Satanoperca leucosticta

Satanoperca leucosticta – MÜLLER & TROSCHEL, 1849

Les Satanoperca habitent des eaux calmes et à débit lent, on les trouve souvent près des rives, dans des endroits où la boue est la plus souvent présente, ou quand le sol est constitué d’argile et de sable fin recouvert d’un tapis de feuilles mortes et de débris de toutes sortes…

Avec un tel nom, ce sont pourtant des poissons très timides avec une apparence singulière que leur donne leur museau allongé, leurs gros yeux et leur bouche qui leur donne l’impression de sourire ne permanence.

Rien de diabolique n’existe chez ces cichlidés, si ce n’est leur maintenance qui demande une certaine rigueur et un peu d’expérience : C’est peut-être à cause de tout cela que leur nom leur est venu ?

Ces poissons passent le clair de leur temps à chercher de la nourriture sur le sol, en journée souvent dans des eaux assez profondes afin d’éviter les prédateurs, en particulier les oiseaux qui se rassemblent dans les branches arbres à guetter leurs proies.

La nuit, ils émergent des bas-fonds, vont près des berges pour éviter d’autres prédateurs que sont les poissons-chats qui deviennent plus actifs la nuit.

La liste des prédateurs est encore longue car ces poissons, et leur nom devrait décourager tous ces prédateurs, pourtant, ils partagent aussi les mêmes eaux que les célèbres et peu fréquentables Piranhas.

Finalement, que ce soit son nom ou ces spécificités de maintenance, tout milite pour ne pas s’intéresser à ce magnifique poisson qui ravira son propriétaire et éleveur.

Posséder des Satanoperca leucosticta  c’est un peu comme avoir des bijoux étincelants dans l’aquarium…

Il faudra probablement encore quelques années et surtout prendre le temps de découvrir ce magnifique cichlidé, avant que le nom Satanoperca leucosticta soit bien reconnu parmi les aquariophiles même si, aujourd’hui c’est une autre espèce de Satanoperca, « Satanoperca jurupari », très similaire, qui emporte les faveurs et qui semble bien connue du public aquariophile…

REPARTITION

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE

La localité type n’est pas indiquée dans la description d’origine.

On suppose que les spécimens ont été prélevés dans le rio Rupununi au Guyana.

Rio Rupununi.

Satanoperca leucosticta est une espèce endémique de l’Amérique du Sud, qui ne se rencontre nulle part ailleurs.

Originaire du bouclier guyanais dans l’est du Venezuela (rivières se jetant dans la Guyane depuis l’État de Bolivar), la Guyane (dans tout le pays), le nord-ouest du Suriname (districts de Nickerie et Sipaliwini) et le nord du Brésil (État de Roraima).

Satanoperca leucosticta est présent avec certitude dans les Guyanes et dans les réseaux hydrographiques du :

  • Fleuve Essequibo : L’Essequibo est le plus long fleuve du Guyana ainsi que le plus grand cours d’eau entre l’Orénoque et l’Amazone. Sa source se trouve dans les monts Acaraï, près de la frontière avec le Brésil. A partir de là, il s’étend au nord sur environ 1 000 kilomètres, traversant de la forêt tropicale humide et des savanes avant de se jeter dans l’océan Atlantique. On peut trouver maintes chutes d’eau et rapides sur toute sa longueur. Son estuaire est parsemé de plusieurs petites îles. Il rejoint l’océan à 21 kilomètres de la capitale du Guyana, Georgetown. Il a beaucoup d’affluents, dont les plus importants sont le Rupununi, le Potaro, le Mazaruni, le Siparuni, le Cuyuni et le Kiyuwini ;
  • Fleuve Demerara : Le Demerara est un fleuve du Guyana. Il parcourt 346 km depuis les forêts tropicales du sud du pays jusqu’à son embouchure dans l’océan Atlantique. La capitale, Georgetown, se trouve dans son estuaire. La navigation sur le fleuve par les vaisseaux océaniques est réalisable jusqu’à Linden, à 105 kilomètres de l’embouchure. Le fleuve est caractérisé d’une teinte brunâtre à cause du limon charrié par le cours d’eau  ;
  • Rio Nickerie : C’est une rivière du nord-ouest du Suriname. La rivière prend sa source dans les montagnes Bakhuis et coule ensuite vers le nord où elle fait partie de la frontière entre les districts de Coronie et Nickerie. La rivière tourne ensuite vers l’ouest et se jette dans l’océan Atlantique via Wageningen et Nieuw-Nickerie ;
  • Rio Branco : C’est un cours d’eau de l’État du Roraima au Brésil. Il est le principal affluent de la rive nord du Rio Negro, donc un sous-affluent de l’Amazone. Il reçoit de nombreux affluents en provenance des sierras qui séparent le Venezuela et la Guyane du Brésil. Ses deux principaux affluents sont l’Urariquira et le Takutu. Long de 775 kilomètres et orienté sensiblement nord-sud, il est navigable sur ses 472 derniers kilomètres (tirant d’eau d’un mètre).

Satanoperca leucosticta – Rio Branco

Satanoperca leucosticta est également susceptible de se produire dans les bassins du :

  • Rio Cuyuni : C’est une rivière limitrophe du nord de la Guyana et de l’est du Venezuela, et un affluent du Mazaruni, donc un sous-affluent du fleuve l’Essequibo ;
  • Rio Mazaruni : C’est une rivière du Guyana. Elle prend sa source au pied du mont Caburaí, à la frontière avec le Brésil. Elle se dirige vers le nord, bifurque brusquement vers le sud-est après avoir effectué le tiers de son parcours, puis vers le nord-est aux deux tiers et se jette dans l’Essequibo juste après avoir reçu les eaux du Cuyuni, son principal affluent ;
  • Fleuve Berbice : C’est un fleuve sud-américain qui parcourt le Guyana dans un axe sud-nord et se déverse dans l’océan Atlantique. ;
  • Fleuve Courantyne / Corantijn : Le fleuve Corentyne aussi appelé Courantyne ou Corantijn est un fleuve situé au nord de l’Amérique du Sud entre le Guyana et le Suriname. Les sources de ce fleuve sont situées au nord des monts Acarai près de la frontière du Guyana et du Brésil. La source principale se nomme Haute Corentyne et le fleuve ne devient que Corentyne à partir du lieu où l’affluent Coeroeni rejoint la Haute Corentyne. Il s’écoule ensuite en direction du nord jusqu’à l’Océan Atlantique sur 724 kilomètres. Il fait office de frontière entre le Guyana et le Suriname.

D’après KULLANDER (1989), le Satanoperca leucosticta de Guyane et du Suriname se trouve dans la zone de basse altitude au nord du bouclier guyanais dans le nord-est de l’Amérique du Sud.

Nota : Le Bouclier des Guyanes représente certaines des roches les plus anciennes de la Terre, datant du début du Protérozoïque (GIBBS & BROWN 1993). LUNDBERG (1998) a constaté que la plus grande diversification des poissons néotropicaux s’est produite au cours Crétacé, après que le continent se soit déconnecté de la plus grande masse terrestre de la Pangée.

Depuis cette séparation, les drainages ont subi d’importantes altérations, principalement causées par le bouleversement des Andes.

Cela a créé la formation de nouvelles lignes de partage des eaux, en particulier la divergence des Amazone au Miocène (LOWE & McCONNELL, 1975).

Il est également évident que la zone actuellement drainée par La rivière Takutu (bassin de l’Amazone) faisait autrefois partie du cours supérieur d’une rivière qui coulait vers le nord-est dans le Bouclier des Guyanes par la rivière Berbice.

Cependant, il semble que le débit de cette rivière soit détourné vers le sud dans l’Amazone à la fin du tertiaire (McCONNELL, 1959).

Cela peut signifier que les systèmes fluviaux du Bouclier des Guyanes et l’Amazonie se sont séparés à cette époque ; peut-être avant l’apparition de l’Inia geoffrensis.

Ces grandes fluctuations de la morphologie des rivières ont conduit à de nombreuses espèces englobant une distribution beaucoup plus large que ce à quoi on pourrait s’attendre initialement.

GERY (1969) a constaté que les poissons du Bouclier des Guyanes la composition avait beaucoup d’affinités avec l’Amazonie péruvienne (distant de 2000 kilomètres), mais moins avec le centre de l’Amazone.

Ainsi, les poissons trouvés à la fois dans le plateau des Guyanes et en Amazonie n’auraient pas eu nécessairement à franchir toutes les limites extrêmes.

Il semble que cette espèce se soit infiltré ou a été introduite dans le rio Branco via le rio Takutu qui est un système affluent qui devient hydrologiquement connecté à la rivière Rupununi, un affluent du bassin supérieur d’Essequibo.

On trouve aussi Satanoperca leucosticta dans le lac Amuku (Amucu) ainsi que dans les systèmes fluviaux du Rio Essequibo et de Corantijn.

Cette prise de territoire aurait pu s’effectuer pendant les deux mois les plus humides de l’année, lorsqu’une vaste zone de basses terres la savane qui se trouve entre les deux devient inondée et est connue sous le nom donné de « lac Amukú [2]».

La localité type n’est pas indiquée dans la description originale bien que les spécimens soient supposés avoir été collectés dans la rivière Rupununi.

Carte de répartition géographique de Satanoperca.

  • Satanoperca acuticeps : cercle orange
  • SatanopercaDaemon: cercle jaune
  • Satanoperca cf. rhyhnchite : carré blanc
  • Satanoperca jurupari : triangle blanc
  • Satanoperca leucosticta : carré bleu foncé
  • Satanoperca lilith : carré noir
  • Satanoperca mapiritensis : pastille de vin
  • Satanoperca pappaterra : cercle vert foncé
  • Satanoperca sp. 1: cercle rouge
  • Satanoperca sp. 2: cercle noir
  • Satanoperca sp. 3 : pentagone marron.

Les localités types de l’espèce sont représentées par une étoile de la couleur correspondant aux symboles (la localité type de Satanoperca acuticeps et Satanoperca jurupari est la même).

MILIEU NATUREL & BIOTOPE

Les Satanoperca habitent les eaux stagnantes ou à débit lent des régions tropicales d’Amérique du Sud.

Satanoperca leucosticta a été observé dans les principaux canaux fluviaux, les petits affluents et les lacs des plaines inondables, généralement sur des substrats de sable ou de boue avec des plaques de feuilles mortes et des branches d’arbres submergées.

Les poissons vivent le plus souvent, mais pas seulement, dans de petits affluents et des lacs de plaine inondable avec des substrats de sable, jonchés de feuilles mortes et de nombreux débris.

On peut les trouver aussi bien dans les eaux noires que dans des ruisseaux à eau claire.

Préfère les endroits calmes avec des fonds sablonneux, des rivières aux eaux noires et blanches.

Cette espèce se trouve également en abondance dans les zones de sable entre les zones de plantation dans les zones de végétation.

(Satanoperca leucosticta, Rupununi, Guyana

En général, l’eau est très douce si la dureté est inférieure à 4ºDGH et le pH ne dépasse pas 6,8.

Une chaleur douce est requise pour cette espèce, elle ne peut pas survivre en dessous de 26°C pendant de longues périodes.

En général, l’eau est très douce avec un pH de 4,5 à 7 et une température de l’eau presque toute l’année de 27 à 30°C.

Ils sont trouvés le plus souvent près des rivages, où le fond est constitué de vase, d’argile ou de sable fin, mais aussi de feuilles de plantes terrestres.

Satanoperca leucosticta a été observé dans les principaux chenaux des rivières, les petits affluents et les lacs des plaines inondables, et généralement là aussi on y trouve des substrats sablonneux ou boueux avec des plaques de litière et des branches d’arbres submergées.

En outre, dans les endroits qu’ils aiment, il peut également y avoir des portions d’arbres submergées ou d’arbustes, des herbes mais le plus souvent, il n’y a qu’un petit nombre de plantes aquatiques.

Une autre caractéristique de leur environnement est le manque d’ombre, ce qui rend la température de l’eau plus élevée que dans les zones ombragées par les arbres.

Satanoperca leucosticta aime les eaux chaudes !

Les Eaux noires

Ce sont des eaux sombres transparentes, de couleur thé, qui résultent du sol du lit de la rivière généralement composée des grès podzoliques du Mésozoïque.

La couleur de l’eau est également influencée par les tanins naturels.

Les tanins et les acides humiques sont abondants dans la litière forestière (feuilles, écorce, noix).

Les plaines inondables au sein de ces rivières sont caractérisées par un faible niveau de fertilité (sols sablonneux) et sont appelées localement Igapos[3].

DESCRIPTION DU BIOTOPE & RECONSTITUTION

La couleur de l’eau noire est plus exactement de couleur « thé-rougeâtre » en raison du type de substrat.

Dans les cours d’eau noire, contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’eau est transparente.

Le substrat est composé d’un sable fin ou d’un gravier très fin qui compose pour l’essentiel le lit de rivière.

Dans la cadre de la reconstitution de ce type de biotope en aquarium, il faudra disposer une couche de substrat plus épaisse sur les côtés de l’aquarium et moins de substrat en son centre.

On note l’absence de végétation mais quelques plantes en forme de touffes individuelles pourront etre disposées sur les côtés de l’aquarium ou dans son fond, en faisant attention que la végétation ne soit pas compacte et qu’en aucun cas, elle domine le décor.

La priorité sera donnée aux espaces ouverts !

Les morceaux de bois entassés et entre mêlés, ainsi que quelques feuilles contribueront à imiter la litière forestière (feuilles de hêtre, de chêne ou d’amandier Terminalia Catappa).

Le débit d’eau sortant du filtre sera modéré et l’eau devra toujours être bien oxygénée.

Pour compléter cette ambiance biotope naturel, un éclairage diffus sera installé avec une lumière peu intense.

TAXONOMIE

HISTORIQUE

La systématique de ce genre est riche en rebondissements divers…

Satanoperca a été décrit par GÜNTHER (1862), qui a divisé les espèces incluses par HECKEL (1840) dans Geophagus en trois genres :

  1. Le genre « Mesops » composé d’espèces dont les yeux sont situés à la moitié de la longueur de la tête, ou en avant de ce point ;
  2. Le genre « Satanoperca » composé d’espèces dont les yeux sont situés dans la moitié postérieure de la longueur de la tête et n’ont pas d’écailles à la base des rayons de la nageoire dorsale ;
  3. Le genre « Geophagus » constitué d’espèces dont la position des yeux est similaire à celle de Satanoperca, mais la nageoire dorsale a des écailles à la base des membranes interradiales.

Cependant, à bien y regarder, par le passé, il n’y avait pas de consensus parmi les auteurs !

A savoir…

STEINDACHNER (1875) considérait les genres « Satanoperca » et « Mesops » comme des sous-genres de « Geophagus ».

EIGENMANN & BRAY (1894), à leur tour, ne considéraient que Mesops comme un sous-genre et réintégraient Satanoperca dans la synonymie de Geophagus, tandis que JORDAN & EVERMANN (1898) ont reconnu la validité de Satanoperca et ont désigné Satanoperca daemon comme espèce type.

Plus tard, EIGENMANN & KENNEDY (1903) ont proposé « Mesops» comme synonyme de « Biotodoma ».

La plupart des auteurs ultérieurs, notamment PELLEGRIN (1903), REGAN (1906), HASEMAN (1911) et FOWLER (1954), avaient réintégré Satanoperca et Biotodoma dans la synonymie de Geophagus.

Pendant longtemps, la taxonomie de Geophagus est restée confuse, avec un grand nombre d’espèces nominales.

C’est GOSSE, en 1976), qui a réalisé la dernière révision du genre, a maintenu Satanoperca dans la synonymie de Geophagus, a redécrit :

  • Géophagus acuticeps => Satanoperca acuticeps ;
  • Géophagus daemon => Satanoperca daemon ;
  • Géophagus jurupari => Satanoperca jurupari.

…et ont trouvé des différences significatives entre les populations de Satanoperca jurupari , spéculant sur la possibilité de reconnaître des sous-espèces.

De plus, sur la base des différences dans le nombre de supraneurales[4] et dans la forme du premier ptérygiophore[5] de la nageoire dorsale, les genre « Gymnogeophagus » (MIRANDA-RIBEIRO, 1918) et « Biotodoma » ont été considérés comme valides.

Cependant, en ce qui concerne « Geophagus », Jean Pierre GOSSE, [à ne pas confondre avec Philip Henry GOSSE (1810-1888)], avait proposé un assemblage morphologiquement diversifié qui devrait être étudié.

BIOGRAPHIES

Philip Henry GOSSE est né le 6 avril 1810 à Worcester et mort le 23 août 1888 à Torquay, c’était un naturaliste britannique.

Philip Henry GOSSE fut un actif vulgarisateur des sciences naturelles : il est, à tort, l’un des inventeurs de l’aquarium d’eaux de mer et, par ses magnifiques illustrations, l’un des propagandistes de la biologie marine.

GOSSE est resté célèbre pour avoir écrit Omphalos, un essai où il tente de réconcilier l’immensité des temps géologiques décrit par Sir Charles LYELL (1797-1875) et le récit biblique par la théorie de l’omphalisme[1].

Il est le fils de Thomas GOSSE, peintre de portrait en miniature itinérant, et d’une domestique d’une Lady.

Il étudie à Poole et à Blandford et devient très jeune employé de bureau dans la firme comptable de George Garland and Sons à Poole.

En 1827, il part à Carbonear (Terre-Neuve) où il travaille, toujours comme employé de bureau, à la SLADE, ELSON & Co.

C’est durant ce séjour qu’il s’initie à l’entomologie et devient le premier naturaliste à s’être intéressé aux insectes de l’île.

En 1832, il fait l’expérience d’une révélation religieuse.

En 1835, il quitte Terre-Neuve pour le comté de Compton, dans le Bas-Canada, où il exploite une ferme sans grande réussite durant trois ans, d’abord dans le but d’établir une communauté avec deux de ses amis religieux.

malgré cet échec, le contact avec la nature renforce son amour pour l’histoire naturelle ; ses voisins le surnomme « L’anglais fou qui récolte des bestioles » (That crazy Englishman who goes about picking up bugs).

GOSSE séjourne brièvement dans le centre de l’Alabama, où il étudie et dessine la faune et, raconte-t-il, se met à détester « Tout ce qu’il voit et entend au sujet de l’esclavage ».

Il part, pour le compte du British Museum, faire des récoltes d’oiseaux en Jamaïque de 1844 à 1846. GOSSE devient membre de la Royal Society en 1865.

Il fait partie de la mission de Plymouth.

GOSSE fait paraître de très nombreuses publications scientifiques. Il tente de réconcilier les idées bibliques des connaissances géologiques de son temps qui fait remonter l’origine de la terre à des millions d’années.

Dans Omphalos, son livre et sa théorie, il tente de démontrer que c’est Dieu, au moment de la création du monde, qui a mis des fossiles dans les roches afin de faire croire que le monde est plus vieux qu’il n’est.

Philip Henry GOSSE a été fait membre de la ROYAL SOCIETY le 5 juin 1856.

Jean-Pierre GOSSE (14 mai 1924 – 6 juin 2001) était un biologiste et ichtyologiste belge.

GOSSE était biologiste à l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique.

Il a participé à une mission en Amérique du Sud avec Léopold III de Belgique.

GOSSE a décrit les espèces suivantes:

  • Cichlasoma lyonsi, 1966 (Amphilophus) ;
  • Geophagus wavrini, 1963 (Biotodoma) ;
  • Geophagus harreri, 1976 (Geophagus) ;
  • Pterophyllum leopoldi, 1963 (Pterophyllum) ;
  • Retroculus septentrionalis, 1971 (Retroculus) ;
  • Retroculus xinguensis, 1971 (Retroculus).

et a écrit plusieurs livres sur l’aquariophilie…

Cette analyse a été possible lorsque KULLANDER, en 1986, dans une étude sur les cichlidés du bassin amazonien péruvien, a revalidé et diagnostiqué “Geophagus” et  “Satanoperca” en combinant les caractères suivants :

  • Une absence d’écailles sur les membranes interradiales des nageoires dorsale et anale, une ou deux petites séries de dents sur le dentaire ;
  • Présence de trois infra-orbitaires ;
  • Présence d’un nombre égal de vertèbres abdominales et caudales (ou juste une abdominale de plus) ;
  • L’absence de côtes sur les vertèbres caudales ;
  • Des prolongements post-abdominaux de la vessie natatoire ;
  • La présence d’écailles sur la moitié antérieure de la joue ;
  • L’absence de cartilage hypural [6]médian, branchiospines fixées à la peau recouvrant les filaments branchiaux ;
  • L’absence de plaque dentaire dans le quatrième cératobranchial ;
  • La présence d’un supracleithrum souvent dentelé ;
  • La présence d’une vermiculature noire à la base du lobe supérieur de la nageoire caudale.

De plus, KULLANDER a redécrit Satanoperca jurupari et revalidé Satanoperca pappaterra, inclus initialement par GOSSE dans la synonymie de Satanoperca jurupari.

Par la suite en 1988, KULLANDER & FERREIRA ont décrit Satanoperca lilith et divisé le genre “Satanoperca” en trois groupes, selon la répartition et les critères déterminés suivants :

  1. Le « Groupe Satanoperca acuticeps» composé uniquement de Satanoperca acuticeps, dont les individus ont :
  • 3 taches sombres sur le flanc, un pli continu de la lèvre inférieure ;
  • 16 séries d’écailles circum-pédonculaires ;
  • position ventrale de la macula à la base du lobe supérieur de la nageoire caudale ;
  • 27-29 écailles dans la série E1, mode dorsal XIII.12, mode des vertèbres 14+14 et museau sur le même axe médian du corps.

Satanoperca acuticeps.

  1. Le « Groupe Satanoperca daemon» composé de Satanoperca daemon et Satanoperca lilith, dont les individus ont :
  • une ou deux taches sombres sur le flanc ;
  • un pli de la lèvre inférieure interrompu ;
  • 20 séries d’écailles circulaires ;
  • position médiane de la macula à la base du lobe supérieur de la nageoire caudale ;
  • 30-31 écailles dans la série E1 ;
  • mode dorsale XIV.13 ;
  • mode de vertèbres 16+14 et museau sous l’axe médian du corps.

Satanoperca daemon.

Satanoperca lilith

  1. Le « Groupe Satanoperca jurupari» composé de Satanoperca jurupari, , Satanoperca pappaterra, Satanoperca leucosticta, et d’espèces non décrites, dont les individus :
  • ne présentent pas de taches sombres sur le flanc ;
  • ont le pli labial inférieur interrompu ;
  • ont 16 séries d’écailles circulaires ;
  • pour lesquels, la position dorsale de la tache vermiculaire commence à la base du lobe caudal supérieur ;
  • ont 27-29 écailles dans la série E1 ;
  • le mode dorsal est XV.10 ou XVI.9 ;
  • le mode vertébral est 15+14 ;
  • le museau est sous l’axe médian du corps.

Satanoperca jurupari.

Satanoperca pappaterra.

Satanoperca leucosticta.

En 1989, sur la base des spécimens prélevés au Suriname, KULLANDER & NIJSSEN ont revalidé et redécrit le gerne « Satanoperca leucosticta » qui jusque-là était synonyme de « Satanoperca jurupari ».

Ces derniers travaux, ainsi que des données inédites fournies par KULLANDER, ont indiqué l’existence de nouvelles espèces, laissant supposer que le travail de systématique sur le genre était loin d’etre terminé.

En 2012, WILLIS & AL. ont publié une phylogénie moléculaire des Satanoperca, à un niveau spécifique de Satanoperca, où la plupart des espèces valides ont été reconnues et les populations des bassins fluviaux Xingu, Araguaia + Alto Paraná et Tapajós ont été considérées comme de nouvelles espèces possibles.

Toujours en 2012, WILLIS & AL., dans leur analyse phylogénétique au niveau spécifique au genre, n’ont considéré plus que deux groupes :

  1. le groupe Satanoperca daemon, qui comprend Satanoperca acuticeps, en plus de Satanoperca daemon et Satanoperca lilith ;
  2. le groupe Satanoperca jurupari, qui comprend les espèces restantes.

Cette séparation était basée sur la présence de taches sombres sur le flanc.

Cependant, d’autres caractères que la présence de vermiculatures sont utiles pour distinguer Satanoperca acuticeps en tant que groupe monotypique (pli continu de la lèvre inférieure, narines au-dessus du bord inférieur des orbites, position de la bouche au même niveau que l’axe médian du corps, et par la position ventrale de la macula à la base du lobe supérieur de la nageoire caudale).

KULLANDER, en 2012 a revu l’espèce Satanoperca issue de la Guyane française et a dressé la description de Satanoperca rhynchitis.

Jusqu’en 2012, le genre Satanoperca comprenait huit espèces valides :

  1. Satanoperca daemon – HECKEL, 1840, distribué dans les bassins supérieurs du Rio Negro et de l’Orénoque ;
  2. Satanoperca jurupari – HECKEL, 1840, distribué dans les bassins des fleuves Amazone (Bolivie, Colombie, Brésil et Pérou) et Essequibo (Guyane) ;
  3. Satanoperca acuticeps – HECKEL, 1840, distribué dans le bassin central de l’Amazone ;
  4. Satanoperca pappaterra – HECKEL, 1840, limité aux bassins fluviaux du Guaporé et Paraguai ;
  5. Satanoperca leucosticta – MÜLLER & TROSCHEL, 1849, distribué dans les bassins des fleuves Branco, Essequibo et Nickerie ;
  6. Satanoperca mapiritensis – FERNANDEZ-YEPEZ, 1950, endémique du bassin de l’Orénoque ;
  7. Satanoperca lilith – KULLANDER & FERREIRA, 1988, distribué dans le bassin brésilien de l’Amazone (rivières Amazone, Branco, Madeira, Negro, Purus, Solimões, Tapajós, Trombetas et Uatumã) ;
  8. Satanoperca rhynchitis – KULLANDER, 2012, réparti dans les bassins versants de l’Oyapock, de l’Approuague, du Kourou, du Comté, de l’Iracoubo et du Sinnamary.

Satanoperca mapiritensis.

Satanoperca rhynchitis.

Le genre Satanoperca a encore été enrichi de :

  1. Satanoperca curupira – RENATA R. OTA & KULLANDER & GABRIEL C. DEPRÁ & WEFERSON J. DA GRAÇA & CARLA S. PAVANELLI, 2018
  2. Satanoperca setepele – OTA, DEPRA, KULLANDER, GRAÇA & PAVANELLI 2022

Satanoperca curupira.

Satanoperca setepele.

Satanoperca spp. nouvelle espèce non décrite.

La taxonomie du genre a encore de nombreuses questions à résoudre, puisque les caractères morphologiques sont conservateurs pour la plupart des espèces, et la couleur, principal caractère diagnostique, est variable.

Les problèmes de nomenclature impliquant Satanoperca, tels que la synonymisation et la re-description des espèces le long de la années, et l’existence d’espèces possibles non encore formellement décrites, ont mis en évidence la nécessité d’une étude spécifique et complète sur le genre.

Ainsi, nous avons effectué un examen taxonomique de Satanoperca, y compris des informations sur la morphologie, la distribution géographique, la variation du motif de couleur, et fourni une clé d’identification, liste de synonymes et description de trois nouvelles espèces.

Pour continuer, le genre « Satanoperca » diffère :

  • Des autres « Geophaginae » tels que Acarichthys, Biotodoma, Geophagus, Mikrogeophagus et Retroculus par l’absence de plaques dentaires dans le quatrième cératobranchial (par rapport aux plaques présentes) ;
  • Des « Apistogramma», car il possède 3½ à 6½ séries d’écailles horizontales entre la ligne latérale supérieure et la base de la nageoire dorsale (vs ½ série d’écailles) ;
  • des « Apistogrammoides» par la présence de trois épines de la nageoire anale (contre plus de trois) ;
  • De « Biotoecus » pour avoir plus d’épines que de rayons ramifiés sur la nageoire dorsale (vs moins d’épines que de rayons ramifiés) ;
  • De « Crenicara » et « Dicrossus» se distinguent par l’absence de dentelures sur le préopercule (par rapport à la présence de dentelures) ;
  • De « Taenicara » grâce à ligne latérale bien développée (vs. rudimentaire).

Souvenons-nous …

Ces poissons ont été décrits pour la première fois par HECKEL en 1840, au sein du genre Geophagus .

En raison de leurs différences morphologiques, qui les distinguent des autres espèces de mangeurs de terre, ils ont été reclassés dans le genre Satanoperca .

La révision a été effectuée pour la première fois en 1862 par GÜNTHER et en 1986 par KULLANDER.

12 caractéristiques ont été reconnues pour identifier cette espèce, telles qu’entre autres des nageoires dorsale et anale sans écailles ou la présence d’une tache ronde sur la pièce à main de la nageoire caudale.

Les autres caractères diagnostiques sont :

  1. Des plis continus des lèvres supérieure et inférieure, ou seulement des plis continus de la lèvre supérieure ;
  2. Un ou deux ensembles de dents dans le prémaxillaire ;
  3. Un espace dans la symphyse des mâchoires dépourvu de dents;
  4. Une joue entièrement couverte d’écailles ;
  5. Trois infraorbitales ;
  6. Un supraneural ;
  7. Un supracleithrum souvent dentelé ;
  8. Des écailles absentes sur les membranes interradiales des nageoires dorsale et anale ;
  9. Un nombre égal de vertèbres abdominales et caudales, ou juste une abdominale de plus ; côtes absentes des vertèbres caudales ;
  10. Des extensions post-abdominales de la vessie natatoire absentes ;
  11. Des rameaux épibranchiques répartis sur le bord postérieur du lobe ;
  12. Des branchiospines absentes dans le cinquième cératobranchial ;
  13. Des branchiospines attachées à la peau recouvrant la base des filaments branchiaux;
  14. Une marge postérieure du préopercule, entre les troisième et quatrième pores du système latéro-sensoriel, convexe ;
  15. Des vermiculatures foncées, ocellées ou non, présente à la base du lobe supérieur de la nageoire caudale.

AUTRE CRITERE D’IDENTIFICATION : LA LOCALISATION D’ORIGINE

Satanoperca acuticeps est distribué le long du bassin de l’Amazone (rivières Amazonas, Branco, Madeira, Negro, Purus, Solimões, Trombetas, Uatumã et Xingu),

Satanoperca daemon est présent dans les bassins supérieurs de Negro et de l’Orénoque ;

Satanoperca lilith dans le bassin du fleuve Amazone (fleuves Amazonas, Aripuanã, Branco, Negro, Purus, Solimões, Tapajós, Trombetas et Uatumã) ;

Satanoperca mapiritensis le long du bassin de l’Orénoque ;

Satanoperca pappaterra dans les bassins supérieurs du Guaporé et du Paraguai.

Les enregistrements d’occurrence de Satanoperca acuticeps en dehors du Brésil et de Satanoperca daemon en dehors du Negro supérieur et de l’Orénoque sont des erreurs d’identification et se réfèrent, en fait, à Satanoperca jurupari et Satanoperca lilith, respectivement.

La répartition géographique de Satanoperca jurupari était limitée, au Brésil, au bassin de l’Amazone (bas Tocantins, bas Xingu, Madère, Negro, Solimões, Tapajós et Trobetas), et étendue, au Venezuela, au bassin supérieur et moyen de l’Orénoque. .

Satanoperca macrolepis reste un synonyme junior de Satanoperca leucosticta.

L’analyse des spécimens a également permis d’étendre la distribution de Satanoperca leucosticta aux bassins des rivières Aripuanã, Japurá, Juruá, Solimões et Uatumã.

Ni les topotypes ni les séries types de Satanoperca rhynchistis n’ont été analysés, seul le matériel de la rivière Amapá, qui en présentant des caractéristiques morphologiques intermédiaires entre Satanoperca jurupari et Satanoperca rhynchitis, ont été identifiées comme Satanoperca cf. rhynchite.

Satanoperca sp. n.m. 1 est décrit du bassin de la rivière Araguaia-Tocantins ;

Satanoperca sp. n.m. 2 vient du haut Madère et Jamari;

Satanoperca sp. n.m. 3 vient du bassin supérieur et moyen de Negro.

Satanoperca sp. « Xingu » issu du Rio Xingu

Satanoperca sp. « Tapajos » issu du Rio Tapajos

Satanoperca n. sp. « Casiquaire » issu du Rio Casiquaire

CARTE DES LOCALITES D’ECHANTILLONNAGE POUR SATANOPERCA

  • Points blancs : groupe Satanoperca daemon ;
  • Taches noires : groupe Satanoperca jurupari ;
  • Points gris : les deux groupes.

Satanoperca leucosticta se trouve fréquemment dans le commerce ornemental et est cultivé à cette fin dans plusieurs pays.

 

AUTRE CRITERE D’IDENTIFICATION : LES DIFFERENCES MORPHOLOGIQUES

Satanoperca leucosticta est souvent confondu avec son congénère Satanoperca jurupari dans la littérature sur les aquariums et sur les sites Web, mais est facilement reconnaissable par la présence (par opposition à l’absence) de taches blanches proéminentes ou de marques vermiformes sur les côtés de la tête.

Bien que la présence de taches blanches sur la tête ne le distingue pas de toutes les populations connues de Satanoperca (voir ci-dessous), Satanoperca leucosticta peut au moins être séparé de tous ses congénères nominaux par la combinaison de caractères suivante :

  • La présence d’un ocelle sombre relativement petit à la base de la nageoire caudale ;
  • L’absence de taches sombres bien définies sur les côtés du corps (bien que certaines formes présentent des marques sombres sur le corps lorsqu’elles sont stressées ou endormies) ;
  • La présence de petites ou grandes taches blanches sur les côtés de la tête ;
  • L’absence de taches noires à la base de la nageoire dorsale ;
  • L’absence de bande latérale foncée sur le corps.

Cependant, l’identité précise de Satanoperca leucosticta est une question confuse, avec des différences dans le patron de couleur (présence ou absence d’une rayure rougeâtre sur la partie dorsale du corps, coloration variable des nageoires, propagation de marques pâles ou irisées sur le tête, corps et nageoires, etc…) et les caractères morphologiques observés dans toute son aire de répartition, et des formes congénères possibles avec des taches blanches et des vermiculatures similaires sur la tête qui habitent les bassins des fleuves Branco, Negro et Orinoco plus haut.

Parmi eux, le congénère Satanoperca mapiritensis (FERNANDEZ-YEPEZ, 1950) de l’Orénoque moyen et inférieur est plus étroitement groupé avec Satanoperca jurupari et se distingue clairement de Satanoperca leucosticta dans les analyses génétiques récentes.

Cependant, une forme de Satanoperca leucosticta avec des taches blanches sur la tête (mais aucune tache blanche sur les couvertures branchiales) issue des bassins de l’Alto Negro, du Casiquiare et de l’Alto Orinoco au Brésil, en Colombie et au Venezuela n’a pas été incluse, pas plus qu’une population brésilienne prétendument originaire du Rio Branco et le bas Rio Negro.

Cette sous- espèce de Satanoperca leucosticta est connue sous le nom de « Satanoperca sp. Amazonas red » en aquariophilie, et présente la particularité d’avoir une stratégie de reproduction ovophile plutôt que larvophile.

Dorénavant, ces formes non identifiées seront incluses dans le profil en tant que « Satanoperca cf. leucosticta » jusqu’à ce que les deux identités puissent bien être établies.

Satanoperca a été considéré comme un synonyme de Geophagus pendant plusieurs décennies avant d’être revalidé par KULLANDER (1986).

Il se distingue de :

  1. Tous les autres membres de la sous-famille putative des cichlidés Geophaginae par la présence d’une petite tache ocellée à la base de la nageoire caudale supérieure ;
  2. Geophagus par une série de caractères morphologiques tels que les suivants :
  • Un nombre égal de vertèbres abdominales et caudale ou une vertèbre abdominale supplémentaire (vs. plus caudale que les vertèbres abdominales dans Geophagus) ;
  • L’absence de côtes dans les vertèbres caudales et absence d’extensions de la vessie natatoire post-abdominale (par rapport à la présence des deux dans Geophagus) ;
  • Une joue écailleuse du visage au centre (en face dénudée dans la moitié avant) ;
  • Des nageoires dorsale et anale nues (vs écailleuses) ;
  • Des queues branchiales externes (versus nues) avec voile ;
  • Des râteaux branchiaux externes sur l’extrémité inférieure du premier arc branchial attachés à la peau recouvrant les filaments branchiaux (vs. attachés à la peau cératobranchiale) ;
  • Une dentition mandibulaire réduite à une ou deux séries courtes dans chaque mâchoire (vs. plurisériée avec une large bande de dents internes) ;
  • L’absence (vs présence) de plaques dentaires dans le 4e cératobranchial ; présence (vs. absence) d’un ocelle à la base de la nageoire caudale ;
  • Les deux ou seulement le pli de la lèvre supérieure sont continus (vs les deux précédemment interrompus) ;
  • Les préopercule et le supracleithrum sont fréquemment dentés (vs. entiers) ;
  • L’absence (vs présence) de cartilage hipural moyen ;
  • 3 (vs 4) infra-orbitaux. Les râteaux branchiaux externes sur l’extrémité inférieure du premier arc branchial sont attachés à la peau recouvrant les filaments branchiaux (vs. attachés à la peau cératobranchiale).

Le genre contient probablement des espèces supplémentaires mais, c’est un rappel, a été séparé en trois groupes avec une morphologie distincte, à savoir

  1. le groupe Satanoperca jurupari ;
  2. le groupe Satanoperca daemon ;
  3. le groupe monotypique Satanoperca acuticeps.

 

Les membres du « groupe Satanoperca jurupari » se caractérisent par un motif de coloration comprenant :

  • une bande latérale sombre ou une rangée de taches le long du corps ;
  • généralement des rayons XV.10 (XIV-XVII.8-11) de la nageoire dorsale ;
  • généralement 27 (26-28) écailles E1 (la rangée longitudinale immédiatement au-dessus de la ligne latérale inférieure, à l’exclusion de la ceinture pectorale) ;
  • 12-18 râteaux sur le premier arc branchial.

 

Les membres du « groupe Satanoperca daemon » :

  • deviennent plus gros que les autres congénères ;
  • ont une ou deux grandes taches sombres sur le côté du corps et un ocelle proéminent à la base de la nageoire caudale supérieure ;
  • ont généralement XIX.13 (XII-XIV.12- 14 ) rayons de la nageoire dorsale ;
  • ont 29-31 écailles E1 ;
  • ont 18-22 râteaux branchiaux.

 

« Satanoperca acuticeps » qui compose un groupe monotypique, est unique car il possède :

  • une bouche relativement plus terminale que tous les autres membres du genre ;
  • généralement des rayons au niveau de la nageoire dorsale XIII.12 (XIII.11-12) ;
  • 27-28 écailles E1 ;
  • 17-20 râteaux branchiaux.

 

Des stratégies de reproduction différentes

Ces groupes diffèrent également par leur stratégie de reproduction, les ensembles Satanoperca daemon et Satanoperca acuticeps étant des reproducteurs sur substrat, et le groupe Satanoperca jurupari étant des incubateurs buccaux.

Satanoperca et un certain nombre de genres apparentés sont souvent inclus dans la sous-famille des « Geophaginae ».

 

Des MORPHOLOGIES différentesDES AUTRES GEOPHAGINES

KULLANDER, en 1998 a mené une étude phylogénétique basée sur la morphologie dans laquelle les Cichlidae néotropicaux ont été divisés en six sous-familles, parmi lesquelles celle des Geophaginae contient 16 genres ou “tribus”:

  1. Acarichthyini ;
  2. Acarichthys ;
  3. Guyanacara ;
  4. Crenicaratini ;
  5. Biotoecus ;
  6. Crenicara ;
  7. Dicrossus ;
  8. Mazarunia ;
  9. Geophagini ;
  10. Geophagus ;
  11. Mikrogeophagus ; 
  12. Le groupe « Geophagus brasiliensis » ;
  13. Le groupe « Geophagus steindachneri » ;
  14. Gymnogeophagus ;
  15. Satanoperca ;
  16. Biotodoma.

Des études moléculaires ultérieures de FARIAS & AL. (1999, 2000, 2001) ont abouti à l’incorporation de Crenicichla et Teleocichla aux Geophaginae, un résultat soutenu par LOPEZ-FERNANDEZ & AL. (2005) qui ont effectué l’analyse moléculaire la plus détaillée du groupe à ce jour, comprenant 16 des 18 genres et 30 espèces.

Cependant, ses conclusions sur les interrelations entre les genres diffèrent quelque peu des hypothèses précédentes et peuvent être résumées dans les groupes suivants, définis de manière imprécise.

  1. un « clade de Satanoperca » comprenant Satanoperca, Apistogramma, Apistogrammoides et Taeniacara ;
  2. un grand clade généraliste avec « Geophagus», « Mikrogeophagus », le « groupe Geophagus brasiliensis », le « groupe Geophagus steindachneri », « Gymnogeophagus », « Biotodoma », « Crenicara » et « Dicrossus » ;
  3. un « clade Crenicarino» avec Biotoecus et Crenicichla.

Les représentants des espèces de « Teleocichla » ou de « Mazarunia » n’ont pas été inclus dans les études systématiques, mais le premier genre, « Teleocichla » est bien établi comme étant un genre frère de Crenicichla, tandis que le second a été étroitement regroupé avec « Dicrossus » et « Crenicara »ce qui avait déjà été le cas dans des travaux antérieurs.

Les autres principales conclusions des travaux sont la confirmation que « Geophaginae » est un groupe monophylétique qui montre des signes forts d’avoir subi une radiothérapie adaptative rapide.

Enfin, malgré l’examen taxonomique, il reste encore des problèmes à résoudre concernant l’espèce de Satanoperca.

Les ichtyologiste qui ont étudié ce genre font remarquer la nécessité de poursuivre les études liées, principalement, aux spécimens qui n’ont pas encore d’identification définitive, comme :

  • Ceux en provenance du bassin du fleuve Xingu, comme Satanoperca sp. 1 ;
  • Ceux en provenance des rivières Tapajós et Curuá-una ;
  • Satanoperca sp. 1-2-3 ;
  • Ceux en provenance du bassin de la rivière Amapá, tels que Satanoperca cf. rhynchitis ;

NOMS

NOM COMMUNS

  • « Mangeur de terre à tache blanche » en français
  • « Ziemiojad pstry » en polonais  (Traduction : Bariolé de terre)
  • « Геофагус крупночашуйчатый » en russe (Traduction : Géophage à grande coupe)
  • « Земляной пестрый » en russe (Traduction : Le terreux panaché)
  • « Weisstüpfel-Erdfresser » en allemand (Traduction : Eartheater à points blancs)
  • « Acará-chibante » en portugais
  • « Caratinga «  en portuguais
  • « Agankoi » en créoles
  • « Pidgins » en anglais
  • « ปลาตัวนี้มีนามว่า » en thailandais
  • « Agankoi » en Djuka
  • « Awefi » en créoles
  • « Cara bicudo » en portugais (Traduction : Eartheater à points blancs)
  • « Dæmonfisk » en danois
  • « Demon eartheater » en anglais
  • « earth-eater » en anglais
  • « Earth-eating cichlid » en anglais
  • « Green Horse Face » en anglais
  • « Eartheating devilfish » en anglais
  • « Erdfresser » en allemand
  • « Jurupari » en anglais
  • « Poisson diable » en français
  • « Prapra djab » en créole (France)
  • « Prapra roch » en créole (France)
  • « Pronssitonkija » en finnois
  • « Tawolowolo »
  • « Tawolowolo » en Oyampi, indien d’Amérique du Sud
  • « Teufelsangel » en allemand (allemand)
  • « Timanttitonkija » en finnois (suomen kieli) (Traduction : Languette en diamant)
  • « Vieja » en espagnol
  • « Ziemiojad pstry » en polonais
  • « perleťovka puntíkatá » en tchèque

Leur nom latin, Satanoperca, littéralement « perche (du) diable », est souvent repris en français comme nom commun.

Toutefois, cette appellation tient son origine dans leur apparence (tête proéminente…) et non dans leur tempérament qui en fait des poissons paisibles en aquarium.

 

SYNONYMES

Deux synonymes seulement sont connus pour cette espèces de cichlidés :

  • Geophagus leucostictus – MÜLLER & TROSCHEL, 1849 (dans Froese, R., & Pauly, D. (2018). FishBase. Dans O. Bánki, Y. Roskov, L. Vandepitte, RE DeWalt, D. Remsen, P. Schalk, T. Orrell, M. Keping, J. Miller, R. Aalbu, R. Adlard, E. Adriaenssens, C. Aedo, E. Aescht, N. Akkari, MA Alonso-Zarazaga, B. Alvarez, F. Alvarez, Géophagus Anderson, et al., Catalogue of Life Checklist (février 2018). https://doi.org/10.48580/d4sl-37v) ;
  • Satanoperca macrolepis – GÜNTHER, 1862 (Publication : Günther, Albert CLG 1862 Catalogue des poissons du British Museum. Volume 4. Catalogue des Acanthopterygii Pharyngognathi et Anacanthini dans la collection du British Museum. Taylor & Francis, Londres. Vol. 4 : i-xxi, 1-534.).

 

ETHYMOLOGIE

« Satanoperca » : Ce mot composé vient du grec ancien « Σατάν » qui signfie « Satán » (le diable), et du mot « πέρκη » (pérkē), signifiant « perchoir ».

« leucosticta » : Ce mot composé vient aussi du grec ancien « λευκός » (leukós), qui signifie « blanc », et du mot « στικτóς » (stiktos), qui signifie « tacheté ».

Il est fort vraisemblable que le choix de ces mots composés ait été réalisé en faisant référence au motif de couleurs sur le corps et la tête de cette espèce.

 

DESCRIPTION

PREMIERE DESCRIPTION

MORPHOLOGIE

Généralités morphologiques

La morphologie des poissons de ce genre est très homogène, avec une bouche terminale portant des lèvres modérément épaissies. La tête s’inscrit dans un triangle isocèle.

Toutes les espèces de Satanoperca portent une tâche noire sur le pédoncule caudale, plus ou moins marquée.

Dessin schématique de Satanoperca

  1. Les points ;
  2. La bande sombre qui s’étend du bord antéro-ventral du canal lacrymal jusqu’à l’angle interne du préopercule ;
  3. Les vermiculatures ;
  4. Les bandes verticales (numérotées de 1 à 7) ;
  5. La bande latérale ;
  6. La série d’échelles E1 ;
  7. Présence de vermiculatures foncées à la base du lobe supérieur de la nageoire caudale.

Satanoperca leucosticta est un cichlidé allongé, comprimé latéralement, de couleur verdâtre/jaune à jaune/brun avec une grosse tête arrondie avec des taches claires sur les joues et les branchies.

Satanoperca leucosticta

La bouche est orientée vers le bas.

La tête est courbée et très allongée vers l’avant.

Par rapport aux formes colorées de  Satanoperca « leucosticta », les animaux semi-adultes/adultes ont une forme dorsale inhabituellement haute, leur corps est allongé et comprimé latéralement.

Le dos est modérément haut et aplati.

Le point culminant de son corps est au début de sa nageoire dorsale

Sur la tête, on remarque la présence de grands yeux.

Les nageoires sont très développées.

Corps

Le corps est grand et comprimé de côté.

Le profil dorsal est plus arqué que ventral, il est presque droit de l’extrémité du museau aux orbites, modérément convexe de ce point à l’extrémité de la nageoire dorsale, légèrement concave de ce point à l’origine du rayon le plus dorsal de la nageoire caudale.

La plus grande hauteur du corps située en avant de l’origine des nageoires pelviennes.

Le pédoncule caudal est plus long que grand, il est aussi long que grand, ou plus grand que long (sa taille représentant 96,2- 124,7 % de sa longueur).

Les écailles des flancs sont cténoïdes.

Les échelles de la série E1 27(6), 28*(17).

Les écailles prédorsales sont cycloïdes, la plus grande ayant environ la moitié de la taille de celles du flanc.

Le motif d’échelle est tri-sérielle avec 11-12 écailles médianes.

Les écailles pré-pelviennes sont cycloïdes et petites, de taille décroissante vers la région gulaire, on dénombre 16-22 écailles sur la ligne médiane.

Les écailles abdominales sont cténoïdes, légèrement plus petites que celles du flanc.

Les écailles des joues sont cténoïdes postéro-dorsales, deux fois plus petites que celles du flanc le long des voies lacrymale et infra-orbitaire.

Les écailles antéro-ventrales et mineures sont cycloïdes.

Séries d’échelles :  5(6), 6(1).

L’opercule possède des écailles cycloïdes, de tailles irrégulières et de dispositions variables.

Sous-opercule avec 2(7), 1(1) séries d’écailles.

L’interopercule a jusqu’à 3 Écailles cycloïdes sous la peau.

Le préopercule est sans écailles.

16(30) échelles en série circum-pédonculaire.

Présence d’une série d’écailles horizontales entre la ligne latérale supérieure et la nageoire dorsale 3½ en avant et ½ en arrière.

Présence d’une série d’écailles horizontales le long du corps : 8+1+3½.

Présence d’échelles au niveau de la ligne latérale : 18/10(1), 18/11(4) ou 19/1(13).

Présence de deux écailles au niveau de la ligne latérale inférieure continuant sur la nageoire caudale, qui a également une série d’écailles avec des canaux entre les rayons D3-D4 (2-4 écailles) et V4-V5 (3-8 écailles).

La nageoire caudale possède des écailles à sa base et leur implantation continue d’écailler le flanc en formant un bord concave.

Il y a une série d’écailles cycloïdes interradiales jusqu’au quart de leur longueur.

Les vertèbres : 15 redressements assis + 14 caudale = 29(1) ou 14+14(1).

Tête

La tête est haute.

Le profil dorsal est ascendant droit ou légèrement convexe au niveau de la nuque, avec une légère élévation au-dessus des orbites.

De grandes orbites sont placées dans la moitié dorsale postérieure de la tête.

Le trait entre des yeux est situé approximativement dans la même direction que la ligne latérale qui est un peu plus haute.

Le museau est long et pointu en vue latérale, et situé sous le niveau de l’axe médian du corps.

La bouche plus large que la distance interorbitale, et placée bien en dessous du niveau orbital, près du profil ventral.

Les lèvres supérieures et inférieures sont de même épaisseur.

La lèvre supérieure possède un pli labial continu, celui du bas est interrompu près de la symphyse.

La peau de la région l’arrière de la lèvre inférieure se replie sur celle de la lèvre supérieure.

L’extrémité distale de la mâchoire atteint la verticale sur la région médiane entre les narines et les orbites .

L’extrémité postérieure du processus ascendant du prémaxillaire est dans la même verticale que le mâchoire.

Présence de narines dorsolatérales, au-dessous du bord inférieur des orbites, dans la médiane entre la pointe du museau et les orbites.

La marge postérieure du préopercule est lisse.

Le supracleithrum[6] possède des dentelures chez trois individus sur 10.

Les dents sont petites, subconiques, recourbées vers l’arrière et de taille uniforme.

La symphyse des deux mâchoires est dépourvue de dents.

L’hémisphère du prémaxillaire a de 17 à 25 dents unicuspidées, occupant les deux tiers de cet os.

L’hémisphère externe dentaire a de 16 à 23 dents unicuspidées, occupant la moitié de cet os.

1 à 3 séries dents internes sont disposées près de la symphyse, irrégulièrement réparties.

Le premier arc branchial a 10(4), 11(12), 12(9) ou 13(3) branchiospines sur l’épibranchial, 0-1 sur l’angle, et 15(2), 16(11), 17(7), 18 (4) ou 19(4) dans le cératobranchial.

Micro-trails présents à l’intérieur et à l’extérieur dans les deuxième et troisième arcs branchiaux, absents dans les autres.

Plaque pharyngienne inférieure relativement mince, avec marge postérieure légèrement fendue ; processus postérieur et antérieur pas si longtemps. Zone dentée 82% de la largeur.

Les dents antérieures sont fines, unicuspides, celles cuspides sont recourbées vers l’avant.

Les dents postéro-médiales plus fortes et plus usées ; les autres dents uni ou bicuspides, avec les

cuspide postérieure courbée ; 16-17 dents dans la série postérieure, 8-9 dans la série médiane.

Plaque dentaire absente dans la chambre cératobranchiale.

Nageoires

Les nageoires dorsale, anale, pectorale et pelvienne sont dépourvues d’écailles.

Les épines de la nageoire dorsale augmentent progressivement de taille jusqu’à la cinquième.

La dernière épine est environ trois fois plus longue que la première.

La partie arrondie des rayons est souple.

Les rayons 3-5 forment des filaments qui peuvent teindre l’extrémité distale de la nageoire caudale : D. XV.10*(15), XV.11(2) ou XVI.9(3).

La nageoire anale est pointue, avec 2-3 rayons plus longs atteignant à peine la moitié de la longueur de la caudale ; A.III.7(10).

La nageoire caudale possède une marge postérieure tronquée et 14 rayons principaux.

La nageoire pectorale est pointue, le troisième ou le quatrième rayon est le plus long et atteint la première épine anale ; P. 13(1), 14(1) ou 15(2).

Sur la nageoire pelvienne, le premier filament forme un rayon mou pouvant atteindre jusqu’à la moitié de la nageoire anale.

TAILLE

Dans son habitat naturel, ce type atteint une taille corporelle allant jusqu’à 25 centimètres, mais dans les aquariums, elle ne dépasse pas 15-20 centimètres.

Satanoperca leucosticta

Il existe plusieurs populations différentes qui varient quelque peu en couleurs ,selon le mode d’incubation mais aussi et en termes de taille maximale.

COLORATION

La description de Satanoperca leucosticta par MÜLLER & TROSCHEL est très succincte et se limite essentiellement à la répartition des reflets sur le corps du poisson.

Ces « Eartheaters » diffèrent des autres membres du groupe Satanoperca par leur motif de couleur plus intense et une rangée d’écailles brillantes et brillantes qui passe juste en dessous de la nageoire dorsale.

Satanoperca leucosticta est, d’une certaine façon, une variante très colorée de l’espèce Satanoperca jurupari.

Les Satanoperca leucosticta se distinguent des autres membres de ce groupe de poissons par un motif aux couleurs plus intenses, une ou deux rangées d’écailles chatoyantes sur toute la longueur du corps juste en dessous de la nageoire dorsale, ainsi que des nageoires bleu-vert scintillantes.

Un trait caractéristique de ces poissons sont des taches colorées, le plus souvent bleues et blanches sur un fond rougeâtre, dont la tête et les branchies sont couvertes.

Ce poisson impressionne par ses taches blanches et bleuâtres frappantes dans la région de la tête et des branchies, qui se démarquent du reste de la couleur du corps.

La coloration réelle varie en fonction de l’emplacement où il se trouve ou le lieu d’origine.

La couleur varie en fonction du jaune, vert olive ou jaune argenté, du gris au rouge elle varie également en fonction de la localisation géographique et la taille des reflets sur la tête des animaux, ainsi que leur étendue sur le corps qui peut varier en fonction de l’emplacement.

Ils ont le plus souvent une couleur de base allant du beige au gris, avec de légères bandes verticales et des écailles irisées bleu-vert à rouges sur leurs flancs.

La région ventrale est blanche.

Ils ont également des motifs bleu-vert à rouge irisés sur leur opercule ainsi qu’une variété de marques des mêmes couleurs sur leurs nageoires translucides.

Un détail caractéristique de ce poisson tient aux couleurs opalescentes, généralement bleues et blanches des points qui couvrent son corps et sa tête.

La robe comporte des taches, des vermiculatures et des bandes.

On trouve ces reflets sur « les côtés de la tête du museau à la ceinture scapulaire », « il y en a aussi sur la ceinture scapulaire et une simple rangée court près de la nageoire dorsale de chaque côté », et il y a « des taches blanches éparses » à la base de la nageoire caudale elle-même tachetée de blanc comme la nageoire dorsale ».

Les vermiculatures sont claires au niveau de la couverture lacrymale, des joues et des branchies sont blanches, argentées ou bleutées.

Souvent une série de taches bleuâtres ou argentées irisées près de la dorsale et dans le premier tiers de la caudale.

La partie dorsale est brun grisâtre avec des  nappes sombres.

La couleur est un peu plus foncée le long de la ligne du dessus.

Les nageoires pelviennes, anales et caudales inférieures sont jaunâtres ou grisâtres. La nageoire pelvienne possède des filaments bleutés  et irisés.

Le visage est parsemé de points nacrés.

Ce poisson présente également un petit point noir à la base du pédoncule caudal.

Elle est variable et dépend de l’humeur du poisson.

Chez les spécimens adultes, la tête et les branchies sont couvertes de taches brillantes blanchâtres ou bleuâtres.

Chez les spécimens juvéniles, ces taches ne sont pas encore visibles ou ne peuvent être vues que faiblement et plus Satanoperca leucosticta vieillit, plus le nombre de ces points brillants est grand.

Ces points couvrent la tête et les branchies.

Les taches irisées, blanches ou bleuâtres qui recouvrent la tête et les branchies du poisson sont typiques de ces cichlidés de taille moyenne.

Cependant, ces taches ne sont pas encore aussi clairement reconnaissables chez les poissons juvéniles, c’est pourquoi elles peuvent facilement être confondues avec  Satanoperca jurupari.

La taille et le nombre de ces points varient également en fonction de la zone d’origine.

En vieillissant, le nombre de reflets augmente lentement.

Une rangée d’écailles brillantes et brillantes passe directement sous sa nageoire dorsale, ce qui la distingue des autres espèces de ce genre.

CLE D’IDENTIFICATION

1. Présence de 20 séries d’écailles circumpédonculaires et de 30-31 échelles de la série E1(La série d’écailles E1 correspond à la série immédiatement supérieure à celle contenant la ligne latérale inférieure) ⇒ Aller au paragraphe 2

 

1′. Présence de 16 séries d’écailles circumpédonculaires et de 27-29 échelles dans la série E1 ⇒ Aller au paragraphe 3

 

2. Présence d’une tache sombre et arrondie sur le flanc, avec le centre situé immédiatement au-dessus de la ligne latérale supérieure ⇒ Satanoperca lilith

2′. Deux taches sombres et arrondies sur le flanc, avec leurs centres situés sous la ligne latérale supérieure ⇒ Satanoperca daemon

3. Trois taches sombres et arrondies sur le flanc ; présence d’un pli continu au niveau de la lèvre inférieure ⇒ Satanoperca acuticeps

3′. Absence de macules sombres sur les flancs ; le pli de la lèvre inférieure est interrompu ⇒ Aller au paragraphe 4

 

4. Tête tachetée (pigmentation claire ou foncée qui atteint la taille maximale des narines), présence de vermiculatures (pigmentation claire ou foncée qui dépasse la taille des narines) ou de rayures ⇒  Aller au paragraphe  5

 

4′. Tête dépourvue de taches et taches ou stries sur le reste du corps ⇒ Aller au paragraphe 8

 

5. Présence de 4 à 7 bandes sombres sur la déchirure ; les vermiculatures sont claires avec un motif vermiforme sur la joue et sur la couverture branchiale ⇒ Satanoperca sp. N° 2

 

5′. Présence de stries sombres absentes dans le lacrymal ; les vermiculatures sont claires avec un motif irrégulier dans la partie lacrymale et sur la couverture des joues ou des branchies ⇒ Aller au paragraphe 6

 

6. Présence de petites vermiculatures claires (légèrement plus grandes que la taille des narines) et nombreuses limitées aux voies lacrymales ⇒ Satanoperca sp. N° 3

 

6′. Présence de vermiculatures claires moyennes (environ la taille des écailles des joues) dans la couverture lacrymale et branchiale ⇒ Aller au paragraphe 7

 

7. Présence de vermiculatures réparties dans les couvertures lacrymale, jugale et branchiale; le nombre d’épines de la nageoire dorsale est XV ou XVI, mode XV ⇒ Satanoperca leucosticta

7’. Présence de vermiculatures claires réparties dans toute la tête, y compris la région dorsale ; le nombre d’épines de la nageoire dorsale est XV ou XVI, mode XVI ⇒ Satanoperca mapiritensis

8. Bandes de flanc verticales sombres peu visibles commençant par des vermiculatures sombres placées près de la base de la nageoire dorsale ; La bande latérale est beaucoup plus prononcée que les bandes verticales ⇒ Satanoperca pappaterra

8′. Bandes latérales verticales foncées bien visibles, ne commençant pas dans les vermiculatures foncées situées près de la base de la nageoire dorsale ; la bande latérale est moins prononcée que les bandes verticale ⇒ Aller au paragraphe 9

 

9. Présence de 13-14 (rarement 15) râteaux dans le premier cératobranchial, 26 écailles dans la série E1, comptage de la nageoire dorsale XIV-XVI.8-11 (mode XV.9), La vessie natatoire est plus fine que cératobranchique et le museau généralement plus allongé ⇒ Satanoperca rhynchite

9′. Présence de 17-21 râteaux dans le premier cératobranchial, 27-29 écailles dans la série E1, décompte des nageoire dorsale XIV-XVI.9-11 (mode XV.10), vessie natatoire plus large que la vessie natatoire cératobranchique et museau généralement moins allongé ⇒ Aller au paragraphe 10

 

10. Bande latérale moins prononcée que les bandes verticales des flancs ; rayures verticales peu visibles ; supracleithrum souvent dentelé ⇒ Satanoperca jurupari

10’. Bande latérale aussi prononcée ou plus que les bandes verticales des flancs ; les bandes de flanc verticales sont bien visibles ; les dentelures sont absentes sur supracleithrum. ⇒ Satanoperca sp. N. 1

DUREE DE VIE

Environ 10 ans en aquarium.

 

DIMORPHISME SEXUEL

Ces poissons sont isomorphes, ce qui signifie que les sexes sont clairement les mêmes.

En fait, il n’y a pas de dimorphisme sexuel clair chez cette espèce, il est donc difficile de les distinguer ou alors ce dimorphisme sexuel est faiblement exprimé : les mâles sont un peu plus gros que les femelles.

Satanoperca leucosticta couple : Le mâle est au premier plan, la femelle, plus petite est au second plan.

Parfois, en particulier en période de reproduction, la seule différence notable et visible se perçoit au niveau du corps du mâle, qui est plus mince que celui de la femelle, en particulier si la femelle est gravide.

D’une façon globale, les mâles matures sont généralement plus minces que les femelles et parfois, encore, le mâle d’aspect plus robuste présente des filaments légèrement plus prolongés dans les nageoires anale et dorsale.

La discrimination sexuelle est seulement visible pendant le frai, elle devient possible en observant les papilles génitales de l’un et l’autre des partenaires (spermiducte pour le mâle et oviducte pour la femelle).

Le moyen le plus fiable de les sexer est faire la différence des papilles génitales, elles sont courtes ou épaisses chez les femelles tandis qu’elles sont longues et fines chez les mâles.

Remarque : En général, le genre Satanoperca ne présente pas de dimorphisme sexuel évident.

A plusieurs occasions, il a été émis l’hypothèse que la forme de la papille génitale était un dimorphisme, cependant, ce critère de confirmation du sexe n’a pas été maintenu pour toutes les espèces.

D’autres caractères mentionnés par les aquariophiles sont la forme du corps et la présence de filaments sur les nageoires (les mâles sont plus robustes et ont de longs filaments sur les nageoires dorsale et pelvienne, tandis que les femelles sont plus petites et n’ont pas de filaments).

Là encore, il n’a pas été possible de corroborer cette information à cause des individus du groupe Satanoperca jurupari, car tous ceux qui avaient de longs filaments dans les nageoires n’étaient pas des mâles.

En ce qui concerne le motif de couleur, il n’y a pas non plus de dichromatisme sexuel évident chez les Satanoperca.

Ce fait peut être associé à la monogamie du genre, puisque, comme chez les autres cichlidés, le rôle de la couleur du corps dans la communication sociale peut inhiber le dichromatisme entre mâles et femelles, puisque les deux sexes dépendent de la coloration pour faire face à d’autres défis sociaux, tels que la défense territoriale et la reconnaissance individuelle (BARLOW, 2000).

 

COMPORTEMENT

TEMPERAMENT

Un nom aussi redoutable ne correspond pas à la nature de ces poissons, ils sont assez paisibles et s’entendent bien avec les autres espèces.

Ce Cichlidé ne mérite pas son nom commun, ni son nom de genre (qui signifie “perche du diable”).

Son caractère est en effet paisible.

Les Poissons sont pacifiques envers les espèces et ne se comportent pas de manière visiblement agressive.

Les mâles rivaux peuvent souvent recourir à des démonstrations de force.

Celles-ci se manifestent avant tout sous la forme de comportements impressionnants en utilisant la posture, les couvertures branchiales ouvertes et les nageoires également déployées pour tenter d’effrayer l’individu entrepreneur à la fois de l’avant et des côtés et en nageant autour.

Souvent, ces duels rituels peuvent dégénérer en attaques directes et morsure sur la nageoire caudale et par un combat de bouche à bouche.

Mais, malgré ces rares et exceptionnels écarts de comportement, sa forme, son comportement et sa robe irisée en font un hôte idéal pour un bac régional.

De plus sa reproduction est très intéressante à observer.

Ce poisson « diable » passe son temps à fouiller dans le sable, plongeant sa tête profondément dans le substrat, ainsi les particules comestibles sont avalées, le sable est rejeté par la bouche ou les ouïes.

Ce poisson peut être maintenu avec la majorité des poissons amazoniens de taille moyenne.

Ces poissons sont généralement calmes et tolérants, très rarement belliqueux.

S’ils le deviennent, cela est certainement imputable au fait qu’un des paramètres de leur maintenance dans l’aquarium n’est pas respecté (taille de l’aquarium, agencement du décor, qualité de l’eau partenaires inadapté….).

Leur « agression » se manifeste principalement par le harcèlement, la mesure de la force mutuelle et le « pincement » des nageoires.

Il n’y a qu’occasionnellement des démonstrations de force chez ces poissons et quand elles se produisent, elles sont le fait des mâles, qui se manifestent par des postures impressionnantes, toutes nageoires déployées , à tourner autour de l’adversaire suivie de séquences d’intimidation de face à face et de côté.

Il est préférable de garder un petit groupe de 2-3 mâles et environ deux fois plus de femelles.

Ces démonstrations peuvent également entraîner des comportements agressifs associés à des attaques directes, pincements de la nageoire caudale et traction sur le museau.

Avec de telles mesures de force, il y a également des lésions tissulaires mineures entre les nageoires, en particulier les nageoires caudales.

Cependant, aucune de ces activités n’est réellement de nature à blesser gravement les autres habitants de l’aquarium, au pire on ne pourra déplorer qu’ici et là que de légères traces de morsures apparaissant sur le bord des nageoires de leurs victimes.

Cependant, il n’y a rien de grave dans ces écarts de comportement et ces blessures guériront très vite.

Satanoperca leucosticta c’est une espèce grégaire, sauf en période de reproduction, il faut donc garder au moins 5/6 spécimens dans l’aquarium qui formeront une hiérarchie.

C’est une espèce paisible avec le reste des habitants de l’aquarium, sauf pendant la saison de reproduction (comme tous les cichlidés).

Satanoperca leucosticta est un poisson sociable paisible, compatible avec d’autres espèces non agressives de taille comparable.

Les Satanoperca leucosticta sont également considérés comme sûrs pour des partenaires d’aquarium qui leur seraient associés et qui seraient assez petits.

Les relations intraspécifiques de cette espèce sont construites sur une hiérarchie entre les individus les plus forts et les plus faibles.

Il est nécessaire de maintenir un groupe de 5 à 8 individus, avec un plus petit nombre de mâles alpha pouvant poursuivre des parents faibles.

Comme pour les autres Satanoperca, les espèces agressives, prédatrices et tapageuses en tant que partenaires sociaux sont également à éviter en compagnie de ces animaux.

De plus, les animaux souffrent de compagnons pelviens extrêmement voraces.

Ils peuvent facilement être socialisés avec des poissons-chats blindés, des poissons-chats blindés, un grand nombre des plus petits tétras d’Amérique du Sud et d’autres cichlidés mangeurs de terre d’Amérique du Sud dont le comportement n’est pas territorial et/ou agressif.

Les petits camarades de piscine timides encouragent les Jurupari dans leur confiance en eux, après quoi ils deviennent eux-mêmes plus confiants.

Des poissons trop intrusifs peuvent faire le contraire et rendre les mangeurs de terre timides.

Intérieurement, il est déconseillé de les garder seuls ou à deux.

Un groupe de ces cichlidés devrait abriter au moins quatre animaux, la répartition par sexe n’est pas si importante ici, car ce sont des poissons de groupe pacifiques pour la vie sans comportement territorial.

Certains aquariophiles gardent Satanoperca spp. ainsi que des raies d’eau douce du genre Potamotrygon, ce qui dans de nombreux cas a réussi, mais dans certains cas, cela a causé la disparition des cichlidés la nuit.

Satanoperca leucosticta est grégaire et a tendance à exister en regroupements lâches à moins de frayer, les jeunes en particulier faisant preuve d’un fort instinct de regroupement.

Un groupe de 5 à 8 individus devrait être l’achat minimum et ceux-ci formeront une hiérarchie de dominance remarquable.

Lorsqu’ils sont conservés en plus petit nombre, les spécimens les plus faibles peuvent être sujets à un antagonisme excessif de la part des individus dominants ou le groupe peut ne pas s’installer et se comporter nerveusement.

COHABITATION

Satanoperca leucosticta est souvent victime de la mauvaise réputation du caractère des cichlidés, et aussi de celle induite par son nom dont la racine est « Satan », pour autant, c’est d’abord un cichlidé très calme qui cohabitera bien mieux avec d’autres espèces calmes qu’avec des cichlidés batailleurs.

Satanoperca leucosticta est un poisson grégaire.

Les « mangeurs de terre » préfèrent vivre en groupe et sont des cichlidés relativement pacifiques qui s’épanouissent dans un environnement communautaire et qui sont le plus souvent conservés entre espèces spécifiques et dans des aquariums biotopes, parfois hébergés avec d’autres cichlidés bien choisis.

Les bons choix pour les compagnons mangeurs de terre incluent d’autres espèces appartenant au même groupe de poissons, d’autres cichlidés sud-américains potentiellement plus gros et des poissons qui habitent les niveaux inférieurs du réservoir tels que les Corydoras ou autres poissons-chats  comme les Ancistrus, Panaque…

La présence d’autres espèces de poissons dans le bac des Satanoperca leucosticta, outre l’agrément qu’elle apportera pour l’aquariophile, remplit deux fonctions supplémentaires.

Certaines se répandront autour de l’agressivité excessive de certains mangeurs de terre, tandis que d’autres poissons tels des Satanoperca leucosticta ou, par exemple des Biotodoma cupido, serviront de à détourner leur éventuelle agressivité intraspécifique ou à l’égard du partenaire au sein d’un couple et les rendront aussi moins timides.

En grand groupe, ces poissons s’épanouissent mieux de cette façon, ils se sentent plus en sécurité au sein d’un groupe, et leurs comportements sociaux qui sont particulièrement intéressants peuvent être observés plus facilement tout en augmentant les chances de reproduction.

Les compagnons appropriés sont nombreux et comprennent les espèces les plus pacifiques avec des conditions environnementales similaires.

Il est préférable d’éviter les espèces agressives ou territoriales vivant dans le substrat ou celles qui nécessitent une eau moins acide ou plus riche en minéraux. 

Idéalement, ces animaux ne devraient être socialisés qu’avec des poissons du même genre ou avec des espèces plus petites – telles que Nannacara, Laetacara ou des espèces similaire.

Comme d’habitude pour les espèces de Satanoperca, Satanoperca leucosticta ne montre généralement plutôt effacé face aux autres cichlidés.

Lorsqu’ils sont conservés en plus petit nombre, les spécimens les plus faibles peuvent être sujets à un antagonisme excessif de la part des individus dominants ou le groupe peut ne pas s’installer et se comporter nerveusement.

Même lorsqu’il est maintenu avec des représentants calmes, comme des Geophagus ou autres,  Satanoperca leucosticta peut être désavantagé, en particulier, lorsqu’il s’agit de se nourrir.

Satanoperca leucosticta est une espèce grégaire et se présente généralement en agrégats lâches, les juvéniles en particulier faisant preuve d’un fort instinct de groupement.

L’achat minimum doit être un groupe de 5 à 8 exemplaires qui formeront une hiérarchie notable dans l’aquarium.

Pour l’aquariophile qui fera l’acquisition de ces magnifiques poissons que sont les Satanoperca leucosticta ou d’autres « Eartheaters », le principe de base est qu’il faut  toujours acquérir un groupe d’au moins quelques (7 à 8) spécimens ou même plus d’une douzaine d’individus.

Les individus les plus faibles maintenus en plus petit nombre peuvent devenir la cible d’une agression excessive de la part des individus dominants.

Attention, en période de reproduction, s’il y a plusieurs couples reproducteurs dans un aquarium, cela conduit souvent à des disputes entre les femelles qui tentent de trouver les « meilleures » feuilles pour y pondre !

 

EAU

Le futur éleveur sera confronté au problème de proposer à ces poissons une eau de bonne qualité.

L’eau du bac des Satanoperca leucosticta doit être douce et acide, mais surtout elle ne doit pas contenir de produits métaboliques nocifs tels que l’ammoniac, les nitrites et les nitrates…

Pour avoir la meilleure couleur corporelle des Satanoperca leucosticta, il faudra une eau avec une dureté carbonatée plus faible (eau douce), un pH inférieur à 6,5 et penser à l’ajout de l’ajout de tanins dans cette eau car ils y contribueront à raviver les couleurs de ces magnifiques cichlidés autant qu’à leur santé (tourbe, feuilles de chênes et/ou de Catalpa Terminalia, fruits d’aulne…).

ENVIRONNEMENT

La qualité de l’eau a un effet significatif et déterminant sur la maintenance saine et la santé des poissons en aquarium.

Certains aquariophiles ont pu observer qu’une légère augmentation des valeurs des substances azotées entraînait un état d’apathie, une sorte d’indifférence du poisson à tout ce qui l’environnait, qui se manifestait, entre autres symptômes, par un engourdissement, une stagnation du poisson au fond de l’aquarium et un assombrissement de la couleur du corps.

De plus, la formation d’une bande sombre au niveau des arcs branchiaux et à la base de la nageoire caudale peuvent signifier une détérioration de la qualité de l’eau.

Cette coloration peut aussi etre la conséquence d’un état d’excitation ou la manifestation d’une situation stressante ressentie par ces cichlidés.

Le principe de base de la maintenance des Satanoperca leucosticta repose sur la mise à leur disposition d’une eau souvent changée et bien oxygénée.

On ne le répétera jamais assez, la qualité de l’eau est d’une grande importance, elle est même fondamentale et déterminante car ces cichlidés sont extrêmement sensibles à la détérioration de la qualité de l’eau et aux fluctuations des paramètres chimiques, ils ne doivent donc jamais être introduits et/ou maintenus dans un aquarium qui serait biologiquement immature.

Satanoperca leucosticta nécessite également des conditions douces et acides et, dans la plupart des cas, ne se développera pas dans l’eau du robinet non traitée.

Satanoperca leucosticta est extrêmement sensible à l’accumulation de produits du cycle de l’ azote (ammoniac, nitrites, nitrates) et aux fluctuations des valeurs hydrochimiques, il ne doit donc jamais être introduit dans un aquarium biologiquement immature.

Température

L’espèce doit être maintenue à environ 26-28°C : c’est le minimum requis pour ces poissons.

Satanoperca leucosticta se sent le plus à l’aise dans les valeurs d’eau suivantes : température 25-30°C.

Si l’eau est plus froide, les poissons sont moins résistants aux maladies.

pH

valeur pH 6,0-7,2,.

Un pH légèrement acide est important pour les animaux.

dH

Dureté totale :  2-10° dGH

La dureté de l’eau semble être d’une importance mineure pour la reproduction et le développement de la couvée.

ZONE DE VIE

La zone de vie de Satanoperca est le fond de l’eau.

Satanoperca leucosticta

Tout le comportement, l’alimentation, la reproduction, la maintenance… de ce poisson dépendent de la capacité de l’aquariophile à pouvoir offrir à ces poissons un environnement en captivité et de reproduire au mieux son comportement naturel dans un aquarium.

 

ALIMENTATION

EN MILIEU NATUREL

Les Satanoperca leucosticta sont benthophages par nature, et leur méthode d’alimentation consiste à avaler du substrat sont prélevées par bouchées successives qui sont tamisées.

Ils cherchent de la nourriture toute la journée, plongeant jusqu’aux yeux dans le sable.

Les poissons de la famille Satanoperca (anciennement Geophagus) présentent un premier arc branchial lobé et de petits « râteaux » sur le bord de leurs branchies.

Ces branchies permettent la séparation des débris du substrat.

Les éléments comestibles sont ingérés et tout le matériau sans attrait alimentaire restant est expulsé par les ouvertures branchiales et par la bouche.

C’est pour cette raison que les Satanoperca  leucosticta sont communément appelés « Eartheaters » et, dans le cadre de leur maintenance en captivité, la fourniture d’un substrat approprié est essentielle à leur bien-être à long terme.

Un matériau plus grossier que le sable dans leur bac coentrainerait à terme la perte de ces poissons car ce comportement naturel de « mangeur de terre » serait rendu plus difficile pour eux.

En effet, dans cette hypothèse, après avoir avaler le substrat, ces animaux devraient laisser retomber les pierres les plus grossières de la bouche et pourraient ainsi se blesser dans la zone de la bouche ou des ouvertures branchiales avec un sol composé de pierres angulaires et aux arêtes vives et tranchantes.

De telles blessures entraînent souvent la mort car le poisson n’ingère alors plus de nourriture.

Les Satanoperca leucosticta sont, en revanche, faciles à nourrir, ils sont omnivores !

Le contenu stomacal des spécimens sauvages comprend principalement de petits invertébrés aquatiques et terrestres, notamment des daphnies, des moules et des larves d’insectes (en particulier des vers de vase) des cladocères, des ostracodes et des larves d’insectes (en particulier des chironomes), ainsi que du matériel végétal (graines), des détritus organiques et des sédiments.

Même les individus de grande taille semblent incapables d’ingérer correctement des aliments plus volumineux, ce qui signifie que le régime doit contenir une variété d’aliments préparés de haute qualité et de qualité supérieure, ainsi que de petits vers de vase vivants ou congelés, Tubifex, Artémia , larves de moustiques, etc. les produits doivent contenir une forte proportion de matières végétales telles que la spiruline ou similaire.

EN AQUARIUM

Bien que ces cichlidés, comme beaucoup d’autres, aiment les aliments qui contiennent des protéines, il ne faut pas en abuser et trop leur en donner, ce ne serait pas sain pour la santé de ces poissons !

En effet, une alimentation déséquilibrée, avec un excès de protéines peut entrainer des maladies (infestation de flagellés et de vers) et peut rendre le poisson trop gras.

Il faut donc veiller à ce que les Satanoperca leucosticta soient nourris avec beaucoup de fibres végétales, notamment des fruits, des légumes, des épinards et de la laitue, ainsi que de l’ail et d’autres aliments verts.

D’autre part, il ne faut perdre de vue que dans la nature, ces poissons se nourrissent directement à partir du fond du cours où ils vivent.

A la différence de ce qui se passe en aquarium, manger à la surface leur est étranger, c’est une démarche nouvelle et inhabituelle pour ces poissons qui trouvent ainsi une nourriture qui leur est offerte sans effort.

D’autre part, les Satanoperca leucosticta, à cause de mode de distribution de la nourriture en aquarium qui se fait à la surface, sont mis en compétition avec les autres occupants de l’aquarium et la nourriture distribuée peut etre avalée totalement et trop rapidement par les autres poissons.

Il existe un fort risque que les Satanoperca leucosticta ne trouvent pas assez de nourriture pour s’alimenter correctement !

Le contenu gastrique des spécimens sauvages comprend principalement de petits invertébrés aquatiques et terrestres, notamment des cladocères, des ostracodes et des larves d’insectes (en particulier des chironomes), ainsi que du matériel végétal (graines), des détritus organiques et des sédiments.

Nourrissez-les avec de petites portions plusieurs fois par jour, de préférence de manière à ce que la nourriture atterrisse immédiatement sur le sol.

Même les spécimens de grande taille semblent incapables d’ingérer correctement de gros aliments, ce qui signifie que le régime alimentaire doit contenir une variété d’aliments préparés de haute qualité.

Les aliments suivants conviennent : aliments surgelés fins, aliments vivants fins… tant qu’ils ne flottent pas, aliments secs qui coulent au fond (par ex. épinard).

A ces aliments surgelés peuvent s’ajouter des  krills, des puces de rivière,  des artémias, des puces d’eau, du Mysis, des Cyclops, des larves de moustiques noirs qui sont disponibles dans le commerce aquariophile sous forme de plaquettes congelées prédécoupée pour la distribution.

Du fait que les poissons mangent toute la journée, il y a une quantité non négligeable d’excréments, qu’il faut bien entendu filtrer pour ne pas polluer l’eau.

Dans le bassin mangeur de terre, il n’est pas permis de lésiner sur la filtration, mais l’éclairage est moins cher.

Les recettes maison à base de gélatine contenant un mélange d’aliments pour poissons séchés, de purée de crustacés, de fruits et légumes frais, par exemple, ont fait leurs preuves et peuvent être coupées en bouchées à l’aide de l’extrémité d’une pipette pointue ou d’un petit couteau.

Parce qu’il se nourrit en filtrant les matières comestibles du gravier ou du sable, il montre très peu d’intérêt pour les petits poissons…mais, attention, si l’occasion se présente, il pourrait gober un tout petit poisson dont la taille serait en rapport avec sa bouche !

REGIME

La clé pour bien nourrir les Satanoperca leucosticta, la solution c’est de connaître leur régime alimentaire naturel, qui est directement lié à l’environnement dans lequel ils vivent.

Les principaux éléments de leur menu à l’état sauvage sont de minuscules crustacés, des fruits tombés d’arbres et de plantes, et des insectes et leurs larves.

Pour cette raison, ces « mangeurs de terre » ont besoin de beaucoup de cellulose et de chitine dans leur alimentation.

Ces éléments peuvent être fournis dans les plantes vertes et les carapaces de crustacés, en effet inclure de tels éléments dans leur alimentation peut également aider à prévenir les ballonnements.

Comme pour beaucoup de cichlidés, plutôt qu’un seul gros repas journalier, il conviendra d’offrir à ces poissons des portions plus petites au rythme de 3 à 4 fois par jour, ce qui aura pour effet bénéfique de les obliger à conserver entre chaque de nourrissage, un comportement un comportement naturel de broutage du substrat du bac.

Même les spécimens de grande taille semblent incapables d’ingérer correctement de gros aliments, ce qui signifie que le régime alimentaire doit toujours contenir une variété d’aliments préparés de haute qualité.

Les aliments doivent contenir une proportion élevée de matières végétales telles que la spiruline ou des éléments similaires.

Une solution pour leur assurer des repas équilibrés et en quantité nécessaire : Tandis que la distribution de nourriture pour les autres poissons de l’aquarium serait faite à la surface du bac, il conviendra de leur donner de la petite nourriture vivante (comme des petits vers et des larves de moustiques) qui sera déposée directement au fond et qui pourra etre recueillie par ces poissons directement sur le substrat.

De telles astuces de nourrissage ont fait leurs preuves et semblent entraîner le meilleur taux de croissance des individus et offrent à ces poissons de meilleures conditions vie.

L’alimentation quotidienne peut se composer de flocons secs, de granulés en combinaison avec des daphnies congelées, des artémias et des morceaux de vers de vase.

Au moins certains des produits séchés doivent contenir une grande quantité de substances végétales telles que la spiruline ou similaire.

Gardez petits les morceaux de nourriture qui seront distribués et souvenez-vous qu’il est préférable de nourrir les poissons plusieurs fois par jour, en petites portions, plutôt que de leur donner un repas plus copieux.

Les aliments surgelés fins ou lyophilisés et les aliments vivants ainsi que les aliments secs qui coulent au sol, tels que les aliments sous forme de petits granulés, conviennent parfaitement comme aliments pour animaux.

Les « recettes maison » à base de gélatine maison contenant un mélange d’aliments secs pour poissons, de purée de fruits de mer, de fruits frais et de légumes, par exemple, se sont avérées efficaces et peuvent être coupées en petits disques et déposée au sol avec le bout d’une pipette ou une perche.

AQUARIUM

CONFIGURATION DE L’AQUARIUM

Un aquarium avec une base mesurant au moins 180 x 60 centimètres ou équivalent est requis.

Les mangeurs de terre ont besoin d’un bac avec une grande surface de base et du sable comme substrat.

Ils ne mangent pas à la surface, mais prennent leur nourriture directement sur le sol.

Une hauteur d’eau de 50 centimètres suffit largement à leur maintenance, plus sera une affaire de plaisir pour l’éleveur !

De telles dimensions permettent déjà d’offrir à ces poissons un bac de 540 litres, ce qui représente un beau volume !

Comme pour beaucoup de cichlidés, la hauteur du bac importe moins, en particulier pour ces poissons qui se tiennent le plus souvent au niveau du sol.

Une fois acclimatés à leur bac, les Satanoperca leucosticta montent facilement à la surface de l’eau du bac lorsque de la nourriture est distribuée, et, une fois qu’ils ont pris leur pitance, ils retournent au sol qu’ils continuent à parcourir normalement en quête d’autres reliquats de repas.

Il est conseillé de trouver un filtre qui a un débit d’eau entre 4 et 5 fois le volume de votre aquarium tout en prenant en compte que le rejet de l’eau devra etre atténué autant que possible et ne devra pas créer un fort courant dans l’aquarium.

Bien que Satanoperca leucosticta ne soit pas exigeant sur ce qui l’entoure, il aura néanmoins meilleure allure et se sentira mieux dans un environnement qui ressemble à son habitat naturel, à savoir parmi les bois flottés et avec une lumière tamisée.

Les aquariophiles expérimentés utilisent les feuilles de certains arbres recréer les conditions caractéristiques des réservoirs naturels.

Si les cachettes, comme les grosses racines des tourbières, servent d’abris et contribuent au bien-être,  les feuilles ou les pierres plus grosses sont importantes comme frayères.

Mais avant de mettre des feuilles dans l’aquarium, elles doivent être ébouillantées avec de l’eau chaude et trempées pendant quelques jours.

Au fur et à mesure que les feuilles se décomposent, elles libèrent des tanins dans l’eau, lui donnant la composition chimique nécessaire tout en la colorant en brun.

A ne jamais oublier : La qualité de l’eau est primordiale.

DECOR & AQUARIUM BIOTOPE

La décoration doit être basée sur des rochers et des grottes avec quelques plantes entre les deux mais pas trop car elles finiront par être déracinées par les poissons.

L’agencement de l’aquarium est important, car même s’ils creusent assez peu, ils restent quand de potentiels excavateurs et leur travaux de sape implique que toute pierre ou tronc devra être bien fixé ou ancré au sol pour leur santé et la sécurité du bac !

L’élément de décoration le plus essentiel est un substrat doux et sablonneux pour que les poissons puissent brouter naturellement.

La litière de feuilles est une caractéristique typique de l’environnement naturel mais n’est pas vraiment recommandée dans les aquariums car le comportement alimentaire de Satanoperca leucosticta a tendance à provoquer un excès de matière partiellement décomposée qui reste en suspension dans l’eau.

Un tel brouillage de l’eau est non seulement semble inesthétique, mais peut bloquer les mécanismes de filtre et de pompe.

SUBSTRAT

Le substrat du bac de ces poissons devrait être sablonneux ou recouvert de feuilles et même boueux.

Reproduire un tel substrat serait idéal pour la maintenance des alevins mais poserait quelques problèmes dans le fonctionnement de l’aquarium et dans son entretien.

La litière est une caractéristique typique du milieu naturel, mais elle n’est pas recommandée d’essayer de la reproduire dans les aquariums, à cause du comportement alimentaire et de fouilleur du substrat de Satanoperca leucosticta qui a tendance à soulever du sol un excès de matières partiellement décomposées, qui restent en suspension dans et qui donne un aspect qui, non seulement semble très inesthétique, mais aussi peut également bloquer les mécanismes de filtre et de pompe.

Satanoperca leucosticta passe son temps à filtrer le sable à la recherche de micro-organismes, le substrat doit donc impérativement être composé de sable relativement fin et surtout non abrasif.

Une fois le poisson arrivé à maturité, un substrat de gravier fin doit être placé car ce poissons prend généralement du sable et des cailloux dans sa bouche à la recherche de nourriture en même temps qu’il repositionne le substrat à son goût et ainsi, avec ce type de substrat.

Les matériaux plus grossiers tels que le gravier ou les petits cailloux peuvent donc empêcher l’alimentation, endommager les filaments branchiaux et même être ingérés avec un potentiel de dommages internes ou des blocages intestinaux.

Les éléments de décor supplémentaires sont autant une affaire de goût personnel qu’autre chose, mais les configurations les plus favorisées ont tendance à présenter un éclairage relativement faible ainsi que des morceaux de bois immergés avec des assemblages de racines ou de branches éparses.

PLANTES

Il est parfaitement possible de concevoir un bac planté pour héberger des Satanoperca leucosticta.

Parmi les plantes qui seront retenues pour un tel bac, il faudra privilégier les espèces plus dures et celles qui bien enracinées et celles dont les feuilles procurent de l’ombre au niveau de la surface de l’eau, ainsi que les plantes flottantes de toute sorte.

Les recours à des plantes à feuilles dures, cultivées en pot, telles que les Cryptocoryne, Anubias et  Echinodorus est l’une des solutions pour planter le bac des Satanoperca leucosticta.

Attention, dans le milieu naturel des Satanoperca leucosticta, les plantes sont rares et par conséquent, il ne  faudra transformer leur aquarium en bac hollandais : S’il y a trop de plantes, les Satanoperca leucosticta se chargeront de les enlever pour atteindre le substrat !

L’utilisation de la fougère de Java (Microsorum) attachée avec du fil de pêche transparent aux sections supérieures de morceau de bois introduit dans le bac est possible voire souhaitable.

Les Satanoperca leucosticta creusent un peu le sol dans leur quête de nourriture mais ne se comportent pas comme certains cichlidés qui sont de véritables bulldozers, ils ne s’attaquent pas aux plantes.

L’éclairage devant être tamisé, comprenant des plantes flottantes de préférence, il faudra recourir à des plantes rustiques qui ne nécessitent pas autant de lumière pour l’aquarium des Satanoperca leucosticta.

Par ailleurs, l’usage de plantes fortes consommatrice de nitrates est recommandée et aidera à assainir l’eau du bac de ces poissons.

ECLAIRAGE

L’éclairage doit convenir à toutes les plantes de l’aquarium, mais les mangeurs de terre eux-mêmes préfèrent généralement une ombre légère.

FILTRATION & OXYGENATION

La qualité de l’eau et le substrat sont les principales préoccupations lors de l’élevage des mangeurs de terre : Ces deux éléments, contrairement à ce que l’on pourrait penser, sont étroitement liés.

La qualité de l’eau est de la plus haute importance car ces cichlidés sont extrêmement sensibles à la détérioration de la qualité de l’eau et aux variations des paramètres chimiques, ils ne doivent donc jamais être introduits dans un aquarium biologiquement immature. 

Une bonne filtration et un bon contrôle des substances azotées sont nécessaires, même une légère augmentation de la concentration entraîne l’inertie des poissons et peut provoquer de graves problèmes de santé si elle dure longtemps.

Ces poissons peuvent produire beaucoup de déchets, un bio-filtre efficace est donc indispensable.

La filtration mécanique doit également être adaptée pour piéger les petites particules qui sont soulevées par les poissons, car le sable peut provoquer des blocages et des problèmes d’usure sur les mécanismes de filtrage s’il est continuellement autorisé à traverser le système.

Satanoperca leucosticta a besoin de conditions de vie précises, c’est-à-dire, une douce et acide ce qui implique que dans la plupart des cas, ce cichlidé ne se développera pas correctement dans l’eau du robinet non traitée et surtout inadaptée à sa maintenance.

La meilleure façon d’obtenir la stabilité souhaitée est de filtrer l’aquarium des Satanoperca leucosticta à l’aide d’une combinaison de filtres à cartouche externes et/ou d’un système de puisard et d’effectuer des changements d’eau hebdomadaires et progressifs pour un minimum de 50 à 70 % de l’eau du bac.

Le procédure est standard et elle consiste à effectuer au minimum en un remplacement hebdomadaire d’une partie de l’eau (environ 50% du volume) par de l’eau douce, dans le même temps, il faut aussi procéder à une élimination par siphonnage des déchets organiques (résidus alimentaires, excréments), et c’est aussi l’occasion de vérifier l’état des équipements et faire la maintenance.

Il faut éviter l’enrichissement en nitrates, en privilégiant particulièrement l’utilisation de plantes consommatrices de nitrates combinée à des changements d’eau partiels réguliers

Si le régime d’entretien est insuffisant, des problèmes de santé tels que la maladie des trous de la tête et l’érosion des lignes latérales ou un retard de croissance peuvent survenir, avec pour conséquences finales la perte des poissons !

La filtration mécanique doit également être adaptée pour piéger les petites particules soulevées par le poisson, car le sable peut provoquer des blocages et des problèmes d’usure avec les mécanismes de filtrage s’il est autorisé à circuler continuellement dans le système.

Les débits élevés doivent être évités afin de positionner les retours du filtre en conséquence.

Si une bonne filtration est obligatoire l’eau doit également être bien alimentée en oxygène.

La réussite de l’entretien à long terme dépend du maintien de conditions d’eau stables.

La meilleure façon d’atteindre votre objectif, outre l’installation du matériel nécessaire, est d’entretenir régulièrement votre aquarium.

 

REPRODUCTION

GENERALITES

Cette espèce est une couveuse larvophile maternelle qui a été élevée dans des aquariums, bien qu’au moins une forme sauvage conspécifique soit une couveuse buccale ovophile.

La reproduction de cette espèce est étonnamment assez paisible et la plus grande partie du temps, le couple reproducteur ne chassera pas les autres poissons même s’ils sont de taille inférieure.

Les coéquipiers de bac appropriés sont potentiellement nombreux et comprennent la plupart des espèces pacifiques bénéficiant de conditions environnementales similaires.

Dans tous les cas, il vaut mieux éviter les espèces agressives ou territoriales vivant dans le substrat, ou celles nécessitant une eau moins acide ou riche en minéraux.

Certains aquariophiles ont essayer de maintenir et faire se reproduire Satanoperca leucosticta aux côtés de raies d’eau douce du genre Potamotrygon.

Dans quelques cas, ce type de maintenance a fait ses preuves mais dans certains cas, ce faut l’inverse et cela a entraîné la disparition des cichlidés dès la nuit venue.

Dans ce cas, on n’insistera jamais sur l’agencement du décor du bac de ces poissons qui devra permettre à ce type de prédateurs (mais aussi à tous les autres potentiels) de disposer de cachettes suffisantes pour quels poissons puissent s’abriter et se réfugier.

Satanoperca leucosticta  est grégaire et a tendance à exister en regroupements lâches à moins de frayer, les juvéniles en particulier faisant preuve d’un fort instinct de regroupement.

Un groupe de 5 à 8 individus devrait être l’achat minimum et ceux-ci formeront une hiérarchie de dominance notable.

Satanoperca leucosticta

Lorsqu’ils sont maintenus en plus petit nombre, les spécimens les plus faibles peuvent devenir la cible d’un antagonisme excessif de la part des individus dominants ou le groupe peut ne pas s’installer et se comporter nerveusement.

Le études phylogénies[7] au niveau des espèces fournissent également un contexte solide pour examen de l’évolution des traits morphologiques de ces espèces.

Chez Satanoperca, il existe un modèle évolutif intéressant qui est leur comportement reproducteur dans lequel les œufs ou les larves frétillantes sont transportés et protégés dans la cavité buccale d’un ou des deux parents : on parle dans ce cas de « couvaison buccale ».

Même après que les alevins aient atteint le stade de la nage libre, à l’approche du danger, ils chercheront souvent la sécurité dans la bouche d’un parent.

C’est un comportement qui a souvent été interprété par les premiers observateurs de ces cichlidés comme une manifestation cannibalisme parental chez ces espèces.

Outre cette caractéristique morphologique, Satanoperca daemon et les espèces du groupes d’espèces Satanoperca jurupari présentent des différences significatives dans le type de soins parentaux, avec un frai sur substrat et une « ovophilie » et une « larvophilie » retardée ou immédiate respectivement.

En outre, au niveau de la garde parentale, ce peut être un ou les deux parents qui couvent et défendent les petits (WEIDNER, 2000).

On ne sait pas très bien dans quelle mesure ces variations de comportement sont facultatives ou polymorphes entre ou au sein des espèces de Satanoperca, et donc en particulier de Satanoperca leucosticta.

Il faudrait, pour y répondre, une étude de l’évolution de ces stratégies de vie complexes.

AVANT LA REPRODUCTION

Formation d’un couple reproducteur

Étant donné qu’un sexage précis est très difficile, il est peut-être préférable de commencer avec un groupe de jeunes poissons et de permettre aux couples de se former naturellement, tandis qu’un certain degré de patience est également requis car il peut s’écouler au moins un an, souvent deux ou plus, jusqu’à ce qu’ils deviennent sexuellement mature.

Avec un groupe d’individus, le plus large possible selon la capacité de leur aquarium, les Satanoperca leucosticta seront moins timides dans leur comportement et la formation du/des couple(s) se fera plus facilement.

Nota : Trente-huit Satanoperca aff. leucosticta ont été collectés dans les rivières de Guyane française et l’histologie des gonades a été étudiée.

Alors que la structure des ovaires suit le schéma général connu chez les autres cichlidés, des ovocytes prévitello-géniques sont présents dans la couche externe de tous les testicules, quel que soit le stade spermato-génétique.

Ces ovocytes ne grandissent ni ne mûrissent jamais. L’observation histologique de toutes les gonades n’a pas révélé si ce cichlidé est hermaphrodite[8] ou gonochorique[9].

Tout semble indiquer une certaine protogynie[10] de cette espèce qu’il faudra encore étudier avec des captures supplémentaires !

Un groupe de 5 à 8 individus devrait être l’achat minimum et ceux-ci formeront une hiérarchie de dominance notable.

Lorsqu’ils sont maintenus en plus petit nombre, les spécimens les plus faibles peuvent devenir la cible d’un antagonisme excessif de la part des individus dominants ou le groupe peut ne pas s’installer et se comporter nerveusement.

Pour espérer une reproduction réussie, il faut que les poissons atteignent une taille d’environ 16 centimètres.

Il est fortement déconseillé de forcer la formation des couples : Les couples forcés ont tendance à mal fonctionner et par conséquent, il convient de laisser les partenaires se choisir librement entre eux au sein d’un groupe de jeunes poissons qui auront été élevés ensembles.

Ces animaux ne sont sexuellement matures qu’à l’âge de 2 ans, il faut donc s’armer de patience pour espérer une reproduction de cette espèce !

Dans le cas d’un bac communautaire, il conviendra de retirer les autres cichlidés qui ne seraient pas de la même espèce.

Idéalement, si les Satanoperca leucosticta ont grandi au sein d’un groupe de 8-9 individus, il conviendra de réduire la taille de ce groupe de ne conserver idéalement, bien que le sex-ratio importe peu du moment que les deux sont représentés, qu’une femelle pour 2 à 3 mâles, les individus retenus devant etre de taille assez similaire.

Pour connaitre avec un minimum de réussite le sexe ratio du groupe de reproduction, l’observation des profils d’abdomen et d’extensions dorsales molles des poissons présents est une bonne indication sans toutefois etre une preuve incontestable…mais Il est difficile de différencier les sexes, on ne peut le deviner des animaux adultes que par leur stature (mâles plus forts et plus gros, extrémités des nageoires plus longues).

Il existe donc peu de différences sexuelles évidentes.

Les mâles les plus âgés ont des nageoires un peu plus effilés.

La papille génitale de la femelle est courte et obtuse, celle du mâle pointue.

La reproduction de cette espèce est très particulière, puisque ces poissons sont des incubateurs buccaux biparentaux retardés (ou partiels : ovophiles vs. larvophiles).

A savoir aussi, chez ces poissons la formation d’un couple n’est pas un « mariage » à vie, ce n’est qu’au cours de la phase de reproduction qu’un lien lâche se forme.

Contrairement à la plupart des cichlidés, l’appariement se fait sans friction, bagarre ou grande parade nuptiale.

La femelle choisit le bon mâle et la reproduction peut ensuite avoir lieu !

Dans le cas éventuel où plusieurs couples se formeraient au sein d’un même aquarium, les femelles s’affronteront probablement pour s’approprier les feuilles qui leur serviraient de support de ponte, ce qui peut entraîner des conflits.

Le plus sensé est de sélectionner le meilleur couple pour la reproduction, de préférence celui où les individus sont les plus gros et les plus beaux et placer le reste du groupe de Satanoperca leucosticta dans un autre aquarium communautaire ou dans plusieurs bacs qui seront dédiés à la reproduction de cette espèce.

La règle de base est : un couple pour un bac !

Le couple qui en résulte recherche un substrat de ponte horizontal approprié et le nettoie (principalement une pierre, mais aussi des morceaux de bois).

Généralement dans les jours ou semaines qui suivent, le comportement des poissons changent et la femelle (ou la première femelle ) prête à se reproduire se manifeste au mâle, plus gros qu’elle, en essayant d’attirer son attention tout en chassant les autres partenaires.

Une fois que le couple est apparié, il faudra surveiller les  autres poissons présents afin qu’ils ne deviennent pas les cibles malheureuses du mâle reproducteur : Les intrusions éventuelles de ces poissons dans le domaine du couple reproducteur seront repoussées fermement par le mâle et devraient etre de nature dissuasives.

Pourtant, il n’est pas rare d’observer quelques nageoires caudales déchiquetées et des écailles manquantes…

Conditionnement des reproducteurs

Il ne semble pas y avoir de déclencheur particulier pour le processus de frai dans les deux cas, les principales exigences étant une bonne alimentation et un régime d’entretien rigoureux impliquant des changements d’eau hebdomadaires relativement importants.

Le maintien de la qualité de l’eau est relativement important et doit se faire à renfort de grands et fréquents changements d’eau, tout en veillant à ce que le pH reste stable aux environ de 6,5 et le taux de nitrate ne dépasse jamais 5 à 10 mg/l.

Préparation du bac

L’aquarium de reproduction devra etre d’un bon gabarit et avoir si possible un volumen compris entre 350 et 400 litres avec une façade d’environ 1.20 mètre de longueur.

Un tel espace est nécessaire pour que le mâle et la femelle commencent leurs « noces » sans etre dérangés par les autres cohabitants de l’aquarium.

Le site de ponte

Le site de ponte choisi par ces poissons peut etre de toute nature.

Il semblerait que ces poissons donne quand même une préférence à l’emploi d’une feuille morte.

Quand le couple a choisi une feuille, ils la mettent en lieu sûr, où ils la retaillent avec leurs bouches.

S’il n’y a pas de feuilles disponibles, les Satanoperca leucosticta pondent sur un substrat, comme une roche, une racine ou un morceau de charbon de bois.

En milieu naturel, les Satanoperca leucosticta peuvent choisir des plates-formes mobiles pour la pose (grumes dérivantes).

En aquarium, le support de ponte retenu par ces cichlidés pourra être une pierre plate, un morceau de bois, la surface d’un équipement de l’aquarium, dans tous les cas une surface lisse et propre, si possible cachée et donc hors de « vue photographique ».

La préparation du site ne dure que quelques heures, puis vient alors le moment où la femelle commence des démonstrations de son envie par des « passages à sec » sur le dessus du choisi pour pondre.

Etant donné que la ponte n’est pas ventilée par les poissons le temps de l’incubation, il est à noter que souvent le lieu de ponte est choisi dans une zone avec un bon courant de fond.

Parade nuptiale

Dans la nature, la parade nuptiale est initiée par le mâle, les individus prêts à se reproduire forment des territoires qui sont généralement centrés autour d’un morceau de bois flotté, d’une feuille enfoncée ou d’un autre objet immergé.

Les femelles gravides sont ensuite courtisées par les mâles et lorsqu’un couple se forme, elles peuvent défendre le territoire ensemble pendant quelques jours avant le frai.

Très rapidement au sein du groupe, mâle et femelle manifestent leur envie de se reproduire et il est vite évident que la femelle accepte bien les avances du mâle et lui rend ses parades de la même manière.

Les parades nuptiales peuvent etre très tumultueuses, dans ce cas précis elles se manifestent par des poursuites où le mâle nage derrière la femelle et lui pince la nageoire caudale et les hanches.

Après une telle cour, le couple commence à chercher un endroit approprié pour se reproduire.

Pendant cette période, les autres poissons, en particulier leurs congénères, ne sont pas tolérés à proximité.

Dans un aquarium, en particulier trop petit, il peut être nécessaire de retirer les poissons excédentaires.

Expérience d’un aquariophile

« Le mâle se déplaçait constamment d’un bout à l’autre de l’aquarium; à une extrémité, il essayait d’inciter la femelle, avec un rayon branchiostégal et des parades latérales, à rester, et à l’autre, il tentait de persuader, par la poursuite et le pincement caudal, les deux mâles de partir ».

Le comportement de parade nuptiale consiste en des parades de nage latérale réciproques des reproducteurs, un évasement des rayons branchiostégaux et un ou plusieurs simulacres de creusement du sol.

Ce simulacre de creusement fait par ces poissons consiste à plonger sa bouche dans le sable puis à secouer la tête pendant que le sable est expulsé, à la fois de la bouche et de l’opercule.

Ce comportement peut durer et persister pendant plusieurs jours jusqu’au moment où il est possible d’observer le mâle et la femelle préparer un site de frai.

Le site qu’ils avaient choisi était un petit morceau de tuyau en PVC blanc qui servait à boucher un trou que j’avais précédemment percé au fond de l’aquarium.

Prémices

Quand la femelle Satanoperca leucosticta commence à arpenter le site de ponte chois et nettoyé tout en se positionnant au-dessus, le processus de ponte commence enfin !

En fait, il existe très peu de différences externes qui pourraient servir d’indicateurs de l’imminence de la ponte.

On notera cependant que les mâles adultes ont tendance à devenir un peu plus gros tandis que les femelles seraient, en comparaison, légèrement plus profondes.

PENDANT LA REPRODUCTION

Ponte & incubation

Satanoperca leucosticta est mature à l’âge de deux à trois ans.

Le mode de reproduction avec incubation buccale, attribué à Satanoperca leucosticta  est celui de la larvophilie, en effet Satanoperca leucosticta  commence à incuber le couvain qu’à un stade plus tardif par rapport à Satanoperca jurupari, qui ramasse les œufs et les met en bouche immédiatement après la fécondation.

En fait, deux cas de figure sont possibles, il existerait deux types d’incubateurs buccaux chez les Satanoperca leucosticta…et deux variétés de Satanoperca leucosticta !

Dans le doute et l’attente que ces informations soient confirmée ou infirmées, ces deux modes d’incubation buccale sont données et sont les suivants :

  1. Une forme d’incubateur buccal larvophile : Les œufs sont déposés en petits lots et une fois fécondés par le mâle directement sur le support de ponte.

Par la suite, au cours de l’incubation, les formes larvophiles de Satanoperca leucosticta ont tendance à recouvrir le couvain d’une fine couche de substrat pour assurer la protection de leur descendance.

Pendant ce temps, la femelle reste alors pour garder le couvain et s’occuper des œufs tandis que le mâle protège le territoire environnant.

Les œufs éclosent en 36-48 heures et les larves sont ramassées par la femelle, restant normalement dans sa cavité buccale pendant 7 ou 8 jours supplémentaires.

  1. Une forme d’incubateur buccal ovophile : Dans ce cas-là, les œufs sont plutôt ramassés par la femelle dès qu’ils sont fécondés et elle les porte pendant environ 9 jours.

Il existe même des cas de figure où la femelle avale le sperme du mâle après avoir mis les œufs dans sa bouche : dans ce cas la fécondation se fait dans la bouche de la femelle.

  • Déroulement des 2 scenarii :
  1. Pour l’espèce couveuse ovophile, l’acte de ponte se déroule comme suit :

Le moment venu, la femelle pond d’une traite une rangée de 10 à 15 œufs non adhésifs, fait demi-tour et les ramasse immédiatement ses œufs qu’elle met en bouche.

Le mâle passe, à son tour, sur le site de ponte en pressant son spermiducte le long de sa surface de ponte et dépose du sperme.

A ce moment, si les œufs n’ont pas été fécondés préalablement par le mâle comme c’est plus couramment le cas, la femelle revient immédiatement et ramasse le sperme dans sa bouche qui fécondera les œufs pour lesquels l’incubation buccale totale va pouvoir commencer.

Cette opération se répète autant de fois que la femelle expulse d’œufs.

Après de nombreux allers-retours, la femelle peut avoir des difficultés à retenir tous les œufs dans sa bouche, ce qui explique parfois qu’à chaque nouvelle collecte, des œufs tombent de son opercule.

La séquence de frai peut durer ainsi près d’une heure.

Dans le cas d’une reproduction en bac communautaire, ces œufs égarer ne peuvent qu’attirer l’appétit d’autres poissons, de la même espèce ou d’autres espèces qui auront du mal à résister à la tentation des œufs abandonnés sur le sable.

Avec la présence de mâles supplémentaires de la même espèce ou d’autres poissons essayant de se nourrir des œufs tombés, le mâle reproducteur les chassera à chaque tentative !

  1. Pour l’espèce couveuse larvophile, l’acte de ponte se déroule de cette manière :

Le couple nage plusieurs fois autour du substrat et simule la ponte des œufs.

La femelle nettoie la zone de ponte.

Le mâle sécurise l’environnement et participa peu au nettoyage.

Une fois le nettoyage terminé, l’acte de ponte proprement dit commence.

La fécondation.

Après la fécondation, le frai est amené par la femelle dans la cavité buccale.

Désormais, seule la femelle s’occupe de la couvée, tandis que le mâle ne reste qu’à proximité.

Le mâle, à la différence de beaucoup de cichlidés n’exerce pas une réelle protection active, mais sa présence dans les parages du site de ponte peut dissuader passivement les éventuels prédateurs qui pourraient s’en prendre à la ponte.

Après environ 10 jours, les larves sont relâchées pour la première fois, à ce stade elles n’ont pas encore consommé de nourriture et elles ont encore un sac vitellin clairement reconnaissable.

En cas de danger, les larves sont immédiatement reprises en bouche par la femelle.

La femelle Satanoperca leucosticta pond environ 300 œufs (les pontes peuvent varier de 150 à 400 œufs) dans un endroit plat et soigneusement nettoyé (bois flotté, roche plate, ardoise ou grandes feuilles de plantes) et 1 à 24 heures plus tard, la femelle transfert les œufs dans sa bouche pour en prendre soin jusqu’à ce qu’ils éclosent…et par la suite aussi !

Une fois les larves récupérées, l’aire de reproduction est abandonnée.

Eclosion

Compte tenu des 2 procédés d’incubation, il est difficile de saisir le moment de l’éclosion des œufs, en particulier lorsqu’on a le cas d’une incubation buccale ovophile.

Cependant, selon certaines observations faites , il semblerait le temps jusqu’à l’éclosion des larves qui ne peut être estimé qu’approximativement, devrait être d’environ 28 heures.

36-48 heures après la ponte, les parents mâchent les coquilles d’œufs dans leur bouche pour que les larves qu’ils gardent dans la cavité buccale émergent, bien qu’ils n’aient pas de sac spécifiquement dédié dans la gorge, de sorte que les larves restent sur la mâchoire.

Les deux parents participent à cette incubation orale retardée, à tour de rôle et en changeant les larves.

Nage libre des alevins

En moyenne, 10 jours après la ponte, les alevins quittent la bouche de leurs parents, mais y reviennent la nuit et dès qu’ils constatent un danger.

Garde parentale

Immédiatement après la ponte, la femelle Satanoperca leucosticta commence l’incubation buccale, ce qui est assez rare.

En générale, l’incubation buccale commence dès que les œufs ont éclos avec les jeunes larves qu’elles soient ou non en état de nager, en fonction de la présence de leur sac vitellin.

Le mâle accomplit ses tâches avec beaucoup de prudence et de retenu et est régulièrement remotivé par la femelle dans sa mission consistant à défendre le territoire de reproduction et d’élevage du couvain et des larves.

Les deux parents montrent de façon globale un comportement très défensif en matière de soins à la couvée.

Dans le cas où la ponte est laissé sur son support initial, ils surveillent les abords de la couvée en arrière-plan, en veillant de toujours garder les œufs devant eux au milieu.

Certains mâles se désintéressent de la défense territoriale une fois que la femelle couve les œufs et peuvent attaquer leur partenaire, une observation attentive et une préparation à une action d’évitement sont donc nécessaires.

En cas d’alarme et de danger immédiat, un ou les deux adultes adoptent une posture caractéristique dans laquelle ils tournent la tête vers le bas et étendent leur grande bouche saillante, laissant passer les alevins qui retournent se réfugier dans la bouche du parent protecteur.

Lorsque le danger se dissipe, les jeunes sont recrachés ou délogés à travers les opercules (opercules).

La fin de la garde parentale…

Arrivés environ à l’âge de quatre semaines, compte tenu de la taille des alevins de Satanoperca leucosticta qui ont grossi depuis l’éclosion des œufs, il semblerait que la femelle ne soit plus vraiment, chose normale, en mesure de les accueillir tous dans sa bouche.

En outre, cette situation semble etre de nature à stresser la femelle, comme en témoignent le motif de couleur sombre et barré et le comportement de nage volage.

Ce comportement est un indicateur selon lequel il est très largement temps de retirer la femelle de l’aquarium de couvaison et de la remettre avec les mâles.

S’ils sont maintenus sous la garde des parents et plus particulièrement de leur mère, cette transition est d’autant plus facile à obtenir que les alevins, peu après le retrait de leur mère semblent parfaitement indifférents au fait que “maman” soit partie et, certainement se sentant « émancipés », il commencent immédiatement à se disperser dans tout l’aquarium.

En fait, après trois semaines, il conviendrait d’emblée de séparer les petits les petits Satanoperca leucosticta de la mère et de les mettre dans un bac séparé, car passé ce délai, l’instinct protecteur des parents s’affaiblit.

Après quatre semaines, les alevins cessent de retourner dans la bouche ou la trouvent fermée, bien qu’il arrive parfois, malgré cela que les parents les protègent encore quatre semaines supplémentaires.

Première alimentation des alevins

Il est également bon d’ajouter vers le bas une racine ou un morceau de lignite qui est bien envahi par des algues ou de mousse de java avec beaucoup d’algues et de micro-organismes.

Un tel support est excellent pendant que les soins à la couvée sont en cours, il permet aussi de nourrir le couple avec des aliments très nutritifs comme les cyclopes, les daphnies, les larves de moustiques noirs et les épinards.

Finement divisé, l’épinard peut également être absorbé par les alevins.

Certaines sources (par exemple, RÜTZ en 1992) raconte une méthode très spécifique que les animaux parents utilisent pour nourrir leurs alevins : Ils creusent de petites fosses dans le sable, dans lesquelles s’accumulent des particules de nourriture en raison de la circulation de l’eau dans l’aquarium.

Il serait même possible d’y déposer des naupliies d’Artémia vivantes ou mortes.

Ensuite pour les parents, ou parfois juste la femelle, conduisent les alevins vers ces aires d’alimentation pour y manger.

On peut presque dire que ces dépressions dans le fond servent en quelque sorte de salle à manger pour les alevins en croissance.

Ils devront être nourris avec des naupliies d’Artémia nouvellement écloses.

Leur préférence ira naturellement vers des proies vivantes, en rapport avec la taille de leur bouche, telles que des micro-vers, daphnies…

Une fois que les alevins nagent librement, ils sont facilement nourris et ils acceptent facilement des aliments secs en poudre de bonne qualité.

Les alevins semblaient reconnaître les vers de vase congelés, surtout si ceux-ci ont été donnés à la femelle dans l’aquarium de couvaison et les acceptent facilement hachés.

Des daphnies vivantes et des flocons broyés peuvent etre également ajoutés au régime.

À quatre semaines et demi, les alevins sont déjà assez concentrés sur leur quête de nourriture dans le substrat, ils tamise déjà quelques grains de sable à la fois dans une recherche constante de quelque chose de comestible.

Expérience d’un aquariophile

« Les Satanoperca leucosticta ont été installés dans un bac de 360 litres (90 gal.) où ils ont grandis pendant environ quatre mois lorsque j’ai remarqué que le plus gros poisson (18 centimètres ou 7 pouces TL), vraisemblablement un mâle, restait près d’un autre poisson beaucoup plus petit (12 centimètres ou 5 pouces TL), peut-être une femelle .

Deux jours plus tard, dans l’après-midi, le couple a été observé en train de pondre sur la seule plate-forme mobile disponible, un petit morceau de bois.

Malheureusement, quelques minutes seulement après le frai, tous les autres poissons ont réussi à manger les œufs nouvellement déposés car le couple n’avait pas l’agressivité nécessaire pour défendre adéquatement le site.

Cela a entraîné la retrait des Satanoperca daemon et des Multifasciata altispinosa qui ont été placés dans d’autres aquariums dans l’espoir que si le couple se reproduisait, il serait capable de défendre leur frai des autres Satanoperca leucosticta .

Après plusieurs semaines, le couple Satanoperca leucosticta semblait prêt à frayer à nouveau car il était devenu plus agressif envers les autres poissons et passait plus de temps dans le coin arrière plus sombre de l’aquarium.

Plusieurs feuilles gorgées d’eau ont été ajoutées à l’aquarium dans le but de fournir un assortiment de plates-formes de frai mobiles.

Quelques jours plus tard, après une parade nuptiale prolongée consistant en des parades latérales, un flamboiement des rayons branchiostégaux et un glissement des feuilles, le couple a pondu sur une feuille à la manière typique des cichlidés de frai du substrat.

La femelle Satanoperca leucosticta a commencé par plusieurs “courses sèches” sur la feuille, avant de commencer à déposer des œufs.

Ensuite, à chaque passage, la femelle a pondu 10 à 20 œufs ovoïdes brun clair, le mâle se déplaçant pour les fertiliser tous les 2 ou 3 passages de la femelle.

Le mâle était également très préoccupé par la défense du territoire,

Le frai a duré environ une heure, temps nécessaire pour la femelle forme une plaque circulaire contenant environ 200 œufs.

Les œufs étaient adhésifs et restaient fermement attachés à la feuille malgré la relocalisation occasionnelle des feuilles par les adultes.

Peu de temps après la fin du frai, la feuille était recouverte d’une fine couche de sable, puis la femelle a pris position au-dessus de la feuille pour commencer à attiser les œufs.

C’était principalement la femelle qui éventait les œufs tandis que le mâle défendait le territoire de frai.

Aux heures d’alimentation, la femelle ne quittait pas la feuille couverte d’œufs tandis que le mâle mangeait avec son enthousiasme habituel.

Satanoperca leucosticta serait un couveur buccale retardé, retirant les larves des œufs pour une incubation buccale entre 36 et 48 heures après le frai.

Les Satanoperca leucosticta colombiens présentent le même mode de reproduction.

À 36 heures après le frai, seules les coquilles d’œufs restaient sur la feuille.

La femelle avait retrouvé sa mobilité puisqu’elle transportait désormais les larves dans sa cavité buccale.

Il y avait peu de distension visible et à part les “lèvres pincées”, on pouvait avoir du mal à identifier la femelle qui tenait.

À aucun moment au cours des jours suivants, on n’a observé que le mâle était impliqué dans les soins à la couvée au-delà du rôle de défense du territoire mentionné ci-dessus.

La femelle Satanoperca leucosticta a montré peu d’intérêt pour la nourriture tout en tenant les larves et n’a essayé de prendre de la nourriture que pendant les deux derniers jours de la période d’incubation buccale.

Le septième jour de la période d’incubation buccale, anticipant la libération le neuvième, les trois autres poissons ont été retirés du bac de 360 litres dans le but d’assurer la survie des alevins nageant librement.

Contrairement à la plupart des rapports expliquant que les couples de Satanoperca leucosticta sont souvent très compatibles malgré un manque de poissons cibles, ce couple s’est avéré être une exception.

Le mâle Satanoperca leucosticta est devenu très agressif envers la femelle, déchirant assez mal sa nageoire caudale.

Étant donné qu’il était peu probable que la femelle libère des alevins dans une telle situation, le mâle a également été déplacé vers d’autres quartiers appropriés.

Le neuvième jour après le frai, la femelle a prudemment relâché environ 200 alevins nageant librement. Les alevins n’étaient relâchés que rarement et pour de courtes durées au début.

J’ai eu beaucoup d’expérience dans le déplacement de femelles ” Geophagus ” steindachneri phorétiques[12] (portant des alevins) et elles sont, comme LEIBEL (1990) le souligne avec justesse, “une force industrielle”.

LEIBEL (1990) a également averti que déplacer une femelle Satanoperca phorétique est souvent désastreux !

Je voulais déplacer la femelle Satanoperca leucosticta, j’ai donc planifié le déménagement avec les chances d’assurer la survie des alevins, en ma faveur.

Étant donné que la femelle avait déjà libéré plusieurs fois des alevins apparemment sains et bien développés, j’ai décidé que si le déménagement se passait mal et que la femelle recrachait les alevins, ils seraient prêts à s’éloigner de la femelle de toute façon.

Le niveau d’eau a été abaissé dans le bac de 360 litres à environ 25% pour faciliter la capture de la femelle qui a été poussée dans un petit seau placé dans l’aquarium.

Dès que la femelle Satanoperca leucosticta est entrée dans le seau, elle a été soulevée hors de l’aquarium.

La femelle Satanoperca leucosticta Satanoperca leucosticta, réalisant soudain sa situation, recracha rapidement les alevins.

Cependant, dans les 30 à 40 secondes, il a fallu transporter la femelle vers un 40 litres préalablement installé pour servir d’ “aquarium de couvaison”, elle avait ramassé tous les alevins qu’elle avait lâchés dans le seau.

Le seau contenant la femelle a été délicatement placé dans l’aquarium de couvaison et basculé, lui permettant de nager dans l’aquarium.

L’aquarium de couvaison a été mis en place en utilisant l’eau de l’aquarium de frai et avait également un substrat de sable fin et un morceau de bois gorgé d’eau pour la couverture.

La femelle Satanoperca leucosticta a progressivement commencé à explorer sa nouvelle maison et en quelques heures a relâché les alevins pour la première fois dans l’aquarium de couvaison.

C’est à ce moment que j’ai ajouté une petite quantité de crevettes de saumure nouvellement écloses dans le but de nourrir les alevins.

Je devais rester parfaitement immobile devant l’aquarium pour que la femelle libère le couvain et lui permette de se nourrir.

Les alevins ont accepté les crevettes de saumure avec impatience, bien que la femelle n’autorise que de courtes excursions d’alimentation au cours des premiers jours.

La femelle a progressivement permis des excursions d’alimentation plus longues et des lâchers plus fréquents au cours des deux semaines suivantes.

Les alevins devenaient plus gros, ce qui rendait plus difficile et plus lent pour la femelle de rappeler les alevins et de les mettre dans sa bouche !

Au bout de trois semaines, les alevins avaient atteint une taille qui ne permettait plus à tous de se réfugier dans la bouche de la femelle et les alevins étaient rarement ramassés à mon approche de l’aquarium.

A cette époque, la femelle a été replacée dans le bac de 360 litres (les quatre autres poissons, y compris le mâle, avaient été retournés lorsque la femelle a été retirée) et les 160 alevins transférés dans un 160 litres d’élevage.

L’aquarium d’élevage a été filtré avec un AquaClear 200 et un filtre éponge.

Chaque semaine, je changeais l’eau à 50 % et nettoyais les filtres.

Au fur et à mesure que les alevins grandissaient (lentement !), on leur offrait des vers de vase congelés hachés et des flocons.

À environ quatre mois, les plus gros alevins étaient vendus au grossiste local. Les lots suivants ont été vendus au fur et à mesure qu’ils atteignaient une taille vendable dans le but de maintenir des densités d’élevage faibles, en maintenant un bon taux de croissance et une qualité d’eau acceptable.

Plusieurs mois après ce frai réussi, le même couple a été autorisé à élever une autre couvée et toutes les couvées n’ont pas été élevées…

Il peut s’agir de cichlidés prolifiques !.

 Cette deuxième ponte réussie s’est déroulée comme la première, aucune implication du mâle après le ramassage des larves, la femelle a été déplacée vers un aquarium de couvaison où, après l’intervalle d’incubation buccale de neuf jours, 304 alevins ont été relâchés ».

ELEVAGE

Si vous maintenez les adultes dans un bac communautaire, en particulier avec d’autres cichlidés et surtout d’autres Satanoperca leucosticta, il peut s’avérer préférable d’ôter du bac les femelles en couvaison, car les alevins deviennent une proie facile pour tous les autres poissons, y compris leurs congénères !

La croissance des alevins est très lente.

Après 14 à 21 jours, l’instinct maternel s’amenuise puis disparaît complètement chez les poissons adultes, c’est à partir de ce stade qu’il y a lieu de déplacer les alevins dans un autre aquarium possédant les mêmes valeurs physiques et chimiques de l’eau.

Avec de bons soins et une nourriture adaptée et distribuée toujours en plusieurs repas pour éviter la gloutonnerie et les problèmes de digestion sources de maladie, les alevins atteignent en un mois environ la longueur d’environ deux centimètres.

Si les adultes sont maintenus dans une situation communautaire avec les alevins, il est toujours préférable de retirer les femelles qui ont des couvées, car, une fois relâchés, les alevins deviennent des proies faciles pour d’autres poissons, y compris leurs congénères.

 

CONSERVATION

INTRODUCTION EN DEHORS SON BIOTOPE

Néant.

ACTIONS DE CONSERVATION

Sans objet à ce jour.

USAGES HUMAINS

Pêche locale pour l’alimentation des autochtones et pour le commerce aquariophile.

MENACE POUR LES HUMAINS

Sans danger.

MARCHE AQUARIOPHILE

Satanoperca leucosticta est fréquemment disponible dans le commerce ornemental et élevé à cette fin dans plusieurs pays.

Cependant, ce beau cichlidé sud-américain ne bénéficie pas d’une telle attention chez les aquariophiles comme c’est cas des cichlidés africains qui sont à la mode.

La raison d’une telle attitude de désaffection est certainement lié aux difficultés de réussir un élevage correct de cette espèce qui nécessite des soins particuliers et une attention quasi journalière.

La maintenance des Satanoperca, toutes espèces confondues n’est pas à la portée de tous les aquariophiles, qu’ils soient ou non cichlidophiles !

Ainsi, en quelques mots, on peut caractériser les poissons appartenant au genre Satanoperca , qui ne sont les cichlidés les plus populaires en aquariophilie, méritent une plus grande attention et maitrise de la part de leur éleveur.

STATUT DE CONSERVATION

Statut IUCN

Non évalué.

CITES

Non évalué.

CMS

Réf. 116361

Non évalué.

MALADIES

Dans des conditions naturelles, ils ne sont pas sensibles aux infestations parasitaires, à l’exception des infections par les vers des branchies.

La principale cause des maladies réside dans les conditions de détention, si elles dépassent la plage autorisée, l’immunité est inévitablement supprimée et le poisson devient sensible à diverses infections inévitablement présentes dans l’environnement.

Ces cichlidés sont sujets à des malaises tels que le ballonnement du ventre ou la maladie des trous sur la tête (Hexamita).

Cas d’Hexamita chez un Discus.

Cela se produit lorsque la peau est blessée dans la région de la tête.

L’une des recettes de cette maladie consiste à leur donner une alimentation variée riche en substances en vitamines A et C, qui jouent un rôle majeur dans la formation de la peau.

De plus, la qualité de l’eau et la prévention des facteurs de stress sont importantes.

La sensibilité à ces maladies est individuelle, ce qui signifie que la probabilité d’avoir des poissons sains est très faible, à condition que les conditions de vie permanentes des poissons ne soient pas défavorables.

S’il y a d’abord des soupçons que le poisson est malade, la première étape consiste à vérifier les paramètres de l’eau et la présence de concentrations dangereuses de produits du cycle de l’azote.

Le rétablissement de conditions normales / appropriées conduira souvent à la guérison.

Cependant, dans certains cas, un traitement médicamenteux est indispensable.

 

REFERENCES

LITTERATURE

  1. MÜLLER, J. &FH TROSCHEL , 1849 – Versuch einer Fauna und Flora von Britisch-Guiana v. 3, Berlin : 618-644

Fische. In : Reisen in Britisch-Guiana in den Jahren 1840-44. Im Auftrag Sr. Mäjestat des Königs von Preussen ausgeführt von Richard Schomburgk.

  1. DE SOUZA, LS, J. W ARMBRUSTER & DC WERNEKE, 2012 – Cybium 36(1) : 31-43

L’influence du portail de Rupununi sur la distribution des poissons d’eau douce dans le district de Rupununi, en Guyane.

  1. GOSSE, J.-P., 1976 – Académie Royale des Sciences d’Outre-Mer, Cl. Sci. Nat. Méd. (NS) 19(3) : 1-173 Révision du genre Geophagus (Poissons Cichlidae).
  2. KULLANDER, SO, 2012 – Cybium 36(1) : 247-262

Une revue taxonomique de Satanoperca (Teleostei : Cichlidae) de Guyane française, Amérique du Sud, avec description d’une nouvelle espèce.

  1. KULLANDER, SO, 1986 – Musée suédois d’histoire naturelle : 1-431

Cichlidés du drainage du fleuve Amazone du Pérou.

  1. KULLANDER, SO, 1998 – EDIPUCRS, Porto Alegre : 461-498

Une phylogénie et une classification des Cichlidae d’Amérique du Sud (Teleostei : Perciformes). Dans : Malabarba, LR , RE Reis, RP Vari, ZMS de Lucena et CAS Lucena (éds). Phylogénie et classification des poissons néotropicaux.

  1. KULLANDER, SO et EJG Ferreira, 1988 – Cybium 12(4) : 343-355

Une nouvelle espèce de Satanoperca (Teleostei, Cichlidae) du bassin de l’Amazone au Brésil.

  1. KULLANDER, SO et H. Nijssen, 1989 – EJ Brill, Leiden : i-xxxii + 1-256

Les cichlidés du Surinam. Teleostei : Labroidei.

  1. LOPEZ-FERNANDEZ, H., RL HONEYCUTT & KO WINEMILLER, 2005 – Molecular Phylogenetics and Evolution 34 (1) : 227-244

Molecular phylogeny and evidence for an adaptive radiation of geophagine cichlids from South America (Perciformes : Labroidei).

  1. MACHADO-ALLISON, A., B. CHERNOFF, R. ROYERO-LEON, F. MAGO-LECCIA, J. VELAZQUEZ, C. LASSO, H. LOPEZ-ROJAS, A. BONILLA-RIVERO, F. PROVENZANO & C. SILVERA, 2000 – Interciencia 25(1) : 13-21 Ictiofauna de la cuenca del río Cuyuni au Venezuela.
  2. Reis, RE, SO KULLANDER et CJ Ferraris, Jr. (eds), 2003 – EDIPUCRS, Porto Alegre : i-xi + 1-729

Liste de contrôle des poissons d’eau douce d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale. CLOFFSCA.

  1. WILLIS SC, H. LOPEZ-FERNANDEZ, CG Montaña, IP Farias, et Géophagus Ortí, 2012 – Molecular Phylogenetics and Evolution 63(3) : 798-808

phylogénie au niveau de l’espèce de « Satan’s perches » basée sur des arbres de gènes discordants (Teleostei : Cichlidae : Satanoperca Günther 1862).

 

VIDEO

https://www.youtube.com/results?search_query=satanoperca+leutcosticta

LEXIQUE

[1] Dans la théologie chrétienne, l’Omphalisme est une croyance selon laquelle Dieu aurait créé Adam et Ève avec un nombril (omphalos en grec). Philip Henry GOSSE a étendu cette croyance.

Affirmant que les espèces végétales et animales ont été créées par Dieu telles qu’elles apparaissent aujourd’hui et qu’elles n’ont pas évolué, Adam et Ève auraient été créés avec un nombril, les premiers arbres auraient été créés déjà avec des cercles de croissance, et ainsi de suite…

[2] Le lac Amucu (Lake Amucu) est un/une lac (class H – hydrographique) en amont de l’Essequibo, au Guyana. Il est situé à 164 mètres d’altitude.

[3] En Amazonie, un Igapo est une partie de la forêt qui reste marécageuse après le retrait des eaux de crue dans les zones basses de la plaine d’inondation (varzea) ou en raison des bourrelets le long des rives qui empêchent que toute l’eau revienne au fleuve.

C’est un mot d’origine tupi qui signifie “racine d’eau”, de ‘y (“eau”) et apó (“racine”). La végétation y est moins haute et moins luxuriante.

On y trouve des espèces des genres suivants : Aldina, Couepia, Heterostemon, Licania, Macrolobium, Ormosia, Panopsis, Roupala et Salvinia.

[4] Les cartilages ou os supraneuraux sont indépendants, médians, allongés, en forme de tige, dans le septum squelettique dorsal entre le crâne et la nageoire dorsale.

Chez les actinoptérygiens, les supraneuraux se développent à partir de cartilages indépendants de l’épine neurale (ARRATIA & AL., 2001).

[5] Les ptérygiophores sont des os ou du cartilage avec lesquels la base des rayons des nageoires médianes, les ptérygies (périssoptérygies, nageoires impaires), est articulée; points qui relient les rayons des nageoires dorsale et anale au corps.

[6] Cartilage hypural : os auquel sont rattachés tous les rayons de la nageoire caudale du poisson.

[7] Os dorsal antérieur de la cavité abdominale des poissons osseux situé au-dessus du cleithrum, entre le cleithrum et les os du crâne.

[8] Phylogénie : Analyse de l’évolution des êtres vivants qui permet de déceler d’éventuels liens de parenté entre eux.

[9] L’hermaphrodisme est un terme qui est aujourd’hui souvent associé à l’intersexuation ou l’intersexualité. Dans le langage médical, l’hermaphrodisme humain est défini comme un état d’ambiguïté sexuelle caractérisé par un mélange de caractères sexuels féminins et masculins.

[10] Le gonochorisme est un mode de reproduction où un même individu est porteur au plus d’un seul sexe biologique, en général les sexes mâle et femelle.

C’est l’opposé de l’hermaphrodisme où les individus possèdent les deux sexes ou changent de sexe au cours de leur vie et il implique donc qu’un individu d’une espèce gonochorique ne change pas de sexe pendant toute la durée de sa vie.

La séparation des sexes biologiques sous forme d’individus distincts implique la production de gamètes complémentaires.

[11] La protogynie est un hermaphrodisme séquentiel dans lequel les cellules reproductives femelles mûrissent avant les cellules reproductives mâles.

La protogynie est le contraire de la protandrie (Condition d’hermaphrodisme rencontrée chez certains végétaux, chez lesquels l’organe reproducteur mâle est mûr avant l’organe reproducteur femelle).

[12] La phorésie est un type d’interaction entre deux organismes où un individu (le phoronte) est transporté par un autre (l’hôte).

Il s’agit d’une association libre (les sources de nourriture de l’un et l’autre partenaires étant indépendantes) et non destructrice (le transport en question n’occasionne pas de dommages physiologiques particuliers).

L’espèce transportée est dite « phorétique ».

Dans les faits, la relation phorétique est rarement stricte.

Ainsi, dans le cas du rémora, elle est également de type commensale, le poisson se nourrissant sur les restes alimentaires des animaux auxquels il s’accroche, voire mutualiste, car il peut aussi consommer leurs parasites cutanés (apportant alors un bénéfice à l’hôte).

À l’inverse, la phorésie peut avoir, dans une certaine mesure, une dimension parasitaire secondaire, c’est-à-dire négative pour l’hôte ; la présence du phoronte alourdit l’hôte, générant un surcoût énergétique potentiellement nuisible, surtout si le nombre de phorontes sur un hôte donné est élevé, ou si ce dernier est affaibli.

De plus, les organes de fixation du phoronte peuvent provoquer des lésions sur la peau de l’hôte.