Satanoperca leucosticta – Article n°2 (Taxonomie & Nom)

Satanoperca leucosticta – MÜLLER & TROSCHEL, 1849

Les Satanoperca habitent des eaux calmes et à débit lent, on les trouve souvent près des rives, dans des endroits où la boue est la plus souvent présente, ou quand le sol est constitué d’argile et de sable fin recouvert d’un tapis de feuilles mortes et de débris de toutes sortes…

Avec un tel nom, ce sont pourtant des poissons très timides avec une apparence singulière que leur donne leur museau allongé, leurs gros yeux et leur bouche qui leur donne l’impression de sourire ne permanence.

Rien de diabolique n’existe chez ces cichlidés, si ce n’est leur maintenance qui demande une certaine rigueur et un peu d’expérience : C’est peut-être à cause de tout cela que leur nom leur est venu ?

Ces poissons passent le clair de leur temps à chercher de la nourriture sur le sol, en journée souvent dans des eaux assez profondes afin d’éviter les prédateurs, en particulier les oiseaux qui se rassemblent dans les branches arbres à guetter leurs proies.

La nuit, ils émergent des bas-fonds, vont près des berges pour éviter d’autres prédateurs que sont les poissons-chats qui deviennent plus actifs la nuit.

La liste des prédateurs est encore longue car ces poissons, et leur nom devrait décourager tous ces prédateurs, pourtant, ils partagent aussi les mêmes eaux que les célèbres et peu fréquentables Piranhas.

Finalement, que ce soit son nom ou ces spécificités de maintenance, tout milite pour ne pas s’intéresser à ce magnifique poisson qui ravira son propriétaire et éleveur.

Posséder des Satanoperca leucosticta  c’est un peu comme avoir des bijoux étincelants dans l’aquarium…

Il faudra probablement encore quelques années et surtout prendre le temps de découvrir ce magnifique cichlidé, avant que le nom Satanoperca leucosticta soit bien reconnu parmi les aquariophiles même si, aujourd’hui c’est une autre espèce de Satanoperca, « Satanoperca jurupari », très similaire, qui emporte les faveurs et qui semble bien connue du public aquariophile…

TAXONOMIE

HISTORIQUE

La systématique de ce genre est riche en rebondissements divers…

 

Satanoperca a été décrit par GÜNTHER (1862), qui a divisé les espèces incluses par HECKEL (1840) dans Geophagus en trois genres :

  1. Le genre « Mesops » composé d’espèces dont les yeux sont situés à la moitié de la longueur de la tête, ou en avant de ce point ;
  2. Le genre « Satanoperca » composé d’espèces dont les yeux sont situés dans la moitié postérieure de la longueur de la tête et n’ont pas d’écailles à la base des rayons de la nageoire dorsale ;
  3. Le genre « Geophagus » constitué d’espèces dont la position des yeux est similaire à celle de Satanoperca, mais la nageoire dorsale a des écailles à la base des membranes interradiales.

Cependant, à bien y regarder, par le passé, il n’y avait pas de consensus parmi les auteurs !

A savoir…

STEINDACHNER (1875) considérait les genres « Satanoperca » et « Mesops » comme des sous-genres de « Geophagus ».

EIGENMANN & BRAY (1894), à leur tour, ne considéraient que Mesops comme un sous-genre et réintégraient Satanoperca dans la synonymie de Geophagus, tandis que JORDAN & EVERMANN (1898) ont reconnu la validité de Satanoperca et ont désigné Satanoperca daemon comme espèce type.

Plus tard, EIGENMANN & KENNEDY (1903) ont proposé « Mesops» comme synonyme de « Biotodoma ».

La plupart des auteurs ultérieurs, notamment PELLEGRIN (1903), REGAN (1906), HASEMAN (1911) et FOWLER (1954), avaient réintégré Satanoperca et Biotodoma dans la synonymie de Geophagus.

Pendant longtemps, la taxonomie de Geophagus est restée confuse, avec un grand nombre d’espèces nominales.

C’est GOSSE, en 1976), qui a réalisé la dernière révision du genre, a maintenu Satanoperca dans la synonymie de Geophagus, a redécrit :

  • Géophagus acuticeps => Satanoperca acuticeps ;
  • Géophagus daemon => Satanoperca daemon ;
  • Géophagus jurupari => Satanoperca jurupari.

…et ont trouvé des différences significatives entre les populations de Satanoperca jurupari , spéculant sur la possibilité de reconnaître des sous-espèces.

De plus, sur la base des différences dans le nombre de supraneurales[4] et dans la forme du premier ptérygiophore[5] de la nageoire dorsale, les genre « Gymnogeophagus » (MIRANDA-RIBEIRO, 1918) et « Biotodoma » ont été considérés comme valides.

Cependant, en ce qui concerne « Geophagus », Jean Pierre GOSSE, [à ne pas confondre avec Philip Henry GOSSE (1810-1888)], avait proposé un assemblage morphologiquement diversifié qui devrait être étudié.

 

BIOGRAPHIES

Philip Henry GOSSE est né le 6 avril 1810 à Worcester et mort le 23 août 1888 à Torquay, c’était un naturaliste britannique.

Philip Henry GOSSE fut un actif vulgarisateur des sciences naturelles : il est, à tort, l’un des inventeurs de l’aquarium d’eaux de mer et, par ses magnifiques illustrations, l’un des propagandistes de la biologie marine.

GOSSE est resté célèbre pour avoir écrit Omphalos, un essai où il tente de réconcilier l’immensité des temps géologiques décrit par Sir Charles LYELL (1797-1875) et le récit biblique par la théorie de l’omphalisme[1].

Il est le fils de Thomas GOSSE, peintre de portrait en miniature itinérant, et d’une domestique d’une Lady.

Il étudie à Poole et à Blandford et devient très jeune employé de bureau dans la firme comptable de George Garland and Sons à Poole.

En 1827, il part à Carbonear (Terre-Neuve) où il travaille, toujours comme employé de bureau, à la SLADE, ELSON & Co.

C’est durant ce séjour qu’il s’initie à l’entomologie et devient le premier naturaliste à s’être intéressé aux insectes de l’île.

En 1832, il fait l’expérience d’une révélation religieuse.

En 1835, il quitte Terre-Neuve pour le comté de Compton, dans le Bas-Canada, où il exploite une ferme sans grande réussite durant trois ans, d’abord dans le but d’établir une communauté avec deux de ses amis religieux.

malgré cet échec, le contact avec la nature renforce son amour pour l’histoire naturelle ; ses voisins le surnomme « L’anglais fou qui récolte des bestioles » (That crazy Englishman who goes about picking up bugs).

GOSSE séjourne brièvement dans le centre de l’Alabama, où il étudie et dessine la faune et, raconte-t-il, se met à détester « Tout ce qu’il voit et entend au sujet de l’esclavage ».

Il part, pour le compte du British Museum, faire des récoltes d’oiseaux en Jamaïque de 1844 à 1846. GOSSE devient membre de la Royal Society en 1865.

Il fait partie de la mission de Plymouth.

GOSSE fait paraître de très nombreuses publications scientifiques. Il tente de réconcilier les idées bibliques des connaissances géologiques de son temps qui fait remonter l’origine de la terre à des millions d’années.

Dans Omphalos, son livre et sa théorie, il tente de démontrer que c’est Dieu, au moment de la création du monde, qui a mis des fossiles dans les roches afin de faire croire que le monde est plus vieux qu’il n’est.

Philip Henry GOSSE a été fait membre de la ROYAL SOCIETY le 5 juin 1856.

Jean-Pierre GOSSE (14 mai 1924 – 6 juin 2001) était un biologiste et ichtyologiste belge.

GOSSE était biologiste à l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique.

Il a participé à une mission en Amérique du Sud avec Léopold III de Belgique.

GOSSE a décrit les espèces suivantes:

  • Cichlasoma lyonsi, 1966 (Amphilophus) ;
  • Geophagus wavrini, 1963 (Biotodoma) ;
  • Geophagus harreri, 1976 (Geophagus) ;
  • Pterophyllum leopoldi, 1963 (Pterophyllum) ;
  • Retroculus septentrionalis, 1971 (Retroculus) ;
  • Retroculus xinguensis, 1971 (Retroculus).

et a écrit plusieurs livres sur l’aquariophilie…

Cette analyse a été possible lorsque KULLANDER, en 1986, dans une étude sur les cichlidés du bassin amazonien péruvien, a revalidé et diagnostiqué “Geophagus” et  “Satanoperca” en combinant les caractères suivants :

  • Une absence d’écailles sur les membranes interradiales des nageoires dorsale et anale, une ou deux petites séries de dents sur le dentaire ;
  • Présence de trois infra-orbitaires ;
  • Présence d’un nombre égal de vertèbres abdominales et caudales (ou juste une abdominale de plus) ;
  • L’absence de côtes sur les vertèbres caudales ;
  • Des prolongements post-abdominaux de la vessie natatoire ;
  • La présence d’écailles sur la moitié antérieure de la joue ;
  • L’absence de cartilage hypural [6]médian, branchiospines fixées à la peau recouvrant les filaments branchiaux ;
  • L’absence de plaque dentaire dans le quatrième cératobranchial ;
  • La présence d’un supracleithrum souvent dentelé ;
  • La présence d’une vermiculature noire à la base du lobe supérieur de la nageoire caudale.

De plus, KULLANDER a redécrit Satanoperca jurupari et revalidé Satanoperca pappaterra, inclus initialement par GOSSE dans la synonymie de Satanoperca jurupari.

Par la suite en 1988, KULLANDER & FERREIRA ont décrit Satanoperca lilith et divisé le genre “Satanoperca” en trois groupes, selon la répartition et les critères déterminés suivants :

  1. Le « Groupe Satanoperca acuticeps» composé uniquement de Satanoperca acuticeps, dont les individus ont :
  • 3 taches sombres sur le flanc, un pli continu de la lèvre inférieure ;
  • 16 séries d’écailles circum-pédonculaires ;
  • position ventrale de la macula à la base du lobe supérieur de la nageoire caudale ;
  • 27-29 écailles dans la série E1, mode dorsal XIII.12, mode des vertèbres 14+14 et museau sur le même axe médian du corps.

Satanoperca acuticeps.

  1. Le « Groupe Satanoperca daemon» composé de Satanoperca daemon et Satanoperca lilith, dont les individus ont :
  • une ou deux taches sombres sur le flanc ;
  • un pli de la lèvre inférieure interrompu ;
  • 20 séries d’écailles circulaires ;
  • position médiane de la macula à la base du lobe supérieur de la nageoire caudale ;
  • 30-31 écailles dans la série E1 ;
  • mode dorsale XIV.13 ;
  • mode de vertèbres 16+14 et museau sous l’axe médian du corps.

Satanoperca daemon.

Satanoperca lilith

  1. Le « Groupe Satanoperca jurupari» composé de Satanoperca jurupari, , Satanoperca pappaterra, Satanoperca leucosticta, et d’espèces non décrites, dont les individus :
  • ne présentent pas de taches sombres sur le flanc ;
  • ont le pli labial inférieur interrompu ;
  • ont 16 séries d’écailles circulaires ;
  • pour lesquels, la position dorsale de la tache vermiculaire commence à la base du lobe caudal supérieur ;
  • ont 27-29 écailles dans la série E1 ;
  • le mode dorsal est XV.10 ou XVI.9 ;
  • le mode vertébral est 15+14 ;
  • le museau est sous l’axe médian du corps.

Satanoperca jurupari.

Satanoperca pappaterra.

Satanoperca leucosticta.

En 1989, sur la base des spécimens prélevés au Suriname, KULLANDER & NIJSSEN ont revalidé et redécrit le gerne « Satanoperca leucosticta » qui jusque-là était synonyme de « Satanoperca jurupari ».

Ces derniers travaux, ainsi que des données inédites fournies par KULLANDER, ont indiqué l’existence de nouvelles espèces, laissant supposer que le travail de systématique sur le genre était loin d’etre terminé.

En 2012, WILLIS & AL. ont publié une phylogénie moléculaire des Satanoperca, à un niveau spécifique de Satanoperca, où la plupart des espèces valides ont été reconnues et les populations des bassins fluviaux Xingu, Araguaia + Alto Paraná et Tapajós ont été considérées comme de nouvelles espèces possibles.

Toujours en 2012, WILLIS & AL., dans leur analyse phylogénétique au niveau spécifique au genre, n’ont considéré plus que deux groupes :

  1. le groupe Satanoperca daemon, qui comprend Satanoperca acuticeps, en plus de Satanoperca daemon et Satanoperca lilith ;
  2. le groupe Satanoperca jurupari, qui comprend les espèces restantes.

Cette séparation était basée sur la présence de taches sombres sur le flanc.

Cependant, d’autres caractères que la présence de vermiculatures sont utiles pour distinguer Satanoperca acuticeps en tant que groupe monotypique (pli continu de la lèvre inférieure, narines au-dessus du bord inférieur des orbites, position de la bouche au même niveau que l’axe médian du corps, et par la position ventrale de la macula à la base du lobe supérieur de la nageoire caudale).

KULLANDER, en 2012 a revu l’espèce Satanoperca issue de la Guyane française et a dressé la description de Satanoperca rhynchitis.

Jusqu’en 2012, le genre Satanoperca comprenait huit espèces valides :

  1. Satanoperca daemon – HECKEL, 1840, distribué dans les bassins supérieurs du Rio Negro et de l’Orénoque ;
  2. Satanoperca jurupari – HECKEL, 1840, distribué dans les bassins des fleuves Amazone (Bolivie, Colombie, Brésil et Pérou) et Essequibo (Guyane) ;
  3. Satanoperca acuticeps – HECKEL, 1840, distribué dans le bassin central de l’Amazone ;
  4. Satanoperca pappaterra – HECKEL, 1840, limité aux bassins fluviaux du Guaporé et Paraguai ;
  5. Satanoperca leucosticta – MÜLLER & TROSCHEL, 1849, distribué dans les bassins des fleuves Branco, Essequibo et Nickerie ;
  6. Satanoperca mapiritensis – FERNANDEZ-YEPEZ, 1950, endémique du bassin de l’Orénoque ;
  7. Satanoperca lilith – KULLANDER & FERREIRA, 1988, distribué dans le bassin brésilien de l’Amazone (rivières Amazone, Branco, Madeira, Negro, Purus, Solimões, Tapajós, Trombetas et Uatumã) ;
  8. Satanoperca rhynchitis – KULLANDER, 2012, réparti dans les bassins versants de l’Oyapock, de l’Approuague, du Kourou, du Comté, de l’Iracoubo et du Sinnamary.

Satanoperca mapiritensis.

Satanoperca rhynchitis.

Le genre Satanoperca a encore été enrichi de :

  1. Satanoperca curupira – RENATA R. OTA & KULLANDER & GABRIEL C. DEPRÁ & WEFERSON J. DA GRAÇA & CARLA S. PAVANELLI, 2018
  2. Satanoperca setepele – OTA, DEPRA, KULLANDER, GRAÇA & PAVANELLI 2022

Satanoperca curupira.

Satanoperca setepele.

Satanoperca spp. nouvelle espèce non décrite.

La taxonomie du genre a encore de nombreuses questions à résoudre, puisque les caractères morphologiques sont conservateurs pour la plupart des espèces, et la couleur, principal caractère diagnostique, est variable.

Les problèmes de nomenclature impliquant Satanoperca, tels que la synonymisation et la re-description des espèces le long de la années, et l’existence d’espèces possibles non encore formellement décrites, ont mis en évidence la nécessité d’une étude spécifique et complète sur le genre.

Ainsi, nous avons effectué un examen taxonomique de Satanoperca, y compris des informations sur la morphologie, la distribution géographique, la variation du motif de couleur, et fourni une clé d’identification, liste de synonymes et description de trois nouvelles espèces.

Pour continuer, le genre « Satanoperca » diffère :

  • Des autres « Geophaginae » tels que Acarichthys, Biotodoma, Geophagus, Mikrogeophagus et Retroculus par l’absence de plaques dentaires dans le quatrième cératobranchial (par rapport aux plaques présentes) ;
  • Des « Apistogramma», car il possède 3½ à 6½ séries d’écailles horizontales entre la ligne latérale supérieure et la base de la nageoire dorsale (vs ½ série d’écailles) ;
  • des « Apistogrammoides» par la présence de trois épines de la nageoire anale (contre plus de trois) ;
  • De « Biotoecus » pour avoir plus d’épines que de rayons ramifiés sur la nageoire dorsale (vs moins d’épines que de rayons ramifiés) ;
  • De « Crenicara » et « Dicrossus» se distinguent par l’absence de dentelures sur le préopercule (par rapport à la présence de dentelures) ;
  • De « Taenicara » grâce à ligne latérale bien développée (vs. rudimentaire).

Souvenons-nous …

Ces poissons ont été décrits pour la première fois par HECKEL en 1840, au sein du genre Geophagus .

En raison de leurs différences morphologiques, qui les distinguent des autres espèces de mangeurs de terre, ils ont été reclassés dans le genre Satanoperca .

La révision a été effectuée pour la première fois en 1862 par GÜNTHER et en 1986 par KULLANDER.

12 caractéristiques ont été reconnues pour identifier cette espèce, telles qu’entre autres des nageoires dorsale et anale sans écailles ou la présence d’une tache ronde sur la pièce à main de la nageoire caudale.

Les autres caractères diagnostiques sont :

  1. Des plis continus des lèvres supérieure et inférieure, ou seulement des plis continus de la lèvre supérieure ;
  2. Un ou deux ensembles de dents dans le prémaxillaire ;
  3. Un espace dans la symphyse des mâchoires dépourvu de dents;
  4. Une joue entièrement couverte d’écailles ;
  5. Trois infraorbitales ;
  6. Un supraneural ;
  7. Un supracleithrum souvent dentelé ;
  8. Des écailles absentes sur les membranes interradiales des nageoires dorsale et anale ;
  9. Un nombre égal de vertèbres abdominales et caudales, ou juste une abdominale de plus ; côtes absentes des vertèbres caudales ;
  10. Des extensions post-abdominales de la vessie natatoire absentes ;
  11. Des rameaux épibranchiques répartis sur le bord postérieur du lobe ;
  12. Des branchiospines absentes dans le cinquième cératobranchial ;
  13. Des branchiospines attachées à la peau recouvrant la base des filaments branchiaux;
  14. Une marge postérieure du préopercule, entre les troisième et quatrième pores du système latéro-sensoriel, convexe ;
  15. Des vermiculatures foncées, ocellées ou non, présente à la base du lobe supérieur de la nageoire caudale.

 

AUTRE CRITERE D’IDENTIFICATION : LA LOCALISATION D’ORIGINE

Satanoperca acuticeps est distribué le long du bassin de l’Amazone (rivières Amazonas, Branco, Madeira, Negro, Purus, Solimões, Trombetas, Uatumã et Xingu),

Satanoperca daemon est présent dans les bassins supérieurs de Negro et de l’Orénoque ;

Satanoperca lilith dans le bassin du fleuve Amazone (fleuves Amazonas, Aripuanã, Branco, Negro, Purus, Solimões, Tapajós, Trombetas et Uatumã) ;

Satanoperca mapiritensis le long du bassin de l’Orénoque ;

Satanoperca pappaterra dans les bassins supérieurs du Guaporé et du Paraguai.

Les enregistrements d’occurrence de Satanoperca acuticeps en dehors du Brésil et de Satanoperca daemon en dehors du Negro supérieur et de l’Orénoque sont des erreurs d’identification et se réfèrent, en fait, à Satanoperca jurupari et Satanoperca lilith, respectivement.

La répartition géographique de Satanoperca jurupari était limitée, au Brésil, au bassin de l’Amazone (bas Tocantins, bas Xingu, Madère, Negro, Solimões, Tapajós et Trobetas), et étendue, au Venezuela, au bassin supérieur et moyen de l’Orénoque. .

Satanoperca macrolepis reste un synonyme junior de Satanoperca leucosticta.

L’analyse des spécimens a également permis d’étendre la distribution de Satanoperca leucosticta aux bassins des rivières Aripuanã, Japurá, Juruá, Solimões et Uatumã.

Ni les topotypes ni les séries types de Satanoperca rhynchistis n’ont été analysés, seul le matériel de la rivière Amapá, qui en présentant des caractéristiques morphologiques intermédiaires entre Satanoperca jurupari et Satanoperca rhynchitis, ont été identifiées comme Satanoperca cf. rhynchite.

Satanoperca sp. n.m. 1 est décrit du bassin de la rivière Araguaia-Tocantins ;

Satanoperca sp. n.m. 2 vient du haut Madère et Jamari;

Satanoperca sp. n.m. 3 vient du bassin supérieur et moyen de Negro.

Satanoperca sp. « Xingu » issu du Rio Xingu

Satanoperca sp. « Tapajos » issu du Rio Tapajos

Satanoperca n. sp. « Casiquaire » issu du Rio Casiquaire

 

CARTE DES LOCALITES D’ECHANTILLONNAGE POUR SATANOPERCA

  • Points blancs : groupe Satanoperca daemon ;
  • Taches noires : groupe Satanoperca jurupari ;
  • Points gris : les deux groupes.

Satanoperca leucosticta se trouve fréquemment dans le commerce ornemental et est cultivé à cette fin dans plusieurs pays.

 

AUTRE CRITERE D’IDENTIFICATION : LES DIFFERENCES MORPHOLOGIQUES

Satanoperca leucosticta est souvent confondu avec son congénère Satanoperca jurupari dans la littérature sur les aquariums et sur les sites Web, mais est facilement reconnaissable par la présence (par opposition à l’absence) de taches blanches proéminentes ou de marques vermiformes sur les côtés de la tête.

Bien que la présence de taches blanches sur la tête ne le distingue pas de toutes les populations connues de Satanoperca (voir ci-dessous), Satanoperca leucosticta peut au moins être séparé de tous ses congénères nominaux par la combinaison de caractères suivante :

  • La présence d’un ocelle sombre relativement petit à la base de la nageoire caudale ;
  • L’absence de taches sombres bien définies sur les côtés du corps (bien que certaines formes présentent des marques sombres sur le corps lorsqu’elles sont stressées ou endormies) ;
  • La présence de petites ou grandes taches blanches sur les côtés de la tête ;
  • L’absence de taches noires à la base de la nageoire dorsale ;
  • L’absence de bande latérale foncée sur le corps.

Cependant, l’identité précise de Satanoperca leucosticta est une question confuse, avec des différences dans le patron de couleur (présence ou absence d’une rayure rougeâtre sur la partie dorsale du corps, coloration variable des nageoires, propagation de marques pâles ou irisées sur le tête, corps et nageoires, etc…) et les caractères morphologiques observés dans toute son aire de répartition, et des formes congénères possibles avec des taches blanches et des vermiculatures similaires sur la tête qui habitent les bassins des fleuves Branco, Negro et Orinoco plus haut.

Parmi eux, le congénère Satanoperca mapiritensis (FERNANDEZ-YEPEZ, 1950) de l’Orénoque moyen et inférieur est plus étroitement groupé avec Satanoperca jurupari et se distingue clairement de Satanoperca leucosticta dans les analyses génétiques récentes.

Cependant, une forme de Satanoperca leucosticta avec des taches blanches sur la tête (mais aucune tache blanche sur les couvertures branchiales) issue des bassins de l’Alto Negro, du Casiquiare et de l’Alto Orinoco au Brésil, en Colombie et au Venezuela n’a pas été incluse, pas plus qu’une population brésilienne prétendument originaire du Rio Branco et le bas Rio Negro.

Cette sous- espèce de Satanoperca leucosticta est connue sous le nom de « Satanoperca sp. Amazonas red » en aquariophilie, et présente la particularité d’avoir une stratégie de reproduction ovophile plutôt que larvophile.

Dorénavant, ces formes non identifiées seront incluses dans le profil en tant que « Satanoperca cf. leucosticta » jusqu’à ce que les deux identités puissent bien être établies.

Satanoperca a été considéré comme un synonyme de Geophagus pendant plusieurs décennies avant d’être revalidé par KULLANDER (1986).

Il se distingue de :

  1. Tous les autres membres de la sous-famille putative des cichlidés Geophaginae par la présence d’une petite tache ocellée à la base de la nageoire caudale supérieure ;
  2. Geophagus par une série de caractères morphologiques tels que les suivants :
  • Un nombre égal de vertèbres abdominales et caudale ou une vertèbre abdominale supplémentaire (vs. plus caudale que les vertèbres abdominales dans Geophagus) ;
  • L’absence de côtes dans les vertèbres caudales et absence d’extensions de la vessie natatoire post-abdominale (par rapport à la présence des deux dans Geophagus) ;
  • Une joue écailleuse du visage au centre (en face dénudée dans la moitié avant) ;
  • Des nageoires dorsale et anale nues (vs écailleuses) ;
  • Des queues branchiales externes (versus nues) avec voile ;
  • Des râteaux branchiaux externes sur l’extrémité inférieure du premier arc branchial attachés à la peau recouvrant les filaments branchiaux (vs. attachés à la peau cératobranchiale) ;
  • Une dentition mandibulaire réduite à une ou deux séries courtes dans chaque mâchoire (vs. plurisériée avec une large bande de dents internes) ;
  • L’absence (vs présence) de plaques dentaires dans le 4e cératobranchial ; présence (vs. absence) d’un ocelle à la base de la nageoire caudale ;
  • Les deux ou seulement le pli de la lèvre supérieure sont continus (vs les deux précédemment interrompus) ;
  • Les préopercule et le supracleithrum sont fréquemment dentés (vs. entiers) ;
  • L’absence (vs présence) de cartilage hipural moyen ;
  • 3 (vs 4) infra-orbitaux. Les râteaux branchiaux externes sur l’extrémité inférieure du premier arc branchial sont attachés à la peau recouvrant les filaments branchiaux (vs. attachés à la peau cératobranchiale).

Le genre contient probablement des espèces supplémentaires mais, c’est un rappel, a été séparé en trois groupes avec une morphologie distincte, à savoir

  1. le groupe Satanoperca jurupari ;
  2. le groupe Satanoperca daemon ;
  3. le groupe monotypique Satanoperca acuticeps.

 

Les membres du « groupe Satanoperca jurupari » se caractérisent par un motif de coloration comprenant :

  • une bande latérale sombre ou une rangée de taches le long du corps ;
  • généralement des rayons XV.10 (XIV-XVII.8-11) de la nageoire dorsale ;
  • généralement 27 (26-28) écailles E1 (la rangée longitudinale immédiatement au-dessus de la ligne latérale inférieure, à l’exclusion de la ceinture pectorale) ;
  • 12-18 râteaux sur le premier arc branchial.

 

Les membres du « groupe Satanoperca daemon » :

  • deviennent plus gros que les autres congénères ;
  • ont une ou deux grandes taches sombres sur le côté du corps et un ocelle proéminent à la base de la nageoire caudale supérieure ;
  • ont généralement XIX.13 (XII-XIV.12- 14 ) rayons de la nageoire dorsale ;
  • ont 29-31 écailles E1 ;
  • ont 18-22 râteaux branchiaux.

 

« Satanoperca acuticeps » qui compose un groupe monotypique, est unique car il possède :

  • une bouche relativement plus terminale que tous les autres membres du genre ;
  • généralement des rayons au niveau de la nageoire dorsale XIII.12 (XIII.11-12) ;
  • 27-28 écailles E1 ;
  • 17-20 râteaux branchiaux.

 

Des stratégies de reproduction différentes

Ces groupes diffèrent également par leur stratégie de reproduction, les ensembles Satanoperca daemon et Satanoperca acuticeps étant des reproducteurs sur substrat, et le groupe Satanoperca jurupari étant des incubateurs buccaux.

Satanoperca et un certain nombre de genres apparentés sont souvent inclus dans la sous-famille des « Geophaginae ».

 

Des MORPHOLOGIES différentesDES AUTRES GEOPHAGINES

KULLANDER, en 1998 a mené une étude phylogénétique basée sur la morphologie dans laquelle les Cichlidae néotropicaux ont été divisés en six sous-familles, parmi lesquelles celle des Geophaginae contient 16 genres ou “tribus”:

  1. Acarichthyini
  2. Acarichthys
  3. Guyanacara
  4. Crenicaratini
  5. Biotoecus
  6. Crenicara
  7. Dicrossus
  8. Mazarunia
  9. Geophagini
  10. Geophagus
  11. Mikrogeophagus
  12. Le groupe « Geophagus brasiliensis »
  13. Le groupe « Geophagus steindachneri »
  14. Gymnogeophagus
  15. Satanoperca
  16. Biotodoma

Des études moléculaires ultérieures de FARIAS & AL. (1999, 2000, 2001) ont abouti à l’incorporation de Crenicichla et Teleocichla aux Geophaginae, un résultat soutenu par LOPEZ-FERNANDEZ & AL. (2005) qui ont effectué l’analyse moléculaire la plus détaillée du groupe à ce jour, comprenant 16 des 18 genres et 30 espèces.

Cependant, ses conclusions sur les interrelations entre les genres diffèrent quelque peu des hypothèses précédentes et peuvent être résumées dans les groupes suivants, définis de manière imprécise.

  1. un « clade de Satanoperca » comprenant Satanoperca, Apistogramma, Apistogrammoides et Taeniacara ;
  2. un grand clade généraliste avec « Geophagus», « Mikrogeophagus », le « groupe Geophagus brasiliensis », le « groupe Geophagus steindachneri », « Gymnogeophagus », « Biotodoma », « Crenicara » et « Dicrossus » ;
  3. un « clade Crenicarino» avec Biotoecus et Crenicichla.

Les représentants des espèces de « Teleocichla » ou de « Mazarunia » n’ont pas été inclus dans les études systématiques, mais le premier genre, « Teleocichla » est bien établi comme étant un genre frère de Crenicichla, tandis que le second a été étroitement regroupé avec « Dicrossus » et « Crenicara »ce qui avait déjà été le cas dans des travaux antérieurs.

Les autres principales conclusions des travaux sont la confirmation que « Geophaginae » est un groupe monophylétique qui montre des signes forts d’avoir subi une radiothérapie adaptative rapide.

Enfin, malgré l’examen taxonomique, il reste encore des problèmes à résoudre concernant l’espèce de Satanoperca.

Les ichtyologiste qui ont étudié ce genre font remarquer la nécessité de poursuivre les études liées, principalement, aux spécimens qui n’ont pas encore d’identification définitive, comme :

  • Ceux en provenance du bassin du fleuve Xingu, comme Satanoperca sp. 1 ;
  • Ceux en provenance des rivières Tapajós et Curuá-una ;
  • Satanoperca sp. 1-2-3 ;
  • Ceux en provenance du bassin de la rivière Amapá, tels que Satanoperca cf. rhynchitis ;

NOMS

NOM COMMUNS

  • « Mangeur de terre à tache blanche » en français
  • « Ziemiojad pstry » en polonais  (Traduction : Bariolé de terre)
  • « Геофагус крупночашуйчатый » en russe (Traduction : Géophage à grande coupe)
  • « Земляной пестрый » en russe (Traduction : Le terreux panaché)
  • « Weisstüpfel-Erdfresser » en allemand (Traduction : Eartheater à points blancs)
  • « Acará-chibante » en portugais
  • « Caratinga «  en portuguais
  • « Agankoi » en créoles
  • « Pidgins » en anglais
  • « ปลาตัวนี้มีนามว่า » en thailandais
  • « Agankoi » en Djuka
  • « Awefi » en créoles
  • « Cara bicudo » en portugais (Traduction : Eartheater à points blancs)
  • « Dæmonfisk » en danois
  • « Demon eartheater » en anglais
  • « earth-eater » en anglais
  • « Earth-eating cichlid » en anglais
  • « Green Horse Face » en anglais
  • « Eartheating devilfish » en anglais
  • « Erdfresser » en allemand
  • « Jurupari » en anglais
  • « Poisson diable » en français
  • « Prapra djab » en créole (France)
  • « Prapra roch » en créole (France)
  • « Pronssitonkija » en finnois
  • « Tawolowolo »
  • « Tawolowolo » en Oyampi, indien d’Amérique du Sud
  • « Teufelsangel » en allemand (allemand)
  • « Timanttitonkija » en finnois (suomen kieli) (Traduction : Languette en diamant)
  • « Vieja » en espagnol
  • « Ziemiojad pstry » en polonais
  • « perleťovka puntíkatá » en tchèque

Leur nom latin, Satanoperca, littéralement « perche (du) diable », est souvent repris en français comme nom commun.

Toutefois, cette appellation tient son origine dans leur apparence (tête proéminente…) et non dans leur tempérament qui en fait des poissons paisibles en aquarium.

 

SYNONYMES

Deux synonymes seulement sont connus pour cette espèces de cichlidés :

  • Geophagus leucostictus – MÜLLER & TROSCHEL, 1849 (dans Froese, R., & Pauly, D. (2018). FishBase. Dans O. Bánki, Y. Roskov, L. Vandepitte, RE DeWalt, D. Remsen, P. Schalk, T. Orrell, M. Keping, J. Miller, R. Aalbu, R. Adlard, E. Adriaenssens, C. Aedo, E. Aescht, N. Akkari, MA Alonso-Zarazaga, B. Alvarez, F. Alvarez, Géophagus Anderson, et al., Catalogue of Life Checklist (février 2018). https://doi.org/10.48580/d4sl-37v) ;
  • Satanoperca macrolepis – GÜNTHER, 1862 (Publication : Günther, Albert CLG 1862 Catalogue des poissons du British Museum. Volume 4. Catalogue des Acanthopterygii Pharyngognathi et Anacanthini dans la collection du British Museum. Taylor & Francis, Londres. Vol. 4 : i-xxi, 1-534.).

 

ETHYMOLOGIE

« Satanoperca » : Ce mot composé vient du grec ancien « Σατάν » qui signfie « Satán » (le diable), et du mot « πέρκη » (pérkē), signifiant « perchoir ».

« leucosticta » : Ce mot composé vient aussi du grec ancien « λευκός » (leukós), qui signifie « blanc », et du mot « στικτóς » (stiktos), qui signifie « tacheté ».

Il est fort vraisemblable que le choix de ces mots composés ait été réalisé en faisant référence au motif de couleurs sur le corps et la tête de cette espèce.

 

REFERENCES

LITTERATURE

  1. MÜLLER, J. &FH TROSCHEL , 1849 – Versuch einer Fauna und Flora von Britisch-Guiana v. 3, Berlin : 618-644

Fische. In : Reisen in Britisch-Guiana in den Jahren 1840-44. Im Auftrag Sr. Mäjestat des Königs von Preussen ausgeführt von Richard Schomburgk.

  1. DE SOUZA, LS, J. W ARMBRUSTER & DC WERNEKE, 2012 – Cybium 36(1) : 31-43

L’influence du portail de Rupununi sur la distribution des poissons d’eau douce dans le district de Rupununi, en Guyane.

  1. GOSSE, J.-P., 1976 – Académie Royale des Sciences d’Outre-Mer, Cl. Sci. Nat. Méd. (NS) 19(3) : 1-173 Révision du genre Geophagus (Poissons Cichlidae).
  2. KULLANDER, SO, 2012 – Cybium 36(1) : 247-262

Une revue taxonomique de Satanoperca (Teleostei : Cichlidae) de Guyane française, Amérique du Sud, avec description d’une nouvelle espèce.

  1. KULLANDER, SO, 1986 – Musée suédois d’histoire naturelle : 1-431

Cichlidés du drainage du fleuve Amazone du Pérou.

  1. KULLANDER, SO, 1998 – EDIPUCRS, Porto Alegre : 461-498

Une phylogénie et une classification des Cichlidae d’Amérique du Sud (Teleostei : Perciformes). Dans : Malabarba, LR , RE Reis, RP Vari, ZMS de Lucena et CAS Lucena (éds). Phylogénie et classification des poissons néotropicaux.

  1. KULLANDER, SO et EJG Ferreira, 1988 – Cybium 12(4) : 343-355

Une nouvelle espèce de Satanoperca (Teleostei, Cichlidae) du bassin de l’Amazone au Brésil.

  1. KULLANDER, SO et H. Nijssen, 1989 – EJ Brill, Leiden : i-xxxii + 1-256

Les cichlidés du Surinam. Teleostei : Labroidei.

  1. LOPEZ-FERNANDEZ, H., RL HONEYCUTT & KO WINEMILLER, 2005 – Molecular Phylogenetics and Evolution 34 (1) : 227-244

Molecular phylogeny and evidence for an adaptive radiation of geophagine cichlids from South America (Perciformes : Labroidei).

  1. MACHADO-ALLISON, A., B. CHERNOFF, R. ROYERO-LEON, F. MAGO-LECCIA, J. VELAZQUEZ, C. LASSO, H. LOPEZ-ROJAS, A. BONILLA-RIVERO, F. PROVENZANO & C. SILVERA, 2000 – Interciencia 25(1) : 13-21 Ictiofauna de la cuenca del río Cuyuni au Venezuela.
  2. Reis, RE, SO KULLANDER et CJ Ferraris, Jr. (eds), 2003 – EDIPUCRS, Porto Alegre : i-xi + 1-729

Liste de contrôle des poissons d’eau douce d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale. CLOFFSCA.

  1. WILLIS SC, H. LOPEZ-FERNANDEZ, CG Montaña, IP Farias, et Géophagus Ortí, 2012 – Molecular Phylogenetics and Evolution 63(3) : 798-808

phylogénie au niveau de l’espèce de « Satan’s perches » basée sur des arbres de gènes discordants (Teleostei : Cichlidae : Satanoperca Günther 1862).

 

VIDEO

https://www.youtube.com/results?search_query=satanoperca+leutcosticta

LEXIQUE

[1] Dans la théologie chrétienne, l’Omphalisme est une croyance selon laquelle Dieu aurait créé Adam et Ève avec un nombril (omphalos en grec). Philip Henry GOSSE a étendu cette croyance.

Affirmant que les espèces végétales et animales ont été créées par Dieu telles qu’elles apparaissent aujourd’hui et qu’elles n’ont pas évolué, Adam et Ève auraient été créés avec un nombril, les premiers arbres auraient été créés déjà avec des cercles de croissance, et ainsi de suite…

[2] Le lac Amucu (Lake Amucu) est un/une lac (class H – hydrographique) en amont de l’Essequibo, au Guyana. Il est situé à 164 mètres d’altitude.

[3] En Amazonie, un Igapo est une partie de la forêt qui reste marécageuse après le retrait des eaux de crue dans les zones basses de la plaine d’inondation (varzea) ou en raison des bourrelets le long des rives qui empêchent que toute l’eau revienne au fleuve.

C’est un mot d’origine tupi qui signifie “racine d’eau”, de ‘y (“eau”) et apó (“racine”). La végétation y est moins haute et moins luxuriante.

On y trouve des espèces des genres suivants : Aldina, Couepia, Heterostemon, Licania, Macrolobium, Ormosia, Panopsis, Roupala et Salvinia.

[4] Les cartilages ou os supraneuraux sont indépendants, médians, allongés, en forme de tige, dans le septum squelettique dorsal entre le crâne et la nageoire dorsale.

Chez les actinoptérygiens, les supraneuraux se développent à partir de cartilages indépendants de l’épine neurale (ARRATIA & AL., 2001).

[5] Les ptérygiophores sont des os ou du cartilage avec lesquels la base des rayons des nageoires médianes, les ptérygies (périssoptérygies, nageoires impaires), est articulée; points qui relient les rayons des nageoires dorsale et anale au corps.

[6] Cartilage hypural : os auquel sont rattachés tous les rayons de la nageoire caudale du poisson.

[7] Os dorsal antérieur de la cavité abdominale des poissons osseux situé au-dessus du cleithrum, entre le cleithrum et les os du crâne.

[8] Phylogénie : Analyse de l’évolution des êtres vivants qui permet de déceler d’éventuels liens de parenté entre eux.

[9] L’hermaphrodisme est un terme qui est aujourd’hui souvent associé à l’intersexuation ou l’intersexualité. Dans le langage médical, l’hermaphrodisme humain est défini comme un état d’ambiguïté sexuelle caractérisé par un mélange de caractères sexuels féminins et masculins.

[10] Le gonochorisme est un mode de reproduction où un même individu est porteur au plus d’un seul sexe biologique, en général les sexes mâle et femelle. C’est l’opposé de l’hermaphrodisme où les individus possèdent les deux sexes ou changent de sexe au cours de leur vie et il implique donc qu’un individu d’une espèce gonochorique ne change pas de sexe pendant toute la durée de sa vie.

La séparation des sexes biologiques sous forme d’individus distincts implique la production de gamètes complémentaires.

[11] La protogynie est un hermaphrodisme séquentiel dans lequel les cellules reproductives femelles mûrissent avant les cellules reproductives mâles.

La protogynie est le contraire de la protandrie (Condition d’hermaphrodisme rencontrée chez certains végétaux, chez lesquels l’organe reproducteur mâle est mûr avant l’organe reproducteur femelle).

[12] La phorésie est un type d’interaction entre deux organismes où un individu (le phoronte) est transporté par un autre (l’hôte).

Il s’agit d’une association libre (les sources de nourriture de l’un et l’autre partenaires étant indépendantes) et non destructrice (le transport en question n’occasionne pas de dommages physiologiques particuliers).

L’espèce transportée est dite « phorétique ».

Dans les faits, la relation phorétique est rarement stricte.

Ainsi, dans le cas du rémora, elle est également de type commensale, le poisson se nourrissant sur les restes alimentaires des animaux auxquels il s’accroche, voire mutualiste, car il peut aussi consommer leurs parasites cutanés (apportant alors un bénéfice à l’hôte).

À l’inverse, la phorésie peut avoir, dans une certaine mesure, une dimension parasitaire secondaire, c’est-à-dire négative pour l’hôte ; la présence du phoronte alourdit l’hôte, générant un surcoût énergétique potentiellement nuisible, surtout si le nombre de phorontes sur un hôte donné est élevé, ou si ce dernier est affaibli.

De plus, les organes de fixation du phoronte peuvent provoquer des lésions sur la peau de l’hôte.

 

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