Kihnichthys ufermanni – ALLGAYER, 2002
Kihnichthys ufermanni, le cichlidé Usumacinta, est une espèce de cichlidé trouvé dans le système du Rio Pasión, un affluent de la rivière Usumacinta à Petén, situé au Guatemala.
Cette espèce est le seul membre connu de son genre, mais plusieurs de ses caractéristiques, en particulier ses dents de ciseau, sont partagées avec le genre Cincelichthys ce qui pourrait à moyen termes conduire à fusionner les deux genres en un seul, mais, à ce stade, la question n’est pas encore entièrement résolue ni tranchée.
Le nom générique de « Kihnichthys » rend hommage à l’ichtyologiste guatémaltèque Pablo Herman Adolfo KIHN PINEDA tandis que le nom spécifique rend hommage à l’aquariophile allemand, et ami de Robert ALLGAYER, Alfred UFERMANN qui est décédé en 2000.
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REPARTITION
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE
Géographie : Amérique centrale, versant atlantique.
Pays : Guatemala & Mexique.
Cette espèce a été découverte par Uwe WERNER en 1989 dans le Rio Corzo, c’est pourquoi cette espèce était initialement connue sous le nom de Vieja « sp rio corzo ».
En 1991, cette espèce a été trouvée par Jean Claude NOURISSAT dans :
- Le Rio Lacantun (Lacan – Tún) au Mexique ;
et dans les rivières suivantes, au Guatemala :
- L’Arroyo El Pucté / Rio Pucté ;
- Rio Subin ;
- une autre rivière sans nom faisant partie du Rio de la Pasión.
Ces rivières appartiennent toutes à la zone d’écoulement Usumacinta.
Les spécimens types ont été trouvés dans le bassin du Río Pucté, Pasion.
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Localités type
- Rio Puncté, sur la route de Florès à Sayache,
- Rio Pasión System, Guatemala.
Kihnichthys ufermanni est une espèce de cichlidés peu étudiée trouvée du côté caraïbe de l’Amérique centrale dans le bassin de la rivière Usumacinta dans la province guatémaltèque de Petén et au sud-est du Mexique.
Kihnichthys ufermanni, l’Usumacinta CICHLID, est une espèce de cichlidés trouvée dans le système du Rio Pasión, un affluent de la rivière Usumacinta à Petén, au Guatemala.
Ce fleuve parmi les plus importants du pays a joué un rôle majeur dans le développement de l’Empire maya et constitue aujourd’hui encore une réserve naturelle sans équivalents.
Alimenté par divers affluents dont les rivières Aguateca et El Faisán, le Rio de la Pasión est un long fleuve traversant la région du Petén.
Composé d’un véritable méandre d’arbres et de racines, le Rio de la Pasión abrite pourtant d’immenses richesses naturelles parmi lesquelles des centaines d’espèces d’oiseaux, de magnifiques mangroves, des tortues d’eau et toutes sortes de familles d’essences d’arbres.
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Río Usumacinta
Le Río Usumacinta est un fleuve du Mexique méridional, tributaire du golfe du Mexique et long d’environ 560 kilomètres.
Il prend sa source sur les hauteurs du Guatemala, sert de frontière à l’État mexicain du Chiapas sur 310 kilomètres, et traverse les forêts tropicales du Tabasco avant de se jeter dans le golfe du Mexique.
Ce delta est d’environ 50 kilomètres de large sur 70 kilomètres de long, ce qui correspond à 12,27 % de la superficie totale de l’État de Tabasco.
Le fleuve Usumacinta orme avec le Río Grijalva et le Rio Grande de Chiapas un vaste delta marécageux appelé Centla, qui atteint 5 200 m3 de débit.
L’Usumacinta a été divisé en haut et bas Usumacinta.
Le haut Usumacinta va depuis sa source au Guatemala jusqu’à la « Boca del Cerro » en Tabasco.
Le bas Usumacinta commence à cet endroit et se termine dans la ville de Centla, après avoir rejoint le fleuve Grijalva.
L’Usumacinta est :
- Un écosystème partagé entre les Etats mexicains du Tabasco et du Chiapas et pour partie transfrontalier avec le Guatemala ;
- Le berceau du déploiement de la civilisation Maya, avec un patrimoine historique et archéologique exceptionnel ;
- Une zone expérimentale unique par sa diversité biologique riche et à fort endémisme (forêt tropicale humide), sa grande pluralité culturelle et sociale (populations indiennes) ;
- Un territoire stratégique pour le Mexique : alimentation en eau douce, ressources minières et forestières ;
- Des menaces liées aux activités humaines et au changement climatique, des tensions sociales, économiques et politiques (route de migration) ;
- Le dernier grand fleuve sauvage du Mexique.
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MILIEU NATUREL & BIOTOPE
Kihnichthys ufermanni vit dans de l’eau douce et dans un environnement benthopelagique[1].
Il se produit généralement dans des rivières d’environ 10 à 50 mètres de large, assez profondes, qui ont peu ou pas de plantes aquatiques et un courant d’eau variable.
Kihnichthys ufermanni se trouve aussi dans les cours d’eau à débit modéré au Guatemala et au Mexique où le substrat inférieur peut être constitué de boue, de sable, de roches et de boue.
Les Kihnichthys ufermanni sont considérés, par certains, comme des poissons rhéophiles en raison de leur adaptation aux rivières à débit rapide de leurs habitats.
Bien que cette espèce se trouve aussi parfois dans les rivières à débit assez rapide, on rencontre de préférence dans les eaux à débit lent, y compris dans les lacs, les lagunes et les rivières à courant lent.
Kihnichthys ufermanni semble préférer les fonds sablonneux, boueux ou terreux à partir desquels, il se nourrit de détritus, de plantes, de graines, de fruits et d’invertébrés.
Les Kihnichthys ufermanni filtrent souvent leur nourriture directement du sable.
Le sable qu’ils filtrent se trouve principalement dans les parties les plus calmes de la rivière, car les sédiments y coulent au fond.
Suite à l’observation de ces animaux en milieu naturel, il est possible de conclure que les Kihnichthys ufermanni aiment aussi rester dans les parties les plus calmes de la rivière.
Puisqu’ils sont situés aux deux endroits, ils peuvent être classés comme rhéophiles secondaires.
Pour cette raison, dans le cadre de leur maintenance en aquarium, il faudra assurer dans le bac un débit suffisant, mais aussi des zones où ce débit est plus faible.
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TAXONOMIE
HISTORIQUE
C’est une espèce qui à l’origine avait initialement été décrite dans le genre Vieja avec lequel il n’a que des ressemblances superficielles, il fut ensuite placé dans le genre Kihnichthys (McMAHAN & AL, 2015).
Ultérieurement des études génétiques ont montré qu’il se rapprochait fortement des Cincelichthys.
ALLGAYER a décrit cette espèce en 2002 sur la base de trois spécimens capturés par Jean Claude NOURISSAT dans le Rio Pucté qui fait partie de l’Usumacinta.
Avant cela, en 1998, STAWIKOWSKI ET AL. Avaient rangé ce poisson comme « Vieja sp. Rio Corzo ».
Le premier à l’avoir fait, étant Uwe Werner qui l’avait fait en 1989 et l’avait déjà nommé comme « Vieja sp Rio corzo ».
Kihnichthys ufermanni appartenant d’abord au genre « Cichlasoma » est ensuite passée, en 2010, genre « Theraps » sous l’impulsion de McMAHAN qui l’a transférée.
Ce choix n’était pas totalement faux, car le genre Theraps est maintenant le genre sœur du genre Kihnichthys, qui a également été fondé par McMAHAN & MATAMOROS en 2015.
A savoir que Kihnichthys ufermanni avait aussi et d’abord été placé dans le genre « Vieja » parce qu’on pensait que cette espèce lui était étroitement liée, en particulier à Vieja heterospila en raison du motif de couleur correspondant.
Kihnichthys ufermanni avait une forme corporelle légèrement plus mince, mais cela correspondait bien à la vision que l’on a de ces poissons dans l’eau courante, qui sont plus minces que leurs parents dans l’eau plus lente ou calme.
Kihnichthys ufermanni est étroitement lié à Oscura heterospila qui se produit dans les cours d’eau stagnants, comme les lacs, tandis que Kihnichthys ufermanni se trouve dans les rivières à débit modéré.
Kihnichthys ufermanni est également plus mince dans le corps par rapport à Oscura heterospila.
De son côté, à la différence, ALLGAYER était encore de la génération qui classait les espèces selon des caractéristiques externes.
Aujourd’hui, la science a développé les techniques génétiques qui sont très avancées pour cela.
Ainsi, une première étude génétique par McMAHAN, en 2010, n’a pas confirmé la relation avec Vieja heterospila.
Au lieu de cela, Vieja ufermanni est apparu plutôt comme une espèce sœur de Cincelichthys bocourti.
Après examen plus approfondi, les similitudes morphologiques avec Vieja heterospila semblaient superficielles.
Beaucoup encore, se sont posés la question pourquoi ce poisson n’avait pas été fusionné avec « Cincelichthys » par McMAHAN, dès 2015 !
Au lieu de cela, MCMAHAN a recherché une différence de diagnostic et l’a trouvée sous la forme d’un lobe de queue légèrement plus grand chez l’un par rapport à l’autre.
D’une manière ou d’une autre, il semblerait que la tendance des scientifiques à diviser de plus en plus les espèces soit apparemment franchement irrépressible.
C’est dommage, car de cette manière, la vision de l’histoire évolutive partagée devient de plus en plus compliquée et incompréhensible pour les néophytes en la matière que sont notamment les aquariophiles.
À l’exception du motif de couleur, Cincelichthys ne montre aucune différence de diagnostic avec Kihnichthys.
Avec les différences de couleur, il est possible, peut-être, de faire une distinction au niveau de l’espèce, mais classer un poisson dans un genre différent sur la base de la différence de couleur ne relève pas de la démarche scientifique.
Outre la relation génétique, les deux genres partagent un mode de vie végétarien, pour lequel ils sont spécialement équipés de dents en forme de ciseau ce qui est très inhabituel chez les cichlidé centraméricains.
Kihnichthys peut être fusionné avec Cincelichthys sans affecter la monophylie (le principe d’un ancêtre commun).
Par conséquent, au moins tant qu’aucun diagnostic valable au niveau du genre ne sera vraiment mis en évidence, Juan ARTIGAS a décidé de déclarer Kihnichthys comme synonyme de Cincelichthys.
En 2015, cette espèce longtemps et initialement décrite dans le genre Vieja avec lequel elle n’avait que des ressemblances superficielles, pour couper court, a en fin de compte été placée dans le genre Kihnichthys par McMAHAN & AL.
De son côté, en octobre 2020, Juan Miguel Artigas AZAS dans la revue CICHLID NEWS a fait le point sur les genres Kihnichthys et Cincelichthys.
Il en conclut que le premier doit être considéré comme synonyme junior du second qui, de cette décision comprendrait désormais trois espèces :
- Cincelichthys pearsei ;
- Cincelichthys bocourti ;
et donc
- Kihnichthys ufermanni.
En effet les distinctions données pour séparer les genres ne devraient être considérées que comme des critères spécifiques et non génériques et des études génétiques sur Kihnichthys ufermanni ont montré qu’il se rapprochait fortement des Cincelichthys.
De plus, ces mêmes études génétiques tendent à démontrer qu’il n’y a qu’un seul genre et non deux.
Mais un autre problème semble voir le jour, pour corser la situation, il semblerait que la description originale soit inexacte.
En effet l’holotype de ufermanni n’appartiendrait pas à cette espèce mais serait un Cincelichthys bocourti.
Si cela s’avérait vrai, cela signifierait que Kihnichthys ufermanni est bien un synonyme junior de Cincelichthys bocourti et que donc ce que nous appelons « ufermanni » serait une espèce non décrite validement.
ARTIGAS et HEIJNS verraient bien une nouvelle description de l’espèce sous le nom de « Cincelichthys usumacintae » comme HUBBS l’avait initialement envisagé.
Cette espèce est le seul membre connu de son genre, mais plusieurs de ses caractéristiques, y compris les dents en forme de ciseau, sont partagées avec Cincelichthys et la question de savoir si elles doivent être fusionnées en un seul genre n’est pas encore entièrement résolue.
Outre la relation génétique, Cincelichthys et Kihnichthys partagent un mode de vie végétarien, pour lequel ils sont spécialement équipés de dents en forme de ciseau ce qui est très inhabituel chez les cichlidés centraméricains.
Un examen en 2020 a recommandé que le cichlidé Usumacinta soit déplacé vers Cincelichthys… A SUIVRE !
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HOLOTYPE & PARATYPE
Holotype : MNHN 2002-1090.
Paratypes : MNHN 2002-1091, MNHN 2002-1092.
Kihnichthys, Mcmahan, Caleb D., Matamoros, Wilfredo A., Piller, Kyle R. & Chakrabarty, Prosanta, 2015
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IDENTIFICATION
Kihnichthys est diagnostiqué par:
- la présence d’une tache caudale foncée remplissant le centre,
- la partie postérieure du pédoncule caudal,
- la présence de dents spatulées ou ressemblant à des ciseaux dans les parties antérieures des mâchoires supérieure et inférieure.
Les espèces de ce genre possèdent un crâne profond et une grosse tête avec une petite bouche.
La mâchoire inférieure s’étend légèrement au-delà de la mâchoire supérieure. La combinaison de ces caractères différencie ce genre de tous les autres genres d’herichthyines.
Vieja possède une tache caudale similaire mais plus grande, mais a également des dents coniques ou bicuspides (par rapport aux spatules).
Cincelichthys gen. nov. possède des dents spatulées mais a une petite tache sur le pédoncule caudal (par rapport à une tache plus grande chez Kihnichthys ).
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Commentaires
ALLGAYER (2002) a placé cet énigmatique cichlidé à Vieja dans sa description originale.
Peu de spécimens existent dans les collections des musées pour cette espèce, et la plupart des matériaux proviennent du système Río La Pasion, un affluent du Río Usumacinta à Peten, au Guatemala.
On sait peu de choses sur ce cichlidé et des informations plus comparatives sur le matériel et l’histoire naturelle sont certainement nécessaires.
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Matériel examiné
- MNHN 2002 – 1090 [n= 1 (Holotype), Guatemala: Río Pucté],
- MNHN 2002 – 1091 [n= 1 (Paratype), Guatemala: Río Pucté],
- MNHN 2002 – 1092 [n= 1 (Paratype), Guatemala: Río Pucté].
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NOMS
NOM COMMUNS
- Usumacinta Cichlid ⇒ anglais
- Usumacinta mojarra
- Cincelichthys ufermanni
- Mojarra del Usumacinta ⇒ espagnol
- Old ufermanni ; Cichlasoma ufermanni ; Theraps ufermanni ; Kihnichthys ufermanni
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SYNONYMES
- Vieja ufermanni – ALLGAYER, 2002
- Cichlasoma ufermanni – ALLGAYER, 2002
- Theraps ufermann – ALLGAYER, 2002 — McMAHAN & COLL.,2010
- Vieja sp. Rio Corzo – STAWIKOWSKI & AL, 1998
- Vieja ufermanni – ALLGAYER, 2002
- Cichlasoma ufermanni – KULLANDER, 2003
- Theraps ufermanni – McMAHAN & AL, 2010
- Kihnichthys ufermanni – McMAHAN & AL, 2015
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ETHYMOLOGIE
Le nom générique rend hommage à l’ichtyologiste guatémaltèque Pablo Herman Adolfo KIHN PINEDA qui a consacré sa vie à l’étude des poissons au Guatemala, tandis que le nom spécifique rend hommage à l’aquariophile allemand et ami de Robert ALLGAYER, Alfred UFERMANN, décédé en 2000.
Ce genre a été nommé ainsi en l’honneur et en souvenir de Pablo Herman Adolfo KIHN PINEDA qui a passé sa vie à étudier les poissons du Guatemala.
Son travail a apporté une contribution inestimable à la compréhension de la diversité et de la répartition des poissons au Guatemala.
En donnant, à la fois un genre et un nom à ce cichlidé, deux personnalités scientifiques du monde de l’ichtyologie ont été honorées avec un seul cichlidé !
Pour mémoire, Cincelichthys se compose de deux mots :
- D’une part, le mot « cincel » qui signifie « ciseau ».
- D’autre part, le mot « ichthys» signifiant « poisson ».
La combinaison des deux mots donne alors le nom de « poisson aux dents en forme de ciseau ».
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DESCRIPTION
CLE DES ESPECES
Cette espèce est le seul membre connu de son genre, mais certaines de ses caractéristiques, y compris les fameuses dents en forme de ciseau, sont partagées avec Cincelichthys (Cincelichthys bocourti et Cincelichthys pearsei) et si elles doivent être fusionnées en un seul genre n’est pas entièrement comprise.
Étant donné que la différence entre Kihnichthys et Cincelichthys (la taille différente de la tâche de la nageoire caudale) avait été jugée insuffisante pour définir un genre distinct, le genre Kihnichthys est resté synonyme de Cincelichthys jusqu’en 2020.
L’espèce de cichlidés a été décrite en 2002 par le français R. ALLGAYER sous le nom de Vieja ufermanni, plus tard également dans les genres Cichlasoma et Theraps et depuis la mi-2015, c’est la seule espèce attribuée au genre Kihnichthys.
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MORPHOLOGIE
Cincelichthys ufermanni atteint une longueur maximale de 25 centimètres et a une forme de cichlidé typique et volumineuse avec une grosse tête haute et une petite bouche.
Les caractéristiques diagnostiques de l’espèce sont une tache sombre sur la partie médiane et postérieure du pédoncule caudal et des dents en forme de pique ou de ciseau sur la partie antérieure de la mâchoire supérieure et inférieure.
Kihnichthys ufermanni est diagnostiqué par la présence d’une tache caudale sombre remplissant le centre, la partie postérieure du pédoncule caudal, ainsi que la présence de dents spatulées ou en forme de ciseau dans les parties antérieures des mâchoires supérieure et inférieure.
Les espèces de ce genre possèdent un crâne profond et une grosse tête avec une petite bouche.
La mâchoire inférieure dépasse légèrement la mâchoire supérieure.
Vieja possède une tache caudale similaire à Kihnichthys ufermanni mais, à la différence elle est plus grande, Vieja a également des dents coniques ou bicuspides (par opposition à spatulées).
Les poissons du genre Cincelichthys possèdent aussi des dents spatulées mais ils ont une petite tache sur le pédoncule caudal qui est plus grande tache chez le genre Kihnichthys.
Vieja, qui est un genre similaire a un pédoncule caudal plus large et des dents coniques ou bicuspides.
La combinaison de ces caractéristiques permet cependant de distinguer Cincelichthys ufermanni de tous les autres cichlidés herichthyines (clade nord-américain des Heroini).
A titre anecdotique, les habitants appellent les Kihnichthys ufermanni, des « Tepezquintle » : C’est un rongeur.
Ce rongeur terrestre est connu au Mexique sous le nom de « Tepescuintle » ou « Tepescuincle du nahuatl ».
« Tepeitzcuintli » signifie littéralement « chien de colline » et vient des mots :
- « tepetl » qui signifie « mont, montagne, colline » ;
- « itzcuintli» qui désigne un « chien ».
A savoir, qu’en fait le Tepezquintle (Cuniculus paca) est un gros rongeur de la famille des Cuniculidae que l’on rencontre en Amérique tropicale et subtropicale, depuis le Sud-est du Mexique jusqu’au Paraguay.
Sa particularité physique est d’avoir le corps relativement court avec un dos haut et une grosse tête.
L’attribution de ce nom est certainement liée à la forme du corps de ce poisson… moyennant une bonne dose d’imagination !
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TAILLE
Ces poissons atteignent la taille respectable de 25 centimètres pour le mâle et 20 centimètres pour la femelle.
En aquarium, quelques spécimens ont réussi à atteindre la taille de 30 centimètres.
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COLORATION
La tête présente une couleur bleu-gris, qui se transforme en une sous-couleur largement grise.
La tête montre une couleur bleu-gris, qui s’écoule dans une sous-couleur en grande partie grise.
Cette sous-couleur grise est complétée par une couleur principalement jaune/orange et un reflet bleu/ vert dans une moindre mesure présent sur le flanc du poisson.
Ces couleurs sont plus marquées chez un mâle dominant.
Chez cette espèce, les mâles mesurent en moyenne environ 25 centimètres et les femelles restent généralement plus petites d’environ 20 centimètres.
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DUREE DE VIE
Aucune information connue sur la durée de vie de ces poissons.
Il est néanmoins permis de supposer que ces poissons ont une espérance de vie de 9 à 11 ans comme les Vieja.
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DIMORPHISME SEXUEL
Dans un couple de Kihnichthys ufermanni, la distinction des sexes est facile à faire puisque le mâle devient plus grand et plus fort que la femelle.
Les mâles Kihnichthys ufermanni sont donc plus gros que les femelles et ils ont des nageoires dorsale et anale plus allongées.
Les mâles ont également une couleur d’ensemble plus prononcée.
Chez cette espèce, les mâles deviennent plus gros (25 centimètres) que les femelles qui sont plus petites (20 centimètres).
Pendant la saison des amours, les mâles développent une grosse bosse sur la tête.
Les femelles Kihnichthys ufermanni ont un corps plus court et plus arrondi avec des taches noires situées sur le dos qui s’étendent sur la nageoire dorsale.
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COMPORTEMENT
CARATERE & MODE DE VIE
Les Kihnichthys ufermanni sont considérés par certains comme rhéophiles, en raison de leur adaptation aux rivières à débit rapide de leur habitat.
Cette adaptation a donné à cette espèce une constitution relativement allongée par rapport à ses « parents » du genre Vieja.
Bien que cette espèce se trouve dans des rivières à débit assez rapide, elle a également été trouvée en présence d’Astatheros nourissati.
Parce qu’on les retrouve avec les Astatheros nourissati, les Kihnichthys ufermanni sont considérés comme des rhéophiles secondaires.
En effet, les Astatheros nourissati sont des mangeurs de terre, qui filtrent leur nourriture du sable.
Le sable qu’ils filtrent se trouve principalement dans les parties les plus calmes de la rivière car les sédiments y coulent au fond.
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COHABITATION
C’est une espèce modérément agressive qui aimera vivre dans une communauté de gros et forts cichlidés d’Amérique centrale, dans un bac où chaque espèce sera en mesure de trouver un territoire et un refuge.
Il faut offrir à cette espèce un très grand aquarium ou sinon ils deviennent agressifs envers les autres poissons.
Dans un bac adapté, les Kihnichthys ufermanni vivront en bonne harmonie avec d’autres grands cichlidés, mais quand vient le temps de la reproduction, il est préférable qu’ils obtiennent leur propre aquarium.
Seul, ce cichlidé peut être très agressif envers ses semblables, il est donc préférable de le garder en couple.
En règle générale, les couples se forment naturellement et restent liés pour la vie.
Attention, comme chez beaucoup de cichlidés, il faudra veiller à ce que le mâle ne brutalise pas la femelle, ce qui souvent le cas dans un bac inadapté !
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EAU
ENVIRONNEMENT
Paramètres du Rio Corzo :
- Température : 26°C
- pH : 7,6
- dGH : 15°
- KH: 12°
Ces valeurs sont donc un excellent guide pour une utilisation dans l’aquarium.
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ZONE DE VIE
Toutes les couches de l’aquarium sont occupées par ces poissons.
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ALIMENTATION
EN MILIEU NATUREL
Kihnichthys ufermanni est un omnivore qui, dans la nature, se nourrit de tout ce qu’il trouve lorsqu’il agite et fait tourbillonner les sédiments du fond avec ses nageoires pectorales.
La nourriture qu’il ingère de la sorte est composée de petits crustacés, d’insectes aquatiques, de larves, de plantes et de parties décomposées de plantes…et de débris.
En milieu naturel, les changements saisonniers commandent leurs habitudes alimentaires.
Le mode d’alimentation de ces animaux n’est pas exclusivement, il s’agit de poissons omnivores (Euryphages[1]) pour lesquels les détritus jouent un rôle important dans leur alimentation.
Pour pallier le manque d’aliments végétaux et/ou animaux, les Kihnichthys ufermanni consomment des détritus en adaptation aux conditions temporaires de l’environnement, pour leur subsistance.
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EN AQUARIUM
Dans un aquarium, Kihnichthys ufermanni doit recevoir une alimentation aussi variée que possible, comme du lactosérum, des crevettes, des granulés, des épinards, des pois et du maïs.
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REGIME
Kihnichthys ufermanni est un poisson qui n’est pas pointilleux sur sa nourriture et qui acceptera sans difficulté les aliments proposés par le monde de l’aquariophilie.
Ainsi, il pourra lui etre proposé un régime alimentaire aussi varié que possible, par exemple les crevettes, les granulés pour cichlidés, les épinards, les pois et le maïs…et les compositions « maison » que propose le monde de l’aquariophilie.
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AQUARIUM
Kihnichthys ufermanni est une espèce assez calme qui se reproduit bien en aquarium.
Il doit y avoir suffisamment d’endroits dans l’aquarium avec des courants et des endroits où ils peuvent se retirer.
Le bac des Kihnichthys ufermanni doit être constitué d’une base de sable et de gravier, auquel il faudra ajouter des pierres ou des racines plus grosses qui rappellerons son biotope d’origine.
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CONFIGURATION DE L’AQUARIUM
L’aquarium des Kihnichthys ufermanni devra mesurer environ 200 centimètres de long et au moins 60 centimètres de profondeur.
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DECOR & AQUARIUM BIOTOPE
Kihnichthys ufermanni est une espèce assez calme, qu’il est bon de garder dans l’aquarium.
La décoration de l’aquarium n’est pas un élément critique dans le cadre de la maintenance de ce poisson car ce dernier n’hésitera pas, en bon cichlidé qui se respecte, à remodeler le décor selon son inspiration.
Comme pour tous les « creuseurs », il faudra porter attention sur le positionnement des éléments du décor, tels que les rochers, morceaux de bois et accessoire qui pourraient détériorer le bac et/ou causer la mort des habitants.
Un substrat de sable fin ou, à défaut de gravier relativement fin et sans arêtes tranchantes est toujours recommandé.
L’agencement du décor sera composé de sable, de pierres et de racines qui forment des barrières de territoire naturelles et éventuellement n’importe quelques plantes vraiment très rustiques.
Dans ce bac, Kihnichthys ufermanni devra pouvoir trouver quelques endroits avec du courant et des zones plus calmes où ces poissons peuvent se retirer.
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PLANTES
Comme avec des gros Vieja, il vaut mieux éviter d’en mettre dans leur bac car elles seront maltraitées dans la majorité des cas.
En outre, il ne faut perdre de vue qu’en raison de la dentition de cette espèce, les plantes seront mâchonnées puis mangées…
Souvent, le recours à des plantes plastiques est possible pour donner l’aspect d’un bac planté qui ne sera conforme au biotope de cette espèce…ce n’est nullement une obligation d’en mettre !
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ECLAIRAGE
Les niveaux d’éclairage ne sont pas critiques des lors que des zones d’ombre auront été aménagées dans le bac pour le bien etre de ces poissons.
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FILTRATION
S’agissant d’un gros poisson capable de creuser le sol pour changer le décor et passant une bonne partie de son temps à fouiller le sol, une très bonne filtration et oxygénation seront nécessaires.
Le rejet du filtre devra prendre en compte les conditions de vie du poisson qui doit pouvoir disposer de zones clames et d’autres plus vives (sans l’être trop, toutefois).
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REPRODUCTION
Kihnichthys ufermanni est une espèce qui se reproduit en aquarium même si sa reproduction est moyennement difficile à obtenir.
C’est un pondeur sur substrat découvert qui élève ses alevins dans une structure biparentale.
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AVANT LA REPRODUCTION
Formation d’un couple reproducteur
La méthode traditionnelle qui consiste à recourir à l’acquisition d’un groupe de 6 à 8 spécimens juvéniles qui grandiront ensemble dans un grand bac est la meilleure solution pour obtenir la formation naturelle d’un ou plusieurs couples au sein du groupe.
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Préparation du bac
Les aménagements du bac de reproduction devront reprendre l’essentiel de ceux constituant le bac de maintenance normale de cette espèce, à la différence, le bac de reproduction pourra etre plus petit et devra etre au minimum d’un volume de 300 litres par rapport à la bonne taille de cette espèce.
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Conditionnement des reproducteurs
Un bac adapté où le couple sera seul, assorti d’une nourriture enrichie mais distribuée plus fréquemment est une bonne méthode pour conditionner un couple.
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Parade nuptiale
Il n’existe pas de parade nuptiale à proprement parler, comme chez beaucoup de cichlidés américains, l’empressement du mâle autour de la femelle et sa façon d’évoluer en lui tournant autour tient lieu de cette parade.
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Prémices
La préparation du site de ponte est l’un des signes les plus fréquemment observés.
Quand le couple commence à creuser un certain nombre de petits dépressions peu profonde, des sortes de petites fosses dans le substrat, c’est le signe évident d’une prochaine ponte.
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PENDANT LA REPRODUCTION
Ponte
La femelle pond ses œufs transparents de 2 millimètres sur un substrat préalablement nettoyé, en les déposant en lignes successives que le mâle vient aussitôt féconder.
Pendant toute la ponte, le mâle assure la surveillance du site de ponte, ne s’interrompant que pour féconder les œufs.
La ponte a généralement lieu sur une grosse pierre, un morceau de céramique ou une partie dégagée du sol, toujours une surface plane.
La ponte peut aller jusqu’à 600 œufs.
La femelle s’occupe de veiller sur les œufs jusqu’à l’éclosion, en les ventilant et retirant les œufs non fertiles.
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Période d’incubation & Eclosion
Ces œufs éclosent après environ 72-96 heures.
Une fois les œufs éclos, les larves sont déplacées régulièrement par la femelle dans les petites fosses creusées au préalable ou dans des anfractuosités où elles sont mise à l’abris et mieux défendues par les parents.
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Nage libre des alevins
Une semaine environ après l’éclosion des œufs, après avoir résorbé de leur sac vitellin, les larves atteignent le stade de la nage libre.
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Garde parentale
Les parents prennent soin de leur progéniture.
La garde parentale dure environ un bon mois, après ce temps, il vaut mieux retirer les jeunes et les élever dans un bac à part car souvent les parents peuvent recommencer une nouvelle ponte dans la foulée et leur agressivité pourrait se tourner vers les jeunes Kihnichthys ufermanni.
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Première alimentation des alevins
Dans la nature, les poissons nourrissent les alevins nouveau-nés avec des sécrétions cutanées qui apparaissent sur leurs côtés au moment où les alevins éclosent et commencent à nager librement.
Il est arrivé parfois que certains couples reproduisaient ce comportement dans un aquarium ce qui est toujours un spectacle fascinant pour l’éleveur.
En aquarium, le premier aliment qui pourra être distribué aux alevins est la traditionnelle naupliie d’Artémia, mais par la suite en complément des distributions de nourriture sèche broyée peuvent compléter ce régime.
Rapidement, les alevins pourront être nourris avec des granulés finement broyés, un mélange de crevettes et des Artémia en grossissement.
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ELEVAGE
L’élevage de ces poissons ne pose pas de difficultés particulières tant qu’on se conforme à leurs besoins.
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CONSERVATION
Le Guatemala compte 247 espèces d’eau douce et est le pays le plus endémiste et le plus riche en poissons d’Amérique centrale.
Beaucoup de ces espèces endémiques se trouvent dans l’Alta Verapaz, Quiché et Huehuetenango, des sites qui sont aujourd’hui compromis principalement par la croissance des plantations de palmiers africains et le développement de barrages hydroélectriques.
De nombreuses espèces de poissons sont essentielles à la sécurité alimentaire et à l’économie de milliers de Guatémaltèques.
Cela se reflète dans la productivité de la pêche observée dans des sites emblématiques tels que le lac Izabal et Río Dulce, le lac Amatitlán ou le lac Petén Itzá, où beaucoup d’entre nous ont pu déguster du poisson frais indigène de l’endroit.
Bien que la productivité des pêches soit menacée en raison de l’absence de programmes de pêche durables, et sa perte entraînerait une plus grande pauvreté et une plus grande malnutrition dans le pays.
La conservation des poissons d’eau douce, ainsi que le rétablissement et la promotion de la durabilité des pêches sont viables s’il y a des investissements gouvernementaux dans la recherche scientifique, les actions de conservation et la gestion participative.
Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a publié un rapport intitulé « Le monde des poissons oubliés », où par le terme « poisson oublié » on se réfère aux poissons d’eau douce.
Le titre ne pourrait pas mieux décrire la situation historique et actuelle de ce groupe diversifié qui représente un trésor incalculable.
Il est impressionnant de penser que l’eau douce couvre moins de 1% de la surface de la terre et abrite 51% des espèces de poissons connues.
Cependant, leur valeur en tant qu’éléments de la biodiversité, source de sécurité alimentaire et d’économie, est restée invisible aux yeux des autorités, des défenseurs de l’environnement et de la société en général.
Contrairement à de nombreux pays, au Guatemala, la formation de spécialistes de la pêche (connus sous le nom d’ichtyologistes) a été rare.
Le pionnier au Guatemala est Herman KIHN-PINEDA, qui a publié les compilations les plus complètes des poissons d’intérieur du Guatemala.
Aujourd’hui, au moins 247 espèces indigènes continentales signalées sont connues.
Cette diversité, en un mot, est le résultat d’une histoire géologique, tectonique, évolutive et biotique intéressante et complexe dérivée de la formation du pont d’Amérique centrale.
Ces processus ont donné lieu à l’endémisme dans des plans d’eau uniques et éloignés situés à Alta Verapaz, Quiché et Huehuetenango, des sites qui sont aujourd’hui compromis principalement par la croissance des plantations de palmiers africaines et le développement de barrages hydroélectriques.
Le Guatemala fait également partie des corridors biologiques aquatiques partagés avec le sud du Mexique, le Belize, le Honduras et le Salvador, qui sont importants pour la conservation des poissons néotropicaux.
Le Guatemala n’est pas seulement le pays avec le plus d’endémisme de poisson en Amérique centrale, c’est aussi le deuxième avec la plus grande richesse en espèces dans la région.
Plusieurs espèces de cichlidés (Mojarra) et de poeciilidés sont fortement convoitées par les aquariophiles internationaux qui apprécient leurs couleurs vibrantes et leurs formes luxuriantes.
Il existe également des poissons très particuliers et rares à trouver, par exemple, une espèce de poisson électrique connue sous le nom de poisson-couteau (Gymnotus maculosus) récemment redécouverte à Atitlan ou la « mère de juil », une espèce de poisson-chat signalée au Guatemala en 2019.
Ces rapports récents montrent que nous avons encore beaucoup à savoir dans notre pays.
D’un autre point de vue, les poissons d’eau douce sont un élément clé de la sécurité alimentaire et de l’économie des communautés vivant à proximité des masses d’eau douce.
Il est possible que ces pêcheries soient évaluées chaque année à plusieurs millions de quetzals.
Quiconque a eu l’occasion de visiter des sites emblématiques tels que le lac Izabal et Río Dulce, le lac Amatitlán ou le lac Petén Itzá, a pu s’émerveiller de la productivité de la pêche de ces sites, et même profiter d’un délicieux mojarra indigène.
Bien que les plus observateurs se soient rendu compte que la pêche a changé, ce qui se reflète dans la rareté du poisson indigène et de bonne taille offert dans les marchés et les restaurants.
Aujourd’hui, il est plus courant de trouver la vente de tilapias (introduits d’Afrique) que de la large gamme précédente de poissons indigènes.
Dans ce scénario, il est important de souligner que la pêche artisanale a permis à des milliers de personnes aux ressources limitées, avec peu ou pas de possibilités d’éducation scolaire, d’avoir un emploi décent, cependant, plein de sacrifices et d’incertitude.
De plus, la pêche artisanale a été l’une des sources de nourriture les plus importantes pour les pêcheurs et leurs familles pendant la pandémie de COVID 19.
Les espèces de poissons indigènes ont été une ressource très précieuse qui a été tenue pour acquise et leur perte entraînerait plus de pauvreté et de malnutrition dans le pays.
Peu ou pas d’investissements ont été faits dans les programmes de pêche durable, y compris la préservation des plans d’eau.
La bonne nouvelle est que la pêche artisanale peut être pratiquée de manière durable.
Plusieurs biologistes de la pêche de renommée mondiale ont souligné que la pêche artisanale avec des techniques appropriées est l’un des moyens les moins nocifs d’obtenir de la nourriture pour l’environnement.
Cependant, cela nécessite des informations scientifiques clés, des accords multisectoriels et une gestion participative, ce qui peut être réalisé avec un investissement accru du gouvernement.
En tant que société, nous devons prendre conscience de notre environnement et ne pas « oublier » de nombreuses espèces et écosystèmes qui représentent un trésor inestimable pour nous et pour les générations futures.
Il n’est autoriser d’imaginer un monde sans poissons, et encore moins un monde sans eau douce !
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INTRODUCTION EN DEHORS SON BIOTOPE
Cette espèce n’a pas été signalée comme introduite ou établie aux États-Unis. Aucun détaillant d’aquarium n’a été trouvé répertoriant cette espèce à vendre, mais un forum de discussion sur Internet suggère qu’elle peut apparaître occasionnellement.
L’espèce n’a pas été signalée en dehors de son aire de répartition d’origine, par conséquent aucune
information n’est disponible sur son potentiel envahissant.
Des informations et des recherches supplémentaires sur cette espèce sont nécessaires pour accroître la certitude de cette évaluation.
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ACTIONS DE CONSERVATION
Le 28 avril 2015, de fortes pluies ont provoqué le débordement d’une partie de l’eau des bassins d’oxydation de l’entreprise Reforestadora de Palma de Petén SA (Repsa) dans la rivière La Pasión, à Sayaxché, Petén, Guatemala.
Deux jours plus tard, des poissons morts ont commencé à apparaître, montrant des signes d’étouffement.
La catastrophe, classée « écocide » par le ministre de l’Environnement et des Ressources naturelles, Óscar Medinilla SANCHEZ, a été signalée le 6 juin 2016.
Les membres de la communauté ont annoncé que des milliers de poissons et de tortues flottaient sans vie dans la rivière.
Une vidéo filmée sur place montrait le drame, et en accusait l’agro-industrie de la palme africaine.
À ce jour, les habitants ne savent pas ce qui s’est passé, ni s’ils peuvent reprendre l’activité de pêche, s’ils peuvent irriguer ; et ils ne savent pas ce qui se passera après !
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USAGES HUMAINS
Pêche locale pour consommation.
Aquariophilie.
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MENACE POUR LES HUMAINS
Sans danger.
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MARCHE AQUARIOPHILE
C’est une espèce très peu connue dans le monde de l’aquariophilie et donc quasiment introuvable dans le commerce.
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STATUT DE CONSERVATION
IUCN
Référence : 120744
Le 28 novembre 2018, Cincelichthys ufermanni a été évalué par l’Union internationale pour la conservation de la nature dans la liste rouge des espèces menacées de l’UICN en tant que « DONNEES INSUFFISANTES (DD) ».
Bien que Cincelichthys ufermanni ait toujours été signalé comme étant en petit nombre, étant donné la bonne forme de leurs habitats, qui se trouvent dans les grands fleuves des régions reculées du Mexique et du Guatemala, il n’y a pas de danger évident immédiat pour la population de cette espèce.
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FISHBASE
Référence : 104176
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ZOOBANK
Référence : B692008D-FAE8-47E4-88BD-C555CC72C488.
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CITES
Référence : 118484
Statut : Non évalué
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CMS
Référence : 116361
Statut : Non évalué
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REFERENCES
ALLGAYER, R., 2002: Vieja ufermanni sp. nov., un cichlidé nouveau du bassin du Rio Usumacinta et du Rio de la Pasión, Amérique centrale (Pisces: Perciformes). L’an Cichlidé, 2: 14–17.
McMAHAN, C.D., MATAMOROS, W.A., PILLER, K.R., & CHAKRABARTY, P. 2015. Taxonomy and systematics of the herichthyins (Cichlidae: Tribe Heroini), with the description of eight new Middle American Genera. ZOOTAXA 3999(2): 211–234. DOI: 10.11646/zootaxa.3999.2.3. Preview (PDF) Full text (PDF) Reference page.
LYONS, T.J. (2019). « Kihnichthys ufermanni ». IUCN Red List of Threatened Species. 2019: e.T192889A2179668. doi:10.2305/IUCN.UK.2019-2.RLTS.T192889A2179668. en. Retrieved 28 December 2021.
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ŘICAN, O.; PIALEK, L.; DRAGOVA, K. & NOVAK, J. (2016). « Diversity and evolution of the Middle American cichlid fishes (Teleostei: Cichlidae) with revised classification ». Vertebrate Zoology. 66 (1): 1–102.
ARTIGAS AZAS, Juan Miguel (2021). « Kihnichthys, a junior synonym of Cincelichthys ». Cichlid News Magazine (4 ed.). 29: 10–12.
FROESE, RAINER; PAULY, DANIEL (eds.) (2021). « Kihnichthys ufermanni » in FishBase. December 2021 version.
Christopher SCHARPF & KENNETH J. LAZARA (22 September 2018). « Order CICHLIFORMES: Family CICHLIDAE: Subfamily CICHLINAE (d-w) ». The ETYFish Project Fish Name Etymology Database. Christopher Scharpf and Kenneth J. Lazara. Retrieved 11 November 2018.
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LITTERATURE
- STAWIKOWSKI, R. & U. WERNER 1998. Die Buntbarsche Amerikas Band 1 pp 405
- Article AQUALOG par MCW KEIJMAN
- STAWIKOWSKI, R. & U.WERNER 1998. Die Buntbarsche Amerikas Band 1 pp 405
- DCG-online.de 2003-01 pp 19-20 Neue Taxa bei Cichlids & 2009-01 pp 14-16 Vieja ufermanni ALLGAYER, 2002.
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LEXIQUE
[1] Un organisme benthopélagique qualifie un animal, un végétal ou tout organisme qui vit indifféremment dans le milieu benthique, démersal ou pélagique.
La zone benthopélagique nomme également cette partie du milieu aquatique.
Les poissons benthopélagiques ont une flottabilité neutre, afin qu’ils puissent nager en profondeur sans trop d’effort, tandis que les poissons strictement benthiques sont plus denses, avec une flottabilité négative de sorte qu’ils peuvent se maintenir sur le fond sans le moindre effort. La plupart des poissons démersaux sont benthopélagiques.
[2] Un organisme euryphage se nourrir d’une grande variété de nourriture, tout comme un polyphage.
Euryphage se dit d’animaux, généralement omnivores, qui peuvent changer aisément de régime alimentaire par opposition au monophage ou sténophage.
Un animal euryphage n’est pas nécessairement omnivore; par exemple, bien qu’ils soient carnivores, les merlus adultes (tel que le merlu commun Merluccius merluccius sont euryphages, en ce sens qu’ils se nourrissent d’une grande variété de proies actives, principalement des chinchards, des sardines, des poissons des familles Myctophidae et Macrouridae et des poissons de leur propre genre, crustacés et céphalopodes.