Panamius panamensis – Article n°5 : Reproduction, Elevage & Conservation

Panamius panamensis – MEEK & HILDEBRAND, 1913

Panamius panamensis est un très joli cichlidé d’Amérique centrale, pas trop gros…juste la bonne taille pour un aquarium de bonnes dimensions !

Il a un caractère bien trempé, ce qui le rend moins adapté aux débutants.

Si vous avez un peu plus d’expérience dans l’élevage de poissons, c’est un défi amusant … ne serait-ce que pour la recherche de cette espèce difficile à trouver.

Panamius panamensis est une très belle espèce d’Amérique centrale à croissance basse qui ne vit qu’au Panama.

Panamius panamensis est un cichlidé à croissance lente d’Amérique centrale, l’un des poissons les plus joliment colorés de ce genre, dont la coloration est très variable.

Ses yeux bleu-vert et ses nageoires bordées de rouge sont d’une beauté exceptionnelle.

Le cichlidé panaméen fait partie des cichlidés qui ne sont pas difficiles à élever car ils n’ont vraiment pas besoin de propriétés particulières de l’eau.

REPRODUCTION

GENERALITES

Panamius panamensis est un petit cichlidé d’Amérique centrale facile à reproduire.

Panamius panamensis est un pondeur sur substrat formant des couples qui se reproduisent généralement dans une grotte.

La reproduction des Panamius panamensis débute dès qu’ils sont très jeunes et même de petite taille.

Certains éleveurs rapportent des reproductions réussies de ces poissons avec une femelle mesurant environ 2,5 centimètres et un mâle de moins de 4 centimètres pour leur première reproduction !

Il faut aussi savoir, qu’à l’instar du célèbre « Nigro » (Amatitlania nigrofasciatus), ces poissons une fois lancés dans les reproductions ne s’arrêtent plus !

Une jeune femelle Panamius panamensis en couleurs de reproduction et garde parentale.

Ils sont vraiment très prolifiques au point que si l’éleveur venait à retirer les œufs ou les jeunes alevins du bac de ponte des parents Panamius panamensis, ces derniers se remettraient à pondre dans les 10 jours qui suivent et avec une périodicité identique !

Les Panamius panamensis sont aussi des parents exemplaires…même si pour l’essentiel, c’est la femelle qui s’occupe de la progéniture, tandis que le mâle défend la frontière extérieure du territoire.

A cette tâche, elle se montre implacable envers tous les autres poissons et même avec le mâle.

Ils peuvent se reproduire alors qu’ils sont encore très petits, même à partir d’environ 2,5 centimètres de longueur.

Comme pour de nombreux reproducteurs sur substrat, la première couvée peut échouer.

La nidification suivante suit généralement peu de temps après.

Panamius panamensis est un cichlidé biparental, qui se reproduit pendant la saison sèche dans les cours d’eau panaméens.

Dans une population, certains mâles ont aidé à défendre leur progéniture tout au long de la période de soins parentaux, mais beaucoup ont abandonné leurs partenaires pour réaliser des pontes supplémentaires, laissant les femelles seules pour garder les enfants.

La proportion de Panamius panamensis en garde en couple,  augmente tout au long de la saison de reproduction.

Cela a été associé à une augmentation de la vitesse à laquelle les cichlidés parentaux attaquaient les prédateurs potentiels de la couvée et à une augmentation de la taille de la couvée.

L’augmentation du taux d’attaque était due à l’entassement des poissons à mesure que les niveaux d’eau baissaient pendant la saison sèche et surtout au nombre croissant de cichlidés nouvellement indépendants qui se rassemblaient dans les zones d’eau peu profonde où Panamius panamensis couvait.

Le rapport de masculinité dans la population était fortement biaisé en faveur des femmes.

Les mâles passaient plus de temps loin de la couvée que les femelles, ce qui leur permettait de trouver et de frayer avec des femelles non accouplées.

Le taux d’attaque des femelles qui couvaient seules n’était pas significativement plus élevé que celui de celles qui avaient des partenaires, et leur taux de recherche de nourriture n’était pas significativement plus faible, bien qu’elles aient passé moins de temps loin de leur couvée.

Dans un cours d’eau plus productif où la densité de population était élevée, la reproduction se faisait presque entièrement en couples monogames.

La vitesse à laquelle les parents attaquaient les prédateurs potentiels était plus élevée, le rapport des sexes était de 1:1 et la taille de la couvée était importante.

La décision du mâle Panamius panamensis  de garder ou d’abandonner semble dépendre de ses possibilités d’accouplements supplémentaires, de la capacité de la femelle Panamius panamensis  à se garder seule et de la valeur d’une couvée actuelle.

Ces résultats sont en accord avec les prédictions des modèles de la théorie des jeux sur les soins parentaux.

AVANT LA REPRODUCTION

Maturité sexuelle

Chez cette espèce de cichlidé, il faut noter une chose étrange en ce qui concerne particulièrement l’âge de maturité sexuelle : Tout le monde est unanime pour dire que les Panamius panamensis commencent à frayer dès qu’ils atteignent la taille de 3-4 centimètres, c’est-à-dire, il faut bien le comprendre, à un âge très précoce.

Une telle précocité est assez surprenante et peut être à l’origine des échecs rencontrés lors des premières pontes.

Formation d’un couple reproducteur

La plupart du temps, il est difficile de constituer un couple harmonieux qui s’accouplera volontiers et guidera les jeunes poissons.

Malheureusement, les mâles Panamius panamensis sont des cichlidés passionnés qui peuvent tuer la femelle parce qu’elle refuse ses avances et qu’elle ne se sent pas encore prête à se reproduire.

Quand cette situation se produit, la solution est simple et impose que l’éleveur doive capturer le mâle ou la femelle pour éviter un massacre.

Capturer la femelle est la meilleure solution car cela lui permet de reprendre rapidement des forces, dans un autre aquarium (elle n’a pas à s’occuper de la progéniture) et, avec une bonne alimentation, elle sera capable de se reproduire peu de temps après cet incident.

Même si le mâle veut frayer, il ne nuit pas aux jeunes poissons issus d’une précédente reproduction et les protège toujours.

Préparation du bac DE REPRODUCTION

En fait pour reproduire ces poissons, le plus souvent il n’est nul besoin d’avoir recours à l’utilisation d’un aquarium d’élevage spécial.

Dans l’aquarium, il doit y avoir des cachettes constituées de pierres et de racines, ainsi que du sable fin comme matériau de fond.

C’est également un avantage s’il y a beaucoup de plantes dans l’aquarium.

Les Panamius panamensis se reproduisent également dans un aquarium avec d’autres espèces de poissons, à condition que cet aquarium propose suffisamment de place pour les reproducteurs et les autres pensionnaires qui seront un peu maltraités/bousculés pendant la reproduction des Panamius panamensis.

Dans ce cas de figure, un aquarium d’un mètre de long ne suffit pas, en particulier si le nid est construit au milieu de l’aquarium, car les Panamius panamensis chasseront les autres poissons profondément dans les coins.

Gardez toujours à l’esprit que l’aquarium des Panamius panamensis doit avoir suffisamment d’espace !

Ils peuvent se reproduire lorsqu’ils sont encore assez petits, même à partir d’environ 2,5 centimètres de longueur.

Comme pour de nombreux reproducteurs de substrat, les premières couvées peuvent échouer.

Habituellement, le prochain nid suivra rapidement.

Pour la reproduction avec Panamius panamensis, aucun aquarium d’élevage spécial n’est nécessaire.

Ils se reproduisent également dans un aquarium avec d’autres espèces de poissons.

Conditionnement des reproducteurs

Il n’est pas nécessaire d’ajuster l’eau pour le frai.

Une bonne maintenance accompagnée d’une alimentation équilibrée sont les facteurs suffisants pour provoquer la reproduction de cette espèce plutôt prolifique.

Parade nuptiale

La parade nuptiale des Panamius panamensis est assez semblable à ce qui se fait chez les Cryptoheros et Amatitlania (vor « Amatitlania nigrofasciata ».

Prémices

Le changement de couleurs des reproducteurs

Les males sont plus grands que les femelles !

Lorsque la femelle Panamius panamensis est prête à pondre, sa couleur change radicalement.

Avant de frayer, la femelle change radicalement de couleur et présente des taches sombres sur la nageoire dorsale.

La femelle Panamius panamensis garde ses couleurs pendant toute la période de reproduction.

Au lieu d’avoir sa couleur rouge tachetée d’origine, elle se transforme et devient noire et blanche tachetée : La couleur rouge marbrée se transforme ensuite en noir et blanc marbré.

La tête, dos et rayures transversales deviennent foncés à noirs.

Ce changement de couleurs fait penser à la fois à Neetroplus nematopus et à Herichthys carpintis !

Neetroplus nematopus

Herichthys carpintis

Au moment du frai, le corps a une couleur de fond blanc grisâtre.

La tête, le dos et les rayures transversales deviennent foncées à noires.

La préparation du nid de ponte

Comme chez beaucoup de cichlidés américains, les Panamius panamensis creusent des trous dans le fond et chassent les autres poissons, sans concession ni délicatesse, les reléguant littéralement dans les coins de l’aquarium.

L’aménagement du nid pour les futures larves est réalisé principalement par la femelle.

Dans cette activité, les Panamius panamensis peuvent « déconstruire/reconstruire » la décoration de l’aquarium, dans des proportions impressionnantes, notamment en déterrant des plantes.

Observation d’un aquariophile

De son côté, le mâle semble donner l’impression de faire de la figuration car si la femelle creuse avec ferveur délibérément un trou, tel un bulldozer en action, en opposition, le mâle, après avoir rempli sa bouche de pierres dans le trou creusé par la femelle se redresse et crache le contenu de graviers prélevés de telle façon que celui-ci retombe exactement au même endroit d’où il les a pris.

Ce comportement peut paraitre exceptionnel, mais il met en évidence une différence par rapport aux Cryptoheros chez lesquels les mâles sont toujours activement impliqués dans les travaux de construction du nid.

En effet, le mâle Cryptoheros cutteri ne laissera pas la femelle s’approcher du nid en construction !

PENDANT LA REPRODUCTION

Quelques généralités rapides

Après l’éclosion de œufs puis le stade de la nage libre atteint, les alevins peuvent s’alimenter tous seuls et peuvent être nourris avec des naupliies d’Artémias fraichement écloses, mais aussi avec du plancton séché et d’autres apports congelés.

En cas d’urgence et/ou manque de ces apports nutritifs, des flocons de nourriture pour cichlidés, broyés finement, peuvent également être utilisés.

Dans le cas où l’éleveur récupèrerait les œufs ou les jeunes alevins des parents, il faut savoir que les parents Panamius panamensis continuent généralement à frayer avec une périodicité de dix jours environ… que ce sont toujours des parents exemplaires avec les œufs et/ou alevins restants.

Ce sont des parents exemplaires.

La tête, le dos et les rayures transversales des poissons sont foncées à noires.

Ponte & Période d’incubation

Les œufs sont souvent pondus à l’abri dans une grotte ou anfractuosité..

Préparation du lieu de ponte choisi par les reproducteurs.

Préparation du lieu de ponte choisi par les reproducteurs.

Nettoyage du lieu de ponte choisi par les reproducteurs.

Nettoyage du lieu de ponte choisi par les reproducteurs.

Nettoyage du lieu de ponte choisi par les reproducteurs.

Nettoyage du lieu de ponte choisi par les reproducteurs.

Début de la ponte.

Début de la ponte.

La femelle en train de déposer ses oeufs.

La femelle en train de déposer ses œufs.

La femelle en train de déposer ses œufs.

La femelle en train de déposer ses œufs.

Les œufs.

Les œufs.

Fécondation des œufs par le mâle.

Fécondation des œufs par le mâle.

Comme chez beaucoup de cichlidés, une fois la ponte effectuée et ensemencée par le mâle, la femelle Panamius panamensis reste au-dessus et ventile les œufs pendant que le mâle prend à son compte de défendre le territoire familial.

Entre 200 à 300 œufs sont pondus par la femelle et ensemencés immédiatement par le mâle.

Les œufs sont gros, de couleur ambrée et moins nombreux que la plupart des cichlidés.

Les œufs collent aux pierres, aux racines, il arrive parfois même qu’on en trouve collés aux parois de l’aquarium.

Les œufs sont principalement éventés par la femelle.

Par la suite, ces œufs sont pris en charge par la femelle seule qui les garde étroitement tandis que le mâle surveille le territoire.

Le mâle se mettra certainement à la recherche d’un autre partenaire dans un aquarium avec plusieurs femelles.

Mais la première ponte s’est avérée vide : bien que les œufs aient été clairement fécondés, ils sont devenus chaque jour plus petits et ont fini par disparaître au bout de trois jours.

Il y a deux raisons apparentes :

  1. La première raison tient aux parents qui, pour diverses raisons, étaient très probablement très nerveux, ce qui n’est pas surprenant pour les premiers frais ;
  2. La seconde raison dépend du support de ponte choisi par les parents : il arrive que malgré l’abondance de belles grosses pierres, le frai a été déposée sur du bois flotté qui est un support rempli de germes bactériologiques.

Quoiqu’il en soit, malgré l’échec du frai, les relations au sein du couple ne subissent aucun changement et les parents Panamius panamensis se remettront aussi vite que possible à frayer !

Les œufs, comme auparavant qui étaient pondus sur une souche d’un arbre coupé ou le reste d’une branche chicot (et il convient de noter qu’immédiatement avant les deux pontes, probablement pour détourner l’attention, les pierres ont été nettoyées).

Fécondation des œufs par le mâle.

Une autre différence, et non la moindre, entre Panamensis et ses parents est que la maturation des œufs et la transformation de la larve en alevins sont considérablement prolongées dans le temps.

Les premiers alevins nagent entre le 5éme et le 6ème jour après l’éclosion à la différence de Cryptoheros dont les premiers alevi ns atteignent le stade de la nage libre à environ 4 jours.

Eclosion

L’éclosion survient au bout de 3 à 4 jours de fécondation, à ce stade, les parents Panamius panamensis transfèrent généralement les alevins nouvellement éclos dans les trous dans le substrat qui ont été préalablement préparés/creusés par les futurs parents dans lesquels les larves seront à l’abris pour digérer leur sac vitellin.

Comme chez beaucoup de cichlidés d’Amérique centrale, après que le mâle Panamius panamensis ait fertilisé les œufs, la femelle reste au-dessus et ventile la ponte, tandis que le mâle s’éloigne, poussé par la femelle et va défendre le territoire.

Pendant cette phase cruciale du développement des futurs alevins, les parents Panamius panamensis s’occupent tous deux des petits nouvellement éclos.

Nage libre des alevins

Pendant les premiers jours, les larves ne peuvent pas nager et consomment leur sac vitellin, couleur jaune d’œuf.

Après quelques jours, ils peuvent enfin nager librement.

Parfois à cette période, la femelle assume seule presque toutes les tâches et de son côté, le mâle cherchera certainement rapidement une autre partenaire dans un aquarium comportant plusieurs femelles.

Une fois que les alevins nagent librement, la femelle laisse enfin le mâle dans la zone du couvain.

Ensemble, ils vont élever les alevins pendant environ 1 mois minimum.

Le sac vitellin étant consommé, à la recherche d’une nourriture pour ce groupe d’affamés que sont les alevins nagent librement, les parents les conduisent à travers l’aquarium à cette quête : c’est toujours un spectacle intéressant à observer !

Garde parentale

Les Panamius panamensis sont de formidables parents et leur comportement de reproducteur est particulièrement intéressant à observer par sa richesse.

Bien sûr, comme la plupart des autres cichlidés, la première ponte peut échouer, ce qui arrive assez souvent chez les cichlidés, mais après un échec, ils se montrent toujours des merveilleux parents.

Comme beaucoup d’espèces d’Amérique centrale, la femelle reste sur place et ventile les œufs, tandis que le mâle défend le territoire.

Cette surveillance dure pendant toute la période de reproduction.

Chez Panamius panamensis, l’observation faite par la majorité des éleveurs met en évidence que c’est la femelle qui fait tout le travail, à ce titre et dans ce rôle, elle est impitoyable envers tous les autres poissons et même le mâle.

Dans son souci de protéger le couvain ou les larves, elle est capable de contraindre les autres habitants de l’aquarium à vivre dans le coin le plus reculé par rapport au nid.

Seule exception à la règle est faite pour le mâle qui, restant à distance, assure la sécurité du nid…à bonne distance !

C’est seulement une fois que les alevins atteignent le stade de la nage libre que la femelle laisse, à nouveau, le mâle entrer dans le territoire et reprendre, d’une certaine façon, son rôle de parent protecteur.

Au début de reproduction, c’était la femelle qui commandait et par son agressivité, elle intimidait constamment le mâle, le forçant à remplir son devoir parental de prendre soin de sa progéniture.

De plus, étant donné que c’est la femelle qui s’est occupé principalement de la progéniture, la femelle a obtenu au sein du couple reproducteur un rôle dominant, obligeant même le mâle à aller « paître » avec les bébés alevins, pendant qu’elle s’occupe du territoire.

Selon l’observation faite par des éleveurs, la situation ne dure pas éternellement apparemment, à un moment donné, le mâle change de comportement, semblant ne plus se satisfaire d’être dominé et de cet état de choses : il redevient agressif à l’égard de la femelle et généralement s’ensuit une sorte de correction donnée !

Suite à cette démonstration d’autorité masculine, il n’est pas rare que la femelle aile se réfugier dans un coin de l’aquarium

C’est intéressant d’observer ce mâle qui semblait apparemment avoir un caractère facile à vivre, et après la reproduction, a facilement oublié cette période de paix et d’harmonie qui régnait au sein du couple.

De son côté, la femelle, ayant reçu sa leçon, ne harcèle plus le mâle et, en général, commence à le traiter avec un grand respect.

On retiendra par conséquent, le comportement très intéressant, étonnant même de ces cichlidés.

Par la suite, ensemble, les parents Panamius panamensis continuent à s’occuper des alevins pendant environ un mois.

Autre observation : Il est très drôle d’observer les parents dans leur comportement de parent protecteur, par certains aspects, ils donnent exactement l’impression exactement de se comporter comme un jeune couple humain inexpérimenté dans lequel un bébé est récemment apparu.

Observation d’un aquariophile

Il est très drôle d’observer les parents dans leur comportement de parent protecteur, par certains aspects, ils donnent exactement l’impression exactement de se comporter comme un jeune couple humain inexpérimenté dans lequel un bébé est récemment apparu.

Observation d’un autre aquariophile

C’est très drôle de regarder les parents, c’est exactement la même relation que celle d’un jeune couple humain inexpérimenté, dans lequel un bébé est récemment apparu.

Une fois, un jeune alevin de Panamius panamensis actif s’est détaché du troupeau d’alevins, s’est éloigné et a nagé à distance, visiblement perdu.

La femelle ne l’avait pas vu faire, mais le mâle l’avait remarqué, s’est rapproché de lui en le survolant avec une indécision évidente partagé entre le désir le ramener vers la meute et avec la peur de le prendre pour le faire.

Le mâle Panamius panamensis a fait des tentatives limitées pour attraper l’enfant déraisonnable, soit il se mettait à planer simplement au-dessus de lui, ou bien il l’observait semblant penser que son attitude obligerait le jeune alevin à retourner vers a fratrie !

Finalement, incapable d’imposer sa volonté au jeune délinquant, le mâle s’est précipité vers la femelle et a poussé son front en direction de l’alevin égaré comme s’il lui disait, « Prends-le avant qu’il ne fasse une bêtise, je n’ose pas le faire, fais-le-toi-même ! ».

Cela rappelait beaucoup la situation où un jeune papa doit changer une couche pour un nouveau-né pour la première fois.

En général, la relation dans le couple est très intéressante.

Le parent dominant est bien clairement identifié dans le couple : C’est la femelle !

Mais cela n’est pas totalement exact et ne se manifeste pas aussi clairement quand il s’agit d’apporter des soins à la progéniture (bien qu’elle soit, bien sûr, une excellente mère).

Parfois, il semble que sa tâche principale soit d’empêcher le mâle de quitter les alevins ne serait-ce qu’une seconde.

Pourtant, dans son rôle de parent, le mâle Panamius panamensis prend bien sa part.

Mais dans la relation avec son partenaire, il semble que sa tâche principale de la femelle est de ne pas laisser le mâle s’éloigner des alevins pendant une seconde.

Le pauvre mâle Panamius panamensis n’a même pas le temps de manger correctement (pourtant, souvent au début, ils mangent le plus souvent au moins à tour de rôle) et la femelle, semblant être en colère, semble houspiller le mâle en fonçant vers lui et le renvoie à la surveillance/garde du troupeau d’alevins.

Par conséquent, il n’est pas surprenant que sur les photos prises par les éleveurs, on y voit principalement le mâle constamment entouré d’alevins.

Première alimentation des alevins

Les alevins Panamius panamensis sont faciles à élever et grandissent rapidement.

Dès qu’ils sont en capacité de se déplacer par eux-mêmes, les alevins peuvent être nourris avec des naupliies d’Artémias, des infusoires, du plancton séché et congelé…

De plus, en comparaison avec les alevins de Cryptoheros, les alevins de Panamius panamensis ont une forme corporelle sensiblement différente (plus élancée, ils ressemblent beaucoup moins à des têtards !).

La couleur est également très différente.

Le taux de croissance est encourageant, visuellement il est supérieur à celui de ses proches.

A titre de dépannage occasionnel, des flocons de nourriture finement broyés peuvent également être utilisés.

Les alevins sont faciles à élever et grandissent rapidement. I

Vous pouvez d’abord nourrir les alevins de Panamius panamensis en nage libre avec des artémias fraîchement éclos.

Une fois qu’ils ont un peu grandi, ils peuvent également être nourris plus régulièrement avec des flocons broyés.

Comme les Amatitlania nigrofasciata, les parents adoptent souvent la même façon d’aider leurs alevins à nourrir.

Pour y parvenir, le parent nourricier se place alors au-dessus du substrat inférieur contenant des limons, des détritus, du zooplancton et du phytobenthos, frénétiquement il se met à produire une série de mouvements oscillatoires vigoureux à l’aide de son corps et de ses nageoires pectorales atteignant décollant du substrat et remuant à la fois tous les particules alimentaires qui sont ainsi mises à disposition de sa progéniture.

Au bout d’un certain temps (plusieurs secondes), quand les particules et aliments potentiels sont retombés au sol, cette opération est répétée.

L’intensité et /ou la fréquence de ce mode d’alimentation dépend du niveau de satiété des alevins, de la « qualité nourricière » du substrat et se reproduit à intervalles plus ou moins réguliers.

Ce phénomène se produit autant en l’absence qu’en la présence proche de prédateurs et est le plus souvent le fait de la femelle Panamius panamensis qui a un rôle « conservateur et nourricier » plus exacerbé dans la famille, tandis que les mâles est le protecteur.

Dans l’ensemble, les alevins de Panamius panamensis sont assez faciles à élever.

Pendant les 5ères semaines, le taux de croissance est encourageant puis, à ce stade, il semble s’infléchir et ralentir de façon notable.

Pour favoriser la croissance des jeunes alevins, il faudra se tourner vers une alimentation à base de vivant, si possible de vers de vase…

Autre fruit de l’observation des éleveurs de cette espèce de cichlidé : ils sont sensiblement plus agressifs les uns envers les autres que les alevins des autres espèces de Cryptoheros.

Bien sûr, à cet âge, il n’y a pas de blessures graves, mais des écailles et des nageoires cassées peuvent survenir.

Il est curieux de noter qu’en dépit d’un premier frai effectué à un âge assez précoce, tous les alevins se soient révélés très uniformes, avec aucun défaut.

ELEVAGE

Élever les alevins

Les œufs éclosent au bout de quelques jours.

Les premiers jours, ils ne savent pas encore nager et vivent sur leur sac vitellin.

Ensuite, ils sont guidés par leurs parents à travers l’aquarium à la recherche de nourriture.

Il est possible de nourrir les alevins de Panamius panamensis nageant librement avec des artémias fraîchement éclos.

Dès qu’ils auront un peu grandis, en complément d’alimentation, il est possible de leur donner des flocons finement broyés.

En fait les alevins de Panamius panamensis sont assez faciles à élever.

On retiendra que Panamius panamensis est un très beau cichlidé d’Amérique centrale, pas trop grand.

Ce cichlidés a du tempérament et un très fort caractère, ce qui ne favorise pas vraiment la maintenance par un aquariophile débutant mais ne la rend pas impossible en suivant les règles qui ont été données dans cet articles.

Avec ou sans expérience dans l’élevage des cichlidés, c’est un défi amusant… même s’il ne s’agit que de la recherche de cette espèce difficile à trouver.

CONSERVATION

INTRODUCTION EN DEHORS SON BIOTOPE

Sans objet.

ACTIONS DE CONSERVATION

Sans objet.

USAGES HUMAINS

Sans objet.

MENACE POUR LES HUMAINS

Sans objet.

MARCHE AQUARIOPHILE

Faible : Espèce méconnue des aquariophiles.

STATUT DE CONSERVATION

Statut de la Liste rouge de l’UICN

Référence : 130435

 Quasi menacée (NT)

Date d’évaluation : 10 décembre 2019

Il n’existe actuellement aucune mesure de conservation spécifique à cette espèce. Cependant, elle est présente dans au moins une zone protégée (UICN et UNEP-WCMC 2019), ce qui peut offrir une protection indirecte contre la dégradation de l’habitat.

De plus amples informations sur la taille de la population, l’état de la population et les impacts directs des menaces potentielles seraient utiles pour orienter les futures mesures de conservation.

CITES

Non évalué.

CMS

Référence : 116361

Non évalué.

Menace pour les humains

 Inoffensif.

Utilisations humaines

Sans objet sauf aquariophilie.

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REFERENCES

LITTERATURE

MEEK, Seth Eugène et SF HILDEBRAND. 1913. « Nouvelles espèces de poissons du Panama« . Musée Field d’Histoire Naturelle. Publication 166 ; Série Zoologie 7 (3); pp; 77-91

KULLANDER, Sven. 2003. « Famille des Cichlidés (Cichlidés) ». Vérifiez la liste des poissons d’eau douce d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale. p. 605-654

ROGERS, W. 1981. « Statut taxonomique des poissons cichlidés du genre Neetroplus d’Amérique centrale « . Copée. n.1981 (2); p. 286-296

SCMITTER-SOTTO, Juan Jacobo. 2007. « Une révision systématique du genre Archocentrus (Perciformes : Cichlidae), avec la description de deux nouveaux genres et six nouvelles espèces ». Zootaxes. n.1603, p. 1-78

ŘICAN, OLDRICH & L. PIALEK, K. DRAGOVA & J. NOVAK. 2016. « Diversité et évolution des poissons cichlidés d’Amérique centrale (Teleostei : Cichlidae) avec classification révisée ». Zoologie des vertébrés. v.66(n.1), p. 1 – 102

ALLGAYER, R. (2001) « Description d’un genre nouveau, Cryptoheros, d’Amérique Centrale et d’une espèce nouvelle du Panama (Poissons : Cichlidae). L’An Cichlidé, 1, 13-20 ».

MEEK, SE & HILDEBRAND, SF (1913) « Nouvelles espèces de poissons du Panama ». Field Museum of Natural History Publications, Zoological Series, 166, 77–91.

SCHMITTER-SOTTO, JJ, 2007. « Une révision systématique du genre Archocentrus (Perciformes : Cichlidae), avec la description de deux nouveaux genres et de six nouvelles espèces ». Zootaxa 1603, 1-76.

AUTRES LIENS

https://www.b-aqua.com/pages/fiche.aspx?id=1417

[1] Plésiomorphe : Dans l’analyse cladistique, se dit d’un caractère biologique non spécifique du taxon étudié, et considéré comme primitif et ancestral.

Contraire : Apomorphe