Amphilophus trimaculatum – Article n°5 : Reproduction & Conservation

Amphilophus trimaculatum – GÜNTHER, 1867

 

Le « cichlidé à trois taches », ou « Amphilophus trimaculatum« , également connu sous le nom de « Trimac » ou « cichlidé aux yeux rouges », est une espèce de cichlidé du Mexique et d’Amérique centrale, de la sous-famille des Cichlasomatinae. 

Comme les autres cichlidés géants, Amphilophus trimaculatum (ex-Cichlasoma trimaculatum) est un très beau poisson avec une forte personnalité, en plus d’être très agressif et résistant aux maladies, mais il peut très bien vivre avec d’autres cichlidés géants. 

Il convient de rappeler que cette espèce croisée avec Amphilophus citrinellus produit le « Flowerhorn », un hybride !

Que ce soient chez les véritables Amphilophus trimaculatus ou chez ces monstruosités hybrides, le mâle adulte mature a toujours une bosse sur la tête, trait caractéristique de l’espèce, mais pas la femelle.

Ce sont des poissons rarement présents dans les aquariums car ces cichlidés ont besoin de beaucoup d’espace et établissent un très vaste territoire et surtout, ils sont parmi les cichlidés les plus agressifs qui existent. 

Bien que le tristement célèbre hybride, « Flowerhorn » soit à la base d’une renommée mondiale, il existe moins de littérature disponible sur Amphilophus trimaculatus qu’il serait normal d’attendre et, d’autre part, le véritable Amphilophus trimaculatus n’a pas le succès commercial que l’on pourrait attendre, pire, il est même difficile de s’en procurer dans le monde aquariophile !

Amphilophus trimaculatus a été décrit par GÜNTHER en 1867.

Comme les autres cichlidés géants, le trimaculatus ( ex-Cichlasoma trimaculatum ) est un très beau poisson avec une forte personnalité, en plus d’être très agressif et résistant aux maladies, il peut très bien vivre avec d’autres cichlidés géants.

REPRODUCTION

GENERALITES

Les Amphilophus trimaculatus sont des ovipares, pondeurs sur substrat ouvert/découvert qui forment une famille parentale.

Les Amphilophus trimaculatus produisent jusqu’à 1000 œufs qu’ils déposent et qui se fixent sur les surfaces planes telles que des rochers, des racines ou des plantes.

Les femelles et les mâles pratiquent ensemble les soins de couvée. Le couvain est très vaste (plus de 100 oeufs).

En fonction de la température, les larves éclosent au bout de 3 à 4 jours et nagent 4 à 5 jours plus tard. 

Les  jeunes Amphilophus trimaculatus sont étroitement surveillés et pris en charge par les parents.

Les parents gardent les alevins au moins jusqu’à ce qu’ils nagent librement. 

AVANT LA REPRODUCTION

Formation d’un couple reproducteur & Préparation du bac

La maturité sexuelle survient au plus tard au bout d’un an, de sorte que des femelles mesurant jusqu’à 5 centimètres peuvent frayer.

Le plus gros problème lors de l’élevage d’Amphilophus trimaculatus est souvent l’agressivité incontrôlée du mâle envers sa compagne. 

Cela fonctionne donc mieux s’ils grandissent ensemble dans un petit groupe et ont la possibilité de former eux-mêmes des couples. 

Si vous souhaitez les associer en tant qu’animaux adultes, l’utilisation d’une cloison de séparation perméable à l’eau est en fait indispensable. 

Le mur de séparation est laissé en place jusqu’à ce que les animaux se soient habitués les uns aux autres et soient d’humeur à se reproduire. 

Ce n’est qu’alors que le mur de séparation pourra être supprimé et que le couple pourra commencer à agrandir sa famille.

Cependant, il existe aussi des producteurs qui laissent simplement le mur en place. 

Reproduction d’Amphilophus trimaculatus avec utilisation d’une grille de séparation entre le mâle et la femelle

Le plus gros problème lors de l’élevage d’Amphilophus trimaculatus est souvent l’agressivité indomptée du mâle envers sa partenaire. 

Il est donc préférable qu’ils grandissent ensemble dans un petit groupe et qu’ils aient la possibilité de former eux-mêmes des couples. 

Si vous souhaitez les coupler à l’âge adulte, l’utilisation d’une cloison perméable à l’eau est en effet indispensable. 

Le mur de séparation est laissé en place jusqu’à ce que les couples se soient habitués l’un à l’autre et soient entrés dans une ambiance de reproduction. 

Ce n’est qu’alors que le mur de séparation pourra être supprimé et que le couple pourra commencer à agrandir sa famille.

Cependant, il existe aussi des éleveurs qui laissent simplement le mur en place. 

En pratique, dans cette dernière configuration de l’aquarium de reproduction, la femelle déposera ensuite ses œufs près de la paroi de séparation et le mâle, une fois cela fait, tentera de les féconder à travers la paroi qui devra etre suffisamment ajourée pour que la semence du mâle se diffuse bien sur les œufs tout en empêchant le mâle d’atteindre les œufs, de passer au travers pour s’en prendre à la femelle.

Une grande partie de la couvée reste évidemment ainsi non fécondée, mais quand on considère que ces couvées peuvent contenir plus de 1000 œufs, la question est de savoir si cela peut être considéré comme un inconvénient ou un avantage.

Conditionnement des reproducteurs

Une bonne maintenance courante de ces cichlidés et la combinaison d’une alimentation un peu plus enrichie qu’à l’accoutumée, éventuellement agrémentée d’un peu de vivant sont les facteurs  déterminants d’une reproduction réussie.

Parade nuptiale & Prémices

Il n’y a pas vraiment de parade nuptiale remarquable chez cette espèce.

En période de reproduction, les couleurs des femelles sont beaucoup foncées et les taches disparaissent presque pour laisser la place à des bandes noires.

Les femelles beaucoup plus petites que les mâles, quand elles sont pleines, présentent une tache sombre sur les rayons durs de la nageoire dorsale.

Les mâles gardent la même livrée en toutes périodes, y compris de reproduction.

PENDANT LA REPRODUCTION

Ponte

Ce sont les grosses femelles qui seules peuvent pondre plus de 1 000 œufs, une jeune femelle pondra entre 300-400-500 œufs.

Les femelles atteignent la maturité sexuelle entre 8 et 10 centimètres, les mâles entre 12 et 14 centimètres.

La femelle dépose alors ses œufs près de la cloison et le mâle tente de les féconder à travers la paroi. 

Période d’incubation & Eclosion

La femelle garde les œufs et le mâle garde le territoire.

En fonction de la température, les œufs se transforment en larves en 3 à 4 jours, après 5 à 6 jours supplémentaires, le sac vitellin est épuisé et les jeunes nagent librement. 

À une température de 28°C, les larves éclosent au bout de quatre jours et sont placées dans des trous préalablement préparés dans le substrat. 

Pendant toute cette période, la femelle reste à proximité des œufs et le mâle monte la garde aux alentours du nid de ponte.

Nage libre des alevins

Au bout de cinq jours supplémentaires qui permettent aux larves de consommer totalement leur sac vitellin, les larves d’Amphilophus trimaculatus commencent à nager seules et peuvent déjà être nourris avec de la nourriture vivante dont la taille sera adaptée à la taille de leur bouche.

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Garde parentale

Les parents Amphilophus trimaculatus, comme la majorité des cichlidés américains sont de bons parents qui  garderont leurs petits pendant plusieurs semaines.

Première alimentation des alevins

Quand le sac vitellin est épuisé et que les jeunes nagent librement, il est grand temps de faire évoluer leur mode d’alimentation et commencer à partir de la taille d’environ 1 à 1,5 centimètres, à  passer progressivement aux cyclope.

Vers la taille de 3 centimètres, il faudra changer à nouveau et  progressivement à de la nourriture sèche finement moulue. 

Les transitions progressives d’alimentation pour les jeunes Amphilophus trimaculatus sont importantes. 

Durant ces transitions, les deux types d’aliments doivent etre proposés à ces cichlidés.

Cela donne au tractus intestinal du poisson la possibilité de s’adapter à la nouvelle composition nutritionnelle.

Ensuite, avec ce mode alimentaire, il est possible de commencer à nourrir avec des naupliies d’Artémias vivantes.

ELEVAGE

L’élevage de ces cichlidés est une chose assez facile à réaliser pour un aquariophile ayant une certaine expérience et à défaut les moyens matériels d’élever, faire grandir autant de jeunes poissons.

A termes, la question finale qui se posera et qui constituera un réel problème est le placement de tous ces jeunes poissons !!!

C’est un critère à ne pas perdre de vue.

 

CONSERVATION

ACTIONS DE CONSERVATION

Sans objet.

USAGES HUMAINS & MARCHE AQUARIOPHILE

Pêche locale pour subsistance.

Pêche commerciale : sans intérêt ; 

Aquariophilie : valeur commerciale relative.

MENACE POUR LES HUMAINS

Sans objet.

STATUT DE CONSERVATION

Statut de la Liste rouge de l’UICN (Réf.  126983 )

Préoccupation mineure (LC) en 2018 : Amphilophus trimaculatum est évalué par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature dans la Liste Rouge des espèces menacées comme étant (LC) : Peu menacée. 

Du point de vue de la conservation, Amphilophus trimaculatum est actuellement considéré comme étant peu préoccupant en raison de sa large répartition. 

Cependant, dans de nombreuses régions, leurs populations ont connu un déclin significatif, attribué à la détérioration de leur habitat d’origine causée par le développement humain, la surpêche et l’introduction d’espèces non indigènes, notamment la carpe et le tilapia.  

Date d’évaluation : 27 novembre 2018

Statut au 4 février 2022 => LC : Moins préoccupante

Pour information : Les niveaux de menace selon l’UICN

  • EX : Éteint (éteint) ;
  • EW : Éteint à l’état sauvage (éteint dans la nature) ;
  • CR : En danger critique d’extinction ;
  • FR : En voie de disparition ;
  • VU : vulnérable ;
  • NT : Quasi menacé ;
  • LC : Moins préoccupante ;
  • RE : Eteint au niveau régional (éteint au niveau régional ou national) ;
  • DD : Données insuffisantes (base de données insuffisante) ;
  • NE : Non évalué.

Menaces qui pèsent sur cette espèce

⇒ Les changements environnementaux :

  • La déforestation pour l’agriculture et l’élevage ;
  • Une exploitation forestière excessive, les parties les plus élevées (au-dessus de 800 mètres d’altitude) étant mieux préservées ;
  • La surexploitation des affluents ; barrages sur les rivières et manque d’eau douce;
  • La pollution : provenant des déchets, des produits agrochimiques et organiques, des déchets pétroliers et municipaux ainsi que des opérations aquacoles, des espèces introduites de tilapia et de carpe et des pâturages.

⇒ L’Utilisation des ressources : Foresterie, vertébrés, insectes et plantes en péril.

⇒ Le trafic de drogue et instabilité sociale.

⇒ L’utilisation des forêts et des terres agricoles, surpêche…

…tous ces facteurs entraînant un déclin progressif des populations naturelles.

CMSS

Réf.  116361

Non évalué.

Menace pour les humains

ESPÈCE INOFFENSIVE.

Cette espèce ne présente pas de danger particulier pour l’Homme en cas de rencontre dans son milieu naturel.

Amphilophus trimaculatus est une espèce qui revêt une importance commerciale régionale en raison de son potentiel pour l’aquaculture et les efforts en cours ont été orientés vers la mise en place de techniques d’élevage fiables (VIOLANTE-GONZALEZ & AL. , 2008). 

Pour parvenir à une culture efficace de l’espèce, des connaissances de base sont nécessaires pour combler les lacunes d’information sur différents aspects de la culture, tels que la physiologie digestive, la nutrition et la génétique, qui peuvent être obtenues grâce à l’intégration de différentes techniques d’étude (par exemple, ÁLVAREZ-GONZALEZ & COLL. , 2010 ; CERDA & MANCHADO, 2012). 

Une fois disponibles, ces informations permettront de développer des protocoles d’alimentation optimaux, basés sur des marqueurs nutritionnels à différents stades de développement, en particulier au début de l’ontogenèse, lorsque la capacité digestive n’est pas encore complètement développée, mais que l’expression de marqueurs enzymatiques ou développementaux indique l’apparition du mécanismes et structures fonctionnels correspondants (SAENZ DE RODRIGAÑEZ & AL. , 2005 ; CUADRADO & AL. , 2016).

FishBase

Non évalué.

 

CITES

Non évalué.

REFERENCES

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Anthropique : Relatif à l’activité humaine. Qualifie tout élément provoqué directement ou indirectement par l’action de l’homme : érosion des sols, pollution par les pesticides des sols, relief des digues, … . Ce mot vient du grec « anthropos » qui signifie « homme ».

 

[2] Fontinalis est un genre de mousses aquatiques submergées appartenant à la sous-classe des Bryidae. Ces mousses sont également appelées mousse de fontaine, mousse de ruisseau et mousse d’eau.

        

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