Le Groupe Crenicichla reticulata
La « tribu » des Crenicichlina FERNANDEZ-YEPEZ 1951 regroupe le genre Crenicichla HECKEL, 1840 et le genre voisin Teleocichla KULLANDER, 1988.
Cette tribu est rapportée à différentes sous familles (Cichlinae, Geophaginae ou Astronotinae) en fonction des auteurs.
En effet malgré le nombre important d’espèces de ce groupe, il est trop homogène et ne comporte pas d’espèce relique qui pourrait faciliter son rapprochement à d’autres cichlidae neotropicaux.
Le genre Crenicichla contient plus de 120 espèces dont beaucoup ne sont pas encore décrites et certaines sont extrêmement proches.
Il a donc été divisé en groupes et complexes d’espèces afin de regrouper les espèces en fonction de leur ressemblance et/ou de leur origine géographique.
Crenicichla reticulata est une espèce de poissons de la famille des Cichlidae qui est trouvée dans les bassins de l’Amazone, en Colombie, au Pérou et au Brésil, et de l’Essequibo en Guyana.
C’est une espèce à large répartition dans le bassin de l’Amazone, présente également dans l’Essequibo au Guyana.
Le groupe Reticulata comprendrait 13 espèces.
Ces espèces, autrefois incluses dans le genre Batrachops, sont aujourd’hui considérées comme appartenant au genre Crenicichla.
Quatre des cichlidés Reticulata sont communément appelés Brochets/Crenicichla à tête de grenouille et se reconnaissent à leur très grosse tête arrondie.
Complexe Crenicichla reticulata ou « Batrachops » littéralement en forme de Grenouille (WAEZEL,1994).
Les noms scientifiques des Crenicichla à tête de grenouille, espèces décrites, sont :
- Crenicichla cyanonotus ;
- Crenicichla reticulate ;
- Crenicichla semifasciata ;
- Crenicichla stocki.
On compte aussi :
- Crenicichla elegans (STEINDACHNERr, 1881) et Batrachops puncticulatus (REGAN, 1905), sont considérés comme synonymes juniors correspondent réspectivement aux populations du Pérou et de l’Essequibo ;
- Crenicichla stocki (PLOEG,1991) , espèce endémique du Rio Tocantins mais très peu spécialisée contrairement aux autres endémiques du Tocantins.
- Crenicichla semifasciata (HECKEL,1840) ;
- Crenicichla cyanonotus (COPE, 1870) ;
- Crenicichla sp. aff. cyanonotus « Guapore ».
Le groupe « Crenicichla reticulata » compterait donc 13 espèces parmi lesquelles :
- Crenicichla stock – PLOEG, 1991 ;
- Crenicichla semifasciata – HECKEL,1840 ;
- Crenicichla cyanonotus – COPE, 1871 ;
- Crenicichla geayi – PELLEGRIN, 1903 ;
- Crenicichla sedentaria – KULLANDER, 1986 ;
- Crenicichla sp. « belly crawler » ;
- Crenicichla cametana, STEINDACHNER, 1911 ;
- Crenicichla cyclostoma – PLOEG, 1986 ;
- Crenicichla jegui – PLOEG, 1986 ;
- Crenicichla reticulata – HECKEL, 1840 ;
- Crenicichla sp. « Tapajos shoulder spot » ;
- Crenicichla sp. Aff Geayi ;
- Crenicichla sp. Aff Jegui.
Mais, depuis quelques années, la population de ce groupe pourrait etre porté à 17 espèces avec l’ajout de :
- Crenicichla Caura
- Crenicichla “Rio Piria”
- Crenicichla “Bolivia”
- Crenicichla “Gurupi”
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Les autres espèces du groupe Reticulata ont une tête plus comprimée, une adaptation à la vie en eaux vives.
Les neuf espèces présentent une tache caudale distincte, mais une seule présente une tache sur l’épaule.
Pendant la reproduction, les femelles présentent une bande orange ou rouge sur les flancs et la nageoire dorsale.
A priori les spécimens femelles venant du Guyana ont des ocelles dans la dorsale que l’on n’observe pas chez les populations de l’Amazone.
Complexe Crenicichla reticulata ou « Batrachops » ou littéralement en forme de Grenouille (WAEZEL,1994) Crenicichla reticulata (HECKEL, 1840).
Autrefois nommé genre Batrachops, ce groupe rassemble, en fait, et aintenant plus d’une douzaine d’espèces à grosse tête atteignant une vingtaine de centimètres.
Certains membres de ce groupe sont rhéophiles et possèdent une vessie natatoire atrophiée. Les femelles ont une bande orangée sur les flancs et à la base de la nageoire dorsale.
En magasins, on rencontre parfois Crenicihla geayi et Crenicichla species « belly crawler ».Espèce à large répartition dans le bassin de l’Amazone. Présente également dans l’Essequibo au Guyana.
A priori ces spécimens viennent du Guyana car les femelles ont des ocelles dans la dorsale que l’on n’observe pas chez les populations de l’Amazone.
Facilement reconnaissable aux narines collées à la lèvre superieure (comme Crenicichla johanna du groupe lugubris). Crenicichla elegans Steindacher, 1881 et Batrachops puncticulatus REGAN, 1905 sont considérés comme synonymes juniors et correspondent réspectivement aux populations du Pérou et de l’Essequibo
Les membres du sous-groupe Batrachops ne bénéficient pas de la popularité des Crenicichla pailletés du groupe saxatilis, ni des Crenicichla géants et colorés du groupe lugubris ou des Crenicichla nains du groupe regani.
La raison de leur manque d’intérêt dans notre passe-temps peut être attribuée à leur coloration un peu fade pendant leur période de repos sexuel, qui peut être décrite comme grise ou brune.
Bien sûr, leurs manières de vivre en aquarium sont moins que parfaites et leur grande taille adulte n’aident pas la chose.
Comme nous l’avonsdit, ces Crenicichla dodus occupent le genre Batrachops (ce qui signifie grenouille) à cause de Jakob HECKEL qui les a décrits en 1840 et depuis, les ichtyologues ont régulièrement déplacé ces poissons au sein du genre Crenicichla et y reviennent plusieurs fois.
Visiblement, ces poissons se distinguent facilement des autres espèces de Crenicichla en raison de leur apparence physique et des critères suivants :
- le corps rond ;
- la tête ronde ;
- les yeux positionnés dorsalement (lire les yeux de bogue) les éloignent.
Ce ping-pong nomenclatural a, pour l’instant, disparu à la suite de publications indépendantes de KULLANDER et PLOEG, toutes deux publiées en 1986, arguant que les espèces appartiennent à Crenicichla sur la base de la dentition.
Il existe quatre espèces décrites de Batrachops.
- Crenicichla reticulata (HECKEL, 1840) ;
- Crenicichla semifasciata (HECEL, 1840) furent les premiers décrits ;
- suivis de Crenicichla cyanonotus (COPE, 1870) ;
- récemment de Crenicichla stocki (PLOEG, 1991.
Toutes ces espèces ont été importées en Amérique du Nord, mais les espèces les plus communes rencontrées sont Crenicichla semifasciata.
Crenicichla stocki a été l’objet d’exportation au début des années 90, lorsque les collectionneurs et les exportateurs brésiliens essayaient de déchiffrer les goûts des amateurs, comme l’augmentation soudaine de l’intérêt pour les Loricariidés de l’Est brésilien et le Pike d’Orange (Crenicichla sp. Xingu 1) n’a pas réussi à transférer vers d’autres espèces de la région.
Crenicichla reticulata est l’une des espèces de cichlidés les plus répandues en Amazonie, mais sa présence dans notre hobby est extrêmement rare au mieux.
Crenicichla cyanonotus et les espèces péruviennes et boliviennes non décrites sont les plus rares.
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REPARTITION DES ESPECES DU GROUPE RETICULATA
Crenicichla reticulata est l’une des espèces de cichlidés les plus répandues dans le bassin amazonien.
Contrairement aux deux autres Crenicichla largement répandus, Crenicichla regani et Crenicichla johanna, Crenicichla reticulata ne présente aucune variation géographique de la couleur ou plutôt un motif, comme diraient certains critiques « quelle couleur ? ».
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VIE EN AQUARIUM
En ce qui concerne leurs manières de vivre dans un aquarium, aucun d’entre eux n’est un citoyen modèle.
Ils sont très territoriaux, plus que le crenicichla du groupe saxatilis ou lugubris.
Ils sont particulièrement friands de bois flotté avec de grands trous ou des grottes, qu’ils occupent et défendent constamment, parfois même contre les humains.
Un Crenicichla reticulata a été attrapé par douzaines sur une rive remplie de « trous de Pleco » à Rio Uatuma, un affluent de la rive gauche de l’Amazone, à quelques centaines de kilomètres en aval de Manaus.
C’était une rivière infestée de piranhas et ces crenicichla occupaient des trous creusés dans le sol mou utilisé auparavant par le grand poisson-chat Loricariid.
Cachés les uns des autres, de nombreux adultes adultes vivant à quelques centimètres l’un de l’autre ont été attrapés.
Ce comportement a été précédemment non enregistré. L’eau était trouble avec un pH de 6,4.
Pendant la reproduction, les femelles changent de robe avec avec une barre orange à rouge qui se manifeste sur les flancs et les rayons de la dorsale.
Chez les espèces réophiles, la barre rouge est restreinte à la moitiée supérieure des rayons mous.
Un site à consulter : http://pikecichlid.com/art-dwarfpike.html
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REFERENCES
HECKEL, J. 1840. Johann Natterer’s neue Flussfische Brasilien’s nach den Beobachtungen und Mittheilungen des Entdeckers beschrieben. (Erste Abtheilung, die Labroiden.) Annln wien. Mus. Natges. 2: 327-470.
KULLANDER, S.O. & H. NIJSSEN. 1989. The cichlids of Surinam. E.J. Brill, Leiden and other cities.
KULLANDER, S.O. 1981b. Cichlid fishes from the La Plata basin. Part I. Collections from Paraguay in the Museum d’Histoire naturelle de Geneve. Revue suisse Zool. 88: 675-692.
KULLANDER, S.O. 1982. Cichlid fishes from the La Plata basin. Part III. The Crenicichla lepidota species group. Revue suisse Zool. 89: 627-661.
KULLANDER, S.O. 1986. Cichlid fishes of the Amazon River drainage of Peru. Swedish Museum of Natural History, Stockholm.
PLOEG, A. 1986. The fishes of the cichlid genus Crenicichla in French Guiana. Bijdr. Dierk. 56: 221-231.
PLOEG, A. 1987. Review of the cichlid genus Crenicichla HECKEL, 1840 from Surinam, with descriptions of three new species. Beaufortia 37: 73-98.
PLOEG, A. 1991. Revision of the South American cichlid genus Crenicichla HECKEL, 1840, with descriptions of fifteen new species and considerations on species groups, phylogeny and biogeography. Academisch Proefschrift, Universiteit van Amsterdam. Thesis.
REGAN, CT. 1905. A revision of the fishes of the South-American cichlid genera Crenacara, Batrachops, and Crenicichla. Proc. zool. Soc. Lond. 1905: 152-168.
REGAN, CT. 1913. A synopsis of the cichlid fishes of the genus Crenicichla. Ann. Mag. nat. Hist. (8) 11: 498-540.
Warzel, F. 1994. Remarks on some species of the Crenicichla reticulata group. Cichlid Yearbook 4. Cichlid Press.
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