Hypsophrys nicaraguensis

HYPSOPHRYS NICARAGUENSIS – GÜNTHER, 1864

Hypsophrys nicaraguensis, le cichlidé nommé « moga amarilla » est issu du bassin hydrographique du Rio San Juan au Nicaragua et au Costa Rica, et il est, sans conteste, l’une des espèces de cichlidés les plus intéressantes.

Sur le plan évolutif et comportemental, ce poisson repousse les limites et la compréhension des cichlidés, car il combine à lui seul, une grande partie de ce qui fait l’intérêt de l’étude des cichlidés dans un seul poisson.

Sur le plan évolutif, le genre « Hypsophrys » représente une lignée qui s’est éloignée de son groupe de parents plus proches par une spécialisation unique, montrant la plasticité évolutive qui fait l’objet de recherches scientifiques de la famille des Cichlidés.

Sur le plan comportemental, c’est aussi une espèce qui illustre l’équilibre délicat de la nature, s’engageant comme elle le fait dans le comportement énigmatique de protection des alevins d’un prédateur.

Et pourtant, malgré tout cela, Hypsophrys nicaraguensis pose encore plusieurs questions qui restent sans réponse.

Pour finir, Hypsophrys nicaraguensis, est un cichlidé qui ne laisse pas indifférent en raison de ses couleurs et de sa beauté !

Le cichlidé du Nicaragua, avec son apparence frappante et sa personnalité unique, est un poisson d’eau douce de taille moyenne qui présente un mélange de teintes bleues, vertes et oranges.

Sa bosse nucale prononcée et ses motifs complexes contribuent à son attrait, ce qui en fait un choix prisé pour les aquariophiles à la recherche d’une pièce maîtresse visuellement époustouflante.

Les Hypsophrys nicaraguensis offrent une excellente alternative à la maintenance des grands cichlidés du Nouveau Monde qui sont généralement plus agressifs, ils sont aussi plus populaires en raison de leurs couleurs étonnantes et de leur comportement plus calme et permettent la réalisation de merveilleux aquariums regroupant diverses espèces au sein dans un grand groupe de poissons.

 

REPARTITION

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE

Hypsophrys nicaraguensis, souvent appelé Cichlasoma nicaraguense par les aquariophiles, est originaire d’Amérique centrale, du côté de l’océan Atlantique du drainage San Juan, y compris le lac Nicaragua, au Nicaragua et du bassin de la rivière Mâtina au Costa Rica.

La « Moga amarilla » habite  donc :

  • Le lac Managua ;
  • Le lac Nicaragua ;
  • Le lac Xiloá dans la partie supérieure du Rio San Juan ;
  • Tout le cours du Rio San Juan et de ses affluents jusqu’à son embouchure dans le parc national de Tortuguero, et de là, elle étend sa répartition vers le sud jusqu’au Rio Matina sur le versant atlantique du Costa Rica (BUSSING, 1998).

Mais s’il existe un lieu où Hypsophrys nicaraguensis est le cichlidé le plus abondant, c’est assurément dans les eaux libres du lac Nicaragua (MARTINEZ C., 1976).

Dans ces lieux, Hypsophrys nicaraguensis passe la plupart de son temps dans les grands lacs de Managua et de Jiloa qui sont reliés au système fluvial du Rio San Juan.

Au Costa Rica, il s’agit du Rio Sapoa, du Rio San Carlos et du Rio Matina.

Une capture de Hypsophrys nicaraguensis a bien été réalisée dans le Rio Coco, dans la partie nord du Nicaragua atlantique, de sorte qu’il est possible de déduire que Hypsophrys nicaraguensis est peut-être peu présent sur le versant atlantique du Nicaragua, au nord du Rio San Juan.

SCHMITTER-SOTO mentionne également le Rio Coco, à la frontière avec le Honduras.

Riuo Coco

Riuo Coco

Au cours de ses recherches en 2007, SCHMITTER-SOTO avait trouvé des spécimens d’Hypsophrys Nicaraguensis dans le Rio Rus Rus [1]située du côté hondurien.

Rio Rus Rus

Un tel constat démontre l’élargissement de l’aire de répartition de Hypsophrys nicaraguensis de 300 kilomètres vers le nord et conduit, de fait, le Honduras à ajouter une espèce à sa liste de contrôle.

D’un point de vue scientifique, cette découverte n’a pas encore été confirmée.

MILIEU NATUREL & HABITAT

Hypsophrys nicaraguensis habite à la fois les rivières et les lacs à une altitude comprise entre 5 et 200 mètres au-dessus du niveau de la mer (BUSSING, 1987).

De façon générale, le cichlidé américain Hypsophrys nicaraguensis est rencontré dans les lacs et les parties lentes des rivières.

Dans son habitat, c’est un cichlidé populaire et beau qui existe sous plusieurs formes de couleurs différentes qui varient en fonction de la localité de collecte.

Originaire des lacs et des rivières du Nicaragua, ce cichlidé prospère dans des environnements chauds et tropicaux.

En milieu naturel, on le rencontre dans les grands lacs et rivières du Nicaragua et Costa Rica où l’eau est relativement douce avec un pH neutre à basique (atteignant parfois 8,0).

Dans le grand lac Nicaragua, on le trouve principalement dans les zones profondes (le lac Nicaragua a une profondeur de 18 mètres avec une profondeur moyenne de 12 mètres) et 80 % de la population d’Hypsophrys nicaraguensis vit entre 9 et 14 mètres de profondeur (KOENIG & Al., 1976), probablement là où ce cichlidé peut échapper à la prédation d’autres cichlidés, principalement d’Amphilophus citrinellus, qui habite aussi des habitats peu profonds.

Dans leur habitat naturel, les Hypsophrys nicaraguensis vivent à des profondeurs comprises entre 8 et 9 mètres, selon les endroits, et se tiennent donc principalement dans les zones aquatiques inférieures à moyennes.

Comme la plupart des cichlidés, les Hypsophrys nicaraguensis préfèrent un fond clair et fin et ont besoin d’un récif structuré qui leur permette de nager à travers, mais aussi de se cacher et de se protéger des regards.

Le biotope y est en fait principalement constitué de sable, de pierres/sédiments et de rochers, ici et là avec un peu de bois flotté qui est apporté des rivières.

L’aquarium des Hypsophrys nicaraguensis doit donc être aménagé de cette manière et bien souvent l’éleveur pourra mesurer le bien-fondé de ce type d’aménagement en constatant que ces cichlidés se plaisent et restent également la plupart du temps au fond dans l’aquarium.

En ce qui concerne la turbidité de l’eau, celle-ci est variable.

Le lac Managua et le Nicaragua ont des eaux troubles car très riches en phytoplancton, mais le lac Xiloá qui est en fait un cratère profond possède des eaux claires avec une visibilité de 3 à 4 mètres (McKAYE, 1977).

Hypsophrys nicaraguensis, Lac Xiloá.

Le fond du lac Nicaragua est principalement boueux, avec quelques zones rocheuses.

Dans les rivières, la « moga amarilla » (Amphilophus amarillo) peut être trouvée aussi bien dans les grands lits de rivières que dans les petits ruisseaux, généralement dans des courants modérés ou lents.

Amphilophus amarillo

Les plantes aquatiques ne sont pas courantes dans cet habitat et le substrat peut être constitué de roches, de gravier, de sable, de limon, d’argile et de boue.

Le bois gorgé d’eau est courant dans plusieurs zones, mais rare dans d’autres.

Son habitat naturel comprend des substrats rocheux offrant des zones avec de nombreuses cachettes.

STAWIKOWSKI et WERNER (1998) décrivent les paramètres de l’eau pour plusieurs conditions fluviales où vit Hypsophrys nicaraguensis, avec un pH allant de 6,8 à 9, une dureté générale de 2 à 5°GH et des températures de l’eau de 23 à 36°C (73 à 97°F).

La température de l’eau du lac Xiloá est d’environ 27,5°C (81,5°F) et varie selon plusieurs profondeurs.

L’Apoyeque est un complexe volcanique qui fait partie du volcan bouclier pyroclastique Chiltepe, l’un des trois volcans boucliers d’ignimbrite du front volcanique nicaraguayen.

Il comporte deux lacs :

  • l’Apoyeque est également appelé Laguna de Apoyaque et mesure un diamètre de 2,8 kilomètres et de 400 mètres de profondeur centré au fond de la caldeira.
  • La rive du lac se trouve à 100 mètres en dessous du sommet de la caldeira et son fond descend jusqu’au niveau de la mer ;

Le lac Xiloá, un « maar » (est un cratère volcanique d’explosion, parfois rempli par un lac ou envahi par la mer) d’environ 2,5 kilomètres de diamètre est situé immédiatement au sud-est du pic d’Apoyeque.

En plus du dôme Chiltepe, qui est utilisé comme synonyme d’Apoyeque, le complexe contient la caldeira de Xiloá, le dôme Miraflores et le dôme Cerro Talpetate.

La température de l’eau de surface du lac Nicaragua varie de 24 à 30°C (75 à 86°F) tout au long de l’année, tandis que la température du fond reste autour de 16°C (60°F).

Le lac de Managua (également connu comme lac Xolotlán en Nahuat ou Lago de Managua en espagnol) est un lac situé au Nicaragua.

C’est le deuxième plus grand lac d’eau douce d’Amérique centrale et le deuxième plus grand lac du pays après le lac Cocibloca.

Il occupe en Amérique Latine le troisième rang pour sa superficie se situant après le Lac Nicaragua et le Lac de Chapala où ce dernier se trouve au Mexique.

L’eau des grands lacs nicaraguayens est dure et alcaline, avec un pH variant de 8,35 à 8,5 dans les lacs Nicaragua et Managua, et une conductivité de 200 à 400 μS/centimètres, avec une valeur extrême de 5 580 μS/centimètres dans le lac Xiloá (BARLOW & Al., 1976).

TAXONOMIE

CHAKRABARTY & SPARKS (2007) ont diagnostiqué le genre monotypique « Hypsophrys » comme  étant distinct de la plupart des autres « Heroini » (à l’exception de Neetroplus) en raison des caractères suivants :

  1. La combinaison d’un seul supraneural (un petit os, comme une pointe, entre le crâne et la première pointe des vertèbres) contre deux pour la plupart des espèces de cichlidés d’Amérique centrale ;
  2. Un profil de museau fortement arrondi ;
  3. Une petite bouche légèrement subterminale.

Les adultes Hypsophrys nicaraguensis ont une grande tache noire médiane latérale (AGASSIZ, 1859).

Hypsophrys diffère de son taxon frère « Neetroplus » par la dentition, ce dernier ayant une série frontale de dents plates, tronquées, semblables à des incisives à pointe rouge.

Hypsophrys, en revanche, présente des dents caniniformes.

La tache noire médiane latérale distinctive sur Hypsophrys est absente chez Neetroplus.

Dans leur travail approfondi sur les cichlidés d’Amérique du Nord, ŘICAN & AL. (2016) utilisent l’ADNmt, l’ADNn et la morphologie pour produire les arbres phylogénétiques les plus complets à ce jour.

Hypsophrys et Neetroplus sont des genres frères et, avec Amatitlania et Cryptoheros, ils forment un groupe avec un ancêtre commun, dans lequel Hypsophrys et Neetroplus étaient tous deux imbriqués au milieu.

Les chercheurs avaient le choix entre regrouper toutes ces espèces en un seul genre sous le nom le plus ancien, Hypsophrys, ou reconnaître quatre genres différents.

Étant donné les spécialisations uniques d’Hypsophrys et de Neetroplus, et que les deux espèces diffèrent considérablement par :

  • La morphologie du crâne et des dents ;
  • La nourriture préférée et les modes de collecte de nourriture ;
  • La niche ;
  • La coloration de reproduction ;

…et, en particulier par le fait que les œufs d’Hypsophrys sont non-adhésifs ce qui est un cas unique chez les cichlidés.

Ces deux espèces ont été reconnues comme monotypiques, et des diagnostics modernes ont été fournis pour elles.

MATERIEL EXAMINE POUR LA DESCRIPTION

RAPPEL : Les abréviations institutionnelles sont :

  • AMNH, American Muséum of Naturel History, New York ;
  • BMNH, British Muséum d’Histoire Naturelle, Londres ;
  • FMNH, Musée Field d’Histoire Naturelle, Chicago ;
  • UMMZ, Musée de zoologie, Université du Michigan, Ann Arbor.

Hypsophrys nicaraguensis : Holotype (unique) :

  • BMNH9.23.37. Localité type : Lac Nicaragua, Nicaragua.
Holotype de Héros nicaraguensis : BMNH 1867.9.23.37, 135,0 millimètres SL.

Holotype de Héros nicaraguensis : BMNH 1867.9.23.37, 135,0 millimètres SL.

Hypsophrys nematopus :

  • BMNH 1865.7.20.35, Nicaragua, Lac Managua (holotype de Neetroplus nematopus) ;
  • UMMZ 166475, Costa Rica, Lagune del Misterio ;
  • UMMZ 181824, Nicaragua, Lac Jiloa
Holotype de Neetroplus nematopus : BMNH 1865.7.20.35, 81,4 millimètres SL.

Holotype de Neetroplus nematopus : BMNH 1865.7.20.35, 81,4 millimètres SL.

Hypsophrys unimaculatus :

  • BMNH 1867.9.23.37, Nicaragua, Lac Nicaragua (holotype de Héros nicaraguensis) ;
  • UMMZ 181826, Nicaragua, lac Jiloa ;
  • UMMZ 188994, Costa Rica (paratypes de Cichlasoma spilotum).

HISTORIQUE

On dit que ce cichlidé a été découvert pour la première fois (de manière très douteuse) par AGASSIZ, sous le nom d’« Hypsophrys agassiz » en 1859.

Lors d’une réunion de la Boston Society of Nature History, Louis AGASSIZ avait présenté une étude de quatre poissons du lac Nicaragua collectés par Julius FROEBEL en 1850.

L’un de ces poissons était justement Hypsophrys nicaraguensis !

Malgré le fait qu’AGASSIZ n’ait mentionné que deux caractéristiques de ce poisson, la ressemblance avec le genre de la dorade Chrysophrys (= Sparus aurata) et la présence d’une seule tâche, il est indéniable qu’il doit s’agir de Hypsophrys nicaraguensis.

La dorade royale (Sparus aurata) ou daurade, est une espèce de poisson osseux appartenant à la famille Sparidae (Sparidés) dont la taille atteint régulièrement 50 cm pour 2 kg et peut atteindre jusqu'à 70 cm pour 6 kg. Plusieurs espèces différentes portent le nom vernaculaire de dorade, mais en France, « daurade » écrite avec « au » désigne spécifiquement Sparus aurata, la dorade royale[1], poisson très apprécié en gastronomie. Il a été montré au début des années 2000, qu'au sein de la population méditerranéenne, il existait des sous-populations génétiquement différenciées, par exemple très différentes entre les deux rives de la Méditerranée occidentale.

La dorade royale (Sparus aurata) ou daurade, est une espèce de poisson osseux appartenant à la famille Sparidae (Sparidés) dont la taille atteint régulièrement 50 cm pour 2 kg et peut atteindre jusqu’à 70 cm pour 6 kg. Plusieurs espèces différentes portent le nom vernaculaire de dorade, mais en France, « daurade » écrite avec « au » désigne spécifiquement Sparus aurata, la dorade royale[1], poisson très apprécié en gastronomie. Il a été montré au début des années 2000, qu’au sein de la population méditerranéenne, il existait des sous-populations génétiquement différenciées, par exemple très différentes entre les deux rives de la Méditerranée occidentale.

A cette occasion, AGASSIZ propose de nommer le poisson Hypsophrys unimaculatus (voir étymologie).

L’examen des holotypes de Neetroplus nematopus et d’Hypsophrys nicaraguensis montre que ces espèces partagent un certain nombre de caractéristiques dérivées uniques.

Ces caractéristiques incluent :

  • La possession d’un seul supraneural ;
  • Un profil de museau fortement arrondi ;
  • Une petite bouche légèrement subterminale.

Sur la base de ces caractéristiques apomorphiques [2]communes et de l’absence de caractéristiques autapomorphes[3] attribuables à l’un ou l’autre genre, nous plaçons Neetroplus (GÜNTHER, 1867) en synonymie avec Hypsophrys (AGASSIZ 1859).

Par conséquent, « Neetroplus nematopus » – GÜNTHER 1867 est désormais « Hypsophrys nematopus » – GÜNTHER, 1867.

Quelques années plus tard, en 1864, dans une société scientifique similaire à Londres, Albert GÜNTHER présenta un certain nombre de nouvelles espèces capturées lors des voyages de piégeage de SALVIN et GODMAN, dans lesquels ils étaient assistés par le capitaine John M. DOW.

Ce dernier avait attrapé dans le lac Nicaragua le poisson que GÜNTHER (qui ignorait l’existence de l’Homo unimaculatus d’AGASSIZ) décrirait comme Heros nicaraguensis.

La description complète est basée sur un seul spécimen, mais elle est beaucoup plus détaillée que la description d’AGASSIZ.

La description d’AGASSIZ, si tant est qu’elle ait été remarquée, est oubliée et n’est plus guère citée.

En 1997, KULLANDER a découvert l’analogie entre les deux descriptions et a établi que « Heros nicaraguensis » était un synonyme junior d’« Hypsophrys unimaculatus ».

Le genre « Hypsophrys » avait déjà été introduit en 1859 par le naturaliste américain Louis AGASSIZ avec la description d’Hypsophrys unimaculatus.

L’ichtyologiste mexicain Juan J. SCHMITTER-SOTO a classé le cichlidé nicaraguayen dans le genre « Hypsophrys » en 2007 et a fait d’Hypsophrys unimaculatus un synonyme d’Hypsophrys nicaraguensis.

La règle de priorité de la nomenclature biologique, selon laquelle les noms plus anciens ont priorité sur les noms plus récents (publiés ultérieurement), n’a pas été violée, car la description d’Hypsophrys unimaculatus est insuffisante et le nom est donc considéré comme un nomen nudum

La même année, le genre Neetroplus a été synonymisé avec Hypsophrys, et Hypsophrys a reçu une seconde espèce : Hypsophrys nematopus.

En avril 2016, cette situation a été inversée et Neetroplus est redevenu un genre distinct, bien qu’il soit incontesté qu’Hypsophrys nicaraguensis et Neetroplus nematopus soient des espèces sœurs.

Cependant, les deux espèces diffèrent significativement par :

  • La morphologie de leur crâne et de leurs dents ;
  • Leur régime alimentaire ;
  • Leur niche écologique ;
  • Leur coloration de reproduction ;

L’attribution des deux espèces à deux genres serait donc plus conforme aux principes de classification des autres cichlidés d’Amérique centrale.

KULLANDER & HARTEL (1997) déclarent que « Hypsophrys » est facilement identifié comme étant identique à Héros nicaraguensis GÜNTHER en utilisant la description d’AGASSIZ.

Comme ce fut le cas pour Neetroplus, le la description simultanée du genre et de l’espèce comprenait des diagnostics insuffisants avec des caractères vagues et non apomorphiques.

Il a été suggéré que Hypsophrys soit considéré comme un « nomen nudum » et rendu indisponible (NEAVE, 1939-1940. ESCHMEYER, 2007.

[Voir également les commentaires dans KULLANDER & HARTEL 1997)].

ESCHMEYER (2007) commente qu’Hypsophrys devrait être indisponible car aucune caractéristique distinctive n’a été fournie.

KULLANDER et HARTEL (1997) soutenaient que des caractéristiques distinctives avaient été fournies… en particulier sur les proportions des nageoires…

Normalement, le synonyme junior devrait être supprimé et le nom senior devrait être restauré, mais dans ce cas, KULLANDER pense que cette règle devrait être écartée.

Son argument principal est qu’elle ne profite pas à la stabilité (une aspiration de la Nomenclature).

Après tout, le nom « Hypsophrys unimaculatus » n’avait pas été utilisé depuis plus de 100 ans et était devenu source de confusion, selon KULLANDER.

De plus, selon le raisonnement de KULLANDER, le seul document s’y référant avait disparu car il avait été prêté à un étudiant en 1976 et avait disparu depuis.

Les tentatives de l’université et de divers auteurs pour découvrir le type de spécimen ont jusqu’à présent échoué à ce jour.

KULLANDER, voulait mais ne pouvait pas faire de déclarations définitives à ce stade et préférait laisser la question à la prochaine révision taxanomique du genre Hypsophrys : A ce sujet, KULLANDER en 1997, avait déclaré qu’une décision de l’ICZN[4] était alors nécessaire.

L’International Commission on Zoological Nomenclature (ICZN) est l’organisation mondialement reconnue et compétente qui veille sur les noms scientifiques.

A ce jour personne n’a été en mesure de trouver une décision sur cette question à l’ICZN !

Il est vrai qu’entre-temps, certaines règles concernant le déplacement des synonymes ont été modifiées.

De nos jours, il faut aussi savoir qu’une décision de l’ICZN n’est plus nécessaire dans de tels cas et tout auteur peut confirmer la répression d’un synonyme senior, à condition qu’un certain nombre de conditions soient remplies.

Dans le cas de Hypsophrys nicaraguensis, ces conditions semblent être remplies assez facilement.

De ce point de vue de l’urgence, les deux dernières révisions d’Hypsophrys sont une occasion manquée.

SCHMITTER-SOTO (2007) s’est limité à déclarer un consensus avec le point de vue de KULLANDER, et la révision de Prosanta faite par CHAKRABARTY, en 2007, a même fait un pas en arrière dans le temps.

Ces 2 scientifiques avaient bien essayé de restaurer le nom d’« Hypsophrys unimaculatus ».

Cependant, cette dernière est en conflit avec la règle 23.9.1 de l’ICZN et ne sera donc pas suivie.

Cependant, c’est GUNTHER qui a décrit l’animal en 1864 comme « Heros nicaraguensis ».

L’un des plus grands cichlidés est probablement le cichlidé nicaraguayen, Hypsophrys nicaraguensis, qui, comme son nom l’indique, est originaire du lac de Managua au Nicaragua, mais que l’on trouve également dans d’autres lacs et rivières qui se jettent dans les Caraïbes jusqu’au Costa Rica.

Dans le mode de l’aquariophilie, depuis sa première importation en 1859, il est considéré comme un vieux de la vieille, c’est un cichlidé apprécié qui possède un grand cercle de fans.

Depuis 1864, le cichlidé du Nicaragua a été systématisé à plusieurs reprises, classifié et décrit…ce n’est peut-être pas fini encore !

Classification

L’espèce Hypsophrys nicaraguensis était autrefois le seul représentant de son genre, et fait partie de la famille des Cichlidae dans la sous-famille des Cichlasomatinae.

Cependant, une autre espèce nommé « Tropheus du pauvre » qui anciennement était « Neetroplus nematopus », a également été placé dans le genre Hypsophrys, sous le nom d’« Hypsophrys nematopus ».

Cette espèce auparavant placée dans le genre « Neetroplus » a été déplacée dans le genre « Hypsophrys » (CHAKARBARTY & SPARKS, 2007 – SCHMITTER SOTO, 2007) pour finalement revenir dans son genre propre (RICAN & Al. 2016) : « Neetroplus ».

Après divers déboires concernant son appartenance générique (Cichlasoma, Copora, Theraps, Hypsophrys etc..) notre « Hypsophrys nicaraguensis » subit à présent des discussions sur son nom d’espèce.

CHAKRABARTY et SPARKS (2007) estiment que « Hypsophrys unimaculatus » a la priorité sur Hypsophrys nicaraguensis alors que SCHMITTER-SOTO quelques mois plus tard estime que Hypsophrys unimaculatus est un « Nomen nudum » et que d’autre part ce nom n’ayant pas été utilisé pendant un siècle (« Nomen oblitum »), le code prévoit alors de conserver le nom usité couramment, donc « Hypsophrys nicaraguensis ».

Un petit mot sur Hypsophrys unimaculatus

Hypsophrys unimaculatus est diagnostiqué comme le seul Hypsophrys avec une tache centrale sur le flanc (vs présence barre ou absence de marquage) et les dents caniniformes (versus spatulée).

Remarques :  En accord avec KULLANDER & HARTEL (1997) sur le fait que « Hypsophrys nicaraguensis » (GÜNTHER 1864) est un synonyme subjectif junior de « Hypsophrys  unimaculatus » AGASSIZ 1859 mais trouvent leur suppression suggérée le synonyme principal en violation de l’article 23 de l’ICZN.

Par conséquent, cette espèce devrait être reconnue sous son nom valide Hypsophrys unimaculatus malgré la relative familiarité du synonyme plus récent.

Radiographies de l'holotype de (A) Hypsophrys (Héros) nicaraguensis et (B) Neetroplus nematopus avec des flèches indiquant l'os supraneural unique de chaque spécimen.

Radiographies de l’holotype de (A) Hypsophrys (Héros) nicaraguensis et (B) Neetroplus nematopus avec des flèches indiquant l’os supraneural unique de chaque spécimen.

Femelle de Hypsophrys unimaculatus, UMMZ 188994, 94,5 millimètres SL.A notez la tâche importante présente sur le flanc.

Femelle de Hypsophrys unimaculatus, UMMZ 188994, 94,5 millimètres SL. A notez la tâche importante présente sur le flanc.

Classification taxonomique

  • Règne : Animalia
  • Embranchement : Chordata
  • Classe : Actinopterygii
  • Ordre : Cichliformes
  • Sous-Ordre : Labroidei
  • Famille : Cichlidae
  • Genre : Hypsophrys
  • Espèce : nicaraguensis
  • Nom scientifique : Hypsophrys nicaraguensis
  • Descripteur : GÜNTHER
  • Année description : 1864

RAPPEL SUR LES …..

Liste des espèces

Selon FishBase (25 janv. 2017) => 2 espèces :

  • Hypsophrys nematopus (GÜNTHER, 1867) ;
  • Hypsophrys nicaraguensis (GÜNTHER, 1864).

 

Selon NCBI (21 janv. 2020) => 3 espèces :

  • Hypsophrys nematopus ;
  • Hypsophrys nicaraguensis ;
  • Hypsophrys unimaculatus.

NOTES ET REFERENCES

  • Référence WoRMS : Hypsophrys AGASSIZ, 1859 [archive] (+ liste espèces [archive]) (consulté le 19 octobre 2017) ;
  • Référence FishBase: consulté le 25 janvier 2017 ;
  • Référence NCBI: consulté le 21 janvier 2020.

Hypsophrys est un genre monotypique, Hypsophrys nicaraguensis (GÜNTHER, 1864) (Moga) étant la seule espèce actuellement regroupée en son sein.

Neetroplus nematopus (GÜNTHER, 1867) (Tropheus du pauvre) a été brièvement introduit dans Hypsophrys à partir du genre monotypique « Neetroplus » en 2007.

C’est que dans les années 1970 qu’Hypsophrys nicaraguensis a été introduit en Europe.

NOMS

NOM COMMUNS

Hypsophrys nicaraguensis est un poisson d’aquarium populaire et est commercialisée sous une variété de noms communs qui incluent :

  • Nickie ;
  • Cichlidé perroquet ;
  • Cichlidé ara ;
  • Cichlidé papillon ;
  • Cichlidé nicaraguayen ;
  • Nicaraguense ;
  • Moga ;
  • Cichlidé papillon ;
  • Cichlidé perroquet ;
  • Nicaraguayense
  • Spilotum ;
  • Nicaraguense ;
  • Nickie ;

Au Costa Rica, il est connu sous le nom de « vieja ».

  • Nicaragua-cichlide                             (Danois)
  • Butterfly cichlid                                   (Anglais)
  • Moga                                                  (Anglais)
  • Nicaragua cichlid                                (Anglais)
  • Nicaraguense                                     (Anglais)
  • Turkoosikirjoahven                             (Finnois)
  • Nicaragua-Buntbarsch                       (Allemand)
  • 尼加拉瓜丽体鱼                                  (Chinois)
  • 尼加拉瓜湖高鰭麗魚                           (Chinois)
  • 尼加拉瓜湖高鳍丽鱼                           (Chinois)
  • 尼加拉瓜麗體魚                                  (Chinois)
  • Moga amarilla                                    (Espagnol)

SYNONYMES

  • Hypsophrys unimaculatus – AGASSIZ, 1859
  • Heros nicaraguensis – GÜNTHER, 1864
  • Heros balteatus – GILL & Al, 1877
  • Astronotus nicaraguensis – EIGENMANN, 1893
  • Neetroplus nicaraguensis – JORDAN et Al, 1896
  • Astronotus nicaraguensis – EIGENMANN & Al, 1903
  • Cichlasoma (Cichlasoma) nicaraguense – PELLEGRIN, 1904
  • Cichlosoma nicaraguense – REGAN, 1905
  • Cichlasoma (Theraps) nicaraguense – MEEK, 1907
  • Cichlasoma spilotum – MEEK, 1912
  • Theraps nicaraguensis – JORDAN & Al, 1930
  • Copora nicaraguense – FERNANDEZ-YEPEZ, 1969
  • Hypsophrys nicaraguensis – GÜNTHER, 1864

ETHYMOLOGIE

Le mot « Hypsophrys » est féminin et vient du grec :

  • « hypsi » signifiant « haut »

et

  • « ophrys » signifiant « sourcil » (KULLANDER & HARTEL, 1997).

Bien sûr « nicaraguensis », en référence à la patrie de ce beau poisson : le Nicaragua.

DESCRIPTION

La liste des synonymes objectifs met en évidence les affinités génériques incertaines de l’espèce.

Cependant, sa relation avec Hypsophrys nematopus est étayée non seulement par la présente étude morphologique, mais aussi par plusieurs phylogénies moléculaires récentes (MARTIN & BERMINGHAM, 1998 ; HULSEY & AL., 2004 ; CONCHEIRO, PEREZ & Al., 2007).

La description originale complète de Hypsophrys unimaculatus (AGASSIZ, 1859) du lac Nicaragua ne donne pas d’autre détail que qu’il « ressemble à Chrysophrys » (Sparus aurata Linnaeus) qui est un poisson côtier de la Méditerranée et de l’Atlantique Nord (ESCHMEYER, 2005).

Sparus aurata Linnaeus

Sparus aurata Linnaeus

Néanmoins, KULLANDER et HARTEL (1997) ont expliqué comment cette simple affirmation ne laisse aucun doute sur le fait que l’espèce en cause est Hypsophrys nicaraguensis (la seule espèce du lac Nicaragua à avoir une tache latérale ovale semblable à celle de Chrysophrys).

Parce qu’il n’existe pas de types de Hypsophrys unimaculatus et que le nom constitue un synonyme senior inutilisé après 1899 (ICZN 1999), des requêtes sont envisagées auprès de l’ICZN pour conserver l’épithète spécifique plus jeune nicaraguensis.

Hypsophrys nicaraguensis est facilement reconnaissable grâce à :

  • La présence d’une grande tâche, parfois légèrement en forme de losange, au milieu du corps, qui peut ou non être traversée par une bande latérale ;
  • Un profil de tête remarquablement courbé avec un bec placé bas ;
  • Sa tête de couleur gris-bleu ;
  • Son corps de couleur jaune ;
  • Premier rayon dur de la nageoire dorsale qui est divisé ;
  • Mâchoires à gorge serties de 19 dents de largeur et 11 dents de longueur ;
  • En moyenne, on compte 10 branchiospines (dents de l’arcade branchiale) sur le premier arcade branchiale inférieure.

Hypsophrys nicaraguensis se distingue facilement des autres espèces du genre grâce à ses dents pointues et son profil de tête fortement convexe.

CLE DES ESPECES

Holotype

BMNH 1867.9.23.37 :  141 millimètres SL (Fig. 28), J. M. DOW.

Provenance : Lac Nicaragua Nicaragua.

Pas de paratypes.

Holotype de Hypsophrys (Héros) nicaraguensis, BMNH 1867.9.23.37, 135,0 mm SL.

Holotype de Hypsophrys (Héros) nicaraguensis, BMNH 1867.9.23.37, 135,0 mm SL.

Holotype de Neetroplus nematopus : BMNH 1865.7.20.35, 81,4 millimètres SL.

Holotype de Neetroplus nematopus : BMNH 1865.7.20.35, 81,4 millimètres SL.

Diagnostic Hypsophrys unimaculatus

Hypsophrys unimaculatus est diagnostiqué comme le seul Hypsophrys avec une tache centrale sur le flanc (Figure 4 ; versus barre ou absence de marquage) et les dents caniniformes (versus « spatulées »).

Remarques. Nous sommes d’accord avec KULLANDER & HARTEL (1997) sur le fait que Hypsophrys nicaraguensis (GÜNTHER 1864) est un synonyme subjectif junior de Hypsophrys unimaculatus AGASSIZ 1859 mais trouvent leur suppression suggérée le synonyme principal en violation de l’article 23 de l’ICZN.

Par conséquent, cette espèce devrait, en théorie, être reconnue sous son nom valide « Hypsophrys unimaculatus » malgré la relative familiarité du synonyme plus récent.

Radiographies de l’holotype de (A) Hypsophrys (Héros) nicaraguensis et (B) Neetroplus nematopus avec des flèches indiquant l’os supraneural unique de chaque spécimen.

Femelle de Hypsophrys unimaculatus, UMMZ 188994, 94,5 millimètres SL.. A notez la tâche importante sur le flanc.

CLE DE L’IDENTIFICATION DES ESPECES DE CICHLIDAE DU COSTA RICA

1a. La nageoire anale comporte 3 épines, la première est relativement courte (entre 40 et 60 % de la longueur de la deuxième épine)…                                                                                                                                                                                                   2

1b. La nageoire anale comporte 4 épines ou plus, dont la première est discrète à relativement longue (entre 10 et 70 % de la longueur de la deuxième épine).                                                                                                                                                    4

2a. La tête, le corps et/ou les nageoires ont une série de taches bleu-vert irisées ;

La partie inférieure de la tête (sous l’œil) possède deux ou trois rayures ou lignes bleu-vert irisées ;

La nageoire dorsale possède 13-14 épines ;

La nageoire caudale transparente est bleu grisâtre foncé ou vert grisâtre foncé ou bleu verdâtre, généralement elle est sans barres ni taches noires et sans bord de fuite rougeâtre ;

Les adultes ne dépassent pas 20 centimètres de longueur totale.

                                                ⇒ Andinoacara coeruleopunctatus

Andinoacara coeruleopunctatus

Andinoacara coeruleopunctatus.

Andinoacara coeruleopunctatus.

2b. La tête, le corps et les nageoires sont sans taches ou possèdent des barres bleu-vert irisées, mais, parfois des taches et/ou barres sombres (violet-grisâtre, noires ou bleu-gris) peuvent être observées ;

La nageoire dorsale possède 15 à 18 épines ;

La nageoire caudale est transparente, de couleur gris bleuâtre clair ou gris violet à gris rosé ou rougeâtre clair avec une série de taches et/ou de barres sombres et/ou le bord postérieur est gris clair, gris foncé ou généralement rougeâtre ;

Les adultes dépassent 20 centimètres de longueur totale, atteignant des tailles allant jusqu’à 70 centimètres de longueur totale.                                                                 ⇒ 3

3a. Le premier arc branchial a 18 à 26 épines ;

La nageoire dorsale possède 15-16 épines ;

La nageoire caudale a des taches sombres irrégulières ne formant pas nécessairement des barres verticales ou semi-circulaires bien définies. ⇒ Oreochromis aureus

Oreochromis aureus

C’est une espèce exotique introduite dans les milieux lacustres et fluviaux, « artificielle » et naturelle.

Les signalements publiés confirment sa présence dans le bassin de Térraba, mais il est probable que cette espèce ait une répartition plus large dans le pays.

3b. Le premier arc branchial possède de 27 à 33 épines ;

La nageoire dorsale a 16 à 18 épines ;

La nageoire caudale a une série de taches sombres formant des genoux ou des barres verticales ou semi-circulaires bien définies…           Oreochromis niloticus

Oreochromis niloticus

Oreochromis niloticus

Oreochromis niloticus

Oreochromis niloticus

C’est une espèce exotique introduite dans les milieux lacustres et fluviaux, « artificiels » et naturels, dans tout le pays. s, en particulier dans les régions du Pacifique et du Nord des Caraïbes.

4a. Les dents sont tricuspides, comprimées dorsalement sur l’axe antéropostérieur ;

La nageoire dorsale a 18-19 épines ;

La nageoire anale a 11 à 12 épines ;

Le motif de coloration est brun jaunâtre, brun orangé, doré jaunâtre ou brun verdâtre à brun grisâtre, avec une tache sombre sur le genou latéral et dans la partie médio-postérieure du corps se connectant (dans la plupart des spécimens) à la partie postérieure de la tête par une barre sombre ou un ensemble de taches sombres…

                                                                             Herotilapia multispinosa

C’est une espèce issue des bassins du Lac Nicaragua, Rfo Frïo, San Juan, San Carlos, Sarapiqm, Tortuguero, Parismina et Matina, Nord Caraïbe, ainsi que les bassins de Nicoya, Tempisque et Bebedero dans le Pacifique Nord.

4b. Les dents sont unicuspides ou prémolaires, comprimées ou non comprimées dorsalement sur l’axe antéropostérieur ;

La nageoire dorsale possède généralement avec 17 épines ou moins (18 ou 19 chez certaines espèces d’Amatitlania, Amphilophus, Cribroheros et Parachromis) ;

La nageoire anale généralement comportant 4 à 10 épines (11 chez certains spécimens d’Archocentrus centrarchus) ;

Le motif de couleurs est variable, pas nécessairement comme celui décrit ci-dessus.                                                                                                                                         ⇒ 5

5a. La bouche est située en position inférieure ;

Le maxillaire supérieur fait légèrement saillie vers l’avant (c’est-à-dire dépassant l’extrémité antérieure du maxillaire inférieur dans l’axe vertical ;

Les dents antérieures sont généralement de type incisive, comprimées dans l’axe antéropostérieur, avec la partie terminale légèrement aplatie ou spatulée ;

La tête, le corps et/ou les nageoires sont dépourvus de petites taches et barres bleu-vert irisées ;

La ligne latérale est composée de 30 à 34 écailles ;

La nageoire caudale est généralement émarginée ou tronquée, légèrement arrondie chez certains spécimens…                                                                                                                                                                                                                                   6

5b. Bouche située en position terminale ;

Les maxillaires supérieur et inférieure sont subégales ou le maxillaire inférieur légèrement en saillie vers l’avant ( c’est-à-dire dépassant le maxillaire supérieur dans l’axe vertical)  ;

Les dents antérieures sont généralement de type canine (c’est-à-dire coniques et cylindriques), non comprimées dans l’axe antéropostérieur et terminées par une pointe (Fig. 3D) ;

La tête, le corps et/ou les nageoires possède (chez certaines espèces d’Amphilophus et Cribroheros, par exemple,  ou pas (chez le reste de l’espèce) des taches ou des barres bleu-vert irisées ;

La ligne latérale est généralement composée de moins de 30 écailles (sauf chez certaines espèces de Cribroheros, Parachromis et chez Vieja maculicauda, où elle peut être composée jusqu’à 33-35 écailles) ;

La nageoire caudale est généralement arrondie ou convexe (légèrement taillée chez certaines espèces de Cribroheros).                                                                          9

6a. Les yeux sont non reliés antérieurement par des barres (généralement 2) ou lignes sombres formant une sorte de masque (c’est-à-dire que la coloration de la région préoculaire est similaire à celle du reste de la tête) ;

La nageoire pectorale a 13-14 rayons ;

La nageoire anale avec 6 à 9 épines et 6 à 8 rayons ;

Les nageoires dorsale, caudale et anale sont généralement tachetées.                    7

6b. Les yeux sont reliés antérieurement (principalement chez l’adulte) par deux barres ou lignes sombres formant une sorte de masque ou de masque ;

La nageoire pectorale a 15-16 rayons ;

La nageoire anale a 4 à 5 épines et 9 à 10 rayons ;

Les nageoires dorsale, caudale et anale sont généralement sans taches.             8

7a. Le prrofil prédorsal est courbé à convexe ;

Les dents antérieures sont généralement de type incisive [coniques et prémolaires (Fig. 3D) chez certains spécimens adultes], comprimées dans l’axe antéropostérieur et avec la partie terminale spatulée et légèrement aplatie ;

L’iris est jaune, jaune d’or, brun ou cuivré;

La nageoire caudale est taillée ou émarginée ;

La couleur générale est jaune d’or, cuivre ou orange, avec la partie antérieure du corps généralement vert grisâtre, avec ou sans une bande longitudinale sombre et/ou une tache circulaire sombre dans la partie médiane du corps.

Les mâles ont un motif de taches brunes sur les nageoires dorsale, anale et caudale, tandis que les femelles ont un motif de segments bleu métallique, principalement sur la nageoire dorsale.

                                                                        ⇒ Hypsophrys nicaraguensis

Bassins du lac Nicaragua, Rfo Frïo, San Juan, San Carlos, Sarapiqw, Tortuguero, Parismina et Matina, nord des Caraïbes, plus le bassin Bebedero dans le nord du Pacifique.

7b. Le profil prédorsal est légèrement courbé à oblique ;

Les dents antérieures sont généralement de type incisive (coniques chez certains spécimens adultes), comprimées dans l’axe antéropostérieur et avec la partie terminale tronquée ;

L’iris est bleu violet bleuâtre ou bleu argenté ;

La nageoire caudale est généralement arrondie (Fig. 4A) ou légèrement taillée ;

La coloration générale brun-grisâtre à gris-vert avec une barre ou une bande sombre dans la partie médiane du corps (lorsque cette espèce est en saison de reproduction, le motif change, avec une coloration générale noirâtre-grisâtre avec une barre claire).                                                                                          Neetroplus nematopus

Bassins du lac Nicaragua, Rfo Frïo, San Juan, San Carlos, Sarapiqu et Tortuguero, nord des Caraïbes, plus bassin Bebedero dans le Pacifique Nord.

8a. Présence d’un pli discontinu au niveau de la lèvre inférieure, avec une séparation (frenulum) dans la partie médiane et antérieure ;

L’iris est généralement jaune argenté-doré ou jaune cuivre.

Les mâles ont des taches brunes sur les nageoires dorsale, anale et caudale, tandis que les femelles ont peu ou pas de taches ;

les femelles adultes ont une tache noire au centre de la nageoire dorsale…                                                                                              ⇒ Talamancaheros underwoodi

Talamancaheros underwoodi

Talamancaheros underwoodi

 Bassins de Tarcoles, Pirns, Térraba et Coto, Padfico Sud.

8b. Présence d’un pli continu de la lèvre inférieure, sans séparation (frenulum) dans la partie médiane et antérieure ;

L’iris est généralement rougeâtre, brun rougeâtre ou orange rougeâtre.                                                                                                                        Tomocichla tuba

Tomocichla tuba

Tomocichla tuba

Bassins du lac Nicaragua, Rfo Frïo, San Juan, San Carlos, Sarapiqw, Tortuguero, Parismina, Matina et Sixaola, versant caraïbe.

9a. Le maxillaire supérieur possède une paire de dents caniniformes allongées (Fig. 3D), dépassant en taille du reste des dents mandibulaires ;

La mandibule inférieure est légèrement projetée vers l’avant (c’est-à-dire dépassant la mandibule supérieure dans l’axe vertical)et avec deux paires de dents caniniformes allongées, dépassant en taille au-dessus du reste des dents mandibulaires ;

Présence d’un pli continu au niveau de la lèvre inférieure, sans séparation (frenulum) dans la partie médiane et antérieure ;

La bouche est grande, et le bord postérieur atteint ou dépasse le bord antérieur de l’œil dans l’axe vertical (sauf chez l’espèce Parachromis friedrichsthalii).                                                                                                                                                                   10

9b. Les dents mandibulaires supérieures et inférieures sont des dents de tailles similaires ou augmentant progressivement en taille vers la partie antérieure de la bouche, sans dents allongées ou caniniformes, dépassant en taille au-dessus du reste des dents mandibulaires ;

Les maxillaires supérieurs et inférieurs sont subégaux ;

Le pli de la lèvre inférieure est continu ou discontinu, avec ou sans séparation (frenulum) en partie médiane et antérieure ;

La bouche est de moyenne à petite taille, le bord postérieur n’atteignant généralement pas le bord antérieur de l’œil dans l’axe vertical (sauf chez certains petits spécimens, de moins de 4 à 5 centimètres de longueur standard, où l’œil, qui est proportionnellement plus grand que chez les adultes, est situé dans une position précédente)…          ⇒ 12

10a. Le premier arc branchial avec 14-15 épines ;

Le bord postéroventral du préopercule est doté d’un lobe angulaire proéminent ou extension ; coloration générale brun grisâtre à violet, jaune ou vert grisâtre avec une série de taches sombres circulaires ou de forme variable, généralement plus grandes que le diamètre de la pupille, générant un motif « tabby » (qui est lié au nom commun avec le Cette espèce est connue dans certaines localités : « Guapote jaguar » ou « Guapote tigre »).

Chez les mâles, le canard « bringé » est plus évident sur la tête, présentant des colorations foncées, tandis que les femelles présentent une couleur de base plus jaunâtre…                                                          Parachromis managuensis

Bassins du Lac Nicaragua, Rfo Frïo, San Juan , San Carlos, Sarapiqw, Tortuguero, Parismina, Matina et Sixaola, versant Caraïbe, plus les bassins Bebedero et Coto sur le Pacifique.

10b. Le premier arc branchial a 9 à 13 épines ;

Le bord postéroventral du préopercule sest dépourvu de lobe angulaire proéminent et/ou extension (bord presque droit) ;

La coloration générale est différente de celle décrite à l’étape précédente, si des taches sombres sont présentes, elles ne sont pas disposées en motif bringé et sont généralement petites (inférieures au diamètre de la pupille)…

11a. La longueur de la tête est égale ou supérieure à la profondeur (hauteur) maximale du corps ;

Les écailles sur la ligne latérale varient en nombre de 31 à 34 ;

La longueur des nageoires pelviennes est 50 à 75 % de la longueur de la tête ;

La coloration générale est brune ou brun grisâtre à brun jaunâtre, brun bleuâtre ou brun verdâtre ;

Les individus adultes dépassent 20 centimètres de longueur standard (jusqu’à environ 70 centimètres).                                                                                                                                                                                                             Parachromis dovii

Bassins du lac Nicaragua, Rfo Frïo, San Juan, San Carlos, Sarapiqw, Tortuguero, Parismina et Matina, versant caraïbe, plus les bassins Nicoya, Tempisque et Bebedero dans le Pacifique Nord et Central.

11b. La longueur de la tête est inférieure à la profondeur maximale du corps ;

Les écailles sur le flanc latéral sont au nombre de 27 à 31 ;

La longueur des nageoires pelviennes est de 75 à 100 % (égale) de la longueur de la tête ;

La coloration générale est brun jaunâtre, brun grisâtre, brun cuivré ou brun verdâtre;

Les individus adultes ne dépassent pas 20 centimètres de longueur standard.

Les femelles ont une couleur rouge-orange contrairement aux mâles, qui sont dorés/jaunâtres ;

Chez les mâles adultes la partie dorsale a une coloration pourpre métallique…                                                                                      Parachromis friedrichsthalii

Bassins du Lac Nicaragua, Rfo Frïo, San Juan, San Carlos, Sarapiqw, Tortuguero, Parismina, Matina et Sixaola, versant Caraïbes, ainsi que les bassins Bebedero et Barranca dans le Pacifique central.

12a. Les canines sont bicuspides, avec un petit denticule du côté postérieur (ou côté lingual) ;

Le corps relativement est grand avec une hauteur maximale du corps égale à 50 à 60 % de la longueur standard ;

On remarque généralement une barre sombre bien visible au milieu du corps, sous le quart arrière de la nageoire pectorale ;

Le pédoncule caudal est généralement marqué d’une tache sombre proéminente, recouvrant une grande partie du pédoncule dans l’axe horizontal…                                                                                                                             Vieja maculicauda

Bassins du Lac Nicaragua, Rfo Frïo, San Juan, Tortuguero, Parismina, Matina et Sixaola, Versant Caraïbe ; généralement dans des environnements côtiers-estuariens.

12b. Les canines sont unicuspides ;

La hauteur maximale du corps est généralement inférieure à 50 % de la longueur standard (sauf chez certains spécimens d’Amatitlania et d’Archocentrus centrochus ) ;

On note généralement la présence d’une tache circulaire sombre dans la partie médiane du corps (au-dessous du quart postérieur de la nageoire pectorale ou derrière celui-ci), qui peut cependant faire partie d’un motif de barres sombres de taille ou de hauteur variable réparties sur tout le côté ;

Le pédoncule caudal est dépourvu de tache sombre proéminente, si cette tache est malgré tout présente, elle ne recouvre pas la totalité ou une très grande partie du pédoncule dans l’axe horizontal.                                                                              ⇒ 13

13a. Le museau relativement est court et convexe (généralement courbé) et sa longueur fait 33 à 43 % de la longueur de la tête ;

La bouche est relativement petite et la longueur du maxillaire supérieur fait 26 à31 % de la longueur de la tête ;

L’iris est généralement bleu ou violet bleuâtre (doré chez certains spécimens d’Amatitlania et d’Archocentrus centerchus) ;

Le corps est relativement grand avec une hauteur maximale du corps faisant 47 à 57 % de la longueur standard ;

Le corps possède un motif de couleur de base généralement brun, gris, gris-brun, brun verdâtre, brun bleuâtre ou brun jaunâtre, sur lequel se superposent 6 à 8 barres sombres verticales étroites (parfois diffuses ou réduites à des cercles, ovales ou carrées sur le genou médial horizontal du corps), sans taches bleu-vert irisées et sans bande horizontale sombre ;

Les individus adultes ne dépassent pas 10 centimètres de longueur standard…                                                                                                                                               14

13b. Le museau est relativement long et droit (généralement triangulaire ou pointu) et sa longueur fait 37 à 50% de la longueur de la tête ;

La bouche est relativement petite et la  longueur u maxillaire supérieur fait 29 à34% de la longueur de la tête ;

L’iris généralement doré ou rougeâtre ;

Le corps est relativement court et sa hauteur maximale fait 37 à 47 % de la longueur standard ;

Le corps possède un motif de couleur de base généralement brun, brun grisâtre, brun jaunâtre, brun rougeâtre, orange rougeâtre ou or verdâtre, sans barres (si elles sont présentes, elles sont larges, irrégulières, quelque peu diffuses et plus évidentes dans la partie médiane – dorsale du corps), avec ou sans taches bleu-vert irisées et avec une tache sombre circulaire ou ovale au milieu du corps, qui peut ou non faire partie d’une bande horizontale sombre continue ou discontinue située entre l’œil et le pédoncule caudal ;

Les individus adultes dépassent 10 centimètres de longueur standard.                19

14a. Présence d’un pli continu de la lèvre inférieure, sans séparation dans la partie médiane et antérieure ;

Le premier arc branchial a 12 à 19 épines ;

L’opercule a deux taches sombres bien définies ;

La nageoire dorsale possède 15 à 17 épines…                                                                                                                                                ⇒ Archocentrus centrarchus

Bassins du Lac Nicaragua, Rfo Frïo, San Juan, San Carlos, Sarapiqw, Tortuguero, Parismina et Matina, versant Caraïbe, plus le bassin de Nicoya dans le Pacifique Nord.

14b. Présence d’un pli lèvre inférieur discontinu, avec une séparation en partie médiane et antérieure  ; opercule avec (1) ou sans taches sombres bien définies ;

Le premier arc branchial a 6 à 14 épines ;

La nageoire dorsale a 16 à 19 épines.                                                                     15

15a. Présence de barres sombres sur les côtés (quand elles sont évidentes) de largeur uniforme ;

La nageoire dorsale est dépourvue de tache sombre allongée horizontalement dans sa partie médiane ;

La nageoire anale a 6 à 8 (généralement 7) épines ;

La partie postérieure du pédoncule caudal généralement est sans tache sombre bien visible (si présente, elle est généralement très faible).

Chez les mâles, les nageoires dorsale, anale et caudale ont une couleur rougeâtre et des taches bleu clair, tandis que chez les femelles elles sont jaunâtres dorées, de plus, la nageoire dorsale a un bord noir dans la partie médiane ;

Les femelles adultes ont un éclat violet métallique sur le corps tandis que les mâles ont des taches turquoise…                                                           ⇒  Amatitlania sajica

Bassins de Pirns et de Térraba, Pacifique Sud. 15b.

15b. Les barres sombres sur les côtés (lorsqu’elles sont évidentes) de largeur non uniforme, la troisième barre étant généralement plus large dans sa partie médiane (parfois visible uniquement sous forme de tache circulaire ou ovale) ;

La nageoire dorsale est généralement (chez les femelles) avec une tache sombre allongée horizontalement (ocelus) dans sa partie médiane ;

La nageoire anale a 7 à 11 (généralement 9) épines ;

La partie médiane ou postérieure du pédoncule caudal possède généralement une tache sombre bien visible (faible chez certains spécimens).                                   16

16a. L’iris de couleur dorée ou jaunâtre dorée; partie supérieure de l’opercule avec une tache circulaire ou ovale sombre bien visible, chez certains spécimens, cette tache s’étend sur toute la partie médiane et le bord postérieur de l’opercule ;

Le motif de barre latérale généralement marqué et bien visible, la première barre latérale ayant une forme de « Y » ou de « V » complète ou incomplète ;

La tache caudale est située à l’extrémité postérieure du pédoncule, elle recouvre, chez certains spécimens, une partie de la nageoire caudale.                                          17

16b. L’iris est bleu, bleu-vert, violet-or, bleu-or ou violet-bleu ;

La partie supérieure de l’opercule est généralement de la même couleur que le reste de la tête, sans taches ni barres sombres visibles ;

Le motif de barres latérales généralement peu marquées ou peu visibles, la première barre latérale étant en forme de « I » ;

La tache caudale est située dans la partie médiane ou mi-postérieure du pédoncule et ne recouvre pas une partie de la nageoire caudale.                                                ⇒ 18

17a. La longueur prédorsale est 44 à 49 % de la longueur standard ;

Le corps est relativement grand et sa hauteur maximale représente 49 à 57 % de la longueur standard.

Les femelles adultes ont une couleur orange-or dans la zone ventrale antérieure et une tache noire ovale au centre de la nageoire dorsale.                                                                                                                                                          Amatitlania kanna

 Bassin de Sixaola, sud des Caraïbes.

17b. Longueur prédorsale 40 à 45 % de la longueur standard ; hauteur maximale du corps 47-55% de la longueur standard.

Les femelles adultes ont une couleur orange-or dans la zone ventrale antérieure et une tache noire ovale au centre de la nageoire dorsale…                                                                                                                                                      Amatitlania siquia

Bassins du Lac Nicaragua, Rfo Frïo, San Juan, San Carlos, Sarapiqw, Tortuguero , Parismina et Matina, versant Caraïbe, ainsi que les bassins Nicoya, Tempisque, Bebedero, Barranca et Tarcoles sur le Pacifique.

18a. Les écailles prédorsales (c’est-à-dire celles situées sur le genou dorso-antérieur du corps, postérieures aux yeux et antérieures à l’origine de la nageoire dorsale) sont généralement au nombre de 11 ;

Les écailles sur la moitié inférieure des côtés avec des taches dorées forment des rangées parallèles ;

La tache latérale (située sur la partie médio-dorsale du corps) est foncée, généralement arrondie ou allongée horizontalement ;

Les nageoires dorsale et caudale sont généralement tachetées de bleu irisé ;

Les femelles ont une tache sombre allongée horizontalement (ocelus) dans la partie médiane et une tache sombre, de taille et de forme variables, dans la partie ventrale et antérieure du corps.

Les femelles présentent également une tache dorée, de taille et de forme variables, sur la partie ventrale et antérieure du corps, ainsi que des taches noires sur certaines écailles latérales et ventrales…                                        ⇒  Amatitlania myrnae

Amatitlania myrnae mâle

 Cuencas de Matina et Sixaola, versant caraïbe.

18b. Les écailles prédorsales (c’est-à-dire celles situées sur la ligne dorso-antérieure du corps, en arrière des yeux et en avant de l’origine de la nageoire dorsale) sont généralement au nombre de 13 ;

Les écailles sur la moitié inférieure des côtés sont dépourvues de taches dorées ;

La tache latérale (située sur la partie médio-dorsale du corps) foncée, généralement ovale ou allongée verticalement ;

Les nageoires dorsale et caudale sont dépourvues de taches bleues irisées ;

Les femelles ont une tache sombre allongée horizontalement (ocelus) dans la partie médiane mais sans tache sombre sur la partie ventrale et antérieure du corps.

Les femelles présentent également une tache bronze à dorée, de taille et de forme variables, sur la partie ventrale et antérieure du corps, ainsi que des taches bleu turquoise sur certaines écailles latérales et ventrales…                                                                                                                            ⇒  Amatitlania septemfasciata

Amatitlania septemfasciata

Bassins du lac Nicaragua, Rfo Frïo, San Juan, San Carlos, Sarapiqw, Tortuguero, Parismina et Matina, versant caraïbe, plus le bassin des Tarcoles dans le Pacifique Central.

19a. Présence d’un pli continu au niveau de la lèvre inférieure, sans séparation dans la partie médiane et antérieure ;

L’iris est doré ou rougeâtre ;

La tête, le corps et les nageoires sont dépourvus de taches bleu-vert irisées (sauf chez certains spécimens d’Amphilophus lyonsi qui peuvent avoir des taches sur la nageoire dorsale et moins fréquemment à la base de la nageoire caudale).                        ⇒ 20

19b. Présence d’un pli lèvre inférieur discontinu, avec une séparation en partie médiane et antérieure ;

L’iris est doré (cuivre dans certains spécimens de Cribroheros diquis et Cribroheros longimanus) ;

La tête, corps et/ou nageoires possèdent généralement avec des taches bleu-vert irisées.                                                                                                                    ⇒  22

20a. Le museau relativement est long et pointu et la longueur du museau mesure 16 à 25 % de la longueur standard ;

Les lèvres sont proéminentes et charnues;

La somme des rayons dorsaux et anaux varie de 17 à 19 ;

La coloration générale est marron, brun orangé, brun rougeâtre ou rouge foncé.                                                                                                  ⇒ Amphilophus labiatus

20b. La longueur du museau mesure 7 à 19 % de la longueur standard ;

Les lèvres sont généralement peu proéminentes ou charnues ;

La somme des rayons dorsaux et anaux 19-22 ;

La coloration générale est marron, brun grisâtre, brun rougeâtre, brun jaunâtre ou brun verdâtre (certains spécimens d’Amphilophus citrinellus peuvent avoir une couleur rougeâtre intense) …                                                                                               ⇒ 21

21a . L’iris est généralement de couleur dorée ;

La somme des épines dorsales et anales est de 22 à24 ;

La nageoire pectorale est relativement longue et sa longueur est de 28 à 37 % de la longueur standard ;

La coloration générale est  généralement brune, brun grisâtre ou brun rougeâtre (certains spécimens peuvent avoir une couleur rougeâtre intense) ;

Le motif variable de barres latérales est bien visible ou peu visible, dans certains cas visibles seulement sous la forme d’une ou deux taches circulaires ou ovales dans la partie médiane du corps et/ou dans la partie postéro-dorsale du pédoncule caudal …                                                                                   ⇒  Amphilophus citrinellus

Bassins du lac Nicaragua, Rfo Frïo, San Juan, San Carlos, Sarapiqw, Tortuguero, Parismina et Matina, versant Caraïbe, plus les bassins Bebedero dans le Pacifique Nord.

21b. Iris généralement rouge, rouge-doré ou rouge-orange ;

somme des épines dorsales et anales 20-22 ; nageoire pectorale relativement courte, sa longueur 23 à 31 % de la longueur standard ;

Coloration générale généralement brun grisâtre, brun jaunâtre ou brun verdâtre ;

Le motif des barres latérales est généralement diffus, il est plus évident dans la zone médiane du corps sous la forme d’une série de taches sombres généralement bordées par une ligne jaune, dorée, jaune-vert ou vert bleuâtre (cette bordure est plus visible dans la première et la dernière spot, c’est-à-dire ceux situés immédiatement en arrière de l’opercule et dans la partie postéro-dorsale du pédoncule caudal) …                                                                                                                   Amphilophus lyonsi

Bassin du Coto, Pacifique Sud.

22a. Les lobes latéraux de la lèvre inférieure sont prolongés ou élargis ventralement ;

Les mâles adultes (généralement d’une longueur standard de 10 cm ou plus) possèdent des lèvres jaune pâle et une petite bosse ou protubérance charnue sur la partie dorsale de la tête ;

Le corps a de multiples taches claires, généralement blanches ou vert bleuâtre, généralement disposées une sur chaque écaille ;

Les épines anales sont au nombre de 4-5 ;

Les femelles présentent un motif bleu irisé plus marqué sur le bord ventral de l’opercule, contrairement aux mâles qui présentent un motif pointillé.                                                                                                                  ⇒  Cribroheros Altifrons

Cribrohero altifrons

 Bassins de Térraba et de Coto, Pacifique Sud.

22b. Les lobes latéraux de la lèvre inférieure sont non prolongés ou élargis ventralement ;

Les mâles adultes (généralement 10 cm ou plus de longueur standard) ontdes lèvres de la même couleur que le reste de la tête (sauf chez certains spécimens de Cribroheros bussingi où elles peuvent également être légèrement jaunes), avec ou sans petite bosse ou protubérance charnue sur la partie dorsale de la tête ;

Le corps a ou est sans taches claires multiples, généralement blanches ou vert bleuâtre, généralement disposées une sur chaque écaille ;

Les épines anales généralement au nombre de 6 à 9 (rarement 5 ou 10 à 11).     ⇒ 23

23a. Le premier arc branchial a 15 à 19 épines ;

La nageoire caudale est légèrement taillée ou émarginée  ;

Les individus adultes dépassent 15 centimètres de longueur standard…             ⇒  24

23b. Le premier arc branchial a de 11 à 15 épines ;

La nageoire caudale est arrondie ;

Les individus adultes ne dépassent généralement pas 15 cm de longueur standard.                                                                                                                                         ⇒ 25

24a. La longueur du museau est de 10 à 15 % de la longueur standard ;

L’œil et tache latérale (situés sur la partie médio-dorsale du corps)sont généralement reliés par une bande sombre continue ou discontinue ; premier arc branchial avec 15-17 épines ;

nageoire caudale sans taches transparentes ; couleur générale brun grisâtre, brun argenté, brun olive ou rose grisâtre avec la partie ventrale et antérieure du corps (généralement postérieure à la tête) généralement rougeâtre ou rose foncé…                                                                                                ⇒ Cribroheros longimanus

Bassins du Lac Nicaragua, Rfo Frïo, San Juan, San Carlos, Sarapiqu et Tortuguero, versant Caraïbe, plus les bassins de Nicoya, Tempisque et Bebedero dans le Pacifique Nord.

24b. Le museau relativement long et pointu, longueur du museau 15 à 20 % de la longueur standard ;

L’œil et tache latérale (situés sur la partie médio-dorsale du corps) sont non reliés par une bande sombre ;

Le premier arc branchial a 17-19 épines ;

La nageoire caudale a des taches transparentes ;

La coloration générale jaune-turny, brun jaunâtre, brun doré ou jaune verdâtre.                                                                                                   Cribroheros rostratus

Cribroheros rostratus

Bassins du lac Nicaragua, Rfo Frïo, San Juan, San Carlos, Sarapiqw, Tortuguero et Matina, versant caraïbe.

25a . La tête est sans taches ni barres et de couleur vert bleuâtre etirisée ;

L’iris est généralement doré à cuivré-doré (argenté ou bleu clair chez quelques spécimens) ;

La base de la nageoire pectorale (aisselle) avec une tache sombre de forme et de taille variables ;

La nageoire dorsale a de 15 à17 mais généralement 16 épines…                                                                                                                                Cribroheros diquis

Bassins du Pirrïs, Térraba et Coto, Padfico Sud.

25b. La tête a généralement des taches et/ou des barres irisées vert bleuâtre ;

L’iris est doré;

La base de la nageoire pectorale (aisselle) est dépourvue de taches sombres de formes et de taille variables ;

La nageoire dorsale a de 17 à 19 (généralement 17 ou 18) épines …                    ⇒ 26

26a. La partie ventrale de la tête (entre la lèvre inférieure et l’opercule) est vert bleuâtre à turquoise irisé ;

La bande latérale (entre l’œil et la tache latérale et/ou la base de la nageoire caudale) est foncée généralement absente ;

Le corps est entièrement recouvert de petites taches bleu-vert irisées (généralement plus petites que la taille de la pupille et réparties une par écaille) ;

Les barres latérales sont généralement peu visibles ou peu visibles ;

La tache latérale est sombre délimitée ou entourée latéralement par deux barres claires incurvées (d’apparence semblable à deux parenthèses) qui ne s’étendent pas jusqu’à la base de la nageoire dorsale.

Les femelles adultes ont une tache noire ovale au centre de la nageoire dorsale.                                                                                              ⇒  Cribroheros rhytisma

26b. La partie ventrale de la tête (entre la lèvre inférieure et l’opercule) est généralement dépourvue de ligne vert bleuâtre à turquoise irisé ;

La bande latérale sombre (entre l’œil et la tache latérale et/ou la base de la nageoire caudale) généralement présente ;

Le corps est dépourvu ou partiellement recouvert ( c’est-à-dire seulement la moitié antérieure) de petites taches bleu-vert irisées (généralement plus petites que la taille de la pupille et irrégulièrement réparties);

Les barres latérales sont généralement bien visibles ou évidentes ;

La tache latérale sombre délimitée ou entourée de deux barres claires droites et non courbées, pouvant s’étendre jusqu’à la base de la nageoire dorsale.                     ⇒ 27

27a. Les individus adultes (plus de 10 centimètres de longueur standard) ont les lèvres et/ou la partie ventrale de la tête généralement de couleur rougeâtre ;

La moitié antérieure du corps est généralement recouverte de petites taches irisées vert bleuâtre, généralement dépourvues de petites taches (généralement plus petites que la taille de la pupille et réparties une par écaille) brun noirâtre ou brun grisâtre ;

La moitié postérieure du corps a généralement 3-4 barres claires entrecoupées de segments ou barres plus foncées, les deux premières barres claires délimitant ou entourant la tache latérale sombre (chez certains spécimens une cinquième barre lumineuse est observée à la base de la nageoire caudale) ;

La nageoire caudale a généralement de petites taches bleu-vert irisées ;

Les femelles adultes ont une tache noire ovale au centre de la nageoire dorsale.                                                                                                       Cribroheros alfari

Bassins du lac Nicaragua, Rfo Frïo, San Juan, San Carlos, Sarapiqw, Tortuguero et Matina, versant caraïbe, plus les bassins Tempisque, Bebedero et Tarcoles dans le Pacifique Centre-Nord.

27b. Les individus adultes (plus de 10 centimètres de longueur standard) ont les lèvres et/ou la partie ventrale de la tête généralement brun cuivré, doré ou jaune pâle ;

La moitié antérieure du corps généralement sans (ou avec très peu) de petites taches bleu-vert irisées, à la place il y a (chez les mâles) de petites taches brun noirâtre ou brunes (généralement plus petites que la taille de la pupille et réparties une par écaille). -grisâtre;

La moitié postérieure du corps a deux barres lumineuses délimitant ou entourant la tache latérale sombre (chez certains spécimens une troisième barre lumineuse est observée sur le pédoncule caudal ou à la base de la nageoire caudale) ;

La nageoire caudale est dépourvue de petites taches bleu-vert irisées ;

Les femelles adultes ont une tache noire ovale au centre de la nageoire dorsale.                             Cribroheros bussingi 

MORPHOLOGIE

  1. XVIII-XIX (modalement XIX),9-11 ;
  2. VII-VIII,7-9 (modalement VIII,8) ;

Présence d’une épine sur la nageoire pectorale : 15-16 ;

Le premier rayon de la nageoire dorsale est non divisé ;

Les branchicténies[5] sur le membre inférieur du premier arc sont au nombre de 9-10 ;

Les branchicténies sont longues, arquées et peuvent être bifides ;

Les écailles possèdent des pores subsidiaires sur la nageoire caudale en deux longues rangées entre les rayons.

Les rangées d’écailles sur la joue sont au nombre de 4-5 (contra GÜNTHER 1869, qui en comptait 6) ;

Les écailles de la ligne latérale possèdent des pores (sans compter les écailles qui se chevauchent entre les deux segments de la ligne latérale) 31-33 ;

Les écailles de la ligne latérale à l’origine de la nageoire dorsale sont 5-5,5 ;

Les écailles de l’évent à l’échelle interpelvienne sont au nombre variable de 9-12 ;

Les plis anaux modaux sont au nombre de 12 (des données méristiques supplémentaires apparaissent dans le tableau 3) ;

Le plus grand spécimen examiné, 141 mm LS, atteint au moins 165 millimètres LS (KULLANDER, 2003) ;

La profondeur corporelle représente 44-46 % de la SL ;

Les dents sont modérément enfoncées, au moins en ce qui concerne les dents latérales ;

Les dents symphysaires sont petites, coniques, étroites, légèrement rétrorses ;

Les dents symphysaires supérieures ne sont pas brusquement plus grandes que les dents adjacentes ;

Les dents inférieures sont subégales ;

Les lèvres sont non étroites médialement ;

La lèvre inférieure au coin de la bouche est carrée, arrondie ou légèrement effilée ;

Les nageoires pelviennes sont insérées derrière l’origine de la nageoire dorsale ;

Les nageoires pectorales sont souvent positionnées en deçà de la première épine de la nageoire anale ;

Les nageoires pelviennes atteignent toujours au moins la 3ème épine de la nageoire anale ;

Le profil de la nageoire caudale est émarginée à subtronquée ;

Les écailles sont modérément cténoïdes et plutôt caduques ;

L’intestin simple : longueur de l’intestin env. 80 % de la ML ;

La papille génitale est arrondie, plus large que longue, presque triangulaire, elle peut être plus petite que la zone plissée de l’anus ;

Présence de quelques mélanophores sur les marges basales.

Pas de rayures du museau à l’œil.

Les yeux sont verdâtres.

Présence de six barres diffuses sur les côtés ;

Présence d’une tache latérale arrondie et visible, sur la 4e barre ;

On remarque une barre longitudinale diffuse de l’orbite à la nageoire caudale, dans laquelle il peut y avoir une légère tache sur la nageoire, au-dessus de la ligne latérale (souvent absente) ;

Présence de points sur les nageoires (souvent non perceptibles chez les jeunes) ;

On compte 13-15 rangées de taches sur les côtés, à noter que ces taches sont plus petites que les écailles ;

La poitrine est de couleur olive-jaunâtre ;

L’aisselle de la nageoire pectorale s’assombrit, surtout dorsalement ;

La base de la nageoire pectorale est blanchâtre.

CORPS

Hypsophrys nicaraguensis est une espèce trapue et compacte avec une tête extrêmement incurvée et une bouche positionnée vers le bas.

Hypsophrys nicaraguensis possède un corps haut sur le dos et plat sur les côtés, avec une tête bien marquée, surtout chez les mâles âgés, des bosses se forment sur le front et une nuque bien marquée.

Hypsophrys nicaraguensis a un dos haut et un corps latéralement plat avec une tête prononcée, en particulier chez les mâles plus âgés, des bosses se forment sur le front et un cou prononcé.

Le corps est élancé, fortement comprimé latéralement.

Sa ligne latérale commence derrière les branchies et s’incurve vers le haut.

Les mâles sont plus grands que les femelles, ont une nageoire dorsale beaucoup plus pointue et développent une bosse sur la tête qui devient souvent permanente chez les spécimens d’aquarium.

Les écailles sont modérément cténoïdes et plutôt caduques.

L’intestin est simple ;

La longueur de l’intestin est environ 80 % de la ML.

La papille génitale est arrondie, plus large que longue, presque triangulaire, peut être plus petite que la zone plissée de l’anus.

TETE

Les branchicténies sur le membre inférieur du premier arc modalement sont au nombre de 9.

La mâchoire pharyngienne compte 19 rangées de dents sur sa largeur et 11 rangées de longueur ;

Hypsophrys nicaraguensis se distingue facilement des autres espèces du genre en raison de ses dents pointues de la mâchoire et de son profil de la tête fortement convexe (« Coryphaena-like » – GÜNTHER 1869), parmi de nombreuses autres différences.

Les dents symphysaires sont petites, coniques, étroites et légèrement rétrorses ;

Les dents symphysaires supérieures ne sont pas brusquement plus grandes que les dents adjacentes, inférieures subégales.

Les lèvres sont non étroites médialement ;

La lèvre inférieure au coin de la bouche est carrée, arrondie ou légèrement effilée.

NAGEOIRES

Le premier rayon de la nageoire dorsale est spiniforme ;

Les nageoires dorsale et anale impaires s’étendent jusqu’à la base de la nageoire caudale ;

Les nageoires pectorales souvent en deçà de la première épine de la nageoire anale ;

Les nageoires pelviennes sont insérées derrière l’origine de la nageoire dorsale ;

Les nageoires pelviennes atteigneant toujours au moins la 3ème épine de la nageoire anale ;

Le profil de la nageoire caudale est émarginée à subtronquée.

COLORATION

Le cichlidé du Nicaragua « Hypsophrys nicaraguensis » est vraiment un poisson spectaculaire.

Les mâles ont tendance à être plus grands que les femelles, mais ce sont les femelles qui affichent les couleurs les plus éblouissantes.

La coloration de ces poissons dépend de leur lieu d’origine dans la nature, mais la composition la plus frappante comprend sans doute un corps doré brillant, une coloration bleu vif et émeraude sur la tête, des accents violets sous et autour des nageoires pectorales et du bleu le long des bords des nageoires dorsale et anale ;

Les spécimens d’Hypsophrys nicaraguensis capturés dans la nature ont toujours des couleurs plus vives que les spécimens élevés en captivité ;

De plus, contrairement à bien d’autres Cichlidés de cette région, il est coloré dès son plus jeune âge et est donc d’un attrait certain même dans un bac de vente.

Fait intéressant, bien que Hypsophrys nicaraguensis soit connu comme l’un des poissons les plus colorés à l’âge adulte, en tant que juvénile, il présente une esthétique brune plutôt terne ;

En partie à cause de ce manque de coloration intéressante pendant une grande partie de leur vie, ces poissons peuvent souvent être difficiles à trouver et ne sont pas un habitant courant du passe-temps de l’aquarium ;

De plus, la brillante gamme de ses couleurs a incité les observateurs à le comparer à d’autres beautés de la nature, inspirant les noms communs de cichlidés papillons et de cichlidés aras ;

Certaines sources l’appellent également le cichlidé perroquet, mais soyez prudent lorsque vous identifiez ce poisson par ce nom car le nom « cichlidé perroquet » est également beaucoup mieux connu comme appartenant à un autre cichlidé : Hoplarchus psittacus.

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En plus de sa coloration vibrante, une autre caractéristique distinctive de Hypsophrys nicaraguensis est la ligne sombre qui traverse le milieu du corps dans le sens de la longueur, ponctuée d’une tache noire proéminente positionnée à mi-chemin ;

Les cichlidés femelles Hypsophrys nicaraguensis sont faciles à sexer car elles seront plus petites que les mâles et présenteront une coloration plus brillante, ce qui est inhabituel pour un membre de la famille des cichlidés ;

Les plus grands cichlidés mâles de l’ara du Nicaragua sont encore très colorés, mais sont relégués au second plan par rapport aux femelles ;

Un jeune Hypsophrys nicaraguensis n’obtient sa coloration définitive qu’à l’âge d’un an ;

La tête est de couleur gris-vert ;

Les branchies ont un éclat vert métallique ;

Les flancs sont d’un joli jaune doré, avec une petite tache sombre à la base de chaque écaille ;

L’« épaule » des mâles Hypsophrys nicaraguensis est ornée d’une grande tache rouge coquelicot ;

Une bande noire profonde s’étend des branchies jusqu’à la base de la queue, qui disparaît progressivement chez les mâles plus âgés ;

Les « Hypsophrys » nicaraguensis sont très beaux, ils sont généralement jaunes, leurs rayons sont orange et leurs bords sont bleus ;

Les nageoires ventrales sont bleu clair, leurs extrémités sont blanches ;

La nageoire dorsale du mâle est de couleur vert métallique brillant et les nageoires ventrales sont légèrement plus foncées ;

Hypsophrys nicaraguensis se distingue par ses couleurs variées, allant du bleu iridescent au jaune et à l’orange vif ;

Leur corps est de couleur or à cuivre, avec une tête bleu verdâtre irisée, une ligne sombre qui court le long du milieu du corps et une grande tache noire foncée au centre.

Les nageoires sont couvertes de nombreuses taches noires avec la nageoire dorsale bordée de rouge ;

Les mâles ont une bordure sombre sur leurs écailles qui leur donne un aspect réticulé ;

Il existe deux morphes de couleur courants proviennent du Nicaragua et du Costa Rica ;

Le dos vert clair laisse place à des teintes lavande avant d’atteindre la bande latérale ;

Cette bande latérale violette s’étend de l’arrière de l’œil et vers le dos jusqu’à la nageoire caudale.

Le ventre est d’une couleur or clair ;

Les nageoires sont assez colorées ;

La base de la nageoire dorsale est jaune virant au vert, le turquoise sur le bord ;

L’extrémité arrière de cette palme est de couleur rouge ;

Les autres nageoires sont de la même couleur ;

Le mâle a une tête vert vif et un dos jaune vif ;

Une bande latérale noire de l’arrière de l’œil à la nageoire caudale ;

En dessous de cette bande, le corps est rouge orangé ;

La nageoire dorsale est jaune et les derniers rayons sont verts ;

Les nageoires dorsale et pelvienne sont lavande ;

Les jeunes poissons ont une coloration discrète allant du gris au brun.

La coloration des poissons adultes est variable.

Cela dépend du patrimoine génétique, de l’âge, de la condition et, enfin et surtout, de l’aliment utilisé.

CORPS

Hypsophrys nicaraguensis se distingue par ses couleurs variées, allant du bleu iridescent au jaune et à l’orange vif ;

La couleur de base des animaux est turquoise argenté, ocre à gris, les flancs peuvent être jaune doré et s’estomper avec l’âge.

Les Hypsophrys nicaraguensis sont très beaux, ils sont généralement jaunes, leurs nageoires sont orange et leurs bords sont bleus.

Leur corps est de couleur or à cuivre, avec une tête bleu verdâtre irisée, une ligne sombre qui court le long du milieu du corps et une grande tache noire foncée au centre.

Le ventre est d’une couleur or clair ;

Les flancs sont d’un joli jaune doré, avec une petite tache sombre à la base de chaque écaille ;

Une bande noire profonde s’étend des branchies jusqu’à la base de la queue, qui disparaît progressivement chez les mâles plus âgés ;

Cette bande latérale est violette et s’étend de l’arrière de l’œil et vers le dos jusqu’à la nageoire caudale.

En dessous de cette bande, le corps est rouge orangé ;

L’« épaule » des mâles « Hypsophrys nicaraguensis » est ornée d’une grande tache rouge coquelicot ;

Les branchies ont un éclat vert métallique ;

Présence d’une tache latérale arrondie et visible, sur la 4e barre ;

La moitié arrière du corps est colorée principalement dans des tons jaune-brun d’intensité variable avec des reflets métalliques, plus prononcés dans la partie queue du corps ;

La poitrine est de couleur olive-jaunâtre ;

On note la présence de six barres sur les côtés, ces barres sont diffuses ;

On remarque aussi une tache latérale arrondie et visible, sur la 4éme barre ;

La barre longitudinale de l’orbite à la nageoire caudale est diffuse et, à l’intérieur, il peut y avoir une légère tache située au-dessus de la ligne latérale mais, on constate aussi et souvent que cette tâche est absente ;

La poitrine est de couleur olive-jaunâtre ;

Les femelles « Hypsophrys nicaraguensis » quand elles prêtes à pondre présentent des colorations rouges distinctes dans la région abdominale.

Présence de 13-15 rangées de taches sur les côtés, ces taches sont plus petites que les écailles ;

Les mâles ont une bordure sombre sur leurs écailles qui leur donne un aspect réticulé ;

Les écailles ont des bords sombres.

TETE

La tête est de couleur gris-vert mais elle peut également être colorée de jaune, de la bouche terminale à inférieure avec les épais bourrelets labiaux jusqu’à la nuque.

Le mâle a une tête vert vif et un dos jaune vif.

Certains individus présentent une bande longitudinale noire qui commence derrière l’œil et s’étend jusqu’à la racine de la nageoire caudale.

Cette ligne peut être entourée de liserés turquoise.

En revanche, il n’y a pas de rayures en l’extrémité du museau et jusqu’à l’œil.

Les yeux sont verdâtres.

NAGEOIRES

Les nageoires sont assez colorées ;

Les nageoires sont couvertes de nombreuses taches noires avec la nageoire dorsale bordée de rouge, ces points sur les nageoires sont souvent non perceptibles chez les jeunes spécimens ;

Les nageoires sont transparentes et possèdent un liseré turquoise.

L’aisselle de la nageoire pectorale s’assombrit, surtout dorsalement ;

La base de la nageoire pectorale est blanchâtre ;

Les nageoires ventrales sont bleu clair, leurs extrémités sont blanches ;

La nageoire dorsale du mâle est de couleur jaune/vert métallique brillant tandis que les nageoires ventrales sont légèrement plus foncées ;

La base de la nageoire dorsale est jaune virant au vert, le turquoise sur le bord ;

L’extrémité arrière de cette nageoire est de couleur rouge ;

Les autres nageoires sont de la même couleur ;

La nageoire dorsale est jaune et les derniers rayons sont verts ;

Les nageoires dorsale et pelvienne sont lavande ;

La barre longitudinale allant de l’orbite à la nageoire caudale est diffuse, il peut y avoir une légère tache sur la nageoire, au-dessus de la ligne latérale (souvent absente).

HYPSOPHRYS NICARAGUENSIS – FORME « NICARAGUAYENNE » 

Cette forme n’a pas la coloration bleu-vert au niveau de la tête : elle a une tête beige ;

Ce morphe du Nicaragua a une couleur de corps dorée ;

Les parties situées sous la couverture branchiale jusqu’à la partie médiane du ventre sont d’une teinte lavande délicate ;

La femelle a une bande latérale noire qui s’étend juste derrière l’œil, jusqu’à la nageoire caudale ;

Cette bande est absente ou à peine détectable chez le mâle, la seule trace étant souvent une tache noire située près de la section médiane du poisson ;

Le corps est beige doré ;

Sur la partie inférieure, depuis les branchies jusqu’au milieu de l’abdomen, la couleur dominante est bleu-violet ;

Il existe même des individus entièrement orange avec des reflets dorés en élevage ;

Les couleurs n’apparaissent que lorsque les poissons sont sexuellement matures ;

Ensuite, ils montrent parfois aussi quelque chose de leur motif de bandes verticales ;

Les jeunes poissons se regroupent, sont fortement liés au fond et présentent soit deux taches (une latérale et une sur le pédoncule caudal), soit seulement la bande latérale horizontale ;

Une bande sombre s’étend des yeux jusqu’à la base de la nageoire caudale ;

Avec l’âge, cette bande peut disparaître, ne laissant que deux taches rondes de chaque côté ;

L’un est situé approximativement au milieu du corps, le second près de la base de la queue ;

Ces taches, comme la rayure, peuvent avoir des degrés de gravité variables selon l’état général du poisson. L’abdomen peut avoir des teintes rose orangé, plus prononcées pendant la période de frai.

Hypsophrys nicaraguensis Mâle –  type « Lac Nicaragua »

Le corps est violet dans la région supérieure, un peu plus clair voire même presque blanc sur la partie ventrale en dessous des pectoraux ;

La tache foncée est bien visible au centre des côtés, elle est semblable ou supérieure au diamètre orbitaire ;

D’autres taches plus diffuses sont présentes sur la ligne médiane, certaines d’entre elles s’étendent verticalement sous forme de barres très diffuses.

La tête est de couleur violet intense sur le dessus ;

A peu près, au niveau et à partir de l’œil vers le bas , elle est jaune rougeâtre intense avec un ton presque doré ;

On note une sorte de petit « isthme » Isthme dans sa région antérieure, d’une couleur jaune rougeâtre semblable à la partie inférieure de la tête ;

Au niveau de l’œil, iris est jaune orangé ;

La membrane des rayons branchiostégales est légèrement rougeâtre avec une partie minime du bord qui est incolore ;

Les nageoires dorsale, anale et caudale possèdent des taches uniformément réparties ;

Les membranes interspinales des dorsales et anales sont de couleur turquoise-violet, ainsi que les rayons basaux et latéraux de la caudale ;

La région des rayons mous de la dorsale, de l’anale et du centre des nageoires caudales est de couleur jaune intense ;

Les nageoires pectorales sont transparentes et tendent vers la couleur jaune-orange ;

Les premiers rayons des nageoires pelviennes avec membranes sans pigmentation ;

Les membranes interradiales sont turquoise pourpre ;

Les écailles sont foncées en bordure, notamment celles de la région supérieure et postérieure du corps.

Hypsophrys nicaraguensis femelles – type « Lac Nicaragua »

La tête et le corps ont une couleur dominante jaune rougeâtre et violet pâle entrecoupée de jaune rougeâtre vers le dos et au-dessus de la ligne médiane ;

Le bord de l’opercule est rougeâtre ;

La membrane des rayons branchiostégales est d’un rouge vif, presqu’intense ;

On note la présence d’une bande noire très marquée depuis l’œil jusqu’à la base de la queue, limitée de part et d’autre par une légère bande violette, généralement avec une tache arrondie au centre des côtés et faisant partie de la bande susmentionnée ;

Présence de taches sombres irrégulières de différentes tailles qui s’étendent de la base de la nageoire dorsale vers le bas ;

Les nageoires sont dépourvues de taches ;

Les rayons mous de la partie dorsale, anale et centrale des nageoires caudales sont jaune doré ;

Les membranes interspinales des nageoires dorsale, anale et pelvienne irisées sont violet-olive ;

Au niveau des nageoires pelviennes, les membranes des premiers rayons n’ont pas de pigmentation ;

Les rayons restants ont des membranes pigmentées de couleur jaune paille.

HYPSOPHRYS NICARAGUENSIS – FORME « COSTA RICA » 

Cette forme, certainement la plus connue et la plus répandue, se caractérise par une couleur de base jaune-orange ;

La forme du nord du Costa Rica a une tête et un dos de couleur bleu-vert pastel avec une région lavande sous la couverture branchiale.

La coloration vert bleuâtre de la tête se poursuit sous les branchies jusqu’à la région du ventre.

Sur la partie supérieure du tronc, elle peut atteindre la nageoire dorsale.

Il est coloré, du jaune au vert en passant par le bleu.

Le bout de la nageoire est terminé en rouge.

Les autres nageoires non appariées ont tendance à être de la même couleur.

Une bande longitudinale sombre traverse le milieu du corps qui, surtout chez les mâles, est réduite à un seul point.

Hypsophrys nicaraguensis mâle – type « Puerto Viejo » (COSTA RICA)

Le corps est de couleur cuivre verdâtre sur la partie supérieure et jaune brun rougeâtre de la ligne médiane vers le bas ;

Chez les grands individus , d’une taille supérieure à 14 centimètres et plus, la couleur dominante du corps et des nageoires est le jaune doré ;

La tête est vert jaunâtre irisé, un peu plus foncée vers le profil dorsal ;

La partie inférieure de la bouche et pré-opercule sont de couleur jaune verdâtre ;

Une bande sombre bien visible, même chez les grands spécimens (> 14 centimètres) : cette bande s’étend de l’œil jusqu’à la base de la queue, où elle se termine par une tache de la taille de la pupille ;

Présence d’une grande tache sombre, semblable ou supérieure au diamètre orbitaire au centre des côtés et en direction de l’anus ;

Les écailles ont une bordure sombre, en particulier celles situées sur la ligne médiane, vers le haut et vers l’arrière ;

La couleur des membranes interradiales des nageoires dorsale, anale et caudale est similaire, c’est-à-dire de couleur jaune rougeâtre, beaucoup plus pâle dans la nageoire anale, avec des taches qui suivent une répartition plus ou moins définie ;

Les nageoires pectorales sont transparentes et tendent vers le jaune-orange ;

Au niveau des nageoires pelviennes, sur les premiers rayons ont note des membranes sans pigmentation qui donnent l’apparence d’un bord antérieur blanc ;

Les rayons suivants ont une membrane brun jaunâtre.

Hypsophrys nicaraguensis femelle – type « Puerto Viejo » (COSTA RICA)

Le corps est de couleur cuivré verdâtre, avec une pigmentation verte plus irisée de la ligne médiane vers le haut ;

La couleur dominante entre la base des pectoraux et l’origine de l’anale est cuivrée rougeâtre.

La tête est vert jaunâtre et irisé, plus foncée vers le profil dorsal ;

Les écailles ont une bordure sombre, plus évidente depuis la ligne médiane vers le haut et depuis la tache centrale vers l’arrière ;

Contrairement aux mâles, les nageoires sont rarement tachetées ;

La nageoire dorsale possède des membranes interspinales de couleur jaune-vert foncé ;

Les membranes ont des rayons mous transparents de couleur jaune paille ;

La nageoire anale a des membranes interspinales légèrement foncées, avec un dos jaune pâle ;

La nageoire caudale a des membranes interradiales transparentes, jaune rougeâtre pâle vers la base ;

La nageoire pectorale est transparente, jaune paille ;

Dans la nageoire pelvienne, les membranes des premiers rayons sont dépourvues de pigmentation, ce qui donne l’apparence d’un bord antérieur blanc ;

Les membranes des rayons suivants sont jaune-brun.

TAILLE

La longueur totale maximale connue pour « Hypsophrys nicaraguensis » est de 20 centimètres (BEATTY & KOENIG, 1976), obtenue sur 556 individus du lac Nicaragua, la gamme de tailles la plus courante était cependant de 10 à 15 centimètres (4 à 6 pouces), ce qui représente 50 % des spécimens.

DUREE DE VIE

Dans de bonnes conditions de maintenance, les Hypsophrys nicaraguensis peuvent vivre de 10 à 15 ans.

La durée de vie moyenne est de 12 ans, ce qui représente un bel âge pour des poissons d’aquarium !

Notes d’élevage

  • Température : 23 – 28 °C
  • PH : 7 – 8
  • dGH : 4 – 20 °N
  • Eau : eau douce

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DIMORPHISME SEXUEL

Les différences entre les sexes chez « Hypsophrys nicaraguensis » sont relativement faciles à voir.

Mâle Hypsophrys nicaraguensis à gauche, femelle Hypsophrys nicaraguensis à droite.

Mâle Hypsophrys nicaraguensis à gauche, femelle Hypsophrys nicaraguensis à droite.

Le dimorphisme sexuel est nettement marqué chez « Hypsophrys nicaraguensis » en raison de taille :

La femelle ne dépasse pas la longueur de 20 centimètres alors que le mâle peut mesurer 25 centimètres.

Les femelles sont un peu plus petites et plus gracieuses que les mâles.

Mâle Hypsophrys nicaraguensis à gauche, femelle Hypsophrys nicaraguensis à droite.

Mâle Hypsophrys nicaraguensis à gauche, femelle Hypsophrys nicaraguensis à droite.

A la taille adulte :

  • Le mâle développe une bosse frontale qui apparait au moment de la saison de reproduction ;
  • Le mâle possède les extrémités allongées des nageoires dorsale et anale.
Mâle Hypsophrys nicaraguensis.

Mâle Hypsophrys nicaraguensis.

La nageoire dorsale de la femelle est turquoise avec des reflets dorés, tandis que la nageoire dorsale du mâle est jaune et rouge avec des taches brunes.

Mâle dominant Hypsophrys nicaraguensis.

Mâle dominant Hypsophrys nicaraguensis.

Les mâles dominants développent également une petite bosse nucale au fur et à mesure de leur maturité, et possèdent une papille génitale en pointe.

En vieillissant, ces mâles ont une bosse nuccale plus marquée.

Vieux mâle dominant Hypsophrys nicaraguensis.

Vieux mâle dominant Hypsophrys nicaraguensis.

Vieux mâle dominant Hypsophrys nicaraguensis - forme jaune.

Vieux mâle dominant Hypsophrys nicaraguensis – forme jaune.

Vieux mâle dominant Hypsophrys nicaraguensis - forme jaune.

Vieux mâle dominant Hypsophrys nicaraguensis – forme jaune.

Il existe également quelques différences dans les motifs, notamment le fait que les femelles conservent la bande latérale noire, alors que celle-ci se réduit à un seul endroit sur le flanc des mâles.

Parmi ces différences dans la structuration des couleurs, la plus significative concerne les femelles qui conservent une bande latérale noire, tandis que celle-ci, sur le flanc des mâles, se réduit à un seul endroit, en une tache.

Les mâles plus âgés présentent souvent des tissus adipeux à l’avant du crâne, ce qui leur donne un profil frontal encore plus raide et plus frappant.

La femelle a une bande longitudinale noire de la paupière branchiale à la base de la nageoire caudale, tandis que le mâle n’a qu’un soupçon de tache noire au milieu du corps.

La nageoire dorsale de la femelle est turquoise avec des reflets dorés, tandis que la nageoire dorsale du mâle est jaune et rouge avec des taches brunes.

Le mâle a également un motif symétrique de taches brunes sur la nageoire caudale, pour lequel la femelle n’a qu’une faible allusion.

Le mâle et la femelle développent tous deux une bosse frontale à maturité sexuelle.

Il faut aussi remarquer que chez les mâles, les nageoires impaires sont décorées de points sombres qui sont absents chez les femelles.

Comme la plupart des « Cichlasoma », les signes les plus clairs de différences sexuelles chez le Cichlasoma nicaraguayen apparaissent pendant le frai.

Ils sont représentés par un ovipositeur trapézoïdal chez la femelle et un canal déférent en forme de cône chez le mâle.

En plus de ces caractéristiques absolues, le sexe des poissons adultes peut être déterminé par la taille et la couleur des nageoires.

Cependant, il convient de noter que les alevins femelles grandissent plus vite et ont des couleurs plus vives que les mâles.

Par conséquent, en se concentrant uniquement sur la taille du corps et l’intensité de la couleur chez les jeunes spécimens, il est très facile de se tromper dans la détermination du sexe.

Les nageoires appariées des mâles présentent des taches sombres assez prononcées.

Chez les femelles, les nageoires appariées sont transparentes et sans motif.

Comparée en taille au mâle, la femelle est plus petite (jusqu’à 20 centimètres) mais elle surtout et toujours nettement plus colorée.

Les femelles matures conservent la bande latérale noire et ont généralement une coloration plus intense qui se renforce en période de reproduction

COMPORTEMENT

Hypsophrys nicaraguensis est une espèce grégaire vivant en bancs et habitant les zones sablonneuses (MC KAYE, 1977).

La compatibilité sociale est assez bonne, malgré les rapports périodiques selon lesquels Hypsophrys nicaraguensis  serait trop arrogants.

Ce sont poissons plutôt pacifiques mais qui savent manifester une certaine audace dans leur comportement, en particulier quand les capacités de logements montrent une surpopulation ambiante.

C’est pourquoi, il est conseillé de suivre les quelques précautions générales pour réduire/éviter les conflits avec ces cichlidés.

En effet, lorsque un nouveau poisson est introduit dans le bac, de la même espèce ou non, dans un aquarium commun, la bonne méthode consistera à lui aménager un espace dédié avec une cloison vitrée jusqu’à ce que les résidents du bac se soient bien habitués à la présence du nouveau venu.

En ce qui concerne la population d’Hypsophrys nicaraguensis, dans la mesure du possible, l’éleveur devra faire l’acquisition d’un groupe de poissons d’âge juvénile qu’il élèvera jusqu’à l’âge adulte.

Si c’est possible, pour l’harmonie du groupe et de la population du bac ensemble, un choix de poissons de taille comparable et de tempérament similaire fera parfaitement l’affaire.

La précaution majeure à prendre pour « construire » la population de ce bac avec ces poissons est tout simplement veiller à ne pas surpeupler leur aquarium.

Pour que ces cichlidés bénéficient d’un espace adapté, il faudra créer des grottes au fond du bac, diviser l’espace en zone offrant des cachettes potentielles et d’autres permettant la nage libre.

Pour atteindre cet objectif, le recours à la création de fourrés constitués de plantes peut également y contribuer.

CARACTERE

Originaire des rivières et lacs d’Amérique Centrale, notamment du Nicaragua et du Costa Rica, « Hypsophrys nicaraguensis »est un poisson robuste qui s’adapte parfaitement à la vie en aquarium.

Hypsophrys nicaraguensis est très alerte et actif par rapport aux autres cichlidés d’Amérique centrale, car il est constamment en mouvement dans sa recherche de nourriture.

Il diffère également des autres d’Amérique centrale par son tempérament calme et son caractère peu agressif.

Il a déjà été établi que les juvéniles peuvent être assez agressifs, mais que cette agressivité disparaît avec l’âge.

Les couples sexuellement matures de ce cichlidé sont très tolérants aux cichlidés de leur propre taille ou plus grands.

Les cichlidés du Nicaragua préfèrent garder leurs distances et se tenir près du fond, mais ils peuvent aussi nager de temps en temps dans la partie centrale de l’aquarium.

Bien qu’il s’agisse d’une espèce non agressive, il est déconseillé de les héberger avec des poissons rapides, vifs et turbulents qui occuperont tous les niveaux du bac et pas seulement celui où se tiennent le plus souvent les Hypsophrys nicaraguensis.

Les Hypsophrys nicaraguensis ont la réputation d’être des poissons tranquilles mais font preuve d’agressivité territoriale tout au long de la période de reproduction, en particulier les mâles.

Dans la nature, les  Hypsophrys nicaraguensis fraient dans de petits tunnels creusés dans les berges argileuses des rivières.

Le fait d’être confinés dans un tunnel garantit que les œufs ne seront pas emportés par le courant.

Mais en captivité, il faut les traiter comme des reproducteurs monogames vivant dans des grottes.

Certains peuvent également creuser une grande dépression dans le substrat, souvent sous un rocher ou se comportent en opportunistes quand ils trouvent une grotte déjà creusée !

COHABITATION

Pour un cichlidé d’Amérique centrale de cette taille, Hypsophrys nicaraguensis est relativement paisible mais il peut se montrer territorial.

C’est pourquoi, pour une maintenance effectuée dans de bonnes conditions, Idéalement, il faut constituer un trio ou harem de femelle avec un mâle qu’il faudra conserver seuls.

Pourtant, en milieu naturel, cette espèce de poisson y a déjà été repérée à des profondeurs d’environ 15 mètres, vivant en groupes plus importants et en parfaite symbiose même avec une autre espèce de poisson !!

Dans ces conditions, en aquarium, en cas d’association avec d’autres cichlidés et/ou gros poissons, ces derniers ne devront pas être des espèces super agressives.

En compagnons de bac pour Hypsophrys nicaraguensis, le choix est vaste et pourra intégrer des Characins qui sont plus gros, des poissons-chats et des Loricaridés…

En revanche, les invertébrés ne conviennent pas vraiment comme compagnons des Hypsophrys nicaraguensis car il est probable qu’ils seront tôt ou tard au menu des Hypsophrys nicaraguensis.

Certains éleveurs suggèrent de les maintenir en groupe d’une dizaine d’individus avec des Discus (si possible au sein d’un groupe de 20-30 individus), des Ancistrus en grand nombre, des Poissons crayon (Nannostomus mortenthaleri), etc…

Dans ces conditions, l’éleveur ne rencontrera pas de difficultés de cohabitation tout se passe bien, le bac fait au moins 2.50 mètres sur 0.70 mètre de largeur et 0.60 mètres de hauteur.

Comme avec beaucoup de cichlidés américains, un choix soigneux des compagnons d’aquarium des Hypsophrys nicaraguensis garantit une communauté aquatique harmonieuse.

UNE COLLABORATION ETONNANTE AVEC PARACHROMIS DOVII

Une collaboration entre Parachromis dovii et Hypsophrys nicaraguensis existe, et, fait remarquable se manifeste contre Neetropolus nematopus qui, pour ces espèces est leur principal concurrent dans le domaine de l’occupation des zones de reproduction et d’élevage des alevins.

Neetroplus nematopus

Ce constat a fait l’objet de nombreuse observations diverses.

En effet, il apparait que les Hypsophrys nicaraguensis défendent les petits de Parachromis dovii contre un cichlidé de plus petite taille qu’est Neetroplus nematopus et il faut aussi noter que le Parachromis dovii se nourrit du Neetroplus nematopus !

https://youtu.be/LueCIta3bTg

Cette collaboration de Hypsophrys nicaraguensis avec Parachromis dovii contre les Neetroplus nematopus se manifeste le plus souvent dans les zones d’élevage des alevins !!

Ce comportement très intéressant a été observé pour la première fois par MC KAYE (1977) dans le lac Xiloá lorsqu’il a rencontré plusieurs mâles de Hypsophrys nicaraguensis participant activement à la défense des jeunes Parachromis dovii.

MC KAYE a observé que Hypsophrys nicaraguensis était d’abord menacé par les couples de Parachromis dovii, mais plus tard accepté comme aide.

Selon MC KAYE, les principaux prédateurs des alevins de Parachromis dovii dans le lac Xiloá sont Amatitlania nigrofasciata, Neetroplus nematopus, les jeunes Amphilophus citrinellus et Gobiomorus dormitor, le gobie dormeur.

Tout en aidant, Hypsophrys nicaraguensis a vigoureusement attaqué les prédateurs, se concentrant principalement sur Neetroplus nematopus (qui se nourrit principalement d’alevins de Parachromis dovii, car les adultes de cette espèce les chassent) et Gobiomorus dormitor.

Fait intéressant à l’état sauvage, Neetroplus nematopus est un prédateur majeur des alevins d’Hypsophrys nicaraguensis.

Ainsi il est possible d’observer des Hypsophrys nicaraguensis défendre les alevins de Parachromis dovii, principal prédateur de Neetroplus nematopus.

On suppose qu’en aidant à défendre les alevins de Parachromis dovii, on augmente les chances qu’un plus grand nombre de Parachromis dovii atteignent la maturité et que davantage de Neetroplus nematopus soient consommés, ce qui réduit la concurrence pour Hypsophrys nicaraguensis.

En milieu naturel, MC KAYE et son équipe ont constaté que tous les couples de Parachromis dovii avec des alevins de plus d’un mois bénéficiaient de l’aide de Hypsophrys nicaraguensis à un moment ou à un autre, et que ceux qui recevaient le plus d’aide réussissaient le mieux à élever les alevins.

Il a même été constaté que même en l’absence des parents de Parachromis dovii, les Hypsophrys nicaraguensis continuaient à protéger les jeunes Parachromis dovii.

Comme mentionné précédemment, MC KAYE (1977) a constaté que des couples de Hypsophrys nicaraguensis étaient bien souvent expulsés de leurs territoires de reproduction dans les zones rocheuses par Neetroplus nematopus.

Ces territoires ne sont occupés que temporairement par Hypsophrys nicaraguensis mais constituent des aires de répartition permanentes pour Neetroplus nematopus.

MC KAYE a également constaté que les adultes de Parachromis dovii se nourrissent principalement de petits cichlidés vivant dans les rochers, principalement Amatitlania nigrofasciata et Neetroplus nematopus, et s’aventurent rarement dans les zones sablonneuses où vit Hypsophrys nicaraguensis.

L’interprétation donnée par MC KAYE pour le comportement apparemment altruiste de Hypsophrys nicaraguensis était que, si davantage de Parachromis dovii adultes étaient présents, moins de Neetroplus nematopus seraient disponibles pour expulser les couples de Hypsophrys nicaraguensis de leurs aires de reproduction : C’est ce que l’on appelle un « avantage de retour différé ».

Cette collaboration a le mérite de créer plus d’espace dans les zones d’élevage des poissons.

Pourtant, Parachromis dovii, lors de ses sorties de chasse, ne fait pas de distinction entre les jeunes de  Hypsophrys nicaraguensis et les jeunes de Hypsophrys nematopus [1]…il mange tout ce qui lui tombe dans la bouche !

Tant que cela tient dans sa bouche, ce n’est que de la nourriture pour lui.

Et c’est probablement là que réside le problème pour les Neetroplus nematopus qui en raison de leur taille plus petite (il n’atteigne, adultes, que la moitié de la taille des Hypsophrys nicaraguensis) sont beaucoup plus souvent les victimes de la prédation des Parachromis dovii.

Dans le lac Xiloá, Hypsophrys nicaraguensis a une relation spéciale avec Parachromis dovii car il aide souvent les parents de Parachromis dovii à défendre les alevins contre les poissons qui se nourrissent d’alevins de poissons (Cryptoheros nigrofasciatus, Neetroplus nematopus).

Quel peut être l’avantage pour Hypsophrys nicaraguensis de survivre à plus de poissons prédateurs ?

Une hypothèse est que tandis que Parachromis dovii vit dans les zones rocheuses, Hypsophrys nicaraguensis vit au-dessus du fond sablonneux et ne se déplace vers les rochers que pendant le frai.

Hypsophrys nicaraguensis pourrait alors bénéficier de la survie d’un plus grand nombre de poissons prédateurs, car Hypsophrys nicaraguensis est en compétition pour les frayères avec Amatitlania nigrofasciatus et le très agressif Neetroplus nematopus.

Si Parachromis dovii devient plus nombreux, il mangera plus d’alevins d’Amatitlania nigrofasciatus et de Neetroplus nematopus.

Avec la présence des Parachromis dovii dans les zones de vie des Hypsophrys nicaraguensis, les populations de Amatitlania nigrofasciatus et de Neetroplus nematopus sont réduites et la concurrence pour les frayères ne sera pas aussi rude.

Le risque de devenir une proie pour Parachromis dovii n’est pas aussi grand pour Hypsophrys nicaraguensis car il reste la plupart du temps au-dessus du fond sablonneux.

Mais cela ne reste bien entendu qu’une hypothèse…parmi d’autres possibles !

[1] Depuis août 2007, Neetroplus a été classé dans le genre Hypsophrys. Ce changement est dû aux similitudes de structure crânienne entre les deux espèces. Sur ce site, je conserve ce poisson dans le genre Neetroplus, car je pense qu’il devrait appartenir à ce genre en raison de différences de comportement et de ponte. Un facteur clé que je vois, outre le comportement reproducteur général, est le fait que les œufs d’Hypsophrys nicaraguensis ne sont pas adhésifs. J’ai d’autres raisons pour lesquelles ce cichlidé a été classé dans le genre Neetroplus, mais celle-ci est la principale. Je ne pense pas que le fait que ces poissons partagent une ossature similaire et qu’ils appartiennent à des genres frères justifie la fusion des deux genres. Certes, ils proviennent probablement d’un ancêtre commun, mais cela ne signifie pas qu’ils devraient appartenir au même genre.

EAU

Les valeurs de l’eau ont moins d’importance.

Ce sont les valeurs sous lesquelles les animaux se trouvent dans la nature :

  • Moyennement dur : 10 – 15 DGH ;
  • Ph neutre à faiblement alcalin : 7 – 8 ;
  • Température 26 – 28 Celsius.

Mais la qualité de l’eau est bien plus importante.

Ces poissons ne peuvent pas tolérer l’accumulation d’azote.

Changez donc au moins 20 % de la teneur en eau par semaine.

BUSSING signale une tolérance à la température élevée (entre 23 et 36°C), ce qui est étrange pour les animaux des grands lacs, même si la température ici peut bien sûr aussi varier en termes de profondeur.

ENVIRONNEMENT

Paramètres de l’eau

La température de l’eau, en milieu naturel varie de 23 à 28°C, avec un pH basique de 7,0 à 8,0 (on évitera des conditions acides car ce grand poisson n’y est pas à l’aise !), et une dureté totale GH de 8 à 20.

Comme beaucoup de grands cichlidés d’Amérique centrale, l’espèce supporte des pics de température jusque 36°C…pendant un certain temps qui ne doit pas être trop long !

Le maintien de conditions d’eau stables est crucial pour la santé des cichlidés du Nicaragua et il faudra viser une plage de température de 24 à 28°C (75 à 82 °F) accompagnée d’un niveau de pH compris entre 7,0 et 8,0 et une dureté modérée.

Pour la maintenance de ces cichlidés américains, il faut éviter des conditions acides car ce grand poisson ne se sent pas à l’aise !

Des analyses régulières de l’eau et un entretien diligent contribuent à un environnement d’aquarium prospère et à la bonne santé des « Hypsophrys » nicaraguensis.

Parce qu’ils sont intolérants aux accumulations de nitrates et de phosphate et sensibles aux changements de pH.

Ils ont besoin de changements d’eau hebdomadaires de 20 à 25 %, surtout s’ils sont logés dans un réservoir d’espèces ou avec d’autres cichlidés.

ZONE DE VIE

  • Région de l’eau : Milieu-Bas
  • Activité : Diurne; Diurne

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ALIMENTATION

EN MILIEU NATUREL

Les juvéniles se nourrissent d’insectes aquatiques, tandis que les adultes se nourrissent de détritus, de graines et de feuilles, et ingèrent également du sable (BUSSING, 1998. McKAYE, 1977) caractérise Hypsophrys nicaraguensis comme un herbivore.

BUSSING (1993) a examiné le contenu stomacal de 82 spécimens et a découvert que un intestin long (rapport 2,6 longueur de l’intestin/longueur standard), certainement l’un des plus longs chez les cichlidés des zones de forêt tropicale du Costa Rica.

Lors de l’examen de ces intestins, il a trouvé en moyenne :

  • 48 pour cent d’animaux aquatiques, principalement des diptères (mouches et moustiques) ;
  • 21 pour cent de matière végétale ;
  • 20 pour cent de détritus ;
  • 9 pour cent de limon ;
  • 2 pour cent restants étaient des animaux terrestres.

Pour mémoire, Hypsophrys nicaraguensis est capable de faire saillir sa mâchoire à 3,8 % de sa longueur standard, limitant son régime alimentaire à seulement 1 % de proies évasives.

Hypsophrys nicaraguensis raffole des escargots, mais sinon un vrai omnivore et surtout un herbivore.

En effet, des recherches sur l’estomac ont montré que les adultes se nourrissent principalement d’algues, mais que les larves de moustiques (Chironomidae) et les escargots sont également au menu (THORSON 1976).

Les jeunes animaux consomment probablement davantage d’aliments d’origine animale mais à mesure que l’âge augmente et que les besoins en protéines diminuent, ils consomment de plus en plus d’aliments végétaux.

En dehors de la saison des amours, il n’est pas rare d’observer les Hypsophrys nicaraguensis se nourrissant souvent au sein de grands bancs d’individus de même taille moyenne (âgés d’un an) : C’est un beau spectacle !

EN AQUARIUM

En aquarium, ces pseudo-omnivores apprécient une alimentation variée composée de granulés de haute qualité, de flocons et d’aliments vivants ou congelés tels que les artémias et les vers de vase.

Hypsophrys nicaraguensis n’est pas un pensionnaire difficile à nourrir, le cichlidé du Nicaragua accepte la plupart des aliments proposés.

Mais ce qu’il faut surtout retenir, c’est qu’une alimentation bien équilibrée favorise leur santé et leur prodigue une coloration éclatante.

Pour bien faire, l’alimentation des Hypsophrys nicaraguensis devra tenir compte de leur taille et de l’avancement de leur croissance.

Avec de jeunes « Hypsophrys » nicaraguensis, il conviendra de faire comme s’ils étaient des omnivores.

Plus omnivores qu’herbivores, les jeunes Hypsophrys nicaraguensis accepteront la plupart des aliments d’aquarium proposés et il faut bien savoir que dans leur habitat naturel, les jeunes Hypsophrys nicaraguensis se nourrissent beaucoup de micro-crustacés, de mollusques et d’autres invertébrés.

Etant entendu que les juvéniles se nourrissent principalement d’insectes aquatiques à l’état sauvage, les adultes, quant à eux, préfèrent se nourrir de graines, de feuilles, d’escargots, de détritus de fond et de petits mollusques.

Mais en grandissant, il faudra surtout s’assurer que les Hypsophrys nicaraguensis reçoivent une part végétale importante qui constituera l’essentiel de son alimentation.

Pour l’aquariophile, son choix se portera sur des épinards blanchis, de la salade pochée, petits pois bouillis et/ou des aliments déshydratés à base de spiruline.

REGIME

Hypsophrys nicaraguensis est un mangeur polyvalent qui préfère naturellement les mollusques et les escargots dans le cadre de son régime alimentaire.

En parfait opportuniste, « Hypsophrys nicaraguensis »acceptera la plupart des choses offertes pour son repas.

L’idéal est de toujours donner à ces poissons une alimentation variée comprenant des granulés et des flocons séchés, des aliments congelés tels que des vers de vase et des crevettes agrémentée d’une friandise occasionnelle qui aidera à leur donner les meilleurs taux de croissance et de coloration.

Il faudra également s’assurer que ces poissons reçoivent des substances vertes dans leur alimentation.

Au moment de la reproduction, plus que d’accoutumée, il est conseillé de nourrir avec des aliments verts (laitue, épinards).

Les aliments congelés, notamment les vers rouges, sont très appréciés et excellents pour les bien les conditionner à se reproduire.

Dans l’aquarium, ce sont littéralement de petits gloutons, qui engloutissent tout ce qui est comestible jusqu’à ce qu’ils explosent presque…

Des morceaux de crevettes d’eau douce et des moules crues aux larves de moustiques…

C’est pourquoi, en captivité dans l’aquarium, il conviendra autant que possible de nourrir principalement avec de la nourriture vivante et congelée, les variétés courantes telles que les larves de moustiques, les artémias, les daphnies, les cyclops, mais aussi les escargots et la chair de coquillages sont tout indiquées.

Le recours aux flocons de carnivores et d’herbivores de bonne qualité, aux granulés/bâtonnets coulants et un mélange d’aliments surgelés tels que des larves de moustiques blancs, des vers de vase, de la spiruline, les Artémias adultes enrichies en vitamines, les Mysis et autres crevettes hachées, ainsi que des matières végétales fraîches composeront l’essentiel de la nourriture de ces poissons.

Ainsi, pour leur alimentation, il est possible de les nourrir avec un régime alimentaire varié, composé de granulés et gros flocons, les aliments congelés tels que vers de vase et des morceaux de crevettes conviennent, et occasionnellement distribuer quelques vers de terre vivants qui contribueront à leur assurer le meilleur taux de croissance et une coloration intense.

Les aliments en flocons et les bâtonnets ne posent pas non plus de problème, mais il faudra veiller tout simplement que la nourriture touche bien le fond, car les « Hypsophrys nicaraguensis »ont physiologie particulière avec une bouche pointant vers le bas.

Pour faire court :

  1. Nourrissez ces animaux avec une alimentation variée et n’ignorez pas les besoins végétaux de cet omnivore/herbivore.
  2. Evitez de leur donner des viandes d’animaux à sang chaud comme le cœur de bœuf ou le poulet.
  3. Donnez-leur plusieurs petites portions par jour au lieu d’une grande portion.

AQUARIUM

TAILLE

Hypsophrys nicaraguensis a été importé pour la première fois en 1963 du Costa Rica par William BUSSING (STRATTON, 1981) de Los Angeles, qui s’est rendu au Costa Rica après avoir terminé ses études en 1961 pour faire des recherches sur l’écologie des poissons.

Le premier rapport de détention et d’élevage d’Hypsophrys nicaraguensis dans un aquarium aux États-Unis dont j’ai connaissance est celui de STRATTON & LOISELLE (1970).

En Europe, la date d’introduction est difficile à déterminer, mais elle a probablement eu lieu à la fin des années 1970 (STAWIKOWSKI & WERNER, 1985).

Les « Hypsophrys nicaraguensis »aiment être gardés en groupes, ils ont donc besoin d’un grand bac (le bac fait au moins 2.50 mètres sur 0.70 mètre de largeur et 0.60 mètres de hauteur) avec de nombreuses cachettes faites d’une combinaison de morceaux de bois et de rochers sans aspérités (galets).

Un bac plus grand encore sera le bienvenu si ces poissons sont maintenus aux côtés d’autres cichlidés !

Les cichlidés du Nicaragua sont assez faciles à entretenir, mais avec leur grande taille et leur nature territoriale occasionnelle, ils ne constituent peut-être pas un si bon choix pour le débutant.

Compte tenu de leur taille potentielle, un aquarium pour abriter correctement 2-3 « Hypsophrys nicaraguensis »devrait avoir au moins 300 litres d’eau.

Par rapport aux autres cichlidés d’Amérique centrale, « Hypsophrys nicaraguensis »n’est pas une espèce particulièrement agressive et un groupe d’entre eux peut être hébergé en toute sécurité seul ou en compagnie d’autres cichlidés au comportement doux.

Pour un couple adulte, il sera raisonnable de commencer avec un bac d’une capacité minimale de deux cent à deux cent cinquante litres, il conviendra de préférer les aquariums larges que hauts car ces poissons restent principalement au fond du bac et aussi dans la partie médiane de la colonne d’eau.

A savoir que les couples d’Hypsophrys nicaraguensis se forment facilement en aquarium et la reproduction ne pose aucun problème, à condition qu’ils soient hébergés avec des compagnons qui leur permettent de former et de défendre un territoire de reproduction.

DECOR & AQUARIUM BIOTOPE

Le substrat

Le fond doit être sablonneux ou très petit gravier, qui ne doit pas être pointu.

En raison de leur habitude de creuser, les d’Hypsophrys nicaraguensis ont vraiment besoin d’un substrat profond, doux et sablonneux pour se sentir à l’aise.

Le substrat idéal pour ces poissons devra être relativement fin et mou car cette caractéristique est particulièrement importante pendant la période de reproduction, lorsque ces poissons creusent des fosses profondes pour pondre leurs œufs.

En revanche, l’inconvénient d’un tel substrat est qu’il sera plus difficile à entretenir et à nettoyer car le sable peut également rester coincé dans les filtres d’aquarium lorsqu’il est rejeté dans l’eau par les poissons qui creusent.

En bref, les substrats constitués à base de sable sont plus délicats que le gravier c’est l’une des raisons pour lesquelles ce poisson est recommandé uniquement aux aquariophiles avancés.

Les éléments de décoration de l’aquarium

Dans le cas où le bac accueillant les d’Hypsophrys nicaraguensis sera un bac planté, le choix des plantes devra porter sur des espèces à feuilles raides, qu’il sera possible de bien enraciner, voire fixer dans le sol car ces cichlidés peuvent déterrer les plantes du substrat.

Les Hypsophrys nicaraguensis aiment avoir des endroits où se cacher et des territoires à défendre c’est pour cela qu’il faut décorer leur aquarium avec de nombreuses grottes rocheuses, des pots de fleurs et d’autres structures similaires, et toujours leur fournir un substrat sablonneux pour creuser.

Comme ce sont de gros poissons et qu’ils aiment creuser dans le substrat, toutes les décorations de l’aquarium seront fermement ancrées sur le fond en verre de l’aquarium pour éviter de tomber…et fendre une vitre !

PLANTES

La présence de plantes aquatiques dans le bac des Hypsophrys nicaraguensis est possible.

Les Hypsophrys nicaraguensis sont assez respectueux des plantes vivantes, mais peuvent occasionnellement avoir tendance à les grignoter et à les mordre, surtout pendant le frai.

Un bac planté devra donc faire l’objet d’une petite surveillance des plantes vivantes et il ne faudra pas hésiter à modifier la plantation si les Hypsophrys nicaraguensis commencent à s’en prendre à certaines plantes qui « contrarieraient » leurs gouts architecturaux d’intérieur !.

Il s’avère que pendant le frai, parfois, les Hypsophrys nicaraguensis mangent des plantes à feuilles molles dans l’aquarium, c’est donc une bonne idée et la solution consistera tout simplement à décorer l’aquarium avec uniquement des plantes rustiques.

L’agencement de la plantation du bac des Hypsophrys nicaraguensis est importante même si celle-ci joue un rôle plutôt secondaire chez ces animaux, c’est pourquoi il conviendra de planter dans la partie arrière du bac et sur le bord.

Etant donné que les Hypsophrys nicaraguensis ont une préférence pour les mollusques et les micro-crustacés, qu’ils fouillent également dans la vase, les plantes, en théorie ne les dérangeront probablement pas, mais il est possible qu’ils les déterrent.

Il est toujours possible d’inclure de la végétation pour tenir compte des autres espèces, mais assurez-vous que ces plantes soient bien ancrées comme différentes espèces qui peuvent être attachées au décor telle que fougère de Java !

Une plantation d’Anubias qui ont un goût amer quand elles sont consommées et qui normalement ne seront pas rongées semble être la solution idéale idéale… ainsi que toutes les plantes perchées donc non enterrées qui seront moins affectées par l’activité de creusement.

Dans le cas de plantes « plantées », celles-ci doivent optimalement avoir un système racinaire puissant ou celles qui peuvent être liées à une racine ou à une pierre, comme Taxiphyllum barbieri et les Anubias.

L’ajout de grandes Vallisneria disposant d’un système racinaire important est aussi possible.

Il faut bien se souvenir que les  Hypsophrys nicaraguensis déracineront les plantes avec leurs creusements incessants, et leur comportement a tendance à empirer pendant la période de reproduction.

En prenant en compte toutes ces considérations, il demeure possible d’avoir un beau bac planté à condition de prendre des plantes rigides avec un système racinaire massif.

Il faudra aussi éviter l’erreur de planter des végétaux à proximité immédiate des abris créés.

FILTRATION & CHANGEMENT D’EAU

Pour cette espèce de cichlidé, qui habite des habitats vierges, les changements d’eau de l’aquarium doivent être fréquents et l’oxygénation abondante.

Certains éleveurs affirment qu’un changement d’eau peut aller jusqu’à 80-90 % de l’eau du bac et être effectué toutes les deux semaines : Une telle opération et fréquence ne nuisent pas au bien être de ces cichlidés qui restent magnifiques et très actifs.

Sans aller jusqu’à ces mesures un peu extrêmes, il faudra tenir compte de l’importance des changement d’eau pour le bien être de ces poissons, surtout que l’on sait bien qu’une bonne hygiène de l’eau contribue non seulement à son bien-être mais qu’elle favorise aussi le frai des Hypsophrys nicaraguensis.

Les Hypsophrys nicaraguensis  ont besoin d’eau qui soit brassée modérément mais, attention à ne pas trop en faire car les cichlidés du Nicaragua détestent les courants d’eau forts !

Un débit d’eau trop fort pourrait stresser ces poissons qui vivent dans des rivières et des ruisseaux à courant modéré.

Dans le cas où le filtre utilisé aurait un rejet d’eau trop puissant, il sera possible de résoudre ce problème en installant une rampe de pulvérisation (tuyau de rejet percé de plusieurs trous pour diffuser les jets dans différentes directions afin de ne pas créer un courant fort) pour aquarium ou un tuyau de nénuphar pour redistribuer le débit d’eau de manière plus uniforme.

L’autre astuce consistera à créer des amoncellements de rochers et de bois mort…des grottes, autant de décors qui agissent comme des tampons qui réduisent l’impact des courants forts produits par un système de filtration puissant.

RAPPEL : Les valeurs idéales de l’eau pour ces beaux cichlidés sont :

  • Une dureté totale de 9-20 °dGH ;
  • Un KH entre 2 et 8 ;
  • Un pH de 7-8,5 et une température entre 24 et 28°C.
  • Le débit d’eau doit rester modéré ;
  • L’aération forcée de l’eau n’est pas nécessaire.

Cette espèce est assez sensible aux déchets azotés, ce qui constitue souvent un problème récurrent dans les aquariums domestiques surpeuplés.

Un filtre suffisamment dimensionné devra être raccordé à l’aquarium, car ce cichlidé a parfois tendance à fouiller et à soulever des saletés en conséquence.

Une filtration adéquate est une évidence mais il ne faut pas qu’elle génère trop de courant dans l’aquarium pour ces habitants des ruisseaux et des lacs aux courants modérés.

Typiquement dans ce genre de bac, l’éleveur aura besoin d’une filtration efficace pour éviter que les niveaux de nitrate et de phosphate ne s’accumulent trop rapidement.

Pour éviter ce problème, contrairement aux maxima donnés (changement de 80-90 % de l’eau du bac) il faudra prendre toujours l’habitude de remplacer 20 à 25 % de l’eau du bac chaque semaine.

Cette espèce est particulièrement sensible à l’accumulation de polluants, de sorte que de petits changements d’eau fréquents sont indispensables pour aider à réduire au minimum les déchets azotés.

L‘idéal sera d’avoir une filtration efficace et un mouvement de l’eau pas trop vigoureux : C’est une équilibre à trouver !

ECLAIRAGE

Pas d’exigences particulières en ce qui concerne les poissons.

L’éclairage devra être adapté à la présence ou non de plantes aquatiques et/ou de surface.

REPRODUCTION

GENERALITES

Dans le lac Xiloa, au Nicaragua, le cichlidé du Nicaragua vit dans des habitats sablonneux mais préfère se reproduire dans des habitats rocheux (McKaye, 1977).

Le « moga amarilla » a un comportement reproducteur unique qui diffère du reste des cichlidés d’Amérique centrale pour autant que nous le sachions.

La reproduction des Hypsophrys nicaraguensis en aquarium est très possible, voire facile !

Comme en milieu naturel, elle devra si possible s’effectuer au sein d’une grotte

Il restera comme principale difficulté d’obtenir un couple d’Hypsophrys nicaraguensis reproducteurs ce qui n’est pas la chose la plus facile au monde, car les poissons sont très agressifs les uns envers les autres.

La meilleure option est toujours la même avec des cichlidés, elle consiste à commencer avec un groupe de 6 jeunes poissons ou plus, et de leur permettre de s’apparier naturellement.

La méthode étant connue, il faudra peupler l’aquarium comme suggéré ci-dessus et conditionner les poissons avec une bonne alimentation.

Une fois qu’un couple se forme, on le verra défendre un territoire contre tous les arrivants et à ce stade, il est sage de retirer les poissons restants, car le couple restera généralement ensemble pour la vie.

L’éleveur pourra peut-être envisager l’utilisation d’un banc de poissons « cibles » pour diminuer l’agressivité des Hypsophrys nicaraguensis tels que des Metynnis hypsauchen (ou autres poissons), car ces cichlidés peuvent être assez durs les uns envers les autres.

Metynnis hypsauchen.

Metynnis hypsauchen.

Dans la nature, les poissons frayent dans des tunnels creusés dans les berges des rivières ou des lacs, mais dans l’aquarium, une grotte de bonne taille suffit.

La femelle choisit la grotte, ou le couple peut creuser la sienne.

La ponte se produit normalement sous le couvert de l’obscurité et c’est la femelle qui s’occupe de la couvée jusqu’à ce qu’elle devienne libre de nager.

Elle protège la grotte de tous les autres poissons, y compris le mâle, qui patrouille plutôt sur le territoire, défendant ses limites.

Contrairement à ceux de la plupart des cichlidés d’Amérique centrale, les œufs ne sont pas adhésifs et reposent simplement sur le substrat.

Ils éclosent en 2 à 3 jours, les alevins devenant libres de nager après 3 à 5 jours supplémentaires.

À partir de ce moment, les deux partenaires coopèrent pour protéger leurs petits et leur territoire.

Les alevins peuvent être nourris avec des naupliies d’artémias dans un premier temps, avant de se voir proposer des aliments secs en poudre supplémentaires.

Il ne faudra pas être tenté de retirer les œufs ou de les faire éclore hors garde parentale trop tôt, sinon les membres du couple d’Hypsophrys nicaraguensis pourraient se retourner l’une contre l’autre.

Dans la nature, ces poissons frayent dans des tunnels creusés d’environ 10 à 20 pouces dans les berges argileuses des rivières, ce qui aide à garder les œufs au même endroit malgré les courants d’eau.

Avant le frai, la coloration des poissons s’intensifiera et ils choisiront un site de frai approprié – généralement une dépression creusée dans le substrat ou dans une grotte.

Exceptionnellement pour un cichlidé, les œufs ne sont pas adhésifs, et le résultat est que dans l’aquarium domestique, les parents passent beaucoup de temps à les poursuivre sur le substrat et à les ramener au nid (ce ne serait probablement pas un tel problème dans la nature où les œufs sont confinés dans un tunnel).

La femelle s’occupe principalement de la couvée, tandis que le mâle patrouille le périmètre général.

Les œufs, qui peuvent être au nombre de 400, devraient éclore dans les 3-4 jours, et les alevins devraient nager librement quelques jours plus tard.

Il faudra leur donner des naupliies d’Artémias et même aussi des flocons écrasés, en passant à des aliments plus gros au fur et à mesure qu’ils grandissent.

Le mâle et la femelle font preuve d’excellents soins parentaux, et il est important de ne pas séparer trop rapidement les jeunes des adultes, sinon le mâle peut décider qu’il veut frayer à nouveau et la femelle peut ne pas être prête, auquel cas il montrera beaucoup d’agressivité.

OBSERVATION EN MILIEU NATUREL

En observant Hypsophrys nicaraguensis sous l’eau dans un affluent d’eau claire du Rio San Juan au Costa Rica, l’observateur a vu une accumulation d’argile dure déposée sur le bord d’un coude de rivière dans environ un mètre d’eau, et au-dessus se trouvait une colonie de reproduction de Hypsophrys nicaraguensis.

Là, plusieurs femelles gardaient des trous soigneusement creusés situés sur un plan incliné, avec une entrée étroite arrondie bien définie d’environ 3 pouces (7,5 centimètres) de large et 8 pouces (20 centimètres) de profondeur.

Les mâles Hypsophrys nicaraguensis restaient à la périphérie des nids.

Les trous étaient proches les uns des autres, certains distants d’entre eux d’environ 4 pouces (10 centimètres) de distance.

J’ai jeté un œil dans certains d’entre eux, et dans l’un d’eux, des œufs jaune vif étaient visibles au fond, tandis que d’autres avaient des frétillants.

Leurs œufs sont de taille moyenne et de forme ovale, mesurant 2,1 × 1,6 millimètres. (COLEMAN, 1996).

Les œufs de Hypsophrys nicaraguensis ont une particularité singulière : Ils ne sont pas adhésifs (STRATTON & LOISELLE, 1970) ce qui est une caractéristique unique pour un cichlidé pondeur et la grotte d’argile a clairement montré pourquoi.

On sait qu’environ 200 à 400 œufs sont produits à chaque ponte.

Il m’a semblé que la défense des nids était effectuée collectivement (une stratégie parentale de colonie connue sous le nom de crèching[6]), puisque les femelles ne se battaient pas entre elles, mais les intrus étaient collectivement chassés.

Ce comportement a été documenté plus tard par YAMAMOTO & TAWAGA (2000) dans une population exotique de Hypsophrys nicaraguensis à Hawaï.

Le Dr Ron COLEMAN, spécialiste des cichlidés, qui a consacré des centaines d’heures à l’observation sous-marine des cichlidés des forêts tropicales du Costa Rica, explique que, en raison de leur très petite bouche tournée vers le bas, les Hypsophrys nicaraguensis creusent leurs grottes à l’aide de leur grosse tête, pénétrant l’argile molle avec des mouvements de torsion, comme une perceuse (COLEMAN, 1999).

Hypsophrys nicaraguensis dépose des œufs dans les dépressions de sable.

La femelle pond environ 200 à 400 œufs non adhésifs avec des femelles pratiquant des soins collectifs après la période de frai (comportement inhabituel appelé « crèche »).

Un groupe de 3 ou 4 femelles montent la garde devant leurs pontes combinées, encerclant le groupe élargi et ne permettent à aucun intrus ou prédateur de pénétrer dans l’arène d’élevage.

Hypsophrys nicaraguensis est la seule espèce de pondeurs sur substrat d’Amérique Centrale à pondre des œufs non adhésifs.

Ceux-ci sont donc déposés dans une cuvette et étroitement surveillés par les parents.

Le fait que les œufs soient non adhésifs n’est pas sans importance, en effet, ils sont pondus dans des « galeries » qui sont susceptibles de s’effondrer, des œufs adhésifs seraient recouverts alors que des œufs non adhésifs sont « soulevés » et peuvent se trouver expulsés de la galerie par le mouvement d’eau créé par l’effondrement ce qui leur donne une chance d’échapper à l’écrasement/enfouissement.

En milieu naturel il a été observé des groupes de plusieurs femelles gardant conjointement leurs alevins et empêchant les intrus de s’approcher.

Chaque femelle peut produire à chaque ponte, soit tous les mois, plusieurs centaines d’œufs !

En examinant le comportement compétitif des cichlidés du lac Xiloá, McKAYE (1977) a décrit Hypsophrys nicaraguensis comme une espèce des zones sablonneuses, se déplaçant uniquement vers les zones rocheuses pour établir des territoires de reproduction en utilisant les grottes naturelles que les rochers offrent.

Les mâles Hypsophrys nicaraguensis commencent à se reproduire à environ 10 centimètres de longueur, tandis que les femelles commencent à moins de 6 centimètres.

McKAYE a observé (à quatre reprises) que des couples de Neetroplus nematopus, l’espèce de cichlidés la plus abondante dans le lac, expulsaient des couples de Hypsophrys nicaraguensis de leurs territoires.

Les territoires contenaient des trous avec des entrées étroites dans des surfaces fortement inclinées à même verticales, ainsi les trous mesuraient environ 3,5 centimètres de largeur, 5 centimètres de hauteur et 8,5 centimètres de profondeur.

McKAYE a également constaté que Hypsophrys nicaraguensis a des points communs avec Neetroplus nematopus, Amatitlania nigrofasciata dans :

  1. la sélection du territoire de reproduction ;
  2. la période de frai ;
  3. la taille du trou de reproduction.

Hypsophrys nicaraguensis, qui est moins agressif, était souvent repoussé par ces espèces vers des zones plus profondes pour frayer, probablement là il y a moins de nourriture pour les alevins !

Ce qui explique certainement que les couples de Hypsophrys nicaraguensis sont rarement vus au-dessus de 3 mètres de profondeur.

Comme le montrent ces informations, le comportement reproductif de Hypsophrys nicaraguensis diffère de celui des autres cichlidés Méso-américains.

Par exemple, Hypsophrys nicaraguensis est le seul cichlidé Méso-américain dont les œufs ne collent pas (certains disent que c’est le premier pas vers l’incubation buccale).

De plus, ces œufs ne sont pas simplement déposés dans un trou ou dans un endroit abrité car, dans la nature, les deux parents creusent un tunnel de bonnes dimensions pour cela …et les œufs sont pondus au fond de ce tunnel.

De cette manière, les œufs et ensuite les larves sont bien sûr beaucoup plus faciles à protéger contre la prédation.

HYBRIDATION

Le cichlidé du Nicaragua a été hybridé avec Archocentrus nigrofasciatus mais cela ne doit pas être encouragé.

Les cichlidés nicaraguayens sont connus pour se croiser avec des cichlidés condamnés (Amatitlania nigrofasciata), la progéniture étant fertile depuis au moins 4 générations.

Une étude menée en 2004 a révélé une association génétique de proximité apparente entre cette espèce et Neetroplus nematopus, un autre cichlidé trouvé dans la même zone dans la nature.

Également connu sous le nom de « Spilotum » ou « Moga », il s’agit d’un cichlidé populaire et magnifique qui existe sous plusieurs formes de couleurs différentes, selon le lieu de collecte.

Il a également été hybridé avec le cichlidé condamné (Amatitlania nigrofasciatus), bien évidemment, ce genre d’initiative douteuse ne doit jamais être encouragé !

Une étude réalisée en 2004 a révélé une association génétique apparemment étroite entre cette espèce et Neetroplus nematopus, un autre cichlidé trouvé dans la même zone dans la nature.

Les 2 présentent des similitudes remarquables en ce qui concerne :

  • La stratégie de consanguinité ;
  • Les motifs ;
  • La morphologie unique.

A tort et certainement à partir de constat, l’hypothèse que Neetroplus devrait être considéré comme un synonyme junior d’Hypsophrys et que l’espèce forme un groupe monophylétique a été émise à tort !

Pour l’instant, Hypsophrys nicaraguensis reste la seule espèce du genre « Hypsophrys » même si ce cichlidé a été mal placé,  à plusieurs reprise et dans plusieurs genres, notamment « Cichlasoma », « Copora », « Theraps » et même « Heros ».

AVANT LA REPRODUCTION

FORMATION D’UN COUPLE REPRODUCTEUR

Les problèmes qui surviennent avec le frai de Hypsophrys nicaraguensis concernent généralement l’incompatibilité d’un couple.

Une fois cet obstacle surmonté, l’élevage et la reproduction de cette espèce se font assez facilement.

Comme pour tous les pondeurs sur substrat, de façon préliminaire, le couple doit se Hypsophrys nicaraguensis et la meilleure façon de développer un couple est toujours la même avec les cichlidés américains, il faut élever un groupe de juvéniles ensemble et de leur permettre de s’accoupler naturellement.

Pour se lancer dans la reproduction, il est donc important de faire l’acquisition d’un groupe de cinq à six jeunes.

Des lors que l’éleveur souhaite que le couple qui s’est auto-choisi se reproduise, les individus présents dans le même bac que les futurs reproducteurs, en surnombre, doivent obligatoirement être retirés.

Chez cette espèce la différenciation sexuelle est aisée.

Les mâles matures présentent de nombreuses taches sombres dans les nageoires impaires alors que les femelles n’en ont pas.

A défaut d’avoir pu rassembler un groupe d’individus duquel naitrait un couple, il est toujours possible d’essayer de former un couple avec un mâle et une femelle mais leur entente finale n’est pas assurée.

En présence d’autres poissons que ceux de leur espèce, les couples d’Hypsophrys nicaraguensis se forment facilement en aquarium et la reproduction ne pose aucun problème, à condition qu’ils soient hébergés avec des compagnons qui leur permettent de former et de défendre un territoire de reproduction.

Lorsqu’un couple se forme, leur coloration s’intensifie et leur bosse nucale augmente de taille chez les mâles et les femelles, ce qui donne à leur tête un aspect arrondi.

PREPARATION DU BAC

Hypsophrys nicaraguensis peut frayer dans un aquarium communautaire, mais il est toujours préférable de lui fournir une zone de frai séparée.

Il est conseillé de maintenir les paramètres d’eau suivants dans la zone de frai.

  • Température : 27 -29°C.
  • Dureté : 10 -15°dH.
  • pH : 7-7,5°.

L’augmentation de la température ainsi que le remplacement de 30 % de l’eau par de l’eau douce stimulent le frai.

Parfois, en une semaine, il peut être nécessaire de remplacer complètement jusqu’à deux volumes d’eau (30 % chaque jour).

Si l’éleveur a recours à un bac dédié à la reproduction de cette espèce, il conviendra d’équiper une zone de frai

En effet, le fond du bac de reproduction spécifique doit être recouvert de graviers fins, de cailloux ou de sable.

Quand on sait qu’Hypsophrys nicaraguensis fraie dans des trous spécialement creusés dans le sol, quelques grottes faites de grosses pierres ou un petit canyon offriront des opportunités de site de ponte car ces poissons pondent également volontiers leurs œufs dans de tels abris.

CONDITIONNEMENT DES REPRODUCTEURS

Un régime de granulés de cichlidés de haute qualité complété par des vers de vase, des escargots, des vers de terre hachés, des artémias, des crevettes, du Mysis et des légumes tels que les épinards blanchis ou les courgettes… les préparera à la reproduction autant qu’il aidera à les garder en bonne santé.

PARADE NUPTIALE

En grandissant, d’un groupe de Hypsophrys nicaraguensis achetés très jeunes par l’éleveur qui les aura fait grandir, sauf malchance extrême où il n’y aurait que des mâles ou que des femelles, un couple finira par s’identifier et enfin se séparer du reste du groupe.

Si les poissons sont prêts et bien conditionnés pour pondre, une parade nuptiale colorée et un spectacle de couleurs s’ensuivront mais ces instants ne durent pas longtemps.

A cette occasion, il est permis d’observer comment la femelle teste réellement la force du mâle, en se chamaillant littéralement avec lui et en faisant abstraction du reste du groupe.

Dans la mesure où les femelles sont les principaux fournisseurs d’œufs, on peut s’attendre à ce qu’elles choisissent leur géniteur avec soin.

La production d’un œuf est un investissement important comparé à celui d’un spermatozoïde.

En conséquence les femelles seront plus sélectives que les mâles dans le choix du géniteur.

Ce fait est maintenant clairement démontré chez de nombreuses espèces animales.

Les femelles choisissent souvent les mâles sur la base des ressources qu’ils offrent, par exemple un territoire riche en nourriture ou propice à la ponte, mais aussi en fonction des gènes du mâle (comment apprécier la « valeur génétique » du mâle ?).

Les critères du choix seront principalement des caractéristiques physiques.

Ainsi, on peut prendre en exemple les mâles de coqs de bruyère qui paradent au milieu de petits territoires (leks) très proches les uns des autres.

Dans ce cas précis, les femelles observent un grand nombre de mâles avant de faire leur choix.

Après s’être accouplées, elles quittent cette zone pour aller faire leur nid.

Avec cet exemple, le choix est facile puisque tous les mâles sont présents et peuvent être comparés.

Si les mâles sont dispersés comme c’est le cas de l’épinoche, les femelles doivent mémoriser les traits des mâles et à chaque rencontre prendre une décision difficile.

Les femelles peuvent retirer deux sortes de bénéfices de leur choix, soit des bénéfices directs comme la qualité des ressources mais aussi des bénéfices indirects (de meilleurs gènes chez le mâle).

  1. La qualité des ressources ;
  2. La qualité de soins paternels.

Qualité des ressources : Dans de nombreuses espèces les mâles défendent un territoire dont la qualité est déterminante pour la survie de la ponte et des jeunes.

Qualité des soins paternels : On pourrait supposer que la taille des mâles est un bon critère de choix car, chez les cichlidés américains, l’activité des mâles consistant essentiellement à défendre leur progéniture.

Par conséquent, leur taille doit être une qualité parentale importante.

Cela a été vérifié avec succès sur un autre gobiidé parental : Cottus bairdi (DOWNHOVER & BROWN, 1980).

Cottus bairdi (DOWNHOVER & BROWN, 1980).

Cottus bairdi (DOWNHOVER & BROWN, 1980).

Chez d’autres espèces, il a été aussi vérifié que la taille des mâles était un bon indicateur de son aptitude paternelle.

Cependant, le critère de choix est différent selon l’espèce et peu porter sur d’autres critères dont celui du territoire de ponte !

Un bon territoire peut se définir selon divers critères :

  • Bonnes conditions pour le développement des jeunes ;
  • Nourriture abondante ;
  • Peu de prédateurs.

Une fois la résistance du mâle éprouvée puis prouvée, mâle et femelle commenceront leur travail de creusement du nid de ponte, ensemble autour des pierres et des branches.

Faire un terrier dans un aquarium, avec un substrat homogène tel que du sable fin n’est pas toujours possible !

Autant ce terrier enterré est indispensable dans la nature, car les œufs, jaunâtres et gros (2 millimètres) ne collent pas (le seul cichlidé sans œufs collants !!), et doivent être conservés dans une sablière dans le terrier.

En aquarium, un amoncellement de rochers, l’usage de pots de terres semi enterrés, voire même de tubes en PVC enterrés et autres dispositifs… peuvent satisfaire le couple de poissons et surtout, ce qui compte, l’inciter à pondre.

COLEMAN (1999) a noté que Hypsophrys nicaraguensis, dans la nature, crée des nids tunnels horizontaux et parfois ont été observés occupant des bûches creuses et des trous creusés par d’autres espèces.

Quand ponte aura eu lieu, la femelle s’installera à l’intérieur pour veiller sur le couvain de l’intérieur du nid creusé tandis que le mâle tournera autour de l’entrée et distribuera force de « coups de poing » à chaque intrus qui s’approchera trop près, sans crainte et quelle que soit de la « taille » de l’intrus !

Même un Plecostomus, se fait vivement molester par les futurs parents !

Même un Plecostomus, se fait vivement molester par les futurs parents !

PREMICES

Le premiers signe révélateur d’une prochaine ponte et celui de la femelle qui cherche puis choisit le terrier ou le couple peut creuser son nid/terrier.

En aquarium, générations après générations, il n’est pas interdit de penser que ces poissons aient perdu le réflexe de creuser des trous dans le sol et qu’ils se contentent d’aménagements préparés d’avance par l’aquariophile.

Le frai a généralement lieu sous le couvert de l’obscurité et c’est la femelle qui s’occupe du couvain jusqu’à ce qu’il puisse nager librement.

Elle garde la grotte de tout autre poisson, y compris le mâle, qui patrouille sur le territoire et défend ses limites.

PENDANT LA REPRODUCTION

Lors du frai, Hypsophrys nicaraguensis se déplace vers des plages où il y a beaucoup de formations rocheuses, où il creuse un trou dans le sol meuble et/ou choisit une grotte existante qui peut convenir en tant que nid de reproduction.

PONTE

Le couple choisira à l’avance un site de nidification, qu’il enlèvera du sable et de la terre.

Le couple d’Hypsophrys nicaraguensis creuse une grande fosse, à l’aide de leur bouche, sous un rocher ou dans une grotte.

Ces cichlidés sont sans pudeur, et se reproduisent à découvert, c’est pourquoi il convient de choisir avec soin les poissons qui les accompagnent.

Les œufs sont pondus dans la fosse et sont déposés, en vrac, sur le fond.

Cela ressemble, au final, à un conglomérat, une grappe lâche d’œufs qui vont se répandre sur le fond de la grotte.

La ponte a généralement lieu la nuit ou dans l’obscurité, et une fois effectuée, la femelle s’occupe du frai et des petits, et, de son côté le mâle garde le territoire.

Les animaux pondent leurs œufs dans des cavités qu’ils ont creusées eux-mêmes, mais aussi sur des pierres et des racines, où ils sont parfois gardés par plusieurs femelles ensemble.

Les femelles Hypsophrys nicaraguensis peuvent pondre entre 200 et 400 œufs transparents jaune clair sont ovales avec une longueur de 2,00 millimètres (±0,05 millimètres) et une largeur de 1,55 millimètres (±0,05 millimètres).

Les œufs ne sont pas adhésifs ce qui est une particularité unique et propre et unique de cette espèce de cichlidé d’Amérique du nord.

Le fait que les œufs soient non adhésifs n’est pas sans importance, en effet, ils sont pondus dans des « galeries »  qui sont susceptibles de s’effondrer, des œufs adhésifs seraient recouverts alors que des œufs non adhésifs sont « soulevés et aspirés » par l’eau évacuée et par le mouvement et sont expulsés du trou ce qui donnent des chances survie aux futures larves…

Au fur et à mesure que les œufs sont pondus, ils sont fécondés par le mâle.

Habituellement, seulement 20 à 50 % des œufs pondus éclosent, et ce chiffre peut encore être inférieur, en particulier avec un jeune couple dont le mâle n’est pas complètement mature.

Dans ce genre de situation, il est possible de s’attendre à un pourcentage de rendement plus faible.

Chaque femelle peut produire à chaque ponte, soit tous les mois, plusieurs centaines d’œufs !

A partir de ce moment où les œufs sont pondus, dans sa grotte, inlassablement, la femelle nettoie constamment les œufs en les ramassant avec sa bouche et en les « mâchant », puis en les recrachant dans la fosse.

PERIODE D’INCUBATION & ECLOSION

Les œufs éclosent en environ 3 jours dans l’eau à une température de 26-27°C (Environ 79°F).

STAWIKOWSKI & WERNER (1998) décrivent le temps de développement des œufs et des larves :

  • À 27°C (80°F), il faut environ 84 heures pour que les œufs éclosent et 216 heures de plus pour que les vers deviennent des nageurs libres.
  • À 26°C (78°F), le temps de développement augmente considérablement pour atteindre respectivement 100 et 293 heures.
  • RAPPEL : Avec un jeune mâle qui n’est pas encore complètement mature, le taux d’éclosion peut être encore plus faible.

NAGE LIBRE DES ALEVINS

Après environ trois jours de la ponte, les jeunes éclosent, mais les larves restent à l’abris du courant d’eau et des intrus prédateurs, dans le trou pendant un certain temps jusqu’à ce qu’elles puissent nager correctement…

Les petites larves d’Hypsophrys nicaraguensis sont en mesure de nager librement au bout de 4 à 5 jours environ qui est le délai normal pour que les larves aient eu le temps de résorber leur sac vitellin.

A partir du moment où les larves nagent librement, il est aussi possible de les nourrir immédiatement avec des Artémias nouvellement écloses.

Développement larvaire des Hypsophrys nicaraguensis

Hypsophrys nicaraguensis présente un comportement parental de protection des œufs et des larves, uniquement du côté de la mère.

Les œufs ne sont pas attachés au substrat, ils sont déposés directement au fond de l’étang, dans un endroit protégé, afin de ne pas être entraînés par les courants ou les mouvements de l’eau.

Développement larvaire d’Hypsophrys nicaraguensis : (A) 0h ; (B) 24 h ; (C) 48h ; (B) 72 h ; (E) 96 h ; (F) 120h ; (G) 144h ; (H) 168 h ; (I)192h ; (J) 216h ; (K) 240 h ; (L) 288 h ; (M) 312 h ; (N) 336h ; (O) 480h.

Développement larvaire d’Hypsophrys nicaraguensis : (A) 0h ; (B) 24 h ; (C) 48h ; (B) 72 h ; (E) 96 h ; (F) 120h ; (G) 144h ; (H) 168 h ; (I)192h ; (J) 216h ; (K) 240 h ; (L) 288 h ; (M) 312 h ; (N) 336h ; (O) 480h.

1.       Stade protolarvaire

Cette phase commence avec l’éclosion de la larve.

A 0 heure/naissance :

  • L’embryon nouvellement éclos mesure en moyenne 5,28 ±0,04 millimètres de longueur totale (LT) ;
  • Le sac vitellin est ovale avec une taille de 0,68 ±0,02 millimètres (Tableau 1) ;
  • Seuls des mouvements dans la région caudale sont observés ;
  • La tête reste reposante au fond ;
  • La tête et les yeux sont clairement observés ;
  • La bouche et les nageoires pectorales ne sont pas encore visibles ;
  • Ils ont également la particularité que, bien qu’ils émergent avec les glandes céphaliques ;
  • Leur sécrétion n’est pas suffisante pour les faire adhérer fermement au substrat (Fig. 1A).

On notera au passage la caractéristique particulière de Hypsophrys nicaraguensis en ce qui concerne les larves : Bien que celles-ci éclosent avec des glandes dans la tête pour adhérer au substrat, ces glandes se semblent ne pas fonctionner, car les larves après l’éclosion restent au fond groupées du nid, sans pouvoir s’attacher au substrat, de telle sorte qu’avec un léger courant, elles pourraient être dispersées.

Cet aspect les rend très différents du reste des cichlidés américains, qui pour lesquels les larves adhèrent au substrat tout au long des stades larvaires.

A partir de 24 heures après l’éclosion :

  • Les yeux sont légèrement développés avec peu de pigmentation
  • Les primordiums des nageoires pectorales sont observés (Fig. 1B).

À partir de 48 heures, on peut voir :

  • La bouche qui commence à s’ouvrir ;
  • La taille des six glandes d’adhérence de la tête est considérablement réduite (Fig. 1C).

À 72 heures :

On peut observer les branchies qui ne sont pas encore recouvertes par l’opercule (Fig. 1D).

À 96 heures :

  • Les premiers rayons de la nageoire caudale commencent à se former ;
  • Le sac vitellin passe d’une forme ovale à une forme circulaire ;
  • L’opercule recouvre complètement les branchies (Fig. 1E).

À 120 heures :

  • Certaines larves commencent à nager de manière erratique ;
  • On peut observer l’apparition de quelques rayons qui commencent à se former sur les nageoires pectorales (Fig. 1F).

À 144 heures :

  • Toutes les larves commencent à se nourrir ;
  • A ce stade, les premiers rayons (sans segmentation) de la nageoire dorsale se forment (Fig. 1G).

2.       Phase Mésolarva

Cette étape commence à 168 heures avec la formation des premiers rayons des nageoires anales et dorsales.

Puis les rudiments des nageoires pelviennes commencent à émerger, comme une paire de petites protubérances.

Par la suite, les nageoires dorsale et anale commencent à se séparer de la nageoire caudale et le sac vitellin est presque complètement réabsorbé (Fig. 1H).

A 192 heures :

On observe la croissance des nageoires pelviennes, mais pas encore le développement des rayons (Fig. 1I).

À 216 heures :

On distingue la séparation de la nageoire caudale des nageoires dorsale et anale qui devient bien nette, mais le pli qui recouvre cette dernière persiste (Fig. 1J).

À partir de 240 heures (Fig. 1K) et jusqu’à 288 heures :

Aucun changement notable n’a été observé dans les structures externes, mais des changements dans la croissance sont observés.

À 288 heures :

  • Les premiers rayons des nageoires pelviennes se forment ;
  • Certains rayons de la nageoire dorsale commencent à se segmenter (Fig. 1L).

A 336 heures :

Le début d’une segmentation diffuse est visible dans certains rayons de la nageoire anale (Fig. 1M).

3.       Stade métalarvaire

Cette étape commence lorsque les nageoires pelviennes sont formées et que le nombre commun d’épines et de rayons sur les nageoires impaires a été atteint.

Cependant, dans ce cas, les nageoires pelviennes se sont déjà formées pendant la phase Mesolarva à 288h.

À 432 heures, les rayons des épines se distinguent par des nageoires impaires et les nageoires anale et dorsale atteignent le même nombre de rayons et d’épines qu’à l’âge adulte.

De plus, 8 épines et 6 à 7 rayons sont observés dans la nageoire anale et 19 épines et 9 à 10 rayons dans la nageoire dorsale (Fig. 1N).

 

4.       Phase d’alevin

Entre 456 heures et 480 heures, les premières écailles apparaissent chez les larves et c’est ainsi que commence le stade juvénile (Fig. 1O).

Les alevins entièrement formés ont des caractéristiques distinctives telles que :

  • Un profil de tête incurvé ;
  • Un petit nombre de chromatophores concentrés principalement sur la tête en haut derrière l’œil ;
  • Une fine bande le long de la ligne médiane du côté du corps ;
  • Une autre ligne le long de la base des nageoires dorsale et anale ;
  • Une concentration de chromatophores formant une tache visible sur le pédoncule caudal.
  • Aucune concentration de chromatophores n’est observée dans la zone médiane du corps où chez les adultes il y a une grande tache circulaire.

Garde parentale

Les cichlidés du Nicaragua sont des reproducteurs sur substrat qui fournissent des soins et une protection biparentale qui s’exerce pendant environ quatre semaines après l’éclosion des œufs et pendant que les alevins deviennent plus indépendants du site de nidification.

Par conséquent, lorsque les juvéniles à un stade précoce quittent une zone protégée, ils doivent compter davantage sur la cohésion du groupe et la coloration cryptique pour se protéger des prédateurs.

Les Hypsophrys nicaraguensis sont de bons parents, de sorte que les alevins peuvent être laissés aux parents qui s’occupent à tour de rôle des œufs et des jeunes.

Les deux parents participent aux soins du couvain.

Au début, c’est surtout la femelle qui évente le couvain et qui assure directement la garde des œufs puis des alevins.

 De son côté, le mâle se charge de la défense du territoire.

Si un danger surgit, mâle et femelle prennent les œufs dans leur bouche et les déplacent vers un endroit beaucoup plus facile à défendre.

Cependant, il arrive que la femelle seule s’occupe à la fois des alevins et du territoire, même le mâle peut parfois prendre l’entière responsabilité des alevins et du territoire.

Parfois ces cichlidés font preuve d’un comportement inhabituel appelé « crèche« .

Donald CONKEL 1997 avait signalé ce comportement unique manifesté chez Hypsophrys nicaraguensis.

Il avait observé et décrit que les mères Hypsophrys nicaraguensis élèvent leurs petits « en communauté ».

=> Phénomène de CRECHING

Pour rappel, la phase d’installation se fait dans des zones que l’on nomme « nurserie » (francisation du mot anglais « nursery »).

Un habitat est défini comme tel s’il remplit plus qu’un autre habitat les quatre critères suivants (BECK & Al., 2001) :

  • Accueillir une forte densité en juvéniles ;
  • Présenter une source de nourriture variée et adaptée ;
  • Protéger contre les prédateurs ;
  • Assurer la connectivité => permettre une migration vers les zones où résident les adultes.

Cette notion de nurserie a été abordée par GUNTHER dans les années 60 avec le crabe bleu de la côte atlantique des Etats-Unis (BECK & Al., 2001).

DEEGAN (1993) a conceptualisé cette notion de nurserie, par l’exemple des estuaires où des espèces migrent vers ces zones en tant que larves, accroissant ainsi la biomasse locale, et finissent par un déplacement vers le large.

Depuis, de nombreuses études ont été entreprises afin de comprendre le cycle de vie des espèces, l’utilisation spatiale et comportementale des nurseries, les pressions qui s’exercent sur ces zones, pourquoi certaines zones et pas d’autres, etc.

Il en découle que l’installation des juvéniles dépend fortement des facteurs environnementaux rencontrés dans la zone (HARMELIN-VIVIEN & Al., 1995) :

  • La profondeur ;
  • La pente ;
  • Le type de substrat ;
  • La couverture biotique (faune et flore locales) ;
  • Les micro-courants locaux ;
  • Les courants transporteurs de larves.

En général, l’installation se réalise dans des zones peu profondes avec des pentes « lentes », alors que les côtes abruptes sont plutôt colonisées par les adultes (jeunes et matures).

Les nurseries se rencontrent dans les petits fonds, entre 0 et 10 mètres de profondeur, principalement les fonds rocheux, les herbiers de posidonie (VASSALLO & Al., 2013) et les fonds sableux des lagunes (PASTOR & Al., 2013).

Dans les nurseries, les nids sont rassemblés et défendus ensemble.

Trois à quatre mères se tiennent ensemble au-dessus du nid et les intrus sont rassemblés pour changer d’avis.

CONKEL ajoute que bien que ce comportement soit inhabituel chez les cichlidés, il l’a également observé chez Cribroheros altifrons et Cribroheros rostratus.

Dans la nature, les parents Hypsophrys nicaraguensis semblent très coordonnés et aptes à surveiller leur banc d’alevins, la femelle surveillant étroitement les alevins avec les conseils et la protection du mâle, et les couples récupérant rapidement les alevins lorsque le danger approche.

Plusieurs femelles pratiquent des soins communs après le frai et gardent la zone du nid pour empêcher les intrus voleurs d’œufs d’entrer.

Un groupe de 3 ou 4 femelles montent la garde devant leurs pontes combinées, encerclant le groupe élargi et ne permettent à aucun intrus ou prédateur de pénétrer dans l’arène d’élevage.

Dans le cadre d’une étude plus approfondie, il serait intéressant de savoir si les populations fluviales de  Hypsophrys nicaraguensis présentent le même comportement que celles vivant dans le lac Xiloá…

A ce jour, il n’existe aucun rapport sur de tels comportements dans le lac Xiloá !

Cela est probablement limité aux conditions environnementales particulières et différentes dans lesquelles ils vivent les Hypsophrys nicaraguensis des lacs.

Si tel est le cas, cela démontrerait une fois de plus l’étonnante plasticité des cichlidés, à la fois sur le plan comportemental et morphologique.

https://youtu.be/Uhfyk1ZORYQ

En aquarium, cependant, il semblerait que les parents Hypsophrys nicaraguensis ne soient pas toujours très aptes à élever leurs alevins ce qui peut entrainer l’éleveur à prélever des larves en les siphonnant pour les élever séparément.

Comme il est d’usage, il faut éviter de siphonner la totalité des alevins, car cela entraînerait des conflits, de l’incompréhension au sein du couple.

Première alimentation des alevins

Les alevins acceptent les bébés artémias comme premier aliment et peuvent atteindre près d’un pouce (2,5 centimètres) après un mois de nage libre.

Les alevins peuvent être nourris dans un premier temps avec des naupliies d’artémias, avant de se voir proposer un supplément de nourriture sèche en poudre.

Ne soyez pas tenté de retirer les œufs et de les faire grandir seuls en bac de croissance trop tôt, sinon les deux parents pourraient se retourner l’un contre l’autre.

Les alevins de cette espèce doivent être nourris avec un régime riche en protéines et dotés de terriers de reproduction.

Cette grotte n’a pas besoin d’être grande pour qu’ils puissent y entrer, elle doit juste être suffisamment grande pour qu’ils puissent y déposer leurs œufs, aidant ainsi à protéger les œufs des autres poissons.

Une chose intéressante est que dans la nature, Neetroplus nematopus qui est spécialisé dans la consommation d’alevins d’Hypsophrys nicaraguensis est une proie nutritive pour Parachromis Dovii !

Les chercheurs ont observé que dans la nature, Hypsophrys Nicaraguensis protège souvent les alevins Parachromis dovii ce qui semble leur apporter une certaine protection en retour.

Cette situation est intéressante à observer et s’explique de la façon suivante :

Les jeunes Parachromis dovii protégés par les reproducteurs Hypsophrys Nicaraguensis grandiront plus facilement, puis, à leur tour chasseront tous les Neetroplus Nematopus afin qu’ils aient moins de chances d’attaquer les jeunes Hypsophrys Nicaraguensis.

L’implication de cet altruisme est que la survie de l’espèce prédatrice serait préjudiciable au principal concurrent de l’altruiste, Hypsophrys nematopus.

Cela reste une interprétation controversée (McKAYE 1979 ; COYNE & SOHN 1978) et il est certain qu’occasionnellement, des Hypsophrys Nicaraguensis, de toutes tailles finissent dans l’estomac des Parachromis dovii.

Quoiqu’il en soit, avec la « prédation organisée », les alevins Hypsophrys Nicaraguensis sont faciles à élever et grandissent rapidement afin d’atteindre une bonne taille et avoir ainsi de meilleures chances de survie.

ELEVAGE

Expérience d’un observateur : Un Hypsophrys nicaraguensis coloré

En se rapprochant toujours de l’embouchure, la rivière a été canalisée de force à travers un espace d’un mètre seulement, où elle a rapidement gagné en vitesse sur une marche rocheuse.

Une barrière en béton de près de 2 mètres (6½ pieds) de hauteur avait été construite pour séparer le bétail, car la végétation riveraine de la rivière commençait à se détériorer.

Le substrat de la rivière était maintenant complètement propre, et avant que la profondeur de l’eau ne dépasse mes chevilles, j’ai trouvé une jeune femelle Hypsophrys nicaraguensis cherchant à se camoufler parmi un amas de branches tombées et de coques de noix de coco.

Comme pour les comparaisons de couleurs de Cryptoheros nigrofasciatus entre les stocks sauvages et captifs, j’ai été intrigué par les couleurs de Hypsophrys nicaraguensis.

Des nuances de rouge striaient sa nageoire dorsale tandis que du bleu bordait les bords des épines dorsales, et elle affichait une tache et une bande latérales sombres et évidentes.

Dans ces tronçons inférieurs de la rivière, je suis tombé sur un grand banc d’alevins.

Mesurant entre 1½ et 2 centimètres (½ et ¾ pouce) de longueur, ils fouillaient activement le substrat et piochaient dans la colonne d’eau.

Aucun parent n’était à proximité ; les alevins étaient laissés à eux-mêmes, mais ils étaient forts, rapides et très indépendants.

Je n’étais pas sûr de leur identification, mais en raison de la quantité et de la taille des alevins, j’ai suspecté une espèce de Guapote en être responsable.

Les jeunes présentaient un museau qui s’amincit progressivement au niveau de la mâchoire, et deux bandes sombres étaient visibles : l’une de la bouche au pédoncule caudal suivant la ligne latérale, et l’autre le long de la base de la nageoire dorsale.

Leur ventre avait une coloration blanche qui s’estompait en une légère teinte jaune.

Heureux de voir les preuves d’une ponte récente, j’étais vraiment satisfait de l’exploration de la journée.

CONSERVATION

MALADIE

La durée de vie du cichlidé du Nicaragua varie entre 10 et 15 ans, mais votre poisson peut mourir prématurément à cause d’une maladie.

Comme la plupart des poissons d’eau douce, ce poisson est sujet à des maladies causées par la mauvaise qualité de l’eau et le manque d’oxygène.

Parmi les problèmes, l’Ichtyophthiriose ou maladie des points blancs est l’une des maladies les plus communes en aquarium.

Elle est provoquée par le parasite « Ichthyophthirius multifiliis », mais elle est en plus catastrophique pour les beaux spécimens dont la nageoire caudale est le plus souvent détériorée par l’apparition de ces « points blancs ».

Les branchies des guppys, de petite taille, sont aussi rapidement détériorées par cet agent pathogène, entraînant en dernier lieu de graves problèmes respiratoires, puis la mort.

Le traitement doit être effectué très rapidement.

À une température de 27°C, l’agent pathogène peut survivre durant 5 jours, et ce à l’intérieur du poisson (dans la peau où il se fixe), avant de tomber dans le fond du bac où il va alors commencer à se développer, à une vitesse record.

Durant le 6e jour, les divisions successives peuvent donner 1 024 exemplaires d’agents infectieux, vivant 55 heures (3 jours et demi), ce qui représente une course contre-la-montre d’environ 10 jours, au-delà de laquelle le traitement devient plus que difficile.

Il existe sur le marché bon nombre de traitements contre les points blancs, plus ou moins efficaces, mais la meilleure solution est de remplacer jusqu’à un tiers d’eau, avant le traitement (durant souvent une semaine s’il a été effectué à temps), de diminuer les quantités de nourriture pendant le traitement, et de nouveau remplacer un tiers d’eau après traitement.

Il arrive parfois que des alevins nés dans un bac où une petite quantité d’Ichthyophthirius survivent à la maladie et deviennent résistants.

Les générations suivantes peuvent conserver, assez rarement malgré tout, cette caractéristique.

L’immunité peut aussi apparaître chez l’adulte si les poissons sont en bonne santé et correctement nourris.

Souvent, on trouve l’Ichthyophthirius et les vers dans la peau.

Cette espèce est également sujette à l’érosion de la tête et des lignes latérales (HLLE), une maladie qui provoque des trous autour de la zone des yeux vers la queue.

Cette maladie provient de la ligne latérale que les poissons ont appelée ainsi l’érosion de la tête et de la ligne latérale (HLLE).

On l’appelle aussi érosion de la ligne latérale (LLE), maladie de la ligne latérale (LLD) et maladie du trou dans la tête.

Elle apparaît sous la forme de blessures ouvertes et piquées autour de la tête du poisson et le long de la ligne latérale, comme si quelque chose érodait lentement la chair.

La maladie HLLE à court terme n’est pas fatale, mais à long terme, si la maladie continue de progresser, le poisson cesse de manger et devient léthargique.

Les plaies ouvertes rendent le poisson vulnérable à d’autres infections, ce qui entraîne une détérioration supplémentaire de sa santé.

Ces infections secondaires sont ce qui peut éventuellement contribuer à sa disparition.

Cette maladie peut être guérie en remplaçant 90 % de l’eau.

En outre, il faut abaisser le niveau de pH et éliminer le charbon actif de la filtration.

INTRODUCTION EN DEHORS SON BIOTOPE

Non observée.

ACTIONS DE CONSERVATION

Sans objet.

USAGES HUMAINS

Cette espèce est ciblée par la pêche de subsistance et artisanale, où elle représente une part importante des captures dans le lac Nicaragua et ailleurs (Hernández PORTOCARRERO, 2013 – CASTILLO-PEREZ, 2016).

Elle est également capturée pour le commerce d’aquariums ornementaux, mais le volume total des captures est inconnu.

Aux États-Unis et en Europe, cette espèce est élevée en captivité à des fins ornementales.

Les spécimens sauvages ont progressivement été remplacés par des poissons d’élevage répandus dans le monde entier.

MENACE POUR LES HUMAINS

Sans danger.

STATUT DE CONSERVATION

Les menaces régionales potentielles comprennent :

  • La pollution due au ruissellement agricole (POLIDORO & Al. 2008, ECHEVERRIA-SAENZ & Al. 2012, DIEPENS & Al. 2014, ARIAS-ANDRES & Al. 2018) ;
  • Le rejet des eaux usées municipales et des eaux usées (BOWER 2014, VAMMEN & Al. 2019) ;
  • Le changement d’utilisation des terres associé à l’agriculture de plantation (TUCKER & Al. 2005, GOURDJI & al. 2015, SHAVER & Al. 2015).
  • Les eaux usées domestiques et urbaines ;
  • Les éffluents industriels et militaires ;
  • Les éffluents agricoles et forestiers.

Cependant, l’impact direct de ces menaces potentielles n’a pas été évalué en détail et il n’y a actuellement aucune indication d’un déclin majeur de la population à l’échelle de l’aire de répartition.

Les Tilapias introduits (Oreochromis spp.) sont considérés comme étant en compétition directe avec cette espèce pour les sites de nidification et les ressources alimentaires là où ils ont été introduits au Nicaragua (McCRARY & Al. 2007).

Les espèces introduites de poissons-chats à bouche-suceuse blindée (Hypostomus spp.) sont probablement en compétition pour les ressources du lac Nicaragua et peuvent se nourrir directement des œufs de H. nicaraguensis.

Les activités minières peuvent avoir des impacts importants mais généralement localisés sur la qualité de l’habitat, notamment une sédimentation accrue et l’introduction de métaux lourds et d’autres polluants (Espinoza MENDIOLA, 2008).

Le projet de canal inter-océanique du Nicaragua

Le projet de canal inter-océanique du Nicaragua est un projet visait à relier l’océan Atlantique (mer des Caraïbes) à l’océan Pacifique en utilisant le lac Nicaragua qui se trouve à 34 mètres au-dessus du niveau de la mer.

La construction du canal du Nicaragua proposé devrait avoir des impacts majeurs sur la qualité de l’habitat (Chen et al. 2016).

L’itinéraire le plus étudié consistait à emprunter le fleuve San Juan jusqu’au lac et traverser l’isthme de Rivas par un canal artificiel au moyen d’écluses.

Un tel projet avait déjà été évoqué au XVIIIe siècle puis au XIXe siècle avant la construction du canal de Panama puis avait été relancé dans les années 2010 avec l’appui d’un groupe chinois avant d’être de nouveau abandonné.

En effet, le parlement nicaraguayen avait approuvé, en 2014 la construction d’un canal de 270 kilomètres entre l’océan Atlantique et le Pacifique.

La construction avait commencé et devait durer environ 10 ans.

Le canal prévoyait de traverser directement le centre de population (Lago Niagara et San Juan) de Hypsophrys nicaraguensis ce qui aurait constitué donc une menace sérieuse pour l’avenir de cette espèce de poisson mais aussi de nombreuses autres.

Même si les ingénieurs chinois garantissaient la survie de la faune et de la flore locales, l’expérience montre que ce type de projets mégalomanes restent rarement sans conséquences sur la nature et l’environnement.

Même si la construction et la mise en service devaient se dérouler sans problème, tous les bateaux qui auraient fréquenté ces canaux présentaient un risque majeur pour l’écosystème unique du Lago Nicaragua et de San Juan.

La pression de pêche intense dans le lac Nicaragua peut entraîner une diminution de l’abondance et la perte d’individus de plus grande taille (Hernández PORTOCARRERO, 2013).

Actions de préservation

  • Sites de conservation identifiés : Oui, sur une partie de l’aire de répartition, dans le « Maquenque National Wildlife Refuge ».
  • Plan de gestion régional par zone : Oui
  • Présent dans au moins une aire protégée : Oui
  • Contrôle ou prévention des espèces envahissantes : Non

Statut IUCN

Le cichlidé Hypsophrys nicaraguensis a récemment été évalué pour la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN en 2019. Hypsophrys nicaraguensis est classé dans la catégorie « PREOCCUPATION MINEURE ».

Date d’évaluation : 17 juin 2019

Tendance de la population : Stable.

Etat de la population

La taille totale de la population est inconnue, mais on pense qu’elle dépasse 10 000 individus compte tenu de la vaste aire de répartition et des fortes abondances signalées dans le lac Nicaragua.

Dans le cours inférieur du fleuve Sapoa, au Costa Rica, cette espèce représentait 12,6 % de l’abondance relative (SANDLUND, 2010).

ANGULO & Al. (2017) ont signalé que cette espèce était localement peu commune dans la réserve biologique de Tirimbina, au Costa Rica. De faibles abondances relatives similaires ont été signalées à Heredia, au Costa Rica (BENAVIDES & QUESADA, 2011).

Un échantillonnage approfondi sur la côte est du lac Nicaragua a permis de capturer 2007 individus, ce qui suggère qu’il s’agit de la troisième espèce de pêche la plus abondante ciblée par les pêcheurs locaux.

Les abondances les plus élevées sont signalées de février à mai, au plus fort de la saison des pluies (Hernández PORTOCARRERO, 2013).

Il n’y a actuellement aucune indication d’un déclin majeur de la population à l’échelle de l’aire de répartition.

FishBase

Pas d’information.

CITES

Aucune législation CITES.

CMS

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Nesting For Success pour Ron Coleman | Cichlid Room Companion

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LEXIQUE

[1] Le Río Rus Rus est un ruisseau situé à Gracias a Dios, au Honduras.

L’altitude estimée du terrain au-dessus du niveau de la mer est de 63 mètres.

[2] En phylogénie, un caractère apomorphe (ou dérivé) est un caractère qui est différent de l’état ancestral.

Au cours de l’évolution, les êtres vivants subissent des modifications génotypiques (mutations, recombinaisons…) qui mènent à des changements du phénotype.

Lorsque, chez un individu, un caractère est différent de celui de son ancêtre, on parle d’apomorphie.

[3] En classification phylogénétique, l’autapomorphie est une caractéristique anatomique particulière, connue en tant que caractère dérivé propre (ou trait évolutionnaire).

Ce caractère est unique à un groupe terminal donné (groupe monophylétique). Les espèces sont dites autapomorphes ou autapomorphiques.

[4] La Commission internationale de nomenclature zoologique (en anglais, International Commission on Zoological Nomenclature — ICZN) est un organisme qui a été institué en 1895, lors du 3e congrès international de zoologie de Leyde, pour établir les règles de nommage des espèces animales uniformes pour tous les groupes zoologiques.

[5] Chez les sélaciens, une branchicténie, ou parfois les micro-branchicténies, désigne une excroissance du septum interbranchial située du côté pharyngien de la branchie septale.

Les branchicténies forment un peigne branchial.

Les branchicténies filtrent l’eau avant son passage au niveau des branchies, comme les branchiospines.

Les micro-branchisténies sont ainsi des parois osseuses à l’intérieur de la gorge d’un poisson ayant pour fonction de guider la nourriture vers la gorge et d’empêcher la nourriture de pénétrer dans les branchies ou le système branchial.

[6] En zoologie, une crèche (d’un terme français pour la garde d’enfants) est un comportement animal où la progéniture est prise en charge en groupe par plusieurs femelles.

De nombreuses espèces telles que les eiders à duvet, les lions et les pingouins forment des crèches et présentent des comportements de groupe.

Les crèches peuvent avoir différentes fonctions et objectifs selon les espèces et l’environnement.

Par exemple, certaines crèches peuvent aider à la défense tandis que d’autres crèches peuvent aider à nourrir et à protéger contre les intempéries. Cette forme de vie en groupe a évolué pour devenir avantageuse pour l’espèce.

Des études ont montré qu’en participant à la vie en groupe, les espèces augmenteront leur aptitude inclusive puisque leurs petits seront dans une meilleure condition pour se reproduire et perpétuer la lignée des descendants de l’espèce.