellement inféodé au Brésil, vivant encore dans sa zone d’origine mais aussi introduit dans des lacs proches…et ailleurs !

Son identification principale réside dans des taches claires sur les nageoires…

« Cichla kelberi » est un poisson d’eau douce du genre « Cichla » appartenant à la grande famille des cichlidés.

Cichla kelberi est originaire d’Amérique du Sud, et, chose à savoir, ce cichlidé est particulièrement implanté au Brésil.

Avec une couleur dorée distinctive et une taille adulte beaucoup plus petite par rapport aux autres espèces de son genre, Cichla kelberi est l’un des plus populaires de ces grands cichlidés prédateurs connu dans le monde de l’aquariophilie.

Originaires des rivières du sud-est du Brésil (dont le Tocantins), ces poissons s’ils sont très appréciés des aquariophiles plutôt spécialisés, le sont plus encore de la part des amateurs de pêche sportive !

Les Cichla ou « Peacock Bass », jouissent ainsi d’une double réputation à la fois comme proies appréciées pour la pêche sportive et comme gros poissons d’aquarium.

A cette renommée, il ne faut pas oublier qu’ils sont aussi consommés par les autochtones.

Ils sont aussi appréciés dans les restaurants et parfois même servis en plats avec des fruits de mer !

Cichla kelberi est un cichlidé particulier et surtout un prédateur qui mange tous les poissons qu’il peut tenir dans sa grande bouche.

En aquarium, il est notamment préférable de garder ces pensionnaires si particuliers en petits groupes, possiblement avec des cichlidés de taille similaire, en prenant bien en compte que l’agressivité et la territorialité de cette espèce puissent devenir une source de problèmes lorsque ces sympathiques animaux atteindront leur taille adulte ou déjà tout simplement la maturité.

Leur caractère fait leur renommée et à ce titre, les pêcheurs sportifs connaissent peut etre bien mieux ces poissons que les aquariophiles !

Malheureusement, cette notoriété les conduit souvent à devenir envahissants compliqués à gérer dans de nombreux domaines : il faut bien connaitre ce poisson que l’on soit pêcheur mais surtout aquariophile/cichlidophile !

Une étude de 2006 co-écrite par le Dr Sven KULLANDER du Musée suédois d’histoire naturelle et le Dr Efrem FERREIRA de l’INPA, à Manaus, au Brésil, a mis à jour et révisé la taxonomie (classification) du genre Cichla (la catégorie de poissons à laquelle le Cichla appartient).

Le Dr KULLANDER est l’expert mondial de la taxonomie des cichlidés sud-américains et a joué un rôle de premier plan dans la mise en ordre de l’arbre généalogique complexe des poissons sud-américains.

Avec 67 collaborateurs et scientifiques, KULLANDER a coédité la première liste de contrôle vraiment complète de toutes les espèces de poissons d’eau douce d’Amérique du Sud en 2003.

Dans cette nouvelle publication, en collaboration avec le Dr FERREIRA, ils ont trié les collections historiques des pionniers du début du XIXe siècle tels que HUMBOLDT et AGASSIZ et des explorateurs du XXe siècle tels que Michael GOULDING pour mettre à jour et corriger les noms scientifiques et la répartition géographique des plus grands poissons d’eau douce du monde.

Avant la publication de ce travail, seules 5 espèces valides étaient reconnues, comme publié dans CLOFFSCA en 2003.

KULLANDER & FERREIRA ont augmenté le nombre à 15 espèces dans le genre en décrivant et en nommant 9 nouvelles espèces et en ressuscitant un ancien nom.

Ils ont également identifié l’aire de répartition géographique de toutes les espèces incluses dans la publication.

En 2019, une 16e espèce a été décrite et, enfin, Cichla kelberi fait désormais partie de la famille des cichlidés.

Les cichlidés font partie des familles de poissons les plus prospères avec plus de 1700 espèces sur quatre continents.

Pour les pêcheurs, les Peacock bass sont les cichlidés les plus connus, tandis que pour les aquariophiles, les Scalaires, les Discus, les Oscars et autres favoris de l’aquarium sont au premier plan.

D’un point de vue scientifique, ils forment une famille incroyable.

Connus pour leur étonnant rayonnement d’espèces dans les lacs africains, ils constituent un axe de recherche important pour les biologistes de l’évolution.

Leur comportement reproducteur est parmi les plus complexes et les plus diversifiés de tous les poissons, tandis que leur spécialisation dans des niches alimentaires étonnamment variées est également remarquable.

Avec une couleur dorée distinctive et une taille adulte beaucoup plus petite, le Kelberi est l’un des plus populaires de ces grands cichlidés prédateurs dans l’aquariophilie.

Originaires des rivières du sud-est du Brésil (dont le Tocantins), ces poissons sont appréciés…à différents titres !

Mais les pêcheurs savent où ils sont vraiment extraordinaires… et c’est au bout d’une ligne de pêche que ce sentiment est vécu et que les sensations sont fortes.

Comme aucun autre poisson d’eau douce au monde, le Cichla est le nec plus ultra en matière d’attaques violentes et de puissance de combat : il comble de plaisir tout pêcheur qui a la chance d’en avoir un au bout de sa ligne !

Bien que certaines espèces de Cichla se trouvent dans des régions tropicales à travers les États-Unis, où elles ont été introduites comme poisson de gibier, ces carnivores prédateurs sont originaires d’Amérique du Sud, notamment du Brésil et des Guyanes.

Il est également possible de trouver ces poissons au Panama et dans certaines parties de Singapour…la zone de diffusion de cette espèce évolue sans cesse !

Si les poissons étaient des athlètes de piste, les Cichla / Peacock bass seraient considérés comme des champions de sprint.

Le Cichla attaque ses proies avec une combinaison impressionnante de vitesse et de puissance.

Si le Cichla est populaire auprès des pêcheurs récréatifs pour son style de combat percutant et fougueux lorsqu’il est accroché à l’hameçon, ces poissons impressionnants sont aussi d’énormes prédateurs carnivores qui peuvent faire des ravages chez les espèces de poissons indigènes locales lorsque leur population n’est pas contrôlée et maitrisée.

En effet, ces poissons sont des mangeurs voraces et rien ne les oppose pas à s’attaquer les uns aux autres si la nourriture se fait rare.

Pour le passionné qui recherche un grand poisson d’aquarium et qui a beaucoup d’espace ou un aquarium surdimensionné, le majestueux Cichla pourrait être exactement ce qu’il cherche…ainsi, bien que plus communément associé à la pêche à la ligne en eau douce, le Cichla devient progressivement de plus en plus populaire auprès des aquariophiles expérimentés.

Pour le pêcheur sportif, que représentent les Cichla ?

L’International Game Fish Association (IGFA), dépositaire des records pour la communauté des pêcheurs avait, avant les scientifiques, ajouté les nouvelles espèces de Cichla décrites en 2006 aux registres de tous les agrès.

C’est ainsi que Cichla temensis continue d’être le poisson de sport d’eau douce le plus recherché au monde, offrant aux pêcheurs les plus grands et spectaculaires combats de pêche qu’ils aient jamais connu avec une canne et un moulinet…

Ainsi, Cichla temensis, le Cichla géant d’Amazonie, continuera d’être la proie ultime pour les amateurs de trophées de Cichla.

En outre, il ne faut pas oublier que la pêche à la ligne reste le meilleur moyen de se rendre dans ces régions et de profiter de cette incroyable créature dans son environnement amazonien vierge.

REPARTITION

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE

On trouve les Cichla kelberi en Amérique du Sud.

Sa distribution s’étend aux bassins de l’Amazone et d’Araguaia-Tocantins.

Cichla kelberi est largement présent dans le bassin de la Plata, principalement dans l’Alto-Paraná et les lacs du nord-est du Brésil.

Cichla kelberi est aussi largement introduit dans le bassin de la Plata, principalement dans l’Alto-Paraná et les bacs du nord-est du Brésil, les Cichla kelberi se rencontrent aussi dans certains lacs de la région du Pantanal.

Pendant la saison sèche, Cichla kelberi habite principalement les lacs marginaux, partant pour la forêt inondée « Igapó[2] » lors des crues.

Ces « backwaters » forment un véritable réseau de voies aquatiques de toute taille et de lacs et, au-delà, tout un univers aquatique, car ils n’aiment pas les eaux à fort courant.

On retrouve ce cichlidé dans certains lacs de la région du Pantanal.

Pendant la saison sèche, Cichla kelberi habite principalement les lacs marginaux, nés de la forêt inondée (igapó) lors des crues.

En l’absence de ces lacs temporaires, Cichla kelberi s’abrite dans les « backwaters », car ce poisson n’aime pas les eaux à fort courant.

Enfin, comme cela avait dit en préambule, Cichla kelberi est présent dans pratiquement tout le Brésil.

À l’origine, ce cichlidé était endémique du Brésil, mais il a été introduit dans le bassin de La Plata, où des populations se sont établies dans le bac du barrage d’Itaipu, et de là se sont diffusées pour atteindre l’aval du haut Paraná.

Le « Bassin de la Plata », en espagnol « Cuenca del Plata », est le bassin versant regroupant les affluents du Rio de la Plata, en Amérique du Sud.

Le bassin de la Plata est le cinquième plus grand bassin fluvial du monde.

Il couvre une superficie de 3 100 000 km2 et s’étend sur les territoires de l’Argentine, du Brésil, du Paraguay, de l’Uruguay et de la Bolivie.

Le module du bassin est de 23 000 m3/sec.

Il a été introduit dans de nombreux autres barrages et digues du pays, avec pour objectif de contrôler la surpopulation de Tilapia et celles des « poissons fourrages [1]» locaux en plus d’encourager la pêche.

Il a aussi été largement introduit dans le bassin de la Plata, principalement dans l’Alto-Paraná et les lacs du nord-est du Brésil.

Ce poisson d’eau douce préfère les eaux plus chaudes avec des courants plus lents comme les lacs, les étangs, les ruisseaux et canaux.

Les zones ombragées sous les arbres et les ponts sont également des habitats de prédilection.

Les Cichla ne peuvent pas survivre dans des eaux à hautes températures (>30°C) ou à des températures inférieures à 16°C.

Aux Etat unis, il n’est possible de trouver ces poissons qu’en Floride et plus on va au sud, plus ils sont nombreux.

Le Peacock Bass a dépassé ses frontières d’origine et se trouve dans d’autres payes, dont la Floride où il est abondant sur plus de 500 kilomètres de canaux, dans les comtés de Dade, Broward et Palm Beach.

Là encore, les Cichla sont populaires à la fois comme gibier et comme gros poissons d’aquarium.

Malheureusement, cela les a amenés à devenir trop envahissants et leur zone de répartition s’agrandit progressivement !

La distribution des Cichla kelberi se poursuit dans les bassins de l’Amazone et d’Araguaia-Tocantins.

On trouve facilement Cichla kelberi dans les rivières du bassin amazonien, telles que :

  • Rio Araguaia ;
  • Rios Tocantins ;
  • Rio Teles Pires ;
  • …et autres.

Rio Teles Pires

Rio Araguaia

Localités d’échantillonnage et morphologies des espèces.

a) Carte des localités d’échantillonnage, avec les espèces collectées dans ces localités.

Les codes des localités et des espèces suivent respectivement le tableau 1 et la partie b de cette figure.

b) Images montrant la morphologie des couleurs représentatives des 15 espèces décrites de Cichla.

AUTRES LOCALISATIONS & INTRODUCTION HORS DU BIOTOPE NATUREL

Cichla kelberi – KULLANDER & FERREIRA 2006 – est, historiquement, originaire et endémique des bassins des rivières Araguaia et Tocantins (KULLANDER & FERREIRA 2006) mais a été introduit dans plusieurs systèmes aquatiques à travers le pays.

Bien que certaines espèces de Cichla soient présentes dans des régions tropicales à travers les États-Unis, où elles ont été introduites comme poisson de gibier, ces carnivores prédateurs sont originaires d’Amérique du Sud, notamment du Brésil et des Guyanes.

Vous pouvez également trouver ces poissons au Panama et dans certaines parties de Singapour.

Cette espèce a été introduite dans les réservoirs brésiliens depuis les années 1950 par des compagnies hydroélectriques et par des pêcheurs amateurs et a colonisé de vastes étendues de bassins fluviaux (OLIVEIRA & AL. 1986).

L’État de Floride les avait introduits dans les années 1980 comme moyen de contrôler les poissons d’aquarium introduits illégalement et également pour offrir une opportunité de pêche sportive aux pêcheurs locaux.

Les scientifiques avaient besoin d’un poisson pour lutter contre les populations en plein essor d’espèces envahissantes telles que le tilapia tacheté et les Oscars qui s’étaient échappés des étangs de reproduction pendant les ouragans et les personnes les relâchant dans la nature.

Ces poissons avaient un impact négatif sur les espèces indigènes telles que l’achigan à grande bouche.

Le Cichla s’est avérée être le match parfait pour cette tâche.

Les paons ont été lentement introduits dans de petites voies navigables comme une sorte de “test”, pour découvrir qu’ils faisaient bien le travail prévu et pouvaient prospérer dans le sud de la Floride.

Le Cichla est aujourd’hui très populaire auprès des pêcheurs récréatifs à cause de son caractère « bagarreur »,  son style de combat percutant et fougueux lorsqu’il est accroché.

Cependant, ces poissons impressionnants sont avant tout d’énormes prédateurs carnivores qui peuvent faire des ravages chez les espèces de poissons indigènes locales s’ils ne sont pas contrôlés.

Ces poissons sont, en outre, des mangeurs voraces et ne s’opposent pas à s’attaquer les uns aux autres si la nourriture se fait rare.

Il existe aussi une importante population de Cichla à Singapour, bien qu’ils puissent être difficiles à localiser même pour les pécher.

Néanmoins, une communauté de pêcheurs active s’est formée autour d’eux.

Grace à leur comportement agressif, leurs courses fortes et leurs belles couleurs, ces poissons sont devenus des poissons-gibier prisés.

On signale également leur apparition dans d’autres pays, dont l’Australie, mais il n’y a jamais eu de confirmation d’une population soutenue.

Un spécimen de Cichla kelberi a été pêché en Israël, il s’agissait vraisemblablement d’un spécimen isolé et lié à un rejet d’origine aquariophile en milieu naturel.

Force est de constater que la plupart du temps, la présence de Cichla kelberi en dehors de son milieu naturel originel est liée à une introduction volontaire, ce constat est tout aussi vrai dans les eaux brésiliennes qui ne sont pas les eaux d’origine de ce cichlidé.

Son introduction dans les bassins du Paraná a provoqué sa dispersion rapide dans le réseau d’eaux adjacentes.

On considère les Cichla comme une espèce invasive pouvant menacer les cours d’eau régionaux même s’ils des proies éventuelles pour les espèces autochtones, en particulier dans les régions pauvres en plantes aquatiques où ils peuvent se réfugier.

On signale cependant que les espèces de Cichla introduits, subissent au fil du temps un appauvrissement génétique sur les lieux où elles sont devenues invasives.

Ce goulot d’étranglement évolutif est compensé, semble-t-il, par les capacités d’adaptation et la forte résistance de ce prédateur qui se comporte de façon plutôt opportuniste.

Des Cichla ont été introduits dans de nombreux barrages et digues du pays, au Bresil, avec pour objectif initial de contrôler la surpopulation de Tilapias et de poissons fourrages et en même encourager la pêche aux espèces dites « sportives ».

On peut également les rencontrer dans les eaux de :

  • Colombie ;
  • République dominicaine ;
  • Malaisie ;
  • Panama et Singapour ;
  • certains territoires des États-Unis comme Guam, la Floride, Porto Rico, Hawaii et les îles Vierges ;
  • … ?

Cichla est un prédateur exceptionnellement vorace et des études ont montré que son introduction peut sérieusement menacer les poissons indigènes, compromettant la diversité des assemblages ou même provoquant l’extinction régionale complète de plusieurs espèces (ZARET & PAINE, 1973 ; GODINHO & AL., 1994 ; SANTOS & AL., 1994 ; LATINI & PETRERE JUNIOR, 2004 ; PELICICE ET AGOSTINHO, 2009).

MILIEU NATUREL & BIOTOPE

Ces beaux poissons habitent les eaux douces et les eaux noires acides, bien qu’ils puissent tolérer des conditions saumâtres, à condition que l’eau soit suffisamment chaude.

Par exemple, il faut savoir que les eaux d’amont du fleuve Negro supérieur, englobant le versant sud de la ligne de partage interbassins de l’arc de Vaupes (nord-ouest du bassin amazonien), ont un caractère fortement d’eau noire.

La couleur de ces eaux s’explique par les sols de la région qui sont sablonneux, pauvres en éléments nutritifs, densément boisés et sujets aux inondations saisonnières.

Cichla kelberi a besoin de plans d’eau à écoulement lent, prospérant dans les canaux, les lacs et les étangs, sous les ponceaux et les ponts et dans les fosses rocheuses.

Cichla kelberi est une espèce bathypélagique vivant en eaux tropicales plus ou moins profondes, dans des zones étendues et claires.

C’est un chasseur diurne, aimant évoluer en eau peu profonde, littorale, dans les grands lacs.

Ces poissons tropicaux ne peuvent pas vivre dans des eaux à des températures inférieures à 15°C (60°F) et à une salinité supérieure à 18 ppt.

Les Cichla kelberi ont besoin de beaucoup de couverture épaisse dans leurs habitats, comme des arbres tombés et de la végétation en surplomb.

Ce poisson d’eau douce préfère les eaux plus chaudes avec des courants plus lents comme les lacs, les étangs, les ruisseaux et canaux.

Les zones ombragées sous les arbres et les ponts sont également des habitats de prédilection.

Cichla kelberi ne peut pas survivre dans des eaux à haute ou à des températures inférieures à 60 degrés.

Les Cichla kelberi naissent majoritairement dans de grandes étendues d’eau comme les rivières et les lacs principaux.

Une fois qu’ils mesurent plus de 15 centimètres de long, certains d’entre eux migrent vers de plus petits plans d’eau, des affluents ou des bras de mer de ces rivières et lacs principaux.

Là, les Cichla kelberi passent une partie de leur vie à se nourrir et à grandir.

Une fois qu’ils atteignent 35 à 40 centimètres de longueur, les Cichla kelberi quittent ces petits ruisseaux et bras de mer et retournent dans les rivières principales, sans jamais y revenir.

Les Cichla kelberi sont des poissons pélagiques qui passent leur vie à nager en eau libre.

Même s’ils ont tendance à nager près des rives des rivières, ils ne vivent pas dans la zone littorale, ils s’y nourrissent.

Dans les zones profondes, ouvertes et profondes, il n’y a pas beaucoup de poissons au menu parmi lesquels les Cichla peuvent choisir…sauf que certains poissons sont soit trop gros, soit ont de puissants mécanismes de défense !

Les observations faites en milieu naturel concluent que les Cichla kelberi vivent dans la zone de transition entre l’eau libre et le rivage.

Evoluer dans peu d’eau et près du rivage ne les effraie pas du tout !

Par conséquent, pour l’éleveur qui voudra reproduire leur environnement naturel au sein d’un aquarium, la question pourrait se poser de savoir si cet aquarium ne contiendra à termes quasiment que de l’eau et donc un décor très dépouillé ?

Dans une certaine mesure, c’est la conclusion logique qui devrait en découler : Un aquarium biotope pour Cichla doit être adapté en fonction de la taille et de l’âge du poisson.

D’autres paramètres peuvent encore rentrer en ligne de compte, à savoir si le but final de cet aquarium est simplement d’offrir un spectacle aquatique avec ces pensionnaires pour les regards, ou savoir si ces poissons seront en mesure de se reproduire dans un cet environnement contraint ?

Un aquarium biotope pour un gigantesque Cichla n’est pas la même chose que pour un juvénile comme cela sera détaillé bientôt plus loin dans cet article.

De l’expérience vécue des aquariophiles qui ont maintenu des Cichla, pas seulement de Cichla kelberi mais y compris de nombreuses espèces différentes de Cichla, en général, un aquarium biotope pour ces cichlidés doit surtout comprendre de grands espaces ouverts avec peu ou pas de décoration.

Conseils des experts locaux pour trouver des coins à Cichla…

Les zones ombragées fournies par les ponts, les ponceaux et d’autres structures sont généralement des lieux de pêche productifs pour cette espèce exotique, ainsi que les arbres tombés, les pieux de pont, les extrémités des canaux, les dénivellations, les nénuphars, les virages et les intersections.

 

TAXONOMIE

HISTORIQUE

En 1801, lorsque le genre Cichla a été décrit, de nombreuses espèces de diverses parties du monde ont été incluses dans ce genre.

Au fil des ans et de plus en plus d’études faites sur ces poissons, de nombreux changements taxonomiques se sont produits, et aujourd’hui, seuls les « Peacock bass » sont appelés « Cichla ».

Le nom spécifique « kelberi », quant à lui, est un hommage à Dielter KELBER qui était une personne influente dans le monde de la pêche sportive au Peacok bass.

Le Dr KULLANDER est l’expert mondial de la taxonomie des cichlidés sud-américains et a joué un rôle de premier plan dans l’établissement compliqué de l’arbre « famille » des poissons d’Amérique du Sud.

Assisté de 67 collaborateurs, KULLANDER a coédité la première véritable liste de contrôle complète de toutes les espèces de poissons d’eau douce d’Amérique du Sud en 2003.

En 2003, après avoir fait le tri de près de 200 ans de données accumulées, les ichtyologistes ont publié une liste de contrôle jamais égalée à ce moment recensant l’ensemble des poissons d’eau douce d’Amérique du Sud et centrale (CLOFFSCA 2003).

Dans cette nouvelle publication, avec le Dr FERREIRA, ils ont trié une masse impressionnante d’informations prélevées à travers les collections historiques des pionniers du début du XIXe siècle comme HUMBOLDT et AGASSIZ et les explorateurs du XXe siècle comme Michael GOULDING pour mettre à jour et corriger les données scientifiques, les noms et la répartition géographique des plus grands poissons d’eau fraiche.

Ce travail définissait relativement bien cinq espèces connues et bien distinctes de Cichla identifiées dans le genre Cichla.

Avant la publication de ce travail, seules 5 espèces valides de Cichla seulement étaient reconnues, telles que celles publiées dans CLOFFSCA 2003.

Ces espèces, au nombre de cinq  :

  • Cichla temensis ;
  • Cichla monoculus ;
  • Cichla orinocensis ;
  • Cichla ocellaris ;
  • Cichla intermedia.

formaient le groupe des Cichla qui était initialement bien mieux connu des pêcheurs que par les aquariophiles.

Cependant malgré cette nomenclature restreinte, il était parfaitement admis même à cette époque, que plusieurs d’autres espèces existaient et qu’un travail taxonomique supplémentaire était foncièrement nécessaire.

L’étude de 2006 co-écrite par le Dr Sven KULLANDER du Musée suédois d’histoire naturelle et le Dr Efrem FERREIRA de l’INPA, à Manaus, au Brésil a permis de réviser la taxonomie (classification) du genre Cichla (la catégorie de poissons auxquels les Cichla appartiennent).

Cette nouvelle publication, réalisée grâce au travail cumulé des auteurs historiques, des pionniers du début du XIXe siècle comme HUMBOLDT et AGASSIZ et des explorateurs du XXéme siècle comme Michael GOULDING a permis la mise à jour et la correction de :

  • certaines données scientifiques ;
  • certains noms ;

…et, surtout a permis d’établir les distributions géographiques de ces grands poissons d’eau douce.

A la suite de cette étude, KULLANDER & FERREIRA ont nommé 9 nouvelles espèces et ressuscité un ancien nom, portant ainsi , grâce à ces travaux, le nombre d’espèces décrites, dans le genre Cichla, à 15.

KULLANDER & FERREIRA ont augmenté le nombre espèces dans le genre à 15 en décrivant et en nommant 9 nouvelles espèces et en ressuscitant une par son ancien nom.

KULLANDER & FERREIRA ont aussi identifié l’aire de répartition géographique de toutes les espèces de Cichla incluses dans la publication.

En 2019, une 16éme espèce a été décrite et d’autres seront certainement encore à découvrir et à décrire !

Enfin depuis cette date, les « Peacock bass » ou « Cichla » font définitivement partie de la famille des cichlidés.

En 2020, une nouvelle espèce de Cichla a été identifiée, « Cichla cataractae ».

Cette espèce a été décrite par une équipe de scientifiques de plusieurs pays.

Il est fort probable et même certain qu’il existe encore des espèces supplémentaires à décrire dans l’avenir avec l’aide d’un échantillonnage accru et par le biais d’une analyse moderne et plus affinée basée sur l’étude de l’ADN.

Les cichlidés comptent parmi les poissons d’aquarium les plus connus et ceux ayant le plus de succès avec plus de 1700 espèces réparties sur quatre continents.

Pour les pêcheurs, les Peacock bass ou Cichla sont les cichlidés les plus connus, tandis que pour les aquariophiles, les poissons-anges, les Discus, les oscars et autres favoris de l’aquarium sont au premier plan.

Les Cichla sont aussi appréciés dans les restaurants de fruits de mer (tilapia).

D’un point de vue scientifique, ils forment une incroyable famille.

Connus pour leur rayonnement d’espèces étonnantes en Afrique lacs, les cichlidés offrent aussi une important capacité de recherches et d’étude de l’évolution pour les biologistes.

Leurs comportements reproducteurs sont parmi les plus complexes et diversifiés de tous les poissons, tandis que leur spécialisation en terme d’alimentation dépend de la tout aussi remarquable variété des niches dans lesquels ils évoluent.

Mais les pêcheurs savent aussi ce qui rend les Cichla (et d’autres cichlidés) aussi vraiment extraordinaires … la réponse se trouve au bout d’une ligne de pêche !

Comme aucun autre poisson de pêche sportive d’eau fraiche dans le monde, les Cichla sont le nec plus ultra en termes de sensations de pêche en raison des attaques violentes et pures puissance de combat qui les caractérisent.

A savoir aussi que l’International Game Fish Association (IGFA – le gardien des archives de la pêche communauté) a déjà ajouté la nouvelle espèce de Cichla décrite en 2006 basse au livre des records tout-tacle, tandis que le reste peut être intégré dans les enregistrements de classe et de longueur de ligne comme avec tous scientifiquement espèces de poissons reconnues, si et quand ils peuvent être facilement identifiés et documentés.

La chose la plus importante pour les pêcheurs n’est pas susceptible de changer à tout moment bientôt cependant.

Les poissons dans l’eau n’ont pas changé du tout.

Le Cichla continuera d’être recherché comme poisson de pêche sportive en eau fraiche parles amateurs du monde entier, car il offre les meilleures luttes à ses pêcheurs et leur offre une expérience avec une canne et un moulinet, inoubliable.

Ainsi Cichla temensis, le Cichla géant de l’Amazone, continuera d’être le nec plus ultra des trophées de Cichla.

Mais, d’un autre côté, la taxonomie fait encore des siennes !

Certains scientifiques considèrent que le genre Cichla contient moins d’espèces et souhaiteraient que les systémistes orientent leur recherches en ce sens.

Ces experts proposent une taxonomie « Alpha révisée et provisoire » de Cichla suivante :

RAPPEL SUR LES CICHLIDES…

Les Cichla « Peacock bass » sont, à part entière, des poissons appartenant à la grande famille des Cichlidés.

On rencontre principalement des Cichlidés en Amérique du Sud (avec notamment les Peacock-bass), mais aussi en Afrique et en Asie.

A savoir que les Grands lacs africains étant les sites les plus connus pour leur exceptionnelle richesse spécifique de Cichlidés.

Les représentants africains de cette famille sont très célèbres chez les aquariophiles.

Les Cichlidés sud-américains, quant à eux, sont représentés par de nombreuses espèces souvent appréciées par les pêcheurs qu’ils pratiquent une pêche de subsistance et aussi dite « sportive » et à sensations !

A part le genre Cichla compte pas moins de 15 espèces de Peacock bass recensées à ce jour, il existe dans les genres Cichlasoma et Geophagus…de jolies espèces, très colorées, mais aussi le genre Crenicichla, des poissons appelés “jacundas” au Brésil.

Les Peacock-bass appartiennent au grand groupe des Acanthoptérygiens (les poissons à nageoires épineuses), et au sein de ce groupe, à la famille des Cichlidés.

Cette famille, contient plus de 1760 espèces, un nombre en constante augmentation, puisque les recherches permettent de découvrir de nouvelles espèces.

Les Cichla sont de magnifiques poissons de pêche sportive vivant en Amérique du Sud.

Bien qu’ils soient très recherchés, les confusions sont fréquentes, en raison de la ressemblance des différentes espèces et, inversement, de la polymorphie au sein d’une même espèce.

La classification moderne reflète la phylogénie, c’est-à-dire l’arbre de parenté du vivant.

On classe dans un même groupe les espèces apparentées et issues d’un ancêtre commun.

On dit d’un tel groupe qu’il est monophylétique.

En agissant ainsi, la classification reflète de façon plus évidente et logique l’évolution des espèces.

C’est l’une des familles de poissons dulçaquicoles les plus riches.

On recherche cette espèce pour sa beauté.

Ce spécimen montre des flancs jaunes aux ocelles peu marqués et une magnifique gueule rouge.

Le Cichla jaune (Cichla ocellaris) peut atteindre un mètre, mais la taille moyenne varie entre 30 à 50 centimètres et le poids entre six et huit kilos, surtout dans les zones où il a été introduit.

Plus d’une quinzaine d’espèces de Cichla ont déjà été cataloguées.

Voici quelques-uns d’entre eux :

  • Cichla Temensis – Peacock bass Açu ;
  • Cichla Pinima – Tucunaré Pinima ;
  • Cichla Vazzoleri – Peacock bass Vazzoleri ;
  • Cichla Piquiti – Basse de Cichla bleu ;
  • Cichla Intermédiaire – Tucunaré Intermédiaire ;
  • Cichla Melaniae – Tucunaré do Xingu ;
  • Cichla Mirianae – Tucunaré Fogo ;
  • Cichla Orinocensis – Papillon Tucunaré ;
  • Cichla Pléiozone – Tucunaré Pitanga ;
  • Cichla Jarina – basse de Cichla Jari ;
  • Cichla Thyrorus – Basse de Cichla Thyrorus ;
  • Cichla Monoculus – Basse Cichla Popoca ;
  • Cichla Ocellaris – Tucunaré Ocellaris ;
  • Cichla Kelberi – Tucunaré Amarelo ;
  • Cichla Nigromaculata – Tucunaré Tauá.

NOMS

NOM COMMUNS & SYNONYMES

Parmi les cichlidés les plus populaires, il y a les espèces du genre Cichla, qui sont considérées comme les plus grands représentants de la famille, étant localement connues sous le nom de :

  • « Tucunaré» au Brésil et Pérou ;
  • « Pavon » au Venezuela et Colombie ;
  • « Peacock bass» en Amérique du Nord.

Tucunaré ou Peacock bass est le nom employé communément pour décrire plusieurs espèces d’eau douce tropicale du genre Cichla originaires de l’Amazone.

Ces poissons ne sont pas de vrais « Bass » mais plutôt des « Cichlidae ».

Le Cichla a divers noms communs qui dépendent de l’espèce, de la région, de la langue et parfois même de l’état de maturation et du schéma de couleur des spécimens appartenant à la même espèce.

Au Brésil, on les appelle « tucunaré », un terme indigène signifiant « beau poisson ».

Au Venezuela et en Colombie, les Cichla sont appelés « pavon », en espagnol pour « paon ».

Cichla kelberi est ainsi surnommé « Pavon amarillo » en allusion à une plante que l’on trouve du Mexique au Panama, au Costa Rica qui pousse entre 30 et 2300 mètres d’altitude : Justicia auréa.

C’est un arbuste persistant qui peut atteindre 4 mètres de hauteur dont les fleurs sont de la même couleur que Cichla kelberi.

Ce nom dérive de l’ocelle distinct (une tache noire bordée d’un anneau jaune vif ou blanc qui ressemble à une tache oculaire) qui est toujours présente près de la base de la nageoire caudale (nageoire caudale) de toutes les espèces.

Cet ocelle caudal ressemble aux ocelles présents sur les plumes de la queue du paon mâle. Par conséquent, la plupart des anglophones ont adopté le nom de « peacock bass », qui semble être le terme le plus couramment utilisé par les pêcheurs internationaux, les aquariophiles et les naturalistes.

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Bien sûr, ces poissons ne sont pas réellement un type de « Bass » (un nom pour les poissons de plusieurs familles d’eau douce et marines), ce sont plutôt des cichlidés (c’est-à-dire des membres de la famille des Cichlidae).

En Guyane, où l’anglais est la langue officielle, le nom indigène “lukunani” est utilisé pour désigner les Cichla.

Les autres noms utilisés pour Cichla par divers groupes indigènes de Guyane française incluent :

  • « aboné » ;
  • « tukunali » ;
  • « malisamba » ;
  • « kunan » ;
  • « matawalé » ;
  • « toekoenari ».

En plus de l’utilisation répandue du nom « tucunaré » au Brésil, les habitants de différentes régions de l’Amazonie utilisent leurs propres noms locaux pour Cichla, notamment :

  • « furiba » ;
  • « peixe modeda» ;
  • « pitanga».

Au Panama, les Cichla ocellaris introduits dans le lac Gatun sont appelés « sargento », et les Cichla introduits dans les réservoirs de Porto Rico sont appelés « mamito » par les locaux.

Lorsque plusieurs espèces sont présentes dans une région, les populations locales utilisent des adjectifs pour distinguer les différentes formes, généralement basés sur des motifs de coloration.

Par exemple, au Venezuela, on trouve :

  • le « pavon mariposa» pour Cichla orinocensis ;
  • le « pavon royal» pour Cichla intermedia ;
  • le « pavon lapa» pour Cichla temensis chez les immatures ou adulte à l’état non reproducteur) et « pavon cinchado » quand il s’agit du Cichla temensis avec motif en bandes de l’adulte à l’état reproducteur).

Qu’est qu’un Bass ?

Le « Black-bass » est un poisson originaire d’Amérique du nord (USA, Canada).

Sa pêche a d’ailleurs conquis plus de 25 millions de personnes seulement aux USA !

Un habitant nord-américain sur 6 connait sa pêche…

Aux USA, la pêche du black bass représente plus de 16 milliards de dollars en terme d’économie !

En France, la pêche du Black-bass n’intéresse pas forcément tous les pêcheurs.

Seules l’Espagne et l’Italie en Europe semblent pouvoir proposer une pêche sportive rayonnante du bass.

L’introduction de ce poisson omnivore remonte à 1890 en France et pourtant il reste méconnu des pêcheurs dans certaines régions.

Selon la croyance populaire, certains pêcheurs en sont à croire, à tort, qu’il s’agit d’un poisson nouvellement introduit

Introduit et acclimaté en France deux siècles auparavant, le black bass à grande bouche est inscrit sur la liste officielle des espèces indigènes de nos eaux françaises (au même titre que le Brochet ou la Perche), ce que bien des personnes ignorent…

Pour illustrer cette méconnaissance, le Sandre (malheureusement plus prisé par les pêcheurs attirés uniquement par un poisson condamné à finir dans leur assiette) ne souffre pas de cet à priori alors que sa réelle implantation en France est plus tardive que celle du bass.

Heureusement de plus en plus de pêcheurs de l’hexagone voient dans l’espèce qu’est le bass un formidable atout pour attirer de nouveaux pêcheurs et redonner goût à la pratique de la pêche avec cet emblème par excellence du poisson de sport.

Nom scientifique

Micropterus salmoides.

Famille

Centrarchidés (sous famille des lépomiformes), comme la perche soleil et le rock bass 

Physique

Son corps est ovale et sa tête représente le tiers de sa longueur.

Il a une mâchoire inférieure proéminente et sa gueule largement fendue lui permet de s’attaquer à des proies très volumineuses.

Sa nageoire dorsale comprend une partie constituée de rayons épineux pour se protéger des prédateurs et d’une partie se composant de rayons rameux.

Le black bass a généralement un dos très foncé de couleur vert olive et un ventre de couleur argentée.

Ses flancs laissent parfois apparaître une bande de losanges noirs.

Le genre Cichla (ou tucunaré brésilien) (Cichla) est un genre de grands cichlidés, des poissons d’eau douce prédateurs originaires de l’Amazonie, des bassins de l’Orénoque et des rivières Guyanes en Amérique du Sud tropicale.

Ces cichlidés sont parfois désignés par les anglophones par leur nom brésilien « tucunaré », ou leur nom espagnol, « pavon ».

Pour mémoire, les espèces de « Tucunaré » sont :

  • Cichla temensis ;
  • Cichla ocellaris ;
  • Cichla intermedia ;
  • Cichla orinocensis ;
  • Cichla monoculus ;
  • Cichla pinima.

Malgré leur nom commun et leur similitude superficielle, ils ne sont pas étroitement liés aux membres de la famille du black bass, tels que l’Achigan à grande bouche et l’Achigan à petite bouche d’Amérique du Nord.

Dans le cas de Cichla kelberi, les noms communs qui sont utilisés sont :

  • Toukounaré amarela ;
  • Tukunaré comum ;
  • Yellow Peacock Bass (en anglais).

ETHYMOLOGIE

Le mot « Tucunaré » est un dérivé d’un autre mot de la langue tupi « tucun » (arbre) et « aré » (ami), c’est-à-dire « ami de l’arbre ».

Le nom du genre « Cichla », provient du mot « kichla », que les anciens Grecs utilisaient pour nommer divers poissons.

Peu de poissons ont une capacité comme celle du Peacok bass qui, en plus d’être un prédateur né, nous offre un spectacle de beauté en couleurs, de ruse, de courage et un vrai spectacle lorsqu’il est accroché”.

Dieter KELBER (1999)

DESCRIPTION

Le genre Cichla a été décrit en 1801 par Marcus BLOCH et JG SCHNEIDER.

Le « Tucunaré jaune » (Yellow Peacock Bass) ou Cichla kelberi est une espèce de poisson de la famille des Cichlidae, classée dans l’ordre des Perciformes.

Les mâles Cichla kelberi peuvent atteindre environ 30 centimètres de longueur totale.

Les adultes se distinguent de toutes les autres espèces de Cichla par la présence de petites tâches claires sur les nageoires pelvienne et anale et sur le lobe inférieur de la nageoire caudale.

Semblable à Cichla monoculus et Cichla pleiozona, Cichla kelberi a 3 barres sombres verticales de chaque côté, la présence de tâches sombres irrégulières sur la face antérieure de l’abdomen, une barre occipitale prononcée (chez les gros spécimens) et aucun ocelle ou marques noires sur les côtés de la tête.

Il se distingue de Cichla pleiozona par la présence d’écailles moins nombreuses sur la bande latérale (76 à 83 contre 84 à 93 chez Cichla pleiozona) et l’absence de la bande typique numéro 4 (celle qui précède le pédoncule caudal).

INTRODUCTION & TAXONOMIE

16 espèces de Cichlas décrites .

Un répertoire des espèces de Cichla a été élaboré dans le but de fournir aux pêcheurs (seulement !) des informations claires et concises sur l’ensemble des espèces décrites.

A ce stade, ce guide n’est pas encore définitif car il y a encore beaucoup plus d’informations qui peuvent être ajoutées.

Cichla monoculus

Il ne faut pas oublier que le bassin amazonien est un endroit difficile à atteindre car les principales autoroutes sont des rivières et il n’y a presque pas de routes…il reste encore beaucoup à découvrir !

En outre, il faut savoir que les jungles sont denses, ce sont de vastes forêts tropicales alambiquées par les plaines inondables, autant de conditions qui ont contribué à garder les secrets de la région pendant des siècles.

Jusqu’au milieu des années 1900, seuls quelques aventuriers explorateurs avaient osé sonder ces profondeurs, fournissant la plupart des informations dont disposait le monde concernant près d’un tiers de ses poissons d’eau douce.

En conséquence, de nombreuses espèces amazoniennes ont longtemps été mal identifiées, seulement partiellement classifiées.

C’est seulement depuis les deux dernières des décennies que cette situation a évolué et que tout  commencé à être largement rectifié par des scientifiques qui se sont aidé de nouveaux outils pour mettre en place une nouvelle taxonomie outils et des bases de données plus complètes.

Cette photo démontre la complexité d’un cours d’eau typique du bassin amazonien.

Aujourd’hui, avec les outils modernes, des hypothèses remettent en question les 15/16 espèces de Cichla actuellement définies.

l’hybridation chez les animaux a été reléguée à un rôle minimal dans la théorie de l’évolution, par exemple, souvent considérée comme importante uniquement pour renforcer l’isolement reproductif à travers la remise en forme réduite de la progéniture hybride.

Plus récemment, il a été reconnu que l’hybridation est en fait assez courante, 6 à 10 % des espèces animales se livrant à des croisements par accouplement.

Les conséquences introgressives de cette hybridation sont fréquemment rencontrées dans les enquêtes sur la diversité génétique.

L’hybridation introgressive, ou le mouvement de l’ADN d’une espèce vers le pool génétique d’une autre espèce par rétrocroisement répété d’individus hybrides avec une ou les deux espèces parentes, pourrait être une source importante de création nouvelles espèces par mutation in situ.

Cependant, on ne sait toujours pas à quelle fréquence l’hybridation se produit au sein d’un groupe individuel d’espèces étroitement apparentées, à la fois en termes de nombre d’espèces qui s’hybrident et de proportion d’individus.

L’hybridation introgressive explique probablement l’explication principale de cette remise en cause des espèces.

C’est un phénomène répandu mais éphémère pour les populations de faunes riches en espèces comme les poissons d’eau douce néotropicaux, bien que son rôle dans l’adaptation et/ou la diversification de ces poissons et d’autres lignées tropicales reste à explorer pleinement.

Avec les changements dans le drainage des rivières au fil du temps (c’est-à-dire la géo dispersion), une homogénéisation s’est produite entre des groupes de sous-populations encore plus disparates.

Il est curieux que ces sous-populations marginales ne développent pas d’isolement reproductif, et cela doit être résolu par une étude dirigée.

Peut-être que la lenteur de l’évolution moléculaire chez Cichla, ou une étroite corrélation entre la morphologie et une niche conservée, limite les possibilités de divergence.

Quoi qu’il en soit, l’observation selon laquelle ces populations présentent peu de caractères morphologiques distinctifs, semblent écologiquement interchangeables (par exemple, occupent le même habitat méso de la marge de la lagune) et sont librement inter-fertiles suggère qu’elles devraient être considérées comme des sous- espèces ou des UES plutôt que comme des sous-espèces.

*Peut justifier une reconnaissance supplémentaire d’unités significatives sur le plan de l’évolution.

Quelles sont les conséquences d’une revision  taxonomique pour le pêcheur sportif ?

Eh bien, de nouvelles catégories de records du monde pour commencer.

L’International Game Fish Association (IGFA – le gardien des archives de la pêche communauté) a déjà ajoutée la plupart des nouvelles espèces décrites dans ses registres.

Trois espèces ont été initialement inclus dans les catégories IGFA :

  • Cichla temensis ;
  • Cichla ocellaris ;
  • Cichla intermedia.

Deux autres des espèces répertoriées par le Dr KULLANDER en 2003 devraient rejoindre cette catégorie dans un futur proche (Cichla monoculus et Cichla orinocensis).

Les Cichla offrent les meilleures sensations de pêche avec une canne et un moulinet.

Cichla temensis, le Cichla géant de l’Amazone, continuera d’être l’ultime trophée de pêche au Cichla pour les pêcheurs.

Quelques années après la révision par KULLANDER & AL., un travail génétique a été publié sur les Cichla par WILLIS & AL. (2012), dans laquelle ces chercheurs ont étudié la variation de l’ADN mitochondrial et nucléaire parmi les 15 espèces de Cichla alors reconnues.

Cette étude avait été faite initialement dans le but de déterminer dans quelle mesure les variations dans les populations étaient le résultat d’une hybridation introgressive, c’est-à-dire d’introduction de gènes d’une espèce dans une autre par la distribution répétée de gènes obtenus par l’hybridation d’individus, avec le résultat de gènes de une espèce faisant partie du génome d’une autre.

Comme résultat secondaire, ils ont testé la robustesse des délimitations d’espèces faites par KULLANDER & AL. (2006) et ont constaté que les différences génétiques entre certaines des espèces proposées ne justifient pas leur reconnaissance, recommandant que certaines des espèces de Cichla soient synonymes.

Dans leurs résultats spécifiques, ils recommandent que le genre Cichla soit réduit de 15/16 espèces à 8, faisant de Cichla vazzoleri, Cichla thyrorus et Cichla jariina des synonymes juniors de Cichla pinima, et Cichla monoculus, Cichla nigromaculata, Cichla kelberi et Cichla pleiozona junior synonymes de Cichla ocellaris.

De cette étude, une recommandation a été soumise sur le fait qu’à l’avenir, est que l’érection de nouvelles espèces de poissons néotropicaux devrait etre le fruit de tests ADN qui les justifient comme nouvelles.

TERMINOLOGIE FORMALISÉE (D’APRÈS KULLANDER ET FERREIRA, 2006) SUR L’ANATOMIE DES CICHLA

Rappel sur la famille des cichlidés (Cichlidae)

Toutes les espèces de Peacock bass appartiennent au genre Cichla et sont classées au sein de la famille des Cichlidae.

Les cichlidés sont parmi les plus succès des familles de poissons d’eau douce avec plus de 1700 espèces sur quatre continents.

Ils sont aussi parmi les plus connus, dont poissons-anges, Discus, Oscars et autres favoris de l’aquarium. Vous avez rencontré et apprécié aussi dans les restaurants de fruits de mer (tilapia).

D’un point de vue scientifique, les cichlidés forment une incroyable famille.

D’un point de vue scientifique les cichlidés sont pour les biologistes un important laboratoire de recherche de l’évolution.

Leur comportement reproducteur est parmi les plus complexes et diversifiés de tous les poissons, et leur spécialisation dans des niches d’alimentation extrêmement variées est remarquable.

Mais les pêcheurs savent où ils sont vraiment extraordinaires et ce qui leur plait plus … et c’est au bout d’une ligne de pêche, en particulier quand un gros Cichla vient de mordre à l’hameçon !

Comme aucun autre poisson d’eau douce dans le monde, les « Peacock bass » sont le nec plus ultra des frappes violentes et pour leur puissance de combat.

 

SIGNES CARACTERISTIQUES DE RECONNAISSANCE DES CICHLA

Quelques rappels :

Tâches abdominales

Une série de sombres marques dans la région de l’abdomen qui est couverte par la nageoire pectorale quand il est pressé contre le corps.

Ces tâches sont typiques chez Cichla monoculus, Cichla ocellaris, Cichla nigromaculata, Cichla pleiozona et Cichla kelberi.

Parfois, le corps peut comporter plusieurs tâches noires parfois bordé de légères marges.

 

Tâche caudale

La tâche caudale est ce qui a donné au « Peacock bass » son nom commun.

Elle commence par une tâche sombre couvrant 2 ou 3 rayons de la nageoire caudale (queue).

Avec maturité du poisson, la tâche devient plus grande et marginale et se marque de la présence d’un anneau argenté ou doré.

La tâche est un motif rappelant les yeux sur la queue d’un Cichla (oiseau) plume.

On peut aussi remarquer la présence de rangées horizontales de points lumineux

Tâches latérales

À l’exception de Cichla intermedia, toutes les espèces de Cichla basse semblent avoir un motif de tâches claires sur leurs côtés pendant au moins une partie de leurs stades de développement.

Chez Cichla temensis et peut-être d’autres, les tâches sont dominantes en dehors du frai périodes du cycle de reproduction d’un individu.

 

 

 

Chez certaines espèces de Cichla, le motif de couleur comprend de grandes tâches le long du milieu du côté, correspondant à la position des trois barres verticales numérotées.

C’est exemplifié dans Cichla thyrorus, Cichla vazzoleri et Cichla jariina et autres.

Bande latérale

Spécimens juvéniles en général posséder une bande complète horizontale foncée s’étendant de la tête à la base de la nageoire caudale.

Chez certaines espèces, cette bande est abrégé.

Généralement, cette bande disparaît avec la maturité.

 

Marquages ocellés

Présence d’un ocelle ou tâche ocellaire est un marquage rond foncé décrit avec une couleur de bordure claire, ressemblant et parfois appelé une tâche oculaire.

Des marquages ocellés peuvent apparaissent dans diverses zones du corps, y compris la queue (tâche caudale), les côtés correspondant aux barres verticales (Cichla orinocensis) ou éparpillées sur le corps (Cichla melaniae).

L’ocelle caudal de Cichla et d’autres grandes espèces de cichlidés sud-américains a été interprété comme un marquage anti-cannibalisme (ZARET, 1977) ou comme un imitateur oculaire dissuadant les piranhas mangeurs de nageoires (WINE MILLER, 1990).

Barre occipitale

Une bande sombre est située au-dessus de l’opercule branchial et s’étendant obliquement à travers la nuque.

Cette bande est proéminente chez les grands spécimens de Cichla monoculus, Cichla pleiozona et Cichla kelberi.

 

 

 

Marquages post orbitaire

Marques noires disposés dans et autour d’une bande horizontale allant de l’œil à la partie postérieure bord de l’opercule.

Peut être représenté par des formes irrégulières ou isolées tâches ou petites tâches, comme chez Cichla temensis.

Souvent appelées marques sur les joues.

Barres verticales

Des barres verticales noires ou foncées sont présentes chez certaines formes dans toutes les espèces de Cichla.

Trois barres, 1, 2 et 3 sont disposées sur les côtés sous les nageoires dorsales.

Les barres 1a et 2a sont présentes chez plusieurs espèces et sont situées entre 1 et 2, et 2 et 3 respectivement.

Une quatrième barre (4) est trouvée chez certaines espèces ou individus sur le pédoncule caudal.

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CLE DES ESPECES

https://www.acuteangling.com/amazon-gamefish/Peacock-bass-species-guide.html

 

1 – Échelles en E1 rangée 67-93 ; vertèbres 35-37, modalement 36 ; bande latérale complète de la tête à la base de la nageoire caudale absente ; les barres 1 et 2 représentées par des taches et la tache représentant la barre 3 reliée à la tache caudale par une bande horizontale chez les juvéniles, les barres verticales 3 ou 5 chez les subadultes et les adultes ; barre occipitale absente ou présente, proéminente ou indistincte ⇒ 2

  • Echelles en E1 rangée 72-128 ; vertèbres 34-36, modalement 35 ; bande latérale complète de la tête à la base de la nageoire caudale présente chez les subadultes, barres verticales 3 ou 5 ; barre occipitale absente ⇒ 6

2 – Taches abdominales absentes, ligne latérale généralement discontinue ; les barres latérales 1-3 se présentent sous la forme de grandes taches ovales chez les juvéniles, transformées en taches ocellaires arrondies chez les adultes (tache 1 persistante, taches 2-3 exprimées de manière variable) ; barre occipitale, barres 1a, 2a et 4 absentes (drainages des rivières Orinoco et Negro). ⇒ Cichla orinocensis

  • Taches abdominales présentes, ligne latérale continue ou discontinue ; les barres latérales 1 à 3 sont présentes sous forme de barres verticales, occasionnellement les barres 1a et 2a sont présentes ; barre occipitale absente ou présente ⇒ 3
  • – Barre occipitale absente ou indistincte, barres 1a, 2a présentes ; mesure 4 absente ; ligne latérale continue ou discontinue. ⇒ 4
  • Barre occipitale fortement exprimée chez l’adulte, barres 1a, 2a absentes, barre 4 présente ou absente, ligne latérale discontinue. ⇒ 5
  • – Échelles E1 67-82 ; comptage modal de la nageoire dorsale XV.17 ; ligne latérale généralement continue, petites taches noires sur le dos absentes (fleuves côtiers de l’Atlantique au Suriname et en Guyane ; bassin supérieur du Rio Branco). ⇒ Cichla ocellaris

  • écailles E1 75-84 ; comptage de la nageoire dorsale selon le mode XVI.16 ; ligne latérale discontinue, petites taches noires sur le dos présentes ou absentes (drainages supérieurs des fleuves Negro et Orinoco). ⇒ Cichla nigromaculata

  • – Échelles E1 68-79(-87); la barre 4 n’est présente qu’occasionnellement ; nageoires anales, caudales et pelviennes immaculées à l’exception de la tache caudale (bassin amazonien, le long du Rio Amazonas-Solimoes et dans les parties inférieures des affluents, fleuves côtiers de l’Atlantique entre les fleuves Oyapock et Amazone). ⇒ Cichla monoculus

  • Echelles E1 76-83 ; mesure 4 généralement absente ; taches claires présentes sur les nageoires anales et pelviennes et le lobe inférieur de la nageoire caudale chez les adultes (drainage Rio To cantins). ⇒ Cichla kelberi

  • échelles E1 84-93 ; barre 4 typiquement présente ; nageoire anale immaculée; E1 échelles 84-93 (bolivien Bassin amazonien et affluents du haut Rio Madeira au Brésil). ⇒ Cichla pleiozona

  • Barres verticales 1-3, 1a, 2a présentes, larges et proéminentes ; pas de taches ocellées sur le côté ; Échelles de rang E1 83-104 (bassins des rivières Tocantins et Capim). ⇒ Cichla piquiti

  • – Barres verticales 1a, 2a absentes ou indistinctes et étroites taches ocellées sur le côté présentes ou absentes ; Échelles E1 72-128. ⇒ 7
  • – Échelles E1 77-128 ; barres verticales 1a, 2a absentes ; barres 1 à 3 relativement larges, proéminentes chez les adultes, entières ou fragmentées en taches. ⇒ 8
  • E1 échelles 72-108 ; barres verticales 1a, 2a lorsqu’elles sont présentes indistinctes et/ou étroites ; barres verticales 1 à 3 modérément larges ou étroites, non subdivisées en grandes taches ; rangée de taches ocellées le long du milieu du côté présentes ou absentes chez les adultes. ⇒ 12
  • – Échelles E1 98-128 ; barres verticales 1-3 entières ; quatre rangées horizontales régulièrement disposées de taches lumineuses distinctes le long des côtés (bassin des fleuves Orinoco et Negro, rivières d’eaux noires le long du Rio Solimoes-Amazonas). ⇒ Cichla temensis

  • écailles E1 86-115 ; barres verticales 1 à 3 chez les adultes subdivisées, chaque barre étant représentée par 1 à 3 taches ; taches claires sur le côté distinctes mais généralement pas régulièrement disposées. ⇒ 9
  • – Échelles E1 77-90 ; ligne latérale généralement continue ; la ligne latérale écailles 76-86 en lignes continues ; barres 1 et 2 divisées en trois taches ocellées chez les adultes (Rio Trombetas en amont de Cachoeira Porteira).

 ⇒ Cichla thyrorus

  • Échelles E1 86-110; ligne latérale généralement discontinue ; la ligne latérale écailles 84-103 en lignes continues ; les barres 1 et 2 divisées en deux ou trois taches ocellées chez les adultes, ou les barres 1 et 2 se présentent sous forme de barre verticale ocellée. ⇒ 10
  • Échelles E1 100-108 ; ligne latérale continue ou discontinue ; écailles absentes ou très peu nombreuses nageoire dorsale molle ; les barres 1 et 2 divisées en trois taches ocellées ; nombre de nageoires dorsales généralement XV.16 ; vertèbres généralement 18 + 16 = 34 (Rio Jari). ⇒ Cichla jariina

  • Échelles E1 86-113 ; ligne latérale généralement discontinue ; écailles présentes sur la nageoire dorsale molle, barres 1 et 2 divisées en deux taches ocellées ou formant une barre verticale ocellée continue chez les adultes, nombre de nageoires dorsales modale XV.16 ou XV.17, vertèbres généralement 18 + 17 = 35. ⇒  11
  • Échelles E1 95-114 ; tache foncée ocellée sur le dos de la barre 3 absente sauf si d’autres taches sont présentes sur le côté ; taches dorsales présentes ou absentes dans les barres 2 et 3 chez les grands adultes (Rio Uatumâ et bas Rio Trom betas). ⇒  Cichla vazzoleri

  • Échelles E1 86-105 ; tache foncée ocellée présente de manière persistante dans la barre 3 à partir d’environ 150 mm de LS (cours inférieur Tapajos, Curua-Una, Xingu et Capim, provisoirement Amapa, Araguari et Canumâ). ⇒ Cichla Pinima

12 – Échelles E1 96-108 ; barres verticales 1a, 2a distinctes ; petites taches ocellées présentes dans les barres 1, 1a, 2, 2a, 3 et 4 ; taches claires absentes du côté à toutes les tailles ; ligne latérale généralement continue (Rio Orinoco et Rio Casiquiare).          ⇒ Cichla intermédiaris

  • E1 échelles 72-85 ; barres verticales 1a, 2a indistinctes ou absentes ; taches claires présentes ou absentes sur le côté ; ligne latérale discontinue.  ⇒ 13

13 – E1 échelles 72-80 ; taches latérales 1-3 présentes, ocellées ou non, chez les adultes médiatisées par une bande foncée régulière se prolongeant sur le pédoncule caudal (peuvent être absentes ou rudimentaires chez les femelles); barres verticales 1-3 indistinctes chez les adultes ; barres 1a, 2a absentes ; taches claires latérales absentes ou peu distribuées chez les adultes (Rio Tocantins et haut Rio Xingu)           ⇒ Cichla mirianae

  • écailles E1 78-85; taches ocellées absentes du côté ; bande latérale absente chez les adultes ; barres 1-3 distinctes, étroites ; barres 1a, 2a couramment présentes, étroites, indistinctes ; nombreuses taches lumineuses couvrant le côté (Rio inférieur Xingu). ⇒ Cichla mélanie

CLASSIFICATION DES CICHLA

MORPHOLOGIE

Lithographie de LESUEUR Charles Alexandre, 1822 (Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 2)

Lithographie de LESUEUR Charles Alexandre, 1822 (Journal of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 2)

Caractéristiques du Cichla kelberi

  • Le physique de Cichla kelberi est allongé et aplati latéralement (en forme de perche) ;
  • La tête est grosse, la bouche est supérieure, profondément fourchue et couverte de dents coniques ;
  • L’iris de Cichla kelberi est de couleur jaune ;
  • La coloration des flancs du corps varie du jaunâtre au vert jaunâtre ;
  • Le dos de Cichla kelberi est de couleur plus foncée ;
  • 3 larges selles noires s’étendent du dos au milieu des flancs du corps, parfois aussi du côté du ventre ;
  • Chez les spécimens adultes, il y a déjà une large selle sombre à l’extrémité supérieure de la tête (bosse frontale) ;
  • Principalement la moitié supérieure du corps de Cichla kelberi est couverte de petites tâches sombres. Sur la moitié inférieure du corps, il y a moins de points ou de tâches colorés mais plus grands.
  • Certains spécimens présentent une bande longitudinale large, noire et relativement courte sur le corps avant ou arrière ;
  • Les nageoires sont principalement de couleur jaune et couvertes de nombreuses tâches ou tirets sombres ;
  • Les espèces typiques sont de petites tâches brillantes sur les nageoires ventrale et anale et le lobe caudal inférieur ;
  • Trait typique pour toutes les espèces du genre Cichla : l’incision profonde dans la nageoire dorsale entre les rayons durs et mous ;
  • Sur la base de la queue de Cichla kelberi se trouve une ocelle (ocelle), généralement avec une bordure jaune ;
  • Les mâles développent une bosse frontale prononcée en vieillissant ;
  • Selon l’âge, la coloration et les marques de ces poissons changent considérablement ;

Corps

Pas de barre 4 en avant de la caudale.

Nombre d’écailles dans la rangée latérale autour de 76-83.

La ligne latérale du Cichla kelberi est discontinue ;

Dans l’ensemble, le physique de Cichla kelberi est allongé et aplati latéralement, identique en forme aux perches européennes ;

Chez les spécimens adultes, il y a déjà une large selle sombre à l’extrémité supérieure de la tête (bosse frontale) ;

La partie dorsale nue est épineuse.

Tête

La tête est grosse !

On remarque la présence d’une bosse nucale typique des mâles âgés.

Le museau du Cichla kelberi est assez sombre ;

La bouche est supérieure, profondément fourchue et couverte de dents coniques.

Bouche

Cichla kelberi a une bouche saillante et prognathe, la mâchoire inférieure étant plus proéminente que la mâchoire supérieure.

La bouche est large, se rapprochant d’un cercle complet en forme, avec une largeur allant de 7,9 % à 17,7 % (moyenne de 13,7 ± 0,12 SE.) et une hauteur de 7,2 % à 17,4 % (moyenne de 13,2 ± 0,12 SE) de Cichla kelberi LT ( n=154).

La bouche de Cichla kelberi est typique des poissons qui se nourrissent des couches moyennes à supérieures de la colonne d’eau ou dans les zones littorales peu profondes (HUGUENY & POUILLY 1999, WINEMILLER 2001, POUILLY & AL . 2003 ). 

La bouche prognathe-protractile de Cichla kelberi est liée à un mécanisme de capture de proies qui utilise un flux d’eau généré par une chute rapide de la pression buccale créée lorsque la cavité buccale se dilate rapidement (WAINWRIGHT & AL. 2001).

Les Cichla ont une lèvre inférieure puissante et rugueuse.

Dents

Cichla kelberi porte de nombreuses dents de mâchoire courtes et pointues (cardiformes), dans les processus ascendants et descendants du prémaxillaire.

Les dents cardiformes (prémaxillaires et pharyngiens) de Cichla kelberi sont typiques des espèces prédatrices qui avalent des proies entières avec peu de signes de mastication, les dents fonctionnant dans la manipulation des proies et empêchant les proies de s’échapper (WOOTTON, 1999).

L’appareil pharyngobranchial est formé de deux grandes plaques pharyngiennes ressemblant à un Y à l’orobranchial inférieur et de deux plaques opposées relativement petites et elliptiques à l’orobranchial supérieur.

Il faut aussi noter que la plupart des autres poissons qui vivent comme les Cichla en Amazonie ont aussi des dents ou une autre façon de vous blesser !

Branchiospines

Les branchiospines ne se trouvent que sur la première paire d’arcs branchiaux.

Les branchiospines sont longues (1-4 millimètres pour la branche supérieure ; 3-15 millimètres pour la branche inférieure), larges, pointues et également largement espacées (0,2-3,4 millimètres pour la branche supérieure et 0,4-4,1 pour la branche inférieure) (n = 99).

Il existe une gamme de 15 à 24 branchiospines pour la somme des branches supérieures et inférieures, avec 3 à 8 branchiospines pour la branche supérieure et 11 à 16 pour la branche inférieure.

Certains Cichla kelberi possèdent des branchiospines fourchues (bi ou trifurquées), ressemblant à de petits crochets, qui ont été enregistrées comme des subdivisions de la branchiospine principale chez certains individus.

Faites attention à leurs branchiospines, qui sont extrêmement tranchantes : il faut faire attention quand on manipule ce poisson !

Garde à l’éleveur qui fera l’erreur d’y mettre la main … il ne recommencera plus jamais !

Au niveau de l’œil, l’iris de Cichla kelberi est de couleur jaune.

Nageoires

Comme tous les représentants du genre Cichla, on note une profonde échancrure entre les rayons durs et les rayons mous de la nageoire dorsale ;

La nageoire anale et lobe inférieur de la caudale sont marron chez certains spécimens de grande taille ;

Sur la nageoire dorsale partie épineuse est nue ;

Les épines dorsales 3-6 ou 4-6 sont plus longues ;

Les nageoires pectorales sont pointues et 4ème rayon est plus long ;

Les nageoires pelviennes ont le premier ou deuxième rayon plus long ;

Les épines pectorales sont pointues et le 4ème rayon est plus long ;

Les épines pelviennes au premier ou deuxième rayon sont plus longues ;

Au niveau des épines, la coloration des flancs du corps varie du jaunâtre au vert jaunâtre et le dos de Cichla kelberi est de couleur plus foncée avec 3 larges selles noires s’étendent du dos au milieu des flancs du corps, parfois aussi du côté du ventre.

Ce qu’il faut retenir…

Les caractéristiques principales et typiques retenues concernant les Cichla kelberi (et autres Cichla) tiennent principalement à la bouche de grande taille de ces espèces dont il faut retenir qu’elle est :

  • Capable de s’ouvrir très largement ;
  • Protractile et prognathe ;
  • Créant à l’ouverture une dépression qui aspire les proies ;
  • Possède des épines fourchues sur le premier arc branchial, allongées et pointues qui pourraient aider à ne pas laisser s’échapper les proies ;
  • Efficace pour tout avaler surtout en cas de ressources limitées ;
  • Possède de nombreuses dents pointues et courtes, cordiformes, sur les prémaxillaires,

Ce qui explique que l’estomac des Cichla est développé et élastique, tandis que son intestin est court et tubulaire.

TAILLE

Les Cichla kelberi deviennent très gros.

La plus petite espèce atteint un peu moins de 27-28 centimètres de longueur, tandis que la plus grande atteint presqu’un mètre de longueur / Cichla est l’une des plus grandes espèces de tous les cichlidés.

En revanche, Cichla kelberi est l’un des plus petits poissons du genre Cichla.

Cichla kelberi atteint une taille maximale d’environ 60 centimètres et un poids de 5 kilogrammes.

Ce sont des poissons de taille moyenne mesurant couramment 45 centimètres et pesant entre 3 et 4 kilogrammes, alors qu’en aquarium elle ne dépasse pas 30 centimètres.

Cichla kelberi pousse rapidement et peut atteindre une longueur moyenne de 30 à 36 centimètres en moins de 2 ans.

Cichla kelberi atteint une taille maximale d’environ 60 centimètres et un poids record de 5 kilogrammes.

Le plus grand record – non officiel – de ce poisson serait de 89 centimètres (35 pouces).

Le record IGFA pour Cichla kelberi (ici, ceci est considéré comme une variété de Cichla ocellaris) est répertorié à 1,8 kilogrammes (4 lb) pour un poisson du barrage de Paraibuna, au Brésil.

Idéalement, en phase de croissance, un Cichla kelberi peut augmenter son poids jusqu’à 700 grammes supplémentaire par 2.5 centimètres supplémentaires de croissance !

Cependant, Cichla kelberi est un poisson impressionnant, non seulement pour sa taille et sa coloration frappante, mais aussi en raison de son taux de croissance exceptionnel.

Ce poisson peut atteindre sa pleine taille en 16 à 18 mois.

COLORATION

Tout au long de leur vie, les Peacok bass sont des poissons mimétiques, s’adaptant aux structures environnementales dans lesquelles ils se trouvent. Lorsqu’il est frit, il a une ligne horizontale sur le côté, car il vit davantage à la surface de l’eau.

Tout au long de leur vie, les Cichla kelberi sont des poissons mimétiques, s’adaptant aux structures environnementales dans lesquelles ils se trouvent.

Lorsque les Cichla kelberi sont très jeunes, ils possèdent une ligne horizontale sur le côté qui pourrait s’expliquer par le fait, qu’à cet âge, ces poissons vivent davantage à proximité de la surface de l’eau.

Les jeunes Cichla kelberi ont, en outre, presque toujours de nombreuses taches blanches sur le corps leur permettant, en plus de se confondre avec le gravier au fond des lacs et des marigots.

A cause de ces caractéristiques de mimétisme, les Cichla kelberi sont nommés dans plusieurs régions « Tucunaré-paca », « paquinha », etc…ce qui est une allusion à la ressemblance avec un jeune paca.

À mesure qu’ils deviennent adultes, les barres verticales deviennent plus prononcées, s’adaptant ainsi aux eaux plus profondes.

Il existe encore une caractéristique importante de cette espèce : C’est une espèce qui est généralement de couleur jaune clair à foncé avec une couleur orange vif sur ses nageoires.

La moitié supérieure du corps de Cichla kelberi est principalement couverte de petites tâches sombres. Sur la moitié inférieure du corps, il y a moins de points ou de tâches colorés mais plus grands ;

Certains spécimens présentent une bande longitudinale large, noire et relativement courte sur le corps avant ou arrière ;

Des barres noires verticales forment des lignes des deux côtés du poisson.

Le ventre est généralement clair ou presque blanc.

L’Achigan de Cichla, comme la mâchoire supérieure de l’Achigan à grande bouche, s’étend également bien au-delà de la marge arrière et est articulé.

Coloration du corps

La couleur du corps de Cichla Kelberi est à dominante jaune, ce qui explique son nom.

L’espèce type du genre est Cichla ocellaris.

Cichla kelberi ressemble beaucoup à Cichla monoculus.

Il existe de nombreuses variantes locales, dont les plus belles proviennent du Rio Araguaia.

Cichla kelberi ressemble à d’autres Cichla comme monoculus, avec lequel il a longtemps été confondu ou pleiozona, mais ce qui le distingue est la présence de multiples petites tâches claires sur les nageoires pelviennes, anales et le lobe inférieur de la caudale.

Le « Yellow Peacock Bass » (Cichla kelberi) a un corps en or olive avec trois bandes noires comme beaucoup d’autres Peacock Bass.

Cette espèce a également une tâche foncée légèrement annelée près de la queue et des tâches de couleur claire sur ses nageoires inférieures.

Cichla Kelberi a également trois bandes noires sur le corps.

Les bandes noires partent de la base des nageoires dorsales et se terminent au milieu du corps, sur le côté.

La tâche noire sur l’opercule et dans la région de la mandibule n’est pas toujours présente chez cette espèce.

Ce caractère se retrouve parfois chez d’autres espèces, mais chez Cichla kelberi c’est une constante, suffisamment stable pour être significative et permettre une identification sans doute.

Attention, la coloration globale d’un Cichla kelberi peut varier selon l’âge du spécimen ou son sexe.

De façon générale, la coloration globale du Cichla kelberi tend généralement vers le gris-olivâtre au niveau du dos du poisson avec des flancs dorés et un ventre plutôt clair.

Cependant, certains spécimens de Cichla Kelberi ont aussi des tâches sur les nageoires.

La coloration de ces poissons peut aussi dépendre du milieu dans lequel ils évoluent (mimétisme) et lorsque les Cichla Kelberi évoluent dans les parties les plus profondes d’un cours ou dans des zones où l’eau est assez trouble, les couleurs jaunes se transforment en un ton brun foncé.

La diversité des couleurs et des motifs de rayures est, compte tenu de tous ces critères, grande, elle va du rouge au verdâtre, du jaune au bleuté, avec des bandes et des tâches aux motifs variés.

Mais tous les Cichla Kelberi ont en commun la forme caractéristique du corps, une forme allongée avec une grosse tête et une mâchoire saillante !

Une autre caractéristique est la tâche ronde placée près de la queue, connue sous le nom d’ocelle.

Le Cichla jaune a aussi ses trois barres noires transversales remarquable sur un corps jaune verdâtre avec des nageoires aussi jaunâtres (d’où le nom commun).

Il existe un polychromatisme étendu au sein des populations indigènes de Cichla kelberi, ces variations sont certainement associées à des changements ontogénétiques et au cycle de reproduction.

D’une façon générale, tous les poissons ont trois barres verticales, mais la netteté de ces barres peut être variable, et parfois certains poissons possèdent des barres supplémentaires assez faiblement visibles.

La région de l’opercule peut présenter des teintes jaune clair, avec peu de variations de couleurs.

Assez exceptionnellement, la région de l’opercule présente des motifs colorés, généralement de couleur rouge, mais cette reste très variable selon les individus concernés.

Certains Cichla kelberi ont de petites taches sombres sur le corps et des taches jaune blanchâtre sur les nageoires.

Des taches blanches ont été observées sur le corps de certains poissons, y compris des adultes et des jeunes.

Chez certains spécimens, des taches blanches forment des motifs uniques dans la tête.

Coloration des nageoires

Chez les poissons adultes, la nageoire caudale est généralement sombre dans la moitié supérieure et jaune, orange ou rouge dans la moitié inférieure.

Chez Cichla piquiti, certains grands individus reproducteurs sont bleu clair dans la moitié inférieure de la nageoire caudale. La moitié supérieure a souvent de petites taches blanches ou bleues translucides disposées en rangées irrégulières émanant de la base de la nageoire jusqu’à sa marge postérieure.

L’intensité de la couleur dans la moitié inférieure de la nageoire caudale varie en fonction des conditions de l’eau et de l’état de reproduction, les couleurs les plus vives étant observées chez les individus avant le frai, la nidification et la garde du couvain.

Les nageoires pelvienne et anale ont généralement la même couleur que la moitié inférieure de la nageoire caudale, avec une intensité variant de la même manière. Les nageoires pectorales sont essentiellement transparentes.

La nageoire dorsale est généralement grise, souvent avec des rangées de taches blanches ou bleu clair translucides, en particulier sur la nageoire dorsale rayée (partie postérieure dépourvue d’épines).

Chez certaines espèces, la nageoire dorsale épineuse et la nageoire dorsale rayée peuvent être bleues (p. ex., Cichla piquiti, Cichla intermedia), et la plupart des espèces peuvent présenter un éclat bleuâtre ou vert dans certaines conditions.

Dans certaines populations de Cichla ocellaris, il y a des taches jaune vif sur la partie rayée des nageoires dorsale, caudale, anale et pelvienne.

Cette caractéristique est la plus fréquemment observée chez les poissons du bassin des Tocantins et était le principal trait diagnostique proposé par K&F à l’appui d’un statut d’espèce proposé (Cichla kelberi) pour ces stocks.

Cependant, de nombreux individus du bassin des Tocantins n’ont pas ce trait et certains Cichla ocellaris d’autres régions présentent des taches jaune vif sur ces nageoires.

SIGNES DISTINCTIFS & DIFFERENCIATION

Caractéristiques principales de Cichla kelberi

Si quelques informations sont à retenir pour identifier Cichla kelberi, ce sont celles qui suivent :

  • le physique de Cichla kelberi est allongé et aplati latéralement (en forme de perche) ;
  • la tête est grosse, la bouche est supérieure , profondément fourchue et couverte de dents coniques ;
  • l’iris de Cichla kelberi est de couleur jaune ;
  • la coloration des flancs du corps varie du jaunâtre au vert jaunâtre ;
  • le dos de Cichla kelberi est de couleur plus foncée ;
  • 3 larges selles noires s’étendent du dos au milieu des flancs du corps, parfois aussi du côté du ventre ;
  • chez les spécimens adultes, il y a déjà une large selle sombre à l’extrémité supérieure de la tête (bosse frontale) ;
  • principalement la moitié supérieure du corps de Cichla kelberi est couverte de petites taches sombres ;
  • Sur la moitié inférieure du corps, il y a moins de points ou de taches colorés mais plus grands ;
  • Certains spécimens présentent une bande longitudinale large, noire et relativement courte sur le corps avant ou arrière ;
  • les nageoires sont principalement de couleur jaune et couvertes de nombreuses taches ou tirets sombres ;
  • les espèces typiques sont de petites taches brillantes sur les nageoires ventrale et anale et le lobe caudal inférieur ;
  • typique pour toutes les espèces du genre Cichla est l’incision profonde dans la nageoire dorsale entre les rayons durs et mous ;
  • Sur la base de la queue de Cichla kelberi se trouve une ocelle (ocelle) , généralement avec une bordure jaune ;
  • Les mâles développent une bosse frontale prononcée en vieillissant ;
  • Selon l’âge, la coloration et les marques de ces poissons changent considérablement.

Comme tous les représentants du genre Cichla, on note une profonde échancrure entre les rayons durs et les rayons mous de la nageoire dorsale.

L’espèce type du genre est Cichla ocellaris

Cichla kelberi ressemble à d’autres Cichla comme monoculus, avec lequel il a longtemps été confondu ou pleiozona, mais ce qui le distingue est la présence de multiples petites taches claires sur les nageoires pelviennes, anales et le lobe inférieur de la caudale.

Ce caractère se retrouve parfois chez d’autres espèces, mais ici c’est une constante, suffisamment stable pour être significative.

La coloration globale peut varier selon l’âge du spécimen ou son sexe.

La coloration globale est généralement gris-olivâtre sur le dos, flancs dorés, ventre clair.

Le museau est de couleur sombre.

La nageoire anale et lobe inférieur de la caudale sont marrons chez certains spécimens de grande taille.

Il possède sur le côté les trois barres verticales typiques du genre, une barre occipitale prononcée chez les grands spécimens, pas de marque noire ou ocellée sur la tête, taches sombres irrégulières sur la partie abdominale antérieure, plus ou moins fusionnées.

Les adultes se distinguent de toutes les autres espèces de Cichla par la présence de petites tâches claires sur les nageoires pelvienne et anale et sur le lobe inférieur de la nageoire caudale.

Semblable à Cichla monoculus et Cichla pleiozona, Cichla kelberi a 3 barres sombres verticales de chaque côté, la présence de tâches sombres irrégulières sur la face antérieure de l’abdomen, une barre occipitale prononcée (chez les gros spécimens) et aucun ocelle ou marques noires sur les côtés de la tête.

Il se distingue de Cichla pleiozona par la présence d’écailles moins nombreuses sur la bande latérale (76 à 83 contre 84 à 93 chez Cichla pleiozona) et l’absence de la bande typique numéro 4 (celle qui précède le pédoncule caudal).

DUREE DE VIE

Cichla kelberi peut vivre plus de 10 ans.

 

DIMORPHISME SEXUEL

Le sexage du Cichla kelberi est pratiquement impossible tant que les poissons sont juvéniles.

Les deux sexes ont à peu près la même apparence, bien que les mâles puissent être légèrement plus grands que les femelles lorsqu’ils sont adultes.

Une bosse nucale discutable

Souvent, le Cichla kelberi mâle a une légère bosse nucale qui devient plus fréquente à observer pendant la saison de reproduction est qui plus discrète à l’inverse de celle des Flowerhorns.

Il faut savoir que les mâles matures développent une bosse prononcée sur la tête pendant le processus de frai.

Si la présence de cette gibbosité ou protubérance céphalique décrite comme un dimorphisme sexuel secondaire jusqu’à présent et affectant uniquement pour les individus mâles Tucunaré qui sont en saison de reproduction (CAMARA & AL., 2002 ; CHELLAPA & AL., 2003 ; KULLANDER & FERREIRA, 2006 ; SOUZA & AL., 2008), chez Cichla kelberi, suite aux études faites en milieu naturel, cette gibbosité ou protubérance céphalique constitue désormais ainsi un nouveau standard pour les femelles de cette espèce.

La présence de cette gibbosité chez les femelles de Cichla kelberi, ainsi que chez les mâles, est associée aux stades avancés du cycle de reproduction gonadique.

Cependant, des analyses microscopiques des ovaires des spécimens capturés devront confirmer cette définition.

Ainsi, la présence d’une bosse chez les spécimens de Cichla kelberi ne devrait plus être utilisée pour différencier les mâles de cette espèce pendant la période de reproduction, car il s’agit d’une nouvelle caractéristique également présente chez les femelles.

C’est pour cela qu’il n’est pas si facile d’obtenir un couple reproducteur de Cichla kelberi …c’est un peu une question de chance !

Généralement, pour les éleveurs qui ont la chance de posséder un couple de ces poissons, en cas de frai réussi et si l’éleveur veut élever les jeunes Cichla kelberi, il lui faudra pouvoir disposer d’un très grand aquarium…et penser à placer tout ce petit monde qui grandit vite !

Les femelles

Les femelles sont plus petites, ont une coloration plus discrète et des formes plus arrondies.

COMPORTEMENT

Les histoires que vous entendez sur les Cichla sont légendaires, voire rocambolesques et sont le plus sont issues non pas du monde de l’aquariophilie mais celui de la pêche.

Malgré l’exagération bine marseillaise de certains pêcheurs, il n’en demeure pas moins que ces poissons étonnants frappent les leurres qui leur sont lancés avec une telle férocité qu’il semble impossible de comprendre.

Aucun autre poisson dit de pêche sportive en eau douce ou d’eau salée, n’attaque un leurre aussi durement et violement, donnant apparemment l’impression d’une telle colère refoulée que cette espèce.

Si un leurre utilisée est dans la « zone » de vie d’un Cichla, le Cichla voudra le tuer ou le manger !

L’attaque sera brutale et foudroyante : Imaginez la forme d’un Achigan à grande bouche[3] sous stéroïdes avec un moteur à réaction attaché à son dos, alors vous avez votre « Achigan Peacock ».

Pris à l’hameçon, le Cichla se battra, sautera, partira dans tous les sens et emmènera la ligne dans des arbres et des structures submergées en un clin d’œil !

Les attaques peuvent être si violentes qu’un gros poisson peut littéralement casser une tresse de 50 livres, soit 23 kilogrammes de résistance, comme si s’était du coton.

Il est difficile de mesurer et s’imaginer, sans l’avoir vécu, comment un poisson peut faire autant de bruit et de vacarme, comme une bombe qui exploserait.

Souvent aussi, un Cichla se concentrera sur l’appât et le poursuivra tout le chemin du retour vers le pêcheur.

Parfois, le Cichla attaquera le leurre en l’air, avant qu’il n’arrive dans l’eau avec sa tête ou sa queue, provoquant une gerbe d’eau telle une explosion…

Comme pour narguer les pécheurs, ils font souvent fait connaître leur présence en s’écrasant et en « explosant » dans l’eau après les poissons-appâts.

Dans tous les cas, quand cela se produit, c’est toujours un spectacle à voir !

Et les « touches » (quand le poisson mord) ne sont pas moins impressionnantes.

Une minute auparavant, après avoir enlevé sone appât d’une zone qui semblait peu probable à prendre du poisson et la seconde suivante, la canne est presque arrachée de la main par la frappe sauvage d’un Cichla.

Les Cichla sont tellement agressifs et forts qu’ils se battent comme des poissons deux fois plus gros, jusqu’au dernier moment ou ils sont sur le pont du bateau.

Prudence à celui qui pense que le combat est terminé lorsque le Cichla a atteint le bateau, il se trompe et sera surpris !

Si l’occasion s’en présente, il conviendra d’observer le poisson qui vous regardera avec son œil rouge vif et en colère et s’arrachera du bord à partir d’un autre éclair de vitesse.

C’est là que les hameçons peuvent facilement être tordus et votre canne et votre ligne brisée !

Le Cichla n’est pas du tout un bar, mais fait partie de l’espèce Cichla et nous pêchons beaucoup de ces poissons aux couleurs magnifiques au Brésil, en Guyane et en Colombie.

Le plus grand de tous, le Cichla tacheté ou à trois barres (Cichla temensis), se trouve naturellement au Brésil, en Colombie et au Venezuela dans les bassins versants de Negro, Branco, Orinoco et Madère.

Cette espèce peut atteindre plus de 30 livres et le record du monde actuel est de 29,4 livres capturées dans le haut Rio Negro au Brésil.

Lorsqu’il n’est pas en mode de frai, le Cichla à trois barres est appelé « Paca » (en raison de sa similitude avec un petit rongeur amazonien appelé Paca) et son corps est plus long et plus mince, avec des points et des tirets blancs le long de son violet / bleu ou flancs bruns.

Au fur et à mesure qu’il grandit et se prépare à frayer, un Peacock Bass mange avec voracité et accumule des dépôts de graisse et plus de muscle et il se transforme lentement avec trois barres noires verticales principales apparaissant à travers les points et les tirets.

A ce stade, il est connu sous le nom de Paca-Açu.

Un Cichla temensis en pleine reproduction perdra tous les points et tirets et arborera trois barres noires fortes sur son flanc orange / marron, se transformant en sa splendeur de frai. À ce stade, il est connu sous le nom d’Açu. En indien brésilien natif, cela signifie simplement GRAND !

Lorsque vous voyez un Açu à part entière de plus de 20 livres hors de l’eau, c’est vraiment un spectacle à voir.

Le mâle peut souvent paraître encore plus grand et plus méchant avec une « bosse » nucale sur la tête.

On pense que cette bosse dégage une phéromone qui maintient les jeunes alevins à proximité. Tous les Cichla temensis ont des marques noires irrégulières sur les joues entourées de jaune vif.

Le Cichla à trois barres se trouve plus souvent dans les rivières lentes et les tourbillons, à l’entrée et à l’intérieur des lagunes, et sur les pointes et les bancs de sable de la rivière principale.

Ils sont très liés à la structure et seront généralement serrés pour couvrir prêts à tendre une embuscade à tout poisson-appât imprudent.

D’autres espèces plus grandes comme Cichla pinima, Cichla vazzoleri, 17 thyrorus et 17 cataractae peuvent être trouvées dans diverses rivières et ruisseaux de plus haute altitude du haut plateau du Bouclier guyanais au Brésil et en Guyane et dans certains des affluents inférieurs du sud.

Ces poissons prédateurs vivent dans les îles de rochers à mi-chemin, à l’entrée des ruisseaux et parfois parmi les arbres et la structure.

Ils sont tous très similaires bien qu’ils puissent atteindre de 8 à 10 kilogrammes (17 à 22 livres environ).

Ces Cichla d’eau sont des poissons d’eau rapide et doivent être les plus durs de tous et partager leurs eaux avec d’autres énormes prédateurs piscicoles tels que le Piranha noir géant, Payara, Trairão, Bicuda, Surubim et de nombreux grands félins.

Dans la plupart de ces eaux des hautes terres, les Cichlas ont tendance à se concentrer dans des zones rocheuses plus petites et ne s’éloigneront pas trop de leurs repaires car ils partagent la rivière avec les plus grands piranhas de la Terre.

Des piranhas ont été capturés dans ces rivières à plus de 8 kilogrammes (11 livres) !

CARACTERE

Cichla, est un genre de poissons qui sont communément appelés « Peacock bass » et il faut avouer qu’ils sont l’un de ces poissons qui sont toujours agréables à voir dans la nature.

Ce sont en fait les poissons élégants, les poissons qui semblent avoir un pedigree.

Ils nagent majestueusement, à la vitesse parfaite, ni vite, ni lentement.

Leur morphologie, leurs belles couleurs et leurs motifs sont toujours un plaisir à observer.

Comparés à la plupart des poissons, les Cichla sont assez timides.

Lorsque vous essayez de vous approcher, la plupart fuient rapidement mais il y en a toujours un ou deux qui sont différents, plus téméraires ou tout simplement plus curieux.

Ces Cichla curieux sont les « modèles » parfaits, ils viennent vers vous et vous regardent, vous analysent : Ce sont des instants magiques que ces rencontres fortuites avec des représentants du genre Cichla.

Cette phase d’observation mutuelle peut durer un certain temps, puis, une fois qu’ils s’ennuient de vous regarder, ils s’éloignent et reprennent leurs tâches quotidiennes.

Prédateur par excellence, c’est la seule espèce de poisson en Amazonie qui chasse ses proies, c’est-à-dire qu’après avoir lancé l’attaque, le Cichla n’abandonne guère jusqu’à ce qu’il parvienne à les capturer.

Presque tous les autres poissons prédateurs abandonnent après la première ou la deuxième tentative infructueuse.

Considéré comme un symbole de la pêche sportive au Brésil, le Cichla est si vorace qu’il est capable d’attaquer les hameçons même sans appât.

Les Cichla sont des nageurs rapides et se jettent sur des proies potentielles, il leur faut beaucoup de place pour leurs évolutions.

Pour la maintenance de ces cichlidés, il faut systématiquement avoir automatiquement ou systématiquement recours à l’utilisation de couvercles sur le dessus de l’aquarium.

En situation de stress, de surprise, parfois à plusieurs reprises, ils peuvent avoir peur et faire de grands sauts.

De façon générale, le comportement de Cichla kelberi est généralement pacifique, sauf qu’on pourra lui reprocher de manger tous les poissons qui rentrent dans sa bouche.

Ce sont des poissons très intelligents et dociles avec leur éleveur, ils font preuve en permanence d’un comportement très intéressant à observer.

Les Cichla kelberi sont plutôt sédentaires mais ils peuvent migrer lorsque les proies se font rares, mais ne s’aventureront pas à plus de 40 kilomètres.

Les Cichla kelberi ont également tendance à être très territoriaux, surtout lorsqu’ils défendent leurs nids et leurs petits Dans cette situation, ils ne permettront à aucun autre poisson de s’approcher.

COHABITATION

Les Cichla kelberi vivent en groupes dans la nature.

Quand ils atteignent le stade juvénile, les jeunes Cichla kelberi se regroupent et vivent en groupe formant ainsi dans de nombreux bancs de poissons.

Au fur et à mesure qu’ils atteindront la maturité sexuelle, le nombre d’individus au sein de ces bancs diminue considérablement et se réduit à environ 20 à 30 spécimens en moyenne.

Par la suite, les adultes accouplés ou non, nagent seuls ou en couple.

Il est préférable de les garder les Cichla seuls ou accouplés dans un bac dédié à cette espèce.

Ceci étant dit, ils peuvent être conservés avec des compagnons de bac plus grands et de même tempérament à condition que l’aquarium soit suffisamment grand pour eux et leurs compagnons.

Comme tous les cichlidés, les Cichla kelberi peuvent se montrer agressivement territoriaux, surtout quand ils se reproduisent.

La taille de ces espèces de poissons fait que les compagnons adaptés qui seront placées dans leur aquarium, pour vivre en compagnie de Cichla sont assez limitées.

Les grands cichlidés, les raies et quelques gros poissons-chats sont probablement les seules options possibles à long terme pour une maintenance communautaire avec des Cichla.

Attention aux « poissons-chats » qui passent leur vie à naviguer autour du substrat, le plus souvent à l’écart des Cichla mais parfois, certains très gros poissons-chats pourraient essayer de manger des jeunes Cichla voir des juvéniles…

Pour information les Cichla à l’état sauvage se rencontrent souvent nageant avec d’autres gros poissons tels que :

  • Le grand Prochilodus à queue de drapeau : Semaprochilodus kneri ;
  • Des Heros severus ;
  • Des Geophagus ;
  • Des Satanoperca ;
  • Des Crenicichla.

Certains bons choix de partenaires pour des Cichla, de l’avis d’aquariophiles expérimentés comprennent :

  • Oscar (Astronotus ocellatus) ;
  • Bar Cichla papillon (Cichla ocellaris) ;
  • Cichlidé chocolat (Hypselecara temporalis) ;
  • Terreur verte (Andinoacara rivulatus) ;
  • Cichlidé Uaru (Uaru amphiacanthoides) ;
  • Poisson-chat à queue rouge (Phractocephalus hemioliopterus) ;
  • Arowana argenté (Osteoglossum bicirrhosum) ;
  • Poisson-couteau clown royal (Chitala blanci) ;
  • Poisson-chat Tigrinus (Brachyplatystoma tigrinum) ;

Rappel : Ces accompagnateurs dans les évolutions aquatiques des Cichla sont d’une taille à peu près équivalente à celle des Cichla…pour leur sécurité !

A titre de précaution et pour éviter l’accident, il faudra éviter à tout prix de garder petits Corydoras et autres poissons-chats épineux comme Otocinclus qui seront avalés avec de potentielles mais fortes conséquences tragiques au niveau de perforation de l’estomac pour les Cichla.

COMPAGNONS DE BAC INAPPROPRIES POUR CICHLA

Il faut toujours se souvenir que le Cichla kelberi est avant toute autre considération, un carnivore et un prédateur.

Ces poissons chasseront activement les proies et les dévoreront.

Ainsi, vous ne pouvez pas garder d’espèces de poissons plus petites ou plus minces que le Cichla kelberi, sinon elles seront probablement/surement mangées.

C’est incroyable la taille de poisson qu’un Cichla peut engloutir !

Votre Cichla peut également décider d’essayer de manger un poisson si son compagnon de réservoir est mince et agit en détresse, comme lors de sa première introduction dans le réservoir.

Bien qu’ils finissent par cracher le poisson trop gros, la tentative est toujours très stressante et peut-être mortelle.

Il est préférable de choisir des poissons élevés avec eux, en particulier des poissons plus minces comme les Bichirs ou les Anguilles épineuses ou des poissons qui sont manifestement trop larges pour être mangés.

Même les espèces au corps profond, comme le poisson arc-en-ciel rouge, peuvent faire un dîner de bienvenue pour un Cichla kelberi déterminé.

Cela dit, ces cichlidés ne sont pas particulièrement agressifs et peuvent être gardés avec d’autres grandes espèces semi-agressives en toute sécurité.

Le Cichla kelberi est un prédateur et mange tous les poissons qu’il peut tenir dans sa grande bouche.

Il est préférable de les garder en petits groupes avec des cichlidés de taille similaire, bien que l’agressivité et la territorialité puissent être un problème lorsqu’ils atteignent la maturité.

Si vous avez de la place dans votre maison, vous pouvez créer un bac communautaire spectaculaire mettant en vedette un ou plusieurs Cichla.

COMPAGNONS DE BAC

Le principal problème avec le choix des compagnons de bac Cichla kelberi repose qur le fait que ces cichlidés sont de grands carnivores prédateurs qui transformeront rapidement en repas immédiat de tout ce qui est assez petit pour tenir dans leur bouche béante.

Les poissons minces même de taille identiques peuvent également devenir des cibles pour les Cichla !

Par conséquent, dans le choix des compagnons de bac des Cichla, quels qu’ils soient, il est fortement recommandé de bien choisir les partenaires des Cichla en veillant :

  • Sur le fait que ces poissons « partenaires » ont été élevés très tôt avec les Cichla qui se sont familiarisés à eux (pour autant que cela suffise !) ;
  • Sur le fait que ces poissons « partenaires » sont trop gros pour être mangé.

Les bons compagnons de bac pour les Cichla peuvent inclure les espèces de poissons suivantes :

Autres grands cichlidés

Les Cichla se portent bien dans les grands aquariums d’exposition de cichlidés lorsqu’il est hébergé avec des espèces semi-agressives, telles que les terreurs vertes, les oscars et le tilapia zébré.

À condition qu’ils soient bien nourris, vous pouvez garder des groupes de Cichla Peacock ensemble dans un très grand aquarium.

Autres partenaires

Arowana

Les Arowanas sont des poissons massifs qui peuvent grandir aussi vite que les Cichla et sont également des prédateurs carnivores.

Bien que les deux espèces s’entendent bien, vous aurez besoin d’un énorme aquarium pour accueillir plusieurs poissons de 3 pieds de long !

Raies pastenagues

Les raies pastenagues d’eau douce sont carnivores mais paisibles, évitant les ennuis et résidant la majeure partie du temps au fond du bac.

Cela signifie que votre basse Peacock aura tout l’espace de nage pour elle seule, évitant ainsi les conflits.

Le principal inconvénient de l’élevage des raies pastenagues est qu’elles sont très pointilleuses et exigeantes en matière de qualité de l’eau.

Metynnis argenteus

Les Metynnis argenteus sont trop gros pour être mangés par le Cichla Peacock, ils peuvent donc faire des compagnons de bac appropriés dans un aquarium communautaire diversifié.

Poisson-tigre (Datnoides)

Les poissons tigres sont des prédateurs en eau libre, tout comme les Cichla.

Cependant, les Datnoides viennent d’Asie plutôt que d’Amérique du Sud.

Ces grands prédateurs ont besoin des mêmes conditions d’eau que le Cichla mais ne tolèrent pas l’eau saumâtre.

Ces poissons au corps épais sont trop gros pour être mangés par le Cichla et peuvent se défendre en cas de besoin.

…Et d’autres encore !

Les grands poissons-chat (Loricaridae, Panaques…) conviennent également à la vie en tant que compagnons de bac pour les Cichla.

EAU

PARAMETRES DE L’EAU

Les zones d’eaux tropicales chaudes sur la planète.

Originaires des eaux tropicales chaudes et lentes, ces poissons sont habitués à un environnement avec une eau chaude de bonne qualité avec de faibles niveaux de polluants et plus d’oxygène dissous.

Par conséquent, comme beaucoup d’autres cichlidés, les Cichla kelberi ne sont pas très sensibles aux faibles niveaux d’oxygène, mais ils ne peuvent pas survivre à un niveau de salinité supérieur à 18 ppt et à des températures de l’eau inférieures à 15°C (60°F).

Comme pour beaucoup de cichlidé d’Amérique du sud, pour une maintenance en bonne santé, il incombera à l’éleveur de reproduire autant que possible les conditions de vie originelle de Cichla kelberi en milieu naturel dans un aquarium domestique ou un grand bac d’exposition.

Dans leur aire de répartition d’origine, les Cichla ont tendance à être les plus courants dans les ruisseaux, les rivières et les lacs d’eau claire et d’eau noire.

C’est le naturaliste du 19e siècle, Alfred Russel WALLACE, qui a été le premier à reconnaître la grande variation des propriétés de l’eau des rivières tropicales et ses effets sur le biote.

 

 

 

 

 

Il a d’abord inventé les termes de :

  • Eau claire:  Les eaux claires, issues des boucliers brésilien et guyanais, sont pauvres en matières en suspension. Limpides et de couleur vert-jaune à vert olive, elles sont le siège de blooms phytoplanctoniques réguliers mais présentent de grandes hétérogénéités dans leur contenu en ions majeurs ; c’est le cas du Rio Itenez-Guapore, du Rio Xingu et du Rio Tapajôs, ainsi que de leurs tributaires, les rios Juruena et São Manoel. En Guyane française, les principaux fleuves sont tous de ce type;
  • Eau noire, parfois appelée « Coca-Cola Rivers », drainent généralement des bassins forestiers et podzoliques, donc sont riches en matière organique dégradée de type acides humiques et fulviques, acidifiant très fortement leur pH. Ces eaux sont transparentes et de couleur brune, très faiblement minéralisées et très peu chargées en suspensions ; c’est le cas du fameux Rio Negro, du Rio Içana et du Rio Cururú. Une rivière à eaux noires est une rivière avec un écoulement lent au travers de marais ou de zones forestières humides en régions chaudes dans laquelle la température élevée fait pourrir la végétation. Des tanins s’infiltrent dans l’eau, la rendant transparente et acide avec une teinte sombre, ressemblant à celle du thé ou du café. ;

En Amazonie, les eaux claires proviennent de l’ancienne géologie altérée du Bouclier brésilien et d’autres régions aux sols relativement pauvres dépourvus de vastes zones humides.

Ces eaux ont tendance à être très transparentes, parfois avec des tons verts lorsque le phytoplancton est abondant, souvent avec un pH légèrement acide.

En revanche, les eaux noires ont des concentrations élevées d’acides humiques et fulviques dérivés de la végétation en décomposition, ce qui leur donne un aspect taché de thé et un pH très bas.

Les eaux noires s’écoulent généralement de zones mal drainées avec des sols sableux profonds recouvrant de l’argile ou d’autres substrats imperméables et ont normalement des concentrations extrêmement faibles d’ions inorganiques et de nutriments ainsi que des particules en suspension qui provoquent la turbidité.

Même si les eaux noires manquent de turbidité, la concentration de substances humiques dissoutes est parfois si élevée que l’eau apparaît rouge foncé lorsqu’elle est vue de près et noire lorsqu’elle est vue de loin.

Pour un poisson ou un plongeur humain, il est difficile de voir tout objet situé à plus d’un demi-mètre.

Ce fait est important pour les pêcheurs à la ligne lors de la sélection des leurres pour la pêche au Cichla, et la meilleure option repose dans le choix d’une traque dans les eaux extrêmement noires en utilisant des leurres opaques blancs ou jaunes, non réfléchissants et capables d’éclabousser à la surface.

Les eaux blanches des néo-tropiques sont troubles avec des charges élevées de particules en suspension d’argile et d’autres matériaux, et elles ont tendance à avoir un pH neutre.

Sous les tropiques, les eaux vives ne coulent pas nécessairement rapidement, ce qui est souvent une source de confusion compte tenu de l’utilisation populaire du terme pour décrire les rapides et les rivières déchaînées.

Dans les bassins de l’Amazone et de l’Orénoque, la plupart des rivières d’eau vive proviennent des montagnes des Andes, une formation terrestre relativement jeune qui est activement altérée à ce jour.

Comparées aux rivières aux eaux claires et aux eaux noires d’Amérique du Sud, ces rivières boueuses ont des concentrations relativement élevées d’ions et de nutriments et une très faible transmission de la lumière qui les rend inadaptées au bar paon.

Cependant, certaines espèces de Cichla se portent bien dans les lagons et les criques des plaines inondables des rivières d’eau vive, y compris le cours principal de l’Amazone (appelé les Solimôes au Brésil dans le bief en amont du confluent du Rio Negro), où les sédiments en suspension se déposent à partir de la colonne d’eau et se traduisent par une plus grande transparence.

LES CHOSES A EVITER

Les températures de l’eau froide sont le facteur le plus critique pour la maintenance des Cichla.

Des études de température en laboratoire ont montré qu’un Cichla meurt dans une eau dont la température est inférieure à 15°C !

La première tentative d’étude de Cichla kelberi dans les années 1960 a échoué en raison des basses températures de l’étang dans lequel les Cichla avaient été introduits pour cette étude.

Au début des années 1980, la découverte des canaux côtiers du sud-est de la Floride, avec des eaux plus chaudes que les autres eaux pendant l’hiver, dont certaines tombaient rarement en dessous de 15°C, a permis la maintenance de ces poissons.

La principale raison repose sur le système aquifère de Biscayne qui se trouve à quelques mètres sous le sol.

Pendant l’hiver, l’eau plus chaude qui s’écoule de cet aquifère dans les canaux crée des températures chaudes essentielles à la survie et au succès de nombreux poissons exotiques.

Le Cichla ne fait pas exception à cette situation.

En fait, de tous les poissons exotiques actuellement établis en Floride, le Cichla kelberi est le moins tolérant aux basses températures de l’eau.

Dans cet environnement, les Cichla ont traversé les hivers et se sont reproduits chaque année depuis leur introduction en 1984.

Bien que les Cichla subissent parfois des pertes partielles en hiver, les canaux côtiers du sud-est de la Floride offrent des conditions qui permettent de soutenir en permanence une pêche sportive de haute qualité pour ces espèces à forte attractivité.

Contrairement à leurs proches, le Cichla kelberi ne s’aventure pas dans l’eau salée.

Iles Cichla n’aiment pas ce type d’eau et sont limités par des salinités similaires à celles tolérées par l’Achigan à grande bouche et la tête de serpent.

Cette intolérance aux températures de l’eau salée et de l’eau froide empêche les Cichla et, à fortiori, les Cichla kelberi de se répandre en dehors de la région métropolitaine de Floride du Sud.

Les paramètres de l’eau préférés sont :

  • Température : 25°C à 30°C
  • pH : 6,5 – 7,5
  • Nitrate : < 30 ppm
  • Nitrite : 0 ppm
  • Ammoniac : 0 ppm

Le mouvement de l’eau est également important pour fournir un habitat sain à ces poissons.

Pour y parvenir, il est possible d’utiliser une grosse pompe à air ou une pompe de brassage qui générera un mouvement d’eau moyen à fort.

Pour garder l’eau de votre aquarium aussi propre que possible, certains éleveurs recommandent l’utilisation d’un écumeur de surface et surtout, d’effectuer des changements d’eau réguliers.

ZONE DE VIE

Cichla kelberi occupe toutes les strates du milieu aquatique dans lequel ce cichlidé vit.

 

ALIMENTATION

ALIMENTATION EN MILIEU NATUREL

Cichla kelberi est originaire du bassin Araguaia-Tocantins.

C’est un poisson exclusivement carnivore, avec une variation ontogénétique du régime alimentaire : les jeunes consomment des crustacés et des insectes, et les adultes consomment principalement du poisson.

Tetragonopterinae

Tetragonopterinae

Dans son milieu naturel, le bassin versant Tocantins-Araguaia, Cichla kelberi se nourrit principalement de petits Tetragonopterinae, et dans une moindre mesure de crevettes et d’insectes, en plus de pratiquer le cannibalisme (NOVAES &AL. 2004).

Lorsqu’elle est introduite dans d’autres réservoirs, cette espèce se nourrit d’une variété d’espèces de poissons disponibles, principalement de petits characiformes, siluriformes et cichlidés, en plus des crevettes et des insectes (SANTOS & AL. 2001, GOMIEIRO & BRAGA 2004A, SANTOS & AL 2004, VILLARES JUNIOR & GOMIERO 2010, PEREIRA & AL. 2015).

Dans étude, cette tendance à utiliser les ressources disponibles a été confirmée, Cichla kelberi se nourrissant principalement de characidés, de clupéidés et de cichlidés.

De plus, une quantité remarquable d’insectes de l’ordre des Odonates a également été enregistrée dans les estomacs examinés.

Larves d’Odonates.

Comme déjà mentionné, Cichla kelberi est un poisson diurne, il chasse donc le jour et dort la nuit.

C’est surtout un poisson qui attaque pratiquement tout ce qui bouge devant lui ce qui en fait un féroce prédateur dans l’alimentation duquel entrent principalement, des lambaris[1], toutes sortes de petits poissons, des jeunes d’autres poissons, des crevettes, des gambas et même des insectes.

Lambaris.

C’est également sur des Cichla kelberi qu’on a mené des études sur la structure du tube digestif du genre Cichla et des poissons piscivores en général.

Les caractéristiques typiques retenues sont :

  • Une grande bouche, capable de s’ouvrir très largement, protractile et prognathe, créant à l’ouverture une dépression qui aspire les proies ;
  • Des épines fourchues sur le premier arc branchial, allongées et pointues qui pourraient aider à ne pas laisser s’échapper les proies, efficace surtout en cas de ressources limitées ;
  • De nombreuses dents pointues et courtes, cardiformes, sur les prémaxillaires ;
  • Un estomac développé et élastique, intestin court et tubulaire.

On a relevé dans son estomac des poissons (essentiellement des cichlidés dont des juvéniles de son espèce), des insectes (larves d’odonates), des œufs de poisson, des crustacés et même des plantes, ce qui montre chez ce piscivore des capacités d’adaptation en cas de disette.

Les Cichla kelberi sont des poissons omnivores et des prédateurs par excellence, c’est la seule espèce de poisson en Amazonie qui chasse ses proies, c’est-à-dire qu’après avoir lancé l’attaque, il n’abandonne guère jusqu’à ce qu’il parvienne à les capturer.

Presque tous les autres poissons prédateurs abandonnent après la première ou la deuxième tentative infructueuse.

Nos résultats ont indiqué que Cichla kelberi est un avaleur de poisson entier, ce qui concorde avec les affirmations précédentes de WINEMILLER & AL. (1997) et JEPSEN & AL. (1997) pour trois autres espèces de Cichla.

Selon GILL (2003), les prédateurs à taille limitée (tels que Cichla kelberi) conduisent à une gamme de tailles de proies englobant de petites proies aux limites inférieures de détection visuelle ou qui sont physiquement trop petites pour être retenues par les branchiospines à ceux aux limites supérieures, qui sont trop grandes pour l’appareil de la mâchoire.

Considéré comme un symbole de la pêche sportive au Brésil, Cichla kelberi est si vorace qu’il est capable d’attaquer les hameçons même sans appât.

Dans les lagons, tôt le matin et tard dans la journée, lorsque l’eau est déjà plus froide, les Cichla kelberi se nourrissent généralement près des berges.

Lorsque l’eau se réchauffe, ils se déplacent vers le centre des étangs où ils se nourrissent principalement de poissons, de crevettes et d’insectes.

C’est également sur des Cichla kelberi qu’ont été menées des études sur la structure du tube digestif du genre Cichla et des poissons piscivores en général.

On a relevé dans l’estomac des Cichla étudiés :

  • Des poissons (essentiellement des cichlidés dont des juvéniles de son espèce) ;
  • Des insectes (larves d’odonates/libellules) ;
  • Des œufs de poisson ;
  • Des crustacés ;
  • Même des plantes, ce qui montre chez ce piscivore des capacités d’adaptation en cas de disette.

Les Cichla kelberi se rassemblent souvent, ferment un petit banc de proies et les coincent au bord de la rivière.

C’est un poisson vorace, occupant les niveaux supérieurs des chaînes alimentaires dans les rivières.

Les Cichla kelberi sont si voraces en matière de nourriture qu’ils peuvent attaquer et manger les jeunes de leur espèce : Ce sont donc aussi des cannibales pour leur espèce et leur descendance.

Ainsi, cette espèce de cichlidé se trouve au sommet de la chaîne alimentaire dans les rivières et les lacs.

De toute évidence, ce sont d’excellents chasseurs lorsqu’ils chassent leurs proies car lorsqu’ils lancent une attaque, ils n’abandonnent pas tant qu’ils ne les ont pas capturés.

Comme le Cichla kelberi n’a pas son propre prédateur dans ces nouvelles eaux, et en raison de son comportement agressif, son introduction dans d’autres régions a entraîné la décimation des espèces locales.

Et une fois qu’il a éliminé les espèces indigènes dans de nouvelles eaux, le Cichla kelberi est connu pour avoir recours au cannibalisme, réduisant ainsi le nombre de poissons de son espèce dans son milieu naturel ou dans un aquarium !

En termes d’alimentation, Cichla kelberi semble adapter sa niche trophique pour utiliser un large éventail des ressources disponibles dans le lieu où il se trouve.

Les scientifiques ont remarqué que sa stratégie de carnivore opportuniste le portait à consommer une grande gamme d’aliments, généralement en volume élevé et en faible fréquence.

La spécialisation de Cichla kelberi comme piscivore est conforme à la principale habitude alimentaire des espèces de Cichla et est largement connue.

Cependant, un certain degré de plasticité trophique est également décrit pour ces espèces, qui se nourrissent occasionnellement de crevettes et d’autres invertébrés aquatiques (WINEMILLER & AL. 2001, KULLANDER & FERREIRA 2006).

WINEMILLER & AL. (1997) ont découvert que les poissons Characiformes et Perciformes sont les principales proies des espèces de Cichla, et la répartition de la nourriture a été documentée pour CICHLA temensis.

Dans son milieu naturel, le bassin versant Tocantins-Araguaia, Cichla kelberi se nourrit principalement de petits Tetragonopterinae, et dans une moindre mesure de crevettes et d’insectes, en plus de pratiquer le cannibalisme (NOVAES & AL. 2004).

Lorsqu’elle est introduite dans d’autres réservoirs, cette espèce se nourrit d’une variété d’espèces de poissons disponibles, principalement de petits characiformes, siluriformes et cichlidés, en plus des crevettes et des insectes (SANTOS & AL. 2001, GOMIEIRO & BRAGA 2004A, SANTOS & AL 2004, VILLARES JUNIOR & GOMIERO 2010, PEREIRA & AL. 2015).

Dans une étude, cette tendance à utiliser les ressources disponibles a été confirmée, Cichla kelberi se nourrissant principalement de characidés, de clupéidés et de cichlidés.

De plus, une quantité remarquable d’insectes de l’ordre des Odonates a également été enregistrée dans les estomacs examinés.

Pendant l’été, la saison de frai augmente le nombre de juvéniles précoces, qui sont facilement la proie des individus adultes (GOMIERO & AL. 2009).

Dans la présente étude, le cannibalisme était également plus fréquent en été, lorsque les indices de satiété étaient au plus bas.

Un changement notable dans le régime alimentaire a été constaté au cours de la phase subadulte et adulte, les plus petits individus se nourrissant d’un nombre limité de ressources, principalement des poissons de la famille des Clupeidae, tandis que les plus grands individus ont augmenté leur ampleur trophique en se nourrissant principalement d’insectes de l’ordre des Odonates et les poissons de la famille des Characidae.

Pendant et après la période de soins parentaux, les juvéniles (< 10 centimètres TL) de Cichla se nourrissent de zooplancton, comme les cladocères, les copépodes et les microcrustacés.

Au-delà de cette longueur, le régime alimentaire est basé sur les crustacés, les insectes et les petits poissons, le poisson étant l’élément préférentiel pour les adultes (LOWE-MCCONNELL 1969, SANTOS & AL. 1994, LEPSEN &T AL. 1997, WINEMILLER 2001).

Une stratégie d’alimentation généraliste, associée à une capacité de prédation exceptionnellement élevée, peut entraîner la prolifération de la population de Cichla kelberi.

Les Cichla kelberi juvéniles, comme plusieurs autres espèces de poissons néotropicaux, utilisent les insectes aquatiques comme principal élément d’alimentation.

Cette espèce est adaptée à un cycle saisonnier, se nourrissant des proies les plus courantes à chaque période de l’année, avec une réduction de l’activité alimentaire pendant l’hiver.

Les régimes alimentaires étaient différents entre les poissons jeunes et adultes (piscivores-insectivores et principalement piscivores, respectivement) indiquant qu’il existe une ontogénie partagée[2] des ressources pour l’espèce, principalement pour la taille des proies et leur disponibilité.

Le cannibalisme chez les Cichla

Le cannibalisme est un autre aspect du comportement trophique des espèces de Cichla qui se développe surtout dans les réservoirs envahis.

Le degré élevé de cannibalisme affiché par C. kelberi dans les réservoirs de Corumba (Fuji et al. 2008), Lajes (SANTOS & AL. 2011) et Porto PRIMAVERA met en évidence le comportement agressif de cette espèce.

Le cannibalisme est très présent chez les poissons et bien sûr chez les poissons ichtyophages (qui se nourrissent de poissons) que sont les carnassiers.

De nombreuses raisons expliquent le cannibalisme chez les prédateurs d’eau douce (en particulier) et les pêcheurs sont les premiers à exploiter ce mécanisme d’alimentation.

Tout d’abord, sauf lâchers de nouvelles espèces dans un nouveau milieu, il y a naturellement et mécaniquement d’autres poissons de la même espèce dans la zone.

Par exemple, là où se trouvent des brochets de 50 centimètres, il y a forcément des congénères de la même espèce, des brochetons, mais aussi sûrement des poissons plus gros.

Lorsqu’un prédateur est présent, ses juvéniles le sont aussi et partagent sûrement les mêmes zones.

Ses congénères constituent donc naturellement des proies potentielles, plus petites que l’individu qui les chasse.

Ces proies mécaniquement en présence sont aussi des proies riches, faciles à trouver, à assimiler et métaboliser.

Outre l’aspect alimentaire direct, manger un congénère, c’est aussi réguler la population de prédateurs et donc de concurrents alimentaires mais aussi limiter les rivaux pour la reproduction.

C’est aussi une sorte de sélection naturelle où ne vont grandir que les individus capables d’échapper à la prédation.

Les exemples de cannibalisme sont nombreux, sur tous types de biotopes, particulièrement quand une espèce de prédateur est dominante.

La nature a tendance à se réguler et s’équilibrer, s’il y a trop de brochets (Esox lucius Linnaeus, 1758) aura tendance à chasser les individus plus petits que lui voire même de sa taille pour défendre un territoire.

La femelle n’hésitera pas à manger un mâle à peine plus petit qu’elle, ce qui représente une proie de taille considérable.

Il en est de même pour les silures…

En ruisseau de montagne, les truites adultes auront tendance à chasser les juvéniles et truitelles, qui complètent le menu varié de nos mouchetés.

Il en va de même pour le sandre et le silure, quand des reproductions se passent « trop bien » et qu’il y a beaucoup de juvéniles.

Les black-bass n’échappent pas non plus à la règle, même si le mâle protège quelques semaines sa progéniture, ces derniers ne tardent pas à devenir des proies pour leurs congénères plus gros. 

Les poissons chassent les proies les plus faciles à trouver et les plus abondantes, et il est courant qu’il s’agisse de leurs congénères.

On remarque d’ailleurs que ce cannibalisme est souvent « volontaire » et « ciblé ».

Les carnassiers chassent simplement les proies « faciles », le cannibalisme par « inadvertance » étant plutôt rare.

L’un des cas qui me vient en tête pourrait être celui de l’aspe ou du chevaine, lorsque leurs juvéniles partagent les mêmes bancs que les vandoises, ablettes ou gardons… et que les gros individus de ces carnassiers cyprins foncent dans le tas sans distinguer l’espèce qu’ils ciblent.

Le degré élevé de cannibalisme affiché par Cichla kelberi dans les lacs Corumba (FUJI & AL. 2008), Lajes (SANTOS & AL. 2011) et Porto Primavera (Brésil) met en évidence le comportement agressif de cette espèce.

Dans le réservoir de Lajes, un fort cannibalisme a été enregistré, représentant 50 % de l’alimentation (SANTOS & AL. 2011).

Les scientifiques ont constaté que le cannibalisme des Cichla kelberi est plus élevé chez les grands individus, comme cela a également été signalé dans d’autres réservoirs (GOMIERO & BRAGA 2004, PEREIRA & AL. 2015).

Le cannibalisme, bien qu’enregistré dans le lac de Juturnaiba (Brésil), ne semble pas être la source d’alimentation la plus importante pour Cichla kelberi.

Pendant et après la période de soins parentaux, les juvéniles (< 10 centimètres TL) de Cichla se nourrissent de zooplancton, comme les cladocères, les copépodes et les microcrustacés.

Au-delà de cette longueur, le régime alimentaire est basé sur les crustacés, les insectes et les petits poissons, le poisson étant l’élément préférentiel pour les adultes (LOWE-MCCONNELL 1969, SANTOS & AL. 1994, LEPSEN & AL. 1997, WINEMILLER 2001).

ALIMENTATION EN AQUARIUM

Cichla kelberi est un véritable piscivore qui consomme principalement d’autres poissons plus petits que lui.

Quand les Cichla kelberi sont jeunes, ils peuvent manger des insectes, des crevettes, etc…

En captivité, ils accepteront difficilement de la nourriture sèche mais il sera possible de leur offrir de la nourriture vivante ou congelée.

Sachant que les Cichla kelberi sont carnivores, par conséquent pour éviter cette prédation, ils doivent être nourris avec une alimentation variée et riche en viande.

Bien que des poissons vivants nourriciers puissent être donnés en de rares occasions ou pour déclencher une réponse alimentaire suite à l’introduction de nouveaux Cichla, cela ne devrait pas être le régime principal du Cichla kelberi car il entraînera, très probablement des problèmes de santé chez ces cichlidés.

Une variété de mets consommables par les Cichla kelberi pourrait comprendre les ingrédients suivants à distribuer, sachant que ces ingrédients peuvent être vivants, crus, congelés ou lyophilisés :

  • Des vers ;
  • Des crevettes ;
  • Du cœur de bœuf (à dose et occasions limitées et peu répétées) ;
  • De la chair de poisson ;
  • D’autres articles similaires.

Étant donné que le Cichla Kelberi sauvage est carnivore et se nourrit d’une grande variété d’aliments vivants, en aquarium, ce cichlidé se nourrira facilement de la même variété d’aliments…à condition de pouvoir les lui offrir !

Ces poissons sont gourmands et préfèrent manger des poissons plus petits, y compris des vers, des insectes, des amphibiens et des crustacés.

Chaque aquariophile le sait, les aliments vivants sont généralement plus chers et peuvent apporter des maladies.

C’est pourquoi, la majeure partie du temps, les amateurs nourrissent généralement leurs poissons des aliments commerciaux pour simplifier les soins et éviter les pièges d’une introduction d’un agent pathogène dans l’aquarium.

Les aliments commerciaux appropriés sont les aliments en granulés, ce sont des aliments à base de viande congelés comme le krill, les poissons et autres composants similaires.

Parmi les meilleures nourritures en granulés pour vos poissons, la nourriture en granulés HIKARI MASSIVORE DELITE SINKING est un excellent choix et est très populaire parmi les propriétaires de Kelberi Peacock Bass.

Il existe d’autres alternatives à cette nourriture !

REGIME

Beaucoup d’éleveurs ont pu constater que ces poissons avaient régulièrement besoin d’aliments vivants surtout en phase d’acclimatation.

C’est le constat qui est fait par bon nombre d’éleveurs quand ils reçoivent pour la première fois, un nouveau poisson.

Dans ce cas, les Cichla kelberi mangent tous des offres assorties surgelées et lyophilisées.

Il n’est donc absolument pas nécessaire de nourrir ces poissons avec du vivant, et en agissant de la sorte, on évite le risque de maladie associée aux aliments vivants.

En plus de fournir suffisamment d’espace pour ces gros poissons, leur donner une alimentation correcte et de grandes quantités de nourriture est crucial pour que Cichla kelberi puisse prospérer.

Le Cichla kelberi a besoin de beaucoup de protéines charnues de haute qualité pour alimenter sa croissance.

Les Cichla kelberi sauvages se nourrissent principalement de petits poissons.

Cependant, ils consomment également des insectes, des vers, des oisillons et des petits mammifères qui tombent dans l’eau.

Cichla kelberi quand il est gardé en aquarium doit être nourri avec des aliments à base de viande vivants, frais et congelés.

Les aliments préparés en granulés ne rencontrent généralement pas un franc succès dans les premières distributions avec les Cichla kelberi : A force de persévérance et de patience, certains Cichla kelberi finissent parfois par accepter cette nourriture de complément.

Ces poissons réagissent principalement au mouvement, mais l’odeur des crevettes et du poisson frais fraîchement hachés est généralement acceptée une fois que vous avez entraîné le poisson reconnaître cette nourriture.

Les poissons d’élevage pour la nourriture des Cichla sont une bonne option pour l’aquariophile, à condition de les obtenir d’une source fiable, et, de cette façon, l’éleveur peut être certain de ne pas introduire de poissons infectés dans l’aquarium.

Par conséquent, dans le cadre de la maintenance des Cichla, il est fort recommandé de choisir de préférence des poissons destinés à l’alimentation des Cichla, issus d’élevage, placer ces futures proies, après acquisition, en quarantaine pendant quelques semaines avant de les introduire dans le bac de Cichla.

Le Peacock Bass pousse rapidement et peut atteindre une longueur moyenne de 12 à 14 pouces en moins de 2 ans.

Le plus grand record non officiel de ce poisson est de 35 pouces.

Le Peacock Bass est prédateur et se nourrit de presque tous les autres poissons, mais préfère le tilapia, l’oscar, les écrevisses, les têtards, les moustiques, les vairons et les guppys.

Le Peacock Bass est un prédateur et se nourrit de presque tous les autres poissons, mais préfère le tilapia, l’oscar, les écrevisses, les têtards, les moustiques, les vairons et les guppys.

Sa vitesse et sa grande bouche en font de bons chasseurs.

Ils se nourrissent pendant la journée.

Piscivore, bien qu’on ait trouvé quelques larves d’odonates et même des plantes dans les estomacs de certains spécimens, probablement une plasticité utilisée en cas de ressources alimentaires rares.

Longtemps confondu avec monoculus, il a été nommé « kelberi » en honneur de Dieter KELBER, grand promoteur de pêche sportive, ayant fourni des informations précieuses aux scientifiques.

Certains spécimens montrent des variations de couleurs par rapport à ceux de la description scientifique.

L’espèce est disponible à l’état juvénile, mais peu recommandée pour les aquariums.

On trouve ici et là sur le net des vidéos de ce poisson, dont la maintenance est douteuse sur le long terme.

Un amateur éclairé, pourtant possesseur d’un aquarium de taille respectable, 250 x 120 x 70 centimètres soit un peu plus de 2m3 a jugé préférable de se séparer de son groupe à la taille adulte de plus de 30 centimètres par individu.

Hélas, comme dans d’autres cas similaires, il est aisé de se procurer des spécimens jeunes, de petite taille.

Seuls des bassins ou aquarium publics peuvent réellement leur procurer le milieu dont ces prédateurs ont besoin.

Un spécimen a été pêché en Israël, mais il est plutôt signalé comme introduit dans les eaux brésiliennes, hors de celles d’origine.

Son introduction dans les bassins du Paranà a provoqué sa dispersion rapide dans le réseau d’eaux adjacentes.

On le considère comme espèce invasive pouvant menacer le bac local de proies pour les espèces autochtones, en particulier dans les régions pauvres en plantes aquatiques où les proies peuvent se réfugier.

On signale cependant que l’espèce, comme d’autres Cichla introduits, subit un appauvrissement génétique sur les lieux où elle est invasive.

Ce goulot d’étranglement évolutif est compensé semble-t-il par les capacités d’adaptation et la forte résistance de ce prédateur, plutôt opportuniste.

C’est également sur des Cichla kelberi qu’on a mené des études sur la structure du tube digestif du genre Cichla et des poissons piscivores en général.

Les caractéristiques typiques retenues de Cichla faisant de ces poissons de véritable et impitoyables carnassiers sont :

  • une grande bouche, capable de s’ouvrir très largement, protractile et prognathe, créant à l’ouverture une dépression qui aspire les proies,
  • des épines fourchues sur le premier arc branchial, allongées et pointues qui pourraient aider à ne pas laisser s’échapper les proies, efficace surtout en cas de ressources limitées (hypothèse à confirmer).
  • De nombreuses dents pointues et courtes, cardiformes, sur les prémaxillaires, estomac développé et élastique, intestin court et tubulaire.

On a relevé dans son estomac des poissons (essentiellement des cichlidés dont des juvéniles de son espèce), des insectes (larves d’odonates), des œufs de poisson, des crustacés et même des plantes, ce qui montre chez ce piscivore des capacités d’adaptation en cas de disette.

Bosse nucale des mâles âgés qui constitue une réserve lipidique pendant la période de reproduction.

HABITUDES ALIMENTAIRES

Comme déjà mentionné, le Cichla kelberi est un poisson diurne qui chasse le jour et dort donc pendant la nuit.

C’est un poisson qui attaque pratiquement tout ce qui bouge devant lui.

Cichla kelberi fait partie de sa propre alimentation, mais il consomme principalement, des lambaris, des petits poissons, des jeunes d’autres poissons, des crevettes, des gambas et même des insectes.

Lambaris

Les Cichla kelberi sont si voraces en matière de nourriture qu’ils peuvent attaquer et manger les jeunes de leur espèce.

Ce sont donc des cannibales.

Ainsi, l’espèce se trouve au sommet de la chaîne alimentaire dans les rivières et les lacs.

De toute évidence, ce sont d’excellents chasseurs lorsqu’ils chassent leurs proies.

Lorsqu’ils lancent une attaque, ils n’abandonnent pas tant qu’ils n’ont pas capturé leurs proies.

Dans la famille des cichlidés, ils font partie des poissons extrêmement territoriaux.

Peu importe l’espèce et souvent même la taille, rien ne les effraie et ils sont capables d’affronter n’importe quel poisson plus gros qu’eux pour sécuriser leur territoire.

Après la période de reproduction, ils sont très colorés et c’est alors qu’on les appelle « Açu ».

Ensuite, ils reviennent à la phase paca pour avoir une meilleure condition de camouflage dans les zones inondées des forêts ou même au bord des rivières.

Parce qu’ils ne se nourrissent pratiquement pas pendant la période de reproduction, lorsqu’ils sont en phase de paca, ils adoptent le comportement de frénésie alimentaire.

AQUARIUM

Les éleveurs de toutes ces nombreuses espèces différentes de Cichla sont généralement unanimes à la dire : un aquarium biotope pour Cichla imposent l’aménagement de grands espaces ouverts avec peu ou pas de décoration.

Le décor de l’aquarium du biotope sera probablement devra prendre en considération aussi ou être orienté vers la recherche du bien être des poissons qui vivront avec le Cichla plutôt que le bien être des Cichla eux-mêmes.

Cichla a besoin d’eau libre, beaucoup, beaucoup d’eau.

Par ailleurs, les espèces de poissons qui seront placées dans l’aquarium pour vivre avec des Cichla sont assez limitées.

Combiner les besoins des Cichla, le fait d’avoir un aquarium biotope e obtenir un bac qui aura de l’allure relèvera d’un beau défi pour l’aquariophile !

TAILLE DE L’AQUARIUM

En raison de la taille attendue, ces poissons ne conviennent bien que pour les grands aquariums d’exposition…sauf si l‘éleveur particulier s’en donne les moyens !

Il y a environ 15 espèces de Cichla décrites jusqu’à cette date, toutes limitées à l’Amérique du Sud.

Au Venezuela, il est possible de trouver cinq espèces de Cichla, à savoir que la plus abondante et la plus répandue est « Cichla orinocensis ».

Alors, finalement, ne faut-il pas se poser la question de savoir si ce cichlidé est réellement un poisson d’aquarium ?

Les amateurs de ces cichlidés répondent sans hésitation qu’ils le sont et qu’ils peuvent parfaitement vivre en aquarium… sous réserve de disposer d’un très grand aquarium, mesurant pas moins de 2,5 mètres de long et au moins 90 centimètres de large.

Une fois surmontés les problèmes de grande taille de l’aquarium à Cichla, il est étonnant de constater que Cichla kelberi est, en fait, assez facile à entretenir en captivité…moyennant quelques règles à prendre en compte et respecter impérativement !

Avec les Cichla et plus que pour tout autre cichlidé, la taille compte et plus c’est grand, mieux c’est !

Les grandes espèces de Peacock Bass, telles que Cichla ocellaris et Cichla temensis, auront besoin d’un réservoir de 2000 litres.

D’autre part, les espèces plus petites, telles que Cichla kelberi et Cichla intermedia, peuvent trouver un bac de 800 litres suffit, mais il est toujours plus sage d’opter pour un bac plus grand afin de pouvoir ajouter des poissons compatibles.

Un espace exigu limitera leur croissance et déclenchera des comportements négatifs.

Les Cichla semblent avoir besoin d’établir un territoire, tout comme les fauves d’Afrique ou autres prédateurs terrestres et semblent le connaître par cœur.

Même s’ils ont tendance à se déplacer dans différents habitats à mesure qu’ils grandissent, ils gardent toujours un territoire spécifique dans ces habitats.

En effet, une certaine réflexion sur sa maintenance et une certaine planification sont nécessaires avant de se précipiter chez le premier vendeur spécialiste et d’en acheter un Cichla kelberi !

Le principal problème avec ces poissons est qu’ils ont besoin d’un bac très-très grand et spacieux.

Certaines espèces de Cichla sont tout simplement inadaptées à la vie dans un aquarium, à la rigueur un aquarium public !

Parmi ce type d’exemple figure le « Cichla Speckled Peacock » ou « Cichla temensis ».

Ces poissons massifs peuvent atteindre plus d’un mètre de long et peser près de 13-14 kilogrammes à l’âge adulte et, en outre, ces poissons peuvent atteindre la taille adulte géante.

Le Cichla Butterfly Peacock « Cichla ocellaris » est l’espèce d’aquarium la plus couramment gardée

Quelques espèces, telles que Cichla intermedia et Cichla kelberi, atteignent une bonne trentaine de centimètres de longueur, ce qui les rend tout juste adaptées à la vie dans un aquarium de 500 à 600 litres minimum ou, mieux dans un bac bien plus grand.

Attention lors de l’achat d’un Cichla et même à l’achat d’un Cichla kelberi !

Il faut aussi bien faire attention à l’identification des espèces qui peut se révéler difficile lorsque les poissons sont juvéniles.

Une mauvaise identification de l’espèce peut conduire à des erreurs coûteuses et désagréables !

Il suffit d’imaginer la surprise de l’éleveur qui aurait fait l’acquisition de la mauvaise espèce qui constaterait, au bout d’un certain temps que son bac doit être agrandi pour accueillir un monstre lui aussi grandissant !

Passé ces écueils, garder des Cichla Kelberi dans en aquarium n’est pas très difficile ni une prouesse aquariophile !

Ces poissons savent s’adapter rapidement à la plupart des conditions d’aquarium standard, ce qui est un avantage supplémentaire pour leur soigneur.

Avec l’habitude, l’élevage des Cichla permet de montrer constatera que chaque Cichla est différent et a ses préférences comme ses exigences en matière de soins.

Voici quelques lignes directrices pour les soins appropriés de la basse de Cichla Kelberi afin de les garder en bonne santé et en vie pendant de nombreuses années à venir :

La taille adulte des Cichla Kelberi est un facteur essentiel dans le choix du bon aquarium pour les héberger.

Puisque les Cichla Kelberi atteignent jusqu’à 45-50 centimètres, la taille du bac recommandée pour un Cichla kelberi adulte est d’au moins 600-700 litres.

Les spécimens de Cichla Kelberi plus petits peuvent être élevés dans des bac plus petits et ensuite, en fonction de leur taille seront déplacés vers des bacs plus grands à mesure qu’ils grandissent.

La règle générale pour choisir un aquarium est qu’il doit être au moins quatre fois plus long et 1 ½ fois plus large que la longueur du poisson… c’est un minimum !

La taille d’achat recommandée pour des Cichla juvéniles est d’environ 7 à 10 centimètres : Faire l’acquisition d’un Cichla plus grand nécessiterait en théorie connaitre, au préalable, les conditions de vie antérieures à l’introduction du Cichla dans un nouvel aquarium.

Ainsi, un aquarium de 200 litres est suffisant pour les jeunes Cichla kelberi…pour commencer !

FORME DU BAC A CICHLA

Une dernière chose à retenir lors du choix d’un aquarium pour Cichla est que ces poissons ont des tactiques d’alimentation agressives qui consistent pour l’essentiel à démarrer à fond d’un bout de l’aquarium et se précipiter vers l’autre extrémité de cet aquarium à des vitesses folles quand ils sont à la recherche d’un repas potentiel.

En revanche, quand ces poissons sont effrayés, nageant tout aussi vite voire plus vite, ils peuvent facilement se blesser, en particulier s’ils sont conservés dans un petit aquarium sans espace de nage suffisant.

Les Cichla sont également des sauteurs, vous devez donc avoir un aquarium avec un couvercle bien ajusté pour éviter les accidents.

DECOR

Tout comme les autres Cichla et beaucoup de poisson d’Amérique du sud, le Cichla Kelberi préfère les zones d’ombre, il faut donc fournir ces conditions en ajoutant des bois flottés, des pierres et des plantes à son bac.

Avoir un substrat adapté est absolument essentiel pour ces poissons.

En effet, en raison de leur nature active et de leurs nageoires acérées, ces poissons ont besoin d’un substrat à base de sable ou de gravier pour assurer leur confort et éviter les blessures.

Il faudra apporter une attention accrue à ne pas mettre de pierres tranchantes ou tous autres éléments de décoration à angles vifs dans le bac des Cichlas !

Les Cichla Kelberi ont une « occupation préférée » dans leur milieu naturel, ils n’aiment rien de plus que de passer du temps sous les arbres, ils apprécient les plantes, en particulier les plantes flottantes, qui aident à atténuer la lumière du soleil et rendent leurs habitats plus frais et plus confortables…le décor de ces cichlidés est ainsi bien défini !

Ils apprécient les plantes, en particulier les plantes flottantes, qui aident à atténuer la lumière du soleil et rendent leurs habitats plus frais et plus confortables.

Dans l’aquarium, les plantes vivantes sont toujours un excellent ajout, mais assurez-vous qu’elles sont bien enracinées et qu’elles ne peuvent pas être déracinées par ces poissons actifs.

https://youtu.be/eWsnaDIXjPM

Ces poissons impressionnants sont principalement des nageurs en eau libre.

Il faudra garder la majeure partie du centre du bac dégagé pour que les poissons puissent nager librement sans se cogner.

Utilisez un substrat sablonneux et décorez le bac avec des rochers, des surplombs, du bois flotté et des racines tordues pour créer un aspect naturel.

Pour reproduire au mieux un habitat d’aquarium d’eau noire, il est aussi possible d’ajouter des feuilles d’amandier indien et de la tourbière à l’installation du bac des Cichla.

DECOR DE L’AQUARIUM BIOTOPE

La décoration de l’aquarium leur est quelque peu indifférente, mais les Cichla Kelberi montrent un comportement plus naturel avec la présence de bois mort et un grand espace ouvert pour nager, car ils sont des nageurs rapides et se jettent sur des proies potentielles.

De plus, plusieurs structures en pierre (solides !) ou des cachettes de racines (par exemple du bois de pin des tourbières, bois de mangrove…) doivent être placées dans le bac des Cichla Kelberi.

Le décor de l’aquarium du biotope sera probablement plus orienté vers le bonheur (survie ?) des poissons qui vivront avec le(s) Cichla Kelberi que vers les Cichla lui-même.

Le mot clé de cette maintenance est toujours celui-ci : Les Cichla Kelberi a besoin d’eau libre, beaucoup, beaucoup d’eau.

SUBSTRAT

Le substrat inférieur doit être constitué d’une couche de sable ou de gravier fin de quelques centimètres de haut.

De plus, plusieurs structures en pierre (solides !) ou des cachettes de racines (par exemple du bois de pin des tourbières, bois de mangrove…) doivent être placées dans le bac des Cichla Kelberi.

PLANTES

Grâce à la longue mâchoire saillante de la basse, il est fort heureux de constater que les Cichla Kelberi ont tendance à ne pas attaquer les plantes ou à creuser comme le font la plupart des grands cichlidés.

C’est une chance et le bac peut être décoré avec des plantes aquatiques rustiques telles que :

  • Helanthium bolivianum ;
  • Echinodorus Amazonicus ;
  • Anubias barteri var. nana ;
  • Vallisneria americana ;
  • Cryptocoryne wendtii ;

…à savoir quand même que ces poissons les déterreront certainement.

Cependant, une plantation dense dans le bac des Cichla est également une bonne idée pour ces poissons car elle permet de reproduire à minima leur environnement naturel.

Pour avoir un bac à l’aspect bien planté, il conviendra d’utiliser des espèces à feuilles larges, telles que des « Amazon Swords » ou « Echinodorus Amazonicus », et si possible planter aussi des touffes denses de Vallisneria à l’arrière de l’aquarium.

L’usage de plantes flottantes complètera la végétation du bac.

ECLAIRAGE

Un éclairage normal convient parfaitement.

PARAMETRES DE L’EAU

Tant que les Cichla ont suffisamment d’espace pour leurs évolutions, ce sont des poissons relativement peu exigeants en ce qui concerne les conditions de l’eau, bien qu’ils ne tolèrent pas trop des niveaux élevés de polluants.

Ces poissons préfèrent, sans nul doute, les conditions dont ils jouissent dans le bassin amazonien, c’est-à-dire une eau douce et acide, cependant, il est possible d’assurer la maintenance des Cichla dans des conditions légèrement alcalines ou neutres, et ils toléreront même une eau légèrement saumâtre.

En revanche, le maintien de la bonne plage de température de l’eau de l’aquarium est crucial pour la bonne santé de Cichla kelberi : Idéalement, les poissons ont besoin de températures d’eau chaude dans la fourchette supérieure de 27 à 30°C (80 à 86°F).

Si la température est trop basse, le taux de croissance du poisson ralentit et le risque de maladie augmente.

La dureté de l’eau doit être comprise entre 5 et 12 dGH avec un pH de 6,0 à 7,0.

FILTRATION

Les grands poissons prédateurs sont des animaux de compagnie intéressants mais nécessitent de grands aquariums et ne doivent donc être gardés que par des amateurs spécialisés.

L’aquarium destiné aux Cichla aura aussi besoin d’un système de filtration efficace pour garder l’eau propre et sans danger pour ces poissons.

Pour vivre correctement en aquarium, les Cichla Kelberi ont besoin d’une bonne filtration, car ils sont très sensibles aux concentrations d’ammoniac et ont surtout besoin d’une particulièrement bien oxygénée.

Les gros poissons que sont les Cichla Kelberi produisent des quantités considérables de déchets et, par conséquent, leur aquarium nécessite une filtration adéquate.

Étant donné que ces poissons produisent beaucoup de déchets, un système de filtration efficace doit être mis en place : Il faut utiliser un filtre pouvant filtrer plusieurs fois par heure (3 à 4 fois au minimum) le volume d’eau de l’aquarium est la bonne option.

Un changement d’eau partiel hebdomadaire d’au moins 30 à 50 % doit également être effectué.

Un système de filtration optimal est impératif lors de l’élevage de n’importe quelle espèce de Cichla.

Les experts ou ceux qui ont vécu l’expérience de la maintenance de ces animaux recommandent d’installer un filtre à décantation ou autre gros système de filtration externe car les poissons produiront une immense charge biologique dans le réservoir à mesure qu’ils grandissent.

Avec une installation de filtration sousdimensionnée, l’eau du réservoir sera polluée assez rapidement.

Les Cichla adultes sont de grands carnivores qui créent beaucoup de déchets.

De même, les Cichla Kelberi ont besoin de niveaux élevés d’oxygène dissous et pour y parvenir le recours à une pompe à air puissante est souvent la solution.

En raison de l’habitude des poissons de s’élancer autour du bac à grande vitesse, un système de filtration externe est préféré.

Dernière précaution : Il faudra veiller à ce que le courant dans le bac ne soit pas trop fort, car les Cichla kelberi ne tolèrent pas trop les mouvements d’eau importants et un fort brassage.

REPRODUCTION

GENERALITES

Les espèces de Cichla sont des reproducteurs sur substrat.

Les Cichla Kelberi sont ovipares.

Les femelles pondent plusieurs milliers d’œufs sur des pierres plates au fond de l’eau.

Comme tous les Cichla, Cichla kelberi est un nidificateur de substrat avec un soin biparental des œufs et des alevins.

Le schéma de cette reproduction est assez classique et identique aux autres cichlidés car les deux parents s’occupent du couvain en se répartissant les taches : La femelle s’occupe des œufs tandis que le mâle défend agressivement le territoire.

Avant la parade nuptiale et le frai, les deux sexes développent une coloration plus vive dans la région de la gorge, de la poitrine, des nageoires pelviennes, de la nageoire anale et de la moitié inférieure de la nageoire caudale.

Les mâles développent une bosse nucale, un dépôt graisseux qui se gonfle sur le front.

La bosse nucale annonce probablement aux femelles non seulement la préparation à la reproduction, mais aussi l’état nutritionnel du mâle (Ce dépôt gras peut également fournir des réserves d’énergie qui aident à soutenir le mâle pendant la période de frai et de protection de la couvée lorsque l’alimentation cesse.

Ces poissons montrent l’iris rouge vif des poissons reproducteurs, et le mâle a une bosse nucale distincte.

La fécondité des Cichla

Les œufs matures (ovocytes vitellogéniques) de Cichla kelberi sont elliptiques, mesurant environ 1,2 à 0,7 millimètres.
Le diamètre maximal des œufs matures de Cichla ocellaris var. monoculus du milieu de la rivière Solimôes a été estimée entre 1,2 et 3,0 millimètres.
La fécondité du lot d’œufs (nombre d’œufs mûrs par lot pondu) de Cichla ocellaris var. monoculus des Solimôes était en moyenne de 8624.

La fécondité par lots de Cichla ocellaris des rivières de Guyane variait de 6 000 à 10 000 et était en moyenne d’environ 8 000 œufs.

Cichla ocellaris var. pleiozona en Bolivie avait une fécondité par lots allant de 3712 à 10 355 pour les femelles pesant respectivement 0,5 et 1,4 kilogrammes, et il y avait des preuves que les femelles pouvaient frayer plus d’une fois au cours d’une saison de reproduction.

Les poissons du réservoir de Três Marias dans le sud-est du Brésil avaient une fécondité par lots allant de 4 450 pour une femelle mesurant 31,5 centimètres de longueur totale à 13 900 pour une femelle mesurant 43,5 centimètres de longueur totale.

Fécondité moyenne des lots de Cichla ocellaris var. kelberi du réservoir de Volta Grande a été estimée à 13 769 œufs, les poissons du réservoir de Lobo ont produit en moyenne 6 072 œufs et les poissons du réservoir de Campo Alegre n’ont produit en moyenne que 3 100 œufs.

La fécondité moyenne estimée des lots pour Cichla ocellaris dans le lac Gatun a été signalée à 10 000, et la moyenne estimée pour Cichla ocellaris dans un réservoir hawaïen était de 5 435 œufs.

Les œufs sont pondus en rangées sur un substrat solide, généralement une bûche ou un rocher, et le mâle suit la libération de la laitance.

Des rangées d’œufs sont pondues à des intervalles répétés pouvant durer jusqu’à 2,5 heures.

Les œufs éclosent après 70 à 90 heures et les alevins ont un organe adhésif sur la tête qui les fait coller aux surfaces.

Les parents préparent un ou plusieurs nids dans le sable ou l’argile en utilisant leur menton et leurs nageoires pectorales pour nettoyer les débris et les sédiments.

En période de reproduction, des Cichla pleiozona dans la rivière Paraguâ, en Bolivie, ont été observés en train de creuser des nids sous des branches à des profondeurs inférieures à 1 mètre.

Les nids mesurent 0,2 à 1,5 mètre de diamètre et 1,5 à 6 centimètres de profondeur et peuvent être situés à 2 mètre du site de ponte d’origine en eau peu profonde (0,2 à 0,3 mètre de profondeur), mais dans les réservoirs, le nid peut être placé à profondeurs jusqu’à 6 mètre.

Les parents portent les alevins au nid dans leur bouche et l’organe adhésif colle les alevins au substrat du nid.

Les alevins produisent des mouvements de nage et le couvain apparaît comme une masse frétillante.

Leur mouvement de nage, aidé par l’éventation du nid par les parents à l’aide de leurs nageoires pectorales, fait circuler l’eau au-dessus des alevins et disperse ainsi les déchets dissous tout en apportant de l’eau avec plus d’oxygène dissous.

La période de reproduction

Pendant la saison de reproduction, ils forment des couples et nichent au fond des lacs, à proximité de troncs immergés en étals où ils placent le frai et plus tard s’occupent de leur progéniture.

L’activité reproductive annuelle de Cichla kelberi dans le réservoir de Jupia a atteint son apogée pendant les saisons des pluies et des températures élevées au printemps et, principalement, en été, entre septembre 2009 et février 2010, avec toutefois un pic de reproduction plus faible au cours des mois de mai et juin 2009, au cours de l’automne, caractérisant la reproduction de cette espèce de type fractionné.

La reproduction du Cichla Kelberi est assez synchronisée dans les rivières où il y a une forte saisonnalité humide/sèche et moins synchronisée dans les lacs et réservoirs où les conditions environnementales varient moins.

Dans les rivières et les lacs des plaines inondables, le frai de Cichla Kelberi commence généralement vers la fin de la crue annuelle.

Pour information, dans le district de Rupununi Savanna en Guyane, la saison des pluies s’étend de mai à septembre et les gonades de la plupart des Cichla ocellaris sont matures en avril, mais certains poissons ont des gonades mûres dès décembre.

Cichla pleiozona dans les rivières Iténez et Mamoré en Bolivie avait des gonades matures pendant la saison sèche (septembre-février), avec un pic en novembre-janvier.

Dans la rivière Paraguâ en Bolivie, les poissons des lacs inondables ont frayé environ 1 mois plus tôt que ceux du lit de la rivière.

Le frai dans les étangs artificiels et les réservoirs peut se produire à n’importe quel moment de l’année, mais souvent avec un ou plusieurs pics d’activité.

Dans le lac Gatun au Panama, il y a deux pics, un pendant la saison sèche (janvier-avril) et un après le début de la saison des pluies (juin-août).

Les Cichla kelberi des réservoirs de Três Marias, Campo Alegre et Lobo dans le sud du Brésil se reproduisent d’environ novembre à avril, avec des pics coïncidant avec des températures de l’eau plus basses.

Dans un réservoir hawaïen, il a été observé que Cichla ocellaris avait une période de frai relativement courte.

Zones pour le frai des Cichla : Le nid

Dans la nature, au moment de la ponte, les Cichla fabriquent une sorte de nid à l’aide de petites pierres.

Les Cichla Kelberi ne migrent pas, ils forment des couples et choisissent des zones tentaculaires ou des marigots pour construire le nid, frayer et s’occuper de la progéniture.

Pendant la période de frai, le Cichla Kelberi se nourrit peu, se consacreront pratiquement et uniquement à la protection du nid, ainsi qu’à prendre soin de leur progéniture.

Habituellement, c’est la femelle qui est la plus active dans cette tâche, elle s’occupe du futur nid, tandis que le mâle tourne en rond pour empêcher les intrus d’entrer dans son rayon d’action.

Les Cichla ne migrent pas, ils forment des couples durables et choisissent de préférence des zones tentaculaires ou des marigots pour construire leur nid qui leur servira à frayer et s’occuper de leur progéniture. Les Cichla sont des prédateurs intelligents et protecteurs, et ils sont extrêmement exigeants lorsqu’il s’agit de sélectionner les zones spécifiques où ils vont frayer.

Avec l’arrivée du printemps, alors que la température de l’eau augmente, les Cichla recherchent activement des frayères appropriées pour amorcer cette étape essentielle de leur cycle de vie.

NB : Ce sont les pêcheurs qui ont apporté toutes ces informations sur les préférences de ponte des Cichla : Leur méthodologie consiste à ne pas/plus de pêcher dans les zones préférées normales d’un système et comprendre quelles zones sont les mieux adaptées pour qu’un Cichla se reproduise.

Certains types de structure de ponte sont mieux adaptés au frai du Cichla, et souvent les pêcheurs devraient se concentrer sur ces types de zones pendant le frai, car ils savent que ces poissons recherchent un fond dur ou un rocher pour pondre leurs œufs.

Les œufs adhèrent à cette surface plus dure et ne dérivent pas.

Les Cichla adorent avoir un peu de « couverture » autour d’eux, en particulier pour leur ponte.

Comme les humains, les Cichla aiment avoir une zone plus protégée pour leurs petits, presque comme une maison.

Une zone sécurisée renforcée par de la végétation, en particulier un lit d’herbes qui sert de couverture visuelle mais aussi d’obstacle qui ralentirait l’intrusion d’un éventuel prédateur sera également plus facile à protéger pour les mâles errants.

Les lits d’herbes sont d’excellents endroits choisi par les Cichla pour pendant le frai.

Parfois, les zones d’herbe clairsemée qui sont à côté de zones d’herbe épaisse seront préférées pour leurs nids de ponte.

Les lits d’herbe et la couverture isolée sont d’excellents points de départ pour rechercher des Cichla en train de frayer.

Les Cichla font souvent des trous ou des “poubelles” parmi ces zones d’herbe clairsemée, qui offrent une excellente protection pour leurs œufs.

Il arrive que les Cichla choisissent, dans un système qui leur offre moins de lits d’herbe des zones isolées des obstacles, des roches leur offrant une couverture isolée.

Les lits d’herbe et la couverture isolée sont d’excellents points de départ pour rechercher des Cichla en train de frayer.

Il y a un principe de base à connaitre : Les Cichla chercheront toujours un objet quelconque pour leurs frayères…ce qui peut les amener à choisir des sortes de passerelles ou autres structures artificielles.

Souvent, ces objets fabriqués par l’homme seront parmi les meilleures options pour le frai des Cichla.

Ces surfaces dures maintiendront bien les œufs ensemble, ce qui est exactement ce qu’ils recherchent.

Inspirées des observations des pêcheurs en quête de Cichla reproducteurs, voici quelques-unes des règles qui pourraient servir aux aquariophiles :

  • Les Cichla se tourneront vers les surfaces dures : C’est l’une des exigences les plus importantes pour les bars, car une surface dure donnera à leurs œufs quelque chose à quoi coller, les gardant ensemble pour une protection plus facile.
  • Les surfaces dures se présentent sous différentes formes : Le fond d’un lac ou d’un plat de gravier n’est pas la seule forme de surface dure. Les systèmes racinaires durs de la végétation tels que les nénuphars sont des surfaces épaisses et solides qui seront idéales pour que les œufs adhèrent.
  • La surface n’a pas besoin d’être plate: il s’agit d’une idée fausse courante lorsqu’il s’agit de rechercher des Cichla reproducteurs. Ils ne nécessitent pas nécessairement une surface plane lors du frai. Les surfaces dures inclinées conviendront parfaitement pour garder leurs œufs ensemble. Le facteur le plus important est la solidité de la surface.
  • La pénétration de la lumière du soleil est vitale : la pénétration de la lumière améliorera le processus d’incubation, et les Cichla se reproduiront presque toujours là où il y a une sorte de lumière du soleil. C’est souvent la raison pour laquelle les Cichla se déplacent vers des appartements moins profonds pendant le frai.
  • Eau sale = frai moins profond : Dans les systèmes légèrement plus souillés, les Cichla devront se déplacer moins profondément pour obtenir cette lumière du soleil.
  • Eau claire = frai plus profond: pour les systèmes plus clairs, la lumière du soleil pénétrera plus bas dans la colonne d’eau, et les Cichla n’auront pas nécessairement à se déplacer peu profonds.

Frayères classiques de Cichla.

AVANT LA REPRODUCTION

Formation d’un couple reproducteur

Dans la nature, la ponte commence généralement pendant la saison sèche (septembre) et se poursuit jusqu’à la fin de la saison des pluies (janvier).

Normalement pour arriver à reproduire des Cichla kelberi, l’idéal consiste à disposer de 1 mâle à deux femelles.

Avant de faire reproduire les Cichla kelberi, il faudra encore s’assurer de la présence la bosse nucale du mâle qui apparait sur sa tête lors qu’il est mature et prêt à se reproduire.

Attention au cas de maintenance d’un groupe de Cichla : Il existe une concurrence entre les cichlidés pour les lieux de frai, l’espace de reproduction étant une ressource limitée (McKAYE, 1977 ; 1984).

Lors de l’échantillonnage, certaines zones riveraines (peu profondes avec des fonds boueux) ont présenté un plus grand nombre de nids et de couples accouplés de Cichla kelberi.

Rappel : Les Cichla kelberi ne migrent pas, forment des couples et choisissent des zones tentaculaires ou des marigots pour construire le nid, frayer et s’occuper de la progéniture.

Préparation du bac

Le bac de reproduction qui deviendra par la suite celui d’élevage doit contenir au moins 500 litres d’eau.

Dans le cadre d’un bac communautaire ou spécifique de Cichla kelberi, il est crucial pour l’éleveur de prévoir beaucoup d’espace entre les territoires potentiels, car les poissons ne se reproduiront pas s’ils se sentent surpeuplés ou menacés par leurs compagnons de bac.

Les Cichla kelberi sont relativement faciles à faire se reproduire… à condition de leur laisser suffisamment d’espace.

Par conséquent, la meilleure façon de déclencher le frai est de fournir aux Cichla un très grand aquarium, beaucoup de nourriture et des conditions d’eau cristallines.

La température de l’eau doit être comprise entre 29 et 30°C (84 et 86°F) : C’est un cichlidé d’Amérique du sud.

Équipez l’aquarium de beaucoup de roches plates et de sites ou installations de frai, où la femelle Cichla kelberi poisson déposera jusqu’à 3 000 œufs par ponte.

La filtration pour le réservoir doit être réalisée à partir d’une grosse mousse éponge alimentée par avec une conduite d’air (Airlift).

Une pierre plate ou une ardoise rocheuse pourra servir de support des œufs si ce support est placé légèrement verticalement avec, pour parfaire l’installation un sucre/bulleur alimentée en air placé en dessous afin de créer une aération et un brassage de l’eau continus.

En aquarium, un couple reproducteur de Cichla doit pouvoir former un territoire qu’il sera en mesure de pouvoir défendre éventuellement contre les autres Cichla et autres partenaires de ce même bac.

Si ces conditions de reproduction ne sont pas respectées, il n’est pas envisageable d’attendre que ces poissons se reproduisent dans ces conditions.

Saisons et activité de reproduction des Cichla

Vers 12 à 18 mois quand ils ont atteint la maturité sexuelle, les parents sont aptes à s’occuper rigoureusement de leur future progéniture : Cette étape est remarquable grâce au mâle, qui, pendant la reproduction développe une “bosse” sur la tête.

Cette excroissance ou bosse est en fait une réserve de graisse pour le mâle et pour la période de reproduction, puisque pendant cette période le mâle ne mange pratiquement pas lorsqu’il protège sa progéniture.

Les femelles Cichla Kelberi restent plus petites en taille et ont une coloration plus discrète et des formes plus arrondies.

Les Cichla sont des prédateurs intelligents et protecteurs, et ils sont extrêmement critiques et font des choix spécifiques lorsqu’il s’agit de sélectionner les zones où ils vont frayer.

Leurs mois de ponte vont d’avril et mai, parfois quand la saison est chaude, la ponte se poursuit jusqu’en août.

Avec l’arrivée du printemps, alors que la température de l’eau augmente, les Cichla recherchent activement des frayères appropriées pour amorcer cette étape essentielle de leur cycle de vie.

Le printemps apporte une période unique pour la pêche au Cichla qui peut être soit fructueuse, soit frustrante : le « Spawn » ou frai.

Pour des raisons évidentes, cela entraîne un changement radical dans le comportement des Cichla et cela doit être pris en compte si autant pour ceux qui pêchent des Cichla que les aquariophiles qui les élèvent.

La population de Cichla kelberi a été caractérisée en termes de proportion sexuelle, de structure de taille et de certains aspects reproductifs.

Des analyses de cette population ont été réalisées et des collectes en milieu naturel se sont faites sur deux périodes distinctes.

La première, de novembre 2002 à novembre 2003 et la seconde, de décembre 2004 à mai 2006.

Les constats et observations sont les suivants :

La proportion sexuelle a montré une différence significative de 1:1 avec une prédominance des femelles.

La longueur totale des spécimens prélevés pour analyse variait de 3,4 à 40,1 centimètres, avec une grande fréquence sur les classes de petite taille.

Il a été constaté que les plus petits individus étaient présents tout au cours de l’année et principalement pendant les mois les plus chauds.

Les femelles et les mâles ont généralement une longueur maximale similaire.

Les individus avec des gonades matures montrent que ces animaux se reproduisent principalement de novembre à avril, indiquant que Cichla kelberi a une longue période de reproduction.

Ce genre d’information est une preuve biologique montrant que les Cichla kelberi se sont bien adaptés dans cet environnement, réalisant des pontes fréquentes avec une fécondité absolue allant de 6089 à 6908 ovocytes.

L’activité de reproduction de Cichla kelberi dans le réservoir de Jupia a atteint son apogée pendant les saisons de pluie et de températures plus élevées au printemps et principalement en été, entre septembre et février, avec toutefois un pic de reproduction plus faible en mai et juin, dans la saison d’automne, caractérisant la reproduction de cette espèce comme étant de type multiple.

Bien qu’il présente une activité reproductive tout au long de l’année, le Cichla kelberi atteint son pic de reproduction au début de la saison printanière se prolongeant jusqu’en été, lorsque les températures sont plus élevées et les précipitations plus fréquentes.

Bien qu’il présente un pic de reproduction caractéristique entre le printemps et l’été, un autre pic de moindre intensité a été vérifié chez Cichla kelberi entre les mois de mai et juin et au cours de l’automne.

Conditionnement des reproducteurs

Pour aider à la reproduction, il faudra bien nourrir les poissons avec des granulés riches en protéines ou s’il n’y a pas d’autre choix, des poissons marins (Eperlans) coupés en petits morceaux.

Ensuite, le couple de Cichla kelberi commencera à nettoyer le site de frai et généralement creusera une dépression à proximité du site de ponte et de dépôt des œufs.

Il convient de disposer du sable ou du gravier où ils garderont les alevins et où ces derniers pourront se cacher et commencer à chercher à se nourrir.

Parade nuptiale & Prémices

Il n’y a pas de parade nuptiale à proprement parler !

Cichla effectue une parade nuptiale assez peu démonstrative et spectaculaire ou graduelle quand le Cichla mâle est arrivé généralement à maturité plus tôt que la femelle (ZARET, 1980).

Ce cichlidé a une paire homogène de gonades avec des vaisseaux sanguins interconnectés qui changent de couleur et augmentent de taille (atteignant parfois le compartiment de la vessie natatoire) pour délimiter la maturation (CHELLAPPA & AL., 2003A ; DE SOUZA & AL., 2011).

La maturation gonadique d’une femelle Cichla spp. est décrite en plusieurs étapes où au cours de l’étape 1, un petit noyau se développe dans le cytoplasme des cellules somatiques.

Le stade II est atteint lorsque le cytoplasme des cellules somatiques apparaît basophile. Pendant ce temps, au stade III, le noyau des cellules somatiques est entouré d’alvéoles corticales et à ce moment-là, le nombre d’ovocytes devient abondant dans les deux ovaires.

Le stade IV est atteint lorsque le noyau des cellules somatiques devient presque transparent et pendant le stade V, le noyau des cellules somatiques est prêt à exsuder du follicule.

Si la parade n’est pas évidente pour avertir le soigneur d’une ponte imminente, il existe d’autres signes qui peuvent fournir des indices en la matière : S’ils sont en bac communautaire, le couple de Cichla commencera à être territorial et chassera tous les autres poissons du site de frai, cela implique généralement des séquences de chasse/poursuite ou des intimidations mineures et sans conséquence pour les victimes poursuivies, car les Cichla n’ont pas de dents, et par conséquent, cela n’entraîne que très rarement des blessures.

Scène d’intimidation entre deux mâles Cichla.

Il faut savoir qu’en période de reproduction, le périmètre à ne pas franchir par les intrus dans la zone de reproduction ou nid des Cichla est généralement de 30 à 50 centimètres dans toutes les directions à partir du nid.

Au fur et à mesure qu’il grandit et se prépare à frayer, un Cichla mange avec voracité et accumule des dépôts de graisse et plus de muscle et il se transforme lentement avec trois barres noires verticales principales apparaissant à travers les points et les tirets.

Les mâles dominants ou reproducteurs présenteront une coloration jaune ou dorée sur le côté, des barres noires verticales, une tête verdâtre sans taches noires, une poitrine, un abdomen et une partie ventrale de la base de la nageoire caudale blancs.

La coloration jaune sur les flancs est entrecoupée de nombreuses petites taches noires sur le dos. De plus, ils présenteront bien en évidence une bosse nucale gris foncé.

Les femelles dominantes ou reproductrices ont tendance à présenter une coloration jaunâtre à dorée sur les côtés et jaune sur les joues et les branchies.

Leur mâchoire inférieure, leur poitrine, leur abdomen et la face ventrale du pédoncule caudal seront de couleur blanche ou jaune clair.

Ils auront généralement des taches claires sur les côtés, une tache oculaire caudale claire et des taches jaunes sur la nageoire anale.

Par exemple, un Cichla temensis en pleine reproduction perdra tous les points et tirets et arborera trois barres noires fortes sur son flanc orange / marron, se transformant et en arborant une parure de frai absolument splendide.

À ce stade, le Cichla temensis est connu sous le nom de « Açú », ce qui en en indien brésilien natif signifie simplement GRAND !

Pendant l’accouplement, tous les mâles Cichla (toutes espèces confondues) développent un nodule à l’avant de la tête.

Au passage, lorsque vous voyez un « Açú » à part entière de 10 kilogrammes hors de l’eau, c’est vraiment un spectacle à voir !

Le mâle Cichla, quelle que soit l’espèce peut souvent paraître encore plus grand et plus méchant avec sa « bosse » nucale sur la tête.

On pense que cette bosse dégage une phéromone qui maintient les jeunes alevins à proximité.

Avec la testostérone, chez les Cichla ce nodule devient parfois rouge.

PENDANT LA REPRODUCTION

Une fois accouplés, les adultes créeront un lieu de frai près du rivage, généralement une surface plane et durcie pour la ponte des œufs.

Pour la reproduction, les couples de Cichla kelberi construisent deux à quatre nids à partir de petits rochers sur le lit de la rivière, mais la femelle ne pond pas ses œufs directement à l’intérieur.

Au lieu de cela, elle pondra entre 5 000 et 7 000 œufs (2,4 millimètres de diamètre) sur un substrat solide à proximité.

Selon les études, ce nid peut mesurer jusqu’à 2 mètres de diamètre et 39 pouces de profondeur, alors que les expériences de reproduction dans des réservoirs n’ont pas été possibles.

Les Cichla privilégient donc les anfractuosités des rochers ou les restes de grands arbres tombées dans l’eau.

Ponte

Les Cichla kelberi fraient entre avril et septembre, avec un pic de reproduction en mai et juin.

Cichla adopte une méthode de ponte ovipare où la fécondation a lieu dans le milieu extérieur.

Quand elle sera prête à pondre, la femelle montrera son oviducte, un tube allongé d’où les œufs sortiront.

Au moment de la ponte, les œufs adhèrent généralement à la surface mais une quantité assez importante sera généralement balayée et ne collera pas à la surface prévue.

En milieu naturel, la femelle Cichla pond, le plus souvent, ses œufs dans une dépression plate creusée par les deux poissons reproducteurs.

Pendant la phase de ponte, simultanément, le mâle nage derrière la femelle Cichla et libère un nuage de sperme qui se dépose et infuse les ovules.

Le processus de ponte peut prendre de 1 à 3 heures selon la taille de la femelle et la quantité d’œufs qu’elle a stockés.

La femelle fera de nombreux passages pour pondre des œufs.

Le mâle Cichla fera généralement une passe sur les œufs toutes les 5 passes de la femelle, cela implique que le mâle pulvérise sa laitance (sperme) sur les œufs pour les fertiliser.

Une fois l’ensemble du processus terminé, le mâle et la femelle continueront de garder la zone de frai et ne permettront à aucun autre poisson de s’approcher des œufs, ils ventileront continuellement les œufs généralement avec leurs nageoires ou nagent à 1 centimètre des œufs pour les ventiler et ainsi empêcher toute accumulation de débris ou de champignons sur le couvain.

Pendant la période de frai, le mâle Cichla se nourrit peu voire pas du tout, il se consacre pratiquement qu’à la protection du nid, ainsi qu’à prendre soin de sa progéniture.

Soit dit en passant il survit très bien à cette période de disette grâce à  ce renflement sur sa tête qui lui sert de « complément alimentaire ou réserve » pendant cette période de jeûne est une accumulation de graisse.

La bosse frontale, dite bosse nucale que l’on trouve chez de nombreux Cichla signifie qu’ils sont en période de reproduction

Période d’incubation

Pendant l’incubation, le mâle fait passer de l’eau à travers ses branchies afin que les œufs soient lavés à l’eau tout le temps et, par conséquent, les œufs ne se dégradent pas.

L’embryogenèse se termine en 72 heures et s’ensuit l’éclosion des larves nageant librement (ZARET, 1980).

Après 12 heures à compter de la fin du frai sur le rocher, où les œufs ont été pondus, les œufs doivent être retirés et placés dans un réservoir séparé de 80 à 150 litres (20 à 30 gallons) pour protéger les œufs et faciliter le soin à prodiguer aux alevins qui, du fait, se retrouvent sans soins parentaux !

Si les œufs sont laissés dans le bac de reproduction, l’un des parents, généralement la femelle Cichla, protégera généralement les œufs pendant les 3-4 jours qui précèdent l’éclosion.

Attention, dans la cadre d’une configuration de bac communautaire, bien trop souvent les alevins ne vivent généralement pas assez longtemps en raison de la prédation effectuée par les habitants du bac à partir du 3ème ou 4éme jour.

Un couple continuera à se reproduire jusqu’à deux fois par mois à une fois tous les deux mois, dans des conditions optimales.

Eclosion

Les œufs éclosent généralement environ 3 à 4 jours après leur ponte, les œufs fécondés s’assombrissent avec une tache sombre, les œufs non fécondés resteront de couleur blanche ou jaune et finiront par développer des champignons et moisissures s’ils ne sont pas traités.

Lorsque les œufs éclosent, les parents utilisent leur bouche pour déplacer les jeunes vers les nids.

Pour empêcher toute croissance fongique de se propager aux œufs fécondés, il est recommandé d’utiliser du bleu de méthylène ou tout autre remède pour lutter contre le fungus[1] (moisissure de œufs dans l’eau) dans l’eau, s’il n’est pas traité, il peut affecter les œufs fécondés ou empêcher les alevins de se libérer de la couverture fongique.

Le taux de fertilité est généralement de 20 à 30%, ce pourcentage dépend principalement de la maturité du mâle et de sa capacité à féconder efficacement les œufs avec sa laitance.

Ce pourcentage de fertilité augmentera progressivement avec l’âge et l’expérience, mais il faut bien retenir que les premières pontes peuvent entraîner des variations de 0 à 10% de fertilité.

Nage libre des alevins

Les alevins nageront librement du 7 au 10éme jour, pendant cette période, aucune alimentation n’est nécessaire car ils consomment leur sac vitellin qui est de couleur jaune.

Femelle Cichla ocellaris, en pleine garde parentale, alors que les alevins viennent de commencer la nage libre.

Depuis l’éclosion, les deux parents protègent les jeunes des prédateurs et déplacent les larves avec leur bouche vers des dépressions peu profondes dans les sédiments ou les structures rocheuses.

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Dès que les alevins nagent librement, l’idéal consiste retirer au plus vite du bac les jeunes, les enlever de leurs parents, afin qu’ils ne finissent pas en repas pour les adultes Cichla.

Il faut aussi savoir que, tout comme leur parents, les alevins de Cichla sont cannibales entre eux et, souvent il est possible de constater que les plus gros alevins mangent leurs frères et sœurs de la même couvée dont la croissance est plus lente !

Garde parentale & apprentissage de la vie

Les Cichla se reproduisent sur un lit ou un nid qu’ils aménagent au préalable, ils font comme les Achigans à grande bouche et à petite bouche, mais, à la différence de ces derniers, une fois que les alevins Cichla sont assez gros et autonomes pour pouvoir partir, les parents continuent malgré tout à les protéger et les garder.

Les parents protègent les œufs puis les alevins, pendant deux mois, jusqu’à ce qu’ils mesurent 3,5 centimètres.

La femelle reste à proximité des nids pré-creusés tandis que le mâle patrouille dans la zone à une courte distance, chassant les intrus qui s’approchent trop près.

Les parents Cichla mangent à peine pendant cette période.

La garde parentale des œufs puis des nouveau-nés se fait à tour de rôle, les deux adultes jeûnant par intermittence, mais le mâle Cichla se voit plus dévouée que la femelle poisson (ZARET, 1980 – MURRAY, 2001).

Lorsqu’il se sent attaqué et/ou qu’il sent que la couvée court un danger potentiel, à l’instar de beaucoup d’autres cichlidés, le mâle Cichla kelberi « avale » temporairement les alevins dans sa bouche pour les garder en lieu sûr.

En milieu naturel, cette garde parentale peut être observée et se manifeste souvent par un groupe de bulles d’air remontant à la surface au milieu d’un lagon qui indique souvent la présence d’une famille de Cichla en garde parentale.

Plus l’eau est claire, plus ils ont tendance à se déplacer en groupe d’alevins sous la garde des parents.

Occasionnellement, de grandes femelles ont été observées, seules, en train de prendre soin de leurs petits.

Dans l’un ou l’autre des cas de figure, cette scène doit être l’une des scènes sous-marines d’eau douce les plus impressionnantes à voir : Des centaines d’alevins d’une taille de 5 à 6 centimètres suivent leur mère partout, pendant qu’elle se nourrit.

La garde parentale est aussi l’occasion d’apprendre aux alevins à chasser pour leur propre compte, c’est ainsi que la femelle Cichla s’approche souvent de la rive végétalisée et moins profonde de la rivière, évolue rapidement dans l’épaisse jungle sous-marine pour que les jeunes Cichla puisse chasser et faire leur apprentissage.

Dans ces conditions, son approche, entourée de sa tribu dérange et effraie des centaines de petits poissons et de crevettes qui se cachent et vivent dans les plantes, les faisant fuir en eau libre…qui deviennent autant de proies pour les alevins des jeunes Cichla kelberi !

A l’occasion de cette fuite, ces proies devenues automatiquement de la nourriture potentielle pour poissons et surtout une prise facile pour les centaines de petites Cichla qui apprennent ainsi les rudiments de la chasse.

C’est comme l’école à la maison, c’est un processus d’enseignement continu qui se poursuit pendant la croissance des Cichla.

Femelle Cichla ocellaris et pleine garde parentale !

Au fur et à mesure que les jeunes Cichla grandissent, ils apprennent vite et se perfectionnent, et accroissant ainsi leurs compétences de pêche/chasse des poissons et autres proies comestibles, ce qui leur permet de s’attaquer progressivement à des proies plus grosses.

C’est pendant cette période qu’ils apprennent à tendre une embuscade, ce qui est également très fascinant à voir.

Attention, cette garde parentale ne dure qu’un certain temps !

Étonnamment, le couple protège les jeunes jusqu’à ce qu’ils atteignent une taille d’environ 6 centimètres.

Pendant la période où ils sont protégés par leurs parents, les alevins n’ont pas de tache sur la queue. Ce qui est en fait l’une des caractéristiques les plus frappantes des « Tucunaré ».

Après l’abandon par les parents, les rayures verticales et la tache sur la queue commencent à apparaître.

Ensuite, en grandissant, les jeunes Cichla kelberi quittent progressivement le groupe parental.

Lorsque les parents cessent de protéger leurs petits, les alevins forment de petits groupes qui se réfugient dans la végétation dense près de la berge.

Les spécimens adolescents évoluent souvent au sein de bancs de poissons de la même espèce (même couvée ?) allant jusqu’à 20 individus et parfois un peu plus.

Plus ils deviennent grands, plus ces groupes se désagrègent et, ainsi, il n’est pas rare d’observer que les individus se rencontrent principalement, seuls ou en couple.

Première alimentation des alevins

Après l’éclosion des œufs, les alevins restent d’abord attachés au sac d’œufs, l’utilisant comme source de nourriture.

Très rapidement, en raison de leur gabarit et de la taille de leur bouche, les alevins peuvent être nourris de poudre et après quelques semaines, ils acceptent des nauplies d’Artémia très rapidement.

De façon optimale, il conviendra de nourrir les alevins sont nourris avec une fréquence de 4 fois par jour.

Il faut aussi savoir qu’à environ dix jours après l’éclosion des œufs, les alevins commenceront à accepter nauplies d’Artémias et d’autres petits aliments vivants.

A ce stade, pour leur assurer une bonne croissance, l’éleveur devra impérativement offrir beaucoup de nourriture à ces alevins, et procéder idéalement à des distributions plusieurs fois par jour…sinon !

Avec une alimentation adaptée, les alevins grandissent rapidement, atteignant généralement environ 3-4 centimètres de longueur en un peu moins de deux mois !

Parvenus à cette taille raisonnable pour des juvéniles, il faut modifier leur alimentation et passer sur une nourriture plus consistante telles :

  • Des Artémias adultes ;
  • Des alevins (Par exemple : Guppys…) de préférence en provenance d’un élevage ;
  • Des vers de vase adultes ;

APRES LA REPRODUCTION

L’élevage

Les parents Cichla sont de bons géniteurs et s’occupent rigoureusement de la progéniture, comme cela a été dit à plusieurs reprises, pendant la période de reproduction, le mâle Cichla développe une “bosse” sur la tête, qui est en fait une réserve de graisse qui li apportera des forces pendant cette même période, puisqu’il ne mange pratiquement pas lorsqu’il protège la progéniture.

Le cannibalisme chez les jeunes individus de poissons prédateurs que sont les Cichla est aussi une façon de réguler la quantité de juvéniles.

Cette forme de cannibalisme se produit principalement là où la concentration de prédateurs est élevée et avec une compétition intense pour les proies (CHEVALIER, 1973).

Car, il ne faut pas l’oublier en effet, ces poissons grandissent aussi très vite !

Dans de bonnes conditions de maintenance et avec une bonne alimentation, il faut s’attendre à ce qu’un Cichla grandisse d’environ 1.5 centimètre (1½ pouces) chaque mois jusqu’à ce qu’il atteigne 15 à 21 centimètres (6 à 8 pouces) de longueur.

Après cela, le taux de croissance ralentit à environ entre 2 et 3 centimètres par mois jusqu’à ce que le poisson atteigne sa pleine taille d’adulte.

Vers 12 à 18 mois, les jeunes Cichla atteignent la maturité sexuelle.

CONSERVATION

LES PREDATEURS DES CICHLA : CONCURRENTS, PREDATEURS ET PARASITES

Même si les Cichla semblent régner ne maitres dans leur milieu naturel, ils ont beaucoup de prédateurs !

Ceci dit, si ces cichlidés étaient des athlètes de piste, les Cichla seraient considérés comme des champions de sprint !

Quand un, Cichla attaque ses proies, il le fait de façon absolument remarquable et impressionnante à la fois, c’est-à-dire en combinant vitesse et de puissance…et acharnement !

Beaucoup de pêcheurs, lors de pêches aux Cichla, ont vu avec étonnement que leur leurre était anéanti par un Cichla vorace.

Le mot “Explosion de force” est un mot fréquemment utilisé pour décrire les attaques des Cichla sur les lignes de pêche et les leurres divers.

De même, unanimement, tous les pêcheurs reconnaissent qu’il est tout aussi impressionnant d’observer les Cichla se nourrir sous l’eau.

Ce sont des poissons particulièrement voraces et beaucoup d’éleveurs ont fait l’expérience de les nourrir avec des poissons vivants dans un aquarium.

Ces expériences portaient sur de nombreux autres types de poissons prédateurs, notamment :

  • L’achigan à grande bouche ;
  • L’achigan à petite bouche ;
  • Le tarpon ;
  • Les piranhas ;
  • Les payara ;
  • Le poisson-chat à nez de pelle ;

Achigan à grande bouche.

Quelles qu’étaient les proies livrées aux Cichla dans ces aquariums, la vitesse, la précision et la brutalité incroyables de l’attaque du Cichla sont sans équivalent.

La plupart du temps, la proie en fuite disparaît en un clin d’œil lorsque le Cichla se précipite vers la surface.

Les Cichla sont des sprinteurs d’élite des athlètes dont les démonstrations de puissance et de vélocité qui pourraient être comparées à des rafales de puissance consomment beaucoup d’énergie chez ces animaux.

Après une ou deux attaques, le taux de ventilation du poisson augmente pendant un certain temps (comme observé par l’ouverture et la fermeture de la bouche et des branchies pour aspirer de l’eau oxygénée sur les branchies) pour rembourser leur dette en oxygène.

Ces sprinters ont de la puissance, mais ils manquent d’endurance : la vitesse et la puissance maximales dont ils peuvent faire preuve ne peuvent pas être maintenues pendant de longues périodes.

Par conséquent, le Cichla n’a pas l’endurance nécessaire pour faire de longues courses et soutenir des combats avec des pêcheurs pendant une heure ou plus à la manière d’un tarpon, d’un thon ou d’un marlin, par exemple.

Cependant, à la pêche au Cichla, il est important de bien tenir la canne à pêche !

Lorsqu’une frappe arrive sur un pêcheur non préparé, la canne, la personne ou les deux peuvent finir par être tirées dans l’eau.

Il existe d’autres grands prédateurs qui coexistent avec le Cichla dans les rivières et les lacs d’Amérique du Sud, et bien sûr d’autres parties du monde ont leurs propres grands poissons prédateurs.

Dans les fleuves Amazone, Orénoque et Essequibo, les Cichla partagent les eaux avec :

  • Des poissons-chats géants : Brachyplatystoma filamentosum, Phractocephalus hemilioipterus, Zungaro ;
  • L’Arapaima gigas « pirarucu» ;
  • Le poisson vampire à pleines dents : Hydrolycus scomberoides, également appelé « chien à dents characin » ou « payara » ;
  • Le « poisson-loup » ou « payara » : Hydrolycus armatus a des crocs sur la mâchoire inférieure qu’il utilise pour empaler sa proie.
  • Hoplias aimara, Hoplias aimara malabaricus, aussi appelé « Aimara » ou encore « Taira ».

En Afrique, les plus grands poissons prédateurs sont :

  • Le poisson-tigre : Hydrocynus spp. ;
  • L’aba : Gymnarchus niloticus ;
  • Le poisson-chat vundu : Heterobranchus longifilis.

L’Asie a ses propres monstres fluviaux, notamment :

  • Le poisson-chat goonch : Bagarius yarrelli ;
  • Le poisson-chat pangasius géant : Pangasius sanitwongsei ;
  • La tête de serpent géante : Channa micropeltes.

On trouve également de grands poissons prédateurs dans les eaux douces tempérées d’Amérique du Nord tels que :

  • Les « gar » : Lepisosteus;
  • Le brochet commun ;
  • Différents poissons-chats ;
  • L’Achigan;

Esox lucius “grand brochet commun”.

En d’Europe, bien que la vie des Cichla en milieu naturel soit quasi impossible, on retient au moins et pour exemple, le poisson-chat glane : Silurus glanis.

Silure glane.

Cependant, les bassins fluviaux de l’Amazone et de l’Orénoque abritent les faunes de poissons d’eau douce les plus diversifiées sur Terre, et cela inclut les poissons prédateurs, grands et petits.

Certains de ces prédateurs sont hautement spécialisés et se nourrissent de jour comme de nuit et uniquement de certains types de poissons d’une taille particulière.

Le Cichla est actif pendant la journée ainsi que le sont tous les généralistes diététiques qui se nourrissent de presque tous les types de poissons qui tiennent dans leur grande bouche.

L’Aimara (Hoplias aimara) a des dents pointues et des mâchoires puissantes qui se ferment comme un piège à ours. Ce poisson a été pêché dans la rivière Rewa en Guyane.

Le Pirarucu, ou Arapaima (Arapaima gigas), est un important poisson de consommation au Brésil, et est récemment devenu très recherché par les pêcheurs souhaitant attraper un « Monster river » monstre.

Les Cichla coexistent avec d’autres types de prédateurs aquatiques supérieurs en plus des poissons, y compris le dauphin rose de rivière susmentionné (Inia geoffrensis) appelé « boto » au Brésil et « tonina » au Venezuela et en Colombie.

D’autres prédateurs aquatiques existent encore et sont une menace supplémentaire pour les Cichla, parmi lesquels comprennent :

  • Le plus petit dauphin de rivière gris appelé « Tucuxi » (Sotalia fluviatilis) ;
  • La loutre de rivière géante (Pteronura brasiliensis) ;
  • L’anaconda vert (Eunectes murinus) ;
  • Diverses espèces de caïmans (Caiman crocodilus, Melanosuchus niger, Paleosuchus palpebrosus).
  • De nombreux oiseaux piscivores, notamment des balbuzards pêcheurs, des anhingas, des hérons, des cigognes et des martins-pêcheurs, sont également en concurrence avec le Cichla paon.

La loutre de rivière géante est peut-être le seul prédateur aquatique pouvant rivaliser avec le Cichla.

Communs dans les rivières et les lacs des plaines inondables de l’Amazonie et dans les bassins de l’Orénoque, les dauphins roses de rivière (Inia geoffrensis), comme ceux du Rio Negro, sont capables d’attraper et de consommer une grande variété de poissons, y compris les Cichla.

Les Cichla, ainsi que les loutres de rivière géantes et les dauphins de rivière roses, noirs caïman (Melanosuchus niger), comme celui-ci de la rivière Sâo Benedito en Brésil, sont des prédateurs des rivières et des lacs de l’Amazonie qui se situent au sommet de la chaine alimentaire de ces lieux.

Les crocodiles

Ces crocodiliens peuvent atteindre 6 mètres (20 pieds).

Le crocodile de l’Orénoque (Crocodylus intermedius) de la rivière Cinaruco est limité à la région des Llanos du bassin de l’Orénoque et est l’un des les plus grands crocodiliens.

En raison de la chasse excessive pour sa précieuse peau, ce prédateur au sommet est aujourd’hui l’un des reptiles les plus menacés au monde.

Les parasites

Le Cichla (toutes espèces confondues) à l’état sauvage a généralement des parasites, en particulier des vers nématodes qui habitent son intestin.

Ces vers ne semblent pas causer beaucoup de mal, et parfois des dizaines de ces parasites se trouvent dans l’intestin d’un poisson.

Des infections bactériennes et fongiques sont parfois observées sur le corps et les nageoires.

Le parasite le plus étrange de la basse de paon est peut-être le pou mangeur de langue, un isopode de la famille des Cymothoidae.

Ces crustacés s’attachent au poisson à l’extérieur, puis pénètrent dans l’ouverture branchiale avant de se frayer un chemin dans la bouche du poisson.

Une fois à l’intérieur de la bouche, il pénètre dans la langue avec ses appendices, provoquant l’atrophie de la langue.

L’isopode a la même forme que la langue et remplace apparemment sa fonction mécanique lors de l’ingestion des proies.

Le parasite se nourrit du sang et du mucus de l’hôte mais fait apparemment peu de mal à cet hôte !

Le candiru

Divers types de bactéries, champignons, protozoaires, vers et autres types d’invertébrés parasitent les poissons, mais il existe un type de parasite vertébré, le minuscule poisson-chat candiru.

Les petits suceurs de sang font partie de la famille sud-américaine des poissons-chats Trichomycteridae, parfois appelés poisson-chat crayon.

Candiru

Au sein de cette famille riche en espèces, plusieurs genres, dont Stegophilus, Tridensimilus et Vandellia sont des suceurs de sang qui pénètrent dans la chambre branchiale des poissons où ils se fixent aux arcs branchiaux et aux filaments à l’aide de minuscules crochets sur la tête.

Là, ils mâchent les filaments branchiaux riches en sang du poisson pour se nourrir. Une variété de poissons sont attaqués par le Candiru, parmi lesquels le Cichla paon et d’autres cichlidés.

Le Candiru est tristement célèbre non seulement pour sa grotesque habitude de se nourrir de sang, mais aussi pour avoir fait l’objet de légendes hideuses sur de minuscules poissons entrant et se tortillant dans les urètres de malheureux qui urinent en se baignant dans les rivières sud-américaines.

Sauf que ce ne sont pas des légendes, et il existe des cas documentés de personnes recevant des soins médicaux pour une infection et une douleur causée par un minuscule poisson-chat logé dans leur urètre.

Une autre espèce de minuscule poisson-chat trichomyctéride est un parasite qui se nourrit de la couche protectrice de mucus qui recouvre le corps de la plupart des poissons.

Pendant la journée, ces petits poissons vivent enfouis dans le sable et sortent la nuit pour paître les poissons qui dorment dans les eaux peu profondes.

Ces poissons parasites penêtrent dans les chambres branchiales du Cichla et d’autres poissons où ils se nourrissent de sang.

Ochmacanthus alternus

Ochmacanthus alternus est un poisson-chat trichomyctéridé qui se nourrit uniquement de mucus couvrant le corps des poissons.

ACTIONS DE CONSERVATION

En dehors des introductions volontaires réalisées par l’homme pour les activités de loisirs : Etat néant.

USAGES HUMAINS

Le bassin amazonien abrite au moins quatre types de pêche :

  • La pêche dite de subsistance à petite échelle artisanale ;
  • La pêche dite de subsistance à petite échelle ;
  • La pêche dite Industrialisée ;
  • La pêche dite récréative.

…qui pourraient être distinguées par des caractéristiques notables, telles que les espèces cibles, le type de navires, le type de pêcheurs et les engins de pêche (FREITAS & RIVAS, 2006 ; RUFFINO, 2014).

Certaines espèces sont exploitées simultanément par plus d’une pêcherie et l’effet de l’effort de pêche supplémentaire est difficile à évaluer.

En outre, les intensités de pêche sont largement variables selon les espèces, les populations, la saisonnalité, l’environnement aquatique et les zones du bassin, mais certains stocks présentent déjà un état de surpêche (ISAAC & RUFFINO, 1996 ; SANT’ANNA & AL., 2014 ; CAMPOS & AL., 2015).

Les espèces de Cichla sont de grands piscivores, peuvent atteindre environ 11 kilogrammes et plus de 80 centimètres de longueur (JEPSEN & AL., 1997 ; CAMPOS & AL., 2015A).

Les Cichla sont largement répartis sur le bassin, avec plusieurs espèces vivant dans les eaux noires des bassins des fleuves Orénoque et Noir (KULLANDER ET FERREIRA, 2006), où ils sont exploités pour l’alimentation et les activités récréatives (JEPSEN & AL., 1999 ; BARTHEM & GOULDING, 2007 ; INOMATA ET FREITAS, 2015).

Dans le bassin de la rivière Negro, Cichla temensis est l’espèce la plus attrayante pour les pêcheurs, en raison de son comportement agressif et de sa grande taille corporelle (HOLLEY & AL., 2008).

Plusieurs études ont été développées sur cette espèce, décrivant sa distribution géographique et l’utilisation des ressources, les patrons de couleur et l’occurrence de l’hybridation, comportement alimentaire, reproduction et génétique la populationnelle (WILLIS & AL., 2015).

Des études de croissance ont également été réalisées pour les populations du bassin de la rivière Orinoco (JEPSEN & AL., 1997, 1999) et du bassin de la rivière Negro (HOLLEY & AL., 2008 ; CAMPOS & Al., 2015a) et une évaluation des stocks a été développée pour Cichla monoculus (AGASSIZ, 1831) capturé au Lago Grande, un immense lac de plaine inondable situé sur la rive gauche de la rivière Solimões, près de Manaus (CAMPOS & FREITAS, 2014).

Cependant, à l’heure actuelle, il n’y a pas d’études d’évaluation des stocks de Cichla vivant dans les différents cours d’eau, où dans les différentes pêcheries qui en produisent.

MARCHE AQUARIOPHILE & PECHE SPORTIVE

La bonne chose savoir avant d’aborder la pêche aux Cichla est que le pêcheur pourra utiliser du matériel de base (que beaucoup possèdent probablement déjà), il n’est pas besoin d’être suréquipé ou de l’être comme un pro !

STATUT DE CONSERVATION

Statut dans la liste rouge de l’IUCN (Ref. 125652)

Non évalué

CITES

Non évalué

CMSS (Ref. 116361)

Non évalué

Menace pour l’homme

Les Cichla ne sont en aucun cas une menace directe pour l’homme.

En Amérique du Sud, l’introduction du Cichla (Peacock-bass) qui est un poisson prédateur vorace, a été une menace sous-estimée pour les communautés des poissons indigènes.

Bien que ce prédateur soit répandu dans de nombreux bacs, peu d’études ont exploré son impact sur la biodiversité.

Pour étudier la relation entre l’invasion et la diversité des poissons, une étude suivie d’une expérience naturelle dans le bac de Rosana (bassin du fleuve Paraná), où Cichla kelberi a été introduit, a été réalisée en 2004.

Les scientifiques en charge de cette étude ont suivi les assemblages de poissons[2] associés aux macrophytes submergés entre 2003 et 2007, à l’aide d’un piège à lancer de 1 m2.

Dans les années qui ont suivi l’introduction, la diversité des poissons a radicalement changé.

Par exemple, en mars 2007, la densité et la richesse moyennes des poissons ont été réduites d’environ 95 et 80%, respectivement, et de nombreuses espèces de petite taille avaient disparu.

Ce constat était mis en évidence par le changement progressif de la biodiversité, qui se déroulait à deux moments de chaque année avec :

  • Des impacts pendant les périodes d’été/automne, qui coïncidaient avec de grands bancs de jeunes Cichla kelberi dans les parcelles ;
  • Récupération de l’assemblage au printemps.

Les résultats de cette expérience naturelle ont fourni des preuves à l’appui de l’effondrement des assemblages de poissons peu après l’introduction de Cichla kelberi.

Une destruction aussi rapide sur 2 ans a révélé une importante force d’homogénéisation de ce prédateur et souligne la nécessité de mesures de contrôle qui empêchent de nouveaux transferts entre bassins sud-américains.

Utilisations par l’homme

La pêche sportive est une activité récréative communautaire qui fournit des opportunités d’emploi et des revenus en Amérique du Nord, dans plusieurs pays européens ainsi qu’au Brésil (HOWELLS & GARRETT, 1992 ; SHAFL, 1999 ; COOKE & SUSKI, 2004 ; HOLLEY & AL., 2008 ; BARROCO & AL., 2018 ; GOLANI & AL., 2019).

Rien qu’au Texas et en Floride (Amérique du Nord), la pêche sportive est une activité pratiquée par quelque 36 millions de pêcheurs qui soutiennent collectivement l’industrie de la pêche et du tourisme avec un revenu annuel supérieur à 2,4 milliards de dollars (COURTENAY & AL., 1973 ; SHA FL & STANFORD, 1999).

Au Brésil, la pêche sportive a fourni des opportunités d’emploi à environ 250 000 citoyens et généré un chiffre d’affaires de 500 millions de dollars (BARROCO & AL., 2018).

 De même, 16 millions de pêcheurs ont contribué à plus de 150 000 tonnes métriques de prises en Europe (COWX, 2015).

Peut-être que la nature rapide et agressive de Cichla, telle que revendiquée par les pêcheurs à Tasik Telabak (Malaisie) sont les raisons de sa translocation dans le monde entier.

De plus, Cichla ocellaris est préféré par les pêcheurs car il est moins vulnérable (< 5 % de mortalité) à la pêche avec remise à l’eau (SHA FL &, 1999B ; SHA FL & STANFORD, 1999 ; COOKE & SUSKI, 2004 ; HOLLEY & AL., 2008 ; RAHIM &AL., 2013 ; BARROCO & AL., 2018 ; KHALEEL & AL., 2020).

En fait, seuls 97 poissons ont été tués par largage d’hameçon inexpérimenté où ± 2 % des décès de Cichla ocellaris sont survenus après la perforation mortelle d’hameçon aux branchies.

L’écotourisme pour la pêche au Cichla est devenu une composante économique importante en Amérique du Sud, et son immense popularité est évidente dans la myriade de sites Web affichant des comptes, des photos et des vidéos.

Le Cichla, un prédateur tropical vorace mais beau.

Ces poissons fascinants se classent parmi les poissons les plus précieux scientifiquement, écologiquement et économiquement vivant dans les eaux douces tropicales.

Considéré comme l’un des principaux prédateurs parmi les espèces de poissons, le Tucunaré est un poisson qui permet l’élevage à la fois pour la commercialisation de sa viande et pour l’ornementation de l’aquarium.

Que ce soit dans la nature ou dans un aquarium, ils parviennent à bien grandir et se développer, en grandissant beaucoup et en pesant jusqu’à 12 kilogrammes.

Pour ceux qui veulent les cultiver comme poissons d’ornement, Manuel VAZQUEZ Jr., professeur au cours de production de poissons d’ornement, souligne que la production de ce type de poisson est l’un des secteurs les plus lucratifs de la pisciculture qui a beaucoup augmenté au Brésil.

Dans les pays où les Cichla ont été récemment introduits, il se sont rapidement développés, compte tenu de la demande croissante dans le monde.

Originaires du bassin amazonien, les Cichla disposent d’une viande d’excellente qualité, ce qui justifie également leur création à des fins commerciales.

Les Cichla sont des poissons diurnes et, par conséquent, ils sont actifs et agiles pendant la journée.

Élevés en captivité, ils peuvent dépasser 8 ans de vie, atteignant 10 voire plus lorsque les conditions sont favorables.

L’aquaculture

Les produits de l’aquaculture ont soutenu le secteur de la pêche depuis les années 1970 où Oreochromis sp. du Nil et du Shire (Afrique) ont été introduits en Asie et Floriano (Brésil) pour la sécurité alimentaire (DEY & GUPTA, 2000 ; KAMAL & MAIR, 2005 ; NEVES, 2008 ).

Pendant ce temps, les demandes de Cichla ocellaris ont entraîné son introduction dans l’aquaculture, le commerce des animaux de compagnie et la pêche sportive au Brésil.

Contrairement à l’Oreochromis, la culture de Cichla est sujette au cannibalisme car le poisson en croissance ne peut pas s’adapter à l’alimentation en granulés.

Par conséquent, les éleveurs de Cichla ont développé leurs propres interventions où seule une poignée d’opérateurs réussissent à diriger l’élevage de ce poisson pendant la période 1990 – 2008 (MOURA ET AL., 2000 ; CYRINO & KUBITZA, 2003 ; BRITTON & ORSI, 2012 ; SALARO & AL., 2012).

L’aquaculture a amélioré la génétique des animaux d’élevage en développant des variétés à croissance rapide, tolérantes à l’environnement et résistantes aux maladies (SAINT-PAUL, 2017).

Outre la mauvaise gestion, l’ignorance, les connaissances insuffisantes et les inondations, la libération involontaire d’espèces sûres et nuisibles issues de l’aquaculture est responsable de leur disponibilité dans la nature (COURTENAY & ROBINS, 1989 ; DANIEL CARVALHO & AL., 2010 ; AZE- VEDO-SANTOS & AL., 2011 ; VANDER & AL., VANDER & AL., 2016).

Fait intéressant, Cichla spp. est naturalisé par décret au Brésil et au Venezuela, ce qui signifie que ce cichlidé a une valeur patrimoniale, les stocks sauvages sont protégés par les lois locales et les systèmes de pisciculture sont importants pour la sécurité alimentaire locale.

Par conséquent, la libération de Cichla spp. des systèmes de culture dans la nature n’est pas considéré comme un crime par les commissions locales au Brésil et au Venezuela.

Une telle mise en œuvre a permis l’interaction entre les stocks de Cichla sauvages et d’élevage où des hybrides émergeaient au Brésil, au Pérou et en Guyane (PELICICE & AL., 2014 ; OTA & AL., 2019).

Les hybrides Cichla sont des versions améliorées des stocks sauvages existants, ce qui signifie qu’ils sont adaptés à l’environnement, moins sensibles aux maladies et conçus pour déplacer les espèces les plus faibles.

Dans l’ensemble, les chercheurs du monde entier ont observé la chute des populations de poissons indigènes dans les trois ans suivant l’élevage de Cichla spp. (ZARET & PAINE, 1973 ; SHAFLET, 1999B ; SULTANA & HASHIM, 2015 ; SHARPE & AL., 2017).

Si les Cichla sont autant pêchés, sont-ils si bons à manger ?

Les petits Cichla ont la réputation d’être remarquablement bons à manger, et de posséder une viande blanche et feuilletée.

Les repas à base de Cichla sont appréciés lors des expéditions et excursions dans la jungle où, les guides locaux, en fins spécialistes allumeront un feu de camp à l’heure du déjeuner et cuisineront des Cichla pour l’ensemble des personnels.

Le « Tucunaré » est très apprécié sur les tables brésiliennes en raison de sa viande blanche et ferme, sans beaucoup d’os ni d’arêtes.

Les Cichla sont une importante source de nourriture pendant des millénaires en Amazonie et aujourd’hui, ils sont servis non seulement dans les maisons riveraines de la population indigène, mais aussi dans les restaurants sophistiqués des grandes villes.

Le goût de viande de Cichla est similaire à celui du mérou ou à l’anchois.

Ils sont également consommés localement, en raison de leur viande succulente.

Pour mémoire, ce ne sont pas les seuls poissons appréciés pour leur consommation, il en existe beaucoup d’autres poissons amazoniens tout autant appréciés, notamment les Piranhas et les « Tambaqui[3] ».

Tambaqui.

MALADIES

Le problème avec l’élevage de grands cichlidés est qu’ils créent beaucoup de déchets.

La mauvaise qualité de l’eau et l’exposition aux agents pathogènes sont souvent les principaux coupables qui rendent malades les Cichla.

Maladie du trou dans la tête

Non seulement cette maladie a un nom à consonance maligne, mais son issue est tout aussi horrible. Il n’y a pas de cause unique à cette maladie, ce qui en fait un défi à traiter.

Certains pensent qu’elle est causée par un déséquilibre minéral, tandis que d’autres suggèrent que la présence du parasite Hexamitid spp. est le principal coupable.

Maladie de la vessie natatoire

La maladie de la vessie natatoire, également appelée trouble de la vessie natatoire, est l’une des affections les plus courantes qui affectent les poissons d’aquarium.

Comme son nom l’indique, il affecte la vessie natatoire, ce qui contribue à la capacité des poissons à contrôler leur flottabilité.

Une vessie natatoire altérée rend difficile pour les poissons de rester à la profondeur d’eau actuelle et ils devraient déployer plus d’énergie pour nager.

Qu’est-ce qui cause la maladie de la vessie natatoire ?

Bien que les parasites intestinaux et les micro-organismes puissent causer cette maladie, elle peut également provenir de la constipation induite par une suralimentation et une ingestion excessive d’air pendant l’heure du repas.

La maladie de la vessie natatoire est temporaire ou permanente selon la cause.

Comment réparer la maladie de la vessie natatoire ?

La meilleure chose à faire est de consulter un vétérinaire aquatique pour déterminer la cause exacte de la maladie.

Ichthyophthirius

Ichthyophthirius multifiliis est un parasite commun que l’on rencontre souvent dans les aquariums.

Un ichthyophthirius (ick ou ichtio) est un cilié ectoparasite qui sévit uniquement en eau douce et provoque une maladie avec l’apparition de points blancs, sortes de petites pustules saillantes arrondies, de 0,3 à 1 millimètres de diamètre, réparties sur le corps ou les nageoires.

Ce parasite provoque une ichthyophtiriose.

Même quand les procédures de quarantaine sont bien suivies, il arrive souvent de se retrouver avec un poisson infecté.

Au départ, on observe quelques points blancs, sur un nombre réduit de poissons.

Par la suite, la maladie peut disparaître spontanément, ou au contraire prendre une extension considérable.

Ce parasite évolue selon un cycle assez complexe et passe par un stade kystique fixé sur le fond, les roches ou les plantes, stade qui dure 15 heures à 25 °CICHLA

Après éclosion du kyste, il y a libération de plusieurs centaines de parasites qui doivent trouver un nouvel hôte en moins de 48 heures, sinon ils meurent.

Cette maladie est aussi connue sous le nom de « maladie des points blancs », elle apparaît sur le corps et les nageoires sous forme de minuscules points blancs ressemblant à des grains de sel et ces taches blanches peuvent se rejoindre pour former des plaques.

Ces taches sont appelées « trophontes[4] ».

L’Ichthyophthirius multifiliis est un parasite protozoaire cilié dans lequel le trophonte colonise l’épithélium des nageoires, de la peau ou des branchies du poisson hôte.

Ce trophonte mature rompt l’épithélium sus-jacent de l’hôte et dans les 6 heures se fixe à un substrat, tel que le gravier, le filtre ou le décor.

Ce trophonte subit de multiples divisions pour produire de nombreux tomites.

Les tomites se différencient en thérontes nageant librement qui doivent coloniser un hôte approprié dans les 48 heures.

Les thérontes infectieux pénètrent dans l’épithélium de l’hôte et se nourrissent de tissus et de liquides.

D’autres signes d’infestation comprennent :

  • Frottement excessif contre le substrat, les parois du réservoir ou les décorations ;
  • Ailerons serrés ;
  • Respiration difficile ;
  • Comportement léthargique ou reclus ;
  • Perte d’appétit

Si elle n’est pas traitée, l’Ichthyophthirius peut devenir mortelle, car le nombre toujours croissant de parasites continuera d’affaiblir les poissons malades, en particulier lorsque des bactéries et des champignons secondaires ont pris pied.

Finalement, les trophontes sur les branchies grossissent et entravent le flux d’oxygène.

La bonne nouvelle est que si elle est manipulée correctement, cette maladie peut être facilement et définitivement éliminée.

Les médicaments pour soigner l’Ich sont facilement disponibles.

Le Mercure

Les concentrations de mercure dans les poissons des rivières amazoniennes sont un sujet de préoccupation pour la santé des humains et de la vie sauvage depuis plus de 15 ans.

La déforestation pour les projets agricoles, la construction de barrages pour les centrales hydroélectriques et l’extraction d’or alluvionnaire en Amazonie augmentent les rejets de mercure dans les systèmes aquatiques, exposant les populations riveraines au mercure organique (méthylmercure) par la consommation de poisson.

Cependant, comme les Cichla sont au sommet de leur chaîne alimentaire, ils contiennent des niveaux élevés de mercure en raison du grossissement trophique.

La consommation de ce poisson doit donc être limitée.

Le mercure est hautement toxique pour notre corps et peut provoquer la maladie de Minamata, qui présente de nombreux symptômes invalidants, notamment des tremblements, une faiblesse, une perte de vision et des difficultés à parler.

Les autorités sanitaires locales recommandent plutôt de manger des espèces herbivores, comme le pacu, car elles contiennent moins de mercure.

Au cours des années 1980, une équipe de chercheurs canadiens et brésiliens (dont faisait partie Robert DAVIDSON, chercheur du Biodôme de Montréal), a découvert un lien entre la déforestation de la forêt amazonienne et la contamination au mercure des rivières.

Ces chercheurs ont découvert que la coupe à blanc des forêts libère du mercure, qui s’est accumulé naturellement dans le sol pendant des milliers d’années.

Ce mercure est ensuite transporté par l’eau de pluie et une fois qu’il pénètre dans un plan d’eau, il est incorporé dans la chaîne alimentaire sous forme de méthylmercure.

Les espèces piscivores comme le Cichla (et d’autres aussi) accumulent des niveaux parmi les plus élevés de mercure.

Ce processus est connu sous le nom de grossissement trophique.

Voici comment cela fonctionne :

  1. Le méthylmercure est d’abord absorbé par les plantes aquatiques.
  2. Comme il est difficile pour un organisme d’éliminer cette substance, les herbivores absorbent le mercure qui s’est accumulé dans les plantes.
  3. Les carnivores qui se nourrissent de ces herbivores accumulent le mercure contenu dans leurs proies.
  4. Les carnivores plus haut dans la chaîne alimentaire, comme le Cichla paon, se nourrissent de ces petits carnivores et contiennent donc les niveaux les plus élevés de mercure.

 

CONCLUSION : Alors, les Cichla sont-ils réellement des poissons d’aquarium ?

En toute objectivité et compte tenu de la taille attendue et non négligeable de ces cichlidés, les Cichlas ne conviendraient, en théorie, que pour les grands aquariums d’exposition.

La maintenance de ce cichlidé peut se révéler difficile parfois car ce cichlidé n’est pas adapté à tout aquariophile et nécessite un bac exceptionnel en raison de la taille attendue à l’âge adulte.

Mais pourtant, pour l’amateur qui n’a pas forcément les moyens de construire un bac aux dimensions gargantuesques, ce cichlidé, moyennant certaines précautions, peut être maintenu en aquarium !

Informations sur l’aquarium d’amateur

  • Température : 23°C – 27°C ;
  • Valeur pH : environ 6,7-7,5 ;
  • Dureté totale : 2-20°dH ;
  • Région de l’eau : centre ;
  • Aquarium : à partir d’environ 1 500 litres.

Cichla kelberi jouit d’une véritable réputation et a longtemps été considéré comme le prédateur suprême du monde des poissons.

« Oui, ils le sont dans la mesure où l’aquariophile a les moyens de garder de tels animaux, c’est-à-dire un très grand aquarium qui ne mesure pas moins de 2,5 mètres de long et 90 centimètres de large.

Avec ce genre de cichlidé, la taille de l’aquarium est un facteur déterminant et compte !

Plus c’est grand, mieux c’est !

Il faut savoir qu’en milieu naturel, les Cichla semblent avoir besoin de posséder leur propre territoire, tout comme les lions ou autres prédateurs terrestres et semblent le connaître par cœur.

Même s’ils ont tendance à se déplacer dans différents habitats à mesure qu’ils grandissent, ils gardent toujours un territoire spécifique dans ces habitats.

Des observateurs rapportent avoir observé des spécimens identifiables d’une année sur l’autre qui revenaient toujours aux mêmes endroits.

Les Cichla naissent dans de grandes étendues d’eau comme les rivières et les lacs principaux.

Une fois qu’ils mesurent plus de 15 centimètres de long, certains d’entre eux migrent vers de plus petits plans d’eau, affluents ou bras de mer de ces rivières et lacs principaux.

Là, ils passent une partie de leur vie à se nourrir et à grandir.

Une fois qu’ils atteignent 35 à 40 centimètres de longueur, ils quittent ces petits ruisseaux et bras de mer et retournent dans les rivières principales, sans jamais y revenir.

Les Cichla sont des poissons pélagiques qui passent leur vie à nager en eau libre.

Même s’ils ont tendance à nager près des rives des rivières, ils ne vivent pas dans la zone littorale, ils s’y nourrissent.

Dans les zones profondes, ouvertes et profondes, il n’y a pas beaucoup de menu parmi lesquels choisir.

Les poissons y sont soit trop gros, soit ont de puissants mécanismes de défense.

Les Cichla vivent dans la zone de transition entre l’eau libre et le rivage.

Donc, pour l’éleveur qui souhaitera reproduire, en aquarium ou très grand bac, leur habitat, la question se pose de savoir si ce bac ne sera pas pratiquement constitué que d’eau ou presque ?

Semaprochilodus kneri

Dans une certaine mesure, un tel raisonnement est autant exagéré que qu’il est correct : Un aquarium biotope pour Cichla doit être adapté en fonction de la taille et de l’âge du/des poisson(s) et leur mode de vie.

Dans la mesure du possible, certains aménagements devront être faits selon que ce bac sert seulement à l’observation et au plaisir des yeux ou bien qu’il sert aussi à la reproduction de ces cichlidés.

Un aquarium biotope pour un gigantesque Cichla n’est pas la même chose que pour un juvénile comme nous l’expliquerons bientôt plus loin dans l’article.

  • Les Cichla à l’état sauvage se rencontrent souvent nageant avec :
  • Le grand Prochilodus à queue de drapeau (Semaprochilodus kneri) ;
  • D’autres cichlidés dont des Heros severus, des Geophagus, Satanoperca et des Crenicichla.

Un couvercle d’aquarium est également nécessaire, ces poissons, dans un moment de panique sauteront hors de l’aquarium.

Par « grand » compagnon, il faut vraiment comprendre que ces compagnons des Cichla sont aussi grands que les Cichla eux-mêmes.

Ne gardez pas de petits Corydoras et autres poissons-chats épineux comme Otocinclus avec eux, il faut bien se souvenir qu’ils seront avalés avec des conséquences tragiques pour le(s) Cichla.

Les Cichla semblent bien s’accommoder des différents écosystèmes aquatiques ou aquatiques où ils peuvent trouver de grandes quantités de nourriture.

Ainsi, ils sont présents dans presque tous les ruisseaux situés dans le bassin de l’Orénoque.

Ils s’adaptent facilement à tous les milieux y compris les barrages et les bassins où ils ont été introduits où ils semblent également très bien se porter.

Les meilleurs exemples de ces introductions réussies sont les Everglades aux États-Unis et les bassins côtiers et des lacs Maracaibo au Venezuela.

Leurs paramètres d’eau les plus fréquents sont un pH de 5,5 à 6,5 et une température de 25 à 27 degrés Celsius.

Au Venezuela, ce sont les seuls poissons d’eau douce protégés par une loi qui n’autorise la pêche que de 2 spécimen par jour.

Cette protection a évité une surexploitation de la pêche de ces poissons ce qui leur permet d’être largement diffusés dans la nature.

Ces poissons offrent un spectacle unique quand ils sont avec leurs jeunes : Les grands individus se trouvent principalement seuls ou en couple, les spécimens adolescents fréquentent souvent des bancs allant jusqu’à 20 individus ou plus.

Plus l’eau est claire, plus ils ont tendance à emmener leurs alevins à l’école de la vie, c’est l’une des scènes sous-marines d’eau douce les plus impressionnantes.

Il est ainsi possible d’observer de grandes femelles prendre soin de leurs petits, les promenant en groupe de centaines d’alevins d’une taille de 5 à 6 centimètres qui suivent leur mère partout, pendant qu’elle se nourrit.

Généralement, la femelle Cichla s’approche de la rive végétalisée et, là où l’eau de la rivière est moins profonde et elle se glisse brusquement et rapidement dans l’épaisse jungle sous-marine.

Cela dérange et effraie des centaines de petits poissons et de crevettes qui se cachent et/ou vivent dans les plantes, les faisant fuir et s’éparpiller en eau libre.

A l’occasion de cette fuite, ces proies deviennent automatiquement de la nourriture pour poissons et surtout une prise facile pour les centaines de petites Cichla qui apprennent ainsi les rudiments de la chasse.

C’est comme l’école à la maison, où un processus d’enseignement continu se poursuit.

Au fur et à mesure que les Cichla grandissent, ils perfectionnent leurs compétences de pêche.

Ils apprennent à tendre une embuscade, ce qui est également très fascinant à voir.

Quand j’ai filmé cette séquence d’un jeune Cichla orinocensis tentant une embuscade à des tétras à nez de rami (Hemigrammus rhodostomus) dans la nature, j’ai été choqué.

C’est là que des centaines d’heures d’observation sous-marine entrent en jeu et vous aident à prendre la photo.

Ce qui a attiré mon attention sur la vidéo, c’est le Cichla nageant trop lentement et trop bas au sol.

Cela m’a immédiatement fait m’arrêter et l’observer.

Comme je l’ai déjà dit, Cichla nage toujours de la manière parfaite et si ce n’est pas le cas, alors quelque chose ne va pas, quelque chose se passe.

Ainsi, le Cichla a nagé lentement et très près du sol vers un morceau de bois flotté à moitié enterré dans le sable.

Une fois près du bois flotté, il a complètement changé de couleur et de marquage.

Il est passé d’une belle gamme de couleurs à un brun foncé, tout comme le bois flotté.

Il a ensuite inspecté le bois flotté et a trouvé une ouverture creuse en dessous qui ressemblait à une « grotte ».

Il a ensuite nagé dans cette grotte et a disparu.

Après quelques secondes, il a sorti un peu de sa tête, juste assez jusqu’à ce qu’il puisse voir le poisson passer.

Parce que la « grotte » ne lui permettait de voir que dans une direction qui n’avait pas de poisson en vue, il a décidé de sortir et d’attendre d’un côté, juste à côté du bois flotté où il pouvait voir des poissons venant de toutes les directions.

Là, il gisait couché, presque immobile.

Une fois qu’il a pensé que les tétras à nez de rami étaient dans sa gamme, il a frappé à la vitesse de l’éclair.

Voir les images au ralenti nous apprend que Cichla a une large gamme de frappe ratifiant qu’un grand aquarium est un must.

J’avais déjà vu Cichla de taille moyenne se cacher derrière des plantes aquatiques, mais jamais caché derrière du bois flotté pour tendre une embuscade à sa proie.

Quand on pense à garder Cichla, il faut penser GRAND.

Ils ont besoin de GRANDES quantités de nourriture et d’un très GRAND aquarium, parce qu’ils poussent très GRAND.

J’ai vu trop de chars avec une fine Cichla maigre dedans, affamée par une alimentation tous les deux jours.

Cichla a besoin d’un ou deux gros aliments par jour pour garder leur poids.

Je me souviens avoir visité un aquarium public une fois et avoir vu une longue Cichla maigre dans un de leurs aquariums.

Comme je l’ai fait remarquer à l’un des « gestionnaires » qui me donnait la visite, il m’a répondu.

« Nous l’appelons la batte de baseball ».

Une fois qu’il a remarqué que son commentaire n’était pas drôle pour moi, il a honteusement dit :

« Nous allons commencer à le nourrir plus ».

 Ce poisson ne s’en est probablement jamais remis.

Une fois qu’une basse Peacock devient trop maigre, il est extrêmement difficile de la ramener.

Cichla sont également bien connus dans la communauté de pêche en eau douce comme grand poisson de gibier.

Localement, ils sont chéris par les peuples autochtones comme une importante ressource alimentaire de subsistance.

Oh, je suppose que j’ai juste pensé à un « con », si vous êtes accroché par un local dans la nature, ils vont certainement vous manger !

Même si les gens disent qu’ils sont les meilleurs poissons d’eau douce à manger, je trouve personnellement un peu «sec », Geophagus sont beaucoup mieux ».

 

REFERENCES

LIVRE

Le livre « Peacock Bass : Diversity, Ecology, and Conservation » est une référence scientifique unique qui décrit non seulement la diversité et l’histoire naturelle des différentes espèces des Cichla, mais aussi leurs distributions géographiques, leurs relations évolutives, leur écologie et leur importance économique.

Le Cichla est le poisson de sport le plus populaire poursuivi par les pêcheurs récréatifs dans les eaux douces tropicales, et il soutient d’importantes pêcheries dans les rivières et les lacs de leur Amérique du Sud natale ainsi que dans d’autres régions du monde où ils ont été introduits.

Le livre est écrit dans une prose claire qui permet à tout lecteur d’apprécier les principales caractéristiques de la morphologie, de la génétique des populations et de la biologie reproductive de ces poissons d’eau douce tropicaux colorés.

Chaque chapitre commence par une vignette présentant un aspect de la taxonomie, de l’écologie ou de la conservation du bar paon basé sur un récit personnel de l’un des auteurs.

Sont également inclus des photographies en couleur de Cichla, de leurs habitats, d’autres poissons tropicaux et de la faune diversifiée rencontrée dans les rivières et les forêts des néotropiques.

Des guides photographiques et des descriptions détaillées des modèles de coloration sont fournis pour l’identification des espèces, ainsi que des cartes de répartition et des informations essentielles liées à la gestion des pêches et à l’importance économique du Cichla.

Les biologistes intéressés par la zoogéographie et le rôle écologique joué par le bar paon en tant que prédateurs majeurs dans les rivières et les lacs riches en biodiversité trouveront des résumés des dernières informations.

Le Cichla gagné en popularité parmi les aquariophiles, et le livre fournit des informations de base sur les soins en captivité et les conditions environnementales dans leurs habitats naturels.

Ce livre est une lecture essentielle pour les biologistes, les gestionnaires des pêches, les pêcheurs, les naturalistes et les aquariophiles intéressés par ces poissons remarquables et les diverses rivières tropicales qu’ils habitent.

SOURCES DE RÉFÉRENCE

BARLOW, GW 2000. Les poissons cichlidés. Livres de Persée, Cambridge, MA.

CORREA, RO 1998. Croissance de Cichla monoculus (Perciformes : Cichlidae) en milieu naturel : sélection de la meilleure structure pour la détermination de la datation. La thèse de master. Université de l’Amazonie, Amazonie, Brésil.

FARIAS, IP, G. ORTI, I. SAMPAIO, H. SCHNEIDER & A. MEYER. 1999 Phylogénie de l’ADN mitochondrial de la famille des cichlidés : monophylie et évolution moléculaire rapide de l’assemblage néotropical. Journal de l’évolution moléculaire [J. Mol. Évol].

FARIAS, IP, G. ORTI & A. MEYER. 2000. Total Evidence : Molecules, Morphology, and the Phylogenetics of Cichlid Fishes. Journal de zoologie expérimentale (Mol Dev Evol) [288 : 76–92]

KULLANDER, SO, & FERREIRA EJG. 2006. Un examen du genre de cichlidés sud-américains Cichla, avec des descriptions de neuf nouvelles espèces (Teleostei : Cichlidae). Exploration ichtyologique des eaux douces 17 : 4:289-298

LASSO, CALIFORNIE, A. MACHADO-ALLISON. 2000 Synopsis des espèces de poissons de la famille des Cichlidae présentes dans le bassin de l’Orénoque. Légendes, diagnostic, aspects bio-écologiques et illustrations. Muséum d’Histoire Naturelle de la Salle. Institut de zoologie tropicale, Université centrale du Venezuela.

MYATT, MJ, HARTMAN D, GRAY AE, ARICO L, MORCHOWER GM & SCHRATWEISER J, EDS. 2005. World Record Game Fishes, Compilation annuelle de l’International Game Fish Association. Dania Beach, Floride.

Reis, RE, SO KULLANDER et CJ Ferraris, Jr. (eds.) 2003. Liste de contrôle des poissons d’eau douce d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale. Université Pontificale Catholique du Sud, Porto Alegre, RS. Brésil. 620-621.

MARK H. SABAJ, HERNAN LOPEZ-FERNANDEZ, STUART CICHLA WILLIS, DEVYA D. HEMRAJ, DONALD CICHLA TAPHORN & KIRK O. WINEMILLER. 2020. ” Cichla cataractae (Cichliformes : Cichlidae), nouvelle espèce de Cichla Cichla du bassin d’Essequibo, Guyane et Venezuela,” Actes de l’Académie des sciences naturelles de Philadelphie 167(1), 69-86, (17 mars 2020).

STIASSNY, ML 1987. Intrarelations de la famille des cichlidés et placement du néotropical genre Cichla _ Jour. Nat. Hist. 21 : 1311–1331.

VASCONCELOS, WR, MS NUNES, P. REISS & IP FARIAS. 2005. Différents modèles génétiques de population chez deux espèces de Cichla Cichla (Cichla : Perciformes) des affluents du Rio Negro. Présentation par affiche. Réunion de la Société brésilienne d’ichtyologie, janvier 2005

WILLIS, SC 2005. Diversification dans le genre de cichlidés néotropicaux Cichla (Perciformes : Cichlidae). Maîtrise thèse. Université du Manitoba, Canada.

Cliquer pour accéder à Kullander_Ferreira_Cichla_2006.pdf

Remise en question de la phylogénie des Cichla 

https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0172349#pone.0172349.ref029

 

Fishbase : https://www.fishbase.de/summary/Cichla-kelberi.html

 

Life map – NCBI 

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/Taxonomy/Browser/wwwtax.cgi?id=50735&mode=info

(phylogénie complète de Cichla ocellaris et autres du genre visibles à :

https://lifemap-ncbi.univ-lyon1.fr

 

Informations sur la biologie et techniques de pêche 

https://www.acuteangling.com/amazon-gamefish/Peacock-bass-species-guide.html

 

Risques de perturbation des écosystèmes en environnement aquatique : (Abrahams, M. & M. Kattenfeld, 1997).

The role of turbidity as a constraint on predator–prey interactions in aquatic environments. Behavioural Ecology and Sociobiology 40: 169–174.

 

Spécimen de Cichla kelberi pêché dans le lac Tiberias 

https://www.reabic.net/journals/bir/2019/3/BIR_2019_Golani_etal.pdf

 

Impacts de l’introduction du genre Cichla dans les zone néo-tropicale 

https://www.researchgate.net/publication/262187773_Analysis_of_propagule_pressure_and_genetic_diversity_in_the_invasibility_of_a_freshwater_apex_predator_The_Peacock_bass_genus_Cichla

 

Etude de la structure du tube digestif d’un piscivore 

https://www.scielo.sa.cr/scielo.php?script=sci_arttext&pid=S0034-77442011000300025

 

En complément : vidéo de plusieurs spécimens :

 

AUTRES LIENS

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2405844020322131

http://www.diendancacanh.com/threads/ca-hoang-de-cichla-dac-diem-va-phan-loai.242384/

 

DCG

https://dcg-online.de/cichliden-von-a-z-suedamerika-gattung-cichla-bloch-schneider-1801/

https://www.sciencedirect.com/topics/agricultural-and-biological-sciences/cichla-ocellaris

http://mayatan.web.fc2.com/BUNRUI/Cichlidae_Cichlinae.htm

LEXIQUE

[1] Le poisson fourrage est un nom donné aux petits poissons, qu’ils soient d’eau douce du genre ablette, gardon ou d’eau de mer, et qui servent de nourriture aux poissons carnassiers.

Une grande partie de ces poissons sont transformés en farine pour servir d’aliments aux poissons d’élevage.

En mer, la surpêche qui en résulte menace les populations de poissons, ceux pêchés et les carnassiers qui s’en nourrissent.

Elle fait courir à terme le risque que la mer ne soit plus peuplée que de méduses.

[2] En Amazonie, « Igapo » est une partie de la forêt qui reste marécageuse après le retrait des eaux de crue dans les zones basses de la plaine d’inondation (varzea) ou en raison des bourrelets le long des rives qui empêchent que toute l’eau revienne au fleuve.

C’est un mot d’origine tupi qui signifie “racine d’eau”, de ‘y (“eau”) et apó (“racine”). La végétation y est moins haute et moins luxuriante.

On y trouve des espèces des genres suivants : Aldina, Couepia, Heterostemon, Licania, Macrolobium, Ormosia, Panopsis, Roupala et Salvinia.

[3] L’Achigan à grande bouche (Micropterus salmoides), aussi appelé black-bass, perche truitée, perche truite ou perche d’Amérique ou encore perche noire en Europe francophone, est une espèce de poissons d’eau douce de la famille des Centrarchidae originaire d’Amérique du Nord et introduite en Europe à la fin du XIXe siècle.

C’est une espèce très recherchée et élevée pour la pêche de loisir.

[4] Le mot « Lambari » est la désignation commune de plusieurs espèces de poissons du genre Astyanax, de la famille des Characidae, communs dans les rivières, lacs, ruisseaux et barrages au Brésil.

Sa taille moyenne est comprise entre 10 et 15 centimètres de longueur et avec l’âge (femelle Max. 1 an et mâle max. 3), ayant un corps et des nageoires argentés avec des couleurs qui varient selon les espèces, les tons jaunes étant plus communs, rouge et noir.

Ils sont considérés comme un mets délicat et sont également utilisés comme appâts lors de la pêche de gros poissons.

[5] L’assemblage d’espèces est l’expression utilisée pour décrire l’ensemble d’espèces composant une communauté d’organismes vivant ensemble dans un habitat ou sur un lieu de pêche donné.

[6] Colossoma macropomum est une espèce de poissons américains de la famille des Serrasalmidae communément appelée « pacu » (comme d’autres espèces), « cachama » ou encore « tambaqui » et qui vit dans le bassin de l’Orénoque.

Ce poisson, à la chair appréciée et à la croissante rapide, est élevé en pisciculture. C’est la seule espèce de son genre Colossoma (monotypique).

[7] Un trophonte est un stade non reproducteur du cycle de nombreux protozoaïres (à l’opposé du gamonte).

Il est le stade de vie adulte et mobile de certains protozoaires ciliés. Les trophontes se présentent sous la forme de nodules mucoïdes multifocaux, en relief, blancs, de 1 millimètre de diamètre.