Mesonauta festivus – 2éme partie

Mesonauta festivus – HECKEL, 1840

Mesonauta festivus, connu sous le surnom de « Cichlidé drapeau » est une espèce de poissons de la famille des Cichlidés d’Amérique du Sud.

C’est surtout l’un des cichlidés les plus répandus dans le bassin de l’Amazone.

C’est encore un poisson d’aquarium très connu et cela depuis de nombres années (1908) car il possède le double avantage de ne pas être trop exigeant et se reproduire facilement.

Donc, Mesonauta festivus est assez commun, tant dans le monde de l’aquariophilie mais tout autant dans la nature.

Les Mesonauta festivus sont une espèce timide et pacifique qui préfère les eaux densément plantées et plus lentes, où ils se rassemblent en petits bancs pour se nourrir de vers, de crustacés, d’autres petits animaux zoobenthiques, d’algues et d’autres matières végétales.

Les Mesonauta festivus ont peu d’exigences spéciales du moment qu’ils bénéficient d’un bac bien planté avec des zones ouvertes pour la nage.

Les Mesonauta festivus ne sont pas trop difficiles avec les paramètres de l’eau, à condition que la qualité soit bonne.

Certaines espèces sont populaires dans le passe-temps de la pisciculture et sont fréquemment maintenues en aquariophilie.

Ceux-ci ont traditionnellement été appelés Mesonauta festivus, mais à la suite des examens taxonomiques du genre en 1991 et 1998, les espèces les plus souvent observées dans le commerce des aquariums sont les suivantes :

  • Mesonauta guyanae ;
  • Mesonauta insignis ;
  • Mesonauta mirificus.

Mesonauta guyanae.

Mesonauta mirificus.

Mesonauta egregius.

Les Mesonauta rappellent beaucoup les scalaires en termes d’apparence et de soin, au moins en partie, en effet, ils semblent vivre dans des habitats similaires qui ne sont pas de simples ruisseaux mais des ruisseaux légèrement plus grands, plus profonds dans lesquels ils évoluent parmi les arbres tombés ou en eau libre…

Le soin à apporter aux Mesonauta est le même que pour les scalaires, mais les Mesonauta, à la différence, nécessitent à l’âge adulte, plus d’espace et en général ils sembleraient qu’ils soient aussi un peu plus délicats avec la qualité de l’eau.

Malheureusement, aujourd’hui ils sont étonnamment rares et inconnus dans le commerce  aquariophile en comparaison avec les Pterophyllum, Symphysodon et Heros qui ont toujours la faveur des aquariophiles spécialisés ou amateurs.

Bien qu’ils ne soient pas aussi spectaculaires en couleur et en forme que leurs plus proches parents, ces animaux à tous âges et encore plus adultes de plusieurs espèces sont un magnifique ornement pour l’aquarium sans parler de leur comportement qui est passionnant à observer.

Il ne faut pas oublier que faire le distinguo entre toutes les espèces de Mesonauta est assez difficile, les professionnels de l’aquariophilie ne sont pas toujours de bon conseil et souvent les différentes espèces de Mesonauta vendues sous les noms de Mesonauta festivus ou Mesonauta insignis.

Les Mesonauta ne sont certainement pas les habitants les plus colorés de l’aquarium, mais ils impressionnent par une multitude de propriétés positives qui leur ont permis de s’assurer une place permanente dans le passe-temps de l’aquariophilie pendant des années.

Car quelle que soit l’espèce, ils ne sont jamais chers à acquérir.

Ces poissons sont faciles à garder, ne font pas de demandes inhabituelles sur la qualité de leur eau ou en termes de soins : ils sont faciles à garder avec relativement peu d’effort.

Les Mesonauta mesurent en général une taille d’environ 12-15 centimètres ou, dans des cas exceptionnels, atteignent même jusqu’à 20 centimètres comme c’est le cas du mâle Mesonauta Insignis.

Tous les Mesonauta séduiront les aquariophiles qui leur offriront un aquarium digne de leur biotope d’origine ce qui explique qu’ils soient encore conservés dans de nombreux aquariums communautaires à travers le monde.

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Les poissons nettoyeurs….et les cichlidés !

Franchement en regardant cette image, nous aurions tous du mal à trouver un poisson assez audacieux pour pénétrer volontairement dans la bouche d’un super prédateur tel que le requin !

Pourtant c’est possible et c’est précisément ce que fait un humble poisson marin appelé le labre.

Ces poissons intrépides nagent directement dans la bouche intimidante remplie de dents des requins sans y réfléchir, et, fait surprenant, les requins adorent ça !

Beaucoup supposeraient que le requin profiterait d’un tel moment pour s’offrir un repas gratuit, sans effort de chasse, en grignotant d’un simple coup de mâchoire le labre, mais c’est le contraire qui se produit : c’est le labre qui gagne le repas gratuit.

En effet, ces petits poissons mangent les parasites qui résident sur le corps des requins, ce qui profite au requin en conséquence.

En outre, le nettoyeur trouvera également à l’intérieur de la bouche du requin les restes que le requin n’a pas déjà avalés.

C’est un peu surprenant que le requin ne profite pas d’un petit poisson audacieux comme le labre nettoyeur, mais le requin est bien conscient du travail fait par le labre nettoyeur qui assure l’élimination des parasites et des restes de nourriture ce qui, avant tout, est bon pour sa santé.

Les poissons nettoyeurs sont des poissons qui fournissent un service à d’autres espèces de poissons en éliminant les peaux mortes et les ectoparasites.

Ceci est un exemple de mutualisme, une interaction écologique qui profite aux deux parties.

Une grande variété de poissons montre des comportements de tels comportements de nettoyage.

Cela comprend, parmi d’autres les labres, quelques cichlidés, des poissons-chats et les gobies, ainsi que par un certain nombre d’espèces différentes de crevettes nettoyeurs .

Il y a aussi au moins un imitateur et à la fois un opportuniste prédateur :  le Blennie à dents de sabre : Le Blennie à dents de sabre (Plagiotremus tapeinosoma, BLEEKER, 1857).

Le blennie à dents de sabre imite un poisson nettoyeur mais, en fait, mord des morceaux de nageoire des poissons dont il est sensé faire le nettoyage !

Sa dentition est composée d’une rangée très dense de longues dents incisiformes par mâchoire et d’une paire de très grandes canines incurvées en partie antérieure de la mâchoire inférieure (les « dents de sabre »).

L’extrémité des incisives est fine et en forme de coin, de façon à pouvoir saisir et arracher des écailles.

En fait quand on parle de poissons nettoyeur en aquariophilie, on se réfère souvent à ceux qui recherchent un poisson ou un invertébré qui nettoierait l’aquarium à leur place sans que jamais, en tant qu’aquariophile il n’ait à faire l’entretien de leur bac…

Désolé vous vous mettez le doigt dans l’œil car cette créature mythique n’existe pas.

Cependant, de nombreux animaux font un excellent travail en mangeant les restes de nourriture, les algues, les feuilles de plantes mourantes et même les escargots nuisibles.

A savoir…

Les mangeurs d’algues

Votre bac est en route depuis quelques tems, vus avez donc franchi le premier obstacle et cyclé ce bac et au bout de quelques semaines survient un nouveau problème : les algues !

Vous vous rendez à la boutique d’aquariophilie la plus proche, souvent une grande enseigne, et vous vous renseignez sur ce problème d’algues embarrassantes, et là un gentil vendeur vous vend un poisson qui est réputé être le les algues !

La liste des mangeurs d’algues n’est pas très longue mais, ce qu’il faut savoir, c’est que ces poissons sont relativement peu efficaces !!!

Bien sûr, il y a des poissons qui grignotent les algues quand ils sont jeunes, et il y a des poissons avec de grandes bouches de ventouse qui semblent gratter les algues des rochers mais la vérité est que tous ces poissons oublieront très rapidement les algues quand on leur offrira une alimentation de qualité sous forme de flocons, granulés, lyophilisés, surgelés ou vivants.

Les charognards

Contrairement aux mangeurs d’algues, les charognards existent bien : ce sont, entre autres animaux aquatiques, des poissons qui se nourrissent sur le fond en ramassant la nourriture qui atteint le sol, sous toutes ses formes.

A cet égard, la présence de ces poissons de fond dans un aquarium et leur mode d’alimentation aideront à garder à maintenir le fond du bac…moyennant quelques réserves !

Le charognard est considéré comme une sorte d’aspirateur des fonds aquatique un éboueur général capable de tout mettre au propre, le touche-à-tout de l’aquarium.

Chaque aquarium qui se respecte doit avoir un ou deux de ces poissons nettoyeurs, dont la tâche est de maintenir le sol de l’aquarium propre, en libérant le réservoir de tous les restes de nourriture donnés aux autres poissons et également d’autres petits organismes.

Cependant, contrairement à ce que vous pourriez penser, ces poissons ne sont pas capables d’éliminer tous les déchets, comme les excréments et les feuilles flottantes, ce qui est un travail que nous devons assumer nous-mêmes.

De plus, la plupart des gens sont convaincus que ces petits poissons sont capables de se nourrir et de survivre grâce à ce qu’ils ingèrent lors du nettoyage du bac seul, mais ce n’est pas le cas: ce sont, après tout, des êtres vivants qui ont aussi leurs propres besoins et ils nécessitent une alimentation spécifique, sinon ils risquent de tomber malades.

Ces poissons ne mangeront aucune saleté et ils ne garderont pas le gravier ou le réservoir propre pour vous.

Il ne sera possible d’y arriver qu’en aspirant toutes ces saletés du fond de l’aquarium , c’est en sorte le travail ingrat de l’aquariophile !

En fait, il ne faut pas oublier que les poissons de fond ont surtout besoin d’une alimentation complète et variée, comme tout autre poisson.

Il ne faut pas présumer qu’ils reçoivent suffisamment de nourriture en ramassant les restes qui tombent au sol.

Les cichlidés mangeurs de terre « Eartheaters »

Ce groupe de cichlidés sud-américains se compose de plusieurs genres, tels que Gymnogéophagus, Geophagus et Satanoperca …

Ces cichlidés sont connus pour ramasser le substrat dans leur bouche et le filtrer à travers leurs branchies. Tous les restes comestibles sont avalés, digérés dans leur intestin et encore décomposés afin que les plantes puissent plus facilement absorber les sous-produits restants.

Là, on est « hors sujet » !

Ceux qu’on qualifie réellement de « poissons nettoyeurs » sont des poissons qui présentent une stratégie d’alimentation spécialisée qui consiste à fournir un service à d’autres espèces, appelées clients, en enlevant la peau morte, les ectoparasites et les tissus infectés de la surface du corps ou des branchies.

Ces associations temporaires se produisent entre une espèce qui agit en tant que nettoyeur et l’autre espèce en tant que client.

GENERALITES

Les poissons sont beaucoup nettoyés et les poissons nettoyeurs mangent de nombreux parasites (isopodes gnathiidés).

Les poissons nettoyeurs sont de petits poissons qui éliminent les écailles, le mucus et les parasites tels que le pou du poisson de la surface d’autres poissons, que les scientifiques appellent des clients. Depuis des années, les scientifiques tentent de comprendre la nature de la relation entre les poissons nettoyeurs et leurs clients.

Les nettoyages réguliers aident-ils les clients à vivre plus longtemps, en meilleure santé et plus heureux, ou les poissons nettoyeurs utilisent-ils simplement les clients pour obtenir un repas gratuit ?

Étant donné que les espèces de poissons clientes ont une durée de vie de plusieurs années, la question est posée de savoir si les poissons qui visitent régulièrement les nettoyeurs vivent plus longtemps que les poissons qui ne le font pas.

Les observations faites monteraient cependant un comportement assez atypique de la part de ces poissons de nature à indiquer que les poissons clients apprécient leurs nettoyages.

D’une part, les poissons qui veulent être nettoyés prennent ce qu’on appelle une pose d’invitation. Cela permet au poisson nettoyeur de savoir que les clients sont prêts pour leur rendez-vous.

Certains jours, en fait, il y a tellement de poissons à nettoyer qu’ils doivent faire la queue. De plus, certains poissons passent jusqu’à trente minutes par jour à être nettoyés.

C’est beaucoup de temps étant donné qu’ils doivent également s’inquiéter de l’alimentation, de la cour et de l’accouplement.

Enfin, les poissons qui ont plus de parasites ont beaucoup plus tendance à visiter les poissons nettoyeurs que ceux qui n’en ont pas.

En aquaculture, abandonnant au passage l’utilisation de produits chimiques, certaines fermes piscicoles utilisent des poissons nettoyeurs dans leurs enclos marins pour protéger leurs poissons contre les poux.

Saumon atlantique infesté de pou du poisson à différents stades de développement.

Cet exemple de symbiose de nettoyage représente le mutualisme et le comportement de coopération,  une interaction écologique qui profite aux deux parties impliquées.

Poux de mer femelles adultes portant des chaînes d’œufs.

Entre  1994 et 1996, il avait été constaté qu’un seul poisson nettoyeur Labroides dimidiatus pouvait inspecter plus de 2300 poissons clients par jour provenant de plus de 130 espèces et que, étonnamment, chaque poisson nettoyeur mange en moyenne environ 1 200 parasites par jour.

Fait intéressant, les nettoyeurs mangent préférentiellement les larves d’isopodes gnathiidés, des parasites similaires aux tiques terrestres.

Ceux-ci, sont l’un des parasites les plus courants des poissons de récif corallien, mais parce qu’ils sont si mobiles, ils avaient été manqués dans la plupart des enquêtes parasitaires précédentes sur les poissons.

En suivant les poissons sur le terrain, il a été déterminé que la plupart des poissons sont nettoyés quotidiennement, les individus d’une espèce (un poisson-lapin) cherchant des nettoyeurs environ 144 fois par jour.

Cela signifie qu’un individu est nettoyé toutes les 5 minutes!

Cependant, le poisson nettoyeur peut consommer du mucus ou des tissus, créant ainsi une forme de parasitisme appelée tricherie.

Les animaux clients sont généralement des poissons d’espèces différentes, mais peuvent également être des reptiles aquatiques (tortues marines et iguanes marins), des mammifères (lamantins et baleines) ou des poulpes.

Une grande variété de poissons y compris labre, cichlidés, le poisson-chat, syngnathe, lompes et gobies affichent des comportements de nettoyage à travers le monde que cela soit en eau douce, saumâtre,  ou marines.

Ces comportements sont concentrés spécifiquement dans les régions tropicales en raison de haute densité parasitaire.

Un comportement similaire est observé chez d’autres groupes d’animaux, comme les crevettes nettoyeuses

Il existe deux types de poissons nettoyeurs :

  • les nettoyeurs obligatoires à plein temps ;
  • les nettoyeurs facultatifs à temps partiel.

Différentes stratégies se produisent en fonction des ressources et de l’abondance locale de poissons. Le comportement de nettoyage a lieu dans les eaux pélagiques ainsi que dans des endroits désignés appelés stations de nettoyage.

La coloration visible est une méthode utilisée par certains poissons nettoyeurs, où ils affichent souvent une bande bleue brillante qui s’étend sur toute la longueur du corps.

D’autres espèces de poissons, appelées mimiques, imitent le comportement et le phénotype des poissons nettoyeurs pour avoir accès aux tissus de poissons des clients.

Comportement de nettoyage du cichlidé Mesonauta festivus dans les zones humides du Pantanal et la preuve d’une station potentielle de nettoyage d’eau douce

Les interactions de nettoyage sont connues parmi plusieurs groupes de poissons, avec un nombre plus élevé d’enregistrements pour les espèces de poissons marins.

La symbiose est la cohabitation de deux ou plusieurs taxons différents et inclut le mutualisme, le parasitisme et le commensalisme

La première observation enregistrée possible d’une symbiose de nettoyage entre deux espèces différentes a été faite par l’historien grec HERODOTE au cinquième siècle avant JC.

HERODOTE avait observé cette forme de nettoyage interaction entre un oiseau, qu’il avait appelé “le Trochilus” (à ne pas confondre avec le genre colibri Throchilus, Trochilidae) et un crocodile du Nil (Crocodylus niloticus, Crocodylidae) qui, ce dernier, pour se faire enlever les sangsues sur son corps autorisait à l’oiseau l’accès jusqu’à sa bouche.

Oiseau Pluvialis aegypticus nettoyant les dent d’un crocodile du Nil.

Bien que de telles symbioses soient signalées dans les écosystèmes terrestres, elles semblent plus ou moins diversifiées dans les milieux aquatiques, et se rencontrent, en particulier, dans les régions tropicales et environnements marins.

Le comportement de nettoyage est donc une forme de protocole temporaire établi entre 2 ou plusieurs animaux où une espèce prend le rôle de nettoyeur et l’autre celui de client.

Une telle interaction implique des avantages partagés, car le nettoyeur se nourrit principalement d’ectoparasites qu’il prélève sur les branchies, la bouche du client, qui a son corps nettoyé en retour.

Un comportement de nettoyage peut se produire entre les espèces du même groupe taxonomique, ou entre espèces de groupes différents, tels que les oiseaux et mammifères.

LE NETTOYAGE CHEZ LES POISSSONS D’EAU DOUCE

Environ 110 téléostéens marins agiraient comme nettoyeurs.

Les enregistrements d’espèces de poissons d’eau douce ne sont pas aussi nombreux et courants.

Pourtant, on connait quelques exemples…

Les Garra rufa

Ce nom est aussi donné aux Garra rufa, des petits poissons importés de Turquie parfois utilisés pour nettoyer la peau humaine en mangeant les peaux mortes.

Garra rufa, appelé communément Poisson-docteur ou Poisson-chirurgien d’eau douce, poisoon pédicure… est une espèce de poissons de la famille des Ciprinidés.

Il est originaire du Moyen-Orient et est notamment connu pour son action exfoliante.

Appartenant à la famille des cyprinidés, Garra rufa est une espèce grégaire qui doit être maintenue en groupe.

De coloration sombre avec un ventre plus clair, il a une bouche en forme de ventouse, tirée vers le bas, ainsi que deux barbillons.

Il peut habituellement atteindre 14 cm dans son habitat naturel mais dépasse rarement les 8-9 cm en aquarium.

De même, il peut vivre jusqu’à 15 ans mais, en captivité, sa longévité se réduit entre 6 et 8 ans.

Il se nourrit essentiellement de plantes aquatiques et de micro-organismes tels que du phytoplancton, mais c’est un omnivore qui a besoin d’un apport en protéines, végétaux, sels minéraux et vitamines.

Considérant le mode de maintenance de ces poissons, on peut dire qu’on s’approche – suivant certaines considérations – du domaine de l’aquariophilie mais on y est pas vraiment quand même !

On voit très peu d’aquariophiles monter un aquarium pour y plonger leur pieds ou le corps à l’intérieur afin de se faire une pédicure ou un décapage complet !

Et les cichlidés ???

La faune piscicole néotropicale d’eau douce est composée d’environ 4500 espèces, les rapports de comportement de nettoyage, dans cette zone, en eau douce, y sont très rares.

Pourtant….

Bien qu’environ 270 espèces de poissons soient actuellement connues se produire dans le Pantanal brésilien, il n’y a pas de signalement documenté impliquant un comportement de nettoyage…c’est là qu’on y a découvert un tel comportement de la part d’un cichlidé d’Amérique du sud !

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Mesonauta festivus – 1ère partie

Mesonauta festivus – HECKEL, 1840

Mesonauta festivus, connu sous le surnom de « Cichlidé drapeau » est une espèce de poissons de la famille des Cichlidés d’Amérique du Sud.

C’est surtout l’un des cichlidés les plus répandus dans le bassin de l’Amazone.

C’est encore un poisson d’aquarium très connu et cela depuis de nombres années (1908) car il possède le double avantage de ne pas être trop exigeant et se reproduire facilement.

Donc, Mesonauta festivus est assez commun, tant dans le monde de l’aquariophilie mais tout autant dans la nature.

Les Mesonauta festivus sont une espèce timide et pacifique qui préfère les eaux densément plantées et plus lentes, où ils se rassemblent en petits bancs pour se nourrir de vers, de crustacés, d’autres petits animaux zoobenthiques, d’algues et d’autres matières végétales.

Les Mesonauta festivus ont peu d’exigences spéciales du moment qu’ils bénéficient d’un bac bien planté avec des zones ouvertes pour la nage.

Les Mesonauta festivus ne sont pas trop difficiles avec les paramètres de l’eau, à condition que la qualité soit bonne.

Certaines espèces sont populaires dans le passe-temps de la pisciculture et sont fréquemment maintenues en aquariophilie.

Ceux-ci ont traditionnellement été appelés Mesonauta festivus, mais à la suite des examens taxonomiques du genre en 1991 et 1998, les espèces les plus souvent observées dans le commerce des aquariums sont les suivantes :

  • Mesonauta guyanae ;
  • Mesonauta insignis ;
  • Mesonauta mirificus.

Mesonauta guyanae.

Mesonauta mirificus.

Mesonauta egregius.

Les Mesonauta rappellent beaucoup les scalaires en termes d’apparence et de soin, au moins en partie, en effet, ils semblent vivre dans des habitats similaires qui ne sont pas de simples ruisseaux mais des ruisseaux légèrement plus grands, plus profonds dans lesquels ils évoluent parmi les arbres tombés ou en eau libre…

Le soin à apporter aux Mesonauta est le même que pour les scalaires, mais les Mesonauta, à la différence, nécessitent à l’âge adulte, plus d’espace et en général ils sembleraient qu’ils soient aussi un peu plus délicats avec la qualité de l’eau.

Malheureusement, aujourd’hui ils sont étonnamment rares et inconnus dans le commerce  aquariophile en comparaison avec les Pterophyllum, Symphysodon et Heros qui ont toujours la faveur des aquariophiles spécialisés ou amateurs.

Bien qu’ils ne soient pas aussi spectaculaires en couleur et en forme que leurs plus proches parents, ces animaux à tous âges et encore plus adultes de plusieurs espèces sont un magnifique ornement pour l’aquarium sans parler de leur comportement qui est passionnant à observer.

Il ne faut pas oublier que faire le distinguo entre toutes les espèces de Mesonauta est assez difficile, les professionnels de l’aquariophilie ne sont pas toujours de bon conseil et souvent les différentes espèces de Mesonauta vendues sous les noms de Mesonauta festivus ou Mesonauta insignis.

Les Mesonauta ne sont certainement pas les habitants les plus colorés de l’aquarium, mais ils impressionnent par une multitude de propriétés positives qui leur ont permis de s’assurer une place permanente dans le passe-temps de l’aquariophilie pendant des années.

Car quelle que soit l’espèce, ils ne sont jamais chers à acquérir.

Ces poissons sont faciles à garder, ne font pas de demandes inhabituelles sur la qualité de leur eau ou en termes de soins : ils sont faciles à garder avec relativement peu d’effort.

Les Mesonauta mesurent en général une taille d’environ 12-15 centimètres ou, dans des cas exceptionnels, atteignent même jusqu’à 20 centimètres comme c’est le cas du mâle Mesonauta Insignis.

Tous les Mesonauta séduiront les aquariophiles qui leur offriront un aquarium digne de leur biotope d’origine ce qui explique qu’ils soient encore conservés dans de nombreux aquariums communautaires à travers le monde.

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Biotodoma cupido – 4éme partie

Biotodoma cupido – HECKEL, 1840

Parfois, les aquariophiles ont la chance extraordinaire de trouver de belles espèces mystérieuses, et avec la bonne combinaison de leur savoir-faire et de patience, le poisson mystère devient une ressource populaire.

Cela n’a pas été malheureusement le cas de Biotodoma cupido qui est l’une des espèces de cichlidés nains les plus paisibles et les plus calmes, mais c’est aussi l’une des moins connues et donc des moins reproduites en captivité.

En parcourant la presse spécialisée et les différents média d’Internet, on se rend vite compte qu’il existe très peu de rapports, de récits sur sa maintenance ou sur des reproductions effectuées en aquarium.

Pour commencer, cette espèce ne ressemble à aucun membre du genre Geophagus, en effet, elle possède :

  • une grande tête pointue;
  • la mâchoire supérieure allongée ;
  • la gorge aplatie ;
  • un profil ventral caractéristique à ce genre ;
  • Le diamètre de l’œil chez Biotodoma cupido est approximativement égal à la longueur du museau, alors qu’il est considérablement moindre dans le Geophagus.

Dans sa monographie sur la famille des Cichlidae, publiée en 1904, PELLEGRIN avait attribué cette espèce au genre Biotodoma sur la base de différences dans l’anatomie des branchies et la structure du crâne.

Les Biotodoma cupido, sont des “Eartheaters” qui habitent les eaux amazoniennes calmes et à faible débit.

Pour mémoire, il existe deux espèces de Biotodoma scientifiquement décrites à ce jour:

  • Biotodoma wavrini ;

                et

  • Biotodoma cupido.

Les Biotodoma cupido fréquentent les baies peu profondes avec des fonds sableux ou vaseux et sont sporadiquement rencontrés parmi les racines, les roches et la litière de feuilles.

La température des plans d’eau qu’habitent les deux espèces varie de 27 à 29°C.

Une bande noire caractéristique traverse verticalement chaque couverture branchiale, sans contourner l’œil, pour atteindre sa marge inférieure.

Sous les yeux se trouvent de nombreuses lignes et points opalescents.

Les lèvres ne sont ni épaisses ni charnues et la bouche est relativement petite.

Un trait caractéristique du genre est une tache noire, qui (selon l’espèce) se produit au-dessous ou au-dessus de la ligne latérale, mais dans les deux cas, elle est bordée par deux zones en forme de virgule.

Comme la bouche des deux espèces est relativement petite, la nourriture doit être de petite taille.

Les poissons atteignent en moyenne une dizaine de centimètres.

Les paramètres de l’eau idéaux pour les Biotodoma cupido sont :

  • un pH situé entre 5 à 6,5 ;
  • une température moyenne 28°C (82 °F) ;
  • un GH en dessous de 10.

Ces “Eartheaters” sont très sensibles aux concentrations élevées de nitrates, donc des changements d’eau hebdomadaires substantiels sont nécessaires.

Un filtre dénitrifiant s’avérera également utile dans leur entretien.

Le courant d’eau dans l’aquarium ne doit pas être trop vif.

Les cichlidés pondent leurs œufs à l’air libre, généralement sur une branche d’arbre ou une pierre.

Plusieurs hypothèses ont été faites sur la raison, du fait que les spécimens sur le marché sont presque tous des mâles, car il est plus facile de les capturer préférant les eaux peu profondes que les femelles qui préfèrent les eaux plus profondes (hypothèse contredite cependant par le fait qu’en général les spécimens sur le marché sont très jeunes), ou par le fait que le Biotodoma atteindre la maturité sexuelle après plusieurs années de vie.

De plus, les Biotodoma ne sont pas très faciles à reproduire :

  • Ils ne tolèrent absolument pas la pollution de l’eau, donc une filtration surdimensionnée et des changements cohérents très fréquents sont obligatoires ;
  • ils doivent être élevés en groupes, d’au moins 6 à 8 spécimens, pour lesquels un grand réservoir, d’au moins 150 centimètres ;
  • ils tombent facilement malades s’ils ne sont pas nourris avec une alimentation variée et abondante, avec 4 à 5 petits repas par jour et pas un seul repas ;
  • ils ont besoin de sable fin comme fond, car ils creusent et vont manger ;

…en bref, ce sont des “Diva” de l’aquariophilie, tant leurs exigences de maintenance sont précises, mais quel plaisir de les voir se déplacer en groupe parmi les morceaux de bois et les éléments du décor de l’aquarium.

C’est tout  un spectacle que d’observer et étudier leur comportement social, ainsi que la manière dont ils établissent leur échelle hiérarchique au sein du groupe et vis-à-vis des autres poissons.

Un jeune couple de Biotodoma cupido.

Pour ceux qui se lanceront dans leur maintenance et tenteront l’aventure de leur maintenance, malgré les difficultés rencontrées, leur reproduction, assez difficile sera de nature à les réjouir.

Quelle aubaine pour l’aquariophile qui parviendra, à la fois, à accomplir la reproduction et l’élevage des Biotodoma cupido !

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