Paraneetroplus omonti

PARANEETROPLUS OMONTI – ALLGAYER, 1988

Paraneetroplus omonti : Un Paraneetroplus coloré !

Les cichlidés sont bien connus pour leur plasticité évolutive ce qui leur permet de s’adapter rapidement à diverses niches écologiques, ce qui donne naissance à de nombreuses espèces hautement spécialisées.

Ces adaptations leur permettent de se déplacer et de prospérer dans leur habitat naturel, caractérisé par des courants d’eau forts et rapides.

En Amérique centrale, les cichlidés ont colonisé avec succès tous les habitats disponibles dans les limites de température nécessaires à leur survie, en tirant pleinement parti de toutes les sources de nourriture disponibles.

Parmi eux, les espèces du genre « Paraneetroplus », un genre de cichlidés d’eau douce, originaire d’Amérique centrale qui offre une touche de couleur remarquable tirée des rivières et aux lacs d’Amérique centrale.

C’est un genre assez connu pour ses couleurs vives et sa nature robuste, en effet, les motifs complexes et le comportement vif des poissons de ce genre font qu’ils occupent une niche unique dans les écosystèmes d’eau douce.

D’autre part, les membres de ce genre sont prisés par les aquariophiles et ces cichlidés jouent un rôle essentiel dans le maintien de leurs habitats naturels.

Avec leur esthétique vibrante, leurs magnifiques couleurs et leurs comportements engageants, les Paraneetroplus captivent le cœur des amateurs de poissons du monde entier.

Les Paraneetroplus s’épanouissent parfaitement dans de grands bacs où ils auront beaucoup d’espace de pour évoluer, de cachettes pour se réfugier, et si possible ils s’épanouiront encore plus s’ils se voient offrir une alimentation variée.

Leurs couleurs vives et leurs comportements engageants en font des choix populaires dans le commerce des aquariums, souvent surnommés les « arcs-en-ciel » du monde des cichlidés.

Leur beauté n’est pas leur seule qualité !

Certaines espèces de Paraneetroplus sont extrêmement résistantes et peuvent prospérer dans des conditions d’eau variées, faisant preuve d’une capacité d’adaptation impressionnante voire insoupçonnée !

Ces cichlidés sont aussi connus pour leur intelligence et leur comportement particulier.

Des études montrant qu’ils peuvent reconnaître leurs propriétaires et associer les heures de repas à la présence humaine…et d’autres choses à découvrir.

En conclusion, les Paraneetroplus ne sont pas que de simples spécimens colorés évoluant dans différents environnements d’eau douce, ils incarnent l’équilibre complexe et la beauté des écosystèmes aquatiques.

Souvent appelés les « cichlidés bijoux » pour leurs couleurs époustouflantes et leurs motifs saisissants, ces poissons sont non seulement beaux, mais jouent également un rôle crucial dans leurs écosystèmes.

Au sein du genre Paraneetroplus, il existe plusieurs espèces, chacune présentant des attributs et des adaptations uniques.

En plongeant plus profondément dans le monde des Paraneetroplus et après avoir exploré leurs comportements, leurs habitats et leur importance écologique fascinants, il sera possible de découvrir un « Paraneetroplus », peu connu des aquariophiles sinon oublié et ne dérogeant pas au qualificatif de « cichlidé bijou » : Paraneetroplus omonti.

 

REPARTITION

Histoire naturelle des Paraneetroplus

Ces rivières où vivent les Paraneetroplus sont situées dans les forêts tropicales humides de la partie nord de l’isthme de Tehuantepec, dans la province ichtyologique d’Usumacinta (MILLER, 2005), qui est la région la plus riche en cichlidés du pays.

Ces rivières prennent leur source dans les hautes terres, principalement dans les chaînes de montagnes de la forêt tropicale, où les précipitations annuelles dépassent 40 pouces (100 centimètres) et peuvent atteindre jusqu’à 100 pouces (250 centimètres) dans certaines régions.

Après de fortes pluies, les rivières connaissent une augmentation significative du débit, entraînant une réduction de la visibilité et une baisse de la température.

Les espèces du genre Paraneetroplus habitent les principaux canaux de basses altitudes peu profondes (jusqu’à environ 2 mètres) dans les ruisseaux et les rivières à débit rapide à modéré, principalement dans les régions inférieures des chaînes de montagnes.

Leur répartition comprend des pays comme le Mexique, le Belize, le Guatemala et le Honduras.

Les Paraneetroplus sont répartis de manière allopatrique dans le sud-est du Mexique, dans la province ichtyologique d’Usumacinta, dans les bassins fluviaux de la Grijalva (Paraneetroplus gibbiceps, Paraneetroplus omonti), du Coatzacoalcos (Paraneetroplus bulleri) et du Papaloapán (Paraneetroplus nebulifer).

Chaque espèce est adaptée à des niches écologiques spécifiques au sein de ces écosystèmes d’eau douce, démontrant une grande adaptabilité aux conditions environnementales locales.

Les Paraneetroplus  se trouvent sur le versant atlantique du Mexique, depuis les bassins versants du Río Papaloapan jusqu’au Río Grijalva.

Le genre « Paraneetroplus » est le seul genre du clade « Theraps-Paraneetroplus » à ne pas connaître d’espèce dans le bassin fluvial d’Usumacinta.

Dans « Les poissons d’eau douce du Mexique » (MILLER, 2005), cette espèce est toujours écartée comme étant synonyme de « Theraps gibbiceps ».

MILLER n’avait pas reconnu l’ensemble du genre « Paraneetroplus » !

Bien que le Mexique ne représente qu’un cinquième de la superficie des États-Unis continentaux, il abrite près des deux tiers des poissons d’eau douce qui peuplent les eaux des États-Unis et du Canada réunis.

La diversité de la faune d’eau douce du Mexique s’explique par sa géographie physique très variée, sa vaste amplitude latitudinale, le plus grand réseau fluvial du centre de l’Amérique et, paradoxalement, par ses océans : de nombreux groupes marins ont quitté les eaux salées pour les sources intérieures et ne sont jamais retournés à la mer.

Personne ne connaissait mieux ces eaux douces mexicaines ni les poissons qui les peuplent que le regretté ichtyologiste de renommée mondiale Robert Rush MILLER.

Pionnier dans ce domaine, MILLER  entreprit sa première excursion sur le terrain il y a plus de cinquante ans et, dans les décennies qui suivirent, rassembla les informations nécessaires à la rédaction de la première encyclopédie de l’ichtyologie de l’intérieur du Mexique.

Les poissons d’eau douce du Mexique – MILLER

Fournissant des clés pour plus de 500 espèces indigènes, accompagnées de cartes de répartition détaillées et d’illustrations, « Les poissons d’eau douce du Mexique » offre un aperçu historique de l’ichtyologie du pays, ainsi qu’une synthèse de la biogéographie unique des poissons mexicains et de leur état de conservation actuel.

L’ouvrage tant attendu « Les poissons d’eau douce du Mexique », œuvre de Robert Rush MILLER , sera accueilli avec enthousiasme non seulement par les spécialistes des poissons mexicains, mais aussi par tous les ichtyologistes travaillant en Amérique centrale et en Amérique du Nord.

Organisées par famille, les descriptions des espèces sont complétées par des galeries couleur contenant des photographies de poissons vivants dans leurs milieux d’origine et naturels.

Explorant les questions écologiques, biologiques et taxonomiques, l’ouvrage aborde également l’histoire évolutive de l’ichtyofaune elle-même et l’histoire humaine des scientifiques qui l’ont étudiée au cours des derniers siècles.

Ce livre trouvera également un public parmi les aquariophiles amateurs, les gestionnaires de pêcheries, les biologistes de la conservation et les planificateurs et gestionnaires environnementaux.

Aujourd’hui, Après que d’autres espèces de poissons endémiques ont été découvertes dans le Rio Tuijla ces dernières années et plus de 40 ans après la description d’ALLGAYER, de nombreux ichtyologues et les spécialistes des cichlidés s’accordent à dire que le Paraneetroplus (omonti) du Rio Tuijla diffère effectivement du Paraneetroplus du cours d’eau principal (gibbiceps) et même à tel point qu’on peut le qualifier d’espèce indépendante.

Les différentes espèces de Paraneetroplus habitent une pléthore d’environnements d’eau douce à travers l’Amérique centrale, principalement dans des pays comme le Honduras, le Nicaragua et le Costa Rica.

Les Paraneetroplus prospèrent dans les lacs, les rivières et les zones humides, préférant souvent les zones à la végétation abondante et aux substrats rocheux, qui leur fournissent un abri et des lieux de reproduction.

Et malheureusement encore aujourd’hui, tant de la part des ichtyologues que des aquariophiles, on sait peu de choses sur ce cichlidé et, en ce qui concerne le peu que l’on sait, il est également sujet à discussion.

Par exemple, dans le livre de STAWIKOWSKI et WERNER, ces derniers ont rapporté qu’ils ont vu un Paraneetroplus avec les caractéristiques externes de Paraneetroplus omonti (jaune) dans l’aire de répartition de « Paraneetroplus gibbiceps » et les photos de KEIJMAN (1995) montrent Paraneetroplus omonti avec beaucoup plus de nuances de bleu.

Hybridation entre Paraneetroplus gibbiceps et Paraneetroplus omonti ?

…autre hypothèse ?

Cette trouvaille semble quelque peu remettre en question la principale différence entre les deux types.

Malheureusement, les images photographiques sont presque aussi rares que le poisson lui-même, ce qui rend difficile toute conclusion…et par cons équant le débat reste ouvert !

DISTRIBUTION

Origine & Diffusion des Paraneetroplus omonti

Cette espèce se trouve principalement dans le cours moyen du Rio Tulija.

Rio Tulija.

Rio Tulija.

Paraneetroplus omonti est un cichlidé rhéophile dont la distribution est limitée au Rio Tulija dans le sud du Mexique, où il se trouve dans des zones peu profondes d’eau à courant rapide à modéré.

La localité type se situe près du pont qui enjambe le fleuve sur la route principale reliant Palenque à Ocosingo.

L’emplacement type est situé au niveau de ce pont enjambant la rivière sur la route principale entre Palenque et Ocosingo.

D’autres sites existent, STAWIKOWSKI et WERNER mentionnent deux autres sites, à savoir :

  • le Rio Misol-Há ;
  • le Rio Bascan.
Rio Misol-Há.

Rio Misol-Há.

Rio Bascan.

Rio Bascan.

Fait remarquable, ces deux rivières sont toutes deux reliées au bassin fluvial du Rio Tulija.

De plus, il semble logique que cette espèce soit aussi présente dans le Rio Xanil, c’est à dire dans le cours supérieur du rio Tulija : c’est une hypothèse plausible qui doit être confirmée.

En effet, toutes ces rivières sont reliées au grand Rio Grijalva dans lequel se trouve un autre Paraneetroplus : Paraneetroplus gibbiceps.

Comme Paraneetroplus gibbiceps, a également son habitat naturel situé assez haut en amont, la distance entre les deux aires de répartition de Paraneetroplus gibbiceps et Paraneetroplus omonti est apparemment suffisamment grande pour que des propriétés indépendantes puissent se développer chez ces deux Paraneetroplus.

Les espèces Paraneetroplus se trouvent principalement dans les environnements d’eau douce tels que les rivières, les lacs et les zones humides d’Amérique centrale.

Les quatre espèces du genre Paraneetroplus se trouvent dans les rivières à courant rapide au nord de l’isthme de Tehuantepec, au Mexique, généralement dans la partie inférieure des chaînes de montagnes.

A savoir :

  • Paraneetroplus nébulifer habite le système du Rio Papaloapan ;
  • Paraneetroplus bulleri se trouve dans le bassin versant du Rio Coatzacoalcos ;
  • Paraneetroplus gibbiceps réside dans le bassin versant du Rio Grijalva ;
  • Paraneetroplus omonti est situé dans le bassin versant du Rio Tulija : Le Río Tulija ( en espagnol : Tulija ) est un fleuve du Mexique situé dans l’État de Tabasco, au sud-est du pays, à 700 kilomètres à l’est de Mexico, la capitale. Le Río Tulijá fait partie du bassin versant du Grijalva.

Pour comprendre les besoins spécifiques de ces cichlidés, il faut connaitre les cours d’eau dans lesquels ils vivent et leurs principales caractéristiques.

Un rapide tour d’horizon de ces quatre cours d’eau s’impose…

Río Papaloapan

Le Río Papaloapan est un fleuve du Mexique, avec une longueur de 354 kilomètres, le second fleuve du pays en termes de débit.

Il traverse trois États, Puebla, Oaxaca et Veracruz avant de se jeter dans le Golfe du Mexique.

Son nom vient du « nahuatl » langue dans laquelle « Papaloapan » signifie « rivière des papillons ».

Sur ses rives vivent environ 1 950 000 de personnes.

Le Papaloapan est, d’après les experts, l’un des écosystèmes les plus riches de la planète. Il est cependant menacé par les différentes pollutions urbaine, industrielle et agricole.

Par le passé, la déforestation l’a déjà rendu non navigable.

Rio Coatzacoalcos

Le Rio Coatzacoalcos est un grand fleuve qui alimente principalement la partie sud de l’État de Veracruz.

Le Rio Coatzacoalcos prend sa source dans la Sierra de Niltepec et traverse l’État d’ Oaxaca dans la région de l’ isthme de Tehuantepec, coulant sur 325 kilomètres (202 miles) vers le golfe du Mexique.

Ses affluents comprennent les rivières :

  • Rio El Corte ;
  • Rio Sarabia ;
  • Rio Jaltepec ;
  • Rio Chalchijalpa ;
  • Rio El Chiquito Uxpanapa ;
  • Rio Calzadas.

La fusion de tous ces fleuves crée l’un des plus grands courants de toute la région.

Río Grijalva

Le Río Grijalva, située dans l’Amérique latine, est un cours d’eau majeur du Mexique, prenant sa source dans les montagnes du Chiapas et se jetant dans le golfe du Mexique.

Le Río Grijalva est un fleuve du sud du Mexique, long de 480 kilomètres et tributaire du golfe du Mexique, anciennement connu sous le nom de Rio Tabasco, et localement sous le nom de Río Chiapa et Rio Mezcalapa.

Il doit son nom à Juan de Grijalva qui a exploré cette région en 1518.

Le Río Grijalva prend sa source à 4 026 mètres d’altitude, sur les pentes du volcan Tacaná, dans les montagnes de l’État du Chiapas.

Il traverse ensuite le lac formé par le barrage La Angostura, puis sa vallée se resserre dans un secteur appelé canyon du Sumidero.

Le Río Grijalva traverse ensuite les lacs de trois autres barrages hydroélectriques :

  • Barrage Chicoasén ;
  • Barrage de Malpaso ;
  • Barrage de Peñitas.

Il devient un peu en aval la limite entre les États de Chiapas et de Tabasco.

Le Río Grijalva traverse enfin la réserve naturelle des Pantanos de Centla avant d’atteindre la baie de Campêche près de la ville de Frontera (Tabasco).

La rivière Grijalva est un cours d’eau de 480 kilomètres de longueur, avec un débit moyen de 600 mètres³/seconde, drainant un bassin versant de 134 400 kilomètres² dans le sud-est du Mexique.

Le Río Grijalva est un cours d’eau de 480 kilomètres de long, ce qui en fait l’un des plus longs fleuves du Mexique.

Son débit moyen est de 600 mètres³/s, mais il peut varier en fonction des précipitations et de la saison.

Durant la saison des pluies, le débit peut atteindre jusqu’à 2 000 mètres³/seconde, tandis que pendant la saison sèche, il peut descendre à environ 100 mètres³/seconde.

Cette variabilité dans le débit est due à la topographie du bassin versant, qui comprend des régions montagneuses et des plaines côtières.

La longueur et le débit de la rivière Grijalva en font un cours d’eau important pour l’hydrographie et la géographie physique de l’Amérique latine.

Le bassin versant de la rivière Grijalva couvre une superficie de plus de 43 000 kilomètres², englobant les États de Chiapas et du Tabasco au Mexique.

La rivière draine une grande partie des eaux de pluie et des eaux souterraines de cette région, créant un réseau hydrographique complexe.

Le bassin versant est caractérisé par une grande diversité de paysages, allant des montagnes du Chiapas aux plaines côtières du Tabasco.

La rivière Grijalva est alimentée par de nombreux affluents, dont les principaux sont les Rio ::

  • Rio Mezcalapa ;
  • Rio Cuilco ;
  • Rio Santo Domingo.

L’hydrographie de la rivière Grijalva est influencée par la topographie du bassin versant, qui affecte le débit et la qualité des eaux.

La rivière Grijalva est un fleuve majeur du Mexique, s’étendant sur environ 480 kilomètres de longueur.

Elle prend sa source dans les montagnes du Chiapas, région connue pour ses paysages accidentés et sa biodiversité unique.

Le fleuve traverse ensuite l’État du Tabasco, où il forme un delta avant de se jeter dans le golfe du Mexique.

La rivière Grijalva est un élément clé de la géographie physique de l’Amérique latine, jouant un rôle essentiel dans la formation du bassin versant et de l’hydrographie de la région.

Elle est également un axe important pour les échanges commerciaux et les activités économiques des régions qu’elle traverse.

La rivière Grijalva a une histoire riche et complexe, marquée par son importance stratégique et économique pour les civilisations précolombiennes et coloniales.

Rio Tulija

Le Rio Tulija (Río Tulijá) est un cours d’eau (classe H – Hydrographique) du Chiapas, au Mexique (Amérique du Nord).

Son code régional est Amériques/Europe occidentale.

Le Rio Tulija est situé à une altitude de 49 mètres au-dessus du niveau de la mer et constitué de vastes étendues d’eau fraîche et cristalline, qui finissent par céder la place au torrent impétueux au flux exubérant coulant vers la vaste et profonde rivière Tulijá.

Coulant dans la région nord de l’État du Chiapas, connue sous le nom de « région Tzeltal Ch’ol », le Rio Tulijá est baptisé par le peuple Ch’ol[2],« t”iul conejo » et « Já o Há Agua »ce qui signifie « le lapin d’eau ».

⇒ Pourquoi lapin d’eau ?

Les anciens Ch’ols répondraient sûrement immédiatement en ces termes: « Ne vous rendez vous pas compte que la rivière saute entre les rochers, formant des cascades et des chutes, comme s’il s’agissait d’un lapin ? ».

Le choix d’un tel nom et ces explications autochtones aident à comprendre et mesure quelles sont les conditions de vie bien particulières des Paraneetroplus omonti.

Situé dans la région hydrologique de Grijalva-Usumacinta, le fleuve alimente non seulement avec ses eaux cet important colosse hydrographique, donnant naissance aux plus grands aquifères du pays, mais aussi, bien sûr, la richesse générée par les barrages hydroélectriques.

Le Rio Tulijá est également un récepteur des eaux des rivières secondaires, telles que :

  • Rio Ixteljá ;
  • Rio Michol ;
  • Rio Solá ;
  • Rio Cancanjá.

Les eaux du Rio Tulijá, à travers des affluents plus petits, donnent également vie à d’importants centres touristiques.

Les cascades d’eau bleue naissent directement de la rivière d’eau bleue, et la cascade Misol há est formée par la chute de la rivière de trente mètres de haut.

Cascade Rio Tulijá.

Cascade Rio Tulijá.

Les deux rivières sont les jeunes frères du Rio Tulijá, ou mieux encore, ses enfants.

Les deux tiers de tous ces cours d’eau sont navigables.

Les espèces du genre Paraneetroplus sont endémiques du Mexique, ces espèces sont réparties dans les États de Veracruz, Oaxaca, Tabasco et Chiapas.

Un tronçon rapide du Rio Chalchihuapan dans le bassin versant de la rivière Coatzacoalcos au Mexique est l’habitat naturel de Paraneetroplus bulleri (Juan Miguel ARTIGAS AZAS).

Un tronçon rapide du Rio Chalchihuapan dans le bassin versant de la rivière Coatzacoalcos au Mexique est l’habitat naturel de Paraneetroplus bulleri (Juan Miguel ARTIGAS AZAS).

MILIEU NATUREL & BIOTOPE

Les rivières habitées par les poissons du genre Paraneetroplus sont situées dans les forêts tropicales humides du nord de l’isthme de Tehuantepec, au sein de la province ichtyologique d’Usumacinta (MILLER, 2005), la région la plus riche en cichlidés du pays.

Ces rivières prennent leur source en altitude, principalement dans des chaînes de montagnes boisées, où les précipitations annuelles dépassent 100 centimètres et peuvent atteindre 250 centimètres dans certaines zones.

Après de fortes pluies, le débit des rivières augmente considérablement, entraînant une réduction de la visibilité et une baisse de la température.

Les espèces du genre Paraneetroplus vivent dans les chenaux principaux des zones peu profondes (jusqu’à environ 2 mètres) et de basse altitude des cours d’eau à courant rapide à modéré, principalement dans les contreforts des chaînes de montagnes.

Ces zones sont généralement dépourvues de végétation aquatique, mais riches en périphyton, qui recouvre les roches lisses et arrondies érodées par le courant.

On les trouve principalement sur des substrats composés de sable, de gravier et de roches, avec la présence fréquente de blocs erratiques.

L’eau des habitats de Paraneetroplus est généralement claire, avec des niveaux élevés d’oxygène dissous, témoignant de la pureté de leur environnement.

Bien que la boue, le limon et les détritus soient présents en quantité raisonnable, ces habitats restent relativement propres.

Les rapides entre les hautes et basses terres constituent l’habitat de prédilection de Paraneetroplus omonti.

Ces habitats sont entièrement composés de pierres parsemées ici et là et de bois flotté charrié par les courants.

Les zones peu profondes où souvent l’eau est moins agitée, en particulier, servent de réserves de nourriture pour ce poisson.

Ces zones des rivières où le courant est souvent important manquent généralement de végétation aquatique mais sont riches en périphyton, qui recouvre les rochers lisses et arrondis érodés par le courant.

On les trouve principalement sur des substrats composés de sable, de gravier et de rochers, avec des rochers couramment présents.

L’eau des habitats de Paraneetroplus est généralement claire, avec des niveaux élevés d’oxygène dissous, reflétant leur environnement vierge.

Bien que la boue, le limon et les détritus soient présents dans une certaine mesure, ces habitats restent relativement propres  et bien oxygénés.

Les paramètres de l’eau pour les espèces Paraneetroplus comprennent une plage de température d’environ 20° à 30°C (68° à 86°F), un pH penchant vers le côté alcalin à environ 7,0 à 8,5 et une dureté modérée de l’eau.

Les valeurs de l’eau données par ALLGAYER dans sa description initiale contenaient plusieurs choses intéressantes.

  1. Relevé du 03/04/1982 :
  • Température : 30°C ;
  • PH : 7,8 ;
  • Conductivité : 180 μS/centimètres ;
  • GH : 7,0 ;
  • KH : 6.
  1. Relevé du 12/04/1984 :
  • Température : 26°C ;
  • PH : 8,5 ;
  • Conductivité : 410 μS/centimètres ;
  • GH : 10,5 ;
  • KH : 8.

Ce qui est remarquable dans ces relevés et mesures, c’est l’énorme différence de température et de conductivité.

L’acidité et la dureté présentent également des différences considérables, bien que mesurées au cours d’années différentes, mais néanmoins significatives.

Cela indique clairement que l’habitat naturel de Paraneetroplus omonti est en permanence sujet à des changements qui le plus souvent se produisent pendant les mois de mars et avril, à savoir que ces chamboulements ont plus de chances de s’accentuer au cours de la saison des pluies.

Les rapides entre les hautes et les basses terres sont l’habitat préféré de Paraneetroplus omonti.

Ces rapides sont entièrement constitués de pierres, entrecoupées ici et là d’accumulations de bois mort flotté, ces refuges et les zones peu profondes servent notamment de « garde-manger » pour ce poisson.

La nourriture est donc principalement constituée d’algues et de la microfaune qui y vit.

 

TAXONOMIE

RAPPEL SUR LES …

La Taxonomie chez les cichlidés d’Amérique n’est pas toujours un long fleuve tranquille, elle évolue en permanence…et les Paraneetroplus en sont la preuve !

Il ne faut pas oublier que ces dernières années, la question a souvent été posée sur le statut de trois noms génériques de cichlidés que sont :

  1. Vieja ;
  2. Theraps ;
  3.  

En fait, les trois noms sont disponibles, c’est-à-dire qu’ils ont été décrits selon les règles établies par l’ICZN (International Commission on Zoological Nomenclature).

Þ REGAN, Charles T. 1905 A revision of the fishes of the American cichlid genus Cichlasoma and of the allied genera. Annals and Magazine of Natural History, Page 436

La validité de ces noms dépend de l’espèce qui leur est attribuée en tant qu’espèce type.

Si une espèce type proposée appartient réellement à un autre genre décrit précédemment, alors elle porterait le nom de cet autre genre.

Cas de Vieja breidohri Þ Cette espèce a été désignée comme espèce type de « Paratheraps » par WERNER et STAWIKOWSKI.

WERNER, U. & R. STAWIKOWSKI. 1987 Ein neuer Buntbarsch aus Südmexiko: Paratheraps breidohri gen. nov., spec. nov. Aquarien und Terrarien Zeitschrift 41(1): 20-23. Page : 20

Si Vieja breidohri devait être attribué à un autre genre avec un nom plus ancien que « Paratheraps », alors le nom Paratheraps deviendrait un synonyme junior de ce nom plus ancien et donc invalide.

Dans l’état actuel des choses, les trois noms génériques en question sont valides, car aucune de leurs espèces types n’est considérée comme appartenant à un autre genre avec un nom plus ancien.

On obtient donc déjà trois noms valides :

  1. Vieja maculicauda ;
  2. Theraps irregularis ;
  3. Paratheraps breidohri.

Maintenant, quelles autres espèces devraient être attribuées à ces trois genres ?

Il n’y a pas de règles ICZN pour cela car tout est une question d’opinion.

S’il est permis de penser qu’une espèce appartient à l’un de ces genres, il suffit simplement d’en faire la déclaration !

C’est une pratique largement acceptée parmi les taxonomistes de nos jours, elle consiste à essayer de définir les genres comme des groupes naturels.

⇒ Qu’est-ce qu’un groupe naturel ?

Un groupe naturel est constitué d’espèces partageant un ancêtre commun.

En d’autres termes, si les membres d’un groupe d’espèces sont plus étroitement liés les uns aux autres que l’un d’eux ne l’est à un autre genre, ils devraient être regroupés dans un genre à part entière.

La question qui se pose est donc vraiment la suivante :

⇒ Comment toutes ces espèces sont-elles liées ?

De nombreuses études ont été entreprises à cet égard.

La plupart d’entre eux souffraient d’un échantillonnage de taxons (trop) petit (si vous n’étudiez que dix espèces, vous ne pouvez dire quelque chose que de ces dix) et/ou d’un mauvais choix de caractères à regarder (un gène ne dit pas toute l’histoire).

Mais il y a de l’espoir : Presque tous les cichlidés héroïnes d’Amérique centrale et était également basé sur pas moins de trois marqueurs ADN ainsi que 81 caractères morphologiques.

En ce qui concerne les trois genres en question, les résultats sont :

⇒Vieja : maculicauda, melanura, synspila ;

⇒Theraps : irregularis, coeruleus, godmanni, intermédium, lentiginosus, microphthalmus, nourissati ;

⇒Paratheraps : breidohri, bifasciatus, fenestratus, guttulatus, hartwegi, zonatus.

Les terminaisons des noms spécifiques changent selon le sexe du nom générique.

« Vieja » est féminin, « Theraps » et « Paratheraps » sont masculins.

Certaines espèces sont absentes ici, ce qui permet de penser qu’elles appartiennent à d’autres genres.

Ce sont :

  • Paraneetroplus bulleri, nebuliferus, gibbiceps et omonti est un synonyme ;
  • Maskaheros pour regani et argenteus ;
  • Non (encore) attribués/en cours d’attribution : Heros (Vieja) heterospilus, Heros (Chortiheros) wesseli.

A savoir qu’une étude faite combine « Theraps » et « Chuco » en un seul genre !

L’ancien nom est « Theraps », donc « Chuco » devient un synonyme junior de « Theraps ».

« Panamense » appartient au genre « Cryptoheros » et, par conséquent devrait être appelé « Cryptoheros panamensis ».

Dans l’ensemble, ces affaires de taxonomie, dans l’ensemble sont assez compliquées et d’autres études (également sur la taxonomie) sont en cours… à suivre !

Ainsi « Paratheraps » est un genre qui fait encore l’objet de « débats »…et ce n’est pas le seul !

À l’origine, il était mal décrit, mais cela n’a toujours été définitivement corrigé même car de nombreuses autorités scientifiques n’acceptent pas la correction.

Ces espèces sont donc officiellement placées à « Vieja » sur des sites comme « FISHBASE » et celui de « California Academy of Sciences Fish Catalogue ».

Cette démarche n’est pas totalement fausse car les deux seuls noms d’espèces publiés comme appartenant à « Paratheraps » sont « breidohri » (espèce type) et « hartwegi ».

D’autres ont été mis là par des experts bien informés qui disent qu’ils répondent mieux aux caractéristiques de ce genre qu’ils ne le font Vieja, mais ces experts n’ont pas pris la peine de publier correctement ces changements, donc ce ne sont techniquement que des « opinions ».

Tout ce qui est dimension, forme, ornementation, couleur permet de définir des caractères morphologiques, au sens le plus large et de procéder à des comparaisons visuelles interindividuelles faisant ressortir ressemblances et différences.

LA REVISION DU GENRE PARANEETROPLUS

En 1987 (DCG-Info 11 : 209-219), le nom de genre « Paraneetroplus » a commencé à être utilisé.

Ce nom est attribué à REGAN (1905) et est devenu un nom de genre pour certains cichlidés, en particulier habitués à vivre dans les eaux à courant fort d’Amérique centrale.

Charles Tate REGAN du British Museum of Natural History a décrit la première espèce et le genre « Paraneetroplus » (1905), établissant la forme de leurs dents comme des caractéristiques distinctives.

Paraneetroplus se distingue du reste des cichlidés d’Amérique centrale par la combinaison :

  • de dents en forme de ciseau dans la mâchoire supérieure ;
  • d’une bouche petite et fortement subterminale ;
  • un corps très allongé.

Le choix de ce nom donne un aperçu de l’histoire du genre et décrit les habitats des espèces associées.

Ainsi, le genre « Theraps » énumère les caractéristiques suivantes pour « Paraneetroplus » :

  1. Ce sont des cichlidés colorés, modérément allongés et comprimés latéralement avec des longueurs standard de plus de 20 centimètres ;
  2. Ces cichlidés possèdent une ligne frontale arrondie visiblement uniformément convexe, à moins qu’elle ne soit ornée d’une bosse sur le front chez les mâles âgés ;
  3. Leur bouche est nettement sous-jacente avec une ouverture courte et étroite ;
  4. L’ouverture buccale est située au niveau de la base inférieure de la nageoire pectorale ;
  5. Ces cichlidés possèdent un nombre élevé d’épines sur la nageoire dorsale (D XVII-XVIII/ 12-14) ;
  6. On note généralement, chez ces cichlidés, la présence de six épines au niveau de la nageoire anale (A VI/ 9-10) ;
  7. Les dents de la mâchoire moyenne sont très élargies, longues et quelque peu aplaties à l’intérieur, elles sont sensiblement élargies dans le tiers supérieur et ont des pointes brunes courbées vers l’intérieur ;
  8. Les dents de la mâchoire n’ont qu’une seule pointe, sans deuxième pointe ;
  9. On remarque la présence d’une série de taches corporelles ovales et allongées qui se fondent dans une sorte de bande longitudinale chez les jeunes animaux.

Aujourd’hui, il est possible de se servir de la coloration foncée du dessous de la tête pendant les soins à la couvée comme autre caractéristique de distinction.

En tant qu’espèce du genre, on en distingue quatre :

  • Paraneetroplus bulleri (REGAN, 1905 – espèce type) ;
  • Paraneetroplus gibbiceps (STEINDACHNER, 1864) avec le synonyme « Cichlasoma teapae » (EVERMANN & GOLDSBOROUGH, 1902) ;
  • Paraneetroplus nebulifer (GÜNTHER, 1860), possiblement avec le synonyme Cichlasoma eigenmanni (MEEK, 1902) ;
  • Paraneetroplus omonti (ALLGAYER, 1988).

Ce  Paraneetroplus (omonti) possède les caractéristiques génériques suivantes :

  • la forme du corps (caractéristique 1/spécifiée) ;
  • la bouche s’ouvrant vers le bas (caractéristique 2/modifiée) ;
  • la dentition (précisée).

Chromis nebulifera (Paraneetroplus nebulifer) de ALLGAYER a été examiné/décrit à partir des spécimens déposés au Muséum National de Paris, c’est ainsi qu’il a été nommé « Theraps » et qu’il lui a été attribué le nom de « Héros gibbiceps » (STEINDACHNER, 1864) comme synonyme de cette espèce, sans faire état des espèces détenues à Londres et à Vienne.

Après avoir examiné le matériel type des deux espèces, il n’a pas été tenu compte non plus du fait que les poissons de GÜNTHER provenaient du haut Papaloapan et que les poissons de STEINDACHNER provenaient des ruisseaux des hautes terres de la Grijalva.

La synonymie de « Cichlasoma teapae » (EVERMANN & GOLDSBOROUGH, 1902) avec « Héros gibbiceps » (Paraneetroplus gibbiceps) de STEINDACHNER n’a pas non plus été reconnue car ALLGAYER voyait « Héros gibbiceps » comme un synonyme de « Chromis nébulifer ».

Histoire du genre « Paraneetroplus »

Historiquement, « Paraneetroplus » était inclus dans le genre « Cichlasoma » (qui lui est lointainement apparenté), puis dans le genre « Theraps » (qui lui est relativement proche).

Une fois le genre « Paraneetroplus » reconnu par la communauté scientifique des ichtyologues comme un genre à part entière, les espèces des genres « Maskaheros » et « Vieja » y étaient souvent incluses.

Aujourd’hui, ces trois genres sont généralement reconnus comme distincts, mais très proches.

A savoir qu’au début du XXe siècle, c’est REGAN (1905) qui avait établi le genre « Paraneetroplus » et a souligné les caractéristiques par lesquelles ce genre peut être distingué, à savoir principalement la forme des dents qui sont larges et comprimées ou pointues et rondes.

Depuis, Paraneetroplus est un genre de poissons perciformes qui appartient à la famille des Cichlidae,  un genre indigène des rivières en Amérique centrale.

Mais la controverse existe toujours puisque certaines autorités, comme FISHBASE, reconnaissent ce genre, tandis que d’autres considèrent les espèces dans le genre « Vieja ».

Selon FISHBASE (23 juillet 2015) :

Selon ITIS:

  • Paraneetroplus bulleri (REGAN, 1905) ;
  • Paraneetroplus gibbiceps (STEINDACHNER, 1864) ;
  • Paraneetroplus nebuliferus (GÜNTHER, 1860).

Chez les cichlidés néotropicaux, la capacité à utiliser des ressources nouvelles ou nouvellement disponibles (c’est-à-dire les opportunités écologiques) est un mécanisme important de diversification (ARBOUR & LOPEZ-FERNANDEZ 2016 ; ŘICAN & Al. 2016).

Des études relatives à la diversité morphologique des cichlidés d’Amérique du Sud ont démontré que la forme corporelle et la variation de taille ont été les principaux axes de diversification, notamment la présence constante d’une convergence morphologique entre les lignées (LOPEZ-FERNANDEZ & Al. 2010, 2013).

Parmi les cichlidés d’Amérique centrale, le clade « Theraps–Paraneetroplus » (sensu ŘICAN & Al. 2016) est remarquable en raison de la présence d’espèces à la morphologie très variable et fréquemment convergente, ce qui est particulièrement évident au niveau de leurs formes corporelles et de leurs caractéristiques associées à la capture de nourriture (SORIA-BARRETO & RODILES-HERNANDEZ : 2008 ; SORIA-BARRETO & Al. 2011, 2019).

On estime que ce groupe de poissons est apparu dans des conditions sympatriques il y a environ 7,3 millions d’années (MILLER  & Al. 2005 ; ŘICAN & Al. 2016) et qu’il résulterait d’un événement de radiation adaptative ancienne (ARBOUR & LOPEZ-FERNANDEZ 2016 ; ALBERT & Al. 2020).

Le clade « Theraps–Paraneetroplus » comprend 25 espèces appartenant à 10 genres.

De plus, la répartition de ce clade est située dans la province ichtyologique d’Usumacinta, comprenant les bassins hydrologiques de  Papaloapan, Coatzacoalcos, Grijalva, Usumacinta et le nord du Belize (ŘICAN & Al. 2016).

Par analyse des points convergents, selon le modèle défini ci-dessous, trois groupes d’espèces  ont pu ainsi être identifiés.

  1. Extrémité antérieure de la partie inférieure maxillaire ;
  2. Extrémité antérieure de la partie supérieure maxillaire ;
  3. Longueur de l’ ascendant Processus prémaxillaire ;
  4. Extrémité de l’os supra occipital ;
  5. Début de la nageoire dorsale ;
  6. Dernière épine de la nageoire dorsale ;
  7. Extrémité de la nageoire dorsale ;
  8. Partie supérieure ;
  9. Limite de la nageoire caudale ;
  10. Centre de la nageoire caudale ;
  11. Base de la nageoire caudale ;
  12. Extrémité de la nageoire anale ;
  13. Dernière épine de la nageoire anale ;
  14. Origine de la nageoire anale ;
  15. Origine de la nageoire pelvienne ;
  16. Fusion clitoridienne ;
  17. Extrémité postérieure de la partie inférieure maxillaire ;
  18. Extrémité postérieure de la partie supérieure ;
  19. Lèvre ;
  20. Point de courbure maximale du préopercule ;
  21. Extrémité supérieure du préopercule ;
  22. Extrémité supérieure de l’opercule ;
  23. Extrémité la plus postérieure de l’opercule ;
  24. Insertion dorsale de la nageoire pectorale ;
  25. Insertion ventrale de la nageoire pectorale,

Ces variations sont liées à la longueur du corps , à la hauteur du corps et à la tête, la forme du poisson, la position de la bouche, la taille et la position des yeux.

1er groupe

Ce groupe rassemble les espèces pour lesquelles a été observée une diminution de la hauteur corporelle, un allongement du pédoncule caudal, une base convexe de la nageoire anale et une section distale étroite. Ces espèces (sur l’axe positif) ont présenté des têtes avec des profils droits et des bouches en position terminale, tandis que les yeux étaient déplacé postérieurement et légèrement agrandi. Ce groupe comprend :

Dans l’espace morphologique et la similarité analyse , les regroupements les plus notables étaient Therap irregularis, Rheoheros lentiginosus et Paraneetroplus bulleri, qui présentent tous des corps allongés et des pédoncules caudaux ainsi que nageoires pelviennes positionnés ventralement. Sur le plan de l’écomorphologie, les études conduites ont montré que ces Les caractéristiques sont fonctionnelles et liées aux capacités de déplacement à grande vitesse de ces poissons dans leurs  environnements naturels (LOWE-McCONNELL 1991 ; LAUDER & TYTELL 2005 ; PEASE & Al. 2012 ; FEILICH 2016).

En effet, les corps allongés sont plus hydrodynamiques et les nageoires en position ventrale permettent aux poissons de maintenir en stabilité dans leurs évolutions  (DRUCKER & Al. 2005 ; LAUDER & Tytell 2005 ; PEASE & Al. 2012 ; FEILICH 2016 ; HAN & Al. 2020).

2éme groupe

Ce groupe rassemble les espèces pour lesquelles a été observée une hauteur corporelle importante, un pédoncule caudal raccourci et une base concave de la nageoire anale.

Ces espèces ont montré une forme de de tête arrondie et une bouche en position ventrale, tandis que les yeux étaient les deux de taille plus petite et étaient déplacé antérieurement.

Ces espèces possédaient également des têtes courtes, des profils arrondis et de petites bouches.

Ces espèces comprennent :

NB : Ce groupe occupe une autre partie de l’espace morphologique.

Ces espèces ont été présentées comme ayant un corps profond, une tête courte, un pédoncule caudal raccourci et une bouche généralement placée en position terminale.

Ces caractéristiques morphologiques sont associées aux environnements naturels de ces poissons dans lesquels la vitesse de déplacement varie de moyenne à lente, dans des milieux où les substrats sont différents et peuvent contenir des roches, du gravier, du sable et de la boue (BERBEL-FILHO & Al. 2016; FEILICH 2016 ; ŘÍČAN & Al. 2016).

D’autre part, ces espèces sont généralement herbivores et omnivores et certaines peut même être détritivores (MILLER & Al. 2005 ; SORIA-BARRETO & Al. 2019 ; ŘÍČAN & Al. 2016).

3éme groupe

Ce groupe rassemble les espèces pour lesquelles ont été observés des critères médians entre le 1er groupe et le 2éme groupe comprennent :

  • Chuco intermedium ;
  • Vieja hartwegi ;
  • Wajpamheros nourissati : Wajpamheros nourissati est le plus différencié car présentant une variation accentuée au niveau de la tête région avec augmenté taille de la tête et une région antéroventrale notable déplacement de la bouche. De plus, les yeux et les nageoires pectorales de Wajpamheros nourissati placés postérieurement.

De plus, ces trois espèces présentent un régime alimentaire intermédiaire.

Elles possèdent une morphologie avec un corps allongé peu profond et des pédoncules caudaux raccourcis.

Ces trois espèces partagent probablement les mêmes niches écologiques et habitent des zones avec des vitesses modérées à élevées (MILLER & Al. 2005 ; PEASE & Al. 2012 ; McMAHAN & Al. 2015 ; ŘÍČAN & Al. 2016 ; GÓMEZ-GONZÁLEZ & Al. 2018).

De plus, ces espèces présentent un museau plus ventral, ce qui facilite se nourrissant d’aliments aquatiques invertébrés, de détritus, d’algues et de végétation (SORIA-BARRETO & Al. 2019).

De plus, la position de la bouche des trois espèces tend à être subterminale ou ventrale et est associée avec à la recherche d’algues et d’invertébrés sur le fond, en particulier à la surface des roches recouvertes de limon et de sable substrats ( KEAST & WEBB, 1966 ; MILLER & Al. 2005 ; ARTIGAS-AZAS, 2005).

Particularités du genre « Paraneetroplus »

Ce sont des cichlidés américains de taille moyenne d’environ 21 à 25 centimètres  de longueur totale :  Ils sont plus petits, en général, que les Theraps, Maskaheros et Vieja.

Pourtant « Paraneetroplus » est le genre frère de « Maskaheros » et « Maskaheros » et « Paraneetroplus » forment un clade dont le genre frère est « Vieja ».

Systématique

ID de publication : 826FFCB11DC749539EA70DC4CEABD7E9 LSID : zoobank.org :pub :826FFCB1-1DC7-4953-9EA7-0DC4CEABD7E9 Identifiant persistant : https://treatment.plazi.org/id/31B3585F-ACC9-4DEE-859F-06C64C28EA81 LSID taxon : lsid :zoobank.org :act :31B3585F-ACC9-4DEE-859F-06C64C28EA81 Traitement fourni par ZooBank Nom scientifique : Paraneetroplus omonti

  • Ordre : Cichliformes
  • Famille : Cichlidae (Cichlidés)
  • Sous-famille : Cichlinae
  • Tribu : Heroini
  • Genre : Paraneetroplus

Les espèces suivantes sont décrites :

  1. Paraneetroplus bulleri (REGAN, 1905) ;
  2. Paraneetroplus gibbiceps (STEINDACHNER, 1864) ;
  3. Paraneetroplus nebuliferus (GÜNTHER, 1860) ;
  4. Paraneetroplus omonti (ALLGAYER, 1988 – le statut de l’espèce incertain, peut-être aussi synonyme de Paraneetroplus gibbiceps).

REGAN a choisi le nom Paraneetroplus pour son nouveau genre comme un clin d’œil à la ressemblance des dents supérieures de l’espèce type Paraneetroplus bulleri avec celles de l’espèce Neetroplus nematopus, qui a évolué pour être utilisée de la même manière.

C’est ALLGAYER, en 1988, inconnu en France, qui a décrit Paraneetroplus omonti, et son travail , à l’époque avait été initialement rejeté par la science « sérieuse ».

La validité de l’espèce énigmatique Paraneetroplus omonti a été mise en doute à plusieurs reprises par la communauté scientifique.

MILLER (2005) l’a même considéré comme un synonyme junior de Paraneetroplus gibbiceps.

Les deux espèces, Paraneetroplus omonti et Paraneetroplus gibbiceps habitent le bassin versant de la Grijalva mais Paraneetroplus omonti vit dans les montagnes du Rio Tulija au Chiapas.

Les courants du Rio Tulija sont séparés des autres parties du drainage de la Grijalva Usumacinta par les marécages dans sa zone inférieure.

Le Rio Tulija est partiellement endémique chez les cichlidés, Thorichthys socolofi et Rheoheros coeruleus étant endémiques, tandis que d’autres espèces trouvées dans la rivière (par exemple, Trichromis salvini, Chuco intermedium et Rocio octofasciata) ont des distributions plus larges.

Paraneetroplus omonti ne diffère de Paraneetroplus gibbiceps que par sa coloration, ce dernier présentant un motif de reproduction jaune différent du bleu observé chez la première espèce.

D’autres études sont nécessaires pour déterminer le statut taxonomique de Paraneetroplus omonti.

Une fois Paraneetroplus reconnu comme un genre distinct, les membres des genres Maskaheros et Vieja y ont souvent été inclus. Aujourd’hui, ces genres sont généralement reconnus comme trois genres distincts mais très proches.

HISTORIQUE

Courte aventure avec Paraneetroplus omonti

Texte et photo d’Art PAROLA

L’une des réalisations les plus célèbres de ma vie, jusqu’à présent, est cette photo de Paraneetroplus omonti dans son habitat naturel.

C’est la première fois qu’un juvénile de cette espèce est photographié dans la nature.

Paraneetroplus omonti est endémique au milieu du Rio Tulija et mène une existence migratrice, nageant de haut en bas de la rivière, ce qui la rend extrêmement difficile à trouver.

Le trajet jusqu’à la rivière a pris des heures, et nous étions les seuls gringos dans un rayon de plusieurs kilomètres.

Au cours du trajet, il a été dit que Juan Miguel ARTIGAS AZAS était la seule personne au monde à avoir photographié cette espèce dans la nature.

Un de mes compagnons m’a regardé avec un sourire et m’a dit : « Défi accepté, hein Art ? », ce à quoi j’ai répondu avec enthousiasme : « Défi accepté ! »

Lorsque nous sommes arrivés à la rivière, les conditions se sont avérées terribles. Il avait plu, donc l’eau était froide, profonde et trouble.

Le courant était rapide et photographier sans être emporté était extrêmement difficile et même dangereux.

Mais je savais que l’espèce était là quelque part, et j’étais déterminé à prendre une photo.

Après quelques heures de recherche, le poisson était toujours introuvable et j’étais le seul à rester dans l’eau, bien que froid et frissonnant :

Il est assez facile de faire de l’hypothermie dans cette eau, car le corps humain perd de la chaleur environ 25 fois plus vite que dans l’air.

J’étais sur le point d’arrêter, mais j’ai décidé d’essayer, malgré mon inconfort extrême à ce stade.

J’ai pris une profonde inspiration et j’ai plongé sous l’eau, mettant mes pieds dans un tronc d’arbre enfoncé pour éviter d’être entraîné.

Après quelques instants, j’ai réalisé ce que je voyais. J’ai pu me positionner et positionner l’appareil photo une fois avant que le poisson ne s’envole tandis que mes poumons brûlaient par manque d’oxygène.

Quand j’ai fait surface, j’ai commencé à crier avant même d’avoir craché mon tuba, pour le plus grand plaisir de mes compagnons.

J’ai crié « Omonti ! Omonti ! » et ils ont vite compris que je ne plaisantais pas.

L’un des garçons a attrapé son appareil photo et nous avons passé une autre demi-heure à chercher le poisson, mais en vain.

À ce moment-là, j’étais en grave danger d’hypothermie, et mes compagnons m’ont forcé à sortir de l’eau parce que je tremblais de manière incontrôlable.

Mais le risque et les inconvénients en valaient la peine.

J’avais l’une des rares photos jamais prises d’un cichlidé rare à l’état sauvage !

L’une des adaptations les plus miraculeuses que nous puissions rencontrer dans la nature concerne le genre Paraneetroplus.

Les espèces qui leur appartiennent ne se sont apparemment développées que pour pouvoir nager contre les forts courants qui caractérisent les rivières qui traversent la forêt tropicale humide du Mexique pendant toute une vie.

Au fil des milliers d’années, la morphologie de ces cichlidés s’est de plus en plus adaptée aux exigences imposées aux poissons qui veulent passer leur vie dans un environnement aussi exigeant que celui dans lequel vivent ces animaux.

Et cela dès le jour de leur naissance.

Dans cet article, je présente un aperçu des quatre espèces qui sont généralement considérées comme appartenant à ce genre et je m’intéresse à la taxonomie, à la phylogénie, à la distribution, à la biologie et aux exigences que ses représentants ont pour leur entretien dans un aquarium.

J’espère que je pourrai susciter un certain intérêt pour ces merveilles naturelles vivantes.

Introduction dans le milieu aquariophile

Les premiers spécimens de Paraneetroplus omonti arrivés en Europe ont été collectés en 1985 par Jean-Claude NOURISSAT.

Ces animaux ont été conservés et utilisés par ALLGAYER en 1988 pour sa description initiale.

La première importation de Paraneetroplus omonti comme poisson d’aquarium date de 1991 et est due à une influence néerlandaise.

Il s’agit du travail de Hans van HEUSDEN et Michel KEIJMAN.

Cependant, ces animaux ne provenaient pas de la localité type.

En effet, à cet endroit précis, Hans van HEUSDEN et Michel KEIJMAN n’avaient réussi à apercevoir quelques très rares spécimens.

En revanche, plus loin, sur la route entre Palenque et Ocosingo, ils ont eu plus de chance et ont pu capturer quelques poissons.

C’était le Rio Bascan, où ils ont rencontré plusieurs couples reproducteurs, dont ils ont ramené des jeunes.

Un compte rendu détaillé de cette expérience est disponible dans le numéro d’août 1995 de la revue « CICHLIDAE ».

Pour ALLGAYER, il ne restait donc que l’espèce type « Paraneetroplus bulleri » du haut Coatzacoalcos et une espèce nouvellement décrite « Paraneetroplus omonti » issue du bassin versant de Tulija dans le sud du Mexique.

Paraneetroplus bulleri.

L’indépendance de cette dernière espèce a été remise en question à plusieurs reprises, car il est probable qu’il s’agisse également de Paraneetroplus gibbiceps (Heros gibbiceps) de STEINDACHNER.

Suite aux collectes effectuées lors de deux voyages dans le sud du Mexique en 1987 et 1989, il a été possible de confirmer, en ce qui concernait Paraneetroplus omonti et Paraneetroplus gibbiceps qu’il s’agissait bien de deux espèces différentes car elles sont de couleurs différentes :

  • Paraneetroplus omonti est de couleur jaune ;
  • Paraneetroplus gibbiceps est de couleur bleu ciel à bleu-vert.
Paraneetroplus gibbiceps.

Paraneetroplus gibbiceps.

Pour les couleurs du groupe Paraneetroplus, il suffira de se souvenir que :

  • Paraneetroplus bulleri est plus rouge ;
  • Paraneetroplus nebulifer plus marron et est le plus gros car il dépasse plus de 30 centimètres de le longueur ;
  • Paraneetroplus gibbiceps plus bleu ;
  • Paraneetroplus omonti plus jaune.
Paraneetroplus nebulifer.

Paraneetroplus nebulifer.

Ces deux voyages ont également conduit à la constatation que Paraneetroplus omonti est présent non seulement dans le Rio Tulija (Etat de Tabasco au Mexique), mais également dans ses affluents (Rio Misol-Há, Rio Bascan).

Le Paraneetroplus omonti (Paraneetroplus « jaune ») est également présent dans le Rio Puyacatengo Teapa Tabasco, plus éloigné même si les observations faites peuvent être jugées peu fiables car faites par un plongeur avec tuba et lunettes de plongée.

De son côté, le Chromis nebulifera (Paraneetroplus nebulifer) de GÜNTHER n’est connu que par des spécimens préservés, de sorte que l’existence même de l’espèce a été mise en doute.

Il a donc fallu au chercheurs de se rendre aux endroits indiqués par MEEK (1904) pour rechercher spécifiquement ces poissons qui finalement ont été trouvés dans le bassin supérieur du Rio Papaloapan, dans le Rio Santo Domingo, près de la ville de San Felipe Jalapa de Diaz [3](Etat d’Oaxaca, district de Tuxtepec).

Les poissons observés en ce lieu étaient conformes à la description de GÜNTHER et avaient bien la forme et le motif attendus.

Malheureusement, aucune prise n’a pu être faite lors de cette quête à cause du fort courant.

 

NOMS

NOM COMMUNS

  • Espagnol : Mojarra del Río Grijalva
  • Cichlidae Bonaparte, 1835

SYNONYMES

Néant.

ÉTYMOLOGIE

REGAN a choisi le nom Paraneetroplus pour son nouveau genre en référence à la ressemblance des dents supérieures de l’espèce type Paraneetroplus bulleri avec celles de l’espèce Neetroplus nematopus, nom qui a évolué pour être utilisé de manière similaire.

Le nom « Paraneetroplus » est dérivé de racines grecques et latines.

Le préfixe « para » signifie « à côté » ou « près », suggérant une relation étroite avec le genre « Neetroplus ».

Le préfixe « para » suggère une ressemblance ou un lien, tandis que « Neetroplus » est emprunté à un autre genre de cichlidés, ce qui implique une relation évolutive étroite.

Le suffixe « plus » indique l’abondance ou une partie significative, ce qui souligne encore leur importance dans la biodiversité des habitats d’eau douce.

Cette nomenclature met en évidence comment ces poissons partagent des similitudes avec d’autres cichlidés tout en ayant des caractéristiques distinctes qui leur sont propres.

Le préfixe du nom de ce poisson « omonti » a été donné en hommage à Jean-Marie OMONT, passionné de cichlidés, qui a effectué plusieurs voyages de pêche en Amérique centrale avec Jean-Claude NOURISSAT.

M. OMONT travaillait chez Air France et, depuis ce poste, était en mesure d’organiser le transport vers l’Europe de manière relativement fluide.

C’est ainsi que ce poisson est finalement arrivé en Europe et plus particulièrement en France !

DESCRIPTION

Les quatre espèces hautement spécialisées du genre Paraneetroplus sont originaires des rivières rapides du sud du Mexique où elles se sont bien adaptées à leur habitat d’origine d’eau rapide et de fort courant et à leur régime alimentaire de périphyton à partir de roches lissées par le courant.

Leur forme, leur nageoire et leur dentition en font une étude fascinante de la plasticité évolutive des cichlidés, dans ce cas un groupe qui s’est exceptionnellement bien adapté et a évolué pour vivre dans des eaux rapides.

Après qu’ALLGAYER (à l’époque un aquariophile français inconnu) ait décrit « Paraneetroplus omonti » en 1988, son travail a d’abord été rejeté par la science « sérieuse » de son époque avant d’être reconnu plus tard !

Aujourd’hui encore, cette espèce est toujours considérée dans « The Freshwater Fishes of Mexico » (MILLER  2005), comme étant une espèce synonyme de « Theraps gibbiceps » (MILLER  n’a pas reconnu l’ensemble du genre Paraneetroplus).

Aujourd’hui, plus de 40 ans après la description d’ALLGAYER, de nombreux ichtyologistes et spécialistes des cichlidés s’accordent à dire que le Paraneetroplus (Paraneetroplus omonti) du Rio Tuijla diffère du Paraneetroplus du cours d’eau principal (Paraneetroplus gibbiceps) et même au point de pouvoir parler d’une espèce indépendante.

Il faut aussi savoir que plusieurs autres espèces de poissons endémiques du Rio Tuijla ont été découvertes ces dernières années.

La description de Paraneetroplus omonti est une chose compliquée !

Elle a commencé certainement avec celle faite de « Cichlasoma teapae » dont il est aujourd’hui bien entendu que c’était un synonyme de Paraneetroplus gibbiceps (STEINDACHNER, 1864).[STAWIKOWSKI, RAINER & UWE WERNER. 1987. « Corrienteros : Die Gattung Paraneetroplus, REGAN, 1905 ». Deutsche Cichliden Gesellschaft-Informationen. 18(11) : 209-219 — (crc01098)].

[ZooBank : C73829BC-CABD-46E3-ABA9-B84EA31701BE].

Cichlasoma teapae – EVERMANN & GOLDSBOROUGH, 1902

Holotype tel qu'illustré dans EVERMANN, B. W & E.L. GOLDSBOROUGH. 1902, est issu du document « A report on fishes collected in Mexico and Central America, with notes and descriptions of five new species ». Bulletin of the U.S. Fish Commission. p. 156. Photo anonyme. Envoyé par Juan Miguel ARTIGAS AZAS.

Holotype tel qu’illustré dans EVERMANN, B. W & E.L. GOLDSBOROUGH. 1902, est issu du document « A report on fishes collected in Mexico and Central America, with notes and descriptions of five new species ». Bulletin of the U.S. Fish Commission. p. 156. Photo anonyme. Envoyé par Juan Miguel ARTIGAS AZAS.

REMARQUE : Teapa, ou plus rarement Santiago de Teapa, est une ville du Mexique dans l’État de Tabasco.

Ce mot « Teapa » provient des mots nahuatl « Tetl » et « apan », qui signifient « rivière sur les pierres » ou « rivière de pierre ». Il fait référence à l’une des rivières qui traversent la ville.

Description de Cichlasoma teapæ, nouvelle espèce

Type n° 50005, USNM, un mâle adulte de 24 centimètres (9,5 pouces), collecté le 1er avril 1900 par E.W. NELSON et E.A. GOLDMAN dans le Rio Teapa, à Teapa, Tabasco, Mexique.

Identifié Cotype n° 976, réserve de l’Ü.SFC C’est un spécimen bien conservé de 20 centimètres (8 pouces), collecté au même moment et au même endroit.

Caractéristiques :

Tête : 3,75 ;

Profondeur : 2,6 ;

Œil : 5 ;

Museau : 2 ;

Maxillaire : 4,5 ;

Orifices d’audition : 3,5 ;

Interorbitaire : 2,6 ;

Préorbitaire : 3,2 ;

  1. xvn : 13 ;

L’ épine dorsale la plus longue fait : 2,3 dans la tête, rayon :1,2 ;

  1. vi, 9, épine anale la plus longue : 2,2, rayon 1,25 ;
  2. pectorale : 1,5 ; ventrales : 1,2 ;
  3. caudale : 1,5 ; écailles : 6-33-12, 5 rangées sur la joue.

Le corps est relativement mince, comprimé ;

Le pédoncule caudal est très comprimé, sa largeur minimale 3 dans sa profondeur minimale ;

La tête est courte, comprimée, son profil antérieur remontant très abruptement à partir du museau court et obtus ;

Présence d’une crête ou bosse nuchale élevée, la plus haute au-dessus des yeux, le profil antérieur étant ainsi concave devant les yeux ;

Le museau est court avec un profil antérieur ascendant abrupt ;

La bouche est petite, presque horizontale ;

Les mâchoires sont subégales, ou inférieures légèrement incluses ;

Les dents sont fortes et les, canines sont pointes et brunes ;

L’œil est plutôt petit, entièrement situé au-dessus de l’extrémité du museau ;

La nageoire dorsale commence à la base de la pectorale ;

Les épines sont plutôt fines et faibles ;

Les rayons mous de la dorsale sont longs et atteignent la base de la nageoire caudale ;

Les épines anales sont plus fortes que celles de la nageoire dorsale et le rayon est un peu plus long ;

La nageoire caudale est tronquée ;

La nageoire pectorale est  plutôt large, elle n’atteint pas l’extrémité des nageoires ventrales ;

Les nageoires ventrales sont longues et pointues et s’étendent légèrement au-delà de l’anus.

Les extrémités des nageoires dorsale et anale s’étendent légèrement au-delà de la base de la caudale.

Coloration dans l’alcool

Le corps est  blanc foncé, plus pâle sur le ventre, la moitié externe de la partie exposée de chaque écaille brun noirâtre, la distinction entre celle-ci et la base pâle de l’écaille étant très marquée ;

Traces de quatre ou cinq taches verticales sombres sur le côté sous la nageoire dorsale et une à la base de la queue ;

Présence d’une trace d’une tache noire sous et au-dessus de l’extrémité de la pectorale ;

La tête entière est de couleur brun pâle ;

Les nageoires dorsale, anale et caudale sont brunâtres, apparemment sans taches ;

Les nageoires pectorales et ventrales sont pâles.

On sait peu finalement assez peu de choses sur ce poisson et, le peu qui est connu est souvent et également sujet à discussion.

Par exemple, dans le livre de STAWIKOWSKI et WERNER, il est possible de lire ce ces deux chercheurs ont vu un Paraneetroplus avec les caractéristiques externes de Paraneetroplus omonti (jaune) dans l’aire de répartition de Paraneetroplus gibbiceps et les photos de KEIJMAN (1995) montrent Paraneetroplus omonti avec un nombre considérable de nuances de bleu.

Et qu’en est-il des anciennes populations d’aquarium de Paraneetroplus gibbiceps.

Ceux-ci présentaient souvent une quantité frappante de tons de terre en contradiction avec le diagnostic.

Cela semble remettre en question la principale différence entre les deux espèces.

Malheureusement, les images photographiques sont presque aussi rares que le poisson lui-même, ce qui rend difficile de tirer des conclusions.

Le genre Paraneetroplus est diagnostiqué par la présence des critères suivants :

  • Un corps allongé ;
  • Une bouche étroite et subterminale ;
  • Un pédoncule caudal plus long que profond.

Outre ces critères principaux, il faut prendre en compte :

  • Les dents de la mâchoire qui sont élargies vers l’avant ;
  • Les dents antérieures qui sont de forme conique ou spatulée ;
  • Les dents de la mâchoire inférieure qui sont orientées plus vers l’avant que vers le dos chez les autres genres d’hérichtyens.
  • La présence de 5 – 6 taches latérales marquées le long des côtés du corps entre la base de la nageoire pectorale et l’extrémité postérieure de la nageoire dorsale.

Ces taches apparaissent souvent sous la forme d’une bande longitudinale modérément complète (comme chez Paraneetroplus nebulifer).

  • La présence d’une tache sombre de taille moyenne, allongée dorso-ventralement, présente à la base et au centre du pédoncule caudal, la ligne latérale inférieure se poursuivant au centre de la tâche.
  • La nageoire caudale qui est tronquée ou légèrement émarginée.

CLE DES ESPECES

Sans objet.

MORPHOLOGIE

L’exemple le plus remarquable de l’adaptabilité des poissons à vivre dans des eaux rapides, se trouve dans le genre « Paraneetroplus » qui héberge un groupe de quatre espèces hautement spécialisées et endémiques des rivières à courant rapide du sud du Mexique.

Leur forme, leurs nageoires et leur dentition en font un sujet d’étude fascinant sur la plasticité évolutive des cichlidés, en l’occurrence un groupe qui a exceptionnellement bien évolué pour s’adapter à une vie trépidante.

Connus localement sous le nom de « corrienteras » (courants), adaptés à la vie dans ces milieux difficiles, ces poissons ont développé :

  • des corps profilés ;
  • des bouches tournées vers le bas ;
  • des pédoncules caudaux longs et forts ;
  • des dents en forme de ciseau ;
  • des nageoires courtes mais allongées.

Ces adaptations leur permettent de naviguer et de prospérer dans leur habitat d’origine, caractérisé par des courants d’eau rapides et forts.

Le genre Paraneetroplus possède :

  • Des couleurs de reproduction de type hérichtyine (le noir étant limité à la partie ventrale de la tête et du corps chez certaines espèces) ;
  • Des nageoires dorsale et anale presque sans écailles à leur base ;
  • Des dents avec une deuxième cuspide sur les dents prémaxillaires et mandibulaires de la première série ;
  • Des dents pointues mais souvent émoussées par le grattage, implantées presque horizontalement, extrémité des dents aplatie labio-lingualement ;
  • Un processus ascendant prémaxillaire ne s’étendant pas à la verticale de l’œil ;
  • Un pli de la lèvre inférieure interrompu ; deuxième lèvre inférieure absente ;
  • Une méristique longitudinale accrue : nombre élevé de vertèbres abdominales (15-16) et de vertèbres caudales (18) ;
  • Un pédoncule caudal très long comprenant 5-6 vertèbres ;
  • Un nombre élevé d’écailles le long de la ligne latérale (34). Tous ces états méristiques élevés sont partagés avec le genre « Theraps » ;
  • Une forme du corps : Les corps ovales sont caractéristiques du genre, ce qui contribue à leurs capacités de nage ;
  • Une nageoire dorsale proéminente et allongée présente souvent des motifs de couleurs vives.
  • Une structure faciale : De nombreuses espèces ont des marques faciales distinctives, certaines présentant des motifs frappants pendant la reproduction.
  • Une taille des yeux remarquable : Des yeux relativement grands sont une caractéristique courante, offrant une excellente vision pour repérer les prédateurs et les partenaires.

Ces traits font de Paraneetroplus omonti un membre reconnaissable de la famille des cichlidés.

Corps

Le corps de Paraneetroplus omonti est comprimé et allongé.

Cette forme lui confère une grande agilité pour se déplacer dans les eaux vives et leur permet de naviguer dans les structures complexes de leur environnement aquatique.

Tête

Les yeux sont noirs, saillants et généralement grands, renforçant l’apparence frappante de ce cichlidé ;

Leur bouche est subterminale (tournée vers le bas) ;

Leurs dents sont en forme de ciseau et sont parfaitement adaptées pour arracher des fragments de périphyton, un ensemble complexe de micro-organismes (algues, cyanobactéries, microbes et détritus) formant de longs filaments ou des nappes sur les surfaces immergées ;

Cette bouche subterminale des espèces de Paraneetroplus leur permet de se nourrir plus facilement sur les rochers, même par fort courant ;

En effet, ces poissons n’ont pas besoin d’incliner fortement leur corps et de lutter contre le courant pour atteindre leur nourriture, ce qui optimise leur dépense énergétique ;

Paraneetroplus nebulifer ne possède pas de dents en forme de spatule, ce qui suggère qu’en plus du périphyton, il se nourrit principalement de filaments d’algues ou d’autres organismes vivant dans le périphyton, plutôt que du seul périphyton qui est pauvre en nutriments.

Nageoires

La nageoire caudale est de forme arrondie et tachetée ;

La nageoire caudale est longue, tandis que la nageoire dorsale est continue et s’étendant de la tête à la queue ;

Le pédoncule caudal est long et fort.

TAILLE

Les membres du genre Paraneetroplus se caractérisent par leur taille moyenne à grande, allant généralement de 10 à 15 centimètres (4 à 10 pouces) de longueur, selon l’espèce.

Paraneetroplus omonti est probablement la plus grande espèce de Paraneetroplus en croissance.

Les plus gros spécimens Paraneetroplus omonti mesurés dans la nature mesuraient 25 centimètres  (KEIJMAN, 1995), mais en aquarium, ces animaux peuvent atteindre 30 centimètres.

Ce fait s’explique par le besoin inné de nager de cette espèce qui, par obligation nécessite l’espace nécessaire pour ses évolutions.

COLORATION

Les Paraneetroplus affichent souvent des teintes brillantes, notamment des tons bleus, d’autres rouges et jaunes.

Une caractéristique notable est leur coloration frappante, qui peut aller des bleus vibrants aux rouges profonds, souvent accompagnés de motifs et de marques complexes.

En ce qui concerne Paraneetroplus omonti, le jaune est la couleur de base de ce poisson.

Comme chez beaucoup de cichlidés, les couleurs de ces poissons deviennent bien apparente que seulement lorsqu’ils ont atteint la taille adultes ce qui explique que les juvéniles sont plutôt ternes et souvent de couleur grise.

SIGNES DISTINCTIFS

La différence la plus frappante avec Paraneetroplus gibbiceps porte sur la couleur de fond.

Là où Paraneetroplus gibbiceps brille dans des nuances de bleu irisées, cette espèce de Paraneetroplus est enveloppée de tons terreux : Le jaune est la couleur de base de Paraneetroplus omonti.

Il diffère de Paraneetroplus nebuliferus par les taches transversales claires qui forment ensemble la bande horizontale au milieu du corps, par rapport aux taches pâles chez Paraneetroplus nebuliferus.

Enfin, Paraneetroplus omonti diffère de Paraneetroplus bulleri à cause de ses cinquième et sixième bandes transversales qui ne s’étendent pas jusqu’à la nageoire dorsale, comme chez les poissons mentionnés.

Les similitudes avec les autres membres du genre sont :

  • Son corps allongé ;
  • Sa bouche en forme de bec inférieur ;
  • Un grand nombre de rayons au niveau de la nageoire dorsale ;
  • Ses couleurs de reproduction particulières avec le dessous de la tête et la gorge qui s’assombrissent.

Conseils d’identification

  1. Forme du corps : Recherchez un corps robuste et allongé avec un front légèrement arrondi ;
  2. Coloration : Les Paraneetroplus possèdent des couleurs vives, généralement des oranges, des jaunes ou des bleus, souvent avec des motifs ou des marques distinctes ;
  3. Taille : La taille varie généralement de 5 à 9 pouces ( 12 à 23 centimètres ) de longueur, selon l’espèce ;
  4. Nageoire dorsale : La longue nageoire dorsale qui s’étend souvent jusqu’à la base de la queue est particulièrement remarquable ;
  5. Comportement : Les Paraneetroplus ont un comportement territorial, en particulier pendant la reproduction où les mâles peuvent afficher des couleurs plus vives ;
  6. Habitat : On trouve les Paraneetroplus principalement dans les environnements d’eau douce, assez mouvementée des rivières d’Amérique centrale ;
  7. Couleurs de reproduction : Les mâles peuvent se colorer plus intensément pendant la saison de reproduction, montrant plus de contraste que les femelles.

DIFFERENCIATION

Le genre Paraneetroplus combine une morphologie crânienne raclante (dont la mâchoire est orientée pour racler le sol et la surface des roches )avec une morphologie postcrânienne lotique (corps très long et pédoncule caudal, mais avec une tête beaucoup plus profonde que chez Theraps ou Rheoheros).

Le genre Paraneetroplus se distingue des autres genres rhéophiles du clade Theraps-Paraneetroplus (Theraps, Rheoheros) par une bande latérale plutôt ventrale et une tête beaucoup plus profonde.

Le genre Paraneetroplus se distingue également du genre Theraps par l’absence des doubles barres verticales quatre et cinq.

Traits identifiables

  • Forme du corps : Le corps est comprimé latéralement, permettant des mouvements agiles.
  • Coloration: Des nuances vives de bleu, de rouge, de jaune et de vert, souvent avec des motifs marbrés ou rayés.
  • Nageoire dorsale: La nageoire dorsale est haute et allongée, en particulier chez les spécimens mâles.
  • Structure de la bouche : Les mâchoires sont protubérantes et adaptées à la fois au broutage d’algues et à la chasse aux petits invertébrés.

Les espèces de Paraneetroplus présentent en fait une variété de caractéristiques physiques qui les rendent facilement distinguables.

Ils ont généralement un corps de forme ovale, ce qui est typique de nombreux cichlidés.

Leurs écailles sont brillantes, réfléchissant la lumière de telle sorte que leurs couleurs scintillent vivement.

La plupart des espèces mesurent entre 2 et 6 pouces de longueur, mais certaines peuvent devenir plus grandes en fonction de leur habitat spécifique et de leurs conditions alimentaires.

Les nageoires sont souvent prononcées et peuvent afficher des couleurs vives, ce qui ajoute à leur apparence frappante.

Remarques : Le caractère distinctif de l’orientation des dents entre les genres « Theraps » et « Paraneetroplus » sensu McMAHAN & Al. (2015) n’est pas valide car les deux genres ont des dents disposées plus ou moins horizontalement, comme l’avaient déjà observé MILLER  & Al. (2005).

Les similitudes avec les autres membres du genre sont le corps allongé, la bouche subordonnée, le grand nombre de rayons de la nageoire dorsale et les couleurs de reproduction avec le dessous de la tête et la gorge devenant sombres.

Traits identifiables & différences avec Paraneetroplus gibbiceps

Paraneetroplus gibbiceps.

Paraneetroplus gibbiceps.

Malgré les remises en question de certains spécialistes, il est peu probable  (mais pas prouvé scientifiquement) que Paraneetroplus gibbiceps et Paraneetroplus omonti soient identiques.

La différence la plus marquante avec « Paraneetroplus gibbiceps » réside dans sa coloration de fond.

Paraneetroplus gibbiceps est bleu ciel ou bleu-vert, tandis que Paraneetroplus omonti est jaune ou terreux : Le jaune constitue la couleur dominante de Paraneetroplus omonti.

Là où Paraneetroplus gibbiceps brille dans des tons bleus irisés, la couleur de Paraneetroplus omonti est plus dans les tons terreux.

D’autre part, les nageoires de Paraneetroplus gibbiceps sont de couleur rougeâtre.

Traits identifiables & différences avec Paraneetroplus nebuliferus

Paraneetroplus nebuliferus

Paraneetroplus omonti diffère de « Paraneetroplus nebuliferus » à cause de ses taches claires en bandes croisées qui forment ensemble la bande horizontale au milieu du corps, comparées aux taches pâles de Paraneetroplus nebuliferus qui sont plus discrètes.

Traits identifiables & différences avec Paraneetroplus bulleri

Paraneetroplus bulleri.

Paraneetroplus bulleri.

Enfin, ce poisson diffère de « Paraneetroplus bulleri » par le fait que les cinquième et sixième bandes transversales ne s’étendent pas jusqu’à la nageoire dorsale, comme chez le poisson précité.

Ces dernières années, plusieurs autres espèces de poissons endémiques du Rio Tuijla ont été découvertes.

Parmi les similitudes avec les autres membres du genre, on note un corps allongé, une bouche inversée, un grand nombre de rayons à la nageoire dorsale et une coloration nuptiale avec le dessous de la tête et la gorge foncés.

On connaît peu de choses sur ce poisson, et les connaissances actuelles sont même sujettes à controverse.

Par exemple, dans leur ouvrage, STAWIKOWSKI et WERNER ont observé un « Paraneetroplus » présentant les caractéristiques externes de « Paraneetroplus omonti » (jaune) au sein de l’aire de répartition de « Paraneetroplus gibbiceps », tandis que les photographies de KEIJMAN (1995) montrent « Paraneetroplus omonti » avec une prédominance de nuances bleues.

Il est à noter que les Paraneetroplus capturés dans la localité type de Paraneetroplus omonti présentaient tous, sans exception, des zones de couleur bleue.

Au milieu du corps de Paraneetroplus omonti, cependant on peut remarquer que la rangée de taches noires typiques du Paraneetroplus était recouverte d’un jaune doré brillant.

La bande latérale décalée ventralement se retrouve chez toutes les espèces du clade Theraps (sauf Theraps irregularis) et chez toutes les espèces du clade Paraneetroplus.

Malheureusement, la position basse de cette bande ne peut donc pas être utilisée pour diagnostiquer les genres du clade Theraps-Paraneetroplus.

DUREE DE VIE

La durée de vie de cette espèce n’est pas connue.

Dans la nature, il semblerait qu’ils puissent vivre cinq à six ans ou plus, selon l’espèce et les conditions environnementales.

En aquarium, si les conditions de maintenance sont bien réunies, cette durée de vie pourrait s’allonger.

DIMORPHISME SEXUEL

Les Paraneetroplus présentent un dimorphisme sexuel notable, les mâles affichant généralement des couleurs plus vives et des nageoires dorsales plus grandes que les femelles : c’est aussi le cas de Paraneetroplus omonti.

La coloration de Paraneetroplus omonti est particulièrement remarquable : les mâles arborent souvent des teintes vives de bleu et de vert qui peuvent s’adoucir, surtout pendant la période de reproduction.

Les femelles présentent généralement des couleurs plus discrètes, principalement des nuances beige et brun clair, agrémentées de rayures verticales noires caractéristiques.

 

COMPORTEMENT

Ces poissons sont connus pour leurs comportements sociaux intrigants et leurs interactions sociales complexes.

Les espèces de Paraneetroplus vivent généralement en groupes et nagent à contre-courant.

Bien qu’ils ne soient pas trop agressifs en général, les cichlidés Paraneetroplus peuvent montrer des tendances territoriales, en particulier pendant la reproduction.

Les espèces Paraneetroplus établissent souvent des hiérarchies au sein de leurs groupes, présentant un comportement territorial, en particulier chez les mâles.

Pendant l’alimentation, ils font preuve de divers degrés de coopération et de conflit, utilisant le langage corporel et les changements de couleur pour communiquer leur domination ou leur soumission.

Les Paraneetroplus ont tendance à former de petits groupes et à établir des hiérarchies, où les individus dominants reçoivent un accès privilégié à des ressources telles que la nourriture et les sites de frai.

Dans les environnements aquariophiles, les amateurs observent souvent comment ces poissons interagissent les uns avec les autres, avec des comportements faisant penser à pitreries ludiques jusqu’aux démonstrations agressives, ce qui en fait un plaisir pour les aquariophiles amateurs de cichlidés.

Ces démonstrations élaborées pour communiquer entre eux incluent souvent des postures et des changements de couleur.

En fait, grâce à des vocalisations et un langage corporel complexes, les Paraneetroplus démontrent un niveau de communication fascinant à observer, y compris en aquarium.

Certaines espèces de Paraneetroplus sont connues pour changer de couleur en fonction de leur humeur ou de leur environnement.

Ces poissons sont incroyablement intelligents et peuvent apprendre à reconnaître leurs propriétaires et à s’adapter aux horaires d’alimentation.

Ce poisson est connu pour son caractère territorial, en particulier les mâles qui peuvent se montrer très protecteurs de leurs zones de reproduction.

Il forme souvent de petits groupes, créant une structure hiérarchique stricte au sein de sa population.

Leurs structures sociales peuvent être assez complexes, montrant une hiérarchie non seulement entre les mâles, mais aussi au sein de groupes de femelles.

Tout indique que ces animaux mènent une existence migratoire dans la nature.

Pendant la saison sèche (janvier-mars), ces animaux migrent vers des frayères plus élevées où ils se reproduisent.

Pendant la saison des pluies, les Paraneetroplus omonti quittent les zones les plus élevées et descendent la rivière à la recherche d’un habitat approprié à mi-parcours.

S’ils quittent les zones en altitude, c’est qu’à la saison, il fait probablement trop froid pour ces cichlidés !

COHABITATION

Paraneetroplus omonti, comme les autres Paraneetroplus est un poisson très facile à maintenir en cohabitation interspécifique tout comme en intraspécifique.

Il faudra aussi éviter de mélanger cette espèce avec d’autres espèces agressives, territoriales et de grande taille ce qui aurait pour effet de le stresser, provoquerait des bagarres avec des blessures pour conséquences.

Paraneetroplus omonti peut malgré tout cohabiter avec d’autres espèces, au tempérament pacifique à condition que le volume du bac permettre cette cohabitation et les que ces espèces acceptent les conditions de vie de Paraneetroplus gibbiceps.

Outre les quelques cichlidés qui peuvent vivre avec Paraneetroplus gibbiceps, leur cohabitation est possible avec un groupe de Xiphophorus et un groupe de Poecilia mexicana…ou autres poissons !

Les poissons des genres « Chuco », « Theraps » et « Rheoheros » sont éligibles comme compagnons de bac des Paraneetroplus omonti en raison du fait qu’ils partagent les mêmes biotopes..

Durant la période de reproduction, la tolérance diminue et les abris aménagés dans l’aquarium sont alors indispensables pour tous les habitants du bac.

Pourtant en aquarium, ces animaux ne semblent pas particulièrement agressifs, mais pendant la saison nuptiale, mâle et femelle Paraneetroplus omonti peuvent chasser très fréquemment les autres habitants de l’aquarium.

Pendant la période de soins de couvain, ce sont les femelles qui se montrent les plus agressives, elles sont particulièrement motivées.

Ces instants de lutte et/ou démonstration de forces ne donnent pas lieu à des blessures graves.

Cohabitation en milieu naturel

Paraneetroplus omonti partage son habitat spécifique avec deux autres cichlidés, à savoir :

 

D’autres cichlidés trouvés dans la même rivière, mais dans des zones où les eaux sont bien plus calmes, parmi les cichlidés présents on trouve :

  • Thorichthys socolofi ;

Mais il y a encore d’autres poissons capables de vivre en vivre en sympatrie avec eux, tels que :

  • Astyanax aeneus ;

  • Brycon guatemalensis ;

 

  • Xiphophorus helleri.

Rappel sur l’ichtyofaune du Mexique

Au total, on estime à 759 le nombre d’espèces de poissons d’intérieur au Mexique :

  • 384 espèces strictement d’eau douce ;

et

  • 375 espèces de milieux marins continentaux (ESPINOSA-PEREZ & Al., 1998).

Peu d’études proviennent d’une revue complète et actualisée qui documente la richesse ichtyo faunique des États de la République mexicaine.

Par exemple, celui de l’État de Quintana Roo, où la présence de 125 espèces est enregistrée (SCHMITTER-SOTO, 1998), celui de l’État de Tamaulipas, avec un enregistrement de 198 poissons continentaux (GARCIA-DE-LEON & Al., 2004) et celui précédemment réalisé pour l’État du Chiapas, avec un enregistrement de 205 espèces (RODILES-HERNANDEZ, 2005).

Les premiers travaux sur les poissons du Chiapas (VELASCO, 1976) ont répertorié 74 espèces dont :

  • 52 espèces d’eau douce ;
  • 22 espèces marines.

Près d’une décennie plus tard, LOZANO-VILANO et CONTRERAS-BALDERAS (1987) ont répertorié 135 espèces dont :

  • 68 espèces d’eau douce ;
  • 67 espèces marines.

Le dernier travail comprend un total de 207 espèces, appartenant à 110 genres, réparties en 45 familles de 20 ordres.

Sur l’ensemble des espèces ;

  • 52 % des espèces appartiennent à la composante marine : 108 ;
  • 44 % des espèces appartiennent à l’eau douce : 90 ;
  • 4 % des espèces appartiennent au vicaire : 9.

10 familles se distinguent par leur richesse en espèces :

  • Cichlidae : 17 % ;
  • Poeciliidae : 12 % ;
  • Carangidae et Sciaenidae : 6 % chacun ;
  • Ariidae et Centropomidae : 5 % chacune ;
  • Characidae, Gerreidae et Haemulidae : 4 % chacun ;
  • Engraulidae : 3 %.

Sur le versant Pacifique, la présence de 112 espèces :

  • 94 espèces marines ;
  • 18 espèces originaires d’eau douce est documentée.

Sur le versant Atlantique, de 105 espèces réparties comme suit :

  • 79 espèces d’eau douce ;
  • 17 espèces marines ;
  • 9 espèces vicaires.

A savoir que 10 espèces d’entre elles sont communes aux deux bassins versants (sept d’eau douce et trois marins).

Ces données témoignent d’une avancée substantielle dans la connaissance de l’ichtyofaune régionale.

Cependant, ils révèlent également la nécessité de poursuivre l’échantillonnage systématique dans des régions spécifiques et peu explorées, afin de documenter plus en détail la grande diversité des États.

La découverte d’une nouvelle famille de Siluriformes illustre l’importance de poursuivre ces activités.

De même, les études de la systématique et de la taxonomie des principaux taxons permettront la description de nouvelles espèces, ainsi que la formulation de nouvelles hypothèses basées sur des études phylogénétiques qui permettent d’avancer dans la connaissance de l’origine biogéographique de l’ichtyofaune du Chiapas.

 

EAU

ENVIRONNEMENT

C’est une espèce issue d’une région au climat tropical qui vit entre 23°C et 26°C de température.

Ce cichlidé vit dans un environnement benthopélagique d’eau douce .

Paraneetroplus gibbiceps affectionne tout particulièrement les eaux très bien oxygénées que lui fournissent les zones de courant fort et les rapides de son environnement naturel.

Il fréquente les eaux vives où les fond est le plus souvent jonché de galets, de bois mort et de végétaux charriés par les courants de ces cours d’eau.

Il est plus souvent facile de trouver ce poisson à proximité des cascades où le fond est composé de sable, roches et galets.

C’est une espèce qui vit dans une eau dont la température est naturellement comprise entre 23°C et 26°C.

C’est un poisson qui peut supporter provisoirement une température allant jusqu’à 29-30°C.

La teneur en nitrates de son environnement ne doit pas dépasser 50 milligrammes/litre.

En aquarium, Paraneetroplus omonti appréciera des renouvellements hebdomadaires de 20-30% de l’eau de son bac.

Paraneetroplus gibbiceps vit dans une eau basique où la présence de roches calcaires de type meulière ou travertin améliorera son environnement.

Pour sa maintenance, il est possible d’ajouter un sable adapté en conséquence et faire des apports de sels spécifiques pour stabiliser le Ph de l’eau de son bac.

Le plus souvent, l’eau du robinet domestique répond assez bien à leurs besoins à condition d’en contrôler les caractéristiques pour toute utilisation !

ZONE DE VIE

Comme Paraneetroplus gibbiceps et les autres Paraneetroplus, Paraneetroplus omonti aime évoluer dans la partie supérieure de l’aquarium, là où le courant de l’eau sera le plus fort et l’oxygénation la meilleure.

En période de reproduction, Paraneetroplus omonti recherchera l’abris des rochers ou galets placés dans l’axe du courant pour pondre et élever ses alevins dans des conditions proches à celles de son milieu naturel.

ALIMENTATION

L’alimentation de ces cichlidés mérite une attention particulière.

Il ne faut pas oublier que dans la nature, la nutrition de ce poisson dépend principalement de la présence d’algues qu’il pourra manger…complétées opportunément par ce qui s’y trouve.

EN MILIEU NATUREL

Les Paraneetroplus se trouvent généralement en groupes, nageant contre de forts courants et dans la nature, Paraneetroplus omonti se nourrit principalement d’algues complétées par la microfaune qui y vit, comme des crevettes, des escargots et des larves d’insectes.

La bouche subterminale de Paraneetroplus omonti et les dents en forme de ciseau sont bien adaptées pour arracher des morceaux de périphyton, des communautés complexes de micro-organismes, notamment des algues, des cyanobactéries, des microbes et des détritus, qui forment de longs filaments ou des feuilles sur des surfaces submergées.

La forme de la bouche des Paraneetroplus a aussi le rôle de leur permettre de se nourrir plus facilement à partir des rochers et dans un fort courant d’eau vive.

La morphologie de ces poissons est optimisée en fonction de leur manière de nourrir : ils n’ont pas l’obligation de pencher leur corps en avant sur un grand angle et de lutter à s’opposer au courant pour pouvoir obtenir leur nourriture, ainsi l’énergie qu’ils dépensent pour se nourrir est optimisée.

« Les juvéniles de Paraneetroplus omonti se nourrissent également d’algues dans ces rivières à débit rapide, mais ont tendance à se cacher parmi les rochers et les rochers pour se protéger » (ARTIGAS AZAS, 2008).

Ce périphyton, ainsi que les algues qui poussent sur les rochers exposés au soleil dans les zones peu profondes, constituent leur principale source de nourriture.

L’alimentation au périphyton est facile à repérer, car les poissons qui en consomment ont tendance à afficher un ventre très arrondi par la suite.

En raison de la faible valeur nutritionnelle du périphyton[4], de grandes quantités doivent être consommées pour obtenir une nutrition suffisante.

Cependant, comme le périphyton est riche en petits crustacés et en insectes, il est inexact de classer les poissons qui s’en nourrissent comme strictement herbivores.

Finalement Paraneetroplus omonti se nourrit principalement d’algues complétées par la microfaune qui y vit, comme les crevettes, les escargots et les larves d’insectes.

EN AQUARIUM

La nutrition de ce cichlidé, maintenu en aquarium, mérite une attention particulière.

Il ne faut pas oublier pas que dans la nature, la base de l’alimentation de ce poisson s’appuie principalement sur la consommation d’algues, complétée par ce que le poisson trouvait, par hasard, en mangeant ces algues.

Par conséquent, il faudra impérativement et définitivement proscrire toute distribution carnée telles que le cœur de bœuf, les larves de moustiques rouges ou le tubifex… qui sont des aliments inadaptés aux besoins de ces poissons et ne doivent jamais être distribués en aquarium.

Même les granulés classiques d’aquariophilie sont trop riches en protéines et trop pauvres en fibres à moins d’opter, au pire des cas, pour une alimentation sèche à base de végétaux tout en sachant que même l’emploi de nourriture sèche reste aléatoire avec ces cichlidés.

Une nourriture strictement adaptée à des espèces se nourrissant de végétaux peut être envisagée…toujours sous réserve d’être acceptée par ces poissons, ce qui n’est pas impossible à obtenir.

Il sera possible de distribuer d’autres produits végétaux avec plus ou moins de succès : Cela relève de l’expérimentation et, à ce stade, il n’y a aucune autre donnée disponible partagée sur ce type d’expérience.

 

AQUARIUM

Les tous premiers Paraneetroplus omonti arrivés en Europe ont été capturés par Jean-Claude NOURISSAT en 1985.

Ces animaux ont été élevés et utilisés par ALLGAYER pour sa première description en 1988.

La première fois que Paraneetroplus omonti a été importé officiellement comme poisson d’aquarium est survenu en 1991 et le mérite en revient aux néerlandais.

C’est l’œuvre de Hans VAN HEUSDEN et Michel KEIJMAN.

Cependant, ces animaux ne provenaient pas de l’emplacement type car, à cet endroit, Hans VAN HEUSDEN et Michel KEIJMAN n’avaient pu passer que quelques rares poissons.

Cependant, dans une rivière plus loin sur la route entre Palenque et Ocosingo, en les recherchant, ils ont eu plus de chance pour en trouver dans le Rio Bascan où ils y rencontrèrent plusieurs couples reproducteurs accompagnés de leurs progénitures ce qui leur permis de rapporter des petits Paraneetroplus omonti, plus faciles à transporter que des adultes.

Un rapport détaillé à ce sujet peut être trouvé dans le numéro d’août 1995 de la revue « CICHLIDAE »…

Pour garder cette espèce en captivité pendant une longue période dans de bonnes conditions, seuls les très grands aquariums peuvent convenir !

Donc des bacs à partir d’une longueur d’au moins de 2,5 mètres.

En dehors de la saison de reproduction, ces animaux ne sont pas particulièrement agressifs et peuvent bien être élevés en compagnie d’autres espèces rhéophiles.

Dans l’ensemble, Paraneetroplus omonti est un poisson destiné aux passionnés avancés qui disposent de suffisamment d’espace, de temps et d’équipement et trouvent difficile d’acquérir de nouvelles expériences et de les documenter.

Paraneetroplus dans l’aquarium

Sur les quatre espèces de Paraneetroplus, trois sont bien représentées dans le passe-temps spécialisé de l’aquarium des éleveurs de cichlidés d’Amérique centrale, l’espèce la plus commune étant probablement Paraneetroplus bulleri.

Les premières espèces de « Paraneetroplus » ont été introduites pour la première fois en France et en Allemagne au début et au milieu des années 1980 par des aquariophiles qui les avaient rapportés après avoir exploré leurs aires de répartition au Mexique.

Ainsi, Paraneetroplus bulleri avait été photographié vivant dans un aquarium par STAWIKOWSKI et WERNER (1985), à l’occasion d’un article d’une page qui comprenait une photo d’un Paraneetroplus gibbiceps capturé.

De son côté, Paraneetroplus nebulifer du Rio Papaloapan, était tombé dans l’oubli et est resté perdu pour la science pendant de nombreuses années…

La première introduction de Paraneetroplus nebulifer dans le monde l’aquariophilie a eu lieu en avril 1990 (ARTIGAS AZAS, 1991) et s’est faite d’abord aux États-Unis puis ensuite avec des introductions en Europe, principalement en Allemagne, dans les années suivantes.

À ce jour, les cichlidés du genre « Paraneetroplus » restent rares et très peu diffusés chez les aquariophiles.

Les conditions naturelles de leur habitat sauvage devraient vous donner une indication claire des paramètres de l’eau dont ces poissons ont besoin pour leur bien-être dans l’aquarium.

L’explication de cette situation pourrait se justifier par les conditions particulières de maintenance de ces poissons qui restent assez restrictives, à savoir qu’il faut leur fournir :

  • Une eau bien oxygénée avec de faibles métabolites dissous est indispensable ;
  • une plage de température compatible avec leurs eaux d’origine ;
  • Une eau comprenant suffisamment d’oxygène dissous ce qui aura aussi pour autre effet d’éviter le stress et les maladies.

Le non-respect de ces exigences est très vite sanctionné par l’état de santé de ces poissons qui très rapidement augmenteront considérablement leur rythme respiratoire, ce qui les mettra sous stress…et pourra créer d’autres traumatismes.

DECOR & AQUARIUM BIOTOPE

Le décor de l’aquarium des Paraneetroplus  omonti peut être constitué de pierres de différentes tailles.

Du gravier, des espaces ouverts pour la nage libre et, en particulier, un abri devront idéalement être fournis dans leur aquarium afin de recréer autant que possible leur biotope d’origine.

Exemple de bac pouvant convenir à Paraneetroplus.

Exemple de bac pouvant convenir à Paraneetroplus.

Exemple de bac pouvant convenir à Paraneetroplus.

Exemple de bac pouvant convenir à Paraneetroplus.

Exemple de bac pouvant convenir à Paraneetroplus.

Exemple de bac pouvant convenir à Paraneetroplus.

Exemple de bac pouvant convenir à Paraneetroplus.

Cela permet de créer des abris, mais de manière à ce qu’il y ait encore suffisamment d’espace de baignade.

Cette configuration d’aquarium spécifique mettra ces poissons à l’aise et donnera à l’aquariophile les moyens et le plaisir d’observer une partie de son comportement naturel.

Une autre option pourrait s’envisager avec un bassin à l’air libre…à condition que les poissons réintègrent l’aquarium des les premières fraicheurs…

PLANTES

Les plantes ne sont pas présentes dans l’environnement de ce poisson et ne sont donc pas nécessaires dans l’aquarium.

ECLAIRAGE

Un éclairage normal de l’aquarium est suffisant.

FILTRATION & OXYGENATION

L’oxygène est disponible dans l’habitat naturel sans aucune restriction, mais ce n’est pas la cas normal dans l’aquarium.

L’eau doit être riche en oxygène et exempte de composés azotés.

Il est parfaitement possible d’atteindre cet objectif grâce à la mise en place d’une filtration efficace qui devra être combinée à des changements d’eau fréquents.

Pour maintenir un niveau d’oxygène élevé dans l’eau de l’aquarium, il faudra utiliser des pompes de circulation supplémentaires et des pompes de brassage tout en ayant à l’esprit de bien surveiller la température.

Bien que ces animaux soient habitués à des températures périodiquement élevées, cela se produit dans un rapport différent entre le volume d’eau et le stock de poissons.

Le meilleur indicateur d’un problème d’oxygénation déficiente est une respiration rapide qui indique que quelque chose ne va pas à ce stade.

 

REPRODUCTION

La reproduction des Paraneetroplus omonti est considérée comme difficile et peu documentée, car malheureusement les rapports de reproduction réussis sont extrêmement rares.

La saison de reproduction de ces poissons commence à la fin de l’hiver en mars jusqu’au début du printemps, avec un pic apparent en avril.

Les rivières ont leurs phases moins profondes et plus chaudes pendant cette période, ce qui permet une abondance de nourriture à récolter.

Les espèces Paraneetroplus commencent leurs efforts de reproduction lorsque les mâles atteignent une taille minimale de 8 pouces (20 centimètres), tandis que les femelles sont normalement plus petites, environ 6 pouces (15 centimètres) de longueur totale.

La saison de reproduction de ces poissons débute à la fin de l’hiver, en mars, et se prolonge jusqu’au début du printemps, avec un pic apparent en avril.

Durant cette période, les rivières sont moins profondes et plus chaudes, ce qui favorise une abondance de nourriture.

Les espèces de Paraneetroplus commencent à se reproduire lorsque les mâles atteignent une taille minimale de 20 cm, tandis que les femelles sont généralement plus petites, mesurant environ 15 cm de longueur totale.

PRATIQUES D’ACCOUPLEMENT

La saison de reproduction de ces poissons débute à la fin de l’hiver, en mars, et se prolonge jusqu’au début du printemps, avec un pic apparent en avril.

Durant cette période, les rivières sont moins profondes et plus chaudes, ce qui favorise une abondance de nourriture.

Les espèces de Paraneetroplus commencent à se reproduire lorsque les mâles atteignent une taille minimale de 20 cm, tandis que les femelles sont généralement plus petites, mesurant environ 15 cm de longueur totale.

Les Paraneetroplus omonti forment généralement des couples monogames et font preuve de soins parentaux, ce qui est assez rare chez les poissons.

Observations : Il semblerait que les spécimens mâles entretiennent une sorte de harem dans la nature.

Michel KEIJMAN a observé plusieurs femelles soucieuses de leur couvain dans le Rio Bascan, toutes ces femelles étaient installées sur le territoire d’un mâle dominant.

Les couples creusent une petite dépression d’environ 30 cm de diamètre dans le gravier.

Cette dépression ne dépasse généralement pas 5 cm de profondeur.

Le couple nettoie ensuite la surface du gravier et des pierres de la zone du nid de tout débris, tout en tolérant la présence de périphyton.

AVANT LA REPRODUCTION

Formation d’un couple reproducteur

Les couples Paraneetroplus se forment avant l’établissement d’un territoire, qui est ensuite défendu par le couple.

Les zones de reproduction privilégiées se situent non pas dans les courants forts, mais juste à l’extérieur des rapides, où le courant est modéré mais suffisamment fort.

Les couples creusent une petite dépression d’environ 30 cm de diamètre dans le gravier.

Cette dépression ne dépasse généralement pas 5 cm de profondeur.

Le couple nettoie ensuite la surface du gravier et des pierres de la zone du nid de tout débris, tout en tolérant la présence de périphyton.

Préparation du bac

Le bac de reproduction des Paraneetroplus sera idéalement celui de leur maintenance habituelle  en évitant la surpopulation du bac qui stresserait les futurs reproducteurs.

Si un bac dédié à cette reproduction doit être utilisé, il devra reprendre les mêmes caractéristiques que le bac de maintenance.

Dans tous les cas, le substrat du bac de reproduction typique comprendra obligatoirement des pierres plates ou des zones dégagées sur le fond afin que la femelle puisse préparer méticuleusement le site de ponte comme elle le ferait ne milieu naturel.

Conditionnement des reproducteurs

Les couples ont besoin de repos et d’un certain calme qu’ils ne trouveront pas en présence compagnons trop vifs.

Dans ces conditions, il deviendra difficile de les faire se reproduire.

Une nourriture adaptée distribuée en quantité plus généreuse peut aider à favoriser la reproduction.

Plus que tout autre facteur, il faudra veiller à ces les caractéristiques de leur correspondent bien à leurs besoins !

Parade nuptiale

La couleur nuptiale des Paraneetroplus omonti est jaune avec six bandes transversales sur la moitié inférieure du corps.

Les mâles Paraneetroplus omonti ont souvent un profil de tête plus anguleux.

Les rituels d’accouplement chez Paraneetroplus omonti sont assez fascinants.

Ces cichlidés se livrent à des parades nuptiales élaborées, où les mâles exhibent des couleurs vives et se livrent à des démonstrations d’évasement des nageoires pour attirer les femelles.

Pendant la saison des amours, les mâles Paraneetroplus omonti participent à de grandes parades parades parades nuptiales pour attirer les femelles.

Ils peuvent afficher des couleurs vives, effectuer des tours et créer des nids en arrangeant soigneusement les matériaux du substrat.

L’accouplement à Paraneetroplus omonti est un événement spectaculaire, marqué par des rituels de parade nuptiale élaborés.

Les mâles affichent souvent leurs plus belles couleurs et se livrent à des danses vibrantes pour attirer les femelles.

Prémices

Quand les mâles patrouillent le territoire en grands cercles, tandis que les femelles restent juste au-dessus du nid, l’heure de la ponte approche et se confirme une fois que les organes génitaux commencent à apparaitre sous forme de  conduits émoussés blancs situés dans la région génitale.

Dès que les organes génitaux apparaissent sous forme de petites excroissances blanches dans la région génitale, la ponte est imminente.

Quand cela arrive cela signifie tout simplement que le frai est plus qu’imminent !

PENDANT LA REPRODUCTION

Ponte

Les rapports de reproduction de Paraneetroplus omonti réussis en captivité puis d’élevage aussi réussis de cette espèce sont extrêmement rares.

Pour ce cichlidé, l’endroit idéal pour pondre des œufs sur son territoire est une surface dure où ils peuvent être attachés et maintenus dans des conditions optimales pour leur développement, qui incluent un accès facile pour la protection, l’oxygénation et l’assainissement.

Trouver un tel endroit est une tâche importante pour les futurs parents car les œufs sont très précieux pour eux car, chez cette espèce, ils représentent un énorme investissement en énergie et en temps.

Ponte de Paraneetroplus gibbiceps : https://www.facebook.com/cichlidophile1/videos/1172484476881886/

Pour les prédateurs qui partagent le même milieu naturel que les Paraneetroplus omonti, ces œufs représentent un aliment très nutritif.

Pour cette raison, les couples de cichlidés, même lorsqu’ils frayent en eau libre, recherchent toujours un endroit où une protection au moins partielle est fournie par l’environnement, un effort souvent mis à l’épreuve par des places limitées et la concurrence.

Une roche ou un morceau de bois qui offre une surface verticale aide, car l’angle réduit l’exposition des œufs aux attaques des prédateurs et permet également moins d’accumulation de débris.

L’endroit choisi pour le futur nid est stratégique car il doit également permettre aux parents de manœuvrer et de protéger la zone sans être sujets à des attaques surprises de prédateurs.

Chez les Paraneetroplus, c’est plus complexe !

Dès que les organes génitaux apparaissent sous forme de petites excroissances blanches dans la région génitale, la ponte est imminente.

La ponte a lieu lorsque la femelle dépose des rangées d’œufs très adhésifs directement sur le gravier ou les petites pierres, en passant de l’un à l’autre.

Les œufs, au nombre de quelques centaines, mesurent environ 2 mm dans leur plus grand axe, sont de couleur verte et translucide, et se fondent parfaitement dans le décor des pierres sur lesquelles ils sont déposés.

A savoir que la ponte se produit, la femelle dépose des rangées d’œufs fortement adhésifs directement sur le gravier ou sur de petits rochers, en passant de l’un à l’autre.

Les œufs à peine pondus sont éparpillés sur le gravier, ainsi ils sont à peine visibles des prédateurs éventuels qui sont assez nombreux (Juan Miguel ARTIGAS AZAS).

Les œufs, qui sont au nombre de quelques centaines, mesurent environ 2 millimètres dans leur axe le plus long, sont verts et de couleur translucide et se fondent incroyablement bien avec les rochers sur lesquels ils sont placés.

Pour dissuader les prédateurs, les couples de Paraneetroplus omonti sont très actifs dans la protection du frai, et ils ont un avantage évolutif procuré par leurs œufs camouflés.

Même à une courte distance, il est difficile de les repérer, car ils sont presque complètement translucides et se fondent parfaitement avec les rochers.

Les quatre espèces de Paraneetroplus, qui vivent toutes au Mexique, poussent cette protection de camouflage à un niveau plus extrême.

Les Paraneetroplus ne délimitent pas clairement le site de frai, mais créent plutôt une dépression peu profonde où ils dispersent leurs œufs translucides sur le gravier et les cailloux dans une zone plus grande que d’habitude, ce qui les rend presque impossibles à voir même si vous savez qu’ils sont là.

Ce n’est que la présence du couple, qui patrouille le territoire dans un cercle très large, qui laisse entrevoir une apparition potentielle.

Pour les prédateurs à l’affut, afin de découvrir les œufs, il faut exercer une observation très détaillée de la zone de ponte des Paraneetroplus pour réussir à trouver leurs œufs.

Les mâles qui semblent généralement assez timides restent rarement à proximité immédiate territoire pour faire face à une menace perçue.

En revanche, les femelles restent jusqu’à un point où la menace est perçue comme trop grande, puis elles peuvent momentanément abandonner leurs nids, mais plus régulièrement, elles commenceront à nager en cercles de plus en plus larges pour confondre le prédateur potentiel sur l’emplacement exact des œufs presque invisibles.

S’approcher de ces cichlidés pour les observer pendant qu’ils se reproduisent doit se faire de manière calme et patiente.

Si par malheur ou malchance, les femelles Paraneetroplus omonti s’éloignent trop ou semblent abandonner leurs œufs, les œufs peuvent devenir la proie des bancs d’Astyanax tetras ou d’autres cichlidés lorsqu’ils sont repérés.

Si c’est le cas, les œufs sont condamnés, car même le couple met tous ses efforts pour défendre son couvain, il ne sera pas en mesure d’empêcher tous les alevins d’être mangés.

Dans l’aquarium, si les œufs échappent à ce danger et aux autres, normalement ils écloront environ au bout de deux jours après le frai.

Période d’incubation & Eclosion

Une fois déposés, les œufs doivent être fécondés.

Les spermatozoïdes de cichlidés ont une durée de vie très courte, avec une viabilité typique dans l’eau d’environ 30 secondes (BARLOW, 2002).

Cette courte durée de vie est cependant plus que suffisante, car, dans la plupart des cas, une femelle Paraneetroplus omonti dépose de courtes rangées d’œufs et fait ensuite de la place pour que le mâle puisse se positionner au-dessus des œufs pour les féconder.

De la façon dont se passe la fécondation, il est normal de se demander si les spermatozoïdes sont d’une manière ou d’une autre attirés par les ovules !

Ensuite, les deux parents gardent à tour de rôle les œufs et les alevins après la reproduction, assurant ainsi un taux de survie plus élevé pour leurs petits.

Comme cela a été signalé, les œufs éclosent au bout de 2 jours.

Pendant environ cinq jours, les larves frétillantes sans défense portent leurs sacs vitellins qui leur fournissent de la nourriture de « 1ère croissance ».

Durant cette période, pour les protéger, la femelle dépose les larves dans une fissure entre des rochers, à l’intérieur du nid.

Par la suite, en milieu naturel, après qu’ils aient résorbé leur sac vitellin, il est possible d’observer les bébés grignoter constamment les rochers exposés en eau très peu profonde et ils semblent très agiles dans les courants, même à ce jeune âge.

Pendant cette période, les larves sont régulièrement déplacées par la femelle et souvent déposées dans une fissure parmi quelques rochers à l’intérieur de la zone du nid.

Face à la moindre menace, les bébés se cachent invariablement sous les rochers ou dans les fissures jusqu’à ce que le danger perçu disparaisse.

Le couple de parents Paraneetroplus omonti doit rester extrêmement prudent, car la menace de grands bancs de tétras dévorant les bébés dans lesquels ils ont investi tant d’énergie est très réelle.

On peut voir les bébés grignoter constamment sur les rochers exposés dans l’eau très peu profonde et semblent être très aptes à manœuvrer dans les courants, même à ce petit âge.

Les signaux de la mère, qui comprennent des secousses spasmodiques du corps et l’ouverture et la fermeture rapides de ses nageoires, sont rapidement suivis par le troupeau.

Les couples guident leurs bébés jusqu’à ce qu’ils atteignent un peu moins d’un pouce (environ 2 centimètres) de longueur totale, après quoi ils abandonnent leurs parents.

Les petits Paraneetroplus sont communs dans les rapides très peu profonds à fond rocheux, normalement parmi les cailloux, où ils sont incroyablement rapides à se cacher en présence de tout danger (ARTIGAS AZAS, 2008).

Nage libre des alevins

Une fois que les alevins nagent librement, ils sont emmenés par le couple vers les courants les plus forts, où ils restent très près du fond et semblent bien tenir.

La couleur de la couvée est jaune avec six bandes transversales sur la moitié inférieure du corps.

La mère Paraneetroplus omonti accompagne ses petits dès qu’ils savent nager.

La mère accompagne ses petits dès qu’ils savent nager et en ce qui s’agit de nager, les jeunes Paraneetroplus omonti sont remarquablement doués malgré leur jeune âge puisque dans leurs déplacements, ils n’évitent pas les rapides, ce qui en fait un spectacle remarquable de voir comment le banc parvient à se maintenir même dans les courants les plus forts.

Maintenant que les alevins nagent librement, le couple les emmène vers les courants plus forts, où ils restent près du fond et semblent bien se maintenir dans le courant fort.

Pour y parvenir, instinctivement, il semblerait qu’ils cherchent en toutes occasions à maintenir un contact étroit avec le sol pour éviter d’être happés par le courant plus fort en pleine eau et leurs évolutions semblent très proches de celles des poissons-ventouses.

À ce stade, les couples sont plus enclins à prendre des risques face aux dangers et à tolérer la présence d’observateurs, du moins la femelle le fait parfois.

Garde parentale

Les Paraneetroplus sont connus pour leurs soins biparentaux, par conséquent, en l’absence d’informations précises, rien n’indique le contraire en ce qui concerne les Paraneetroplus omonti.

Les deux parents Paraneetroplus omonti sont impliqués dans la garde des œufs après le frai, assurant ainsi la survie de leur progéniture.

Cette dévotion est un aspect captivant de leur comportement reproducteur.

Pour qu’un couple de cichlidés puisse défendre avec succès ses œufs contre des prédateurs comme les Astyanax ou autres, qui attaquent normalement en grand nombre, une coordination de défense parfaite est nécessaire.

La coordination du couple pour la défense du couvain doit etre aussi parfaite que possible et parfois peut se perdre…

Une légère perte de coordination entre le couple sera facilement perçue par un banc d’Astyanax ou tous les individus sont à l’affut et profiteraient immédiatement de l’occasion et attaqueraient les œufs ou les alevins.

Une fois qu’une attaque massive de ces prédateurs est coordonnée et a commencé, il n’y a rien qui puisse l’arrêter et, généralement la plupart, sinon la totalité, des œufs ou des alevins des cichlidés seront perdus en quelques secondes.

Ce trait met en évidence leurs comportements instinctifs et leurs contributions à la dynamique écologique de leurs habitats.

Parfois, le couple peut renoncer à la défense de ses œufs ou tout simplement être submergé par les prédateurs  qui les assaillent pour dévorer les œufs et/ou les alevins, et, dans ces conditions, ils peuvent renoncer à défendre leur nid.

Une fois leurs œufs abandonnés, les femelles risquent de devenir la proie de bancs de tétras Astyanax ou d’autres cichlidés.

Dans cette situation, le sort du couvain est vite scellé, et même si le couple se ressaisit et tente de s’organiser pour lutter, il ne pourra empêcher la disparition de tous les œufs/alevins.

Quand elle défend sa progéniture, la mère émet des signaux d’alerte qui incluent des secousses spasmodiques du corps et l’ouverture et la fermeture rapides de ses nageoires.

Ces signaux sont immédiatement compris par les larves/alevins qui se regroupent en banc.

Face à toute menace, les bébés se cachent invariablement sous les rochers ou dans les anfractuosités jusqu’à ce que le danger perçu soit écarté.

Les couples doivent être extrêmement prudents, car la menace que représentent les grands bancs de tétras dévorant les bébés auxquels ils ont consacré tant d’énergie est bien réelle.

Pour autant, les Paraneetroplus ne sont pas non plus de farouches guerriers quand il s’agit de défendre leur progéniture :

  • Les mâles sont timides et restent rarement sur leur territoire pour affronter une menace perçue ;
  • Les femelles restent sur place jusqu’à ce que la menace leur paraisse trop importante, puis elles peuvent momentanément abandonner leur nid ;
  • Le plus souvent, elles se mettent à nager en cercles de plus en plus larges afin de désorienter le prédateur potentiel quant à l’emplacement exact de leurs œufs, presque invisibles.

La garde parentale se poursuit sur plusieurs semaines, pendant lesquelles les couples guident leurs petits jusqu’à ce qu’ils atteignent une taille d’environ 2 centimètres.

« Les petits Paraneetroplus en grandissant s’aventurent de plus en plus dans les rapides très peu profonds à fond rocheux, généralement parmi les cailloux, malgré leur petite taille ils sont incroyablement rapides à se cacher en présence de tout danger » (ARTIGAS AZAS, 2008).

Généralement quand les jeunes alevins ont atteint cette taille, c’est le moment pendant lequel les parents les abandonnent.

Dans tous les cas, l’observation de ces cichlidés, en milieu naturel ou encore plus en aquarium, pendant la reproduction doit se faire avec la plus discrétion et beaucoup de patience.

Première alimentation des alevins

Les alevins peuvent être nourris avec des naupliies d’artémias sans problème.

Pour la croissance des jeunes Paraneetroplus omonti et bien que les adultes soient principalement herbivores, moyennant une certaine accoutumance, les jeunes poissons pourront accepter toute nourriture offerte car, dans leur habitat naturel ou dans l’aquarium, ils montrent un certain degré d’opportunisme.

Il ne faut pas oublier que le périphyton que consomment les Paraneetroplus omonti contient certainement bien plus que de la matière végétale seule.

Certains aquariophiles qui ont fait la maintenance des Paraneetroplus omonti ont constaté qu’en captivité, ces poissons se satisfaisaient assez » facilement voir avaler gloutonnement de tous les aliments secs qui leur étaient proposés.

Pour ne pas nuire à leur métabolisme, il faudra faire preuve de bon sens et leur offrir un mélange de bons aliments, en veillant tout particulièrement à ne pas distribuer trop de protéines animales, auxquelles les poissons ne sont pas habitués dans la nature et qui peuvent provoquer des maladies digestives.

ELEVAGE

L’élevage des Paraneetroplus omonti est considéré comme difficile.

Remarques : Certaines indications d’éleveurs font état du fait que certains mâles entretiennent une sorte de harem en milieu naturel : Michel KEIJMAN a trouvé plusieurs femelles reproductrices dans le Rio Bascan sur le territoire d’un mâle dominant.

Ce phénomène, n’a à priori pas été observé en aquarium.

CONSERVATION

STATUT DE CONSERVATION

L’état de conservation de Paraneetroplus varie entre les différentes espèces du genre.

Alors que certaines populations sont stables, d’autres sont classées comme menacées, principalement en raison de la destruction de l’habitat, de la pollution et de la surpêche.

Des efforts sont en cours dans diverses régions pour protéger leurs habitats par le biais d’initiatives de gestion des pêches et de restauration de l’habitat.

En tant que résident des écosystèmes d’eau douce, Paraneetroplus omonti joue un rôle crucial dans le réseau alimentaire.

Ils contribuent à la santé des environnements aquatiques en participant à diverses fonctions écologiques telles que les relations proie-prédateur.

Leurs habitudes alimentaires aident à contrôler les algues et contribuent à maintenir l’équilibre des écosystèmes.

De plus, leurs activités de frai favorisent le renouvellement des sédiments, améliorant ainsi l’habitat pour d’autres plantes et faunes aquatiques.

PREDATEURS NATURELS

Comme beaucoup d’espèces d’eau douce, le cichlidé d’Omont doit faire face à divers prédateurs naturels, y compris des espèces de poissons plus grandes et des oiseaux qui les chassent.

Néanmoins, les jeunes individus sont particulièrement vulnérables, ce qui souligne la nécessité d’habitats protecteurs.

Leurs couleurs vives peuvent servir de camouflage parmi les mauvaises herbes et les rochers, leur permettant d’échapper à la détection.

Malgré leurs couleurs vives, les espèces Paraneetroplus sont quand même confrontées à la prédation par des poissons plus gros, des oiseaux et même des mammifères qui habitent leur environnement.

Leurs comportements défensifs, notamment le fait de se cacher parmi les rochers et d’utiliser leur agilité, aident à atténuer les risques de prédation.

Leur capacité à se fondre dans leur environnement et leur volonté de se réfugier dans les zones rocheuses contribuent à améliorer leurs chances d’échapper à la prédation.

Cependant, leur dépendance à l’égard de l’eau claire et des structures d’habitat les rend encore plus vulnérables aux changements écologiques.

Les juvéniles, en particulier, sont vulnérables, nécessitant à la fois un camouflage et une vigilance active.

Ainsi, dans son habitat naturel, Paraneetroplus doit faire face à divers prédateurs que sont des poissons plus gros, des oiseaux et même des reptiles…tous constituent des menaces pour ces cichlidés.

STATUT DE CONSERVATION

L’état de conservation des espèces de Paraneetroplus varie selon les localités.

Bien que certaines populations soient stables, la destruction de l’habitat due à la pollution, à l’agriculture et à la déforestation constitue une menace importante.

Les efforts de conservation axés sur la protection de l’habitat et les pratiques durables sont essentiels pour assurer la survie de ces poissons remarquables.

INTRODUCTION EN DEHORS SON BIOTOPE

Sans objet.

ACTIONS DE CONSERVATION

Sans objet.

USAGES HUMAINS

Impact humain

Les activités humaines ont eu un impact significatif sur les populations de Paraneetroplus.

L’urbanisation, la déforestation et le ruissellement agricole contribuent à la perte d’habitat et à la dégradation de la qualité de l’eau.

De plus, le commerce aquariophile a augmenté la demande pour certaines espèces, entraînant une surexploitation dans certaines régions.

La sensibilisation et l’éducation aux pratiques piscicoles responsables et à la préservation de l’environnement sont essentielles pour soutenir leurs populations.

La construction de barrages, la pollution industrielle et le ruissellement agricole peuvent entraîner la dégradation de l’habitat.

Alors que nous nous efforçons de protéger les divers écosystèmes de notre planète, il est crucial de comprendre et d’apprécier les traits et les rôles uniques de ces créatures captivantes.

De plus, la surpêche peut réduire les populations locales, rendant les efforts de conservation essentiels.

Les aquariophiles ont joué un rôle dans la sensibilisation à l’importance des pratiques durables en élevage de poissons, contribuant à souligner la nécessité de la conservation tant dans la nature qu’en captivité.

Mais le commerce de l’aquariophilie, bien que bénéfique pour la sensibilisation et l’appréciation, peut également conduire à une surexploitation s’il n’est pas réglementé de manière responsable.

En conclusion, Paraneetroplus représente une intersection fascinante de beauté, de comportement et d’importance écologique.

Que cela soit dans la nature ou que leur observation soit dans un aquarium, même domestique, ces cichlidés bijoux ne manqueront pas d’impressionner !

MENACE POUR LES HUMAINS

IMPORTANCE ECOLOGIQUE

Paraneetroplus joue un rôle essentiel dans leurs écosystèmes d’origine.

En tant que poissons omnivores, ils contribuent au contrôle des populations d’algues et aident à maintenir la santé de leurs habitats d’eau douce.

Ils se nourrissent de divers organismes, notamment de plantes, d’insectes et de petits poissons.

Leurs interactions avec d’autres espèces créent un équilibre au sein de l’écosystème aquatique, soulignant leur importance dans les réseaux trophiques.

En tant que genre endémique d’Amérique centrale, Paraneetroplus joue un rôle vital dans leurs écosystèmes.

Ils servent à la fois de proie et de prédateur dans leur habitat, contribuant ainsi au réseau trophique complexe.

Ces cichlidés sont connus pour leur régime herbivore, ciblant les algues et les détritus, qui aide à maintenir la qualité de l’eau en contrôlant la croissance des algues.

Au-delà de leurs habitudes alimentaires, Paraneetroplus crée des environnements de nidification complexes en nettoyant des zones de substrat, ce qui aide à stabiliser les sédiments et contribue à la santé globale de l’habitat.

MARCHE AQUARIOPHILE

Le marché aquariophile de ce poisson est quasi nul : Le genre Paraneetroplus est très peu connu des aquariophiles, y compris de ceux spécialisés en cichlidés et Paraneetroplus omonti est certainement le moins connus des Paraneetroplus !

Parmi les quatre espèces de Paraneetroplus, trois sont bien représentées dans les aquariums spécialisés en cichlidés d’Amérique centrale, l’espèce la plus commune étant probablement Paraneetroplus bulleri.

Les espèces de Paraneetroplus ont été introduites en France et en Allemagne au début et au milieu des années 1980 par des aquariophiles explorant leur aire de répartition.

Paraneetroplus bulleri avait déjà été photographié en aquarium par STAWIKOWSKI et WERNER (1985), sur une page incluant également la photo d’un Paraneetroplus gibbiceps capturé.

Sa première introduction en aquariophilie a eu lieu en avril 1990 (ARTIGAS AZAS, 1991) aux États-Unis, suivie d’introductions en Europe, principalement en Allemagne, les années suivantes.

À ce jour, il demeure un cichlidé rare en aquariophilie.

Les quatre espèces très spécialisées du genre « Paraneetroplus », originaires des rivières à courant rapide du sud du Mexique et désormais présentes en aquariophilie, se sont bien adaptées à leur habitat naturel, caractérisé par des eaux vives et un régime alimentaire composé de périphyton provenant des rochers polis par le courant.

Leur forme, leurs nageoires et leur dentition en font un sujet d’étude fascinant sur la plasticité évolutive des cichlidés, en l’occurrence un groupe qui a exceptionnellement bien évolué pour s’adapter à une vie trépidante.

Si Paraneetroplus nebulifer, originaire du Rio Papaloapan, a été longtemps oublié de la science, il en est toujours de même pour Paraneetroplus omonti qui reste très peu connu des scientifiques et sujets à controverses tout en étant p très peu diffusé dans le monde aquariophile..

STATUT DE CONSERVATION

Statut IUCN

Paraneetroplus omonti n’est pas évalué par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature dans la Liste rouge des espèces menacées.

A ce jour, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature dans la Liste rouge des espèces menacées ne recense que 3 espèces dans le genre Paraneetroplus :

  • Paraneetroplus nebulifer

  • Paraneetroplus bulleri

  • Paraneetroplus gibbiceps

FishBase

Paraneetroplus omonti n’est pas reconnu par Fishbase.

CITES

Paraneetroplus omonti n’est pas une espèce reconnue comme menacée d’extinction par le CITES.

CCMS (Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage)

Sans objet.

REFERENCES

ALLGAYER R.1988. « Redescription du genre Paraneetroplus REGAN 1905, et description d’une espèce nouvelle du Mexique ». Revue Française des Cichlidophiles. 9 (75) pages 4-22

ALLGAYER R.1988. Redescription du genre Paraneetroplus. REGAN 1905, et description d’une espèce nouvelle du Mexique. Revue Française des Cichlidophiles. 9 (75) pages 4-22

ŘICAN, O., R.ZARDOYA & I.DOADRIO. 2008. Relations phylogénétiques des cichlidés d’Amérique centrale (Cichlidae, Heroini) basées sur des preuves combinées de gènes nucléaires, d’ADNmt et de morphologie. Mol.Phyl.Evol. 49 : 941-957

LITTERATURE

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ALLGAYER, Robert. 1988. « Redescription du genre Paraneetroplus (REGAN 1905) et description d’une espèce nouvelle du Mexique« . Revue Française des Cichlidophiles. vol. 9 (n. 75)

MILLER , Robert RUSH. 2005. « Freshwater Fishes of Mexico« . University of Chicago Press, Chicago.

STAWIKOWSKI, RAINER & U. WERNER. 1998. « Die Buntbarsche Amerikas, Band 1″. Ulmer Verlag, Stuttgart.

ŘICAN, OLDRICH & L. PIALEK, K. DRAGOVA & J. NOVAK. 2016. « Diversity and evolution of the Middle American cichlid fishes (Teleostei: Cichlidae) with revised classification« . Vertebrate Zoology. v. 66 (n. 1).

LEXIQUE

[1] Un bassin versant est une zone géographique de collecte des eaux pluviales (impluvium) de ruissellement ou d’infiltration par un cours d’eau et ses affluents, ou par une étendue d’eau (lac, marais, mer).

Ces eaux de surface et souterraines s’écoulent par gravité et convergent vers un seul point.

Cette surface d’alimentation est limitée à l’amont par une ligne de partage des eaux qui correspond souvent, mais pas toujours, à une ligne de crête.

Les eaux de pluie de part et d’autre de cette ligne s’écoulent dans deux directions différentes en emportant avec elles les éléments dissous ou en suspension tels que les sédiments et les polluants.

Le bassin versant est limité à l’aval au point de convergence des eaux appelé exutoire : confluence avec un cours d’eau, embouchure avec un lac, une mer ou un océan.

[2] Les Ch’ols vivent jusqu’au milieu du XIXe siècle relativement préservés de l’influence espagnole.

À cette époque, des investisseurs allemands et américains les emploient comme main-d’œuvre pour les plantations de café dans des conditions de labeur déplorables.

Dans les années 1930, à la suite d’une réforme agraire qui suit la révolution mexicaine, ils prennent le contrôle de certaines plantations.

Les Ch’ols, avec notamment les Tzoztils et les Tzeltals. Les Ch’ols sont à l’origine de la révolte zapatiste commencée en janvier 1995, au Chiapas, en réaction à l’oppression des peuples indiens au Mexique.

[3] San Felipe Jalapa de Díaz est une ville, ainsi que la municipalité du même nom qui l’entoure, située dans l’État mexicain d’Oaxaca.

Elle se trouve à environ 50 km à l’ouest de Tuxtepec et fait partie du district de Tuxtepec, dans la région de Papaloapan.[graphie

La municipalité est située à 140 mètres d’altitude et couvre une superficie de 154,38 km², sur la rive gauche du fleuve Santo Domingo.

Le climat y est chaud, avec une température moyenne annuelle de 24,7 °C et des précipitations concentrées sur les mois de juin à octobre

[4] Le périphyton, aussi appelé, par emprunt à l’allemand, aufwuchs, est un biofilm phototrophe constitué d’un mélange complexe d’algues, de cyanobactéries, de champignons et microbes hétérotrophes et de détritus. Il participe au phénomène d’encrassement biologique.

Là où il est présent, il est une des bases des chaines alimentaires et réseaux trophiques subaquatiques, et conditionne notamment la richesse en invertébrés (et notamment en macro invertébrés benthiques, dont en milieu lotique[pas clair. Dans certains contextes, un périphyton biominéralisant et encroutant peut conduire à la production d’une roche dite biogénique (tuf calcaire).