Wajpamheros nourissati

Wajpamheros nourissati – ALLGAYER, 1989

Les cichlidés sont considérés comme parmi les plus diversifiés au monde.

Cette famille de poissons magnifiques est composée de 251 genres et 1727 espèces valides qui sont répartis dans divers milieux aquatiques en Afrique, au Moyen-Orient, en Inde du Sud, en Amérique centrale et du Sud (FRICKE & AL. 2021), c’est un groupe « modèle » au sein de la biologie.

C’est une famille de poissons qui évolue et on considère que leur diversification est favorisée par la répartition des ressources, notamment de l’habitat et de la nourriture ce qui explique certainement une partie des problèmes taxonomiques et systématiques pour certains groupes de cichlidés mésoaméricains, dus à des changements fréquents dans leur classification dus à la grande variation morphologique et au faible signal phylogénétique des caractères diagnostiques.

Parmi les espèces qui ont connu le plus de changements taxonomiques et de classification figure le clade Theraps-Paraneetroplus, apparu il y a environ 7,3 millions d’années (MILLER & AL. 2009 ; RTOAN & AL. 2016).

Ce groupe de poissons est composé de 25 espèces, appartenant à 10 genres, dont la répartition couvre les bassins hydrologiques de Papaloapan, Coatzacoalcos, Grijalva et Usumacinta, atteignant même la partie nord du Belize.

Chez les cichlidés mésoaméricains, certaines caractéristiques morphologiques sont considérées comme convergentes, car les espèces qui ne partagent pas le même ancêtre présentent des formes corporelles et des structures trophiques similaires.

La similitude morphologique de certaines espèces du clade Theraps-Paraneetroplus a permis une classification écomorphologique, où la morphologie peut être liée au type d’habitat où elles se trouvent comme lotique (espèces à corps allongé et pédoncule caudal) et lentique (poissons) avec un corps grand et une nageoire caudale courte).

Au sein de ce clade Theraps-Paraneetroplus, une espèce se distingue particulièrement, en effet, sur la base des caractéristiques associées à l’habitat et à l’alimentation, Wajpamheros nourissati est sans contestation possible l’espèce la plus différente et atypique de toutes.

En outre, il faut aussi savoir que dans le milieu aquariophile, Wajpamheros nourissati est un poissons peu présent dans les aquariums…

A découvrir, donc !

REPARTITION

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE

Aire d’origine : Amérique centrale, Guatemala et  Mexique.

Localité type : Petite rivière à environ 1 kilomètres de La Pera, sur la route de Palenque vers Ojo de Agua, Chiapas, Mexique.

Le cichlidé Wajpamheros nourissati est présent dans le sud du Mexique mais on rencontre également ce poisson  au Guatemala, notamment dans le Río de la pasión.

Au Mexique, on les trouve entre autres dans le Río Corzo, le Río Chancala et le Río Lacanjah.

Wajpamheros nourissati est présent dans le sud du Mexique et au Guatemala, dans le bassin supérieur du Rio Usumacinta.

Le Wajpamheros nourissati est présent dans le bassin versant du fleuve Usumacinta et ses affluents sur le versant atlantique du Mexique et du Guatemala, y compris le Lago Miramar.

Dans la réserve de biosphère de Montes Azules, cette espèce est largement répandue.

Cette espèce de cichlidé a également été signalée dans les bassins versants des rivières Catazaja et Chixoy, ainsi que dans les cours supérieur et inférieur de la rivière Lacantun.

Dans la réserve de biosphère de Montes Azules, cette espèce est largement répandue.

Selon cichlidae.com, ce poisson est « Distribué dans les affluents orientaux du système du Rio Usumacinta : Rio Usumacinta, Rio Salinas, Rio de la Pasión, Rio Lacantum et leurs affluents ».

Les locaux l’appellent entre autres « panza negra », ce qui signifie « ventre noir » et fait surtout référence à la coloration des animaux quand ils s’occupent de leur couvain.

BIOTOPE & HABITAT

Wajpamheros nourissati se rencontre dans des ruisseaux et des rivières caractérisés par une variabilité annuelle de la clarté et de la vitesse de l’eau sur des substrats de sable, d’argile, de débris organiques, de boue, de gravier, de marne, de roche et de rochers.

La profondeur de l’eau varie de 0 à 8 mètres à une altitude maximale d’environ 300 mètres.

Wajpamheros nourissati est un poisson de rivière et se trouve généralement là où il y a un fort courant.

Wajpamheros nourissati affectionne donc les eaux bien oxygénées avec des zones de courant et des rapides.

Rio Chixoy.

Il fréquente ces eaux vives où le fond est jonché de galets, de bois ou de feuilles charriés par le courant. On peut aussi rencontrer ce cichlidé non loin des cascades.

Dans la réserve de biosphère de Montes Azules, cette espèce est largement répandue.

Elle a également été signalée dans les bassins versants du Rio Catazaja et Rio Chixoy, ainsi que dans les cours supérieur et inférieur du Rio Lacantun.

Environnement

  • Eau douce ;
  • Espèce démersale[1];
  • Plage de pH : Aux alentours de 7,5 ;
  • Plage dH : 10 – 35.
  • Animal Tropical : 26°C – 30°C (Réf. 13614 ) ;
  • Amérique centrale : Bassin fluvial de l’Usumacinta au Mexique et au Guatemala ;
  • Longueur max : 22,0 centimètres TL pour un mâle/non sexé ; (Réf. 36377 ) ;
  • Biologie : Espèce épibenthique[2].

Localité type

La localité type d’origine de Wajpamheros (Theraps) nourissati est une petite rivière située 1 kilomètre avant le village de « La Pera », sur la route de Palenque en direction de « Ojo de Agua », Chiapas (Mexique) , MNHN 1989-583 (Réf. 114771).

Cette espèce est aussi présente dans le bassin de la rivière Usumacinta (Réf. 36377).

 

TAXONOMIE

ID de taxonomie : 449991

Dendrogramme avec les espèces du clade Theraps-Parannetroplus.

HISTORIQUE

Le « Theraps à grosses lèvres » comme disait Jean-Claude NOURISSAT !

À l’automne 1989, l’Association Française des Cichlidés « AFC » a publié un article de Robert ALLGAYER

sur un nouveau type de Theraps en provenance du Mexique.

A l’époque, l’auteur de cet article avait donné à ces poissons le nom de Jean-Claude NOURISSAT, qui était alors président de l’AFC mais, surtout parce que ce dernier avait été le premier à capturer ces animaux.

Il faut savoir qu’en parallèle, ALLGAYER avait déjà noté dans ce travail que les spécimens décrits ne correspondaient (à cause du rapport de taille longueur-hauteur) aux autres Theraps.

D’autres divergences avaient été relevées, en particulier au nveau des dents de la mâchoire qui  présentent également des déviations différentes suivant les 2 genres.

Par conséquent,  par facilité  ou commodité,  cette nouvelle espèce a ensuite été replacée dans le genre collectif « Cichlasoma » et en 2016, elle a rejoint finalement le nouveau , créé pour elle qu’est « Wajpamheros »

Cette espèce était originellement décrite sous le nom de « Theraps nourissati », elle fut ensuite déplacée ensuite chez les « Amphilophus ».

Astatheros macracanthus.

Les espèces du genre Amphilophus devaient être restreints au groupe « citrinellus », en fin de compte, cette nouvelle espèce fut donc déplacée chez les « Astatheros ».

Toutefois ce genre est maintenant restreint à son espèce type qui est Astatheros macracanthus.

Une étude récente (RICAN, O, R ZARDOYA & DOADRIO, 2008) puis quelques postérieures semblent vouloir lui réattribuer son genre d’origine…

Quand l’espèce fut décrite j’ai fait remarquer à Robert ALLGAYER que ce n’était certainement pas un Theraps.

Sa réponse fut sans ambigüité :

« Bien sûr que ce n’en est pas un ! 

Mais si je ne l’avais pas mis en Theraps (pour mémoire, la description fut faite conjointement avec la re-description de Theraps et la description de Theraps belone), en synonymie ultérieurement avec Theraps irregularis, sans cela, j’aurais dû redécrire tout le genre Amphilophus” ».

Wajpamheros nourissati.

Par commodité, Robert ALLGAYER avait donc choisi de la placer en Theraps pour l’englober dans la publication.

Pour rappel, à cette époque le genre Amphilophus englobait le groupe citrinellus, Astaheros  et Cribroheros.

Donc de toute évidence pour le descripteur le nourissati devait être inclus dans un genre “nouveau” qui est en fait Astatheros, réhabilité quelques années plus tard puis récemment redivisé avec la description du genre Cribroheros.

Si l’on suit donc la pensée de départ du descripteur il devrait donc faire partie des « Cribroheros ».

On peut donc être surpris de lire ceci de la part du même :

« C’est un cas typique d’une description de genre inutile ».

« Le fait de laisser Theraps nourissati avec Theraps irregularis ne remet pas en cause la monophylie du genre heraps ! »

Est-ce un Theraps comme des études génétiques veulent le montrer ou un Cribroheros comme son anatomie et son comportement semblent l’indiquer ?

Il est possible qu’il s’agisse d’une espèce d’origine hybride entre Cribroheros et Theraps !!!

Classification

Biote

Animalia  (Royaume)

   Chordonnés  (Phylum)

     Vertébrés  (sous-embranchement)

       Gnathostomes  (Infraphylum)

         Ostéichthyes  (Parvphylum)

           Actinoptérygiens  (Gigaclasse)

             Actinoptères  (Superclasse)

               Téléostéens  (Classe)

                 Cichliformes  (Ordre)

                   Cichlidés  (famille)

                     Cichlinae  (sous-famille)

                       Wajpamheros  (genre)

                         Wajpamheros nourissati  (Espèce)

Wajpamheros – ŘICAN & PIALEK, 2016

Description du genre : ŘICAN, OLDRICH & L. PIALEK, K. DRAGOVA & J. NOVAK. 2016. « Diversité et évolution des poissons cichlidés d’Amérique centrale (Teleostei : Cichlidae) avec classification révisée ». Zoologie des vertébrés. v. 66 (n. 1), p. 1 – 102

Taxon identifiés            

Wikidata : Q136053Wikispecies : Wajpamheros nourissati

CoL : D3H6EoL : 994873GBIF : 2370127

iNaturalist: 316938IRMNG: 10763715ITIS: 648262

NOMS

NOM SCIENTIFIQUE

Wajpamheros nourissati – ALLGAYER, 1989

NOMS COMMUNS

  • Cichlidé à bouche bleue ;
  • Panza negra ;
  • Mojarra Labios Gruesos;
  • Bluemouth cichlid.

SYNONYMES

  • Thérapies sp. « grosses lèvres » – ALLGAYER, 1988
  • Amphilophus nourissati – ALLGAYER, 1989
  • Cichlasoma nourissati – ALLGAYER, 1989
  • Theraps nourissati – ALLGAYER, 1989
  • Amphilophus nourissati – KULLANDER, 2003
  • Wajpamheros nourissati – ŘICAN & AL, 2016

synonyme homotypique 

  • Thérapies nourissati ;
  • Amphilophus nourissati – ALLGAYER, 1989.

ETHYMOLOGIE

« Wajpamheros » : Ce mot vient du dialecte Maya « Chol wajpam » qui signifie « avoir de la boue sur le visage », et a été combiné avec l’ancien nom du genre des cichlidés qu’est « Heros ».

« Heros » : Qui signifie héros, fait référence à la stratégie d’alimentation par tamisage du substrat au cours de laquelle la bouche et les lèvres sont insérées dans des substrats mous (d’où de la boue sur le visage).

Le nom fait référence à la manière de se nourrir.

En effet, la bouche et les lèvres sont placées sur des substrats mous (c’est-à-dire de la boue sur le visage).

« Nourissati » : Ce mot fait référence au passionné de cichlidés français qu’était Jean Claude NOURISSAT. 

Le nom de Wajpamheros nourissati (ALLGAYER 1989) a été donné en l’honneur de Jean Claude NOURISSAT (1942-2003), fondateur et longtemps président de l’Association France Cichlid (AFC), qui a collecté des types (Jean  Claude NOURISSAT est mort du paludisme trois jours après son retour d’un voyage de collecte à Madagascar).

DESCRIPTION

DESCRIPTION ORIGINALE

On doit la première description de cette espèce à ALLGAYER, R. (1989) qui fut publiée dans un document nommé « Révision et re description du genre Theraps Günther 1862. Description de deux espèces nouvelles du Mexique (Pisces, Perciformes, Cichlidae) de la Revue française des Cichlidophiles. v.10 (n° 90) : 4-30. 

Le cichlidé à bouche bleue surnom de « Wajpamheros nourissati » donné par Jean Claude NOURRISSAT, est une espèce de cichlidé endémique du bassin de la rivière Usumacinta dans le sud du Mexique et du Guatemala, où il est largement distribué dans les rivières, les ruisseaux et les lacs.

Wajpamheros nourissati est un poisson qui appartenait auparavant aux genres « Amphilophus » et « Astatheros » » et avant cela également à « Theraps », et finalement été intégré dans le genre  « Wajpamheros » qui a été créé pour lui car il en est la seule espèce.

CLE DES ESPECES

Sans objet : Wajpamheros nourissati est le seul représentant de son genre.

MORPHOLOGIE

Les mâles peuvent avoir des extensions de nageoires plus longues et un profil de tête plus robuste.

La couleur générale est un bronzage doré avec des marques plus foncées et un blush rouge.

Corps

Wajpamheros nourissati est un beau poisson qui présente un corps haut et un pédoncule caudal court à légèrement allongé.

Wajpamheros nourissati représente une forme unique, cette espèce est morphologiquement très différente, elle se démarque des autres en présentant des lèvres épaisses, caractéristique liée à la capture de nourriture.

Le corps est allongé avec des pédoncules caudaux raccourcis.

Les mâles Wajpamheros nourissati mesurent jusqu’à 25 à 28 centimètres tandis que les femelles restent plus petites de quelques centimètres (22-23 centimètres).

Nageoires

Wajpamheros possède des nageoires pectorales bien développées qui contribuent à assurer la stabilité dans les habitats où règnent des courants de vitesse modérée (ALLGAYER, 1989).

Les nageoires sont assez longues et finissent en pointe.

Tête

Le nom commun de ce poisson est « Bluemouth cichlid » car les mâles et les femelles Wajpamheros nourissati possèdent une lèvre inférieure de couleur bleue.

Chez la plupart des spécimens adultes, la forme de la tête est assez caractéristique, elle est étirée vers l’avant de telle sorte que la distance entre le bout du nez et l’orbite est supérieure à la distance de la partie postérieure de l’opercule.

Wajpamheros nourissati est la seule espèce à avoir des lèvres longues et épaisses.

Il s’agit d’une caractéristique associée à l’alimentation entre les fissures, sur les surfaces rocheuses et sur le substrat (WINEMILLER & AL. 1995 ;ARTIGAS-AZAS 2005A ;LOPEZ-FERNANDEZ & AL. 2014;ŘICAN & AL. 2016).

Cette caractéristique a été signalée chez les cichlidés d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud, qui se nourrissent de composants benthiques et vivent dans des habitats comportant une variété de substrats, notamment du sable, du limon et de la matière organique sous forme de particules fines et grossières (BARLOW & MUNSEY 1976 ; MOREIRA & ZUANON 2002 ; HAHN & CUNHA 2005 ; ELMER & AL. 2010 ; LOPEZ-FERNANDEZ & AL. 2012).

Comme Cribroheros rostratus, qui a de nombreux point communs avec ce cichlidé, Wajpamheros nourissati a de très grosses lèvres qui en font un signe distinctif !

Il faut cependant noter que ces lèvres ne se développeront généralement pas autant dans les conditions de maintenance d’un aquarium, à moins, éventuellement que le poisson ne reçoive le matériau de fond nécessaire au développement des lèvres.

TAILLE

A terme, à l’âge adulte, un mâle Wajpamheros nourissati peut atteindre une longueur d’environ 25 centimètres.

La différence entre mâles Wajpamheros nourissati et femelles est facile à constater : Les mâles sont plus grands que les femelles qui n’atteignent jamais plus de 20 centimètres de longueur

COLORATION

Les couleurs de cette espèce ne sont pas très spectaculaires chez les jeunes animaux.

Les animaux plus âgés ont de belles couleurs avec diverses nuances de couleurs.

Wajpamheros nourissati juvénile.

Les Wajpamheros nourissati présentent une zone irrégulière brun noir sur fond beige-jaune, qui commence après la nageoire pectorale, s’élargit vers le milieu du corps et se termine ensuite par une bande étroite au niveau de la racine de la queue.

Les plus âgés sont magnifiques dans différentes nuances de couleurs.

Il existe des différences de variantes, certaines ayant une teinte plus rouge et d’autres redevenant bleues.

Il faut aussi savoir qu’il existe deux robes différentes chez les Wajpamheros nourissati, suivant leur localisation.

Les opercules et les nageoires des Wajpamheros nourissati sont non appariées et ont des reflets bleus.

L’arrière de la tête est rose.

Chez les animaux agressifs ou lors des soins au couvain, l’ensemble du corps devient plus brillant et des barres transversales noires apparaissent.

La zone inférieure de la tête et du ventre s’assombrit également suivant l’humeur du poisson ou en période de reproduction : Ce n’est sans une bonne raison que les populations locales l’appellent entre autres noms donnés « panza negra », ce qui signifie ventre noir et fait référence à la coloration des animaux lorsqu’ils prennent soin de leur couvain.

D’humeur neutre, les animaux présentent une zone irrégulière brun noir sur fond beige-jaune, qui commence après la nageoire pectorale, s’élargit vers le milieu du corps et se termine ensuite par une bande étroite au niveau de la racine de la queue.

Les opercules et les nageoires non appariées ont des reflets bleus.

L’arrière de la tête est rose.

Chez les animaux agressifs ou lors des soins au couvain, l’ensemble du corps devient plus brillant et des barres transversales noires apparaissent.

La zone inférieure de la tête et du ventre s’assombrit également.

SIGNES DISTINCTIFS

Aucun signe distinctif particulier ne distingue vraiment et particulièrement Wajpamheros nourissati des autres cichlidés américains si ce ne sont ses grosses lèvres bleus qui lui avaient valu son surnom.

DIFFERENCIATION

Wajpamheros nourissati, est l’exception des cichlidés américains analysés et étudiés, en effet, ce cichlidé est la seule espèce à avoir des lèvres longues et épaisses.

L’explication est assez simple, il s’agit d’une caractéristique associée à la manière dont s’alimente  Wajpamheros nourissati en cherchant sa nourriture entre les fissures du fond des cours d’eau, sur les surfaces rocheuses et sur le substrat (WINEMILLER & AL. 1995 ; ARTIGAS-AZAS, 2005 ;  LOPEZ-FERNANDEZ & AL. 2014 ; ŘICAN & AL. 2016).

Cette caractéristique a été signalée chez les cichlidés d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud, qui se nourrissent de composants benthiques et vivent dans des habitats comportant une variété de substrats, notamment du sable, du limon et de la matière organique sous forme de particules fines et grossières (BARLOW & MUNSEY 1976 ; MOREIRA & ZUANON 2002 ; HAHN & CUNHA 2005 ; ELMER & AL. 2010 ; LOPEZ-FERNANDEZ & AL. 2012).

Wajpamheros nourissati est une espèce très proche de Theraps irregularis.

Theraps irregularis.

Certes les jeunes Wajpamheros nourissati et les jeunes Theraps irregularis sont tout à fait identiques entre eux, mais les différences sont bien plus flagrantes chez les animaux adultes de ces deux espèces.

Theraps irregularis juvénile.

Les différences entre Wajpamheros nourissati et Theraps irregularis ne sont pas seulement physiques, elles portent aussi sur le mode de vie de ces espèces : Les Theraps irregularis se trouvent dans les parties des rivières au débit trés rapide tandis que les Wajpamheros nourissati recherchent les parties les plus calmes des cours d’eau.

Comme chez beaucoup de cichlidés américains, les couleurs de cette espèce ne sont pas très spectaculaires chez les jeunes animaux.

Seuls, les animaux plus âgés ont de belles couleurs avec diverses nuances de couleurs.

Et pour simplifier, la différenciation des espèces, il existe des différences entre les variantes, certaines ont une teinte plus rouge, d’autres bleues…

DUREE DE VIE

Aucune donnée scientifique n’a permis de déterminer un âge maximal de vie pour ces cichlidés.

Par supposition, leur durée est comprise entre 7-8 ans et pourrait etre supérieure dans le cas d’une bonne maintenance dans un aquarium spécifique.

DIMORPHISME SEXUEL

La différence entre les mâles Wajpamheros nourissati et les femelles est facile à voir.

Les mâles Wajpamheros nourissati les plus costauds mesurent, exceptionnellement jusqu’à 30 centimètres de longueur, sont plus intensément colorés et peuvent développer une bosse visible sur le front en vieillissant.

Leurs nageoires dorsale et anale sont également nettement plus longues par rapport à celles des femelles.

Les mâles peuvent développer des bosses nucales en vieillissant : Certains mâles peuvent avoir une légère boule de graisse sur le front et peuvent développer une formation de bosse nucale qui n’est jamais aussi marquée que chez d’autres espèces de cichlidés américains.

De leur côté, les femelles présentent une tache sombre sur la nageoire dorsale qui est absente chez les mâles.

Les femelles Wajpamheros nourissati sont aussi plus minces, en revanche, quand elles ont atteint l’âge adulte, elles ne dépassent pas une longueur totale d’environ 20 centimètres et présentent des traits de coloration qui, selon leur humeur, se manifestent par l’apparition d’une tache floue noir-bleu dans la zone des rayons durs de la nageoire dorsale.

Les femelles ont une tache sombre sur leur nageoire dorsale qui fait clairement défaut chez les mâles.

Une autre caractéristique remarquables des femelles Wajpamheros nourissati est le la quantité inférieure de reflets bleu argenté sur le tiers arrière de la corps.

Pour différencier les deux sexes chez ces poissons, avant qu’ils ne soient adultes, il reste aussi la méthode de la « retournette » qui demande un peu d’expérience et de pratique pour l’éleveur, ne serait-ce que, déjà, pour attraper ces poissons qui dans ces conditions se montrent vifs pour s’échapper !

COMPORTEMENT

Les Wajpamheros nourissati sont généralement d’humeur neutre, cette espèce a un comportement calme voire presque placide, le caractère de ces cichlidés change seulement quand certaines conditions de maintenance de propres à cette espèce n’ont pas été respectées !

L’une de ces conditions particulière consiste tout simplement à offrir aux Wajpamheros nourissati un aquarium spacieux.

Wajpamheros nourissati aime bien vivre en présence d’autres Wajpamheros nourissati : un groupe de 6-8 individus est une bonne base de maintenance et pour l’élevage/reproduction de cette espèce.

Cependant, il faut éviter la maintenance d’un couple seul ou d’un trio qui serait source de disputes !

En effet, au sein d’un groupe constitué de 7-8 Wajpamheros nourissati, il sera intéressant de voir s’installer un classement hiérarchique entre ces poissons, c’est pourquoi tous les animaux ne présentent pas leurs plus belles couleurs : Les animaux dominants montrent leurs belles couleurs, mais ce n’est pas le cas des animaux subordonnés qui restent plus ternes face aux dominants.

Il faudra aussi surveiller l’attitude et la coloration de ces poissons surtout s’ils se retrouvent en présence de compagnons d’aquarium inadaptés pour eux, en tous les cas incompatibles avec leur caractère et comportement.

CARACTERE

Les Wajpamheros nourissati sont des cichlidés au tempérament et caractères plutôt calmes qui se comportent de façon assez neutre dans leur comportement en présence avec d’autres espèces : ce sont des poissons non agressifs et ne posant pas de problème relationnels avec les autres espèces.

Il n’y a vraiment qu’en période de reproduction que le comportement de cette espèce peut devenir légèrement territorial et agressif à l’égard des autres poissons qui pourraient s’en prendre au couvain et/ou futurs alevins.

Lorsque la maturité sexuelle arrive, l’agressivité intraspécifique augmente.

COHABITATION

Moyennant quelques précautions à prendre sur le choix des partenaires de bac de ces cichlidés, qui ne devront pas être des espèces trop agressives et intrusives, la cohabitation des Wajpamheros nourissati est relativement facile.

Wajpamheros nourissati vs Vieja.

De l’avis de certains éleveur, cette espèce serait assez territoriale et apprécie peu la présence d’intrus à proximité, en particulier quand il s’agit d’animaux au comportement similaire au sien.

Cependant, il faut savoir que la majeure partie de son temps, Wajpamheros nourissati ne se préoccupe guère des animaux non territoriaux qui évoluent dans le même environnement que lui…ce qui ne l’empêchera pas pour autant de répondre, si besoin manifeste, aux agressions !

Avec un bac bien agencé, la cohabitation avec d’autres espèces, y compris de cichlidés est une chose parfaitement possible.

ENVIRONNEMENT

Dans un contexte d’aquarium communautaire, il convient de maintenir cette espèce dans un volume minimum de 500 litres.

Wajpamheros nourissati peut montrer des signes d’agressivité.

En général, cette espèce ne doit pas être mélangée avec des espèces territoriales de grande taille ou d’autres espèces trop agressives, afin d’éviter un éventuel stress ou même des blessures.

Cependant, Wajpamheros nourissati peut coexister avec d’autres espèces au tempérament pacifique et avec certains voisins légèrement territoriaux, pour autant que le volume de l’aquarium le permette.

Il est important d’éviter que deux espèces territoriales partagent la même zone de vie dans un aquarium de volume insuffisant.

Comme énoncé précédemment, Wajpamheros nourissati est une espèce qui vit naturellement dans le courant.

Ainsi, la mise en place d’une filtration surdimensionnée (10 à 20 fois le volume du bac) afin de garantir un courant important et surtout une forte oxygénation est une bonne option.

Un système venturi (pompe à air + diffuseur) améliorera le taux d’oxygène dissous en période estivale.

DIFFICULTÉS DE MAINTENANCE

Wajpamheros nourissati est un terrassier dans un aquarium !

Comme souvent  chez les cichlidés, Wajpamheros nourissati a la particularité de creuser son territoire dans le sable…avec toutes conséquences bien connues que cela peut avoir, et par conséquent toutes les précautions que l’éleveur de ces poissons devra prendre pour assurer la maintenance de ces poissons dans un aquarium esthétique et sécurisé.

De ce fait, il est très fortement susceptible de déraciner les plantes, par conséquent, cette fâcheuse tendance limite le choix des décors avec des plantes qu’il modifiera irrémédiablement.

EAU

Wajpamheros nourissati est une espèce qui vit naturellement à une température comprise entre 26°C et 30°C.

Pour une bonne maintenance, la température du bac des Wajpamheros nourissati ne devrait jamais dépasser les 33°C sur de longues périodes.

  • pH : 7,0 – 7,5
  • Dureté : 10 -30°

La teneur en nitrates devrait rester inférieure à 50milligrammes/litre.

Pour garder une eau propre et non polluée, il faudra aussi assurer un renouvellement mensuel de 20% à 30% du volume d’eau.

ZONE DE VIE

Wajpamheros nourissati aime vivre près du fond des cours d’eau dans lesquels il évolue.

Son comportement sera similaire en aquarium, c’est pourquoi il faut privilégier pour cette espèce un aquarium d’au moins 2 mètres de longueur et de plus de 60 centimètres de largeur.

La hauteur d’eau sera normale.

La qualité de l’eau pour la maintenance de cette espèce doit etre irréprochable !

 

ALIMENTATION

EN MILIEU NATUREL

Comme cela a été évoqué précédemment, Wajpamheros nourissati, en fouillant le substrat, a montré qu’il était un tamiseur de sable et un prédateur opportuniste qui se nourrissait de toutes les petites proies qui se trouvaient à portée de sa bouche.

Wajpamheros nourissati trouve l’essentiel de sa nourriture sur et dans le substrat. C’est pourquoi le menu comprend des amphipodes de ruisseaux, des mysis, des moules, etc…mais pour autant, les aliments d’origine végétale ne sont pas ignorés !

En effet, Wajpamheros nourissati, comme Theraps irregularis, Chuco intermedium, Rheoheros lentiginosus et Paraneetroplus bulleri, fait partie de ces espèces qui se nourrissent de périphyton.

EN AQUARIUM

Dans l’aquarium aussi, ce poisson passe beaucoup de temps à filtrer le substrat.

Les Wajpamheros nourissati semblent aimer fouiller le substrat pour trouver des objets plus petits.

Il est donc possible de nourrir ces poissons avec une grande une variété d’aliments préparés tels que des bâtonnets Tetra Cichlid, des granulés Xtreme Big Fella, des granulés Dainichi Veggie Deluxe et New Life Spectrum

Suivant leur taille, les Wajpamheros nourissati accepteront aussi bien les gros granulés que les petits  pellets.

Les Wajpamheros nourissati peuvent facilement contracter des infections à cause d’une alimentation inappropriée.

Les crevettes (vivantes ou mortes) sont une bonne nourriture pour cette espèce qui accepte occasionnellement aussi les larves de moustique comme appoint de nourriture.

Les Wajpamheros nourissati  s’adaptent bien au différents types de nourriture sèche tels que des bâtonnets et des granulés…

Les nourritures coulantes peuvent être donnés à ces poissons qui aiment vivre près du fond de l’eau.

REGIME

Cette espèce de cichlidé est facile à maintenir car elle est parfaitement capable de manger toutes sortes d’aliments issus du commerce aquariophile ou adapté à l’aquariophilie mais il faut quand même faire attention aux aliments riches en protéines et aux trop grandes quantités de nourriture animale qui ne doivent pas constituer la part essentielle de l’alimentation de ces cichlidés.

Tous les types d’aliments peuvent être utilisés pour leur alimentation, mais il faut quand même être prudent, puisque ces poissons, surtout les sujets jeunes, sont un peu sensibles aux infections intestinales.

En prenant en compte ces informations, le régime alimentaire des Wajpamheros nourissati peut comprendre des crevettes et des larves de moustiques noires et blanches.

Différents types d’aliments secs tels que des barres et des pellets peuvent être donnés, de préférence ceux qui coulent rapidement.

Cette espèce peut être nourrie avec des aliments secs (paillettes, granulés), de la nourriture fraîche et de la nourriture congelée.

Pour éviter les carences, il est recommandé de varier les types de nourriture.

Wajpamheros nourissati est donc bien un omnivore.

Comme pour beaucoup de cichlidés, il faudra privilégier un rythme de distribution des repas de 3-4 fois par jour avec des quantités modérés car ces poissons tout le temps à l’affut de la moindre nourriture.

Comme pour la plupart des espèces, il est préférable de donner quelques petites portions chaque jour plutôt qu’un unique repas trop copieux.

Il convient de ne pas trop nourrir les Wajpamheros nourissati pour éviter de polluer l’eau.

AQUARIUM

Les Wajpamheros nourissati ne sont pas difficiles à entretenir, mais il faut bien savoir qu’ils réclament un bac de grande dimension !

En raison de leur timidité, les jeunes animaux doivent être gardés en groupe ou avec des bancs de poissons paisibles.

De plus, les animaux se sentent beaucoup plus à l’aise dans des conditions d’éclairage modérées, avec suffisamment de cachettes et moins de courant.

Il est possible de les garder avec un bac de plus de 2 mètres de longueur, avec un filtre, par exemple, un grand filtre de bassin externe.

Le bac de ces poissons aura pour principal substrat réalisé à base de sable aux bords pas trop anguleux ni tranchants.

Les températures du bac devront etre comprises dans une fourchette de 24 à 27°C, sachant que 26°C est la température moyenne.

La température de l’eau ne doit pas être inférieure trop longtemps à ces valeurs, surtout pour les jeunes animaux !

La base du décor se fera à partir de roches (galets) et comprendra en supplément quelques pots pour les rocailles en terre cuite qui serviront de grottes ou de cachettes en certaines occasions.

En fin de compte, une bonne filtration doit également être assurée, car ce sont des poissons qui peuvent réagir de manière assez sensible aux mauvaises valeurs de l’eau.

Lors de renouvellement d’eau, il faudra faire attention à remettre  de l’eau à la même température et éviter éventuellement de provoquer le stress en introduisant des poissons supplémentaires (Salmonidés, Poecilia spp. etc…).

La température de l’eau ne doit pas être inférieure à 26°C, surtout quand il s’agit de la maintenance des jeunes animaux dont une température trop faible ralentirait le métabolisme de croissance.

DECOR & AQUARIUM BIOTOPE

Un bon décor pour ces cichlidés est fait avec du sable au fond et divers rochers, qui sont placés de manière à créer des grottes et des cachettes.

PLANTES

Les plantes sont optionnelles dans les bacs réservés aux Wajpamheros nourissati.

Ce poisson a la particularité de creuser son territoire dans le sable.

De ce fait, il est susceptible de déraciner les plantes et de modifier en permanence son environnement.

ECLAIRAGE

Il faut également tenir compte de l’éclairage.

Celui-ci ne doit pas être trop lumineux, un éclairage tamisé est préférable.

La préférence est donnée à un éclairage pas trop fort ni brillant, n’éclairant pas la totalité, c’est-à-dire offrant des zones d’ombre en combinaison avec un décor de sable et divers rochers placés de manière à créer des grottes.

FILTRATION & OXYGENATION

Une bonne filtration et un bon régime de changement d’eau doivent également être assurés, car ce sont des poissons qui peuvent réagir de manière assez sensible aux mauvaises valeurs de l’eau.

Un bon filtrage doit également être assuré car ce sont des poissons assez sensibles qui peuvent réagir à de mauvaises valeurs d’eau.

Comme énoncé précédemment, Wajpamheros nourissati est une espèce qui vit naturellement dans le courant. Ainsi, nous conseillons la mise en place d’une filtration surdimensionnée (10 à 20 fois le volume du bac) afin de garantir un courant important et surtout une forte oxygénation.

Un système venturi améliorera le taux d’oxygène dissous en période estivale.

La teneur en nitrates devrait rester inférieure à 50 milligrammes/litre.

Pour garder une eau propre et non polluée, prévoyez un renouvellement mensuel de 20% à 30% du volume d’eau.

 

REPRODUCTION

Wajpamheros nourissati est un cichlidé centraméricain biparental frayant sur substrat, trouvé au Mexique et au Guatemala, qui forme de solides liens de couple.

Ce n’est pas une espèce très difficile à élever, mais il est conseillé d’acquérir un groupe d’animaux et d’en former des couples.

L’espèce se reproduit sur substrat.

En raison de leur timidité, les jeunes animaux doivent être gardés en groupe ou avec des bancs de poissons paisibles.

De plus, les animaux se sentent beaucoup plus à l’aise dans des conditions d’éclairage modérées, avec suffisamment de cachettes et moins de courant.

Lorsque la maturité sexuelle arrive, l’agressivité intraspécifique augmente.

Wajpamheros nourissati ne semble pas très pointilleux sur le choix du site de frayère.

Pratiquement toutes les options au niveau du sol peuvent être envisagées.

Initié par des journées de creusement et de nettoyage du substrat choisi, le processus de frai commence, au cours duquel des couvées de plus de 500 œufs sont créées.

Les deux parents participent aux soins ultérieurs du couvain.

En ce qui concerne les paramètres de l’eau, Wajpamheros nourissati est moins exigeant, en supposant des températures autour de 25°C, une filtration généreuse et des changements d’eau partiels hebdomadaires.

RISQUES D’HYBRIDATION

De manière générale, il est conseillé de ne pas mélanger plusieurs espèces d’un même genre ou différentes variétés d’une même espèce pour éviter les risques d’hybridation !

Ce sont des pondeurs d’œufs. Ils sont monogames. Les soins à la progéniture sont observés depuis longtemps.

La reproduction de cette espèce en aquarium est considérée comme accessible.

AVANT LA REPRODUCTION

Maturité sexuelle

La maturité sexuelle est évidente à la taille d’une quinzaine de centimètres pour les mâles.

Comme chez beaucoup de Cichilidés, il est préferable d’avoir des reproducteurs à taille adulte avant de commencer la reproduction de cette espèce.

Système d’accouplement & Sélection sexuelle

Il convient de laisser les couples se former par eux-mêmes au sein d’un groupe d’individus qui auront grandis ensemble.

Formation d’un couple reproducteur

https://youtu.be/6LxfGBfZp0w

Wajpamheros nourissati n’est pas très difficile à élever, mais il est sage d’élever d’abord un groupe d’animaux et de former des couples à partir d’eux.

Finalement, une fois le couple se sera formé, le frai ne prendra pas longtemps à arriver car le plus difficile dans la reproduction de cette espèce relève bien de la formation du couple

Préparation du bac

L’espèce se reproduit sur substrat et se reproduit souvent sur les pierres proches du bois en surplomb. 

L’espèce pond souvent ses œufs sur des pierres situées à proximité du bois en surplomb.

Conditionnement des reproducteurs

La reproduction de cette espèce a idéalement lieu à une température avoisinant les 25°C pour un pH de 7.3.

En ce qui concerne le choix définitif du site de frai, Wajpamheros nourissati ne se montre pas très pointilleux ni difficile.

Des  rapports de sa reproduction qui ont été faits, il apparait pratiquement toutes les options au niveau du sol peuvent être envisagées  par cette espèce.

La reproduction a souvent lieu après plusieurs journées réservées au creusement et de nettoyage du substrat choisi, et souvent, le processus de ponte intervient dans la continuité de ces actions.

Parade nuptiale & Prémices

Il n’y a pas de parade nuptiale, à proprement parler, quand cette espèce décide de vouloir pondre.

Seul le comportement du couple qui prépare son nid, s’isole des autres poissons et se pare de frai est un véritable indicateur de l’imminence d’une ponte.

Pendant la reproduction et la période de soins parentaux, la couleur du mâle et de la femelle s’intensifie.

La couleur dorée sous-jacente devient plus brillante et les barres sur le poisson augmentent en contraste.

PENDANT LA REPRODUCTION

Ponte

Une fois le couple est formé, le frai ne tarde pas à survenir.

Cette espèce pond souvent ses œufs sur des pierres en surplomb ou sur des morceaux de bois.

Wajpamheros nourissati ne semble pas très pointilleux sur le choix du site de frayère.

Pratiquement toutes les options au niveau du sol peuvent être envisagées.

Initié par des journées de creusement et de nettoyage du substrat choisi, le processus de frai commencera et s’achèvera avec des couvées pendant lesquels plus de 500 œufs sont pondus.

Les œufs sont allongés et de forme ovale et sont de couleur blanchater.

Les œufs sont attachés au substrat.

Période d’incubation

https://www.facebook.com/watch/?v=358460135670886

Eclosion

L’éclosion de œufs survient au bout de 3-4 jours pendant lesquels, les parents Wajpamheros nourissati ont assuré la garde du couvain.

Nage libre des alevins & Garde parentale

Le processus de garde parentale de cette espèce est identique aux autres espèces de cichlidés.

La garde parentale peut durer plusieurs semaines jusqu’à ce que les alevins aient atteints une taille de quelques centimètres qui leur permettra de devenir autonomes.

ELEVAGE

Première alimentation des alevins

Elle est identique à celle des cichlidés américains : Artémias fraichement écloses, nourriture sèche finement broyée…

Expérience de reproduction d’un aquariophile

« J’ai obtenu dix  Wajpamheros nourissati lors d’une vente aux enchères de poissons rares de la GCCA.

Le club avait amené pas mal de cichlidés d’Amérique centrale de l’éleveur DON CONKEL et mes poissons étaient des descendants de poissons collectés dans le Rio Chancala, au Mexique.

Rio Chancala.

Au moment où je les ai achetés à l’automne 2010, les poissons mesuraient environ deux pouces de long.

Je les ai placés dans un réservoir de 500 litres pour leur croissance et à l’automne 2012, les poissons mesuraient tous plus de 20 centimètres de longueur, les plus gros mâles mesurant environ 25 à 28 centimètres.

Bien que j’effectue des changements d’eau réguliers à l’aide d’un système automatique, je fais occasionnellement un entretien sérieux et un nettoyage du substrat qui comprend un très grand changement d’eau à 80 %.

J’ai remarqué pour la première fois un comportement de reproduction après un grand changement d’eau début octobre 2012.

À titre d’information, le réservoir a été filtré par une grande pompe de 5000 litres/heure à l’intérieur de l’aquarium qui se dirige ensuite vers un filtre d’étang Tetra externe.

J’ai remarqué qu’une paire d’individu avait changé de couleurs, certainement un couple formé et que la femelle restait à l’arrière de la pompe.

Malheureusement, je n’ai pas pu voir exactement où le couple a pondu ses œufs, mais je crois que la femelle a pondu elle-même derrière la pompe.

Dès que j’ai remarqué ce comportement, j’ai placé une petite veilleuse au-dessus du bac.

Je trouve que cela simule le clair de lune et maintient le couple concentré sur la garde des œufs.

Le 26 septembre, j’ai remarqué un énorme nuage d’alevins dans la cuve.

Le grand mâle avait coincé les huit autres poissons dans le coin le plus opposé de l’aquarium.

Aucun dommage réel n’a été causé aux autres individus, mais il semble y avoir eu quelques égratignures parmi les parias.

La femelle restait toujours étroitement associée aux alevins tandis que le mâle patrouillait aux abords de leur territoire, chassant immédiatement tout poisson qui s’approchait des alevins.

J’ai siphonné environ 100 alevins, en laissant au moins autant à la paire.

Il est intéressant de noter que les alevins sont très mobiles même le premier jour de nage libre.

Les alevins de cichlidés fluviaux sont robustes et sont capables de manger immédiatement des bébés artémias.

Au moment d’écrire ces lignes (13 octobre 2012), les alevins que j’ai laissés aux parents mesurent environ 5/8 de pouce de long et sont toujours vigoureusement défendus par leurs parents.

Les alevins que j’ai siphonnés sont un peu plus petits ».

CONSERVATION

INTRODUCTION EN DEHORS SON BIOTOPE

Sas objet.

ACTIONS DE CONSERVATION

Néant.

USAGES HUMAINS & MARCHE AQUARIOPHILE

A part quelques passionnés d’aquariophilie qui pourraient s’intéresser à cette espèce et le fait que ces poissons sont consommés quelques fois localement par les autochtones, cette espèce ne fait l’objet d’aucun usage spécifique.

MENACE POUR LES HUMAINS

Sans objet.

STATUT DE CONSERVATION

Statut IUCN

Statut de la Liste rouge de l’UICN (Réf. 126983 )

Préoccupation mineure (LC) ; Date d’évaluation : 26 novembre 2018.

A l’échelle de l’aire de répartition, il n’y a pas de menaces majeures connues pour cette espèce.

À l’échelle régionale, une dégradation et une perte d’habitat peuvent se produire, résultant d’un déclin important de la couverture végétale et d’une augmentation de la production agricole et de l’élevage, d’une déforestation sévère et d’une interaction concurrentielle potentielle avec des espèces non indigènes établies.

FishBase

CITES

Non évalué.

CMSS

Référence : 116361

Non évalué.

Menace pour les humains

Inoffensif.

Utilisations humaines

Sans objet.

 

 

REFERENCES

ŘICAN, O., L. PIALEK, K. DRAGOVA é J. NOVAK , 2016. Diversité et évolution des poissons cichlidés d’Amérique centrale (Teleostei : Cichlidae) avec classification révisée. Vertèbre. Zool. 66(1):1-102. (Réf. 114771 )

 

ALLGAYER Robert ; 1989 ; “Révision et re description du genre Theraps Günther 1862. Description de deux espèces nouvelles du Mexique (Pisces, Perciformes, Cichlidae)”; Revue Française des Cichlidophiles ; pp. 4-30 (crc00144) 

 

STAWIKOWSKI, R. & U. WERNER. 1998. Die Buntbarsche Amerikas Groupe 1, Eugen Ulmer Verlag, page 489

 

ARTIGAS AZAS, Juan Miguel; 2005 ; « Amphilophus nourissati, le Mangeterre aux grandes lèvres du Mexique » ; Magazine d’actualités sur les cichlidés ; v.14; Non. 1; pp. 6-12 (crc00941).

 

FROESE, R. ET D. PAULY. ÉDITEURS. (2023). Base de poisson. Wajpamheros nourissati (ALLGAYER, 1989). Consulté via : Comité de rédaction de Marine Species Traits (2023).

Marine Species Traits sur :

https://www.marinespecies.org/traits/aphia.php?p=taxdetails&id=1524101  (2023-12-10)

 

Caractéristiques des espèces marines. Wajpamheros nourissati (ALLGAYER, 1989).

https://www.marinespecies.org/traits./aphia.php?p=taxdetails&id=1524101

 

ARAI, R. Y H. KOBAYASI, 1973. A chromosome study on thirteen species of Japanese gobiid fishes. Jap. J. Ichthyol. 20(1):1-6.

 

MCDOWALL, R.M., 1988. Diadromy in fishes: migrations between freshwater and marine environments. Croom Helm, Londres.

RIEDE, K., 2004. Global register of migratory species – from global to regional scales. Final Report of the R&D-Projekt 808 05 081. Federal Agency for Nature Conservation, Bonn, Alemania. 329 p.

 

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WU, H.L., K.-T. SHAO Y C.F. LAI (eds.), 1999. Latin-Chinese dictionary of fishes names. The Sueichan Press, Taiwán.

 

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ŘICAN, O., PIALEK, L., DRAGOVA, K. & NOVAK, J. (2016): Diversity and evolution of the Middle American cichlid fishes (Teleostei: Cichlidae) with revised classification. Vertebrate Zoology, 66 (1): 1-102.

 

CHRISTOPHER SCHARPF & KENNETH J. LAZARA (22 September 2018). “Order CICHLIFORMES: Family CICHLIDAE: Subfamily CICHLINAE (d-w)”. The ETYFish Project Fish Name Etymology Database. Christopher Scharpf and Kenneth J. Lazara. Retrieved 12 November 2018.

 

FROESE, RAINER & PAULY, DANIEL, eds. (2020). Species of Wajpamheros in FishBase. July 2020 version.

 

FROESE, R. & D. PAULY (éditeurs). (2023). Base de poisson. Publication électronique sur le World Wide Web. (02/2023). , disponible en ligne sur https://www.fishbase.org  [détails]  

 

Source écologique : LOOBY, A. ; ERBE, C. ; BRAVO, S. ; COX, K. ; DAVIES, HL; DI IORIO, L. ; JEZEQUE, Y. ; JUANES, F. ; MARTIN, CW; MOONEY, TA; RADFORD, C. ; REYNOLDS, LK ; RIZ, AN ; RIERA, A. ; ROUNTREE, R. ; SPRIE, B. ; STANLEY, J. ; VELA, S. ; PARSONS, MJG Caractère de comportement sonifère sous-marin inscrit au Registre mondial des espèces marines. (En préparation).  [détails]  

 

AUTRES LIENS

https://www.b-aqua.com/pages/fiche.aspx?id=310

https://www.nvcweb.nl/visbeschrijvingen/midden-amerika/wajpamheros-nourissati-allgayer-1989

https://akwa-mania.mud.pl/ryby-i-rosliny/atlas-ryb/ryby-w-2/wajpamheros-nourissati/

https://www.nvcweb.nl

https://alchetron.com/Wajpamheros-nourissati

https://aquainfo.nl/artikel/wajpamheros-nourissati/

https://youtu.be/wh4SXO2KGuA

https://youtu.be/m8OOqzuZBSs

https://www.dcg-allgaeu.com/Arten-Berichte-Mittelamerika/Wajpamheros-nourissati

http://philippe-burnel.fr/Photos/Astatheros_nourissati.html

[1] L’épithète démersal s’applique à un poisson vivant près du fond sans pour autant y vivre de façon permanente.

Le terme a été construit au XIXe siècle à partir du latin demersus, participe passé du verbe « demergere » qui signifie plonger.

[2] Un organisme épibenthique vit à la surface du substrat en zone benthique, mais il n’est pas un organisme fouisseur, car il serait alors qualifié d’endobenthique.

En milieu océanique, la totalité des actiniaires sont des êtres vivants de la zone épibenthique.