Aequidens metae – EIGENMANN, 1922
Aequidens metae, également connu chez les anglo-saxons sous le nom de « Yellow Acara », est une espèce de cichlidé très attrayante qui vit dans les rivières calmes d’Amérique du Sud. Ces poissons ont une couleur de base jaune tanné avec une tâche caractéristique latérale noire; la tâche est séparée par deux bandes verticales d’or pâle à orange.
Mais la caractéristique la plus belle et la plus distinctive de l’Acara Jaune est le marquage irisé électrique, aux reflets couleur de l’or et bleu-vert que l’on observe au-dessus de leurs opercules. Les Aequidens metae ont sur leurs flancs des écailles métalliques aux reflets or-vert qui deviennent translucides au niveau de leurs nageoires. Ces animaux brillent de mille reflets et son remarquable, en particulier les mâles qui ont des nageoires dorsales et anales plus allongées que celles des femelles.
Ces poissons sont relativement paisibles, en particulier si l’aquarium est de grande taille car, parfois certains spécimens, quelles que soient les espèces d’Aequidens, peuvent être assez agressifs, en particulier s’ils défendent leur territoire ou en période de reproduction. Ce sont des poissons qui aiment évoluer dans les couches moyennes et inférieures de l’eau.
.NOMS
NOM COMMUNS
Nom de l’espèce : Aequidens metae
- Acara jaune ;
- Meta-Buntbarsch en allemand ;
- Valjaskirjoahven en finnois ;
- Yellow cichlid en anglais ;
- Cichlidés à drapeau, Cichlidé à taches jumelles, Acara jaune – Aequidens metae
- 后 宝丽 鱼 en chinois mandarin ;
- 后 宝丽 鱼 en chinois ;
- 後 寶麗 魚 en chinois mandarin ;
- 後 寶麗 魚 en chinois ;
- Nom latin: Aequidens metae (Acara jaune)
SYNONYMES
Astronotus (Aequidens) EIGENMANN & BRAY, 1894. Ann. NY Acad. Sci. 7: 616
Désignation originale : Acara tetramerus, HECKEL.
ETHYMOLOGIE
Aequidens metae a été décrit pour la première fois par EIGENMANN, 1922 qui lui a donné ce nom pour la première fois.
Aequidens metae a été placé dans le genre Aequidens et la sous-famille Cichlasomatinae.
Le nom d’espèce « metae » est relatif à la rivière Meta (Colombie) qui fait partie du bassin de la rivière Orinoco.
Le genre « Aequidens » est dérivé des mots latins :
- « Aequus » qui signifie égal
- « dens » qui signifie dents)
« Aequidens » se traduit grossièrement par « Poisson à dents égales » et se réfère à ses dents de taille qui sont de taille uniforme contrairement à celles de l’Astronotus qui possède des dents antérieures élargies.
« metae » vient du nom de la localité, où ce poisson a été prélevé pour sa première description, le Rio Meta situé en Colombie et qui est un affluent du Rio Orinoco.
–
COMPORTEMENT
L’élevage d’Aequidens metae n’est pas facile, ni très compliqué !
C’est une espèce qui peut être gardé dans des aquariums plantés et communautaires, à savoir qu’elle a besoin de se cacher pour vivre en toute quiétude. Il faut aussi savoir que ces cichlidés sont les plus faciles à nourrir lorsque les conditions de l’eau sont appropriées.
Aequidens metae est un poisson paisible, il ne s’attaque pas aux plantes ni aux décors
Un mâle est assez pointilleux sur le choix du partenaire, par conséquent, il est donc préférable d’avoir un couple qui s’est formé à partir d’un groupe acquis à partir de jeunes exemplaires qui auront grandis ensemble.
L’idéal est réellement de les maintenir en groupe de juvéniles à partir duquel sortira un couple dont les membres se seront choisis eux-mêmes et qui n’auront pas été imposés par l’aquariophile.
Globalement, les Aequidens metae sont des poissons très calmes et malgré leur taille ils peuvent cohabiter avec de petits poissons, à l’exception faite des Characidés et autres poissons assimilés qu’ils chassent avec agilité.
D’une façon générale, les relations intraspécifiques entre Aequidens metae sont bonnes. Un groupe formé nage un peu partout dans le bac et cohabite parfaitement.
Les Aequidens metae sont de nature, très curieux et gourmands, ce sont les premiers à arriver près du nourrisseur, à la verticale de la main qui distribue la nourriture devant l’aquarium.
Les Aequidens metae ont un comportement général qui les rend particulièrement très attachants comme poisson, en outre, ils sont aussi magnifiques et surtout très séduisants quand ils font leurs grands yeux.
Pour débuter avec Aequidens, il est fortement conseillé de maintenir ces poissons en groupe de juvéniles ou en couple.
Comme mentionné précédemment, ce poisson a un tempérament doux et ne devrait être gardé qu’avec des cohabitants disposés de la même manière.
En règle générale, Aequidens metae – Acara jaune est un poisson plutôt paisible. Seulement en période de reproduction, il y a une certaine agression contre les autres habitants.
–
COHABITATION
Aequidens metae doit prioritairement être conservé avec des cichlidés d’Amérique du Sud de taille similaire.
C’est un cichlidé tranquille et paisible, qui peut être gardé dans un aquarium communautaire avec d’autres poissons aussi tranquilles. Il ne faut simplement pas perdre de vue qu’ils peuvent être un peu agressifs pendant le frai.
Les Acara jaunes ont besoin d’un aquarium d’au moins 200-300 litres et devraient disposer de plusieurs endroits où ils peuvent trouver un abri (bois flotté, structures rocheuses ou végétation dense).
Yellow Acara va intimider les petits poissons et manger les plus petits, par conséquent, les compagnons de bac doivent être choisis avec soin et doivent être, autant que possible de taille comparable.
Les compagnons facultatifs pour Aequidens metae peuvent être:
- Geophagus brachybranchus ;
- Geophagus surinamensoids ;
- Geophagus brasiliensis ;
- D’autres grandes espèces d’Aequidens comme Aequidens tetramarus ;
- …
D’après quelques expériences qui ont été rapportées par des aquariophiles ayant maintenus ces poissons, il n’est pas recommandé d’élever ces Acaras avec des scalaires.
Les compagnons idéaux sont les cichlidés d’Amérique du Sud, doux de caractères tels que Mesonauta, Geophagus, etc…
Dans un tel bac, il conviendra de garder seulement un couple d’Aequidens metae avec au maximum un à deux couples d’une autre espèce.
Partir sur un groupe de Microgeophagus ramirezi est une excellente option, car beaucoup de cichlidés nains vivent en groupe, c’est seulement durant la période de reproduction, que le groupe se disloque et que les Microgeophagus ramirezi se « séparent » en couple formés tout en restant assez proches malgré tout du groupe initial. Il faudra porter son choix sur un groupe composé de 3- 4 mâles pour 3-4 femelles et n’introduire que cette espèce dans le bac d’Aequidens metae.
En revanche, il vaut mieux éviter de porter son choix sur des Apistogramma, qui sont territoriaux car, dans un aquarium, au sol, il risque de ne pas y avoir de place pour les territoires de chacun.
Le risque en la matière est déjà suffisamment important avec une population Microgeophagus ramirezi car il est possible que certains couples devront attendre leur tour pour pondre et potentiellement quelques poissons vivront assez difficilement ces périodes de reproduction.
Comme autres compagnons de bac, il sera possible d’introduire Panaque maccus qui effectivement est bien présent le Rio Meta. En revanche, aucune indication n’est donnée sur d’autres « ventouses » présentes dans ce rio telles que :
- Farlowella accus ;
- Sturisoma aureum ;
- Farlowella colombiensis ;
- Sturisoma tenuirostre ;
- …
Il n’est pas exclu que d’autres espèces peuplent bien ces cours d’eau, mais elles n’ont pas été rencontrées ou cela n’a pas été rapporté.
–
EAU
Aequidens metae est un poisson benthopélagique qui évolue au-dessus du lit de la rivière à des profondeurs d’environ 1 à 3 m dans les rivières d’eaux noires.
Bien que les valeurs de l’eau dans sa zone de détection soient douces et légèrement acides, elles n’ont pas non plus de réel problème avec les valeurs de pH 7,0 et Gh 12. Aequidens metae accepterait de vivre dans une de plage de pH allant de 4,8 à 6,0.
La qualité du poisson d’eau n’est pas exigeante. Dans la nature, il vit dans une eau extrêmement douce, mais dans les aquariums, il tolère une eau encore légèrement plus dure.
ENVIRONNEMENT
Eau douce.
Comme souvent avec le genre Aequidens, la température peut monter jusque 30 °C, mais il est préférable de la conserver en deçà, de 24 à 28 °C. 30°C pourrait etre recommandé pour la maintenance en aquarium.
Cette espèce a une exigence forte quant à l’acidité, le pH doit franchement être assez bas, de 4,5 à 5,8 si possible, et avec une dureté totale très faible (GH < 3).
Attention aux nitrates, filtrez correctement l’aquarium mais sans pour autant accélérer le débit et le brassage de l’eau qui incommoderaient les poissons !
Globalement, sa maintenance est plutôt réputée pour être facile si les critères suivants sont respectés :
- entre 26°C et 28°C de température.
- pH compris entre 6 et 7.
ZONE DE VIE
Milieu & Fond.
–
ALIMENTATION
EN MILIEU NATUREL
Aequidens metae est de nature carnivore et mange de petits insectes, poissons, etc…
Il n’existe pas d’études de données sur l’analyse du contenu de l’estomac des poissons sauvages, en fait, comme beaucoup de cichlidés, c’est un opportuniste et on peut dire qu’au final, ce poisson est omnivore.
EN AQUARIUM
Aequidens metae est facile à nourrir.
Les aliments vivants et surgelés de toutes sortes sont acceptés.
Il est aussi parfaitement possible de nourrir les Aequidens metae en leur distribuant une variété d’aliments en flocons et en pastilles.
Aequidens metae doit aussi être nourri avec une variété d’aliments, des aliments vivants tels que des artémias adultes, à défaut congelées ou lyophilisées, des vers de vase, des vers de terre, des aliments en flocons et des granulés de cichlidés. Aequidens metae savourent particulièrement les aliments vivants et leur régime alimentaire devrait parfois être complété de petits poissons vivants (guppys…), de ménés, des crevettes, de vers et de grillons.
En les Aequidens metae acceptent tous les aliments. Ce ne sont des mangeurs capricieux, ils mangent quasiment tout ce qu’on leur propose, à la manière de petits prédateurs.
La nourriture vivante devra être offerte, de préférence à titre de friandise et pour entretenir leur caractère de prédateurs.
La nourriture distribuée sera diversifiée et comportera un apport régulier de matières végétales telles que les épinards et les pois.
Il faudra toujours veiller à garder un équilibre entre les aliments d’origine animale et végétale.
REGIME
Le poisson est omnivore. Les aliments vivants et surgelés de toutes sortes sont acceptés.
Élevage Aequidens metae – Acara Jaune
Pour les alevins d’Aequidens metae, 2 à 3 jours après leur éclosion, il est possible de les nourrir avec des naupliies d’artémia.
–
AQUARIUM
En règle générale, un cichlidé assez paisible qui ne devra être conservé dans un grand aquarium d’une taille atteignant au moins 1,50 mètre de façade.
Etant donné que Aequidens metae évolue dans les couches basses et moyennes des cours d’eau, c’est la surface au sol de l’aquarium qui sera privilégiée par rapport à la hauteur du bac.
POPULATION
1 couple pour un bac 160-200 litres est une bonne norme.
Le bac doit être construit avec des pierres et du bois flotté, car le poisson nécessite des cachettes. Des plantes bien ancrées peuvent également être utilisées.
Il ne faut pas garder ce poisson dans un bac trop petit !
Le bac doit être construit avec des pierres et du bois flotté, car le poisson nécessite des cachettes.
Des plantes bien ancrées peuvent également être utilisées.
CONFIGURATION DE L’AQUARIUM
La configuration du bac des Aequidens metae est typique des cichlidés de cette taille.
Les Aequidens metae apprécient les plantes vivantes, mais il est aussi connu qu’ils les déterrent souvent. Il est donc conseillé de mettre des plantes avec un système racinaire bien développé, avec des racines dures qu’ils n’abimeront pas quand ils creusent. Les plantes doivent être fermes et bien ancrées.
Outre les plantes vivantes, le bac d’Aequidens metae devra disposer de nombreux espaces de nage libres et ouverts ainsi que des cachettes formées par des racines de tourbière et des rochers.
Les plantes flottantes qui peuvent aussi être introduites dans le bac atténuent la lumière sont recommandées.
DÉCOR & AQUARIUM BIOTOPE
Aequidens metae préfère donc un aquarium aux plantations denses avec des roches et des racines qui constituent des cachettes pour les poissons. Il conviendra en outre d’ajouter dans son bac quelques roches plates que ces poissons pourront utiliser comme sites de frai.
Dans un bac de reproduction, l’introduction de plantes flottantes dans l’aquarium, atténuera l’éclairage et contribuera à apaiser ces poissons.
Le décor doit être solidement ancré afin qu’il ne puisse pas être entaillé ou renversé. Les plantes vivantes sont appréciées mais ces cichlidés aiment creuser, peuvent donc déraciner les plantes, donc protéger les racines des plantes à gros cailloux, ou attacher des plantes comme les Anubias et la fougère de Java aux pierres ou au bois.
Il doit y avoir de nombreux abris où les animaux chassés peuvent se retirer.
Le sable filtrant et les pierres peuvent être utilisés comme substrat, tant qu’ils n’ont pas d’arêtes vives.
Pour faire un bac de puriste ressemblant le plus possible au biotope du Rio Meta, il faut savoir, qu’il existe une petite particularité propre à ce Rio : le sable est naturellement blanc et très fin. Il est possible de se fournir avec un sable à peu près identique en prenant le quartz blanc très fin, car, à la différence le sable de Loire sera trop grossier. Mais ce n’est pas la seule particularité de ce Rio, il faut aussi des pierres dont la couleur dominante tire le rougeâtre et aussi de belles racines. Il faut savoir qu’en milieu naturel, parfois, dans certains endroits, on rencontre plus de pierres que de branches et inversement dans d’autres parties de ce Rio c’est l’inverse qui se présente.
Il appartiendra donc à l’aquariophile de trouver cet équilibre, à savoir de faire un décor plus minéral ou constitué de bois, Quelques feuilles séchées constitueront un bonus supplémentaire. Elles seront déposées dans un coin au pied des pierres ou des racines, par exemple ou, si elles flottent encore, il faudra les laisser dériver et couler au grès du courant créé par le filtre de l’aquarium).
Au mieux, ces feuilles pourront permettre de dégager des zones de sable découvertes. Pour les feuilles il est suggéré d’utiliser les feuilles de hêtre, les feuilles de chêne, par leur forme particulière cassera l’effet Biotope. Le recours aux feuilles de Catappa est une excellente option.
Pour ceux qui voudraient pousser plus la recherche d’un biotope le plus ressemblant à celui du Rio Meta, en arbre terrestre, on trouve Arrabidaea chica qui en fait est plus une liane, extrêmement répandue dans le Rio Meta et l’Orinoco. Il faut savoir que les feuilles Arrabidaea chica étaient traditionnellement utilisées par les indiens d’Amérique du Sud pour se teindre la peau en rouge. Des feuilles sont retrouvés dans le Rio Meta et ses environs. Personne n’a fait le test d’utiliser ces feuilles en aquarium, sans parler de la difficulté qu’il existe pour s’en approvisionner…
Il existe aussi d’autres arbres dont les feuilles tombent à l’eau :
- Cecropia ;
- Mauritia flexuosa (plus présent à l’Orinoco tout de même, où il est présent en nombre), c’est un palmier des bords de fleuve,
- Ochroma pyramidale (arbre balsa) en nombre important dans les environs et dans le Rio Meta, c’est un arbre qui lâche pas mal de feuilles dans les Rio, le bois de cet arbre est très utile pour les indiens d’Amérique du Sud qui s’en servent pour faire des canoés car il est tout particulièrement doté de qualités de flottabilité, plus que le liège !
Il existe encore d’autres espèces, mais la liste serait sûrement interminable.
PLANTES
En ce qui concerne les plantes présentes dans le Rio Meta, il existe bien une Cabomba sp. qui croit dans ce rio. Elle a la particularité d’être différente de Cabomba aquatica et pour l’instant un doute plane sur cette plante.
On trouve dans le Rio Meta :
- Limnophila indica ;
- Echinodorus tennellus ;
- Echindorus horinzontalisla ;
- Cabomba.
Ce sont des plantes rencontrées assez couramment dans ces régions et il n’est pas très de les voir dans le Rio Meta où elles sont assez répandues, comme c’est le cas dans les Rio Negro, Llanos au Venezuela.
Dans le Rio Téfé, on trouve Alternanthera reineckii et il est aussi possible de planter le bac biotope avec des :
- Sagittaria ;
- Platyphylla ;
- Nymphea lotus.
car toutes ces plantes sont présentes dans les différents Rios de la région.
Un complément fait à partir de quelques éléments en plantes flottantes tels que :
- Eichhornia crassipes ;
- Limnobium laevigatum,
Qui sont des plantes qui sont présentes le Rio Meta et apporteront encore une touche de réalisme régional à ce bac biotope.
FILTRATION
Aequidens metae est un poisson de taille moyenne et doit être conservé dans un aquarium d’environ 200 litres avec une bonne filtration.
Il ne faut oublier que les Aequidens metae proviennent de rivières dont le cours d’eau se déplace lentement. Il faudra donc veiller à ce que le système de filtration ne brasse pas trop fort l’eau du bac.
Un lit de sable fin et de nombreux abris avec des rochers et du bois flotté sont idéaux pour ce poisson.
L’eau doit être changée de 30% par semaine.
–
REPRODUCTION
AVANT LA REPRODUCTION
La reproduction est assez difficile à initier et pour constituer un couple reproducteur car les mâles sont très difficiles dans le choix de leur partenaire.
Comme déjà mentionné, il vaut mieux disposer d’un petit groupe de poissons et les laisser la nature faire son œuvre et le poissons se jumeler pour s’accoupler.
Les Aequidens metae sont monogames.
Le mâle et la femelle assurent ensemble la garde parentale des œufs et la progéniture.
Il faut savoir aussi qu’il presque impossible de faire se reproduire des poissons juvéniles.
À mesure que les mâles atteignent le stade la maturité sexuelle, ils deviennent plus grands en taille que les femelles et leur nageoire dorsale sera étendue.
Les femelles matures, bien que plus petites que les mâles, auront un corps plus arrondi que celui des mâles.
La puberté ou âge auquel Aequidens metae est en capacité de se reproduire survient à l’âge de 10 à 12 mois et une longueur d’environ 8 centimètres.
Après avoir obtenu un couple formé, identifié avec les indications données précédemment et par l’observation du comportement des partenaires, il est possible d’aider à accélérer ou provoquer la reproduction de ces poissons en :
- Abaissant progressivement sur plusieurs le niveau d’eau du bac ;
- Le frais se produit après une légère acidification de l’eau (ph<7.5) ;
- Le remplissant en une fois avec de l’eau plus chaude et bien dé-chlorée.
Cette action peut – ce n’est pas systématique – provoquer le frai des Aequidens metae.
Qualité de l’eau pour la reproduction :
- Température idéale : 26 °C
- PH : Mini : 5 et Maxi : 6,8
Ce sont des pondeurs sur frayères, sur substrat découvert, ils aiment frayer une surface plane.
Les couleurs sont très frappantes pendant la saison de reproduction. Les couleurs des flancs or, jaune et foncé sont alors très prononcées.
Le mâle montre alors souvent une couleur sombre du menton à la nageoire anale.
Les Aequidens metae ont une coloration contrastée visible lors de la ponte et des soins de la couvée: l’œil est jaune-orange luminescent et le reste du corps, principalement l’opercule, la poitrine et la gorge sont sombres.
Lors de la parade, le mâle peut être assez agressif, surtout si la femelle n’est pas tout à fait prête à déposer des œufs.
Il faut donc veiller à ce que le mâle n’endommage pas trop la femelle avec sa fougue amoureuse. Cependant, il reste très exceptionnel qu’à l’occasion de la parade amoureuse, la femelle se fasse tuer par le mâle ; il conviendra d’y veiller !
PENDANT LA REPRODUCTION
Les poissons peuvent frayer à la fois dans l’aquarium général et pendant le frai. Le volume du bac réservé au frai doit être d’au moins 50 litres…le mieux étant de laisser ces poissons se reproduire dans leur bac habituel de maintenance !
Le frai est fourni avec des plantes à feuilles larges comme substrat et plusieurs grosses pierres plates.
Le frai est stimulé en remplaçant 20-30% de l’eau de l’aquarium et en augmentant en même temps la température à 26-28 ° С.
Les futurs parents avant le frai préparent une place pour les larves (feuille d’une plante ou pierre) en la nettoyant des excroissances et de la saleté présente.
Parfois, dans le sable, ils creusent aussi des trous dans le substrat. Cela peut être une pierre, un coin (vitre) de l’aquarium ou l’intérieur d’un pot de fleur.
C’est un pondeur sur substrat découvert.
A l’occasion de leur toute première ponte, comme pour d’autres cichlidés, il, parfois que les poissons aient tendance à manger les œufs.
Ce phénomène est occasionnel et il faudra attendre une prochaine ponte pour obtenir une reproduction réussie !
Les deux parents protégeront les œufs.
Après avoir nettoyé le support, la femelle pondra tout d’abord une quelques dizaines d’œufs qu’elle gardera attentivement pendant que le mâle surveille le territoire.
Rassurée, la ponte reprendra ensuite normalement.
Les femelles expérimentées peuvent pondre au maximum jusqu’à 800 œufs à la fois.
Une ponte normale comprend entre 300 et 400 œufs.
Pendant toute cette période, il convient de veiller à la quiétude du couple et de ne pas le déranger.
Au cours d’une période de frai, la femelle pond au total environ 400 œufs à l’endroit préparé.
Les alevins éclosent après 4 à 7 jours de gestation,
Au bout de 8 à 10 jours, ils acquièrent le stade de la nage libre et commencent déjà à nager sous la protection de leurs parents.
Comme aliment de départ pour les jeunes animaux, vous pouvez donner de la « poussière vivante », des cyclops et des naupliies après 2-3 jours.
A ce stade, il est aussi possible de nourrir les alevins nouvellement développés ou les aliments secs finement broyés. Cette nourriture doit être ajustée à mesure que les jeunes grandissent.
Si tout s’est bien déroulé, les Aequidens se montrent être de bons parents et ils s’occupent de la progéniture. Il n’est pas rare que la garde parentale de ces poissons puisse durer jusqu’à six mois.
Les deux parents prennent soin des alevins errants trop loin du nid et les ramène rapidement en les prenant en bouche et en les recrachant ensuite au sein du groupe d’alevins toujours surveillé par l’autre parent.
Dans le cas d’une ponte réalisée en aquarium communautaire, la vie des autres habitants de l’aquarium peut devenir compliquée !
Dans de bonnes conditions de maintenance, les larves grandissent progressivement. Régulièrement de changements d’eau hebdomadaires de 50% du volume d’eau du bac doivent être faits en veillant aux précautions données précédemment.
Une eau standard, environ 7,4 pH et moyennement dur est acceptée pendant la croissance des jeunes poissons.
Ce sont des poissons discrets et parfois la ponte peut échapper à l’aquariophile qui découvrira un jour une femelle Aequidens metae en train garder un nuage d’alevins près des rochers et racines du décor.
Certains retours d’expériences sur internet rapportent qu’il est difficile d’élever des poissons. Cette difficulté est probablement liée aux besoins et qualités d’eau douce et de la température douce ces poissons réclament en période de reproduction.
Moyennant de bonnes conditions estivales, il est possible de faire réussir la reproduction dans des bassins extérieurs ou en étang, sur si le plan d’eau dispose de bonnes température (eau très chaude) et qu’en plus il est bien planté.
Autre avantage, Aequidens metae pourra bénéficier dans ces conditions d’une nourriture vivante naturelle abondante ce qui ne lui nuira probablement pas.
En conclusion, moyennant le respect de règles basiques, la reproduction d’Aequidens metae n’est plus difficile que la plupart des cichlidés. La simulation de la saison des pluies peut déclencher le frai avec des poissons bien nourris.
Après quelques semaines avec leurs parents, une certaine proportion des nouveaux alevins peut être transférées dans un bac de croissance pour grandir seuls. Comme pour beaucoup d’autres cichlidés, il est fortement conseillé des alevins à la garde des parents pour ne pas les traumatiser. La grande quantité de jeunes dans l’aquarium peut être quelque peu réduite. Cela bénéficiera certainement à la croissance des survivants.
La qualité de l’eau est soumise à une pression encore plus grande avec des populations importantes. Les alevins peuvent être retirés de leurs parents en toute sécurité après un minimum de 3 semaines et mis à grandir dans d’autres aquariums.
Quand, ensuite les jeunes poissons ont atteint une taille d’environ 2 à 2,5 centimètres, ils peuvent être manipulés seuls.
L’espèce est extrêmement fertile et les poissons ayant atteint une taille de 8 à 10 centimètres peuvent déjà produire une progéniture.
Certains comptes Internet disent que c’est un poisson difficile à élever.
ELEVAGE
L’élevage d’Aequidens metae n’est pas facile.
Un mâle est assez pointilleux sur le choix du partenaire. Il est donc préférable d’avoir un couple formé à partir d’un groupe.
L’aquarium doit alors être assez grand comme cela a déjà été souligné.
Si vous souhaitez conserver la ponte sans la participation active des parents, les œufs prélevés devront être placés dans un incubateur avec le risque que les parents perdent l’envie et la capacité, à l’avenir, de prendre soin de leurs pontes futures et d’exercent de façon incorrecte les soins de leurs progénitures futures.
Il conviendra de placer cet incubateur dans la zone supérieure du bac, moins fréquentée et dont l’eau est plus brassée.
Cette technique est possible mais peu recommandée. Elle nécessite une qualités et quantité de soins apportés par l’éleveur plus importants et surtout constants !
–
CONSERVATION
MARCHE AQUARIOPHILE
Les captures sauvages sont rarement disponibles et sont généralement mal identifiées.
Il convient d’être attentif aux propositions faites sous le nom d’Aequidens metae qui est souvent confondu avec Aequidens diadema.
STATUT DE CONSERVATION
- Statut IUCN : Non évalué (NE)
- FISHBASE : n° 12273
–
REFERENCES
http://diszhal.info/english/cichlids/en_Aequidens_metae.php#ixzz64zhu1jKv
EIGENMANN, CH & WL BRAY. 1894. Une révision des Cichlidae américains. Ann. NY Acad. Sci. 7: 607-624.
KULLANDER, SO 1986. Poissons cichlidés du drainage du fleuve Amazone au Pérou. Musée suédois d’histoire naturelle, Stockholm, 431 pp.
KULLANDER, SO 1995. Trois nouvelles espèces de cichlidés du sud de l’Amazonie: Aequidens gerciliae, Aequidens epae et Aequidens michaeli . Exploration ichtyologique des eaux douces 6: 149-170.
KULLANDER, SO & EJG FERREIRAequidens 1991. Une nouvelle espèce d’ Aequidens du Rio Trombetas, Brésil, et redescription d’ Aequidens pallidus . Zool. Scr. 19: 425-433.
KULLANDER, SO & H. NIJSSEN.1989. Les cichlidés du Surinam. EJ Brill, Leiden et autres villes, XXXIII
256 pp.
EIGENMANN, CH 1922. Les poissons de l’ouest de l’Amérique du Sud, partie I. Les poissons d’eau douce de nord-ouest de l’Amérique du Sud, y compris la Colombie, le Panama et les pentes du Pacifique
L’Équateur et le Pérou, ainsi qu’une annexe sur les poissons du Rio Meta en Colombie. Mémoires du Carnegie Museum 9 (1): 1–346.
HERNÁNDEZ-ACEVEDO, JH, A. MACHADO-ALLISON et CA LASSO. 2015. Aequidens superomaculatum (Teleostei: Cichlidae) una nueva especie del alto Orinoco y Río Negro,
Venezuela. Biota Colombiana 16 (2): 96–106. (En espagnol, résumé en anglais.)
Kullander, SO 2003. Cichlidae (Cichlidés). Pages 605–654 dans RE Reis, SO Kullander et CJ Ferraris, Jr., éditeurs. Liste de contrôle des poissons d’eau douce du sud et du centre Amérique. EDIPUCRS, Porto Alegre, Brésil.
LASSO, Californie et A. MACHADO-ALLISON. 2000. Sinopsis de las especies de peces de la familia Cichlidae présente en la cuenca del Rio Orinoco. Claves, diagnostic, aspectos bio-ecologicos e ilustraciones. Serie Peces de Venezuela. Universidad Central de Venezuela.
REIS, RE, SO KULLANDER et CJ FERRARIS, Jr., éditeurs. 2003. Liste de contrôle de l’eau douce des poissons d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale. CLOFFSCA. EDIPUCRS, Porto Alegre, Brésil.
STAWIKOWSKI, R. et U. WERNER. 1998. Die Buntbarsche Amerikas, groupe 1. Verlag Eugen Ulmer, Stuttgart, Allemagne.
ESCHMEYER, W. N., R. FRICKE, and R. VAN DER LAAN, editors. 2017. Catalog of fishes: genera, species.
http://researcharchive.calacademy.org/research/ichthyology/catalog/fishcatmain.asp. (August 2017).
Froese, R., and D. Pauly, editors. 2015. Aequidens metae Eigenmann, 1922. FishBase.
http://www.fishbase.org/summary/Aequidens-metae.html. (January 2015).
GBIF Secretariat. 2015. GBIF backbone taxonomy: Aequidens metae Eigenmann, 1922. Global Biodiversity Information Facility, Copenhagen.
http://www.gbif.org/species/5208319. (January 2015).
ITIS (Integrated Taxonomic Information System). 2014. Aequidens metae Eigenmann, 1922. Integrated Taxonomic Information System, Reston, Virginia.
http://www.itis.gov/servlet/SingleRpt/SingleRpt?search_topic=TSN&search_value=6482 39. (October 2014).
SANDERS, S., C. CASTIGLIONE, and M. HOFF. 2014. Risk assessment mapping program: RAMP. U.S. Fish and Wildlife Service.
http://www.fishbase.se/photos/UploadedBy.php?autoctr=14571&win=uploaded. (Août 2017)
Video
https://youtu.be/oOp272DHQCM?t=6
Autres liens
https://www.gramtower.com/hashtag/Aequidensmetae
List of Freshwater Fishes reported from Colombia