Nosferatu labridens

Nosferatu labridens – PELLEGRIN 1903

Endémique du bassin du Rio Panuco sur le versant atlantique du nord-est du Mexique, Nosferatu labridens est une belle espèce de cichlidé, malheureusement assez agressif, classé dans le genre Herichthys par Sven KULLANDER en 1996 puis inclus en 2014 dans un nouveau genre qu’est Nosferatu.

Les Nosferatu forment un genre de Cichlidés originaires du nord-est du Mexique dans le bassin versant des systèmes fluviaux qui pénètrent dans les Caraïbes.

Nosferatu !

Hydrocynus goliath – La terreur du Congo…il suffit de regarder ses dents !

Quand on entend ce genre de nom, on s’attend à découvrir un animal imposant aux longues dents acérées, prêt à fondre sur ses proies.

Rien que son nom inspire des images terribles à l’esprit…et pourtant, celui à qui on a donné ce nom n’a pas du tout l’allure que l’on pense, c’est même ne fait un des plus beaux joyaux des cichlidés d’Amérique centrale, un poisson rare et difficile à maintenir dans nos aquariums, ou tout au moins réservé à des éleveurs de cichlidé un peu spécialisés.

Le nom de ce genre, Nosferatu a été donné en raison de la paire de crocs recourbés bien développés dans la mâchoire supérieure que possèdent toutes les espèces du genre, on dit que ceux-ci rappellent ceux du vampire éponyme dans le Nosferatu de FW MURNAU.

Rien de tout cela !

Le Nosferatu Labridens est un poisson qui attire vraiment le regard, mais bien que ses belles couleurs en fassent l’un des plus beaux cichlidés d’Amérique centrale, c’est un poisson sur lequel, il y a encore beaucoup à apprendre et qui nécessite une maintenance particulière, à la portée d’un cichlidophile averti !

REPARTITION

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE

C’est un cichlidé d’Amérique centrale, endémique des rivières et des lacs du Río Pánuco (MILLER, 1986).

Jeune Nosferatu labridens (sexe non connu).

Cette espèce est endémique du bassin de la rivière Pánuco, on la trouve des basses terres jusqu’à environ 1100 mètres d’altitude, elle est répartie dans les états de Tamaulipas, San Luis Potosí, Veracruz, Querétaro et Hidalgo. (Miller, 1986; Espinosa-Pérez et al., 1993 dans Soria-Barreto et al. 1996)

L’espèce habite normalement des altitudes d’environ 50 à 460 mètres, et les premiers sites où elle a été collectée étaient à 600 m dans le Río Santa María, 1000 m à la Laguna de la media Luna, et 1100 m à celle de Puerta Río, la source du Río Verde (VERDUZCO-MARTINEZ, 1972).

Il est actuellement réparti dans le bassin du fleuve Pánuco dans les États de Tamaulipas, San Luis Potosí, Veracruz, Querétaro et Hidalgo.

La répartition est la suivante :

  • Hidalgo : Ríos Venados et Amasa, à 9,7 km de Huejutla ;
  • Veracruz : Río de los Hules à Tantoyuca, Ríos Calabozo et Tanchochín ;
  • Querétaro : Río Santa María à Concá, à 27 km de Jalpan ;
  • San Luis Potosí : Río Valles à Valles, Río Axtla à Axtla, Río Matlapa à Tamazuchale, Río Ojitipa près de Tancanhuitzm, Río El Salto à 11 km de Nuevo Morelos, La Media Luna, Río Moctezuma, Río Tamasopo, Río Tampaón et Frío ;
  • Tamaulipas : Río Guayalejo, Río Sabinas à Gómez Farías ;
  • Ojo de Jaumave ;
  • Rio Tigre ;
  • Rio Mante.

A savoir, la forme lacustre vit dans :

  • les sources de la vallée de Rioverde à San Luis Potosi ;
  • La Media Luna ;
  • Los Anteojitos ;
  • Manga larga ;
  • Poza Azul ;
  • Los Peroles ;
  • Laguna del Cedral ;
  • Laguna de las Tablas,
  • Laguna de San Bartolo ;
  • Puerta del Rio ;
  • et peut-être dans d’autres endroits encore !

La forme fluviale vit dans :

  • Le Rio Verde ;
  • Rio Santa Maria jusqu’à mille mètres d’altitude ;.
  • Rio Tampaon ;
  • Panuco ;
  • San Luis Potosi [Mexique].

L’aire de répartition du Herichthys labridens fluvial se situe dans la partie ouest du système Pánuco.

Carte des sites de présence des Nosferatu labridens.

Avertissement : Les morphes de Herichthys labridens provenant de plusieurs endroits sont considérés comme une seule espèce avec des variations géographiques en raison de leurs similitudes même si on parle de diverses formes de labridens collectées dans plus de cinquante endroits en dehors du système Pánuco.

Les Rios Verde et Santa María, à partir d’une altitude de 1000 mètres au-dessus du niveau de la mer jusqu’à leur point de fusion (99°14′,21°38’N.LAT.), et en descendant la rivière Tampaón résultante jusqu’à une barrière géographique sous la forme d’un passage souterrain à travers la crête, il semble empêcher leur accès vers le bas.

BIOTOPE NATUREL

C’est un poisson d’eau douce que l’on trouve dans les rivières, les ruisseaux, les sources et les lagunes.

Nosferatu labridens en biotope naturel le plus courant.

Nosferatu labridens montre une préférence :

  • générale pour les sites rocheux et les mares dans les rivières et ruisseaux transparents, larges de 3 à 40 mètres,
  • modérée à préférer les courants forts (bien que les juvéniles préfèrent les eaux calmes), les fonds sablonneux, les cailloux et les rochers, et généralement des profondeurs inférieures à un mètre).

Quant à la végétation, elle se compose principalement de plantes flottantes et d’algues vertes, comme pour les macrophytes immergés, il y a :

  • Potamogeton ;
  • Ceratophyllum ;
  • Chara ;
  • Myriophyllum ;

Nosferatu labridens à la Laguna Media Luna.

Des fluctuations importantes de température et de niveau d’eau sont normales et les premières peuvent aller d’environ 18°C ​​à 28°C (et plus, à Media Luna, l’eau atteint 30°C), la visibilité est rarement supérieure à deux mètres et la nourriture est plus abondante d’une manière moins spécialisée.

HABITAT

Dans les lagunes de la vallée du Río Verde où vit cette espèce, l’eau présente les caractéristiques suivantes :

  • Température de 26º à 32º Celsius ;
  • Dureté élevée de 50 degrés (allemand) ;
  • pH 7,5.

Pour le Rio verde : la température varie selon l’année, allant d’environ 20º à 28ºC, une dureté moindre que dans les lagunes et un pH similaire (ARTIGAS AZAS, 1996).

Il a également été capturé dans des eaux turbides et blanchâtres, de courant modéré, à 28,5°C et avec la présence de plantes submergées.

Pour le site de Laguna Media Luna, l’eau est très claire, bleuâtre, et dégage une forte odeur de soufre.

A cet endroit, la température varie d’environ 27º à 30ºC.

Dans pratiquement tous les sites habités par Nosferatu labridens, le limon et la marne sont présents.

La végétation submergée dense est parfois abondante ou absente.

En moyenne, la salinité de 1,3 ppm (mesure faite en 1978).

Les dossiers constituées au fil du temps indiquent que cette « mojarra » (Nosferatu labridens) habite les systèmes lotiques, avec :

  1. des profondeurs moyennes de 86 centimètres (le minimum variant autour de 20 centimètres et maximum pouvant dépasser les 200 centimètres) ;
  2. des températures d’eau qui fluctuent entre 12°C et 33°C ;
  3. des concentrations en oxygène dissous comprises entre 8,9 milligrammes/litres et 17,67 milligrammes/litres ;
  4. une conductivité comprise entre 0,07 et 0,761 mégasiemens/centimètre et des concentrations de solides dissous comprises entre 0,04 et 0,914 grammes/litres.

Site de reproduction des Nosferatu labridens.

Les eaux que cette espèce habite vont de très dures (560 milligrammes/litres de Ca Co3) à très douces (avec moins de 20 milligrammes/litres de /carbonate de calcium), au sein de ces systèmes.

Site de reproduction des Nosferatu labridens dans le « Canale della Media Luna ».

Les mojarras sont associées aux lits des rivières, on trouve généralement des couples dominante dans les lits latéraux, où ils forment généralement leurs terriers, les plus petites mojarras se réfugient au fond des rivières, formant leurs terriers entre les rochers.

Macroclimat

Le climat de la région est semi-chaud humide avec des pluies abondantes en été, tempéré subhumide et chaud subhumide avec des pluies en été et au début de l’automne.

La température annuelle moyenne de 12 à 26°C.

Les précipitations annuelles totales sont de 700-3000 millimètres.

TAXONOMIE

RAPPEL SUR LES …

Nosferatu labridens est un genre de cichlidés endémiques du bassin du Rio Panuco et des affluents de la lagune adjacente de Tamiahua (sud) et de la lagune de San Andrés (nord) dans les états de Veracruz, Hidalgo, San Luis Potosí, Tamaulipas et Querétaro, Mexique. 

Évolution

Le temps de divergence pour la division entre Herichthys et Nosferatu a été estimé à environ 5 millions d’années. 

Durant ces périodes (Le Miocène-Pliocène), l’intense volcanisme régional a conduit à la formation de la structure du graben qui forme le bassin sédimentaire du Rio Verde.

Cette dépression sans drainage a été remplie par un certain nombre de lacs endoréiques peu profonds, où Nosferatu a évolué vers les clades tels que :

  • Herichthys bartoni : ~ 3 millions d’années ;
  • Herichthys steindachneri : ~ 2 millions d’années ;
  • Herichthys pantostictus : ~ 2 millions d’années.

Plus tard (~ 1,8 millions d’années), lorsque les failles régionales ont rejoint le Rio Verde avec le bassin de Pánuco pendant le Pléistocène, le genre Herichthys/Nosferatu a envahi le Pánuco, cette fois avec les mécanismes évolués d’isolement reproductif qui permettent leur sympathie avec Herichthys.

Le genre se caractérise par :

  • Une extension de la taille de la paire de dents de la symphyse par rapport à celle des autres dents de la rangée externe de la mâchoire supérieure (dents en formes du vampire « nosferatu ») ; 
  • Une pigmentation reproductive qui consiste en un noircissement de la zone ventrale qui s’étend sur les narines, les séries operculaires et les nageoires pectorales ; 
  • La nageoire dorsale déprimée s’étend rarement au-delà du tiers antérieur de la nageoire caudale ; 
  • Un caecum allongé, élastique et lisse adhérant à un estomac sacculaire.

Il existe actuellement 7 espèces reconnues dans ce genre :

  • Nosferatu bartoni (TH BEAN, 1892) (Barton’s cichlid)
  • Nosferatu labridens (PELLEGRIN, 1903) (Curved bar cichlid)
  • Nosferatu molango (DE LA MAZA-BENIGNOS & LOZANO-VILANO, 2013 ) ( Cichlidés aztèques)
  • Nosferatu pame (DE LA MAZA-BENIGNOS & LOZANO-VILANO, 2013)
  • Nosferatu pantostictus (JN TAYLOR & RR MILLER, 1983) (Chairel cichlid)
  • Nosferatu pratinus (DE LA MAZA-BENIGNOS & LOZANO-VILANO, 2013)
  • Nosferatu steindachneri (DS JORDAN & SNYDER, 1899) (cichlidé Steindachner)

Le vampire « Nosferatu ».

De l’avis de certains scientifiques, il s’avère que le nom de « Nosferatu » est parfaitement inapproprié car il est uniquement fondé à partir d’un examen morphologique dentaire en comparaison du genre Herichthys avec son groupe frère, le clade Theraps – Paraneetroplus ( RICAN & Al., 2016).

Cette piètre, ou tout au moins critiquable, séparation du genre «Herichthys » en deux genres a également été faite sans étude du marqueur moléculaire (Analyse COI partielle ; DE LA MAZA-BENIGNOS & AL., 2015) et par conséquent, elle est parfaitement rejetable par la communauté scientifique des ichthyologistes.

Les querelle taxonomique sur le genre concernant « Nosferatu » ne sont pas sur le point de se terminer dans les années à venir !

NOMS

SYNONYMES

  • Heros (Cichlasoma) labridens, PELLEGRIN, 1903:286, description originale ;
  • Cichlasoma (Cichlasoma) labridens, PELLEGRIN, 1904, nouvelle description ;
  • Cichlosoma labridens, REGAN, 1905, nouvelle description (dans la section Theraps) ;
  • Parapetenia labridens, JORDAN & AL., 1930, nouvelle description ;
  • Cichlasoma (Parapetenia) labridens, TAYLOR & AL., 1983, nouvelle description ;
  • Herichthys labridens, KULLANDER, 1996, nouvelle description ;
  • Nandopsis labridens, BURGESS, 2000, nouvelle description ;
  • « Cichlasoma » labridens, MILLER, 2005 : 365, nom provisoire ;
  • Nosferatu labridens, DE LA MAZA BENIGNOS & AL., 2014, nouvelle description/dernière en date.

NOM COMMUNS

  • « Blackcheek cichlid » en espagnol
  • « Curve-bar cichlid » en anglais
  • « Gelber Cichlasoma » en allemand
  • « Mojarra » en anglais
  • « Mojarra » en espagnol
  • « Mojarra huasteca » en espagnol
  • « Panuco-Buntbarsch » en allemand
  • « Raspikirjoahven kvenie » en finnois
  • 厚唇丽体鱼 en chinois mandarin
  • 厚唇麗體魚 en chinois mandarin

NOMS VERNACULAIRES

  • Mojarra caracolera amarilla
  • cichlidé à barre courbe
  • labridens jaune

ETHYMOLOGIE

Le Herichthys labridens a été décrit par PELLEGRIN en 1903.

« Nosferatu » : Le nom fait référence à la paire de crocs recourbés bien développés dans la mâchoire supérieure présente chez toutes les espèces du genre, ceux du vampire Nosferatu de Marnau.

Le mot labridens est un mot composé de deux mots latins :

  • « Labrum » signifie « lèvre » ;
  • « Dens » signifie « dents »

Ce mot composé est probablement lié à la présence de deux dents agrandies dans la rangée extérieure sur la lèvre supérieure et se traduit du latin par « dents sur les lèvres supérieures »

DESCRIPTION

HISTORIQUE

Herichthys / Nosferatu labridens a été décrit pour la première fois sous le nom de Heros labridens par l’ichtyologiste français PELLEGRIN en 1903.

La description était basée sur des échantillons collectés par le professeur Alfredo DOUGE de l’Université mexicaine de Guanajuato dans la vallée de Rio verde près de la ville du même nom.

PELLEGRIN mentionne dans sa description de Herichthys labridens que les types de Herichthys bartoni ont été collectés de manière sympatrique.

Cependant, la Localité Type a été déclarée par le Professeur DOUGUES comme « Huasteca Potosina » connu comme une grande partie du bassin du Rio Panuco (en dehors de la vallée du Rio Verde).

Huasteca Potosina.

La description originale d’Herichthys/Nosferatu labridens indiquait la présence de ses dents massives en forme de molaires pharyngées, spécialement conçues pour écraser les mollusques qui constituent le régime préféré d’Herichthys/Nosferatu labridens dans les sources de la vallée de la Rio verde (MILLER 1983), et unique parmi le complexe Herichthys labridens .

Un an après sa description, en 1904, « Herichthys/Nosferatu labridens » a été redécrit par le même PELLEGRIN qui l’a placé cette fois dans le genre Cichlasoma et accompagné d’illustrations de dentition et de syntype.

La révision par KULLANDER du genre Cichlasoma en 1983 a laissé Herichthys/Nosferatu labridens sans genre pendant un certain temps, mais en 1996, KULLANDER a proposé une nouvelle définition pour Herichthys, où il a inclus l’ensemble du complexe labridens ainsi que Herichthys bartoni avec les «guapotas » du groupe d’espèces Herichthys cyanoguttatus .

Un autre diagnostic plus détaillé d’Herichthys/Nosferatu labridens avec des limites claires établies est attendu prochainement par le Dr Robert RUSH MILLER et STEVEN NORRIS.

La description originale de Herichthys/Nosferatu labridens indique des dents molaires pharyngées massives spécialement conçues pour écraser les mollusques, un aliment préféré d’Herichthys labridens dans les vallées de la rivière Rio verde (MILLER 1983) et unique parmi le complexe Herichthys labridens.

CLE DES ESPECES

Avertissement : La plupart des critères ne s’appliquent qu’à des spécimens adultes.

Série de critères « 1 »

La nageoire anale ne possède seulement quatre épines ;

La coloration de reproduction des femelles est noir continu sur la partie inférieure de la tête et du corps et blanc continu sur la partie supérieure de la tête et du corps ;

Les petits points marron à noir sont largement dispersés sur la tête, sur la joue et les opercules;

La tête et la bouche sont larges ;

La mâchoire inférieure est saillante devant .

  • Herichthys bartoni

Herichthys bartoni : Espèce endémique des lagunes de la zone Laguna de la Media Luna / San Luis Potosı, vivant à une altitude comprise entre 1000 et 1100 mètres d’altitude.

Série de critères « 1′ »

La nageoire anale possède six à sept épines ;

Présence de grand points orange/brun à rouille plutôt visible sur le visage, les joues et les côtés antérieurs de corps ;

A savoir, les marques bleues trouvées chez d’autres espèces du groupe d’espèces Herichthys cyanoguttatus sont absents !

  • Herichthys deppii

Herichthys deppii : Espèce la plus méridionale trouvée endémique aux rivières Nautla et Misantla dans l’état de Veracruz.

Série de critères « 1 » »

La nageoire anale possède cinq épines modales.

  • Aller à la série de « Critères 2 »

Série de critères « 2 »

La tête est large, longue et pointue, d’une longueur généralement plus grande (toujours au-dessus de 90 %) que la profondeur du corps sur la base pelvienne ;

La bouche est  très grande et la mâchoire inférieure dépasse devant la mâchoire supérieure ;

Le corps est long et étroit.

  • Nosferatu steindachneri

Nosferatu steindachneri.

Nosferatu steindachneri : Espèce endémique du Rio Gallinas, un affluent isolé en cascade du Rio Panuco.

Série de critères « 2′ »

Tête plus courte, longueur généralement bien inférieure à la profondeur du corps à la base pelvienne;

mâchoires égales ou supérieures légèrement saillantes; bouche petit

  • Aller à la série de « Critères 3 »

Série de critères « 3 »

Spécimens « hors période de reproduction » avec les joues et les lèvres bleues sans marques bleues  sur le corps;

La coloration nuptiale est  jaune & noir au lieu de blanc & noir;

Les dents du pharynx sont situées le long de la ligne médiane de la mâchoire inférieure pharyngée (LPJ) Les dents sont majoritairement molariformes chez tous les spécimens

  • Nosferatu labridens

Série de critères « 3′ »

Spécimens « hors période de reproduction » avec des taches opalescentes bleues sur le corps  ;

Les spécimens reproducteurs ont une coloration noire sur la tête limitée à au-dessous d’une ligne partant de l’angle de la bouche.

  • Aller à la série de « Critères 4 »

Série de critères « 3 »».

Spécimens « hors période de reproduction » sont sans taches opalescentes bleues sur le corps ;

Les spécimens « en période de reproduction » ont une coloration noire sur la tête atteignant la marge inférieure de l’œil en haut et qui touche cette partie.

  • Aller à la série de « Critères 7 »

Série de critères « 4 »

Les dents de la mâchoire buccale sont pointues ;

Les femelles « en période de reproduction » sont entièrement blanches ;

Les mâles « en période de reproduction »  sont entièrement noirs ;

La tête est relativement longue (36% en SL contre 33%–34%) ;

Le museau : 37% contre 30%-35% SL ;

La distance prédorsale : 36% versus 32 % à 33 % ;

La nageoire dorsale est relativement courte :  64% contre 69%-75% ;

La base de la nageoire dorsale : 49 % contre 54 % à 56 % ;

Les épines de la nageoire dorsale : 51 %sus 54-58% ;

La nageoire pectorale est plus courte : 24% contre 25%-27% ;

La suite d’écailles de la ligne latérale : 33 versus 27-31 ;

Forme polymorphe de la tête ;

Robustesse LPJ et de la dentition.

  • Nosferatu minckleyi

Femelle Nosferatu minckleyi en période de reproduction.

Couple Nosferatu minckleyi en période de reproduction. Le mâle est au premier plan.

Nosferatu minckleyi : Espèce endémique du bassin désertique endoréique de Cuatro Cienegas, Coahuila, une partie isolée du bassin du Rio Bravo, avec Herichthys cyanoguttatus l’espèce la plus septentrionale.

Série de critères « 4 ‘ »

Les dents de la mâchoire buccale sont tronquées, en forme d’incisive ;

Les femelles « en période de reproduction »  ont une quantité variable de noir sur la moitié inférieure de la tête et du corps ;

La tête est très courte : 33 % à 34 % dans SL contre 36 % ;

Le museau : 30 à 35 %contre 37 % ;

La distance prédorsale : 32 % à 33 % contre 36 % ;

La nageoire dorsale est très longue : 69 % à 75 % contre 64 % ;

La base de la nageoire dorsale : 54 % à 56 % contre 49 % ;

Les épines des nageoires dorsales : 54 à 58 % contre 51 % ;

La nageoire pectorale est plus longue : 25 % à 27 % contre 24 % ;

Il y a moins moins d’échelles au niveau de la ligne latérale : 27-31 versus 33

  • Aller à la série de « Critères 5 »

Série de critères « 5 »

Les rayons de la nageoire pectorale sont au nombre de 13 ;

Les taches opalescentes sur le corps et la tête sont très petites et blanchâtres ;

La coloration noire de reproduction sur la tête est très limitée et préopercule est tout blanc.

  • Herichthys tamasopoensis

Jeune mâle Herichthys tamasopoensis.

Herichthys tamasopoensis : Espèce endémique du Rio Gallinas, un affluent isolé en cascade du Rio Panuco.

Série de critères « 5′ »

Présence de 14 rayons au niveau de la nageoire pectorale.

  • Aller à la série de « Critères 6 »

Série de critères « 6 »

Présence de petites taches opalescentes sur le corps et la tête ;

La coloration noire de période de reproduction, sur la tête, est très limitée ;

Le préopercule et zone entière en dessous de la bouche basse sont blancs.

  • Herichthys cyanoguttatus

Herichthys cyanoguttatus.

Herichthys cyanoguttatus : Les espèces les plus septentrionales, réparties entre les aires de répartition de Nosferatu minckleyi au NW et Herichthys carpintis au S depuis le Rio Bravo et Rio Nueces au Texas au sud y compris le San Fernando Soto bassins et la Marina.

Série de critères « 6′ »

Présence de larges taches opalescentes sur le corps et la tête ;

La coloration noire de reproduction sur la tête le plus développé chez les espèces du groupe H. cyanoguttatus atteint jusqu’à l’angle de la bouche avec toute la partie inférieure.

  • Herichthys carpintis

Couple de Herichthys carpintis. Mâle à gauche et femelle à droite.

Magnifique jeune mâle Herichthys carpintis.

Herichthys carpintis : Espèce distribué entre Herichthys cyanoguttatus au N et Nosferatu tepehua au S dans l’ensemble du bassin de Panuco à l’exception de son cours supérieur (où introduit artificiellement ?).

Série de critères « 6 » »

Présence de taches opalescentes si agrandies qu’elles se fondent en coloration du corps turquoise aigue-marine unique ;

Quelques spécimens possèdent des points orange / brun rouille sur le visage et les joues (qui sont présents uniquement chez Herichthys deppii, où ils sont beaucoup mieux développés et plus grands) ;

La coloration noire sur la tête est intermédiaire entre Herichthys carpintis et Herichthys cyanoguttatus.

  • Herichthys tepehua

Herichthys tepehua.

Herichthys tepehua.

Herichthys tepehua sauvage.

Herichthys tepehua : Espèce distribuée au S dans le Tuxpan/Pantepec, Cazones, Tecolutla, Tenixtepec et les systèmes fluviaux de Solteros.

Série de critères « 7 »

Les marques rouges sur les nageoires sont en nombres impaires et on note la présence de points rouges sur le corps ;

Présence  d’une tache rouge (contre pourpre/magenta) à l’aisselle de la nageoire pectorale ;

La coloration nuptiale est un fond blanc jaunâtre;

Développement variable des dents LPJ molariformes;

L’espèce dimorphe avec des formes lacustres et fluviales distinctes en termes de coloration et de forme corporelle

  • Herichthys pantostictus

Herichthys pantostictus – forme lacustre : La seule de toutes les espèces répandues dans le groupe d’espèces H. labridens à être endémique à pratiquement tout le bassin de la rivière Tamesopo-Panuco, y compris Rio El Salto mais à l’exception des zones d’altitude du Rio Verde, Rio Gallinas et la source du Rio Moctezuma.

Série de critères « 7′ »

Pas de marques rouges sur les nageoires non appariées et sur le corps ;

Présence d’une tache violette / magenta (versus rouge) à l’aisselle de la nageoire pectorale ;

La coloration de reproduction est un fond blanc pur ;

Les dents molariformes sont toujours bien développées.

  • Nosferatu pame

Nosferatu pame : Espèce endémique au Rio Gallinas, un affluent isolé en cascade du Rio Panuco.

MORPHOLOGIE

Tous les Herichthys sont des cichlidés robustes avec un corps comprimé latéralement et un dimorphisme sexuel modéré.

Corps de forme ovale, légèrement comprimé latéralement, absence d’écailles derrière la base des nageoires pectorales.

La bouche est petite et légèrement inclinée vers le bas, la lèvre supérieure dépasse de la lèvre inférieure.
L’apparence et la forme de cette espèce dépendent en partie de leur origine.

Il y a une nette différence entre le poisson qui vient des lacs et des sources et le poisson qui vient des rivières.

Le poisson de la variante des rivières est de forme quelque peu allongée et a un profil de tête légèrement plus arrondi.

La variante des lacs et des sources a un front plus haut et un museau allongé.

Ces poissons sont aussi un peu plus grands.

Eléments de détermination

La plaque pharyngienne inférieure robuste, beaucoup plus large que longue.

Présence de 4 rangées de molaires massives, pigmentées et très épaisses flanquant la ligne médiane et parmi lesquelles on note aussi la présence de 2 rangées centrales composées de 5 à 6 dents.

Huit molaires massives centrales-postérieures occupent 1/3 de la plaque pharyngienne.

Toutes les autres dents, sauf celles placées le long des bords externes, sont aplaties ou élargies et sont molariformes.

Nosferatu labridens se distingue de toute les autres espèces du genre par une combinaison des caractères suivants :

nageoire anale III–V (mode V, fréquence (fréquence 90 % des cas), 8–9 (mode 9, fréquence 50 % des cas).

corps profondément dans le genre [moyenne 44 %, écart-type (SD) 1 % SL].

pédoncule caudal long (moyenne 15 %, SD 1 % SL).

origine de la nageoire dorsale à l’origine de la nageoire anale courte (moyenne 53 %, SD 1 % SL).

museau légèrement incliné vers le bas et court (moyenne 33 %, SD 2 % HL); joues peu profondes (moyenne 26 %, SD 2 % HL).

Branchies branchiales 5–6 (mode 5, fréquence 70 %) sur le membre inférieur du 1 er arc branchial.

La pigmentation de reproduction conserve des zones jaune vif qui contrastent avec les marques noires sur la partie inférieure de la tête, la zone ventrale et le pédoncule caudal.

La description scientifique de cette espèce a été réalisée à partir de spécimens sexuellement matures > 52 mm LS.

=> Rappel sur la prise de mesures d’un poisson

Corps

Le corps est allongé, profondeur, 43–45 % (moyenne 44 %, SD 1 %) ; bien que la forme puisse être variable.

Le contour prédorsal est légèrement saillant, variant de légèrement convexe chez les petits individus, à droit ou légèrement convexe chez les adultes.

Le pédoncule caudal a une longueur de 13–16 % (moyenne 16 %, ET 1 %) tous en SL.

Les contours dorsal et ventral sont droits à modérément convexes avec une pente modérée.

Le contour pelvien proche de l’horizontale, droit ou légèrement convexe.

L’estomac est constitué d’une paroi robuste, modérément sacculaire, rugueux avec des plis longitudinaux, adhérant à sa section antéro-dorsale à un caecum bien allongé, élastique et lisse.

Le motif enroulé de l’intestin forme une double boucle médiale ;

Le péritoine est uniformément sombre.

Tête

La longueur de la tête inférieure ou égale à la hauteur du corps au-dessus de la base des bassins.

La tête est longue et mesure 36–39 % (moyenne 38 %, ET 1 %)  de la longueur SL.

Le contour prédorsal est progressif et aigu, il s’incurve devant l’œil ;

Le front est discret.

Processus prémaxillaire relativement court, s’étendant jusqu’au bord antérieur de l’orbite.

La bouche est de petite taille ou de taille moyenne, elle est généralement inclinée légèrement vers le bas et vers l’avant.

Le museau est court ou émoussé, 29 % à 36 % (moyenne 33 %, ET 2 %) de LH.

Les branchiospines[1] du premier arc branchial sont  bien espacées, elles diminuent progressivement de taille vers la partie antérieure, varient en taille de très courtes chez les petits individus, passent par des formes allongées chez les individus de taille moyenne, jusqu’à ce qu’elles deviennent allongées et aplaties chez les adultes.

Le développement de l’appareil pharyngé semble être fortement lié à la présence de mollusques dans l’alimentation.

La surface occlusale de la plaque pharyngée inférieure avec une portion de dent 1,2 à 1,7 fois plus large que longue.

Un nombre de 5 à 8 dents a été relevé dans chacune des deux rangées du milieu.

Les dents sont coniques au-dessus, elles augmentent en taille, les trois ou quatre dernières sont des molaires.

Le même dispositif  se produit de façon similaire dans les deux rangées flanquant la paire du milieu, bien que ces dents ne soient pas aussi allongées, la taille et le degré d’aplatissement des molaires augmentent avec la taille.

La paire de dents centrale de la mâchoire supérieure est flanquée de chaque côté par une ou deux canines et 8 ou 12 dents nettement plus petites mais non caniniformes

La paire centrale de dents sur la mâchoire inférieure égale ou légèrement plus courte que la deuxième paire, qui sont flanquées de 6 à 12 dents coniques espacées nettement plus petites.

Les mâchoires sont presque égales et parfois la supérieure faisant saillie vers l’avant.

Mâchoire de Nosferatu labridens.

Les dents antérieures sont régulièrement placées, bien espacées, coniques, unicuspides, fortement recourbées et pointues, à implantation dressée.

L’implantation suivante peut être portée par des spécimens plus anciens : Elle est constituée d’une paire de crocs recourbés bien développés dans la mâchoire supérieure et une paire moins développée dans la mâchoire inférieure.

22 dents dans la série externe des prémaxillaires, 6–8 dents frontales régulièrement plantées, très pointues, caniniformes avec des cols modérément gros.

Les dents latérales et postérieures sont petites, non caniniformes et irrégulièrement placées.

Les dents mandibulaires modérément espacées, coniques, recourbées avec des pointes acérées.

Deux rangées de dents dans les mâchoires supérieure et inférieure.

Les rangées postérieures à peine visibles, elles diminuent de taille et irrégulièrement disposées.

Plaque pharyngienne inférieure est élargie, large et robuste avec des dents cornues courtes.

14–16 molaires massives et robustes sont disposées au 1/3 de la plaque pharyngée.

Quatre lignes de molaires pigmentées flanquent la ligne médiane, 8 sont très grandes et étalées sur 2 rangées centrales.

Toutes les autres dents, à l’exception de celles situées le long des marges externes, sont agrandies ou molariformes.

Les 19 dents disposées le long du bord postérieur sont coniques et agrandies.

Nageoires

Le pédoncule caudal est long et généralement supérieur ou égal à la hauteur minimale.

La base de la nageoire dorsale est modérément longue et prend naissance au-dessus ou légèrement en avant des insertions des nageoires pectorales.

Nageoire dorsale XV-XVI (mode XVI, fréquence 70 % des cas), 9-12 (mode 11, fréquence 50 % des cas), courte lorsqu’elle est enfoncée, la pointe s’étend rarement au-delà du 1/3 antérieur de la nageoire caudale, en avant par rapport à vertical avec le bord postérieur de l’opercule (coupe entre le 1 er et le 3ème rayon).

Les parties molles des nageoires dorsale et anale lorsqu’elles sont étendues ne dépassent pas le premier tiers de la nageoire caudale.

Les nageoires pectorales sont arrondies, asymétriques, égales ou supérieures aux deux tiers de la longueur de la tête, et elles ne dépassant généralement pas l’anus.

La nageoire caudale est  arrondie.

Nageoire anale III–V (mode 5, fréquence 90 % des cas), 8–9 (mode 9, fréquence 50 % des cas).

Les nageoires pectorales sont asymétriques et arrondies.

Les quatre ou cinq premières épines augmentent brusquement, tandis que les autres le font progressivement.

Nombres d’échelles en séries longitudinales :  29–32 (mode 30, fréquence 50 % des cas).

Caractères méristiques[2]

  • Pour les épines dorsales : XVI (1), XV (60), XVI (172), XVII (53).
  • Pour les rayons dorsaux : 9 (5), 10 (128), 11 (133), 12 (20),
  • Pour les épines anales : IV (12), V (311), VI (73), VII ((1).
  • Pour les rayons anal : 7 (9), 8 (174), 9 (100), 10 (2).
  • Pour les rayons pectoraux : 13 (21), 16 (51).
  • Série latérale : 28,29 ou 30 écailles,
  • Pour la ligne latérale supérieure : de 16 à 20.
  • Pour la ligne latérale inférieure de 7.
  • Pour les séries transversales de 8 à 19.
  • Pour les rangées entre la base anale et la ligne latérale supérieure de 8 à 10 les rangées entre les bases pectorales et pelviennes : 5 à 8.
  • les rangées autour de la pédoncule caudal : 16 à 20.
  • Longueur du motif : 34,9 à 113,4 millimètres.
  • Longueur de la tête 310 (366,7) : 386 millimètres.
  • Hauteur maximale du corps : 389 (438) 459.
  • Distance préorbitaire : 138 (146, 4) 157.
  • Distance postorbitaire : 163 (112,2) 259.
  • Distance interorbitaire : 115 (151,8) 146.
  • Diamètre orbital : 65 (83,0) 90.
  • Longueur pectorale : 193 ( 250,6) 267
  • Longueur de l’épine prémaxillaire : 125 (148,6) 157.
  • Longueur de la huitième épine : 89 (121,2) 134.
  • Longueur de la dernière épine : 114 (151,5) 166.

Particularités & REMARQUES

Nosferatu labridens a une forme fluviale habitant le Rio Verde qui est très similaire à celle trouvée dans les sources.

Cette forme fluviale diffère principalement des autres par la morphologie de son corps et la longueur de son intestin, par son profil plus arrondi et une tête et des yeux moins rehaussés.

En revanche, elle possède le même patron de coloration en période de reproduction.

L’intestin de la forme fluviale est plus long que celui des sources Nosferatu labridens signifiant qu’une quantité de matière végétale est consommée.

Le Dr Robert RUSH MILLER de l’Université du Michigan travaillerait à la reconnaissance prochaine d’une autre forme de Nosferatu labridens en tant que nouvelle espèce, celle-ci étant déjà connue sous le nom de « labridens « blanc » de Tamasopo » ou « labridens Tamul », et habite le Rio Gallinas, isolé dans le centre-ouest partie du système Pánuco.

Herichthys labridens a été décrit comme Heros labridens par PELLEGRIN (1903) de la localité type de « Huazteca Potosina », Guanajuato.

Il existe une confusion quant à la localité type précise de l’espèce (TAYLOR & MILLER 1983) car le matériel type a été expédié par le professeur Alfredo DUGES DE GUANAJUATO à PELLEGRIN ;

Guanajuato ne fait pas partie de la « Huasteca Potosina » et Guanajuato se situe en dehors de la répartition historique des cichlidés.

Le récit de REGAN (1906-1908) définit sa distribution comme le Mexique, le Rio Panuco et ses affluents et définit le diamètre de l’œil à 4–5,5 et la largeur interorbitale à 3 (tous deux en HL); nageoire dorsale XV–XVI, 10–11 ; et la nageoire anale V–VI, 8–9 comme traits diagnostiques.

Par conséquent, son récit semble être basé sur un composite d’espèces, probablement H. labridens, H. pantostictus et H. pame sp nov.

Le récit d’ÁLVAREZ DEL VILLAR (1970) pour Herichthys labridens définit la bouche avec toutes les dents coniques et 6 à 8 branchiospines dans le membre inférieur du 1 er arc branchial comme traits diagnostiques.

On peut déduire de ce récit qu’il n’a probablement pas examiné les lignées de Media Luna.

TAYLOR & MILLER (1983) ont décrit Herichthys labridens avec un corps modérément allongé et une plaque pharyngée inférieure bien développée avec des dents molariformes.

Les côtés de la tête et de la nuque sont tachetés de fins points noirs qui ne s’étendent pas sur le reste du corps.

TAILLE

Les mâles peuvent atteindre 25 centimètres de longueur totale maximale et les femelles 20 centimètres.

COLORATIONS

Nosferatu labridens peut modifier sa couleur pour devenir complètement sombre pendant la chasse. (ARTIGAS-AZAS, 1996).

Cependant, un thème commun est la façon dont ils ajustent leurs couleurs avec l’humeur, en particulier lors de la reproduction.

Couple de Nosferatu labridens en couleurs de reproduction à la Laguna Media Luna.

Le poisson, avec une habileté marquée pour changer de couleur selon son humeur, fait de l’heure du repas une cérémonie presque religieuse, changeant sa coloration normalement jaunâtre en un motif noir sombre, parfois velouté, où seules des paillettes bleues brillent sur les flancs de son corps.

Ces moments-là, vous pouvez regarder les individus tamiser laborieusement les détritus organiques, à la recherche de leur nourriture préférée, et ils vous apprécieraient même si, par accident ou intentionnellement, gâchez une partie des sédiments avec votre présence, facilitant ainsi leurs tâches.

Herichthys labridens est une espèce très variable qui présente une gamme de couleurs selon son âge et son humeur.

Coloration basique

A l’état normal il est jaune doré avec 5 ou 6 taches noires au milieu du corps. 

La tête a une couleur bleuâtre et la plupart des nageoires et du corps se distinguent par des points bleus. 

Les Nosferatu labridens ont aussi des taches brunes sur la tête.

La couleur de fond  de son corps est dorée à vert olive ou brunâtre tirant sur la couleur aigue-marine.

La couleur dorée est la couleur habituelle à laquelle s’ajoute 5 ou 6 taches noires alignées dans la partie postérieure des flancs.

La tête est de couleur aigue-marine.

Les nageoires ont aussi des points de couleur aigue-marine.

La couleur des populations fluviales est similaire à celle de leurs parents printaniers mais elle est beaucoup moins dorée/jaune avec une coloration de chasse absente.

Une marque rouge-violet est présente au niveau de l’aisselle de la nageoire pectorale.

Les Nosferatu labridens juvéniles sont pour la plupart vert argenté avec quelques bandes sombres verticales irrégulières, mais ils deviennent parfois complètement noirs.

Différentes formes

Les différentes espèces de Nosferatu labridens présentent tous des motifs de couleurs distinctifs.

Il existe, en fait, quatre formes : jaune, bleu, vert et blanc.

Couleurs de reproduction

Mais cette capacité à changer de couleur ne fait que s’exprimer au maximum lorsque la reproduction vient à leur vie, qui, en raison de l’environnement très stable des sources, a lieu tout au long de l’année, avec un pic de décembre à mars.

En condition de reproduction, les Nosferatu labridens adultes adoptent une coloration des plus frappantes, jaune dessus et noir dessous.

La pigmentation de reproduction comprend deux couleurs, à savoir le jaune vif sur le haut du corps antérieur et les nageoires associées contrastant avec les marques noires sur le haut et le bas du corps postérieur, les nageoires postérieures et la partie inférieure de la tête (ARTIGAS-AZAS, 1996).

En mode reproduction, Nosferatu labridens se transforme en deux couleurs, jaune vif sur les nageoires et le corps, avec du noir sur la partie inférieure de la tête et du ventre.

De vastes motifs sombres sont souvent observés sur les flancs des spécimens reproducteurs, le mâle et la femelle Nosferatu labridens affichent des couleurs similaires.

Les mâles et les femelles reproducteurs présentent un motif de couleur caractéristique, qui se compose d’une bande blanche qui couvre la partie dorsale médiane et la partie dorsale de la narine et la partie inférieure de l’orbite jusqu’en dessous de la partie épineuse de la nageoire dorsale, en dessous de cette coloration une couleur sombre est présentée. (TAYLOR & MILLER 1983).

Ensuite, un motif de couleur jaune canari et noir velouté les habillent, et ce changement fait du poisson l’un des cichlidé les plus remarquables et attirants du monde des cichlidés « Herichtines ».

Modèles de coloration CHEZ les espèces de Herichthys.

  • A => Herichthys bartoni ;
  • B => Nosferatu Labridens ;
  • C => Nosferatu Pame ;
  • D => Nosferatu Pantostictus (forme lacustre) ;
  • E => Herichthys carpintis ;
  • F => Nosferatu Tepehua ;
  • G => Herichthys Tamasopoensis ;
  • H => Herichthys Deppii ;
  • I => Herichthys Cyanoguttatus ;
  • H => Herichthys Minckleyi (femelle; le mâle est entièrement noir).

SIGNES DISTINCTIFS

Les différentes formes du complexe labridens présentent un ensemble commun de traits caractéristiques tels que :

  • Une zone rouge sans écailles à violet foncé juste derrière les nageoires pectorales, couleur dépendante de la forme en question.
  • Une bouche petite et légèrement tournée vers le bas (sous-terminale), avec la lèvre supérieure dépassant de la lèvre inférieure, ce dernier trait manque juste chez Herichthys steindachneri de Rio Gallinas, naturellement en raison de sa nature piscivore.

Une autre caractéristique est un motif délicat de points bruns répartis sur toute la tête.

Un trait comportemental de Nosferatu labridens est l’utilisation courante, par les poissons parentaux, du corps et des nageoires pectorales pour remuer le substrat, dans le but de découvrir de petites matières comestibles pour les alevins.

DUREE DE VIE

Il a une espérance de vie de 4 ans.

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DIMORPHISME SEXUEL

La différence entre les mâles et les femelles est difficile à voir. 

Il existe cependant un certain dimorphisme sexuel ; en plus d’être légèrement plus gros que la femelle, le mâle Nosferatu labridens a souvent des nageoires dorsale et anale visiblement plus longues et plus pointues, et les mâles plus âgés peuvent développer une bosse nucale en vieillissant.

Les poissons mâles ont une apparence plus grande et sont plus colorés que les femelles.

Les mâles atteignent une longueur maximale d’environ 20 centimètres, les femelles un peu moins.

A l’approche de la saison de reproduction, les femelles Nosferatu labridens commencent à devenir gravides en raison des œufs qu’elles portent.

Les femelles sont un peu plus rondes au niveau du ventre. 

Avec la pratique, l’étude de la papille génitale donne une meilleure conclusion en termes de discrimination sexuelle. 

La papille sexuelle de la femelle Nosferatu labridens est un peu plus ronde et plus courte et celle du mâle un peu allongée.

– 

COMPORTEMENT

COHABITATION

Les Nosferatu labridens présentent souvent des attitudes agressives envers les poissons qui sont conservés avec eux dans l’aquarium.

Nosferatu labridens est réputé comme agressif envers son espèce.

Selon les dires de bon nombre d’éleveurs, c’est effectivement un poisson très agressif qui ne doit pas être gardé en groupe dans de petits aquariums car, dans ces conditions particulières et inadaptées, cela entraînerait la mort de ceux qui sont dominés.

Nosferatu labridens ne doit pas non être conservé avec des espèces qui souffriraient trop d’être dérangées : Il faut faire attention à la bonne compatibilité des espèces entre elles.

Ces Herichthynes ne sont donc pas des poissons réputés sociables et il vaut mieux les garder seuls ou par couple, sachant que la taille minimale de leur aquarium dans ce cas-là est d’au moins 250 litres.

Pourtant, la socialisation de cette espèce peut fonctionner dans des circonstances très spécifiques et précises :

  • L’aquarium devra mesurer une longueur minimale d’au moins 120 centimètres et une largeur de 60 centimètres ; Un tel gabarit sera réservé à une couple « harmonieux », c’est-à-dire auto-choisi et non pas imposé par l’éleveur doit être offert à un couple harmonisant.
  • Lorsque le choix de la maintenance d’un groupe de Nosferatu labridens sera fait, leur maintenance devra se faire dans un bac d’au moins 120 centimètres et une largeur de 60-70 centimètres.

 

Cela s’applique également pour la socialisation avec d’autres espèces : Nosferatu labridens peut donc également être socialisé avec d’autres cichlidés très paisibles, qui sont classés dans la même classification pacifique.

Ainsi, un bac abritant Herichthys bartoni, que l’on trouve aussi dans son habitat est possible et la cohabitation pourra fonctionner.

En revanche, il faudra à tous prix éviter la cohabitation avec Herichthys carpintis.

Nosferatu labridens peut donc également être socialisé avec des poissons-chats, des tétras et des vivipares, tous, si possible issus du même biotope originel que ce cichlidé.

Si les Nosferatu labridens sont particulièrement intolérants les uns envers les autres, ils peuvent être conservés avec des cichlidés d’Amérique centrale tout aussi robustes d’autres espèces à conditions d’être maintenus dans de grands aquariums à partir de 650 litres et plus.

Dans de telles conditions, ils fonctionnent bien avec des choses comme Amphilophus et Nandopsis spp.

Inutile de dire qu’il y aura une certaine agression dans le bac, qu’il faudra gérer de différentes façons,  il est donc important de ne pas ajouter de cichlidés qui ne sont pas capables de tenir le coup.

Les cichlidés et les poissons qui ne sont pas naturellement en compétition directe pour la même nourriture sont ignorés par les labridens dans des conditions d’aquarium.

Cela comprend les espèces Herichthys du groupe cyanoguttatus, dont certaines vivent en sympatrie avec les cichlidés…attention aux hybridations possibles dans un aquarium regroupant plusieurs espèces d’herichthyines !

En effet, À Cuatro Cienegas, trois morphes (Herichthys tamosopoensis, Herichthys steindachneri et Nosferatu labridens) de cichlidés habitent ensemble, les trois profitant des différentes sources de nourriture spécialisées que leur environnement peut fournir, les trois espèces sont différentes dans la manière dont leur morphologie s’est adaptée à leurs habitudes alimentaires, et pourtant les trois espèces se reproduisant les unes avec les autres et produisant des alevins mélangés.

Les couples de Nosferatu labridens « Tamul » s’accouplent à partir d’une taille d’une dizaine de centimètres pour les mâles et sept pour les femelles, contrastant avec les Herichthys steindachneri qui forment juste des couples avec des femelles d’au moins quinze centimètres et avec des mâles d’une vingtaine.

La coloration de reproduction des deux poissons diffère également, le Nosferatu labridens « Tamul » est le plus attrayant avec un motif en damier noir et blanc, blanc sur le front.

D’autre part, Nosferatu labridens « Tamul » est un peu plus petit en comparaison, il possède des dents molariformes et un profil arrondi, et vit en mangeant des invertébrés de la même manière que Nosferatu labridens Rio Verde, tamisant parmi le substrat de rivière de sable et de détritus.

Autre cas de figure, il se trouve que des espèces du Rio Verde ont réussi à pénétrer dans le chenal et à l’inverse, : Herichthys carpintis a colonisé le parcours artificiel et s’est même installé à Media luna.

A l’inverse, Nosferatu labridens et Herichthys bartoni partagent une communauté respectueuse de leur habitat, s’ignorant la plupart du temps, ceci peut-être dû au fait qu’aucune compétition alimentaire directe n’est présente entre eux.

Nosferatu labridens, avec ses dents coniques, se nourrit principalement d’algues et de matière organique en décomposition.

A savoir aussi que les poissons qui ne rentrent pas facilement dans la bouche des Nosferatu labridens sont normalement ignorés en dehors de la période de reproduction, et même s’ils pouvaient etre avalés dans leur bouche, ils sont généralement totalement ignorés.

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EAU

ENVIRONNEMENT

Ils aiment les eaux modérées à dures.

Par conséquent, cette valeur de l’eau doit être fournie dans l’environnement de l’aquarium.

Les autres poissons qui seront appelés à vivre aux côtés de ces cichlidés doivent également être en mesure de supporter les mêmes conditions et valeurs d’eau.

De plus, la valeur du pH doit être comprise entre 7,0 et 8,5.

Ces valeurs doivent être maintenues  constamment pour la santé des êtres vivants.

Ils vivent confortablement dans la plage de température de 24-28 degrés.

Dans le même temps, une reproduction sans incident a été observée à ces températures.

Lorsque la température descend en dessous, la reproduction s’arrête et le métabolisme de ces poissons se ralentit, pourtant Herichthys labridens supporte des températures d’eau basses jusqu’à 18°C, ​​sans aucun signe de détresse.

Dans cette situation, son appétit diminue et étant donné que ce sont des poissons à croissance plutôt lente, il n’est pas conseillé de les laisser trop longtemps dans cette situation, en particulier si vous voulez les voir atteindre leur taille adulte et ne pas rester au stade de nanisme.

Ils atteindront la bonne taille, à condition qu’ils disposent de l’eau bien oxygénée à faible teneur en matières organiques à laquelle ils sont habitués dans la nature, ce qui est nécessaire à leur bien-être.

Sur cette question de la qualité de l’eau, il a été observé que les Nosferatu labridens sont des espèces qui ont tendance à tomber malades si les conditions de l’eau ne conviennent pas à leurs besoins, même pour une courte période.

ZONE DE VIE

Milieu et partie inférieure de la couche d’eau.

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ALIMENTATION

EN MILIEU NATUREL

Herichthys labridens est un gastropodovore très spécialisé.

Selon les dernières découvertes scientifiques, le Herichthys labridens se nourrit pour près de la moitié d’insectes et d’escargots dans son habitat naturel .

Ainsi, ce cichlidé a ouvert sa propre niche.

Cette forme de nutrition doit être prise en charge.

Le régime alimentaire implique qu’il est recommandé d’utiliser des aliments riches en fibres sans l’utilisation de larves de moustiques et même sans granulés.

Il est préférable d’utiliser uniquement des végétaux, des aliments en flocons spéciaux et des bâtonnets spéciaux.

Ce cichlidé a tendance à développer des maladies intestinales avec des excréments blancs et des ventres gonflés, qui peuvent alors entraîner la mort.

Par exemple, les Herichthys labridens adultes se nourrissent principalement de gastéropodes, alors que ce régime est inaccessible pour ses alevins.

De tête haute et de profil étagé, Herichthys labridens, connue localement sous le nom de « Mojarra caracolera », vit en se nourrissant d’escargots obtenus en tamisant le sable et les détritus des lagunes.

Pour se nourrir, les Nosferatu labridens creusent de petits trous et lorsqu’ils trouvent un mollusque, ils le gobent.

Les escargots sont ensuite écrasés sans problème grâce à ses dents molariformes bien développées et à sa forte musculature de la mâchoire.

Ils se nourrissent aussi de toutes sortes d’invertébrés benthiques qui vivent dans la boue.

Une population de la vallée du Rio Verde se nourrit uniquement et exclusivement de certains types de mollusques.

D’autres populations se nourrissent d’insectes, de plantes et de détritus.

Le régime alimentaire de cette espèce à Laguna de Atezca, peut être classé comme omnivore (ils consomment du phytoplancton, des restes de plantes supérieures, du zooplancton, des insectes, des macrocrustacés et des détritus), cependant il existe une variation dans leur régime alimentaire en fonction de la hauteur, le sexe, la maturité des gonades et la période de l’année.

DIAZ-PARDO ET GUERRA-MAGAÑA, en 1994, avaient fait remarquer que les juvéniles de cette espèce ingéraient principalement de la matière organique en décomposition, à savoir que les détritus constituent le principal apport nutritionnel dans ces tailles, ce qui chez les adultes est moins important.

Les mâles adultes sont omnivores, pendant les mois froids ils consomment principalement des aliments d’origine animale et en été aliments d’origine végétale.

Les femelles sont de préférence herbivores bien qu’elles consomment également des insectes et des crustacés.

En 1996, ARTIGAS AZAS avait remarqué que cette espèce de la lagune de Media Luna enlevait les détritus et le sable du fond à la recherche de sa nourriture préférée, composée d’invertébrés, dont certains sont nus, tandis que d’autres sont ingérés avec tout et leur coquilles, qui sont écrasées avec leurs puissants muscles branchiaux.

Dans les populations qui se développent dans les rivières, il peut également être considéré comme euryphagique (omnivore) avec une grande variabilité géographique, saisonnière et ontogénique puisqu’il peut varier de l’ingestion de 100% de matériel d’origine végétative (algues filamenteuses, restes de macorphytes, graines et. ) jusqu’à 100 % de matière d’origine animale, et dans ce dernier cas, une grande variété d’insectes tels que les éphéméroptères, les larves de chironomes, peuvent être trouvées dans le tube digestif.

EN AQUARIUM

En aquarium, ils acceptent toutes sortes de nourriture et leur alimentation doit être majoritairement carnivore.

Ils sont à la fois carnivores et herbivores.

Dans l’aquarium, des aliments vivants de qualité doivent leur être donnés en conséquence.

Des aliments de qualité affecteront positivement le développement de la créature et rendront ses couleurs plus importantes. Les aliments vivants peuvent être utilisés dans leur alimentation.

Il peut être administré à intervalles réguliers en préparant certains mélanges alimentaires.

REGIME

Ils sont à la fois carnivores et herbivores.

Des aliments vivants de qualité doivent être donnés en conséquence dans l’environnement de l’aquarium.

Des aliments de qualité affecteront positivement le développement de la créature et rendront ses couleurs plus importantes.

Les aliments vivants peuvent être utilisés dans leur alimentation.

Il peut être administré à intervalles réguliers en préparant certains mélanges alimentaires.

Nosferatu n’est pas particulièrement pointilleux.

Presque tous les aliments artificiels présentés, ainsi que les aliments surgelés et vivants, sont pris avec plaisir.

Cependant, vous devez vous abstenir de nourrir les larves de moustiques rouges, car elles peuvent entraîner des maladies intestinales.   

Les Herichthys sont des généralistes et, dans la nature, consomment diverses proies, notamment des invertébrés benthiques et des petits poissons. Les algues et les détritus organiques constituent également une part importante de leur alimentation à l’état sauvage.

Dans des conditions d’aquarium, ils ne sont pas difficiles à nourrir.

Les miens deviennent littéralement « fous » pour les invertébrés et les petits escargots (une telle nourriture, creusée dans le fond, est l’un des piliers de leur alimentation dans la nature), il est important que la taille des coquilles leur permette de les casser (pour mâcher les ‘interne) mais ne sous-estimez pas la force de leurs mâchoires (et leurs « dents pharyngées » particulières et déjà mentionnées).

Les petites Ampullarias mais aussi tous les « escargots adventices » typiques des aquariums plantés sont parfaits à cet effet.

Cependant, dans le bac, ils accepteront goulûment des flocons (un peu moins à mesure que la taille augmente), des pellets, des comprimés (vous aurez votre « travail à faire » pour les mettre à portée de tout poisson de fond hébergé !), la nourriture fraîche / congelés, y compris les légumes bouillis, taille compatible avec la taille des poissons (en bref, ils ne « grignotent »).

 N’oubliez pas, cependant, qu’ils doivent être considérés comme essentiellement carnivores.

La nourriture vivante (généralement bienvenue) n’est pas une obligation pour laquelle chacun agira comme bon lui semble.

Les aliments en flocons et en granulés de bonne qualité sont facilement pris.

En plus de ces aliments séchés, des aliments frais, congelés et vivants peuvent également être proposés.

Les crevettes de saumure et les vers de vase sont appréciés par les juvéniles, tandis que les adultes prendront facilement des plats plus charnus tels que les vers de terre et les crevettes de rivière.

Des offrandes occasionnelles de filet de poisson blanc, par exemple de tilapia, aideront à compléter le côté carnivore de leur alimentation, tandis que les flocons d’algues, les épinards cuits, la spiruline-les crevettes de saumure enrichies et les pois en conserve peuvent tous être utilisés pour fournir des vitamines et des fibres.

Les aliments verts aideront ainsi à éviter des problèmes tels que la constipation, les ballonnements et éventuellement des maladies comme le trou dans la tête et l’érosion de la tête et des lignes latérales qui semblent être liées à une mauvaise alimentation, entre autres facteurs.

AQUARIUM

CONFIGURATION DE L’AQUARIUM

Nosferatu labridens vit dans les lacs et les cours d’eau lacustres.

Cet environnement doit également pouvoir être reconstitué au mieux dans l’aquarium qui leur sera consacré.

Les Nosferatu labridens aiment vivre sur un substrat sablonneux, tout simplement parce qu’ils aiment creuser.

En même temps, ils aiment avoir une eau animé d’un courant doux, ce qui imposera de disposer dans leur bac des rochers dont ce sera le but et qui fermeront des abris.

Des grottes peuvent aussi être créées  tout en ménageant des grandes zones de nage libre composées de zones sablonneuses et égayées d’amas de rochers.

Ce sont généralement des poissons qui ont besoin de cachettes où ils peuvent se sentir à l’aise.

Ce sont des poissons à croissance très rapide dans les grands aquariums.

Par conséquent, le choix de grands aquariums affecte leur développement de manière très positive.

En conséquence, les aquariums dans lesquels ils se trouvent doivent être filtrés régulièrement.

Garder plus d’un mâle peut être un problème dans les petits aquariums.

DECOR & AQUARIUM BIOTOPE

Les Nosferatu labridens aiment creuser, ce qui rend les systèmes de filtration sous gravier non viables et nécessitent une filtration de leur bac digne de ce nom. 

Mais ils aiment aussi déplacer des objets et les équipements techniques de l’aquarium, y compris les thermoplongeurs pour le chauffage mais tout autre accessoire placé dans leur bac.

Tous ces équipements vitaux pour le fonctionnement du bac et la vie de ces cichlidés doivent donc être protégés de manière sécurisée avec soit un système de protection adapté ou , par exemple par un dispositif externe au bac.

Il est inutile de dire que les plantes ne survivront pas longtemps dans le bac de ces cichlidés !

A défaut d’introduire les plantes qui existent de façon épisodiques dans leur milieu naturel, il sera possible d’avoir recours aux traditionnelle fougères et mousses de Java, aux Anubias rustiques attachées à la tourbière… ou tout  type capable de pousser fixée sur les rochers.

A défaut de plantes vivantes, il reste l’option d’utiliser des grandes plantes en plastique qui seront placées à côté des roches et des racines pour fournir l’ombre et les cachettes dont ces poissons ont besoin.

PLANTES

Dans les différents habitats naturels de Nosferatu labridens, on trouve parfois des plantes et souvent aussi les fonds aquatiques en sont démunis pour laisser la place au sédiments.

Il arrive aussi que par endroits, les seules plantes présentes soient celles de la berge dont les racines sont immergées !

Berges du Canalle della Media Luna.

Les fonds aquatiques sont très variables…

Cependant, après avoir examiné les photos d’un site tel que celui de Laguna Media Luna, il parait possible de recréer un aquarium « biotope » spécifique à Nosferatu labridens en s’inspirant de son milieu naturel.

les plantes qui seront introduites dans l’aquarium doivent être choisies avec soin en fonction des poissons et en respectant le biotope particulier de ces cichlidés.

Au pire, pour remplacer la verdure naturelle, en captivité ces plantes pourront être remplacées par des plantes plastiques.

Dans leur habitat naturel, selon les dires des observateurs qui sont allés sur place, les Nosferatu labridens sont souvent localisés à proximité des nénuphars.

FILTRATION

La qualité de l’eau doit être excellente et, comme tous les grands cichlidés, Nosferatu labridens exerce une forte pression sur le système de filtration le mieux géré grâce à l’utilisation d’un taux de renouvellement élevé et de changements d’eau fréquents.

De grands filtres à cartouche externes sont recommandés ou à décantation externe, avec des taux de renouvellement d’au moins 8 fois le volume du réservoir par heure…

Les niveaux de nitrite et d’ammoniac doivent être nuls, ce qui n’est pas une mince affaire étant donné l’appétit copieux des spécimens sains, mais l’aquariophile doit également maintenir le niveau de nitrate aussi bas que possible, idéalement en dessous de 20 milligrammes/litre.

Des valeurs élevées de nitrate sont associées à des problèmes causés par des infections à Hexamita qui sont difficiles à traiter.

Ce splendide gaillard a donc besoin d’un très bon filtrage.

Changements d’eau  

Le changement d’eau hebdomadaire et généreusement proportionné, y compris l’élimination des polluants, est obligatoire ici.

Le rythme d’un changement d’eau toutes les trois semaines à raison de 40% est la norme maximale pour ces cichlidés qui aiment une eau parfaite.

Evidemment, il conviendrait mieux d’effectuer des changements plus fréquents et de moindre volume…tout dépend des contraintes aquariophiles de l’éleveur !

Dans tous les cas de figure, il conviendra de toujours faire attention à éviter les « chocs thermiques » lors du changement : Pour se faire le recours à un mitigeur raccordé au système d’eau chaude sanitaire remplit bien ce rôle. 

Dans certaines circonstances, il réagit également au stress, en particulier suite à :

  • un déménagement de bac ou réagencement de son bac ;
  • L’introduction d’un mauvais compagnon dans le cadre d’une tentative de socialisation ;
  • L’utilisation d’additif chimique lors du changement d’eau qui est totalement proscrite ;

Cela engendre souvent la formation de nodules et dans des cas extrêmes avec la peau qui s’ouvre.

Cela ne se termine pas nécessairement par la mort mais cela provoque de graves affections.

L’objectif à atteindre est d’avoir une eau qui doit être limpide, non polluée et riche en oxygène.

– 

REPRODUCTION

AVANT LA REPRODUCTION

Généralités

Dans les populations qui habitent les rivières, un comportement de reproduction a été détecté chez des femelles de 44,6 millimètres de longueur standard et chez les mâles à 40 millimètres.

Dans le cas des populations lacustres, un comportement de reproduction a été observé chez les femelles est à partir de 122 millimètres de longueur standard et chez les mâles à 144 millimètres.

Il y a une particularité importante et non négligeable à connaitre pour faire la reproduction de cette espèce : une fois qu’un couple de futurs reproducteurs s’est choisi, il lui faut entre 2 ou 3 semaines pour commencer à pondre.

Ce délai à ne pas vouloir pondre tout de suite s’explique certainement par la quête que fait le couple à trouver le territoire de ponte qu’il estimera le plus adapté.

Cette démarche se produit tout autant en aquarium… malgré l’étroitesse de leur biotope reconstitué !

L’une des particularités de nombreux Herichthys est la maturité sexuelle précoce ; en d’autres termes, des poissons relativement petits et jeunes sont capables de se reproduire avec succès.

Dans le cas de Herichthys cyanoguttatus par exemple, on sait que des spécimens aussi petits que 6 cm se reproduisent avec succès, un fait remarquable étant donné que les adultes peuvent mesurer 30 centimètres de longueur !

La maturité sexuelle précoce peut être une astuce utile dans la nature où la prédation ou les perturbations environnementales empêchent de nombreux poissons d’atteindre leur taille adulte, mais dans l’aquarium, cela peut causer des problèmes.

Un problème est que les frères et sœurs peuvent se reproduire s’ils sont maintenus ensemble dans un bassin d’élevage, mais un autre problème est que les reproducteurs précoces ne montreront pas encore leur qualité génétique en termes de taille et de coloration des adultes.

Les éleveurs sérieux voudront probablement se débarrasser des œufs produits par des reproducteurs précoces, mais réunir deux adultes à pleine maturité comporte de nombreux risques.

Les Nosferatu labridens sont des poissons notoirement grincheux qui détestent les infractions territoriales, et les combats à la mâchoire sont très courants, surtout entre partenaires potentiels.

Dans un très grand aquarium, les deux adultes peuvent régler les différends frontaliers sans causer de dommages sérieux, mais l’aquariophile doit garder un œil sur les signes de dommages à la bouche ou aux nageoires.

Les mâchoires disloquées sont particulièrement fréquentes parmi les paires dépareillées où un poisson est beaucoup plus gros que l’autre, ainsi qu’entre deux mâles maintenus dans un aquarium qui ne leur laisse pas suffisamment d’espace.

Paul LOISELLE recommande l’utilisation d’une cage à œufs pour construire un séparateur de réservoir avec un trou assez grand pour la femelle mais trop petit pour le mâle.

Cela fournira à la femelle une zone sécurisée dans une moitié du réservoir sans interférer avec la circulation de l’eau.

Période de reproduction

La saison de reproduction de la caracolera mojarra a lieu tout au long de l’année dans les populations qui habitent les sources, bien qu’une plus grande activité de reproduction soit observée entre janvier et juin, lorsque la température de ces plans d’eau augmente légèrement (ARTIGAS-AZAS, 1996 ).

Couple en couleurs de reproduction : Mâle à gauche et femelle à droite.

La saison de reproduction est limitée à la période de mars à juin, s’arrêtant lorsque de fortes pluies amènent des niveaux d’eau beaucoup plus élevés avec la baisse correspondante des températures de l’eau, une diminution de la visibilité et des débits d’eau plus rapides.

Dans les populations qui habitent les rivières de la Huasteca, la reproduction est également observée tout au long de l’année, bien qu’un pic de reproduction soit également observé entre avril et juin.

Site de ponte

Pour les sites de ponte, les mâles de la rivière Herichthys labridens creusent une grotte d’environ dix à quinze centimètres de large et de profondeur à la base d’un rocher, qui ne manque pas dans la région. L’endroit qu’ils choisissent pour frayer est généralement situé dans une zone bien oxygénée dans une zone à débit modéré de la rivière.

Les hommes et les femmes finissent de creuser la grotte jusqu’à ce qu’ils s’y intègrent enfin. Ensuite, ils nettoient un mur en préparation comme site de frai.

L’appariement

Sex-ratio

Dans les populations qui habitent les rivières, plus de femelles ont été détectées que de mâles (1,6 femelle pour chaque mâle.

Couple de Nosferatu labridens faisant face à un mâle intrus. On notera la différence de coloration du couple qui est en couleurs de reproductions et celle du mâle isolé qui porte les couleurs normales de don espèce.

Une fois jumelés, le couple de Nosferatu labridens constitue généralement une paire de super-parents belliqueux si nécessaire ! 

La parade nuptiale

La parade nuptiale est peu évidente ou, en tous les cas, elle n’est pas flagrante et n’a pas été observée.

En revanche, avant de pondre, le couple visite de nombreux sites de frai potentiels, d’où l’importance de lui donner un espace suffisamment grand y compris dans le cadre d’un bac de reproduction.

Les signes annonciateurs de la reproduction

A mesure que les températures augmentent, les femelles commencent à prendre la couleur reproductrice tandis que les mâles conservent la livrée habituelle. 

Il est intéressant de noter que plusieurs femelles, presque en même temps, commencent à changer de couleur. 

Il y a bien certainement un élément déclencheur qui provoque ce phénomène mais il reste inconnu. 

Cette phase se termine lorsque, enfin, les deux membres du couple se choisissent. 

La livrée n’est pas encore, tout à fait, celle de la reproduction qui, cependant, se révélera sous peu.

Alors que les femelles changent de couleur pendant la parade nuptiale, les mâles ne montrent que leur robe de soin de couvée contrastante immédiatement lors de la ponte. 

Femelle en période de reproduction.

Ensuite, le mâle « s’habille » des couleurs de la reproduction et est suivi, en comportement et en mouvement dans le bac, par la femelle choisie. 

Les autres femelles conservent de leur côté leur livrée « intermédiaire » précitée tandis que les mâles sous-dominants conservent la livrée habituelle.

Le frai suit le schéma habituel des cichlidés d’Amérique centrale, les deux adultes nettoyant le site de frai (généralement un rocher plat) avant de pondre plusieurs centaines d’œufs.

Mise en condition des reproducteurs

Les Nosferatu labridens acceptent toute nourriture d’aquarium offerte, mais il faut se rappeler qu’ils sont principalement de nature carnivore, par conséquent, une alimentation riche en carotène doit leur être proposée pour qu’ils montrent leurs couleurs intenses pendant la période de reproduction.

Un complément en « vivant » ravivera leur caractère, en particulier si des escargots leur sont distribués.

PENDANT LA REPRODUCTION

Ponte

Ce sont des pondeurs sur substrat découvert bien que parfois ils aient recours à des supports de ponte au peu dissimulés ou cachés.

Le nombre d’œufs peut varier en fonction de la taille de la femelle.

Les pontes peuvent atteindre  jusqu’à 400 œufs.

Ce sont des poissons qui pondent des œufs plats.

Ils pondent leurs œufs dans des grottes et parmi des rochers ou des cavités.

Les couples recherchent une surface solide cachée pour pondre leurs œufs, ce qui serait une corvée facile sur la rivière, mais pas sur cet habitat, où les pierres sont rares et parfois non situées dans les zones les plus protégées, tant de fois le dessous d’un Les nénuphars partent prendre leur place.

Néanmoins, une fois qu’un endroit est choisi et après avoir été soigneusement nettoyés avec la bouche forte du couple, des centaines d’œufs orangés clairs (au printemps) d’environ trois millimètres sont pondus, fécondés et attisés pendant deux jours par le couple, lorsque des tortues en éclosent.

Ensemble, les parents Nosferatu labridens protègent leurs œufs.

La fertilité

La fécondité moyenne des populations riveraines est de 620 ovules par femelle.

Le nombre d’ovules varie de 613 à 1033 par femelle en période d’étiage, alors qu’au moment des ovules ils varient de 275 à 1347 par femelle.

De plus, une nette tendance à l’augmentation du nombre d’ovules par femelle est observée à mesure qu’elle grandit.

En revanche, dans les populations lacustres, la fécondité par habitant oscille entre 714 et 5617 ovules.

Eclosion

Les larves éclosent après environ 3 jours et sont réenterrées plusieurs fois dans les 4 à 5 jours.

Les œufs éclosent au bout de 4 jours et les alevins nagent librement encore 4 jours plus tard, date à laquelle ils seront assez gros pour prendre des nauplies d’artémias.

À ce moment-là, ils sont transportés dans une grande fosse préalablement creusée sous le lieu de ponte, où il leur faut environ cinq jours de plus pour pouvoir nager, tandis qu’en attendant, ils consomment leurs sacs vitellins mûrs.

Nage libre des alevins

Le 7ème ou 8ème jour, les alevins remontent pour la première fois et sont emmenées par les deux parents.

L’instinct de soin et de protection du couvain chez cette espèce est particulièrement développé et assez fort.

Première nourriture des alevins

L’approvisionnement en nourriture parentale des jeunes Nosferatu labridens après la naissance ou l’éclosion est une composante importante des soins parentaux chez de nombreux animaux vivipares et ovipares (Clutton-Brock, 1991).

Ceci est bénéfique car cela augmente la survie de cette progéniture.

Les larves et alevins de cette espèce sont assez gourmands, et en plus des nauplies d’artémias, ils consomment également des algues et des aliments en flocons en poudre convenablement fins

En aquarium, l’élevage de Nosferatu labridens peut donc se faire sans problème en distribuant régulièrement des nauplies d’Artémia et des aliments en poudre.

Pour l’essentiel, les soins de base sont similaires à ceux de Herichthys carpintis, mais cette espèce semble être un spécialiste des escargots, donc l’ajout de petits escargots (consommables par les jeunes Nosferatu labridens) à son alimentation peut valoir la peine et constituerait un petit bonus pour leur bien être !

Vraisemblablement, les alevins sont attirés par certains petits aliments potentiels qui ne sont pas attrayants ou assez nutritifs pour les grands Nosferatu labridens.

Dans le cas d’intérêts alimentaires non chevauchants, une dépense d’énergie supplémentaire pour l’expulsion des commensaux est certainement sens moins.

De toute évidence, le brassage du substrat augmente la disponibilité de plusieurs types d’aliments différant par leur composition et leur taille.

Plusieurs cichlidés, pondeurs sur substrat, du Nouveau Monde augmentent la mise à disposition de la nourriture présente sur le substrat au profit de leurs alevins en remuant le substrat inférieur contenant des détritus, du zoo et du phytobenthos (SUBS).

Il existe plusieurs types différents de cette forme de ravitaillement parental.

Cependant, deux types de SUBS parentaux sont les plus typiques.

Il s’agit de :

  1. L’arrachage des feuilles : Lors de l’arrachage des feuilles, un cichlidé utilise des feuilles tombées des arbres et qui reposent sur le substrat. Le poisson saisit le bord ou le pétiole d’une feuille dans la bouche et, avec une série de poussées rapides et de mouvements oscillatoires de son corps, soulève la feuille du substrat, puis la libère et la remue.
  2. Du creusement du substrat à l’aide des nageoires : se produit lorsque le poisson dépose son corps sur le substrat et remue les détritus et autres matériaux meubles par une courte période de battements rapides et vigoureux de ses nageoires pectorales et des mouvements ondulants du corps, révélant des animaux benthiques.

Enfin, certains cichlidés, notamment le cichlidé bagnard, Archocentrus nigrofasciatus, remuent le substrat d’une manière combinant des éléments d’alimentation en plongée et de creusement des nageoires.

Le poisson prend une portion de substrat dans la bouche et laboure le fond en poussant le museau vers l’avant et en faisant simultanément des mouvements horizontaux avec sa tête.

Après cela, le poisson retire sa tête et éjecte le matériau collecté de la bouche.

Après cela, les adultes et les alevins consomment (parfois sélectivement) cet aliment.

A PROPOS de l’approvisionnement parental du couvain, chez les cichlidés, au moyen de l’agitation de la matière meuble du substrat du fond = SUBS

Bien que les soins parentaux chez les poissons n’incluent généralement pas l’approvisionnement en nourriture de la progéniture après l’éclosion, divers types d’investissement de ce type ont été documentés chez certains poissons osseux, et en particulier chez les cichlidés.

Cependant, l’approvisionnement alimentaire du couvain chez les cichlidés n’est pas encore très étudié même si quelques formes de soins parentaux commencent à être connues.

Pendant le SUBS, les parents libèrent le matériel en vrac et révèlent des animaux benthiques, aidant ainsi  et selon toute probabilité, leurs petits à se nourrir.

Cependant, deux types de SUBS parentaux sont les plus typiques :

  1. L’arrachage des feuilles ; Lors de l’arrachage des feuilles, un cichlidé utilise des feuilles tombées des arbres et qui reposent sur le substrat.
  2. Le poisson saisit le bord ou le pétiole d’une feuille dans la bouche et, avec une série de poussées rapides et de mouvements oscillatoires de son corps, soulève la feuille du substrat, puis la libère et la remue.
  3. Le creusement du substrat à l’aide des nageoires ; Le creusement du substrat à l’aide des nageoires se produit lorsque le poisson dépose son corps sur le substrat et remue les détritus et autres matériaux meubles par une courte période de battements rapides et vigoureux de ses nageoires pectorales et des mouvements ondulants du corps, révélant des animaux benthiques.

Mais, KEENLEYSIDE (1978) a décrit un autre type d’approvisionnement parental chez les cichlidés, qui peut également être envisagé (avec la réserve qui sera faite ci-dessous) dans le cadre de SUBS.

L’alimentation plongeante qui est la plus caractéristique des cichlidés géophagines (genre Geophagus) : Le poisson plonge son museau dans le substrat, en prend une gorgée et, après avoir retiré sa tête, éjecte le matériel collecté par la bouche et l’ouverture des branchies.

Le matériau meuble du sol, les détritus et les animaux benthiques, remontent lentement à la surface du substrat.

Après cela, les adultes et les alevins consomment (parfois sélectivement) les aliments ainsi découverts.

Une séparation supplémentaire de la matière organique du substrat inorganique est obtenue parce que les géophages mâchent la bouchée avant de la cracher, et nettoient ainsi les fragments mous des particules inorganiques de substrat (ALLGAYER, 1983 ; ALLGAYER, 1988 ; ZWORYKIN, 1990).

Malheureusement, il existe beaucoup moins fiable L’une des rares publications scientifiques, dans laquelle l’alimentation des adultes et l’approvisionnement du couvain par l’alimentation en plongée à Satanoperca jurupari a été décrite, est plutôt un vieil article de REID & ATZ (1958).

L’alimentation par plongée n’était pas considérée comme une composante des soins parentaux.

Au contraire, l’alimentation en plongée est principalement utilisée par divers cichlidés lors de leur propre recherche de nourriture.

De plus, l’une des particularités les plus importantes qui distinguent ce comportement de toutes les autres  formes de brassage du substrat est que les SUBS (comme cela sera montré ci-dessous) ont généralement une importance sensiblement plus élevée en tant qu’approvisionnement en couvain que pour l’alimentation des adultes.

Quatre caractéristiques sont typiques des cichlidés présentant cette forme d’approvisionnement parental :

  1. La plupart d’entre eux sont étroitement apparentés sur le plan taxonomique et sont inclus dans la sous-famille monophylétique des Cichlasomatinae (KULLANDER, 1998) ;
  2. La plupart de ces cichlidés résident en Amérique centrale (AMC) et une seule espèce, sauf Guyanacara owroewefi qui ne vit pas dans cette région (AMS : Amérique du sud) ;
  3. La plupart ces cichlidés habitent de petits lacs, rivières et ruisseaux, mais pas de grandes étendues d’eau ;
  4. La nourriture adulte de toutes ces espèces est principalement le zoobenthos.

Diverses formes de ce type d’investissement sont également connues chez les cichlidés :

  • Les parents peuvent produire du mucus ectodermique, par exemple chez Symphysodon discus ;
  • Les parents peuvent distribuer des aliments partiellement mâchés, par exemple chez Astatheros longimanus ;
  • Les parents peuvent distribuer des aliments au moyen d’une alimentation buccale, par exemple chez Oreochromis alcalicus ;
  • L’alimentation par pâturage du couvain, les parents conduisent leurs jeunes vers des zones d’alimentation, par exemple le cas de Vieja maculicauda.

Cette fonction adaptative « SUBS »  qui consiste pour les parents cichlidés à remuer le substrat est très probablement associée à l’augmentation de la disponibilité de nourriture pour la progéniture.

Le SUBS est associé à la fois à l’alimentation propre des adultes et à l’approvisionnement en nourriture des alevins par les parents.

L’état nutritif immédiat des adultes et de leur progéniture serait corrélé et la satiété des parents pourrait être le principal mécanisme régulant le SUBS.

Un scénario possible de l’évolution du SUBS peut impliquer une expansion et/ou un  placement de la fonction adaptative de la propre alimentation des adultes à l’approvisionnement en couvain parental.

Cependant, il est moins clair pourquoi les cichlidés effectuant des SUBS habitent principalement les petits lacs, rivières et ruisseaux, mais pas les grands réservoirs.

R.M. COLEMAN suppose que la raison de l’absence de SUBS dans les grands réservoirs est qu’en général, il y a très peu de grands plans d’eau en Amérique centrale et ceux qu’il y a, à savoir les lacs Managua et le lac Nicaragua ont une visibilité si faible au point de rendre les observations impossibles.

Cependant, la différence liée à l’habitat demeure même au sein des formes et des populations d’une même espèce.

Par exemple, deux formes de Herichthys labridens habitant des biotopes différents peuvent être distinguées dans le centre-nord du Mexique.

  1. L’un se trouve dans les sources de la vallée de Rio verde ;
  2. l’autre est limité aux rivières Verde et Santa Maria.
  • Seule la première forme présente des comportements SUBS (ARTIGAS AZAS, 1996).

Probablement, cette différence remarquable est associée à des conditions écologiques qui diffèrent sensiblement entre ces habitats.

L’influence (pas toujours évidente) des facteurs écologiques et, en particulier, leur stabilité saisonnière sur l’évolution des cichlidés a été notée par de nombreux auteurs (ZARET & RAND, 1972 ; LOWE-McCONNELL, 1975 MINA, 1991).

De toute évidence, des études de terrain spéciales sont nécessaires pour étudier comment l’évolution du SUBS est affectée par divers facteurs écologiques, notamment les conditions de l’eau et du fond, l’abondance et la composition de la nourriture, la prédation, etc.

À cet égard, une étude comparative de deux formes de Herichthys labridens semble très prometteur.

Les données sur SUBS révèlent qu’à la fois sur le terrain et dans des conditions de captivité, les cichlidés adoptent ce comportement non seulement pendant les soins parentaux, mais aussi lorsqu’ils se nourrissent eux-mêmes (WILLIAMS, 1972; KONINGS, 1991, 1991B ARTIGAS AZAS, 1992 WISENDEN & AL., 1995).

D’après les observations de terrain d’ARTIGAS AZAS (1992), les jeunes Herichthys labridens commencent trouver seuls leur nourriture dès qu’ils atteignent 2-3 centimètres de longueur.

L’auteur suppose que les alevins pourraient copier le comportement des parents, apprenant ainsi à acquérir de la nourriture.

Cette hypothèse n’a cependant pas été vérifiée expérimentalement.

Certains autres poissons, comme le « crapet arlequin » juvénile (Lepomis macrochirus) effectuent également des SUBS pour se nourrir.

Étant donné que le SUBS est associé à un adulte se nourrissant lui-même et approvisionnant sa progéniture, (WISENDEN & AL. ; 1995) ont suggéré que les parents peuvent utiliser leur propre état nutritif pour évaluer la disponibilité de la nourriture pour leurs petits.

Cette hypothèse raisonnable, cependant, avait un support expérimental plutôt faible.

Les auteurs ont découvert que le creusement des nageoires était influencé par la qualité du substrat (pauvre contre riche) avec seulement une importance marginale et n’était pas du tout influencé par le niveau de la ration des adultes.

Concernant l’alimentation des jeunes cichlidés, il est aussi peu probable que les adultes et les alevins de poissons zoobenthovores consomment la même nourriture que leurs parents, au moins en raison de la différence évidente dans la taille liée l’accessibilité de cette nourriture, et par conséquent, la taille de la bouche.

Adulte, Herichthys labridens se nourrit principalement de gastéropodes, alors que ce régime alimentaire est inaccessible pour ses alevins.

En effet, l’ontogénétique[3] des changements dans la composition de l’alimentation ont été signalés dans de nombreux cichlidés (LOWE-MCCONNELL, 1991; NOAKES, 1991; MERIGOUX & PONTON, 1998 ; PIET, 1998).

Exemple : Si l’on considère le cas d’Andinoacara coeruleopunctatus, selon à ANGERMEIER & KARR (1983), les invertébrés aquatiques constituent environ 95 % du spectre trophique chez les jeunes Andinoacara coeruleopunctatus.

Cependant, chez les adultes, la part des cet aliment est réduit à 45 %.

D’un autre côté, la part des autres aliments dans le régime alimentaire des adultes augmente.

Enfin, on sait que s’il y a un approvisionnement suffisant en plancton et en dérive, indépendamment de préférences alimentaires spécifiques à l’espèce des adultes, au cours de la premières semaines d’alimentation exogène des juvéniles de la plupart des cichlidés d’Amérique centrale s’en nourriront plutôt que détritus ou même du benthos (KONINGS, 1989 ; LOWE- MCCONNELL, 1991; W.A. BUSSING, COMM. COMM.).

Garde parentale

Les parents gardent les alevins pendant  3 mois, même si parfois ils ont pondus à nouveau et que les nouvelles les larves suivantes ont déjà éclos.

Les couples veillent sur leurs alevins de manière féroce, car en ces lieux, l’eau des sources est claire et les ennemis nombreux.

Couple de Nosferatu labridens pendant les soins à la couvée sur un sol boueux dans le chenal menant à Laguna Media Luna au Mexique. Il n’y avait aucun autre endroit où se cacher à proximité !

La nourriture est fournie par la mère sous forme de détritus organiques ou de petits organismes perturbés en remuant le bas de son corps dans le substrat, provoquant ainsi un nuage de débris sur lequel les alevins se nourrissent avidement.

A mesure qu’ils grandissent, ils sont uniquement menacés par les épidémies potentielle et surtout d’autres dangers plus fréquents qui s’approchent sous la forme de prédateurs ou d’un observateur curieux.

Lorsque l’un de ces moments dangereux arrivent, le mâle fait face à l’intrus ou s’il est trop gros, s’enfuit gracieusement.

La femelle reste et appelle ses alevins avec des mouvements spasmodiques d’ouverture et de fermeture de ses nageoires, elle les guide ensuite pour se cacher sous les feuilles des nénuphars ninphaea, jusqu’à ce que le danger disparaisse.

De préférence, l’abri choisi se trouvera dans une zone ombragée.

Ce n’est cependant que lorsque les alevins atteignent deux à deux centimètres et demi de longueur environ que ceux qui restent décident enfin de quitter leurs parents.

À ce stade, les Nosferatu labridens, émancipés de leurs parents se tiennent près de la végétation en surplomb au bord des canaux qui leur fournissent un abri.

Ces jeunes cichlidés peuvent également être aperçus à proximité de la zone d’alimentation des adultes où, par observation de leurs ainés, ils apprennent les compétences de tamisage du substrat.

Ils tirent profit du travail des adultes en mangeant les petits escargots ou autres insectes découverts que les adultes dédaignent pour eux.

Les Nosferatu labridens adultes, de leur côté, ne semblent pas se soucier du nuage de jeunes élèves autour d’eux, en tant qu’instructeurs involontaires, ils ignorent souvent ces jeunes à condition qu’ils se comportent et n’aient pas l’intention de voler la nourriture qu’ils ont choisie.

ELEVAGE

Les petits grandissent rapidement et après environ un an, ils mesurent déjà 10 centimètres et atteignent leur maturité sexuelle.

Les juvéniles sont pour la plupart vert argenté avec quelques bandes sombres verticales irrégulières, mais ils deviennent parfois complètement noirs.

– 

CONSERVATION

INTRODUCTION EN DEHORS SON BIOTOPE

Sans objet.

USAGES HUMAINS

Sans objet.

MENACE POUR LES HUMAINS

Sans objet.

MARCHE AQUARIOPHILE

Très faible.

PREDATEURS

Ils sont identiques à toutes les autre espèces de poissons qui vivent dans ces cours d’eau.

On notera qu’en l’absence de sources d’alimentation suffisantes, Herichthys carpintis n’hésite pas à s’attaquer  aux alevins et au juvéniles de Nosferatu labridens.

Herichthys carpintis n’est pas le seul prédateur, il faut y ajouter les Tilapia (introduits par l’homme), Furcatus ictalurus (poisson chat américain) et d’autres encore…

Furcatus ictalurus.

STATUT DE CONSERVATION

Statut de la Liste rouge de l’UICN

Réf. 124695 

En danger (EN)   Date d’évaluation : 18 octobre 2018

NOM-059-SEMARNAT

NOM-059-SEMARNAT-2001 => Menacée

NOM-059-SEMARNAT-2010 => Menacée

CITES

Non évalué

CMS

Réf. 116361 

Non évalué.

Menace pour les humains

Inoffensif.

Facteurs de risques

Les principaux facteurs de risques sont liés à la pollution urbaine, industrielle (principalement minière et agro-industrielle) et agricole (culture de la canne à sucre), ainsi qu’à la modification de l’habitat du fait de la construction d’ouvrages hydrauliques et de la déforestation.

Situation actuelle de l’habitat par rapport aux besoins de l’espèce

En général, comme déjà mentionné, cette espèce est largement distribuée dans le bassin de Pánuco. Cependant, les données associées aux archives de la Collection nationale de poissons sucrés mexicains indiquent que les parties des systèmes lotiques qui sont situées en relation étroite avec les zones urbaines, industrielles et d’agriculture intensive (principalement les cultures de canne) ont subi une grave détérioration de l’environnement qui affecte la qualité de l’eau d’une manière très importante, de telle sorte que bien que cette espèce soit tolérante, elle a été diminuée et même exclue de ces portions.

Les enregistrements présents dans la collection indiquent que cette espèce est largement répartie dans le bassin de Pánuco dans les États de Tamaulipas, San Luis Potosí, Querétaro, Hidalgo et Veracruz. Ainsi, sur un total approximatif de 130 collectes effectuées à Pánuco, la fréquence d’occurrence de cette mojarra atteint 70%, en termes d’abondance relative cette espèce comprend en moyenne 10% de l’abondance relative dans les captures totales, n’étant dépassée que par Poecilia mexicana avec 30%.

Ces données, ainsi que celles trouvées dans la bibliographie, indiquent clairement que Herichthys labridens est une espèce commune et abondante dans son aire de répartition.

REFERENCES

HARICOT, TH 1892. Notes sur les poissons collectés au Mexique par le professeur Alfredo Dugès, avec descriptions de nouvelles espèces. Actes du Musée national des États-Unis, 15 : 283-287.

BURRESS, ED, A. DUARTE, WS SERRA, M. LOUREIRO, MM GANGLOFF & L. SIEFFERMAN. 2013. Diversification fonctionnelle au sein d’un troupeau d’espèces prédatrices. PLOS Un, 8:11.

BUTLER, MA & JB LOSOS. 2002. Dimorphisme sexuel multivarié, sélection sexuelle et adaptation chez les lézards Anolis des Grandes Antilles. Monographies écologiques, 72 : 541-559.

CONCHEIRO-PEREZ, G., L. OLDLICH, G. ORTI, E. BERMINGHAM, I. DOADRIO & R. ZARDOYA. 2007. Phylogénie et biogéographie de 91 espèces de cichlidés héroïnes (Teleostei : Cichlidae) basées sur des séquences du gène du cytochrome b. Phylogénétique moléculaire et évolution, 43 : 91-110.

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LEXIQUE

[1] Les branchiospines sont chez les poissons osseux ou cartilagineux des processus qui partent de l’arc branchial et sont impliqués dans l’alimentation de minuscules proies en suspension pour les poissons qui filtrent l’eau de mer.

Ils ne sont pas à confondre avec les filaments branchiaux qui composent la partie charnue de la branchie, utilisés pour l’échange de gaz. Les branchiospines sont habituellement présents sur deux rangées, partant à la fois de la partie antérieure et postérieure de chaque côté de chaque arc branchial.

Les branchiospines sont très variés en termes de nombre, d’espacement et de forme.

En empêchant les particules de nourriture de quitter les espaces entre les branchies, ils permettent la rétention des particules d’aliments chez les animaux filtreurs.

[3] La phylogénèse : Ensemble des processus qui, chez un organisme animal ou végétal, conduisent de la cellule œuf à l’adulte reproducteur« (L’Hér. Génét. 1978). Anton. phylogénèse.

Par elle [l’action], s’opère ce que les sciences naturelles nomment l’ontogénie, c’est-à-dire l’évolution particulière et pour ainsi dire circulaire et fermée de chaque individu (Blondel, Action, 1893, p.194).

Dans le cas de l’ontogénèse humaine, nous pouvons glisser sur le problème de savoir à quel moment le nouveau-né peut être dit accéder à l’intelligence, devenir pensant: série continue d’états se succédant dans un même individu, depuis l’ovule à l’adulte (Teilhard de Ch., Phénom. hum., 1955, p.188).

Pour les mammifères, la séparation des deux premiers blastomères du rat conduit à deux ontogenèses complètes (Hist. gén. sc., t.3, vol.2