Nannacara anomala – 2éme partie

NANNACARA ANOMALA – REGAN, 1905

 

Voici un poisson qui mérite sa place dans tout bac consacré à l’Amérique du Sud et  autant le dire de suite, on est en présence d’un magnifique petit cichlidé sud-américain avec des écailles aux couleurs changeantes.

Mais qui croirait en les voyant séparément que mâle et femelle forment un couple, tant leur forme et couleurs sont différentes.

Si ce petit cichlidé est un véritable petit joyau grâce à ses  couleurs,  son comportement est aussi exceptionnel et atypique.

Malheureusement, comme beaucoup de cichlidés américains, Nannacara anomala n’est pas très connu dans le monde de l’aquariophilie.

Cette relative rareté injustifiée s’explique uniquement par ce qu’il est peu présent dans les bacs des animaleries traditionnelles.

On ne peut que conseiller de se rapprocher d’un bon site spécialisé dans la vente de cichlidés, car il possède toutes les caractéristiques pour être le choix idéal pour faire ses premières armes avec ce genre de poisson.

Il possède tous les critères justifiant sa maintenance : Il est donc beau, sa maintenance est facile et il est assez territorial pour avoir un comportement intéressant mais sans excès rendant une cohabitation possible avec de nombreuses espèces paisibles.

Nannacara anomala mérite véritablement d’être présenté au sein d’un bac d’ensemble amazonien qui en sera son écrin !

Ce poisson mérite vraiment qu’on s’y attache, son observation étant une des plus captivante qui soit tant son comportement est intéressant.

AQUARIUM

CONFIGURATION DE L’AQUARIUM

Un biotope amazonien sera parfaitement adapté au mode de vie du Nannacara : beaucoup de plantes offrant de l’ombre, des racines de bois flotté et quelques pierres. Pour la maintenance du Nannacara anomala, il faut privilégier un bac planté avec quelques racines permettant au mâle de se référer à des repères visuels pour délimiter son territoire.

Cette configuration offrira des cachettes et des zones de repli à vos pensionnaires, ce qui sera favorable à leur bien-être et à un comportement naturel.

Ce poisson n’aime pas le courant, une eau calme et peu brassée lui convient mieux.

Enfin, réglez la température entre 24 et 28°C.

Territorial en période de ponte, dans un grand bac (plus de 400 litres) le mâle défend son domaine, dans un petit bac (moins de 400 litres) il est fortement recommandé d’enlever celui-ci avant que madame le foudroie après la ponte.

La  meilleure solution c’est d’avoir un volume supérieur à 400 litres, comme cela le mâle peut disparaître plus facilement de la vue de la femelle.

Comme déjà dit, Nannacara Anomala ne creuse pas le sable et ne touche pas à la plantation… c’est presque le cichlidé idéal !

Le sol sera composé d’un sable fin et de couleur sombre.

Des feuilles morts (Chêne, Catalpa…) ajouteront à l’ambiance de ce bac et seront appréciées des poissons qui pourront s’y réfugier.

Jpeg

L’éclairage devra être modéré à  fort suivant qu’il sera fait usage de plantes flottantes qui, par leur présence, tamiseront la lumière.

Chaque femelle a besoin d’un « sous-territoire » d’au moins 40 x 40 centimètre dans l’aquarium, dans ces conditions, un bac de 80 centimètres de longueur est nécessaire pour élever deux femelles avec un mâle, selon la même règle arithmétique, un bac de 120 centimètres de long pour trois femelles et un mâle, et ainsi de suite…

Il faudra leur fournir un bac bien planté où l’on aura pris soin d’aménager une grotte par femelle au minimum dans laquelle le couple pondra : pour y répondre, on peut toujours utiliser une noix de coco ou un pot de fleur renversé, toutefois il arrive que le couple ponde sur une pierre plate ou sur une feuille.

DECOR & AQUARIUM BIOTOPE

L’aquarium doit être pourvu de beaucoup de végétation, ainsi que de roches et de bois abondants, ce qui aidera le Nannacara anomala à se sentir plus en sécurité grâce à la possibilité de chercher des abris.

Cependant, il doit également y avoir un espace de baignade dégagé.

Outre les racines, des morceaux d’ardoise, empilés de manière à créer quelques grottes et obstacles visuel, sont aussi les bienvenus.

PLANTES

En règle générale le Nannacara anomala laisse les plantes tranquilles et ne les abîme pas.

Nannacara anomala respecte les plantes et ne creuse pas le sol.

L’aquarium doit être bien fourni en plantes et doté de refuges suffisants : noix de coco pot de fleur… feront l’affaire.

Comme le anomala pond parfois sur des feuilles des plantes, il est préférable d’avoir des plantes a longue tige.

Pour compléter l’aquarium, il convient de mettre de la mousse de java pour les alevins ; c’est une source de nourriture autant qu’un refuge pour les jeunes poissons.

Étant donné que la plupart des cichlidés nains préfèrent une lumière tamisée, certaines plantes flottantes telles que la fougère de Sumatra peuvent également être introduites.

L’aquarium doit être bien planté, avec par exemple ;

  • Heterantherea zosterifolia,;
  • Saururus cernuus en avant-plan ;
  • au centre un plant d’Echinodorus osiris ;
  • des plants de Vallisneria au fond ;
  • des pieds d’Anubias ou de Microsorum pteropus pourront orner les diverses racines tourmentées, qui serviront d’abris au mâle et aux occupants du bac.
  • La surface peut être tamisée à l’aide de Salvinia.

Ces plantes flottantes doivent voir leur population sérieusement régulée, sous peine d’une invasion qui gênerait les végétaux en dessous.

FILTRATION

Comme beaucoup de Cichlidés nains, cette espèce est sensible à la pollution; assurez-vous donc que vous ne nourrissez pas avec excès et que les changements d’eau sont effectués correctement.

Maintenus dans un milieu dégradé,  les poissons auront une robe terne et seront sujets aux maladies.

Sa tolérance quant aux produits de traitement est aussi beaucoup plus haute que chez la plupart des autres Cichlidés sud-américains, de petite taille (il faut quand même faire attention aux autres pensionnaires du bac qui peuvent être plus sensibles ), il est donc préférable d’avoir un aquarium hôpital.

Un filtre à tourbe est recommandé, tout comme un changement d’eau partiel hebdomadaire (au moins 30%).

Tous les cichlidés nains sont sensibles aux médicaments ou à une augmentation des niveaux de nitrite et de nitrate dans l’eau.

La filtration doit être efficace de deux à trois fois le volume heure, sous peine de graves problèmes.

En effet, si cette espèce peut être considérée, tout est relatif, comme « robuste », il faut assurer une hygiène parfaite de l’aquarium.

Nannacara anomala se révèle particulièrement sensible à la pollution.

C’est une espèce très sensible aux composés azotés, il faut maintenir le NO2 et le NO3 aussi bas que possible et lui apporter des changements d’eau abondants.

Des changements d’eau hebdomadaires de 20 à 25 % du volume (valeurs indicatives) sont nécessaires afin d’éviter des conséquences dramatiques.

Prévoir, un nettoyage des masses filtrantes tous les mois.

REPRODUCTION

Ces cichlidés sont des reproducteurs cachés.

En vue d’une reproduction en bac spécifique, il est possible de maintenir le couple dans un bac d’une soixantaine de litres bien aménagé avec plusieurs lieux de ponte et des cachettes, à condition de prévoir un autre bac pour pouvoir retirer le mâle après le frai.

Leur reproduction en bac communautaire ne pose pas de problème, certes il existe un risque certain de perdre les alevins dès la nage libre à cause d’éventuels prédateurs toujours à la recherche de nourriture vivante.

Le mâle peut très rapidement être brutalisé par la femelle dans un aquarium d’un trop petit volume car si le mâle a pour rôle de surveiller les alentours du lieu de ponte, la femelle ne le tolèrera pas, pour autant, dans un rayon trop proche du lieu de ponte où du nid qui est sous sa garde !

Ce poisson se reproduit assez facilement, et ne semble pas être trop exigeant sur le choix du partenaire.

On peut facilement repérer l’accouplement en observant la couleur de la femelle.

Le frai se déroule dans un lieu caché (sous une racine, une noix de coco…) parfois sur une pierre plate ou surface équivalente.

…à l’abri des vues !

L’incubation dure deux à trois jours, la femelle dont l’instinct maternel est très développé s’occupe et protège les alevins, elle les déplace d’une cachette vers une autre.

Il arrive qu’une femelle ayant perdu ses petits récupère les alevins d’une autre femelle ou rassemble des cyclopes pour s’en occuper.

Cet instinct protecteur est si développé, que l’ont peut transférer au besoin la femelle et ses alevins dans un autre bac, celle-ci continuera à s’en occuper.

Cet instinct protecteur est si développé, que l’on peut transférer au besoin la femelle et ses alevins dans un autre bac, celle-ci continuera à s’en occuper.

Au bout d’une semaine, les alevins atteignent la nage libre et commencent à se nourrir, on peut alors leur distribuer des nauplies d’artémias ou de cyclopes.

La femelle toujours aussi alerte, n’hésite pas à s’attaquer à plus gros qu’elle pour les défendre.

Lorsqu’elle s’éloigne pourchassant un intrus, les alevins se laissent tomber parmi la végétation pour échapper aux prédateurs, dès qu’elle revient, ils se regroupent à nouveau autours d’elle.

Une nouvelle ponte peut survenir au bout de quinze jours si les poissons sont maintenus dans de bonnes conditions.

Il est préférable de laisser les alevins avec la femelle le plus longtemps possible ou ne pas réintroduire le mâle afin d’éviter l’épuisement de la femelle par des pontes successives.

Réputée facile et à la portée de l’aquariophile débutant, la reproduction du Nannacara Anomala est particulièrement fascinante du fait du comportement très maternelle et attentionnée de la femelle.

Elle semble faire corps avec tous ses petits alevins qui ne la lâchent pas d’un pouce et suivent sa trace au moindre de ses mouvements.

Mère modèle, elle repoussera avec férocité tous les intrus qui oseront s’introduire dans son périmètre de sécurité.

Pour déclencher une ponte, le plus important est de respecter les conditions nécessaires à sa maintenance, garder une eau propre mais surtout varier ses repas.

Si on respecte ces quelques règles, nul doute qu’une reproduction ne tardera pas à arriver.

On peut également créer une ambiance plus appropriée en tamisant un peu la lumière avec une plante flottante comme la lentille d’eau.

Dés les premiers jours de leur existence, les alevins Nannacara Anomala se montrent relativement autonomes pour ce qui est de trouver leur nourriture.

On peut cependant les aider en leur mettant à disposition des infusoires et leur distribuer quelques fois des flocons pour adulte mais ramenés à l’état de fine poudre en les passant au pilon.

Malgré ça la croissance des alevins n’est jamais rapide et ils mettront de longs mois avant d’être en âge de se reproduire.

On différencie aisément les mâles des femelles car ces derniers sont nettement plus colorés mais surtout de 2 à 3 centimètres plus grand.

Si ses poissons sont correctement élevés, ils ont une espérance de vie de 3 ans en moyenne en aquarium.

Très prolifiques, ils atteignent la taille de 2 centimètres en 2 mois.

La femelle change constamment de couleur de robe, le mâle ne se soucis guère de la progéniture.

Reproduction : Polygame. Ne pose pas de problème, vous pouvez soit opter pour une reproduction en bac communautaire, avec un risque certain de perdre les alevins dès la nage libre à cause d’éventuels prédateurs, à la recherche de nourriture vivante.

Une autre solution consiste à agencer un autre bac d’un volume minimum de 60 litres, pour 1 couple et à deux conditions que la femelle dispose assez de cachettes pour qu’elle puisse échapper à l’ardeur du mâle et que celui-ci soit retiré juste après la ponte.

Il faudra donc prévoir assez d’espace et de cachettes : un pot à fleur renversé, une noix de coco, ou encore des grottes formées par un empilement de racines ou de pierres.

Les paramètres de l’eau pour l’élevage sont les suivants, température entre 26 et 28°C, et la Dureté de 9 à 10°dGH, le Ph 6,2 à 6,5.

Pendant le frai, la femelle se pare d’une couleur d’un jaune vif, tandis que les marques chocolat sur les jugulaires apparaissent intégralement.

Il est important que la femelle puisse disposer de plusieurs grottes pour qu’elle puisse faire un choix.

Quand la femelle est prête, le mâle parade autour d’elle puis elle amène le mâle progressivement vers une cavité qu’elle a choisie, préalablement inspectée et nettoyée quelques fois la femelle décide de pondre sous une grande feuille.

AVANT LA REPRODUCTION

Les signes d’une reproduction à venir

Cette espèce devrait se reproduire facilement dans l’aquarium domestique lorsqu’elle est dotée d’une eau de bonne qualité et d’une température constante vers le haut de sa plage préférée.

Lorsqu’elle est prête à frayer, le motif sur les flancs de la femelle se transforme en un motif en damier, qui est apparemment reconnaissable par les jeunes.

CONDITIONNEMENT POUR LA REPRODUCTION

L’aquarium de reproduction

Ce poisson se reproduit assez facilement, et ne semble pas être trop exigeant sur le choix du partenaire.

On peut facilement repérer le moment où l’accouplement se fait, rien qu’en observant la couleur de la femelle.

Quand cela se produit, le frai ne tarde pas et se déroule dans un lieu caché, le plus souvent sous une racine, sur la paroi interne d’une noix de coco… et parfois sur une pierre plate.

Pour celui qui veut faire de la reproduction de cette espèce en bac spécifique, il est possible de maintenir le couple dans un bac d’une soixantaine de litres bien aménagé avec plusieurs lieux de ponte et des cachettes, à condition de prévoir un second bac pour pouvoir retirer le mâle après le frai.

En effet, celui-ci peut être brutalisé par la femelle dans un si petit volume  et même si sa mission est de de surveiller les alentours du lieu de ponte, la femelle ne le tolère pas dans un rayon trop proche du lieu de ponte !

La reproduction est très facilement réalisable en aquarium.

Tout d’abord, vous devez disposer d’un couple.

Le dimorphisme sexuel est assez flagrant : le mâle est plus grand et bien plus coloré que la femelle.

Il ne faut pas perdre de vue que la femelle va se montrer assez agressive après la ponte et donc il sera judicieux d’isoler le couple dans un aquarium spécialement dédié à la reproduction.

Le Nannacara est un ovipare qui pond de préférence dans des cachettes ou sur des roches, il faudra donc installer ce type de décor pour encourager le frai !

Ce n’est pas une obligation absolue, cela dépend de la configuration de l’aquarium communautaire de Nannacara anomala et de critères tels que le volume, la population existante, la température de l’eau…mais ça aide bien !

Pour déclencher le frai, la solution consiste à augmenter la température jusqu’à 28°C et en même temps stimuler les poissons en leur proposant une nourriture fraîche, riche et variée.

Si toutes ces conditions sont réunies, la ponte ne devrait alors pas tarder.

Les pontes de Nannacara anomala peuvent être impressionnantes et compter près de 150 œufs parfois.

Pour espérer avoir raisonnablement des alevins, il vaut mieux isoler le couple dans un bac de 50 cm, bien planté et garnit de pierres plates, avec une eau vieillie d’environ 12°TH, d’un PH un peu acide et de monter la température à 27-28°C.

La parade

Lorsque vous voyez que la femelle est bien ronde, avec son abdomen gonflé d’œufs et légèrement blanchâtre, c’est le moment d’introduire le couple dans un bac aménagé pour la reproduction.

Vous verrez très rapidement le mâle déployer largement ses nageoires et tourner autour de sa femelle.

Celle-ci se colore en jaune et or et répond aux avances du mâle en tournant autour de lui.

Préparation du support de ponte

Alors commence la période ABS (Aspirateur – Balai – Serpillère) : le couple fait le tour de l’aquarium et inspecte tous les recoins susceptibles de leu fournir un lieu de frai, généralement une pierre plate horizontale.

Celle-ci est nettoyée, briquée, astiquée, jusqu’à ce qu’il ne subsiste aucune particule de sable ou de déchet.

Le mâle fait le beau en déployant toutes ses nageoires, invitant sa femelle à la ponte.

La ponte

Le frai à généralement lieu le lendemain matin, sur une pierre plate ou directement sur le sol, à l’abri des regards.

Point d’étreinte du mâle sur le ventre de la femelle comme c’est le cas chez les labyrintidés : la femelle pond ses œufs (jusqu’à 150, parfois un peu plus dans le cas d’un couple « rodé » et le mâle les féconde en lâchant son sperme lors d’un passage au-dessus d’eux.

Immédiatement après, la femelle chasse très violemment le mâle encore tout essoufflé de sa performance.

Arrivé à ce stade, il est indispensable de retirer promptement le mâle du bac car sa vie peut être en danger.

Si vous n’avez pas pu assister à la ponte et que vous voyez le mâle planqué dans un coin de l’aquarium avec des signes de panique évidents, vous pouvez être sûr qu’elle a eu lieu.

En effet, il faut un œil exercé pour voir les œufs de couleur brunâtre au fond du nid.

Le seul véritable indice de la ponte effectuée, est souvent donné par la femelle et son attitude qui indiquent la présence des œufs ou des larves qui écloront après 2-3 jours environ.

Une fois les œufs éclos, la femelle déplace constamment les larves dans des petits trous creusés dans le sol.

3 ou 4 jours plus tard, on commence à distinguer les premiers alevins en train de nager gauchement à côté de leur mère qui n’hésite pas à happer dans sa gueule les égarés.

Le couple défend violemment son territoire de ponte contre tout intrus et ceux quelle que soit la taille de celui-ci.

Avant de pondre, le couple nettoie le site qui accueillera les œufs. La femelle lorsqu’elle est prête à pondre se pare d’une robe jaune or à damier et répond aux avances du mâle.

PENDANT LA REPRODUCTION

Après des tentatives répétées dans lesquelles le mâle Nannacara anomala harcèle la femelle, celle-ci, si elle est sexuellement mature, accepte de s’accoupler et c’est à ce moment que les futurs parents vont se blottir ensemble dans le pot ou la grotte choisi par le mâle.

Le frai ne se produit pas lors des premières tentatives, mais après deux ou trois essais, la femelle commence à déposer les œufs, le mâle passant derrière elle pour les féconder.

La femelle passe la première afin de déposer ses œufs que le mâle vient ensuite féconder.

Une fois la ponte terminée la femelle chasse le mâle qui doit se résigner à s’exiler sous peine de mourir.

Elle va déposer de 60 à 300 d’œufs (Les premières pontes ne sont pas très prolifiques mais plus la femelle sera grande, plus elle pondra d’œufs), qui sont déposés sur le plafond de la grotte  ou en forme de grotte.

Une femelle adulte mature peut pondre environ 250 œufs en 72 heures environ.

Les œufs sont de couleur jaune brunâtre.

Quand les œufs éclosent, ils donnent naissance à un petit nuage de larves réunies par une sorte de fil adhésif, dont ces larves se détacheront en nageant maladroitement.

Normalement le mâle ne doit pas pouvoir rentrer dans la grotte (noix de coco, par exemple), il va alors propulser son sperme, avec l’aide de sa nageoire caudale qui mélangé avec l’eau,  va ainsi atteindre les œufs et les féconder de sa laitance.

La femelle participe aussi en faisant une sorte de va et vient en sortant et rentrant de la cachette, créant ainsi un flux, ce qui augmente les chances de fécondation.

La ponte peut durer plusieurs heures.

Elle s’occupe seule de ses œufs en les ventilent avec ses nageoires pectorales et même les prends en bouche pour les nettoyer si nécessaire.

Les éclosions commencent au bout de 3 jours à 28°C.

A la naissance les larves possèdent un sac vitellin. 4 à 5 jours après les jeunes sortent de leur cavité, il faut compter en moyenne 100 alevins.

Le sac vitellin est alors résorbé et ils peuvent alors commencer à nager.

A ce stade, il convient, par précaution de retirer le mâle de l’aquarium car la femelle devient très agressive.

Femelle sortant de son nid.

La femelle prend soin des œufs et n’hésite pas à poursuivre des poissons même plus gros qu’elle, qui s’approcheraient trop des œufs de couleur jaune brunâtre !

L’éclosion a lieu 3 jours après la ponte, puis la nage libre survient 3-4 jours après l’éclosion.

Dès la nage libre, il convient de nourrir les alevins avec des nauplius d’artémia. La croissance des jeunes est assez rapide.

Ensuite, la femelle ne tolère plus le mâle et le chasse vigoureusement de son territoire d’incubation (il faut alors soustraire le mâle avant que la femelle s’acharne sur lui), elle saura chasser aussi sans crainte les autres poissons qui s’approcheront trop près.

II est préférable de commencer à nourrir avec des  petites proies vivantes (micro vers), ou tout simplement, par de la nourriture sèche finement pulvérisée prévue à cet effet.

C’est au troisième jour que les naupliies pourront être distribuées avec parcimonie.

Différentes étapes de la transformation larvaire à l’état de juvénile chez Nannacara anomala.

Différentes étapes, en photographies, de la transformation larvaire à l’état de juvénile chez Nannacara anomala.

Nannacara âgé de plusieurs semaines.

A ce moment la surveillance de la mère est au paroxysme.

La femelle se déplace suivie des larves, elle assure la protection de sa progéniture pendant plusieurs semaines.

La croissance des alevins est assez rapide.

APRES LA PONTE

La garde maternelle n’est souvent pas bien longue : environ quinze jours à trois semaines en moyenne.

Après la ponte, la femelle change de couleur : des motifs en forme de carré se forment sur son corps.

Elle devient par la même occasion agressive envers tous les poissons de l’aquarium, y compris le mâle.

L’incubation dure environ 10 jours, puis les alevins mettent encore 5 jours supplémentaires pour nager librement.

Passé cette période, vous allez voir les alevins se balader avec leur mère.

Celle-ci est très attentive : elle les regroupe et les protège.

Un merveilleux moment à observer !

A ce stade de la reproduction, la femelle a besoin d’espace pour élever ses petits : plus votre aquarium sera grand et moins elle sera agressive avec les autres poissons.

Nourriture des alevins : ils sont plutôt autonomes pour trouver leur nourriture.

Vous pouvez tout de même leur donner un coup de pouce et leur préparer des infusoires ainsi que des flocons broyés avec vos doigts.

ELEVAGE

Les alevins se déplacent en groupe et répondent au moindre signe de leur mère.

Ils sont suffisamment gros pour avaler des naupliies d’artémia dès la nage libre.

La maintenance de Nannacara anomala est à la portée de tout aquariophile même débutant.

Peu exigeant quant à la qualité de l’eau et peu difficile à nourrir, cette espèce est un bon poisson pour qui veut débuter avec des cichlidés nains !

Nannacara anomala juvéniles.

Le comportement social de Nannacara anomala est bon sauf en période de reproduction où le couple devient territorial.

Toutefois, si le maintient de cette espèce ne pose pas de difficultés particulières, il convient tout de même de souligner que Nannacara anomala est, à l’exemple du Discus, sensible à la maladie des troues !

C’est à ce moment qu’il faut commencer à leur donner des naupliies d’artémias fraîchement écloses.

Les alevins grandissent rapidement et après une dizaine de jours, la présence de la mère n’est plus nécessaire.

Pensez à variez leur nourriture.

Vous pouvez leur donner des naupliies d’artémias, des daphnies sèches ou congelées ou des vers de vase hachés.

Le milieu naturel de ces poissons est la région de l’Essequibo River et les zones marécageuses de la Guyane.

Cette espèce est sensible à l’agent pathogène Hexamita qui donne la maladie des trous.

Dés les premiers jours de leur existence, les alevins Nannacara Anomala se montrent relativement autonomes pour ce qui est de trouver leur nourriture.

On peut cependant les aider en leur mettant à disposition des infusoires et leur distribuer quelques fois des flocons pour adulte mais ramenés à l’état de fine poudre en les passant au pilon.

Malgré ça la croissance des alevins n’est jamais rapide et ils mettront de longs mois avant d’être en âge de se reproduire.

On différencie aisément les mâles des femelles car ces derniers sont nettement plus colorés mais surtout de 2 à 3 centimètres plus grand.

Si ses poissons sont correctement élevés, ils ont une espérance de vie de 3 ans en moyenne en aquarium.

Le Nannacara est aussi à l’aise dans un bac spécifique que dans un bac communautaire bien planté.

Les jeunes poissons sont sexuellement matures après environ 90 à 100 jours.

CONSERVATION

INTRODUCTION EN DEHORS SON BIOTOPE

Sans objet.

USAGES HUMAINS

Sans objet à part un faible marché axé sur l’aquariophilie.

MENACE POUR LES HUMAINS

Sans objet.

MARCHE AQUARIOPHILE

La plupart des poissons exotiques sont produits en masse dans des fermes commerciales d’Extrême-Orient ou d’Europe de l’Est.

Compte tenu des exigences et spécificités de reproduction de Nannacara anomala, cette espèce est très peu reproduite « commercialement » en captivité, les spécimens commercialisés proviennent majoritairement de captures effectuées dans la nature.

La tendance évolue progressivement puisqu’il semblerait aujourd’hui que bon nombre des Nannacara anomala présentés dans le marché aquariophile soient maintenant produits en masse dans des fermes commerciales d’Extrême-Orient ou d’Europe de l’Est.

La première importation est arrivée en Europe en 1912 selon KOSLOWSKY (1985), cependant d’autres sources affirment que cette importation n’a été effectuée qu’en 1934 par Fritz MAYER.
Ce sont des poissons présents dans les aquariums d’aujourd’hui, et grâce à leur facilité de maintenance, ainsi que leur facilité de reproduction, les Nannacara anomala  sont devenus une valeur sûre pour les aquariophiles spécialisés dans les cichlidés nains  ou pour les débutants.

Il n’existe plus depuis bien longtemps de souche sauvage du Nannacara Anomala en vente et son élevage par des professionnels a rendu cette espèce tolérante vis à vis des paramètres de l’eau de son aquarium.

C’est surtout important dans le cadre où il est élevé en compagnie d’autres espèces territoriales.

Attention si c’est le cas, il faudra veiller à ce que l’aquarium soit suffisamment spacieux pour s’offrir le luxe de ce genre de cohabitation.

Pour trouver des souches naturelles, il faut faire appel aux réseaux sociaux sur Internet et associations spécialisées.

STATUT DE CONSERVATION

REFERENCES

AUTRES LIENS

https://acquariofiliaconsapevole.info/photo_nannacara-anomala-celticfish

Best Of 2013

https://rybyakwariowe.eu/ryba-akwariowa/akarka-paskowana-akara/

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