Heros liberifier

HEROS LIBERIFER –Wolfgang STAECK & Igo SCHINDLER, 2015

Heros liberifer a été décrit comme étant une nouvelle espèce de Heros en septembre 2015 par Wolfgang STAECK et Igo SCHINDLER.

Jusqu’en 2014, le Heros liberifer était à tort considéré comme le véritable Heros severum défini précédemment qui avait été défini en 1840 par HECKEL… et parfois, c’était l’inverse !

A l’heure actuelle, il existe encore peu d’informations disponibles concernant Heros liberifer, hormis son aire native, le drainage du bassin du fleuve Río Orinoco.

…et, en plus, la taxonomie au niveau des espèces du genre Heros n’est, encore à ce jour pas complètement clarifiée !

REPARTITION

Heros liberifer est largement distribué dans le bassin du Rio Orinoco supérieur et moyen. Cependant, la distribution exacte n’est documentée que de manière incomplète.

En particulier, les limites occidentales de son occurrence ne sont pas connues car les affluents du côté gauche du Rio Orinoco en Colombie sont mal échantillonnés en raison de la situation politique difficile dans ces régions au cours des dernières décennies.

Heros liberifer, Rio Casiquiare – El Niñal

Dans le nord, Heros liberifer a été collecté au Banjo d’Aripao (cf. photo d’un spécimen dans STAECK & LINKE 1995).

Ce site de collecte situé au sud-est de la ville de Maripa appartient au drainage du Rio Caura, un affluent du Rio Orinoco moyen.

Dans le sud, Heros liberifer a été trouvé dans le bas Rio Casiquiare près du village d’El Niñal à l’embouchure du Rio Pasimoni.

Dans l’est de l’Amazonado, cette espèce a été capturée dans la Laguna Piranha (localité type) sur la rive droite du haut Rio Manapiare (affluent du haut Rio Ventuari) à quelques kilomètres en aval de la ville de San Juan de Manapiare.

Il existe encore d’autres sites de collecte qui sont situés dans le bas Rio Atabapo, dans le drainage du bas Rio Autana et dans le Pozo Azul à quelques kilomètres au nord de Puerto Ayacucho.

Heros liberifer est au centre de sa distribution dans les bassins versants du Rio Orinoco moyen et supérieur et n’a jusqu’à présent pas été signalé dans le bassin du Rio Negro.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE

Heros liberifer est présent dans le bassin de l’Orénoque au Venezuela, mais il peut également être trouvé dans le fleuve Casiquiare qui relie les bassins supérieurs du Rio Negro et de l’Orénoque.

On trouve aussi  Heros liberifer dans le milieu et le haut du Rio Negro au Brésil.

Le premier à documenter l’occurrence syntopique de Heros severum et Heros liberifer au Venezuela a été le premier auteur (STAECK 2009).

La répartition syntopique des deux espèces dans le Rio Casiquiare et le Rio Atabapo a ensuite été confirmée par RIETSCH (dans DITTRICH 2014).

Le Rio Casiquiare est une voie navigable majeure de la région.

Le Rio Casiquiare est une voie navigable dans la région qui fonctionne comme un couloir de dispersion pour les poissons du Rio Orinoco et du Rio Negro, car ce rio relie les hauts systèmes fluviaux du Rio Orinoco et du haut Rio Negro représentant entre un huitième et un quart de la hausse du volume d’eau du canal principal de l’Orénoque.

Les scientifiques sont finalement arrivés à la conclusion que la façon dont le Rio Casiquiare sert de couloir de dispersion ou de barrière est variable et a conditionné les physio-tolérances logiques et écologiques des individus de l’espèce Heros.

Le Rio Casiquiare fonctionne comme un couloir de dispersion pour les poissons des bassins du Rio Orinoco et du Rio Negro (Amazonie), car il relie les systèmes fluviaux du haut Rio Orinoco et du haut Rio Negro. WINEMILLER & WILLIS en 2011 sont arrivés à la conclusion que le Rio Casiquiare sert de couloir ou de barrière de dispersion, de façon assez variable car dépendant des tolérances physiologiques et écologiques des espèces individuelles.

L’efficacité de sa fonction de couloir de dispersion libre est limitée par le fort gradient physicochimique et écologique qui s’étend sur toute sa longueur (eaux claires à blanches près de son origine à la bifurcation de l’Orénoque, eaux noires dans sa partie inférieure à sa jonction avec le Rio Negro supérieur ).

Ainsi, le Rio Casiquiare est un filtre zoogéographique qui permet uniquement aux espèces capables de gérer, physiologiquement ou écologiquement, un large éventail de conditions environnementales de se disperser sur cette voie navigable et d’envahir un nouveau bassin fluvial.

Localisation géographique de Heros liberifer dans le Rio Negro. Dessin: Ingo SCHINDLER

Point jaune encerclé vert : autres sites de Heros liberifer hors du Rio Negro,

Point vert : Zone de présence de Heros liberifer.

La ligne bleue délimite le système fluvial de l’Orénoque.

Ligne violette (flèche) = Rio Casiquiare (connexion entre Rio Negro et Orinoco).  

Pour d’autres espèces ayant des besoins d’habitat étroits et par conséquent sans une telle tolérance, le Rio Casiquiare constitue cette barrière écologique de dispersion que ces espèces peuvent ou non franchir.

Bien qu’en certains lieux, Heros severum et Heros liberifer aient une distribution partiellement syntopique, il semble que ces deux ont des exigences physicochimiques différentes.

En effet, Heros liberifer est adapté à un large éventail de conditions environnementales et de types d’eau, car cette espèce a été trouvée non seulement dans des eaux claires et des eaux noires extrêmes, mais aussi dans des habitats en eau vive, en particulier dans le drainage du Rio Manapiare inférieur, avec une eau dont le pH était situé à 6,1.

Heros severum et Heros liberifer appartiennent en partie aux faunes de poissons vicariantes des deux bio-provinces géographiques du haut Rio Negro, un sous-bassin de l’Amazonie et du Rio supérieur Orinoco.

Si la localisation type de Heros severum se situe dans les environs de la ville de Marabitanas dans le drainage du haut Rio Negro.

De son coté, Heros liberifer trouve sa distribution dans le milieu et le haut Rio Orinoco. A ce jour, Heros liberifer n’a pas été signalé dans le Rio Negro.

STAECK a été le premier à relater l’occurrence syntopique de Heros severum et Heros liberifer au Venezuela. Cette distribution syntopique des deux espèces dans le Rio Casiquiare et le Rio Atabapo a été confirmée plus tard, en 2014 par RIETSCH.

Vue détaillée du lieu de pêche de Heros Liberiber et Heros Severum. (Photo: Horst LINKE)

Vue détaillée du lieu de pêche de Heros Liberiber et Heros Severum. (Photo: Horst LINKE)

Comme Heros liberifer se trouve dans le bas Rio Casiquiare [1] près de son embouchure (STAECK 2009), il est très probable qu’il soit également distribué dans le drainage du haut Rio Negro.

Dans le cas où cette hypothèse serait vérifiée et confirmée, Heros liberifer ferait partie des espèces de poissons capables de se disperser à travers le Rio Casiquiare en raison de leurs vastes exigences physicochimiques.

MILIEU NATUREL

Les observations sous-marines ont révélé que Heros liberifer est une espèce adaptée aux milieux lentiques [2] et que ses biotopes typiques sont des habitats forestiers inondés.

Comme la fluctuation saisonnière du niveau de l’eau est considérable dans le bassin versant du Rio Orinoco, pendant la saison des hautes eaux, l’eau du fleuve se déverse dans la forêt riveraine et inonde la végétation.

La forme profonde et haute du corps latéralement fortement comprimé de Heros liberifer est apparemment une adaptation à ces habitats d’eau de crue.

Les poissons se reproduisent dans la forêt riveraine inondée pendant la saison des inondations.

Cependant, au début de la saison sèche, le niveau de l’eau baisse rapidement et l’eau de la rivière retourne dans son canal principal.

Rio Atabapo

A cette époque, les poissons doivent quitter les forêts riveraines, qui s’assèchent le plus souvent, et passer la saison des basses eaux parmi les billes, troncs et branches submergés qui, à proximité des rives, sont tombés dans la rivière.

Rio Atabapo

De nombreux tronçons du Rio Atabapo sont caractérisés par de gros rochers de granit.

Les observations sous-marines ont révélé que pendant la saison des basses eaux, Heros liberifer cherche fréquemment un abri dans les crevasses et les lacunes trouvées entre les rochers.

Les résultats rapportés indiquent que Heros liberifer n’a apparemment pas d’exigence étroite en matière d’habitat.

Il a été observé que cette espèce aimait non seulement les habitats en eaux claires et en eaux noires extrêmes, mais également dans les habitats en eaux vives.

En outre, elle est capable de faire face à un large éventail de conditions environnementales physicochimiques (pH 4.1-6.1; conductivité 4-15 μS / cm).

Heros severum et Heros liberifer, semblent capables de supporter ces exigences physico-chimiques.

Plus particulièrement, Heros liberifer s’est adapté à un large éventail des conditions environnementales et de types d’eau, car cette espèce non seulement est capable de vivre en eau claire, dans les conditions extrêmes des eaux noires et même en eau blanche.

Si Heros liberifer peut aussi vivre dans habitats en eau vive, c’est effectivement le cas dans le drainage du cours inférieur du Rio Manapiare où l’eau a un de pH 6,1.

Ces observations suggèrent que Heros severum évolue exclusivement dans les eaux noires à la différence de Heros liberifer.

Ainsi, il apparaît que Heros severum, contrairement à Heros liberifer, est l’une des espèces dite « Blackwater » qui ne peut et n’a pas pu utiliser le Rio Casquiare comme couloir de dispersion.

Heros liberifer est une espèce capable de s’adapter à des qualités d’eau plus larges qu’Heros severum.

Heros liberifer évolue dans des milieux assez peu profonds (< 1 mètre), dans une eau dont la température peut monter et rester pendant une longue période aux alentours de 30-32°C et une atmosphère ambiante très chaude, supérieure à 35°C.

La qualité de l’eau ou évolue Heros liberifer peut avoir des valeurs quasi extrêmes : Une conductivité électrique de seulement 12 pS /cm a été mesurée et la valeur du pH déterminée à 3,5 était, c’est à dire  dans la plage extrêmement acide.

Le sol des cours d’eau est très souvent constitué de sable léger à grains fins.

Dans de nombreux endroits, il y a des amoncellements de feuilles et de bois mort d’une couleur claire, rouge-brun foncé qui donne à l’eau sa teinte colorée.

Sites de collecte

Heros liberifer est largement distribué dans le bassin du Rio Orinoco supérieur et moyen.

Cependant, la distribution exacte n’est documentée que de manière incomplète.

En particulier, les limites occidentales de son occurrence ne sont pas connues car les affluents du côté gauche du Rio Orinoco en Colombie sont mal échantillonnés en raison de la situation politique difficile dans ces régions au cours des dernières décennies.

Dans le nord, Heros liberifer a été collecté au Banjo d’Aripao. Ce site de collecte situé au sud-est de la ville de Maripa appartient au drainage du Rio Caura, un affluent du Rio Orinoco moyen.

Dans le sud, cette espèce a été trouvée dans le bas Rio Casiquiare près du village d’El Niñal à l’embouchure du Rio Pasimoni.

Dans l’est de l’Amazonado, Heros liberifer a été capturé dans la Laguna Piranha (localité type) sur la rive droite du haut Rio Manapiare (affluent du haut Rio Ventuari) à quelques kilomètres en aval de la ville de San Juan de Manapiare.

D’autres sites de collecte se trouvent dans le bas Rio Atabapo, dans le drainage du bas Rio Autana et dans le Pozo Azul à quelques kilomètres au nord de Puerto Ayacucho.

NOMS

NOM COMMUNS

Compte tenu de la confusion qui a longtemps existé sur le vrai Heros severum et le Heros “severum” supposé incubateur buccal, Heros liberifer est également connu sous les mêmes noms que Heros severum, c’est à dire :

  • Cichlidé bagué ; Cichlidé ocellé ; Cichlidé rayé …
  • Cichlidés Eye-Spot ;
  • Hero ;
  • Banded cichlid ;
  • Hero Cichlid.
  • ….

A l’étranger

  • Acara piranga (Espagnol)
  • Acará-peba (Espagnol)
  • Acará-preto (Espagnol)
  • Bujurqui (Portuguais)
  • Bujurqui acha vieja (Portuguais)
  • Douwa (Palicur)
  • Hantelcichlid (Allemand)
  • Kala usa (Galibi)]
  • Krobié (Creole)
  • Moyouleposiwa (Oyampi]
  • Paya (Creole)
  • Vanneahven (Finlandais)
  • Vannekirjoahven (Finlandais)
  • 大口英麗魚 (Chinois)
  • 金帶英麗魚 (Chinois)

SYNONYMES

  • Acara spuria,
  • Astronotus severum,
  • Cichlasoma severum,
  • Cichlasoma severum,
  • Heros efasciatus,
  • Heros spurius

ETHYMOLOGIE

  • Héros : Vient tout simplement du mot ” héros ” = héros; D’après la description originale, il n’est pas clairement compris pourquoi HECKEL a utilisé ce terme.
  • Severum : Vient du mot latin “severum ” qui signifie sérieux (visage) et dont respectivement «  Heros severum » signifierait « héros au visage sérieux ».

Peut-être cela fait-il référence à l’apparence “digne” de ce grand cichlidé ou peut-être même une référence à l’apparence sérieuse du spécimen de type conservé dont la couleur a été décrite comme brune, à peine plus claire sur la poitrine avec des barres verticales noires.

En fait, il faut aussi savoir que le mot “severum” a deux significations en latin : “strict” ou “sévère” et “nord”.

HECKEL, selon toute vraisemblance, avait toujours en tête cette dernière signification, ce qui implique qu’un spécimen typique de Heros severum a été pêché au nord des autres décrits par lui dans le “New Brazilian River Fish par Johann NUTTERER“.

  • Liberifer : L’épithète d’espèce est une combinaison des mots latins « liberi » (= enfants) et « ferre » (= porter). C’est un nom en apposition et fait référence à l’incubation orale, relatif à son comportement parental qui est apparemment assez unique dans le genre. Ce mot signifie « porteur d’enfants » !
  • Rotkeil : « Rok » – rouge et « Keil » – coin, en littérature anglaise apparaît ce nom devient « Redshoulder ».
  • coryphaeus = latin, coryphaeus – leader. Il est difficile de relier cela aux espèces concernées, mais HECKEL fait remarquer que cette espèce est particulièrement caractéristique de son front élevé et que le nom peut être une erreur pour coryphaenus. Une référence au genre des dauphins Coryphaena, qui se caractérise par un front haut.
  • efasciatus = latin, « efasciatus » – sans rayures. Se référant à l’absence de barres verticales de l’exemple de l’espèce. modestus = latin,
  • modestus – modeste, sans prétention. En référence à la présence de cette espèce, qui est localement appelée “Acara Preto” (acara noir).
  • notatus = latin, « notatus » – marques. En référence aux marques sombres sur le spécimen de type conservé pour l’espèce.
  • spurius = latin, « spurius » – faux. Peut-être une référence à sa ressemblance externe avec le statut de mode de Hero, également décrit par HECKEL en 1840, mais en fait ce n’est pas la même espèce. Il est également à noter que Heros modestus et Heros spurius portent le même nom local “Acara Preto” (acara noir).

Il faut également noter que Heros modestus et Heros spurius portent le même nom local “Acara Preto” (acara noir).

DESCRIPTION

La description officielle de Heros liberifer sp.. a été réalisée suite à la capture de plusieurs specimens issus du drainage du Rio Orinoco supérieur et moyen au Venezuela.

Ce Heros décrit comme une  nouvelle espèce se distingue principalement de toutes les autres espèces de Heros par son motif de coloration unique composé de plusieurs séries horizontales de minuscules points rouge vif sur la moitié inférieure des côtés du corps et par aussi par son mode tout aussi unique, chez les Heros, de soin de la couvée.

HISTORIQUE

En 1905, REGAN a classé Heros comme une section du genre Cichlasoma, une rubrique « fourre-tout » puiss a finalement reconnu « Cichlasoma severum » comme une espèce valide.

En 1983, KULLANDER a ressuscité « Heros » en tant que genre monotypique avec Heros severum en tant que taxon d’espèce unique.

Plus tard en 1986, KULLANDER a révisé la description du genre et redécrit Heros appendiculatus (de l’Ucayali. À l’heure actuelle, la taxonomie alpha du genre n’est de loin pas résolue car il existe plusieurs espèces nominales pour lesquelles aucun diagnostic adéquat n’est disponible.

Dans le dernier traitement taxonomique du genre fait par KULLANDER en 2003, 4 taxons ont été reconnus comme valides :

  • Heros severum, HECKEL, 1840 ;
  • Heros spurius, HECKEL, 1840 ;
  • Heros efasciatus, HECKEL, 1840 ;
  • Heros notatus, JARDINE, 1843.

KULLANDER avait aussi indiqué que le statut des autres taxons nominaux devait être analysé plus complètement.

Apparemment, il existerait plus d’espèces, car depuis la fin du siècle dernier, les importations commerciales et les collections d’aquariophiles ont donné des spécimens de Heros qui s’écartent clairement dans leurs motifs en barres ou d’autres caractéristiques des taxons connus.

Dans la re-description de Heros appendiculatus de 1986, KULLANDER l’a distingué de Heros severum qui est l’espèce type du genre, et a énuméré les caractéristiques diagnostiques.

KULLANDER a déclaré que la distinction des deux espèces était claire parce que Heros severum, présent la partie supérieure du Rio Negro et du Rio Orinoco :

  1. est beaucoup plus mince ;
  2. a une tache caudale distincte ;
  3. a des barres verticales distinctes ;
  4. a des lèvres plus étroites.

Cette description basique s’applique parfaitement à un poisson qui, au moins depuis 1992  a été à plusieurs reprises exporté en tant que poisson d’aquarium issu du drainage de l’Orénoque et est depuis bien connu des aquariophiles.

En 1994, ce Héros s’est avéré être incubateur buccale retardé, ce qui est apparemment unique dans le genre. STAWIKOWSKI en 1994 a fait part de similitudes entre les espèces qui couvent la bouche et les caractéristiques données pour Heros severum par KULLANDER (1986).

Finalement, plus tard, KULLANDER a confirmé que l’incubateur buccal retardé était, selon lui, le «vrai Heros severum ».

A cette époque, la description de Heros severum par KULLANDER (1986) et sa réponse à STAWIKOWSKI étaient considérées comme des preuves suffisantes pour une détermination fiable.

Par conséquent, sur cette base, tous les Héros qui incubaient buccalement, venant de l’Orénoque étaient généralement considérés comme des Heros severum !

Pourtant, cette hypothèse selon laquelle le cichlidé qui couve ses alevins en bouche est Heros severum a récemment été contestée dans une publication d’aquariophilie de DITTRICH en 2014.

Grace à l’examen fait à partir de l’holotype de Heros severum par le premier auteur  (HECKEL, 1840) il a été confirmé qu’Heros severum n’est pas identique aux espèces d’Héros qui incubaient buccalement.

Ces deux espèces d’Heros diffèrent à cause de plusieurs traits physiques caractéristiques.

CLE DES ESPECES

Voir l’article « Le vrai Heros severum… ».

MORPHOLOGIE

Corps

Corps profond, fortement comprimé latéralement.

Contour prépelvien et abdominal droit ou légèrement arqué.

Base finale dorsale presque droite.

Contours ventraux moins arqués.

Tète

Profil de la tête dorsale antérieure droite ou légèrement arquée, à la nuque concave;

Museau rond en vue latérale, quelque peu pointu en vue dorsale; moyennement longue.

Mâchoires isognathes.

Lèvres relativement étroites.

Vue frontale de l’holotype de Heros liberifer

Vue frontale de l’holotype de Heros severum

Nageoires

Pédoncule caudal à bord dorsal et ventral droit.

Nageoire dorsale et anale pointue, allongée, s’étendant jusqu’à l’extrémité postérieure de la nageoire caudale ou légèrement au-delà chez les spécimens adultes.

Nageoire caudale fine, rond ou légèrement tronquée; longueur fi n caudale d’environ 1/4 à presque 1/3 de SL.

TAILLE

La taille de Heros liberifer est inférieure à celle des autres Heros, il atteint une taille d’environ 16 – 17 centimètres.

Mesures des spécimens types de Heros liberifer et deux spécimens de Heros severum (NMW 17638 et MTD F 33469) en pourcentage de SL (sauf SL en mm); min = valeur la plus basse, max = valeur la plus élevée, moyenne = moyenne arithmétique, sd = écart type.

COLORATION

Le fond général est jaune grisâtre avec des rayures verticales, les premières sont orientées vers le haut, les dernières sont noires.

La partie centrale du corps de la ligne latérale à l’abdomen est rouge.

Heros liberifer diffère de toutes les espèces de Heros grâce au motif constitué de plusieurs séries horizontales de points rouge vif sur la moitié inférieure des côtés du corps.

Verticalement, il n’y pas de rangées de points rouges.

Autre fait remarquable, Heros liberifer possède de minuscules points sombres sur l’opercule et les joues, bien visibles chez les mâles adultes à la différence des Heros qui ont de gros points ou un motif vermiculaire.

Les mâles adultes ont de minuscules points brun foncé dispersés sur la plupart des régions inférieures de la joue et de l’opercule.

La caractéristique la plus remarquable chez Heros liberifer est ce dessin bien visible composé de rangées de taches rondes rouge vif.

Chez certaines populations de Heros liberifer, ce marquage est uniquement visible dans le tiers inférieur des hanches alors que chez d’autres Heros liberifer ce marquage se trouve dans la moitié inférieure du corps du poisson ou pour la plupart au niveau des hanches.

Aucune bande latérale et aucune tache médio-latérale présentes.

La nageoire dorsale est gris clair à fumé, la partie molle est hyaline avec des taches claires en série croisée et une extension basale noire de la barre n°3.

La nageoire anale est la nageoire dorsale, la partie molle est hyaline, les dernières membranes sont  plus claires avec des points foncés.

La nageoire caudale est hyaline ou fumée avec une série irrégulière de petits points lumineux. Les nageoires pelviennes sont grises ou avec une teinte rougeâtre.

Les nageoires pectorales sont hyalines et incolores.

Sur les côtés inférieurs du corps, chaque échelle a un centre rouge vif.

Les points rouges forment un motif de séries horizontales régulières, qui peuvent souvent s’étendre des régions ventrales à la ligne latérale supérieure.

Ce marquage est particulièrement important dans les spécimens adultes. Iris rouge vif.

Il y a une bande sombre le long de la mâchoire inférieure, se poursuivant au préopercule.

 Les observations sous-marines dans les habitats naturels ont révélé que les spécimens subadultes de coloration neutre sont généralement uniformément jaune pâle avec seulement une barre n°3 prononcée.

Les spécimens adultes présentent souvent des barres plus verticales et bien marquées.

Le corps  est uniformément brun, la tête et nageoires sont grisâtres.

Les barres sont distinctes et brun foncé.

Outre le patron de coloration, sur une base mélanique, composée de plusieurs séries horizontales de petits points rouge brillant sur la partie inférieure des flancs, les autres traits de différenciation de Heros liberifer sont :

  • Sa tache caudale, visible chez les spécimens adultes ainsi que des lèvres généralement plus fines qui le distinguent des autres espèces ;
  • Des lèvres plus fines ;
  • Un iris plus rouge ;
  • La 4ème barre verticale n’est pas interrompue mais s’étend de la base de la nageoire anale jusqu’à la base de la nageoire dorsale. Chez Heros liberifer, cette 4ème barre 4 s’étend généralement à partir de la base de la nageoire dorsale, à la différence de Heros severus chez qui elle est plus courte et n’atteint généralement la ligne inférieure ou reste tout au plus en dessous de la ligne latérale supérieure.

Avec cette description de Heros liberifer et son mode reproduction atypique chez les Heros, STAEK & SHINDLER ont officiellement classé Heros liberifer et par conséquent donné son véritable statut au vrai Heros severum.

SIGNES DISTINCTIFS

La tache unique à la base de la nageoire caudale

Les barres dites de “cichlasomine” des Heros

Le motif de base de la cichlasomine des barres verticales sombres est modifié dans le genre Heros de plusieurs manières (cf. KULLANDER & SILFVERGRIP 1991, voir ŘÍČAN et al. 2005 pour le développement du motif des barres pendant l’ontogenèse).

Chez les spécimens Heros adultes, la barre n°1 (sur base caudale fine; tache caudale sensu KULLANDER 1983 et barre n°1p [partie postérieure de la barre n°1 pour ŘÍČAN et al. 2005] et barre n°2 (sensu KULLANDER & SILFVERGRIP 1991, pédoncule caudal barre 1a [ partie antérieure de la barre 1] pour ŘÍČAN et al. 2005) sont situées à l’extrémité arrière du pédoncule caudal sont généralement fusionnées.

Heros juvénile liberifer sp. n. avec motif complet de barres verticales immédiatement après la capture dans un réservoir photographique. La numérotation suit KULLANDER & SILFVERGRIP (1991). Lac ŘÍČAN et al. (2005) pour le développement de barres pendant l’ontogenèse.

La seule exception est Heros liberifer.

La barre n°3 (barre n°2 pour ŘÍČAN et al. 2005) entre les rayons postérieurs de la nageoire dorsale et anale s’étend partiellement jusqu’à la nageoire dorsale (formant la tache de la nageoire dorsale sensu KULLANDER 1986) et est toujours très proéminente.

La barre n°4 (barre n°3 pour ŘÍČAN et al. 2005) subit plusieurs modifications au cours de l’ontogenèse. Il en résulte certaines variations de sa forme chez les spécimens adultes.

Chez Heros liberifer, la barre n°4 s’étend généralement jusqu’à la base de la nageoire dorsale, mais chez Heros severum elle est courte et n’atteint généralement que la partie inférieure ou tout au plus en dessous de la ligne latérale supérieure.

La barre n°5 (barre n°4 sensu ŘÍČAN et al. 2005) est toujours divisée en une partie antérieure et une partie postérieure chez Heros adulte car elle se divise pendant l’ontogenèse.

La barre n°8 (barre n°7 pour ŘÍČAN et al.2005) s’étendant entre la fente operculaire et la nageoire pectorale se confond généralement avec la barre prédorsale (spot prédorsal sensu KULLANDER 1983, barre n°8 pour ŘÍČAN et al.2005).

Comme la barre 8 et la barre prédorsale ne sont souvent pas dorsalement unies chez Heros liberifer, les deux apparaissent fréquemment sous la forme d’une large barre en Y.

Malgré l’augmentation ou la diminution spécifique du nombre de barres verticales provoquées par leur fusion ou division au cours de l’ontogenèse, les espèces Heros adultes ont généralement huit barres entre leur œil et leur nageoire caudale.

Heros liberifer, cependant, a  9 barres, car la barre n°1 (tache caudale) est séparée de la barre n°2.

Côté droit de l’holotype de Heros severum (NMW 17638) montre la barre 4 raccourcie.

Côté droit de Heros severum vivant montrant la barre 4 raccourcie

Heros severum juvénile (environ 10 cm TL, photographié en aquarium) du bas Rio Casiquiare près du village d’El Niñal à l’embouchure du Rio Pasimoni : la barre n°4 est raccourcie.

Heros juvénile liberifer sp. n. avec motif complet de barres verticales.

La numérotation suit KULLANDER & SILFVERGRIP (1991). Lac ŘÍČAN et al. (2005) pour le développement de barres pendant l’ontogenèse.

Côté droit de l’holotype de Heros severum (NMW 17638) montre la barre 4 raccourcie.

Holotype Heros liberifier mâle

En croquis :

Le tour des yeux

Les auteurs de la description officielle de Heros ont négligé au moins une caractéristique permettant la différenciation de Heros liberifer qui soit importante.

En effet, seul Heros liberifer possède deux taches distinctes autour des yeux :

La première tâche est dans la zone au-dessus de l’œil à 1-2 heures (utilisation du cadran d’une horloge pour situer le point par rapport à l’œil),

la deuxième tache se situe à 4-5 heures (si le poisson regarde vers la gauche).

Si le poisson regarde vers la droite, les taches sont bien sûr dans la plage de temps opposée.

La petite tache caudale

En tant que caractéristique diagnostique importante, il y aurait aussi la présence d’une tache caudale claire qui n’existe pas chez les autres Heros.

DIFFERENCIATION

Heros liberifer diffère de tous ses congénères par un motif de plusieurs séries horizontales de points rouge vif sur la moitié inférieure des côtés du corps (par rapport à aucune rangée de points rouges), une tache caudale distincte chez les spécimens adultes (par rapport à la tache caudale généralement fusionnée avec une barre 2 chez les spécimens adultes) et de minuscules points foncés sur l’opercule et les joues chez les mâles adultes (par rapport aux gros points ou à un motif vermiculaire).

La taxonomie au niveau des espèces du genre Heros n’est pas complètement élucidée (KULLANDER 1986, 2003).

Par conséquent, une discussion comparative des taxons considérés comme valides par KULLANDER (2003) est toujours d’actualité.

 

Comparaison avec Heros efasciatus

L’holotype de Heros efasciatus est un mâle adulte au corps profond (55% de la SL), qui a maintenant perdu toute sa pigmentation foncée.

Couple de Heros efasciatus

Selon HECKEL (1840), le Heros efasciatus possédait à l’origine un point sombre sur chaque échelle des flancs, un motif qui n’existe pas dans Heros liberifer.

De plus, Heros efasciatus (cf. KULLANDER 1986, HECKEL 1840) ne possède ni points rouges sur la moitié inférieure des côtés du corps ni tache caudale distincte, deux caractères diagnostiques de Heros liberifer.

KULLANDER en 1986 puis en 2003 avait considéré que :

  • Chromys appendiculata, Castelnau, 1855 ;
  • Chromys fasciata Castelnau, 1855 ;
  • Uaru centrarchoides Cope, 1872 ;
  • “Cichlasoma” severum perpunctatum, Miranda Ribeiro, 1918,

étaient des synonymes de Heros efasciatus.

Après un examen attentif des descriptions originales de ces taxons de groupes d’espèces, ce point a été validé par le reste de la communauté scientifique.

 

Comparaison avec Heros notatus

Outre les états de caractère mentionnés dans la description officielle, les mâles adultes de Heros notatus peuvent être distingués de Heros liberifer par la possession de points sombres sur les écailles sur ses flancs et le changement de la barre 4 à 7 en 4 taches verticales sur la partie ventrale des côtés du corps (JARDINE 1843, SCHINDLER & STAECK 1997).

Heros notatus

Comparaison avec Heros spurius, Heros coryphaeus et Heros modestus

Heros spurius, Heros coryphaeus et Heros modestus ont été décrits dans le bassin versant du Rio Guaporé.

Comme la description des trois taxons est basée sur différents stades de vie ou sexes de la même espèce (observation personnelle), nous sommes d’accord avec KULLANDER (2003), qui les a synonymes – après le premier réviseur (GÜNTHER 1862) – avec Heros spurius.

Heros spurius

Heros liberifer diffère de Heros spurius par l’absence de points sombres sur les écailles de flanc chez les mâles adultes et par les états des caractères donnés dans le diagnostic.

 

Comparaison avec Heros severum 

Heros liberifer se distingue de Heros severum, une espèce fréquemment syntopique,  grâce à :

  • un nombre inférieur de rayons dorsaux et anaux

et

  • en particulier par le mode de soins donné par Heros liberifer à sa couvée : Seul Heros liberifer se comporte comme un incubateur buccal larvophile chez les Heros !

C’est le seul Heros qui possède cette  forme de comportement reproductif jusqu’ici non observée chez d’autres espèces de Heros.

Il peut être distingué des spécimens adultes du Heros severum souvent syntopique par :

  • des lèvres étroites (contre épaisses),
  • cette fameuse barre n°4, qui n’est pas raccourcie, mais s’étend de la base de la nageoire anale à la base de la nageoire dorsale (par rapport à la barre 4 s’étendant seulement légèrement au-dessus de la ligne latérale inférieure),
  • les deux premières épines hiémale[3] antérieures, qui sont plus larges et partiellement connectées (contre les trois premières épines hémal connectées).
  • un iris rouge vif (contre brun à rougeâtre foncé) chez les spécimens vivants .

Photo aux rayons X de l’holotype de Heros severum (NMW 17638). Les trois premières épines hiémales antérieures sont connectées.

Photo aux rayons X de l’holotype de Heros liberifer (MTD F 33463). Les deux premières épines hiémales antérieures sont partiellement connectées.

En conclusion, Heros liberifer peut être distingué du Heros severum Heckel, 1840 par :

  • sa tache caudale bien distincte ;
  • des lèvres plus étroites et fines ;
  • Les fameuses taches rouges sur la partie postérieure du corps ;
  • un iris rouge vif contrairement à Heros severum qui l’a de couleur brune ;
  • Les taches autour de l’iris de l’œil ;
  • la 4ème barre verticale, qui n’est pas raccourcie, mais s’étend de la base de la nageoire anale à la nageoire dorsale.

DUREE DE VIE

8 à 10 ans environ.

DIMORPHISME SEXUEL

Il n’y a pas de différences sexuelles externes évidentes dans la longueur ou l’intensité du motif de couleur.

Les mâles adultes, cependant, avec de minuscules points brun foncé dispersés sur la plupart des régions inférieures de la joue et de l’opercule.

Les mâles Heros liberifer, à la différence des femelles ont de petits taches sombres sur le dessus de la tête.

Les femelles n’ont généralement pas de tels points.

Le sexe peut (pourrait) être distingué par :

  • la taille du corps,
  • la longueur des nageoires à l’extrémité des nageoires dorsale et anale,
  • la présence des taches rouges sur la couverture branchiale.

Heros liberifer sp. Mâle adulte topotypique. n. (environ 20 cm TL) dans un réservoir photo immédiatement après la capture.

Femelle adulte Heros liberifer sp. n. photographié en aquarium.

D’après certains rapports, les points rouges distingueraient les poissons mâles… ce critère n’est pas foncièrement probant car parfois, que cela soit pour le mâle ou la femelle, on ne trouve de différence de l’intensité du rouge significative sur la partie branchiale de l’un ou l’autre des poissons.

Les mâles sont plus gros que les femelles, avec des nageoires plus développées et un front plus raide.

COMPORTEMENT

Comme tous les Heros, les Heros liberifer ont tous une certaine quantité de bandes verticales qu’ils affichent différemment pendant le stress ou la reproduction (sauf pour certains types de lignées).

Ils ont une structure sociale de base et formeront une hiérarchie dans l’aquarium.

Leur personnalité et leurs comportements sociaux contribuent à faire leur attrait.

Leur tempérament varie de facile à vivre à légèrement agressif, il faut donc s’attendre à des querelles, en particulier en présence de Heros severum.

Mais dans l’ensemble, ce sont des poissons faciles à vivre, bien évidemment comme avec la plupart des cichlidés, il peut toujours y avoir celui qui ne peut pas s’entendre avec un autre de ses congénères…

Dans ce cas, il faudra préparer un diviseur/séparateur de cloison pour le bac ou un aquarium secondaire pour recevoir le poisson dissident !

Il faut faire attention lors des manipulations dans le bac car ce sont toujours des poissons très forts et peuvent se blesser rapidement.

Une fois qu’ils ont établi leur ordre hiérarchique, les problèmes ne se posent généralement que si un jeune en pleine croissance décide qu’il veut améliorer sa position sociale ou que la reproduction a lieu.

Si vous introduisez un nouveau poisson, c’est une bonne idée de réorganiser le décor du bac, car ce changement modifiera l’agencement des territoires pour tous les poissons, les distraira et permettra au nouvel arrivant de mieux de se fondre dans la masse de la population du bac !

Cela les incitera également à établir une nouvelle structure sociale pour inclure le nouveau compagnon de bac.

Les démonstrations typiques pour la domination chez Heros liberifer comprennent le verrouillage des lèvres et le claquement de la queue…et son identiques préliminaires de la reproduction.

COHABITATION

Les compagnons de réservoir communs pour les héros sont à peu près tous les poissons d’Amérique du Sud qui ont une certaine taille. Pour mémoire, on citera :

  • Hoplarchus psittacus ;
  • Hypselecara temporalis (cichlidés chocolat),
  • Les scalaires (poisson-ange),
  • Les Uaru,
  • Les Géophagus (mangeurs de terre),
  • les poisson-chat de taille plus petite à moyenne : Ancistrus, Panaque…
  • Même les Plecostomus ont tous tendance à être de bons choix de compagnons de bac, à condition d’accueillir ce petit monde dans un aquarium de taille appropriée.

Il ne faut pas l’oublier, pour ces cichlidés, comme pour tous les Heros, deux des clés de la maintenance réussie de ces poissons sont l’espace dans l’aquarium et la façon dont cet aquarium est  structuré.

Heros liberifer & Heros severum en aquarium

Les Heros liberifer sont généralement paisibles, mais il faut quand même prendre garde à ne pas mettre dans leur bac certains petits poissons colorés qui pourraient potentiellement et rapidement  devenir une collation sympathique pour les Heros.

Ce genre de maintenance peut avoir une chance de réussir les toutes les espèces ont grandi ensemble et que le rapport de taille entre elles n’est pas trop important !

EAU

ENVIRONNEMENT

Les observations sous-marines ont révélé que Heros liberifer est une espèce adaptée aux milieux lentiques[4] et que ses biotopes typiques sont des habitats forestiers inondés.

Comme la fluctuation saisonnière du niveau de l’eau est considérable dans le bassin versant du Rio Orinoco, pendant la saison des hautes eaux, l’eau du fleuve se déverse dans la forêt riveraine et inonde la végétation.

Delta de l’Orénoque

Delta de l’Orénoque

La forme profonde et haute du corps latéralement fortement comprimé de Heros liberifer est apparemment une adaptation à ces habitats d’eau de crue.

Les poissons se reproduisent dans la forêt riveraine inondée pendant la saison des inondations.

Heros liberifer en milieu naturel

Cependant, au début de la saison sèche, le niveau de l’eau baisse rapidement et l’eau de la rivière retourne dans son canal principal.

A cette époque, les poissons doivent quitter les forêts riveraines, qui s’assèchent le plus souvent, et passer la saison des basses eaux parmi les billes, troncs et branches submergés qui, à proximité des rives, sont tombés dans la rivière.

Cette espèce vit non seulement dans les habitats en eaux claires et en eaux noires extrêmes, mais également dans les habitats en eaux vives, elle est capable de faire face à un large éventail de conditions environnementales physicochimiques.

pH situé entre 4,1 et 6.

Conductivité comprise entre 4-15 μS / cm.

ZONE DE VIE

De nombreux tronçons du Rio Atabapo sont caractérisés par de gros rochers de granit.

Les observations sous-marines ont révélé que pendant la saison des basses eaux, Heros liberifer cherche fréquemment un abri dans les crevasses et les lacunes trouvées entre les rochers.

Les résultats des études indiquent que Heros liberifer n’a apparemment pas d’exigence étroite en matière d’habitat.

ALIMENTATION

EN MILIEU NATUREL

Dans son environnement naturel, Heros liberifer, comme son cousin Heros severum vit dans des zones de végétation dense et se nourrit principalement de petits invertébrés et du matériel végétal qu’il trouve dans son environnement.

Dans la nature, les Heros liberifer consomment des plantes, d’algues, du zooplancton, des insectes et de débris organiques…

EN AQUARIUM

Comme mentionné précédemment, les Heros liberifer sont en partie herbivores. Ils aiment aussi les aliments verts comme la laitue, le concombre, les épinards et les pois.

Comme pour les autres Heros, on peut offrir des courgettes qui ont été blanchis ou cuits au micro-ondes, des aliments à base d’algues orientales ou des aliments préparés d’origine végétale séchés.

Le cœur et le foie de bœuf ne sont pas recommandés pour les héros car ils ont du mal à digérer ces aliments gras.

Compte tenu des différents formats alimentaires, les aliments en boulettes et en bâtonnets sont préférés par la plupart des grands éleveurs de cichlidés.

Ces aliments sont facilement disponibles dans le commerce et bon marché (en particulier en vrac) et génèrent le moins de déchets.

REGIME

Heros liberifer est un poisson omnivore qui, en captivité, aime les granules ou les granulés adaptés aux grands cichlidés.

Comme tous les Heros, les Heros liberifer peuvent/doivent également être nourris avec des petits pois ou des courgettes préalablement blanchies.

Mais les Heros peuvent également être nourris avec des vers de terre, des vers de sang et des crevettes de saumure qu’ils apprécient tout particulièrement.

Donnez-leur 2 à 5 petites pincées de nourriture par jour en petites quantités au lieu d’une seule grande administration à la fois.

Les Heros severum ne sont pas des mangeurs difficiles et consomment presque tout ce qui est fourni. Comme ce sont des omnivores, ils mangent de la matière végétale et des aliments carnés.

Leur donner une alimentation variée avec un mélange de légumes, de granulés et de vers les gardera en bonne santé et colorés.

Ils grandissent bien lorsqu’ils sont nourris de petites portions de nourriture tout au long de la journée.

Assurez-vous de ne pas suralimenter vos poissons.

Il est important d’offrir une alimentation variée et complète avec une forte composante protéique sans oublier complètement la composante végétale.

La présence dans l’alimentation d’aliments vivants/surgelés est indispensable sans laquelle vous n’obtiendrez jamais de spécimens complètement sains, avec de belles couleurs et prédisposés à la reproduction.

AQUARIUM

POPULATION

  • Voir l’article « Le vrai Heros severum… ».

CONFIGURATION DE L’AQUARIUM

Fournissez-leur des éléments de décor qui leur permettent une division «naturelle» et visuelle des territoires, grâce à l’utilisation de roches et de racines, en créant des grottes et des ravins où ils peuvent se retirer et se cacher.

L’utilisation du bois mort immergé aidera à abaisser le pH et à ambrer l’eau, et contribuera à donner une impression de leur milieu naturel.

Ils vivront très bien dans un aquarium densément planté, et il conviendra d’ajouter à leur bac de nombreuses plantes flottantes.

Ces plantes flottantes aideront à réduire le niveau de lumière et contribuera à rassurer les poissons qui se sentiront plus en sécurité dans leur aquarium.

Bien qu’ils ne creusent pas ouvertement des monstres à l’instar de nombreux cichlidés néotropicaux, ils peuvent chambouler un peu leur environnement et s’amuser à déplanter les plantes de l’aquarium car ils aiment manger un peu de matière végétale à l’état sauvage, et pourraient bien en faire de même pour les espèces plus douces de l’aquarium.

DÉCOR & AQUARIUM BIOTOPE

  • Voir l’article « Le vrai Heros severum… ».

PLANTES

Les plantes ne sont pas recommandées car les Heros liberifer creusent à nouveau et les déracinent souvent laissant ainsi libre cours à leur désir de manger quelque chose de vert dans le bac.

Mais la maintenance des plantes reste possible…en prenant toutes dispositions pour éviter de mettre ces poissons dans un super garde-manger !

Le bac des Heros doit être installé avec beaucoup de bois flotté, de substrat et éventuellement de plantes en plastique, à défaut de plantes vivantes.

FILTRATION

La filtration doit être particulièrement bien dimensionnée car Heros severum est un gros pollueur, il est capable de creuser et modifier son environnement et par conséquent une filtration surdimensionnée de son bac est loin d’être incompatible !

REPRODUCTION

Une description détaillée du comportement reproducteur a été publiée par STAWIKOWSKI & WERNER (1995, 1998).

En effet, le modèle reproductif de Heros liberifer est une révolution majeure pour le genre, car cette nouvelle espèce pratique l’incubation buccale pour les larves fraîchement écloses.

C’est une nouveauté dans ce groupe.

L’épithète spécifique liberifer indique un mode de reproduction particulier et propre à cette seule espèce.

Si la reproduction se fait toujours à partir d’une ponte sur substrat découvert, elle se poursuit par la pratique de l’incubation buccale par les parents avec les alevins juste nés !

Ainsi, ce comportement reproducteur chez Heros liberifer rend unique ce poisson incubateur. Il en ressort que l’espèce est bien moins prolifique que ses congénères Heros, car elle ne pond seulement qu’une centaine d’œufs.

Comme ses congénères, Heros liberifer commence la reproduction comme un reproducteur de substrat et dépose les œufs sur une surface verticale ou parfois horizontale.

À une température de l’eau de 27 ° C, l’éclosion se produit environ quarante heures après le frai.

Ensuite, les deux parents ramassent les larves afin de les couver oralement. Les alevins tentent de nager trois ou quatre jours plus tard.

Les poissons mâles et femelles pratiquent la défense biparentale à long terme de leurs alevins mobiles et partagent tous les deux les tâches de soins des couvées, qui peuvent durer jusqu’à trois semaines.

Heros liberifer fraie dans la forêt riveraine inondée pendant la saison des inondations.

Au début de la saison sèche, il quitte les forêts riveraines, principalement asséchées, et passe la saison des basses eaux au milieu de billots, de troncs et de branches submergés.

Pendant la saison des basses eaux, il s’abrite généralement dans les crevasses et les interstices entre les rochers.

La ponte de Heros liberifer est réalisée sur une pierre plate (horizontale ou verticale), mâle et femelle se relayeront ensuite pour surveiller la couvée.

L’éclosion a lieu environ quarante heures après le frai dans eau à une température de 27°C.

Lorsque les alevins naissent, les géniteurs prennent les larves en bouche pendant quelques jours.

Au stade de la nage libre, les alevins viennent consommer le mucus produit sur le corps de leurs parents.

Heros liberifer est certainement la conséquence d’une séparation géographique du Heros severum, avec une origine limitée au bassin du fleuve Orénoque au Venezuela.

Heros liberifer vit non seulement dans l’eau noire mais aussi dans de l’eau claire et blanche avec un pH plus élevé.

Si l’on veut tenter sa reproduction, Heros liberifer se montre, en particulier, très exigeant en ce qui concerne la qualité de son eau l’eau.

A la différence, d’autres espèces de Heros se montrent moins difficiles et s’adaptent plus facilement, ce qui n’est pas le cas de Heros liberifer pour qui l’eau doit toujours être acide, avec un pH inférieur à 7, douce à semi-dure.

En outre, il est important de bien filtrer et de remplacer régulièrement un peu d’eau pour maintenir une très faible concentration de composés azotés.

AVANT LA REPRODUCTION

Heros liberifer vit non seulement dans l’eau noire mais aussi dans de l’eau claire et blanche avec un pH plus élevé.

Si l’on veut tenter sa reproduction, Heros liberifer se montre, en particulier, très exigeant en ce qui concerne la qualité de son eau l’eau.

A la différence, d’autres espèces de Heros se montrent moins difficiles et s’adaptent plus facilement, ce qui n’est pas le cas de Heros liberifer pour qui l’eau doit toujours être acide, avec un pH inférieur à 7, douce à semi-dure.

En période de reproduction, Heros liberifer se montre exceptionnellement très exigeant pour son eau, en particulier à ce moment .

Les autres espèces de Heros se montrent plus accommodantes, mais pour Heros liberifer, il faudra bien veiller à lui fournir une eau toujours acide (pH inférieur à 7), douce à semi-dure, pendant cette période de reproduction (CT jusqu’à 4-5 ° N).

Il est aussi important de bien filtrer et de remplacer régulièrement un peu d’eau pour maintenir une très faible concentration de composés azotés.

En outre, il est important de bien filtrer et de remplacer régulièrement un peu d’eau pour maintenir une très faible concentration de composés azotés.

Heros liberifer est apparemment une adaptation à ces habitats d’eau de crue. Les poissons se reproduisent dans la forêt riveraine inondée pendant la saison des inondations.

En ce qui concerne la reproduction, ils affichent de nombreux comportements typiques des cichlidés. Cela comprend le tremblement de la tête, le claquement de la queue et le verrouillage des lèvres ainsi que le changement de couleur.

Le changement de couleur consiste généralement en un assombrissement spectaculaire du corps et des yeux rouges flamboyants.

PENDANT LA REPRODUCTION

Heros liberifer fraie dans la forêt riveraine inondée pendant la saison des inondations.

Au début de la saison sèche, il quitte les forêts riveraines, principalement asséchées, et passe la saison des basses eaux au milieu de billots, de troncs et de branches submergés.

Pendant la saison des basses eaux, il s’abrite généralement dans les crevasses et les interstices entre les rochers.

La ponte de Heros liberifer est réalisée sur une pierre plate (horizontale ou verticale), mâle et femelle se relayeront ensuite pour surveiller la couvée.

Heros liberifer est certainement la conséquence d’une séparation géographique du Heros severum, avec une origine limitée au bassin du fleuve Orénoque au Venezuela.

Comme ses congénères, Heros liberifer commence la reproduction comme un reproducteur de substrat et dépose les œufs sur une surface verticale ou parfois horizontale.

Une ponte de Heros severum

Une ponte de Heros liberifer

L’éclosion a lieu environ quarante heures après le frai dans eau à une température de 27 °C.

Lorsque les alevins naissent, les géniteurs prennent les larves en bouche pendant quelques jours.

Au stade de la nage libre, les alevins viennent parfois consommer le mucus produit sur le corps de leurs parents.

À une température de l’eau de 27 ° C, l’éclosion se produit environ quarante heures après le frai.

Ensuite, les deux parents ramassent les larves afin de les couver oralement. Les alevins tentent de nager trois ou quatre jours plus tard.

Les poissons mâles et femelles pratiquent la défense biparentale à long terme de leurs alevins mobiles et partagent tous les deux les tâches de soins des couvées, qui peuvent durer jusqu’à trois semaines.

L’agression au sein du couple a parfois et rarement été observée, souvent après la fécondation des œufs ou plus tard, quand le mâle veut se reproduire immédiatement.

Dans ces circonstances, Il est bon d’avoir un espace suffisamment grand dans le bac pour que la femelle  puisse s’échapper et se mettre à l’abri (pot de fleur couché) et/ou un diviseur/séparateur de cloisons.

Ne l’oublions pas, ce sont des poissons forts qui peuvent s’entretuer ou s’infliger de gros dégâts en peu de temps.

ELEVAGE

https://youtu.be/zgat6I3I9zs

Une fois qu’ils commencent à nager librement, les parents leur permettront de chasser des aliments tels que les naupliies fraîchement écloses, les aliments ou les granulés hachés, les micro-vers et le daphné. Les parents s’en occuperont jusqu’à 6 semaines.

Heros liberifer agés de quelques mois : ils ont la forme définitive.

Heros liberifer juvénile et probablement mature.

CONSERVATION

INTRODUCTION EN DEHORS SON BIOTOPE

Pas d’exemple connu à ce jour.

USAGES HUMAINS

Aquariophilie, uniquement.

MENACE POUR LES HUMAINS

Sans objet.

STATUT DE CONSERVATION

Non défini.

REFERENCES

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AUTRES LIENS

https://ciclidosyloricaridos.foroactivo.com/t213p60-heros-liberifer

http://aquadico.com/forum/2547/-reproduction–heros-liberifer/?page=5

  • Aquarium Biotope Morichal Largo River, Orinoco River basin, Venezuela

http://biotope-aquarium.info/aquariums/morichal-largo-river-orinoco-river-basin-venezuela-84-l/#

[1] Rio Casiquiare : Situé au Venezuela, long de plus de 300 kilomètres, c’est un défluent de l’Orénoque qui s’écoule depuis Predra Lais, à 20 kilomètres à l’Ouest de La Esmeralda, jusqu’à San Carlos sur le Río Guainía, nom vénézuélien du Rio Negro. Par abus de langage, il est parfois dit que le Casiquiare « franchit la ligne de partage des eaux » entre le bassin de l’Orénoque et celui de l’Amazone, mais il y aurait alors contradiction dans les termes. Le canal de Casiquiare représente un phénomène naturel presque unique au monde ; cet affluent particulier qui relie l’Orénoque au Río Negro, est considéré comme le plus grand connecteur fluvial des systèmes fluviaux du monde. C’est en réalité le même bassin : à Predra Lais, à 123 mètres d’altitude, l’Orénoque se divise en deux branches, comme dans un delta : la branche Nord se dirige vers la côte Nord-Est du Venezuela et y garde son nom « Orinoco ». L’autre branche, dite « canal de Casiquiare » se dirige vers le Sud-Ouest en traversant la pénéplaine qui borde le Sud de la Sierra Parima, puis vers l’Ouest. Après environ 300 kilomètres, l’« Orénoque branche Sud » reçoit sur sa rive droite le Rio Negro, la confluence est à San Carlos de Rio Negro, à 91 mètres d’altitude. Ensuite, l’« Orénoque branche Sud » reçoit, sur sa rive droite, l’Amazone à Manaus. La carte de Humboldt est évidemment fausse quand elle indique des sens d’écoulement contraires sur le canal de Casiquiare. Ce défluent de l’Orénoque est dû à une brèche dans la rive sud du fleuve, par laquelle s’échappent entre 12 et 20 % de ses eaux (respectivement lors de l’étiage ou des crues). https://fr.wikipedia.org/wiki/Canal_de_Casiquiare

[2] L’adjectif lentique désigne un biotope et les êtres vivants propres aux écosystèmes d’eaux calmes à renouvellement lent (lacs, marécages, étangs, mares, etc.), par opposition aux milieux d’eaux courantes qui correspondent aux écosystèmes lotiques. Synonyme de lenthique.

[3] Une épine hiémale chez les poissons identifie une épine vertébrale portée par les vertèbres caudales. Cette épine complète d’autres épines notables chez les poissons avec l’épine de ptérygopode, l’épine neurale et l’épie rostrale.

[4] L’adjectif lentique désigne un biotope et les êtres vivants propres aux écosystèmes d’eaux calmes à renouvellement lent (lacs, marécages, étangs, mares, etc.), par opposition aux milieux d’eaux courantes qui correspondent aux écosystèmes lotiques. Synonyme de lenthique.