CRYPTOHEROS SPILURUS – GÜNTHER, 1862
INTRODUCTION
Les cichlidés d’Amérique, et en particulier les Cryptoheros, sont des poissons fascinants qui attirent l’attention des amateurs d’aquariophilie du monde entier.
Originaires des eaux douces d’Amérique centrale et du Sud, les cichlidés présentent une incroyable diversité de couleurs, de comportements et d’habitats.
Les Cryptoheros, un genre de cichlidés, se distinguent par leur comportement territorial, leurs couleurs vives et leur capacité à s’adapter à une grande variété de conditions de vie.
Les amateurs de poissons d’aquarium sont souvent captivés par la beauté des Cryptoheros, ainsi que par leur comportement social complexe et leur rôle dans l’équilibre des écosystèmes aquatiques.
Cryptoheros spilurus est un poisson facile à maintenir, mais agressif, il peut dominer tout un aquarium, mais peut aussi être conservé au sein d’un bac communautaire.
En apprenant à mieux connaître ces fascinants poissons, il est possible de développer une appréciation plus profonde pour la diversité de la vie aquatique et l’importance de la conservation des habitats naturels.
Les Cryptoheros spilurus sont des cichlidés sympathiques et amusants à conserver, ils n’atteignent pas une grande taille, ils sont pugnaces comme les autres membres de ce genre.
Cryptoheros spilurus est un poisson, typé pour la première fois par GUNTHER en 1862, a été trouvé à l’origine dans le lac Izabal et a aujourd’hui une répartition relativement large dans la nature tout en étant bien apprécié dans le monde de l’aquariophilie.
Initialement connu sous d’autres noms scientifiques, ce cichlidé a été introduit dans le genre Cryptoheros par ALLGAYER en 2001.
…A découvrir !
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TAXONOMIE
CARACTERISTIQUES DES CICHLIDAE D’AMERIQUE CENTRALE
Les Cichlidae d’Amérique centrale et du Mexique peuvent être classées en deux grandes catégories :
Les espèces dont la taille adulte est comprise entre 10 et 15 centimètres, qui ne sont considérées ni comme des espèces naines ni comme des grandes, mais qui doivent être hébergées dans un bac de plus de 200 ou même 300 litres et d’au moins un mètre de façade.
Les principaux genres de cette catégorie concernés par l’aquariophilie sont les Amatitlania, Cryptoheros et Thorichthys.
Les espèces dont la taille adulte de plus de 15 centimètres peut atteindre les 30 ou 40 centimètres à héberger dans un très grand bac de 500 litres, mais plus souvent de 1 000 litres et d’au moins 150 centimètres de façade.
Ces espèces ne sont pas recommandées à l’aquariophile non spécialiste des grandes espèces de Cichlidae.
Les principaux genres de cette catégorie concernés par l’aquariophilie sont les genres :
- Amphilophus ;
- Herichthys ;
- Hypsophrys ;
- Parachromis ;
- Paraneetroplus ;
Ces espèces possèdent un caractère territorial fort prononcé, elles ne tolèrent aucune incursion dans leur zone de vie et elles sont agressives envers les autres espèces tout spécifiquement lors de la reproduction pour protéger leur progéniture.
Tout mâle est agressif vis-à-vis de ses propres congénères mâles et très virulents face à tout autre espèce qui pourrait lui contester son territoire, et dans ces conditions, il est capable de provoquer la mort des intrus.
Parfois, le mâle de certaines espèces peut-être aussi très agressif envers la femelle si elle n’est pas de la même taille, c’est pourquoi, il convient toujours d’introduire dans un bac un couple dont mâle et femelle sont de même taille.
Il faut aussi éviter la cohabitation avec des espèces plus petites qui, souvent, seront tuées et dévorées.
Il est préférable de les héberger en couple dans un bac suffisamment grand adapté à leur taille, aménagé de roches, de racines et d’une abondante et solide végétation.
Tenez compte que ces Cichlidae sont en général de redoutables terrassiers qui modifient en permanence leur lieu de vie et qui fouillent le sol et déplacent les décors.
Ces espèces sont robustes, leur espérance de vie est de 5 à 10 ans, elles préfèrent vivre dans une eau d’une dureté totale comprise entre 3 et 15°GH, en moyenne 10°GH est acceptable pour les individus en provenance d’élevage, d’un pH plutôt alcalin entre 7 et 7,5 et d’une température comprise entre 24 et 28 °C.
Omnivores et insectivores ces espèces sont dans la nature des prédatrices, elles n’hésitent pas à se nourrir des autres petites espèces, elles acceptent tous types d’aliments, paillettes, granulés, mais préfèrent les nourritures vivantes ou congelées.
Ces espèces sont ovipares, la femelle pond sur un substrat découvert, parfois caché, dans un espace aménagé par le couple. Espace qui sera débarrassé de toute plantation et protégé contre tout intru.
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LA FAMILLE DES CICHLIDAE
La famille des Cichlidae, dite Cichlidés, appartient à l’ordre des Perciformes, elle est composée de près de 1 700 espèces distribuées en 277 genres originaires des eaux tropicales le plus souvent d’Amérique du sud et d’Afrique en particulier du lac Malawi.
De nombreuses espèces appartenant â une trentaine de genres intéressent des aquariophiles spécialistes de ces grandes espèces de Cichlidés.
Quelques espèces sont très célèbres, ce sont :
- Astronotus ocellatus,
- Mikrogeophagus ramirezi,
- Pterophyllum scalare,
- Symphysodon discus
- ….
La classification et l’identification de toutes les espèces de la famille des Cichlidae est difficile, pour ne pas dire quasi impossible, car soit lors de la nouvelle classification elles ont changé de genre et de nom tout en restant dans la même famille, soit beaucoup d’espèces ne sont pas encore reconnues scientifiquement donc non classifiées définitivement, soit issues d’hybridations et d’élevages intensifs et elles portent alors un nom commercial qui ne correspond généralement pas aux espèces d’origine.
Les Cichlidae n’étant pas présents naturellement en Asie, des pays comme la Malaisie, la Thaïlande et Taïwan ont importé des Cichlidae puis pratiqué l’élevage et l’hybridation pour vendre de nombreuses nouvelles variétés.
Les aquariophiles français spécialisés dans l’élevage et la reproduction des Cichlidae sont des cichlidophiles.
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HISTORIQUE
L’essence de la science moderne est qu’elle est constamment améliorée, de nouvelles méthodes de détermination des animaux et de nouvelles classifications apparaissent, de plus, les animaux ont le temps de changer, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, c’est pourquoi le cichlasoma bleuâtre a réussi à recevoir régulièrement de nombreux scientifiques des noms.
Le cichlidé a été découvert pour la première fois au milieu du 19ème siècle, par le célèbre scientifique GUNTHER en 1862, il a donné au cichlidé le nom de « Cryptoheros spilurus », mais en 1898, à la suite de la mise à jour des connaissances, le poisson a reçu un nouveau nom – Cichlasoma spilurus, que l’on trouve d’ailleurs souvent sur les sites modernes aujourd’hui.
Un autre nom, qui est également fermement ancré dans la communauté aquariophile pour ces poissons jusqu’à aujourd’hui, a été donné après 6 ans en 1904 par PELLEGRIN « Cichlasoma (Archocentrus) spilurum » mais un an plus tard, REGAN a annulé les modifications et a rétabli le nom donné en 1898.
Ainsi, l’appellation « Cichlasoma spilurum » a perduré jusqu’à la fin du XXe siècle, jusqu’à ce qu’ALLGAYER lui attribue, en 1994, le nom de « Archocentrus spilurus », ce qui explique peut-être pourquoi ce nom est encore couramment utilisé par les aquariophiles de nos jours.
Pourtant, il faut bien savoir que c’est ALLGAYER, lui-même, qui avait décidé en 2001 qu’une révision du genre était nécessaire en raison de changements dans la classification de ses poissons et c’est ainsi que depuis 2007, ce cichlidé se nomme finalement« Cryptoheros spilurus ».
Il semblerait qu’à cette époque, apparemment, les ichtyologistes et scientifiques en avaient assez d’écrire et réécrire à répétition les noms scientifiques de nombreux poissons dans chaque ordre !
C’est un processus vraiment très difficile à suivre comme en atteste le fourre-tout en la matière qu’est le genre « Cichlasoma » où sont placés les poissons qu’on ne sait pas encore vraiment bien classés !
C’est certainement pour toutes ces raisons que le nom populaire « Cichlidé aux yeux bleus » donné à Cryptoheros spilurus a longtemps été préservé et surtout été utilisé !
En 2007 SCHMITTER-SOTO a validé le genre « Cryptoheros » et apporte quelques modifications à la classification.
En effet, il divise Cryptoheros spilurus en trois espèces :
- L’espèce issue du Honduras s’appelle selon lu désormais « Cryptoheros cutteri» ;
- Les Spécimen du Belize deviennent « Cryptoheros chetumalensis», en souvenir du nom du lieu type, c’est-à-dire la ville de Chetumal ;
- Pour les spécimens issus du lac Izabal et de sa région, avec ses rivières d’alimentation, le nom de « Cryptoheros spilurus» est conservé.
Cette classification assez surprenante pour ne pas être reprise et modifiée est conservée et utilisée depuis cette date…même si de nombreux spécialistes considèrent Cryptoheros chetumalensis et Cryptoheros spilurus comme une seule espèce.
En l’absence d’une meilleure alternative, dans l’immédiat la division SCHMITTER-SOTO reste d’actualité.
La « description » se concentre donc sur les animaux du lac Izabal et de ses rivières d’alimentation.
En ce qui concerne la maintenance en aquarium, il n’y a pas de différences fondamentales majeures entre Cryptoheros spilurus, Cryptoheros chetumalensis et Cryptoheros cutteri, bien que ce dernier soit souvent considéré comme le plus agressif.
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A propos de Cryptoheros chetumalensis
Cryptoheros chetumalensis possède une faible bande transversale au-dessus de la tête, une de l’œil au museau et six bandes transversales sur les flancs, dont la deuxième est la pire et la troisième la plus visible. Cryptoheros chetumalensis a aussi une première bande bien marquée en forme de Y.
La longueur maximale à l’état sauvage de Cryptoheros chetumalensis est d’environ 10 centimètres et cette espèce peut devenir un peu plus grande dans le cadre d’une maintenance ne aquarium.
Le corps est moins haut que chez les autres membres de Cryptoheros.
Le ventre est gris-blanc, parfois jaune, mais sans nuances de rouge (SCHMITTER-SOTO, 2007) et les nageoires pectorales sont également légèrement colorées.
Cryptoheros chetumalensis est très similaire à Cryptoheros spilurus et Cryptoheros cutteri. mais SCHMITTER-SOTO donne le diagnostic suivant à ce sujet : Cette espèce diffère de Cryptoheros spilurus et de Cryptoheros cutteri par les pores secondaires à la base de la nageoire caudale qui sont en rangées chez Cryptoheros spilurus et Cryptoheros cutteri et non chez Cryptoheros Chetumalensis.
La fonction de ces ouvertures n’a pas encore été entièrement élucidée, mais jouent probablement un rôle dans la perception.
L’avant de l’os maxillaire chez Cryptoheros chetumalensis est convexe (par opposition à l’os entaillé ou concave).
La première saillie épineuse de la colonne vertébrale est inclinée vers l’avant plutôt que vers l’arrière avec 3 éléments (au lieu de 2) entre les deux premières vertèbres non neurales.
De plus, il y a une petite différence de détail dans l’un des os qui soutiennent la nageoire dorsale.
Ces dernières différences ne sont malheureusement pas perceptibles par l’aquariophile qui maintient de espèces vivantes et non des sujets morts conservés dans du formol !
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A propos de Cryptoheros cutteri
Pendant de nombreuses années, Cryptoheros cutteri a été considéré comme un synonyme de Cryptoheros spilurus.
Robert ALLGAYER a été le premier à réintégrer Cryptoheros cutteri en tant qu’espèce indépendante.
C’est ce qui s’est passé en 1994 avec la description de Cryptoheros nanoluteus, alors sous l’ancien nom de genre Archocentrus.
Cependant, il faudra encore plusieurs années avant que la science ne revalide également ce statut. (SCHMITTER & SOTO, 2007).
Cryptoheros cutteri est un petit cichlidé vivace.
Les mâles mesurent jusqu’à 12 centimètres tandis que les femelles atteignent une taille maximale d’environ 9 centimètres.
Les animaux du Lago Yojoa, cependant, deviennent considérablement plus grands, jusqu’à environ 15 centimètres.
Les poissons varient tellement en couleur et en motif qu’il est difficile d’imaginer que nous avons affaire à une seule espèce.
Cette variation n’est pas seulement déterminée par des facteurs héréditaires locaux, mais est également grandement influencée par l’âge, l’état matrimonial, sans oublier l’humeur.
Ce dessin se compose essentiellement de sept bandes, dont la première est inclinée vers l’avant et la deuxième et parfois la quatrième sont souvent incomplètes, non visibles ou vagues.
Le motif de la bande des mâles plus âgés ne consiste souvent pas en plus d’une tache noire ronde au-dessus d’un corps rouge vin.
Ce dernier peut également développer une courbure du front.
Chez les femelles, le rouge est absent.
D’autre part, ils montrent souvent plus de jaune.
Pendant la saison des amours, les femelles développent un ventre sombre et le motif de la bande devient plus prononcé.
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Initialement, il avait été mentionné que Cryptoheros spilurus avait un habitat assez vaste, la partie sud de l’Amérique du Nord (Mexique moderne) et une partie importante de l’Amérique centrale, mais aujourd’hui, on dit de plus en plus que ce cichlidé endémique, à l’état sauvage, n’a survécu que dans une zone limitée du Belize et du Nicaragua.
Aujourd’hui, le doute subsiste mais il y a de fortes présomptions que cela soit effectivement bien le cas, en effet, la question n’est pas tranchée car il n’y a pas de données sur cette question.
Le problème est tout simplement aussi lié au fait qu’il n’y a pas eu d’études et d’expéditions vraiment sérieuses conduites dans cette région depuis longtemps pour étudier, en particulier ce cichlidé et la plupart des conclusions sont basées sur des observations le plus souvent insignifiantes.
Par ailleurs, il est particulièrement difficile de croire qu’aujourd’hui que la situation s’est inversée et que tout va bien.
Cryptoheros spilurus préfère rester près des bas-fonds des lacs et rivières d’eau douce, majoritairement sablonneux, où dans la nature il aménage des lieux pour son nid et ses œufs, en captivité ce poisson s’est très bien installé depuis longtemps et pond dans les conditions offertes par les aquariophiles, sous réserve bien évidemment que les conditions de reproduction soient rassemblées.
Aujourd’hui, il devient de plus en plus difficile de reconnaître un Cryptoheros spilurus dans un magasin car ce cichlidé peut avoir motifs et des couleurs et très différents, mais malgré ces difficultés, il demeure des indicateurs traditionnels, ou en d’autres termes, « classiques ou basiques » qui sont toujours conservés.
Le premier de ces indicateurs chez Cryptoheros spilurus est, bien sûr, la présence chez le poisson d’un iris bleu autour de l’œil.
Malheureusement, en raison d’une sélection constante et d’un soin et d’un entretien pas tout à fait corrects du poisson, il devient de plus en plus difficile de rencontrer un cichlidé avec un bleu iris, le plus souvent c’est la couleur blanche ou argentée habituelle.
Le second indicateur porte sur la couleur : Un Cryptoheros spilurus ne doit pas avoir de couleurs trop vives, le gris et le bleu clair qui sont des couleurs dominantes ne doivent pas être saturés ni trop fortes.
Ce sont les couleurs traditionnelles de Cryptoheros spilurus !
En présence d’un spécimen de Cryptoheros spilurus qui aurait des couleurs violettes, noires ou autres saturées, il est possible d’en déduire définitivement que le poisson est issu d’un élevage et d’une sélection de cette espèce.
D’autre part, s’il existe bien un motif traditionnel pour ces poissons, en particulier quand ils sont adultes, c’est plus compliqué les alevins pour lesquels, il n’est pas toujours facile de distinguer l’ébauche de ce motif, notamment les larges rayures sombres situées verticalement et sur tout le corps de ces poissons.
En effet, l’intensité de toutes ces rayures peut varier considérablement sans franchement atteindre une couleur noire trop saturée.
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RAPPEL SUR LES …
Cryptoheros est un genre de poissons de la famille des Cichlidae.
Ce genre est endémique de l’Amérique centrale et du sud du Mexique.
Le genre contient actuellement 9 (+1) espèces :
- Cryptoheros altoflavus – ALLGAYER, 2001 ;
- Cryptoheros chetumalensis – SCHMITTER-SOTO, 2007 ;
- Cryptoheros cutteri – FOWLER, 1932 ;
- Cryptoheros myrnae – LOISELLE, 1997 ;
- Cryptoheros nanoluteus – ALLGAYER, 1994 ;
- Cryptoheros panamensis – MEEK & HILDEBRAND, 1913 ;
- Cryptoheros sajica – BUSSING, 1974 ;
- Cryptoheros septemfasciatus – REGAN, 1908 ;
- Cryptoheros spilurus – GÜNTHER, 1862 ;
- et au moins une espèce non encore décrite : « Cryptoheros sp. Honduras » ou « Cryptoheros sp. « Honduran red point » ».
Le genre Cryptoheros comprend des espèces auparavant incluses dans le genre Archocentrus.
L’espèce qui était appelée communément « Cichlasoma nigro » avait été placée dans le genre Cryptoheros, mais elle est maintenant considérée comme un membre du genre Amatitlania et est devenue « Amatitlania nigrofasciata ».
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Quelques mots sur les genres Archocentrus, Cryptoheros et les autres….
Le genre Archocentrus a longtemps été considéré comme l’un des genres les plus prometteurs (c’est-à-dire peut-être naturels) adapté pour recevoir certaines des espèces autrefois incluses dans le genre « fourre-tout » qu’est « Cichlasoma ».
Des preuves ont été accumulées par les scientifiques pour justifier la reconnaissance générique du genre « Archocentrus », ainsi que de huit autres genres étroitement apparentés que sont :
- Caquetaia ;
- Hypsophrys ;
- Parachromis ;
- Amphilophus ;
- Archocentrus ;
- Cryptoheros ;
- Amatitlania.
Parmi ces genres, Amatitlania, (dont l’espèce type est Amatitlania nigrofasciata) et Rocio qui a pour espèce type, Rocio octofasciata, sont décrits comme genres récents.
La dernière révision avait traité toutes les espèces nominales jamais attribuées à Archocentrus, ainsi que les espèces qui ont été incluses dans ou à proximité du même clade que Archocentrus centrarchus (espèce type du genre) dans les analyses phylogénétiques disponibles.
Dans le cadre de cette révision, la variation géographique de la morphologie des espèces les plus répandues avait été examinée et avait abouti à la description de six nouvelles espèces :
- Cryptoheros chetumalensis ;
- Amatitlania coatepeque ;
- Amatitlania kanna ;
- Amatitlania siquia ;
- Rocio gemmata ;
- Rocio ocotal.
… avec une septième ressuscitée à partir de la synonymie : Cryptoheros cuti.
Aujourd’hui, Archocentrus comprend l’espèce type qui est Archocentrus centrarchus à laquelle s’ajoutent Archocentrus spinosissimus et Archocentrus multi-épineux.
Ainsi, le genre Cryptoheros est limité aux complexes d’espèces de :
- Cryptoheros spilurus (= sous-genre Cryptoheros, comprenant aussi Cryptoheros chetumalensis ;
- Cryptoheros cutteri ;
- Cryptoheros septemfasciatus ;
- Cryptoheros altoflavus ;
- Cryptoheros nanoluteus ;
- Cryptoheros myrnae ;
- Cryptoheros sajica ;
- Cryptoheros panamensis qui a été finalement placé dans le sous-genre « Panamius ».
Le gerne « Herotilapia » est synonyme d’Archocentrus, tandis que le genre « Neetroplus » est synonyme d’« Hypsophrys », qui comprend désormais les espèces types Hypsophrys nicaraguensis et Hypsophrys nematopus.
Des lectotypes ont été définis pour Amatitlania nigrofasciata, Archocentrus spinosissimus, Cryptoheros septemfasciatus, Cryptoheros spilurus et Rocio octofasciata.
Cichlasoma immaculatum est considéré comme synonyme d’Archocentrus spilurus et non pas d’Archocentrus spinosissimus (Rocio spinosissimus).
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Liste des espèces
RAPPEL : Selon FISHBASE :
- Cryptoheros altoflavus – ALLGAYER, 2001
- Cryptoheros chetumalensis – ALLGAYER, 2007
- Cryptoheros cutteri – FOWLER, 1932
- Cryptoheros myrnae – LOISELLE, 1997
- Cryptoheros nanoluteus – ALLGAYER, 1994
- Cryptoheros panamensis – MEEK & HILDEBRAND, 1913
- Cryptoheros sajica – BUSSING, 1974
- Cryptoheros septemfasciatus – REGAN, 1908
- Cryptoheros spilurus – GÜNTHER, 1862
…et au moins une espèce non encore décrite, c’est à dire :
- Cryptoheros sp. Honduras ou Cryptoheros sp. « Honduran red point ».
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NOMS
Le cichlidé gris ou cichlidé aux yeux bleus est un très beau poisson qui a environ 7 noms, mais aujourd’hui, le bon nom, c’est-à-dire qui a été adopté assez récemment en 2007, est très difficile à rencontrer, ce qui explique que le plus souvent ce cichlidé est plus facile à trouver sous un nom latin obsolète : « Cichlasoma spilurum » ou « Archocentrus spilurus ».
Aujourd’hui, le nom scientifique correct du poisson est bien « Cryptoheros spilurus », même si l’on sait qu’au bout d’un certain temps le nom de ce poisson sera à nouveau différent, comme il est malheureusement d’usage courant dans les sciences naturelles modernes de la faune.
Mais souvent, la confusion des noms n’est pas le seul problème, comme c’est le cas avec de nombreux autres cichlidés, Cryptoheros spilurus a une coloration très diversifiée, il est donc souvent assez difficile de le reconnaître.
En plus du nom russe qui lui a été donné, « Cichlasoma à nageoires vineuses » ou « Cichlasoma couleur de vin », il existe également des Cryptoheros spilurus qui sont gris et avec des yeux bleus.
Actuellement, le nom latin officiel pour le « Cichlasoma à nageoires couleur de vin » est Cryptoheros spilurus, bien que vous puissiez également trouver comme Cichlasoma spilurum et Cryptoheros spilurus, qui ont été réduits au statut de synonymes.
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ETYMOLOGIE
Cryptoheros spilurus tire son nom latin spécifique des mots grecs :
- « Crypto » : Ce mot fait référence aux habitudes de reproduction des poissons (grec) qui se cache pour se reproduire ;
- « heros » : Mot habituel pour ce type de cichlidé.
- « spilo » qui se traduit par le mot « tache » ou désigne une « marque » ;
- « uros » qui est la traduction du mot « queue ».
Le mot « spirulus » fait référence à la tâche située dans la queue du poisson, qui est unique pour le genre.
Ce nom indique la présence de taches sur la queue de la nageoire caudale.
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Données scientifiques
Cryptoheros spilurus est le porte-étendard du genre « Cryptoheros », créé par R. ALLGAYER en 2001.
SCHMITTER-SOTO a validé par la suite ce genre en 2007 mais il a modifié certaines choses dans la classification.
Par exemple, il a divisé « Cryptoheros spilurus » en trois espèces.
Première espèce : Les animaux honduriens s’appelaient désormais « Cryptoheros cutteri ».
Ils avaient déjà porté ce nom dans le passé.
Deuxième espèce : Elle concerne Béliziens sont nommés « Cryptoheros chetumalensis », du nom de la localité type, la ville de Chetumal.
Troisième espèce : Son origine est lac Izabal et ses rivières d’approvisionnement, il s’agit de « Cryptoheros spilurus » qui, dans cette démarche, joue le rôle d’arbitre entre Cryptoheros cutteri et Cryptoheros chetumalensis.
La taxonomie des cichlidés américains étant sans cesse en cours d’évolution, il faudra attendre de voir dans les années futures dans quelle mesure cette classification sera réellement conservée et maintenue.
A ce sujet, d’ores de déjà, de nombreux spécialistes considèrent Cryptoheros chetumalensis et Cryptoheros spilurus comme étant une seule espèce !
Mais dans l’immédiat, faute d’éléments scientifique confirmant ou infirmant ce statut, il est convenu de rester sur la division des genres proposée par SCHMITTER-SOTO.
En ce qui concerne l’aquariophilie, il n’y a pas de différences entre Cryptoheros spilurus, Cryptoheros chetumalensis et Cryptoheros cutteri, bien que cette dernière espèce souvent considérée comme la plus agressive des trois.
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CLASSEMENT
- Règne : Animalia
- Embranchement : Chordata
- Classe : Actinopterygii
- Ordre : Cichliformes
- Famille : Cichlidae
- Sous-famille : Cichlasomatinae
- Tribu : Heroini
- Genre : Cryptoheros
- Espèce : spilurus
- Rang : Espèce
- Descripteur : GÜNTHER
- Année description : 1862
- Nom scientifique : Cryptoheros spilurus
- Protonyme : Heros spilurus
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NOM COMMUNS
Dans d’autres langues, le Cryptoheros spilurus est appelé :
- Cichlasoma vinnofin ;
- Kleiner Schwanzfleck Buntbarsch ;
- Schwarzfleckenbuntbarsch ;
- Cichlidé aux yeux bleus ;
- Cichlidé De Cutter ;
- Blue-eye cichlid ;
- Jade Eyed Cichlid ;
- Mojarra du Yucatan ;
- Mojarra del Motagua;
- Mojarra yucateca ;
- …
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SYNONYMES
- Heros spilurus – GÜNTHER, 1862
- Astronotus (Astronotus) spilurus – EIGENMANN, 1893
- Cichlasoma (Cichlasoma) spilurum – JORDAN & AL, 1896
- Astronotus spilurus – EIGENMANN & AL, 1903
- Cichlasoma (Archocentrus) spilichoma , 1905
- Curellelosgrinurum et Urelle spilurus – JORDAN & AL, 1930
- Cichlasoma spilurum – CONKEL, 1993
- Cryptoheros spilurus – ALLGAYER, 2001
- Cichlasoma spinosissimum var. immaculée – SCHMITTER-SOTO, 2007.
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REFERENCES
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Littérature
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AUTRES LIENS
https://uk.inaturalist.org/taxa/317535-Cryptoheros-spilurus/browse_photos
http://www.fishbase.org/identification/SpeciesList.php?genus=Cryptoheros
http://www.aquarium-portedoree.fr/l-aquarium/quelques-especes/eau-douce/cichlide-du-honduras
https://fr.depositphotos.com/stock-photos/cryptoh%C3%A9ros.html
http://www.aquaticcommunity.com/cichlid/blueeyed.php
http://aquafind.com/articles/Blue-Eyes.php
Très belles photos à télécharger =>
https://www.eikojones.com/swimming-in-a-wild-aquarium/
https://www.gbif.org/fr/species/2370311
https://www.alamyimages.fr/photos-images/cryptoheros-spilurus.html
https://aquainfo.nl/artikel/cryptoheros-spilurus/
https://nippyfish.net/2017/04/22/how-i-achieved-growth-rate-for-the-archocentrus-spilurus-cutteri/
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