CRYPTOHEROS SPILURUS – GÜNTHER, 1862
INTRODUCTION
Les cichlidés d’Amérique, et en particulier les Cryptoheros, sont des poissons fascinants qui attirent l’attention des amateurs d’aquariophilie du monde entier.
Originaires des eaux douces d’Amérique centrale et du Sud, les cichlidés présentent une incroyable diversité de couleurs, de comportements et d’habitats.
Les Cryptoheros, un genre de cichlidés, se distinguent par leur comportement territorial, leurs couleurs vives et leur capacité à s’adapter à une grande variété de conditions de vie.
Les amateurs de poissons d’aquarium sont souvent captivés par la beauté des Cryptoheros, ainsi que par leur comportement social complexe et leur rôle dans l’équilibre des écosystèmes aquatiques.
Cryptoheros spilurus est un poisson facile à maintenir, mais agressif, il peut dominer tout un aquarium, mais peut aussi être conservé au sein d’un bac communautaire.
En apprenant à mieux connaître ces fascinants poissons, il est possible de développer une appréciation plus profonde pour la diversité de la vie aquatique et l’importance de la conservation des habitats naturels.
Les Cryptoheros spilurus sont des cichlidés sympathiques et amusants à conserver, ils n’atteignent pas une grande taille, ils sont pugnaces comme les autres membres de ce genre.
Cryptoheros spilurus est un poisson, typé pour la première fois par GUNTHER en 1862, a été trouvé à l’origine dans le lac Izabal et a aujourd’hui une répartition relativement large dans la nature tout en étant bien apprécié dans le monde de l’aquariophilie.
Initialement connu sous d’autres noms scientifiques, ce cichlidé a été introduit dans le genre Cryptoheros par ALLGAYER en 2001.
…A découvrir !
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REPARTITION
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE
Le Cryptoheros spilurus est un poisson d’eau douce de la famille des cichlidés que l’on trouve dans les rivières du bassin amazonien.
Cryptoheros spilurus est originaire d’Amérique centrale et on le trouve principalement sur les pentes atlantiques du Belize au Nicaragua.
Distribution. Endémique aux rivières se jetant dans le lac Izabal, Guatemala.
Ce poisson, d’abord typé par GUNTHER Albert avait été trouvé, en 1862, à l’origine dans le lac Izabal, mais déjà à cette époque il avait une distribution relativement large dans la nature.
Anciennement appelé jusqu’en 2007, communément « cichlidé aux yeux bleus », ou scientifiquement « Archocentrus spirulus », « Cryptoheros spilurus » est un superbe poisson qu’on peut trouver autant au Belize, au Honduras, au Guatemala et au Mexique mais sa principale zone de distribution se situe au Brésil, en Bolivie et au Pérou.
Ce magnifique cichlidé habite généralement dans les lacs à travers ces régions, du côté de la côte Atlantique de ces pays d’Amérique Centrale et il est aussi endémique aux rivières qui se jettent dans le lac Izabal, au Guatemala.
Répartie dans les voies navigables du versant atlantique d’Amérique centrale, couvrant le Belize, le Guatemala, le Honduras et le Nicaragua, cette espèce a également une population établie à Hawaï où elle a été introduite dans les années 1980.
Là aussi, il est fait état que ces poissons habitent les eaux peu profondes et plus lentes des lacs et des rivières, préférant les zones proches des rives où les grottes rocheuses et les enchevêtrements de bois/racines sont abondants.

Les deux volcans d’Ometepe, Maderas à gauche et Concepción à droite, ancrent cette île au milieu du lac Nicaragua.
Ces endroits leur fournissent un abri et une protection qui sont les bienvenus pour ces cichlidés relativement petits (qui atteignent une longueur maximale de 12 centimètres) contre les prédateurs plus grands.
Cryptoheros spilurus est aussi présent dans le nord du Yucatan.
La variante trouvée à Laguna Ocom ne ressemble en rien aux spécimens que l’on trouve au Belize.

Laguna Ocom.
Au Belize, la variante de Cryptoheros spilurus atteint environ 15 centimètres et est de couleur grise.
Les spécimens de Laguna Ocom présentent plus de similitudes dans leurs couleurs avec les spécimens du Honduras (connus sous le nom de Cryptoheros « Cutteri ») qu’avec les spécimens du Belize.
Laguna Ocom
Il semble également que cette variante reste plus petite que celle du Belize, car je n’ai vu aucun spécimen de plus de 11 centimètres.
Les Cryptoheros spilurus sont assez difficiles à identifier car, comme de nombreux poissons d’Amérique centrale, ils subissent de nombreux changements saisonniers en fonction de la chimie de l’eau où ils séjournent et de leur localisation.
Présente dans les voies navigables du versant atlantique d’Amérique centrale, couvrant le Belize, le Guatemala, le Honduras et le Nicaragua, cette espèce a également une population établie à Hawaï où elle a été introduite dans les années 1980.
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MILIEU NATUREL & BIOTOPE
Cryptoheros spilurus est présent dans le Lac Izabal au Guatemala mais aussi ses rivières d’alimentation.
Cryptoheros spilurus aime vivre dans les parties les moins profondes des rivières, en particulier dans celles qui ont une eau cristalline et un débit modéré et dont le fond est constitué de sable, de gravier et de pierre mélangés.
En ces lieux, il habite principalement les zones moins profondes avec un fond caillouteux, mais on le trouve également au-dessus du fond de sable, de feuilles ou de vase.
En revanche, on le verra aussi dans certaines régions où le fond se compose davantage de boue et de limon.
Dans ces habitats, les feuilles en décomposition, des branches, des racines et des bûches plus solides forment des cachettes de différentes tailles et formes.
Mais, il semblerait que Cryptoheros spilurus préfère les parties peu profondes des lacs clairs et des ruisseaux.
Les Cryptoheros spilurus vivent dans des lacs et des systèmes fluviaux à basse altitude où ils préfèrent les bas-fonds aux eaux à courant lent et les côtes.
Leur zone de prédilection est celle des cours d’eau où ils peuvent trouver des dépôts de boue et de sable et des rives rocheuses.
On les trouve principalement dans les endroits comportant un grand nombre d’abris.
Les Cryptoheros spilurus vivent dans les lacs et les systèmes fluviaux à basse altitude, dans ces endroits, ils préfèrent les bas-fonds à écoulement lent et les côtes avec des dépôts de boue et de sable et des rivages rocheux.
On rapporte qu’ils habitent les eaux peu profondes et plus lentes des lacs et des rivières, préférant les zones proches des rives où les grottes rocheuses et les enchevêtrements de bois/racines sont abondants.
Ces lieux leur offrent un abri et une protection bienvenus qui est particulièrement importante et vitale pour ces cichlidés relativement petits (qui atteignent une longueur maximale de 12 centimètres) contre les prédateurs plus grands.
Les Cryptoheros spilurus, comme de nombreux poissons d’Amérique centrale, subissent de nombreux changements saisonniers dans la chimie de l’eau.
En conséquence, il n’est pas étonnant de constater qu’ils ne sont pas trop pointilleux sur les paramètres de l’eau de leur aquarium, à condition que les nitrates restent faibles.
De nombreuses populations de Cryptoheros spilurus vivent dans des conditions de dureté douce à moyenne (2-12 dH) et de pH neutre.
On trouve donc Cryptoheros spilurus autant dans les petits ruisseaux que dans les grands lacs et à chaque fois, on remarque qu’il préfère vivre dans des endroits abrités.
Pour trouver ce cichlidé, il faut principalement chercher dans des endroits de toutes natures qui composent un grand nombre d’abris.
Son habitat est assez varié et s’étend des zones d’eau profonde à la zone riveraine.
C’est un poisson qui s’adapte facilement au milieu dans lequel il vit mais qui préfère les bas-fonds et l’abri des berges où le fond est constitué de sable, de vase ou de rochers.
Pour le pêcheur en quête de sujets sauvages, il ne faudra jamais oublier que Cryptoheros spilurus préfère les eaux lentes avec des fonds sablonneux, boueux et aussi rocheux couverts de feuilles, de branches et de racines pourries…au risque de rentrer bredouille !
Ces plans d’eau ont généralement une eau cristalline.
Les eaux à mouvement lent sont idéales, comme les eaux dans les vallées fluviales inférieures.
Les mouvements d’eau vigoureux ne sont donc pas recommandés dans l’aquarium.
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Lago Yojoa – un lac au cœur du Honduras
Le Honduras est l’un des pays les plus pauvres d’Amérique latine, niché entre le Guatemala à l’ouest, le Salvador au sud et le Nicaragua à l’est.
Le Honduras n’est pas encore une destination de voyage typique.
Les quelques touristes qui viennent dans le pays visitent les anciennes ruines mayas, surtout, l’arène en ruine de Copan.
L’emplacement Yojoa n’est pas le plus grand lac du Honduras.
Le bac d’El Cajón, qui commence à environ 30 kilomètres à l’est, est beaucoup plus grand.
Anciennement également appelé bac du Général Francisco Morazán.
Ce lac est indiqué de manière incorrecte sur de nombreuses cartes et est fortement gardé par l’armée.

Lago Yojoa.
Situé à 75 kilomètres de San Pedro Sula, le lac Yojoa est facilement accessible par la route nationale n°5 en direction de Tegucigalpa.
Il se trouve à une altitude de 635 mètres au-dessus du niveau de la mer et est d’origine volcanique.
Les dimensions sont de 16,5 kilomètres de long et environ 5,5 kilomètres de large, ce qui correspond à une superficie d’environ 90 kilomètres carrés (il est légèrement plus grand que le lac Chiemsee en Bavière avec environ 80 kilomètres carrés).
Le lac n’est accessible qu’à quelques endroits.
Les berges peu profondes sont très boueuses, pleines de sédiments et constituent un parfait habitat pour ces cichlidés.

Couple de Cryptoheros spilurus devant un trou qui servira de nid pour la reproduction.
Dans ce lac, Cryptoheros spilurus est le poisson le plus commun rencontré dans la zone des berges jusqu’à une profondeur d’environ 2 mètres.
Même les jeunes couples de moins de 10 centimètres défendent leur territoire de manière très agressive contre les poissons de 20 ou 30 centimètres.
Les Cryptoheros spilurus sont agiles et rapides ce qui leur confère un avantage sur les grands cichlidés tels que les Managuensis et autres…
Comme moyen de défense, face à ces monstres, les Cryptoheros spilurus n’ont rien d’autre qu’une retraite habile au sein des roches, pour contrer l’attaque rapide de ces prédateurs.
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Le lac Nicaragua
Le Nicaragua est situé dans la zone tropicale.
La majeure partie du pays a un climat chaud et humide.
Des températures très élevées sont observées dans les basses terres.
Cependant, les alizés soufflant de l’est rendent le climat quelque peu doux ici.
Le climat est tempéré dans les collines et les montagnes.
Les côtes atlantiques reçoivent plus de précipitations que les côtes pacifiques.
Les précipitations annuelles moyennes sur la côte Pacifique sont de 3 810 millimètres et sur la côte Atlantique de seulement 1 140 millimètres par an.
À l’exception de Managua, qui reçoit des précipitations, elles sont de 2 030 millimètres.
L’année est divisée en deux saisons, l’une sèche et l’autre pluvieuse.
Les températures moyennes à Managua varient de 27°C en décembre à 30°C en mai et juin.
Ce lac est relié au lac Nicaragua, le plus grand lac du pays, par la rivière Tipitipa.
Le lac Nicaragua est à 32 mètres au-dessus du niveau de la mer, il mesure 160 kilomètres de longueur et 72 kilomètres de largeur.
Ce lac alimente la rivière San Juan, qui se jette dans la mer des Caraïbes et forme la majeure partie de la frontière avec le Costa Rica.
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TAXONOMIE
CARACTERISTIQUES DES CICHLIDAE D’AMERIQUE CENTRALE
Les Cichlidae d’Amérique centrale et du Mexique peuvent être classées en deux grandes catégories :
Les espèces dont la taille adulte est comprise entre 10 et 15 centimètres, qui ne sont considérées ni comme des espèces naines ni comme des grandes, mais qui doivent être hébergées dans un bac de plus de 200 ou même 300 litres et d’au moins un mètre de façade.
Les principaux genres de cette catégorie concernés par l’aquariophilie sont les Amatitlania, Cryptoheros et Thorichthys.
Les espèces dont la taille adulte de plus de 15 centimètres peut atteindre les 30 ou 40 centimètres à héberger dans un très grand bac de 500 litres, mais plus souvent de 1 000 litres et d’au moins 150 centimètres de façade.
Ces espèces ne sont pas recommandées à l’aquariophile non spécialiste des grandes espèces de Cichlidae.
Les principaux genres de cette catégorie concernés par l’aquariophilie sont les genres :
- Amphilophus ;
- Herichthys ;
- Hypsophrys ;
- Parachromis ;
- Paraneetroplus ;
Ces espèces possèdent un caractère territorial fort prononcé, elles ne tolèrent aucune incursion dans leur zone de vie et elles sont agressives envers les autres espèces tout spécifiquement lors de la reproduction pour protéger leur progéniture.
Tout mâle est agressif vis-à-vis de ses propres congénères mâles et très virulents face à tout autre espèce qui pourrait lui contester son territoire, et dans ces conditions, il est capable de provoquer la mort des intrus.
Parfois, le mâle de certaines espèces peut-être aussi très agressif envers la femelle si elle n’est pas de la même taille, c’est pourquoi, il convient toujours d’introduire dans un bac un couple dont mâle et femelle sont de même taille.
Il faut aussi éviter la cohabitation avec des espèces plus petites qui, souvent, seront tuées et dévorées.
Il est préférable de les héberger en couple dans un bac suffisamment grand adapté à leur taille, aménagé de roches, de racines et d’une abondante et solide végétation.
Tenez compte que ces Cichlidae sont en général de redoutables terrassiers qui modifient en permanence leur lieu de vie et qui fouillent le sol et déplacent les décors.
Ces espèces sont robustes, leur espérance de vie est de 5 à 10 ans, elles préfèrent vivre dans une eau d’une dureté totale comprise entre 3 et 15°GH, en moyenne 10°GH est acceptable pour les individus en provenance d’élevage, d’un pH plutôt alcalin entre 7 et 7,5 et d’une température comprise entre 24 et 28 °C.
Omnivores et insectivores ces espèces sont dans la nature des prédatrices, elles n’hésitent pas à se nourrir des autres petites espèces, elles acceptent tous types d’aliments, paillettes, granulés, mais préfèrent les nourritures vivantes ou congelées.
Ces espèces sont ovipares, la femelle pond sur un substrat découvert, parfois caché, dans un espace aménagé par le couple. Espace qui sera débarrassé de toute plantation et protégé contre tout intru.
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LA FAMILLE DES CICHLIDAE
La famille des Cichlidae, dite Cichlidés, appartient à l’ordre des Perciformes, elle est composée de près de 1 700 espèces distribuées en 277 genres originaires des eaux tropicales le plus souvent d’Amérique du sud et d’Afrique en particulier du lac Malawi.
De nombreuses espèces appartenant â une trentaine de genres intéressent des aquariophiles spécialistes de ces grandes espèces de Cichlidés.
Quelques espèces sont très célèbres, ce sont :
- Astronotus ocellatus,
- Mikrogeophagus ramirezi,
- Pterophyllum scalare,
- Symphysodon discus
- ….
La classification et l’identification de toutes les espèces de la famille des Cichlidae est difficile, pour ne pas dire quasi impossible, car soit lors de la nouvelle classification elles ont changé de genre et de nom tout en restant dans la même famille, soit beaucoup d’espèces ne sont pas encore reconnues scientifiquement donc non classifiées définitivement, soit issues d’hybridations et d’élevages intensifs et elles portent alors un nom commercial qui ne correspond généralement pas aux espèces d’origine.
Les Cichlidae n’étant pas présents naturellement en Asie, des pays comme la Malaisie, la Thaïlande et Taïwan ont importé des Cichlidae puis pratiqué l’élevage et l’hybridation pour vendre de nombreuses nouvelles variétés.
Les aquariophiles français spécialisés dans l’élevage et la reproduction des Cichlidae sont des cichlidophiles.
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HISTORIQUE
L’essence de la science moderne est qu’elle est constamment améliorée, de nouvelles méthodes de détermination des animaux et de nouvelles classifications apparaissent, de plus, les animaux ont le temps de changer, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, c’est pourquoi le cichlasoma bleuâtre a réussi à recevoir régulièrement de nombreux scientifiques des noms.
Le cichlidé a été découvert pour la première fois au milieu du 19ème siècle, par le célèbre scientifique GUNTHER en 1862, il a donné au cichlidé le nom de « Cryptoheros spilurus », mais en 1898, à la suite de la mise à jour des connaissances, le poisson a reçu un nouveau nom – Cichlasoma spilurus, que l’on trouve d’ailleurs souvent sur les sites modernes aujourd’hui.
Un autre nom, qui est également fermement ancré dans la communauté aquariophile pour ces poissons jusqu’à aujourd’hui, a été donné après 6 ans en 1904 par PELLEGRIN « Cichlasoma (Archocentrus) spilurum » mais un an plus tard, REGAN a annulé les modifications et a rétabli le nom donné en 1898.
Ainsi, l’appellation « Cichlasoma spilurum » a perduré jusqu’à la fin du XXe siècle, jusqu’à ce qu’ALLGAYER lui attribue, en 1994, le nom de « Archocentrus spilurus », ce qui explique peut-être pourquoi ce nom est encore couramment utilisé par les aquariophiles de nos jours.
Pourtant, il faut bien savoir que c’est ALLGAYER, lui-même, qui avait décidé en 2001 qu’une révision du genre était nécessaire en raison de changements dans la classification de ses poissons et c’est ainsi que depuis 2007, ce cichlidé se nomme finalement« Cryptoheros spilurus ».
Il semblerait qu’à cette époque, apparemment, les ichtyologistes et scientifiques en avaient assez d’écrire et réécrire à répétition les noms scientifiques de nombreux poissons dans chaque ordre !
C’est un processus vraiment très difficile à suivre comme en atteste le fourre-tout en la matière qu’est le genre « Cichlasoma » où sont placés les poissons qu’on ne sait pas encore vraiment bien classés !
C’est certainement pour toutes ces raisons que le nom populaire « Cichlidé aux yeux bleus » donné à Cryptoheros spilurus a longtemps été préservé et surtout été utilisé !
En 2007 SCHMITTER-SOTO a validé le genre « Cryptoheros » et apporte quelques modifications à la classification.
En effet, il divise Cryptoheros spilurus en trois espèces :
- L’espèce issue du Honduras s’appelle selon lu désormais « Cryptoheros cutteri» ;
- Les Spécimen du Belize deviennent « Cryptoheros chetumalensis», en souvenir du nom du lieu type, c’est-à-dire la ville de Chetumal ;
- Pour les spécimens issus du lac Izabal et de sa région, avec ses rivières d’alimentation, le nom de « Cryptoheros spilurus» est conservé.
Cette classification assez surprenante pour ne pas être reprise et modifiée est conservée et utilisée depuis cette date…même si de nombreux spécialistes considèrent Cryptoheros chetumalensis et Cryptoheros spilurus comme une seule espèce.
En l’absence d’une meilleure alternative, dans l’immédiat la division SCHMITTER-SOTO reste d’actualité.
La « description » se concentre donc sur les animaux du lac Izabal et de ses rivières d’alimentation.
En ce qui concerne la maintenance en aquarium, il n’y a pas de différences fondamentales majeures entre Cryptoheros spilurus, Cryptoheros chetumalensis et Cryptoheros cutteri, bien que ce dernier soit souvent considéré comme le plus agressif.
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A propos de Cryptoheros chetumalensis
Cryptoheros chetumalensis possède une faible bande transversale au-dessus de la tête, une de l’œil au museau et six bandes transversales sur les flancs, dont la deuxième est la pire et la troisième la plus visible. Cryptoheros chetumalensis a aussi une première bande bien marquée en forme de Y.

Cryptoheros chetumalensis
La longueur maximale à l’état sauvage de Cryptoheros chetumalensis est d’environ 10 centimètres et cette espèce peut devenir un peu plus grande dans le cadre d’une maintenance ne aquarium.
Le corps est moins haut que chez les autres membres de Cryptoheros.
Le ventre est gris-blanc, parfois jaune, mais sans nuances de rouge (SCHMITTER-SOTO, 2007) et les nageoires pectorales sont également légèrement colorées.
Cryptoheros chetumalensis est très similaire à Cryptoheros spilurus et Cryptoheros cutteri. mais SCHMITTER-SOTO donne le diagnostic suivant à ce sujet : Cette espèce diffère de Cryptoheros spilurus et de Cryptoheros cutteri par les pores secondaires à la base de la nageoire caudale qui sont en rangées chez Cryptoheros spilurus et Cryptoheros cutteri et non chez Cryptoheros Chetumalensis.
La fonction de ces ouvertures n’a pas encore été entièrement élucidée, mais jouent probablement un rôle dans la perception.
L’avant de l’os maxillaire chez Cryptoheros chetumalensis est convexe (par opposition à l’os entaillé ou concave).
La première saillie épineuse de la colonne vertébrale est inclinée vers l’avant plutôt que vers l’arrière avec 3 éléments (au lieu de 2) entre les deux premières vertèbres non neurales.
De plus, il y a une petite différence de détail dans l’un des os qui soutiennent la nageoire dorsale.
Ces dernières différences ne sont malheureusement pas perceptibles par l’aquariophile qui maintient de espèces vivantes et non des sujets morts conservés dans du formol !
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A propos de Cryptoheros cutteri
Pendant de nombreuses années, Cryptoheros cutteri a été considéré comme un synonyme de Cryptoheros spilurus.
Robert ALLGAYER a été le premier à réintégrer Cryptoheros cutteri en tant qu’espèce indépendante.
C’est ce qui s’est passé en 1994 avec la description de Cryptoheros nanoluteus, alors sous l’ancien nom de genre Archocentrus.
Cependant, il faudra encore plusieurs années avant que la science ne revalide également ce statut. (SCHMITTER & SOTO, 2007).

Mâle Cryptoheros cutteri.
Cryptoheros cutteri est un petit cichlidé vivace.
Les mâles mesurent jusqu’à 12 centimètres tandis que les femelles atteignent une taille maximale d’environ 9 centimètres.

Femelle Cryptoheros cutteri.
Les animaux du Lago Yojoa, cependant, deviennent considérablement plus grands, jusqu’à environ 15 centimètres.
Les poissons varient tellement en couleur et en motif qu’il est difficile d’imaginer que nous avons affaire à une seule espèce.
Cette variation n’est pas seulement déterminée par des facteurs héréditaires locaux, mais est également grandement influencée par l’âge, l’état matrimonial, sans oublier l’humeur.
Ce dessin se compose essentiellement de sept bandes, dont la première est inclinée vers l’avant et la deuxième et parfois la quatrième sont souvent incomplètes, non visibles ou vagues.
Le motif de la bande des mâles plus âgés ne consiste souvent pas en plus d’une tache noire ronde au-dessus d’un corps rouge vin.
Ce dernier peut également développer une courbure du front.
Chez les femelles, le rouge est absent.
D’autre part, ils montrent souvent plus de jaune.
Pendant la saison des amours, les femelles développent un ventre sombre et le motif de la bande devient plus prononcé.
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Initialement, il avait été mentionné que Cryptoheros spilurus avait un habitat assez vaste, la partie sud de l’Amérique du Nord (Mexique moderne) et une partie importante de l’Amérique centrale, mais aujourd’hui, on dit de plus en plus que ce cichlidé endémique, à l’état sauvage, n’a survécu que dans une zone limitée du Belize et du Nicaragua.
Aujourd’hui, le doute subsiste mais il y a de fortes présomptions que cela soit effectivement bien le cas, en effet, la question n’est pas tranchée car il n’y a pas de données sur cette question.
Le problème est tout simplement aussi lié au fait qu’il n’y a pas eu d’études et d’expéditions vraiment sérieuses conduites dans cette région depuis longtemps pour étudier, en particulier ce cichlidé et la plupart des conclusions sont basées sur des observations le plus souvent insignifiantes.
Par ailleurs, il est particulièrement difficile de croire qu’aujourd’hui que la situation s’est inversée et que tout va bien.
Cryptoheros spilurus préfère rester près des bas-fonds des lacs et rivières d’eau douce, majoritairement sablonneux, où dans la nature il aménage des lieux pour son nid et ses œufs, en captivité ce poisson s’est très bien installé depuis longtemps et pond dans les conditions offertes par les aquariophiles, sous réserve bien évidemment que les conditions de reproduction soient rassemblées.
Aujourd’hui, il devient de plus en plus difficile de reconnaître un Cryptoheros spilurus dans un magasin car ce cichlidé peut avoir motifs et des couleurs et très différents, mais malgré ces difficultés, il demeure des indicateurs traditionnels, ou en d’autres termes, « classiques ou basiques » qui sont toujours conservés.
Le premier de ces indicateurs chez Cryptoheros spilurus est, bien sûr, la présence chez le poisson d’un iris bleu autour de l’œil.
Malheureusement, en raison d’une sélection constante et d’un soin et d’un entretien pas tout à fait corrects du poisson, il devient de plus en plus difficile de rencontrer un cichlidé avec un bleu iris, le plus souvent c’est la couleur blanche ou argentée habituelle.
Le second indicateur porte sur la couleur : Un Cryptoheros spilurus ne doit pas avoir de couleurs trop vives, le gris et le bleu clair qui sont des couleurs dominantes ne doivent pas être saturés ni trop fortes.
Ce sont les couleurs traditionnelles de Cryptoheros spilurus !
En présence d’un spécimen de Cryptoheros spilurus qui aurait des couleurs violettes, noires ou autres saturées, il est possible d’en déduire définitivement que le poisson est issu d’un élevage et d’une sélection de cette espèce.
D’autre part, s’il existe bien un motif traditionnel pour ces poissons, en particulier quand ils sont adultes, c’est plus compliqué les alevins pour lesquels, il n’est pas toujours facile de distinguer l’ébauche de ce motif, notamment les larges rayures sombres situées verticalement et sur tout le corps de ces poissons.
En effet, l’intensité de toutes ces rayures peut varier considérablement sans franchement atteindre une couleur noire trop saturée.
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RAPPEL SUR LES …
Cryptoheros est un genre de poissons de la famille des Cichlidae.
Ce genre est endémique de l’Amérique centrale et du sud du Mexique.
Le genre contient actuellement 9 (+1) espèces :
- Cryptoheros altoflavus – ALLGAYER, 2001 ;
- Cryptoheros chetumalensis – SCHMITTER-SOTO, 2007 ;
- Cryptoheros cutteri – FOWLER, 1932 ;
- Cryptoheros myrnae – LOISELLE, 1997 ;
- Cryptoheros nanoluteus – ALLGAYER, 1994 ;
- Cryptoheros panamensis – MEEK & HILDEBRAND, 1913 ;
- Cryptoheros sajica – BUSSING, 1974 ;
- Cryptoheros septemfasciatus – REGAN, 1908 ;
- Cryptoheros spilurus – GÜNTHER, 1862 ;
- et au moins une espèce non encore décrite : « Cryptoheros sp. Honduras » ou « Cryptoheros sp. « Honduran red point » ».
- Cryptoheros panamensis
- Couple de Cryptoheros sajica
- Mâle adulte Cryptoheros-sajica
- Cryptoheros-sp Honduras
- Cryptoheros Sajica (vieux mâle) -sp.-Honduras
- Cryptoheros septemfasciatus
- Cryptoheros-sp Honduras
- Cryptoheros-myrnae
- Cryptoheros-myrnae
- Cryptoheros-myrnae
Le genre Cryptoheros comprend des espèces auparavant incluses dans le genre Archocentrus.
L’espèce qui était appelée communément « Cichlasoma nigro » avait été placée dans le genre Cryptoheros, mais elle est maintenant considérée comme un membre du genre Amatitlania et est devenue « Amatitlania nigrofasciata ».
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Quelques mots sur les genres Archocentrus, Cryptoheros et les autres….
Le genre Archocentrus a longtemps été considéré comme l’un des genres les plus prometteurs (c’est-à-dire peut-être naturels) adapté pour recevoir certaines des espèces autrefois incluses dans le genre « fourre-tout » qu’est « Cichlasoma ».
Des preuves ont été accumulées par les scientifiques pour justifier la reconnaissance générique du genre « Archocentrus », ainsi que de huit autres genres étroitement apparentés que sont :
- Caquetaia ;
- Hypsophrys ;
- Parachromis ;
- Amphilophus ;
- Archocentrus ;
- Cryptoheros ;
- Amatitlania.
Parmi ces genres, Amatitlania, (dont l’espèce type est Amatitlania nigrofasciata) et Rocio qui a pour espèce type, Rocio octofasciata, sont décrits comme genres récents.
La dernière révision avait traité toutes les espèces nominales jamais attribuées à Archocentrus, ainsi que les espèces qui ont été incluses dans ou à proximité du même clade que Archocentrus centrarchus (espèce type du genre) dans les analyses phylogénétiques disponibles.
Dans le cadre de cette révision, la variation géographique de la morphologie des espèces les plus répandues avait été examinée et avait abouti à la description de six nouvelles espèces :
- Cryptoheros chetumalensis ;
- Amatitlania coatepeque ;
- Amatitlania kanna ;
- Amatitlania siquia ;
- Rocio gemmata ;
- Rocio ocotal.
… avec une septième ressuscitée à partir de la synonymie : Cryptoheros cuti.
Aujourd’hui, Archocentrus comprend l’espèce type qui est Archocentrus centrarchus à laquelle s’ajoutent Archocentrus spinosissimus et Archocentrus multi-épineux.
Ainsi, le genre Cryptoheros est limité aux complexes d’espèces de :
- Cryptoheros spilurus (= sous-genre Cryptoheros, comprenant aussi Cryptoheros chetumalensis ;
- Cryptoheros cutteri ;
- Cryptoheros septemfasciatus ;
- Cryptoheros altoflavus ;
- Cryptoheros nanoluteus ;
- Cryptoheros myrnae ;
- Cryptoheros sajica ;
- Cryptoheros panamensis qui a été finalement placé dans le sous-genre « Panamius ».
Le gerne « Herotilapia » est synonyme d’Archocentrus, tandis que le genre « Neetroplus » est synonyme d’« Hypsophrys », qui comprend désormais les espèces types Hypsophrys nicaraguensis et Hypsophrys nematopus.

Hypsophrys nicaraguensis.

Hypsophrys nematopus.
Des lectotypes ont été définis pour Amatitlania nigrofasciata, Archocentrus spinosissimus, Cryptoheros septemfasciatus, Cryptoheros spilurus et Rocio octofasciata.
Cichlasoma immaculatum est considéré comme synonyme d’Archocentrus spilurus et non pas d’Archocentrus spinosissimus (Rocio spinosissimus).
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Liste des espèces
RAPPEL : Selon FISHBASE :
- Cryptoheros altoflavus – ALLGAYER, 2001
- Cryptoheros chetumalensis – ALLGAYER, 2007
- Cryptoheros cutteri – FOWLER, 1932
- Cryptoheros myrnae – LOISELLE, 1997
- Cryptoheros nanoluteus – ALLGAYER, 1994
- Cryptoheros panamensis – MEEK & HILDEBRAND, 1913
- Cryptoheros sajica – BUSSING, 1974
- Cryptoheros septemfasciatus – REGAN, 1908
- Cryptoheros spilurus – GÜNTHER, 1862
…et au moins une espèce non encore décrite, c’est à dire :
- Cryptoheros sp. Honduras ou Cryptoheros sp. « Honduran red point ».
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NOMS
Le cichlidé gris ou cichlidé aux yeux bleus est un très beau poisson qui a environ 7 noms, mais aujourd’hui, le bon nom, c’est-à-dire qui a été adopté assez récemment en 2007, est très difficile à rencontrer, ce qui explique que le plus souvent ce cichlidé est plus facile à trouver sous un nom latin obsolète : « Cichlasoma spilurum » ou « Archocentrus spilurus ».
Aujourd’hui, le nom scientifique correct du poisson est bien « Cryptoheros spilurus », même si l’on sait qu’au bout d’un certain temps le nom de ce poisson sera à nouveau différent, comme il est malheureusement d’usage courant dans les sciences naturelles modernes de la faune.
Mais souvent, la confusion des noms n’est pas le seul problème, comme c’est le cas avec de nombreux autres cichlidés, Cryptoheros spilurus a une coloration très diversifiée, il est donc souvent assez difficile de le reconnaître.
En plus du nom russe qui lui a été donné, « Cichlasoma à nageoires vineuses » ou « Cichlasoma couleur de vin », il existe également des Cryptoheros spilurus qui sont gris et avec des yeux bleus.
Actuellement, le nom latin officiel pour le « Cichlasoma à nageoires couleur de vin » est Cryptoheros spilurus, bien que vous puissiez également trouver comme Cichlasoma spilurum et Cryptoheros spilurus, qui ont été réduits au statut de synonymes.
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ETYMOLOGIE
Cryptoheros spilurus tire son nom latin spécifique des mots grecs :
- « Crypto » : Ce mot fait référence aux habitudes de reproduction des poissons (grec) qui se cache pour se reproduire ;
- « heros » : Mot habituel pour ce type de cichlidé.
- « spilo » qui se traduit par le mot « tache » ou désigne une « marque » ;
- « uros » qui est la traduction du mot « queue ».
Le mot « spirulus » fait référence à la tâche située dans la queue du poisson, qui est unique pour le genre.
Ce nom indique la présence de taches sur la queue de la nageoire caudale.
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Données scientifiques
Cryptoheros spilurus est le porte-étendard du genre « Cryptoheros », créé par R. ALLGAYER en 2001.
SCHMITTER-SOTO a validé par la suite ce genre en 2007 mais il a modifié certaines choses dans la classification.
Par exemple, il a divisé « Cryptoheros spilurus » en trois espèces.
Première espèce : Les animaux honduriens s’appelaient désormais « Cryptoheros cutteri ».
Ils avaient déjà porté ce nom dans le passé.
Deuxième espèce : Elle concerne Béliziens sont nommés « Cryptoheros chetumalensis », du nom de la localité type, la ville de Chetumal.
Troisième espèce : Son origine est lac Izabal et ses rivières d’approvisionnement, il s’agit de « Cryptoheros spilurus » qui, dans cette démarche, joue le rôle d’arbitre entre Cryptoheros cutteri et Cryptoheros chetumalensis.
La taxonomie des cichlidés américains étant sans cesse en cours d’évolution, il faudra attendre de voir dans les années futures dans quelle mesure cette classification sera réellement conservée et maintenue.
A ce sujet, d’ores de déjà, de nombreux spécialistes considèrent Cryptoheros chetumalensis et Cryptoheros spilurus comme étant une seule espèce !
Mais dans l’immédiat, faute d’éléments scientifique confirmant ou infirmant ce statut, il est convenu de rester sur la division des genres proposée par SCHMITTER-SOTO.
En ce qui concerne l’aquariophilie, il n’y a pas de différences entre Cryptoheros spilurus, Cryptoheros chetumalensis et Cryptoheros cutteri, bien que cette dernière espèce souvent considérée comme la plus agressive des trois.
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CLASSEMENT
- Règne : Animalia
- Embranchement : Chordata
- Classe : Actinopterygii
- Ordre : Cichliformes
- Famille : Cichlidae
- Sous-famille : Cichlasomatinae
- Tribu : Heroini
- Genre : Cryptoheros
- Espèce : spilurus
- Rang : Espèce
- Descripteur : GÜNTHER
- Année description : 1862
- Nom scientifique : Cryptoheros spilurus
- Protonyme : Heros spilurus
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NOM COMMUNS
Dans d’autres langues, le Cryptoheros spilurus est appelé :
- Cichlasoma vinnofin ;
- Kleiner Schwanzfleck Buntbarsch ;
- Schwarzfleckenbuntbarsch ;
- Cichlidé aux yeux bleus ;
- Cichlidé De Cutter ;
- Blue-eye cichlid ;
- Jade Eyed Cichlid ;
- Mojarra du Yucatan ;
- Mojarra del Motagua;
- Mojarra yucateca ;
- …
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SYNONYMES
- Heros spilurus – GÜNTHER, 1862
- Astronotus (Astronotus) spilurus – EIGENMANN, 1893
- Cichlasoma (Cichlasoma) spilurum – JORDAN & AL, 1896
- Astronotus spilurus – EIGENMANN & AL, 1903
- Cichlasoma (Archocentrus) spilichoma , 1905
- Curellelosgrinurum et Urelle spilurus – JORDAN & AL, 1930
- Cichlasoma spilurum – CONKEL, 1993
- Cryptoheros spilurus – ALLGAYER, 2001
- Cichlasoma spinosissimum var. immaculée – SCHMITTER-SOTO, 2007.
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DESCRIPTION
Le Cryptoheros spilurus est un poisson au corps haut et écrasé sur les flancs.
D’une coloration gris bleuté, il arbore tantôt des reflets turquoise, tantôt des reflets crème.
7 barres verticales brunes complètent le patron colorimétrique de celui-ci, barres plus ou moins visibles suivant son humeur, sa place au sein du groupe et de sa dominance dans le bac.
Les mâles Cryptoheros spilurus peuvent atteindre 12 centimètres alors que les femelles se contentent de 8 centimètres.
C’est un poisson résistant et tout aussi prolifique que le célèbre « Amatitlania nigrofasciatus » et il faut environ 15 mois pour doubler sa population.
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LE DESCRIPTEUR
Albert GÜNTHER, de son nom complet Albrecht Carl Ludwig Gotthilf GÜNTHER ou Albert Charles Lewis Gotthilf GÜNTHER, est un zoologiste, herpétologiste et un ichtyologiste britannique d’origine allemande, né le 3 octobre 1830 à Esslingen dans le Wurtemberg et mort le 1er février 1914 à Hampton Wick (London Borough of Richmond upon Thames).
GUNTHER fait des études de théologie à l’université de Tübingen en 1847 et entre dans les ordres, dans l’Église luthérienne, quatre ans plus tard.
Mais passionné par l’histoire naturelle, il se tourne vers des études de médecine, sans doute influencé par l’enseignement de Wilhelm Ludwig RAPP (1794-1868).
Il obtient un doctorat de philosophie en 1853 et entreprend alors des études de médecine à Berlin où il suit notamment les cours de Johannes Peter MÜLLER (1801-1858).
En 1854, il se rend à Bonn où il entame une importante collaboration avec Franz Hermann TROSCHEL (1810-1882).
En 1857, il offre ses services à John Edward GRAY (1800-1875), conservation du département de zoologie du British Museum où il succédera à ce poste en 1875.
GRAY L’embauche pour réaliser le catalogue des collections de serpents du muséum.
Il publie, quatre mois plus tard, le Catalogue of Colubrine Snakes (1858) résultant de l’examen de 3 100 spécimens.
Gray lui assigne alors la réalisation du catalogue des grenouilles que Günther termine également en quatre mois, Catalogue of the Batrachia Salientia (1858 [1859]).
Compte tenu de la rapidité de son travail, GRAY offre alors à GÜNTHER la possibilité de se lancer dans une tâche digne des travaux d’Hercule : l’inventaire des collections de poissons du muséum qui ’occupera toute sa vie.
Le Catalogue of the Fishes of the British Museum paraît en huit volumes de 1859 à 1870.
Il y décrit 6 843 espèces et il signale 1 682 espèces douteuses.
Ce Catalogue va jouer un rôle important en ichtyologie en stimulant le développement d’études sur les poissons.
Parallèlement à ses travaux en ichtyologie, il continue de faire des recherches sur les reptiles et les amphibiens.
Il fait paraître en 1864, Reptiles of British India, publication que GRAY n’approuve pas.
En 1867, il établit que le genre « Sphenodon » de Nouvelle-Zélande n’appartient pas aux lézards mais est le seul représentant actuel d’un ordre éteint : les Rhynchocephalia.
Il devient membre de la Royal Society en 1867 et préside la Société linnéenne de Londres de 1896 à 1900. Il devient lauréat de la médaille linnéenne en 1904.
Comme GRAY avant lui, GÜNTHER participe activement à l’accroissement des collections du muséum.
Sous sa direction, celles-ci passent de 1,3 million de spécimens à 2,2 millions.
La période d’expansion coloniale que connaît à l’époque le Royaume-Uni est favorable à la récolte de nombreux spécimens.
GÜNTHER est aussi responsable du déménagement des collections du British Museum de Bloomsbury à South Kensington après la construction de nouveaux bâtiments et de la bibliothèque.
En 1865, il fonde le Zoological Record, qui répertorie toutes les publications zoologiques.
Il fait venir George Albert BOULENGER (1858-1937) qui prend sa succession à la tête du département des vertébrés inférieurs en 1879 et qui contribuera à son tour à l’accroissement des collections et des connaissances, notamment en herpétologie.
Sa bibliothèque est acquise en partie par l’ichtyologiste américain Carl H. EIGENMANN (1863-1927), la bibliothèque de ce dernier sera acquise à son tour par Carl Leavitt HUBBS (1894-1979).
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SPÉCIMENS TYPES
LECTOTYPE de Heros spilurus GÜNTHER, 1862 !
- NHMUK ZOO 1864.1.26.52
Source : Spécimens de collection du Natural History Museum (Londres).
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PARALECTOTYPE de Heros spilurus GÜNTHER, 1862 :
- NHMUK ZOO 1864.1.26.53-55
Source : Spécimens de collection du Natural History Museum (Londres).
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SYNTYPE de Cryptoheros spilurus (GÜNTHER, 1862) :
- MNHN MNHN 9846
Source : Une révision systématique du genre Archocentrus (Perciformes : Cichlidae), avec la description de deux nouveaux genres et de six nouvelles espèces.
BMNH 1864.1.26.52 (lectotype, fouille) ;
BMNH 1864.1.26.53-55 (3 paralectotypes, fouille), Guatemala, lac « Isabel » [Izabal] ;
BMNH 1865.4.29.74 (1), Guatemala, Río Motagua ;
MNHN 0000-9845 (3), Guatemala, « Le Mullins » ;
UMMZ 146096 (2), Guatemala, Alta Verapaz, El Canal, affluent du Río Polochic ;
UMMZ 190591 (32, 6 fouilles), Guatemala, Izabal, Río del Amatillo ;
UMMZ 190625 (16, 6 fouilles), Guatemala, Izabal, Río Samahyi, 16 km au SE de Modesto Méndez ;
UMMZ 190642 (23, 6 dig.), Guatemala, Izabal, Río Sauce 4 km à l’E d’El Estor ;
UMMZ 190669 (1) Guatemala, Izabal, Río Tarnejá, 10 km au sud-ouest de Livingston ;
UMMZ 190691 (122), Guatemala, Izabal, Río San Marcos ;
UMMZ 190709 (3), Guatemala, Río San Francisco II, 15 km au S de Puerto Barrios ;
UMMZ 190735 (38), Guatemala, Río Juaquitùn, affluent du Río Secón ;
UMMZ 190754 (3, 3 dig.), Guatemala, Alta Verapaz, Río Polochic, 1,5 W de Pancajche;
UMMZ 197198 (62, 2 C&S, XR), UMMZ 197265 (34, 10 dig.), Guatemala, Izabal, Río Dulce N de l’embouchure du Río Ciénaga ; UMMZ 197317 (20), Guatemala, Izabal, Río Trincheras ;
UMMZ 198872 (2); UMMZ 225000 (2, 2 dig.), Guatemala, Izabal, Río Dulce à l’embouchure du Lago « Isabel » [Izabal] ;
UMMZ non cat. (7), Guatemala, Rio Blanco ;
UMMZ non cat. (1), Guatemala, Lac Izabal. [Cichlasoma spinosissimum var. immaculatum :
MNHN 9846 (2 syntypes), Guatemala, Río Polochic]
Publié dans le cadre de Juan J. SCHMITTER-SOTO, 2007, « Une révision systématique du genre Archocentrus (Perciformes : Cichlidae), avec la description de deux nouveaux genres et six nouvelles espèces. », pp. 1-78 dans ZOOTAXA 1603 à la page 73.
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UTILISATIONS DES NOMS APPLIQUÉES AUX OCCURRENCES DANS GBIF
- Cichlasoma spilurum (GÜNTHER, 1862) ;
- Cichlasoma spilurus (GÜNTHER, 1862) ;
- Cryptoheros spilurus (GÜNTHER, 1862) ;
- Archocentrus spilurus (GÜNTHER, 1862) ;
- Archocentrus spilurum (GÜNTHER, 1862) ;
L’espèce est incluse dans les clés de GREENFIELD & THOMERSON (1997).
Quelques caractéristiques distinctives ont été données dans STERBA (1973) et par CONKEL (1993).
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SPECIMENS EXAMINES
- BMNH 1864.1.26.52 (lectotype, dig.), BMNH 1864.1.26.53 – 55 (3 paralectotypes, dig.), Guatemala, lac « Isabel » [Izabal] ;
- BMNH 1865.4.29.74 (1), Guatemala, Río Motagua ;
- MNHN 0000 – 9845 (3), Guatemala, « Le Mullins » ; UMMZ 146096 (2), Guatemala, Alta Verapaz, El Canal, affluent du Rio Polochic ;
- UMMZ 190591 (32, 6 chiffres), Guatemala, Izabal, Rio del Amatillo ;
- UMMZ 190625 (16, 6 dig.), Guatemala, Izabal, Rio Samahyi, 16 km au SE de Modesto Mendez ;
- UMMZ 190642 (23, 6 dig.), Guatemala, Izabal, Rio Sauce 4 km à l’E d’El Estor ;
- UMMZ 190669 (1) Guatemala, Izabal, Rio Tarneja, 10 km au SW de Livingston ;
- UMMZ 190691 (122), Guatemala, Izabal, Río San Marcos ;
- UMMZ 190709 (3), Guatemala, Rio San Francisco II, 15 km au S de Puerto Barrios ;
- UMMZ 190735 (38), Guatemala, Rio Juaquitun, affluent du Rio Secon ;
- UMMZ 190754 (3, 3 chiffres), Guatemala, Alta Verapaz, Rio Polochic, 1. 5 W de Pancajche ;
- UMMZ 197198 (62, 2 C & S, XR), UMMZ 197265 (34, 10 dig.), Guatemala, Izabal, Rio Dulce N de l’embouchure du Rio Cienaga ; UMMZ 197317 (20), Guatemala, Izabal, Rio Trincheras ;
- UMMZ 198872 (2); UMMZ 225000 (2, 2 dig.), Guatemala, Izabal, Rio Dulce à l’embouchure du Lago « Isabel » [Izabal] ;
- UMMZ non cat. (7), Guatemala, Río Blanco ;
- UMMZ non cat. (1), Guatemala, Lac Izabal. [Cichlasoma spinosissimum var. immaculatum ;
- MNHN 9846 (2 syntypes), Guatemala, Rio Polochic] [Cichlasoma spinosissimum var. immaculatum ;
- MNHN 9846 (2 syntypes), Guatemala, Rio Polochic] [Cichlasoma spinosissimum var. immaculatum ;
- MNHN 9846 (2 syntypes), Guatemala, Rio Polochic].
Les mâles peuvent atteindre une longueur maximale de 18 centimètres (soit7 ½ pouces) tandis que les femelles restent un peu plus petites.
Ils peuvent cependant commencer à se reproduire lorsqu’ils sont beaucoup plus petits que cela, et de nombreux spécimens n’atteignent jamais une longueur de 17-18 centimètres de toute leur vie.
Cryptoheros spilurus a un corps assez profond où le front s’élève brusquement de la bouche.
Si vous voyez un poisson avec une bosse sur la tête, c’est la marque d’un vieux mâle Cryptoheros spilurus.
La couleur principale du corps varie du vert olive au brun jaunâtre, et les deux sexes arborent une couleur jaune doré de la bouche jusqu’au ventre.
Les nageoires dorsale et caudale sont décorées d’une couleur rouge vif et présentent des paillettes bleues.
Les mâles sont plus colorés que les femelles et se distinguent également par leurs nageoires dorsale et anale longues et pointues.
Les femelles présentent des barres verticales très caractéristiques le long de leurs côtés, et l’une de ces barres s’étendra dans une tache sombre située à la nageoire dorsale.
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DESCRIPTION SCIENTIFIQUE
- XVII -XIX,9-11 (un spécimen sur 66 avec 20 épines) ;
- VIII -X,7-9 (un spécimen sur 66 avec 7 épines).
Branchies branchiales sur le membre inférieur du premier arc de façon modale 6 ;
Rangées d’écailles sur la joue 4-6 ;
Ecailles depuis la ligne latérale jusqu’à l’origine de la nageoire dorsale 4,5-5,5 ;
Ecailles de la ligne latérale à la base du premier rayon de la nageoire dorsale 2-2,5, sporadiquement3 ;
Echelles circumpédonculaires modales 17 (des données méristiques supplémentaires apparaissent dans le tableau 3) ;
Le plus grand spécimen examiné 80 millimètres SL ;
Corps plus profond que les autres Cryptoheros (52-56% de SL) ;
La longueur de la tête représente 32 à 37 % du SL ;
Le diamètre orbital mesure 28 à 32 % de la longueur de la tête (des données morphométriques supplémentaires apparaissent dans le tableau 4) ;
Le profil de tête est convexe, droit ou concave ;
Les dents non intégrées sont pointues ou obtues, légèrement comprimées labiolingualement, rétrorses et bicuspides (c’est-à-dire avec une forte cuspide linguale), parfois en forme d’incisive ;
Les dents symphysaires supérieures et inférieures sont inférieures aux dents adjacentes, mais pas brusquement plus grandes ;
Lèvres non étroites médialement ; lèvre inférieure carrée ou arrondie au coin, son angle inférieur aigu.
Les nageoires pectorales et pelviennes atteignent toujours la queue au-delà de la 3e épine de la nageoire anale ;
Rayons filamenteux de la nageoire dorsale s’étendant jusqu’au tiers distal de la nageoire caudale ou au-delà ;
Présence d’une ou deux écailles à pores latéraux sur la nageoire caudale ;
Les pores subsidiaires sont toujours présents, formant parfois des rangées à deux écailles ;
Écailles entre les rayons des nageoires dorsale et anale distalement sur deux rangées, jusqu’à 16 écailles de long ;
La Papille génitale est ovale, avec une pigmentation sur les bords et la moitié basale, rarement présente sur l’extrémité.
Une légère barre verticale est présente sur la tête, commençant derrière les orbites, en revanche, on note qu’il n’y a pas de bandes interorbitales, juste une bande allant du museau aux yeux et pas de taches operculaires ;
Les yeux sont de couleur vert doré ;
Absence de bande longitudinale, mais une strie bleue a été observée sur les sujets vivants ;
La deuxième barre sur le côté du corps est marquée plus faiblement en partie dorsale ;
Les intensités des barres ne varient pas par ailleurs : La 1ère barre est en forme de Y et les 3e à 7e barres peuvent s’étendre jusqu’à la base de la nageoire dorsale ;
Un ocelle est présent sporadiquement sur la nageoire dorsale épineuse des femelles.
Les nageoires dorsales et anales sont molles, généralement immaculées, parfois marquées par la présence de points clairs discernables à la base ;
Il existe environ 12 à 13 rangées de points lumineux sur les côtés qui sont plus petits que les écailles ; La région de la poitrine cuivrée est de couleur jaune-orange ou rose-rouge.
La partie aisselle de la nageoire pectorale est un peu plus foncée tandis que la base de la nageoire pectorale est blanche ou de même coloration que la poitrine ;
La tache caudale couvre deux tiers ou plus du pédoncule, un tiers ou moins de la nageoire caudale ;
La tache traverse la ligne latérale et forme généralement une selle, c’est-à-dire une tache continue sur la partie dorsale du pédoncule caudal mais pas sur la partie ventrale.
Remarques :
- Bien que des références antérieures ( SCHMITTER-SOTO 1998) aient inclus cette espèce dans la faune mexicaine, KULLANDER (2003) a considéré à juste titre que l’espèce n’était pas présente au Mexique.
- Les enregistrements présumés de ce pays sont basés sur Cryptoheros chetumalensis (voir ci-dessous).
- Les spécimens du Costa Rica et du Panama initialement identifiés comme « Cichlasoma spilurum » à l’UMMZ (190367 et 147222) sont Cryptoheros septemfasciatus et Cryptoheros altoflavus, respectivement.
- Les mentions nicaraguayennes mentionnées par ALLGAYER (2001) et KULLANDER (2003) pourraient être du Cryptoheros cutteri (voir ci-dessous), mais je n’ai pu localiser aucun spécimen du sous-genre Cryptoheros du Nicaragua.
Cichlasoma immaculatum, initialement décrit comme une « variété » de Cryptoheros spinosissimum par PELLEGRIN (1904) : Cette espèce est en fait un synonyme plus récent de Cryptoheros spilurus.
En effet :
Les deux syntypes (MNHN 9846, Fig. 8), bien que décolorés et partiellement détartrés, sont facilement identifiables comme étant du Cryptoheros spilurus basé sur des motifs méristiques (par exemple, A. IX, et non A. XI ;
Les écailles entre la ligne latérale et la première épine de la nageoire dorsale 4,5, et non 5-6) et morphologiques (par exemple, le triple pore coronal caractéristique de Cryptoheros).
Le plus grand spécimen examiné mesurait 80 millimètres SL.
- XVII – XIX, 9 – 11 (un spécimen de 66 avec 20 épines) ;
- VIII – X, 7 – 9 (un spécimen de 66 à 7 épines).
Le corps est plus profond chez Cryptoheros spilurus que les autres Cryptoheros (52 – 56 % de SL) ; longueur de la tête 32 – 37 % de SL ;
Le diamètre orbital 28 – 32 % de la longueur de la tête (d’autres données morphométriques apparaissent dans le tableau 4).
La papille génitale ovale est pigmentée sur les marges et la moitié basale, rarement aussi sur l’extrémité.
Nombre de branchiospines sur le membre inférieur du premier arc modale : 6.
Nombre de rangées d’écailles sur la joue : 4 – 6 ;
Nombre d’écailles de la ligne latérale à l’origine de la nageoire dorsale : 4,5 – 5,5 ;
Nombre d’écailles de la ligne latérale à la base du premier rayon de la nageoire dorsale : 2 – 2,5, sporadiquement 3 ;
Nombre d’échelles circumpédonculaires modalement 17 (des données méristiques supplémentaires apparaissent dans le tableau 3).
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Corps
L’apparence de Cryptoheros spilurus est similaire à celle d’Amatitlania nigrofasciata.
Cryptoheros spilurus a un corps assez profond où le front s’élève nettement à partir de la bouche.
Ce corps de forme ovoïde avec les flancs écrasés est trapu se termine par une petite bouche pointue.
Le dos est plus courbé que le côté inférieur tandis que le front et la partie antérieure du dos s’élèvent en courbe jusqu’au début de la nageoire dorsale.
Les mâles plus âgés ont un gonflement prononcé du front.
Le mâle est plus grand que la femelle, et il possède de longs filaments à l’extrémité de ses nageoires dorsale et anale.
Les jeunes ont une tache caractéristique sur la queue.
Cryptoheros spilurus est une espèce autapomorphie[1] (SCHMITTER-SOTO) : La première barre sur le côté du corps, en forme de Y ou au moins élargie dorsalement, est généralement bien marquée.
Le bras est continu peu courbé vers l’avant (voir GÜNTHER 1867, planche 73, fig. 1).
Ce qui marque la différence entre cette espèce et Amatitlania nigrofasciatus, toujours au niveau de la première barre en forme de Y chez Amatitlania spp., espèce pour laquelle le bras rostral n’est pas courbé et le bras caudal est généralement discontinu.
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Tête
Le profil de tête est convexe, droit ou concave.
Le profil de la tête est abrupt, se terminant sur un petit museau.
Longueur de la tête 32-37 % de SL ;
Diamètre orbital 28-32% de la longueur de la tête (d’autres données morphométriques apparaissent dans le tableau 4).
Les lèvres sont étroites.
La lèvre inférieure est carrée ou arrondie au coin, son angle inférieur est aigu.
Ses dents dans la mâchoire inférieure sont orientées transversalement à l’axe du corps
Les dents sont non encastrées ;
Les dents sont pointues et/ou émoussées, elles sont légèrement comprimées labiolingualement et retorses,
Présence de dents bicuspides (c’est-à-dire avec une forte cuspide linguale), parfois en forme d’incisives.
Les dents symphysaires supérieures et inférieures sont en nombre égal ou inférieur aux dents adjacentes.
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Nageoires
La nageoire dorsale est assez uniformément haute,
Les nageoires dorsale et sous-caudale du mâle sont plus pointues que celles de la femelle, surtout chez les spécimens plus âgés.
La longue nageoire dorsale commence à peu près à la base des nageoires pectorales et se termine juste avant la nageoire caudale.
Les extrémités de la nageoire dorsale et de la nageoire anale sont allongées.
Les nageoires dorsale et anale des mâles sont pointées vers l’arrière.
Les rayons filamenteux de la nageoire dorsale s’étendant jusqu’au tiers distal de la nageoire caudale ou au-delà.
La nageoire anale commence juste avant la partie à rayons mous de la nageoire dorsale.
Les nageoires pectorales et pelviennes atteignant toujours la caudale au-delà de la 3éme épine de la nageoire anale.
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Ecailles
On remarque la présence d’une ou deux écailles à pores sur la ligne latérale sur la nageoire caudale ainsi que la présence de pores complémentaires formant parfois des rangées à deux écailles.
Les écailles situées entre les rayons des nageoires dorsale et anale sont disposée distalement en deux rangées avec jusqu’à 16 écailles de long.
Présences d’une barre verticale, discrète sur la tête, commençant derrière les orbites.
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COLORATION
Il existe plusieurs variantes de couleurs de ce poisson, leur couleur de fond est grise, ils ont les yeux bordés de bleu et une tache noire sur la queue.
Les animaux du lac Izabal ne sont pas particulièrement colorés, mais présentent des tons jaune-rouge sur les branchies, les flancs et le ventre.
Les animaux adolescents présentent souvent du rouge sur la queue, qui disparaît généralement plus ils vieillissent.
Il existe une caractéristique que ce poisson partage avec Cryptoheros chetumalensis mais qui fait défaut chez Cryptoheros cutteri sont les écailles cerclées de noir qui produisent une sorte d’effet net dans l’apparence générale.
Les yeux bleus sont également frappants.
C’est pourquoi on les appelle aussi Cichlidés aux yeux bleus en Amérique.
Le mâle a un front raide, se terminant par une bosse frontale, ou une tendance à celle-ci, et mesure environ 12 centimètres.
La femelle a un profil de tête plus arrière, parfois une tache sur la nageoire dorsale et atteint environ 9 centimètres.
Le dessin est constitué de 7 bandes verticales dont la première est en forme de Y.
Ceux-ci sont particulièrement montrés explicitement pendant la saison des amours.
La couleur de base des deux sexes est le gris-ocre, clair et presque blanc, allant du pastel jusqu’à la couleur de l’ardoise, et pour simplifier le tout, selon l’humeur, la couleur du poisson change de teinte en quelques secondes.
Dans leur coloration de base, ces cichlidés ont 7 à 8 rayures transversales sombres, à savoir que chez les mâles Cryptoheros spilurus adultes dominants, ces bandes sont généralement indistinctes sur un fond très sombre, mais en cas de stress ou de combat défavorable, ainsi que lors de la garde des alevins, les mâles Cryptoheros spilurus adultes changent de couleur pour un gris clair avec, à nouveau, des rayures.
Les mâles Cryptoheros spilurus adultes soumis/dominés et non accouplés cachent souvent leurs rayures verticales et ont une bande horizontale irrégulière qui descend au milieu du corps.
Il existe des variétés aux couleurs rouges et jaunes dans le nord du Guatemala, dans le sud du Belize, au Honduras et dans le sud du Mexique.
Il ne faut pas perdre de vue que la coloration de ces poissons devient complètement différente pendant la période de ponte, pendant la protection des jeunes et pendant la période de repos.
La coloration des femelles est assez différente de celle des mâles.
Les femelles sont gris clair avec des rayures noires sauf pendant la ponte.
Au milieu du corps, il y a trois taches bleu noirâtre distinctives.
Le centre de la nageoire dorsale est orné de quelques taches bleu noirâtre bordées de vert.
Les bandes transversales sont clairement visibles ; ci-dessous, ils se fondent dans le ton général bleu noirâtre.
Lors du frai, la tête et la poitrine sont également colorées d’un noir profond.
Les jeunes ont une tache caudale caractéristique.
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Généralités
Cryptoheros spilurus attire l’attention car cette espèce de cichlidé est bien colorée et on remarque surtout ses yeux sont de couleur bleu ou jade ce qui la rend très différente des autres cichlidés…ce qui lui a valu son surnom de « cichlidé aux yeux de jade » !
Cryptoheros spilurus est un très beau cichlidé américain, malheureusement il est assez difficile de l’identifier, il a une très grande variété de couleurs, non seulement dans la nature, mais aussi grâce aux aquariophiles eux-mêmes, qui ne cessent d’expérimenter des sélections.
Les animaux originaires du lac Izabal ne sont pas particulièrement colorés, mais, à la différence des autres Cryptoheros spilurus, ils présentent des teintes jaune-rouge sur la couverture branchiale, le flanc et la face ventrale.
Son corps est relativement élevé et comprimé de coloration bleu beige tandis que ses flancs sont marqués par les sept bandes verticales sombres plus ou moins apparentes suivant son humeur.
Quand ils sont juvéniles, les Cryptoheros spilurus présentent souvent un peu de rouge dans la queue, une couleur qui disparaît progressivement généralement vers un âge plus avancé du poisson.
Les juvéniles diffèrent des adultes par leur couleur : la couleur principale de leur corps est gris-vert.
Dans tous les cas, qu’ils soient juvéniles ou adultes, les yeux bleus de cette espèce sont généralement frappants, c’est pourquoi, en Amérique, ils sont aussi appelés « cichlidés aux yeux bleus ».
Pour information, il existe une forme albinos…qui est le fruit d’une sélection !
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Corps
La coloration du corps va de gris clair à bleu pigeon.
Il y a sept barres verticales sur le corps, plus ou moins marquées.
La couleur principale du corps est argentée, avec une teinte bleu-bleuâtre, et le haut du corps et la tête sont avec une teinte gris-brun.
Les plaques de couvertures branchiales et le bas du corps à partir de la ligne médiane grise ont un éclat brillant.
La couleur varie selon l’âge et l’état d’excitation : La coloration du poisson est donc très variable.
La couleur de base des deux sexes est le gris-ocre, elle change d’un ton clair presque blanc au pastel en passant par l’ardoise, selon l’humeur.
Cryptoheros spilurus peut changer de teinte en quelques secondes.
La couleur de base du corps s’étend également aux nageoires.
Le corps est gris beige avec une bande floue longitudinale.
Dans leur coloration de base, ils ont 7 à 8 bandes sombres transversales, chez les mâles adultes dominants, ils sont généralement indistincts sur un fond très sombre, mais en cas de stress ou de combat défavorable et aussi lors de la garde des alevins, ils changent de couleur en gris clair avec des rayures à nouveau.
Les mâles non accouplés soumis cachent souvent les rayures verticales et ont une bande horizontale irrégulière qui descend au milieu du corps.
Les femelles sont gris clair avec des rayures noires sauf pendant la ponte.
Les branchies sont dorées à vert cuivré, les mâles ont la poitrine jaune et parfois aussi le ventre.
Les couvertures branchiales et le bas du corps à partir de la ligne médiane sont le plus souvent gris avec un éclat brillant.
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Les barres
Cryptoheros spilurus ne possède pas de bandes interorbitales mais possède une bande qui va du museau à l’œil ;
Cryptoheros spilurus n’a pas de taches operculaires.
Cryptoheros spilurus possède aussi sept barres disposées verticalement sur le corps qui sont plus ou moins marquées.
En fait, Cryptoheros spilurus est plutôt une espèce complexe qu’une seule espèce bien typée avec la particularité que ces sous-espèces diffèrent par le nombre et la position des barres.
Fort de ce constat, on dénombre, à ce jour, au moins trois formes de Cryptoheros spilurus.
De telles différences entre espèces étroitement apparentées se produisent également parmi les espèces du groupe Cichlasoma facetum.

Cichlasoma facetum.
Cichlasoma facetum
Par exemple, le nombre de barres chez Cryptoheros sajica adulte est ainsi de :
- 9 barres sur le corps et la queue : 1a, 1p, 2, 3a, 3p, 4, 5, 6, 7 ;
- Une barre operculaire : 8
- La barre orbitale : 9.
La cinquième barre en développement se divise en deux barres.
Le nombre total de barres adultes est donc de :
- 10 barres pour le corps et la queue : 1a, 1p, 2, 3a, 3p, 4, 5a, 5p, 6, 7 ;
- Comme toujours une barre operculaire : 8 ;
- Une barre orbitale : 9.
Ce motif de barres est unique pour cette espèce parmi les espèces de cichlidés étudiées.
À des tailles plus grandes, chez certains spécimens, la cinquième barre fusionne en une seule barre, tandis que chez d’autres, elle restera non fusionnée.
Il y a donc une variation dans le nombre de barres chez cette espèce.
Ce qui reste distinctif, c’est que la barre la plus pigmentée chez Cryptoheros spilurus est la cinquième barre (qu’elle soit divisée ou non), alors que chez la grande majorité des espèces héroïnes, la barre dominante est la quatrième barre.
Évidemment, la barre dominante de Cryptoheros spilurus n’est pas homologue de la barre dominante de Cryptoheros sajica ou de Amatitlania nigrofasciatus, et il serait donc erroné d’utiliser cette barre comme point de repère pour homologuer les barres de ces espèces au cas où aucune information ontogénétique n’était disponible.
La même homologation des barres s’applique également à Cryptoheros nigrofasciatus et Cryptoheros spilurus, même si les détails spécifiques des ontogenèses diffèrent.
Les Amatitlania nigrofasciatus à l’état de larves conservent les lignes de migration larvaire et surtout la bande abdominale plus longtemps que Cryptoheros sajica, chez qui, bien après la nage libre des larves et le développement des barres verticales, l’apparition de cette bande est également retardée.
La bande abdominale est la zone la plus pigmentée du corps.
À l’étape suivante de la croissance de ces animaux, les lignes dorsale et plus tard également médiane se fragmentent en taches de chromatophores.
Les quatre taches dorsales sont bien visibles, tout comme leur re-segmentation et leur incorporation dans les barres.
Comme chez Cryptoheros sajica, une barre surnuméraire se développe à partir de la tâche dorsale.
Chez Cryptoheros spilurus, on note l’absence de bande longitudinale mais la présence d’une discrète barre verticale sur la tête, commençant derrière les orbites.
Il faut aussi souligner la présence d’une bande allant du museau jusqu’à l’œil.
Un ocelle est présent sporadiquement sur la nageoire dorsale épineuse des femelles.
Il y a environ 12 à 13 rangées de taches claires sur les côtés, plus petites que des écailles.
En revanche, il n’y a pas de taches operculaires.
La 1ère barre est en forme de Y.
La 2éme barre sur le côté du corps est plus faiblement marquée en partie dorsale.
Les 3éme à 7éme barres peuvent s’étendre jusqu’à la base de la nageoire dorsale.
Il y a environ 12-13 rangées de tâches claires sur les côtés, plus petites que des écailles.
La région de la poitrine est de couleur cuivrée, jaune-orange ou rose-rouge.
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Ecailles
Les écailles possèdent une bordure noire et bleue et forment un motif qui fait penser à une cotte de maille.
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Tête
La tête du mâle est de couleur argile ou jaune doré, les couvertures branchiales sont jaune verdâtre.
Les côtés de la tête sont de couleur verte comme l’herbe ou émeraude et des taches bleu foncé irrégulières placées au milieu.
Les branchies sont dorées à vert cuivré, les mâles ont la poitrine jaune et parfois aussi le ventre, les nageoires sont légèrement turquoise.
Cryptoheros spilurus a des yeux vert doré.
L’iris de l’œil est nettement bleu.
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Nageoires
La coloration de ses nageoires varie principalement du jaunâtre au bleuâtre et sont généralement turquoise pâle.
Les nageoires dorsale et anale ont un bord sombre.
Ces nageoires dorsale et anale du mâle sont rouges, plus longues et plus pointues, tandis que celles de la femelle sont jaunes.
Les nageoires dorsale et anale molles sont généralement immaculées et parfois on y remarque des points clairs discernables à la base.
L’axe de la nageoire pectorale est un peu plus foncé, base de la nageoire pectorale blanche ou même coloration que la poitrine.
A noter la présence d’une tache caudale aux deux tiers ou plus sur le pédoncule, un tiers ou moins sur la nageoire caudale ;
Cette tâche traverse la ligne latérale et forme généralement une selle, c’est-à-dire une tache continue sur la partie dorsale du pédoncule caudal mais pas sur la partie ventrale.
REMARQUES : Il existe dans le Motagua (frontière Honduras avec le Guatemala), les affluents du lac Izabal et le Rio Sarstun (frontière Guatemala / Belize), une variété de Cryptoheros spilurus à nageoires rouges dont la particularité est d’avoir toutes les barres bien visibles sauf qu’en période de reproduction, cette variété ne présente pas le même dessin de coloration.
Cette variété est cousine de Cryptoheros spilurus et se rapproche de Cryptoheros cutteri en particulier grâce à l’arrière de son corps qui est de couleur bleu, le ventre jaune, les nageoires rouges et surtout la présence d’une barre sur 2.
Pour cette espèce, le patron en reproduction est noir et blanc avec cette barre oblique derrière la tête et une autre située au milieu du corps.
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MORPHOLOGIE – DESCRIPTION RAPIDE
Son corps est relativement élevé et comprimé, il est de coloration bleu beige, ses flancs sont marqués par sept bandes verticales sombres plus ou moins apparentes suivant son humeur, et comme son nom commun l’indique, il a les yeux bleus.
Le spilurus est un poisson au corps haut et écrasé sur les flancs.
D’une coloration gris bleuté, il arbore tantôt des reflets turquoise, tantôt des reflets crème.
7 barres verticales brunes complètent le patron colorimétrique de celui-ci, barres plus ou moins visibles suivant son humeur, sa place au sein du groupe et de sa dominance dans le bac.
Les mâles peuvent atteindre 12 centimètres alors que les femelles se contentent de 8 centimètres.
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CLE DES ESPECES
Le genre Cryptoheros de la famille des Cichlidae dans l’ordre des Perciformes comprend quatre espèces, lesquelles mesurent moins de 12 centimètres et possèdent des caractéristiques générales communes aux Cichlidae d’Amérique centrale de taille moyenne.
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Clé des espèces du genre Archocentrus et les genres alliés
1a : Maxillaire très protractile ; Processus ascendant du prémaxillaire s’étendant au-delà de l’orbite, contenu dans le sillon interorbitaire ; Profil de la nageoire caudale fortement arrondi ⇒ Caquetaia

Caquetaia.
1b : Maxillaire et prémaxillaire pas comme ci-dessus ; Si profil de la nageoire caudale est arrondi mais pas aussi fortement que ci-dessus ⇒ 2
2a(1b) : Nageoire caudale émarginée ⇒ Hypsophrys (8)

Hypsophrys nicaraguensis.
2b : Nageoire caudale arrondie ou (sub)tronquée ⇒ 3
3a(2b) : 1a : Maxillaire très protractile ; processus ascendant du prémaxillaire s’étendant au-delà de l’orbite, contenu dans le sillon interorbitaire ; profil de la nageoire caudale fortement arrondi ⇒ Caquetaia
Maxillaire et prémaxillaire pas comme ci-dessus et si le profil de la nageoire caudale est arrondi mais pas aussi fortement que ci-dessus ⇒ 2
3a(2b) : Papille génitale longue, contours pour la plupart parallèles, vu de la face rostrale, échancrure terminale arrondie ; Dents symphysaires supérieures brusquement plus grandes que les dents adjacentes ; dents symphysaires inférieures plus petites que les dents adjacentes, qui sont agrandies ; frein de la lèvre inférieure absent ⇒ Parachromis

Divers Parachromis.
3b : Papille génitale différente de celle ci-dessus ; les dents externes de la mâchoire supérieure augmentent progressivement en taille vers l’avant (dents symphysaires brusquement plus grandes chez Rocio, Amatitlania et certains Cryptoheros) ; frein en bas lèvre présente ou absente ⇒ 4
4a(3b) : Frein de la lèvre inférieure absent ; nombre total de branchiospines sur le premier arc 14-20 ; plaque pharyngée plus longue que large. ⇒ Amphilophus

Amphilophus citrinellum.
4b : Frenum présent dans la lèvre inférieure ou absent ; Nombre total de branchiospines sur le premier arc 7-15 ; plaque pharyngée à peu près comme aussi large que long, ou plus large. ⇒ 5
5a(4b) : Bande latérale s’étendant du museau jusqu’à une tache sur le milieu du corps ; huit barres sur les côtés ; Tache ocellée sur nageoire caudale, ligne dorsale à latérale ; Mâchoire inférieure s’étendant généralement au-delà de la mâchoire supérieure ⇒ Rocio (9)

Rocio octofasciata.
5b : Bande latérale absente ; Présence généralement 6 à 7 barres sur le côté du corps ; Tache caudale, si présente, non ocellée, non entièrement dorsale à la ligne latérale, ou pas entièrement sur la nageoire ; Bouche généralement terminale ⇒ 6
6a(5b) : Première barre sur le côté du corps en forme de Y, bras caudal discontinu ; tache caudale sur la nageoire (parfois ce critère n’est pas valable) ⇒ Amatitlania (11)

Amatitlania altoflava.
6b : Première barre sur le côté du corps en forme de I ou de V (peut être en forme de Y chez certains Cryptoheros, mais bras caudal continu); Tache caudale généralement sur le pédoncule (peut se trouver sur la nageoire chez certains Cryptoheros) ⇒ 7
7a(6b) : A. IX-XII ; Papille génitale ovale, chez les femelles s’ouvrant fortement crénelée ; deux bandes interorbitales ⇒ Archocentrus (14)

Archocentrus-centrarchus.
7b ; A. VI-IX ; papille génitale différente de celle ci-dessus ; pas de bandes interorbitales ⇒ Cryptoheros (16)

Cryptoheros nanoluteus.
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Clé des espèces du genre Hypsophrys
8a(2a) : Dents pointues ; Profil fortement convexe ⇒ Hypsophrys nicaragensis

Couple Hypsophrys nicaragensis.
8b : Dents en forme d’incisives ; Profil à pente prononcée ⇒ Hypsophrys nematopus

Hypsophrys nematopus.
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Clé des espèces du genre Rocio
9a(5a) : Nageoires pelviennes généralement inférieures à l’origine de la nageoire anale ; Distalement, deux rangées d’écailles entre la plus longue nageoire dorsale des rayons; Pores dentaires généralement 4, parfois 5 ; nombre total de branchiospines sur le premier arc 8-10 ; Tache latérale arrondie (Fig. 25) ; Ecailles poreuses secondaires isolées sur la nageoire caudale en plus des pores sur la ligne latérale étendue ; Abdomen rougeâtre dans la vie ⇒ Rocio ocotal

Rocio ocotal.
9b : Les nageoires pelviennes atteignent presque toujours l’origine de la nageoire anale ; Distalement, une rangée d’écailles entre les rayons de la nageoire dorsale les plus longs ; Pores dentaires toujours 4 ; Nombre total de branchiospines sur le premier arc 9–12 ; Tache latérale carrée; Pas d’écailles poreuses sur la nageoire caudale, sauf une ou deux sur la ligne latérale étendue ; Abdomen pas rougeâtre dans la vie ⇒ 10
10a(9b) : Maxillaire atteignant à la fois une ligne verticale imaginaire partant du bord le plus antérieur de l’orbite et une ligne horizontale ligne partant du bord inférieur de l’orbite ; Diamètre orbital 25 à 31 % de la longueur de la tête et supérieur à 85 % de longueur du museau ; Rangées d’écailles de joue 7 ; écailles allant de l’évent à l’échelle interpelvienne 9-10 ; Nageoires dorsale et anale non filaments porteurs; Taches sur le côté du corps plus grandes que les écailles et pas clairement alignées ⇒ Rocio gemmata

Rocio gemmata.
10b : Maxillaire atteignant seulement une ligne horizontale depuis le bord inférieur de l’orbite, pas une ligne verticale depuis le bord le plus antérieur de l’orbite ; Diamètre orbital 21 à 25 % de la longueur de la tête et moins de 80 % de la longueur du museau ; Rangées d’écailles de joue modalement 6 (4-7); écailles allant de l’évent à l’échelle interpelvienne 10-13 ; Nageoires dorsale et anale portant généralement des filaments ; Taches sur le côté du corps plus petites que les écailles et alignées environ sur 15 séries régulières ⇒ Rocio octofasciata

Rocio octofasciata.

Rocio octofasciata.
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Clé des espèces du genre Amatitlania
11a(6a) : Échelles circumpédonculaires modales 15-16 ; Profondeur du corps généralement supérieure à 50 % de SL, toujours supérieur à 48 % de SL ; Bande allant du museau aux yeux, généralement bien définie ⇒ 12
11b : Écailles circumpédonculaires modales 17-18 ; Profondeur du corps généralement inférieure à 48 % de SL, toujours inférieure à 50 % du SL ; bande du museau aux yeux généralement diffuse ⇒ 13
12a(11a) : Oeil bleu, bordé d’or ; modalement, 2 à 2,5 écailles depuis la ligne latérale jusqu’au premier rayon de la nageoire dorsale; vertèbres caudales modalement 15 ⇒ Amatitlania kanna

Amatitlania kanna.
12b : Oeil bleuâtre ou verdâtre; modalement 1,5 écailles depuis la ligne latérale jusqu’au premier rayon de la nageoire dorsale; 14 vertèbres caudales modalement ⇒ Amatitlania siquia

Amatitlania siquia.
13a(11b) : Quatrième barre sur le côté du corps en forme de Y (Fig. 19) ; Profondeur du corps généralement inférieure à 47 % du SL, toujours inférieure à 48 % du SL ; Lèvre inférieure souvent avec une projection caudade à l’angle dorsal ; 13 vertèbres abdominales ⇒ Amatitlania coatepeque

Amatitlania coatepeque.
13b : Quatrième barre sur le côté du corps en forme de I; Profondeur du corps généralement supérieure à 47 % de SL, toujours supérieur à 46 % de SL ; Lèvre inférieure, normale à un angle ; 12 vertèbres abdominales ⇒ Amatitlania nigrofasciata

Amatitlania nigrofasciata.
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Clé des espèces du genre Archocentrus
14a(7a) : Dents tricuspides (sauf symphysaires, parfois tronquées) Archocentrus multispinosus

Archocentrus spinosissimus.
14b : Toutes les dents sont pointues ⇒ 15
15a(14b) : Deux taches operculaires (Fig. 2) ; D.XVI ; A. IX-XI ⇒ Archocentrus centrarchus

Archocentrus centrarchus.
15b : Une tache operculaire (partie d’une bande longitudinale); D. XVIII-XIX ; A. XI-XII ⇒ Archocentrus spinosissimus

Archocentrus spinosissimus.
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Clé des espèces du genre Cryptoheros
16a(7b) : Dents tronquées et comprimées labiolingualement, en forme d’incisive ⇒ Sous-genre Panamius : une espèce : Cryptoheros panamensis

Cryptoheros panamensis.
16b : Toutes les dents sont pointues ⇒ 17
17a(16b) : Tache latérale généralement distincte (non distincte de la barre latérale chez C. sajica) ; 1,5 à 2,5 écailles entre la ligne latérale et le premier rayon de la nageoire dorsale ; Rangées d’écailles interradiales de la nageoire dorsale de 2 à 7 écailles de long, distalement sur une rangée (parfois avec des écailles supplémentaires sporadiques, mais pas distalement) ; Chez les femelles, penification de la papille génitale en forme de V à son extrémité rostrale ⇒ Sous-genre Bussingius (18)
17b : Aucune tache latérale bien définie ; Ecailles entre la ligne latérale et le premier rayon de la nageoire dorsale 2-3,5 ; Nageoire dorsale ave rangées d’écailles interradiales possédant de 4 à 11 écailles de long disposées distalement sur deux rangées ; Ouverture de la papille génitale différente de celle ci-dessus ⇒ Sous-genre Cryptoheros (22)
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Clé des espèces du genre Cryptoheros (sous-genre Bussingius)
18a (17a) : Barres sur le côté du corps de largeur uniforme (Fig. 16); aucune tache latérale visible à partir de la troisième barre ; aucune tache sur la nageoire dorsale ; tache caudale ténue ou absente ; A. VI–VIII ⇒ Cryptoheros sajica

Cryptoheros sajica.
18b : Barres sur le côté du corps, de largeur non uniforme ; tache latérale présente ; une tache noire ocellée sur la nageoire dorsale épineuse des femelles matures ; tache caudale généralement présente (au moins ténue) ; A. VIII-IX19
19a (18b) : Tache latérale circulaire (Fig. 14) ; Tache caudale ténue ; Iris bleu métallique dans la vie; poitrine et gorge orange dans la vie; aisselle de la nageoire pectorale légèrement foncée à noire ; 11échelles prédorsales modalement ⇒ Cryptoheros myrnae

Cryptoheros myrnae.
19b : Tache latérale, si présente, ovale ou carrée ; Tache caudale ténue ou marquée ; l’iris n’est pas bleu métallique dans la vie ; Poitrine et gorge non orange à l’état naturel, Aisselle de la nageoire pectorale avec la même coloration que la poitrine ou un peu plus foncée ; 12 ou plus échelles prédorsales modalement ⇒ 20
20b : Poitrine, nageoires et gorge grisâtres ; Aucune bande longitudinale sur le côté du corps ; Rangées d’écailles interradiales de la nageoire dorsale non imbriquées (c’est-à-dire sans écailles supplémentaires) ; Dents de la mâchoire de section non ovale ; Tache operculaire indistincte ; 12–16 Plis anaux ⇒ Cryptoheros septemfasciatus

Cryptoheros septemfasciatus
21a (20b) : Poitrine, nageoires et gorge jaunâtres au cours de la vie ; barres sur le côté du corps indistinctes (Fig. 13) ; profondeur du corps 45 à 55 % de SL ⇒ Cryptoheros altoflavus

Cryptoheros altoflavus.
21b : Poitrine, nageoires et gorge jaunes intensément au cours de la vie ; Les barres sur le côté du corps se sont intensifiées médialement et dorsalement, sous forme de séries de taches (Fig. 15) ; Profondeur du corps 44–50% de SL ⇒ Cryptoheros nanoluteus

Cryptoheros nanoluteus.
22A (17b) : Première barre sur le côté du corps divisée, ou au moins élargie dorsalement (Fig. 7) ; corps profond, toujours supérieur à 45 % de SL ; barres sur le côté du corps d’intensité uniforme ⇒ Cryptoheros spilurus
22b : Première barre sur le côté du corps non divisée, ni nettement élargie dorsalement ; corps profond ou non ; barres sur les côtés du corps alternant en intensité ou non ⇒ 23
23a (22b) : Barres sur le côté du corps d’intensité alternée, la deuxième beaucoup plus légère que la première et la troisième ; Profondeur du corps généralement supérieure à 49 % du SL, toujours supérieure à 44 % du SL ; Tache sur la queue généralement sellée (c’est-à-dire s’étendant au-dessus, mais pas au-dessous, du pédoncule caudal) ; Branchies inférieures sur le premier arc modalement 7 ; 19échelles circumpédonculaires modalement ; Ecailles de la ligne latérale au premier rayon de la nageoire dorsale de façon modale 2,5–3,5 ; Distance entre l’origine de la ligne pectorale et la première écaille de la ligne latérale, généralement 14 à 15 % du SL ⇒ Cryptohéros cutteri
23b : Barres sur le côté du corps d’intensité uniforme (Fig. 9) ; Profondeur du corps généralement inférieure à 47 % de la SL ; Toujours moins de 48 % de SL ; Tache sur la queue généralement non sellée (c’est-à-dire ne s’étendant ni au-dessus ni au-dessous du pédoncule caudal, ou bien s’étendant à la fois au-dessus et au-dessous du pédoncule) ; Branchies inférieures sur le premier arc modalement 6 ; échelles circumpédonculaires modalement 17 ; Ecailles de la ligne latérale au premier rayon de la nageoire dorsale de façon modale 2–2,5 ; Distance entre l’origine de la ligne pectorale et la première ligne latérale généralement 12 à 13 % de la SL ⇒ Cryptoheros chetumalensis
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Lectotype
Ici désigné comme BMNH 1864.1.26.52, O. SALVIN.
Spécimen 63 millimètres SL de la série syntypique (Fig. 7).
Provenance : Lac « Izabal », Guatemala.
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Paralectotypes
BMNH 1864.1.26.53-55 (2), collecté avec lectotype.
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TAILLE
La taille reste modeste, environ 8 centimètres pour une femelle et 12 centimètres pour un mâle, mais attention, le cichlidé aux yeux bleus reste pugnace comme les autres membres de ce genre.
La maturité sexuelle intervient dès 7 centimètres pour le mâle et 4-5 centimètres pour la femelle.
Il faudra veiller à éviter de faire reproduire un très jeune couple ce qui souvent a pour effet de retarder la croissance de ces poissons.
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DUREE DE VIE
Durée de vie : 5 à 8 ans.
En aquarium, la durée de vie de ces poissons peut dépasser les 10 ans.
L’âge maximum du Cryptoheros spilurus est actuellement inconnu.
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DIMORPHISME SEXUEL
Les couples Cryptoheros spirulus sont monogames et comme chez beaucoup d’autres cichlidés américains, ont la particularité de durer dans le temps…ce qui complique notoirement la constitution d’un couple de cette espèce !
Le dimorphisme sexuel chez les Cryptoheros spirulus adultes met en évidence des mâles plus grands que les femelles, et surtout des mâles possédant de longs filaments en extension au niveau des nageoires anale et dorsale.
Jeune le dimorphisme sexuel n’est pas franc et il faut regarder sur la dorsale du poisson.
En effet la femelle possède une tâche qui n’existe pas chez le mâle.
Attention à ne pas confondre avec une des barres qui se serait prolongée.
Une fois plus vieux, le mâle est plus grand que la femelle et possède des nageoires plus effilées et il devient plus facile de faire la différence.
Le mâle a un front raide, se terminant par une bosse frontale, ou une tendance à le faire et atteint environ 12 centimètres.

Mâle Cryptoheros spilurus.

Mâle Cryptoheros spilurus.
La femelle Cryptoheros spirulus a un profil de tête plus postérieur, parfois une tache de nageoire dorsale et mesure environ 9 centimètres de long.

Femelle Cryptoheros spilurus.

Femelle Cryptoheros spilurus.
En revanche, le dimorphisme sexuel chez les jeunes spécimens de Cryptoheros spirulus n’est pas flagrant et il faut regarder sur la dorsale du poisson.
Au final, la distinctionentre mâle et femelle est relativement facile !
parfois, plus difficile !
Les femelles Cryptoheros spirulus ont aussi généralement un ventre plus coloré.
Les femelles ont également une tache noire au centre de la nageoire dorsale, la femelle possède cette tâche qui n’existe pas chez le mâle.
Attention à ne pas confondre avec une des barres qui se serait prolongée.
Un Cryptoheros spirulus atteint sa maturité sexuelle à la taille de 7 centimètres environ.
En vieillissant, le mâle Cryptoheros spirulus se distingue par un front plus marqué, plus raide qui lui donne une tête plus ronde et les nageoires non appariées ont des rayons de nageoire plus longs que chez les femelles.
Autres indicateurs potentiels mais non valides seuls :
- L’intensité des couleurs ;
- Les extensions des nageoires ;
- La longueur et la structure du corps peuvent donner une idée du sexe.
Le mâle est plus grand que la femelle.
Les nageoires dorsale et anale sont allongées et pointues chez les mâles Cryptoheros spirulus.
Sur la nageoire dorsale de la femelle, une tache bleu marine est visible.
En plus de leur taille, les mâles se distinguent des femelles par la couleur de leurs nageoires : les mâles ont un subtil motif en damier bordeaux et turquoise sur le dos, la queue et les nageoires anales, tandis que les femelles ont des nageoires monochromes.
Au contraire, les femelles ont une troisième bande sombre qui s’étend considérablement jusqu’à la nageoire dorsale, visible dans toutes les situations et ce signe peut être reconnu à partir d’environ 12 semaines d’âge des jeunes.
Les mâles adultes peuvent avoir une bosse frontale élargie pendant le frai.
Pendant la période de ponte, le mâle acquiert une couleur intense et sombre, ils sont verdâtres, la gorge et les branchies sont nettement dorées, la queue et l’arrière du corps vont du vert turquoise vif au bleu.
Les rayures ne sont pas visibles.
Les femelles sont vert brunâtre métallique lors du frai avec trois bandes verticales noires distinctes sur l’abdomen, s’étendant seulement à mi-hauteur du corps.
Pendant la période de garde du couvain, les deux parents sont très brillants, presque métalliques avec des rayures verticales proéminentes.
L’iris de l’œil est nettement bleu.
Les mâles sont toujours plus colorés et ont un front plus proéminent par rapport aux femelles.
Cryptoheros spilurus attire car l’espèce est bien colorée et les yeux de couleur bleu ou jade sont remarquables.
La taille reste modeste, environ 8 centimètres pour une femelle et 12 centimètres pour un mâle, mais attention, le cichlidé aux yeux bleus reste pugnace comme les autres membres de ce genre.
La maturité sexuelle intervient dès 7 centimètres pour le mâle Cryptoheros spirulus.
Le dimorphisme sexuel montre des mâles plus grands que les femelles, et surtout possédant de longs filaments en extension aux nageoires anale et dorsale.
Les couples sont monogames et durent dans le temps.
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COMPORTEMENT
MAINTENANCE
C’est un poisson qui préfère les eaux calmes et les endroits abrités garnis de zones sablonneuses à boueuses semées de pierres.
Le lac, quant à lui, comporte 71 espèces de plantes aquatiques ou il n’hésitera pas à se cacher si besoin s’en fait. Un bac rassurant comportant des pierres une à deux racines et quelques plantes bien arrimées lui conviendront parfaitement.
Un volume de 100 litres est le strict minimum et ne contiendra au plus qu’un couple et éventuellement une espèce robuste de non cichlidés ( Xénotoca, Xipho……).
Dans un bac plus généreux, à partir de 200 litres environ, Cryptoheros spirulus pourra très bien cohabiter avec des « Thorichthys » ou autres « petits » cichlidés, voir avec de plus gros tels que « Hypsophris Nicaraguensis ».

Hypsophris Nicaraguensis.

Thorichthys meeki.
De l’avis de beaucoup de cichlidophiles, c’est un cichlidé trop calme pour pouvoir être mis en compagnie des gros « Viejas » et autres « Cichlasomas ».
Autre critère à prendre en compte pour la maintenance de cette espèce : La température au Honduras varie de 22 à 32°C.
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CARACTERE
Cryptoheros spilurus est un poisson assez facile à garder qui peut convenir à tout amateur de cichlidé !
Poisson relativement calme, s’attaquant très peu aux plantes et creusant peu hors période de reproduction. Période durant laquelle il devient plus agressif et protège sa progéniture.
Durant cette période on peut remarquer des couleurs plus sombres pour le mâle tandis que la femelle arbore un masque brun.
Leurs bandes sont également plus vives à ce moment-là.
Petit, mais certainement à la saison des amours, un poisson « épicé » avec un fort tempérament.
Il y une chose tout à fait remarquable à observer chez ces cichlidés, c’est la façon dont ces poissons parviennent à élever leurs petits, même parmi des compagnons de bac beaucoup plus grands, l’activité parentale des Cryptoheros spilurus force le respect.
En dehors de la saison des amours, ces sont des poissons qui se comportent pacifiquement envers les autres poissons, mais parfois, en certaines occasions, il arrive que les mâles se mettent à rivaliser les uns avec les autres, sans grandes conséquences la majeure partie du temps.
Pourtant, très occasionnellement, il arrive qu’à l’issue de ces altercations qu’un ou plusieurs mâles se retrouvent opprimés par le mâle dominant du bac.
Pourtant, à l’occasion, les Cryptoheros spirulus peuvent se montrer agressifs et sont capables de devenir dominateurs dans un aquarium, mais malgré ce trait de caractère, ils peuvent également être gardés avec une grande quantité d’autres poissons en bac communautaire.
Il existe un autre problème que l’on peut rencontrer avec ce poisson, c’est son agressivité conspécifique avec ses congénères.
Les Cryptoheros spilurus peuvent être rudes les uns envers les autres, mais lorsqu’un lien de couple se forme au sein d’un groupe, il est généralement fort et durable.
Hormis ces rares écarts de comportement, en fin de compte, les Cryptoheros spirulus sont des cichlidés timides qui ne conviennent pas aux aquariums dans lesquels vivraient d’autres prédateurs agressifs et en outre plus gros.
Les Cryptoheros spilurus sont des poissons pacifiques qui ne manifestent une certaine agressivité, assez légitime, qu’en dehors de la période de reproduction et dans le cadre de la défense de leur nid ou de leur progéniture.
Il faut aussi noter que Cryptoheros spilurus est donc un poisson relativement calme, respectueux de son environnement « aquariophile » et qui ne s’attaque très peu aux plantes et ne creuse que relativement peu hors période de reproduction.
Cryptoheros spilurus est un poisson qui a du caractère, certes ce n’est pas toujours simple non plus avec ce cichlidé, c’est pourquoi il est souvent dit que ce poisson a un caractère agressif, mais ce n’est pas le cas.
Ils ont plutôt une attitude modérément agressive, assez traditionnelle et courante pour la plupart des cichlidés, cette attitude est souvent exacerbée et se manifeste le plus souvent de façon marquée suite à des soins de maintenance ou unentretien inappropriés.
Dans tous les cas, l’agression du cichlidé gris est rarement sans fondement, il y a presque toujours une certaine raison et dans la plupart des cas, l’aquariophile en est responsable.
Le caractère du poisson est plutôt curieux, mais ce cichlidé n’est pas aussi actif que les cichlidés du groupe Mbuna, de taille moyenne ces cichlidés ont tendance à être quelque peu mélancoliques plutôt que de courir frénétiquement autour de l’aquarium.
D’autre part, Cryptoheros spilurus ne commence très rarement à tout détruire autour de lui pour ensuite tout reconstruire à sa guise à la différence de ce qui est souvent observé chez les cichlidés du groupe Mbuna.
En règle générale, Cryptoheros spirulus n’arrache jamais ou vraiment exceptionnellement les plantes mais peut parfois s’en prendre aux feuilles molles de certaines plantes.
Cryptoheros spilurus ne creuse que durant la période du frai.
Durant cette période on peut remarquer des couleurs plus sombres pour le mâle tandis que la femelle arbore un masque brun.
Leurs bandes sont également plus vives à ce moment-là.
Etant donné que Cryptoheros spilurus est essentiellement un insectivore, ces cichlidés n’attaquent généralement pas les poissons, même les espèces plus petites qu’elles.
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COHABITATION
Il ne faut pas oublier que les cichlidés sont des poissons très territoriaux, en particulier dans un bac, s’il y a un mâle et une femelle qui ont choisi de s’accoupler, le couple formé commencera certainement à organiser son territoire comme il l’entend quitte à expulser de cette zone tous les autres poissons, avec lesquels ils cohabitaient parfaitement auparavant.
Le bac doit être suffisamment grand – bien que ces cichlidés soient parmi les plus petits, ils sont très timides dans un petit bac, même s’il s’agit d’un bac à végétation dense avec suffisamment de cachettes.
Les poissons sont malheureux dans un petit bac, ils essaient souvent frénétiquement de se cacher et peut se blesser lors d’une fuite précipitée !
L’idéal est de conserver les Cryptoheros spilurus dans un aquarium de plus de 200 litres avec un maximum de végétation et avec un grand nombre d’abris.
Néanmoins, s’ils sont seuls dans l’aquarium, ou seulement avec des crustacés et des petits poissons, comme des tétras, des poissons vivipares, etc., ils seront presque timides et donc, le plus souvent invisibles.
Ils perdent leur timidité en présence de cichlidés plus petits et vifs, par exemple, la présence d’un couple de Thorichthys meeki dans leur bac est une excellente solution pour mettre en confiance et rassurer ces poissons dans un bac communautaire.
En revanche, lorsqu’un Cryptoheros spilurus est gardé seul avec d’autres gros poissons, le caractère de ce poisson est généralement calme s’il est gardé dans des conditions normales et spacieuses et qu’il ne passe pas son temps à subir les assauts d’un compagnon de bac trop virulent.
Il faut prendre en compte qu’avec l’âge, un Cryptoheros spilurus peut vraiment commencer à se comporter de manière plus agressive, car c’est inhérent à la nature, et si cela commençait à se produire, alors il conviendra de retirer le poisson du bac communautaire.

Groupe de Cryptoheros spilurus sauvages.
Le plus souvent, l’agression entre poissons est provoquée par l’ajout de nouveaux poissons dans le bac communautaire, ou si l’éleveur décide d’augmenter le nombre d’habitants et la population du bac, rompant ainsi une forme d’équilibre social établi dans le bac.
Dans le premier cas, l’agression de Cryptoheros spilurus envers les nouveaux arrivants décroit rapidement pour disparaitre assez vite.
Tous ces éléments sont à prendre en compte lors de l’installation de l’aquarium, en particulier si l’éleveur choisit d’avoir un couple de Cryptoheros spilurus et veut garder ces cichlidés d’autres poissons.
Un tel choix est assez compliqué car il faudra choisir le bon nombre et type de poissons et ensuite, bien sûr, bien prendre bien soin de ce petit monde.
Cryptoheros spilurus est une espèce paisible qui, comme cela a été dit, peut être gardée dans un aquarium communautaire, même pendant la période de reproduction.
Dans les grands aquariums, les Cryptoheros spilurus s’entendront toujours avec la plupart des poissons d’aquarium, mêmes avec les plus calmes.
Si la taille de l’aquarium le permet et est à la fois suffisante pour les Cryptoheros spilurus comme pour les autres espèces qui pourraient les accompagner, il sera possible d’envisager la maintenance des a Cryptoheros spilurus avec d’autres petits cichlidés tels que Astatheros. spinosissimus ou Thorichthys aureus, mais la cohabitation sera valable avec des cichlidés plus grands tels que Cincelichthys bocourti ou Vieja maculicauda… des lors que les critères maintenance de toutes les espèces auront été bien respectés.
Ces cichlidés ne sont pas particulièrement agressifs, ils défendent leur territoire et, pendant la période garde parentale quand ils surveillent leur progéniture, il leur arrive de prendre en chasse les intrus mais ne leur font pas particulièrement de mal.
Pour avoir un bac harmonieux, il est conseillé de garder les Cryptoheros spilurus, en groupe dans un aquarium d’un volume minimal de 200 litres ou plus.
La taille minimale de l’aquarium pour un couple est d’au moins 200 litres.
C’est un poisson monogame et fidèle, lorsqu’un couple se forme c’est pour la vie.
Si Cryptoheros spilurus peut être maintenu avec d’autres cichlidés de même taille et non agressifs, sa maintenance peut aussi se faire avec des vivipares issus du même biotope.
Dans les grands aquariums, ils s’entendent avec la plupart des poissons d’aquarium plus calmes, ils ne sont pas particulièrement agressifs, ils défendent leur territoire et, pendant la période où ils gardent leur progéniture, ils chassent les autres poissons, mais ils ne leur font pas particulièrement de mal.
Il est conseillé de les conserver en groupe dans un aquarium social d’un volume de 200 litres ou plus. Ils grignotent des plantes à feuilles molles et fouillent dans le substrat autour du nid.
Son aquarium de 100 litres de contenance minimum est le strict necessaire pour accueillir un couple.
Ce bac sera constitué de sable fin, de nombreuses pierres disposées pour former des grottes, de racines et possèdera de nombreuses plantes.
Une zone de nage libre doit être prévu lors de la constitution de l’aquarium car il s’agit d’une espèce vive.
Cryptoheros spilurus creuse son territoire, veillez à ce que le décor soit bien fixé.
Le Cichlidé aux yeux bleus est un poisson territorial mais paisible qui s’acclimate bien en aquarium communautaire et qui peut être associé à d’autres espèces territoriales non agressives.
Il faut prévoir suffisamment d’espace pour que les différents territoires ne se chevauchent pas.
Il faut cependant éviter de l’associer à de grands Cichlidés territoriaux et agressifs, il pourrait être stressé ou pire, blessé.
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EAU
En général, ce sont des poissons très intéressants et surtout faciles, c’est-à-dire sans trop d’exigences ce qui fait qu’ils ne sont pas particulièrement difficiles à garder.
Cependant, il existe une petite difficulté, en particulier pour de nombreux débutants qui consiste à maintenir les caractéristiques de l’eau requises pour le bien être de ces poissons, car le plus souvent, des problèmes surviennent en raison de l’ignorance des conditions élémentaires.
En effet, la cause la plus courante tient à une mauvaise sélection de la température de maintenance de l’eau du bac.
En ce qui concerne la composition chimique de l’eau, ils ne sont pas pointilleux.
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CARACTERISTIQUES
Température
La température de l’eau ne doit pas descendre en dessous de 20°C.
Température recommandée : 21 – 25°C (69,8 – 77°F)
Dans la nature, ces cichlidés sont capables de supporter des différences de température relativement importantes allant de 22 à 32 degrés Celsius.
Dans le cadre d’une maintenance en aquarium, il est préférable de les maintenir autour de 26°C.
Ces cichlidés s’adaptent facilement à leur milieu du moment que la température reste dans la fourchette de 22 à 32°C, sachant que la valeur du pH de l’eau leur assez indifférente.
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Chimie de l’eau
Dans la nature, il vit dans des endroits avec des paramètres d’eau différents, dans l’aquarium il est peu sensible à la composition chimique.
En revanche, pour la reproduction une eau douce et acide est vivement conseillée.
- Plage de pH recommandée pour Cryptoheros spilurus : 6,7 – 7,6 ;
- GH : 8-12 ;
- Dureté de l’eau recommandée (dGH) : 7 – 21°N (125 – 375 ppm) ;
- La température idéale pour optimiser une reproduction se situe plutôt aux alentours de 26°Cryptoheros.
L’eau sera plutôt acide à alcaline avec un pH compris entre 6 et 7.8.
Ils ne tolèrent pas une teneur élevée en substances azotées et leur timidité augmente à mesure que la teneur augmente.
Ils réagissent bien à la plupart des médicaments et les blessures guérissent très facilement.
Il faut assurer une bonne aération de l’eau.
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ZONE DE VIE & ENVIRONNEMENT
Les Cryptoheros spilurus occupent milieu et la partie inférieure de la couche d’eau.
Cette espèce a pour habitat principal les lacs et les rivières, elle montre une nette préférence pour les eaux peu profondes et les zones de sable.
Globalement, sa difficulté de maintenance est plutôt réputée pour être facile.
Vivant principalement dans des milieux sableux sur le sable, ou des endroits couverts de boue ou avec des fonds rocheux, Cryptoheros spilurus apprécie toujours des eaux calmes, sans trop de débit.
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ALIMENTATION
Ils ne sont pas exigeants en matière d’alimentation, ils acceptent facilement toutes les formes d’aliments séchés et artificiels, les aliments naturels congelés et vivants sont sans doute plus adaptés, il est possible de leur donner à manger toutes sortes d’annélides petits ou hachés, du plancton, des insectes, des crustacés, de très petits poissons ou de petits escargots d’eau, etc.
Ils sont particulièrement doués pour cueillir les escargots avec leur petite bouche, ils peuvent même mordre les musaraignes.
Ils ont également besoin de nourriture végétale, grignotant des algues (parfois même des algues en brousse), des plantes à feuilles fines et des racines de plantes flottantes.
En cas de composition alimentaire inappropriée ou unilatérale, ils peuvent, comme les autres cichlidés, souffrir d’obésité des organes internes et d’une prolifération de parasites internes ou de maladies dues à un manque de vitamines et de minéraux.
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EN MILIEU NATUREL
En milieu naturel, cette espèce cherche sa nourriture en fouillant le fond des cours d’eau en quête de petits insectes et d’algues qui seront immédiatement consommés.
Quand ces cichlidés cherchent leur repas, on les voit alors fouiller le sol, quitte à retourner les feuilles mortes et attraper rapidement des insectes qui s’échappent subitement de ces abris.

Musaraigne.
Ils sont particulièrement doués pour cueillir les escargots avec leur petite bouche, ils peuvent même mordre les musaraignes.
Ils ont également besoin de nourriture végétale, de grignotage d’algues (parfois même d’algues broussailles), de plantes à feuilles fines et de racines de plantes flottantes.
Dans le cadre d’une alimentation inappropriée ou unilatérale, ils peuvent, comme les autres cichlidés, souffrir d’obésité des organes internes et d’une prolifération de parasites internes ou de maladies dues à un manque de vitamines et de minéraux : il faudra toujours veiller à leur apporter une alimentation équilibrée !
Dans la nature, Cryptoheros spilurus se nourrit aussi de nourriture végétale, mais aussi de petits invertébrés, crustacés et autres zooplanctons.
Il est insectivore et mange des insectes ou autres arthropodes.
Une étude du contenu de l’estomac de cette espèce de cichlidé, sur le site de Laguna Caobas, a montré que Cryptoheros spilurus avait un régime d’alimentation basé sur la consommation d’arachnides aquatiques.
Cryptoheros spilurus est aussi détritivore (mange des détritus d’origines animales ou végétales) par opportunisme ou par obligation quand il ne trouve pas sa nourriture habituelle.
Dans les aquariums, la plupart des aliments secs fonctionneront bien avec ces cichlidés, en particulier s’il s’agit de flocons de granulés qui coulent.
Il ne faudra pas hésiter à combiner cette nourriture industrielle avec des aliments surgelés et éventuellement des aliments vivants tels que des mysis, des larves de moustiques congelées, etc…
Franchement omnivore, Cryptoheros spilurus accepte presque tous les aliments offerts.
Ce poisson obtient de très belles couleurs en condition d’élevage et grandit beaucoup plus vite si on lui offre des vers de vase, puis des morceaux de ver de terre dès qu’il peut les ingurgiter.
De la nourriture de type déshydratée (comme des paillettes ou des granulés) lui convient, ainsi que des aliments frais ou surgelés.
Pour prévenir les insuffisances nutritives (vitamines, oligo-éléments, minéraux, …), il est préconisé de diversifier l’alimentation.
Bien entendu, pour son bien-être et pour limiter la pollution de l’eau, l’excès de nourriture est à proscrire.
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EN AQUARIUM
Les Cryptoheros spilurus devraient accepter tous les aliments offerts par l’aquariophile.
Cryptoheros spilurus se nourrit de proies vivantes ou congelées, mais il accepte également la nourriture sèche, comme les granulés pour Cichlidés.
Il faut bien penser à varier ses menus en lui offrant des vers de vase et des tronçons de vers de terre, cela lui permettra d’avoir de jolies couleurs.
Utilisez un flocon ou des granulés de qualité pour l’alimentation de base, mais incluez également des matières végétales pour eux.
Les friandises que sont les vers de vase et les artémias seront également acceptées.
Les cichlidés à œil de jade sont omnivores et accepteront la plupart des aliments d’aquarium proposés. Essayez de le garder varié avec des flocons de carnivores et d’herbivores de bonne qualité, de petits aliments en granulés qui coulent et un mélange d’aliments surgelés tels que des larves de moustiques blancs, des crevettes saumurées, des mysis et des crevettes et des coques hachées.
Des spécimens sauvages ont été observés en train de cueillir des algues sur diverses surfaces, peut-être à cause de la présence de petits invertébrés qu’elles peuvent contenir.
Les Cryptoheros spilurus ne sont pas pointilleux sur la nourriture, ils acceptent facilement toutes les formes d’aliments secs et artificiels, les aliments naturels congelés et vivants sont sans doute plus adaptés, il est possible de les nourrir de toutes sortes d’annélides petits ou hachés, de plancton, d’insectes, de crustacés, de très petits poissons ou petits escargots d’eau, etc.
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REGIME
Le spilurus est détritivore (mange des détritus d’origines animales ou végétales) et insectivore (mange des insectes ou autres arthropodes).
De la nourriture de type déshydratée (comme des paillettes ou des granulés) lui convient, ainsi que des aliments frais ou surgelés.
Pour prévenir les insuffisances nutritives (vitamines, oligo-éléments, minéraux, …), il est préconisé de diversifier l’alimentation.
Bien entendu, pour son bien-être et pour limiter la pollution de l’eau, l’excès de nourriture est à proscrire.
Cryptoheros spilurus est omnivore, ce cichlidé accepte tout type de nourriture mais a une préférence pour le vivant et le congelé.
Le régime alimentaire des cichlides est simple et basique car ces poissons sont omnivores.
Malgré cette apparente facilité, pour maintenir ces poissons en bonne santé, il faudra maintenir un rapport équilibré entre les aliments protéinés et les aliments végétaux qui devrait être d’environ 70 % pour les aliments protéinés et 30 % d’aliments végétaux.
Naturellement, lors de l’alimentation de ces poissons, il est préférable de privilégier les aliments vivants et congelés, il est aussi souhaitable de minimiser les aliments secs.
Il est possible de leur apporter les éléments manquants dans leur alimentation par le biais de compléments alimentaires simplement dissous dans l’eau.
Un bonne habitude à leur faire prendre et de leur distribuer à l’occasion voire périodiquement des légumes frais comme seul aliment : il ne faut pas oublier que ces poissons sont de petits amateurs de végétation et cela leur fait aussi beaucoup de bien de changer de type de nourriture.
Il est un danger auquel il faut veiller car ces poissons acceptent facilement une grande quantité de nourriture et il est toujours possible, avec ces cichlidés, d’expérimenter et donner de nouveaux types de nourriture.
Ces expériences devront être limitées, sauf si l’éleveur a suffisamment d’expérience dans l’élevage des cichlidés.
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AQUARIUM
Si vous souhaitez élever Archocentrus spilurus, l’une des méthodes les plus simples et élémentaire avec les cichlidés consiste tout simplement à faire l’acquisition d’un groupe de juvéniles et à les laisser grandir ensemble.
Tant qu’ils mesurent moins de 3-4 centimètres de longueur, un groupe de huit spécimens maximums peut être logé dans un aquarium de 100 litres.
Au fur et à mesure qu’ils grandiront, ils devront progressivement être déplacés dans des bacs plus grands.
Pour l’aquariophile qui voudrait se lancer dans la reproduction et l’élevage de cette espèce, il sera parfaitement judicieux de sélectionner les plus beaux mâle et femelle du groupe initial et les mettre en capacité de se reproduire dans les meilleures conditions, c’est-à-dire sans aucun compagnon dans leur bac pour les déranger et nuire à leur progéniture.
L’aquarium destiné à cette reproduction devra contenir de nombreuses cachettes appropriées, par exemple des amas de rochers, des grottes artificielles et éventuellement un coin de l’aquarium réservé aux plantes et où celles-ci seront densément cultivées.
Sans trop nuire à l’esthétique du bac, il sera également possible d’inclure quelques pots de fleurs en terre cuite car Archocentrus spilurus aime utiliser ces pots de fleurs comme sites de frai.
Dans un aquarium d’environ 1 mètre de longueur (100 x 40 x 50 ou 100 x 50 x 50), un couple de Archocentrus spilurus sera parfaitement logé et s’épanouira normalement.
Pour plusieurs couples de Archocentrus spilurus, il faudra envisager un bac bien plus grand, d’au moins 1.5 mètre et d’une contenance minimale de 450 -500 litres.
Avertissement : Dans un même bac, il est fortement déconseillé de mai tenir plusieurs espèces différentes de Archocentrus spilurus.
Chez ces cichlidés, la probabilité d’hybridation est fortement élevée.
Il est tout aussi conseillé de faire attention aux espèces ressemblantes car des descriptions de descendants fertiles ont été trouvées avec Amatitlania nigrofasciatus.
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CONFIGURATION DE L’AQUARIUM
Cryptoheros spilurus est un cichlidé qui affectionne les eaux calmes et les endroits abrités garnis de zones sablonneuses à boueuses semées de pierres.
Un bac rassurant comportant des pierres une à deux racines et quelques plantes bien arrimées lui conviendront parfaitement.
Un volume de 100 litres est le minimum et ne contiendra qu’un couple et pourquoi pas une espèce robuste de non cichlidés (Xénotoca, Xipho…).
Dans un bac plus généreux, il pourra cohabiter avec des « Thorichtys » ou autres « petits » cichlides, voir avec de plus gros tel « Hypsophris Nicaraguensis ».
RAPPEL : Cryptoheros spilurus est bien trop calme pour pouvoir être mis en compagnie de « Vieja » et autres « Cichlasoma » !
La température de l’eau au Honduras varie de 22 à 32°Cryptoheros
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DECOR & AQUARIUM BIOTOPE
Pour que les Cryptoheros spilurus prospèrent et vivent en bonne santé, il est important de leur fournir des cachettes adéquates et il conviendra de leur aménager, de préférence, une grotte en pierre ou en racines où ils se sentiront en parfaite sécurité.
Ce sentiment de sécurité est important pour les Cryptoheros spilurus qui manifesteront, dans ces conditions, un comportement plus intéressant surtout s’ils ont la possibilité de se cacher derrière un amas de roches et de branches.
Il faudra aussi apporter dans leur bac, des pierres lisses ou des racines qui le sont tout autant, disposés dans un endroit isolé et abrité qu’ils choisiront certainement pour faire leur et pondre leurs œufs.
Une bonne qualité de l’eau grâce à une bonne filtration et des changements d’eau fréquents sont recommandés.
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Idée de décoration
Tous les pots de fleurs en argile doivent être neufs et propres, et si le look « orange » n’est pas très agréable à l’œil, il est possible de changer cette situation et enduire les pots avant introduction dans le bac en les recouvrant avec du silicone (sans danger pour l’aquarium) puis en les roulant dans le substrat de votre choix, afin que (après le temps de séchage spécifié) ils puissent être placés sur le substrat et semblent plus camouflés sur le fond sablonneux/graveleux de l’aquarium.
Des ornements en bois de tourbière ou en racines de résine peuvent également être ajoutés pour recréer davantage cet effet de berge de la rivière.
A défaut d’utiliser de vraies plantes, il est possible d’utiliser des plantes en plastique disposées en un bouquet placé dans l’un des coins de l’aquarium.
En cas d’utilisation de véritables plantes, l’astuce consistera à couvrir la base de chaque plante avec du gravier pour l’empêcher de flotter et surtout pour éviter que les Cryptoheros spilurus viennent déterrer les plants…ce qui, inévitablement, ils ne manqueront pas de faire !
Il faudra replanter les plantes et laisser les cichlidés les déterrer à nouveau…puis recommencer !
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Exemple de bac type Rio Bladen supérieure, Belize
Zone de berges boisées submergées.
10ème place au Concours de Design d’Aquarium Biotope 2018
Royaume-Uni. Lee NUTTALL
- Volume : 540 Litres
- Dimensions : 150 x 60 x 60 centimètres
- Liste des poissons : Cryptoheros spilurus, Thorichthys meeki, Poecilia mexicana, Xiphophorus hellerii
- Description des décorations : Le substrat est du sable avec un parsemé de feuilles et de brindilles de hêtre. Quelques petits rochers de rivière et du bois et des branches de hêtre et de chêne collectés localement.
- Description de l’équipement : EHEIM classic 600 avec filtration biologique et mécanique, 1 x lampe eau douce Arcadia T8 38W, chauffage EHEIM thermocontrol 250.
- Paramètres de l’eau : La température est de 27°C, 80,6F, le pH est de 7,5, l’ammoniac est de 0 ppm, le nitrite est de 0 ppm, le nitrate est de 20 ppm, le GH est de 18.
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INFORMATIONS SUR LE BIOTOPE
Description de la zone entourant le biotope
La réserve naturelle de Bladen est située dans le pays d’Amérique centrale du Belize, un pays composé de 8 867 miles carrés (22 966 kilomètres carrés) de forêt tropicale, de savane, de mangrove et de zones humides.
La réserve naturelle de Bladen est située dans le district de Toledo, dans le sud du Belize.
La réserve tire son nom du bras Bladen de la rivière Monkey qui traverse la région vers le nord-est.
Ce système s’étend le long du flanc sud-est des montagnes Maya et contient trois branches (dont le Trio et le Swasey), ce qui en fait le quatrième plus grand bassin fluvial du Belize.
La rivière est bordée d’une forêt primaire de feuillus intacte.
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Description du paysage sous-marin du biotope
En raison de la vaste superficie du Rio Bladen, le biotope sous-marin est très diversifié, car il existe de nombreux habitats aquatiques différents tels que des rapides, des coulées, des bassins profonds, des zones de végétation et des cours d’eau adjacents.
Le substrat de la rivière serait en grande partie composé d’un mélange de galets, de roches, de sable et de limon boueux.
De nombreuses feuilles mortes ainsi que du bois et des branches submergés peuvent être présents, en particulier là où les arbres surplombent la rivière.
Le biotope représente une zone riveraine/berge de rivière avec beaucoup de bois mort et de chicots submergés.
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Description des paramètres de l’habitat
Les paramètres de l’eau ne sont pas disponibles, cependant, il est mentionné que les niveaux de phosphore jouent un rôle important dans la diversité des espèces de poissons et dans la vie végétale aquatique.
Le Rio Bladen contient de faibles niveaux de phosphore qui, à leur tour, contrôlent la vie végétale, de sorte que peu de plantes se trouvent dans le Rio Bladen.
Le bras Trio de la rivière est riche en phosphore et contient donc beaucoup plus de plantes aquatiques et de densité de poissons.
Les vidéos sous-marines montrent une teinte bleue de l’eau avec des niveaux de transparence à partir de 4 mètres.
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Liste des poissons et invertébrés présents dans le biotope naturel
Espèces de cichlidés
- Cribroheros robertsoni ;
- Cryptoheros spilurus ;
- Petenia splendida ;
- Trichromis salvini ;
- Thorichthys meeki ;
- Vieja maculicauda.
Espèces non cichlidées : (migratrices)
- Agonostomus monticola ;
- Astyanax aeneaus ;
- Astyanax bimaculatus ;
- Banane Awaous ;
- Gobiomorus dormitor ;
- Heterandria bimaculata ;
- Rhamdia guatemalensis ;
- Poecilia Mexicana ;
- Xiphophorus hellerii.
Invertébrés
- Pachycheilus largillierti ;
- Pachycheilus corvinus ;
- Melanoides tuberculatus.
- Rhamdia guatemalensis
- Poecilia Mexican
- Xiphophorus helleri
- Pachycheilus corvinus
- Melanoides tuberculatus
- Cribroheros robertson
- Petenia splendida
- Agonostomus monticola
- Astyanax aeneaus
- Astyanax bimaculatus
- Awaous banana
- Heterandria bimaculata
- Awaous banana
- Gobiomorus dormitor
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Liste des plantes présentes dans le biotope nature
La vie végétale aquatique est faible, cependant, Myriophyllum, Vallisneria et Echinodorus sp. sont présentes dans certains habitats.
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Menaces pour l’écologie
Le statut de réserve de Bladen et du Rio Bladen en tant que réserve naturelle de catégorie 1a de l’UICN, signifie qu’il bénéficie du plus haut niveau de protection possible pour une zone protégée.
La réserve de Bladen peut faire face à de nombreuses menaces potentielles pour son écosystème, telles que l’expansion des zones agricoles, la chasse, l’extraction illégale et les projets de développement.
Il existe également un risque de ruissellement provenant des plantations fruitières.
En 2009, le Rio Bladen a été illégalement exploité par une société hydroélectrique qui menait une étude de faisabilité pour un potentiel barrage hydroélectrique sur la rivière Centrale qui forme la frontière entre le Rio Bladen et la réserve forestière du fleuve Columbia.
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PLANTES
L’aquarium étant aménagé avec de nombreuses cachettes, il est également possible, voir recommandé d’ajouter quelques plantes en prenant soin de bien protéger les pieds avec des roches pour pas que les Cryptoheros spilurus ne viennent les déterrer.
Il ne faut pas oublier que le lac Nicaragua, quant à lui, comporte 71 espèces de plantes aquatiques où Cryptoheros spilurus n’hésite pas à se cacher si besoin s’en fait : Un bac planté aura un effet bénéfique sur cette espèce.
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ECLAIRAGE
Un éclairage pas trop fort avec des zones de lumière tamisée faites avec des plantes flottantes offrira à ces cichlidés un bac rassurant et conforme à ce qu’ils ont en milieu naturel.
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FILTRATION
Une aération et une filtration constantes de l’eau sont nécessaires, ainsi que des changements d’eau partiels hebdomadaires dans l’aquarium.
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REPRODUCTION
GENERALITES
Type Ovipare.
La reproduction de cette espèce est considérée comme « Assez facile ».
Cryptoheros spilurus et Cryptoheros chetumalensis aiment se reproduire à l’abri des regards et dans les éléments du décor, mais contrairement à de nombreux autres Cryptoheros, ils ne peuvent pas vraiment être appelés « frères des cavernes ».
Dans la nature, les Cryptoheros spilurus se contentent le plus souvent d’un trou qu’ils trouvent ou creusement eux-mêmes dans le sable (CONKEL, 1993).
C’est un pondeur sur substrat caché car le couple prépare le lieu de ponte, ainsi que d’autres cavité en creusant sous les roches ou les racines, il ne faut donc pas oublier de bien caler les roches lors de la mise en place de la décoration du bac des Cryptoheros spilurus.
Les Archocentrus spilurus nichent et se reproduisent dans des grottes, caverne ou autres types d’anfractuosité, ce sont les endroits qu’ils aiment pour s’y reproduire.
Comme déjà mentionné ci-dessus, à l’état sauvage, ces poissons pondent des œufs dans des abris qu’ils retirent dans le sable, mais en captivité à ces fins, ils s’adaptent facilement à presque toutes les conditions.
Dans le lac Xiloa, ces cichlidés se reproduisent dans de petites grottes situées dans des zones où il y a beaucoup de plantes aquatiques.
Presque invariablement, la femelle pondra ses œufs sur la surface intérieure supérieure du pot de fleurs (le pot de fleurs ressemble étroitement aux types de zones abritées semblables à des grottes que ces poissons utilisent dans la nature).
Il semble donc que leur mode reproduction se découpe en 2 phases :
- Une phase de ponte et développement des embryons en milieu fermé ;
- Une phase de développement entre substrat ouvert et nid fermé (caverne, trou).
Si les Archocentrus spilurus pondent majoritairement leurs œufs dans des cavités, ils choisissent toujours des surfaces lisses.
Les Archocentrus spilurus ne se reproduisent pas aussi souvent que les autres cichlidés d’Amérique centrale mais la fréquence des reproductions d’un couple « bien rodé » peut atteindre environ une fois toutes les 6 semaines.
Ils nettoieront la grotte ou la crevasse de leur choix et une fois les œufs pondus, la femelle s’occupera d’eux tandis que le mâle défendra le territoire.
Pendant ce temps, ils seront très agressifs envers tous les compagnons de bac, il est donc préférable d’utiliser un bac de reproduction séparé.
En raison de la nature agressive des Archocentrus spilurus, ils doivent être gardés en bac communautaire avec des poissons sauront quand même se défendre face aux Archocentrus spilurus.
Le bac doit être grand, agencé avec des roches disposées de telle façon à fournir des cachettes.
La qualité de l’eau doit être irréprochable, pour y parvenir des changements d’eau réguliers sont indispensables.
Les Archocentrus spilurus ne se reproduisent pas aussi souvent que des cichlidés similaires, le frai peut être provoqué en changeant plus de la moitié de l’eau en une seule fois, éventuellement en répétant l’opération plusieurs jours de suite.
Archocentrus spilurus est considéré comme un cichlidé facile à reproduire mais parfois le principal problème rencontré avec ce poisson est que le mâle veut frayer avant que la femelle ne soit prête.
Les femelles mettent du temps à se mettre en condition de reproduction.
Les femelles prennent un certain temps pour atteindre le stade de la maturité pour la reproduction, plus longtemps que les mâles : Il est conseillé de trouver deux souches différentes pour apparier un mâle et une femelle, avec une femelle plus âgée.
Parfois les organes de reproduction ne deviennent apparents qu’une semaine avant que les Archocentrus spilurus ne se reproduisent !
Le couple de Archocentrus spilurus, comme de nombreux cichlidés d’Amérique défend ses œufs sans problème.
Les couvées des Archocentrus spilurus sont moins nombreuses que la moyenne des cichlidés américains.
Ils pondent leurs œufs dans des cavités ou sur des surfaces lisses.
Les œufs sont pondus et soignés par la femelle pendant que le mâle garde le territoire.
Les couvées sont moins nombreuses, 150-200 œufs et sont de petite taille.
Les alevins, qui peuvent varier en nombre de 100 à 200, sont petits et seront généralement bien défendus.
Avertissement : En aquarium, les parents Archocentrus spilurus ne protègent pas les jeunes de manière trop agressive et parfois ils sembleront abdiquer face à des compagnons de bac trop entreprenants à l’égard des jeunes Archocentrus spilurus.
Les œufs sont généralement protégés par la femelle, mais certains mâles ont tendance à éloigner la femelle du nid et à l’attaquer.
La température de l’eau pour les alevins nouvellement éclos ne doit pas descendre en dessous de 25°C.
Les œufs éclosent au bout de trois jours et sont immédiatement pris en bouche par la femelle qui vient les déposer dans une excavation.
Les alevins atteignent la nage libre cinqjour plus tard et seront nourris avec des naupliies d’artémias qui seront élevées en parallèle des jeunes Archocentrus spilurus.
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AVANT LA REPRODUCTION
Pendant la saison des amours, les parents Cryptoheros spilurus prennent une apparence beaucoup plus frappante.
Les femelles obtiennent alors un ventre sombre et une bande supplémentaire apparaît de la bouche à l’œil.
Cryptoheros spilurus est déjà sexuellement mature à environ 5 centimètres et se reproduit dans son habitat naturel pendant la saison sèche de décembre à mai.
Il vaut mieux choisir des poissons d’une taille de 7 centimètres environ pour avoir de bonnes chances de reproduction.
C’est un poisson résistant et tout aussi prolifique que le « Nigro ».
Il faut environ 15 mois pour doubler sa population.
Normalement les couples sont stables s’ils ont pu se choisir parmi un groupe.
Dans la nature, ils pondent pendant la saison sèche, qui a principalement lieu entre décembre et mai.
Les 200 œufs sont déposés dans un terrier et gardés par les deux parents.
Les œufs éclosent au bout de trois jours et les alevins nagent librement au bout de six jours.
Les jeunes restent proches de la mère tandis que le père défend le territoire avec un tempérament héroïque.
Les poissons ont eu leurs tubes enfoncés pendant environ une semaine avant de se reproduire.
Le couple défend généralement les œufs sans problème.
Les alevins, qui peuvent varier en nombre de 100 à 500, sont petits et bien défendus.
Les alevins sont facilement élevés avec des naupliies d’Artémias.
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Formation d’un couple reproducteur
En fait, il ne faut pas penser que la formation d’un couple de Cryptoheros spilurus soit une affaire simple et facile.
Le principal problème rencontré avec ce poisson est que le mâle veut frayer et que la femelle n’est pas encore prête.
Les femelles mettent du temps à se mettre en condition de reproduction.
Mais le plus difficile avant cela est surtout de pouvoir disposer d’un couple apparié.
Même si en certaine occasion cela a pu fonctionner et cela relevait plus de la chance, il ne suffit pas de rassembler dans un même bac un mâle et une femelle pour former un couple reproducteur.
Un couple est plutôt difficile à choisir, il est bon de laisser les poissons se choisir eux-mêmes !

Couple formé – Pendant la période de reproduction.
Un couple arbitrairement imposé par l’éleveur finira le plus en souvent en discorde, au mieux ils ne se côtoieront pas, au pire le mâle attaquera ou tuera la femelle dans les moments qui suivront son introduction dans le bac du mâle.
Le couple choisi est presque exclusivement monogame, bien que les partenaires « flirtent » parfois avec d’autres poissons, ils ne frayent généralement qu’ensemble au sein du couple formé.

Couple formé – Hors période de reproduction.
Pour l’accouplement forcé, s’il n’existe pas d’autre alternative, il convient de proposer au mâle l’une des femelles les plus grosses et les plus fortes possibles du groupe ou le choix se portera.
En effet, il semble que la taille et l’embonpoint de la femelle aient une influence déterminante sur la réussite de la ponte et la position du couple dans la communauté.
Comme c’est le cas avec d’autres cichlidés, les partenaires sont toujours plus ou moins choisis, ou plus exactement se choisissent eux-mêmes, et le mieux est d’avoir sous la main, très tôt, un groupe d’individus qui souvent ont grandis ensemble…et finiront par se choisir entre eux.
Ne pas respecter cette règle c’est courir le risque que le couple ne se forme pas ce qui se termine, de façon très probable, par la mort de la femelle.
Même après la formation d’un couple, une certaine nervosité dans la relation s’installe entre les poissons : Le phénomène est connu et typique pour toutes les espèces similaires de cichlidés, Cryptoheros spilurus n’est pas une exception et suit plutôt la norme.
Malgré toutes ces difficultés d’appariement, les couples formés assurent une union très forte, et lorsqu’elle est détruite, la probabilité d’en créer une nouvelle sur la base d’une association d’un mâle avec une femelle est nulle ou a les mêmes chances si vous souhaitez créer un couple avec deux poissons déjà adultes.
Pour la reproduction dans un aquarium, une diminution de la dureté et une augmentation de la température de l’eau sont nécessaires, c’est-à-dire il est nécessaire de créer une dureté de l’eau de 10 à 15 dGH, un pH d’environ 7 et de maintenir la température entre 25 et 29°C.
Lors du frai, les Archocentrus spilurus sont agressifs et si le frai échoue, il est préférable de séparer le couple, en le laissant quand même dans le même bac mais en disposant une séparation entre mâle et femelle réalisée avec une paroi en verre.
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Préparation du bac & Conditionnement des reproducteurs
Difficulté
Convient aux aquariophiles moyennement avancés ou au moins bien informés
Conditions de reproduction
- Température : 25 – 29°C
- pH : 6,8 – 7,2
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Conditions d’élevage
- Température : 22 – 29°C
- pH : 6,5 – 8,1
- Eau : eau douce
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Une nourriture choisie
Cryptoheros spilurus est un omnivore et accepte presque tous les aliments proposés.
Ce poisson entrera plus rapidement en condition de reproduction s’il lui est offert des vers de vase.
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Un environnement adapté
Parfois, fait observé en milieu naturel, les Cryptoheros spilurus mâles peuvent même établir une coalition de 4-5 spécimens pour parer à toute attaque pouvant constituer une menace pour les œufs ou la progéniture des couples qui viennent de se reproduire.
Ce cichlidé qui passait pour une espèce plutôt paisible, fort d’être au sein d’un groupe tente sa chance et essaie de gagner du terrain pour frayer dans les zones rocheuses, mais malheureusement, bien trop souvent ces tentatives échouent et les Cryptoheros spilurus sont obligées de retourner dans les zones profondes et sablonneuses du lac.
Il y a donc une véritable lutte si acharnée dans les zones rocheuses menée par tous les candidats à la reproduction, principalement par les plus jeunes individus, par les candidats à la reproduction qui n’ont pas encore frayé ou qui viennent d’entrer dans la phase de ponte.
Les conjoints reproducteurs sont impuissants et ne savent pas quoi faire.
Les attaques vont bon train et même Parachromis dovii, avec sa taille d’un demi-mètre, peut avoir des difficultés à protéger sa progéniture.
Dans ces anfractuosités, Il est trop grand, il ne peut bouger ni à droite ni à gauche !
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Des stimuli provoqués par l’éleveur
Le frai est stimulé par un changement partiel de l’eau en eau du robinet, qui s’est stabilisée pendant 2 semaines.
L’éclairage ne doit pas être trop fort.
La clé du succès d’une reproduction est certainement l’accomplissement de fréquents changements d’eau.
Pour aider ces poissons à se reproduire, il faudra certainement y passer un peu le temps et changer au moins 25% du volume de leur bac de reproduction tous les deux jours.
L’eau propre est l’un des aspects les plus importants de l’élevage et surtout de la reproduction de ces poissons.
Tout comme les humains ont besoin d’oxygène pur, les poissons ont besoin d’eau oxygénée propre pour respirer correctement et rester en bonne santé lorsqu’ils sont nourris avec les bons aliments.
Il se dit chez les aquariophiles que ces poissons produisent un produit chimique qui, avec le temps, est lentement libéré dans l’eau de l’aquarium, ce qui, lorsqu’il est suffisamment accumulé, retarde leur croissance.
Changer régulièrement leur eau aurait pour effet de réduire la densité de produits chimiques divers ainsi que les déchets des poissons eux-mêmes, tels que les nitrates et autres composés nocifs.
De l’avis de ces éleveurs, ce serait la recette pour réussir aussi à élever des alevins jusqu’à l’âge adulte.
Même si les Cryptoheros spilurus sont réputés ne pas etre pas trop pointilleux sur les paramètres de l’eau de leur aquarium, il faudra veiller à leur fournir une eau de qualité au -moins moyenne et à condition que les nitrates soient maintenus à un niveau bas, sans perdre de vue que de nombreuses populations de Cryptoheros spilurus ont été trouvées vivant dans des conditions de dureté moyenne-douce (2-12dH) et de pH neutre.
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Parade nuptiale
La tâche principale avant toute reproduction est donc d’avoir un couple bien formé : La bonne combinaison !
Si la femelle et le mâle commencent à se battre, il faut immédiatement retirer la femelle et, après un certain temps, tenter de la réintroduire ou le plus souvent proposer une autre femelle au mâle…jusqu’à ce que cela fonctionne !
Si tout se passe bien, les futurs producteurs sélectionnés avec succès commenceront à nettoyer ensemble la surface intérieure supérieure du pot de fleurs.
C’est le signe d’une très prochaine reproduction.
A ce stade, les futurs parent sont prêts pour le frai et acquièrent une couleur vive.
Ils nagent très activement, écartant toutes les nageoires les unes devant les autres.
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Prémices
La préparation du nid
En milieu naturel, les Cryptoheros spilurus se trouvent presque toujours par paires et ces poissons sont également accompagnés de leurs petits en octobre.
Alors que Thorichthys meeki préfère frayer au-dessus du sol riche en sédiments sur un morceau de branche ou de feuille, Cryptoheros spilurus préfère les zones rocheuses.
Les petits trous constituent le point de ponte idéal pour les couples très motivées de se reproduire, à tel point que les jeunes Péténias qui occupaient ces trous sont vicieusement chassés du futur terrier par le mâle et la femelle.
En aquarium, une fois que le couple est bien formé et que les futurs parents s’entendent bien, ils commenceront à penser à la nidification.
Relativement simple une fois le couple formé, les parents choisissent un lieu de ponte qu’ils vont nettoyer et protéger.
Après une heure et demie à deux heures, ils se font discrets et s’installent dans un coin de l’aquarium pour construire un nid.
Tout d’abord, le mâle, avec sa poitrine, son ventre et ses nageoires pectorales, avant d’entrer dans le pot, commencera à creuser un trou dans le sable et ensuite il se mettra à niveler le sable.
Lorsque le trou est prêt, le mâle et la femelle alternativement, après être entrés dans le pot ou l’anfractuosité choisie, nettoient la surface intérieure du nid avec leur bouche, en particulier sa partie supérieure.
D’autres cavités seront préparées également pour un éventuel retrait.
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Les signes physiques
Les poissons montrent leur disposition à la reproduction lorsqu’on aperçoit les tubes pointés vers le bas, ce qui se produit environ une semaine avant la ponte.
Le dessin se compose de 7 bandes verticales dont la première est en forme de Y ou de V
Ces bandes deviennent particulièrement visibles pendant la saison des amours.
Avec les Cryptoheros spilurus, tous ces préparatifs et indicateurs d’une reproduction imminente peuvent prendre un mois ou deux, mais parfois aussi dans certains cas, cela peut être très rapide et arriver en moins qu’un jour, souvent après qu’ils aient été introduit dans leur nouvel aquarium destiné à leur reproduction !
Le truc à faire est d’observer la femelle en particulier car c’est elle qui livrera les premiers indices d’une future ponte, tout spécialement si elle commence à passer de plus en plus de temps près de son nid (pot, grotte…).
La ponte deviendra vraiment imminente lorsque vous voyez l’un ou les deux picorer la surface intérieure du pot/grotte et surtout s’ils le nettoient en vue de la ponte.
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PENDANT LA REPRODUCTION
Ponte
C’est un pondeur sur substrat caché.
Le frai a généralement lieu le matin.
Quand le frai, à proprement parler, commence, il faut observer la femelle qui devient plus agitée qu’à l’accoutumée et nage dans tous les sens dans le pot/anfractuosité, se retourne, et à moment donné, colle 3 à 5 œufs sur la surface intérieure du pot.
Cela effectué, elle sort du pot dans la même position inversée, puis se rétablit en position normale.
À ce moment, le nid étant devenu libre, le mâle adopte la même position que la femelle au sortir du nid, il se retourne également et va féconder les œufs.
Cette scène atypique est répétée plusieurs fois jusqu’à expulsion complète des œufs de la femelle.
A ce rythme, le frai est assez long et peut se poursuivre pendant environ 3 heures.
Les œufs sont déposés sur une grande variété d’éléments, pouvant aller d’un morceau de bois, n’importe quelle surface plane, à l’abri sur un mur, sur des pierres, et même dans le feuillage…
Dans la nature, les poissons pondent environ 300 œufs, en captivité pas plus de 200, mais en général, cela suffit amplement…pour surpeupler un aquarium !
Cryptoheros spilurus n’est pas une espèce très fertile : Une ponte de 300 œufs est considérée comme un bon résultat.
En revanche, chez Cryptoheros spilurus, les pontes peuvent se répéter souvent (toutes les 6 semaines) et surtout, il faut admettre que la croissance des jeunes est remarquable, ils se développent rapidement et peuvent atteindre une longueur de près de 2 centimètres en 4 semaines.
La durée du frai est de 2-3 heures.
Les œufs sont déposés par la femelle en plusieurs sessions jusqu’à atteindre un total moyen d’environ 150 à 200 œufs.
De 200 à 300 œufs maxima sont pondus et soignés par la femelle pendant que le mâle garde le territoire.
La femelle adulte pond 200 à 300 œufs adhésifs que le mâle féconde.
Une jeune femelle aura un couvain moins nombreux et tous les œufs ne seront pas forcément fécondés si le mâle est tout aussi jeune : Cela s’explique souvent par le manque de maturité du couple, donnant lieu au fait que la première ponte n’est pas toujours aboutie.
Dans tous les cas, une fois que la ponte est bien terminée, les parents Cryptoheros spilurus commencent véritablement à s’occuper de leur frai : Ils nagent à tour de rôle dans la grotte servant de nid et attisent leurs œufs par des battements de leurs nageoires, enlèvent les œufs non fécondés, surveillent les alentours du nid…
Généralement, c’est 6 à 8 heures après la ponte que les parents Cryptoheros spilurus commencent à ramasser les œufs morts avec leur bouche.
Parfois aussi, le mâle commence à chasser et à violenter la femelle, c’est à ce moment qu’il faut envisager carrément le retrait de la femelle du bac.
C’est un phénomène qui arrive assez rarement mais peut quand même se produire !
Au début, pour l’éleveur, il est souvent difficile d’observer l’intérieur du nid et voir leurs œufs
Souvent, il faudra regarder plus attentivement pour finalement apercevoir quelques centaines de taches presque transparentes d’environ 1,5 millimètres de diamètre.
Même s’il n’est pas possible de voir les œufs, il faut se convaincre qu’il y en a, car en cette période, il faut savoir, que la couleur de la femelle devient beaucoup plus contrastée, c’est-à-dire que les zones blanches sont plus blanches et les noires plus noires.
Autre indicateur, la femelle Cryptoheros spilurus passera beaucoup de temps à séjourner et tourner autour du même endroit, par exemple dans un pot de fleurs, dans un trou fait de roches et branchages ou une grotte aménagée
Enfin, son comportement sera le dernier indicateur car sera souvent observée, agitant ses nageoires pectorales d’avant en arrière, attisant ainsi les œufs pour éviter la moisissure.
Au fur et à mesure que les œufs se développent, ils deviennent plus foncés.
Les zones sombres marquent, en fait, le petit corps du futur cichlidé à l’intérieur de l’œuf.
Juste avant l’éclosion, la majeure partie de l’œuf est transparente et il devient possible de s’imaginer le corps à l’intérieur de cette partie transparente.
Mais il arrive dans certaines circonstances non expliquées que lors de la ponte et après celle-ci, certains mâles deviennent pugnaces et rancuniers à l’égard de la femelle qu’ils n’hésiteront pas à maltraiter.
Dans le cas d’une ponte infructueuse il faudra etre particulièrement vigilant car le mâle peut décider de s’en prendre à la femelle et la battre jusqu’à la mort parfois.
Avec mâle est agressif envers la femelle et qui l’attaque, pour qu’elle ne meure pas, il devient plus prudent de la retirer du bac de ponte.
Dans ces deux cas, il est recommandé de séparer le couple, éventuellement et si possible avec une séparation en verre installée au milieu du bac, au moins pour un certain temps.
Mais dans la majorité des cas, la ponte se passe bien et la fin, les parents s’occupent de la progéniture, principalement la femelle Cryptoheros spilurus, tandis que le mâle garde le nid.
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Période d’incubation
En fonction de la température et de la dureté de l’eau, à une température de 25-28°C, les larves de Cryptoheros spilurus éclosent généralement après 2 à 6 jours d’incubation, et le plus c’est entre 4 à 6 jours supplémentaires après l’éclosion que les larves commencent à nager et à se transformer en alevins.
Les œufs éclosent au bout de trois jours et sont immédiatement pris en bouche par la femelle qui vient les déposer dans une excavation.
Parfois, il arrive, surtout lors du premier frai d’un nouveau couple, que les parents Cryptoheros spilurus commencent à picorer non seulement des œufs morts, mais aussi des œufs vivants.
Dans ce cas, il suffit de transférer les œufs et leur support dans un autre récipient avec de l’eau ayant les mêmes caractéristiques et, après avoir installé un diffuseur d’air pour brasser l’eau à côté des œufs, le processus d’incubation artificiel commencera.
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Eclosion
Juste après avoir écloses, les larves qui ressemblent beaucoup à de minuscules têtards, frétillent sur le substrat au fond de l’aquarium.
Après l’éclosion, toutes les larves sont ensuite placées par la femelle dans une fosse de reproduction préparée à l’avance.
Cette règle n’est pas immuable, soit les parents élèvent les larves à l’endroit même où elles sont tombées et regroupées, soit la femelle les prend en bouche et les place dans une cuvette ou elle les sentira plus à l’abri de la voracité des autres occupants.
Il faut respecter certaines règles qui sont valables avec tous les cichlidés :
Pendant le soin de la couvée et des œufs, le couple reproducteur ne doit pas être dérangé : il faut donc éviter d’éclairer vivement l’aquarium, de frapper sur les vitres, d’effrayer les Cryptoheros spilurus par des intrusions dans leur bac… sinon ils risquent de manger leurs œufs.
Au bout de 2 jours minima, de grosses larves, les premières, commencent à éclore des œufs et s’accrochent d’abord aux parois du pot ou autre support de la ponte.
Enfin, ces larves, puis toutes les suivantes, finissent par tomber sur le sable et se rassemblent en un tas compact, frétillant car secouant la queue pour se déplacer.
Au 6ème jour, les larves se transforment réellement en alevins avec des caractéristiques remarquables dont celle de leur grosse tête raccordée à une petite queue.
A ce moment, les parents Cryptoheros spilurus creusent généralement plusieurs petits trous dans le sable et traînent les alevins avec leur bouche dans l’un ou l’autre trou.
Lorsque les alevins Cryptoheros spilurus commencent à sortir du trou et à se rassembler en troupeau, nagent à côté de leurs parents, c’est le signal que l’éleveur peut contribuer à la nourriture des futurs Cryptoheros spilurus.
Quoiqu’il en soit, en bon cichlidés, les deux parents s’occupent de la couvée et se répartissent les rôles.
Généralement la femelle place les jeunes Cryptoheros spilurus dans une fosse de reproduction et garde le nid, tandis que le mâle défend le territoire et prend plus tard en charge la couvée.
Plus tard, le soin de la couvée est également effectué par le mâle.
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Nage libre des alevins
Les alevins Cryptoheros spilurus atteignent la nage libre cinq jour plus tard et seront nourris avec des naupliies d’artémias.
Pendant tout ce temps, papa Cryptoheros spilurus monte la garde !
Comme la plupart des cichlidés, les Cryptoheros spilurus sont de bons parents.
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Garde parentale
Les parents sont très jaloux et protecteurs lorsqu’ils s’occupent de leur progéniture.
Ils ne toléreront pas la présence de quelqu’un d’autre à proximité du nid, des œufs ou des larves.
Pendant cette période cruciale de la reproduction, le mâle Cryptoheros spilurus contrôlera inlassablement le territoire autour du « nid », tandis que la femelle restera presque toujours au centre de cette zone.
Parfois, certains parents ne protègent pas les jeunes de manière trop agressive ni virulente comme certaines autres espèces de cichlidés américains et, en outre, ils n’exercent pas non plus une garde parentale très prolongée dans le temps.
Il faudra en tenir compte dans le cadre d’une reproduction en aquarium communautaire, malgré le caractère prolifique de cette espèce, qu’assez rapidement, les jeunes alevins Cryptoheros spilurus seront exposés à la prédation exercée par les autres poissons du bac communautaire.
Dans la nature, les parents Cryptoheros spilurus conduisent les alevins nouvellement nageurs en banc serré, en restant assez près du substrat, probablement pour éviter les nombreux prédateurs présents dans le lac.
Les principaux prédateurs des Cryptoheros spilurus sont d’autres cichlidés, y compris d’autres Cryptoheros spilurus, des Amatitlania nigrofasciatus… et un poisson prédateur ressemblant à un gobie, appelé « gobie dormeur » ou plus exactement « Tateurndina ocellicauda»…qui n’a rien à faire dans un bac pour cichlidé américain !

Tateurndina ocellicauda : C’est un Endémique de Papouasie Nouvelle-Guinée. Son biotope typique est le Peria-Creek dans la région de Kwagila River, il hante les cours d’eau claire, peu profonds et rocheux
En fait, il faudra plutôt se méfier des Plecostomus, Ancistrus et autres Loricaridés qui peuvent etre présents dans le bac !
Il est possible de voir reproduire ce comportement familial propre aux Cryptoheros spilurus en particulier, s’ils sont maintenus dans un très grand bac qui permettra de mieux découvrir et voir le comportement de tous ces poissons rassemblés dans cet aquarium.
Il y a aussi la possibilité de faire l’expérience suivante qui consiste à placer un grand morceau de bois allant du bas à l’avant du bac, vers l’arrière ou le côté à un angle d’inclinaison d’environ 45 degrés.
A cette disposition, il sera certainement possible et intéressant d’observer les jeunes alevins de Cryptoheros spilurus se rassembler autour de ce morceau de bois pour chercher de quoi se nourrir
Pendant tout ce temps, en bons parents, les parents Cryptoheros spilurus resteront à proximité pour les protéger.
Si un alevin s’éloigne trop du groupe, un parent se détachera du nid ou de ce bout de bois, se saisira du fugueur en le prenant dans sa bouche, et le ramènera au sein du groupe au sein duquel il sera recraché.
Les parents semblent également nettoyer les alevins de temps en temps : Parfois sans raison apparent, un parent attrape happe et prend en bouche un alevin, puis le recrache au sein du groupe des autres alevins.
Au début, ce sont les parents qui dirigent et guident leurs alevins, mais à mesure que les alevins Cryptoheros spilurus grandissent, qu’ils se déplacent en groupe, ce sont les parents qui les suivent et veillent sur eux.
Les deux parents jouent un rôle actif de surveillance lors de ces rassemblements de leurs alevins pendant que les alevins picorent de minuscules morceaux de nourriture.
Cela continuera pendant une période relativement longue, mais tôt ou tard, l’éleveur devra intervenir quand ces alevins auront atteint une belle taille, avant qu’ils ne deviennent juvéniles, en règle générale, il s’agit de quelques centimètres, car les poissons adultes, leurs parents commenceront à les percevoir comme une menace et un problème potentiel !
Dans ces conditions, il n’est pas difficile de s’imaginer comment cela se terminera …
C’est pour cela qu’il faut pouvoir disposer d’un autre bac qui sera destiné à faire grandir les alevins qui seront conservés par l’éleveur.
A savoir, en règle générale, après 15 à 20 jours, s’ils sont dégagés d’obligations parentales, un couple de géniteurs est à nouveau prêt à frayer…et se remet à frayer !
En effet, lorsque les parents Cryptoheros spilurus seront de nouveau prêts à frayer encore, ils attaqueront et, certainement dévoreront le premier lot d’alevins, les considérant comme des prédateurs potentiels de la future couvée.
La principale chose que les Cryptoheros spilurus font, et font très bien, est de garder leurs alevins.
Les deux parents gardent les alevins, bien que souvent la femelle reste plus près de l’école d’alevins et le mâle patrouille le périmètre.
Il est même possible de jouer avec eux en comptant sur leur réactivité de bons parents : Prenez un petit miroir à main et tenez-le contre le verre.
Regardez ce qui se passe…
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Première alimentation des alevins
Environ un jour après leur apparition et la nage libre, les jeunes alevins de Cryptoheros spilurus sont capables de nager seuls à la recherche de leur nourriture.
Lorsque les œufs ont éclos, les alevins se nourrissent de leurs sacs d’œufs et restent étroitement ensemble.
Dès que le sac d’œufs a été consommé, il est possible de commencer à nourrir les aliments en flocons en poudre pour alevins.
Une fois que les alevins nagent librement, ils peuvent être nourris avec des nauplies d’artémias fraichement écloses et dont la taille sera en proportion avec la bouche des jeunes poissons.
Les alevins grandissent très rapidement, ils sont capables d’accepter des naupliies d’artémias et des aliments secs finement râpés, ainsi que d’autres éléments assimilables par leur bouche.
Les jeunes doivent être nourris avec des rotifères, des larves, etc… en passant progressivement à des aliments plus gros.
Désormais, pour l’élevage de ces jeunes Cryptoheros spilurus, le plus important sera de ne pas manquer le moment où les alevins seront assez forts et les séparer à temps des poissons adultes.
Un parent peut tenter de remuer de la nourriture pour les enfants en se tortillant dans le gravier.
C’est un phénomène assez peu courant à observer dans un aquarium, mais qui se produit assez souvent dans la nature.
Ainsi, il arrive qu’un parent se saisisse d’une feuille posée sur le fond du cours et la retourne pour découvrir ce qui se cachait dessous ou à l’envers de la feuille.
Par cette action, le parent Cryptoheros spilurus expose à la vue des alevins les aliments vivants qui pourraient vivre en dessous.
Ce phénomène est plus souvent observable dans la nature, car il y a généralement des feuilles qui traînent et des invertébrés poussent sur le dessous…mais rien n’empêche de créer les conditions de le recréer en introduisant dans le bac des feuilles de chênes et/ou de Catalpa !
Il est aussi possible de le reproduire, c’est moins élégant, dans l’aquarium en utilisant un petit morceau de plastique plat découpé en forme de feuille !
Le mieux est tout simplement utiliser des feuilles de chêne ou de Catalpa qui faudra faire couler.
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La croissance des alevins
Développement de modèles de couleurs chez Cryptoheros spilurus
Légende :
- Figure (a) : Longueur 6-7 millimètres TL ;
- Figure (b) : Longueur 9 millimètres TL ;
- Figure (c) : Longueur TL de 10 à 11 millimètres ;
- Figure (d) : Longueur 11 millimètres TL ;
- Figure (e) : Longueur 11 millimètres m TL ;
- Figure (f) : Longueur 14 millimètres TL ;
- Figure (g) : Longueur 16 à 20 millimètres TL ;
- Figure (h) : Longueur : 22 à 24 millimètres TL ;
- Figure (i) : Longueur 25-29 millimètres TL.
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ELEVAGE
Il sera possible et évident de constater que le frai est imminent lorsque les Cryptoheros spilurus commenceront à afficher une coloration de reproduction.
A ce moment, les nageoires ventrales deviendront de couleur noir de jais et la gorge et le ventre normalement jaune doré afficheront également cette couleur noire de jais des yeux à la bouche et à travers le ventre.
La femelle Cryptoheros spilurus ne présentera plus de barres et les deux sexes afficheront un motif rayé horizontal le long de leurs côtés.
Lorsque les œufs ont été déposés dans le pot de fleurs, la femelle devient normalement très protectrice et vous pouvez la voir se précipiter dans le pot de fleurs dès qu’elle perçoit une menace potentielle dans l’aquarium.
Vous pouvez retirer le pot de fleurs et élever des œufs et des alevins dans un aquarium séparé, mais pourquoi voudriez-vous le faire lorsque vous avez la chance d’être témoin du comportement dévoué d’Archocentrus spilurus ?
Déplacer les alevins dans leur propre aquarium ou retirer les adultes est une bonne option doublée d’une précaution surtout lorsque les alevins nagent librement et sont enfin capables de manger de la nourriture pour aquariophilie, en flocons en poudre.
Idéalement, il faudra leur distribuer de nombreuses petites portions tout au long de la journée au lieu de seulement 1 à 2 grosses portions journalières.
Cela peut prendre jusqu’à 7 jours avant que les alevins nagent librement.
À ce moment-là, les alevins mesureront normalement environ 7-8 millimètres de longueur.
Des changements d’eau réguliers sont importants pour maintenir la qualité de l’eau, mais il convient de ne pas changer plus de 25 % de l’eau à chaque fois, car de gros changements d’eau peuvent étouffer les alevins. Il est également important d’utiliser de l’eau de la même température.
Pour en savoir plus sur le comportement des Cryptoheros spilurus en milieu naturel, l’idéal serait de se sur place, de plonger un peu dans les profondeurs du lac Nicaragua afin de voir ce que font ces cichlidés en période de reproduction.
La préoccupation de ces poissons est évidente, elle est comme toujours la même : Ces cichlidés sont préoccupés par la recherche ou la fabrication d’un nid.
Pour ce faire, ils creusent des nids dans certaines zones sablonneuses et certains plus audacieux ou plus courageux n’hésitent pas à le faire sous les rochers.
Dans cet environnement naturel, chez ces cichlidés et d’autres espèces aussi, il existe une sorte d’obsession ou de frénésie collective portant sur la double quête d’un conjoint et d’une place pour y nicher et se reproduire.
Tous les habitants du lac sont en quête (et en stress) de trouver une place de préférence dans les zones rocheuses pour se reproduire, ce qui fait que le lac Nicaragua offre un spectacle de vie absolument magnifique avec un habitat si intéressant et si vivant !
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CONSERVATION
INTRODUCTION EN DEHORS SON BIOTOPE
Etat néant.
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ACTIONS DE CONSERVATION
Sans objet.
USAGES HUMAINS
Sans objet.
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MENACE POUR LES HUMAINS
Sans objet.
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MARCHE AQUARIOPHILE
Cichlidé assez facilement trouvable quand il s’agit d’une variété d’élevage.
En revanche, il est plus difficile de se procurer des variétés sauvages et de bonnes souches.
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STATUT DE CONSERVATION
Statut IUCN
Non évalué (NE).
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FishBase
n°: 7775
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CITES
Statut : Non évalué.
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CMSSS
Réf : n°116361
Statut : Non évalué.
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Menace pour l’homme
Statut : Inoffensif.
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Utilisations humaines
Pêche : Sans intérêt.
Aquariophilie : commerciale.
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MALADIES
Les Cryptoheros spilurus sont plus sensibles aux maladies suivantes :
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REFERENCES
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Revision Date: 8/6/2018, Peer Review Date: 6/7/1999, Access Date: 11/8/2022
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AUTRES LIENS
https://uk.inaturalist.org/taxa/317535-Cryptoheros-spilurus/browse_photos
http://www.fishbase.org/identification/SpeciesList.php?genus=Cryptoheros
http://www.aquarium-portedoree.fr/l-aquarium/quelques-especes/eau-douce/cichlide-du-honduras
https://fr.depositphotos.com/stock-photos/cryptoh%C3%A9ros.html
http://www.aquaticcommunity.com/cichlid/blueeyed.php
http://aquafind.com/articles/Blue-Eyes.php
Très belles photos à télécharger =>
https://www.eikojones.com/swimming-in-a-wild-aquarium/
https://www.gbif.org/fr/species/2370311
https://www.alamyimages.fr/photos-images/cryptoheros-spilurus.html
https://aquainfo.nl/artikel/cryptoheros-spilurus/
https://nippyfish.net/2017/04/22/how-i-achieved-growth-rate-for-the-archocentrus-spilurus-cutteri/
- Cryptoheros-sp Honduras
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