Apistogramma agassizii

Apistogramma agassizii – STEINDACHNER, 1875

Un peu d’Histoire….

Le genre Apistogramma a une longue histoire évolutive, datant du Pléistocène, entre 2 et 11 mille ans environ.

Ce genre, comme tant d’autres, a soutenu l’ère glaciaire, qui, bien que pas une incidence directe sur leur habitat par le froid, cela a changé le régime de l’eau des cours d’eau, abaissant les niveaux de la mer de plus de 100 mètres et le séchage du bassin amazonien.

Au fur et à mesure que les températures baissaient, les pluies sont tombées et la forêt tropicale s’est retirée dans des zones isolées, à partir desquelles la plupart des groupes ont évolué pour former le genre Apistogramma.

Ces écosystèmes ont évolué de manière indépendante et adaptée à leurs écosystèmes particuliers.

En période interglaciaire, la tempérance augmentait et de grandes masses d’eau dégelaient et, par conséquent, la forêt se développait, augmentant la taille du bassin amazonien.

Le fleuve Amazone a trouvé la « sortie » vers l’océan et plusieurs espèces « piégées » dans les forêts préservées pendant la période glaciaire ont commencé leur expansion simultanée.

On pense que la première espèce du genre était monogame, avec une coloration très similaire au sous-groupe Apistogramma commbrae, présentant un dimorphisme sexuel beaucoup moins marqué que celui qui apparaîtra plus tard au cours de l’évolution du genre.

Certaines espèces sont réparties par grandes régions, d’autres sont endémiques et la même espèce présente plusieurs colorations, variables selon leur habitat.

Il existe actuellement 75 espèces du genre Apistogramma…voire plus !

Environ 100 espèces différentes sont réparties dans les drains tropicaux d’Amérique du Sud, certaines d’entre elles n’étant pas décrites dans la littérature.

Il est probable que certaines de ces espèces non décrites sont des variations géographiques d’autres espèces connues.

Avec autant d’espèces connues, il existe certainement un grand potentiel pour que ce nombre augmente considérablement, car le genre Apistogramma a été divisé en plusieurs groupes d’espèces.

MEINKEN (1962) a érigé des groupes d’espèces en fonction du diamètre de l’œil et de différentes longueurs du museau.

Bien que l’on ait pensé qu’il s’agissait d’un regroupement artificiel, ces données sont restées la base pour identifier le genre Apistogramma depuis près de 20 ans.

KULLANDER (1980) a proposé un regroupement plus naturel du genre, basé sur de nombreux personnages partagés….

Ce fut une des premières espèces découvertes et puis décrites dans le genre Apistogramma.

Ce poisson magnifique fut baptisé en l’honneur du Pr. Jean-Louis AGASSIZ.

Le premier spécimen a été découvert par un zoologiste anglais, Henry Walter BATES, en 1852 dans la rivière brésilienne Rio-Cupai.

La copie a été envoyée au British Museum of Natural History, où Guenée a organisé la nouvelle race, Heterogramma ou Aspidogramma taeniatus (syn.).

En 1862, Albert GUNTHER restaura la race, appelée « Mesops taeniatus ».

Les noms utilisés par GUENEE, plus tard oubliés, ont été repris par le théologien anglais Charles Tate REGAN, et en 1913, le nom « Apistogramma » est né.

Le mot lui-même est constitué des mots du grec « apistos » et de la grammaire latine, ce qui, selon la traduction hongroise, signifie une « ligne de touche peu sûre ».

Le nom de cette espèce a donc été donné en l’honneur du  Pr. Jean-Louis Rodolphe AGASSIZ, né en Suisse en Mai 1807 et mort en Décembre 1873, suite à ces nombreux travaux sur les espèces d’Amazonie.

Le Pr. Jean-Louis AGASSIZ, hors aquariophilie ou Ichtyologie, avait d’autres champs de recherches comme, en particulier : la botanique la zoologie  et la géologie.

Pr. Jean-Louis AGASSIZ

Cette espèce a très certainement la plus large distribution du genre ce qui explique son fort polychromatisme.

En effet selon la distribution les mâles sont très différents au niveau des couleurs mais il arrive aussi que des mâles issus du même point de collecte présentent de légères variations de couleurs.

Souvent d’ailleurs les morphes sauvages sont suivi d’un point de collecte qui sert à bien les distinguer et identifier (par exemple « Mamuru », « Tefé », « Nanay »…).

A cause de cela, il faut souvent bien faire attention de pas mélanger les souches clairement identifiées au risque de perdre leurs caractéristiques propres et provoquer des hybridations.

On trouve cette espèce tout le long de l’Amazonas et dans plusieurs Rio du Brésil ainsi qu’au Pérou et aussi un peu en Colombie.

On les trouve aussi bien dans les eaux noires, claires que blanches.

REPARTITION

L’Apistogramma agassizii se trouve dans le bassin de l’Amazone du Pérou jusqu’au bassin de la rivière Capim et est également connu sous le nom d’Apisto d’Agassizii par les amateurs de poissons tropicaux.

C’est une espèce avec une très large distribution, peut-être même la plus large pour le genre.

On la retrouve au moins dans trois pays Sud-Américains :

  • Le Brésil : Dans ce pays cette espèces est présente sur tout le Rio Amazonas mais aussi dans les Rio Içá (appelé Rio Putumayo en Colombie), Rio Téfé, Rio Japurá, Rio Madeira, Rio Purus dont une partie coule au Pérou, Rio Trombetas et dans les environs de Santarem (Rio Tapajós) et dans les environs d’Alenquer.
  • Le Pérou : dans la province du Loreto, bassin du Rio Ucayali (Jenaro Herrera) et dans les environs d’Iquitos dans le Rio Nanay mais aussi dans les Rio Tapiche, Río Marañón Rio Ampiyacu Rio Corrientes ainsi que le Río Tigre.
  • La Colombie : dans les Rio Putumayo et Rio Yavari qui forme des jonctions entre les trois États cités au-dessus.

Le groupe agassizii est réparti dans la majeure partie du bassin amazonien.

La plupart se trouvent près du canal principal de l’Amazonie.

D’autres régions plus éloignées comprennent une grande partie des systèmes Rio Madeira / Purus et Rio Negro, ainsi que certains cours d’eau côtiers de l’Atlantique situés immédiatement au sud de l’embouchure du delta amazonien.

En effet les Apistogramma agassizii vivent aussi bien dans des trous d’eau résiduels que des petits rio avec un peu de courant et leurs formes corporelles est parfaitement adaptée à une nage rapide sur de bonnes distances pour échapper à d’éventuels prédateurs ainsi que de se camoufler dans les lits de feuilles mortes qui jonchent le sol de leurs habitats.

BIOTOPE

En effet les Apistogramma agassizii vivent aussi bien dans des trous d’eau résiduels que des petits rio avec un peu de courant et leurs formes corporelles est parfaitement adaptée à une nage rapide sur de bonnes distances pour échapper à d’éventuels prédateurs ainsi que de se camoufler dans les lits de feuilles mortes qui jonchent le sol de leurs habitats.

DESCRIPTION

Le groupe « agassizii » est composé d’un certain nombre d’espèces de forme allongée, modérément grandes (environ 9 cm) avec :

  • une large bande latérale (1) ,
  • une tache latérale proéminente (2)
  • des bandes de tête foncées (3).
  • La nageoire dorsale est basse et uniforme (4).

Apistogramma agassizii est une espèce assez filiforme et peu comprimé latéralement, d’après R. ALLGAYER cela démontrerait l’adaptation des poissons à leurs milieux de vies très souvent constitué de lits de feuilles mortes et animés très souvent d’un léger courant.

La nageoire caudale des mâles est ronde ou plus souvent en forme de pique / lance.

Comme tous les autres groupes d’espèces de la sous-lignée agassizii, les espèces membres n’ont que trois pores infraorbitaux et quatre pores dentaires.

Le groupe agassizii compte actuellement trois espèces décrites scientifiquement et peut-être plus d’une douzaine d’espèces non décrites, réparties en deux complexes.

Leurs couleurs dépendent de l’endroit où ces poissons sont capturées dans la nature, mais les mâles sont toujours plus colorés et plus gros que les femelles.

Les variétés de couleur rouge, or et bleu d’Apistogramma agassizii sont collectées dans différentes zones géographiques et sont plus colorées que les spécimens élevés en captivité.

Cependant, elles sont plus sensibles aux maladies et plus difficiles à conserver dans un environnement d’aquarium.

L’élevage d’espèces élevées en captivité avec des souches sauvages améliore considérablement leur santé et leur ligne globale.

Le dos du cichlidé nain du mâle Agassiz est rouge et le bas du dos est vert avec une bande noire horizontale qui s’étend du nez jusqu’à la nageoire caudale, parallèlement au bas du dos vert.

La couleur sous la bande noire peut varier du bleu au jaune et au vert, mais le ventre est généralement jaune.

Le front est principalement jaune avec des marques dorées ou vertes.

Leurs nageoires dorsales sont de couleur rouge orangé avec des pointes nettes sur leur extrémité. Leur nageoire caudale est blanche, bleue…, avec des lignes d’un ton bleu clair aux extrémités pointues et leurs autres nageoires sont bleues à vertes.

Leur dos est plus sombre que le reste du corps et cette couleur leur sert à échapper aux oiseaux en fondant avec le fond aquatique.

La ligne latérale est très nette ainsi que relativement épaisse, entre 2 à 3 rangées d’écailles, celle-ci s’arrête au milieu de la nageoire caudale.

Elle démarre de manière assez fine au-devant de l’œil puis s’élargit derrière celui-ci.

La barre jugulaire va en se rétrécissant vers le bas de la joue et elle est très marquée.

Les nageoires pelviennes sont allongées chez la femelle et plus longue chez le mâle et se finissent par un filament de couleur claire souvent de couleur jaune tirant sur l’orange.

Sur les joues sont présentes de nombreuses vermicules bleues plus marquées et nombreuses chez le mâle mais les femelles en présentent également.

Jeune male Apistogramma agassizi rio tefe – red-(3-4cm)

Comme on l’a vu plus haut c’est une espèce avec une très large distribution ce qui implique qu’ils vivent dans les différents types d’eaux que l’on retrouve en Amazonie (eau noire, blanche et claire).

C’est une des rares espèces que l’on trouve dans quasiment tous ces types d’eau avec tout de même une petite supériorité pour les eaux noires.

Du fait de cette large distribution cette espèce est dite polychromatique, c’est à dire qu’il existe plusieurs formes de couleurs selon les sites de prélèvements, cela se voit aux couleurs du corps mais aussi aux différentes caudales qui existent.

Cependant certains dessins dans les nageoires caudales sont propres à une certaine localisation comme on peut le voir sur l’image ci-jointe.

A noter qu’au sein d’une même population on retrouve des différences chromatiques et que parfois des particularités apparaissant sur le mâle de la portée ne sont pas transmises ainsi que des particularités chromatiques apparaissent sur les petits alors que les parents ne les ont pas.

A noter qu’au sein d’une même population on retrouve des différences chromatiques et que parfois des particularités apparaissant sur le mâle de la portée ne sont pas transmises ainsi que des particularités chromatiques apparaissent sur les alevins alors que les parents ne les possèdent pas.

Durée de vie

Entre 5 et 12 ans…suivant les conditions de maintenance.

DIMORPHISME SEXUEL

La ligne latérale est très marqué chez les deux sexes, d’une hauteur d’environ 2/3 écailles, elle commence un peu devant l’œil et se termine dans le milieu de la caudale.

Les vermicules bleues sont elles aussi présentes chez les deux sexes. La barre jugulaire est très marquée.

Ils présentent un dos plus foncé que le reste du corps et chez certains morphes les femelles présentes une zone blanche au niveau du menton/cou qui remonte jusqu’aux ouïes.

Ces critères ne permettent malheureusement l’identification du male et de la femelle.

En revanche, la femelle d’agassizii est moins colorée que le mâle et n’a pas de longues nageoires.

La coloration des femelles est certes semblable à celle des mâles, mais tire principalement sur la couleur jaune avec des marques similaires.

Avec tout ceci on comprend pourquoi il c’est une espèce pas si facile à sexer et de plus les mâles dominés de cette espèce peuvent se camoufler en « parfaite petite femelle » pour échapper à l’agressivité d’un mâle alpha.

En période de reproduction la ligne latérale des femelles disparait pour laisser place à un unique point noir sur le milieu du flanc mais il arrive parfois que certaines femelles présentent exceptionnellement deux points.

La barre jugulaire ainsi que les pelviennes deviennent alors très marquées avec un noir très soutenu.

Quand ils sont jeunes c’est une espèce assez difficile à sexer, jusqu’à environ 4/5 centimètres car c’est à ce moment que les mâles commencent à présenter leur fameuse caudale en fer de lance.

A partir de 4/5 centimètres cela devient plus facile car les mâles montrent des vermicules plus nombreuses et marquées, la nageoire caudale commence à se transformer en fer de lance avec les dessins intérieurs si particuliers.

Sur la femelle elle est arrondie et sans motifs à l’intérieur.

Les mâles font environ 8 centimètres et les femelles sont légèrement plus petites puisqu’elles atteignent les 6 centimètres.

Les pelviennes des mâles sont plus longues s’arrêtant au début de la nageoire anale alors que celles des femelles sont plus courtes.

Chez le mâle, ces nageoires pelviennes sont translucides avec les rayons extérieurs longs de couleurs claires (orange/jaune) tandis qu’elles sont jaunes avec un ourlet noir chez les femelles.

Les males présentent aussi des nageoires impaires plus longues et effilées.

En effet la pointe terminale de la dorsale se termine à peu près au deux tiers de la caudale et les pelviennes arrivent jusqu’à l’anale voir plus chez les vieux mâles.

Les pelviennes se terminent par un filament assez claire (jaune/orange).

Les males présentent aussi souvent une zone colorée au-dessus de la tête de couleurs différentes au reste du corps.

La ligne latérale est très marqué chez les deux sexes, d’une hauteur d’environ 2/3 écailles, elle commence un peu devant l’œil et se termine dans le milieu de la caudale.

Les vermicules bleues sont elles aussi présentes chez les deux sexes.

La barre jugulaire est très marquée.

Les males présentent un dos plus foncé que le reste du corps et chez certains morphes les femelles présentes une zone blanche au niveau du menton/cou qui remonte jusqu’aux ouïes.

On comprend pourquoi il n’est pas si facile de sexer les membres de cette espèce car il savoir en outre que les mâles dominés de cette espèce peuvent se camoufler en « parfaite petite femelle » pour échapper à l’agressivité d’un mâle alpha.

En période de reproduction la ligne latérale des femelles disparait pour laisser place à un unique point noir sur le milieu du flanc.

Nota : Il arrive parfois que certaines femelles présentent exceptionnellement deux points.

Chez les femelles, la barre jugulaire ainsi que les nageoires pelviennes sont très marquées d’un noir très soutenu et la barre jugulaire devient plus marquée pendant cette période.

Certaines populations de femelles présentent aussi une gorge blanche.

CLASSIFICATION

Continuellement enrichie depuis sa création, la classification scientifique classique des espèces, actuellement désuète, mais encore très souvent utilisée, est issue de celle de Linné.

Elle reste une classification importante car elle imprègne encore de nombreux écrits, souvent récents, ou même les manuels scolaires.

Elle propose une hiérarchie codifiée et fixe en 7 rangs principaux et 5 rangs secondaires, présentée, dans l’ordre décroissant, de la façon suivante :

Monde vivant : règne → embranchement, division ou phylum→ classe → ordre → famille → tribu → genre → section → série → espèce → variété → forme

La plupart des disciplines admettent des rangs infraspécifiques : variété (ou race en zoologie) et forme, pour distinguer plus finement encore et séparer les individus présentant des caractères communs réputés stables, mais de faible valeur taxinomique.

Une différence anatomique ne nécessitant pas la création d’une espèce distincte. Ici intervient la sensibilité personnelle du taxinomiste aux différences et aux similitudes, l’importance qu’il attribue à certains caractères.

L’Apistogramma agassizii existe donc sous de nombreuses formes ornementales car cette espèce est sélectivement élevée pour le commerce aquariophile.

L’Apistogramma agassizii se voit attribué le sigle A234 dans le cadre du système DATZ, les formes connexes étant numérotées A103, A104, A105 et, A238, A239, A240, A241 et A242 selon la localité.

Ses couleurs dépendent de l’endroit où les exemplaires ont été capturés dans la nature et, il faut noter que  les mâles sont toujours plus colorés et plus grands que les femelles.

L’Apistogramma agassizii « A-234 » est un petit poisson élancé, qui ne possède pas de prolongement de la membrane sur la nageoire dorsale.

Les mâles sont plus gros que les femelles; ils possèdent une nageoire caudale en forme de lance, alors que chez la femelle celle-ci est ronde.

Apistogramma agassizii présente une bande longitudinale sombre qui s’étend jusqu’à la nageoire caudale. Les nageoires ventrales sont peu développées.

L’Apistogramma agassizii « A-234 » a une grande aire naturelle de distribution géographique dans le bassin de l’Amazone, du Pérou, par l’intermédiaire de parties de la Colombie jusqu’au Brésil.

L’origine stricte est le nord et l’ouest du bassin de l’Amazone, il y a maintenant aussi des anomalies des populations de ce poisson et d’autres variantes dans les endroits plus au sud.

Le lectotype est originaire du lac Manacapuru dans l’Etat d’Amazonas, au nord-ouest du Brésil, juste en amont de la ville de Manaus et alimenté par l’Amazone au travers de la rivière principal.

Le reste de la série de type a été recueilli diversement de la municipalité de Codajas (Etat d’Amazonas), Curupira, près de la municipalité de Barcelos (Amazonas), le lac Maximo près de Parintins ville (Amazonas) et le Rio Poti, un affluent du Rio Parnaíba (Etat de Piaui).

Il est actuellement admis que Apistogramma agassizii existe dans une grande partie de l’Amazonie via le bassin Solimões dans sa partie supérieure dans le Río Ucayali, au Pérou et au Brésil avec le Capim rivière, un affluent du rio Guamá qui se jette dans le Rio Pará à la ville de Belém, la région du delta Amazone, ce qui représente sa limite orientale.

Pour leur classification, ces poissons magnifiques appartiennent au genre Apistogramma bien entendu mais si on rajoute le classement établi par Mike Wise en 2011, ils sont dans la :

  • Lignée Trifasciata ;
  • Sous-Lignée Agassizii ;
  • Groupe Agassizii ;
  • Complexe Agassizii.

Ainsi donc, pour la classification des espèces du genre Apistogramma, on peut s’appuyer sur deux types de classement :

⇒ Le classement réalisé en 2005 par le magazine Allemand DATZ

Celui-ci utilise un classement du même type que pour les Loriicaridés (L-number) ou encore les Corydoras (C-number), qui se fait par l’ajout d’un nombre à la lettre A. pour Apistogramma.

Le chiffre zéro est utilisé pour les espèces encore non décrites et à partir de 1 jusqu’à 243 c’est pour les espèces décrites. Les espèces proches sont donc proches aussi par ce classement de numérotation.

Malheureusement ce système montre déjà ces limites pour les espèces nouvellement décrites et qui reste en A0. Pour les agassizii, on commence par le A.234 pour A.agassizii puis de A.235 à A.242 pour des A.cf.Agassizii.

Le dernier A-number, A.243 est lui pour Apistogramma sp. »Tefé » qui est très proche des

On obtient ainsi :

  • A 234 – Apistogramma agassizii [syn. A. parva (Kullander in REIS & Al., 2003)] – (STEINDACHNER, 1875 | bassin de l’Amazone, Brésil, Colombie & Pérou

Apistogramma agassizii A234 mâle – forme d’élevage

Apistogramma agassizii A234 mâle

  • A 235 – Apistogramma cf. agassizii « Alenquer » (« NETZ ») – Environs de Alenquer, Brésil

Apistogramma agassizii Alenquer

  • A 236 – Apistogramma cf. agassizii « Tapajós » – [A. agassizii (lac Santarém); A. agassizii (Óbidos)] – Igarapé Açu, Lago Jacundá, Río Tapajós inférieur, Brésil

Apistogramma agassizii Tapajos – A236 mâle

Apistogramma agassizii Tapajos – A236 femelle

Apistogramma agassizii Tapajos – A236 mâle – variante colorée

  • A 237 – Apistogramma cf. agassizii « Trombetas » – [A. agassizii (Caurés), A. agassizii (Janauacá)] Río Trombetas inférieur, Brésil.

  • A 238 – Apistogramma cf. agassizii « Río Purus » – (Río Purus supérieur, Brésil.

Apistogramma cf. agassizii Río Purus

Apistogramma cf. agassizii Río Purus

  • A 239 – Apistogramma cf. agassizii « Pastel », Pérou – Ucayali inférieur, proche Requina & Jenaro Herrera, Río Tamshiyacu; Río Tapiche, Pérou.
  • A 240 – Apistogramma cf. agassizii « Madeira » (yellow) – [Gold Agassizii; A. cf. agassizii (Porto Velho); A. agassizii (Nova Olinda); A. agassizii (Rondonia)] cours moyen et inférieur du Río Madeira, Porto Velho – Manicoré, Brésil.

Apistogramma agassizi Rio Madeira

  • A 241 – Apistogramma cf. agassizii « Ampiyacu » – (Río Ampiyacu, Pérou.

Apistogramma agassizii Ampiyacu – femelle

Apistogramma agassizii Ampiyacu – mâle

  • A 242 – Apistogramma cf. agassizii « Río Marañon » – Río Marañon, Pérou.

  • A 243 – Apistogramma sp. Tefé
  • A 243 – Apistogramma sp. Tefé Mutum – (dénomination commerciale: A. cf. agassizii « Itaya ».

⇒ Le classement réalisé par Mike WISE en 2011

Ce classement répartit le genre en Lignée, parfois Sous-Lignée, Groupes et Complexes. Ce classement semble pour beaucoup de spécialistes être le plus adapté et à jour pour la classification des Apistogramma spp.

Du coup pour Apistogramma agassizii cela donne :

  • Lignée trifasciata ;
  • Sous-Lignée Agassizii ;
  • Groupe Agassizii ;
  • Complexe Agassizii.

Cela donne le classement suivant (qui évolue régulièrement) :

  • Apistogramma agassizii (Type) – « A 234 » : Río Amazonas supérieur, Pérou au cours inférieur du Río Solimões Brésil.

(voir plus haut)

  • Apistogramma agassizii Japurá: Río Japurá inférieur, cours moyen du Río Solomões, Brésil.

  • Apistogramma agassizii Juruá: Río Juruá inférieur, Brésil.
  • Apistogramma agassizii Leticia – [Apistogramma agassizii Tabatinga] : affluents de l’Amazone à proximité de Leticia, Colombie).

  • Apistogramma agassizii Putumayo : cours moyen du Río Putumayo, Pérou.
  • Apistogramma agassizii Red – « A 234 »
  • Apistogramma agassizii Tamshiyacu [Apistogramma cf. agassizii (Butterfly)] : Río Tamshiyacu inférieur, Pérou.

  • Apistogramma agassizii Tefé: Río Tefé inférieur, Brésil.

=> voir galerie précédente

  • Apistogramma agassizii Tigre: Río Tigre inférieur, Pérou.

  • Apistogramma agassizii Yavari: Río Yavari, Pérou.

  • Apistogramma cf. agassizii Ampiyacu – « A 241 ».

Apistogramma agassizii ampiyacu – femelle

Apistogramma agassizii ampiyacu – mâle

  • Apistogramma cf. agassizii (Broad Black Caudal Seam) – (syn : Apistogramma parva?) : Affluents de Rive droite du Sud de l’Amazone, entre Manaus et Belém, Brésil.

  • Apistogramma cf. agassizii Apeú (Broad Black Caudal Seam) [Apistogramma agassizii Río Apeú] : Río Apeú, Brésil.

Apistogramma cf. agassizii Apeú

  • Apistogramma cf. agassizii Careiro (Broad Black Caudal Seam) : Affluents de la rive droite Sud de l’Amazone autour de Careiro da Várzea, Brésil.
  • Apistogramma cf. agassizii (Broad Black Caudal Seam) : Affluents de la rive droite Sud de l’Amazone autour de Curuaí, Brésil.
  • Apistogramma cf. agassizii Itaituba (Broad Black Caudal Seam) [syn Apistogramma cf. agassizii Tapajós ?] : Río Tapajós proche Itaituba, Brésil.

Apistogramma cf. agassizii Itaituba

  • Apistogramma cf. agassizii Lagoa Janauacá (Broad Black Caudal Edge): Petits ruisseaux entrant en Lagoa Janauacá, Brésil.

  • Apistogramma cf. agassizii Madeira – « A 240 » (Broad Black CaudalSeam).

(voir plus haut)

  • Apistogramma cf. agassizii Manaquiri (Broad Black Caudal Seam) – [syn : Apistogramma cf. gephyra Manaquiri] : Affluents de la rive droit Sud de l’Amazone proche Manaquiri, Brésil.

Apistogramma cf. agassizii Manaquiri

  • Apistogramma cf. agassizii Tapajós « A 236 » (Broad Black Caudal Seam).

(voir plus haut)

  • Apistogramma cf. agassizii Tapajós Red-back (Broad Black Caudal Seam) : Río Tapajós inférieur, Brésil.

Apistogramma cf. agassizii Tapajós Red-back

  • Apistogramma cf. agassizii Tocantins (Broad Black Caudal Seam) –- [Apistogramma agassizii (Belém), Apistogramma agassizii Tucurui, Apistogramma agassizii Gold-line] : Río Tocantins inférieur, Brésil.

Apistogramma cf. agassizii Tocantins

  • Apistogramma cf. agassizii Xingu (Broad Black Caudal Seam) – : Río Xingu inférieur, Brésil.
  • Apistogramma cf. agassizii Marañon – « A 242 ».

  • Apistogramma cf. agassizii Net (Netz) A ? : Affluents de la rive gauche (Nord) de l’Amazone entre Manaus & Río Jari, Brésil.

  • Apistogramma cf. agassizii Net Alenquer (Netz) – « A 235 ».

Apistogramma cf. agassizii Alenquer (Netz) – « A 235 »

  • Apistogramma cf. agassizii Januari (Netz) : Río Januari inférieur, Brésil.

  • Apistogramma cf. agassizii Jari (Netz) – : Río Jari inférieur, Brésil.

  • Apistogramma cf. agassizii Negro (Netz) –: Río Negro entre l’embouchure du Río Branco & Río Caurés, Brésil.

Apistogramma cf. agassizii Negro

Apistogramma cf. agassizii Negro

  • Apistogramma cf. agassizii Nhamundá  (Netz) –: Río Nhamundá inférieur, Brésil.

Apistogramma cf. agassizii Nhamundá

Apistogramma cf. agassizii Nhamundá

  • Apistogramma cf. agassizii Trombetas (Netz) – « A 237 ».

  • Apistogramma cf. agassizii Urubu (Netz) – : Río Urubu inférieur, Brésil.

  • Apistogramma cf. agassizii Pastel – « A 239 ».
  • Apistogramma cf. agassizii Purus – « A 238 ».

Apistogramma sp. Rio Jari, Purus

  • Apistogramma gephyra – « A 231 » & Apistogramma cf. gephyra « A 232 » : Río Curuá.
  • Apistogramma cf. gephyra Santarém – « A 233 ».

Dans ce Complexe on retrouve vraiment toutes les formes d’Apistogramma agassizii, de cf.agassizii ainsi que  sp. »Tefé » et A. gephyra….

mais la liste ne s’arrête pas là !!!

COLORATION

La coloration du corps d’Apistogramma agassizii et les motifs peuvent varier considérablement avec la localité.

En règle générale, le haut du dos des mâles est souvent rouge.

L’habitat naturel de l’Apistogramma agassizii est habituellement dans les zones où un grand nombre de feuilles mortes est présent.

Ces cichlidés nains ne sont jamais pêchés directement dans les grands fleuves mais plus couramment ils sont trouvés dans leurs affluents car leur petite taille les empêche de traverser de trop gros cours d’eau douce.

Ce sont autant d’autres lieux où l’on peut rencontrer ces petits joyaux, à savoir  :

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio « Ampiyacu »

Apistogramma agassizii Ampiyacu – mâle

Apistogramma agassizii Ampiyacu – femelle

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Anori
  • Apistogramma agassizii originaire du Rio « Apaga »

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio « Arapiuns »

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Atahualpa

  • Apistogramma agassizii originaire du Belem

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Corrientes
  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Cuipeua

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Curupi

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Gephyra Santarem
  • Apistogramma agassizii originaire de l’Igarape da reserva Amana

Apistogramma agassizii igarape da reserva Amana

Apistogramma agassizii igarape da reserva Amana-femelle

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Janauaca

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Januari

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Jurua
  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Jutai

Apistogramma agassizii jutai – mâle

Apistogramma agassizii jutai – femelle

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Leticia

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Madeira

    Apistogramma agassizii Rio Madeira

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Madre

Apistogramma agassizii Rio Madeira

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Mamuri

Apistogramma agassizii Rio Mamuri

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Manaquiri

Apistogramma agassizii Rio Manaquiri

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Manacapuru

Apistogramma agassizii Rio Manacapuru

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Manay

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Maniti

Apistogramma agassizii Rio Maniti

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Momon

Apistogramma agassizii Rio Momon

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Nhamunda

Apistogramma agassizii Rio Nhamunda

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Negro

Apistogramma agassizii Rio Negro

  • Apistogramma agassizii Rio Negro « Black line »

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Purus

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Putumayo
  • Apistogramma agassizii originaire du Santarem

Apistogramma agassizii Santarem

Apistogramma agassizii Santarem « Black red »

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Tamshiyacu

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Tucurui

     

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Ucayali

Apistogramma agassizii Rio Ucayali

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Urubu

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Yavari

  • Apistogramma agassizii originaire des Tocantins

Apistogramma agassizii « Tocantins »

  • Apistogramma agassizii originaire du Rio Tigre

Apistogramma agassizii Rio Tigre

Les Apistogramma agassizii habitent les criques d’eaux noires et blanches claires, sèches ou à déplacement lent de leur zone géographique et se nourrissent principalement d’invertébrés benthiques que l’on trouve dans la litière.

NOMS

  • Apistogramma agassizii.
  • Poisson eveque
  • Cichlidé nain d’agassiz
  • Agassizi
  • Apistogramma parva
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MAINTENANCE & EXPERIENCE

Expèrience de « BLURAMI » :

J’ai eu la chance d’avoir un morphe sauvage par un ami apistophile, il s’agissait d’Apistogramma agassizii « Mamuru » F2. Je les ai maintenus dans une cuve de 50×50 sans trop de bobos.

C’est une espèce à maintenir en couple comme beaucoup d’Apistogramma car sinon il arrive très souvent voir toujours que la femelle surnuméraire finisse tuée soit par la femelle dominante soit par le mâle. La maintenance en trio peut éventuellement s’envisager dans une cuve d’au minimum 130×50 voire plus.

En période de reproduction, la femelle peut devenir très agressive envers le mâle d’où l’intérêt de parfaitement agencer son bac (cela fera l’objet d’un autre article). Si celui-ci manque de caches elle peut aisément tuer un mâle deux fois plus grand qu’elle.

Le mâle ne prend aucunement soin des alevins, c’est la femelle qui s’en occupe toute seule. Celui-ci surveille par contre le territoire.

Ce n’est pas une espèce difficile à reproduire car vu la large distribution on voit bien que c’est une espèce très adaptable au niveau des paramètres. Un pH de l’ordre de 5.5/6 est suffisant voir plus pour de l’élevage, une conductivité entre 120µS et 180µS et une température de l’ordre de 26°C. Par contre il est important de savoir l’origine de la souche car une espèce d’eau noire sera moins facile qu’une espèce d’eau claire par exemple. La femelle pond dans une cavité et au bout de 5/6 jours les petits atteignent la nage libre. Ils acceptent directement les nauplies d’artémias.

Une ponte peut compter entre 30 et 80 petits voir un peu plus dans les meilleurs cas.

Il est d’ailleurs très important de mettre des « Ditter Fish » dans ce genre de bac spé pour d’une part atténuer la timidité des Apistogramma et aussi cela peut aider à renforcer la cohésion d’un couple et permet au mâle ou à la femelle de diriger son agressivité envers ces petits poissons.

Attention toutefois de prendre des poissons qui ne s’attaqueront pas au frai comme des petits Poecilia ou encore des Nannostomus, Copella ou Pyrrhulinaspp.

C’est une espèce relativement facile à maintenir car très adaptable aux niveaux des paramètres de l’eau. Une maintenance en couple est à privilégier dans les petits volumes (en dessous de 200L) car les femelles peuvent se montrer très agressives en période de reproduction mais les mâles peuvent l’être aussi avant cette période de reproduction.

Idéalement une cuve de 50×50 au sol est très bien adaptée, la hauteur importe peu car ce sont des poissons inféodés au sol même si quelques excursions en pleine eau sont possibles.

Il faut une couche de sable entre 3 et 5 cm car ce sont des Geophaginae cela veut dire qu’ils se nourrissent en filtrant les animalcules présent dans le sable et du coup cela implique un sable de la plus faible granulométrie possible.

De nombreuses racines ainsi que des lieux de pontes comme des tubes de bambous, de PVC ou encore des pots en terre cuite sont très appropriés.

On peut y ajouter quelques feuilles (chênes, catappa, néflier, bouleau, aulne…) ainsi que de la tourbe et fruits d’aulne pour acidifier et tamponner le milieu.

Les plantes sont aussi possibles selon les goûts de chacun mais il faut savoir que les Apistogramma n’aiment pas trop la lumière vive et préfère les milieux sombres qui sont rarement compatible avec la maintenance de végétaux exigeants.

De plus une eau ambrée fait ressortir les couleurs de ces magnifiques poissons.

Au niveau de la filtration il faut qu’elle soit la plus douce possible car ce ne sont pas des poissons qui aiment les forts courants. Il est préconisé l’emploi d’un filtre sur exhausteur qui suffira largement, ou un petit filtre qui donne un rendement d’environ 2 à 3 fois, au maximum, le volume du bac par heure.

Un pH situé entre 6.5-6 suffit largement.

Dureté de l’eau du bac : il faut essayer d’atteindre la valeur la plus basse possible, c’est-à-dire située  entre 0 et 1.

La conductivité devra être comprise entre 200 et 180µS.

Pour la température moyenne de 26° est une bonne référence..

Pour obtenir avec une forte probabilité la reproduction  d’Apistogramma Agassizii, il faut impérativement baisser et atteindre les valeurs de ces paramètres.

Si on penche pour une maintenance en spécifique, il vaut tout de même mieux leur ajouter quelques petits colocataires qui les aideront à vaincre leur timidité. De plus en période de reproduction, la présence d’autres poissons d’espèces différentes aidera le mâle et la femelle à détourner sur ces derniers leur agressivité propre à l’espèce.

Idéalement, il faudra porter votre choix de colocataires parmi ces poissons :

• Copellaspp.,

• Nannosotmusspp.,

• Pyrrhulinaspp.,

• des petits Poeciliaspp.

• ou à la limite des petits Hyphessobrycon comme les amandae car ils ne s’attaqueront pas au frai.

L’AQUARIUM

Il faut naturellement privilégier un biotope Amazonien avec des poissons et des plantes issus du même milieu pour rassurer l’Apistogramma agassizii et l’aider à se sentir bien dans son bac.

L’aquarium devra donc être planté et posséder des cachettes formées par des racines ou des pierres.

L’Apistogramma agassizii est un poisson apte à la vie en aquarium communautaire, il est tolérant avec les autres membres de sa propre espèce.

Aussi, la maintenance des Apistogramma agassizii sera plus aisée si elle est faite dans un aquarium :

•  dont le volume minimal est 200 litres ou plus,

•  qui sera planté,

• avec un substrat fait de sable ou de gravier fin, des roches fluviales usées, des grottes, du bois flotté et des feuilles pour imiter leur environnement naturel,

• avec des plantes flottantes qui sont recommandées pour diffuser la lumière : plantations denses de Vallisneria,  Wisteria ou d’autres plantes qui aiment l’eau acide comme les plantes amazoniennes.

Ces cichlidés préfèrent des eaux douces, légèrement acides et bien filtrées, se déplaçant lentement et, comme ils sont très sensibles aux nitrates, ils ne devraient être introduits que dans des aquariums matures.

https://youtu.be/BNelOufyWNE?t=30

Un éclairage assez faible est recommandé et des espèces végétales de genres tels que Microsorium, Taxiphyllum, Cryptocoryne et Anubias sont sans doute le mieux car ces plantes aquatiques vont pouvoir grandir dans de telles conditions de faible luminosité.

Les Apistogrammas se rencontrent généralement dans et parmi les feuilles mortes dans leur biotope naturel.

Dans l’aquarium, ceci peut être répliqué en utilisant des feuilles telles que des feuilles de chêne ou de hêtre en litière: cela contribuera également à légèrement baisser le pH et la dureté de l’eau de l’aquarium.

Les exemplaires d’origine sauvage exigent une eau très douce, avec GH et KH proches de 0.L’eau devra être douce et acide, avec une valeur de pH de 6,0 : Cette valeur pourra être plus basse mais ne devra être aussi basse que 3,5.

Le Cichlidé nain d’Agassizii aime bien des eaux assez chaudes: 25 à 29 °C.

Il faut privilégier sa maintenance au sein de petits harems composés d’un male avec 3 ou 4 femelles.

L’Apistogramma agassizii cohabite très bien avec les characidés.

En tant que poisson « communautaire », ils peuvent être hébergés avec des espèces non agressives de taille similaire telles que Tetras Cardinal, Corydoras, Rasboras Glowlight, Gouramis Nain, Poisson-Chat Otocinclus, Crevette Tridacée, Poisson Arc-en-Ciel, LohlsKuhli, etc.

Un petit groupe de tétra néon ou de « nez rouge » pour ne citer qu’eux, sera parfait comme compagnons.

Pour occuper les zones basses du bac, on peut également y adjoindre un petit banc de Corydoras ou des Ancistrus.

Dans un petit aquarium de 60 litres, il ne faudra maintenir au plus qu’un trio avec 1 mâle pour 2 femelles. Idéalement, dans un tel bac aux faibles dimensions, ils ne devraient pas être mélangés avec d’autres congénères du genre Apistogramma.

REPRODUCTION

L’Apistogramma agassizii est élevé en aquarium depuis le début du vingtième siècle. Cette présence historique en aquariophilie s’explique d’une part par le fait que l’espèce est très largement répandue dans le bassin de l’Amazone et donc qu’il a été découvert, importé et décrit assez tôt.

Ce succès trouve également son origine par l’extraordinaire patron multicolore arboré par ce poisson tropical.

Ajouté à cela, qu’il s’agit là d’un animal aquatique assez robuste, on comprend davantage pourquoi il enchante un bon nombre d’aquariophiles.

Il possède également un caractère et un comportement passionnant comme beaucoup d’Apistogrammas. Toutes ces raisons expliquent son importante présence dans les bacs des aquariophiles.

Comme cela a été expliqué, l’Apistogramma agassizii peut être considéré comme relativement facile à élever et aussi  maintenir en aquarium.

C’est un poisson considéré comme costaud et qui ne tombe pas souvent malade à condition toujours de lui offrir un environnement stable sans trop de variations de températures ou de la qualité physico-chimique de l’eau.

Comme cela a été souligné, il faudra toujours faire très attention à l’occasion des changements d’eau et faire en sorte qu’ils soient réalisés en douceur.

Ces consignes respectées, il faut souligner que l’Apistogramma s’adapte très bien dans différents milieux, en atteste sa vaste distribution géographique dans les nombreuses rivières aux qualités d’eau différentes : ceci explique cette grande tolérance.

Son élevage intensif lié à la forte demande des aquariophiles pour ce poisson a forcément débouché sur la création artificielle de nombreuses variétés.

La liste de ces dernières, fruit de sélections successives réalisées par l’homme, est plutôt longue.

On est également bien souvent en présence de spécimens d’élevage rendant le poisson également moins exigeant au fil des générations. Il est d’ailleurs de plus en plus difficile, malheureusement, de se procurer la forme sauvage de cet Apistogramma.

Pour obtenir avec succès la reproduction de ce poisson, il faudra quand meme respecter certains principes élémentaires et en particulier, il va falloir travailler l’eau du bac et cela commence par baisser les paramètres de cette eau afin d’obtenir une eau vraiment acide et la plus douce possible.

Il faudra essayer de se rapprocher autant que possible de ces valeurs afin de réussir la reproduction de ces poissons.

Il faut aussi noter que ce sont des valeurs purement théoriques et qu’elles changeront en fonction de l’origine du poisson (élevage ou sauvage avec la distribution si elle est connue).

Ces informations constituent quand même une excellente base de travail pour celui qui se lancera dans cette reproduction.

• PH entre 5 et 6

• Conductivité entre 60µS et 150µS

• Une légère augmentation de la température à 27/28°C peut aider à déclencher la ponte.

Il faut aussi savoir qu’à l’heure actuelle rien de précis ne permet d’établir quel(s) paramètre(s) joue(nt) le plus pour le sex-ratio.

En faisant de multiples essais on arrive à approcher d’un « sex-ratio » idéal en faveur d’un sexe ou de l’autre : En la matière, l’aquariophile construira sa propre connaissance de cette espèce !

Les cichlidés Agassizii sont donc relativement faciles à reproduire. La meilleure façon de reproduire ces cichlidés est d’acquérir 6 juvéniles et de leur permettre de grandir ensemble.

Une noix de coco coupée constitue par exemple est un excellent nid. On ne peut que conseiller d’en placer une dans le bac.

Quand ils atteindront la taille de reproduction, ils formeront un harem d’un mâle dominant et de plusieurs femelles.

Ils sont des reproducteurs de grottes polygames et pondent généralement entre 40 et 150 œufs ovales au plafond de la grotte, du pot de fleurs, du bois de tourbière ou de la plante à larges feuilles.

Les harems de plusieurs femelles défendront chacun de leurs petits territoires de tous les autres poissons, à l’exception du mâle dominant.

Après avoir fécondé les œufs, le mâle quitte rapidement la grotte et laisse la femelle s’occuper des œufs pendant qu’il garde le territoire autour de la grotte.

Dans le cas des Apistogramma, la sélection sexuelle est très spectaculaire.

En général, il est à remarquer que pour le choix de leur partenaire de reproduction les poissons se fient à des signes particuliers.

Les signes peuvent être de nature diverse.

A côté de la forme, la coloration et la taille du partenaire potentiel, le son, l’odeur et en particulier le comportement peuvent avoir des significations importantes.

La préférence de partenaire se fera à l’aide de signes déterminés. Il se forme un renforcement de couple grâce à des signes mis en évidence par une différence sexuelle très marquée qui s’applique en général aux cichlidés-nains et aux Apistogramma en particulier.

A l’intérieur du genre Apistogramma, c’est la femelle qui choisit son partenaire de reproduction.

Alors que la femelle – comme chez les grands cichlidés – est moins colorée et plus grêle, les mâles de la plupart des espèces Apistogramma montrent des couleurs remarquables et des nageoires exubérantes. Ainsi les femelles sont en mesure d’établir l’appartenance du mâle à son espèce.

Les mâles de formes ou variétés qui vivent dans des eaux similaires ou voisines montrent normalement un contraste de signes renforcés.

Ce caractère concerne des signes peu perceptibles comme la forme des nageoires ou les patrons mélaniques.

Les exemples évidents sont le dessin de la nageoire caudale d’A. mendezi ou A. paucisquamis, la forme de la nageoire dorsale d’A.agassizii et A. elizabethae et la coloration de la nageoire caudale des diverses variétés d’A. cacatuoides ou du groupe macmasteri.

La compétition existante entre les variétés a contribué lors des mécanismes de sélection du partenaire mâle au développement d’un diagnostic efficace de la femelle, et en partie à des diversités morphologiques.

L’expression pour la sélection du partenaire aux signes sexuels efficaces est aussi réglée par la compétition intraspécifique des mâles.

Les mâles d’une espèce sont en concurrence pour le partenaire sexuel.

Ainsi, les mâles Apistogramma développent – sous condition de préférence des femelles – des identificateurs déterminants et coûteux constituant des signes attrayants pour la femelle.

De nombreuses espèces d’Apistogramma montrent clairement, par exemple, dans les groupes agassizii ou cacatuoides, ce qu’il est possible d’entrevoir en aquarium sur les diverses modifications de nageoires.

Avec des paramètres qui étaient pH 5.2, une conductivité de 80µS et une température de 26°C, BLURAMI avait obtenu un sex-ratio d’environ 60/40 en faveur des mâles.

D’autres aquariophiles, ont eu un ratio inverse ce qui tend à démontrer  que ces valeurs sont proches de l’équilibres 50/50 des sexes et devront être affinées en fonction des morphes  détenus par chacun.

La reproduction de l’Apistogramma agassizii est commune à tous les poissons du genre. On peut la favoriser en changeant l’eau de l’aquarium avec une eau légèrement plus froide de 1 à 2 degrés.

Surtout, c’est la richesse de la nourriture qui stimulera la parade amoureuse du mâle.

La femelle cherchera une zone, calme et ombragée comme lieu de ponte.

Pour la reproduction, une température de 26 à 30 ° C, un pH de 6,0 à 6,5 et une dureté de l’eau de 5 à 8 dH vous donneront les meilleurs résultats.

Si vous maintenez la température de l’eau constamment basse (environ 20° C) pendant les trois premières semaines, la plupart des alevins seront des femelles et si vous maintenez une température d’eau constamment supérieure (30° C), les alevins seront principalement des mâles.

Les œufs sont sensibles aux champignons, mais l’ajout de tourbe ou de feuilles d’amandes indiennes dans le réservoir aidera à prévenir les problèmes de champignons.

Les œufs sont rouges et de forme allongée. Alors que l’agassizii peut très bien évoluer dans une eau neutre, les œufs devront baigner dans une eau acide. Selon la température de l’eau, les œufs éclosent dans 3 à 4 jours.

La femelle entend alors les alevins dans une fosse du substrat pendant environ 4 à 6 jours, jusqu’à ce qu’ils nagent librement.

Une fois la ponte obtenue du couple sélectionné, il faut compter entre 5 et 6 jours avant d’atteindre la nage libre des alevins.

Lorsque les alevins nagent librement, la femelle les conduira dans le petit bassin.

Pendant le laps de temps précédant la nage libre, la femelle ne laisse aucun intrus s’approcher de son site de ponte et se nourrie peu.

De son côté, le mâle, lui défend le territoire familial.

Ils sont plutôt assez autonomes pour trouver leur nourriture si l’aquarium est suffisamment ancien et volumineux.

Une fois le sac vitellin résorbé, les alevins acceptent d’emblée les naupliies d’artémias qu’il conviendra de distribuer environ 3 à 4 fois par jour.

Les alevins devraient être nourris avec des rotifères, des infusoires et des aliments liquides pour la première semaine environ, puis des crevettes de saumure nouvellement écloses trois fois par jour jusqu’à ce qu’ils puissent manger seuls des aliments en flocons écrasés et des aliments plus volumineux.

Même si les parents protègent leur progéniture (surtout la mère), les alevins peuvent être facilement victimes de la prédation d’autres poissons.

Peu vifs, ils constituent des proies faciles pour tous les autres habitants du bac.

En fonction de sa population présente, il sera judicieux de les mettre dans un bac spécifique pour leur assurer une bonne croissance.

Pendant 20 jours environ, il faudra éviter de réaliser des changements d’eau ou, en cas de problème, ces changements d’eau seront réalisés en douceur et avec parcimonie, dans tous les cas avec une eau qui possède les mêmes paramètres.

Idéalement, ce changement d’eau obligatoire, sera réalisé au goutte à goutte.

Un bout d’un mois voir un mois et demi, environ, il faudra impérativement retirer les jeunes Apistogramma du bac communautaire, si cela n’a pas déjà été fait, pour les mettre en bac de grossissement.

La taille idéale du bac de grossissement sera comprise entre 100. Les paramètres de l’eau de ce bac de grossissement seront un peu plus élevés que ceux du bac de reproduction afin obtenir une meilleure croissance des jeunes Apistogramma.

Dans ce bac de grossissement, les changements de bac seront effectués en vaillant toujours au principe d’une acclimatation en douceur et en privilégiant la technique du goutte à goutte sur une durée d’environ 1h30 maximum.

ALIMENTATION

Une nourriture variée est conseillée, les Cichlidés nains comme Apistogramma agassizii sont omnivores mais à très nette tendance carnivore.

Apparemment, il se nourrit principalement d’invertébrés benthiques dans la nature.

Bien que les Apistogramma agassizii soient classés comme omnivores, dans la nature, ils sont principalement carnivores et se nourrissent d’invertébrés benthiques.

Dans un environnement d’aquarium, ils peuvent être nourris de crevettes de saumure vivantes ou congelées, de larves d’insectes, de petits insectes, de daphnies et d’un aliment en flocons ou en granulés de haute qualité.

Nourrissez-les de petites pincées plusieurs fois par jour au lieu d’une seule grande alimentation pour maintenir la qualité de l’eau plus longtemps.

On peut tout à fait distribuer des flocons destinés aux cichlidés, simplement ils ne doivent pas constituer son alimentation de base. Ils serviront de nourriture d’appoint pour garder ses poissons en bonne santé.

Il faut varier ses repas et privilégier les proies congelées ou idéalement vivantes (excellent pour déclencher la reproduction du cichlidé nain).

RÉFÉRENCES

[pdf-embedder url= »https://cichlidamerique.fr/wp-content/uploads/2018/08/Breeding-Apistogramma-Cacatuoides-05_vertebrate_zoology_64-2_roemer_199-206.pdf »]

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