VIEJA BIFASCIATA – STEINDACHNER, 1864
Un aquariophile, cichlidophile de surcroit, qui serait à la recherche d’un beau « poisson rouge » se tournerait sans hésitation, presqu’obligatoirement vers ce magnifique Vieja !
…sauf, que ce n’est pas un poisson rouge !
En tous les cas, pas vraiment !
Ce poisson qui brille de mille couleurs et feux, avec des variantes de rouge magnifiques n ‘est rien d’autre qu’un grand cichlidé, trés célèbre, réputé pour sa beauté autant que son caractère bien trempés…c’est « Vieja bifasciata » !
En effet, pour répondre à ce genre de demande, des éleveurs asiatiques ont « créés » le « perroquet rouge » (Red parrot) qui résulte d’un mélange d’Amphilophus labiatus, qui est artificiellement rendu rouge à l’aide de nourriture colorante (hormone).
Aux « Red Parrot », s’ajoute les fameux « Flowerhorns » (Corne de Fleur) qui sont un autre croisement entre Amphilophus trimaculatum et Amphilophus citrinellus ou Amphilophus labiatus …
Dans tous les cas, ce sont des hybrides le fruit manifeste de manipulations génétiques douteuse, de mauvais traitements infligés à certains animaux…des horreurs !
Pourtant, en cherchant un peu, la Nature offre de magnifiques poissons avec un panel de couleurs très riche et des comportement intéressants à observer : Vieja bifasciata fait partie de ces poissons qu’il faut découvrir, maintenir…
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REPARTITION
Le genre « Vieja » est réparti dans les rivières et les lacs d’Amérique centrale.
À l’exception de l’espèce type, Vieja maculicauda, le reste des espèces est limité à la province ichtyologique d’Usumacinta au Mexique et au nord-ouest du Guatemala.
Sur les huit espèces de Vieja, sept espèces (bifasciata, breidohri, fenestrata, guttulata, hartwegi, melanura et zonata) se trouvent dans le sud du Mexique, trois de ces espèces (bifasciata, melanura et guttulata) étendant leur aire de répartition jusqu’au Guatemala, une (melanura) au Belize et un (guttulata) au Salvador.

Vieja maculicauda
L’espèce type du genre, Vieja maculicauda, ne se trouve pas au Mexique, mais possède de loin la plus grande aire de répartition du genre, habitant les zones côtières des Caraïbes, y compris parfois même la mer, depuis la partie sud du Belize dans le Golden Stream au Panama dans le Río Chagres.
Leurs préférences en matière d’habitat sont très variées, car ils habitent de grands cours d’eau, ainsi que des ruisseaux ou des ruisseaux, dans les basses terres comme dans les hautes terres.
Ils habitent également les cénotes, les lacs et les étangs de débordement des grandes rivières, principalement dans les eaux claires mais aussi troubles.
Lorsqu’ils sont présents dans les rivières, les Vieja se trouvent principalement dans les mares des principaux canaux, en particulier au stade adulte, et principalement à écoulement lent.
On les trouve régulièrement dans les zones peu profondes, sur un substrat qui peut être constitué de roches, de gravier, de sable, de limon ou de boue.
Les Vieja se regroupent régulièrement en eau libre et sont très timides, en particulier au stade adulte, probablement un résultat compréhensible du fait que les pêcheurs les poursuivent avec des fusils et des éperviers.
La température de l’eau varie normalement de 24° à 29°C (75° à 84°F), mais dans des cas exceptionnels, elle peut descendre jusqu’à 20°C (68°F) et atteindre 32°C (90°F).
On trouve des Vieja bifasciata dans la partie inférieure du Rio Grijalva, dans les systèmes fluviaux Usumacinta, Chompan et Candelaria.
Le Rio Usumacinta coule entre le Mexique et le Guatemala, on pourrait donc dire qu’il s’agit d’un cichlidé d’Amérique centrale ou d’Amérique du Nord.
L’eau de cette rivière est régulièrement alcaline, de dure à très dure.
Si principalement les espèces de Vieja se trouvent principalement dans les habitats d’eau douce il arrive de rencontrer des spécimens dans des eaux saumâtres se cachant souvent parmi les racines des mangroves.
ALMAZAN & MEDINA (1974) ont enregistré Vieja bifasciata parmi les racines de mangrove, où ils signalent une température exceptionnellement haute pour ces poissons car pouvant atteindre 38°C (101°F).
Il faut quand même noter qu’une température aussi élevée était certainement un cas extrême et rare et surtout que temporaire.
Les espèces de Vieja se trouvent dans les zones dépourvues de végétation, mais également dans les zones à végétation dense, les espèces de plantes aquatiques communes étant Vallisneria, Myriophyllum et Potamogeton.

Laguna de Caobas à Quintana Roo
Les Vieja sont majoritairement herbivores, mais ils sont aussi omnivores dans une certaine mesure car, en fonction des zones qu’ils occupent leur alimentation est souvent constituée en grande partie de détritus et de matières végétales.
Lors des examens gastriques effectués sur 31 individus de Vieja melanura de la Laguna de Caobas à Quintana Roo (VALTIERRA-VEGA & Al., 2000), des algues filamenteuses ont été trouvées dans le tube digestif de chacun d’entre eux, mais aucun insectes acarien.
D’autre part, les pêcheurs sportifs affirment que les espèces Vieja sont connues pour mordre à l’hameçon avec des petits leurres rotatifs (GREENFIELD & AL., 1997) et qu’ils mordent aussi à un hameçon appâté avec un ver.
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ORIGINE
Vieja bifasciata est originaire d’Amérique centrale, plus précisément du Mexique, Honduras, Guatemala et du Nicaragua : Vieja bifasciata prospère dans les eaux chaudes et tropicales.
Vieja bifasciata se trouve dans les États du sud du Mexique : Tabasco, Campeche et Chiapas, mais aussi dans les provinces guatémaltèques de Petén et Verapaz, cette espèce est encore présente (ARTIGAS AZAS, 2017).
L’aire de répartition de Vieja bifasciata s’étend sur les principaux cours d’eau que sont les Rios Candelaria, Usumacinta et Grijalva.
Son habitat naturel comprend des rivières et des lacs au courant lent avec des substrats sableux et de nombreuses cachettes parmi les rochers et la végétation.
Dans ces cours d’eau, Vieja bifasciata se rencontre dans toutes sortes d’eaux, des affluents à débit rapide aux cours inférieurs à débit lent qui peuvent être soit claires, soit troubles …
Ce cichlidé parvient également à survivre dans les eaux stagnantes des mares d’eau résiduelles, des lacs et, bien sûr, même dans les eaux saumâtres des zones de marée, comme les lagunes côtières.
Sa présence dans les lagunes, comme la Laguna Términos, indique une haute tolérance au sel.

Laguna Términos
Toutes ces informations mettent en évidence que cette espèce de cichlidé n’est pas pointilleuse sur son habitat et s’adapte assez facilement à son habitat.
Cependant malgré ces excellentes capacités de survie de l’espèce qui semblent mises en valeur, il est fort possible que tous les variants de Vieja bifasciata, tous âges confondus, ne puissent pas tous vivre dans des conditions aussi diverses.
Par ailleurs, l’âge des animaux est certainement un facteur qui entre en compte car les jeunes animaux, quelles que soient les variants, encore incolores, se trouvent dans les ruisseaux moins profonds et plus étroits, tandis que les adultes préfèrent vivre jusqu’à une profondeur de deux mètres dans les ruisseaux plus grands.
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DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE
Bien évidement Vieja bifasciata est un cichlidé d’Amérique centrale que l’on trouve principalement sur le versant atlantique, dans les bassins des rivières Grijalva et Usumacinta au Mexique et au Guatemala.
Vieja bifasciata habite aussi des eaux calmes telle que celles des lacs, des lagunes et des vallées fluviales inférieures et toute s étendues d’eau ayant des courants lents à modérés.
Dans ces cours d’eau ou plans d’eau, Vieja bifasciata a la particularité de se nourrir principalement de détritus de fond et de matières végétales, mais mange presque toutes les formes de vie végétale, des filaments d’algues aux plantes terrestres.
Ceci dit, il faut se souvenir que l’implantation originelle de Vieja bifasciata est celle des Grijalva et Usumacinta !
Si Vieja bifasciata a été signalé dans les bassins des rivières Grijalva et Usumacinta situées dans les parties occidentales du Mexique et du Guatemala, on le trouve encore dans la partie inférieure de la rivière Grijalva, dans les systèmes fluviaux des Rio Usumacinta, Chompan et Candelaria.
Etant donné que le Rio Usumacinta coule entre le Mexique et le Guatemala, on pourrait donc dire que Vieja bifasciata est un cichlidé d’Amérique centrale ou/et d’Amérique du Nord.
L’aire de répartition de Vieja bifasciata s’étend aussi sur les principaux cours d’eau :
- Du Rio Candelaria ;
- Du Rio Usumacinta ;
- Du Rio Grijalva.

Rio Candelaria

Rio Usumacinta

Rio Grijalva
En fait, Vieja bifasciata se rencontre dans toutes sortes d’eaux, que ce soient des affluents à débit rapide aux cours inférieurs à débit lent.
Mais si Vieja bifasciata parvient également à survivre dans les eaux stagnantes des mares d’eau résiduelles, des lacs et, bien sûr, même dans les eaux saumâtres des zones de marée, comme les lagunes côtières.
Vieja bifasciata se trouve dans les États du sud du Mexique, à Tabasco, Campeche et Chiapas, mais il s’avère que cette espèce est encore présente aussi dans les provinces guatémaltèques de Petén et Verapaz, (ARTIGAS AZAS, 2017).
Elle n’est pas pointilleuse sur son habitat.
On le retrouve aussi bien dans les eaux courantes que dans les eaux stagnantes, qui peuvent être soit claires, soit troubles.
Des individus aux caractéristiques mixtes ont été photographiés dans le Rio Candelaria et dans la partie occidentale de l’Usumacinta (ARTIGAS AZAS, 2017).
En amont, pour information, l’aire de répartition de Vieja bifasciata est partagée puis reprise par Vieja hartwegi.

Rio Tonalà
Vers l’ouest, on retrouve Vieja bifasciata jusqu’au Rio Tonalá, au-delà c’est Vieja fenestrata prend le relais.
Vers l’est, la présence de Vieja bifasciata va jusqu’au Rio Candelaria où son aire de répartition chevauche celle de Vieja melanura.
Dans cette zone, il est impossible de déterminer lequel des 2 Vieja était présent à l’origine !
Pour trouver des Vieja bifasciata, les principaux endroits connus des aquariophiles sont :
- Laguna Catazaya ;
- Laguna Noh ;
- Rio Chacamax ;
- Rio Mizol-Ha
- Rio Candelaria ;
- Rio Azufre ;
- Rio Corzo ;
- Rio Tulija ;
- Rio Puyacatengo ;
- …
Pour faire taire la polémique sur le Rio Nututum ou plus exactement l’emplacement régulièrement cité comme « Rio Nututum[1] » il faut savoir que c’est un pure malentendu, car, en fait quand on parle de « Nututum », il s’agit du nom d’un hôtel situé sur les bords du Rio Chacamax !

Rio Nututum-Chacamax

Rio Nututum-Chacamax
Ceci étant, les Vieja bifasciata attrapés à cet endroit sont d’une exceptionnelle beauté.
Vieja bifasciata se trouve dans les États du sud du Mexique, Tabasco, Campeche et Chiapas, mais aussi dans les provinces guatémaltèques du Petén et du Verapaz, cette espèce peut encore être trouvée (ARTIGAS AZAS, 2017).

Lac Peten
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DISSEMINATION
L’aire de répartition de Vieja bifasciata s’étend sur les principaux cours d’eau que sont les Rio Candelaria, Usumacinta et Grijalva.
Comme évoqué précédemment, on peut trouver ce cichlidé dans toutes sortes d’eaux allant des affluents à débit rapide aux tronçons inférieurs à débit lent, mais aussi dans l’eau stagnante des piscines d’eau résiduelle, des lacs et même dans l’eau saumâtre des zones de marée, comme les lagunes côtières…Toujours cette espèce arrive vivre et se maintenir durablement.
Tout indique en ce qui concerne son habitat, cette espèce de cichlidé qu’est Vieja bifasciata n’est vraiment pas difficile…ce qui est une bonne chose pour les aquariophiles !
Ainsi, Vieja bifasciata se trouve aussi bien dans les eaux courantes que dans les eaux stagnantes, qui peuvent être à la fois claires et troubles.
Il faut aussi savoir que les jeunes Vieja bifasciata encore incolores se trouvent dans les ruisseaux peu profonds et plus étroits, les adultes vivent jusqu’à une profondeur de deux mètres dans les grands cours d’eau.
Sa présence dans les lagunes, comme la laguna Términos, indique une grande tolérance au sel.
Il est possible que tous les variants ne puissent pas vivre dans les mêmes conditions.
En amont, l’aire de répartition de Vieja bifasciata est reprise par Vieja hartwegi.
À l’ouest, il se trouve jusqu’au Rio Tonalá, après quoi Vieja fenestratus prend le relais.

Rio Tonalá
Vers l’est jusqu’au Rio Candelaria.
Là, son aire de répartition chevauche celle de Vieja melanura.
Dans le Rio Candelaria ainsi que dans la partie occidentale de l’Usumacinta, des individus aux caractéristiques mixtes ont été photographiés (ARTIGAS AZAS, 2017).
Il n’est pas possible de dire avec certitude lequel des deux appartient à l’origine ici.
Les sites connus des aquariophiles sont :
- Laguna Catazaya ;
- Laguna Noh ;
- Rio Chacamax ;
- Rio Mizol-Ha ;
- Rio Candelaria ;
- Rio Azufre ;
- Rio Corzo ;
- Rio Tulija ;
- Rio Puyacatengo ;
- Rio Teapa.
Probablement l’endroit où séjourner pour les aquariophiles qui ont apporté Vieja bifasciata en Europe à partir d’ici.
Sa présence constatée dans les lagunes, en particulier dans la lagune Términos, indique que cette espèce de cichlidé est capable de supporter une haute tolérance au sel.
Il est possible que tous les variants de Vieja bifasciata ne puissent pas vivre dans les mêmes conditions, salines ou non, d’autres facteurs peuvent en ligne de compte sur l’aire de dissémination des Vieja bifasciata et il a été remarqué qu’en amont, l’aire de répartition de Vieja bifasciata est reprise par Vieja hartwegi, vers l’ouest, on retrouve des Vieja bifasciata jusqu’au rio Tonalá, après quoi c’est Vieja fenestrata prend le relais.
Parfois, des individus aux caractéristiques mixtes, des formes hybridées naturellement ont été photographiés dans le Rio Candelaria et dans la partie occidentale de l’Usumacinta (ARTIGAS AZAS, 2017) et dans ces constats, à chaque fois il était impossible de déterminer des espèces dont étaient originaire l’hybride, laquelle était la première sur place.
On retiendra simplement que les endroits bien connus des aquariophiles sont Laguna Catazaya, Laguna Noh, Rio Chacamax, Rio Mizol-Ha, Rio Candelaria, Rio Azufre, Rio Corzo, Rio Tulija, Rio Puyacatengo et Rio Teapa !
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MILIEU NATUREL & BIOTOPE
Cette espèce de cichlidé fréquente le plus souvent les environnements calmes ou lents qui favorisent la croissance luxuriante de la végétation aquatique et des algues, tels que les lacs, les lagunes côtières et les sections de rivières à faible débit.
On lui donne pour habitat principal les lieux suivants situés dans les marigots des ruisseaux et des rivières, aux eaux claires pouvant ressembler à du café, dans les plans d’eau ou cours d’eau dont le courant est nul ou léger à modéré, avec le plus souvent un fond de sable, de boue, de roche, de rondins tombés, une végétation d’algues vertes sur les rochers le tout d’une profondeur allant jusqu’à 2 mètres au maximum.
Dans la nature, les Vieja bifasciata vivent autour des racines, des plantes, des arbres tombés et des trous érodés rencontrés au bord des berges des rivières…ce sont des considérations à bien prendre en compte pour essayer de reconstituer leur biotope en aquarium.
L’aquariophile pourra recréer cette ambiance avec un substrat sableux ou constitué de gravier fin, avec des roches érodées (galets) et du bois immergé comme des branches et des racines.
La présence de plantes est le plus souvent inexistante dans les biotopes fréquentés par les Vieja bifasciata Même si ces animaux les consomment, il faudra en tenir compte pour la réalisation d’un bac à Vieja bifasciata mais certaines plantes peuvent être introduites dans l’aquarium uniquement pour des raisons esthétiques aquariophiles.
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Occurrence
Ces cichlidés se trouvent souvent dans les parties calmes et à faible débit des rivières, près des fonds sableux, protégés par des racines d’arbres ou de gros rochers, où ils guettent les larves de crevettes ou d’insectes.
Présent dans un environnement lentique favorisant la croissance d’une végétation aquatique dense et d’algues dans les lacs, les lagunes côtières et les cours d’eau.
Un tel environnement est également riche en végétation luxuriante et en algues, nourriture nécessaire à ces poissons omnivores.
On le trouve au Mexique et au Guatemala, alors qu’il est particulièrement répandu dans le système Grijalva.
Vieja bifasciata préfère les eaux calmes ou calmes avec beaucoup de végétation et d’algues, comme les lacs, les lagons côtiers et les rivières… ce sont des sources d’approvisionnement en alimentation qui sont inépuisables pour ces cichlidés.
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TAXONOMIE
Systématique
La systématique du genre « Vieja » est complexe car ce genre contient de nombreuses espèces morphologiquement similaires qui ont peu de différenciation génétique.
Vieja est un genre néotropical de Cichlasomatinae (famille des Cichlidae et de l’ordre des Cichliformes. La répartition géographique du genre est limitée à l’Amérique centrale, principalement au Mexique, au Guatemala et au Nicaragua.
Dans le genre Vieja sont général valides les espèces qui atteigne une taille comprise entre 15 et 35 centimètres. Il y a 16 espèces de Vieja actuellement décrites.
La classification de plusieurs espèces de Vieja est litigieuse, plusieurs sont parfois décrites comme faisant partie du genre Theraps.
Une enquête plus approfondie, y compris des études sur l’ADN devrait clarifier la taxonomie au cours des prochaines années. Vieja est étroitement liée à Paraneetroplus et certaines autorités, notamment FishBase, ont fusionné le premier dans le second, tout en plaçant Vieja godmanni et Vieja microphthalma dans le genre Theraps.
Dans ces conditions, l’examen des traits morphologiques peut être utile pour clarifier leur statut taxonomique.
Une analyse de la variation morphologique des os des mâchoires buccales et pharyngées inférieures a été réalisée pour déterminer si ces structures permettent la différenciation des espèces et pour étudier les implications fonctionnelles possibles.
Les différences morphologiques ont été quantifiées à l’aide d’une analyse de variables canoniques, de MANOVA (Analyse de variance multivariée) et de comparaisons appariées.
Les différences dans le nombre de dents pharyngées dans la mâchoire pharyngée inférieure ont été déterminées à l’aide d’une ANCOVA (Analyse de la covariance).
La forme du prémaxillaire et de la mâchoire pharyngée inférieure s’est avérée utile pour la délimitation de ces espèces.
Bien que la variation morphologique entre Vieja breidohri et Vieja hartwegi soit minime, les formes de leurs mâchoires pharyngiennes inférieures diffèrent dans l’espace morphologique.
Le constat est le suivant : Vieja bifasciata possède plus de dents dans la mâchoire pharyngée inférieure que toutes les autres espèces de Vieja.
Quand on sait que la variation des os de la mâchoire peut affecter la biomécanique de la mâchoire et, en particulier, influencer le comportement alimentaire, on peut comprendre ces différences morphologiques qui pourtant contredisent la faible différenciation physiologique génétique observée.
L’isolement géographique de Vieja bifasciata est probablement lié à sa différenciation morphologique.
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Les genres issus de « Vieja »
Le genre « Theraps » en tant que genre est reconnu par toutes les autorités scientifiques comme étant un petit groupe d’espèces de cichlidés allongés.
Ce genre regroupe pour la majeure partie des espèces qui sont rhéophiles.
Le genre « Paratheraps » est un genre qui fait encore l’objet de débats controversés car ce genre était à l’origine mal décrit et l’est resté assez longtemps, depuis cela a été corrigé.
Cependant, de nombreuses autorités et beaucoup d’aquariophiles n’acceptent pas non plus cette correction et ainsi, ces espèces sont donc officiellement placées dans le genre « Vieja » sur des sites de référence tel que FISHBASE et le catalogue de poissons de l’Académie des sciences de Californie.
Cela est en partie valable, car les deux seuls noms d’espèces publiés comme appartenant à « Paratheraps » sont :
- Paratheraps breidohri (espèce type) ;
- Paratheraps hartwegi.

Paratheraps breidohri

Paratheraps hartwegi
D’autres espèces de Vieja ont été mis là par des experts compétents qui justifient ce positionnement par une meilleure réponse des espèces aux caractéristiques du genre que Vieja, mais il est regrettable ces experts n’aient pas pris la peine de publier correctement ces changements, donc, à ce stade, ces avis de changement ne sont techniquement que des « opinions ».
Le genre « Vieja » a été décrit par l’ichtyologue vénézuélien Agustin FERNANDEZ-YEPEZ (1916-1977) en 1969, qui a proposé un diagnostic descriptif et a déterminé que l’espèce type était « Vieja panamensis » qui fut plus tard synonyme de « Vieja maculicauda ».
Le problème est cependant plus complexe et ancien et concerne l’origine du nom « Vieja » qui n’est pas très claire.
Ce mot est traduit de l’espagnol et signifie « vieille dame », il fait ainsi référence à une similitude faite entre l’un de ces poissons et le profil d’une vieille femme, ou c’est quelque chose de complètement autre…
Après la restriction du genre « Cichlasoma », où toutes les espèces de « Vieja » étaient classées avant 1983, la taxonomie de ce groupe est devenue trouble et n’a été résolue de manière satisfaisante que récemment, en 2016, par ŘICAN & Al., qui ont utilisé les techniques de comparaison d’ADN les plus récentes, la morphologie, et même l’ontogenèse, comparant les couleurs de base des alevins de plusieurs espèces, pour délimiter le genre Vieja.
Après la description de « Vieja », le genre « Paratheraps » a été érigé pour l’espèce Paratheraps breidohri par Uwe WERNER et Rainer STAWIKOWSKI en 1987 pour regrouper deux espèces (dont une nouvelle) appartenant à la section Theraps du genre Cichlasoma : Paratheraps breidohri et Cichlasoma hartwegi.
En 1989, Robert ALLGAYER a reconnu « Vieja » comme étant un genre monotypique pour l’espèce type Vieja maculicauda.
En 1991, il a décrit une deuxième espèce « Vieja argentea » issue du Chiapas au Mexique.
Dans le genre « Vieja », ont été inclus les espèces Cichlasoma regani, Cichlasoma hartwegi et Paratheraps breidohri dans le genre et a synonymisé le genre Paratheraps (WERNER & STAWIKOWSKI, 1989) avec Vieja.
En 2007, CONCHEIRO PEREZ & Al. ont effectué une comparaison de l’ADN mitochondrial et a montré la monophylie de Vieja (Vieja maculicauda) et sa position en tant que groupe frère des Paratheraps (Paratheraps breidohri).
Dans l’espèce de Vieja qu’ils ont utilisée pour leur étude, ils ont également inclus Vieja melanura, qui s’est avérée être l’espèce sœur de Vieja maculicauda.
Le reste des espèces de Paratheraps ont ensuite été regroupées.
CALEB D. McAHAN & Coll. (2010) en utilisant à la fois des segments d’ADN mitochondrial et deux segments d’ADN nucléaire, grâce à cette approche entièrement scientifique, ont trouvé des résultats similaires qui regroupent tous les Paratheraps, c’est-à-dire :
- Paratheraps bifasciatus ;
- Paratheraps breidohri ;
- Paratheraps fenestrata ;
- Paratheraps guttulata ;
- Paratheraps hartwegi ;
- Paratheraps melanura ;
- Paratheraps zonata.
De leur côté, Vieja regani, Vieja argentéa, Vieja maculicauda et Paraneetroplus bulleri ont été regroupés autour d’un ancêtre commun et son devenus des « Paraneetroplus ».
Suite à cette étude, CALEB D. McAHAN & Coll. (2010) ont encore proposé un nouveau genre « Maskaheros » dans lequel ont été placés Vieja regani et Vieja argentéa.
Pour le reste des espèces, ils ont aussi proposé les placer dans « Paraneetroplus » qui est le genre le plus ancien décrit.
ŘICAN & Al. (2008) et LOPEZ-FERNANDEZ & Al. (2010) avaient déjà appelé certaines espèces de ces genres Paraneetroplus, mais Caleb D. McAHAN & Al. ont été les premiers à recommander de déplacer l’espèce vers « Paraneetroplus ».
En 2016, ŘICAN & Al. ont publié leurs travaux faisant autorité sur les cichlidés d’Amérique centrale.
Dans cet article, ils affichaient des résultats similaires à ceux des travaux précédents, mais ils décidaient de reconnaître « Paraneetroplus » et « Vieja » comme genres valides, proposant des diagnostics pour chacun.
Pour finir, le genre « Vieja » a ensuite été délimitée à ses huit espèces actuelles.
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RAPPEL SUR LES …
Historique
Après l’introduction de Vieja bifasciata en Allemagne en 1978 par Thomas SCHULZ, nous trouvons la première documentation d’un élevage réussi aux Pays-Bas en 1984.
Dans le numéro d’avril de Cichlidae de cette année-là, Willem HEIJNS décrit ses aventures avec Cichlasoma Bifasciatum, comme on appelait alors ce poisson.
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Evolution des noms taxonomiques des Vieja
Ceux qui sont restés des « Vieja » :
- Vieja bifasciata (STEINDACHNER, 1864) Þ Vieja bifasciata (STEINDACHNER, 1864) ;
- Vieja breidohri (WERNER & STAWIKOWSKI, 1987) Þ Vieja breidohri (WERNER & STAWIKOWSKI, 1987) ;
- Vieja fenestrata (GÜNTHER, 1860) Þ Vieja fenestrata (GÜNTHER, 1860) ;
- Vieja guttulata (GÜNTHER, 1864) Þ Vieja guttulata (GÜNTHER, 1864) ;
- Vieja maculicauda (REGAN, 1905) Þ Vieja maculicauda (REGAN, 1905) ;
- Vieja melanura (GÜNTHER, 1862) Þ Vieja melanura (GÜNTHER, 1862) ;
- Vieja panamensis (FERNANDEZ-YEPEZ, 1896) Þ Vieja maculicauda (REGAN, 1905) ;
- Vieja synspila (HUBBS, 1935) Þ Vieja melanura (GÜNTHER, 1862) ;
- Vieja zonata (MEEK, 1905) Þ Vieja zonata (MEEK, 1905).
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Les « Vieja » qui n’en sont plus et dont le nom de genre a changé :
- Vieja godmanni (GÜNTHER, 1862) Þ Theraps godmanni (GÜNTHER, 1862) ;
- Vieja hartwegi (TAYLOR & MILLER, 1980) Þ Vieja hartwegi (TAYLOR & MILLER, 1980) ;
- Vieja heterospila (HUBBS, 1936) Þ Oscura heterospila (HUBBS, 1936) ;
- Vieja intermedia (GÜNTHER, 1862) Þ Theraps intermedius (GÜNTHER, 1862) ;
- Vieja microphthalma (GÜNTHER, 1862) Þ Theraps microphthalmus (GÜNTHER, 1862) ;
- Vieja pearsei (HUBBS, 1936) Þ Cincelichthys pearsei (HUBBS, 1936) ;
- Vieja regani (MILLER, 1974) Þ Maskaheros regani (MILLER, 1974) ;
- Vieja tuyrense (MEEK & HILDEBRAND, 1913) Þ Cichlasoma tuyrense (MEEK & HILDEBRAND, 1913) ;
- Vieja ufermanni (ALLGAYER, 2002) Þ Kihnichthys ufermanni (ALLGAYER, 2002) ;
- Vieja boucourti (VAILLANT & PELLEGRIN, 1902) Þ Cincelichthys bocourti (VAILLANT & PELLEGRIN, 1902) ;
- Vieja argentea ALLGAYER, 1991 — Maskaheros argenteus (ALLGAYER, 1991).
Selon ITIS :
- Vieja argentéa – (ALLGAYER, 1991) ;
- Vieja bifasciata – (STEINDACHNER, 1864) ;
- Vieja breidohri – (WERNER & STAWIKOWSKI, 1987) ;
- Vieja fenestrata – (GÜNTHER, 1860) ;
- Vieja godmanni – (GÜNTHER, 1862) ;
- Vieja guttulata – (GÜNTHER, 1864) ;
- Vieja hartwegi – (TAYLOR & MILLER, 1980) ;
- Vieja heterospila – (HUBBS, 1936) ;
- Vieja intermedia – (GÜNTHER, 1862) ;
- Vieja maculicauda – (REGAN, 1905) ;
- Vieja melanura – (GÜNTHER, 1862) ;
- Vieja microphthalma – (GÜNTHER, 1862) ;
- Vieja regani – (MILLER, 1974) ;
- Vieja synspila – (HUBBS, 1935) ;
- Vieja tuyrense – (MEEK & HILDEBRAND, 1913) ;
- Vieja zonata – (MEEK, 1905).
La systématique du genre Vieja est complexe car elle contient de nombreuses espèces morphologiquement similaires qui ont peu de génétique différenciation.
L’examen des traits morphologiques peut être utile pour clarifier leur statut taxonomique.
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NOMS
NOMS SCIENTIFIQUES
- Paraneetroplus bifasciatus – STEINDACHNER, 1864 → Nom valide ;
- Cichlasoma bifasciatum – STEINDACHNER, 1864 ;
- Heros bifasciatus – STEINDACHNER, 1864 ;
- Theraps bifasciatum – STEINDACHNER, 1864 ;
- Vieja bifasciata – STEINDACHNER, 1864.
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NOM COMMUNS
- Red Speck Cichlid (Anglais) ;
- Red-spotted cichlid (Anglais) ;
- Twoband Cichlid (Anglais) ;
- Red head monk (Anglais) ;
- Southern checkilomètresark cichlid (Anglais) ;
- Bifa (Abréviation) ;
- Kančík dvoupásý => sanglier à deux bandes (Tchèque) ;
- Mojarra Panza Colorada (Espagnol) ;
- Ciclídeo de Cabeça Rosa (Portuguais);
- …
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SYNONYMES
- Cichlasoma bifasciatum – STEINDACHNER, 1864 : non accepté ;
- Heros bifasciatus – STEINDACHNER, 1864 : non accepté ;
- Paraneetroplus bifasciata – STEINDACHNER, 1864 : non accepté > faute d’orthographe – orthographe ultérieure incorrecte ;
- Paraneetroplus bifasciatus – STEINDACHNER, 1864 : non accepté ;
- Theraps bifasciatum – STEINDACHNER, 1864 : non accepté.
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ETHYMOLOGIE
« Bifasciatus » signifie « deux bandes » et fait référence aux deux bandes longitudinales sur les flancs de ce poisson.
« Vieja » est le mot en espagnol pour « vieille femme » et fait référence aux soins de la couvée donnée par les femmes en général.
Dans les communautés traditionnellement agraires, il est de coutume que les mères travaillent dans les champs et que les grands-mères s’occupent des enfants.
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CLE DES ESPECES
Clé artificielle de détermination des Cichlidae du Mexique réalisée par Jeffrey N. TAYLOR puis complêtée avec les ajouts de Steven M. NORRIS.
1a.
Épines anales, 3 (parfois 4) ⇒ 2
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1b.
Épines anales, 4 ou plus ⇒ 3
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2a (1a).
Dents fines, les externes (au moins) généralement prémolaires ;
Les juvéniles et parfois et adultes possèdent une tache noire sur l’extrémité antérieure de la nageoire dorsale rayée (« Tilapia »).
Largement introduit dans une grande partie du Mexique ; ⇒ Tilapia spp.
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2b.
Dents épaisses et coniques ;
Absence de tache sombre sur la nageoire dorsale ( Hemichromis ).
Introduit, établi dans la poche Cuatro Ciénegas, Coah. ⇒ Hémichromis guttatus
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3a (1b).
Grande bouche, ¬mâchoires extrêmement extensibles ; processus ascendant du prémaxillaire, s’étendant en arrière au-delà de l’œil dans un sillon entre les orbites (Petenia).
Versant atlantique, bassin de Grijalva, à l’est du bassin de la rivière Usumacinta, au nord de Campeche et Quintana Roo. ⇒ Péténia splendida
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3b.
Petite bouche, mâchoires peu ou moyennement extensibles ; processus ascendant du prémaxillaire, rarement étendu au-delà du bord antérieur de l’orbite. ⇒ 4
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4a (3b).
Les bases du rayon dorsal et des nageoires anales ont des écailles ;
Absence de tache operculaire ;
La nageoire caudale est arrondie ou subtronquée avec des lobes arrondis ;
7 pores sensoriels (4 chez le dentaire) entre la pointe du menton et l’angle du préopercule (sauf chez « Cichlasoma » salvini, avec 7 ou 8) ;
Le museau généralement est peu étendu ;
L’os préorbitaire est étroit à modéré en hauteur. ⇒ 5
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4b.
Bases du rayon dorsal et des nageoires anales, sans écailles ; une tache sombre proéminente sur le bord postéro-ventral de l’opercule (faible à obsolescente, chez Thorichthys callolepis) ;
La nageoire caudale est tronquée en forme de lune, avec des lobes pointus ;
Présence de pores sensoriels (5 chez le dentaire) entre la pointe du menton et l’angle du préopercule ;
Le museau est étendu ;
L’os pré-orbitaire est placé très haut (Thorichthys). ⇒ 11
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5a (4a).
Branchies du premier arc, 7-15 ;
La nageoire pectorale est courte, non étendue jusqu’à l’origine de la nageoire anale (sauf chez Archocentrus) ;
La plaque pharyngée inférieure est plus ou moins aussi longue que large ;
Les lèvres sont peu épaissies ;
Les dents généralement peu enfoncées dans la mâchoire. ⇒ 6
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5b.
Branchies du premier arc, 14-20 ;
La nageoire pectorale est longue, s’étendant généralement jusqu’à l’origine de la nageoire anale ou au-delà ;
Le museau est allongé et son profil supérieur est droit ;
Le maxillaire ne s’étend pas au-delà de la verticale à partir du bord antérieur de l’œil ;
La plaque pharyngée inférieure est allongée, beaucoup plus longue que large
Les lèvres sont généralement dilatées ou épaissies (surtout celle du bas) ;
Les dents sont généralement enfoncées dans la mâchoire (Amphilophus). ⇒ 17
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6a (5a).
Les dents de la série externe de la mâchoire inférieure sont de taille progressivement plus grande vers la partie antérieure ;
La paire de canines est antérieure et la paire médiane (le cas échéant) de la mâchoire inférieure est plus petite que la ou les deux paires suivantes, qui sont élargies et caniniformes (un peu faibles chez « Cichlasoma labridens » et « Cichlasoma minckleyi) ;
La mâchoire inférieure dépasse généralement la mâchoire supérieure généralement sans frein. ⇒ 7
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6b.
Les dents de la série externe de la mâchoire inférieure sont progressivement plus grandes vers la partie antérieure, subégales, assez distinctes des petites dents latérales ;
La mâchoire inférieure ne dépasse généralement pas la mâchoire supérieure (sauf chez les mâles d’Archocentrus octofasciatus) ;
La mâchoire possède généralement un frein. ⇒ 8
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7a (6a).
La mâchoire inférieure est proéminente, le maxillaire atteint le bord antérieur de l’œil ;
La trace du processus ascendant du prémaxillaire est très visible (jusqu’à son extrémité postérieure) sur le museau jusqu’entre les yeux ;
Le profil de la tête est généralement droit, fortement incliné vers l’arrière ;
L’angle des mandibules s’étend jusqu’au bord antérieur de l’orbite ou au-delà ;
Il n’y a pas de fines marbrures sur la tête ;
Ces piscivores sont généralement allongés, avec une grande bouche, avec des dents mandibulaires largement espacées, en forme de poignard, sans cuspides postérieures (Parachromis). ⇒ Parachromis friedrichsthalii
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7b.
Les mandibules sont égales, et la mâchoire inférieure subégale, rarement proéminente ;
La trace du processus ascendant du prémaxillaire est généralement plus profonde, non visible jusqu’à son extrémité postérieure ;
Le profil de la tête est généralement avec une bosse au-dessus des orbites (qui cache l’extrémité postérieure du processus ascendant du prémaxillaire chez toutes les espèces, sauf « Cichlasoma » bartoni) ;
L’angle des mandibules est généralement non étendu jusqu’au bord antérieur de l’orbite ;
Chez de nombreuses espèces on remarque la présence de fines marbrures sur la tête ;
Ces poissons sont généralement avec un corps plus grand, une petite bouche, avec des dents mandibulaires plus rapprochées, beaucoup d’entre elles avec des cuspides postérieures (« Cichlasoma »). ⇒ 19
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8a (6b).
Nageoire : dorsale, XV-XVIII,10-14 ;
Nageoire : anal, V-VI, parfois VII,8-11 ;
La nageoire pectorale est non étendue vers l’arrière jusqu’à un point situé au-dessus de l’origine de la nageoire anale. ⇒ 9
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8b.
Nageoire : dorsale, XVIII-XIX, parfois XVII,9 ou 10 (parfois 7 ou 8) ;
Nageoire anale, VIII-XI (rarement VII),7-9 ;
La nageoire pectorale est étendue vers l’arrière jusqu’à un point au-dessus de l’origine de la nageoire anale ou au-delà ( Archocentrus ) ⇒ 29
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9a (8a).
Dents mandibulaires coniques ou cylindriques, rarement comprimées avec un espacement variable ;
Les dents médianes sont comprimées (spatulées) uniquement chez Vieja (Cincelichthys) pearsei et Vieja (Cincelichthys) bocourti (ce dernier, absent du Mexique) ;
On remarque souvent une bande longitudinale sombre (parfois formée par des sections épaissies ou foncées des barres latérales). ⇒ 10
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9b.
Dents mandibulaires pour la plupart coniques, mais les dents médianes comprimées et spatulées, très rapprochées, pointues chez les juvéniles, souvent tronquées à cause de l’usure et de la casse chez les adultes ; Les flancs sont souvent marqués de barres (parfois tenues), rarement visibles devant le milieu du corps ;
Pas de bande longitudinale (Herichthys). ⇒ 30
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10a (9a).
Le corps est grand à modérément allongé, sa hauteur au-dessus de la base du bassin est de 1,85 à 2,65 dans le LP ;
La bouche est oblique, horizontale ou légèrement inclinée vers le bas dans sa partie antérieure ;
Les mâchoires sont égales en avant ou supérieure en projection ;
Le pédoncule caudal est court à moyen ;
La bande latérale (si présente) est ventrale par rapport au tracé de la ligne latérale ;
Vertèbres, 29-31 (Ancien). ⇒ 33
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10b.
Corps élancé, sa hauteur au-dessus de la base pelvienne d’environ 2,6 pouces LP ;
La bouche est basse, inclinée vers le bas dans sa partie antérieure ;
Le museau et mâchoire supérieure sont clairement projetés ;
Le pédoncule caudal est long (chez les spécimens de plus de 60 millimètres LP) ;
La bande latérale (généralement présente) coïncide avec le tracé de la ligne latérale ;
Vertèbres, 32-34 (Théraps). ⇒ 43
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11a (4b).
Présence de 10-14 branchies, parfois 15 ;
Epines anales, VII-VIII, rarement IX ;
La mâchoire inférieure ne dépasse généralement pas la mâchoire supérieure ;
Dents dans les rangées centrales de la plaque pharyngée inférieure, 6-12. ⇒ 12
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11b.
Branchies : 14-22 ;
Epines anales, VIII-X, rarement VII ;
La mâchoire inférieure dépasse généralement la mâchoire supérieure ;
Dents dans les rangées centrales de la plaque pharyngée inférieure, 11-18. ⇒ 15
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12a (11a).
Nageoire dorsale, XVI, parfois XV,9, parfois 8 ;
Nageoire anale, VII,7 ;
Nageoire pectorale courte, ne s’étendant pas plus que verticalement à partir de la base de la quatrième épine anale ;
Les dents dans les rangées centrales de la plaque pharyngée inférieure, 6 ou 7 ;
La tache sous-operculaire est pratiquement absente ;
Les membranes branchiostégales sont marbrées (chez les spécimens conservés de plus de 65 millimètres LP) ; Localisation : Versant atlantique, bassin du cours supérieur de la rivière Coatzacoalcos. ⇒ Thorichthys callolepis
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12b.
Nageoire : dorsale, XV-XVII,8-11 ; anal, VII ou VIII, parfois IX,6-8, rarement 9 ;
La nageoire pectorale est longue et s’étend au-delà de la verticale à partir de la base de la quatrième épine anale ;
Les dents dans les rangées centrales de la plaque pharyngée inférieure, 7-12 ;
La tache suboperculaire est généralement grande et sombre (de développement variable chez Thorichthys socolofi) ;
Les membranes branchiostégales sont non marbrées. ⇒ 13
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13a (12b).
Épines dorsales, XIV-XVI, principalement XV ; épines anales, VI-VIII, principalement VII ;
La longueur de la dernière épine dorsale est 1,7 à 2,0 fois en longueur céphalique ;
La nageoire anale est jaune dans la vie.
Localisation : Versant atlantique, bassin de la rivière Tonala, à l’est jusqu’à la rivière Champoton, de là au sud jusqu’au bassin de la rivière Usumacinta. ⇒ Thorichthys hellerii
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13b.
Épines dorsales, XV-XVII, principalement XVI ;
Epines anales, VII-IX, principalement VIII ; La longueur de la dernière épine dorsale est 2,0 à 2,7 fois la longueur céphalique ;
La nageoire anale est orange dans la vie. ⇒ 14
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14a (13b).
Rayons dorsaux, 8-11, généralement 9 ou 10 ;
Les rayons anaux, 6-8, généralement 7 ou 8 ;
Rangées d’écailles sur la joue : 5, parfois 6 ;
Motif de couleur sur les flancs, exclusivement constitué de barres verticales ;
Le corps est jaune pour les spécimens.
Localisation : Versant atlantique, bassin de la rivière Chachalacas, au nord-ouest de Veracruz, à l’est du bassin de la rivière Coatzacoalcos. ⇒ Thorichthys ellioti
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14b.
Rayons dorsaux, 8 ou 9 ;
Les rayons anaux sont généralement au nombre de 6 ou 7 ;
Rangées d’écailles sur la joue : 3 à 5, généralement 4 ;
Motif colorant sur les flancs, un L inversé ;
Le corps orange à vermillon dans la vie.
Localisation : Versant atlantique, petits ruisseaux sur le versant nord (contreforts) de la chaîne de montagnes du Chiapas au sud de Palenque (bassin Grijalva-Usumacinta). ⇒ Thorichthys socolofi
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15a (11b).
Nageoire : dorsale, XV, rarement XVI,9 ou 10, parfois 8 ou 11 ;
Nageoire : anale, VIII, parfois IX,8 ou 9 ;
Branchiospines : 18-22 ;
Chacune des écailles de la ligne latérale supérieure est accentuée par une petite tache sombre ;
Présence d’une tache sous-operculaire réduite à un mince croissant, ou absente ;
Les membranes branchiostégales (chez l’adulte) sont noires avec une teinte rosée sur la gorge ;
Présence généralement d’une tache ovale à la base de la queue.
Localisation : Versant atlantique, bassin fluvial Grijalva-Usumacinta, au nord de la péninsule du Yucatan jusqu’à la lagune de Noh, à l’est d’Escarcega ⇒ Thorichthys pasionis
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15b.
Nageoire : dorsale, rarement XV, XVI ou XVII,8-10 ;
Nageoire : anale, VIII-X, généralement IX, 7 ou 8, parfois 9 ;
Branchiospines, 14-18 ;
Aucune tache sur les écailles de la ligne latérale supérieure ;
Présence d’une tache sous-operculaire ovale, non en forme de croissant (souvent absente ou peu développée chez Thorichthys affinis) ;
Les membranes branchiostégales ne sont pas noires ;
Présence d’une tache à la base de la queue faiblement apparent ou absente ⇒ 16
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16a (15b).
Tache suboperculaire proéminente et sombre, même chez les petits spécimens ;
La nageoire pectorale ne s’étend pas jusqu’au niveau de la dernière épine anale ;
Aucune tache à la base de la queue ;
Les mâles reproducteurs sont rouges dans la vie.
Localisation : Versant atlantique, bassin fluvial Grijalva-Usumacinta, sud et est dans toute la péninsule du Yucatan ⇒ Thorichthys meeki
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16b.
Tache sous-operculaire, peu développée ou absente, même chez l’adulte ;
La nageoire pectorale s’étend jusqu’au niveau de la dernière épine anale ;
Présence d’une tache pâle, plus proéminente sur la ligne latérale, parfois présente à la base de la queue ;
Les mâles reproducteurs sont jaunes dans la vie.
Localisation : Versant atlantique, lac Petén et bassins les plus proches. ⇒ Thorichthys affinis
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17a (5b).
Le mandibule supérieure est projeté, avec des lèvres épaissies, sans frein ;
Le corps est allongé, sa hauteur au-dessus de la base du bassin est 1/2,3 à 1/2,55 fois la LP ;
Le pédoncule caudal est mince, sa longueur est d’environ 0,9 fois sa hauteur ;
Vertèbres : 30 ou 31.
Localisation : Versant atlantique, affluents de la rivière Usumacinta. ⇒ Amphilophus nourissati
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17b.
Mâchoire supérieure non projetée, lèvres non épaissies avec ou sans frein ;
Le corps est robuste, sa hauteur au-dessus de la base pelvienne ne dépassant pas 2,3 fois dans le LP ;
Le pédoncule est court, sa longueur est d’environ 0,75 fois sa hauteur ;
Vertèbres : 28 ou 29 (3 sur 137 spécimens avec 30).
Localisation : Versant atlantique, affluents de la rivière Usumacinta. ⇒ 18
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18a (17b).
Nageoire dorsale : XV ou, généralement, XVI,11, parfois 12 ;
Nageoire anale : VI,8 ou 9 ;
Branchiospines : 17-20 ;
La nageoire pectorale est étendue jusqu’à la base de la quatrième épine anale ou au-delà ;
La mâchoire inférieure est projetée ;
Présence de 8 ou 9 fines barres verticales rapprochées dont la première traverse la nuque devant l’origine de la nageoire dorsale et la cinquième présente une tache sombre approximativement quadrangulaire.
Localisation : Versant atlantique, rivière Papaloapan, bassin de la rivière Coatzacoalcos, à l’est. ⇒ Amphilophus robertsoni
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18b.
Nageoire dorsale : XIV-XV, 12 ou 13 ;
Nageoire anale : V,9, parfois 10 ;
Branchiospines : 14-16 ;
Nageoire pectorale, non étendue verticalement à partir de la base de la quatrième épine anale ;
Les mandibules égales dans leur partie antérieure ;
Présence de 5 barres verticales, la première est centrée sous la dorsale épineuse et la seconde a une tache proéminente.
Localisation : Versant Pacifique, rivière Tehuantepec, à l’est. ⇒ Amphilophus macracanthus
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19a (7b).
Épines dorsales, XVI-XVIII, rarement XV ;
Nageoire annale : VI-VIII, rarement V ;
Pédoncule caudal court, sa longueur inférieure à 66 % de sa hauteur ;
Présence d’une tache à la base de la nageoire caudale, bien définie, complètement ou presque complètement dorsale à la ligne latérale. ⇒ 20
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19b.
Épines dorsales : XIV-XVII, rarement XVIII ;
Nageoire annale : IV-VI, rarement VII ;
Le pédoncule caudal est long, sa longueur généralement supérieure à 66 % de sa hauteur (il existe des populations de « Mayaheros beani » avec des individus de longueur 60 % de la hauteur) ;
La tâche à la base de la nageoire caudale est peu définie, parfois faible ou absente et, si présente, traverse la ligne latérale. ⇒ 22
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20a (19a).
Épines dorsales, XVII ou XVIII (parfois XVI) ;
Nageoire annale : généralement VII ;
Les barres de flanc se sont brusquement assombries et partiellement entremêlées, à un niveau juste en dessous de la ligne latéral supérieur, formant une bande latérale définie ; tache sombre sur le bord dorsal de l’opercule, prolongement antérieur de la bande.
Localisation : Versant atlantique, affluent de la lagune Mandinga au sud jusqu’à Veracruz, et de là au sud-est. ⇒ Trichromis Salvini
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20b.
Épines dorsales : XV-XVIII ; Nageoire annale : VI ou VII, rarement VIII ;
Présence de barres sur les flancs, variables, mais sans former de bande latérale définie;
Pas tache sombre sur le bord dorsal de l’opercule. ⇒ 21
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21a (20b).
Épines dorsales : XVI-XVIII, généralement XVII ;
Nageoire annale : généralement VII ;
Présence d’une grande tache sur la nuque, au-dessus de l’origine de la ligne latérale et d’une autre au milieu du côté, près de la pointe du pectoral et une tache ronde sur la moitié supérieure du pédoncule caudal (il peut y avoir des barres verticales et des séries de taches latérales à développement variable ou absentes).
Localisation : Versant Pacifique, lagune de Coyuca, au nord-ouest d’Acapulco, à l’est. ⇒ Amphilophus Trimaculatum
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21b.
Épines dorsales : XV-XVIII, généralement XVI ;
Nageoire annale : généralement VI ; la première des 6 ou 7 barres verticales sombres traverse la ligne latérale près de son origine ;
Présence d’un point bien visible centré sur la quatrième barre verticale ;
Présence d’une tache caudale ovale bordée de couleur claire, légèrement au-dessus du centre de la base du pédoncule caudal.
Localisation : Versant atlantique, rivière Coatzacoalcos à l’est, incluant la péninsule du Yucatan et Isla Mujeres, au sud et à l’est. ⇒ Mayaheros urophthalmus
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22a (19b).
Mandibule supérieure projetée ou mandibules à peu près égales dans leur partie antérieure ;
Les dents des rangées centrales de la plaque pharmaceutique inférieure sont élargies et aplaties pour former des molaires (au moins dans les spécimens de plus de 60 millimètres LP) . ⇒ 23
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22b.
Mâchoire supérieure projetée ou (moins fréquemment) mandibules égales dans leur partie antérieure ;
Les dents des rangées centrales de la plaque pharyngée inférieure sont coniques ou plates et arrondies, progressivement plus grandes vers la partie postérieure (non molariformes, sauf chez certains « Cichlasoma » minckleyi). ⇒ 24
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23a (22a).
Nageoire dorsale, XV ou XVI, 11 ou 12, rarement 10 ;
Epines anales, V ;
Le profil est abrupt et arrondi chez l’adulte;
Le processus prémaxillaire est court, non étendu à la verticale depuis l’avant de l’orbite chez les spécimens de plus de 40 millimètres LP.
Localisation : Versant atlantique, cours supérieur du fleuve Verde, bassin du fleuve Panuco, 900-1100 mètres d’altitude. ⇒ Nosferatu labridens
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23b.
Nageoire dorsale : XV-XVII, 10 ou 11, généralement 10 ;
Epines anales : V ou VI ; profil droit chez l’adulte, convexe avant l’origine de la nageoire dorsale (souvent avec une concavité au-dessus des yeux) ;
Processus prémaxillaire long, s’étendant au-delà d’une verticale depuis l’avant de l’orbite (le « Cichlasoma steindachneri/ Nosferatu steindachneri » de certains auteurs).
Localisation : Versant atlantique, bassin de la rivière Tampico (rivière Sabina) et lagunes côtières au nord (et probablement au sud) de Tampico. ⇒ Herichthys pantostictus
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24a (22b).
Épines dorsales, XIV ou XV ;
Épines anales, IV, rarement V ; nombre total d’épines, presque toujours inférieur à 20 ; 9 à 12 dents dans chaque rangée centrale de la plaque pharyngée inférieure ;
La nageoire pelvienne est très courte, n’atteint pas l’anus et ne s’étend pas en arrière jusqu’à la nageoire pectorale.
Localisation : Versant atlantique, cours supérieur du fleuve Verde (bassin du fleuve Panuco). ⇒ Nosferatu Bartoni
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24b.
Épines dorsales : XV-XVII ;
Epines anales : V ou VI, rarement IV ; épines totales,
21 ; 5 à 10 dents dans chaque rangée centrale de la plaque pharyngée inférieure ; nageoire pelvienne de longueur variable, mais s’étend presque toujours plus en arrière que la nageoire pectorale. ⇒ 25
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25a (24b).
Rayons anaux 8 à 10, généralement 9 ;
Le pédoncule caudal est plus robuste, sa longueur normalement inférieure à 0,75 fois sa hauteur ;
Pas de tache latérale ou, si présente, centrée sur la ligne latérale supérieure sous les épines dorsales postérieures ;
Localisation : Versant Pacifique, bassin de la rivière Yaqui, au sud de la rivière Ameca. ⇒ Mayaheros beani
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25b.
Rayons anaux 7 à 9 : généralement 8 ;
Pédoncule caudal ¬allongé, sa longueur étant supérieure à 0,75 fois sa hauteur ;
La tache latérale centrée sur le flanc sous la ligne latérale supérieure (souvent une tache parmi une série de taches). ⇒ 26
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26a (25b).
Épines dorsales, XVII ;
Epines anales : VI, rarement V ;
Généralement 11 branchiospines ou plus ; Présence normalement de sept lignes fines et sombres qui traversent l’interorbitaire et les « joues ».
Localisation : Versant atlantique, cours supérieur de la rivière Grijalva (rivière Grande de Chiapas), sud-est. ⇒ Chiapaheros Grammodes
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26b.
Épines dorsales ; XV-XVII, généralement XVI ;
Epines annales : V, rarement VI ;
Généralement 11 branchiospines ou moins ;
Aucune ligne dans la région interorbitale ou dans toute autre partie. ⇒ 27
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27a (26b).
Tête longue, généralement supérieure à la hauteur du corps à la base du bassin ;
La mâchoire inférieure est projetée ;
Le museau est pointu;
La tête est tachetée ;
Présence d’une petite tache sombre dans le coin supérieur de l’aisselle du pectoral.
Localisation : Versant atlantique, partie montagneuse du bassin fluvial d’Ojo Frio, affluent de la rivière Santa Maria (bassin fluvial de Panuco). ⇒ Geophagus steindachneri
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27b.
Tête courte, sa longueur généralement inférieure à la hauteur du corps au-dessus de la base du bassin ;
Les mandibules sont égales dans leur partie antérieure, ou celle inférieure légèrement en saillie ;
Le museau est arrondi ;
La tête est sans marques ;
Absence de taches sous l’aisselle du pectoral. ⇒ 28
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28a (27b).
Tache sombre (barre d’extrémité antérieure) sur le bord dorsal de l’ouverture branchiale ;
Présence de 8 barres sur les côtés, s’étendant de la base de la queue jusqu’au bord dorsal de l’ouverture branchiale, parfois entrecoupées d’une bande longitudinale, parfois associées à de légères taches dorsales en forme de selle ;
Le corps est allongé, sa hauteur à la base du bassin est environ 2,5 fois celle du LP.
Localisation : Versant Pacifique, bassin de la rivière Papagayo à l’ouest jusqu’aux bassins des rivières Balsas, Coahuayana et Armeria. ⇒ Amphilophus istlanus
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28b.
Sans tache sombre (extrémité antérieure) sur le bord dorsal de l’ouverture branchiale ;
Présence de 5 ou 6 barres sur les côtés, dont aucune n’est antérieure au niveau du milieu de l’épine dorsale, jamais réunies pour former une bande longitudinale ;
Le corps est grand, sa hauteur à la base du bassin est généralement inférieure à 2,5 fois celle du LP.
Localisation : Bassin intérieur, confiné à la poche Cuatro Ciénegas, Coah. ⇒ Herichthys minckleyi
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29a (8b).
La bouche est moyennement grande, oblique ; mâchoire inférieure, projetée vers l’avant ;
Présence de 2 bandes interorbitales sombres ;
Présence de 3 taches en forme de selle traversent la nuque ; Présence de 8 barres verticales (souvent faibles) le long des côtés ;
Présence d’une grande tache latérale proéminente chez les juvéniles, masquée chez les adultes par une bande longitudinale sombre s’étendant de l’arrière de l’œil jusqu’au milieu des flancs ;
Présence d’une petite tache ocellée, limitée à la moitié supérieure de la base caudale.
Localisation : Versant atlantique, rivière Paso San Juan (à l’ouest de Veracruz) jusqu’au bassin de la rivière Ulûa, à l’est de la péninsule du Yucatan. ⇒ Rocio octofasciatus
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29b.
La bouche petite, légèrement inclinée vers le bas dans sa partie antérieure ;
Les mâchoires sont de tailles égales ou celle du haut dépassant légèrement celle du bas ;
Absence de bandes interorbitales sombres ;
Présence de barres variables sur les côtés ;
Absence de tache latérale et de bande longitudinale ;
Présence d’une grande tache ou barre à la base de la nageoire caudale, à travers la ligne latérale, non limitée à la moitié supérieure de la base caudale et non ocellée.
Localisation : Versant atlantique, bassin du cours supérieur de la rivière Champoton, à l’est dans la péninsule du Yucatan. ⇒ Cryptohheros spilurus

Archocentrus spilurus
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30a (9b).
Corps grand, carré, avec des côtés en blocs, sa hauteur est généralement de 50 % LP ou plus ;
Le profil ventral est arrondi ;
La bouche est petite (en termes de longueur du bras léger du prémaxillaire, 20 à 30 % de la longueur de la tête).
Localisation : Versant atlantique, lagunes et ruisseaux de la plaine côtière, depuis le nord de l’embouchure de la rivière Soto la Marina jusqu’à l’embouchure de la rivière Panuco. ⇒ Herichthys carpintis
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30b.
Corps élancé, plus déprimé et rectangulaire, avec des côtés plus arrondis, sa hauteur est généralement
50 % LP ou moins ;
Le profil ventral est plat ;
La bouche est grande et fait 27-40% de la longueur de la tête. ⇒ 31
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31a (30b).
Épines anales : VI, parfois VII, rarement V ;
La base de l’anus est, longue, sa longueur est inférieure à 4 fois celle du LP, ou égale ou légèrement supérieure à la distance du museau au bord arrière du préopercule ;
Présence de taches orange sur la tête et le corps.
Localisation : Versant atlantique, pas Cazones au sud de la rivière Santa Ana. ⇒ Herichthys deppii
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31b.
Épines anales : V ou VI, jamais VII ;
La base de l’anus est courte, sa longueur est 4 fois ou plus dans le LP, ou égale ou légèrement inférieure à la distance du museau au bord postérieur du préopercule ;
Présence de taches bleues sur la tête et le tronc. ⇒ 32
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32a (31b).
Longueur du pédoncule caudal supérieure à sa hauteur, en son milieu.
Localisation : Versant atlantique, confiné à la rivière Tamasopo, bassin de la rivière Pânuco. ⇒ Herichthys tamasopoensis
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32b.
Longueur du pédoncule caudal inférieure à sa hauteur, en son milieu.
Localisation : Versant atlantique, rivière Soto la Marina et affluents, bassins des rivières San Fernando et rivière supérieure Soto la Marina. ⇒ Herichthys cyanoguttatus
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33a (10a).
Dents mandibulaires moyennes de la série externe, comprimées et spatulées.
Localisation : Versant atlantique, bassins des rivières Grijalva-Usumacinta et Champoton, au sud du Guatemala (El Petén). ⇒ Cincelichthys pearsei
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33b.
Dents mandibulaires moyennes de la série externe, peu différentes des autres, coniques ou cylindriques, non comprimées. ⇒ 34
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34a (33b).
Nageoire dorsale XVII-XIX : généralement XVIII,10 ou 11 ;
Nageoire anale : V, rarement VI, 8 ou 9 ;
Les nageoires par paires sont courtes, la nageoire pelvienne ne s’étend généralement pas jusqu’à l’anus (chez les spécimens d’environ 35 millimètres LP), la nageoire pectorale est souvent aussi étendue en arrière que la nageoire pelvienne ;
Les branchies sont généralement au nombre de 8 ou 9 ;
La bouche est moyennement grande, oblique chez l’adulte ;
Les mâchoires sont à peu près égales dans leur partie antérieure ;
La nageoire caudale est subtronquée ;
Présence d’une large bande sombre, depuis l’opercule jusqu’au milieu du côté, puis repliée vers le haut, jusqu’à l’arrière de la nageoire dorsale épineuse ;
La mandibule, l’opercule et le haut du corps sont souvent marbrés ;
Présence d’une grande tache ovale à la base de la nageoire caudale.
Localisation : Versant atlantique, affluents supérieurs du bassin de la rivière Grijalva-Usumacinta (y compris la rivière Comitân) et El Petén, Guatemala, à l’est du fleuve Belize, Belize. ⇒ Vieja intermedia
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34b.
Nageoires dorsales et anales et motif de couleur, non comme dans l’option précédente. ⇒ 35
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35a (34b).
Corps robuste, sa hauteur au-dessus de la base pelvienne de 1,95 à moins de 2,15 fois dans le LP ;
De longues nageoires appariées, la nageoire pectorale étendue jusqu’à l’anus ou au-delà et la nageoire pelvienne généralement étendue jusqu’à l’origine de la nageoire anale ou au-delà ;
Les épines dorsales sont longues et la dernière mesure environ 0,5 fois la longueur de la tête (chez les spécimens environ 75 mm LP) ;
Le pédoncule caudal est court. ⇒ 36
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35b.
Corps plus allongé, sa hauteur au-dessus de la base du bassin est environ 2,1 fois dans le LP ;
Les nageoires paires sont courtes, les nageoires pectorales s’étendent rarement au-delà de l’anus, les nageoires pelviennes ne dépassent pas l’origine de l’anus (chez les spécimens de plus de 50 millimètres LP) ;
Les épines dorsales sont de longueur variable, mais la dernière mesure généralement moins de 0,5 fois la longueur de la tête ;
Le pédoncule caudal est long. ⇒ 37
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36a (35a).
Nageoire pectorale étendue jusqu’à l’origine de la nageoire anale uniquement chez les spécimens d’environ 30 mm LP ;
La dernière épine dorsale est généralement 0,5 fois la longueur céphalique, chez les spécimens d’environ 75 millimètres minimum de LP ;
Branchies postérieures sur la branche inférieure du premier arc, fines et moyennement longues (chez les spécimens d’au moins 50 millimètres LP) ;
Présence de 3 taches ou plus, largement fusionnées, sur le flanc postérieur, se projetant vers l’avant et vers le haut à partir de la base caudale.
Localisation : Versant atlantique, bassin fluvial Grijalva-Usumacinta, à l’est et au sud jusqu’à Guatemala, de là au nord jusqu’à Quintana Roo. ⇒ Vieja synspilum
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36b.
Nageoire pectorale étendue jusqu’à l’origine de la nageoire anale ou au-delà chez les spécimens d’environ 75 mm LP ou plus ;
La dernière épine dorsale est inférieure à 0,5 fois la longueur de la tête, chez les spécimens d’environ 30 millimètres de LP ;
Les branchies sont en position postérieure sur la branche inférieure du premier arc, elles sont larges et moyennement courtes (environ 50 millimètres LP) ;
Le motif de couleur sur les flancs est variable, simple ou avec une bande longitudinale plus ou moins continue, des taches irrégulières ou une série de barres verticales partielles ;
Présence d’une grande tache quadrangulaire juste au-dessus du centre de la base du pédoncule caudal.
Localisation : Versant atlantique, bassin du fleuve Tonalâ, à l’est du bassin du fleuve Usumacinta, Guatemala. ⇒ Oscura hétérospila
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37a (35b).
Dents dans les rangées centrales de la plaque pharyngée inférieure, élargies, aplaties pour former des molaires chez les spécimens mesurant plus d’environ 70 mm LP ;
La dernière épine dorsale mesure plus de 0,5 fois la longueur de la tête chez les spécimens au moins 60 millimètres LP ;
Présence d’une ou plusieurs taches (ou barres verticales partielles, chez les juvéniles de moins de 50 millimètres LP) le long de la ligne latérale supérieure ;
Présence généralement deux barres interorbitales larges et pointues. ⇒ 38
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37b.
Dents des rangées centrales de la plaque pharyngée inférieure, élargies et plates, mais généralement non molariforme (environ 70 mm LP) ;
La dernière épine dorsale fait environ 0,5 fois la longueur de la tête (environ 60 millimètres LP) ;
Aucune tache définie le long de la ligne latérale supérieure ;
Peut être avec ou sans barres interorbitales. ⇒ 39
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38a (37a).
Le museau ne dépasse généralement pas la mâchoire supérieure ;
La nageoire caudale est arrondie ou légèrement émarginée ;
Présence d’une série d’environ quatre barres sur les côtés, bien espacées, chez les juvéniles (moins de 50 millimètres LP), réduites à deux ou trois taches sur la ligne latérale supérieure chez les spécimens plus âgés ;
Le corps est non repéré ;
Absence de taches en forme de selle sur la nuque ;
Absence de croissant operculaire.
Localisation : Versant atlantique, bassin supérieur de Coatzacoalcos. ⇒ Vieja regani
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38b.
Le museau dépasse généralement légèrement au-delà de la mâchoire supérieure ;
La nageoire caudale est subtronquée ou arrondie ;
Présence de deux séries coïncidentes mais distinctes de taches latérales, le long de la ligne latérale supérieure et de la moitié du flanc ;
Dans les deux séries, les taches postérieures sont diffuses ou absentes chez les spécimens plus grands ;
Le corps est abondamment marbré ;
Présence d’une légère tache en forme de selle sur la nuque, juste au-dessus des barres interorbitaires ;
Présence généralement d’un croissant operculaire.
Localisation : Connu dans le bassin de la rivière Usumacinta, au Guatemala et au Mexique. ⇒ Vieja argentea
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39a (37b).
Bouche moyennement grande, horizontale, devenant oblique chez l’adulte ;
Les mâchoires sont généralement égales dans la partie antérieure, le museau non projeté ;
Présence de plusieurs rangées entre la nageoire anale épineuse et la ligne latérale inférieure, généralement au nombre de 7 (8 dans le bassin de Coatzacoalcos) ;
Absence de croissant operculaire ;
Présence de 6 barres verticales bien développées et une large bande longitudinale (parfois incomplète), s’étendant jusqu’à une tache caudale proéminente ;
Phases « blanche » et « rose » présentes dans le lac Catemaco.
Localisation : Versant atlantique, rivière Actopan (bassin de la rivière Chachalacas), au nord de Ciudad Cardel, au sud jusqu’au bassin inférieur de Coatzacoalcos. ⇒ Vieja fenestrata
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39b.
Bouche petite à moyenne, horizontale ou inclinée vers le bas dans sa partie antérieure, devenant oblique chez l’adulte ;
Le museau et mâchoire supérieure dépassent généralement la mâchoire inférieure ;
Les rangées entre la nageoire anale épineuse et la nageoire latérale inférieure sont généralement 8 ou 9 ;
Existence d’un croissant operculaire sombre, chez les spécimens de plus de 60 millimètres LP ;
Les barres verticales sont incomplètes, indistinctes ou absentes (sauf chez certains juvéniles) ;
Il y a généralement une bande longitudinale définie et complète, s’étendant jusqu’à une tache caudale et confluent souvent avec elle. ⇒ 40
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40a (39b).
Bande longitudinale droite et horizontale, souvent accompagnée de marbrures irrégulières sur le dos, continue par une bande ou une série de cinq barres verticales partielles ;
La surface ventrale est foncée chez les adultes reproducteurs ;
Présence généralement deux barres interorbitales larges et définies ;
Présence d’une grande tache sombre à la base de la nageoire caudale.
Localisation : Versant atlantique, bassin du cours supérieur du fleuve Grijalva (Grand Fleuve du Chiapas). ⇒ Vieja hartwegi
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40b.
Bande longitudinale incurvée, « descendant » en dessous du niveau de la ligne latérale inférieure sur une grande partie du flanc ; surface ventrale variable ;
Il y a parfois des barres interorbitales qui sont rarement bien définies ;
Aucune tache à la base de la nageoire caudale. ⇒ 41
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41a (40b).
Rayons dorsaux : généralement 12 ;
Les branchies sont allongées, larges à la base, pointues sur la branche supérieure, pointues (en arrière) à émoussées (en avant) sur la branche inférieure (largement aplaties et souvent trifides chez les grands adultes) ;
Présence d’une deuxième bande longitudinale partielle sur le flanc supérieur (mieux développée avec l’âge), complètement séparée de la bande inférieure par une zone claire ;
Le corps est généralement grand et de forme ovale.
Localisation : Versant atlantique, bassin fluvial Grijalva-Usumacinta, Chis., jusqu’au Guatemala (Petén). ⇒ Vieja bifasciata
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41b.
Rayons dorsaux, généralement 13 ; branchies courtes, robustes, émoussées et arrondies (aplaties et en forme de pelle chez les grands adultes) ;
Présence d’une seule bande longitudinale, bien que parfois avec une série de faibles barres verticales, en particulier chez les petits spécimens. ⇒ 42
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42a (41b).
Bande longitudinale aux bords irréguliers, parfois avec des taches sombres en dessous de la bande, sur les côtés ; p
Le profil du museau et de la tête sont arrondis ;
Présence d’une bosse charnue définie dans l’espace interorbital ;
Généralement 30 vertèbres au total.
Localisation : Versant Pacifique, à Oaxaca de la rivière Tequisistlân, à l’ouest de Tehuantepec, à l’est de la rivière Tapanatepec. ⇒ Vieja zonata
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42b.
Présence d’une bande longitudinale à bords réguliers, nets et définis, sans taches sombres en dessous de la bande sur les côtés ;
Le museau et la tête sont anguleux et le profil de tête est droit ;
L’espace inter-orbital est dépourvu de bosse charnue définie ;
Présence de 31 vertèbres au total.
Localisation : Versant Pacifique, bassin de la rivière Tehuantepec, au sud jusqu’à l’ouest du Guatemala et le lac Amatitlân. ⇒ Vieja guttulata
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43a (10b).
Nageoire : dorsale, XV ou XVI,13-15 ; anal, IV ou V,9 ou 10 ; branchies, 12-15 ;
La hauteur du corps au-dessus de la base du bassin est 1/3,2 fois de la longueur LP ;
La longueur du pédoncule caudal est plus de 1,2 fois la hauteur minimale.
Localisation : Versant atlantique, rivières de la rivière Usumacinta dans l’est du Chiapas jusqu’au Guatemala. ⇒ Théraps irrégularis
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43b.
Nageoire dorsale : XVII- XIX, rarement XVI,11-14 ;
Nageoire anale : V ou VI,7-10 ;
Les branchies sont généralement au nombre de 9 à 11, rarement 12 ;
La hauteur du corps au-dessus de la base pelvienne est 1/2,3 à 3,1 fois en LP ;
La longueur du pédoncule caudal est 0,8 à 1,1 fois la hauteur minimale. ⇒ 44
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44a (43b).
Dents mandibulaires élargies antérieurement, coniques, quelque peu espacées (chez les spécimens inférieurs à 50 millimètres LP) ;
Les dents dans les rangées centrales de la plaque pharyngée inférieure, élargies, aplaties pour former des molaires (chez les spécimens de plus de 70 millimètres LP) ;
Présence d’une série de barres verticales ou une bande longitudinale sur le flanc (sans taches). ⇒ 45
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44b.
Dents mandibulaires élargies en avant, comprimées, très proches les unes des autres (chez les spécimens de plus de 50 mm LP) ;
Les dents des rangées centrales de la plaque pharyngée inférieure sont parfois élargies, émoussées, mais non molariformes (chez les grands adultes, parfois aplaties par l’usure) ;
Présence d’une série de 4 à 6 taches verticales bien visibles le long du flanc (chez les juvéniles, le motif peut être modifié comme une série de barres verticales incomplètes ;
Chez les grands adultes, un motif marbré peut être présent, qui cache la série de taches), suivi d’une tache à la base de la caudale. ⇒ 47
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45a (44a).
Nageoire : dorsale, XVII ou XVIII,12-14 ; nageoire pelvienne courte, s’étendant à peine jusqu’à l’anus, ou moins ;
La tache sur le pédoncule caudal, triangulaire, petite mais définie, ne s’étend pas beaucoup au-dessus ou au-dessous du point central du pédoncule caudal ;
La marge dorsale de l’opercule est sombre ;
Les barres verticales (parfois pâles chez l’adulte) sont réunies sur la ligne médiane pour former une bande longitudinale sombre ;
Les taches dorsales sont en forme de selle et peu développées ;
Absence de barres interorbitales ni de selle pour la nuque ;
Le corps est sans tache.
Localisation : Versant atlantique, bassin du fleuve Papaloapan. ⇒ Theraps nebulifer
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45b.
Nageoire : dorsale, XVII,11-14 ; nageoire pelvienne longue, s’étendant jusqu’à l’anus ou au-delà ;
Présence d’une grande tache ovale sur toute la hauteur du pédoncule caudal ;
La marge dorsale de l’opercule est non masquée ;
Absence de bande latérale, et les barres verticales sont non jointes dans la ligne médiane pour former une seule bande ;
Présence de taches dorsales en forme de selle, souvent confondues avec des barres verticales ;
Les flancs, opercule, joue et corps sont pourvues de fines taches (pas toujours visibles chez les spécimens mal conservés) ;
1 ou 2 larges barres interorbitales, qui peuvent être pâles ou perdues chez les juvéniles et les très grands adultes. ⇒ 46
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46a (45b).
Profil de tête, arrondi ; bouche sous- ¬terminale, avec un museau charnu ; petit œil (diamètre, plus de 2 fois la longueur du museau) ;
Le corps est fusiforme et bas, sa hauteur est égale à 32,3-36%de LP ;
Les flancs, opercule et partie ventrale de la joue sont finement marbrés.
Localisation : Versant atlantique, Grijalva-Usumacinta, à l’est et au sud jusqu’au Guatemala. ⇒ Rheoheros lentiginosus
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46b.
Le profil de tête est droit ;
La bouche est située ventralement, mais terminale, avec un museau limité et plat ;
Un grand œil (diamètre inférieur à 2 fois la longueur du museau) ;
Le corps est carré et relativement grand, sa hauteur est égale à 34,7-39 de LP ;
Présence de fines taches sur les flancs, mais moins, surtout sur l’opercule et la partie ventrale de la joue.
Localisation : Versant atlantique, affluents du bassin fluvial de l’Usumacinta. ⇒ Théraps rhéophilus
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47a (44b).
Corps élancé, sa hauteur au-dessus de la base du bassin est 2,7 à 3,0 fois dans le LP ;
Présence généralement de cinq taches latérales entre la base du pectoral et l’extrémité de la nageoire dorsale rayée, la dernière et parfois l’avant-dernière s’étendant vers le haut jusqu’à la base postérieure de la nageoire dorsale ;
Absence de tache définie sur le pédoncule caudal ;
Présence d’une tache bien marquée à la base de la queue.
Localisation : Bassin de la rivière Coatzacoalcos. ⇒ Paraneetroplus bulleri
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47b.
Le corps est robuste, sa hauteur au-dessus de la base pelvienne est 1/2,30-2,55 fois dans le LP ;
Présence généralement de six taches latérales (souvent associées à des barres transversales plus pâles), la dernière étant centrée sur le pédoncule caudal et suivie d’une tache indistincte à la base de la queue.
Localisation : Versant atlantique, rivière Teapa (bassin de la rivière Grijalva). ⇒ Paraneetroplus gibbiceps
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DESCRIPTION
Description générale
Les éleveurs anglophones connaissent également ce cichlidé sous le nom de cichlidé à deux bandes ou de cichlidé à points rouges.
Il existe plusieurs formes de ces cichlidés impressionnants.
Le Vieja bifasciata Laguna Catazajá est une forme répandue nommée d’après le lieu où elle se trouve.
C’est une forme haute pouvant atteindre 36 centimètres dans de bonnes conditions.

Femelle Vieja bifasciata Laguna Catazajá
Les deux sexes ont un corps grand, mais le mâle, comme les autres cichlidés apparentés de ce genre, a un front nettement plus raide.
Cependant, la grosse bosse n’a pas les dimensions et proportions bien connues d’un autre Vieja bien qu’est connu « Paraneetroplus synspilus ».

Paraneetroplus synspilus
Il arrive parfois que certains spécimens de Vieja bifasciata développent une bosse remarquable.

Mâle Vieja bifasciata Laguna Catazajá
Les autres formulaires ne sont pas disponibles dans notre région.
En Allemagne, les éleveurs possèdent par exemple la forme Rio Chacamax dans leurs aquariums.

Femelle Vieja bifasciata Laguna Catazajá
https://youtu.be/_mYKxiUaPpg?t=144

Jeune Mâle Vieja bifasciata Rio Chacamax
Il se distingue par une couleur jaune assez prononcée sur les côtés du corps.
La variante Rio Usumacinta est également remarquablement belle avec son filet bleu distinctif sur tout le corps.
Comme dans le cas de Paraneetroplus synspilus, chez ces cichlidés, il est nécessaire de connaître et d’entretenir les formes individuelles sans les croiser entre elles.
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MORPHOLOGIE
FORME
Corps
Ce poisson a une forme ovale et robuste, arrondie à l’avant de la tête, comprimée sur les côtés, les opercules sont petits et attachés à la tête.
Les poissons ont un corps aplati latéralement et sont très grands.
Sur les côtés du corps se trouvent deux bandes noires vaguement définies.
Le corps est de forme ovale et relativement haut, paradoxalement sa bouche est petite par rapport à la taille de son corps.
Les spécimens adultes développent une bosse sur la nuque ; sa nageoire caudale est tronquée.
Selon la forme de leur corps, les espèces Vieja peuvent être divisées en 2 groupes :
- Les organismes au corps grand et robuste ;
- Les organismes dont le corps est plus long et plus mince (CONKEL, 1993 ; MILLER & Al., 2005).
Il existe une variété avec la même morphologie mais une coloration différente.
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Tête
La bouche est petite, conçue pour arracher les mollusques des rochers ou pour grignoter les plantes aquatiques.
La tête a une forme comprimée latéralement et est arrondie à l’avant, avec la bouche dans la partie inférieure et centrale.
La bouche est parsemée de petites dents.
Vieja bifasciata possède plus de dents dans la mâchoire pharyngée inférieure par rapport aux autres espèces.
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Nageoires
Au début, il est difficile de différencier les sexes, mais à l’âge adulte, les mâles ont une nageoire dorsale plus développée et pointue, ils ont une petite bosse frontale qui ne se développe pas excessivement.
Il existe une variété avec la même morphologie mais une coloration différente.
Dans ce travail, l’analyse de la morphométrie géométrique a montré que les taxons analysés pourraient appartenir au premier groupe, car les déformations morphologiques ne montrent pas de variations dans la hauteur du corps, mais diffèrent dans la position de la bouche et de l’œil et, dans une moindre mesure, à la hauteur du pédoncule caudal.
Bien que les plus grandes différences morphologiques traditionnelles et morphométrie géométrique aient été observées chez Vieja intermedia, Vieja pearsei et Vieja ufermanni.
On considère que ces caractéristiques ne suffisent pas pour les placer dans un autre genre comme cela a été fait précédemment (HULSEY & Al., 2004 ; CONCHEIRO & Al., 2007).
Il est nécessaire d’analyser toutes les espèces de Vieja, en utilisant non seulement les caractéristiques morphométriques, mais il est recommandé d’inclure les caractéristiques méristiques, ostéologiques et moléculaires, qui, ensemble, fournissent une meilleure approximation des relations phylogénétiques de ces cichlidés.
En revanche, les analyses ont montré une grande similitude morphologique entre Vieja bifasciata et Vieja synspila.
Ces poissons présentent des caractéristiques similaires et se différencient par leur motif de coloration (MILLER & Al., 2005).
Cependant, il est évident que Vieja synspila a la bouche située légèrement plus ventralement que Vieja bifasciata, ce qui est un caractère important dans sa différenciation, mais ce sont des cichlidés qui méritent l’étude d’autres caractéristiques morphologiques ;
On considère que les résultats des deux méthodes morphométriques sont complémentaires.
Les formes obtenues en morphométrie géométrique s’accordent avec la différenciation trouvée avec les mesures traditionnelles.
La première montre la variation corporelle dans son ensemble et les dernières ont permis d’identifier des caractéristiques discriminantes entre les cichlidés.
Un cas similaire a été observé avec les espèces d’Amphilophus en Amérique centrale.
En utilisant les deux méthodes, une meilleure approximation a été obtenue pour connaître la variation morphologique interspécifique (PARSONS & Al., 2003).
En revanche, dans d’autres études, la morphométrie géométrique est plus efficace que la morphométrie traditionnelle, comme cela s’est produit avec les populations du cichlidé Tropheus moorii du lac Tanganyika (MADERBACHER & Al., 2008) et avec les formes du cichlidé mexicain Herichthys minckleyi (TRAPANI, 2003).
Les résultats indiquent que les espèces Vieja présentent des caractéristiques corporelles différentielles, principalement dans la région céphalique.
Par conséquent, les études faites montrenetqu’il faudrait analyser les structures et les caractéristiques liées à la capture et à la transformation des aliments, comme les os de la région hyo-mandibulaire et surtout l’appareil pharyngé, qui a été considéré comme un élément important dans l’évolution et la diversification des cichlidés.
Il conviendrait également d’associer les caractéristiques morphologiques et ostéologiques au régime alimentaire de l’espèce, dans le but de savoir si la répartition des ressources peut être un facteur déterminant facilitant leur coexistence.
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TAILLE
C’est un poisson qui peut facilement atteindre 35 centimètres, les femelles étant plus petites.
De façon totalement exceptionnelle les plus gros spécimens atteindraient environs 40 centimètres !
Une telle taille s’expliquant certainement par de très bonnes conditions de maintenance en captivité.
En raison de l’espace limité, ils ne peuvent se déplacer que dans une mesure limitée, consomment moins d’énergie et reçoivent en même temps plus de nourriture que leurs homologues de la nature.
Les Vieja vivant en liberté ont besoin de plusieurs années.
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COLORATION
Corps
Couleur de fond
C’est un poisson qui a un ton jaune comme base sur presque tout le corps sauf la tête, ce jaune est combiné avec une série de taches noires qui définissent les 2 bandes latérales dont il tire son nom.
Il existe une variété avec une teinte rouge comme base sur tout le corps, présentant quelques taches jaunes à la base du pédoncule caudal.
Le changement de couleur en grandissant chez ces cichlidés est substantiel surtout si l’on compare la coloration des jeunes spécimens avec ce qu’ils montrent au fil du temps.
Les flancs sont verdâtres avec une teinte argentée, parsemés dans la partie dorsale de nombreux points et taches sombres.

Vieja bifasciata juvénile avec ses couleurs.
Il convient de mentionner qu’un grand pourcentage des Vieja bifasciata en vente sont le produit d’hybridations variées tandis que le vrai et authentique Vieja bifasciata n’a qu’une bande horizontale légèrement incurvée sur tout le corps, tandis que les hybrides ont également une série de bandes plus ou moins verticales floues.
Cela dit, la tonalité de base est variable, il existe des formes verdâtres, crème et violettes, avec une pigmentation rouge ressortant dans le tiers antérieur, notamment dans la zone ventrale.
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Les bandes
Le nom latin « bifasciata » fait référence aux doubles rayures du spécimen type capturé par Karl HELLER il y a près de 150 ans.
Karl Bartholomaeus HELLER, né le 20 novembre 1824 à Myslibořice (Moravie) et mort le 14 décembre 1880 à Vienne : il était un explorateur, botaniste et naturaliste autrichien.
Karl Bartholomaeus HELLER était le fil du directeur de la Société horticole viennoise.
Il manifesté très tôt un intérêt pour les sciences naturelles.
Dans les années 1845 à 1848, il voyage au Mexique1 au nom de la Société d’horticulture et envoie à Vienne un total de 50 cartons contenant des objets botaniques et zoologiques.
Les descriptions de Heller des régions jusqu’alors peu connues du Tabasco et du Chiapas sont considérées comme particulièrement précieuses.
Après avoir travaillé temporairement sans rémunération au cabinet d’histoire naturelle viennois, il est nommé au Gymnasium de Graz en 1851 comme professeur suppléant d’histoire naturelle.
En 1853, il est nommé professeur puis enseigne de 1856 à 1858 au Gymnasium d’Olmütz et de 1858 à 1880 au Theresianum de Vienne[2].
En 1854, il est élu membre de la Leopoldina[3].
Il meurt le 14 décembre 1880 à l’âge de 56 ans à Vienne.
Les deux (bi), bandes longitudinales (fasciata), sont les principales caractéristiques de ces Viejas.
La bande horizontale noire commence derrière les nageoires pectorales et se termine au pédoncule caudal.
Ces deux bandes longitudinales noires permettent au moins d’identifier les animaux les plus jeunes car en devenant adultes, elles sont moins discernables.
La bande supérieure commence immédiatement derrière les couvertures branchiales et se termine sous les rayons mous de la nageoire dorsale et l’autre part des nageoires pectorales en une courbe jusqu’à la base de la nageoire caudale.
La bande supérieure commence juste derrière le bord de l’opercule et s’étend sous la partie à rayons mous de la nageoire dorsale, mais chez les animaux plus âgés, elle est presque toujours irrégulièrement interrompue et « délavée » en une grande tache noire.
Entre les deux bandes, il y a souvent une zone plus claire.
La bande inférieure, souvent partiellement visible ou totalement absente, s’étend de la base de la nageoire pectorale jusqu’à la base de la queue.
Les rayures (surtout les inférieures) ne sont parfois pas visibles du tour ou seulement partiellement visibles.
Cette caractéristique n’est partagée qu’avec l’espèce sœur Vieja hartwegi, mais chez elle ces rayures sont incomplètes, indistinctes et souvent liées les unes aux autres.

Vieja hartwegi.
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Tête
Une deuxième caractéristique sont les nombreuses taches rouge vin présentes sur la tête et la gorge.
La tête a différentes couleurs qui vont du rose ou rougeâtre.
Dans ce dernier cas, les impressionnantes têtes rouges de la honte sont créées, populaires auprès des passionnés.
Dans ce dernier cas, les impressionnantes têtes rouges, couleur de la honte sont créées, sont particulièrement populaires auprès des passionnés et confèrent une magnifique beauté à ce cichlidé.
Ses yeux sont également frappants, l’iris est d’un jaune intense.
Des tumeurs graisseuses assez volumineuses apparaissent sur la tête des spécimens adultes.
La partie inférieure de la tête et de la gorge sont rouge.
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Nageoires
Toutes les nageoires sauf les nageoires pectorales sont « parsemées » de grandes taches.
Chez la plupart des spécimens elles sont rouges…mais pas toujours !
Les nageoires sont de couleur jaunâtre.
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Les juvéniles
Pour les jeunes, le ton de base est un beige « marbré » et la bande horizontale noire est bien visible.
Les couleurs de jeunes Vieja bifasciata sont nettement moins aguichantes que celles des adultes.
Cependant, ces caractéristiques ne sont en aucun cas visibles à tous les stades de la vie et dans des conditions écologiques et génératives différentes.
Les jeunes animaux ne montrent aucune couleur de toute façon : En magasin, en raison aussi du stress que ces animaux subissent, ils apparaissent très fades et n’attirent pas l’œil de potentiels amateurs.
Si les Vieja bifasciata jeunes & juvéniles, c’est aussi parce qu’il y a une bonne explication : En milieu naturel, s’ils étaient parés des mêmes couleurs que leurs parents, ils constitueraient de proies faciles et attirantes pour les prédateurs et peu survivraient.
Cette fadeur est un avantage donné par la nature pour protéger les jeunes Vieja et éviter qu’ils ne soient pas trop dérangés par les prédateurs : C’est un moyen de protection de cette espèce et qui est souvent utilisé par d’autres cichlidés.
Par ailleurs, grâce à sa zone de distribution considérable, qui s’étend même sur plusieurs cours d’eau principaux, il existe de nombreuses variantes de Vieja bifasciata ce qui rend parfois leur identification assez difficile à faire.
En particulier comme déjà évoqué, avec l’espèce sœur Vieja hartwegi, les erreurs d’identification sont assez courantes.
Deux (bi), bandes longitudinales (fasciata), constituent les principales caractéristiques de ces Viejas.
La partie supérieure commence immédiatement derrière les branchies et se termine sous les rayons mous de la nageoire dorsale et l’autre s’étend en courbe depuis les nageoires pectorales jusqu’à la base de la nageoire caudale.
Entre les deux, il y a souvent une zone plus claire.
Les rayures (surtout celles du bas) sont parfois invisibles ou seulement partiellement visibles.
Cette caractéristique n’est partagée qu’avec l’espèce sœur Vieja hartwegi, mais dans son cas, ces rayures sont incomplètes, indistinctes et souvent connectées.
Une deuxième caractéristique sont les nombreuses taches rouge vin sur la tête et la gorge.
Le fond peut être bleu-turquoise, jaune mais parfois aussi rose-rouge.
Dans ce dernier cas, des têtes rouges pubiennes impressionnantes sont créées, appréciées des amateurs.
Cependant, les caractéristiques mentionnées ne sont en aucun cas visibles à toutes les étapes de la vie et dans différentes conditions écologiques et génératives.
De toute façon, les jeunes animaux ne montrent aucune couleur.
Cela ne ferait que les déranger et les transformer en proies plus visibles des prédateurs !
De plus, grâce à son aire de répartition considérable, qui s’étend même sur plusieurs flux principaux, il existe de nombreuses variantes.
Ces Viejas ne sont donc pas toujours aussi faciles à identifier.
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SIGNES DISTINCTIFS
Les Vieja bifasciata sont souvent confondues avec les Vieja synspila et les Vieja hartwegi, mais pour faire la distinction entre ces espèces, il faudra toujours se rapporter aux 2 bandes caractéristiques des Vieja bifasciata.
La présence de deux lignes horizontales proéminentes entre leurs yeux (d’où leur nom).
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DIFFERENCIATION
Le bassin de la rivière Grijalva-Usumacinta est partagé entre le Guatemala et le Mexique et constitue probablement l’un des meilleurs exemples de bassin versant présentant une telle hétérogénéité d’habitats et d’environnements.
Le bassin de la rivière Grijalva-Usumacinta a une histoire géologique, volcanique, orographique et physiographique complexe et dynamique avec de grandes variations de climat, de végétation et d’écosystèmes aquatiques (KOLB & GALICIA, 2012 ; VACA & Al., 2019).
Ces conditions ont été attribuées comme contributeurs majeurs à la grande diversité de poissons trouvée dans ce bassin versant (MATAMOROS & Al., 2015 ; MCENTIMÈTRESAHAN & Al., 2017).
Le bassin de la rivière Grijalva-Usumacinta contient plus de 30 espèces de cichlidés, la plus forte concentration d’espèces de cette famille en Amérique centrale, qui présentent une grande diversité morphologique et fonctionnelle.
De plus, ce bassin abrite également le plus grand nombre d’espèces de cichlidés endémiques (MATAMOROS & Al., 2015) et non endémiques avec une répartition géographique restreinte.
La richesse spécifique exceptionnelle et la variation morphologique de cette région ont historiquement conduit à une série de problèmes taxonomiques et systématiques reflétés dans plusieurs hypothèses phylogénétiques et changements taxonomiques dans ce groupe (LOPEZ-FERNANDEZ & Al., 2010 ; McAHAN & Al., 2015).
Parmi les cichlidés d’Amérique centrale, le genre Vieja est l’un des plus complexes sur le plan taxonomique. Sa large répartition et sa grande variabilité morphologique ont historiquement empêché une compréhension claire de son histoire évolutive (GOMEZ-GONZALEZ & Al., 2018 ; McAHAN & Al., 2010, 2015, 2019 ; ŘICAN & Al., 2016).
Il existe plusieurs formes de ces cichlidés impressionnants :
Vieja bifasciata « Laguna Catazajá »
La Laguna Catazajá est une forme répandue dans notre région, nommée d’après le lieu où elle se trouve.
C’est un cichlidé à la forme haute qui s’il est maintenu dans de bonnes conditions atteint et dépasse les 36 centimètres de taille.
Les deux sexes ont un corps grand, mais le mâle, comme les autres cichlidés apparentés de ce genre, a un front nettement plus raide.
Femelle
Cependant, la grosse bosse n’a pas les paramètres de l’espèce plus connue Paraneetroplus synspilum.
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Vieja bifasciata « Rio Chacamax »
Il se distingue par une couleur jaune assez prononcée sur les côtés du corps.
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Vieja bifasciata « Rio Usumacinta »
La variante Rio Usumacinta est également remarquablement belle avec son filet bleu distinctif sur tout le corps.
Comme dans le cas de Paraneetroplus synspilum, chez ces cichlidés, il est nécessaire de connaître et de maintenir des formes individuelles sans les croiser entre elles.
La dernière étude basée sur la génétique moléculaire et l’évolution de onze espèces : fenestrata, guttulata, zonata, hartwegi, bifasciata, breidohri, argentéa, regani, melanura, synspila et maculicauda est étonnamment attribuée au genre Paraneetroplus, Paraneetroplus étant un nom de genre auquel de nombreux éleveurs ne peuvent pas s’habituer.
Leur détermination taxonomique a été corroborée d’après MILLER & Al. (2005) et leurs descriptions originales (GOMEZ-GONZALEZ & Al., 2018 ; STEINDACHNER, 1864 ; TAYLOR & MILLER, 1980 ; WERNER et STAWIKOWSKI, 1987).
En raison des niveaux élevés de chevauchement des caractères morphométriques et méristiques, les caractères clés utilisés pour séparer ces espèces sont essentiellement les patrons de couleur du corps (Gómez-González & Al., 2018).
Les espèces bifasciata présentent une bande médiane latérale incurvée s’étendant de la base de la nageoire caudale à l’opercule, au niveau du milieu du corps.
A contrario, chez, la bande longitudinale est droite et présente une tache sombre à la base de la nageoire caudale Vieja breidohri présente une bande médiane latérale interrompue avec des taches sombres s’étendant de la base de la nageoire caudale à l’opercule.
Mais il existe encore bien d’autres variétés….
Vieja bifasciata « Rio Azufre »
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Vieja bifasciata « Laguna El Cometa »
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Vieja bifasciata « Rio Teapa »
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Vieja bifasciata « Rio Pichucalco »
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Vieja bifasciata « Rio Centla »
Et d’autres encore…
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DUREE DE VIE
La durée de vie des Vieja bifasciata est de 8 – 10 en moyenne.
Avec le temps, les couleurs si flamboyantes de Vieja bifasciata commencent à se passer.
En viellissant, ils deviennent plus ou moins difformes et perdent en beauté.
Des records dépassant ces âges ont pu être enregistrés avec des poissons maintenus dans de bonnes conditions en captivité : Ce sont des cas exceptionnels !
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DIMORPHISME SEXUEL
Suivant l’âge des poissons, ce travail d’identification sera plus ou moins difficile à réaliser.
En effet, chez les jeunes Vieja bifasciata, il n’est pas facile de voir une différence entre les mâles et les femelles car il n’y a pas de différences externes claires entre les sexes.
L’absence et/la pâleur des couleurs des jeunes spécimens ne rend pas non plus facile cette détermination des sexes des Vieja bifasciata.
Lorsqu’en grandissant et qu’ils commencent à atteindre la maturité sexuelle, on distingue rapidement le mâle de la femelle car le mâle devient légèrement plus grand et a un front plus raide.
Au début, il est difficile de différencier les sexes, mais à l’âge adulte, les mâles ont une nageoire dorsale plus développée et pointue.

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La différence de taille entre les sexes devient apparente dès la première année de vie, où les mâles peuvent atteindre une taille allant jusqu’à 20 centimètres, les femelles environ 15 centimètres.
Adulte, le mâle Vieja bifasciata est plus grand et plus coloré que la femelle, il se distingue grâce à sa couleur rouge autour du visage et de la tête, ainsi que de l’or, du jaune et du bleu sur ses flancs.
Comparée au mâle, la femelle est plus terne et possède une couleur d’ensemble peu captivante et monotone
Les mâles sont plus grands et ont une apparence plus robuste, leurs nageoires impaires sont légèrement plus allongées que celles des femelles.

Couple Vieja bifasciata : Mâle en haut et femelle en bas de la photo.
Pour ajouter des moyens d’identification supplémentaires, les mâles adultes développent une grosse bosse sur la nuque.

Mâle Vieja bifasciata Laguna Catazaja

Femelle Vieja bifasciata Laguna Catazaja
L’ultime critère de différenciation concluant et définitif se produit au moment de la ponte, lorsque les organes reproducteurs respectifs du mâle et de la femelle peuvent être observés.
On peut parfois noter des nageoires dorsales moins colorées et plus courtes chez les femelles et un aspect plus « rondouillard » et une taille généralement plus petite au même âge.
Pendant le frai, la femelle devient plus foncée, surtout dans la partie inférieure du corps.
Finalement, à l’âge adulte, il est très facile de distinguer un mâle d’une femelle, cela ne pose pas de problème, car le mâle est nettement plus robuste et a un front plus raide vu de profil !
Faits notoires :
- Chez les Vieja bifasciata « Azufre », les femelles sont plus noires ;
- Chez les Vieja bifasciata « Rio Candelaria », les mâles sont plus bleus ;
- …
Tous ces critères ne sont pas une règle rigide et immuable, ils sont trop suggestifs et doivent être pris et utilisés avec retenu.
Lors des parades d’intimidation et/ou nuptiale avant la reproduction, les couleurs des individus changent et chez les Vieja bifasciata les yeux jaunissent.
Parfois ce phénomène se produit en premier chez la femelle puis ensuite vient le tour du mâle !
C’est comme cela que je sais qu’un couple a reproduit car je ne vois pas toujours les œufs vu la taille des bacs.
LE dernier et ultime moyen d’identifier un mâle ou une femelle Vieja bifasciata est le recours à « la retournette » !
Pour que l’identification soit sûre, cela dépend tout d’abord de l’expérience du « retourneur » et de son envie et de sa capacité à attraper les poissons uns à uns pour les retourner !
…et, souvent, cela n’est pas évident non plus sur des poissons qui n’ont pas encore reproduit.
Ce n’est pas pour rien qu’on conseille d’appliquer cette méthode de préférence sur un couple formé ou sur un groupe de jeunes Vieja qui auront grandis ensemble afin que les différences soient bien apparentes.
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La RETOURNETTE : Article publié dans AQUAPLAISIR n°28
Identifier le sexe des poissons dont on fait l’acquisition est chose aisée s’ils sont adultes et qu’un fort dichromisme/dimorphisme sexuel existe au sein de l’espèce convoitée.
Par contre pour des poissons subadultes, un peu stressés dans les bacs de vente, ou pour des espèces chez lesquelles le dichromisme/dimorphisme sexuel est inexistant, acheter un « couple » peut parfois relever de l’exploit, ou du « coup de pot ».
Sauf si… et c’est là que le coup d’œil intervient !
Il ne s’agit pas d’observer :
- Les taches présentes sur la nageoire anale, chez de nombreuses espèces les femelles en possèdent ;
- La longueur des nageoires, rien ne vous dit que la femelle que vous convoitez n’est pas un mâle qui s’est fait arracher les filaments ; sans parler des vraies femelles qui ont des nageoires bien pointues ou des vrais mâles qui, dominés, n’ont pas encore pris leurs couleurs ou de vraies femelles qui ont pris des couleurs de mâles (certains Melanochromis sont assez spécialistes de la chose).
La « retournette » consiste tout simplement à observer les orifices génitaux des poissons, c’est simple à dire, pas toujours facile à réaliser.
En effet si l’observation est aisée chez certaines espèces, pour d’autres la différence entre les sexes est moins évidente.
Quand, de plus, on a affaire à des sujets jeunes, le problème se corse encore.
Comme son nom l’indique, la retournette consiste à retourner le poisson.
Comme il le fera rarement de lui-même (ou alors, dans ce cas, connaître son sexe n’a plus grand intérêt !) il faut d’abord le pêcher.
Après s’être soigneusement mouillé les mains de façon à ne pas retirer le mucus qui recouvre son corps, on le prend délicatement le dos contre la paume de la main de façon à avoir le ventre face à soi.
La tête côté poignet, la caudale du côté des doigts de façon à pouvoir éventuellement presser très légèrement l’abdomen en avant de l’anale.
Pour les gros poissons, il est conseillé de les laisser dans l’épuisette ce qui évite de les voir atterrir sur le carrelage après un malencontreux coup de queue.
Pour les plus petits, l’observation devra toujours se faire au-dessus de l’épuisette, pour la même raison.
Il est alors possible de voir deux orifices situés en avant de la nageoire anale.
Celui qui est placé le plus en avant du corps est l’anus, il est identique chez les deux sexes.
L’autre orifice est situé entre l’anus et la nageoire anale : C’est l’orifice génital.
Chez les mâles il est sensiblement de la même taille que l’anus alors que chez les femelles il est plus évasé et, par conséquent, plus large que l’orifice des mâles.
Ceci n’est qu’une généralité car, d’un genre à l’autre, il existe des différences dans la morphologie des orifices, pour s’en convaincre, il suffit d’observer les photographies comparatives publiées dans le « Grand livre des Cichlidés » (Ad KONINGS Ed.).
Quand la différence ne vous paraît pas vraiment évidente il faut effectuer une observation sur plusieurs sujets.
Il est bien rare dans un lot de ne pas trouver deux poissons dont les papilles génitales ne sont pas nettement distinctes.
Quand les poissons sont adultes et se sont déjà reproduits, la différence est encore plus facile à voir.
Au fur et à mesure de l’observation des sujets, mâles et femelles sont placés dans des récipients distincts, il sera ainsi possible par une observation complémentaire d’affiner le jugement.
Parfois une loupe, voire même un compte fils à diapositives peut aider l’observateur.
Evidemment ça ne marche pas du premier coup et il faut garder à l’esprit que l’expérience de l’observateur est primordiale et c’est après quelques dizaines de sexages sur différentes espèces qu’on pourra estimer avoir un jugement relativement fiable, tout en sachant que le jugement est rarement sûr à 100%.
Enfin il ne faut pas oublier que l’aquariophile obtiendra dans le meilleur des cas non pas un couple mais un duo qui formera, peut-être, un couple mais cela ce n’est pas vous qui n’est pas de sa décision mais celle des poissons !
La solution certainement la meilleure restera incontestablement le maintien d’un groupe de jeunes au sein duquel un, ou plusieurs, couple pourra se former ou un harem se constituer.
Le(s) mâle(s) supplémentaire(s) sera retiré(s) ou laissé(s) dans le bac communautaire si leur avenir n’y est pas compromis.
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COMPORTEMENT
CARACTERE
Les Vieja : De grosses brutes colorées !
Chez les aquariophiles cichlidophiles, souvent les Vieja sont les enfants emblématiques des cichlidés d’Amérique centrale car ils sont grands, colorés, intelligents et parfois très agressifs.
Ils font d’excellents poissons d’aquarium pour ceux qui sont capables de fournir suffisamment d’espace dans leur bac pour atténuer leur agression, en particulier lorsqu’ils atteignent l’âge adulte, et plus certainement pendant la période de reproduction.
Le Vieja est toujours un poisson très coloré qui réagit à la présence de son propriétaire, généralement quand il est à la recherche de nourriture !
La clé du succès de la maintenance de cette espèce réside dans le nombre suffisant de ces poissons qui seront hébergés dans un aquarium suffisamment grand, et dans la fourniture de suffisamment de cachettes et de structures pour minimiser le facteur d’agressivité.
Quand ces 2 équations reposant sur la densité de population et la capacité en « superficie » d’hébergement, beaucoup de soucis sont déjà évités !
Par expérience, et contrairement à beaucoup d’idée reçues, le recours à une légère surpopulation est souvent la meilleure solution pour éviter les démonstrations d’agressivité !
Il faut bien savoir que dans la nature, ces poissons sont assez grégaires et se regroupent pour vivre souvent en petits groupes, en eau libre, et contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces poissons présentent alors un comportement de timidité bien plus marqué et évident que chez les adultes que chez les jeunes sujets.
En conditions de vie naturelle, il faut aussi savoir que ces poissons sont chassés et souvent, au fil du temps et des expériences qui les ont rendus craintifs à force d’être pêché/chassés à l’épervier et/ou au harpon.
Les jeunes animaux, certainement plus téméraires que les adultes, encore incolores, ils hésitent moins à aller en eaux peu profondes et se trouvent et se rencontrent souvent dans les ruisseaux moins profonds et plus étroits, tandis que les adultes vivent jusqu’à une profondeur de deux mètres dans les ruisseaux plus grands.
Dans l’ensembles, les Viejas sont des poissons assez actifs qui nagent dans tout l’aquarium jusqu’à ce qu’ils restent dans un territoire établi qu’ils défendront.
Pour autant, après avoir établi leur territoire, les Vieja mais n’arrêteront pas de se déplacer dans l’aquarium, ils sont et restent potentiellement agressifs, ils défendent un territoire dès que le couple est établi, en expulsant si nécessaire tous les autres poissons de leurs domaines, même s’ils sont plus gros qu’eux !
Pour garder des Vieja en captivité dans un aquarium privé, il faudra disposer d’un aquarium suffisamment grand pour qu’ils aient leur propre espace et ne provoquent pas d’altercations avec d’autres poissons.
Quelques astuces à connaitre pour la maintenance des Vieja :
- Les espèces Vieja sont grégaires et réussissent mieux dans un groupe d’âges différents ;
- Ils peuvent être très agressifs, en particulier les poissons adultes, envers les autres adultes de la même espèce pendant la période de reproduction ;
- Une fois qu’un nouveau spécimen de Vieja est introduit dans un bac à Vieja, il est rapidement identifié par les autres, peut être rapidement dominé et potentiellement peut être rapidement tué. L’introduction d’un nouveau locataire n’est jamais chose facile car cet étranger introduit dans un bac ou la population s’est constitué et établi est perçu comme un inquisiteur à la recherche de territoire et/ou de partenaire : C’est un adversaire potentiel pour les habitants de l’aquarium…donc un intrus ;
- Si cette situation est détectée, l’individu le plus faible et/ou dominé devra être immédiatement retiré du bac et du groupe de Vieja au sein duquel il se trouvait ;
- Garder un nombre suffisant d’individus de Vieja dans un grand aquarium, avec suffisamment de cachettes, aide à répartir leurs tendances agressives.
Il faut bien souligner le soin et l’attention particulière qu’un aquariophile devra apporter à ces situations en raison du risque permanent d’agression intraspécifique qu’il existe avec les espèces Vieja.
Ce risque est particulièrement important car lorsqu’ils sont jeunes, à un instant donné, ils peuvent sembler raisonnablement paisibles et sociables et s’entendre bien pendant plusieurs années, mais tout d’un coup, tout peut basculer sans raison apparente et créer des surprises désagréables pour l’éleveur !
En effet, tout est possible ainsi après plusieurs années de bonne entente, une bagarre peut survenir entre deux individus, le perdant ne survivra que très rarement à la bagarre, qui peut durer aussi peu qu’une heure.
Bien que les espèces Vieja ignorent normalement tout autre poisson, lors de la reproduction, elles peuvent tuer tous les « « camarades de bac qui manifesteraient leur ne peuvent pas quitter le territoire de reproduction.
Ce sont des poissons assez actifs qui nagent dans tout l’aquarium jusqu’à ce qu’ils s’installent et restent dans un territoire établi qu’ils défendent.
Ce qui est marquant dans leur comportement c’est qu’ils n’arrêtent jamais de se déplacer dans l’aquarium, ils peuvent être curieux, agressifs, timides, stressés…dans tous cas quand ils défendent un territoire et que le couple est établi, ils expulseront tous les intrus de leurs domaines, sans limite de taille et même s’ils sont plus gros qu’eux.
Pour garder ces gros cichlidés dans de bonnes conditions de vie, il faudra impérativement disposer d’un aquarium suffisamment grand pour qu’ils aient leur propre espace et ne provoquent pas d’altercations avec d’autres poissons.
Prendre soin de ces gros poissons est parfois difficile mais pas impossible et dans tous les cas, une très belle et intéressante expérience.
Lorsqu’il s’agit de grands cichlidés combattants, ces soins sont encore plus compliqués.
Les cichlidés peuvent avoir un comportement très imprévisible et l’équilibre entre les individus dans l’aquarium peut changer en un instant.
Le résultat d’une telle situation peut également être la mort de poissons plus faibles, souvent au sein de l’espèce ou du genre.
Le meilleur remède aux problèmes mentionnés, il faut le rappeler est l’espace : Plus que la hauteur de la colonne d’eau, c’est de la surface « au sol » que ces poissons ont besoin pour évoluer et se sentir bien !
Le stress inutile dans l’aquarium de ces poissons pourra être résolu en tenant compte de 3 critères :
- Une composition correcte de de la population ;
- Un agencement correct du décor qui prend en compte les besoins de vie de ces poissons malgré la captivité ;
- La taille du bac qui sera adaptée à la population.
Quand cette équation, pas toujours simple à déterminer car parfois elle peut se jouer à la présence en trop d’un seul poisson ou en manque de poissons dans le bac…normalement les comportements belliqueux s’estompent et il est agréable d’observer les comportements « naturels » de ces magnifiques poissons.
Ainsi, même un couple en reproduction, plus facilement irritable n’attaquera pas aussi intensément les cichlidés de forme ou de couleur différente qu’il ne l’aurait fait dans un bac mal peuplé et mal conçu.
Il existe encore une autre règle pour l’éleveur qui consiste à ne pas interférer inutilement avec une hiérarchie fonctionnelle établi dans un bac quand elle semble équilibrée, c’est-à-dire non perturbée par des combats violents, éventuellement ponctuée par des démonstrations de force et d’intimidation…
C’est une démarche très complexe, que de savoir s’il faut enlever ou ajouter quelques individus car tout peut changer en ne supprimant qu’un seul individu.
Souvent, la meilleure option consiste tout simplement à surpeupler le bac et retirer progressivement l’individu qui semble le plus faible et maltraité jusqu’au moment où tout s’équilibre !
Parfois, cependant, cela ne peut être évité lors de la constitution de couples reproducteurs individuels.
Ajouter un nouveau cichlidé à un aquarium établi rempli de poissons adultes peut être un problème encore plus grave : Dans ce cas, les autres poissons, cichlidés ou à fortiori des Viejas ne tolèrent souvent que des individus de plus petite taille, qu’ils ne considèrent pas comme des concurrents…il en est tout autrement avec des adultes !
Maintenir des Vieja offre la possibilité d’observer le riche comportement social des grands cichlidés américains avec toutes ses manifestations au cours de leur longue vie est alors une récompense à la fois suffisante et bien méritée pour l’éleveur.
En termes de comportements, ces cichlidés, et les cichlidés en général, n’ont pas finis de nous surprendre et de nous étonner : Il arrive parfois qu’un couple de poissons qui ne vivront pas ensemble seuls dans un aquarium se toléreront (et même se reproduiront) dans une grande communauté.
Peupler un aquarium avec ces Vieja est particulier, propre à cet aquarium, au décor choisi et à la population que le composera.
C’est vraiment un cas d’expérimentation unique et atypique lorsqu’on se lancer dans la maintenance de ces poissons.
Dans la nature, les choses sont plus simples, l’observation montre que souvent ces poissons se regroupent en petits groupes qui évoluent en eau libre et qui présentent alors un comportement timide (surtout les adultes).
Certains éleveurs n’arrivent pas à garder ces poissons en couple ou en groupe et se retrouvent à garder les poissons (surtout les mâles) seuls…ce qui est bien dommage et peu agréable pour ces poissons !
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Expèrience d’un aquariophile
Depuis plusieurs années, je remarque un comportement inhabituel (ou du moins pas mis au grand jour) chez ces espèces.
Tant que je ne maintenais qu’un couple de Vieja bifasciata, je ne remarquais pas grand chose, à part un comportement assez houleux lors de repros.
Il y avait peut-être un mort de temps en temps mais rien d’alarmant.
Et puis, quand on ne sait pas quoi chercher ou regarder, on ne voit pas tout !
A partir du moment où j’en ai eu un peu plus puis que je les ai maintenus en petit groupe (en milieu naturel, on les voit parfois en banc), j’ai remarqué des « disparitions » inexpliquées en intra et en inter-spécifique.
De 2003 à 2007, j’ai eu un groupe de 10 individus du rio Chacamax dans 1500 litres.
Je n’ai jamais retiré de cadavre (y compris lors des périodes hors vacances où des « disparitions » existaient également), pourtant le groupe évoluait au fil des repros et du grossissement des jeunes survivants pour toujours se stabiliser à 10 individus « adultes ».
J’ai gardé 5 individus de ce groupe et les ai mis dans 3000 litres avec d’autres espèces. Tant que je nourrissais abondamment, le comportement était celui habituellement relaté (pas un enfant de coeur mais pas un tueur non plus) et à chaque « grandes » vacances (donc avec parfois une semaine de jeûne), des poissons « disparaissaient » : une femelle regani, une femelle Petenia (adultes).
Les voisins qui passaient tous les jours pour nourrir les chiens (avec interdiction de nourrir les poissons – il vaut mieux un jeûne qu’une pollution – expérience vécue) en voyaient pas de mort dans les bacs et je n’ai jamais rien retrouvé dans le sable ou les filtres (ni sous, sur ou derrière le bac !).
Dans le bac, il y avait aussi des Parachromis managuensis que je soupçonnais, jusqu’à ce que les disparitions continuent aussi après leur changement de bac.
Mon hypothèse initiale avec le regani était que le mâle l’avait tuée lors d’une repro et qu’elle avait été mangée mais comment ne pas voir un cadavre de 25 cm dans un bac avec peu de décor en passant tous les jours ?
J’ai donc eu des doutes sur les Vieja bifasciata que je soupçonnais de se servir « en douce » dans le bac si la nourriture commençait à manquer (de préférence sur les poissons un peu malmenés).
Je me suis séparé de ce groupe par la suite…
Dans un autre bac, j’ai élevé des Vieja bifasciata du rio azufre pendant 3 ans : la population se stabilisait aussi « automatiquement » à 7 sans jamais ajouter ou retirer de poissons ni voir de poisson épluché.
Suite à un déménagement, j’ai mis 5 de ces Vieja bifasciata dans un volume similaire avec des H. carpintis. Après 6 mois, le nombre de H. carpintis était passé de 10 à 3 sans cadavre ni bataille apparente (juste 2 périodes de vacances).
Je ne nourrissais pas beaucoup et toujours des périodes de jeûne pendant les vacances. J’ai remplacé les Herichthys par des A. citrinellus : Arrêt de l’expérience aux premières vacances avec le même phénomène de disparitions.
J’ai ensuite complété le groupe de 5 adultes par les jeunes Vieja bifasciata rio azufre récupérés lors du déménagement en vidant le bac des adultes : la population s’est restabilisée à 7 individus sans jamais de cadavre !
Dans encore un autre aquarium, j’ai eu des Vieja aff bifasciata (les ex-geddesi) que je maintenais avec des P. sp yellow head.
Le groupe était stable (5 / 5) et je nourrissais abondamment, y compris pendant les courtes vacances (distributeur de nourriture à fond).
Mais après 15 jours, le distributeur se vidait et le bac aussi : jamais de cadavre pour finir à 2 / 2.
Les seules observations ont été que ça se battait pas mal dans le bac mais il n’y a jamais eu un cadavre.
Avant dernière observation : un groupe de 10 jeunes Vieja bifasciata du chacamax mis à pousser ensemble dans un bac mis en longueur sous un autre (manque de place…).
Jamais de cadavre, 3 sub-adultes sortis après 1 an… 1 mâle et 2 femelles qui ne pouvaient pas se voir (et là j’ai retiré à temps un poisson épluché).
Dernière observation : Un Vieja aff bifasciata rescapé de l’explosion de son bac qui est devenu le dominé d’un bac de 2000 litres avec 2 autres Vieja aff. bifasciata et en passant en vitesse un soir à la maison lors d’un période de vacances, j’ai découvert les 2 plus « costauds » en train de manger le dominé vivant !
C’était le dominé de l’ensemble du bac même s’il était bien plus gros que tous les autres habitants du bac mais se « laissait faire ».
Vue la vitesse des attaques, je pense que le lendemain matin, il n’en serait rien resté.
Comme prévisible, le distributeur de nourriture était vide après 2 semaines…
J’ai rempli le distributeur, retiré le poisson épluché (il a fuit devant l’épuisette – bon signe) et me suis souvenu de quelques disparitions inexpliquées dans ce bac avec ces 2 Vieja aff. bifasciata.
Je vais suivre ce comportement de près car c’étaient les derniers que je ne maintenais pas en groupe en bac spécifique (justement pour éviter de perdre d’autres espèces) mais en couple dans un bac d’ensemble « comme d’habitude ».
Dans tous mes autres bacs et depuis de très nombreuses années, les périodes de jeûne existent de la même façon – parfois même plus de 15 jours – et je n’ai jamais eu de disparitions inexpliquées sans cadavre, juste des poissons un peu amaigris ou parfois le classique mâle qui « pête les plombs » mais à chaque fois avec cadavre à la clé. Les dominés restent dominés mais vivants !
Je n’ai jamais remarqué non plus ce comportement sur les Vieja « à ventre noir » (synspi/melanura – maculicauda) ou les argentea. Avec des « Chuco », j’ai eu des poissons épluchés mais jamais de disparitions (et là on entendait bien les batailles et on voyait l’eau par terre).
Donc, voilà ma question : avez-vous eu le même problème avec des poissons de ce groupe lorsque vous partez en vacances avec un jeûne prolongé : disparitions sans cadavre ni signe précurseur ? De la même façon, avez-vous eu des populations « auto-régulées » sans cadavre ni poisson malmené.
J’ai eu plusieurs souches différentes de variétés différentes mais à chaque fois ces poissons semblent « se servir » quand la nourriture habituelle vient à manquer, de façon assez rapide pour échapper à une observation journalière et ne laissent aucune trace (avec de la « nourriture » entre 20 et 30 cm quand même !) ni même de poisson qu’on pourrait voir malmené (ou épluché) avant qu’il ne serve de nourriture (sauf coup de chance pour le dernier – en poursuivant l’expérience, j’aurais pu faire la différence entre un poisson mort épluché « classique » et un poisson disparu, mais je ne suis pas du style à faire ce type d’expériences, même si dans ce cas, un poisson épluché aurait été une « bonne nouvelle » pour les autres habitants du bac).
PS : à posteriori, je pense avoir eu un comportement similaire avec Vieja hartwegi mais une seule fois en groupe avec du pearsei…
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Agression
Comme pour de nombreuses espèces de cichlidés, Vieja bifasciata peut afficher (affiche) un comportement territorial, notamment pendant la reproduction qui peut se manifester concrètement des démonstrations d’une certaine violence pouvant même conduire à la mort d’un des 2 combattants.
Ce n’est un vain mot de rappeler qu’il faut un bac bien réfléchi et adapté à la maintenance de cette espace de Vieja, en particulier, avec de grandes cachettes ou elle pourra établir des territoires…toutes solutions pouvant aider à atténuer l’agressivité de cette espèce.
L’éleveur de Vieja devra être particulièrement attentif à sa population, à son comportement (détermination des dominants et dominés, comportement des dominées…), à l’état physique des poissons (traces apparentes de blessures…).
Il faudra sans cesse surveiller les comportements de ses pensionnaires et la dynamique du bac pour assurer l’harmonie entre les habitants et obtenir un équilibre stable.
Prendre soin de ces gros poissons n’est pas toujours facile, car c’est une espèce agressive qu’il est préférable de maintenir en couple mâle-femelle établi.
Tout n’est pas dramatique !
Si les Vieja sont plutôt intolérants envers leurs congénères, ils s’adaptent très bien à la présence d’autres cichlidés, généralement aussi robustes et grand qu’eux…toujours sous la condition que l’aquarium soit suffisamment spacieux pour toutes les espèces qui l’occuperont et pas seulement aux seules conditions de maintenance des Vieja : Il faudra bien sur prendre ne compte les conditions de maintenance des autres cichlidés qui cohabiterons avec les Vieja.
En revanche, les Vieja ne sont pas une espèce à faire cohabiter avec de petits poissons…qui serviront à termes de repas à ces gloutons de Vieja.
Beaucoup d’autres cichlidés d’Amérique centrale de taille et de tempérament similaires feront d’excellents compagnons de bac…
L’Amérique centrale offre bien des possibilités de population en la matière !
Cependant, si la reproduction de Vieja bifasciata doit avoir/a lieu, il faudra parfois s’attendre à de l’agression potentielle envers les autres poissons du bac et l’éleveur devra se tenir prêt à séparer les belligérants, en :
- Insérant au milieu du bac un séparateur de bac ;
- Déplaçant les autres poissons dans un autre aquarium pour leur propre sécurité.
Lorsqu’il s’agit de grands cichlidés, réputés être en fonction de certaines circonstances des combattants farouches, ces soins sont encore plus compliqués.
Un couple reproducteur en colère n’attaquera pas aussi intensément les cichlidés de forme ou de couleur différente.
En effet, ces cichlidés peuvent avoir un comportement très imprévisible et cet équilibre, parfois si difficile à trouver et conserver entre les individus d’un même aquarium, peut changer du tout au tout en un instant.
Le résultat d’une telle situation peut également être la mort de(s) poisson(s) plus faible(s), des blessures, un décor chamboulé avec des dégâts ou le bac (cailloux mis en équilibre qui tomberaient sur une vitre ou sur un poisson…) potentiels sur l’appareillage et des sauts de poissons…
Il faut encore le dire et le répéter inlassablement : Le meilleur remède aux problèmes mentionnés est l’espace et son organisation !
Un bac peuplé de gros Vieja, vivant en bonne harmonie est une belle récompense et offre la possibilité d’observer le riche comportement social des grands cichlidés américains avec toutes ses manifestations au cours de leur longue vie.
C’est un moment bien mérité pour l’éleveur.
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Niveau d’expérience
En raison de sa nature territoriale et de ses exigences de soins spécifiques, la maintenance de Vieja bifasciata sera mieux adaptée si elle est faite par des amateurs relativement expérimentés et bien équipés.
La maitrise du comportement de ces cichlidés et une configuration d’aquarium bien entretenue sont essentielles à leur santé florissante et à leurs couleurs éclatantes.
Lors de l’acclimatation qui est la première étape pour introduire un nouveau cichlidé dans un aquarium, au-delà des paramètres de l’eau il faudra considérer certains aspects, tels que :
- Quarantaine ;
- La température de l’eau ;
- Espace disponible ;
- Des endroits où se cacher ;
- Moment de la journée ;
- …
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Partage d’expérience – Comportement de groupe Vieja bifasciata
Depuis plusieurs années, je remarque un comportement inhabituel (ou du moins pas mis au grand jour) chez ces espèces.
Tant que je ne maintenais qu’un couple de Vieja bifasciata, je ne remarquais pas grand-chose, à part un comportement assez houleux lors de reproductions.
Il y avait peut-être un mort de temps en temps mais rien d’alarmant.
Et puis, quand on ne sait pas quoi chercher ou regarder, on ne voit pas tout cyclops
A partir du moment où j’en ai eu un peu plus puis que je les ai maintenus en petit groupe (en milieu naturel, on les voit parfois en banc), j’ai remarqué des « disparitions » inexpliquées en intra et en interspécifique.
De 2003 à 2007, j’ai eu un groupe de 10 individus du rio Chacamax dans 1500 litres. Je n’ai jamais retiré de cadavre (y compris lors des périodes hors vacances où des « disparitions » existaient également), pourtant le groupe évoluait au fil des reproductions et du grossissement des jeunes survivants pour toujours se stabiliser à 10 individus « adultes ».
J’ai gardé 5 individus de ce groupe et les ai mis dans 3000 litres avec d’autres espèces.
Tant que je nourrissais abondamment, le comportement était celui habituellement relaté (pas un enfant de cœur mais pas un tueur non plus) et à chaque « grandes » vacances (donc avec parfois une semaine de jeûne), des poissons « disparaissaient » : une femelle Vieja regani, une femelle Petenia (adultes).
Les voisins qui passaient tous les jours pour nourrir les chiens (avec interdiction de nourrir les poissons – il vaut mieux un jeûne qu’une pollution – expérience vécue) en voyaient pas de mort dans les bacs et je n’ai jamais rien retrouvé dans le sable ou les filtres (ni sous, sur ou derrière le bac !).
Dans le bac, il y avait aussi des Parachromis managuensis que je soupçonnais, jusqu’à ce que les disparitions continuent aussi après leur changement de bac.
Mon hypothèse initiale avec le regani était que le mâle l’avait tué lors d’une reproduction et qu’elle avait été mangée mais comment ne pas voir un cadavre de 25 centimètres dans un bac avec peu de décor en passant tous les jours ?
J’ai donc eu des doutes sur les Vieja bifasciata que je soupçonnais de se servir « en douce » dans le bac si la nourriture commençait à manquer (de préférence sur les poissons un peu malmenés).
Je me suis séparé de ce groupe par la suite…
Dans un autre bac, j’ai élevé des Vieja bifasciata du rio Azufre pendant 3 ans : la population se stabilisait aussi « automatiquement » à 7 sans jamais ajouter ou retirer de poissons ni voir de poisson épluché.
Suite à un déménagement, j’ai mis 5 de ces Vieja bifasciata dans un volume similaire avec des H. carpintis.
Après 6 mois, le nombre de H. carpintis était passé de 10 à 3 sans cadavre ni bataille apparente (juste 2 périodes de vacances).
Je ne nourrissais pas beaucoup et toujours des périodes de jeûne pendant les vacances.
J’ai remplacé les Herichthys par des Amphilophus citrinellus : arrêt de l’expérience aux premières vacances avec le même phénomène de disparitions.
J’ai ensuite complété le groupe de 5 adultes par les jeunes Vieja bifasciata rio Azufre récupérés lors du déménagement en vidant le bac des adultes : la population s’est re-stabilisée à 7 individus sans jamais retrouver de cadavre !
Dans encore un autre aquarium, j’ai eu des Vieja aff bifasciata (les ex-geddesi) que je maintenais avec des P. sp yellow head.
Le groupe était stable (5 / 5) et je nourrissais abondamment, y compris pendant les courtes vacances (distributeur de nourriture à fond).
Mais après 15 jours, le distributeur se vidait et le bac aussi : jamais de cadavre pour finir à 2 / 2.
Les seules observations ont été que ça se battait pas mal dans le bac mais il n’y a jamais eu un cadavre.
Avant dernière observation : un groupe de 10 jeunes Vieja bifasciata du Chacamax mis à pousser ensemble dans un bac mis en longueur sous un autre (manque de place…).
Jamais de cadavre, 3 sub-adultes sortis après 1 an… 1 mâle et 2 femelles qui ne pouvaient pas se voir (et là j’ai retiré à temps un poisson épluché).
Dernière observation : Un Vieja aff bifasciata rescapé de l’explosion de son bac qui est devenu le dominé d’un bac de 2000 litres avec 2 autres Vieja aff. bifasciata et en passant en vitesse un soir à la maison lors d’un période de vacances, j’ai découvert les 2 plus « costauds » en train de manger le dominé vivant !
C’était le dominé de l’ensemble du bac même s’il était bien plus gros que tous les autres habitants du bac mais se « laissait faire ».
Vu la vitesse des attaques, je pense que le lendemain matin, il n’en serait rien resté.
Comme prévisible, le distributeur de nourriture était vide après 2 semaines…
J’ai rempli le distributeur, retiré le poisson épluché (il a fui devant l’épuisette – bon signe) et me suis souvenu de quelques disparitions inexpliquées dans ce bac avec ces 2 Vieja aff. bifasciata.
Je vais suivre ce comportement de près car c’étaient les derniers que je ne maintenais pas en groupe en bac spécifique (justement pour éviter de perdre d’autres espèces) mais en couple dans un bac d’ensemble « comme d’habitude ».
Dans tous mes autres bacs et depuis de très nombreuses années, les périodes de jeûne existent de la même façon – parfois même plus de 15 jours – et je n’ai jamais eu de disparitions inexpliquées sans cadavre, juste des poissons un peu amaigris ou parfois le classique mâle qui « pête les plombs » mais à chaque fois avec cadavre à la clé. Les dominés restent dominés mais vivants !
Je n’ai jamais remarqué non plus ce comportement sur les Vieja « à ventre noir » Vieja (synspilum/melanura – maculicauda) ou les argentea.
Avec des « Chuco », j’ai eu des poissons épluchés mais jamais de disparitions (et là on entendait bien les batailles et on voyait l’eau par terre).
Donc, voilà ma question : avez-vous eu le même problème avec des poissons de ce groupe lorsque vous partez en vacances avec un jeûne prolongé : disparitions sans cadavre ni signe précurseur ?
De la même façon, avez-vous eu des populations « autorégulées » sans cadavre ni poisson malmené.
J’ai eu plusieurs souches différentes de variétés différentes mais à chaque fois ces poissons semblent « se servir » quand la nourriture habituelle vient à manquer, de façon assez rapide pour échapper à une observation journalière et ne laissent aucune trace (avec de la « nourriture » entre 20 et 30 centimètres quand même !) ni même de poisson qu’on pourrait voir malmené (ou épluché) avant qu’il ne serve de nourriture (sauf coup de chance pour le dernier.
En poursuivant l’expérience, j’aurais pu faire la différence entre un poisson mort épluché « classique » et un poisson disparu, mais je ne suis pas du style à faire ce type d’expériences, même si dans ce cas, un poisson épluché aurait été une « bonne nouvelle » pour les autres habitants du bac).
PS : à posteriori, je pense avoir eu un comportement similaire avec Vieja hartwegi mais une seule fois en groupe avec du pearsei…
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COHABITATION
Compagnons
Souvenons-nous, chez les Vieja bifasciata, le comportement est modérément à très agressif et, en fait, surtout variable d’un individu à l’autre.
Conservé en couple sans la distraction des autres cichlidés ou des poissons secondaires, il est risqué : Le mâle, sans raison apparente peut du jour au lendemain s’en prendre à la femelle et la maltraiter !
Ainsi parfois, dans un bac occupé par un couple seul de Vieja bifasciata, cela peut bien se passer pendant un certain temps, un temps long puis, sans aucune indication que les choses ne vont pas bien, tout se dégrade à croire que le mâle a décidé de vivre sa vie de célibataire.
A ce stade, la vie de la femelle ne tient plus qu’à un fil et seule la vigilance de l’éleveur peut lui sauver la vie et l’éloigner ainsi du paradis funeste des poissons.
Il est donc préférable de garder ces poissons en groupes d’âges différents en combinaison avec des poissons supplémentaires et/ou d’autres cichlidés.
Toutes ces différentes interactions sociales combattent l’ennui et ont un effet désamorçant.
Il est conseillé de conserver cette espèce avec succès dans une communauté de cichlidés robustes d’Amérique centrale, à condition que l’aquarium soit grand et contienne suffisamment d’ornements tels que des roches et des racines pour marquer le territoire.
Bien que généralement territorial, Vieja bifasciata peut coexister avec d’autres cichlidés robustes d’Amérique centrale de taille similaire.
Une attention particulière doit être accordée aux compagnons de bac pour éviter les agressions, en particulier pendant les périodes de reproduction.
Ils sont très actifs et deviennent quelque peu agressifs avec l’âge, mais il est important de souligner qu’ils partagent leur habitat avec plusieurs genres de cichlidés, par exemple avec Paraneetroplus, Chuco, Amphilophus, Thorichthys, Theraps… ils peuvent également être combinés avec robuste et espèce de taille similaire.
Les cohabitants peuvent inclure, par exemple :
- Chuco intermedium ;
- Mayaheros urophthalmus ;
- Oscura hétérospila ;
- Parachromis multifasciatus ;
- Petenia splendida ;
- Rocio octofasciata ;
- Trichromis salvini ;
- Maskaheros argenteus ;
- …
En raison du risque d’hybridation, il est préférable de ne pas les garder avec d’autres Viejas plus ou moins ressemblant, tels que par exemple, une femelle de Vieja melanurus qui serait rapidement impressionnée par un si beau mâle Vieja bifasciata.
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EXIGENCES
Prendre soin de ces gros poissons est difficile.
Lorsqu’il s’agit de grands cichlidés combattants, ces soins sont encore plus compliqués.
Paraneetroplus bifasciatus est probablement le membre le plus vorace du genre, il est donc très important de garantir une qualité d’eau suffisante tout au long de la vie de ce cichlidé à longue durée de vie.
Ce poisson ne souffre pas particulièrement de maladies, même si à l’âge adulte, tous les grands cichlidés sont un peu plus sensibles que chez les jeunes.
Un échange d’eau suffisant dans l’aquarium est particulièrement important, et cela dépend de la taille et du nombre de nos résidents dans l’aquarium.
Ils sont particulièrement sensibles à la forte teneur en substances azotées de l’eau lorsqu’ils sont adultes.
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Notes d’élevage
- Température : 24 – 25°C ;
- PH : 7 – 8 ;
- dGH : 5 – 20°N ;
- Eau : eau douce.
Les caroténoïdes, par exemple la célèbre Astaxanthine[4], ont une influence significative sur la coloration des Vieja bifasciata, en particulier de la forme de Laguna Catazajá.
L’éleveur pourra être vite tenté d’en abuser plus qu’en user à bon escient : l’exagération des couleurs causée par ce type de complément alimentaire n’est pas le but recherché d’un aquariophile respectueux des formes naturelle des poissons qu’il maintient !
Il faut savoir que l’usage de doses très élevées de cet un excellent antioxydant peut, à priori, provoquer la stérilité des poissons.
Il est donc plus raisonnable d’utiliser des aliments commerciaux contenant ce colorant, qui, combiné à l’âge de ces cichlidés, peut vraiment faire des merveilles.
Lorsqu’ils sont jeunes, la plupart des cichlidés d’Amérique centrale sont discrètement colorés, et même le genre Paraneetroplus ne fait pas exception à ce constat.
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EAU
ACCLIMATATION DES CICHLIDES
La plupart des cichlidés sont des poissons très adaptables, il y a des exceptions, mais en général ils ont une grande tolérance aux différents paramètres de l’eau, car dans leurs différents habitats, ils subissent des changements brutaux dus aux différentes conditions climatiques qui se produisent à chaque saison de l’année…
Il faut aussi savoir que certains cichlidés ont une haute tolérance à la salinité, la preuve en est que des cichlidés comme le Mayaheros urophthalmus (cichlidé maya) ont été trouvés à une grande distance de la côte, à la mer.
Grâce à cette faculté d’adaptabilité au milieu dans lequel ils se trouvent, les cichlidés qui ont des paramètres très spécifiques dans leur habitat peuvent prospérer dans des paramètres totalement différents.
C’est ainsi l’exemple de l’Astronotus ocellatus communément appelé poisson Oscar, qui dans son habitat (El Rio Negro entre autres) vit dans une eau avec un pH autour de 6.
On sait par ailleurs que l’Astronotus ocellatus peut même se reproduire dans des eaux avec un pH qui oscille autour de 8 : Cette différence de seulement 2 degrés pourrait faire penser qu’elle est minime mais il s’avère que l’échelle du pH est une échelle logarithmique, donc si une solution diffère d’une unité de pH d’une autre, elle diffère en fait d’un facteur 10 dans son potentiel hydrogène [H+].
Il faut retenir que ces poissons sont remarquables en termes d’adaptabilité et de qualité de l’eau.
Pourtant autant, sans discourir longuement sur les autres paramètres de la chimie de l’eau, ce qui serait trop ennuyeux, sans perdre de vue l’exemple donné d’Astronotus ocellatus et sans en abuser, en retour, tous les cichlidés n’ont pas ce niveau de tolérance.
En effet, si l’on considère le cas des cichlidés nains, ces poissons sont extrêmement sensibles à des paramètres différents de ceux auxquels ils sont habitués, ils ne tolèrent pas des niveaux même légèrement élevés de composants azotés dissous dans l’eau ainsi que des niveaux de pH différents de ceux de leur habitat.
Naturellement, cela ne signifie pas que ces poissons mourront instantanément lorsqu’ils seront placés dans une eau présentant ces caractéristiques, mais cela impliquera que les poissons mourront prématurément en raison de leur non-adaptation à leur nouvel environnement.
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ENVIRONNEMENT
Paramètres de l’eau
Le maintien de conditions d’eau stables est essentiel pour le bien-être de Vieja bifasciata.
Visez une plage de température de 24 à 28°C (76 à 82°F), un pH compris entre 7,0 et 8,0 et une dureté modérée.
Des tests réguliers de l’eau et des changements d’eau constants sont essentiels pour créer un environnement optimal pour ces superbes cichlidés.
Les poissons d’eau douce sont extrêmement tolérants à la dureté et peuvent être conservés avec une dureté totale comprise entre 8 et 33°dGH.
La composition chimique de l’eau est d’une importance secondaire, mais cela ne change rien au fait que l’eau doit bien entendu être changée régulièrement.
Au début des années 1970, Silvia ALMAZAN a capturé Vieja bifasciata dans la Laguna Terminos dans une eau mesurée jour-là à 38,6°C !
Ce poisson ne souffre pas particulièrement de maladies, même si à l’âge adulte, tous les grands cichlidés sont un peu plus sensibles que chez les jeunes.
Un échange d’eau suffisant dans l’aquarium est particulièrement important, et cela dépend de la taille et du nombre de nos résidents dans l’aquarium.
A ne pas oublier, les Vieja bifasciata lorsqu’ils sont adultes sont particulièrement sensibles à une forte teneur en substances azotées de leur eau.
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ALIMENTATION
EN MILIEU NATUREL
Vieja bifasciata est souvent considéré comme étant un omnivore mais avec une nette prédominance à se placer dans le spectre des cichlidés herbivores.
Vieja bifasciata vit dans les eaux calmes des lacs, des lagunes et des vallées fluviales inférieures avec un courant lent à modéré où il se nourrit principalement de détritus de fond et de matières végétales, mange presque toutes les formes de vie végétale allant des filaments d’algues aux plantes terrestres.
À plus d’une occasion, en milieu naturel des Vieja bifasciata ont été observés en train de se précipiter à la surface lorsqu’un petit fruit ou une fleur d’un arbre en surplomb tombe dans l’eau, éclaboussant la surface pour qu’il coule et le mange.
Comme beaucoup de cichlidés, Vieja bifasciata est en fait assez opportuniste.
Selon une étude scientifique, c’est une espèce à tendance herbivore dont l’alimentation est basée sur la consommation de restes végétaux, d’algues filamenteuses, de graines, occasionnellement de détritus et dans une moindre mesure de restes d’insectes aquatiques et de larves de coléoptères…
Dans le Cenote Azul, un cénote profond adjacent à la lagune de Bacalar, près de la frontière mexicaine avec le Belize, il y a une population de Vieja melanura qui reste juste en dessous de la terrasse d’un restaurant sur le rivage, attendant que les gens leur jettent des restes de tortillas, du pain, des craquelins, des fruits de mer, etc… qu’ils s’approprient avidement.
Il faudra donc prévoir dans l’alimentation courante de ce cichlidé, beaucoup de nourriture végétale, depuis les algues, les plantes aquatiques jusqu’aux fruits tombés dans l’eau…
Mais Vieja bifasciata (Paraneetroplus bifasciata) est aussi un omnivore qui, s’il se nourrit à l’état sauvage de parties mortes de plantes, au passage, ingère des petits crustacés, des insectes et qu’il trouve dans les boues et sur le fond des cours d’eau.
Mais, un supplément végétal est indispensable à son alimentation.
https://www.gbif.org/fr/species/2372074
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EN AQUARIUM
En aquarium, Vieja bifasciata acceptera volontiers les aliments secs mais il faudra lui apporter régulièrement des aliments d’origine végétale et si possible un complément alimentaire à base de spiruline.
Ces gros cichlidés omnivores ne sont pas des mangeurs difficiles, ils acceptent facilement un régime composé de granulés, de flocons de haute qualité et d’aliments vivants ou congelés tels que les Artémias et les vers de vase…mais ce qu’il convient surtout de faire avec ces poissons, c’est de leur proposer une alimentation variée qui leur garantira une santé et une coloration optimales.
Nourrir les Vieja n’est donc pas un problème car ce sont de grands mangeurs de toute nourriture pour poisson ordinaire proposée, des lors qu’on essaie toujours de leur donner beaucoup de matières végétales, y compris des fruits rouges.
Pas de besoin d’avoir des installations spécifiques pour produire la nourriture qui convient à ces cichlidés.
En revanche, contrairement à ce qui s’est dit parfois de la part de certains éleveurs, il faut bien noter que cette espèce de cichlidé ne doit jamais être nourrie avec de la viande de mammifères tels que le cœur de bœuf ou le poulet !
L’explication est simple : Les graisses contenues dans ces viandes ne peuvent pas être correctement métabolisées par ces poissons et peuvent provoquer des dépôts excessifs de graisse et même une dégénérescence des organes.
Ce choix d’alimentation est à proscrire totalement !
En aquarium, Vieja bifasciata acceptera facilement les aliments secs, et il faudra lui apporter régulièrement des aliments d’origine végétale et de la spiruline.
Vieja bifasciata est herbivore : C’est vrai mais il se nourrit aussi et presque principalement de débris de fond et de matières végétales, ainsi que de filaments d’algues et de plantes terrestres…et de tout ce qu’il trouve.
Si dans leur habitat, les Vieja bifasciata se nourrissent principalement d’algues, de plantes et de détritus et qu’ils sont donc principalement végétariens, la part de nourriture d’origine végétarienne devra être la majorité de l’alimentation que l’éleveur pourra varier à sa guise :
Au menu, on pourra proposer :
- La spiruline ;
- Les pois bouillis ;
- Les haricots ;
- La laitue ;
- L’endive ;
- Les feuilles de pissenlit ;
- La pastèque ;
- La banane ;
- Le maïs ;
- Les flocons d’avoine peuvent également être inclus parmi d’autres aliments appropriés, en particulier à l’âge adulte, où la demande en composante végétale de l’alimentation augmente ;
- …et tous les aliments qui contiennent beaucoup de fibres qui aideront à prévenir les intestins paresseux, ces aliments peuvent être introduits dans l’alimentation des Vieja bifasciata.
Place à l’imagination culinaire !
…sachant qu’ils accepteront également la nourriture sèche (toujours hydrater les flocons et/ou granulés au préalable), et même de petites doses de nourriture vivante.
De plus, les aliments pour animaux domestiques peuvent être donnés avec une grande parcimonie, parmi lesquels, on compte :
- Les crustacés tels que les Mysis ;
- Les Artémias ;
- Les puces d’eau qui font figures de préférés pour ces cichlidés.
En plus de la chair des crustacés, leurs carapaces dures contiennent beaucoup de carotène, ce qui rend le Vieja bifasciata beau et rouge.
Pour la santé de ces pensionnaires, il est nécessaire de suivre une alimentation variée, c’est pourquoi une variété occasionnelle sous forme de carottes crues, de laitue ou de chou peut également apporter du carotène naturel ainsi que des vitamines.
Plus tôt ces cichlidés apprendront à accepter toutes ces nourritures variées, mieux cela sera pour leur santé et leur beauté !
Ces cichlidés voraces accepteront aussi très volontiers la plupart des aliments destinés aux poissons d’aquarium, alors qu’il suffit d’ajuster la granulométrie de la nourriture en fonction de la taille des animaux.
Une diversification très occasionnelle de l’alimentation sous forme de viande de poisson n’est pas non plus nocive.
Il est possible de proposer de temps en temps au poisson même les granulés critiqués pour la truite.
Ces cichlidés accepteront également cette nourriture avec bonne volonté.
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REGIME
Cette espèce a besoin d’une alimentation équilibrée afin de conserver de bonnes couleurs.
Les granulés et gaufrettes qui coulent lentement, les aliments congelés tels que les larves de moustiques, les artémias enrichies en spiruline/vitamines, les crevettes Mysis, le krill, les coques hachées, la chair de moule hachée et les crevettes seront tous pris avec beaucoup d’enthousiasme.
Assurez-vous d’inclure toujours un élément végétal dans l’alimentation, comme des épinards, du chou frisé, de la laitue et du concombre.
C’est un poisson omnivore, cependant, comme il appartient au genre Vieja, il est recommandé de privilégier l’apport de plantes, mais on peut compléter son alimentation avec de petits invertébrés comme les artémias ou occasionnellement un insecte comme les grillons.
Ce cichlidé préfère principalement les aliments végétaux.
Dans la nature, il se nourrit en filtrant les algues de l’eau et en complétant son alimentation avec des invertébrés. Dans l’aquarium, on nourrit des granulés végétaux ou multi-ingrédients, notamment ceux contenant de la spiruline.
Il est possible également de servir des aliments surgelés, des vers d’eau, des vers de vase, des larves de moustiques noirs ou vers tubicoles.
De plus, nous il est possible de leur donner des légumes cuits à la vapeur, mais des petits pois, des carottes, de la laitue et des tranches de banane…
Concernant la nourriture aquariophile, il y a plusieurs options :
- Flocons en poudre de bonne qualité : C’est l’option majoritairement utilisée qui donne d’assez bons résultats ;
- Aliment liquide pour alevins : Cette option est bonne mais implique une dépense ;
- Puces d’eau : Cette option est largement utilisée et fait pousser les alevins rapidement. Il faudra faire attention à ne pas surdoser cette alimentation car généralement les alevins ne mangent pas toutes ces proies vivantes et celles-ci finissent toujours par salir un peu l’eau. L’idéal est de faire sa propre culture de puces d’eau et distribuer que ce qui est nécessaire et avalé par les poissons en 5 minutes maximum ;
- Place à l’imagination !
- …
Les résultats d’une étude conjointe sur Vieja melanurus et Vieja bifasciata ont montré chez ces deux poissons une capacité digestive analogue à celle des autres poissons omnivores, où les valeurs optimales de pH des protéases gastriques (4 et 2, respectivement) et intestinales (6 et 12, respectivement), la température optimale des protéases acides (35 °C et 55 °C, respectivement) et alcalines (45°C et 55 °C, respectivement) sont assez similaires.
Les deux espèces présentaient des stabilités thermiques et de pH élevées.
L’inhibition a montré que Vieja melanurus est plus sensible aux inhibiteurs spécifiques des protéases alcalines que Vieja bifasciata.
En conclusion, Vieja bifasciata et Vieja melanura ont des schémas de protéase digestive différents.
Les deux espèces peuvent hydrolyser différents ingrédients protéiques pour formuler un régime spécifique.
Néanmoins, Vieja bifasciata est plus résistant à la présence d’inhibiteurs, ce qui lui permet d’inclure des protéines végétales dans son alimentation.
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AQUARIUM
TAILLE DU BAC
Toutes les espèces de Vieja peuvent être maintenues en aquarium suivant la difficulté que l’on peut rencontrer en fonction de certaines d’entre elles qui sont assez rares à trouver dans le commerce aquariophile (Exemple : Vieja guttulata).
Vieja maculicauda, l’espèce type du genre, a commencé à être connu dans le monde aquariophile des États-Unis en 1978 (AXELROD & SHULTZ, 1978), suite un rapport ultérieur sur son élevage en captivité (SHERIDAN, 1981).
La plupart des autres espèces de Vieja ont été introduites en Europe dans les années 1980, elles avaient été collectées par des aquariophiles français et allemands, puis importées aux États-Unis.
Dans l’ensemble, ces poissons sont faciles à élever en aquarium sachant que le principal défi réside toujours dans la nécessité de disposer d’un aquarium suffisamment grand pour gérer leur agressivité.
En raison de la robustesse de ces poissons, il est nécessaire de disposer d’un grand bac avec une colonne d’eau relativement élevée bien que cela ne soit pas le facteur principal et la caractéristique majeure du bac pour ces poissons.
Le non-respect de cette condition donnerait aux cichlidés adultes un aspect artificiel dans l’aquarium.
Ces poissons apprécieront toujours un grand espace pour leurs évolutions en raison de leur caractère plutôt capricieux, qu’ils conservent même à l’âge adulte.
Un aquarium d’un minimum 500 litres suffit pour un couple stable mais c’est et cela reste un minimum pour cette espèce !
Le bac ne doit pas être inférieur à 150 centimètres (longueur) x 60 centimètres (largeur) x 45 centimètres (au minimum) soit environ 400 litres pour un seul spécimen : La maintenance d’un Vieja bifasciata tout seul est une hérésie….
Il faut, en fait quelque chose de beaucoup plus grand pour abriter un couple ou une communauté contenant cette espèce.
Un bac plus grand est nettement plus avantageux, car il permet à l’éleveur de garder également d’autres cichlidés américains moyennement agressifs avec Vieja bifasciata.
La combinaison de plusieurs représentants du genre Vieja n’est possible que dans les grands aquariums, c’est-à-dire supérieurs 1500-2000 litres.
Parmi les compagnons les plus appropriés que l’on puisse trouver, il sera possible d’inclure, par exemple :
- Les représentants plus pacifiques du genre « Parachromis » ;
- D’autres cichlidés tels « Cincelichthys bocourti » ou « Cincelichthys pearsei » ;
- …
Ces cichlidés figurent parmi les joyaux rares d’Amérique centrale et ils leurs paramètres de maintenance sont identiques aux Vieja, tous comme leurs exigences, mais, on devait retenir un grand avantage parmi ceux-là, c’est le fait qu’il n’y a aucun risque de croisement avec les Vieja.
Un bac plus grand est nettement plus avantageux, car il permet à l’éleveur de garder également d’autres cichlidés américains moyennement agressifs avec Paraneetroplus bifasciatus.
Lorsque tous ces cichlidés sont gardés ensemble, il est nécessaire de prévoir un nombre suffisant d’abris et un territoire suffisant pour tous les poissons.
Le recours à un grand aquarium avec des abris en bois flotté et en pierres pour les femelles est la solution idéale.
Toutes les décorations doivent être bien sécurisée et bien fixées, car les poissons réaménageront souvent le paysage à leur guise.
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CONFIGURATION DE L’AQUARIUM
Décor & aquarium biotope
Du bois de tourbière et des roches/ardoises peuvent être utilisés pour créer des zones abritées, mais celles-ci doivent être sécurisées car ces cichlidés sont plus que capables de déplacer le décor.
Il est judicieux de coller des morceaux de roche avec un mastic silicone de qualité aquarium avant de remplir le bac.
Par conséquent, les pierres et roches utilisées pour la décoration doivent être placées de manière stable.
De plus, les racines et les morceaux de bois doivent être gros et massifs.
La combinaison des éléments de décor dépendant évidemment en grande partie des goûts personnels, le mieux que puisse faire l’éleveur est d’essayer de copier le biotope d’origine de ces poissons en s’inspirants des vidéos sur Internet…et toutes sources d’inspiration à sa disposition.
Des rochers lisses et usés par l’eau, des morceaux de bois flotté et des branches d’arbres peuvent être combinés pour donner un aspect très efficace.
De grands pots de fleurs et des longueurs de tuyauterie en plastique, bien qu’assez peu esthétique et donnant l’impression d’un décor industriel conviennent également à l’utilisation, et sachant que l’esthétique naturelle est évidemment compromise, ces éléments peuvent se retrouver utilement dans un bac dédié à la seule reproduction !
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Substrat
Le bac lui-même doit avoir un substrat de sable ou de petit gravier arrondi.
Comme d’autres dans le genre, Vieja bifasciata aime creuser : Il faut donc prévoir un substrat bien épais (10 centimètres) ce qui aura un impact sur la hauteur de l’aquarium.
Une épaisse couche de gravier bien lavé, composée de grains ronds et non dommageables, est recommandée comme substrat.
RAPPEL : Le substrat ne servira pas aux plantes étant donné que Vieja bifasciata se nourrit principalement au niveau du sol et qu’il est herbivore.
Le meilleur choix de substrat pour les cichlidés benthiques est presque toujours le sable mou, sans aspérités tranchantes pour que les poissons ne se blessent pas en le prenant dans leur bouche car il permet aussi à ces poissons de se nourrir de la manière la plus naturelle possible sans risquer que les grains ne se coincent dans les branchies ou la gorge.
Le gravier convient également, mais comporte ces risques supplémentaires.
Les poissons aiment y creuser et peuvent bouger et renverser les décorations.
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PLANTES
Les plantes sont généralement mangées ou déracinées, mais certains aquariophiles ont eu du succès avec des plantes mères robustes bien enracinées et établies dont les tiges ont été entourées de roches solides pour éviter le déracinement.
En termes de décoration, les plantes vivantes sont immédiatement exclues mais une couche de lentilles d’eau flottantes ou de Salvinia peut cependant être utile, Les Vieja bifasciata apprécient une zone d’ombre autant que ces plantes peuvent être utiles comme source de nourriture supplémentaire.
Dans le cas d’une utilisation des plantes « autorisée par les Vieja » il conviendra de protéger le système racinaire de ces plantes dans des pots en terre qui seront cachés (autant que les Vieja l’autoriseront encore, dans le substrat du bac.
La présence de plantes flottantes est recommandée.
Si cela échoue et que les plantes sont toujours désirées et consommées, dans cette situation, si l’aquariophile tient absolument à avoir un bac planté, il faudra utiliser des plantes en plastique ou des variétés à base de soie qui seront l’ultime (et peu esthétique) solution.
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ECLAIRAGE
Un éclairage normal est largement suffisant surtout s’il n’y a pas de plantes à faire pousser.
Un éclairage un peu plus fort pourra être utile pour de belles séances photos de ces poissons si magnifiques en couleurs.
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FILTRATION
Comme pour tous les grands cichlidés, la filtration doit être très très très… efficace et idéalement située à l’extérieur du bac pour faciliter l’entretien.
En matière de filtration, deux principes doivent être respectés :
Le média doit pouvoir accueillir autant de bactéries que possible ;
L’eau doit d’une manière ou d’une autre s’écouler à travers la masse filtrante.
Après des années d’expérimentation et l’expérimentation de divers filtres à gouttes, filtres faits maison, filtres rapides haute performance, grattoirs à pot comme matériau filtrant, racines de monstera comme dénitrifiant, etc…, selon l’avis de certains éleveurs le meilleur média est la mousse bleue.
Chez ce matériau en mousse filtrante à pores ouverts, il a été constaté que la surface peuplée de bactéries se décompose plus rapidement et mieux que tous les matériaux filtrants mentionnés ci-dessus.
Les équipements de chauffage de l’eau sont également mieux situés à l’extérieur, soit dans un filtre de type puisard, soit dans le cadre d’une unité externe tout-en-un avec élément chauffant intégré.
Les appareils de chauffage « en ligne » sont un développement moderne qui est installé à la place d’une section de tuyauterie de filtration, offrant une excellente alternative à ces options plus traditionnelles.
Si vous utilisez un radiateur submersible « classique », équipez-le d’une protection robuste pour le protéger des secousses des poissons.
Une excellente filtration puissante doit être fournie à tout moment et des changements d’eau partiels effectués 2 ou 3 fois par semaine.
Des changements d’eau abondants (20 à 30% au maximum) et réguliers sont nécessaires et doivent être accomplis de façon à ne perturber trop l’équilibre chimique de l’aquarium (température de l’eau ajoutée identique à celle du bac, eau dégazée du chlore…).
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REPRODUCTION
GENERALITES
Vieja bifasciata est un poisson sexuellement dimorphe, ce qui signifie que les mâles et les femelles ont des caractéristiques physiques différentes.
Vieja bifasciata est une espèce biparentale couveuse sur substrat, à savoir qu’un couple formé et lié se reproduira régulièrement, et toujours en pondant un grand nombre d’œufs.
Par conséquent, il est important d’avoir un plan « B » pour placer des centaines de poissons juvéniles, car il est assez facile de se retrouver submerger par une multitude d’alevins en grandissement…
La relation est biparentale chez les Vieja bifasciata est bonne et comme une très grande majorité de cichlidé, ce sont généralement d’excellents parents.
En période de reproduction, le comportement du mâle à l’égard de la femelle peut être turbulent à violent et par conséquent, par précaution, il sera utile d’avoir à portée de main une cloison amovible (séparateur de bac) pour couper le bac en 2 zones où d’un côté sera le mâle et de l’autre la femelle.
Cette pratique a pour but d’éviter la mort de la femelle par le mâle.
Parfois, il peut être aménager un passage à l’usage exclusif de la femelle qui pourra ainsi « fréquenter » le mâle et, en cas de danger trouver refuge de l’autre côté de la cloison de séparation.
Par ailleurs, même si avant la ponte et après l’éclosion des œufs tous se semble s’être bien passé, de nombreux aquariophiles suggèrent de séparer le mâle au plus tard deux semaines après la ponte par la femelle.
À ce stade, il est judicieux de retirer les autres poissons du bac pour leur propre sécurité.
Le fait qu’ils devront être relogés est un facteur important à prendre en compte lors de la planification de l’élevage de cette espèce.
La ponte commence par la sélection et la préparation d’un site approprié. I
Il s’agit généralement d’une surface assez plate, comme un rocher ou un morceau de bois de tourbière, bien que nous ayons également vu des espèces de Vieja pondre leurs œufs directement sur le fond du bac après avoir creusé le substrat pour l’atteindre.
Le couple peut également creuser de petites fosses dans le substrat autour du site.
On les appelle « fosses nurserie ».
Dans la nature, les alevins sont déplacés entre plusieurs de ces fosses au cours des premiers stades de leur vie afin de réduire le risque de prédation, et le même modèle de comportement fascinant est suivi dans l’aquarium.
Après la parade nuptiale, la femelle fait plusieurs « passages » sur le site de ponte, déposant ses œufs en une ligne bien nette à chaque fois.
À chaque fois, le mâle se déplace après elle, libérant sa laitance en passant sur les œufs.
Ce schéma se répète jusqu’à ce que la femelle ait épuisé ses œufs, qui peuvent être au nombre de deux mille ou plus chez les poissons de grande taille et en bonne santé.
Un autre avertissement ici.
Les alevins des grands cichlidés ne sont jamais particulièrement faciles à vendre ou même à donner, et vous devez être prêt à en éliminer un grand nombre alors qu’ils sont encore en bas âge.
En plus des difficultés associées au déplacement de ces alevins une fois qu’ils ont atteint une taille appropriée, l’élevage de quelques milliers d’alevins de Vieja nécessiterait une énorme quantité de ressources afin de tenir compte des différents taux de croissance et d’autres facteurs.
C’est tout simplement irréaliste.
Pendant la période de soin du couvain, le mâle est chargé de défendre les limites du territoire, tandis que la femelle s’occupe des œufs, les attisant avec ses nageoires et éliminant ceux qui sont fongiques.
Ils devraient éclore au bout de 72 heures environ, les alevins ayant besoin de jusqu’à une semaine pour nager librement.
À ce stade, commencez à les nourrir deux ou trois fois par jour avec des naupliies d’Artémias et/ou des microworms.
Observer un couple accouplé pendant la reproduction ou plus tard avec les jeunes est définitivement une expérience qui fait que ces poissons valent la peine d’être gardés.
Certes, le comportement social intéressant de ces cichlidés intelligents peut être observé même en dehors de la saison de reproduction.
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RISQUES D’HYBRIDATION
En termes de reproduction des Vieja, une mise en garde s’impose d’office pour les futurs éleveurs !
Les espèces Vieja s’hybrident facilement entre elles, cela de produit d’autant plus facilement que parfois une espèce ressemble « en apparence » beaucoup à une autre, et parfois malheureusement, par méconnaissance mais souvent par envie de fabriquer des espèces plus colorées, originales…par appât d’un gain potentiel chez les amateurs de Flowerhorns, de la part de ces éleveurs indélicats, des hybridations pour la recherche de nouvelles couleurs sont volontairement entreprises.
Pour s’en rendre compte, il suffit d’aller voir certaines photos sur les réseaux sociaux de pseudos espèces de Vieja qui montrent clairement que ce sont des hybrides.
A savoir aussi que les espèces Vieja, comme les autres cichlidés d’Amérique centrale, peuvent changer de sexe lorsqu’elles sont petites.
À plus d’une occasion, certains éleveurs ont pu rapporter des changements de sexe qui s’étaient opérés avec des poissons normalement sexuellement matures tel le cas d’un jeune mâle mesurant près de 15 centimètres qui se serait transformé en femelle (A vérifier).
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Exemple
Après avoir fait la cour activement et s’être préparé à frayer, un mâle (ou ce que je pensais être un mâle) Vieja zonata est devenu très agressif envers les autres congénères de l’aquarium.
Au lieu de retirer les autres cichlidés, j’ai décidé de retirer le couple et de les héberger dans un aquarium beaucoup plus grand où était présent un groupe de grandes Vieja bifasciata.
À ma grande surprise, le plus grand mâle Vieja bifasciata a abandonné sa compagne et a plutôt courtisé ce que je pensais être le mâle Vieja zonata.
Ils ont ensuite frayé et produit des alevins, que je n’ai bien sûr pas élevés. Un autre mâle Vieja bifasciata a ensuite courtisé et accouché avec la femelle Vieja zonata.
Il est bien sûr possible que j’aie commencé avec deux femelles zonata, puisque je ne leur ai pas laissé le temps de frayer pour montrer définitivement leur sexe, mais elles m’ont clairement semblé un couple prêt à frayer.
Au moins, cela devrait servir d’avertissement concernant le mélange des espèces de Vieja, car elles peuvent facilement se croiser.
En raison du risque d’hybridation, il est préférable de ne jamais garder des Vieja bifasciata avec d’autres Viejas car si cela reste possible dans un aquarium qui est un milieu confiné, c’est une situation qui n’a jamais lieu dans la nature !
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AVANT LA REPRODUCTION
Préparation du bac
Pour entreprendre la reproduction des Vieja, deux options sont possibles :
- La reproduction aura lieu en bac d’ensemble : C’est certainement le mode opératoire le plus intéressant pour faire reproduire ces beaux poissons qui seront amenés à pondre dans un environnement, si possible assez similaire à leur biotope d’origine. Le plus enrichissant dans cette expérience consistera à observer les comportements de reproducteurs et autres locataires de l’aquarium !
- La reproduction aura lieu dans un bac dédié à la reproduction où le couple reproducteur aura, au préalable, été introduit pour cette reproduction : Clairement e type de reproduction concerne plutôt l’éleveur qui veut obtenir un maximum d’alevins.
Dans le premier cas, malgré la présence des autres colocataires du bac, un couple auto-formé se sera déclaré et initiera tous les étapes d’une reproduction telles qu’elles sont décrites dans ce qui suivra.
Si l’aquarium de vie pour ces poissons doit avoir une capacité d’environ 600 litres et être équipé avec un couvercle, modérément éclairé et équipé d’un filtre et d’un aérateur efficaces, le bac idéal de reproduction aura pratiquement les mêmes caractéristiques mais sera éventuellement plus petit : Au minimum, un bac de 300 litres fera l’affaire.
Avec les Vieja, plus c’est grand, mieux c’est !
Le substrat du bac de reproduction sera constitué d’une épaisse couche de gravier bien rincé, composée de grains ronds et non nocifs est recommandée comme substrat.
Même en période de reproduction, voire même surtout en cette période, les Vieja aiment creuser le sol (avec toutes les conséquences potentielles que cela induit : bouger et renverser les décorations…),
Par conséquent, il faudra éviter de placer trop de pierres et les roches dans ce bac de reproduction qui n’a pas besoin foncièrement d’éléments de décoration.
Quoiqu’il en soit, tous les objets décoratifs et/ou fonctionnels placés dans ce bac spécifique devront être installés et, éventuellement pouvoir fonctionner, de façon stable et sécuritaire.
Si possible, les racines outre autres morceaux de bois immergés, sans être nombreux, doivent être gros et massifs.
Il est possible d’utiliser des plantes selon les conditions qui ont été fixées.
La présence de plantes flottantes est recommandée.
Un transfert de l’eau du bac de vie des Vieja vers le bac de reproduction est une bonne façon d’amorcer le cyclage de ce bac.
Par la suite, des changements d’eau abondants et réguliers sont nécessaires pour stimuler la reproduction des Viejas.
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Notes sur l’élevage (élevage)
- Température : 26 – 28 °C
- PH : 7 – 8
- dGH : 5 – 20 °N
Lors de l’élevage de grands cichlidés américains, la mise ne place d’un poster sur le fond l’aquarium aura pour effet de donner un sentiment de sécurité à ces poissons : l’espace du fond de l’aquarium est un facteur spatial très important.
Ce n’est qu’exceptionnellement que ces cichlidés choisissent une cavité suffisamment grande dans un aquarium d’eau comme lieu de reproduction.
Les autres compagnons de bac à ce moment-là doivent être capables de se soustraire à l’attention du couple reproducteur.
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Formation d’un couple reproducteur
Comme pour de nombreux cichlidés d’Amérique centrale, le moyen le plus simple d’obtenir un couple reproducteur est de sécuriser un groupe d’au moins six jeunes poissons et de les laisser mûrir ensemble.
Un couple se forme après que le mâle courtise la femelle en étendant ses nageoires et en se présentant d’un côté à l’autre, les deux poissons ondulant leur corps et s’entourant l’un l’autre.
Il faut souvent beaucoup de temps avant que ces animaux atteignent la maturité sexuelle (parfois jusqu’à trois ans) et les sexes ne peuvent pas être distingués des uns et des autres pendant un certain temps.
À condition qu’il y ait suffisamment d’espace, la croissance n’est pas difficile et une reproduction à l’âge de 2 ans environ peut être obtenue avec ces animaux.
A l’âge mature, les mâles sont plus grands que les femelles et développent une bosse sur le front.
La différence de taille entre les sexes devient apparente après la première année de vie, où les mâles peuvent atteindre une taille allant jusqu’à 20 centimètres, les femelles environ 15 centimètres.
Cependant, la constitution de couples de Vieja adultes n’est pas toujours si simple qu’elle n’en a l’air, elle peut même s’avérer devenir difficile et s’accompagner souvent d’avoir recours à des solutions d’urgence, pour sauver le poisson le plus faible, telles que la séparation provisoire, temporaire et maitrisée des 2 conjoints !
La reproduction des Vieja est toujours un moment intéressant en raison du changement des couleurs des poissons, la coloration des mâles et des femelles s’intensifient considérablement, créant ainsi leur plus beau spectacle.
Une fois la fécondation effectuée, les deux parents s’occuperont de la couvée, la mère étant celle qui passe le plus de temps à attiser avec ses nageoires pour que les œufs restent bien oxygénés.
Après 4 jours, les alevins éclosent et restent ensemble pendant qu’ils consomment leur sac vitellin, à ce stade la mère les déplace et les dépose régulièrement au pied d’un rocher.
Une semaine après l’éclosion, les alevins nagent généralement librement.
Paraneetroplus bifasciatus est un poisson assez prolifique.
Une femelle adulte peut généralement pondre mille œufs sur une pierre plate.
Les soins prodigués aux jeunes sont excellents, ce qui est typique de tous les cichlidés de ce genre.
La femelle est plus active dans la protection de sa progéniture.
Il apporte de l’eau oxygénée aux œufs grâce à ses nageoires pectorales et, en cas de danger, défend la progéniture plus fortement que le mâle.
Une fois le couple formé, ils établissent un territoire.
En bac communautaire, à partir de cette période de reproduction des Vieja, des attaques sur d’autres poissons peuvent survenir, en particulier lorsque le mâle rode et erre autour du futur lieu de ponte.
Pendant cette période, les parents sont très agressifs, alors qu’ils sont de couleur contrastée et ont des yeux brillants.
En récompense de ses efforts, l’éleveur pourra observer un couple accouplé pendant la reproduction ou plus tard avec les jeunes ce qui est certainement une expérience qui fait que ces poissons valent la peine d’être gardés.
Certes, il est vrai aussi que le comportement social intéressant de ces cichlidés intelligents peut tout aussi bien être observé même en dehors de la saison de reproduction.
Dans tous les cas, la reproduction des Vieja est facile et ne pose pas de gros problème, en tous les cas insurmontable !
Les alevins éclosent en fonction de la température de l’eau dans les 72 heures.
Ils sont ensuite transférés par la femelle dans un trou préalablement préparé dans le substrat.
Au cours du développement ultérieur, qui dure environ 5 à 6 jours, elle est capable de porter la progéniture plusieurs fois jusqu’à la mue proprement dite.
Les jeunes grandissent très vite avec de bons soins, ils peuvent atteindre une taille allant jusqu’à 5 centimètres en trois mois.
À l’âge adulte, ce n’est pas un problème de distinguer un mâle d’une femelle, car le mâle est nettement plus robuste et a un front plus raide vu de profil.
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Conditionnement des reproducteurs
Pour l’éleveur qui veut faire reproduire des Vieja bifasciata, il n’y a pas de grands préparatifs à prévoir !
Dans la mesure du possible, un couple de Vieja bien apparié et en bonne santé devrait frayer facilement.
En cas de réussite de l’accouplement et du conditionnement à la ponte, le couple préparera un site pour le frai en choisissant généralement une grosse pierre ou parfois l’intérieur d’une grotte.
Comme la majortié de Vieja, avant le frai, le couple commencera à nettoyer un site de frai potentiel, comme un morceau d’ardoise plat.
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Parade nuptiale
Pendant la saison de reproduction, les couleurs des deux sexes s’intensifient.
La parade nuptiale dure plusieurs avant que le couple ne se mette à frayer.
C’est le mâle qui commence en premier à changer de couleur en intensifiant celles qu’il a déjà.
La femelle changera de couleurs au moment même du frai, juste avant de pondre : son changement de couleurs est similaire à celui du mâle.
Les femelles sont plus petites, plus ternes et ont une papille génitale arrondie.
A ce stade, le couple commence à creuser un grand trou dans le sol et au sein du territoire que les deux Vieja ont choisi.
Les animaux choisissent souvent une surface dure horizontale ou légèrement inclinée comme substrat de frai. Dans les grands troupeaux, les nids peuvent contenir jusqu’à 2 000 œufs pour les très grosses pontes qui restent exceptionnelles.
Une ponte de 800-1000 œufs est chose courante.
Les jeunes adultes montrent leur motif de bandes sombres dans cette phase, tandis que les couples plus âgés changent à peine de couleur.
Les jeunes adultes montrent leur motif de bande sombre dans cette phase, tandis que les couples plus âgés changent à peine de couleur.
Ce sont des incubateurs de substrat, les Vieja bifasciata réalisent un rituel de petits combats et affrontements comme parade nuptiale entre le couple, elles se mordent constamment la bouche et le mâle effectue de petits tremblements et secousses sur les côtés de la femelle pour la stimuler à pondre ses œufs.
Puis une espèce est présentée dansant en rond, puis pondant les œufs, la femelle place une rangée d’œufs non fécondés pour que le mâle passe ensuite derrière eux, les fécondant avec son sperme, ce processus est répété jusqu’à ce qu’il y ait une couvée entre 500 et 800 œufs fécondés.
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PENDANT LA REPRODUCTION
Reproduction et soin des alevins
Les espèces Vieja commencent leurs efforts de reproduction vers l’âge de deux à trois ans, lorsque les mâles mesurent au moins 5 à 6 pouces (13 à 15 centimètres) de longueur totale et les femelles légèrement plus petites.
En règle générale, les Vieja peuvent se reproduire dans la nature à plusieurs reprises, mais de préférence les cycle des reproductions commence toujours au printemps.
Ce constat est identique en aquarium !
Contrairement à d’autres espèces, ils se reproduisent de manière isolée et ne forment pas de colonies.
Au fur et à mesure de la parade nuptiale, le couple nettoie le site de reproduction sélectionné, généralement un rocher ou une autre surface dure, normalement verticale ou inclinée, ce qui semble aider à réduire la quantité de sédiments qui se déposent sur les œufs.
Mais ils peuvent aussi apparaître sur des surfaces horizontales.
Leur coloration normale se transforme en un motif sombre et clair saisissant, les couleurs des barres s’intensifiant et les femelles développent une zone plus sombre autour du ventre.
Les œufs sont jaunâtres et se fondent parfaitement dans la surface de reproduction.
J’estime bien plus de 500 œufs dans une ponte moyenne d’une femelle de 15 centimètres (6 pouces), et peut-être beaucoup plus chez les femelles plus grandes.
Les œufs sont attisés par la femelle avec ses nageoires pectorales, les œufs morts devenant blancs et étant éliminés par le poisson.
Pendant cette période critique de l’incubation des œufs, le mâle Vieja bifasciata n’est pas toléré à proximité du couvain par la femelle
La femelle s’aventure hors du territoire de temps en temps, probablement pour trouver de quoi manger, et est immédiatement remplacée par le mâle.
Les absences des femelles sont courtes et à son retour le mâle retourne immédiatement garder le périmètre du territoire.
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Ponte
À ce stade de la reproduction, il est souvent plus judicieux de retirer les autres poissons du bac pour leur propre sécurité.
Parfois, si le bac est bien agencé, cela ne révèle pas nécessaire et la ponte peut alors très bien se dérouler en présence des autres poissons de l’aquarium : Le spectacle donné dans le bac avec d’une part et d’un côté le couple de Vieja bifasciata en train de se reproduire et de l’autre côté, les autres partenaires du bac se tenant à l’écart est intéressant à observer…tant que tout se passe sans dommages !
Si les autres poissons doivent être relogés, cela est un facteur important et déterminant à prendre en compte lors de la planification de l’élevage de cette espèce ou en urgence !
La ponte commencera par la sélection et la préparation d’un site approprié I
A un moment donné, mâle et femelle Vieja bifasciata choisissent de préférence de pondre au centre du trou qu’ils ont creusé mais souvent cela peut aussi être une surface dure horizontale ou légèrement inclinée.
En règle générale, il s’agit généralement d’une surface assez plate, comme un rocher ou un morceau de bois de tourbière, bien qu’il ait été rapporté des cas où le couple de Vieja avait pondu ses œufs directement sur le fond du bac après avoir creusé le substrat pour l’atteindre.
Le couple peut également creuser de petites fosses dans le substrat autour du site qui sont appelées « fosses nurserie ».
Ces fosses, par la suite auront une utilité très importante car, dans la nature, les alevins y seront déplacés, d’une fosse à l’autre au cours des premiers stades de leur vie
Il faut quand même remarquer que plus rarement les Vieja utilisent le substrat ou un trou entre des rochers et/ou bois pour pondre.
Les nids de ponte de cette espèce peuvent contenir jusqu’à 2000 œufs et abriter le troupeau d’alevins qui aura atteint le stade de la nage libre.
Les œufs ont un long filament collant attaché à eux qui leur permet de s’attacher entre eux, formant ainsi de longues chaine d’œufs, d’autant plus impressionnantes que les pontes moyennes peuvent atteindre facilement plus de mille œufs !
Il peut ainsi y avoir plusieurs chaines d’œufs qui seront placées sous la surveillance stricte et directe de la femelle.
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Période d’incubation
Une fois la fécondation effectuée, les deux parents s’occuperont de la couvée, la mère étant celle qui passe le plus de temps à attiser avec ses nageoires pour que les œufs restent bien oxygénés.
Dans le couple de Vieja bifasciata, en reproduction, des deux parents, c’est certainement la femelle qui est plus active en ce qui concerne la protection de sa progéniture et les soins portée à la couvée.
Après la ponte et la fertilisation des œufs, c’est elle qui veille au bon développement des œufs et qui brasse l’eau avec ses nageoires pour apporter autant que possible une eau oxygénée.
Pour y parvenir, la femelle Vieja bifasciata s’aide de ses nageoires pectorales et, en cas de danger, défend la progéniture plus fortement que le mâle.
Pendant que la femelle s’affaire sur ses œufs, les mâle erre aux alentours du nid, répond à des attaques lors d’attaques sur d’autres poissons qui peuvent survenir hors du territoire du couple.
Il faut bien savoir que pendant cette période, les parents Vieja bifasciata sont vraiment très agressifs et répondent aux moindres sollicitations comme s’il s’agissait d’attaques.
En parallèle, c’est un plaisir d’observer les couleurs contrastées et des yeux clairs et brillants qu’ils arborent.
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Eclosion
Il faut bien savoir que les œufs éclosent, en fonction de la température de l’eau, en moyenne dans les 72 heures.
Une fois que les œufs ont éclos et que les larves sont libérées de leur coquille, c’est-à-dire environ deux-trois jours après la ponte, celles-ci sont doucement transportées par le couple avec leur bouche vers une fosse naturelle ou préparée, où ils restent pendant les cinq jours suivants jusqu’à ce que leur sac vitellin soit consommé et qu’ils aient atteint la taille souhaitée étape de nage libre.
Au cours du développement ultérieur de la larve qui deviendra progressivement un alevin, période qui dure environ 5 à 6 jours, la femelle Vieja bifasciata est capable de porter la progéniture plusieurs fois jusqu’à la mue proprement dite.
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Nage libre
Puis arrive enfin, le moment de la nage libre !
Une fois que cela se produit, le couple guide le nuage d’alevins avec attention, en les avertissant du moindre danger par une série de secousses spasmodiques de leurs corps et des nageoires.
Ces messages d’alerte ont pour effet immédiat de regrouper l’essaim d’alevin en une masse plus compacte et surtout plus facile à défendre par les parents.
Pendant les déplacements de la famille Vieja bifasciata, la femelle se tient et reste généralement au-dessus de la couvée tandis que le mâle ouvre la voie : C’est toujours un spectacle intéressant et captivant à observer !
Les alevins broutent les rochers pour trouver de la nourriture, principalement des détritus, et suivent rapidement les signaux de leurs parents.
Les jeunes Vieja grandissent rapidement, abandonnant leurs parents avant qu’ils n’atteignent 3 centimètres de longueur totale, ce qui se produit après trois semaines.
La reproduction en elle-même ne pose pas de problème.
Les jeunes grandissent très vite avec de bons soins, ils peuvent atteindre une taille allant jusqu’à 5 centimètres en trois mois.
Les jeunes grandissent rapidement mais seront progressivement réduits en taille dans un aquarium avec d’autres poissons.
Ce qui est bien sûr une bonne chose à moins que vous ne connaissiez un acheteur pour 2000 Vieja bifasciata.
Entretenu de cette manière, une « sorte » d’équilibre biologique se crée progressivement dans lequel autant de jeunes grandissent dans l’aquarium que les circonstances (prédation, nourriture) le permettent.
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Garde parentale
Les soins d’élevage sont plus développés de la part des femelles que chez les mâles.
Juan ARTIGAS AZAS décrit comment les mâles se lèvent sur leurs nageoires lorsqu’en plongée d’observation, il s’approche des couples pour les observer.
Les femelles, cependant, se postent courageusement entre leur progéniture et l’intrus pour faire front.
Une tâche que les mâles n’osent pas entreprendre de façon intermittente, comme lorsque les femelles cherchent de la nourriture.
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Première alimentation des alevins
Pendant la phase où se trouvent les œufs, il faut éviter de stresser le couple, ce qui est déjà le cas.
Il est assez courant que les nouveaux parents mangent eux-mêmes les œufs ou même les alevins.
Cela ne doit pas nous décourager, car ils acquièrent de l’expérience et cette situation va changer.
Il n’est pas rare que des couples de 2 mâles ou 2 femelles se forment, cela veut dire que tous les préparatifs sont faits et dans le cas de 2 femelles même la ponte est faite mais pour des raisons évidentes ils ne prospèrent pas, dans ce cas c’est en hausse à la discrétion.
C’est à l’aquariophile de décider de rompre ou non ce type de couples : Dans les faits, ce serait dommage car il très intéressant d’observer les comportements des 2 couples au sein de chaque couple, entre chaque couple et vis-à-vis des autres occupants de l’aquarium.
Il ne faut pas perdre de vue que les Vieja sont des très gros poissons et par conséquent, la bouche des tous jeunes alevins est rapidement suffisamment grande pour permettre des distributions de naupliies d4artémais puis des Artémias en grandissement.
Avec les plus jeunes alevins, il est possible de recourir à un stratagème qui consiste à apporter au plus près du nuage d’alevins des naupliies d’Artémias qui seront diffusées dans le nid avec une grande pipette ou un tuyau.
Une telle technique permet d’augmenter au maximum la population des jeunes alevins… à condition de toujours pourvoir les placer par la suite : Un bac avec plusieurs centaines de Vieja bifasciata juvéniles est rapidement ingérable !
Les jeunes grandissent rapidement mais seront progressivement réduits dans un aquarium avec d’autres poissons.
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ELEVAGE
Vieja bifasciata est un pondeur sur substrat et, ne l’oublions pas : Un éleveur biparental.
S’il y a suffisamment d’espace dans le bac pour les parents Vieja et les alevins, la croissance des jeunes Vieja ne sera pas difficile.
Afin de réussir l’élevage de ces animaux, il est donc préférable de faire grandir ensemble un groupe de jeunes animaux.
Les soins aux couvées sont plus développés chez les femelles que chez les mâles.
Juan ARTIGAS-AZAS décrit comment les mâles prennent les pattes (nageoires) lorsqu’il s’approche des troupeaux en tant que plongeur.
Les femelles, cependant, se tiennent courageusement au-dessus de leur progéniture.
Une tâche que les mâles n’osent pas entreprendre à intervalles réguliers, comme lorsque les femelles cherchent de la nourriture.
Les œufs éclosent après environ 70 heures (selon la température) et après une semaine, ils nagent librement.
Ce qui est bien sûr une bonne chose à moins que vous ne connaissiez un acheteur pour 2000 Vieja bifasciata.
Ainsi entretenu, une « sorte » d’équilibre biologique se crée progressivement dans lequel grandissent autant de jeunes que les conditions (prédation, nourriture) le permettent dans le bassin.
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CONSERVATION
INTRODUCTION EN DEHORS SON BIOTOPE
Les poissons d’eau douce non indigènes sont de plus en plus répandus à Hong Kong (TRICARICO & Al., 2016 ; TSANG & DUDGEON, 2021), reflétant des tendances similaires à travers le monde.
Les poissons non indigènes affectent plusieurs niveaux d’organisation biologique (gènes, individus, populations, communautés et écosystèmes), avec des impacts écologiques notables, notamment la perturbation des réseaux trophiques des cours d’eau ainsi que la prédation et/ou la compétition avec les espèces indigènes (CUCHEROUSSET & OLDEN, 2011 ; DUDGEON, 2020).
Malgré cela, nous manquons d’informations complètes sur l’ampleur de ce problème (par exemple, quels poissons non indigènes sont présents à Hong Kong), tandis que leurs impacts sur les écosystèmes locaux ne sont pas entièrement compris.
Par exemple, des découvertes récentes suggèrent que les Poeciliidés, tels que Gambusia affinis et Poecilia reticulata, peuvent réduire la richesse en espèces d’invertébrés d’eau douce dans les mésocosmes (c’est-à-dire un système artificiel fermé) et dans les expériences sur le terrain dans les zones humides (TSANG & DUDGEON, 2021B ; TSANG & DUDGEON, 2021c), mais il manque encore des preuves d’un effet clair sur les poissons indigènes dans les cours d’eau naturels (TSANG & DUDGEON, 2021).
L’autre source importante de ces poissons non indigènes présents à Hong Kong vient du commerce aquariophiles, qui a atteint son apogée à Hong Kong entre 1965 et 1970.
A cette époque, on recensait plus de 600 fermes de production de poissons d’ornement qui élevaient souvent ces diverses espèces dans des étangs extérieurs (MAN, 1988).
Grâce à ces sources (p. ex., l’aquaculture et le commerce des aquariums), les poissons non indigènes ont pu être davantage dispersés par :
- Notamment l’empoissonnement intentionnel ;
- La libération d’animaux de compagnie indésirables ;
- Lors de rituels religieux : Cette dernière est une pratique courante parmi les bouddhistes et les taoïstes de Hong Kong (SHIU & STOKES, 2008) et pourrait constituer une voie d’introduction sous-estimée (MAGELLAN, 2019), en particulier pour les poissons d’eau douce (CHAN, 2006).
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ACTIONS DE CONSERVATION
Sans objet.
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USAGES HUMAINS
Consommation locales et aquariophilie.
Dans le sud-est du Mexique, il existe de nombreux cichlidés indigènes présentant un intérêt commercial, tels que le cichlidé à tête rouge (Vieja melanurus) et le cichlidé à deux bandes (Vieja bifasciata), qui ont une grande demande locale et une excellente qualité de viande.
Cependant, il est nécessaire de mettre en œuvre leur culture en s’appuyant sur des études nutritionnelles et de biochimie digestive.
Une étude a été initiée avec pour objectif de caractériser les protéases digestives de ces deux cichlidés (pH, température et inhibiteurs) par des techniques de biochimie…
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MENACE POUR LES HUMAINS
Sans objet.
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MARCHE AQUARIOPHILE
Les gros cichlidés sont peu courant dans le marché de l’aquariophilie à cause de leur taille adulte qui est dimensionne le bac.
Les rares spécimens trouvés dans les animaleries, sont très souvent ternes et n’attirent pas l’œil des néophytes.
A cela, il faut ajouter la légende de leur férocité qui fait hésiter tous ceux qui ne connaissent rien à ces magnifiques poissons !
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STATUT DE CONSERVATION
Statut de la Liste rouge de l’UICN
Réf. 126983
Données insuffisantes (DD) ; Date de l’évaluation : 24 septembre 2018
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CITES
Non évalué.
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CMSS
Réf. 116361)
Non évalué.
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Menace pour l’homme
Inoffensif.
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Utilisations humaines
Dans le sud-est du Mexique, il existe de nombreuses espèces de cichlidés indigènes d’intérêt commercial, comme le cichlidé rouge (Vieja melanura) et le cichlidé à deux bandes (Vieja bifasciata), qui font l’objet d’une grande demande locale et ont une excellente qualité de viande.
Il est cependant nécessaire de mettre en œuvre sa culture en s’appuyant sur des études de biochimie nutritionnelle et digestive.
La pisciculture au Mexique a été soutenue dès le début par l’élevage de poissons introduits tels que :
- La truite arc-en-ciel « Oncorhynchus mykiss » (WALBAUM, 1792) ;
- La carpe herbivore « Ctenopharyngodon idella » (VALENCIENNES, 1844) ;
- Le tilapia du Nil « Oreochromis niloticus » (LINNAEUS, 1758) qui a imité le développement de la technologie pour l’élevage des espèces de poissons indigènes.
En tant que discipline scientifique et technologique, l’aquaculture a connu un développement et des recherches relativement récents, en particulier sur les espèces de poissons indigènes, pour comprendre de nombreux aspects fondamentaux tels que la biologie, l’écologie et la physiologie (DAVILA-CAMACHO & Al., 2019).
Cependant, dans le sud-est du Mexique, il existe quelques espèces de cichlidés indigènes d’une grande importance commerciale, comme :
- Le Petenia splendida (GÜNTHER, 1862) ;
- Le cichlidé maya « Mayaheros urophthalmus » (GÜNTHER, 1862) ;
- Le cichlidé à tête rousse « Vieja melanura » (GÜNTHER, 1862) ;
- Le cichlidé à deux bandes « Vieja bifasciata » (STEINDACHNER, 1864) (PEREZ-SANCHEZ, PARAMO-DELGADILLO, 2008).
Toutes ces espèces ont une forte demande sur le marché local, une croissance appropriée et une excellente qualité de viande (USCANGA-MARTINEZ & Al., 2011).
Vieja melanura et Vieja bifasciata ont une distribution néotropicale et peuvent être trouvés dans les eaux peu profondes telles que les lacs, les lagunes et les zones marécageuses et sur les rives des rivières et des zones inondables de l’État de Tabasco (partie inférieure de l’Usumacinta), au Guatemala (au nord dans la région du Petén) et au Belize.
Leur mode d’alimentation est omnivore, principalement basé sur les insectes, les larves de petits poissons et les plantes aquatiques.
Cependant, bien que la larviculture soit actuellement réalisée à l’aide de naupliies d’Artémias et d’aliments commerciaux pour truites, on ne sait pas si ces aliments conviennent à ce stade car les études nécessaires n’ont pas été menées sur la physiologie digestive chez Vieja bifasciata et Vieja melanura.
Ainsi, il y a eu un intérêt croissant pour le développement de technologies avec des espèces indigènes pour leur incorporation et leur culture à des fins commerciales.
Les efforts de recherche visent à déterminer les conditions qui augmentent la survie et la viabilité de la production agricole et à caractériser la physiologie digestive afin d’élaborer un meilleur calendrier d’alimentation.
Dans ce dernier cas, les études sont basées sur la connaissance détaillée de la physiologie digestive à différents stades de vie en déterminant les activités enzymatiques digestives et en caractérisant les protéases.
Cet aspect a été vérifié que le niveau d’activité de certaines enzymes agit comme un bon indicateur de l’état nutritionnel, de sorte que les données obtenues peuvent être pertinentes pour établir un aliment artificiel optimal à utiliser dans sa culture et réduire les coûts de production dans les couvoirs (UEBERSCHÄR, 1993).
Récemment, plusieurs études ont été menées pour relier l’apparition d’enzymes digestives à des aspects physiologiques et nutritionnels chez diverses espèces telles que :
- Mayaheros urophthalmus ;
- Petenia splendida ;
- Lepisosteus tropical : Atractosteus tropicus (GILL, 1863) ;
- Cichlidé à trois points Cichlasoma trimaculatum (Amphilophus trimaculatus, GÜNTHER, 1867).
De cette façon, ce travail vise à caractériser les protéases digestives déterminant l’optimum et la stabilité du pH et de la température et l’effet des inhibiteurs généraux et spécifiques chez les juvéniles de Vieja bifasciata et Vieja melanura en utilisant la technique biochimique.
En conclusion, les deux espèces ont montré des capacités typiques d’enzymes digestives observées pour d’autres espèces d’eau douce néotropicales avec une stabilité thermique et de pH élevée et une sensibilité élevée à des inhibiteurs spécifiques.
Cependant, Vieja bifasciata a une plus grande résistance à la présence d’inhibiteurs, de sorte que le développement d’un aliment à base de différents ingrédients protéiques d’origine animale ou végétale doit être testé à l’aide de techniques in vitro et in vivo.
Les enzymes digestives présentent un intérêt particulier, car le taux de digestion dans le système intestinal limite la quantité de nutriments pouvant être apportée à la circulation sanguine et, par conséquent, influence la croissance de l’organisme entier en raison de la grande importance de la fraction protéique dans la nutrition des poissons.
Les niveaux de sécrétion de cette enzyme sont liés à l’ingestion de nourriture et au remplissage de l’estomac, de sorte qu’une période de jeûne ou de mauvaise alimentation entraîne une diminution de l’activité.
D’autre part, d’autres protéases alcalines telles que la chymotrypsine, peuvent même être un meilleur indicateur de l’état nutritionnel de certaines espèces.
Par conséquent, les deux espèces présentent des activités enzymatiques thermostables qui pourraient servir de référence pour évaluer les ingrédients protéiques optimaux pour le développement de régimes alimentaires spécifiques pour chaque espèce et minimiser les coûts de production dans la culture des deux espèces.
https://www.b-aqua.com/pages/fiche.aspx?id=3931
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FishBase
Expérience d’un aquariophile
L’aire de répartition naturelle de Vieja bifasciata s’étend au Mexique du Rio San Antonio en passant par le Rio Candelaria, le Rio Usumacinta et le Rio Tulija jusqu’au bassin versant occidental du Rio Grijalva avec tous ses affluents comme le Rio Pichucalco, le Rio Puyacatengo et Rio Teapa.
L’espèce n’est plus présente plus au sud, par exemple au Belize ou au Guatemala.
Nous avons vu et capturé VIEJA bifasciata dans plusieurs rivières (Notutun, Mizol-Ha, Tulija, Usumacinta, Palizada, Candelaria, San Antonio, etc.) ainsi que dans de nombreuses eaux stagnantes des États de Tabasco, Campeche et Chiapas.
Dans la grande plaine inondable entre le Rio Usumacinta et le Rio Grijalva, l’espèce peuple presque tous les étangs, abreuvoirs à bétail ou lacs plus grands comme la Laguna Catazaja.
Jusqu’à présent, nous avons pu détecter ce cichlidé vivant en sympatrie avec VIEJA synspila dans au moins deux systèmes fluviaux (Rio Usumacinta, Rio Candelaria).
Aujourd’hui, personne ne peut dire avec certitude s’il s’agit de l’aire de répartition naturelle.
Les influences naturelles telles que les inondations ou les influences humaines telles que les fossés et les canaux d’irrigation influencent certainement la répartition de ces cichlidés.
Si nous analysons de manière critique les derniers événements naturels, nous pouvons constater que les zones où se trouvent les cichlidés se réorganiseront continuellement.
Il est donc certain qu’il existe plusieurs variantes ou formes colorées de VIEJA bifasciata.
L’espèce n’est probablement pas aussi variable que VIEJA synspila, mais jusqu’à présent elle n’a pas été aussi populaire, ce qui signifie peut-être que d’autres variantes inconnues ne sont pas encore apparues dans nos aquariums.
Il existe des animaux allongés qui conservent une forme de tête ronde même en vieillissant et mesurent rarement plus de 25 centimètres. D’autres deviennent très hauts, développent d’énormes bosses frontales et ressemblent ainsi à leur plus proche parent, VIEJA spec. « Coatzacoalcos ».
Jusqu’à présent, je n’ai vu aucun animal présentant un dos relativement haut tout en conservant sa tête relativement pointue.
Les formes individuelles de VIEJA bifasciata présentent également de si grandes différences de couleur qu’on ne voudrait guère parler d’elles comme de la même espèce.
Les animaux connus jusqu’à présent vont de l’orange à diverses nuances de rouge et même de violet.
Mais certains ont la tête verdâtre à bleue et certains ont une gorge intensément rouge et des tons rouges forts dans toutes les nageoires impaires, la tête elle-même n’est pas particulièrement colorée, plutôt gris-brun.
Les flancs du corps sont parfois marqués de jaune vif à beige discret, bien que les spécimens jaunes puissent également avoir une nageoire dorsale jaune vif.
Qu’il s’agisse de véritables touches de couleur ou de souris relativement grises, presque tout est possible.
Comme mentionné au début, seuls les animaux aux couleurs les plus attrayantes ont une chance de survivre dans nos aquariums.
Comparé à son parent plus populaire et donc plus répandu, VIEJA synspila, VIEJA bifasciata peut généralement mieux s’affirmer contre les grands cichlidés plus rudes et plus agressifs du genre Parachromis et « Cichlasoma ».
Ma variante, que je voudrais d’abord appeler VIEJA cf. bifasciata, ne fait pas exception, mais peut s’affirmer parfaitement contre les espèces considérées comme mordantes, comme Parachromis dovii, Amphilophus citrinellus ou le vif VIEJA regani.
Les animaux se reproduisent même en association avec les espèces mentionnées. Même jeunes animaux, ils sont assez querelleurs et parfois assez incompatibles les uns avec les autres.
Comparés au paisible et presque « maladroit » VIEJA synspila, ils font preuve de beaucoup plus de tempérament. Comme presque toutes les espèces de Vieja, il est préférable de les élever avec des animaux sexuellement matures, qui sont souvent étonnamment bien soignés, même lors de la première couvée.
Les animaux plus âgés et plus gros s’harmonisent beaucoup moins bien.
L’accouplement souhaité de grands animaux individuels n’est généralement plus possible.
Les juvéniles de VIEJA cf. bifasciata, d’une longueur totale de 3-4 centimètres, présentent partout de fines taches noires sur fond gris, qui disparaissent rapidement au fur et à mesure de leur croissance.
Nous avons d’abord pensé que les animaux capturés dans une auge à bétail en 1992 étaient des VIEJA hétérospila car ils ne présentaient aucun signe de VIEJA bifasciata et nous n’avions que récemment pu observer des VIEJA bifasciata de toutes tailles dans le Rio Notutun.
La bande longitudinale noire caractéristique, que présentent de nombreuses espèces de Vieja au stade juvénile, n’est pas visible ici.
Les animaux capturés en 1999 au nord-ouest de la lagune Catazaja (à environ 40 kilomètres de l’endroit où ils ont été capturés en 1992) sont devenus des spécimens vraiment magnifiques.
Entre-temps, j’ai également pu détecter cette variante de VIEJA bifasciata en 1994 et 1996 sur un tronçon d’environ 50 kilomètres de long du Mex 186 entre Catazaja et Macuspana dans presque tous les ruisseaux ou rivières qui traversent la route nationale.
Le simple fait de regarder depuis un pont la surface de l’eau en contrebas a fait battre mon cœur.
Je n’avais jamais vu d’animaux aussi rouges dans la nature auparavant ; ils seraient normalement beaucoup trop visibles.
Les adultes se trouvaient en grands groupes près de la surface de l’eau.
A la fin de la saison sèche, certaines de ces eaux étaient fortement polluées et je voyais souvent des traces d’hydrocarbures en surface.
Dans l’aquarium, les animaux à croissance rapide atteignent une taille finale comprise entre 35 et 40 centimètres chez le mâle, tandis que les femelles sont en retard de 25 à 30 centimètres.
Malgré une croissance relativement rapide, la structure corporelle et le développement des couleurs se développent assez lentement.
Ce n’est qu’après plus de 2 ans que mes animaux sont devenus vraiment rouges et ont développé cette apparence costaude que l’on voit toujours avec le parent le plus proche Vieja spec. « Coatzacoalcos », une espèce qui peut atteindre bien plus de 40 centimètres en captivité.

Vieja spec. Coatzacoalcos
Ces cichlidés omnivores robustes développent un fort appétit et ont absolument besoin de nourriture à base de plantes sous forme de laitue, d’épinards, de pois, etc…
Une bonne filtration et des changements partiels réguliers d’eau d’au moins un tiers du contenu du bac par semaine devraient être une évidence.
Les animaux accouplés nettoient, fraient et soignent de la manière typique d’un élevage en plein air.
Les jeunes animaux sont bien soignés pendant un certain temps, à mesure que le nombre de jeunes alevins diminue, tout comme l’intérêt des parents à prendre soin d’eux.
Malgré leur assurance, aucun jeune poisson n’a pu survivre longtemps dans l’aquarium parent avec d’autres espèces.
Mais cela était certainement dû à ma densité élevée habituelle afin d’éviter les dommages ou les pertes dus aux morsures.
Tous mes aquariums sont très densément peuplés, c’est pourquoi j’ai eu les meilleures expériences de socialisation des grands cichlidés d’Amérique centrale.
En résumé, on peut dire que Vieja bifasciata est un cichlidé extrêmement attrayant qui peut rivaliser avec les « poissons artificiels » d’Asie et qui devient vraiment intéressant si on l’observe et en prend soin au fil des années.
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REFERENCES
STEINDACHNER F. 1864. Beiträge zur Kennisntniss der Chromiden Mejico’s et Central-America’s. Denkschrifts der Mathematisch-Naturwissenschaftlichen Classe der Kaiserlichen Akademie der Wissenschaften à Vienne. Vieja 23 (n. 2); 57-74
ALMAZAN S & MEDINA Amphilophus 1974. « Los cíclidos de la laguna de Términos y sus afluentes« . Page 267, 268
ARTIGAS AZAS J. 2017. Profil Vieja bifasciata STEINDACHNER 1864. Cichlidrome
BAENSCH H., RIEHL R. 1990. Atlas du Verseau volume 2, pages 862 – 863
BUCHHAUSER P. 2000. Vieja bifasciata, farbtupfer en aquarium, informations DCG 59
MILLER R. 2014. Poissons d’eau douce du Mexique, p 380
HEIJNS W. 1984. Cichlasoma Bifasciatum (STEINDACHNER 1864) Cichlidae 10-2 pages 1-8
HEIJNS W. 1990. Cichlasoma (Theraps) Bifasciatum (STEINDACHNER 1864) Cichlidae 16-6 pages 22-23
Identifiants du taxon Vieja bifasciata
- Wikidata : Q9093592
- CoL : 5BDBW
- FishBase : 26782
- GBIF : 2372074
- iNaturalist : 317440
- IRMNG : 10145859
- ITIS : 648937
- IUCN : 192918
- NCBI : 673032
- WoRMS : 1021031
- UMLS: C2795429
- CONABIO : 161518PECESB500211
- Datos : Q9093592
- …
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AUTRES LIENS
http://www.buchhauser-peter.de/vieja_cf_bifasciata.html
PETER BUCHHAUSER
Tout a changé en 1999.
Nous avions déjà attrapé une forme colorée d’un vieil ami en 1992, mais à cette époque nous n’avions attrapé que deux animaux, dont malheureusement un seul est devenu vraiment gros, donc cette fois nous avons réussi à frapper le grand coup.
Dans le sud-est du Mexique, nous avons pu capturer une variante particulièrement rouge de Vieja bifasciata.
En fait, une vieille connaissance qui a probablement été amenée vivante en Europe pour la première fois en 1978 par le pilote Thomas SCHULZ.
Le nom latin « bifasciata » fait référence aux doubles rayures du spécimen type capturé par Karl Heller il y a près de 150 ans.
Deux bandes longitudinales noires identifient au moins les animaux les plus jeunes.
La bande supérieure commence juste derrière le bord de l’opercule et s’étend sous la partie à rayons mous de la nageoire dorsale, mais chez les animaux plus âgés, elle est presque toujours irrégulièrement interrompue et « délavée » en une grande tache noire.
La bande inférieure, souvent partiellement visible ou totalement absente, s’étend de la base de la nageoire pectorale jusqu’à la base de la queue.
[1] Cet hôtel se trouve à seulement 5 minutes en voiture du site archéologique de Palenque. Il est situé à proximité des superbes cascades d’Agua Azul. Cette propriété offre le point de départ idéal pour explorer les influences mayas de la région.
[2] L’Académie de la reine Thérèse ou Theresianum est un établissement public installé dans des locaux pluriséculaires à Vienne, 4e arrondissement. Ancienne école d’élite pour la haute administration impériale, c’est aujourd’hui un lycée qui partage ses locaux avec l’école des Services diplomatiques
[3] L’Académie Léopoldine ou Académie nationale des Sciences1 (en allemand : Nationale Akademie der Wissenschaften Leopoldina) est établie à Halle en Saxe et affirme être la plus ancienne société savante au monde encore en activité2.
[4] L’Astaxanthine (dihydroxy-3,3´ dioxo-4,4´ β-carotène) est un pigment de la famille des xanthophylles (caroténoïdes), se présentant sous la forme d’un solide violacé de masse moléculaire 596,84 g mol−1. Présente naturellement dans certains crustacés, elle est utilisée comme colorant alimentaire.
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