Retroculus lapidifier – CASTELNAU, 1855
Il y a, chez les « Retroculus lapidifier », quelque chose dans leur attitude placide, leur beauté subtile et discrète et leur comportement constant de tamisage du substrat autant d’attitudes,autant de choses qui incarnent parfaitement le lien évolutif entre ces poissons et leur incroyable habitat situé dans le bassin amazonien.
Avec leurs grosses lèvres, les Rétroculus lapidifer ne laissent pas indifférents !
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INTRODUCTION
Retroculus lapidifer fait partie de la sous-famille des « Retroculinae » et c’est un cichlidé extrêmement peu connu dans le monde de l’aquariophilie.
Bien qu’il n’appartienne pas à la même sous-famille qui comprend la majeure partie des oreillettes, c’est un proche cousin en termes de morphologie.
Poisson timide et cryptique par nature, Retroculus lapidifer se trouve dans une grande partie du bassin amazonien au Brésil et est principalement (mais rarement) exporté par les pêcheurs de la ville de Belém, à l’embouchure du fleuve.
Retroculus lapidifer est une espèce de cichlidé originaire d’Amérique du Sud tropicale, où on le trouve dans les rivières du sud-est du bassin amazonien au Brésil.
Ce poisson a été décrit pour la première fois en 1855 par le naturaliste français Francis de Laporte de CASTELNAU, qui a étudié la faune de l’Amérique du Sud lors de la traversée du continent de Rio de Janeiro à Lima lors d’une expédition commençant en 1843 et durant cinq ans.
Retroculus lapidifer est une espèce de Cichlidae très peu connue.
Retroculus lapidifer est une espèce de poisson de la famille des Cichlidae originaire d’Amérique du Sud tropicale.
Ils vivent dans les rivières du sud-est du bassin amazonien au Brésil.
Ce poisson a été décrit scientifiquement pour la première fois en 1855 par le naturaliste français Francis de Laporte de CASTELNAU, qui a observé Retroculus lapidifer lors de la traversée de l’Amérique du Sud de Rio de Janeiro à Lima au cours d’un voyage qui a commencé en 1843 et a duré 5 ans.
Le premier spécimen a été décrit et figuré par F. DE CASTELNAU en 1855 sous le nom de « Chromys lapidifera ».
Cette description et la figure qui l’accompagne sont malheureusement très sommaires et de plus, elles sont en partie inexactes.
Ce poisson a été décrit pour la première fois en 1855 par le naturaliste français Francis de Laporte de CASTELNAU, qui a étudié la faune d’Amérique du Sud lors de la traversée du continent de Rio de Janeiro à Lima lors d’une expédition commençant en 1843 et durant cinq ans.
Le premier spécimen avait été récolté dans un rapide du Rio Araguaya, à Cachoeira Grande (Etat de Para, Brésil) où l’auteur avait pu observer une particularité éthologique de l’espèce : le transport de petites pierres une à une dans la bouche pour faire un lit où déposer les œufs, d’où le nom spécifique “lapidifera”.
F. DE CASTELNAU ne décrit pas l’arc branchial et sa particularité, pas plus d’ailleurs qu’il ne le fit pour les autres espèces de son genre « Chromys», classées actuellement dans le genre Geophagus.
En 1862, dans son catalogue, A. GÜNTHER cite l’espèce découverte par F. DE CASTELNAU dans une note infrapaginale et sans avoir vu de spécimen, la classe dans le genre Acara.
Plus tard, en 1875, F. STEINDACHNER n’ayant pas non plus de spécimen sous les yeux, écrit que l’espèce de F. DE CASTELNAU appartient sans doute au genre « Geophagus (Satanoperca) » et est très voisine de « Geophagus acuticeps » (HECKEL, 1840).
Ce point de vue de F. STEINDACHNER est suivi par C. H. & R. S. EIGENMANN dans leur catalogue des poissons d’eau douce d’Amérique du Sud (1891).
En 1894, dans leur révision des Cichlidés américains, C. H. EIGENMANN & B. W. BRAY décrivent le genre Retroculus.
Ces deux auteurs ne remarquent pas la particularité du lobe branchial de leur unique exemplaire; ils signalent bien que « Retroculus boulengeri » a la forme générale d’un Geophagus mais ils ne font aucune comparaison et aucun rapprochement avec l’espèce décrite par F. DE CASTELNAU.
Selon eux, leur nouveau genre est voisin du genre « Acaropsis », STEINDACHNER, 1875 (Acaropsis, préoccupé = Acaronia, MYERS, 1940) dont il diffère par la forme de la tête, différence due au développement du museau et des préorbitaires.

Acaropsis Nassa
Dans sa remarquable étude des Cichlidés, J. PELLEGRIN en 1903 cite (p. 181) Retroculus boulengeri et à ce sujet, il met en doute la valeur du genre Retroculus et il ne remarque pas non plus la similitude avec Geophagus lapidifer qu’il cite par ailleurs (p. 199).
C’est à C. T. REGAN en 1906 que l’on doit la mise en synonymie de l’espèce de EIGENMANN et BRAY et le classement de l’espèce de F. DE CASTELNAU dans le genre « Retroculus » qui reçoit une définition plus complète dans laquelle la particularité du lobe branchial est signalée.
Contrairement à ce qu’écrit F, STEINDACHNER en 1911, C. T. REGAN n’a pas examiné le spécimen type de « Chromys lapidifera » et celui-ci ne se trouvait pas dans les collections du British Muséum.
- T. REGAN eut l’occasion, comme il le signale, de recevoir des renseignements sur le spécimen type de Retroculus boulengeri et d’examiner le premier arc branchial du seul exemplaire connu de cette dernière espèce.
- VON IHERING en 1907, C. H. EIGENMANN en 1910 et J. D. HASEMAN en 1911 suivent les vues de C. T. REGAN et ne citent pas de nouveaux exemplaires.
Jusqu’à cette date donc, seuls deux exemplaires de l’espèce avaient été examinés :
- Le spécimen type de « Chromys lapidifera» de la rivière Araguaya ;
- Le spécimen type de « Retroculus boulengeri» dont l’origine exacte n’est pas connue, les auteurs ne donnant que l’indication « Brazil. F. C. HARTT ».
En 1911, F. STEINDACHNER publie une description de trois spécimens, deux mâles et une femelle, récoltés par le Dr. SNETHLAGE dans les Rio Iriri et Rio Curua (affluent du Rio Xingu).

Carte du Rio Iriri.

Rio Iriri.

Rio Iriri.

Rio Curua.
Les publications ultérieures sur Retroculus (A. DE MIRANDA RIBEIRO, 1915 & H, W. FOWLER, 1954) n’apportent aucune indication nouvelle et ne citent aucune nouvelle capture.
La majorité des observations concernent le système du rio Tocantins, son principal affluent le rio Araguaia et les affluents de ces deux bassins, notamment les rios das Mortes, do Coco, Itacaiúnas, Paraupebas, Maranhão et Santa Teresa.
Jusqu’à cette époque, seuls cinq exemplaires de Retroculus étaient connus.
L’exemplaire type de « Chromys lapidifera », encore cité par J. PELLEGRIN en 1903 sous le n°A.8321, est, aujourd’hui malheureusement, considéré comme perdu par le Muséum de Paris, par conséquent, il n’a pas été repris dans la liste des spécimens types de Cichlidae de ce Muséum, publié par M. BLANC en 1962.
En 1962, un spécimen rattaché au genre Retroculus lapidifer a été récolté dans le cours inférieur du fleuve Oyapock (frontière Guyane française-Brésil).
En 1964, 12 exemplaires adultes et 22 juvéniles ont été pris dans les premières cascades des Cachoeira VON MARTIUS sur le Rio Xingu à la limite Nord de l’état du Matto Grosso.
En 1969, de nombreux spécimens ont été capturés dans le cours supérieur du fleuve Oyapock.
L’Oyapock [ojapɔk], anciennement « Wiapoco » en néerlandais et en portugais « Oiapoque », est un fleuve qui marque la frontière entre le Brésil et la France en Guyane depuis 1713 avec la signature du traité d’Utrecht.
Cependant, cette frontière n’est reconnue par la France qu’après un arbitrage international en 1900 (voir article sur le Contesté franco-brésilien) car la France estimait en effet que la Guyane française s’étendait jusqu’au Rio Araguari ;
Son affluent le fleuve Camopi : Cette rivière tumultueuse comprend un grand nombre de sauts.
Après un parcours forestier de 244 kilomètres de long dans le parc national de Guyane et sur les territoires communaux de Camopi et Maripasoula, la rivière Camopi se jette dans le Oyapock au cœur de la ville de Camopi, la confluence se situant à environ 150 kilomètres de l’estuaire de l’Oyapock.
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COMPORTEMENT
LA NAGE
Les nageoires pelviennes longues et puissantes sont également un trait distinctif des deux genres et de fait cela explique un peu leur façon quelque peu maladroite de nager.
Ces poissons « ne réussissent à planer », si cette expression peut leur être consacrée, dans la colonne d’eau pendant quelques brefs instants, où ils semblent tout juste suspendus là, puis finalement coulent au fond comme une pierre.
A la différence de la plupart des poissons qui évoluent en douceur, presqu’avec grâce et surtout sans effort, la locomotion chez les Retroculus lapidifer semble être difficile chez les Retroculus.
Il y a une explication à ce constat !
Retroculus lapidifer possède une caractéristique fondamentale qui conditionne en grande partie leur comportement : ils ont une vessie natatoire de taille très réduite qui les empêche d’évoluer de la même manière que les autres poissons dans la couche d’eau.
La taille réduite de la vessie natatoire chez ce poisson explique, quand on l’observe en mouvement qu’il donne l’impression de passer une grande partie de son temps à sauter puis à se percher sur le lit de la rivière, soutenu par ses nageoires pelviennes, à la manière d’un gobie.
C’est ce comportement qui frappe le plus chez les Retroculus, c’est qu’ils reposent souvent sur le fond, en s’appuyant sur leurs nageoires pelviennes.
Lorsque les Retroculus commencent à bouger, ils semblent, au début, un peu maladroits…mais cela n’est qu’une impression vite démentie !
Quand on les observe en train d’évoluer, ils donnent l’impression qu’ils ne peuvent pas planer librement dans la colonne d’eau.
Comme l’a fait remarquer un ichtyologue : ils auraient tout aussi bien pu appeler ce genre « Robustorpedus », car ces poissons sont particulièrement puissants et vifs.
Cependant, ce qui frappe le plus chez les espèces de ce genre, c’est qu’elles se couchent souvent sur le fond, appuyées sur leurs muscles abdominaux, prenant une pose qui rappelle la phase de levée des bras lorsque les bras sont tendus.
Lorsque le poisson commence à bouger, il semble au début un peu maladroit.
L’explication de cette nage plutôt surprenante tient à la « vessie gazeuse », appelée improprement vessie natatoire car elle ne joue aucun rôle direct dans la locomotion, se présente comme un sac à paroi mince rempli de gaz chez les poissons osseux.
C’est un organe qui a pour principale fonction de servir de « ballast » afin de faciliter l’équilibre et le déplacement du poisson dans la colonne d’eau.
En ajustant sa flottabilité, elle lui permet ainsi de se mouvoir à la profondeur qu’il veut en ajustant sa densité à celle de l’eau dans laquelle il vit.
La petite taille de la vessie natatoire de Retroculus lapidifer provoque un « surpoids » évident de ce poisson que ce dernier doit surmonter lorsqu’il commence à nager, ce qui explique sa nage plutôt inhabituelle.
Mais lorsque cela est nécessaire, tout se passe à la vitesse de l’éclair, lorsque Retroculus lapidifer aperçoit quelque chose d’intéressant à l’autre extrémité de l’aquarium, il bondit telle une torpille ou un boulet qui sortirait d’un canon.
Toutes les caractéristiques, les mouvements et les attitudes de pause et de repos prises sur les rochers, le fait de posséder des nageoires extrêmement puissantes…et même la particularité des œufs collants et gluants des œufs de ces poissons s’expliquent logiquement lorsque l’on prend le temps de s’interroger sur les habitats d’où vient cette espèce.
Il ne faut pas oublier que dans la nature, ces poissons vivent à proximité des rapides et y évoluent assez souvent, ce qui implique une façon de nager, d’évoluer un peu différente des autres poissons !
Par exemple, en cas de danger, les Retroculus lapidifer fuient dans le courant, à l’endroit le plus fort où presque aucun autre poisson ne peut les suivre.
Lorsque le danger est enfin écarté, Retroculus lapidifer retourne se reposer dans des eaux plus calmes ou même stagnantes.
Un bon courant de l’eau est absolument nécessaire dans l’aquarium car les Retroculus sont très sensibles à la pollution et ont surtout besoin d’une bonne oxygénation de leur eau.
Malgré ce besoin de courant, il faudra veiller à leur laisser des zones où le courant sera très faible car ces poissons ont aussi besoin de lieux de repos.
Les Retroculus lapidifer doivent toujours être gardés en groupe (quatre spécimens ou plus), sinon ils deviennent très timides et de nombreuse facettes de leur comportement échapperont à l’observation et au plaisir de l’éleveur.
Leur style de nage maladroit caractéristique est donc bien une adaptation à l’environnement dans lequel ils vivent dans les cours d’eau sauvages, généralement vifs et rapides, un environnement qui, au fil du temps et de l’évolution, a provoqué une réduction de la vessie natatoire chez ces cichlidés.
Au moins, il y a, chez les Retroculus lapidifier, quelque chose dans leur attitude placide, leur beauté subtile et discrète et leur comportement constant de tamisage du substrat autant d’attitudes qui incarnent parfaitement le lien évolutif entre ces poissons et leur incroyable habitat situé dans le bassin amazonien.
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CARACTERE
Les Retroculus lapidifer sont des poissons sociaux qu’on trouve souvent en petits groupes en milieu naturel.
Les Retroculus sont assez timides, mais en groupe de plus de cinq individus, ils semblent plus détendus et préfèrent rester sur le pont avant de l’aquarium, où ils observent les personnes présentes dans la pièce.
Pendant la journée, ils se tiennent debout et se reposent principalement sur leurs nageoires pectorales, la nuit, ils dorment allongés sur le ventre.
Le plus souvent, l’observation est interrompue lorsqu’un poisson enfonce la tête très profondément et très profondément dans le sable du fond.
Le fileur tient une bouchée de sable dans sa bouche pendant un moment, puis recrache le sable avec indifférence.
Ce comportement amusant est l’une des choses, en plus de la belle forme et des couleurs du poisson, qui en font l’un des cichlidés les plus fascinants.
L’espèce est faiblement agressive à l’exception des périodes de frai et, quand cette agressivité s’exerce c’est souvent et principalement avec des congénères de la même espèce.
Pendant le frai et les soins au couvain, l’espèce peut être très agressive et afficher alors un comportement clair de protection des œufs et du couvain.
Souvent, Retroculus lapidifer est encore compté, par erreur, parmi les « mangeurs de terre » (Géophagus) en raison de son apparence mais principalement de son comportement de tamisage du sable.
Il faut en fait bien savoir, à raison, que les Retroculus lapidifer, en particulier les jeunes, passent la plupart de leur temps à tamiser le sable !
L’explication de ce comportement est simple, il s’agit de leur principale méthode d’alimentation, et cette théorie est largement confirmée par le régime alimentaire enregistré que ces poissons ont en milieu naturel.
Comme tout cichlidé, en aquarium, les Retroculus lapidifer s’adaptent rapidement aux différentes disponibilités alimentaires qui leur sont offertes.
Contrairement à beaucoup de préjugés véhiculés par la méconnaissance de cette espèce, la sensibilité de cette espèce est un peu exagérée, et il faut généralement s’attendre à ce que ces poissons élevés en captivité, ayant montré de bonnes facultés d’adaptation soient plus résistants que des exemplaires sauvages.
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SOCIABILITE
Globalement, les Retroculus lapidifer, sont des poissons relativement paisibles qu’il est préférable de toujours maintenir ces cichlides avec des poissons pélagiques paisibles.
Il est préférable de les élever avec des poissons pélagiques pacifiques, en évitant d’autres espèces démersales.
Adulte, Retroculus lapidifer est un poisson social qui a tendance à se trouver en groupes lâches en dehors des périodes de frai, à l’inverse, il semblerait que les Retroculus lapidifer juvéniles en particulier montrent un instinct bien plus développé de vie de groupe.
Si les Retroculus lapidifer sont plutôt paisibles (sauf en période de reproduction), il faut bien savoir qu’ils peuvent se transformer en prédateurs de leurs compagnons de bac, à fortiori si ces derniers sont plus petits en taille !
Dans tous les cas, il conviendra de garder les Retroculus lapidifer aux côtés de poissons pélagiques paisibles plutôt qu’avec d’autres espèces benthiques sauf si celles-ci sont plus grandes.
Comme cela déjà été dit, il faudra bien veiller à éviter les faire cohabiter avec d’autres espèces de fond.
L’idéal consiste à maintenir les Retroculus lapidifer en groupes de six à huit spécimens.
Retroculus lapidifer est sociable et a tendance à exister en groupes lâches (qui se forment et se transforment au gré des poissons et des rencontres) en dehors des périodes de reproduction.
Après de nombreuses observations faites, il a été remarqué que les juvéniles en particulier manifestaient un fort instinct de regroupement.
Idéalement, le bon choix à faire consiste à maintenir un groupe de 5 à 8 individus au sein duquel, une hiérarchie de dominance notable s’installera.
Lorsqu’ils sont maintenus en plus petit nombre, les spécimens les plus faibles peuvent devenir la cible d’un antagonisme excessif de la part des individus dominants, ou le groupe peut ne pas réussir à s’installer et à se comporter nerveusement.
Les Retroculus lapidifer cohabitent parfaitement dans un aquarium communautaire pour peu que la taille de celui-ci et celle des autres espèces soient cohérentes avec les leurs.
Ce sont des poissons qui ont la réputation d’avoir un certain caractère, voire même d’être agressifs, mais, dans l’ensemble, ils ne sont pas excessivement agressifs en particulier lorsqu’ils sont jeunes.
Il faut savoir qu’au fur et à mesure qu’ils grandissent et qu’ils deviennent matures, c’est surtout lorsqu’ils se reproduisent, leur agressivité augmente le plus.
Comme c’est le cas dans le monde des cichlidés, il existe également des spécimens plus âgés solitaires et agressifs, cas plutôt très rares, qui pourraient avoir tendance à chasser les autres poissons dans les coins du bac, voire même les harceler à mort.
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TERRITORIALITE
Retroculus lapidifer est un poisson vivant en couple qui réside naturellement à proximité du fond.
C’est une espèce carnivore au tempérament plutôt vif.
Bien que Retroculus lapidifer soit non territorial, il peut montrer des signes d’agressivité envers d’autres espèces ainsi qu’envers ses congénères.
Les Retroculus, quant à eux, ont une stratégie de reproduction très spécifique.
Dans leur milieu naturel, les poissons creusent un trou dans le substrat qui peut mesurer plus d’un pied (quelques dizaines de centimètres) de diamètre.
Ils transportent ensuite des pierres dans leur bouche sur de très longues distances et les placent autour de ces cratères, construisant une sorte de nid dans lequel la reproduction peut avoir lieu.
Ces poissons doivent être conservés dans un aquarium conçu pour ressembler au lit d’une rivière qui coule.
Le substrat doit être constitué de sable mou, aux grain dépourvus d’arêtes vives, mélangé à de petits cailloux rond (sans bords tranchants ou vifs).
Dans l’aquarium des Retroculus lapidifer, il sera également possible ajouter des roches, des rochers, des racines, des branches et des plantes aquatiques, même si ces dernières doivent être des espèces rustiques pouvant être cultivées sur des éléments décoratifs et qui, de préférence ne seront pas enterrées dans le substrat de l’aquarium.
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EAU
PARAMETRES OPTIMAUX DE L’EAU
- Température : Entre 22 et 27ºC. Pour une bonne maintenance, la température ne devrait jamais dépasser les 30°C sur de longues périodes ;
- pH : Situé autour de 7,0 sachant que les valeurs extrêmes sont comprise entre 6,5 – 7,5 ;
- Dureté : 15º dGH maximum ;
- Ammoniaque : 0 ppm ;
- Nitrite : 0 ppm ;
- Nitrate : <30 ppm ;
Un niveau élevé d’oxygène dissous dans l’eau est recommandé, ce qui signifie qu’il faut utiliser des têtes ou des pompes supplémentaires, ou des pierres à air supplémentaires.
Des changements d’eau hebdomadaires recommandés de 20 à 30 % devraient être considérés comme obligatoires.
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ZONE DE VIE
- Fond de la couche d’eau.
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ALIMENTATION
GENERALITES
Retroculus lapidifer est carnivore.
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EN MILIEU NATUREL
Retroculus lapidifer est un poisson cichlidé qui se nourrit au fond des rapides des rivières Araguaia et Tocantins.
Retroculus lapidifer se nourrit dans le lit de la rivière dans les plans d’eau à mouvement rapide, se nourrissant de petits invertébrés.
Son régime alimentaire varie selon la période de l’année et le niveau de la rivière.
Lorsque les niveaux d’eau sont élevés, la principale proie est les larves de Cécidomyie chironomides, mais à des niveaux d’eau plus bas, les larves de Trichoptères et d’Ephémère (groupe d’insectes comportant des larves aquatiques et des adultes terrestres) prédominent.
Les Retroculus ont des lèvres épaisses et massives, qu’ils utilisent pour absorber la nourriture avec le substrat.
En pleine action, ils semblent « racler » ou « ratisser » le substrat à la recherche d’invertébrés de toutes sortes, poussant le substrat avec leur grande bouche jusqu’à ce que leur tête soit enfoncée jusqu’aux yeux dans le gravier.
Ils crachent ensuite des cailloux tout en tamisant le sable à travers leurs branchies.
Ce poisson avec sa grande bouche est très efficace pour vanner les sédiments afin de trier ce qui est comestible de ce qui ne l’est pas.
Ils séparent ensuite la matière organique et éjectent les morceaux non comestibles par leurs branchies.
Pendant qu’il se nourrit, il plonge à plusieurs reprises la tête la première dans les sédiments avec la bouche grande ouverte, puis expulse le sable par ses branchies.
Une étude a été faite afin de décrire précisément le régime alimentaire de Retroculus lapidifer et pour analyser le degré de similarité (indice de MORISITA[2]) entre les régimes alimentaires des spécimens des rivières Araguaia et Tocantins, et entre les spécimens de Retroculus lapidifer et Retroculus xinguensis.
Dans cet objectif, des spécimens de Retroculus lapidifer ont été collectés dans la rivière Araguaia à quatre reprises entre février et novembre 2000.
Les spécimens de la collection de poissons de l’INPA ont été utilisés pour les études de similarité du régime alimentaire.
Cent estomacs de Retroculus lapidifer (90 de la rivière Araguaia et 10 de la rivière Tocantins) et 11 estomacs de Retroculus xinguensis de la rivière Xingu ont été analysés.
Les méthodes de fréquence d’apparition et de volume relatif ont été utilisées ensemble comme indice alimentaire.
Le régime alimentaire de Retroculus lapidifer était principalement composé de formes immatures de Chironomes, de Trichoptères et d’Ephéméroptères.
L’alimentation des proies principales a varié tout au long du cycle hydrologique, avec une diminution de la consommation de chironomidés pendant les périodes de décrue et d’étiage, compensée par une augmentation de la consommation de trichoptères et d’éphéméroptères.
La similarité entre les régimes alimentaires de Retroculus lapidifer des rivières Araguaia et Tocantins était de 0,81, et entre Retroculus lapidifer et Retroculus xinguensis était de 0,92, reflétant probablement la prédominance des chironomides dans les régimes alimentaires.
Suite aux conclusions qui ont été tirés de cette étude, Retroculus lapidifer peut définitivement être caractérisé comme un prédateur d’insectes aquatiques immatures (larves d’insectes) exploitant l’abondance variable des types de proies tout au long du cycle hydrologique.
Si Retroculus lapidifer se nourrit de petits invertébrés en filtrant des sédiments du fond du cours d’eau, il lui arrive aussi occasionnellement de consommer des diatomées[3].
Les études mentionnées ci-dessus ont montré qu’il existe une relation profonde entre la morphologie de la bouche et les habitudes alimentaires.
Plus précisément, certains aspects analysés ensemble, comme la forme et l’orientation de la bouche, le développement des lèvres et la capacité de saillie, peuvent indiquer où ces Cichlidés capturent leur nourriture (à la surface, au fond ou au milieu de la colonne d’eau) et même comment cette nourriture est capturée.
Cependant, pour obtenir une meilleure connaissance des attributs écologiques des poissons, il est nécessaire de considérer d’autres facteurs que la morphologie, comme les enjeux de disponibilité alimentaire et d’opportunisme trophique suggérés par ABELHA & GOULART (2004), les influences anthropiques sur l’environnement (OLIVEIRA & BENNEMANN 2005) et les aspects liés à la plasticité trophique de l’espèce (LAZZARO 1991, DIAS & AL., 2005).
Par ailleurs, on constate que les individus ayant une morphologie similaire n’ont pas forcément le même régime alimentaire.
Il existe beaucoup de facteurs qui peuvent influencer le régime alimentaire des poissons, ce qui rend nécessaire l’analyse d’un large éventail de facteurs liés à l’écologie de l’espèce.
Cependant, parmi les Cichlidés, il a été observé qu’il existe une tendance selon laquelle les poissons qui se nourrissent principalement de proies disponibles dans la colonne d’eau, telles que les insectivores et les omnivores-planctophages, ont une bouche terminale.
Les carnivores, omnivores et détritivores-invertivores, qui se nourrissent du substrat, ont une bouche subterminale et des lèvres développées, adaptées à la capture de proies benthiques.
Plus précisément, ils se nourrissent de larves de moustiques, de libellules nocturnes et de libellules diurnes.
Chez Retroculus lapidifer, l’intestin est également court (, ce qui indique que l’espèce est carnivore, comme en témoigne le régime alimentaire basé sur des formes immatures d’insectes aquatiques (MOREIRA & ZUANON, 2002).
Il est possible d’affirmer que la petite longueur de l’organe Retroculus lapidifer permet l’ingestion de ces aliments considérés comme très énergétiques en raison de leur pourcentage élevé de protéines.
L’intestin est un organe qui relie la partie postérieure de l’estomac à la partie antérieure du rectum et son extension et son organisation dans la cavité corporelle varient considérablement.
Sa fonction est de compléter la digestion des aliments et d’absorber les produits digérés, ainsi que l’eau et les électrolytes (HORN, 1998).
Selon WOOTON (1992), les poissons qui consomment des aliments à haute valeur nutritionnelle, comme la viande, peuvent les transformer avec un intestin plus court que sa longueur totale, tandis que les poissons dont le régime alimentaire comprend une forte proportion de matières résistantes à la digestion, comme la cellulose ou lignine, ont des intestins souvent plus longs que la longueur de leur corps.
Chez Retroculus lapidifer, l’intestin est également court, ce qui indique que l’espèce est carnivore, comme en témoigne le régime alimentaire basé sur des formes immatures d’insectes aquatiques. (MOREIRA ET ZUANON, 2002).
Il est possible d’affirmer que la petite longueur de l’organe de Retroculus lapidifer permet l’ingestion de ces aliments considérés comme très énergétiques en raison de leur pourcentage élevé de protéines.
Contrairement à la morphologie de Crenicichla et Oreochromis niloticus, l’autre espèce carnivore qu’est Retroculus lapidifer se nourrit dans la région benthique des plans d’eau.
Retroculus lapidifer a un museau long et pointu, avec une bouche subterminale et des lèvres charnues, qui permettent un comportement alimentaire spécialisé d’enracinement profond.
Les études faites sur le comportement des poissons permettent d’affirmer que les individus possédant une bouche subterminale avec des lèvres développées peuvent capturer la nourriture par le bas.
Malgré la morphologie de la bouche de ces poissons bénéficiant d’une alimentation dans la région benthique, les études susmentionnées ont montré que les catégories trophiques entre eux sont différentes, indiquant que les ressources disponibles dans l’environnement peuvent influencer leur alimentation
Dans les aquariums, il sera préférable de donner aux Retroculus lapidifer des petits pellets qui coulent au fond du bac !
De cette façon et avec ce type d’aliment, Retroculus lapidifer trouvera une bonne raison de reproduire son comportement en milieu naturel qui consiste à filtrer la nourriture du sable au fond de l’aquarium pour se nourrir.
Il ne faudra pas hésiter à varier avec des aliments vivants ou surgelés comme des crevettes en saumure ou des larves de moustiques.
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CONSEILS POUR L’ALIMENTATION
Cette espèce peut être nourrie avec des aliments secs (paillettes, granulés), de la nourriture fraîche et de la nourriture congelée, tous les produits d’alimentation issus du commerce aquariophile et adaptés à ces cichlidés.
Pour éviter les carences, il est recommandé de varier les types de nourriture mais surtout la précaution à prendre consistera surtout à ne pas trop nourrir ces pensionnaires pour éviter de polluer l’eau.
Comme c’est le cas lorsqu’on parle d’alimentation de la plupart des espèces de cichlidés, pour leur système digestif et pour éviter la maladie du ventre rond, il est préférable de donner quelques petites portions chaque jour plutôt qu’un unique repas trop copieux.
En milieu naturel, la principale nourriture vivante qui constitue leur alimentation est composée de :
- Larves de Diptères chironomides ;
- Trichoptères et de larves d’Éphéméroptères (MOREIRA & ZUANON, 2002) ;
- …
qui sont aspirées et filtrées avec le substrat ce qui permet à Retroculus lapidifer de sélectionner la nourriture et restituer rapidement que le sable ou ce qui ne se consomme pas.
Dans le cadre d’une maintenance en aquarium, les Retroculus lapidifer, en ce qui concerne l’alimentation, sont des pensionnaires faciles qui accepteront aussi bien les aliments vivants, congelés que secs (au préalable les hydrater).
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EN AQUARIUM
Les lèvres saillantes de Retroculus lapidifer ressemblent à celles du Gnathochromis permaxillaris africain, et les poissons semblent se nourrir de la même manière en aspirant les larves d’insectes hors du substrat.
Les Retroculus lapidifer accepteront la plupart des aliments qui leur sont donnés…en bon goinfres que sont ces cichlidés !
Le régime alimentaire des individus sauvages est dominé par les invertébrés aquatiques benthiques, en particulier les larves de chironomides (moucherons), de trichoptères et d’éphéméroptères (éphémères).
Dans l’aquarium, proposez des aliments préparés de haute qualité, ainsi que des larves de chironomides vivantes ou congelées (vers de vase), Tubifex, Artémia, Gammares, larves de moustiques, petits vers de terre, etc…
En cas de distribution régulière et/ou prolongée de nourriture sèche, il faudra qu’une partie des produits séchés contienne une forte proportion de légumes matière telle que la spiruline ou similaire.
Il a également été prouvé que les aliments faits maison et exclusifs à base de gélatine fonctionnent bien. Pour un taux de croissance et une condition optimaux, proposez 3 à 5 petits repas par jour plutôt qu’une seule grande portion.
Les Retroculus lapidifer sont principalement benthivores, mais se nourrissent également facilement d’objets en suspension dans le courant d’eau, de petits poissons, etc., en plus de tamiser des bouchées de substrat à travers les branchies pour en extraire des objets comestibles.
Les petits crustacés, tels que les cyclopes ou les artémias adultes, devraient constituer l’essentiel de l’alimentation de ces cichlidés.
Ils peuvent également recevoir en repas des vers de verre, des vers de vase ou des larves de moustiques.
De façon idéale et afin d’assurer une bonne alimentation de ces cichlidés, aussi parfaitement équilibrée que possible, il conviendra de leur donner un complément de menu avec de la spiruline ou des aliments granulés enrichis en vitamines qui tombent au fond.
Il ne faut jamais oublier qu’il est très facile de suralimenter ces poissons, car ils ont un bon appétit.
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Régime LEE
Compte tenu de l’expérience de LEE vécue avec Satanoperca acuticeps, où le régime alimentaire était la clé (voir chronique TFH d’août 2007), LEE s’était tourné vers la littérature scientifique pour rechercher ce que les espèces de Retroculus mangeaient dans la nature.
Selon MOREIRA & ZUANON (2002, « Dieta de Retroculus lapidifer, peixe reofilico do rio Araguaia. » Acta Amazonica 32 : 691-705), Retroculus lapidifer et Retroculus xinguensis se nourrissent principalement de larves aquatiques de Chironomides (moucherons), de trichoptères et d’Ephéméroptéroïdes (éphémères).
Ainsi, en aliments de substitution, les vers de vase congelés (larves de moucherons) sont devenus un aliment de base de leur alimentation, aux côtés des artémias congelées et d’un aliment fait maison à base de gélatine composé de pois verts et de crevettes.
Pour information, c’est cette solution qui a été retenue pour l’alimentation des Satanoperca acuticeps et ces aliments, dans ce cas précis, s’étaient révélés efficaces.
A noter que l’alimentation des Retroculus lapidifer qui les conduit à croitre normalement pour atteindre leur taille adulte définitive doit se faire en augmentant la taille de l’aquarium qui les héberge : Ces poissons ont besoin d’espace pour grandir dans de bonnes conditions !
La méthode LEE s’est accompagnée de cette démarche et après avoir transféré les jeunes Retroculus lapidifer dans un bac de plusieurs centaines de litres.
Leurs camarades de tank variaient et comprenaient soit Satanoperca leucosticta, soit un autre mangeur de terre, Géophagus brachybranchus.
Géophagus brachybranchus
En avril 2004, huit mois après avoir reçus ses Retroculus lapidifer, ces derniers avaient atteint une longueur totale d’environ (11.5 centimètres à 17 centimètres (4,5 à 6,7 pouces).
Arrivée dans ces tailles, il a aussi été possible de remarquer qu’au sein du groupe de ces poissons, une hiérarchie de dominance s’était établie, le poisson le plus gros et le plus coloré (vraisemblablement un mâle) s’était imposé comme poisson dominant.
A cette époque, avant toute reproduction réussie en captivité de Retroculus lapidifer, LEE avait aussi été témoin du début d’un comportement semblable à celui d’une parade nuptiale, composé notamment d’une succession de parades latérales réciproques toutes nageoires évasées.
Finalement, il faut retenir que le régime alimentaire des Retroculus lapidifer dans la nature est dominé par les invertébrés aquatiques.
Dans l’aquarium, il faudra toujours proposer à ces cichlidés des aliments bien choisis et de haute qualité à base de larves de moustiques noirs, vivantes ou congelées, Tubifex, Artémia, Gammares, petits vers de terre, etc…
En cas de distribution de nourriture sèche, il faudra que les aliments donnés contiennent une grande quantité de légumes et de la spiruline (ou produit similaire) en particulier.
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REFERENCES
REFERENCES SCIENTIFIQUES
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AUTRES LIENS
Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0
https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK
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LEXIQUE
[1] Os ou cartilage avec lequel la base des rayons des nageoires médianes sont articulés.
Points qui relient les rayons des nageoires dorsale et anale au corps.
[2] L’indice de chevauchement de MORISITA, nommé d’après Masaaki MORISITA, est une mesure statistique de la dispersion des individus dans une population.
Il est utilisé pour comparer le chevauchement entre les échantillons (MORISITA, 1959).
Cette formule repose sur l’hypothèse selon laquelle l’augmentation de la taille des échantillons augmentera la diversité car elle inclura différents habitats (c’est-à-dire différentes faunes).
[3] Les Diatomées ou Bacillariophycées sont des algues microscopiques unicellulaires caractérisées par une enveloppe siliceuse externe à structure très particulière, le frustule.
Le groupe, probablement polyphylétique, se subdivise en deux ordres : les Biddulphiales ou Centriques à symétrie généralement radiale, connues depuis le Jurassique, et les Bacillariales ou Pennées à symétrie bilatérale, n’apparaissant qu’au début du Tertiaire.
Il est difficile de préciser le nombre d’espèces actuellement connues et valables : entre 5 000 et 10 000, réparties en 150 à 200 genres.
Les Diatomées peuvent se développer partout où elles trouvent un minimum de lumière et d’humidité : eaux douces, saumâtres et marines, mais aussi dans le sol et en milieu aérien.
Bien qu’elles tolèrent généralement d’importantes variations thermiques, ce sont plutôt des organismes d’eau froide : les océans Arctique et Antarctique ont une flore diatomique particulièrement riche. Elles ont besoin de lumière car ce sont des organismes photosynthétiques.
Cependant, elles peuvent parfois s’en passer en utilisant des sources organiques de carbone, adoptant ainsi, de façon provisoire ou définitive, un mode de vie saprophytique.
[4] Les plantes épiphytes sont des plantes qui poussent sur d’autres plantes, et non dans le sol. Le mot “épiphyte” vient en effet du grec et signifie littéralement : “à la surface de la plante”.
Une plante qui s’accroche à une autre pour se développer est donc une épiphyte. Généralement, cet autre végétal est un arbre : la plante épiphyte s’ancre dans l’écorce de l’arbre et y trouve un peu de matière organique.
Ces petites quantités de substrat suffisent à lui apporter les minéraux dont elle a besoin pour sa croissance ; quant à l’eau, indispensable à la photosynthèse, elle est captée dans l’air ambiant et/ou stockée dans des “réservoirs” à partir des pluies ou de la rosée.
Sans aucun contact avec le sol, les plantes épiphytes trouvent tout de même de quoi vivre, croître et se multiplier !
Et ces plantes ne sont pas rares dans le règne végétal : on connaît plus de 30.000 espèces épiphytes.
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