Une nourriture vivante : Les cloportes !

Une nourriture vivante : Les cloportes !

Mais qu’est-ce qui rend si appétissant, aux yeux de nos poissons, ce petit animal qui par nature est un marcheur impénitent, et qui n’est absolument pas tenté par les sports aquatiques ?

Les cloportes appartiennent à la grande classe des crustacés, plus connus pour ses représentants aquatiques, parmi lesquels, pour confirmer la règle, il constitue l’exception remarquable de terrien convaincu…

Plus sérieusement, ils font partie de l’ordre des Isopodes et de la famille des Oniscidés.

On les distingue par le nombre de segments des antennes et la forme des pattes arrière, plus quelques autres caractéristiques… L’identification précise des espèces reste une affaire de spécialistes mais ce qui permet de nous en sortir, c’est que les poissons sont encore plus mauvais que nous quand il s’agit de classification ; celle-ci se bornant à distinguer ce qui se mange de ce qui ne se mange pas.

Ils possèdent six à sept paires de pattes bien visibles, auxquelles il faut ajouter deux paires d’antennes : Pour un poisson difficile de résister.

Ils pondent des oeufs d’où sortent de minuscules cloportes. Une caractéristique qui nous intéresse, puisque selon l’âge et l’espèce, il est possible de trouver des sujets de quelques millimètres à plus de deux centimètres. De quoi satisfaire quasiment tous les appétits.

Où les trouver ?

Prioritairement sous le bois mort, et sous les amas de végétaux. Il est aussi possible de les trouver sous les déchets mêlant le végétal à l’animal. Par contre, il ne s’attaque jamais au bois sain (donc aucun risque pour votre salle à manger Louis XVI). En cherchant bien, on en trouve aussi bien au centre des grandes villes qu’en rase campagne (ce qui en dit long sur leur capacité d’adaptation).

Les cloportes sont de petits détritivores. De ce fait, ils ne sont pas strictement végétariens mais le plus souvent omnivores.

Avant de commencer à parler de l’élevage, il faut préciser que les cloportes, bien qu’étant détritivores, ne vivent pas dans la pourriture. Par conséquent, un élevage ne doit dégager aucune odeur (avantageux pour le cas d’un élevage en intérieur…). Si tel n’était pas le cas, cela dénoterait d’un déséquilibre du milieu qui ne pourrait que leur nuire.

Ils aiment les lieux humides mais fuient l’eau ; pourtant il en vaut mieux trop que pas assez !!! En effet, dans un lieu trop humide, ils arrivent à se réfugier en hauteur et à survivre. Par contre, dès que le milieu devient trop sec, le taux de mortalité est très important, voir total.

Le récipient idéal pour commencer un petit élevage doit avoir des bords lisses et abrupts. Si vous utilisez un récipient trop plat, n’oubliez pas de le recouvrir d’une moustiquaire afin d’éviter les promenades (le cloporte étant généralement mal perçu sur le tapis du salon !).

Disposez au fond une fine couche de terre (2 à 3 cm) sur laquelle vous placerez des morceaux de carton ondulé, du vieux bois non traité (très important) et des feuilles mortes.

Ensuite, arrosez de façon à ce que la terre soit bien humide. La température idéale pour l’élevage se situe au alentour de 20°C.

Obligatoirement, il vous faudra oublier votre élevage pendant au moins deux mois et ne surtout pas y toucher (les cloportes étant très sensible au stress). Par contre, le bruit ne les dérange pas.

Du côté de la nourriture, vous obtiendrez les meilleurs résultats en complétant la cellulose (bois…) avec une coupelle de nourriture lyophilisée en flocon pour poisson.

Il faudra compter, quand même, au moins deux mois avant de commencer à voir courir des tas de petits cloportes partout et encore autant pour qu’ils grandissent ; mais le jeu en vaut la chandelle. Avec ces petits animaux, vous obtiendrez une nourriture de qualité, qui redonnera à vos pensionnaires l’instinct de la prédation.

Quoi de plus attractif qu’un petit cloporte gesticulant de toutes ses pattes ?

Les cloportes géants de l’Atlantique ….ne vous trompez pas de cloporte !!!!!!

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