NANNACARA ANOMALA – REGAN, 1905
Voici un poisson qui mérite sa place dans tout bac consacré à l’Amérique du Sud et autant le dire de suite, on est en présence d’un magnifique petit cichlidé sud-américain avec des écailles aux couleurs changeantes.
Mais qui croirait en les voyant séparément que mâle et femelle forment un couple, tant leur forme et couleurs sont différentes.
Si ce petit cichlidé est un véritable petit joyau grâce à ses couleurs, son comportement est aussi exceptionnel et atypique.
Malheureusement, comme beaucoup de cichlidés américains, Nannacara anomala n’est pas très connu dans le monde de l’aquariophilie.
Cette relative rareté injustifiée s’explique uniquement par ce qu’il est peu présent dans les bacs des animaleries traditionnelles.
On ne peut que conseiller de se rapprocher d’un bon site spécialisé dans la vente de cichlidés, car il possède toutes les caractéristiques pour être le choix idéal pour faire ses premières armes avec ce genre de poisson.
Il possède tous les critères justifiant sa maintenance : Il est donc beau, sa maintenance est facile et il est assez territorial pour avoir un comportement intéressant mais sans excès rendant une cohabitation possible avec de nombreuses espèces paisibles.
Nannacara anomala mérite véritablement d’être présenté au sein d’un bac d’ensemble amazonien qui en sera son écrin !
Ce poisson mérite vraiment qu’on s’y attache, son observation étant une des plus captivante qui soit tant son comportement est intéressant.
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REPARTITION
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE
Nannacara anomala est originaire du nord de l’Amérique du Sud, du Guyana plus précisément, de ce que l’on nommait la Guyane britannique.
En Amérique du Sud, Nannacara anomala est présent :
- dans la rivière Aruka située en Guyane orientale ;
- à l’est de la rivière Marowijne inférieure au Suriname.
L’aire de répartition naturelle de cette espèce s’étend du Rio Aruka en Guyane jusqu’au bas Rio Marowijne au Suriname.
Ce cichlidé vient d’Amérique du Sud, où il est commun en Guyane, au Suriname et en Guyane française.
Il vit aussi à l’état naturel en Guyane, au Venezuela et au Brésil dans les bords des fleuves (Rio Essequibo et Aruka), parmi les feuilles mortes et les branches.
Amérique du Sud: Rivière Aruka en Guyane,.
Cependant, la plupart des spécimens proposés à la vente dans le commerce sont élevés en captivité.
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MILIEU NATUREL & HABITAT
Environnement apprécié et de vie : eau douce; climat tropical; benthopélagique.
Cette espèce de cichlidé est présente dans les petits ruisseaux et autres bras d’eau où le courant est pratiquement nul, affectionnant les zones peu profondes où la végétation surplombant les rives descend jusque dans l’eau, fournissant quantité d’abris à ce Cichlidé de petite taille.
Nannacara anomala se rencontre souvent dissimulé parmi les feuilles mortes et les branches du fond du cours d’eau.
Nannacara anomala est aussi fréquemment trouvé dans les savanes côtières inondées par les rivières en crue.
Nannacara anomala est un cichlidé essentiellement aime évoluer dans des petites rivières chargées de débris charriés par les crues importantes qu’elles subissent régulièrement.
Souvent, Nannacara anomala a été trouvé dans les prairies inondées des zones côtières basses.
Ce poisson apporte ses splendides couleurs dans cet environnement fortement encombré.
Zone de vie : Milieu et fond de l’aquarium.
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Les valeurs de l’eau dans la nature
- Température: 22 à 25°C ;
- Valeur PH: 6,0 – 8,0 ;
- Gamme dH: 5 – 19.
La localité type de vie de Nannacara anomala est le Rio Essequibo au sud de Georgetown.
Son habitat est constitué de zones très peu profondes de petits ruisseaux près des rives avec une rive dense et une végétation sous-marine.
Les Nannacara vivent dans les cours d’eau caractérisés par une végétation luxuriante ou couverts par de nombreuses branches et feuilles immergés.
Le sous-sol de ces eaux est le plus couvert de feuilles mortes et de branches mortes.
Ces plans d’eau (eaux noires) ont un pH compris entre 3,9 et 6,3, une dureté totale inférieure à 1°dH et une conductivité électrique de 20 à 110 µS/centimètres.
Dans ces endroits, la température de l’eau de ces eaux varie de 24°C à 28°C.
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TAXONOMIE
HISTORIQUE
Charles Tate REGAN, un ichtyologiste britannique a décrit l’espèce pour la première fois en 1905.
Charles Tate REGAN est un ichtyologiste britannique, né le 1er février 1878 à Sherborne dans le Dorset et mort le 13 janvier 1943.
Diplômé de l’université de Cambridge, il rejoint le British Museum en 1901.
Pendant ses études, il a montré des capacités musicales et athlétiques, et a pris un vif intérêt pour l’histoire naturelle, en particulier il semble dans la flore locale.
Sa forte personnalité combinée à un don naturel pour les jeux et les sports lui a valu une position de premier plan dans la vie sociale de l’école – il était capitaine du cricket XI, un joueur de football et un athlète hors pair, et finalement capitaine de l’école.
Du côté scolaire aussi, il a fait sa marque et le maître de science (LJ FULLER) a été tellement impressionné par son intérêt scientifique pour l’histoire naturelle qu’il lui a suggéré de suivre une formation biologique après avoir quitté l’école dans le but d’obtenir un poste dans le Musée d’histoire naturelle.
Il prendre la direction de la zoologie, à la suite de George Albert BOULENGER (1858-1937), et dirigera cette institution entre 1927 et 1938.
REGAN est devenu membre de la Royal Society le 3 mai 1917.
Il travaille principalement sur la systématique des poissons et est l’auteur de nombreuses nouvelles espèces.
En 1934, la première importation fut réalisée par Friz MAYER pour la ville de Hambourg (Allemagne).
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NOMS
NOM COMMUNS
- cichlidé nain à œil d’or (Fr) ;
- perche naine brillante ;
- cichlidé nain brillant (Fr) ;
- golden eyed dwarf cichlid (GB).
NOMS COMMERCIAUX
- Acara punctulata,
- Nanacara taenia.
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ETHYMOLOGIE
Le mot Nannacara vient du latin, “nanus” = petit, et de guaraní, “acara” = cichlidé.
⇒ Nannacara = “petit Acara”
Pour sa part, anomala vient aussi du latin «anomalus» = inhabituel, rare.
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DESCRIPTION
Les cichlidés nains du genre Nannacara et leur parent proche des genres Ivanacara (RÖMER & HAHN, 2007) et Cleithracara (KULLANDER & NIJSSEN, 1989) représentent une lignée évolutive bien définie d’acaras (clade NIC de la tribu Cichlasomatini, MUSILOVA 2008) répartis principalement dans les rivières du bouclier guyanais, ainsi que dans le bassin du Rio Negro et les deltas de l’Amazone et de l’Orénoque.
Ce groupe comprend sept espèces connues, quatre dans le genre Nannacara, puis deux espèces récemment extraites de Nannacara au genre Ivanacara (RÖMER & HAHN, 2007) et au genre monotypique Cleithracara qui est basique pour toutes les autres espèces.
La cytogénétique de ce clade demeure mal connue car seules deux espèces de ce groupe, Cleithracara maronii et Nannacara anomala ont déjà été étudiés.
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CLE DES ESPECES
Liste des espèces
- Nannacara adoketa, KULLANDER & PRADA-PEDREROS, 1993
- Nannacara anomala, REGAN, 1905
- Nannacara aureocephalus, ALLGAYER, 1983
- Nannacara bimaculata, EIGENMANN, 1912
- Nannacara quadrispinae, STAECK & SCHINDLER, 2004
- Nannacara taenia, REGAN, 1912
Dans un livre de 2007 d’Uwe RÖMER, un nouveau genre, Ivanacara, serait créé pour regrouper les espèces Nannacara adoketa et Nannacara bimaculata.
Toutefois, l’acceptation d’un tel changement par la communauté scientifique nécessite la confirmation des résultats, et pour l’instant Ivanacara et Nannacara semblent donnés comme synonymes pour les espèces adoteka et bimaculata.
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MORPHOLOGIE
Forme : Le corps est allongé avec une grosse tête.
C’est un poisson de forme compacte à la tête arrondie mesurant jusqu’à 10-11 centimètres.
Il a un dos allongé, légèrement haut et un corps légèrement aplati latéralement.
La petite bouche est terminale, ses lèvres sont épaissies.
Le front de ce cichlidé nain brillant est arrondi de manière convexe.
L’iris est généralement de couleur dorée.
Sa couleur change constamment, mais le mâle possède généralement une robe bleu-vert, et sa nageoire dorsale est ornée d’un filet rouge.
Les femelles sont plus petites et plus ternes, de couleur marron.
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TAILLE
La définition généralement acceptée d’un cichlidé nain est un poisson qui atteint une taille adulte maximale d’environ 10 centimètres de longueur; mais il existe d’autres caractérisations souvent utilisées pour décrire les cichlidés nains qui peuvent être totalement inexactes si la définition est seulement fondée sur la taille.
De nombreux aquariophiles décriront les cichlidés nains comme étant petits, se liant par paires, en substrat ou en grotte et pouvant être maintenus dans de petits aquariums, c’est une généralisation assez relative et incomplète car il y a beaucoup d’espèces mesurant moins de ces 10 centimètres de longueur totale qui ne correspondent pas à la définition de cichlidés nains par exemples, toutes les espèces Labidochromis du lac Malawi.
Le Nannacara anomala est un poisson mesurant entre 6 et 10 centimètres à l’âge adulte.
Le mâle est plus grand que la femelle au même âge.
- Taille du mâle : 8 à 10 centimètres
- Taille de la femelle : 5 à 6 centimètres
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COLORATION
Couleurs du mâle
Bien que le Nannacara anomala change fréquemment de couleurs, la coloration de base est marron brun, toutefois les mâles arborent des reflets bleutés.
Les longues nageoires dorsales et anales du mâle sont d’une couleur identique au corps et possèdent un liseré de noir aussi bien chez le mâle que le femelle.
A noter que, les nageoires dorsale et anale du mâle sont plus pointues que celle de la femelle.
Chez le mâle, les écailles des flancs ainsi que des opercules sont d’un joli vert émeraude virant au bleu turquoise suivant l’éclairage.
Chacune de ces écailles possède une base très foncée, presque noire, sur laquelle vient se poser une touche de vert ou de bleu.
Le dos et le front restent invariablement bruns, et l’on peut quelquefois apercevoir une ébauche de larges bandes verticales partant de la base de la nageoire dorsale pour se perdre dans la mosaïque colorée des flancs.
Ces barres apparaissent pleinement chez le mâle lors d’une excitation particulière, notamment s’il y a un différent avec un prétendant pour la femelle qu’il s’est choisi.
À l’exception des pectorales, les nageoires sont colorées : elles sont de couleurs verdâtres à très légèrement bleutées, la nageoire anale et la nageoire dorsale sont bordées de noir.
Sur la nageoire dorsale, on aperçoit en outre un discret liseré blanc au-dessus duquel vient se superposer un filet jaune à orangé.
L’extrémité des nageoires pelviennes est blanche.
La région centrale de la nageoire caudale est légèrement orangée.
Chez les mâles adultes, les nageoires sont plus longues et plus pointues que chez les femelles.
La coloration des mâles varie du vert émeraude brillant au bleuâtre. Une bande latérale horizontale foncée s’étend au niveau du milieu du corps
Les nageoires des mâles sont principalement de couleur gris foncé à noirâtre.
Leur nageoire dorsale présente une bordure étroite, sombre ou rougeâtre, une ligne blanche passe en dessous et une bande longitudinale noire en dessous.
Il y a de nombreux petits points noirs sur les membranes des nageoires.
La nageoire anale des mâles a une bordure noire.
Les nageoires pectorales, anales et caudales ont des zones jaunâtres ou bleues.
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Couleurs de la femelle
La femelle n’est pas spécialement attrayante: sa robe est couleur crème tandis que la région ventrale est blanchâtre.
Les nageoires restent incolores, avec seulement deux fins liserés blanc et brun sur la dorsale.
En outre, en période de reproduction la femelle, qui est moins trapue que le mâle, change totalement de couleur, puisqu’elle se pare d’une robe jaune or à damier.
Le patron de coloration est très changeant suivant son humeur: soit il apparaît une bande médiane foncée sur ses flancs, soit il se dessine de petits motifs rappelant un damier sur la partie supérieure du corps.
La couleur de ce poisson trapu est généralement brun doré avec des écailles bleu verdâtre irisées sur les côtés.
Des marques plus foncées peuvent apparaître en fonction de l’humeur du poisson.
La tête est arrondie et présente de grands yeux dorés et des taches bleu verdâtre sur le museau.
La femelle est jaune plus clair.
Les femelles sont simplement de couleur jaunâtre-brunâtre et présentent une bande latérale horizontale foncée.
La nageoire caudale est arrondie de manière convexe, la longue nageoire dorsale se termine juste avant la nageoire caudale.
A la différence, les mâles sont de couleur plus intense et sont nettement plus gros que les femelles.
Les femelles prêtes à frayer montrent un motif semblable à un échiquier.
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DUREE DE VIE
L’âge maximum de Nannacara anomala est d’environ 3-4 ans.
…ce qui est relativement faible !
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DIMORPHISME SEXUEL
Le dimorphisme sexuel est très prononcé.
Il faut noter, qu’il est difficile de différencier les sexes chez les spécimens juvéniles car ils se ressemblent.
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Mâle
Le mâle a une livrée sombre avec des écailles irisées d’un vert émeraude sublime, ainsi qu’un très bel œil jaune.
La nageoire dorsale présente un liseré bleu, surplombé de rouge, reflets orange et bleus sur toutes les autres nageoires.
Le corps du poisson est assez compact, haut, et aplati latéralement.
La femelle est moins trapue et sa tête est plus pointue que celle du mâle.
Sa tête est ronde et sa bouche plutôt est située vers le bas. Sa tête est plutôt arrondie avec une fine bouche dans la partie basse.
Les mâles matures possèdent généralement également des nageoires allongées non appariées.
La nageoire dorsale présente un liseré bleu, surplombé dé rouge.
On retrouve des reflets orange et bleus sur toutes les autres nageoires.
La couleur générale est vert émeraude /bleu turquoise suivant l’éclairage du bac.
Sa robe est étrangement changeante, en temps normal, elle est marron clair avec un ventre et des nageoires jaunes orangées et une bande noire horizontale très marquée au centre du flanc, ainsi qu’une autre bande moins marquée et incomplète juste au dessus de celle ci.
Le haut de la tête et du dos est sombre.
Le dessus de la nageoire dorsale est surmonté d’un liseré blanc suivi d’un autre jaune ou orange.
On trouve des reflets jaunes, bleus et vert dans les nageoires anales, pectorale et la queue.
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Femelle
La femelle est moins trapue et sa tête est plus pointue.
Sa robe est étrangement changeante, en temps normal, elle est marron clair avec un ventre et des nageoires jaunes orangées et une bande noire horizontale très marquée au centre du flanc, ainsi qu’une autre bande moins marquée et incomplète juste au dessus de celle ci.
En période de reproduction, le contraste est plus marqué, en plus des bandes horizontales, des bandes verticales apparaissent, la faisant ressembler à un damier.
La femelle est également plus petite et mesure environ 5 à 6 centimètres.
Sa couleur générale est le marron clair, les flancs étant traversés par deux bandes longitudinales foncées.
Elle passerait facilement inaperçue dans un bac si sa couleur ne changeait pas en période de reproduction.
Les bandes foncent encore plus tirant presque sur la couleur “chocolat” voire noir, et il en apparaît d’autres verticalement, qui déterminent comme des taches très claires.
Sous la deuxième bande, se révèle une ligne orange ainsi que sur la nageoire dorsale. La queue prend aussi des reflets cuivrés
Sa tête est plutôt pointue par rapport à celle du mâle.
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On retiendra finalement…
Le mâle est beaucoup plus grand, présentant généralement une couleur bleu pâle et rouge, tandis que la femelle est plus petite et a tendance à être de couleur jaune avec une ligne latérale noire sur les flancs.
Le mâle possède des couleurs plus vives, des nageoires effilées, une couleur d’ensemble verte bleutée, avec sur le bord de la nageoire dorsale un filet rouge.
Les mâles sont généralement plus gros et plus colorés, montrant souvent du bleu métallique sur la tête et les flancs.
Les mâles matures possèdent généralement également des nageoires allongées non appariées.
La femelle est de couleur marron clair, sa robe est changeante et en période de frai, elle devient noir quadrillé.
Les femelles sont jaunes avec une bande noire le long de la ligne latérale, mais présentent un motif en damier lorsqu’elles sont prêtes à frayer.
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COMPORTEMENT
C’est une espèce qui aime vivre dans une structure sociale de type “harem” dans laquelle un mâle “supervise” le territoire de plusieurs femelles; chaque femelle doit avoir un territoire d’environ 40 x 40 centimètres.
Dans ces conditions, pour élever un groupe de Nannacara anomala, il faudra au strict minimum utiliser un bac de 80 centimètres de longueur dans lequel il ne sera possible d’introduire que deux femelles et un mâle, éventuellement accompagnés d’autres poissons qui auront pour vocation d’apaiser le trio de Nannacara anomala.
L’aquarium devra être abondement planté et disposer de nombreux abris, abris et cachettes, qui seront utilisés par les femelles pour s’y réfugier si elles ne sont pas encore prêtes à se reproduire et qu’elles harcelées et poursuivies par le mâle.
Après la ponte, ce type d’abri pourra servir au mâle, à son tour !
Si ces conditions de maintenance sont respectées, la reproduction est quasiment garantie, il faudra encore veiller à introduire dans ce bac spécifique des supports de ponte adaptés tels que des pierres plates, des morceaux de bois disposés horizontaux…
A ce stade, il ne restera plus qu’à surveiller attentivement les autres habitants de l’aquarium, en particulier quand la femelle choisie aura pondu, et, à ce moment, transférer ces colocataires dans un aquarium de quarantaine ou si c’est trop tard les hospitaliser immédiatement.
Les signes annonciateurs de cette urgence, sont la découverte de ces poissons recroquevillés dans l’un des coins de l’aquarium vivant dans la crainte d’être massacrés par une femelle Nannacara qui surveille ses œufs / alevins et qui peut très bien et très facilement les tuer.
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CARACTERE
Les Nannacara anomala se limitent à arpenter un petit territoire qu’ils ont délimité et qu’ils vont défendre, souvent coute que coute, y compris contre des poissons plus gros qu’eaux !
À noter que ce comportement est particulièrement évident chez le mâle.
Le Nannacara anomala est donc un poisson assez résistant au caractère bien trempé, très intéressant à observer.
Malheureusement ce poisson reste peu connu, du fait de ses bien pales couleurs qu’il porte dans les bacs de vente des animaleries.
Le Nannacara anomala ne pose pas de problème particulier en bac communautaire, à condition que ce dernier lui offre une multitude de recoins et cachettes.
Nannacara anomala a un comportement territorial est affirmé, mais si le bac est assez grand, il se peut que Nannacara anomala reste toujours sur son “territoire” sans empiéter sur celui des autres occupants.
Ce n’est que lors de la période de reproduction que les tensions font jour et que les relations intrinsèques deviennent plus compliquées et virulentes, en particulier entre la femelle et les intrus qui oseraient franchir les limites fixées par cette dernière.
Au vu de sa taille, un couple de Nannacara Anomala devrait idéalement être maintenu dans un bac de 200 litres au minimum.
Pour un harem il faut prévoir au moins le double, car la femelle en période de frai se montre particulièrement hargneuse envers les autres femelles au point de les tuer si le bac est trop petit.
En période de reproduction le mâle n’est plus toléré à proximité de la femelle et des ses rejetons, alors qu’en dehors de ces périodes, paradoxalement le mâle courtise la femelle, sans violence à son égard.
Indifférente à l’existence d’autres compagnons dans l’aquarium hors période de reproduction, par contre en période de reproduction, la femelle Nannacara anomala devient féroce y compris à l’égard de paisibles scalaires adolescents qui ne feront pas le poids contre elle si elle s’est décidé à les violenter !
En dehors du frai, Nannacara Anomala est très sociable, excepté envers les congénères de son espèce et tous les poissons qui lui ressemblent. Il manifeste la même agressivité à l’encontre de cichlidés de son gabarit tels que les « Apistogramma».
Il est à noter que certains individus Nannacara Anomala sont particulièrement agressifs car n’hésitant pas à décimer, dans un laps de temps assez court, tous les poissons qu’ils auront jugés indésirables en particulier tous les poissons ayant des nageoires longues et effilées.
Cela passe par l’arrachage systématique et complet des nageoires jusqu’aux attaques sur les flancs avec morsures bien profondes.
Les compagnons de bac les plus appropriés pour une vie en collectivité avec Nannacara Anomala sont d’autres petits poissons pacifiques, en particulier ceux qui occupent des niveaux plus élevés dans l’aquarium, tels que certains des plus petits characins ou rasboras.
Bien que généralement très pacifique la majeure partie du temps, Nannacara Anomala deviendra assez agressif envers ses compagnons de bac à chaque reproduction.
C’est pour cette raison, il est préférable d’éviter les espèces lentes qui occupent les parties inférieures de l’aquarium où les Nannacara Anomala passent beaucoup de temps.
Dans la mesure du possible, essayez toujours de garder un mâle et plusieurs femelles ensemble.
La maintenance de plusieurs mâles n’est pas recommandée à moins que l’aquarium ne soit extrêmement spacieux et contienne de nombreuses barrières visuelles dans le décor.
Lorsque sont plusieurs mâles dans un grand aquarium, un mâle dominant se détachera du lot, deviendra plus grand et rapidement ce dernier affichera les couleurs les plus vives que celles des autres mâles.
Le(s) mâle(s) sous-dominants, en guise de soumission, prendront l’apparence d’une femelle afin d’éviter l’agression du mâle dominant.
Dans l’hypothèse où le mâle dominant serait retiré de l’aquarium, le mâle sous-dominant ou l’un des mâles sous-dominant se développerait à son tour alors en poisson “alpha”.
Quoiqu’il arrive, s’il y a deux mâles dans le même aquarium, si l’un d’eux sera le dominant et le dominé adoptera éventuellement une coloration similaire à la femelle pour échapper au harcèlement du premier.
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COHABITATION
Mis à part durant la période de reproduction, ce poisson est calme et ne dérange pas les autres occupants du bac. Contrairement à beaucoup de cichlidés, il ne creuse pas le sol, et respecte les plantes.
Pourtant, même s’il n’est pas réputé comme un animal agressif, il ne se laissera pas faire et défendra son territoire sans hésitation en présence d’un rival.
En spécifique, on peut élever ce poisson dans de bonnes conditions moyennant une maintenance dans un grand bac, comme cela a été évoqué.
Le Nannacara ayant bon caractère dans l’ensemble, vous pourrez lui trouver des colocataires dans le cadre d’un aquarium communautaire.
Vous pouvez par exemple introduire des Tétras ou des Nez rouge dans des aquariums d’au moins 120 litres.
En revanche, évitez la cohabitation avec d’autres cichlidés nains, comme les Apistogramma, car Nannacara et Apistogramma se disputeront la même zone de vie.
La maintenance de Nannacara anomala avec d plus gros cichlidés que lui est possible, il peut cohabiter avec des Cichlidés américains de grande taille ce qui donnera lieu à des scènes de vie bien agréables et atypiques à observer.
Dans ces conditions, il sera particulièrement agréable le déroulement d’une ponte !
La territorialité est généralement à son apogée pendant le frai.
Tout ce qui est crevettes naines et autres petits invertébrés délicats… ne doivent pas être gardés avec Nannacara Anomala, mais il reste envisageable de maintenir des crevettes et des escargots de plus grosse taille qui pourraient éventuellement faire de bons compagnons dans un aquarium assez grand.
Une règle à observer : Si l’aquariophile veut faire de la reproduction de Nannacara Anomala, il lui faudra bien choisir les compagnons de bac et certaines espèces doivent être réduites au minimum ou complètement proscrites.
Ils n’assument leur splendide livrée que s’ils sont très calmes dans un bac bien planté, mais surtout lorsqu’ils sont en reproduction, leur livrée nuptiale est parmi les plus belles, en particulier celle du mâle; cependant, ils sont parmi les cichlidés nains les plus «puants» lorsqu’ils se reproduisent.
Lorsque la femelle a pondu ses œufs elle devient une vraie teigne, même le mâle ne peut pas s’approcher de ses œufs ou des jeunes larves.
Même si le mâle mesure le double de la taille de femelle, cette dernière est parfaitement capable de le tuer au pire ou tout au moins de le maltraiter sévèrement.
Le préférable dans cette situation consiste à retirer le mâle et d’en profiter au passage pour retirer aussi les autres colocataires de l’aquarium même si ces poissons sont beaucoup plus gros que la femelle !
Le niveau d’agressivité de Nannacara Anomala est si remarquable qu’il a fait l’objet d’études scientifiques sur l’agression, car, il faut l’admettre, malgré le rapport taille/agressivité de cette espèce est sans égal !
Si un harem (un mâle et deux femelles) est élevé dans un bassin dédié uniquement à eux avec une surface de base d’au moins 80 x 40 centimètres, ils sont également excellents pour les débutants, s’ils sont intéressés par l’élevage de cichlidés et connaissant leur reproduction.
Les Nannacara anormaux sont attrayants, durables et généralement assez bon marché à l’achat. Comme certaines espèces du genre Apistogramma, la mère utilise un langage corporel, fascinant à observer, pour communiquer avec ses alevins lorsqu’elle s’occupe de sa couvée.
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EAU
ENVIRONNEMENT
La température maintenue entre 22 et 28°C.
Les valeurs physico-chimiques de l’eau ici ne sont pas importantes tout d’abord le pH doit être compris entre 6,2 et 7,5 avec une dureté située entre 8 et 20°dGH.
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ZONE DE VIE
En général, les Nannacara anomala se déplacent près du sol.
Ils restent souvent immobiles dans l’eau, à 10 centimètres du sol et la tête inclinée vers le bas. Généralement, quand ils sont dans cette position, ils sont en train de surveiller leur territoire et leur environnement.
L’espèce est très robuste à condition que l’hygiène du bac soit irréprochable.
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ALIMENTATION
EN MILIEU NATUREL
C’est, naturellement, un micro-prédateur, à la recherche de vers, d’insectes et d’autres invertébrés dans la nature.
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EN AQUARIUM
Les Nannacara anomala sont des poissons omnivores.
Ils ne sont pas difficiles à nourrir car ils acceptent les aliments lyophilisés (granulés, paillettes…) mais il faudra absolument compléter leur nourriture avec des légumes et des algues : concombres et spiruline…
Ils apprécieront également les proies de type artémias, daphnies et vers de vase. Il est aussi possible de leur distribuer du vivant ou du congelé, ils préfèrent le chironomus et l’Artemia salina.
Ce poisson accepte les flocons et granulés, mais la couleur de Nannacara anomala est bien plus vive si celui-ci est nourri avec de la nourriture congelée comme les larves de moustiques, ou des artémias.
Nannacara anomala accepte la plupart des aliments d’aquarium proposés, en particulier les petits aliments carnés tels que les vers de vase congelés, les larves de moustiques blancs, les saumures enrichies en vitamines, etc.
Si on souhaite néanmoins se rapprocher au maximum de son environnement naturel il essayer de faire un bac typique du biotope amazonien avec une eau légèrement acide et surtout douce avec un GH situé idéalement sous 10.
On peut utiliser de l’eau osmosée ou de l’eau de pluie sans pollution car comme tous les cichlidés nains, il est très sensible à leur présence.
De même, il faut absolument éviter toute montée des nitrites et des nitrates qui lui serait fatale.
En cas de pic, il faut multiplier les renouvellements d’eau de son aquarium.
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REGIME
Les aliments à base de viande sèche, congelée et vivante de haute qualité seront tous facilement acceptés.
Une matière végétale supplémentaire est également nécessaire.
La qualité et la variété sont les clés d’une alimentation qui garantira à ce poisson une santé et une coloration optimales.
Nannacara anomala est carnivore. Une variété d’aliments à base de viande secs, surgelés et vivants de haute qualité est nécessaire pour une santé et une coloration optimales. Un peu de matière végétale est également nécessaire.
Anomala doit prendre de la nourriture sèche, auquel cas une pastille de cichlidés charnue doit être donnée comme aliment de base.
Le régime est complété avec de la matière végétative sûre (flocons de légumes / spiruline ou petits morceaux de concombre) et des aliments congelés / vivants (parmi lesquels l’Anomala préférera le ver de terre et la saumure).
Il faut toujours garder à l’esprit que son alimentation est basée principalement sur les protéines, avec un apport végétal de temps en temps.
Un bon repas en disque sera idéal pour N. anomala, en l’alternant avec des granulés et du tartre, des aliments surgelés tels que des larves rouges ou des crevettes en saumure et des aliments vivants tels que les vers GRINDAL.
Il faut faire particulièrement attention à ne pas suralimenter, car comme déjà mentionné, il est assez sensible à certains paramètres de l’eau (NO2 et NO3), et une suralimentation pourrait les élever trop haut, avec des conséquences désastreuses pour l’animal.
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AQUARIUM
CONFIGURATION DE L’AQUARIUM
Un biotope amazonien sera parfaitement adapté au mode de vie du Nannacara : beaucoup de plantes offrant de l’ombre, des racines de bois flotté et quelques pierres.
Pour la maintenance du Nannacara anomala, il faut privilégier un bac planté avec quelques racines permettant au mâle de se référer à des repères visuels pour délimiter son territoire.
Cette configuration offrira des cachettes et des zones de repli à vos pensionnaires, ce qui sera favorable à leur bien-être et à un comportement naturel.
Ce poisson n’aime pas le courant, une eau calme et peu brassée lui convient mieux.
Enfin, réglez la température entre 24 et 28°C.
Territorial en période de ponte, dans un grand bac (plus de 400 litres) le mâle défend son domaine, dans un petit bac (moins de 400 litres) il est fortement recommandé d’enlever celui-ci avant que madame le foudroie après la ponte.
La meilleure solution c’est d’avoir un volume supérieur à 400 litres, comme cela le mâle peut disparaître plus facilement de la vue de la femelle.
Comme déjà dit, Nannacara Anomala ne creuse pas le sable et ne touche pas à la plantation… c’est presque le cichlidé idéal !
Le sol sera composé d’un sable fin et de couleur sombre.
Des feuilles morts (Chêne, Catalpa…) ajouteront à l’ambiance de ce bac et seront appréciées des poissons qui pourront s’y réfugier.
L’éclairage devra être modéré à fort suivant qu’il sera fait usage de plantes flottantes qui, par leur présence, tamiseront la lumière.
Chaque femelle a besoin d’un “sous-territoire” d’au moins 40 x 40 centimètre dans l’aquarium, dans ces conditions, un bac de 80 centimètres de longueur est nécessaire pour élever deux femelles avec un mâle, selon la même règle arithmétique, un bac de 120 centimètres de long pour trois femelles et un mâle, et ainsi de suite…
Il faudra leur fournir un bac bien planté où l’on aura pris soin d’aménager une grotte par femelle au minimum dans laquelle le couple pondra : pour y répondre, on peut toujours utiliser une noix de coco ou un pot de fleur renversé, toutefois il arrive que le couple ponde sur une pierre plate ou sur une feuille.
DECOR & AQUARIUM BIOTOPE
L’aquarium doit être pourvu de beaucoup de végétation, ainsi que de roches et de bois abondants, ce qui aidera le Nannacara anomala à se sentir plus en sécurité grâce à la possibilité de chercher des abris.
Cependant, il doit également y avoir un espace de baignade dégagé.
Outre les racines, des morceaux d’ardoise, empilés de manière à créer quelques grottes et obstacles visuel, sont aussi les bienvenus.
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PLANTES
En règle générale le Nannacara anomala laisse les plantes tranquilles et ne les abîme pas.
Nannacara anomala respecte les plantes et ne creuse pas le sol.
L’aquarium doit être bien fourni en plantes et doté de refuges suffisants : noix de coco pot de fleur… feront l’affaire.
Comme le anomala pond parfois sur des feuilles des plantes, il est préférable d’avoir des plantes a longue tige.
Pour compléter l’aquarium, il convient de mettre de la mousse de java pour les alevins ; c’est une source de nourriture autant qu’un refuge pour les jeunes poissons.
Étant donné que la plupart des cichlidés nains préfèrent une lumière tamisée, certaines plantes flottantes telles que la fougère de Sumatra peuvent également être introduites.
L’aquarium doit être bien planté, avec par exemple ;
- Heterantherea zosterifolia,;
- Saururus cernuus en avant-plan ;
- au centre un plant d’Echinodorus osiris ;
- des plants de Vallisneria au fond ;
- des pieds d’Anubias ou de Microsorum pteropus pourront orner les diverses racines tourmentées, qui serviront d’abris au mâle et aux occupants du bac.
- La surface peut être tamisée à l’aide de Salvinia.
Ces plantes flottantes doivent voir leur population sérieusement régulée, sous peine d’une invasion qui gênerait les végétaux en dessous.
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FILTRATION
Comme beaucoup de Cichlidés nains, cette espèce est sensible à la pollution; assurez-vous donc que vous ne nourrissez pas avec excès et que les changements d’eau sont effectués correctement.
Maintenus dans un milieu dégradé, les poissons auront une robe terne et seront sujets aux maladies.
Sa tolérance quant aux produits de traitement est aussi beaucoup plus haute que chez la plupart des autres Cichlidés sud-américains, de petite taille (il faut quand même faire attention aux autres pensionnaires du bac qui peuvent être plus sensibles ), il est donc préférable d’avoir un aquarium hôpital.
Un filtre à tourbe est recommandé, tout comme un changement d’eau partiel hebdomadaire (au moins 30%).
Tous les cichlidés nains sont sensibles aux médicaments ou à une augmentation des niveaux de nitrite et de nitrate dans l’eau.
La filtration doit être efficace de deux à trois fois le volume heure, sous peine de graves problèmes.
En effet, si cette espèce peut être considérée, tout est relatif, comme « robuste », il faut assurer une hygiène parfaite de l’aquarium.
Nannacara anomala se révèle particulièrement sensible à la pollution.
C’est une espèce très sensible aux composés azotés, il faut maintenir le NO2 et le NO3 aussi bas que possible et lui apporter des changements d’eau abondants.
Des changements d’eau hebdomadaires de 20 à 25 % du volume (valeurs indicatives) sont nécessaires afin d’éviter des conséquences dramatiques.
Prévoir, un nettoyage des masses filtrantes tous les mois.
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REPRODUCTION
Ces cichlidés sont des reproducteurs cachés.
En vue d’une reproduction en bac spécifique, il est possible de maintenir le couple dans un bac d’une soixantaine de litres bien aménagé avec plusieurs lieux de ponte et des cachettes, à condition de prévoir un autre bac pour pouvoir retirer le mâle après le frai.
Leur reproduction en bac communautaire ne pose pas de problème, certes il existe un risque certain de perdre les alevins dès la nage libre à cause d’éventuels prédateurs toujours à la recherche de nourriture vivante.
Le mâle peut très rapidement être brutalisé par la femelle dans un aquarium d’un trop petit volume car si le mâle a pour rôle de surveiller les alentours du lieu de ponte, la femelle ne le tolèrera pas, pour autant, dans un rayon trop proche du lieu de ponte où du nid qui est sous sa garde !
Ce poisson se reproduit assez facilement, et ne semble pas être trop exigeant sur le choix du partenaire.
On peut facilement repérer l’accouplement en observant la couleur de la femelle.
Le frai se déroule dans un lieu caché (sous une racine, une noix de coco…) parfois sur une pierre plate ou surface équivalente.
…à l’abri des vues !
L’incubation dure deux à trois jours, la femelle dont l’instinct maternel est très développé s’occupe et protège les alevins, elle les déplace d’une cachette vers une autre.
Il arrive qu’une femelle ayant perdu ses petits récupère les alevins d’une autre femelle ou rassemble des cyclopes pour s’en occuper.
Cet instinct protecteur est si développé, que l’ont peut transférer au besoin la femelle et ses alevins dans un autre bac, celle-ci continuera à s’en occuper.
Cet instinct protecteur est si développé, que l’on peut transférer au besoin la femelle et ses alevins dans un autre bac, celle-ci continuera à s’en occuper.
Au bout d’une semaine, les alevins atteignent la nage libre et commencent à se nourrir, on peut alors leur distribuer des nauplies d’artémias ou de cyclopes.
La femelle toujours aussi alerte, n’hésite pas à s’attaquer à plus gros qu’elle pour les défendre.
Lorsqu’elle s’éloigne pourchassant un intrus, les alevins se laissent tomber parmi la végétation pour échapper aux prédateurs, dès qu’elle revient, ils se regroupent à nouveau autours d’elle.
Une nouvelle ponte peut survenir au bout de quinze jours si les poissons sont maintenus dans de bonnes conditions.
Il est préférable de laisser les alevins avec la femelle le plus longtemps possible ou ne pas réintroduire le mâle afin d’éviter l’épuisement de la femelle par des pontes successives.
Réputée facile et à la portée de l’aquariophile débutant, la reproduction du Nannacara Anomala est particulièrement fascinante du fait du comportement très maternelle et attentionnée de la femelle.
Elle semble faire corps avec tous ses petits alevins qui ne la lâchent pas d’un pouce et suivent sa trace au moindre de ses mouvements.
Mère modèle, elle repoussera avec férocité tous les intrus qui oseront s’introduire dans son périmètre de sécurité.
Pour déclencher une ponte, le plus important est de respecter les conditions nécessaires à sa maintenance, garder une eau propre mais surtout varier ses repas.
Si on respecte ces quelques règles, nul doute qu’une reproduction ne tardera pas à arriver.
On peut également créer une ambiance plus appropriée en tamisant un peu la lumière avec une plante flottante comme la lentille d’eau.
Dés les premiers jours de leur existence, les alevins Nannacara Anomala se montrent relativement autonomes pour ce qui est de trouver leur nourriture.
On peut cependant les aider en leur mettant à disposition des infusoires et leur distribuer quelques fois des flocons pour adulte mais ramenés à l’état de fine poudre en les passant au pilon.
Malgré ça la croissance des alevins n’est jamais rapide et ils mettront de longs mois avant d’être en âge de se reproduire.
On différencie aisément les mâles des femelles car ces derniers sont nettement plus colorés mais surtout de 2 à 3 centimètres plus grand.
Si ses poissons sont correctement élevés, ils ont une espérance de vie de 3 ans en moyenne en aquarium.
Très prolifiques, ils atteignent la taille de 2 centimètres en 2 mois.
La femelle change constamment de couleur de robe, le mâle ne se soucis guère de la progéniture.
Reproduction : Polygame. Ne pose pas de problème, vous pouvez soit opter pour une reproduction en bac communautaire, avec un risque certain de perdre les alevins dès la nage libre à cause d’éventuels prédateurs, à la recherche de nourriture vivante.
Une autre solution consiste à agencer un autre bac d’un volume minimum de 60 litres, pour 1 couple et à deux conditions que la femelle dispose assez de cachettes pour qu’elle puisse échapper à l’ardeur du mâle et que celui-ci soit retiré juste après la ponte.
Il faudra donc prévoir assez d’espace et de cachettes : un pot à fleur renversé, une noix de coco, ou encore des grottes formées par un empilement de racines ou de pierres.
Les paramètres de l’eau pour l’élevage sont les suivants, température entre 26 et 28°C, et la Dureté de 9 à 10°dGH, le Ph 6,2 à 6,5.
Pendant le frai, la femelle se pare d’une couleur d’un jaune vif, tandis que les marques chocolat sur les jugulaires apparaissent intégralement.
Il est important que la femelle puisse disposer de plusieurs grottes pour qu’elle puisse faire un choix.
Quand la femelle est prête, le mâle parade autour d’elle puis elle amène le mâle progressivement vers une cavité qu’elle a choisie, préalablement inspectée et nettoyée quelques fois la femelle décide de pondre sous une grande feuille.
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AVANT LA REPRODUCTION
Les signes d’une reproduction à venir
Cette espèce devrait se reproduire facilement dans l’aquarium domestique lorsqu’elle est dotée d’une eau de bonne qualité et d’une température constante vers le haut de sa plage préférée.
Lorsqu’elle est prête à frayer, le motif sur les flancs de la femelle se transforme en un motif en damier, qui est apparemment reconnaissable par les jeunes.
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CONDITIONNEMENT POUR LA REPRODUCTION
L’aquarium de reproduction
Ce poisson se reproduit assez facilement, et ne semble pas être trop exigeant sur le choix du partenaire.
On peut facilement repérer le moment où l’accouplement se fait, rien qu’en observant la couleur de la femelle.
Quand cela se produit, le frai ne tarde pas et se déroule dans un lieu caché, le plus souvent sous une racine, sur la paroi interne d’une noix de coco… et parfois sur une pierre plate.
Pour celui qui veut faire de la reproduction de cette espèce en bac spécifique, il est possible de maintenir le couple dans un bac d’une soixantaine de litres bien aménagé avec plusieurs lieux de ponte et des cachettes, à condition de prévoir un second bac pour pouvoir retirer le mâle après le frai.
En effet, celui-ci peut être brutalisé par la femelle dans un si petit volume et même si sa mission est de de surveiller les alentours du lieu de ponte, la femelle ne le tolère pas dans un rayon trop proche du lieu de ponte !
La reproduction est très facilement réalisable en aquarium.
Tout d’abord, vous devez disposer d’un couple.
Le dimorphisme sexuel est assez flagrant : le mâle est plus grand et bien plus coloré que la femelle.
Il ne faut pas perdre de vue que la femelle va se montrer assez agressive après la ponte et donc il sera judicieux d’isoler le couple dans un aquarium spécialement dédié à la reproduction.
Le Nannacara est un ovipare qui pond de préférence dans des cachettes ou sur des roches, il faudra donc installer ce type de décor pour encourager le frai !
Ce n’est pas une obligation absolue, cela dépend de la configuration de l’aquarium communautaire de Nannacara anomala et de critères tels que le volume, la population existante, la température de l’eau…mais ça aide bien !
Pour déclencher le frai, la solution consiste à augmenter la température jusqu’à 28°C et en même temps stimuler les poissons en leur proposant une nourriture fraîche, riche et variée.
Si toutes ces conditions sont réunies, la ponte ne devrait alors pas tarder.
Les pontes de Nannacara anomala peuvent être impressionnantes et compter près de 150 œufs parfois.
Pour espérer avoir raisonnablement des alevins, il vaut mieux isoler le couple dans un bac de 50 centimètres, bien planté et garnit de pierres plates, avec une eau vieillie d’environ 12°TH, d’un PH un peu acide et de monter la température à 27-28°C.
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La parade
Lorsque vous voyez que la femelle est bien ronde, avec son abdomen gonflé d’œufs et légèrement blanchâtre, c’est le moment d’introduire le couple dans un bac aménagé pour la reproduction.
Vous verrez très rapidement le mâle déployer largement ses nageoires et tourner autour de sa femelle.
Celle-ci se colore en jaune et or et répond aux avances du mâle en tournant autour de lui.
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Préparation du support de ponte
Alors commence la période ABS (Aspirateur – Balai – Serpillère) : le couple fait le tour de l’aquarium et inspecte tous les recoins susceptibles de leu fournir un lieu de frai, généralement une pierre plate horizontale.
Celle-ci est nettoyée, briquée, astiquée, jusqu’à ce qu’il ne subsiste aucune particule de sable ou de déchet.
Le mâle fait le beau en déployant toutes ses nageoires, invitant sa femelle à la ponte.
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La ponte
Le frai à généralement lieu le lendemain matin, sur une pierre plate ou directement sur le sol, à l’abri des regards.
Point d’étreinte du mâle sur le ventre de la femelle comme c’est le cas chez les labyrintidés : la femelle pond ses œufs (jusqu’à 150, parfois un peu plus dans le cas d’un couple “rodé” et le mâle les féconde en lâchant son sperme lors d’un passage au-dessus d’eux.
Immédiatement après, la femelle chasse très violemment le mâle encore tout essoufflé de sa performance.
Arrivé à ce stade, il est indispensable de retirer promptement le mâle du bac car sa vie peut être en danger.
Si vous n’avez pas pu assister à la ponte et que vous voyez le mâle planqué dans un coin de l’aquarium avec des signes de panique évidents, vous pouvez être sûr qu’elle a eu lieu.
En effet, il faut un œil exercé pour voir les œufs de couleur brunâtre au fond du nid.
Le seul véritable indice de la ponte effectuée, est souvent donné par la femelle et son attitude qui indiquent la présence des œufs ou des larves qui écloront après 2-3 jours environ.
Une fois les œufs éclos, la femelle déplace constamment les larves dans des petits trous creusés dans le sol.
3 ou 4 jours plus tard, on commence à distinguer les premiers alevins en train de nager gauchement à côté de leur mère qui n’hésite pas à happer dans sa gueule les égarés.
Le couple défend violemment son territoire de ponte contre tout intrus et ceux quelle que soit la taille de celui-ci.
Avant de pondre, le couple nettoie le site qui accueillera les œufs. La femelle lorsqu’elle est prête à pondre se pare d’une robe jaune or à damier et répond aux avances du mâle.
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PENDANT LA REPRODUCTION
Après des tentatives répétées dans lesquelles le mâle Nannacara anomala harcèle la femelle, celle-ci, si elle est sexuellement mature, accepte de s’accoupler et c’est à ce moment que les futurs parents vont se blottir ensemble dans le pot ou la grotte choisi par le mâle.
Le frai ne se produit pas lors des premières tentatives, mais après deux ou trois essais, la femelle commence à déposer les œufs, le mâle passant derrière elle pour les féconder.
La femelle passe la première afin de déposer ses œufs que le mâle vient ensuite féconder.
Une fois la ponte terminée la femelle chasse le mâle qui doit se résigner à s’exiler sous peine de mourir.
Elle va déposer de 60 à 300 d’œufs (Les premières pontes ne sont pas très prolifiques mais plus la femelle sera grande, plus elle pondra d’œufs), qui sont déposés sur le plafond de la grotte ou en forme de grotte.
Une femelle adulte mature peut pondre environ 250 œufs en 72 heures environ.
Les œufs sont de couleur jaune brunâtre.
Quand les œufs éclosent, ils donnent naissance à un petit nuage de larves réunies par une sorte de fil adhésif, dont ces larves se détacheront en nageant maladroitement.
Normalement le mâle ne doit pas pouvoir rentrer dans la grotte (noix de coco, par exemple), il va alors propulser son sperme, avec l’aide de sa nageoire caudale qui mélangé avec l’eau, va ainsi atteindre les œufs et les féconder de sa laitance.
La femelle participe aussi en faisant une sorte de va et vient en sortant et rentrant de la cachette, créant ainsi un flux, ce qui augmente les chances de fécondation.
La ponte peut durer plusieurs heures.
Elle s’occupe seule de ses œufs en les ventilent avec ses nageoires pectorales et même les prends en bouche pour les nettoyer si nécessaire.
Les éclosions commencent au bout de 3 jours à 28°C.
A la naissance les larves possèdent un sac vitellin. 4 à 5 jours après les jeunes sortent de leur cavité, il faut compter en moyenne 100 alevins.
Le sac vitellin est alors résorbé et ils peuvent alors commencer à nager.
A ce stade, il convient, par précaution de retirer le mâle de l’aquarium car la femelle devient très agressive.
La femelle prend soin des œufs et n’hésite pas à poursuivre des poissons même plus gros qu’elle, qui s’approcheraient trop des œufs de couleur jaune brunâtre !
L’éclosion a lieu 3 jours après la ponte, puis la nage libre survient 3-4 jours après l’éclosion.
Dès la nage libre, il convient de nourrir les alevins avec des nauplius d’artémia. La croissance des jeunes est assez rapide.
Ensuite, la femelle ne tolère plus le mâle et le chasse vigoureusement de son territoire d’incubation (il faut alors soustraire le mâle avant que la femelle s’acharne sur lui), elle saura chasser aussi sans crainte les autres poissons qui s’approcheront trop près.
II est préférable de commencer à nourrir avec des petites proies vivantes (micro vers), ou tout simplement, par de la nourriture sèche finement pulvérisée prévue à cet effet.
C’est au troisième jour que les naupliies pourront être distribuées avec parcimonie.
A ce moment la surveillance de la mère est au paroxysme.
La femelle se déplace suivie des larves, elle assure la protection de sa progéniture pendant plusieurs semaines.
La croissance des alevins est assez rapide.
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APRES LA PONTE
La garde maternelle n’est souvent pas bien longue : environ quinze jours à trois semaines en moyenne.
Après la ponte, la femelle change de couleur : des motifs en forme de carré se forment sur son corps.
Elle devient par la même occasion agressive envers tous les poissons de l’aquarium, y compris le mâle.
L’incubation dure environ 10 jours, puis les alevins mettent encore 5 jours supplémentaires pour nager librement.
Passé cette période, vous allez voir les alevins se balader avec leur mère.
Celle-ci est très attentive : elle les regroupe et les protège.
Un merveilleux moment à observer !
A ce stade de la reproduction, la femelle a besoin d’espace pour élever ses petits : plus votre aquarium sera grand et moins elle sera agressive avec les autres poissons.
Nourriture des alevins : ils sont plutôt autonomes pour trouver leur nourriture.
Vous pouvez tout de même leur donner un coup de pouce et leur préparer des infusoires ainsi que des flocons broyés avec vos doigts.
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ELEVAGE
Les alevins se déplacent en groupe et répondent au moindre signe de leur mère.
Ils sont suffisamment gros pour avaler des naupliies d’artémia dès la nage libre.
La maintenance de Nannacara anomala est à la portée de tout aquariophile même débutant.
Peu exigeant quant à la qualité de l’eau et peu difficile à nourrir, cette espèce est un bon poisson pour qui veut débuter avec des cichlidés nains !
Le comportement social de Nannacara anomala est bon sauf en période de reproduction où le couple devient territorial.
Toutefois, si le maintient de cette espèce ne pose pas de difficultés particulières, il convient tout de même de souligner que Nannacara anomala est, à l’exemple du Discus, sensible à la maladie des troues !
C’est à ce moment qu’il faut commencer à leur donner des naupliies d’artémias fraîchement écloses.
Les alevins grandissent rapidement et après une dizaine de jours, la présence de la mère n’est plus nécessaire.
Pensez à variez leur nourriture.
Vous pouvez leur donner des naupliies d’artémias, des daphnies sèches ou congelées ou des vers de vase hachés.
Le milieu naturel de ces poissons est la région de l’Essequibo River et les zones marécageuses de la Guyane.
Cette espèce est sensible à l’agent pathogène Hexamita qui donne la maladie des trous.
Dés les premiers jours de leur existence, les alevins Nannacara Anomala se montrent relativement autonomes pour ce qui est de trouver leur nourriture.
On peut cependant les aider en leur mettant à disposition des infusoires et leur distribuer quelques fois des flocons pour adulte mais ramenés à l’état de fine poudre en les passant au pilon.
Malgré ça la croissance des alevins n’est jamais rapide et ils mettront de longs mois avant d’être en âge de se reproduire.
On différencie aisément les mâles des femelles car ces derniers sont nettement plus colorés mais surtout de 2 à 3 centimètres plus grand.
Si ses poissons sont correctement élevés, ils ont une espérance de vie de 3 ans en moyenne en aquarium.
Le Nannacara est aussi à l’aise dans un bac spécifique que dans un bac communautaire bien planté.
Les jeunes poissons sont sexuellement matures après environ 90 à 100 jours.
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CONSERVATION
INTRODUCTION EN DEHORS SON BIOTOPE
Sans objet.
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USAGES HUMAINS
Sans objet à part un faible marché axé sur l’aquariophilie.
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MENACE POUR LES HUMAINS
Sans objet.
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MARCHE AQUARIOPHILE
La plupart des poissons exotiques sont produits en masse dans des fermes commerciales d’Extrême-Orient ou d’Europe de l’Est.
Compte tenu des exigences et spécificités de reproduction de Nannacara anomala, cette espèce est très peu reproduite “commercialement” en captivité, les spécimens commercialisés proviennent majoritairement de captures effectuées dans la nature.
La tendance évolue progressivement puisqu’il semblerait aujourd’hui que bon nombre des Nannacara anomala présentés dans le marché aquariophile soient maintenant produits en masse dans des fermes commerciales d’Extrême-Orient ou d’Europe de l’Est.
La première importation est arrivée en Europe en 1912 selon KOSLOWSKY (1985), cependant d’autres sources affirment que cette importation n’a été effectuée qu’en 1934 par Fritz MAYER.
Ce sont des poissons présents dans les aquariums d’aujourd’hui, et grâce à leur facilité de maintenance, ainsi que leur facilité de reproduction, les Nannacara anomala sont devenus une valeur sûre pour les aquariophiles spécialisés dans les cichlidés nains ou pour les débutants.
Il n’existe plus depuis bien longtemps de souche sauvage du Nannacara Anomala en vente et son élevage par des professionnels a rendu cette espèce tolérante vis à vis des paramètres de l’eau de son aquarium.
C’est surtout important dans le cadre où il est élevé en compagnie d’autres espèces territoriales.
Attention si c’est le cas, il faudra veiller à ce que l’aquarium soit suffisamment spacieux pour s’offrir le luxe de ce genre de cohabitation.
Pour trouver des souches naturelles, il faut faire appel aux réseaux sociaux sur Internet et associations spécialisées.
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STATUT DE CONSERVATION
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REFERENCES
AUTRES LIENS
https://acquariofiliaconsapevole.info/photo_nannacara-anomala-celticfish
https://rybyakwariowe.eu/ryba-akwariowa/akarka-paskowana-akara/
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