NANNACARA ANOMALA – REGAN, 1905
Voici un poisson qui mérite sa place dans tout bac consacré à l’Amérique du Sud et autant le dire de suite, on est en présence d’un magnifique petit cichlidé sud-américain avec des écailles aux couleurs changeantes.
Mais qui croirait en les voyant séparément que mâle et femelle forment un couple, tant leur forme et couleurs sont différentes.
Si ce petit cichlidé est un véritable petit joyau grâce à ses couleurs, son comportement est aussi exceptionnel et atypique.
Malheureusement, comme beaucoup de cichlidés américains, Nannacara anomala n’est pas très connu dans le monde de l’aquariophilie.
Cette relative rareté injustifiée s’explique uniquement par ce qu’il est peu présent dans les bacs des animaleries traditionnelles.
On ne peut que conseiller de se rapprocher d’un bon site spécialisé dans la vente de cichlidés, car il possède toutes les caractéristiques pour être le choix idéal pour faire ses premières armes avec ce genre de poisson.
Il possède tous les critères justifiant sa maintenance : Il est donc beau, sa maintenance est facile et il est assez territorial pour avoir un comportement intéressant mais sans excès rendant une cohabitation possible avec de nombreuses espèces paisibles.
Nannacara anomala mérite véritablement d’être présenté au sein d’un bac d’ensemble amazonien qui en sera son écrin !
Ce poisson mérite vraiment qu’on s’y attache, son observation étant une des plus captivante qui soit tant son comportement est intéressant.
REPARTITION
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE
Nannacara anomala est originaire du nord de l’Amérique du Sud, du Guyana plus précisément, de ce que l’on nommait la Guyane britannique.
En Amérique du Sud, Nannacara anomala est présent :
- dans la rivière Aruka située en Guyane orientale ;
- à l’est de la rivière Marowijne inférieure au Suriname.
L’aire de répartition naturelle de cette espèce s’étend du Rio Aruka en Guyane jusqu’au bas Rio Marowijne au Suriname.
Ce cichlidé vient d’Amérique du Sud, où il est commun en Guyane, au Suriname et en Guyane française.
Il vit aussi à l’état naturel en Guyane, au Venezuela et au Brésil dans les bords des fleuves (Rio Essequibo et Aruka), parmi les feuilles mortes et les branches.
Amérique du Sud: Rivière Aruka en Guyane,.
Cependant, la plupart des spécimens proposés à la vente dans le commerce sont élevés en captivité.
MILIEU NATUREL & HABITAT
Environnement apprécié et de vie : eau douce; climat tropical; benthopélagique.
Cette espèce de cichlidé est présente dans les petits ruisseaux et autres bras d’eau où le courant est pratiquement nul, affectionnant les zones peu profondes où la végétation surplombant les rives descend jusque dans l’eau, fournissant quantité d’abris à ce Cichlidé de petite taille.
Nannacara anomala se rencontre souvent dissimulé parmi les feuilles mortes et les branches du fond du cours d’eau.
Nannacara anomala est aussi fréquemment trouvé dans les savanes côtières inondées par les rivières en crue.
Nannacara anomala est un cichlidé essentiellement aime évoluer dans des petites rivières chargées de débris charriés par les crues importantes qu’elles subissent régulièrement.
Souvent, Nannacara anomala a été trouvé dans les prairies inondées des zones côtières basses.
Ce poisson apporte ses splendides couleurs dans cet environnement fortement encombré.
Zone de vie : Milieu et fond de l’aquarium.
Les valeurs de l’eau dans la nature
- Température: 22 à 25 ° C
- Valeur PH: 6,0 – 8,0
- Gamme dH: 5 – 19
La localité type de vie de Nannacara anomala est le Rio Essequibo au sud de Georgetown.
Son habitat est constitué de zones très peu profondes de petits ruisseaux près des rives avec une rive dense et une végétation sous-marine.
Les Nannacara vivent dans les cours d’eau caractérisés par une végétation luxuriante ou couverts par de nombreuses branches et feuilles immergés.
Le sous-sol de ces eaux est le plus couvert de feuilles mortes et de branches mortes.
Ces plans d’eau (eaux noires) ont un pH compris entre 3,9 et 6,3, une dureté totale inférieure à 1°dH et une conductivité électrique de 20 à 110 µS/cm.
Dans ces endroits, la température de l’eau de ces eaux varie de 24°C à 28°C.
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TAXONOMIE
HISTORIQUE
Charles Tate REGAN, un ichtyologiste britannique a décrit l’espèce pour la première fois en 1905.
Charles Tate REGAN est un ichtyologiste britannique, né le 1er février 1878 à Sherborne dans le Dorset et mort le 13 janvier 1943.
Diplômé de l’université de Cambridge, il rejoint le British Museum en 1901.
Pendant ses études, il a montré des capacités musicales et athlétiques, et a pris un vif intérêt pour l’histoire naturelle, en particulier il semble dans la flore locale.
Sa forte personnalité combinée à un don naturel pour les jeux et les sports lui a valu une position de premier plan dans la vie sociale de l’école – il était capitaine du cricket XI, un joueur de football et un athlète hors pair, et finalement capitaine de l’école.
Du côté scolaire aussi, il a fait sa marque et le maître de science (LJ FULLER) a été tellement impressionné par son intérêt scientifique pour l’histoire naturelle qu’il lui a suggéré de suivre une formation biologique après avoir quitté l’école dans le but d’obtenir un poste dans le Musée d’histoire naturelle.
Il prendre la direction de la zoologie, à la suite de George Albert BOULENGER (1858-1937), et dirigera cette institution entre 1927 et 1938.
REGAN est devenu membre de la Royal Society le 3 mai 1917.
Il travaille principalement sur la systématique des poissons et est l’auteur de nombreuses nouvelles espèces.
En 1934, la première importation fut réalisée par Friz MAYER pour la ville de Hambourg (Allemagne).
NOMS
NOM COMMUNS
- cichlidé nain à œil d’or (Fr)
- perche naine brillante
- cichlidé nain brillant (Fr)
- golden eyed dwarf cichlid (GB)
NOMS COMMERCIAUX
- Acara punctulata,
- Nanacara taenia.
ETHYMOLOGIE
Le mot Nannacara vient du latin, « nanus » = petit, et de guaraní, « acara » = cichlidé.
⇒ Nannacara = « petit Acara »
Pour sa part, anomala vient aussi du latin «anomalus» = inhabituel, rare.
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DESCRIPTION
Les cichlidés nains du genre Nannacara et leur parent proche des genres Ivanacara (RÖMER & HAHN, 2007) et Cleithracara (KULLANDER & NIJSSEN, 1989) représentent une lignée évolutive bien définie d’acaras (clade NIC de la tribu Cichlasomatini, MUSILOVA 2008) répartis principalement dans les rivières du bouclier guyanais, ainsi que dans le bassin du Rio Negro et les deltas de l’Amazone et de l’Orénoque.
Ce groupe comprend sept espèces connues, quatre dans le genre Nannacara, puis deux espèces récemment extraites de Nannacara au genre Ivanacara (RÖMER et HAHN 2007) et au genre monotypique Cleithracara qui est basique pour toutes les autres espèces.
La cytogénétique de ce clade demeure mal connue car seules deux espèces de ce groupe, Cleithracara maronii et Nannacara anomala ont déjà été étudiés.
CLE DES ESPECES
Liste des espèces
- Nannacara adoketa, KULLANDER & PRADA-PEDREROS, 1993
- Nannacara anomala, REGAN, 1905
- Nannacara aureocephalus, ALLGAYER, 1983
- Nannacara bimaculata, EIGENMANN, 1912
- Nannacara quadrispinae, STAECK & SCHINDLER, 2004
- Nannacara taenia, REGAN, 1912
Dans un livre de 2007 d’Uwe RÖMER, un nouveau genre, Ivanacara, serait créé pour regrouper les espèces Nannacara adoketa et Nannacara bimaculata.
Toutefois, l’acceptation d’un tel changement par la communauté scientifique nécessite la confirmation des résultats, et pour l’instant Ivanacara et Nannacara semblent donnés comme synonymes pour les espèces adoteka et bimaculata.
MORPHOLOGIE
Forme : Le corps est allongé avec une grosse tête.
C’est un poisson de forme compacte à la tête arrondie mesurant jusqu’à 10-11 centimètres.
Il a un dos allongé, légèrement haut et un corps légèrement aplati latéralement.
La petite bouche est terminale, ses lèvres sont épaissies.
Le front de ce cichlidé nain brillant est arrondi de manière convexe.
L’iris est généralement de couleur dorée.
Sa couleur change constamment, mais le mâle possède généralement une robe bleu-vert, et sa nageoire dorsale est ornée d’un filet rouge.
Les femelles sont plus petites et plus ternes, de couleur marron.
TAILLE
La définition généralement acceptée d’un cichlidé nain est un poisson qui atteint une taille adulte maximale d’environ 10 centimètres de longueur; mais il existe d’autres caractérisations souvent utilisées pour décrire les cichlidés nains qui peuvent être totalement inexactes si la définition est seulement fondée sur la taille.
De nombreux aquariophiles décriront les cichlidés nains comme étant petits, se liant par paires, en substrat ou en grotte et pouvant être maintenus dans de petits aquariums, c’est une généralisation assez relative et incomplète car il y a beaucoup d’espèces mesurant moins de ces 10 centimètres de longueur totale qui ne correspondent pas à la définition de cichlidés nains par exemples, toutes les espèces Labidochromis du lac Malawi.
Le Nannacara anomala est un poisson mesurant entre 6 et 10 centimètres à l’âge adulte.
Le mâle est plus grand que la femelle au même âge.
- Taille du mâle : 8 à 10 cm
- Taille de la femelle : 5 à 6 cm
COLORATION
Couleurs du mâle
Bien que le Nannacara anomala change fréquemment de couleurs, la coloration de base est marron brun, toutefois les mâles arborent des reflets bleutés.
Les longues nageoires dorsales et anales du mâle sont d’une couleur identique au corps et possèdent un liseré de noir aussi bien chez le mâle que le femelle.
A noter que, les nageoires dorsale et anale du mâle sont plus pointues que celle de la femelle.
Chez le mâle, les écailles des flancs ainsi que des opercules sont d’un joli vert émeraude virant au bleu turquoise suivant l’éclairage.
Chacune de ces écailles possède une base très foncée, presque noire, sur laquelle vient se poser une touche de vert ou de bleu.
Le dos et le front restent invariablement bruns, et l’on peut quelquefois apercevoir une ébauche de larges bandes verticales partant de la base de la nageoire dorsale pour se perdre dans la mosaïque colorée des flancs.
Ces barres apparaissent pleinement chez le mâle lors d’une excitation particulière, notamment s’il y a un différent avec un prétendant pour la femelle qu’il s’est choisi.
À l’exception des pectorales, les nageoires sont colorées : elles sont de couleurs verdâtres à très légèrement bleutées, la nageoire anale et la nageoire dorsale sont bordées de noir.
Sur la nageoire dorsale, on aperçoit en outre un discret liseré blanc au-dessus duquel vient se superposer un filet jaune à orangé.
L’extrémité des nageoires pelviennes est blanche.
La région centrale de la nageoire caudale est légèrement orangée.
Chez les mâles adultes, les nageoires sont plus longues et plus pointues que chez les femelles.
La coloration des mâles varie du vert émeraude brillant au bleuâtre. Une bande latérale horizontale foncée s’étend au niveau du milieu du corps
Les nageoires des mâles sont principalement de couleur gris foncé à noirâtre.
Leur nageoire dorsale présente une bordure étroite, sombre ou rougeâtre, une ligne blanche passe en dessous et une bande longitudinale noire en dessous.
Il y a de nombreux petits points noirs sur les membranes des nageoires.
La nageoire anale des mâles a une bordure noire.
Les nageoires pectorales, anales et caudales ont des zones jaunâtres ou bleues
Couleurs de la femelle
La femelle n’est pas spécialement attrayante: sa robe est couleur crème tandis que la région ventrale est blanchâtre.
Les nageoires restent incolores, avec seulement deux fins liserés blanc et brun sur la dorsale.
En outre, en période de reproduction la femelle, qui est moins trapue que le mâle, change totalement de couleur, puisqu’elle se pare d’une robe jaune or à damier.
Le patron de coloration est très changeant suivant son humeur: soit il apparaît une bande médiane foncée sur ses flancs, soit il se dessine de petits motifs rappelant un damier sur la partie supérieure du corps.
La couleur de ce poisson trapu est généralement brun doré avec des écailles bleu verdâtre irisées sur les côtés.
Des marques plus foncées peuvent apparaître en fonction de l’humeur du poisson.
La tête est arrondie et présente de grands yeux dorés et des taches bleu verdâtre sur le museau.
La femelle est jaune plus clair.
Les femelles sont simplement de couleur jaunâtre-brunâtre et présentent une bande latérale horizontale foncée.
La nageoire caudale est arrondie de manière convexe, la longue nageoire dorsale se termine juste avant la nageoire caudale.
A la différence, les mâles sont de couleur plus intense et sont nettement plus gros que les femelles.
Les femelles prêtes à frayer montrent un motif semblable à un échiquier
DUREE DE VIE
L’âge maximum de Nannacara anomala est d’environ 3-4 ans.
…ce qui est relativement faible !
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DIMORPHISME SEXUEL
Le dimorphisme sexuel est très prononcé.
Il faut noter, qu’il est difficile de différencier les sexes chez les spécimens juvéniles car ils se ressemblent.
Mâle
Le mâle a une livrée sombre avec des écailles irisées d’un vert émeraude sublime, ainsi qu’un très bel œil jaune.
La nageoire dorsale présente un liseré bleu, surplombé de rouge, reflets orange et bleus sur toutes les autres nageoires.
Le corps du poisson est assez compact, haut, et aplati latéralement.
La femelle est moins trapue et sa tête est plus pointue que celle du mâle.
Sa tête est ronde et sa bouche plutôt est située vers le bas. Sa tête est plutôt arrondie avec une fine bouche dans la partie basse.
Les mâles matures possèdent généralement également des nageoires allongées non appariées.
La nageoire dorsale présente un liseré bleu, surplombé dé rouge.
On retrouve des reflets orange et bleus sur toutes les autres nageoires.
La couleur générale est vert émeraude /bleu turquoise suivant l’éclairage du bac.
Sa robe est étrangement changeante, en temps normal, elle est marron clair avec un ventre et des nageoires jaunes orangées et une bande noire horizontale très marquée au centre du flanc, ainsi qu’une autre bande moins marquée et incomplète juste au dessus de celle ci.
Le haut de la tête et du dos est sombre.
Le dessus de la nageoire dorsale est surmonté d’un liseré blanc suivi d’un autre jaune ou orange.
On trouve des reflets jaunes, bleus et vert dans les nageoires anales, pectorale et la queue.
Femelle
La femelle est moins trapue et sa tête est plus pointue.
Sa robe est étrangement changeante, en temps normal, elle est marron clair avec un ventre et des nageoires jaunes orangées et une bande noire horizontale très marquée au centre du flanc, ainsi qu’une autre bande moins marquée et incomplète juste au dessus de celle ci.
En période de reproduction, le contraste est plus marqué, en plus des bandes horizontales, des bandes verticales apparaissent, la faisant ressembler à un damier.
La femelle est également plus petite et mesure environ 5 à 6 centimètres.
Sa couleur générale est le marron clair, les flancs étant traversés par deux bandes longitudinales foncées.
Elle passerait facilement inaperçue dans un bac si sa couleur ne changeait pas en période de reproduction.
Les bandes foncent encore plus tirant presque sur la couleur « chocolat » voire noir, et il en apparaît d’autres verticalement, qui déterminent comme des taches très claires.
Sous la deuxième bande, se révèle une ligne orange ainsi que sur la nageoire dorsale. La queue prend aussi des reflets cuivrés
Sa tête est plutôt pointue par rapport à celle du mâle.
On retiendra finalement…
Le mâle est beaucoup plus grand, présentant généralement une couleur bleu pâle et rouge, tandis que la femelle est plus petite et a tendance à être de couleur jaune avec une ligne latérale noire sur les flancs.
Le mâle possède des couleurs plus vives, des nageoires effilées, une couleur d’ensemble verte bleutée, avec sur le bord de la nageoire dorsale un filet rouge.
Les mâles sont généralement plus gros et plus colorés, montrant souvent du bleu métallique sur la tête et les flancs.
Les mâles matures possèdent généralement également des nageoires allongées non appariées.
La femelle est de couleur marron clair, sa robe est changeante et en période de frai, elle devient noir quadrillé.
Les femelles sont jaunes avec une bande noire le long de la ligne latérale, mais présentent un motif en damier lorsqu’elles sont prêtes à frayer.
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COMPORTEMENT
C’est une espèce qui aime vivre dans une structure sociale de type « harem » dans laquelle un mâle « supervise » le territoire de plusieurs femelles; chaque femelle doit avoir un territoire d’environ 40 x 40 centimètres.
Dans ces conditions, pour élever un groupe de Nannacara anomala, il faudra au strict minimum utiliser un bac de 80 centimètres de longueur dans lequel il ne sera possible d’introduire que deux femelles et un mâle, éventuellement accompagnés d’autres poissons qui auront pour vocation d’apaiser le trio de Nannacara anomala.
L’aquarium devra être abondement planté et disposer de nombreux abris, abris et cachettes, qui seront utilisés par les femelles pour s’y réfugier si elles ne sont pas encore prêtes à se reproduire et qu’elles harcelées et poursuivies par le mâle.
Après la ponte, ce type d’abri pourra servir au mâle, à son tour !
Si ces conditions de maintenance sont respectées, la reproduction est quasiment garantie, il faudra encore veiller à introduire dans ce bac spécifique des supports de ponte adaptés tels que des pierres plates, des morceaux de bois disposés horizontaux…
A ce stade, il ne restera plus qu’à surveiller attentivement les autres habitants de l’aquarium, en particulier quand la femelle choisie aura pondu, et, à ce moment, transférer ces colocataires dans un aquarium de quarantaine ou si c’est trop tard les hospitaliser immédiatement.
Les signes annonciateurs de cette urgence, sont la découverte de ces poissons recroquevillés dans l’un des coins de l’aquarium vivant dans la crainte d’être massacrés par une femelle Nannacara qui surveille ses œufs / alevins et qui peut très bien et très facilement les tuer.
CARACTERE
Les Nannacara anomala se limitent à arpenter un petit territoire qu’ils ont délimité et qu’ils vont défendre, souvent coute que coute, y compris contre des poissons plus gros qu’eaux !
À noter que ce comportement est particulièrement évident chez le mâle.
Le Nannacara anomala est donc un poisson assez résistant au caractère bien trempé, très intéressant à observer.
Malheureusement ce poisson reste peu connu, du fait de ses bien pales couleurs qu’il porte dans les bacs de vente des animaleries.
Le Nannacara anomala ne pose pas de problème particulier en bac communautaire, à condition que ce dernier lui offre une multitude de recoins et cachettes.
Nannacara anomala a un comportement territorial est affirmé, mais si le bac est assez grand, il se peut que Nannacara anomala reste toujours sur son « territoire » sans empiéter sur celui des autres occupants.
Ce n’est que lors de la période de reproduction que les tensions font jour et que les relations intrinsèques deviennent plus compliquées et virulentes, en particulier entre la femelle et les intrus qui oseraient franchir les limites fixées par cette dernière.
Au vu de sa taille, un couple de Nannacara Anomala devrait idéalement être maintenu dans un bac de 200 litres au minimum.
Pour un harem il faut prévoir au moins le double, car la femelle en période de frai se montre particulièrement hargneuse envers les autres femelles au point de les tuer si le bac est trop petit.
En période de reproduction le mâle n’est plus toléré à proximité de la femelle et des ses rejetons, alors qu’en dehors de ces périodes, paradoxalement le mâle courtise la femelle, sans violence à son égard.
Indifférente à l’existence d’autres compagnons dans l’aquarium hors période de reproduction, par contre en période de reproduction, la femelle Nannacara anomala devient féroce y compris à l’égard de paisibles scalaires adolescents qui ne feront pas le poids contre elle si elle s’est décidé à les violenter !
En dehors du frai, Nannacara Anomala est très sociable, excepté envers les congénères de son espèce et tous les poissons qui lui ressemblent. Il manifeste la même agressivité à l’encontre de cichlidés de son gabarit tels que les « Apistogramma».
Il est à noter que certains individus Nannacara Anomala sont particulièrement agressifs car n’hésitant pas à décimer, dans un laps de temps assez court, tous les poissons qu’ils auront jugés indésirables en particulier tous les poissons ayant des nageoires longues et effilées.
Cela passe par l’arrachage systématique et complet des nageoires jusqu’aux attaques sur les flancs avec morsures bien profondes.
Les compagnons de bac les plus appropriés pour une vie en collectivité avec Nannacara Anomala sont d’autres petits poissons pacifiques, en particulier ceux qui occupent des niveaux plus élevés dans l’aquarium, tels que certains des plus petits characins ou rasboras.
Bien que généralement très pacifique la majeure partie du temps, Nannacara Anomala deviendra assez agressif envers ses compagnons de bac à chaque reproduction.
C’est pour cette raison, il est préférable d’éviter les espèces lentes qui occupent les parties inférieures de l’aquarium où les Nannacara Anomala passent beaucoup de temps.
Dans la mesure du possible, essayez toujours de garder un mâle et plusieurs femelles ensemble.
La maintenance de plusieurs mâles n’est pas recommandée à moins que l’aquarium ne soit extrêmement spacieux et contienne de nombreuses barrières visuelles dans le décor.
Lorsque sont plusieurs mâles dans un grand aquarium, un mâle dominant se détachera du lot, deviendra plus grand et rapidement ce dernier affichera les couleurs les plus vives que celles des autres mâles.
Le(s) mâle(s) sous-dominants, en guise de soumission, prendront l’apparence d’une femelle afin d’éviter l’agression du mâle dominant.
Dans l’hypothèse où le mâle dominant serait retiré de l’aquarium, le mâle sous-dominant ou l’un des mâles sous-dominant se développerait à son tour alors en poisson « alpha ».
Quoiqu’il arrive, s’il y a deux mâles dans le même aquarium, si l’un d’eux sera le dominant et le dominé adoptera éventuellement une coloration similaire à la femelle pour échapper au harcèlement du premier.
COHABITATION
Mis à part durant la période de reproduction, ce poisson est calme et ne dérange pas les autres occupants du bac. Contrairement à beaucoup de cichlidés, il ne creuse pas le sol, et respecte les plantes.
Pourtant, même s’il n’est pas réputé comme un animal agressif, il ne se laissera pas faire et défendra son territoire sans hésitation en présence d’un rival.
En spécifique, on peut élever ce poisson dans de bonnes conditions moyennant une maintenance dans un grand bac, comme cela a été évoqué.
Le Nannacara ayant bon caractère dans l’ensemble, vous pourrez lui trouver des colocataires dans le cadre d’un aquarium communautaire.
Vous pouvez par exemple introduire des Tétras ou des Nez rouge dans des aquariums d’au moins 120 litres.
En revanche, évitez la cohabitation avec d’autres cichlidés nains, comme les Apistogramma, car Nannacara et Apistogramma se disputeront la même zone de vie.
La maintenance de Nannacara anomala avec d plus gros cichlidés que lui est possible, il peut cohabiter avec des Cichlidés américains de grande taille ce qui donnera lieu à des scènes de vie bien agréables et atypiques à observer.
Dans ces conditions, il sera particulièrement agréable le déroulement d’une ponte !
La territorialité est généralement à son apogée pendant le frai.
Tout ce qui est crevettes naines et autres petits invertébrés délicats… ne doivent pas être gardés avec Nannacara Anomala, mais il reste envisageable de maintenir des crevettes et des escargots de plus grosse taille qui pourraient éventuellement faire de bons compagnons dans un aquarium assez grand.
Une règle à observer : Si l’aquariophile veut faire de la reproduction de Nannacara Anomala, il lui faudra bien choisir les compagnons de bac et certaines espèces doivent être réduites au minimum ou complètement proscrites.
Ils n’assument leur splendide livrée que s’ils sont très calmes dans un bac bien planté, mais surtout lorsqu’ils sont en reproduction, leur livrée nuptiale est parmi les plus belles, en particulier celle du mâle; cependant, ils sont parmi les cichlidés nains les plus «puants» lorsqu’ils se reproduisent.
Lorsque la femelle a pondu ses œufs elle devient une vraie teigne, même le mâle ne peut pas s’approcher de ses œufs ou des jeunes larves.
Même si le mâle mesure le double de la taille de femelle, cette dernière est parfaitement capable de le tuer au pire ou tout au moins de le maltraiter sévèrement.
Le préférable dans cette situation consiste à retirer le mâle et d’en profiter au passage pour retirer aussi les autres colocataires de l’aquarium même si ces poissons sont beaucoup plus gros que la femelle !
Le niveau d’agressivité de Nannacara Anomala est si remarquable qu’il a fait l’objet d’études scientifiques sur l’agression, car, il faut l’admettre, malgré le rapport taille/agressivité de cette espèce est sans égal !
Si un harem (un mâle et deux femelles) est élevé dans un bassin dédié uniquement à eux avec une surface de base d’au moins 80 x 40 centimètres, ils sont également excellents pour les débutants, s’ils sont intéressés par l’élevage de cichlidés et connaissant leur reproduction.
Les Nannacara anormaux sont attrayants, durables et généralement assez bon marché à l’achat. Comme certaines espèces du genre Apistogramma, la mère utilise un langage corporel, fascinant à observer, pour communiquer avec ses alevins lorsqu’elle s’occupe de sa couvée.
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EAU
ENVIRONNEMENT
La température maintenue entre 22 et 28°C.
Les valeurs physico-chimiques de l’eau ici ne sont pas importantes tout d’abord le pH doit être compris entre 6,2 et 7,5 avec une dureté située entre 8 et 20°dGH.
ZONE DE VIE
En général, les Nannacara anomala se déplacent près du sol.
Ils restent souvent immobiles dans l’eau, à 10 centimètres du sol et la tête inclinée vers le bas. Généralement, quand ils sont dans cette position, ils sont en train de surveiller leur territoire et leur environnement.
L’espèce est très robuste à condition que l’hygiène du bac soit irréprochable.
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ALIMENTATION
EN MILIEU NATUREL
C’est, naturellement, un micro-prédateur, à la recherche de vers, d’insectes et d’autres invertébrés dans la nature.
EN AQUARIUM
Les Nannacara anomala sont des poissons omnivores.
Ils ne sont pas difficiles à nourrir car ils acceptent les aliments lyophilisés (granulés, paillettes…) mais il faudra absolument compléter leur nourriture avec des légumes et des algues : concombres et spiruline…
Ils apprécieront également les proies de type artémias, daphnies et vers de vase. Il est aussi possible de leur distribuer du vivant ou du congelé, ils préfèrent le chironomus et l’Artemia salina.
Ce poisson accepte les flocons et granulés, mais la couleur de Nannacara anomala est bien plus vive si celui-ci est nourri avec de la nourriture congelée comme les larves de moustiques, ou des artémias.
Nannacara anomala accepte la plupart des aliments d’aquarium proposés, en particulier les petits aliments carnés tels que les vers de vase congelés, les larves de moustiques blancs, les saumures enrichies en vitamines, etc.
Si on souhaite néanmoins se rapprocher au maximum de son environnement naturel il essayer de faire un bac typique du biotope amazonien avec une eau légèrement acide et surtout douce avec un GH situé idéalement sous 10.
On peut utiliser de l’eau osmosée ou de l’eau de pluie sans pollution car comme tous les cichlidés nains, il est très sensible à leur présence.
De même, il faut absolument éviter toute montée des nitrites et des nitrates qui lui serait fatale.
En cas de pic, il faut multiplier les renouvellements d’eau de son aquarium.
REGIME
Les aliments à base de viande sèche, congelée et vivante de haute qualité seront tous facilement acceptés.
Une matière végétale supplémentaire est également nécessaire.
La qualité et la variété sont les clés d’une alimentation qui garantira à ce poisson une santé et une coloration optimales.
Nannacara anomala est carnivore. Une variété d’aliments à base de viande secs, surgelés et vivants de haute qualité est nécessaire pour une santé et une coloration optimales. Un peu de matière végétale est également nécessaire.
Anomala doit prendre de la nourriture sèche, auquel cas une pastille de cichlidés charnue doit être donnée comme aliment de base.
Le régime est complété avec de la matière végétative sûre (flocons de légumes / spiruline ou petits morceaux de concombre) et des aliments congelés / vivants (parmi lesquels l’Anomala préférera le ver de terre et la saumure).
Il faut toujours garder à l’esprit que son alimentation est basée principalement sur les protéines, avec un apport végétal de temps en temps.
Un bon repas en disque sera idéal pour N. anomala, en l’alternant avec des granulés et du tartre, des aliments surgelés tels que des larves rouges ou des crevettes en saumure et des aliments vivants tels que les vers GRINDAL.
Il faut faire particulièrement attention à ne pas suralimenter, car comme déjà mentionné, il est assez sensible à certains paramètres de l’eau (NO2 et NO3), et une suralimentation pourrait les élever trop haut, avec des conséquences désastreuses pour l’animal.
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REFERENCES
AUTRES LIENS
https://acquariofiliaconsapevole.info/photo_nannacara-anomala-celticfish
https://rybyakwariowe.eu/ryba-akwariowa/akarka-paskowana-akara/