Krobia guianensis – Article n°5 (Reproduction & Elevage & Conservation)

Krobia guianensis – REGAN, 1905

Le genre ” Krobia “ a été instauré par KULLANDER & NIJSSEN (1989) pour recueillir deux espèces de cichlidés issus des bassins versants atlantiques des Guyanes, précédemment classées dans ” Aequidens ” (EIGENMANN & BRAY), à savoir :

  • Krobia guianensis (REGAN) du bassin d’Essequibo en Guyane ;
  • Krobia itanyi (PUYO) du bassin du Maroni au Suriname et en Guyane française.

KULLANDER & NIJSSEN (1989) avaient également signalé deux autres espèces non décrites de Guyane française, et au fil du temps, d’autres espèces avaient également été signalées dans le bassin hydrographique inférieur de l’Amazone.

C’est en 1989 que le genre de cichlidés sud-américain ” Krobia ” (KULLANDER & NIJSSEN) devient enfin officiellement et taxonomiquement un membre de la tribu des ” Cichlasomatini ” (SMITH & Al. 2008; LOPEZ-FERNANDEZ & Al. 2010).

Krobia guianensis.

Ce genre a été érigé pour inclure une espèce du genre Acara (HECKEL, 1840), à savoir ” Acara guianensis ” (REGAN, 1905) et une espèce du genre Aequidens (EIGENMANN & BRAY 1894), à savoir, ” Aequidens itanyi ” (PUYO, 1943), toutes deux provenaient de rivières drainant le bouclier guyanais (KULLANDER & NIJSSEN 1989; KULLANDER 2012).

En 2012, KULLANDER a décrit une nouvelle espèce « Krobia xinguensis » issue du bassin du fleuve Xingu, un affluent sud du fleuve Amazone dans le Bouclier brésilien, et, en dernier lieu, ce sont  STEELE & AL. qui, en 2013, ont décrit finalement « Krobia petiteella » en provenance du bassin du fleuve Berbice dans le nord-est de la Guyane.

On sait aujourd’hui encore que d’autres espèces sont non décrites et existent non seulement en Guyane française, mais aussi au Brésil, dans le Rio Jari et dans le Rio paru ainsi que dans plusieurs affluents atlantiques dans l’Etat d’Amapá (Rio Amapa Grande, Rio Caçiporé, Rio Araguari)…

Krobia guianensis, également connu sous le nom de “cichlidé de Guyane” dans le commerce, est un poisson tropical d’eau douce du genre Krobia.

Ce cichlidé est originaire d’Amérique du Sud, où il est assez répandu dans les rivières d’eau douce du drainage côtier de la Guyane.

Krobia guianensis atteint une longueur maximale de près de 15 centimètres.

Si, au Suriname, de nombreuses espèces de Cichilidés sont désignées par le nom de Krobia, pas seulement les espèces du genre de ce nom, Krobia guianensis est  également connu sous le nom de ” cichlidé de Guyane ” dans le commerce aquariophile,

Krobia guianensis.

Car ne l’oublions pas, Krobia guianensis est un poisson tropical d’eau douce appartenant au genre ” Krobia “.

Krobia guianensis.

Grace aux importations et éleveurs, Krobia guianensis est parfois disponible dans le commerce aquariophile et il est possible de trouver assez facilement cette espèce chez les vendeurs spécialisés.

Outre sa beauté et son comportement intéressant, sa maintenance est relativement aisée et permettra de se familiariser à celle d’autres cichlidés d’Amérique du sud, plus difficiles à conserver.

Les Krobia sont les Cichlidés les plus facilement pêchés en Guyane française.

Ils sont présents en grand nombre dans les criques peu profondes.

Ce sont des poissons omnivores qui se nourrissent surtout de petits crustacés et de larves d’insectes.

En aquarium, ces espèces sont pacifiques et faciles à maintenir.

En plus, si c’est un cichlidé d’Amérique du sud, il n’en est pas moins Français !

 

REPRODUCTION

GENERALITES

Ces Cichlidés présentent en effet la particularité de déposer leurs œufs sur des supports pouvant être transportés pendant l’incubation.

Ce sont donc des pondeurs sur substrat découvert.

Ils acceptent toutefois de pondre sur des pierres de taille moyenne voire sur la vitre de fond de l’aquarium.

Ils forment une famille parentale : la femelle garde et attise la couvée, tandis que le mâle défend le territoire.

Après l’éclosion, les larves de poissons sont d’abord maintenues dans de petites fosses creusées dans le lit de l’eau et, après avoir nagé librement, les jeunes alevins de Krobia guianensis sont guidées et protégées par les deux parents.

La reproduction est facile à réaliser.

La reproduction est également possible dans un aquarium communautaire.

Le mâle se distingue de la femelle par la coloration plus intense et les nageoires dorsale et anale plus pointues, il est cependant préférable de former un couple soudé au sein d’un groupe de cinq ou six jeunes individus.

Les parents pratiquent un soin parental intense en vérifiant assidûment d’abord les œufs, qu’ils pondent sur des rochers plats, dans des grottes ou dans une noix de coco vidée et renversée, puis aussi la progéniture, en les protégeant des autres poissons dans l’aquarium.

Tout au long de l’année, de nombreuses couvées sont observées en milieu naturel ce qui semble indiquer que ce poisson n’a pas de période de reproduction de prédilection.

Au moment de se reproduire, Krobia guianensis recherche des eaux courantes, pas trop fortes mais ne dédaigne pas non plus les eaux calmes dans des étendues plus vastes.

Une fois que les jeunes alevins savent nager, des familles entières sont souvent observées dans des eaux peu profondes.

Les parents Krobia guianensis pratiquent des soins parentaux très pointus et attentifs, en vérifiant assidûment  les œufs, qu’ils pondent sur des rochers plats, dans des grottes ou dans une noix de coco vidée et renversée, puis aussi avec leur progéniture qu’ils protègent, en toutes occasions des autres poissons dans l’aquarium.

Ce sont de bons parents !

 

PROTOCOLE DE REPRODUCTION

La reproduction de Krobia guianensis en aquarium est considérée comme facile : elle réjouira les mateurs qui débutent avec les cichlidés !

Elle a idéalement lieu à une température avoisinant les 26 °C pour un pH de 6.0.

 

AVANT LA REPRODUCTION – CONDITIONNEMENT

La température de l’eau du bac doit être d’environ 24-25°C pour provoquer le frai et l’eau doit être totalement exempte de nitrates.

L’utilisation d’une eau plus fraiche que celle de la maintenance normale de cette espèce se justifie par la “transposition de le la saison de pluies qui sera faite au niveau de l’aquarium et qui est la période où se reproduit le plus facilement cette espèce.

La dureté totale doit être inférieure à 2°dH.

L’eau doit être acide avec un pH d’environ 6.

L’eau sera aussi de couleur brune et sera obtenue par ajout de composants humiques et de tanins.

Un changement d’eau de 50% avec l’eau de pluie stimule la volonté de frayer.

La reproduction de Krobia guianensis se fait dans un large spectre d’habitats y compris même dans des eaux peu oxygénées.

 

Préparation de l’aquarium

En aquarium, la reproduction de cette espèce s’exécute de façon très similaire au milieu naturel.

Il faudra ensuite trouver des reproducteurs…

Si le choix de compagnons pour les Krobia guianensis se porte sur les Scalaires, il est recommandé d’acheter un groupe de 4 à 5 jeunes et après un an environ, quand ils seront adultes et commenceront à se bagarrer, on n’en gardera juste qu’un couple.

En la matière, la technique reste toujours la même : Elevage d’un groupe d’individus juvéniles au sein duquel, avec la croissance, finiront par se former des couples…

Au moment de la reproduction, le couple qui s’est déjà formé dans le bac principal devra être placé dans un bac de reproduction dédié et séparé.

Il faudra surtout aménager le bac de reproduction en essayant de reproduire autant que possible le milieu naturel de ces animaux.

Un aquarium destiné à la reproduction seule, d’une contenance d’environ 100 litres est suffisant pour un couple adulte destiné à se reproduire.

Un bac planté avec un sable fin et quelques plantes telles que des Echinodorus conviendra parfaitement.

Des feuilles mortes (feuilles de Catalpa) complèteront le décor.

En période de reproduction, les Krobia guianensis peuvent cohabiter généralement avec les autres occupants de l’aquarium, du moment que ces derniers n’ont pas un comportement de prédateur car les Krobia sont plutôt réservés et timides, et peuvent devenir soudainement assez vifs quand ils sont angoissés ou se sentent menacés…à éviter pour une reproduction réussie !

On peut prévoir un bac décoré de plantes d’origine amazonienne avec une eau douce et acide, peu brassée.

Même si souvent le biotope d’origine est dépourvu de végétation, les plantes participent à l’épuration du bac, absorbent les nitrates et surtout produisent de l’oxygène, donc leur présence est bénéfique.

Les Hydrocotyle leucocephala, les Ludwigia repens, plusieurs Echinodorus sont d’origine amazonienne peuvent agrémenter le bac de ces cichlidés.

La présence de quelques racines et de bois acidifie l’eau et lui donne une teinte ambrée très naturelle.

Il faut, idéalement, filtrer environ 2 fois le volume d’eau du bac par heure, mais sans créer de remous ou de brassage trop violent.

Pour le bien etre de ces animaux, on peut aussi acidifier l’eau en injectant du gaz carbonique ou en plaçant de la tourbe dans le filtre.

Enfin, pour obtenir un aquarium « biotope » de cette espèce, l’aménagement d’un bac amazonien devrait s’articuler autour de diverses racines, qui ambrent l’eau et libèrent des tanins, et de quelques grandes plantes comme des Echinodorus bleheri, des Ludwigia inclinata et Heteranthera zosterifolia.

Si le bac est assez grand, c’est-à-dire d’une capacité minimale de 250 à 300 litres, on peut y introduire des Scalaires de d’autres partenaires des Krobia guianensis présents dans leur milieux d’origine.

On peut ajouter un banc de Hyphessobrycon pulchripinnis ou de Nematobrycon palmeri ou encore de poissons crayons Nannostomus marginatus, qui nagent en pleine eau, avec un petit groupe de poissons hachettes Carnegiella strigata, qui occupent la zone supérieure du bac et nagent juste sous la surface et un couple d’Ancistrus.

Si le sol doit être occupé par des Brochis ou des Corydoras, il faudra donc prévoir un sol composé de sable fin et non tranchant pour que ces poissons ne se blessent pas en fouillant le sol.

Un couple ou trio de petits cichlidés comme les Apistogramma borellii, Apistogramma cacatuoides, Apistogramma agassizi, ou Apistogramma macmasterii est une combinaison de cichlidé possible à introduire dans le bac des Krobia guianensis.

La reproduction de Krobia guianensis en bac communautaire est donc parfaitement possible mais si on souhaite de consacrer avec justesse et réussite sur la seule reproduction puis l’élevage de Krobia guianensis, il faut toujours recourir à un bac dédié et n’y introduire que les futurs reproducteurs !

 

PENDANT LA REPRODUCTION

La parade

Une espèce relativement paisible qui peut être conservée avec d’autres cichlidés qui ont des tempéraments et des tailles similaires, mais aussi avec des poissons pas trop petits.

La parade nuptiale se tient au-dessus d’une pierre, de préférence sur le côté de celle-ci, et sur une surface lisse correspondante qui servira à accueillir les œufs.

Pendant la parade nuptiale de Krobia, (on peut déjà voir ce genre de parade chez Bujurquina et Tahuantinsuyoa) préfère les substrats transportables pour le frai, car une partie intégrante de la formation du couple est la présentation de feuilles (dans l’aquarium également des morceaux de bois ou des dalles de pierre), que surtout le mâle ramasse avec sa bouche et emporte puis laisse retomber devant sa partenaire.

Le reste de la parade se compose d’une démonstration physique entre partenaires où chacun essaie d’impressionner l’autres avec ses nageoires bien étalées et en secouant la tête, un nettoyage fictif du site de ponte et enfin une démonstration de creusement dans le sol.

Ceci s’accompagne d’une agressivité croissante, notamment vis-à-vis des congénères, et de l’établissement d’un territoire ayant toujours comme centre le substrat de frai sélectionné.

Krobia guianensis défend une zone relativement petite qui mesure environ 20-30 centimètres de diamètre, contre des ennemis potentiels.

Tant que les autres résidents de l’aquarium respectent ce territoire de reproduction choisi et délimité par les futurs parents, les Krobia guianensis restent assez tolérants et également assez paisibles même en période de frai.

 

La ponte

https://youtu.be/mw0GS4Njhzo

https://youtu.be/U9_ivSoevAQ

https://youtu.be/dQyVs54F6wo

En aucun cas, le poisson ne doit être dérangé pendant l’accouplement.

C’est une règle fondamentale quand on veut obtenir la reproduction de cichlidés ou d’autres espèces !

Après nettoyage minutieux d’un substrat de ponte, une pierre plate en général, la femelle pond environ 500 œufs qui sont immédiatement fécondés par le mâle.

Les œufs sont relativement gros par rapport à la taille de cette espèce.

La femelle dépose ses œufs par rangées qui sont immédiatement inséminées par le mâle qui passe presque en glissant juste au-dessus d’eux.

Après le frai, les œufs éclosent en deux, trois jours, une température élevée accélère le processus mais rend les géniteurs plus nerveux et pourrait les inciter à manger les œufs.

 

Les œufs éclosent après environ 48 heures ou plus suivant la température de l’eau.

A partir de ce moment, la femelle ne quitte plus la ponte, elle ventile les œufs avec sa nageoire pectorale et retire les œufs morts et les corps étrangers avec sa bouche.

Pendant ce temps le mâle, en dehors de la zone circulaire de ponte, veille sur le couvain.

A savoir qu’en milieu naturel, le mâle repousse ferment les Crenicichla qui approcheraient trop près et ignore, en revanche les Tétra qui passent tout aussi près du couvain.

Au bout d’un certain temps, le couvain est pris en bouche par l’un des parents qui le dépose dans une zone sécurisée, généralement un trou naturel dans le substrat.

Parfois, en fonction des risques évalués par les parents, les œufs sont à nouveau déplacés dans un autre endroit jugé plus sûr par les parents.

Généralement les œufs éclosent dans les 2 jours qui suivent.

Pendant un certain laps de temps, la future progéniture doit d’abord réabsorber son sac vitellin et restera attachée au support de ponte.

Le délai d’éclosion des larves de poisson peut arriver à environ 4 à 5 jours.

Les larves sont régulièrement déplacées  par les parents vers des fosses pré-creusées et commencent à nager librement au bout de 3 jours quand elles ont fini de résorber leur sac vitellin.

Tous les jeunes poissons nagent librement après 7 à 8 jours et peuvent ensuite être nourris avec des naupliies d’Artémia distribuées avec une seringue à long bec pour qu’ils en profitent au maximum.

Les mâles et les femelles s’occupent conjointement du couvain, du soin de leurs larves et en même temps de la défense de la zone de reproduction.

Parfois agressif, surtout envers les petits poissons, le mâle défend son territoire lors du frai.

 

Nage libre & garde parentale

Après avoir nagé pour la première fois 7 à 8 jours après avoir résorbé leurs sacs vitellins, dans leur environnement, naturel ou dans celui de l’aquarium, les futurs alevins de Krobia guianensis prennent conscience de la garde exercée par leurs parents et se soumettent docilement aux messages d’avertissement des différents dangers que donnent les parent par leur comportement à la tête de la troupe de jeunes poissons.

Au moindre risque détecté et aussitôt que l’alerte est donnée par les parents, grâce à des signaux saccadés faits avec leur corps et leurs nageoires, les larves se plaquent immédiatement au sol et restent immobiles jusqu’à ce que les troubles soient terminés ou le danger écarté.

Au fil du temps, en grandissant, les juvéniles et leurs parents se regroupent de plus en plus dans les zones avec une végétation sous-marine dense.

La garde parentale dure plusieurs semaines…

 

Alimentation des alevins

La morphologie globale des premiers stades de développement de Krobia guianensis en milieu naturel a été étudiée et révèle que cette espèce se nourrit très tôt de micro-crustacés et insectes aquatiques confirmant les observations antérieures sur ces espèces (MERIGOUX & PONTON, 1998).

La largeur maximale moyenne de leurs proies est petite et atteint généralement < 50 % de la largeur de la bouche de jeune Krobia guianensis qui, elle-même, mesure environ 1,3 millimètres chez ces jeunes poissons.

Ainsi, les premiers stades de développement de ce cichlidé ne mettent pas en évidence le fait que ces poissons soient des prédateurs à large spectre alimentaire.

Leurs capacités d’alimentation semblent plus limitées par leur performances de natation, leurs masses musculaires et leurs nageoires pectorales et caudales qui sont sous-développées.

A l’âge juvénile, les jeunes Krobia guianensis étudiés présentaient non seulement la plupart des caractéristiques morphologiques des adultes mais aussi leur régime alimentaire, en milieu naturel, était composé de :

  • larves d’insectes ;
  • d’insectes aquatiques ;
  • d’insectes terrestres.

A noter qu’aucun poisson/alevin/larve ne composait le repas de ces jeunes Krobia guianensis !

Par la suite, à la taille d’environ 2,5 à 3 centimètres qui correspond certainement à un stade de croissance et de développement morphologique de ces poissons, les jeunes Krobia guianensis passent à des proies plus grosses.

 

ELEVAGE

L’élevage des alevins ne pose pas de problème particulier et ils acceptent rapidement des nauplies d’artémias fraîchement écloses.

Les deux premières semaines sont cruciales.

Les alevins ont besoin de nourriture vivante pendant les premiers temps de leur croissance.

Les observations faites en milieu naturel ont montré qu’ils se nourrissaient très tôt de larves d’insectes et de micro crustacés.

Lorsqu’ils atteignent une taille de deux centimètres, les alevins de Krobia guianensis peuvent être nourris comme des adultes et ils sont capables de manger de petits insectes

 

Phases de croissance

Un jour après l’éclosion, chaque jeune Krobia guianensis possédait un très grand sac vitellin jaunâtre d’une longueur représentant 50 % de SL, une tête incurvée incomplète et des yeux non pigmentés.

Krobia guianensis de 3.5 millimètre de longueur à 1 jour après éclosion.

Des mélanophores[1] sont répartis seulement sur la surface latérale du sac vitellin et sur la base de la partie antérieure partie de la nageoire ventrale.

Krobia guianensis de 4.3 millimètre de longueur à 2 jours après éclosion.

Krobia guianensis de 4.9 millimètre de longueur à 3 jours après éclosion.

La tête, la bouche et la pigmentation des yeux se sont développées lentement au cours des 48 heures précédentes, mais le schéma de pigmentation est resté le même.

A 5,2 millimètres, les individus de quatre jours correspondaient aux plus petits spécimens capturé dans la nature.

Krobia guianensis de 5.2 millimètre de longueur à 3 jours après éclosion.

A cette taille, le sac vitellin est toujours présent mais sa longueur représente seulement 25 % de SL.  

La tête ronde est moyennement grosse, le museau est raide/abrupte, la bouche est petite et reste inférieurement proportionnée.

Les yeux ronds sont très grands.

Les rayons naissants de la nageoire caudale commencent à se former.

Un début de nageoire dorsale et ventrale commence à apparaitre.

Krobia guianensis de 5.2 millimètre de longueur à 4 jours après éclosion.

Krobia guianensis de 5.3 millimètre de longueur à 5 jours après éclosion.

Krobia guianensis de 5.4 millimètres de longueur à 6 jours après éclosion.

Au fur et à mesure que les jeunes Krobia guianensis se développent, la profondeur du corps augmente, la bouche devient plus grande et terminale, les rayons sur les nageoires caudale et pectorale se développent.

Un motif sous forme de pigmentation composé de petits mélanophores forment une tache sur la surface dorsale de la tête et quatre bandes plus ou moins distinctes sur la surface latérale du corps commencent à être apparentes.

La base des nageoires et la surface latérale du reste du sac vitellin et de l’intestin sont recouverts de mélanophores plus foncés.

Krobia guianensis de 5.8 millimètres de longueur à 8 jours après éclosion.

Krobia guianensis de 5.8 millimètres de longueur à 9 jours après éclosion.

Les mélanophores sur le sac vitellin ont fusionné en plusieurs anastomosées lignes et une bande transversale sur le cleithrum[2].

Un début de pigmentation apparait à la base de la nageoire ventrale et dans les plis des nageoires.

La nageoire ventrale s’étend maintenant à la surface ventrale du tronc et de la queue.  

Des mélanophores de plus petite taille sont dispersés sur la surface dorsale de la tête et du tronc.

A partir de 5,5 millimètres, la profondeur du corps continue d’augmenter, la tête reste grande et la bouche terminale atteint maintenant la limite antérieure de la pupille.

Les rayons de la nageoire caudale se développent.

Krobia guianensis de 6.5 millimètres de longueur à 15 jours après éclosion.

A 6,5 millimètres, les nageoires en V apparaissent et les mélanophores s’étendent sur les autres nageoires.  

A 10,0 millimètres, les jeunes Krobia guianensis ressemblent à de petits adultes.

Krobia guianensis de 10 millimètres de longueur à 37 jours après éclosion.

Il est possible d’attraper de jeunes Krobia guianensis dans chaque section des rivières, et cela en permanence toute l’année.

Dès leur plus jeune âge, différentes couvées de Krobia guianensis cohabitent dans un large éventail d’habitats, y compris même dans des eaux désoxygénées.

Les plus petits individus se nourrissent principalement de larves d’insectes et de micro-crustacés, tandis que les plus gros spécimens se nourrissaient également d’insectes terrestres et de poissons.

La croissance est assez rapide et les jeunes Krobia commencent à arborer leurs belles couleurs à partir de 10 centimètres environ.

CONSERVATION

INTRODUCTION EN DEHORS SON BIOTOPE

Cette espèce a été introduite dans la province nord de la Nouvelle-Calédonie, c’est certainement le fait malheureux d’un rejet imbécile effectué par un aquariophile indélicat et inconséquent !

Maintenant en raison raison de sa prolifération facilitée par des conditions de vie idéales, elle y est considérée comme une espèce envahissante.

 

USAGES HUMAINS

Pêche locale occasionnelle.

Pêche locale.

Pour son apport en protéines, Krobia guianensis est consommé localement par les tribus aborigènes.

Cette pêche est sans conséquence pour la survie de l’espèce.

 

MENACE POUR LES HUMAINS

Sans danger.

 

MARCHE AQUARIOPHILE

Espèce peu commercialisée.

 

STATUT DE CONSERVATION

https://books.openedition.org/irdeditions/2536?lang=fr

La littérature scientifique disponible sur les niveaux de contamination des poissons amazoniens par le mercure met clairement en évidence des valeurs élevées chez les espèces situées en fin des réseaux trophiques, les concentrations moyennes mesurées étant très souvent supérieures aux normes de consommation établies par les instances internationales comme l’OMS (500 ng/g, poids frais).

La quasi-totalité du Hg accumulé dans le tissu musculaire des poissons étant sous la forme de mono-méthylmercure, forme chimique très facilement transférable au travers de la barrière intestinale lors de la consommation de ces aliments, les poissons carnivores représentent une source potentielle importante de mercure pour les populations humaines qui se nourrissent très fréquemment des produits de la pêche.

La contamination des poissons résulte de la bioamplification du mercure le long des chaînes trophiques, à partir des transferts cumulatifs de cette forme chimique entre les proies et les prédateurs, les concentrations mesurées au sein de la colonne d’eau étant généralement très faibles, proches du nanogramme par litre.

Ainsi, la production de MeHg et la biodisponibilité de ce composé jouent un rôle déterminant à l’égard de la contamination de la composante biologique des hydrosystèmes et, indirectement, des populations humaines (COSSA & AL., 2000).

Dans ce contexte, les apports de mercure générés par les activités humaines, orpaillage, déforestation et autres, ne présentent un risque important que si le métal est présent sous la forme Hg(II), forme chimique qui doit être méthylée sous l’action des bactéries, pour être ensuite bioaccumulée et bio-amplifiée le long des chaînes alimentaires aquatiques.

Il est important de souligner ici la complexité des mécanismes biogéochimiques mis en jeu, qui est à l’origine de la diversité des processus observés en milieu naturel, les facteurs abiotiques et biotiques agissant isolément et surtout en interaction.

Empoisonnement au mercure au titre de la recherche d’or.

Notons enfin que, si les activités d’orpaillage représentent des sources ponctuelles importantes de Hg en l’absence de procédure de recyclage du métal lors du brûlage des amalgames, toutes les interventions humaines qui conduisent à un accroissement des phénomènes d’érosion des sols – qui sont naturellement riches en Hg dans le bassin amazonien, et/ou qui offrent des conditions favorables à la méthylation par apparition de sites anoxiques temporaires ou permanents (construction de barrages, par exemple) – se traduisent à plus ou moins long terme par une amplification des niveaux de contamination des poissons par le MeHg et des risques encourus par les populations humaines.

 

REFERENCES

VIDEO

https://youtu.be/17u2IyUJgWg

 

AUTRES LIENS

https://www.forociclidos.com/foro/viewtopic.php?t=6186

Krobia guianensis (Regan, 1905) (gbif.org)

Présentation PowerPoint (eauguyane.fr)

https://kzclip.net/rev/krobia+oyapock/

https://youtu.be/Jci6mnJL_Wk

Krobia – Français (lem.net)

https://ciclidosyloricaridos.foroactivo.com/t444-krobia-aff-guianensis-red-eyes

 

LEXIQUE

[1] Un mélanophore est une cellule chromatophore capable de stocker la mélanine noire, mais pas de la fabriquer. Les mélanophores du tégument d’une organisme contiennent de la mélanine sous forme de grains appelés mélanopores regroupés en mélanosomes. Ces mélanosomes peuvent rester dans les chromatophores (poissons, amphibiens, reptiles) ou être excrétés dans les phanères et les kératinocytes (oiseaux et mammifères). Les mélanophores peuvent être dispersés dans tout le cytoplasme qui est alors assombri ou bien être rassemblés en amas (cellule claire).l

[2] Le cleithrum est un os qui apparait pour la première fois dans le squelette des poissons osseux primitifs, où il était placé verticalement par rapport à la scapula1. Son nom vient du grec κλειθρον = « clé », par analogie avec la « clavicule » qui vient du latin clavicula = « petite clé ». Chez les poissons modernes, le cleithrum est un grand os qui s’étend vers le haut à partir de la base de la nageoire pectorale jusqu’au crâne au-dessus des branchies. Cet os a un intérêt pour les scientifiques car il peut permettre de déterminer l’âge d’un poisson. Chez les premiers amphibiens toutefois, le complexe cleithrum/clavicule s’est détaché du crâne, permettant une plus grande mobilité du cou. Le cleithrum disparait ensuite rapidement dans l’évolution des reptiles, et il est très petit chez les amniotes, parfois considéré comme juste une trace résiduelle.

REFERENCES

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