Satanoperca pappaterra – HECKEL 1840
Une façon de se nourrir pour le moins caractéristique, une apparence frappante, un comportement en de nombreux points remarquable et une reproduction pour le moins intéressante…
C’est ainsi et avec ces quelques mots, que l’on définit et caractérise le mieux ces cichlidés appartenant au genre Satanoperca, qui, malheureusement ne sont pas des cichlidés les plus populaires dans en aquariophilie, mais pourtant ils mériteraient bien une attention plus soutenue de la part des aquariophiles pour leurs beauté et leur particularités qui seront évoquées dans cet article.
Pour commencer, il faut savoir que les Eartheaters sont répandus partout en Amérique du Sud.
Six genres composent ce groupe très riche en diversité :
- Les Acarichthys dans les rivières de l’Amazonie et Essequibo bassins ;
- Les Biotodoma de l’Amazone et l’Orénoque et des bassins versants des fleuves côtiers des Guyanes ;
- Les Geophagus répandus dans quatre bassins de grands fleuves ;
- Les Gymnogeophagus du bassin versant du Rio Parana ;
- Les Retroculus issus des rivières rapides de Guyanes françaises et les bras de l’Amazone ;
- Les Satanoperca de l’Amazone et l’Orénoque des bassins versants, et de la Guyane.
Les Satanoperca pappaterra appartiennent donc aux cichlidés d’Amérique du Sud, et sont trouvés dans les bassins fluviaux de l’Orénoque, de l’Essequibo, de la Nickerie, de l’Amazone et du Paraná – Paraguay.
Ils se trouvent principalement dans les zones avec des eaux lentes, mais certaines espèces ont également été enregistrées à partir de rapides.
Ils font partie d’un groupe populairement connu sous le nom de “Eartheaters” car ils se nourrissent en ramassant des bouchées de sable pour tamiser des aliments tels que des invertébrés, des matières végétales et des détritus (la seule exception est l’alimentation en milieu aquatique de Satanoperca acuticeps).
C’est une espèce endémique du bassin amazonien (Rio Guaporé) et du haut Paraguay qui pratique la couvaison buccale retardée.
Les Satanoperca se nourrissent souvent en petits groupes et un individu peut agir et se défendre de façon organisée avec un gardien, qui chargera sans hésiter un piranha approchant avec sa bouche ouverte et ses nageoires dressées.
Dans la nature, certains poissons sont plus communs que d’autres.
Ainsi, par exemple, entre autres Satanoperca, Satanoperca daemon est très commun dans la plupart des ruisseaux sous la rivière Apure au Venezuela.
Les habitants les appellent “Horse Face” ou “Aspira Terra”.
Satanoperca pappaterra est communément connu sous le nom de « Pantanal eartheater » et localement connu sous le nom de “ cará ” ou “ acará ”.
Dans le bassin amazonien, cette espèce coexiste avec quatre autres espèces du même genre :
- Satanoperca acuticeps (HECKEL, 1840),
- Satanoperca daemon (HECKEL, 1840),
- Satanoperca jurupari (HECKEL, 1840),
- Satanoperca lilith (KULLANDER & FERREIRA, 1988)
Enfin, il faut le reconnaitre, ce Satanoperca papaterra est tout simplement magnifique.
Ils sont l’exemple vivant de la façon dont la morphologie et le comportement des poissons s’adaptent pour exploiter des niches biologiques particulières et coloniser avec succès des zones spécifiques de cours d’eau; dans leur cas, le fond des cours d’eau.
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