Biotodoma cupido – 4éme partie

Biotodoma cupido – HECKEL, 1840

Parfois, les aquariophiles ont la chance extraordinaire de trouver de belles espèces mystérieuses, et avec la bonne combinaison de leur savoir-faire et de patience, le poisson mystère devient une ressource populaire.

Cela n’a pas été malheureusement le cas de Biotodoma cupido qui est l’une des espèces de cichlidés nains les plus paisibles et les plus calmes, mais c’est aussi l’une des moins connues et donc des moins reproduites en captivité.

En parcourant la presse spécialisée et les différents média d’Internet, on se rend vite compte qu’il existe très peu de rapports, de récits sur sa maintenance ou sur des reproductions effectuées en aquarium.

Pour commencer, cette espèce ne ressemble à aucun membre du genre Geophagus, en effet, elle possède :

  • une grande tête pointue;
  • la mâchoire supérieure allongée ;
  • la gorge aplatie ;
  • un profil ventral caractéristique à ce genre ;
  • Le diamètre de l’œil chez Biotodoma cupido est approximativement égal à la longueur du museau, alors qu’il est considérablement moindre dans le Geophagus.

Dans sa monographie sur la famille des Cichlidae, publiée en 1904, PELLEGRIN avait attribué cette espèce au genre Biotodoma sur la base de différences dans l’anatomie des branchies et la structure du crâne.

Les Biotodoma cupido, sont des “Eartheaters” qui habitent les eaux amazoniennes calmes et à faible débit.

Pour mémoire, il existe deux espèces de Biotodoma scientifiquement décrites à ce jour:

  • Biotodoma wavrini ;

                et

  • Biotodoma cupido.

Les Biotodoma cupido fréquentent les baies peu profondes avec des fonds sableux ou vaseux et sont sporadiquement rencontrés parmi les racines, les roches et la litière de feuilles.

La température des plans d’eau qu’habitent les deux espèces varie de 27 à 29°C.

Une bande noire caractéristique traverse verticalement chaque couverture branchiale, sans contourner l’œil, pour atteindre sa marge inférieure.

Sous les yeux se trouvent de nombreuses lignes et points opalescents.

Les lèvres ne sont ni épaisses ni charnues et la bouche est relativement petite.

Un trait caractéristique du genre est une tache noire, qui (selon l’espèce) se produit au-dessous ou au-dessus de la ligne latérale, mais dans les deux cas, elle est bordée par deux zones en forme de virgule.

Comme la bouche des deux espèces est relativement petite, la nourriture doit être de petite taille.

Les poissons atteignent en moyenne une dizaine de centimètres.

Les paramètres de l’eau idéaux pour les Biotodoma cupido sont :

  • un pH situé entre 5 à 6,5 ;
  • une température moyenne 28°C (82 °F) ;
  • un GH en dessous de 10.

Ces “Eartheaters” sont très sensibles aux concentrations élevées de nitrates, donc des changements d’eau hebdomadaires substantiels sont nécessaires.

Un filtre dénitrifiant s’avérera également utile dans leur entretien.

Le courant d’eau dans l’aquarium ne doit pas être trop vif.

Les cichlidés pondent leurs œufs à l’air libre, généralement sur une branche d’arbre ou une pierre.

Plusieurs hypothèses ont été faites sur la raison, du fait que les spécimens sur le marché sont presque tous des mâles, car il est plus facile de les capturer préférant les eaux peu profondes que les femelles qui préfèrent les eaux plus profondes (hypothèse contredite cependant par le fait qu’en général les spécimens sur le marché sont très jeunes), ou par le fait que le Biotodoma atteindre la maturité sexuelle après plusieurs années de vie.

De plus, les Biotodoma ne sont pas très faciles à reproduire :

  • Ils ne tolèrent absolument pas la pollution de l’eau, donc une filtration surdimensionnée et des changements cohérents très fréquents sont obligatoires ;
  • ils doivent être élevés en groupes, d’au moins 6 à 8 spécimens, pour lesquels un grand réservoir, d’au moins 150 centimètres ;
  • ils tombent facilement malades s’ils ne sont pas nourris avec une alimentation variée et abondante, avec 4 à 5 petits repas par jour et pas un seul repas ;
  • ils ont besoin de sable fin comme fond, car ils creusent et vont manger ;

…en bref, ce sont des “Diva” de l’aquariophilie, tant leurs exigences de maintenance sont précises, mais quel plaisir de les voir se déplacer en groupe parmi les morceaux de bois et les éléments du décor de l’aquarium.

C’est tout  un spectacle que d’observer et étudier leur comportement social, ainsi que la manière dont ils établissent leur échelle hiérarchique au sein du groupe et vis-à-vis des autres poissons.

Un jeune couple de Biotodoma cupido.

Pour ceux qui se lanceront dans leur maintenance et tenteront l’aventure de leur maintenance, malgré les difficultés rencontrées, leur reproduction, assez difficile sera de nature à les réjouir.

Quelle aubaine pour l’aquariophile qui parviendra, à la fois, à accomplir la reproduction et l’élevage des Biotodoma cupido !

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