Un méga bassin dédié aux Kois….avec des cichlidés

Salut
Je ne savais pas trop ou présenter ce projet un peu « fou » mais bon dans le pire des cas je le bougerais de place…
Je le mets aussi sur le forum afin qu’il serve d’expérience aux autres et pour que les déboires que j’ai vécues ne se reproduisent avec d’autres passionnés qui tenteraient cette aventure.
La genèse de ce projet
En effet, en 2017, j’ai été à nouveau victime de la malveillance des voisins dans mon bassin d’environ 25 000 litres.
Cela m’était déjà arrivé en 2010, quand quelqu’un de malintentionné avait balancé un bidon de ROUND UP dans le bassin.
La raison supposée de ce vandalisme serait le « chant des grenouilles » ayant élus domicile autour de mon bassin : je peux pas y faire grand chose !
Ce vandalisme ne s’est pas arrêté à cet acte lâche et cruel ; Cette-fois ils y ont carrément été au CYANURE et au DIMETHOATE  !
Ce sont les conclusions de l’enquête qui ont déterminées ces deux produits assez violents dont la dispersion avait provoqué valu d’ailleurs une bonne odeur de chlore et le « tournis » à tous les habitants du quartier entier.

Aujourd’hui je ne connais toujours pas l’auteur de ces actes …..

Bien décidé à dire et faire comprendre à mes voisins indélicats à quel point « je vous emmerde », j’ai décidé à mon tour de monter dans la provocation et offrir le bassin de 25 000 litres aux grenouilles et offrir un logement plus décent à une nouvelle couvées de kois et de poissons-rouges.

Le bassin de 25 000 litres avant le début des travaux.

J’ai donc mûrit un projet d’un méga-bassin de 60 mètres cubes assortis d’une filtration en proportion avec la nouvelle taille du future bassin.
Maintenant que faire exactement ?

J’avais déjà un filtre et un lagunage de 3 000 litres pour ce bassin de 25 000 litres.

Pas question de me défaire du bassin de 25 000 litres : Il est hors de question de le retirer !

Du coup, voici ce que j’ai choisi de faire :

  • Construire le futur bassin derrière le premier : Comme cette partie est tout le temps inondée et ne sert à rien , autant s’en servir utilement !
  • Hors-sol il n’y a pas le choix. Dans la configuration finale je suis parti dans l’idée de conserver le 25 000 litres quand j’ai littéralement craqué pour le Notropis chrosomus.
  • La filtration fonctionne par débordement. En débordant à un endroit précis le 60 000 litres alimentera une filtration de type « hybride ». En gros, je concilie les deux avantages, à savoir, le lagunage et une filtration plus conventionnelle faite avec des brosses et tapis japonais.

Cette filtration est d’environ 10 000 litres donc 4 500 litres dédié au lagunage et le reste en artificiel (brosses et tapis japonais).

Filtre multichambres EDOUNA

Filtre multichambres SHARK

Ce que j’estime largement plus. Un simple filtre à bassin type EDOUNA ou SHARK aurait été suffisant mais je préfère une filtration que je concevrais et qui a fait ses preuves.

Le commencement des travaux
J’ai commencé par construire un premier bac à plantes de 3000 litres en remplacement de l’ancien. Je n’avais pas le choix, je devais les replanter et l’ancien lagunage fait en bois était franchement en sale état. Cela a permis à l’ancien bassin de continuer à vivre malgré l’empoisonnement sévère.

Viens ensuite la fosse. Après avoir creusé sur 20 cm de profondeur, je constate qu’il m’est impossible d’attaquer à la pelleteuse et finalement, j’ai fini le reste de la fouille en creusant à la main (environ 4 mètres par 3 quand même) et en m’aidant d’un motoculteur et de la hache.

Mes pauvres bras…. quand j’y repense !

Merci là période de sécheresse de 2017, si le temps avait été et humide et pluvieux, ce travail fastidieux aurait été pire à réaliser car la glaise, ici, se serait transformer en chewing-gum.

L’hiver est ensuite arrivé et la pluie qui va avec !

On a simplement posé un treillis de fondation de maison au fond  du trou et on a monté les murs jusqu’au niveau du sol.

Pendant l’hiver je me suis contenté de remettre de la terre sur les murs afin qu’elle se tasse le plus possible et assure la stabilité de l’ensemble à venir. Cela m’a quand même permis de faire un schéma définitif de la filtration.

Une fois le printemps revenu, je perds encore presque un mois à virer toute l’eau accumulée au fond de mon ouvrage.

C’est seulement, en mai que je peux enfin attaquer…

C’est la que des disputes vont commencer avec mon père qui m’aide dans ces travaux.

Pour moi du parpaing de 10 qui n’est même pas banché ne tiendra pas le choc mais pour lui si j’ai fais un lagunage de 3000 litres avec alors je peux en faire autant pour mon bassin qui en fera 20 de plus.

On parle quand même de 60 000 litres, et même plus !
Malgré tout et ce désaccord, il continue à m’aider et et pose ses fondations: 1 mètre  de profondeur et pose tous les 50 cm d’une tige en acier de 20 mm.

Ensuite il continue de monter les blocs à ce stade j’ai décidé d’arrêter les frais sachant très bien ce qui allait se passer. Il prend quand même la peine de faire un ceinturage toutes les deux rangées.

Le résultat….après 3 jours de travail acharné !

Pour la suite j’ai décidé d’utiliser une bâche. Cela aura d’ailleurs été très salvateur pour ce qui va suivre. La bâche est intéressante car il s’agit de POLYEX / XAVAN. J’en entendais parler depuis un petit moment mais dans le monde des bassins c’est la résine  SIKAFLEX ou l’EPDM qui prime et non une vulgaire bâche qui s’apparente plus à une bâche de chantier qu’une bâche de bassin.

Mais quelques tests sur une chute comme un lâcher de parpaing à 5 mètres de haut sans lui causer le moindre dégât donne un bel aperçu. Même une EPDM n’a jamais produit un tel résultat.

Autre avantage avec une feutrine j’en aurais eu pour à peine 500€ quand en EPDM, j’en aurait eu pour près de 4000€.

Beaucoup me feront le reproche de ne pas avoir résiné pour avoir un bassin en béton mais je n’en voulais pas.

C’est ensuite que pendant 3 semaines je file en caserne.

A mon retour surprise…

Rapidement je constate des bizarreries.

Le mur de devant est curieusement trois fois plus épais et pourquoi cette bâche est devenue marron « caca » ?

C’est finalement ma mère qui avoue et prouve que cette-fois l’élève à vu plus juste que le maître.

Le mur de devant aura cédé d’un seul bloc c’est uniquement l’ancienne fontaine qui l’aura empêché de terminer sa course dans l’ancien bassin. Dans sa chute le mur du fond et celui du filtre ont aussi lâchés dans le même temps. C’est avec des amis  de mon père, portugais et spécialisés en piscine que l’ensemble a été refait. Au passage, ils ont également agrandit les plans initiaux : le bassin sera passé à 7 mètres et la fosse aura été doublée. Difficile de mesurer le litrage actuel avec exactitude.
Et concernant la bâche elle n’a plus rien à prouver vu qu’elle n’aura pas été trouée  ou presque , à l’endroit où une ferraille sera sortie pour la poignarder !

Mais sinon elle a été capable de retenir à elle seul les 60 000 litres d’eau. Au moins je sais ce que ça vaut même si je ne me risquerais pas en pleine terre.

J’aurait eu ensuite 2-3 déboires de plus mais rien de bien méchant.

  • Plusieurs poissons qui ont décidés de faire le grand saut : c’est assez frustrant d’avoir recours à ce grillage pour empêcher qu’ils sautent mais c’est ça ou rien. Au moins, ça barre aussi l’accès au filtre vu que les poissons allaient dans le filtre pour pondre.
  • Mes plantes décimées alors qu’avant j’avais aucun soucis du coup ça fait presque vivier à kois  !

Mais bon, je boude pas mon plaisir.

Le bac après mesure approximatif ferait entre 60 000 et 72 000 litres : C’est un beau bébé même quand cela reste un bassin assez classique.
Le système de filtration est « à débordement ». Il est assuré par deux SUN SUN CEF  30000 et une pompe de 21 000 litres/Heure l’eau est pompée du 25 000 litrees dans le 60 000 litres et par effet de gravitation, l’eau ruisselle dans le filtre à cinq chambres.

La Population du bassin

Le 25 000 litres est peuplé d’environ :

  • 150 Notropis chrosomus,
  • 6 Gymnogeophagus terrapurpura
  • 8 Macropodes hongkonensis
  • une centaines de tani types et golds.

[pdf-embedder url= »https://cichlidamerique.fr/wp-content/uploads/2019/01/Fiche-technique-Gymnogeophagus-terrapurpura.pdf » title= »Fiche technique Gymnogeophagus terrapurpura »]

Le printemps me dira ce qui a survécu.

Malgré une brève saison les tani et macropodes se sont reproduits.
Dans le 60 000 litres il y a 8 kois et 120 poissons rouges de toute sortes que je récupères des boules. Certains font une taille pouvant atteindre jusqu’à 35 cm.

Quand ils ont la place la taille suit.

La filtration

Il y a également 6 loches baromètres mais ont probablement finies dans l’autre bassin en passant par la filtration.

Loche baromètre

Ce débordement paraît mince mais 1 cm seulement suffit pour ne pas avoir de fuite car la bâche du bassin chevauche celle de la chambre. Chaque chambre possède une bâche dédiée. C’est un système relativement simple mais infaillible.

Son seul défaut : les poissons se prennent pour des saumons.

Il faut que je bricole un système pour ne plus qu’ils puissent s’échapper.
Autre constat : Les excréments des poissons !

C’est un engrais miracle.

Chaque printemps c’est 80 kg d’engrais totalement gratuit qui sont produits.

Cette filtration ne tourne pas de Novembre à Mars, c’est assez logique les poissons ne sont pas nourris en saison froide, ils hibernent.

Pour éviter un autre sabotage, rien à faire, car de toute façon il n’est pas bien compliqué de rentrer dans ce jardin, il donne ensuite sur un immense terrain à l’américaine : une sorte de parc fermé ou sont regroupées une centaine de maisons.

Il y a des barbelés mais ce n’est pas très difficile de lancer un bidon dans le bassin à partir de la clôture !

En effet, chaque année, je retrouve 2-3 batteries de voiture quand je cure le bassin au printemps.
Il y a bien une camera de surveillance, mais par 4 fois, on me l’a arraché ou elle a servi de cible à la carabine à plombs : C’est peine perdue !
En 2015 l’affaire avait été portée devant les tribunaux mais à trois reprises, je n’ai pas été mis en tort pour ce bassin les grenouilles ne sont pas maintenues en captivité elles sont libres d’aller ou bon leurs semblent.

Du coup en 2017 ce qui devait arriver arriva !
Le bassin est fini mais au printemps il est prévu que les portugais viennent faire des travaux car avant l’hiver ils avaient décidé de casser le déversoir pour le refaire au printemps : il faudra consolider le dernier mur qu’ils ont décidé de conserver car ce n’est du parpaing de 10.
L’enquête concernant l’empoisonnement est toujours en cours mais j’ai peine à croire qu’acheter de l’insecticide agricole pour cerisier (interdit aujourd’hui d’ailleurs) et surtout du cyanure passe inaperçu !

J’ai la nette impression que les forces de l’ordre en ont strictement rien à foutre. Déjà que pour la plainte ça été difficile d’en faire une…

Une réflexion sur « Un méga bassin dédié aux Kois….avec des cichlidés »

Laisser un commentaire