Satanoperca leucosticta – Article n°3 (Description & Morphologie)

Satanoperca leucosticta – MÜLLER & TROSCHEL, 1849

Les Satanoperca habitent des eaux calmes et à débit lent, on les trouve souvent près des rives, dans des endroits où la boue est la plus souvent présente, ou quand le sol est constitué d’argile et de sable fin recouvert d’un tapis de feuilles mortes et de débris de toutes sortes…

Avec un tel nom, ce sont pourtant des poissons très timides avec une apparence singulière que leur donne leur museau allongé, leurs gros yeux et leur bouche qui leur donne l’impression de sourire ne permanence.

Rien de diabolique n’existe chez ces cichlidés, si ce n’est leur maintenance qui demande une certaine rigueur et un peu d’expérience : C’est peut-être à cause de tout cela que leur nom leur est venu ?

Ces poissons passent le clair de leur temps à chercher de la nourriture sur le sol, en journée souvent dans des eaux assez profondes afin d’éviter les prédateurs, en particulier les oiseaux qui se rassemblent dans les branches arbres à guetter leurs proies.

La nuit, ils émergent des bas-fonds, vont près des berges pour éviter d’autres prédateurs que sont les poissons-chats qui deviennent plus actifs la nuit.

La liste des prédateurs est encore longue car ces poissons, et leur nom devrait décourager tous ces prédateurs, pourtant, ils partagent aussi les mêmes eaux que les célèbres et peu fréquentables Piranhas.

Finalement, que ce soit son nom ou ces spécificités de maintenance, tout milite pour ne pas s’intéresser à ce magnifique poisson qui ravira son propriétaire et éleveur.

Posséder des Satanoperca leucosticta  c’est un peu comme avoir des bijoux étincelants dans l’aquarium…

Il faudra probablement encore quelques années et surtout prendre le temps de découvrir ce magnifique cichlidé, avant que le nom Satanoperca leucosticta soit bien reconnu parmi les aquariophiles même si, aujourd’hui c’est une autre espèce de Satanoperca, « Satanoperca jurupari », très similaire, qui emporte les faveurs et qui semble bien connue du public aquariophile…

 

DESCRIPTION

PREMIERE DESCRIPTION

 

MORPHOLOGIE

Généralités morphologiques

La morphologie des poissons de ce genre est très homogène, avec une bouche terminale portant des lèvres modérément épaissies. La tête s’inscrit dans un triangle isocèle.

Toutes les espèces de Satanoperca portent une tâche noire sur le pédoncule caudale, plus ou moins marquée.

Dessin schématique de Satanoperca

  1. Les points ;
  2. La bande sombre qui s’étend du bord antéro-ventral du canal lacrymal jusqu’à l’angle interne du préopercule ;
  3. Les vermiculatures ;
  4. Les bandes verticales (numérotées de 1 à 7) ;
  5. La bande latérale ;
  6. La série d’échelles E1 ;
  7. Présence de vermiculatures foncées à la base du lobe supérieur de la nageoire caudale.

Satanoperca leucosticta est un cichlidé allongé, comprimé latéralement, de couleur verdâtre/jaune à jaune/brun avec une grosse tête arrondie avec des taches claires sur les joues et les branchies.

Satanoperca leucosticta

La bouche est orientée vers le bas.

La tête est courbée et très allongée vers l’avant.

Par rapport aux formes colorées de  Satanoperca « leucosticta », les animaux semi-adultes/adultes ont une forme dorsale inhabituellement haute, leur corps est allongé et comprimé latéralement.

Le dos est modérément haut et aplati.

Le point culminant de son corps est au début de sa nageoire dorsale

Sur la tête, on remarque la présence de grands yeux.

Les nageoires sont très développées.

 

Corps

Le corps est grand et comprimé de côté.

Le profil dorsal est plus arqué que ventral, il est presque droit de l’extrémité du museau aux orbites, modérément convexe de ce point à l’extrémité de la nageoire dorsale, légèrement concave de ce point à l’origine du rayon le plus dorsal de la nageoire caudale.

La plus grande hauteur du corps située en avant de l’origine des nageoires pelviennes.

Le pédoncule caudal est plus long que grand, il est aussi long que grand, ou plus grand que long (sa taille représentant 96,2- 124,7 % de sa longueur).

Les écailles des flancs sont cténoïdes.

Les échelles de la série E1 27(6), 28*(17).

Les écailles prédorsales sont cycloïdes, la plus grande ayant environ la moitié de la taille de celles du flanc.

Le motif d’échelle est tri-sérielle avec 11-12 écailles médianes.

Les écailles pré-pelviennes sont cycloïdes et petites, de taille décroissante vers la région gulaire, on dénombre 16-22 écailles sur la ligne médiane.

Les écailles abdominales sont cténoïdes, légèrement plus petites que celles du flanc.

Les écailles des joues sont cténoïdes postéro-dorsales, deux fois plus petites que celles du flanc le long des voies lacrymale et infra-orbitaire.

Les écailles antéro-ventrales et mineures sont cycloïdes.

Séries d’échelles :  5(6), 6(1).

L’opercule possède des écailles cycloïdes, de tailles irrégulières et de dispositions variables.

Sous-opercule avec 2(7), 1(1) séries d’écailles.

L’interopercule a jusqu’à 3 Écailles cycloïdes sous la peau.

Le préopercule est sans écailles.

16(30) échelles en série circum-pédonculaire.

Présence d’une série d’écailles horizontales entre la ligne latérale supérieure et la nageoire dorsale 3½ en avant et ½ en arrière.

Présence d’une série d’écailles horizontales le long du corps : 8+1+3½.

Présence d’échelles au niveau de la ligne latérale : 18/10(1), 18/11(4) ou 19/1(13).

Présence de deux écailles au niveau de la ligne latérale inférieure continuant sur la nageoire caudale, qui a également une série d’écailles avec des canaux entre les rayons D3-D4 (2-4 écailles) et V4-V5 (3-8 écailles).

La nageoire caudale possède des écailles à sa base et leur implantation continue d’écailler le flanc en formant un bord concave.

Il y a une série d’écailles cycloïdes interradiales jusqu’au quart de leur longueur.

Les vertèbres : 15 redressements assis + 14 caudale = 29(1) ou 14+14(1).

 

Tête

La tête est haute.

Le profil dorsal est ascendant droit ou légèrement convexe au niveau de la nuque, avec une légère élévation au-dessus des orbites.

De grandes orbites sont placées dans la moitié dorsale postérieure de la tête.

Le trait entre des yeux est situé approximativement dans la même direction que la ligne latérale qui est un peu plus haute.

Le museau est long et pointu en vue latérale, et situé sous le niveau de l’axe médian du corps.

La bouche plus large que la distance interorbitale, et placée bien en dessous du niveau orbital, près du profil ventral.

Les lèvres supérieures et inférieures sont de même épaisseur.

La lèvre supérieure possède un pli labial continu, celui du bas est interrompu près de la symphyse.

La peau de la région l’arrière de la lèvre inférieure se replie sur celle de la lèvre supérieure.

L’extrémité distale de la mâchoire atteint la verticale sur la région médiane entre les narines et les orbites .

L’extrémité postérieure du processus ascendant du prémaxillaire est dans la même verticale que le mâchoire.

Présence de narines dorsolatérales, au-dessous du bord inférieur des orbites, dans la médiane entre la pointe du museau et les orbites.

La marge postérieure du préopercule est lisse.

Le supracleithrum[6] possède des dentelures chez trois individus sur 10.

Les dents sont petites, subconiques, recourbées vers l’arrière et de taille uniforme.

La symphyse des deux mâchoires est dépourvue de dents.

L’hémisphère du prémaxillaire a de 17 à 25 dents unicuspidées, occupant les deux tiers de cet os.

L’hémisphère externe dentaire a de 16 à 23 dents unicuspidées, occupant la moitié de cet os.

1 à 3 séries dents internes sont disposées près de la symphyse, irrégulièrement réparties.

Le premier arc branchial a 10(4), 11(12), 12(9) ou 13(3) branchiospines sur l’épibranchial, 0-1 sur l’angle, et 15(2), 16(11), 17(7), 18 (4) ou 19(4) dans le cératobranchial.

Micro-trails présents à l’intérieur et à l’extérieur dans les deuxième et troisième arcs branchiaux, absents dans les autres.

Plaque pharyngienne inférieure relativement mince, avec marge postérieure légèrement fendue ; processus postérieur et antérieur pas si longtemps. Zone dentée 82% de la largeur.

Les dents antérieures sont fines, unicuspides, celles cuspides sont recourbées vers l’avant.

Les dents postéro-médiales plus fortes et plus usées ; les autres dents uni ou bicuspides, avec les

cuspide postérieure courbée ; 16-17 dents dans la série postérieure, 8-9 dans la série médiane.

Plaque dentaire absente dans la chambre cératobranchiale.

 

Nageoires

Les nageoires dorsale, anale, pectorale et pelvienne sont dépourvues d’écailles.

Les épines de la nageoire dorsale augmentent progressivement de taille jusqu’à la cinquième.

La dernière épine est environ trois fois plus longue que la première.

La partie arrondie des rayons est souple.

Les rayons 3-5 forment des filaments qui peuvent teindre l’extrémité distale de la nageoire caudale : D. XV.10*(15), XV.11(2) ou XVI.9(3).

La nageoire anale est pointue, avec 2-3 rayons plus longs atteignant à peine la moitié de la longueur de la caudale ; A.III.7(10).

La nageoire caudale possède une marge postérieure tronquée et 14 rayons principaux.

La nageoire pectorale est pointue, le troisième ou le quatrième rayon est le plus long et atteint la première épine anale ; P. 13(1), 14(1) ou 15(2).

Sur la nageoire pelvienne, le premier filament forme un rayon mou pouvant atteindre jusqu’à la moitié de la nageoire anale.

 

TAILLE

Dans son habitat naturel, ce type atteint une taille corporelle allant jusqu’à 25 centimètres, mais dans les aquariums, elle ne dépasse pas 15-20 centimètres.

Satanoperca leucosticta

Il existe plusieurs populations différentes qui varient quelque peu en couleurs ,selon le mode d’incubation mais aussi et en termes de taille maximale.

 

COLORATION

La description de Satanoperca leucosticta par MÜLLER & TROSCHEL est très succincte et se limite essentiellement à la répartition des reflets sur le corps du poisson.

Ces « Eartheaters » diffèrent des autres membres du groupe Satanoperca par leur motif de couleur plus intense et une rangée d’écailles brillantes et brillantes qui passe juste en dessous de la nageoire dorsale.

Satanoperca leucosticta est, d’une certaine façon, une variante très colorée de l’espèce Satanoperca jurupari.

Les Satanoperca leucosticta se distinguent des autres membres de ce groupe de poissons par un motif aux couleurs plus intenses, une ou deux rangées d’écailles chatoyantes sur toute la longueur du corps juste en dessous de la nageoire dorsale, ainsi que des nageoires bleu-vert scintillantes.

Un trait caractéristique de ces poissons sont des taches colorées, le plus souvent bleues et blanches sur un fond rougeâtre, dont la tête et les branchies sont couvertes.

Ce poisson impressionne par ses taches blanches et bleuâtres frappantes dans la région de la tête et des branchies, qui se démarquent du reste de la couleur du corps.

La coloration réelle varie en fonction de l’emplacement où il se trouve ou le lieu d’origine.

La couleur varie en fonction du jaune, vert olive ou jaune argenté, du gris au rouge elle varie également en fonction de la localisation géographique et la taille des reflets sur la tête des animaux, ainsi que leur étendue sur le corps qui peut varier en fonction de l’emplacement.

Ils ont le plus souvent une couleur de base allant du beige au gris, avec de légères bandes verticales et des écailles irisées bleu-vert à rouges sur leurs flancs.

La région ventrale est blanche.

Ils ont également des motifs bleu-vert à rouge irisés sur leur opercule ainsi qu’une variété de marques des mêmes couleurs sur leurs nageoires translucides.

Un détail caractéristique de ce poisson tient aux couleurs opalescentes, généralement bleues et blanches des points qui couvrent son corps et sa tête.

La robe comporte des taches, des vermiculatures et des bandes.

On trouve ces reflets sur « les côtés de la tête du museau à la ceinture scapulaire », « il y en a aussi sur la ceinture scapulaire et une simple rangée court près de la nageoire dorsale de chaque côté », et il y a « des taches blanches éparses » à la base de la nageoire caudale elle-même tachetée de blanc comme la nageoire dorsale ».

Les vermiculatures sont claires au niveau de la couverture lacrymale, des joues et des branchies sont blanches, argentées ou bleutées.

Souvent une série de taches bleuâtres ou argentées irisées près de la dorsale et dans le premier tiers de la caudale.

La partie dorsale est brun grisâtre avec des  nappes sombres.

La couleur est un peu plus foncée le long de la ligne du dessus.

Les nageoires pelviennes, anales et caudales inférieures sont jaunâtres ou grisâtres. La nageoire pelvienne possède des filaments bleutés  et irisés.

Le visage est parsemé de points nacrés.

Ce poisson présente également un petit point noir à la base du pédoncule caudal.

Elle est variable et dépend de l’humeur du poisson.

Chez les spécimens adultes, la tête et les branchies sont couvertes de taches brillantes blanchâtres ou bleuâtres.

Chez les spécimens juvéniles, ces taches ne sont pas encore visibles ou ne peuvent être vues que faiblement et plus Satanoperca leucosticta vieillit, plus le nombre de ces points brillants est grand.

Ces points couvrent la tête et les branchies.

Les taches irisées, blanches ou bleuâtres qui recouvrent la tête et les branchies du poisson sont typiques de ces cichlidés de taille moyenne.

Cependant, ces taches ne sont pas encore aussi clairement reconnaissables chez les poissons juvéniles, c’est pourquoi elles peuvent facilement être confondues avec  Satanoperca jurupari.

La taille et le nombre de ces points varient également en fonction de la zone d’origine.

En vieillissant, le nombre de reflets augmente lentement.

Une rangée d’écailles brillantes et brillantes passe directement sous sa nageoire dorsale, ce qui la distingue des autres espèces de ce genre.

 

CLE D’IDENTIFICATION

1. Présence de 20 séries d’écailles circumpédonculaires et de 30-31 échelles de la série E1(La série d’écailles E1 correspond à la série immédiatement supérieure à celle contenant la ligne latérale inférieure) ⇒ Aller au paragraphe 2

 

1′. Présence de 16 séries d’écailles circumpédonculaires et de 27-29 échelles dans la série E1 ⇒ Aller au paragraphe 3

 

2. Présence d’une tache sombre et arrondie sur le flanc, avec le centre situé immédiatement au-dessus de la ligne latérale supérieure ⇒ Satanoperca lilith

2′. Deux taches sombres et arrondies sur le flanc, avec leurs centres situés sous la ligne latérale supérieure ⇒ Satanoperca daemon

3. Trois taches sombres et arrondies sur le flanc ; présence d’un pli continu au niveau de la lèvre inférieure ⇒ Satanoperca acuticeps

3′. Absence de macules sombres sur les flancs ; le pli de la lèvre inférieure est interrompu ⇒ Aller au paragraphe 4

 

4. Tête tachetée (pigmentation claire ou foncée qui atteint la taille maximale des narines), présence de vermiculatures (pigmentation claire ou foncée qui dépasse la taille des narines) ou de rayures ⇒  Aller au paragraphe  5

 

4′. Tête dépourvue de taches et taches ou stries sur le reste du corps ⇒ Aller au paragraphe 8

 

5. Présence de 4 à 7 bandes sombres sur la déchirure ; les vermiculatures sont claires avec un motif vermiforme sur la joue et sur la couverture branchiale ⇒ Satanoperca sp. N° 2

 

5′. Présence de stries sombres absentes dans le lacrymal ; les vermiculatures sont claires avec un motif irrégulier dans la partie lacrymale et sur la couverture des joues ou des branchies ⇒ Aller au paragraphe 6

 

6. Présence de petites vermiculatures claires (légèrement plus grandes que la taille des narines) et nombreuses limitées aux voies lacrymales ⇒ Satanoperca sp. N° 3

 

6′. Présence de vermiculatures claires moyennes (environ la taille des écailles des joues) dans la couverture lacrymale et branchiale ⇒ Aller au paragraphe 7

 

7. Présence de vermiculatures réparties dans les couvertures lacrymale, jugale et branchiale; le nombre d’épines de la nageoire dorsale est XV ou XVI, mode XV ⇒ Satanoperca leucosticta

7’. Présence de vermiculatures claires réparties dans toute la tête, y compris la région dorsale ; le nombre d’épines de la nageoire dorsale est XV ou XVI, mode XVI ⇒ Satanoperca mapiritensis

8. Bandes de flanc verticales sombres peu visibles commençant par des vermiculatures sombres placées près de la base de la nageoire dorsale ; La bande latérale est beaucoup plus prononcée que les bandes verticales ⇒ Satanoperca pappaterra

8′. Bandes latérales verticales foncées bien visibles, ne commençant pas dans les vermiculatures foncées situées près de la base de la nageoire dorsale ; la bande latérale est moins prononcée que les bandes verticale ⇒ Aller au paragraphe 9

 

9. Présence de 13-14 (rarement 15) râteaux dans le premier cératobranchial, 26 écailles dans la série E1, comptage de la nageoire dorsale XIV-XVI.8-11 (mode XV.9), La vessie natatoire est plus fine que cératobranchique et le museau généralement plus allongé ⇒ Satanoperca rhynchite

9′. Présence de 17-21 râteaux dans le premier cératobranchial, 27-29 écailles dans la série E1, décompte des nageoire dorsale XIV-XVI.9-11 (mode XV.10), vessie natatoire plus large que la vessie natatoire cératobranchique et museau généralement moins allongé ⇒ Aller au paragraphe 10

 

10. Bande latérale moins prononcée que les bandes verticales des flancs ; rayures verticales peu visibles ; supracleithrum souvent dentelé ⇒ Satanoperca jurupari

10’. Bande latérale aussi prononcée ou plus que les bandes verticales des flancs ; les bandes de flanc verticales sont bien visibles ; les dentelures sont absentes sur supracleithrum. ⇒ Satanoperca sp. N. 1

 

DUREE DE VIE

Environ 10 ans en aquarium.

 

DIMORPHISME SEXUEL

Ces poissons sont isomorphes, ce qui signifie que les sexes sont clairement les mêmes.

En fait, il n’y a pas de dimorphisme sexuel clair chez cette espèce, il est donc difficile de les distinguer ou alors ce dimorphisme sexuel est faiblement exprimé : les mâles sont un peu plus gros que les femelles.

Satanoperca leucosticta couple : Le mâle est au premier plan, la femelle, plus petite est au second plan.

Parfois, en particulier en période de reproduction, la seule différence notable et visible se perçoit au niveau du corps du mâle, qui est plus mince que celui de la femelle, en particulier si la femelle est gravide.

D’une façon globale, les mâles matures sont généralement plus minces que les femelles et parfois, encore, le mâle d’aspect plus robuste présente des filaments légèrement plus prolongés dans les nageoires anale et dorsale.

La discrimination sexuelle est seulement visible pendant le frai, elle devient possible en observant les papilles génitales de l’un et l’autre des partenaires (spermiducte pour le mâle et oviducte pour la femelle).

Le moyen le plus fiable de les sexer est faire la différence des papilles génitales, elles sont courtes ou épaisses chez les femelles tandis qu’elles sont longues et fines chez les mâles.

Remarque : En général, le genre Satanoperca ne présente pas de dimorphisme sexuel évident.

A plusieurs occasions, il a été émis l’hypothèse que la forme de la papille génitale était un dimorphisme, cependant, ce critère de confirmation du sexe n’a pas été maintenu pour toutes les espèces.

D’autres caractères mentionnés par les aquariophiles sont la forme du corps et la présence de filaments sur les nageoires (les mâles sont plus robustes et ont de longs filaments sur les nageoires dorsale et pelvienne, tandis que les femelles sont plus petites et n’ont pas de filaments).

Là encore, il n’a pas été possible de corroborer cette information à cause des individus du groupe Satanoperca jurupari, car tous ceux qui avaient de longs filaments dans les nageoires n’étaient pas des mâles.

En ce qui concerne le motif de couleur, il n’y a pas non plus de dichromatisme sexuel évident chez les Satanoperca.

Ce fait peut être associé à la monogamie du genre, puisque, comme chez les autres cichlidés, le rôle de la couleur du corps dans la communication sociale peut inhiber le dichromatisme entre mâles et femelles, puisque les deux sexes dépendent de la coloration pour faire face à d’autres défis sociaux, tels que la défense territoriale et la reconnaissance individuelle (BARLOW, 2000).

 

REFERENCES

LITTERATURE

  1. MÜLLER, J. &FH TROSCHEL , 1849 – Versuch einer Fauna und Flora von Britisch-Guiana v. 3, Berlin : 618-644

Fische. In : Reisen in Britisch-Guiana in den Jahren 1840-44. Im Auftrag Sr. Mäjestat des Königs von Preussen ausgeführt von Richard Schomburgk.

  1. DE SOUZA, LS, J. W ARMBRUSTER & DC WERNEKE, 2012 – Cybium 36(1) : 31-43

L’influence du portail de Rupununi sur la distribution des poissons d’eau douce dans le district de Rupununi, en Guyane.

  1. GOSSE, J.-P., 1976 – Académie Royale des Sciences d’Outre-Mer, Cl. Sci. Nat. Méd. (NS) 19(3) : 1-173 Révision du genre Geophagus (Poissons Cichlidae).
  2. KULLANDER, SO, 2012 – Cybium 36(1) : 247-262

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  1. KULLANDER, SO, 1986 – Musée suédois d’histoire naturelle : 1-431

Cichlidés du drainage du fleuve Amazone du Pérou.

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  1. KULLANDER, SO et EJG Ferreira, 1988 – Cybium 12(4) : 343-355

Une nouvelle espèce de Satanoperca (Teleostei, Cichlidae) du bassin de l’Amazone au Brésil.

  1. KULLANDER, SO et H. Nijssen, 1989 – EJ Brill, Leiden : i-xxxii + 1-256

Les cichlidés du Surinam. Teleostei : Labroidei.

  1. LOPEZ-FERNANDEZ, H., RL HONEYCUTT & KO WINEMILLER, 2005 – Molecular Phylogenetics and Evolution 34 (1) : 227-244

Molecular phylogeny and evidence for an adaptive radiation of geophagine cichlids from South America (Perciformes : Labroidei).

  1. MACHADO-ALLISON, A., B. CHERNOFF, R. ROYERO-LEON, F. MAGO-LECCIA, J. VELAZQUEZ, C. LASSO, H. LOPEZ-ROJAS, A. BONILLA-RIVERO, F. PROVENZANO & C. SILVERA, 2000 – Interciencia 25(1) : 13-21 Ictiofauna de la cuenca del río Cuyuni au Venezuela.
  2. Reis, RE, SO KULLANDER et CJ Ferraris, Jr. (eds), 2003 – EDIPUCRS, Porto Alegre : i-xi + 1-729

Liste de contrôle des poissons d’eau douce d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale. CLOFFSCA.

  1. WILLIS SC, H. LOPEZ-FERNANDEZ, CG Montaña, IP Farias, et Géophagus Ortí, 2012 – Molecular Phylogenetics and Evolution 63(3) : 798-808

phylogénie au niveau de l’espèce de « Satan’s perches » basée sur des arbres de gènes discordants (Teleostei : Cichlidae : Satanoperca Günther 1862).

 

VIDEO

https://www.youtube.com/results?search_query=satanoperca+leutcosticta

LEXIQUE

[1] Dans la théologie chrétienne, l’Omphalisme est une croyance selon laquelle Dieu aurait créé Adam et Ève avec un nombril (omphalos en grec). Philip Henry GOSSE a étendu cette croyance.

Affirmant que les espèces végétales et animales ont été créées par Dieu telles qu’elles apparaissent aujourd’hui et qu’elles n’ont pas évolué, Adam et Ève auraient été créés avec un nombril, les premiers arbres auraient été créés déjà avec des cercles de croissance, et ainsi de suite…

[2] Le lac Amucu (Lake Amucu) est un/une lac (class H – hydrographique) en amont de l’Essequibo, au Guyana. Il est situé à 164 mètres d’altitude.

[3] En Amazonie, un Igapo est une partie de la forêt qui reste marécageuse après le retrait des eaux de crue dans les zones basses de la plaine d’inondation (varzea) ou en raison des bourrelets le long des rives qui empêchent que toute l’eau revienne au fleuve.

C’est un mot d’origine tupi qui signifie “racine d’eau”, de ‘y (“eau”) et apó (“racine”). La végétation y est moins haute et moins luxuriante.

On y trouve des espèces des genres suivants : Aldina, Couepia, Heterostemon, Licania, Macrolobium, Ormosia, Panopsis, Roupala et Salvinia.

[4] Les cartilages ou os supraneuraux sont indépendants, médians, allongés, en forme de tige, dans le septum squelettique dorsal entre le crâne et la nageoire dorsale.

Chez les actinoptérygiens, les supraneuraux se développent à partir de cartilages indépendants de l’épine neurale (ARRATIA & AL., 2001).

[5] Les ptérygiophores sont des os ou du cartilage avec lesquels la base des rayons des nageoires médianes, les ptérygies (périssoptérygies, nageoires impaires), est articulée; points qui relient les rayons des nageoires dorsale et anale au corps.

[6] Cartilage hypural : os auquel sont rattachés tous les rayons de la nageoire caudale du poisson.

[7] Os dorsal antérieur de la cavité abdominale des poissons osseux situé au-dessus du cleithrum, entre le cleithrum et les os du crâne.

[8] Phylogénie : Analyse de l’évolution des êtres vivants qui permet de déceler d’éventuels liens de parenté entre eux.

[9] L’hermaphrodisme est un terme qui est aujourd’hui souvent associé à l’intersexuation ou l’intersexualité. Dans le langage médical, l’hermaphrodisme humain est défini comme un état d’ambiguïté sexuelle caractérisé par un mélange de caractères sexuels féminins et masculins.

[10] Le gonochorisme est un mode de reproduction où un même individu est porteur au plus d’un seul sexe biologique, en général les sexes mâle et femelle. C’est l’opposé de l’hermaphrodisme où les individus possèdent les deux sexes ou changent de sexe au cours de leur vie et il implique donc qu’un individu d’une espèce gonochorique ne change pas de sexe pendant toute la durée de sa vie.

La séparation des sexes biologiques sous forme d’individus distincts implique la production de gamètes complémentaires.

[11] La protogynie est un hermaphrodisme séquentiel dans lequel les cellules reproductives femelles mûrissent avant les cellules reproductives mâles.

La protogynie est le contraire de la protandrie (Condition d’hermaphrodisme rencontrée chez certains végétaux, chez lesquels l’organe reproducteur mâle est mûr avant l’organe reproducteur femelle).

[12] La phorésie est un type d’interaction entre deux organismes où un individu (le phoronte) est transporté par un autre (l’hôte).

Il s’agit d’une association libre (les sources de nourriture de l’un et l’autre partenaires étant indépendantes) et non destructrice (le transport en question n’occasionne pas de dommages physiologiques particuliers).

L’espèce transportée est dite « phorétique ».

Dans les faits, la relation phorétique est rarement stricte.

Ainsi, dans le cas du rémora, elle est également de type commensale, le poisson se nourrissant sur les restes alimentaires des animaux auxquels il s’accroche, voire mutualiste, car il peut aussi consommer leurs parasites cutanés (apportant alors un bénéfice à l’hôte).

À l’inverse, la phorésie peut avoir, dans une certaine mesure, une dimension parasitaire secondaire, c’est-à-dire négative pour l’hôte ; la présence du phoronte alourdit l’hôte, générant un surcoût énergétique potentiellement nuisible, surtout si le nombre de phorontes sur un hôte donné est élevé, ou si ce dernier est affaibli.

De plus, les organes de fixation du phoronte peuvent provoquer des lésions sur la peau de l’hôte.

 

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