Nous avons pris l’habitude de classer les poissons en « herbivores », « omnivores » ou « carnivores », en transposant les terminologies communément utilisés pour les animaux terrestres.
En se basant sur leurs habitudes alimentaires, on peut éventuellement les classer en détritivores, omnivores, planctonivores ou piscivores.
On pourrait aussi ajouter aussi le terme d’opportuniste !
Tant sur le plan scientifique que sur le plan étymologique, vous l’aurez compris, l’emploi des termes comme « carnivores » ou « herbivores » n’est réellement pas approprié.
Il serait donc plus correct de se référer au niveau trophique de l’espèce.
Le niveau trophique est une indication de la position de l’espèce donnée sur une échelle (allant de 0 à 5) dans la chaîne alimentaire aquatique.
Ainsi, le saumon de l’Atlantique ou la truite arc-en-ciel considérés comme « carnivores » ont un niveau trophique de 4,4, tandis que la carpe commune « herbivores » a un niveau trophique de l’ordre de 3.
En milieu naturel, lors du passage d’un niveau trophique a un autre immédiatement supérieur le rendement est d’environ 10 %, que cela soit en termes d’énergie ou en termes de nutriments.
L’efficacité alimentaire ou de l’utilisation des nutriments ou de l’énergie en milieu naturel est plus faible que ce que l’on peut obtenir en conditions optimales d’élevage.
les poissons sont des animaux à sang-froid et par rapport à des animaux à sang chaud, leurs besoins alimentaires sont comparativement limités dans la mesure où la nourriture ne leur sert pas à produire de la chaleur (on dit qu’ils sont « hétérothermes » puisque la température de leur corps fluctue en fonction de la température extérieure).
La nourriture des poissons doit être à la fois riche et variée. Dans la nature les poissons se nourrissent principalement de larves d’insectes, d’insectes adultes, de dépôts d’algues et de végétaux, de petits crustacés etc, qu’ils trouvent en abondance et à la demande.
Dans un aquarium, la nourriture est fournie par l’homme à des horaires précis et généralement à une fréquence imposée.
La difficulté est d’apporter une nourriture adaptée, de qualité et en quantité raisonnable afin de ne pas engendrer non plus trop de pollution dans le bac ce qui nuirait à l’équilibre de l’écosystème.
Par nourriture adaptée on entend la facilité d’assimilation de cette nourriture par leur système digestif et la taille adéquate des aliments fournis.
Nourrir ses poissons peut sembler plutôt simple, mais maintenir leur santé et leur bien-être pendant longtemps demande de porter attention à certains détails cruciaux. Voici quelques bons conseils sur l’alimentation des poissons d’aquarium :
Recommandation n° 1
Il est important de comprendre les besoins alimentaires de ses espèces de poissons. Sont-elles principalement herbivores, carnivores ou omnivores ?
Cette information vous permettra de leur procurer une alimentation appropriée selon leurs besoins particuliers. Par exemple, si vous possédez des vivipares, essayez de leur offrir des aliments végétariens.
Recommandation n° 2
Comme les aliments sont généralement donnés aux poissons en début et en fin de journée, assurez-vous toujours que ces derniers sont pleinement actifs avant de leur en offrir. Allouez donc un minimum de 30 minutes après avoir allumé les lumières le matin et de 30 minutes avant de les éteindre le soir, pour nourrir les poissons.
Recommandation n° 3
Généralement, ON DONNE AUX POISSONS ACTIFS AUTANT DE NOURRITURE QU’ILS PEUVENT MANGER EN DEUX MINUTES, DE DEUX À TROIS FOIS PAR JOUR AU MAXIMUM.
Les poissons qui prennent du temps à trouver leur nourriture, comme de nombreux poissons de fond, peuvent bénéficier de quelques minutes supplémentaires. Les Discus, par exemple, ont besoin de temps supplémentaire afin de se nourrir adéquatement. Ces derniers doivent donc disposer de suffisamment d’espace dans le fond de l’aquarium afin qu’ils puissent facilement s’alimenter.
Recommandation n° 4
Lorsque vous donnez des aliments déshydratés à vos poissons, mesurez la quantité adéquate à l’aide du bouchon de la bouteille puis versez-la dans l’aquarium.
N’écrasez jamais les gros flocons d’aliments avec vos mains et n’insérez jamais vos doigts dans le contenant.
Afin d’éviter que les aliments se détériorent et que leur qualité se dégrade, évitez tout contact avec l’humidité, car la moindre manipulation permet aux substances nuisibles de se retrouver dans l’aquarium.
Par exemple, certains parfums et certaines eaux de toilette peuvent être toxiques pour les poissons, alors que les crèmes pour les mains, quant à elles, recouvrent la surface de l’eau d’une fine pellicule qui entraverait des échanges gazeux essentiels.
Recommandation n° 5
Assurez-vous d’offrir une variété d’aliments à vos poissons afin de leur procurer une alimentation complète et équilibrée.
Bien que les aliments congelés contiennent beaucoup d’eau et que leur valeur nutritive soit particulièrement faible comparativement à une combinaison nutritive d’aliments déshydratés, ils permettent aux poissons de se nourrir d’organismes provenant de la nature.
La nourriture vivante est bonne pour les poissons, alors assurez-vous d’intégrer celle-ci à leur alimentation, autant que possible.
Recommandation n° 6
Généralement, les espèces de poissons difficiles ont tendance à préférer les aliments vivants ou congelés.
Toutefois, les aliments secs, lorsqu’ils sont mélangés à la nourriture favorite des poissons, qu’elle soit vivante ou congelée, mettent en appétit même les mangeurs les plus sélectifs.
Ainsi, vos poissons bénéficieront d’une alimentation parfaitement équilibrée qui répond à tous leurs besoins nutritionnels, et leur nourrissage sera d’autant plus facile lors de vos absences prolongées.
Recommandation n° 7
Il est également important que les espèces de poissons d’un même aquarium soient compatibles.
En effet, celles dont les habitudes alimentaires ou le niveau d’activité diffèrent empêcheront bien souvent les autres poissons de bien se nourrir.
Assurez-vous que vos poissons sont aptes à vivre ensemble; demandez conseil au détaillant local de produits aquatiques ou consultez les nombreuses sources fiables sur Internet afin d’évaluer leur compatibilité.
Recommandation n° 8
Comme les poissons s’adaptent à la température ambiante, toute variation risque d’influer sur leur métabolisme, et ainsi perturber leurs habitudes alimentaires, surtout lorsque la température de l’aquarium est trop basse.
Afin d’éviter des variations, il est très important de vérifier la température de l’eau quotidiennement.
Recommandation n° 9
Pensez à ajouter des granulés non flottants à l’alimentation de vos poissons de fond, plutôt que de les restreindre aux aliments en comprimés.
En combinant des différents aliments, vous procurerez une alimentation équilibrée à vos poissons tout en permettant une meilleure dispersion de la nourriture dans le bac, rendant ainsi la recherche et la consommation des aliments facile pour ces derniers.
Recommandation n° 10
Un poisson en santé a bon appétit. Observez vos poissons lorsqu’ils mangent, vous serez ainsi en mesure de repérer des signes d’incompatibilité, de maladies ou d’autres problèmes nécessitant votre attention.
La plupart des aquariophiles s’accordent sur deux à trois distributions par jour, chaque distribution ne dépassant pas les 3-4 minutes.
Ceci bien-sûr à l’exception des poissons de fond qui ont une manière de s’alimenter complètement à part (ils ont besoin de prises plus longues).
De manière générale, les petits poissons sont nourris plus souvent que les plus gros mais en de petites quantités bien-sûr : trois ou quatre petites portions valent mieux qu’une grosse.
Les nourritures commerciales sont généralement très énergétiques : il faut donc éviter de sur-nourrir car un excès de nourriture ne serait pas complètement assimilé par les poissons et polluerait l’eau (déjections plus conséquentes).
En observant bien le comportement et les habitudes de ses poissons, on arrive au bout d’un temps assez bref à bien connaître leurs besoins : plus de « règles » donc, juste du bon sens !
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Nourrir ses poissons jusqu’à satiété est la base d’une bonne alimentation pour leur vitalité et leur croissance: Il faut des aliments équilibrés, riches en protéines, en énergie et en vitamines pour obtenir une croissance optimale des poissons, une meilleure résistance aux maladies et au stress !
On ne sous-alimente pas un poisson mais on ne donne pas de nourriture en excès non plus.
Ce “savant” dosage vient avec le temps et l’expérience, un poisson qui a trop consommé sera plutôt gros, apathique, peu vif.
Un poisson qui a faim n’arrêtera pas de réclamer sa nourriture prés de la glace du bac ou de l’aquarium; sans en laisser une miette lors de la distribution. Il faut retenir qu’il est préférable de donner la nourriture en petite quantité mais souvent !
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