Cleithracara maronii – STEINDACHNER, 1881
L’Acara maronii ou plus exactement Cleithracara maronii est un petit cichlidé d’eau douce d’Amérique du Sud, natif du bassin inférieur du fleuve Orénoque au Venezuela et dans les bassins fluviaux des Guyanes.
Le nom scientifique de genre provient d’ailleurs du grec « Kleithron » signifiant « serrure« .
Cleithracara maronii fait partie des quelques rares Cichlidés français puisqu’on le trouve en Guyane.
Malgré une coloration relativement terne, il a longtemps fait partie des espèces les plus maintenues en aquarium.
Aujourd’hui, malgré le constat de voir qu’il est un peu oublié, on trouve néanmoins de jolies souches qui souvent ont fait leur réapparition dans les milieux spécialisés grâce à des prélèvements faits par des passionnés, directement dans les lieux où il est présent.
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REPARTITION
L’aire de répartition de Cleithracara maronii est vaste puisque se situe en Amérique du Sud, s’étend d’ouest en est du plateau guyanais, dans le bassin du Rio Orinoco, au fleuve Approuague (sa présence dans l’Oyapock est à vérifier).
On rencontre Cleithracara maronii dans les pays suivants :
- Venezuela ;
- Guyane ;
- Surinam ;
- Guyane française.
Le Cleithracara maronii est un cichlidé originaire d’Amérique du Sud.
Son aire de répartition est plus particulièrement située au nord du continent sud-américain (au niveau du plateau des trois Guyanes), sur les territoires du Venezuela, de la Guyane, du Surinam, et de la Guyane Française.
Comme son nom l’indique, l’espèce a été décrite à partir du fleuve Maroni en Guyane, c’est une hypothèse qui est remise en doute !
L’aire de répartition inclus la plupart des fleuves côtiers de Guyane, du Guyana, du Surinam ainsi que le delta du Rio Orinoco au Venezuela.
Il a aussi été trouvé à Trinidad, mais on ne fait plus état de sa présence dans l’île depuis 1960.
Son aire de répartition plus en détail…
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Cleithracara maronii en Guyane Française
Il est présent dans le delta de l’Orénoque, dans les rivières de la Guyane, plus particulièrement la rivière Barima en Guyane à la rivière Ouanary en Guyane française.
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Le Fleuve MARONI
Le Maroni (néerlandais : Marowijne) est un fleuve d’Amérique du Sud. Sous le nom d’Itany, il prend sa source près du massif du Mitaraka, et devient la Lawa lors de sa confluence avec l’Inini et enfin Maroni lors de sa réunion à Grand-Santi avec la rivière Tapanahoni.
Il fait partiellement office de frontière entre le Surinam à l’ouest et la Guyane française à l’est. C’est le premier fleuve de Guyane avec une longueur de 520 Km.
Son bassin versant s’étend sur 65.830 km².
C’est le fleuve frontière avec le Surinam sur la totalité de son cours. Steindachner qui a fait la première description scientifique de Cleithracara maronii l’a découvert dans le bassin du Maroni en 1881.
Le Maroni prend naissance dans la région des Tumuc-Humac au Surinam sous le nom de l’Itany qu’il conserve jusqu’à la confluence avec l’Inini.
Ensuite, il prend le nom de Lawa (ou Awa) puis Maroni lorsqu’il reçoit la Tapanahoni.
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Les affluents de l’Itany
L’Itany est une rivière tributaire du Maroni qui marque une partie de la frontière entre la Guyane et le Suriname et porte le nom de Lawa sur son cours moyen.
Cette partie de la frontière est disputée, le Suriname réclamant du territoire à l’est de cette rivière.
Cleithracara maronii est présent dans trois criques de faible importance sur la rive droite de l’Ytani :
- Saramou,
- Alama
- Coulé-Coulé.
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Lawa
La rivière Lawa est une rivière tributaire du Maroni en Amérique du Sud qui sert de frontière entre la France et le Suriname, également connue comme le Litani ou Itany en Guyane française, son cours moyen est connu comme Lawa ou Aoua.
Des pirogues peuvent remonter son cours pendant 60 kilomètres à partir de son embouchure. Au-delà les rapides (chutes) rendent la navigation impossible.
Les affluents du Maroni
En aval de Grand Santi se rejoignent la crique guyanaise Abounamy et le fleuve surinamien le Tapanahoni. Après Langa Tabiki (« la grande île » en nenge tongo), le Maroni reçoit trois criques guyanaises (la Sparouine, la Serpent et la Balaté) avant de se jeter dans l’Océan Atlantique où son embouchure se confond partiellement avec celle de la Mana dans un estuaire large de 5 km.
De nombreuses îles jalonnent le cours du fleuve :
- Les iles surinamiennes : Stoelmans, Loca-Loca, Langa Tabiki , Pinkin Tabiki …
- Les Iles guyanaises : Iles des Lépreux, île de la Quarantaine.
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La Mana : la rivière aux 99 sauts
La Mana est un fleuve de Guyane dont l’embouchure est proche de celle du Maroni au nord-ouest de la Guyane.La Mana est le 3ème fleuve de Guyane.
Long de 430 Km, son bassin versant s’étend quand a lui sur 12.090 km². Il est connu comme le plus sauvage des fleuves de Guyane.
Ce fleuve est encore privilégié par les orpailleurs avec notamment des chantiers de plus de 1000 personnes.
La Mana descend du massif central guyanais. Ses sources sont voisines de celles de l’Inini dans la région de Saül.
Le bassin versant comprend notamment les criques Arouany, Lézard, Kokioko, Portal, Acarouany.
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L’Approuage est le 4ème fleuve de Guyane
Sa longueur est de 270Km, son bassin versant fait 10 250km2.
L’Approuague draine un bassin contigu à ceux de la Mana, du Sinnamary et de l’Inini dans la zone de ses sources près de Saül. Après le Saut Gran Canori, le plus haut de Guyane (19m), le fleuve reçoit notamment l’Arataye long de 90 km.
La présence de Cleithracara maronii dans le bassin de l’Approuague n’est attestée que par une seule référence scientifique (LULLANDER et NIJSSEN, 1986), en 2001 cette espèce a néanmoins été capturée dans une petite crique rejoignant le cours principal de l’Approuague au niveau de saut Athanase (Naneix, Com. pers.).
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Le Sinnamary est le 5ème fleuve de Guyane
Sa longueur est de 262 Km et son bassin versant de 6.565 km².
Le Sinnamary prend sa source au nord de Saül et coule plein nord.
Il reçoit en rive gauche le Courcibo, grossi par la crique Leblond et plus loin la crique Tigre.
Son cours est retenu par un barrage hydroélectrique au niveau de petit saut. Le Sinnamary est célèbre pour le barrage de Petit-Saut qui fournit en électricité le centre spatial de Kourou.
En amont du barrage, et à une journée seulement de Cayenne, le haut du fleuve reste sauvage grâce aux obstacles naturels que sont les sauts (rapides) qui souvent doivent être franchis à la cordelle, ce qui augmente la difficulté d’accès.
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Ouanary
L’Ouanary est une rivière associée au bassin versant de l’Oyapock (leurs embouchures sont presque communes), cependant la présence de Cleithracara maronii est seulement citée dans cette rivière et non dans le bassin de l’Oyapock au sens strict.
L’Iracoubo et La Comte
L’Iracoubo prend sa source au pied de la Montagne des 3 Roros, au Nord-Ouest de Saint-Elie.
Il reçoit sur sa rive gauche les Criques Eau-Blanche et Florian qui descendent des Montagnes de Fer.
La rivière de la Comté prend sa source à la Hauteur du Sinnamary, au sud de Bélizon et se grossit des criques Grand Galibi et Roche Fendé. Après le saut Biet et le Dégrad Edmond, la Comté reçoit l’Orapu qui descend de la Montagne Tortue. De ce confluent jusqu’à Roura, elle prend le nom de Oyac.
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Cleithracara maronii au Surinam
L’espèce est citée (d’est en ouest) des systèmes du Maroni, de la Surinam river, de la Saramacca river, de la Nickerie river et de la Corantijn river (frontière politique avec le Guyana).
Le fleuve Corentyne aussi appelé Courantyne ou Corantijn est un fleuve situé au Nord de l’Amérique du Sud entre le Guyana et le Suriname.
Les trois premiers bassins font partie de la même province faunistique que le Maroni et la Mana, alors que les deux derniers sont sous l’influence du Guyana. Son absence de la Coppename river est apparemment due à un manque de prospections.
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Cleithracara maronii en Guyana
Au Guyana, elle est cité de rares points : Georgetown, Kumaka, Mackenzie, Wismar tous dans la partie basse de la Demerara river et dans le bassin de la Barima river (au niveau de sa confluence avec l’Aruka river (EIGENMANN, 1912 et Lowe-McCONNELL 1969).
Elle semble absente du bassin de l’Essequibo qui est pourtant bien prospecté.
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Cleithracara maronii au Vénézuela
Au Venezuela, l’espèce n’est présente que dans le delta de l’Orénoque et encore, avant 1989 (KULLANDER et NIJSSEN.
The Cichlids of Surinam 1989), il n’en était pas cité, seul l’Atlas des poissons d’eau douce de Guyane française du MNHN (2000) parle de sa présence sans toutefois donner leur référence…
Pour la petite histoire, il y avait une population de Cleithracara maronii vivant à l’état sauvage sur l’île de Trinidad (au large du delta de l’Orénoque).
La présence de cette population, notée par Price (in Axelrod, 1958), a été vérifiée en 1965. Mais en 1974, il a été impossible de la retrouver (Kenny, 1979).
L’Orénoque prend sa source dans la Sierra Parima (Massif Guyanais) et se jette dans l’océan Atlantique par un delta de 25 000 km2.
Il traverse les villes de Ciudad Bolívar et Ciudad Guayana.
L’Orénoque est l’un des fleuves ayant le débit le plus important au monde après l’Amazone (175 000 m3/s) et le Congo (39 000 m3/s).
L’Orénoque est relié naturellement à l’Amazone par le canal de Casiquiare, qui franchit la ligne de partage des eaux.
Le canal de Casiquiare est le canal reliant l’Orénoque à l’Amazone, via le rio Negro, faisant ainsi communiquer deux fleuves et deux bassins versants en franchissant la ligne de partage des eaux..
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MILIEU NATUREL & HABITAT
Il est très fréquent dans le bas des fleuves où il occupe les zones peu profondes encombrées de bois mort des petites criques claires à courant lent. En cas de danger, Il se plaque contre les troncs et adapte sa coloration au substrat.
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Cleithracara maronii est endémique d’Amérique du Sud, Rios Sinnamary & Kourou, Rios Ouanary, Maroni, Comté & Approuague, Guyane Française; Rio Barima, Guyane; parties inférieures des affluents de l’est du Rio Corantijn au Rio Marowijne, Suriname & au Vénézuela; à noter que Cleithracara maronii a selon toute vraisemblance disparu de Trinidad depuis 1960.
L’habitat naturel se compose de petits ruisseaux et affluents côtiers clairs avec peu de courant et une abondance de bois en décomposition, des racines submergées et, dans certaines régions, une végétation marginale dense.
L’eau est souvent tachée d’une couleur de thé à partir des tanins formés à partir de la matière organique en décomposition dans l’eau.
Cleithracara maronii fréquente les petits ruisseaux des zones côtières aux eaux claires et au courant faible.
Son biotope est riche en bois & racines en décomposition.
Les substrats sont généralement jonchés de feuilles mortes, de branches et de racines d’arbres submergées bien que dans certains endroits, des plantes aquatiques de genres tels que Cabomba, Marsilea ou Pistia peuvent être trouvées.
L’eau dans ces endroits est généralement de couleur brunne marquée par les acides humiques et d’autres produits chimiques libérés par la matière organique en décomposition.
La teneur en minéraux dissous de ce type d’eau est généralement négligeable et elle atteint très souvent un pH aussi bas que 4,0-5,0.
On retrouve cependant toujours Cleithracara maronii dans une eau très limpide, principalement présent dans le bas des fleuves, dans des zones peu profondes comme des ruisseaux ci-dessus habités de bois mort et donc à faible courant.
On trouve généralement dans la nature dans les ruisseaux à faible écoulement, «eaux noires», sur les bords des grandes rivières, dans les marais, dans les étangs et aussi dans les lacs, mais rarement, voire jamais, dans les eaux stagnantes.
Cleithracara maronii habite aussi des criques avec de faibles courants situées près de l’embouchure des rivières, avec toujours des eaux claires riches en bois en décomposition.
Cleithracara maronii est très fréquent dans le bas des fleuves où il occupe les zones peu profondes encombrées de bois mort des petites criques claires à courant lent.
En cas de danger, Il se plaque contre les troncs et adapte sa coloration au substrat.
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TAXONOMIE
HISTORIQUE
Les cichlidés nains du genre Nannacara (REGAN, 1905), et ses parents, les genres Ivanacara (RÖMER & HAHN, 2007) et Cleithracara KULLANDER & NIJSSEN, 1989 représentent une lignée évolutive bien définie d’acaras (clade NIC de la tribu Cichlasomatini, MUSILOVA et Al. 2008) répartis principalement dans les rivières du bouclier guyanais, ainsi que dans le bassin du Rio Negro, et les deltas de l’Amazone et de l’Orénoque.
Ce groupe comprend sept espèces connues, quatre dans le genre Nannacara, puis deux espèces récemment extraites de Nannacara au genre Ivanacara (RÖMER & HAHN, 2007), et le genre monotypique Cleithracara, qui est basal pour tous les autres.
La cytogénétique de ce clade reste mal connue puisque seules deux espèces de ce groupe, Cleithracara maronii (STEINDACHNER, 1881 et MARESCALCHI 2004) et Nannacara anomala (REGAN, 1905 et THOMPSON, 1979) ont été précédemment étudiées.
Le genre de poissons d’eau douce « Cleithracara » ne contient finalement qu’une seule espèce originaire d’Amérique du Sud, présente dans le grand bassin amazonien et endémique du bassin du fleuve Orénoque, du Guyana à la Guyane française.
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CLASSIFICATION
- Ordre: Perciformes.
- Famille: Cichlidae (Cichlidés).
- Sous-famille: Cichlasomatinae.
- Tribu: Cichlasomatini.
Le Cleithracara maronii a été décrit pour la première fois en 1882 par STEINDACHNER sous le genre « Acara ».
Plus tard, cette espèce a été classée dans le genre « Aequidens ».
Cette espèce est actuellement la seule du genre « Cleithracara ».
Le genre a été créé en 1989 par KULLANDER & NIJSSEN après une révision du genre Aequidens.
La classification et l’identification de toutes les espèces de la famille des Cichlidae est difficile, pour ne pas dire quasi impossible, car soit lors de la nouvelle classification elles ont changé de genre et de nom tout en restant dans la même famille, soit beaucoup d’espèces ne sont pas encore reconnues scientifiquement donc non classifiées définitivement, soit issues d’hybridations et d’élevages intensifs et elles portent alors un nom commercial qui ne correspond généralement pas aux espèces d’origine.
La classification phylogénétique des espèces progresse en permanence, elle impliquera certainement une évolution des espèces identifiées « Cleithracara ».
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RAPPEL SUR LES …..
En termes de taxonomie, Cleithracara est monotypique et Cleithracara maronii était auparavant inclus dans les genres Acara et Aequidens avant d’être séparés par KULLANDER et NIJSSEN (1989) sur la base d’une combinaison de caractères morphologiques comme suit:
- préopercule à deux écailles sur le membre horizontal ;
- squamation prédorsale disposée en trois rangées ;
- nageoires molles non appariées largement écaillées ;
- un supraneural;
- deux articulations ethmoïdales palatino-latérales ;
- encoche profonde dans la marge dorsale du ceratohyal antérieur ;
- bras antérieur relativement élargi sur l’épibranchie 1 ;
- petit processus ventral sur le quadrate à peu près à mi-chemin entre la tête et le niveau de l’extrémité antérieure du préopercule ;
- lignes latérales accessoires de la nageoire caudale ;
- parhypurapophyses[1];
- cartilage interarcual ;
- dents sur cératobranchial 4 ;
- foramen mésial sur deuxième infraorbitaire tous absents.
Au sein de la famille des Cichlidae, Cleithracara est souvent incluse dans la tribu putative des Cichlasomatini, et la majorité des études récentes conviennent qu’elle est la plus étroitement liée à Nannacara.
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NOMS
Il serait peut-être bon de rappeler que Cleithracara maronii est une appellation trompeuse, car l’espèce ne se rencontre pas vraiment dans le cours principal du fleuve Maroni mais dans les petits affluents de bien moindre importance et à priori dans l’ensemble des fleuves entre l’Oyapock à l’est et le delta de l’Orénoque à l’ouest (avec des doutes sur l’Oyapock et l’Essequibo).
Ce sont des espèces de ruisseaux lents au pH assez acide.
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NOM COMMUNS
On l’appelle communément cichlidé « Trou de serrure » (à cause de sa marque sur l’arrière du corps qui peut ressembler à la forme d’un trou de serrure ou juste à un point) ou encore « Acara maronii ».
- Cleithracara maronii (STEINDACHNER, 1881)
- Acara maroni, Acara du Maroni, Cichlide trou de serrure – (Français )
- Keyhole cichlid – (Anglais)
- Prapra – (Créole de Guyane française, Guyane)
- Pakawete boko olekopo – (Galibi Carib [= Kaliña], Guyane)
- Pakilali, Awalipa – (Wayampi [= Oyampi, Wajapi, Amapari Wayampi, Oiyapoque Wayampi], Guyane)
- Agudédé, Kolobia, Awifi – (Eastern Maroon Creole [= Aluku, Aukan, Boni, Businenge Tongo, Ndyuka, Nenge, Nenge Tongo], Guyane)
- Krobia, Oeroe wefi – (Sranan Tongo [= Surinamais, Taki taki], Guyane)
- Acará – (Portuguais / Brésilien, Guyane)
Noms communs : cichlidé trou de serrure ou maroni.
Appellations régionales (Surinam et ouest de la Guyane française) : « aweyfi » et « akolobia » en businenge tongo (langue businenge).
Son nom vernaculaire en créole est « Prapra ».
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SYNONYMES
- Acara maronii, STEINDACHNER, 1881
- Aequidens maronii, STEINDACHNER, 1881
- Cleithracara maronii, STEINDACHNER, 1881
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ETHYMOLOGIE
C’est l’un des rares poissons dont le nom générique actuel est dérivé du nom commun popularisé dans le passe-temps de l’aquarium avec « Cleithracara » une combinaison du grec « kleithron », qui signifie serrure, et, « acará », le mot guaraní pour les cichlidés.
Maronii est nommé d’après l’emplacement de l’holotype.
Le taxon actuel de Cleithracara maronii a succédé à Acara maronii (jusque 2003), Aequidens maronii (jusque 1989).
Son importation en Europe date de 1936.
Le nom d’espèce comporte bien 2 « i » à la fin.
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DESCRIPTION
C’est un poisson de taille moyenne (10-12 centimètres) et de couleur crème.
Le corps est assez trapu.
Les nageoires dorsales et anales se terminent en pointe (caractéristique sensée être plus accentuée chez le mâle).
Une bande noire traverse son œil.
Il possède une marque sur l’arrière du corps qui peut ressembler à la forme d’un trou de serrure ou juste à un point (c’est cette marque qui lui a donné certain de ces noms « communs » et son nom anglais « keyhole cichlid »).
Sa coloration change suivant son humeur.
On ne peut distinguer les sexes de ces poissons à l’état juvénile.
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CLE DES ESPECES
Le genre est monospécifique.
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MORPHOLOGIE
Ce n’est pas un gros cichlidé car il existe de nombreuses autres espèces qui poussent beaucoup plus gros mais il atteint néanmoins environ 10 centimètres de longueur.
Les mâles ont tendance à être plus gros et à avoir des nageoires plus pointues, sinon, il y a très peu de différence visuelle entre les sexes de ce poisson.
Les nageoires dorsales et anales se terminent en pointe et cette caractéristique est sensée être plus accentuée chez le mâle.
Il a un corps robuste, de forme ovoïde, comprimé latéralement.
La tête est grande et arrondie, elle est reliée par un front et une gorge légèrement convexes.
Sur la tête il y a une paire de narines qui n’ont pas de fonction respiratoire mais olfactive.
La bouche est allongée et placée en position terminale, elle se compose de grandes lèvres charnues.
A l’intérieur de la bouche, il y a deux autres mandibules pharyngées avec des dents robustes.
La disposition des muscles à mâcher permet de déplacer indépendamment les doubles mâchoires pour mâcher des aliments, souvent trop gros pour être avalés en une seule bouchée.
Cette conformation détermine l’étrange façon de manger de Cleithracara maronii qui semble toujours être sur le point de cracher la nourriture alors qu’au contraire, il la passe simplement d’un jeu de mâchoires à un autre.
Le pédoncule caudal est large mais bien distinct.
La nageoire dorsale, qui couvre une grande partie du dos, se termine par un long lobe postérieur dont l’apex supérieur, pointu, se prolonge en un long filament.
La nageoire anale est de forme trapézoïdale et se termine également par un long lobe postérieur, avec un sommet pointu qui se prolonge en un long filament; les deux filaments dépassent la nageoire caudale qui est de forme trapézoïdale et avec une marge arrondie.
Les nageoires pectorales et trapézoïdales, sont très larges et avec une marge légèrement arrondie, tandis que les nageoires ventrales sont de forme triangulaire, très allongées et dont l’apex pointu se termine par deux longs filaments.
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TAILLE
Le Cichlidé Cleithracara maronii est de taille moyenne, atteignant 10 à 12 centimètres pour les mâles.
La femelle est à peine plus petite.
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COLORATION
La livrée est tout à fait semblable chez les deux sexes et n’est pas très colorée.
Essentiellement de couleur crème, le corps de Cleithracara maronii a une apparence assez trapue, avec un dos légèrement plus foncé.
Une ligne transversale sombre passe au-dessus de l’œil tandis qu’au centre du côté se trouve une tache en forme de huit ou de trou de serrure.
Le marquage en forme de « trou de serrure » noir est bordé de jaune pâle qui le distingue également et ajoute à l’effet visuel saisissant.
Les cichlidés en trou de serrure ont également des rayures noires incurvées qui traversent leurs yeux, ce qui en fait un poisson attrayant à regarder même si la couleur de leur corps est assez terne.
Les nageoires ont de légers reflets turquoise.
La coloration de Cleithracara maronii change suivant son humeur, ce petit cichlidé devient très foncé en cas de stress.
En effet, lorsqu’il est stressé il change de couleur pour prendre un aspect irrégulier de brun moyen à foncé au niveau de sa robe, donnant l’impression d’un poisson mort et allant jusqu’à se laisser aller sur le flanc pour accentuer cette impression !
S’ils changent de coloration à de tels moments et deviennent tachetés, ils reprendront leur apparence normale lorsque le danger, ou le danger perçu, sera passé.
C’est un poisson vraiment très timide qui perd tout son éclat s’il est stressé, restera terne et tacheté en permanence si cet état de stress persiste… affaiblissant ainsi leur système immunitaire et les rendant plus sujets aux maladies.
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SIGNES DISTINCTIFS
Une bande noire traverse l’œil de Cleithracara maronii mais un caractère distinctif se démarque: il possède une marque sur l’arrière du corps qui peut ressembler à la forme d’un trou de serrure ou juste à un gros point; c’est cette marque qui lui a donné certain de ces noms communs et son nom anglais « keyhole cichlid ».
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DUREE DE VIE
En milieu naturel, son espérance de vie est estimée jusqu’à 6 ans.
En aquarium, il a une espérance de vie moyenne d’environ huit à dix ans s’il est bien entretenu et s’il est bien nourri.
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DIMORPHISME SEXUEL
Les nageoires dorsales et anales du mâle sont censées être plus « pointue » que celle de la femelle (cette méthode semble aléatoire).
Le mâle est plus grand et plus trapu que la femelle à l’âge adulte.
Il est très difficile de distinguer les 2 sexes même à l’âge adulte.
Un autre constat qui est fait en lisant les fiches technique des poissons de différents sites Internet : Le critère pour différencier mâle et femelle est donné comme est celui des nageoires dorsales et anales qui sont plus longues et effilées chez le mâle par rapport à la femelle !
Selon ce critère, le male a des nageoires plus longues et effilées que la femelle.
Selon plusieurs observations, ce critère semblerait plutôt aléatoire…
Comment reconnaître alors le mâle de la femelle ?
La deuxième solution demande plus de patience : attendre que le couple se forme et observer les appareils reproducteurs de ceux-ci lors de la ponte.
Attention, deux femelles ensembles peuvent pondre…
La « retournette » consiste tout simplement à observer les orifices génitaux des poissons, c’est simple à dire, pas toujours facile à réaliser.
En effet si l’observation est aisée chez certaines espèces, pour d’autres la différence entre les sexes est moins évidente.
Quand, de plus, on a affaire à des sujets jeunes, le problème se corse encore.
Comme son nom l’indique, la « retournette » consiste à retourner le poisson.
Comme il le fera rarement de lui-même (ou alors, dans ce cas, connaître son sexe n’a plus grand intérêt !) il faut d’abord le pêcher.
Après s’être soigneusement mouillé les mains de façon à ne pas retirer le mucus qui recouvre son corps, on le prend délicatement le dos contre la paume de la main de façon à avoir le ventre face à soi.
La tête côté poignet, la caudale du côté des doigts de façon à pouvoir éventuellement presser très légèrement l’abdomen en avant de l’anale.
En fait, tant que les poissons sont dans leur aquarium ou dans l’eau, il n’y a pas de solution miracle !
Le Cleithracara maronii est un cichlidé au dimorphisme sexuel peu apparent.
Ce qu’il faut savoir quand même…
On ne peut pas significativement distinguer le sexe à l’état juvénile, et même au stade adulte, le dimorphisme sexuel n’est pas toujours très marqué; le plus fréquemment, la nageoire dorsale, et parfois la nageoire anale, du mâle sont plus effilées que celles de la femelle.
À âge équivalent, le mâle est toujours plus grand et plus trapu que la femelle à l’âge adulte.
Il est assez facile de distinguer le sexe des Cleithracara maronii seulement quand ils sont adultes car le mâle adulte est beaucoup plus gros et a une couleur plus profonde, en particulier au moment de la reproduction.
L’arrière de la nageoire dorsale du mâle est plus étendu et pointu que celle de la femelle et sa nageoire caudale est également plus longue.
La femelle est également plus corsée lorsqu’elle est vue d’en haut, en particulier lorsqu’elle porte des œufs (gravides).
La femelle a un ovipositeur visible (canal de l’œuf) juste devant la nageoire anale.
Le mâle Maronii est plus grand que la femelle et possède une dorsale plus allongée.
Ces différences ne sont pas cependant très marquées, il n’est donc pas toujours évident de les différencier.
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COMPORTEMENT
CARACTERE
Espèce très paisible, timide voir craintive.
Cleithracara maronii est un cichlidé très paisible par nature. Un peu timide, mais d’un autre côté, ils peuvent aussi être très curieux.
En raison de leur comportement calme, l’espèce est bonne à garder en groupe, mais c’est également bien de le faire par couples.
Lorsqu’un danger est détecté, le motif de couleur s’assombrit considérablement et les poissons se mettent à l’abri parmi les plantes, les structures ligneuses submergées ou la litière de feuilles.
Les juvéniles sont grégaires, mais une fois qu’ils ont atteint la maturité sexuelle, ils commenceront à former des couples dont chacun commandera un territoire de quelques mètres de diamètre lors de la reproduction.
C’est un poisson inoffensif sauf en période de reproduction où son agressivité envers les mâles de la même espèce est accentuée, mais à aucun moment son agressivité ne doit nous faire craindre pour la vie d’un autre habitant de l’aquarium.
Son activité est diurne et il se sent à l’aise en se réfugiant parmi les plantes aquatiques, les troncs et les zones d’eaux troubles ou sombres.
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COHABITATION
Cleithracara maronii est un cichlidé calme, voire timide.
Il ne pose aucun souci dans un aquarium communautaire.
Cependant il peut y avoir un peu de tension entre eux si vous introduisez plusieurs couples, le temps que la hiérarchie se mette en place.
Le Cleithracara maronii est un cichlidé assez sociable.
Il est néanmoins souhaitable de prévoir un bac d’au moins 200 litres pour plusieurs couples, mais 80-120 litres bien aménagés suffisent pour un seul couple.
En effet, les comportements sont parfois houleux entre-eux, les relations intra-spécifiques dégénèrent parfois, surtout lorsque des batailles entre mâles éclatent au cours de la saison de reproduction.
Les relations inter-spécifiques sont plutôt bonnes et Cleithracara maronii peut être conservé en bac communautaire car il est paisible.
Les Cleithracara maronii cohabitent très bien avec la plupart des Cichlidés nains comme les Apistogramma ou Mikrogeophagus ramirezi.
Tous les tétras sud-américains font de parfaits cohabitants, et même certains grands cichlidés comme les Scalaires ou Discus conviennent.
Des poissons de fond tels que les Corydoras ne posent aucun souci de tolérance.
Les juvéniles sont grégaires mais une fois qu’ils atteignent la maturité sexuelle, les poissons vont commencer à former des couples et chaque couple défendra un territoire.
Cleithracara maronii n’est pas un poisson agressif en dehors de la période de reproduction.
Ce petit cichlidé timide peu donc convenir à moult aquariums communautaires et les colocataires possibles sont nombreux dès lors qu’ils ne sont pas trop grands ou trop teigneux.
Cleithracara maronii juvénile est grégaire, les couples se formant à la maturité sexuelle;.
Les territoires ne sont définis que pendant la période de reproduction.
Le Cleithracara maronii est un poisson territorial mais non agressif.
Il ne pose pas de problèmes de cohabitation avec les autres espèces, on l’associera de préférence avec des espèces de tailles semblables ou plus petites.
Cleithracara maronii ne doit surtout pas être associé à des espèces agressives.
Cleithracara maronii cohabite bien avec la plupart des Cichlidés nains et avec tous les Tétras d’Amérique du Sud.
Dans la nature, Cleithracara maronii vit en groupes lâches d’une dizaine d’individus parfois en compagnie de Krobia, mais dès qu’il entre en période de reproduction, les couples se (re)forment, ce qui laisse supposer que les liens au sein d’un couple de Cleithracara maronii soient assez durables entre les deux partenaires.
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EAU
ENVIRONNEMENT
Eau : Douce, Saumâtre.
Cleithracara maronii vit les cours d’eau de plaine, au débit faible où l’eau est très faiblement minéralisée et le pH de l’ordre de 4,0 à 5,0.
Le substrat est généralement recouvert de feuilles mortes, de branches et de racines d’arbres submergées.
L’eau est donc généralement chargée en tanins et acides humiques libérés par la décomposition de ces matières organiques.
On peut localement y trouver des plantes aquatiques appartenant à des genres tels que Cabomba, Marsilea ou Pistia.
La propreté est assurée par une bonne filtration de 2 à 3 fois le volume par heure avec rejet en surface, cette méthode augmente l’oxygénation du milieu.
Des changements d’eau régulier de 30% minimum semaine, avec un nettoyage mensuel des masses filtrantes participe à maintenir l’espèce dans de bonnes conditions.
Une bonne qualité de l’eau est indispensable elle doit être limpide et si possible avec peu de Nitrates (prévoir dans certains cas un dénitrateur pas osmose).
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Paramètres de maintenance
- PH optimal : 4,0 à 8,0 ;
- Gh optimal : 5 à 20° ;
- Température idéale : 22 à 25°C ;
- Dureté : faible à moyenne
- Hydro-dynamique : eau courante.
L’ammoniac, les nitrites et nitrates…
Le sujet de l’ammoniac, des nitrites et des nitrates doit être pris au sérieux avec Cleithracara maronii.
Dans sa forme la plus simple, ces composants chimiques sont tous un sous-produit des déchets de poisson : déjections des poissons, nourriture non consommée…et surtout, ils sont toxiques pour les cichlidés et plus particulièrement les Cleithracara maronii.
En conséquence, vous devez vous assurer que leur aquarium a :
- Une concentration d’ammoniac de 0 à 0,2 mg /Litre ;
- Une concentration de nitrite de 0 à 0,2 mg /Litre ;
- Une concentration de nitrate de 0 à 20 mg / Litre.
Maintenez idéalement les Cleithracara maronii dans une eau légèrement acide avec pH de 5,5 à 6,5, dans une eau très douce avec GH de 1 à 8.
La température de l’eau doit être centrée autour de 25-26°C, même s’ils supportent des pics à 29 à 30°C sans problème.
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ZONE DE VIE
Zone occupée de l’aquarium : Milieu et fond
Cleithracara maronii habitera généralement près du bas de la colonne d’eau et jouira d’un substrat fin, car il s’agit d’un « tamis » lors de l’alimentation en ce qu’il prendra une bouchée du substrat et tamisera toute nourriture, expulsant le substrat restant.
L’hydrodynamisme de l’eau est un paramètre important pour la meilleure maintenance de Cleithracara maronii.
Un minimum de courant dans son aquarium imitera au mieux ses biotopes d’origines, souvent des cours d’eau un peu agités.
Dans leur milieu naturel originel, ces poissons sont présents dans des eaux noires, ou couleur thé, car les cours d’eau habités sont entourés de végétation et leur eau se colore avec les feuilles, les branches et tout ce qui tombent dans l’eau qui se décomposent et acidifient celle-ci.
Toutefois, les poissons d’élevage supportent une plus large plage de valeurs.
C’est donc une eau typique du nord de l’Amérique du Sud qui conviendra le mieux aux Cleithracara maronii, une eau toujours acide et douce.
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ALIMENTATION
EN MILIEU NATUREL
Dans la nature, le Maroni est insectivore et vermivore.
Cleithracara maronii est omnivore, cette espèce se nourrit d’invertébrés benthiques et de détritus organiques trouvés au fond des cours d’eau dans la nature.
C’est un grand mangeur de larves d’insectes et de petits crustacés.
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EN AQUARIUM
En aquarium, il est un omnivore et les poissons acceptent les aliments industriels assez facilement, surtout que la plupart des poissons disponibles dans le commerce viennent d’élevage.
Mais des distributions de nourriture vivante, ou congelée, sous la forme de vers de vase, daphnies, toute proie à la taille de leur bouche, du zooplancton…tous ces aliments stimuleront le métabolisme de ces cichlidés qui ainsi auront des couleurs plus vives.
Il mange aussi des coléoptères qui peuvent lui être distribués dans son bac et apprécie particulièrement les proies vivantes telles que les daphnies et les vers de vase.
Cleithracara maronii accepte facilement tout ce qui lui sera proposé : paillettes, artémias, vers de vase, cyclopes, etc..
La seule condition à respecter est de lui fournir une alimentation constituée de petites particules car sa bouche est petite !
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REGIME
Les aliments vivants sont très importants pour mettre Cleithracara maronii en condition de reproduction.
En milieu naturel les Cleithracara maronii sont omnivores et se régalent d’invertébrés.
En aquarium Cleithracara maronii accepte les aliments secs (granulés pour cichlidés), les Artémias, les végétaux (épinards) faisant aussi partie du régime alimentaire.
Dans l’aquarium, il est simple et accepte la majorité des aliments préparés, bien qu’une alimentation variée contenant à la fois des produits séchés de qualité et des vers de vase vivants ou congelés, de l’artémia, des daphnies, etc. devrait être proposée pour que les poissons développent des conditions optimales.
Les recettes maison à base de purée broyée faite à partir d’un mélange de poisson séché, de crustacés en purée, de fruits et de légumes frais….
Ces repas « maison » sont appréciés de Cleithracara maronii et sont avérés efficaces lors de la croissance de ces poissons.
Ces préparations peuvent être distribuées sous la forme de petits « granulés » ou « cubes » enfilés sur une tige en bois qui sera mise à disposition des poissons qui viendront grignoter cette pitance.
Dans les aquariums, ils sont très tolérants à tous les types d’aliments, mais il est conseillé, comme pour toutes les espèces, de maintenir une alimentation variée dans laquelle il est important d’y inclure des insectes ou des aliments vivants.
Attention à ce qu’ils ne prennent pas trop d’embonpoint !
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AQUARIUM
La maintenance de Cleithracara maronii en aquarium est facile et ne nécessite pas de grand bac.
Un petit groupe de quatre à cinq individus pourra parfaitement cohabiter dans un volume de 100 litres.
Il vaut mieux, d’emblée prévoir un bac d’au moins 200 litres pour accueillir un petit groupe de Cleithracara maronii tout en sachant que parfois, les comportements en « intraspécifiques » sont parfois houleux entre ces cichlidés.
Au final, malgré ce risque minime, Cleithracara maronii peut être élevé en bac communautaire car il est paisible.
C’est avant tout une espèce qui préfère vivre en couple, mais Cleithracara maronii peut vivre en groupe.
Doté d’un tempérament qui apprécie les proies vivantes et les recherchent sans cesse dans le substrat ou parmi les débris de toutes natures sur le sol, Cleithracara maronii n’en respecte pas moins les végétaux.
Avant tout et c’est une priorité pour l’aménagement de son bac, Cleithracara maronii apprécie tout particulièrement un bac comprenant beaucoup d’abris et cachettes qui répondront à son comportement craintif et intimidable.
Comme il s’agit d’une espèce assez timide, il faudra lui fournir des cachettes constituées de racines de tourbières et roches plates.
Les plantes étant parfaitement ignorées, la maintenance en bac largement fourni en végétation ne posera également aucun problème.
Il est assez indifférent quant à la qualité de l’eau mais préférera avoir une eau douce et légèrement acide. Le décor devra être abondamment pourvu en cachettes (péricarpes de noix de coco par ex) de façon à offrir des territoires bien distincts.
Un décor fait avec des racines, des roches et des plantes conviendra parfaitement à Cleithracara maronii.
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POPULATION
Dans son milieu naturel il vit en sympatrie avec beaucoup d’espèces différentes telles que :
- Acaronia nassa,
- Anablepsoides stagnatus,
- Apistogramma steindachneri,
- Callichthys callichthys,
- Carnegiella strigata,
- Characidium pteroides,
- Doras micropoeus,
- Erythrinus erythrinus,
- Gasteropelecus sternicla,
- Gnathocharax steindachneri,
- Hemigrammus bellottii,
- Hemigrammus ocellifer,
- Hemigrammus rodwayi,
- Hemigrammus stictus,
- Hemiodus unimaculatus,
- Leporinus friderici,
- Nannostomus beckfordi,
- Nannostomus harrisoni,
- Nannostomus marginatus,
- Pyrrhulina filamentosa,
- Moenkhausia collettii,
- Myloplus rubripinnis,
- Brachychalcinus orbicularis,
- Platydoras hancockii,
- Trachydoras microstomus,
- Pimelodus blochii,
- Corydoras punctatus,
- Megalechis thoracata,
- Hypostomus hemiurus,
- Loricaria cataphracta,
- Steatogenys elegans,
- Poecilia parae,
- Geophagus surinamensis
- Krobia guianensis.
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CONFIGURATION DE L’AQUARIUM
Espace vital en captivité minimum : 80 Litres
Comme déjà souligné, il convient de partir d’un bac d’au moins 200 litres pour réaliser la maintenance de plusieurs spécimens de Cleithracara maronii.
En effet, les comportements sont parfois houleux entre eux lors de la formation de couples et reproduction.
Peut être élevé en bac communautaire car il est paisible.
Apprécie les proies vivantes et respecte les végétaux.
Il apprécie de plus un bac comprenant beaucoup d’abris et caches (compte tenu de son comportement relativement craintif).
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DECOR & AQUARIUM BIOTOPE
En aquarium, le décor pour des Cleithracara maronii sera composé d’un substrat de sable doux, de racines de mangrove, de bois flottés et de quelques roches plates.
Il est possible de mettre en place quelques plantes ainsi qu’un couvert végétal composé de plantes flottantes.
Le décor devra être abondamment pourvu en cachettes (péricarpes de noix de coco par exemple ou pot en terre) de façon à offrir des territoires bien distincts.
Les racines, les roches et les plantes complèteront le décor et devront être installées de la façon la plus naturelle : L’aquarium de ces poissons n’est pas un jardin à la française !
Ce cichlidé se plait dans un aquarium agencé pour reproduire un biotope Amazonien.
Le substrat sera composé de sable de rivière et le décor de quelques branches de bois flotté ou de racines.
Placez le décor d’une manière qui vous permet de les voir – ne créez pas une barrière pour qu’ils se cachent derrière.
Le meilleur substrat et le plus naturel pour eux est le sable, ils adorent y creuser, il faudra donc en remplir leur aquarium.
Cela étant dit, le gravier est toujours une option appropriée pour eux.
Dans les deux cas, vous devez vous assurer de bien nettoyer leur substrat au préalable, sinon, les résidus qui s’y trouvent rendront leur aquarium trouble.
Remplissez leur aquarium avec au moins 6 à 8 centimètres de substrat et ne pas oublier de prévoir une couche de sable grossier, avec des petits graviers.
Quelques poignées de feuilles séchées (hêtre, chêne, catappa…) donneront un aspect naturel à cet aquarium biotope.
En outre, la mise en place d’un lit de feuilles mortes dans lequel ils pourront se cacher, offrira un milieu propice au développement d’une microphone susceptible de fournir un apport alimentaire secondaire.
Une plantation périphérique constituée de plantes robustes (Sagittaria subulata, Echinodorus).
Les Acara maronii, ont besoin de cachettes qui peuvent être construites à partir des pierres, celles-ci doivent reposer directement sur le fond de la glace.
Un grand espace dégagé pour la nage libre est indispensable.
Comme il a tendance à ne pas trop creuser, il peut être maintenu dans la plupart des aquariums plantés.
Un agencement naturelle consistera seulement à du sable fin, un décor fait avec des racines de bois, des branches et une litière de feuilles.
Une ou deux roches plates et usées par l’eau peuvent également être incluses pour fournir des sites de frai potentiels, si vous le souhaitez.
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PLANTES
C’est un cichlidé calme voir craintif même, mais par-contre il n’est pas toujours très respectueux des plantes et du décor de votre bac.
Il est donc possible de bien planter votre bac, mais n’oubliez pas de lui donner beaucoup de cachettes où il pourra se réfugier lors de stress.
On pourra y mettre des racines de tourbières et rajouter des feuilles de chênes ou encore des feuilles de Catappa.
Il ne faut pas oublier que les plantes aquatiques ne sont pas présentes dans les eaux naturelles où vit cette espèce de cichlidé.
Le bois mort et les feuilles en décomposition donnent un couleur ambrée à l’’eau et ne favorise pas la croissance des plantes tout comme la photosynthèse.
Si trop de plantes inadaptées pour ce type d’environnement, leur maintenance sera difficile et souvent fatales pour elle : Il conviendra de les remplacer après quelques semaines afin qu’elles ne pourrissent pas et ne salissent pas l’eau ou de s’en débarrasser définitivement !
Un petit sac en filet rempli de tourbe pour l’aquarium peut être ajouté au filtre pour faciliter la simulation des eaux noires.
Il est toutefois possible de maintenir Cleithracara maronii dans un aquarium plus standard, de préférence densément planté.
Cleithracara maronii n’est pas fouisseur et il ne déterre pas les plantes.
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ECLAIRAGE
En ce qui concerne l’éclairage, si vous voulez que vos Cleithracara maronii soient parfaitement à l’aise dans leur aquarium, la quantité de lumière qu’ils recevront doit imiter la quantité de lumière solaire qu’ils reçoivent dans leur habitat naturel.
La durée pendant laquelle vous devez laisser les lumières de leur aquarium allumées pour y parvenir varie.
Si c’est dans une pièce qui ne reçoit pas beaucoup de soleil, vous devriez allumer leurs lumières pendant les heures d’ensoleillement.
Cependant, s’il est dans une pièce bien éclairée, il suffit de 2 à 3 heures par jour.
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FILTRATION
Il est important de garder une eau très propre.
L’aquarium doit être correctement fermé, la filtration modérée.
La qualité et la stabilité de l’eau est de la plus haute importance, il ne doit donc pas être maintenu dans un aquarium immature.
Il est conseillé de trouver un filtre dont le débit d’eau est compris entre 3 et 4 fois/heure le volume de votre aquarium.
Si la filtration de l’eau doit bien être efficace et que l’aquarium doit bien faire l’objet de changements d’eau réguliers avec une eau fraîche, il faudra aussi y ajouter un nettoyage pratique du bac, en particulier, un siphonnage du substrat inférieur.
Attention, les filtres puissants créent parfois un débit d’eau excessif, ce qui n’est pas apprécié par les poissons qui préfèrent vivre dans des eaux lentes.
La qualité de l’eau est de la plus haute importance car ces cichlidés sont susceptibles de détériorer la qualité de l’eau et ne doivent jamais être introduits dans un aquarium biologiquement immature, et les débits élevés doivent être évités afin de positionner les retours de filtre en conséquence.
La présence d’un système de filtration efficace et le renouvellement régulier d’une partie de l’eau du réservoir par de l’eau fraîche ainsi que le nettoyage en temps opportun du substrat du fond du réservoir sont indispensables.
Cependant, gardez à l’esprit que les filtres puissants créent souvent un débit d’eau excessif, ce que les poissons qui vivaient dans des eaux lentes n’aiment pas.
Cleithracara maronii apprécie les eaux noires, une filtration sur tourbe peut être mise en place pour acidifier l’eau.
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REPRODUCTION
L’espèce est monogame, un couple constitué peut durer plusieurs années.
Cette espèce se reproduit facilement lorsqu’elle est maintenue et nourrie correctement.
C’est un reproducteur sur substrat, monogame avec soins biparentaux.
Ces pondeurs sur substrat monogames sont faciles à reproduire dés lors que l’on possède un couple formé bien nourrit et maintenu.
Le plus simple pour former un couple est de maintenir un groupe de jeunes pendant quelques mois, le couple se forme naturellement.
Comme bien souvent chez les cichlidés américains, la reproduction est stimulée par une distribution de nourritures vivantes (insectes et petits crustacés).
Le mâle nettoiera au préalable l’endroit choisi pour la ponte qui peut être une pierre lisse ou même la vitre de l’aquarium.
S’il s’agit d’un jeune couple, il est fort probable qu’ils délaissent les petits après l’éclosion des œufs, ce qui est le cas parfois d’autres cichlidés, mais normalement, un mâle ou une femelle ayant de l’expérience s’occuperont parfaitement de leur ponte en aérant régulièrement les œufs.
Ces œufs seront défendus également si un intrus s’approche de trop près du nid.
Ce dernier pourra abriter et contenir plusieurs centaines d’œufs.
La ponte peut être effectuée aussi bien sur une pierre plate que sur une racine ou une feuille plante type Amazone.
Dès la nage libre les alevins pourront être nourris avec des infusoires si besoin, pour ensuite passer aux naupliies d’artémias quelques jours plus tard.
La femelle dépose plusieurs rangées d’œufs puis le mâle fertilise ces jusqu’à 300 œufs.
Un couple trop jeune risque de manger sa ponte au premier stress.
La femelle reste prés des œufs et les ventile durant la période d’incubation et le mâle garde le territoire.
Les alevins acceptent les aliments secs en poudre ainsi que les naupliies d’Artémias dés le passage à la nage libre.
Les parents surveillent et ventilent les œufs qui éclosent au bout de 3 à 5 jours.
Le frai peut être surveillé par les parents pendant plusieurs semaines.
Les parents peuvent aussi s’occuper des petits pendant plusieurs mois.
En effet, les juvéniles sont grégaires.
Lorsqu’ils atteignent la maturité sexuelle, ils commencent à former des couples dont chacun s’approprie un territoire de quelques dizaines de centimètres.
À moins que des adultes sexés ne soient disponibles, il est préférable de commencer par un groupe de jeunes poissons et de permettre aux couples de se former naturellement, en les séparant au fur et à mesure.
Il ne semble pas y avoir de phénomène déclencheur particulier pour amorcer le processus de frai, les principales exigences étant une bonne alimentation et un régime d’entretien strict.
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PROCESSUS D’ACCLIMATATION
L’eau dans laquelle ces poissons sont emballés pour leur transport est différente de l’eau du bac qui va les accueillir !
Il faut y faire attention car si ces poissons sont peu sensibles aux conditions de l’eau, ils n’apprécient guère les changements brutaux et dans leur cas, le processus d’acclimatation est très important.
Ce processus ne doit jamais être précipité.
Les lumières de l’aquarium doivent être éteintes pendant au moins les 4 premières heures du poisson dans le nouveau réservoir et il ne doit pas être alimenté dans les 24 premières heures.
Il existe deux méthodes d’acclimatation :
- la méthode flottante
et
- la méthode goutte à goutte.
- Méthode flottante
Les lumières de l’aquarium doivent être éteintes et les lumières de la pièce doivent être faibles, le sac dans lequel se trouve le poisson doit être placé à la surface de l’eau pour flotter pendant environ 15 minutes, cela permet à l’eau du sac de s’ajuster à l’eau du réservoir.
Le sac doit ensuite être coupé sous le nœud et le bord supérieur du sac doit être roulé sur un pouce, puis ¼ de tasse d’eau d’aquarium doit être ajouté au sac, cette étape doit être répétée toutes les 4 minutes jusqu’à ce que le sac soit plein, puis la moitié de l’eau du sac doit être jetée et le sac doit être remis à flotter et ¼ tasse d’eau de l’aquarium doit être ajoutée au sac toutes les 4 minutes jusqu’à ce que le sac soit plein.
Ensuite, le poisson peut être introduit dans l’aquarium.
- Méthode goutte à goutte
Les lumières de l’aquarium doivent être éteintes et les lumières de la pièce doivent être faibles, le sac dans lequel se trouve le poisson doit être placé à la surface de l’eau pour flotter pendant environ 15 minutes, cela permet à l’eau du sac de s’ajuster à l’eau du réservoir.
Le contenu du sac doit être versé dans un seau de plusieurs litres qui n’a jamais été nettoyé avec des produits chimiques, le poisson doit être immergé par voie entérale.
Un siphon, utilisant un tube à air, doit être installé et une ligne d’égouttement doit aller de l’aquarium principal au seau.
Plusieurs nœuds lâches doivent être noués dans le tube d’air pour réguler le débit.
Le fait de sucer l’extrémité du tube à air qui va au seau va commencer un siphon, le débit doit être régulé à 2 à 4 gouttes par seconde.
Une fois que l’eau dans les seaux a doublé, la moitié doit être jetée et le processus doit être répété jusqu’à ce qu’il double à nouveau.
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CONDITIONNEMENT POUR LA REPRODUCTION
Pour stimuler et tenter dans les meilleures conditions (sous réserve de réussite) la reproduction des Cleithracara maronii :
- Commencez par distribuer de petites proies vivantes ;
- Elevez ensuite la température de 2°, jusqu’à 27-28 °C ;
- Effectuez quelques gros changements d’eau (30% au moins à chaque fois) avec de l’eau osmosée pour acidifier l’eau de l’aquarium et en veillant que le pH soit toujours inférieur à 6,5.
C’est une méthode radicale, applicable à beaucoup de cichlidés sud-américains et qui rencontre toujours un franc succès !
Une fois que vous avez un couple de Cleithracara maronii formé, vous constaterez qu’ils auront tendance à rester rapprochés la plupart du temps en nageant.
Une fois qu’un couple est formé, les autres poissons doivent être enlevés car ils deviennent assez agressifs lors de la reproduction.
Le couple change de livrée au cours du frai, les deux poissons ont leur « trou de serrure » qui s’allonge jusqu’à former une bande noire qui traverse alors tout le corps de haut en bas.
Les mâles ont tendance à avoir une nageoire dorsale plus longue et sont un peu plus longues.
Les femelles deviennent également plus grosses lorsqu’elles sont pleines d’œufs.
Dans son bac de reproduction, Cleithracara maronii appréciera les feuilles flottantes et à peu près toutes les feuilles larges aideront à l’état de son bac, car non seulement ces feuilles fournissent de l’ombre mais aussi, en se décomposant, elles fournissent des infusoires pour les alevins dans le réservoir.
Cela aide également les adultes à déterminer que les conditions de reproduction sont bonnes, car ils apprécieront le fait qu’il existe une source de nourriture prête pour les alevins nouvellement éclos.
Cleithracara maronii aime vivre à l’ombre, donc un bac bien planté ne peut que lui être bénéfique car n’oublions pas que dans la nature, il s’agit d’une espèce «d’eau noire».
Si toutes ces conditions sont réunies, à un moment donné, le mâle choisira un site de ponte et va le nettoyer: le frai se déroule souvent une pierre plate ou sur une partie basse de la vitre de l’aquarium.
En de tels moments, il sera possible d’apercevoir que le mâle en train courtiser la femelle, en nageant à côté d’elle et en élargissant ses couvertures branchiales.
C’est aussi le mâle qui sélectionnera également un site sur lequel elle pourra pondre ses œufs.
Il donne souvent la préférence à une pierre plate ou sur une partie de la vitre de l’aquarium.
Les Cleithracara maronii ont un rituel de parade élaboré et, une fois qu’ils ont formé un couple monogame, ils peuvent passer jusqu’à dix jours à préparer un site approprié pour frayer.
Parfois, un pot de plante en terre cuite sur le côté dans une zone isolée de l’aquarium fournira un site idéal pour la ponte.
Les Cleithracara maronii Aiment aussi se reproduire sur des pierres plates, des ardoises, et sur de très grandes feuilles de plantes et sur d’autres surfaces planes.
Le site sélectionné nettoyé, la ponte pourra avoir lieu !
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AVANT LA REPRODUCTION
Sa maintenance en aquarium est facile et ne nécessite pas de grand bac.
Pour lancer la reproduction, la méthode est toujours la même :
Constituer un petit groupe de quatre à cinq individus pourra parfaitement cohabiter dans un volume de 100 litres.
A partir de ce groupe, il finira par en sortir un couple qui se formera, sauf en cas de malchance où tous les individus seraient du même sexe !
Comme il s’agit d’une espèce assez timide, dans ce bac il faudra donner aux Cleithracara maronii des cachettes constituées de racines de tourbières et roches plates.
Dans un aquarium communautaire, la mousse de Java flottante donnera aux petits poissons et aux alevins un refuge sûr pour les espèces plus grandes ou plus vigoureuses et aidera certainement à briser les lignes de vue dans l’aquarium.
Dans un aquarium bien planté avec de la mousse de Java flottante, ce cichlidé frayera souvent y compris dans un bac communautaire et au moins certains des alevins les plus aptes survivront jusqu’à l’âge adulte en se cachant dans la mousse de Java.
Dans un bac d’élevage, c’est toujours une bonne idée d’inclure quelques crevettes aquatiques, car elles consommeront les œufs non fertilisés ou morts mais n’auront pas tendance à s’attaquer aux œufs viables.
Les plantes étant parfaitement ignorées, la maintenance en bac largement fourni en végétation ne posera également aucun problème.
Cleithracara maronii est assez indifférent quant à la qualité de l’eau mais préférera avoir une eau douce et légèrement acide.
Cohabitation : il pourra facilement cohabiter avec des Characidés, des Corydoras ainsi que d’autres Cichlidés peu agressifs comme les scalaires, les Apistogramma ou les Laetacara.
Alimentation : il accepte facilement tout ce qui lui sera proposé : paillettes, artémias, vers de vase, cyclopes, etc..
La seule condition à respecter est de lui fournir une alimentation constituée de petites particules car sa bouche est petite
Le couple devra se choisir naturellement.
Il sera donc préférable d’élever ensemble un petit groupe au sein duquel les partenaires pourront se choisir librement.
Quand deux poissons ont décidé de fonder une (grande) famille, il sera possible de les observer à commencer de nettoyer soigneusement une roche ou une racine, souvent dans un endroit assez retiré du bac et, si possible, à l’abri de votre regard.
Les œufs y seront soigneusement déposés puis surveillés par les parents.
Les larves naissent vers le troisième jour et quatre ou cinq jours plus tard les alevins atteignent le stade de la nage libre.
C’est sans doute à ce moment que vous pourrez estimer l’ampleur du phénomène puisqu’un couple peut donner naissance à plus de 500 jeunes !
Il faudra nourrir toute cette marmaille de naupliies d’artémias qui devront donc être fournis en abondance.
Il sera toujours préférable de n’élever que quelques dizaines de jeunes dans de bonnes conditions plutôt que d’essayer d’en garder le maximum et ainsi produire des poissons de moins belle qualité.
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PENDANT LA REPRODUCTION
Les Cleithracara maronii sont des Incubateurs à substrat ouvert.
La femelle Cleithracara maronii pond généralement ses œufs en ligne le long d’une surface plane.
Le mâle nagera ensuite sur les œufs et les fécondera.
Ce processus sera ensuite répété jusqu’à ce que la femelle ait pondu tous ses œufs et que le mâle ait ensuite fécondé et le résultat sera plusieurs rangées d’œufs fécondés.
Les deux géniteurs Cleithracara maronii surveillent la ponte, l’aèrent et la nettoient.
Les Cleithracara maronii sont prolifiques et le couvain atteint régulièrement 250-300 œufs, mais cela dépend de l’âge des géniteurs; plus jeunes, les pontes sont plus réduites, environ 150 œufs, mais un vieux couple peut donner jusque 500 œufs fécondés.
Une observation relate une ponte de plus de 1000 œufs !
Réduisez le mouvement de l’eau en baissant la pompe une fois les œufs pondus. Seule une aération régulière est désormais nécessaire.
Gardez les lumières éteintes ou à peine éclairée afin de permettre l’observation, mais maintenez autant que possible le bac dans une ambiance de faible lumière, assez sombre car les œufs et les alevins peuvent être particulièrement sensibles à la lumière.
Gardez le bac de reproduction plus ou moins éteint pendant la première semaine environ, puis augmentez progressivement l’éclairage.
Gardez à l’esprit que les œufs et les alevins d’un poisson aussi petit que le cichlidé seront minuscules, vous devrez peut-être utiliser une «application» de loupe sur votre smartphone ou une lentille macro pour voir quoi que ce soit.
Une collection d’œufs est généralement facile à repérer, car ils ressemblent à une collection de minuscules perles.
L’incubation des œufs dure 3-5 jours selon la température de l’eau: plus longue à 24-25°C, plus rapide à 27-28 C.
L’éclosion des jeunes alevins à lieu en pleine journée et les parents restent très attentifs, continuant à surveiller le frai plusieurs semaines.
La femelle pond une ou plusieurs rangées d’œufs pondus sur une surface solide telle qu’une pierre, une racine, une feuille large ou directement sur la vitre de l’aquarium.
Le mâle vient alors les fertiliser.
Le processus est répété plusieurs fois jusqu’à ce que la femelle soit épuisée.
Près de 300 œufs peuvent être déposés. Ils seront surveillés par la femelle tandis que le mâle défend le territoire environnant.
En aquarium communautaire, il est recommandé de retirer les œufs à ce stade pour obtenir plus d’alevins.
Par ailleurs, il peut arriver que les couples jeunes ou inexpérimentés mangent la ou les première(s) couvée(s), en particulier s’ils se sentent menacés ou dérangés.
Comme chez beaucoup de cichlidés, il arrive parfois que les parents mangent leurs œufs, en particulier s’ils manquent d’expérience et surtout s’ils sont stressés !
Les parents peuvent manger les œufs s’ils manquent d’expériences, il faudra alors attendre une nouvelle ponte, et généralement, le problème se résout de lui-même après 3-4 tentatives.
Les parents surveilleront la ponte et l’aèreront.
Comme de bons parents cichlidés, le couple de Cleithracara maronii surveillera la ponte et l’aèreront le couvain pour éviter tout dépôt et formation éventuelle de moisissure, autant que les intrus !
Quand les alevins auront atteint le stade de la nage libre et quelques jours plus tard, il sera possible de commencer à leur donner des infusoires puis des tubifex hachés ou des naupliies d’artémias.
Parfois, il est possible, selon le couple, de voir les adultes mâcher et cracher la nourriture (pulvérisée) près des alevins pour les nourrir.
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ELEVAGE
Si vous maintenez les adultes dans une situation communautaire, il est recommandé de retirer tous les compagnons de bac dans l’aquarium si vous souhaitez élever un bon nombre d’alevins.
Les alevins nouvellement éclos se nourriront d’abord de leur sac vitellin et resteront statiques mais, une fois qu’ils nagent librement, pourront être nourris d’infusoires et prospéreront également sur le jaune d’œuf pendant les deux à quatre premières semaines.
Les soins parentaux peuvent se poursuivre pendant plusieurs mois après le frai .
Une fois que les alevins nagent librement et que leurs sacs vitellins sont épuisés, les alevins peuvent être nourris facilement et acceptent des aliments secs en poudre de bonne qualité, des naupliies d’artémia et ensuite, dès qu’ils atteignent le stade de nage libre, des micro-vers.
Les soins parentaux peuvent durer plusieurs mois après le frai.
Une fois que les alevins sont de taille suffisante pour ne pas être traités comme une collation potentielle par les colocataires d’un bac communautaire, ils peuvent être introduits dans le réservoir communautaire où ils rejoindront le banc existant.
Avant de déplacer les juvéniles dans le réservoir communautaire, assurez-vous d’avoir bien équilibré la température de l’eau des 2 bacs afin d’atténuer le risque de déclenchement de la maladie des points blancs ou d’autres maladies.
Cela peut sembler dur, mais dans l’aquarium les jeunes devront faire face à tous les poissons adultes et potentiels prédateurs, ils ne survivront probablement pas jusqu’à l’âge adulte comme cela se passerait aussi dans la nature, car ne l’oublions pas un aquarium est aussi parfois une façon de synthétise, au mieux, selon vos capacités, un environnement sauvage.
Les alevins les plus aptes survivront probablement tandis que le reste sera dévoré par la communauté.
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CONSERVATION
MALADIE
Si le régime d’entretien et / ou le régime alimentaire est insuffisant, les individus peuvent développer des problèmes de santé tels qu’une érosion de la tête et de la ligne latérale ou présenter un retard de croissance.
La cause principale de la plupart des maladies est des conditions de vie inappropriées et une alimentation de mauvaise qualité.
Si les premiers symptômes sont détectés, vous devez vérifier les paramètres de l’eau et la présence de fortes concentrations de substances dangereuses (ammoniac, nitrites, nitrates, etc.), si nécessaire, ramener les indicateurs à la normale et commencer le traitement seulement.
INTRODUCTION EN DEHORS SON BIOTOPE
Sans objet.
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USAGES HUMAINS
Pêche : sans intérêt.
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MENACE POUR LES HUMAINS
Sans danger.
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MARCHE AQUARIOPHILE
Aquariophilie : intérêt hautement commercial.
Les populations sauvages de Cleithracara maronii n’ont pas été évaluées à l’état sauvage.
Presque tous les poissons proposés à la vente dans le cadre du commerce aquatique auront été élevés commercialement.
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STATUT DE CONSERVATION
Statut de la Liste rouge de l’UICN : Ces cichlidés n’ont pas été évalués par l’UICN, leur état de conservation n’est donc pas inscrit sur la Liste rouge de l’UICN.
CITES ( Réf.118484 ) : non évalué
CMS ( Réf.116361 ) : non évalué
FireShot Capture 165 – ITIS Standard Report Page_ Cleithracara maronii – www.itis.gov
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REFERENCES
Hardman, M., LM Page, MH Sabaj, JW Armbruster et JH Knouft, 2002 – Ichthyological Exploration of Freshwaters 13 (3): 225-238
Une comparaison des relevés de poissons effectués en 1908 et 1998 dans le Potaro, Essequibo, Demerara, et les drainages des rivières côtières de Guyane.
KULLANDER, SO et H. NIJSSEN, 1989 – EJ Brill, Leiden: i-xxxii + 1-256
Les cichlidés du Surinam. Teleostei: Labroidei.
Reis, RE, SO KULLANDER et CJ Ferraris, Jr. (eds), 2003 – EDIPUCRS, Porto Alegre: i-xi + 1-729
Liste de contrôle des poissons d’eau douce d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale. CLOFFSCA.
KENNY, JS 1979. Quelques colonisations animales récentes. Living World, Journal of the Trinidad and Tobago Field Naturalists’s Club 1978-1979: 27.
KULLANDER, SO & H. NIJSSEN.1989. Les cichlidés du Surinam. EJ Brill, Leiden et autres villes, XXXIII + 256 pp.
LASSO, C. 1993. Primer registro de Cleithracara maronii (Steindachner, 1882) para Venezuela: consideraciones biogeográficas. Memoria, Sociedad de Cienciad Naturales La Salle 53: 149-157.
STEINDACHNER, F. 1881. Beiträge zur Kenntniss der Flussfische Südamerika’s II. Denkschr. k. Akad. Wiss. Wien Math.-natw. Cl. 43: 103-146.
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AUTRES LIENS
[1] Extensions latérales osseuses appariées au large de l’arc hémal du parhypural. Aussi connu sous le nom d ‘«hypurapophyse». L’hypapophyse est une projection présente sur la surface ventrale des vertèbres[1]. Ce trait de caractère est propre aux sauropsides[2].