Krobia itanyi, PUYO 1943
Les membres du genre Krobia sont des petits cichlidés qui se distinguent par une squamation prédorsale unisériée et la bande latérale tachetée de la tête vers la fin de base de la nageoire dorsale.
Les Krobia sont des cichlidés relativement paisibles et peu exigeants mais qui peuvent devenir agressifs pendant la saison de reproduction.
Ce genre ne compte que 4 membres, à ce jour, Krobia itanyi en fait partie et ce cichlidé ne manque pas d’un certain charme pour un cichlidophile néophyte désireux de possèder un beau poisson !
Les Krobia itanyi sont des poissons faciles à maintenir moyennant quelques exigences, ils ne sont pas pointilleux sur la nourriture qui leur est distribuée, ils acceptent tout ce qu’on leur présente !
A découvrir !
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REPARTITION
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE
Amérique du Sud : Cette espèce de Krobia se rencontre dans le bassin versant de la rivière Marowijne (Maroni) en Guyane française et au Suriname.
La localité type d’où est issu Krobia itanyi est l’affluent de la rivière Marowijne situé dans le district de Marowijne, au Suriname.
On le trouve du Suriname à la Guyane Française dans le fleuve Maroni qui prend sa source, dans le mont TUMUC-HUMAC et alors nommé « Itani » ou « Itany », puis tout le long du fleuve Maroni, surtout en Guyane française, où il prédomine dans les eaux peu profondes, les rapides et dans les criques.
En fait dès qu’il y a présence de roches ou (et) de racines pour se cacher.
On note la présence de Krobia itanyi jusqu’à l’embouchure commune du fleuve Maroni et du fleuve Mana.

Rivière Mana.

Embouchure rivière Mana.
Il est également fait mention de la présence de Krobia itanyi :
- au nord du Brésil, dans l’État d’Amapá, qui sont ici considérées comme correctes, bien qu’elles nécessitent une confirmation ;
- par des signalements complémentaires qui ont été effectués plus à l’ouest dans les affluents du Corantijn au Suriname ;
- en Guyane, mais ces signalements sont désormais considérés comme des erreurs d’identification de Krobia guianensis.
En effet, la ligne de démarcation entre les aires de répartition de ces deux espèces de Krobia doit être mieux déterminée.
Deux signalements supplémentaires du sud du Venezuela ont aussi été rapportés mais sont aussi considérés comme des erreurs d’identification.

Points de localisation des Krobia itanyi.
Pour expliquer la biogéographie actuelle des peuplements de poissons de l’Amérique du sud, la plupart des auteurs supposent une propagation des espèces à partir de la tête des bassins versants.

Zones géographique de répartition des Krobia itanyi.
Cette hypothèse est d’autant plus justifiée que subsiste à l’heure actuelle des anastomoses entre les sources des fleuves Orénoque et Rio Negro, Rupununi et Rio Branco, etc. qui peuvent autoriser le passage d’espèces d’un réseau à un autre.
Cependant, à l’échelle des petits bassins versants de Guyane, depuis longtemps parfaitement isolés semble-t-il, un tel fonctionnement n’est guère plausible. En outre, l’analyse de la composition faunistique regroupe les fleuves selon la proximité géographique de leurs embouchures et non celle des têtes de bassins.
La propagation des espèces par les marais côtiers, ou encore, par la voie « marine », la dessalure pourrait être particulièrement importante à certaines périodes de l’année, serait donc plus probable et le scénario suivant est proposé par RENNO (1989) :
Pendant les périodes interglaciaires, la transgression marine est importante. Elle a atteint la cote + 15 millions il y a 300 000 ans (PUJOS & ODIN, 1986). Un cordon littoral de marécages d’eau douce se constitue.
Le climat, chaud et humide, génère des abondantes qui grossissent le cours de l’Amazone et ses apports à la mer.
Par le jeu des courants et du vent, cette énorme masse d’eau douce qui se mêle difficilement à l’eau de mer, parvient aux confins de la côte guyanaise, y provoque une forte dessalure et autorise la circulation des poissons dulçaquicoles le long du littoral sur des distances que l’on peut supposer importantes.
La dispersion des espèces par la voie des embouchures est alors très active ;
Pendant les périodes glaciaires, le climat est plus sec et plus frais et la régression marine est intense. Elle a atteint la cote de 100 mètres, il y a environ 8 ans.
Les fleuves ont alors leur embouchure à plus de 200 kilomètres au large de leur emplacement actuel. Les marécages côtiers et les réseaux hydrographiques s’étriquent et certains petits fleuves peuvent être amenés à disparaître.
La dispersion des poissons entre bassins hydrographiques se voit ralentie ou stoppée et certaines populations ou peuplements se trouvent isolés.
C’est une phase d’isolement permettant des divergences génétiques qui peuvent mener à la spéciation.
Cependant, il est probable qu’à cette époque, de grands fleuves de Guyane comme le Maroni et la Mana ou l’Oyapock et l’Approuague, eurent une embouchure commune.
Cette situation offre la possibilité de passage entre ces réseaux particuliers.
Elle expliquerait certaines similitudes de peuplements liés actuellement entre ces couples de fleuves.
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ORIGINE
Krobia itanyi est originaire du Nord-Est de l’Amérique du Sud, dans le bassin du fleuve Maroni au Surinam et en Guyane française.
Le néotype était un mâle adulte de 89,6 millimètres LS, capturé au Surinam le 20 avril 1967, dans le district de Maroni sur la rive gauche du fleuve, au lieu-dit « W Manbari Val », à 6 kilomètres au nord de Stoelmanseiland[1].
Ce petit cichlidé est présent dans les eaux de drainage du Marowijne, au Surinam et dans le fleuve Maroni en Guyane se rencontre en abondance dans les eaux peu profondes à courant lent au fond vaseux et rocheux.
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MILIEU NATUREL & BIOTOPE
HABITAT
L’Itany ou Litani est une rivière tributaire du Maroni qui marque une partie de la frontière entre la Guyane et le Suriname et porte le nom de « Lawa » sur son cours moyen.
Le cichlidé Krobia itanyi, comme toutes les espèces du genre, est abondant dans les petites rivières, à débit lent, les criques peu profondes à fond rocheux-limoneux.
Le nom « Itanyi », associé au nom local « akara », doit son nom au fleuve Maroni, qui est le lieu où Krobia itanyi il a été pêché pour la première fois.
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BIOTOPE
L’ensemble du système d’irrigation du fleuve Itanyi se situe à l’est de la Guyane.
Les Krobia itanyi sont également largement répartis au Suriname, de sorte qu’aucun biotope typique ne peut être décrit.
En effet cette espèce de cichlidé apprécie les rivières, les ruisseaux permanents ou saisonniers et la proximité des cascades, mais aussi les marais et piscines naturelles d’eau douces permanentes ou saisonnières, généralement d’une taille inférieure à 8 ha.
Cette espèce de cichlidé est donc commune dans les habitats lotiques et lenthiques associés, souvent collectée dans les ruisseaux forestiers avec les caractéristiques suivantes :
- Une eau de couleur thé ;
- Un pH faible ;
- De faibles nutriments dissous ;
- Une transparence élevée ;
- Des substrats de sable avec beaucoup de débris organiques (feuilles et branches mortes).
Cette espèce de cichlidé se trouve aussi bien dans les cours d’eau pierreux à faible débit que dans les lacs stagnants à végétation dense.
Comme déjà évoqué, les Krobia itanyi se trouvent souvent en grande quantité principalement dans les rivières peu profondes, caractérisées par un débit lent et possédant toujours des fonds pierreux, parfois mais assez peu profonds.
Suite aux observations faites, Krobia itanyi est souvent rencontré en présence de :
- Guyanacara owroewefi ;
- Pyrrhulina filamentosa ;
- Cyphocharax spilurus ;
- Hemigrammus guyanensis ;
- Heptapterus longior.
- Hemigrammus guyanensis
- Cyphocharax spilurus
- Heptapterus longior
- Guyanacara owroewefi
- Pyrrhulina filamentosa
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TAXONOMIE
CLASSIFICATION SCIENTIFIQUE DE KROBIA ITANYI
Domaine : Eucaryotes, organismes à cellules eucaryotes.
Règne : Animalia, métazoaires, organisme doté de la capacité de locomotion.
Embranchement : Chordés, présence de notocorde.
Sous-embranchement : Vertébrés, animaux dotés d’une colonne vertébrale.
Classe : Actinopterygii, actinopterygiens, poissons à nageoires rayonnées.
Ordre : Perciformes, perches et apparentés.
Famille : Cichlidés, cichlidés.
Genre : Krobia.
Espèce : Krobia itanyi . PUYO, 1943.
Synonymie : Aequidens itanyi.
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TAXON
Code du taxon : 20862
Nom latin du taxon: Krobia
Statut du taxon : Validé
Date de création du taxon : 31/03/2010
Date de la dernière mise-à-jour du taxon : 19/06/2012 – 10:24
Rédacteur de la fiche sur le taxon : AQUASCOP
Commentaires sur le taxon : MAJ & modification du taxon parent Cichlidae [3223] par Cichlasomatinae [20957] MAJ : ajout du code alternatif 417078 du MNHN
Auteur du taxon : KULLANDER & NIJSSEN, 1989
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HISTORIQUE
Krobia itanyi est un cichlidé historiquement convoité par les aquariophiles et en particulier les aficionados de l’Acara qui le surnomment « Acara dauphin ».
La ressemblance avec les dauphins de l’Amazone n’est pas très évidente !
Ce cichlidé, pourtant, appartient désormais au genre « Krobia » (KULLANDER & NIJSSEN, 1989 ; Krobia est le nom indigène de ces poissons).
De l’avis de nombreux scientifiques, un doute existe sur cette espèce, certains affirment qu’on n’a probablement jamais vu le « vrai » Krobia itanyi car ce poisson n’est connu que dans le bassin versant de Marowijne au Surinam (décrit pour la première fois par PUYO [1943] dans le Rio Itany en Guyane française), loin des sites de collecte commerciaux.
Souvent, dans le monde de l’aquariophilie, Krobia itanyi a été confondu avec Krobia guianensis, dont l’aire de répartition étendue dans toutes les Guyanes ce qui en fait une proie idéale pour collecteurs, en particulier ceux de Guyane.
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RAPPEL SUR LES …
A noter que KULLANDER et NIJSSEN, en 1989, avaient signalé la présence de deux espèces supplémentaires appartenant au genre Krobia, présentes dans les Rios Araguaia et Xingu au Brésil.
A l’époque ces espèces n’avaient pas été encore décrites.
Aujourd’hui, le genre Krobia comprend 4 espèces qui sont selon FishBase (25 janv. 2017) :
- Krobia guianensis – REGAN, 1905 ;
- Krobia itanyi – PUYO, 1943 ;
- Krobia petitella – STEELE, LIVERPOOL & LÓPEZ-FERNÁNDEZ, 2013 ;
- Krobia xinguensis – KULLANDER, 2012
D’autres espèce restent probablement à découvrir encore !
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NOMS
NOM SCIENTIFIQUE
- Krobia itanyi – PUYO, 1943.
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SYNONYMES
- Aequidens itanyi – PUYO, 1943.
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NOMS COMMUNS
- Aequidens itanyi ;
- Cichlidé dauphin ;
- Dolphin cichlid ;
- Togoloni ;
- Talépoulou ;
- Prapra ;
- Pakawété bokoplékopo ;
- Owroe wefi ;
- Miso ;
- Krobia ;
- Kolobia ;
- Hawa lipa.
- Dolphin cichlid ;
- Delfincichlide ;
- Delfiinikirjoahven ;
- Awifi ;
- Acara dauphin ;
- Acara ;
- Acala towakousiwa ;
- …
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ÉTYMOLOGIE
Le nom de « Krobia » est un nom vernaculaire donné au Suriname pour de nombreuses espèces de cichlidés.
L’étymologie du nom de l’espèce « itanyi » est un génitif formé sur « Itany », c’est le nom français du bassin de la rivière dans laquelle ce Krobia a été recueilli.
Au Surinam, le même fleuve est connu comme la rivière Litani.
L’Itany ou Litani est une rivière tributaire du Maroni qui marque une partie de la frontière entre la Guyane et le Suriname et porte le nom de « Lawa » sur son cours moyen.
La rivière Lawa est une rivière tributaire du Maroni en Amérique du Sud qui sert de frontière entre la France et le Suriname, également connue comme le Litani ou Itany en Guyane française, son cours moyen est connu comme « Lawa » ou « Aoua ».
Des pirogues peuvent remonter son cours pendant 60 kilomètres à partir de son embouchure.
Au-delà les rapides (chutes) rendent la navigation impossible.
Cette partie de la frontière est disputée, à savoir que régulièrement, le Suriname réclame du territoire à l’est de cette rivière.
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DESCRIPTION
Le matériel utilisé par PUYO (1943, 1948, 1949) pour ses études sur les poissons d’eau douce de Guyane française n’a pas été conservé. (cf. PUYO 1949, p. 7 : « Les mensurations, les descriptions des genres et des espèces ont été prises et faites sur des spécimens vifs… »).
Comme apparemment aucun type n’existe et que Krobia itanyi appartient à un groupe de plusieurs espèces similaires, les scientifiques ont proposé un néotype (ZMA 119.531) à partir de matériel apparemment conspécifique aux syntypes de PUYO.
Le néotype était un mâle adulte de 89,6 millimètres LS, capturé au Surinam le 20 avril 1967, dans le district de Maroni sur la rive gauche du fleuve, au lieu-dit “W Manbari Val“, à 6 kilomètres au nord de Stoelmanseiland.
La description est basée sur le néotype de 89,6 millimètres SL.
Le plus grand spécimen examiné mesurait 125 millimètres SL (ZMA 106.698).
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CARACTERISTIQUES
Comme son nom l’indique, le corps de ce cichlidé ressemble à celui d’un dauphin…cette ressemblance n’est pas foncièrement évidente !
C’est un poisson d’apparence robuste au corps légèrement comprimé latéralement.
Le poisson a un corps assez haut et allongé et des côtés légèrement comprimés.
La tête est grosse, avec de grands yeux.
Le dos est relativement haut.
Il y a des taches claires sur les branchies. Lèvres charnues et bleues.
Une bande horizontale hachurée foncée court le long du corps depuis les yeux et se termine à l’extrémité de la queue du noyau.
Les nageoires dorsale et anale sont vertes avec des rayures brunâtres.
La nageoire caudale jaune-brun présente plusieurs rangées de taches de couleur foncée.
La couleur du poisson dépend de son état émotionnel.
Contrairement aux femelles, les mâles adultes sont plus grands et possèdent des nageoires dorsale et anale plus longues.
L’œil du dauphin est vert doré.
Sa bouche arrondie est munie de lèvres épaisses.
La gorge est jaune pâle.
La couleur de base est uniformément argentée dans la partie inférieure du corps et vert-grisâtre au niveau du dos et sur le sommet de la tête.
Une épaisse ligne irrégulière noire s’étend horizontalement de l’œil jusqu’au pédoncule caudal.
Les nageoires dorsale et anale sont très effilées et transparentes.
La nageoire caudale est arrondie.
Une tache noire bien distincte orne la partie supérieure du pédoncule caudal.
Poisson d’apparence robuste au corps légèrement comprimé latéralement.
Le dos est relativement haut.
Sa bouche arrondie est munie de lèvres épaisses.
La gorge est jaune pâle.
La couleur de base est uniformément argentée dans la partie inférieure du corps et vert-grisâtre au niveau du dos et sur le sommet de la tête.
Une épaisse ligne irrégulière noire s’étend horizontalement de l’œil jusqu’au pédoncule caudal.
Une tache noire bien distincte orne la partie supérieure du pédoncule caudal.
Les nageoires dorsale et anale sont très effilées et transparentes.
La nageoire caudale est arrondie.
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DIMORPHISME
Son corps est de forme oblongue.
Sa bouche est arrondie, mais plus fine que celle du « Krobia Red Eyes », pourvue de lèvres épaisses blanches avec lesquelles il prélève le sable puis le rejette.

Krobia aff. Guianensis « Red eyes »
Sa couleur est argentée, lorsqu’il est jeune, avec une ligne noire horizontale épaisse et irrégulière allant de l’œil jusqu’au pédoncule caudal.
Une tache noire et ronde apparait progressivement, bien distincte sur le pédoncule caudal.
Puis les couleurs se modifient.
La partie inférieure du corps prend des reflets jaunes-orangés, tandis qu’à la partie supérieure se rajoutent des reflets vert-argentés.
La couleur verte argentée atteignant la tête et se transformant petit à petit en jaune luisant vers la gorge.
Ses nageoires dorsale et anale, effilées et transparentes au début, se parent d’une fine ligne noire le long des bords supérieurs et inférieurs.
Elles se modifient progressivement par étalement de la couleur du corps.
Les yeux sont noirs.
Le mâle est en fait plus coloré et plus grand à l’âge adulte que la femelle.
Il est décrit comme étant peu coloré, mais en fait son corps se pare de couleurs nettement plus prononcées que chatoyantes.
Son ventre vire progressivement au rouge et en remontant vers le dos, les couleurs passent de l’orange au jaune.
Ses joues deviennent nettement bleues turquoise.
Le bord de sa nageoire dorsale vire au bleu, la couleur argentée disparaissant complètement progressivement, ainsi que ses nageoires ventrales.
Son œil est cerclé de noir.
Sur son dos apparaissent des tâches noires ainsi que sur la tête, toujours irrégulières.
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SIGNES DISTINCTIFS & DIFFERENCIATION
Krobia itanyi est souvent confondu avec Krobia guianensis.
Krobia itanyi diffère de son espèce étroitement apparentée Krobia guianensis en ce que sa bande horizontale de taches sur tout le corps se termine juste derrière la tâche latérale, alors qu’elle remonte jusqu’à la nageoire caudale comme c’est le cas chez Krobia guianensis.
Krobia itanyi diffère de Krobia guianensis, l’espèce la plus similaire, en particulier par la bande latérale contrastée et tachetée qui se termine dans la barre derrière la tâche médiane ou, occasionnellement, dans la barre verticale suivante, mais ne se poursuit pas jusqu’à la base de la nageoire dorsale.
Les rayures faciales sont généralement bien évidentes et la nageoire dorsale épineuse est impeccable.
Au moins les adultes sont plus minces que Krobia guianensis, avec une profondeur généralement inférieure à 45 % de la SL au lieu d’habituellement supérieure à 45 % de la SL chez les spécimens de plus de 50 millimètres de SL (Fig. 91).
PUYO (1943) avait comparé Krobia itanyi à « Aequidens vittatus » (Aequidens pallidus – HECKEL 1843), mais apparemment les données comparées proviennent principalement de la description par EIGENMANN (1912) de Krobia guianensis comme Aequidens vittatus.

Aequidens pallidus.
MEINKEN (1963) avait identifié Aequidens itanyi comme étant un poisson d’aquarium importé du Surinam mais d’après sa figure, il semblerait, à postériori plutôt s’agir de Krobia guianensis !
Représentation schématique des marques de tête, des motifs de barres verticales et comptages des motifs de taches de bandes latérales des Krobia.
Les abréviations sont les suivantes :
- ALS, tache antérolatérale ;
- CS, point caudal ;
- IOS, bandes interorbitales ;
- LLL, ligne latérale inférieure ;
- MLS, tache médio-latérale ;
- POB, bande postorbitaire ;
- POS, bande préorbitaire ;
- SOS, bande suborbitaire ;
- ULL, ligne latérale supérieure
Représentation schématique de la bande latérale, des barres verticales et des marques faciales distinguant les espèces de Krobia.
a, Krobia petitella, n. sp.;
b, Krobia xinguensis ; à partir d’une photo holotype (Kullander 2012) ;
c, Krobia guianensis ; du ROM 87784;
d, Krobia itanyi de AUM 50759 et ANSP 189588 (la tache postérieure dans les hachures de la barre 3 peut être présente ou absente, voir Kullander & Nijssen 1989) ;
e, Krobia potaroensis ; d’après l’illustration de l’holotype (Eigenmann 1912, planche LXVI, fig.2) et les descriptions de Kullander & Nijssen (1989) ;
f, Krobia paloemeuensis ; à partir d’une photo holotype (Kullander & Nijssen 1989).
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Comment distinguer Krobia guianensis de Krobia itanyi ?
Il faut porter son observation sur la bande que le poisson à déterminer (Krobia guianensis ou Krobia itanyi ) a sur le côté du corps, celle-ci part juste derrière l’œil et va jusqu’au bout de la nageoire dorsale.
- Krobia itanyi
- Krobia itanyi
- Krobia itanyi
- Krobia itanyi
- Krobia itanyi
- Krobia itanyi
- Krobia itanyi couple
Sur « Krobia itanyi », la bande commence juste derrière l’œil, mais n’atteint pas plus loin que le “spot de l’épaule”.
La bande ne va pas jusqu’au bout de la dorsale.
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MORPHOLOGIE
Corps
Son corps est ovoïde allongé, le contour du dos et de l’abdomen sont courbés à peu près uniformément.
le corps est robuste et relativement carré. Il est modérément allongé et modérément comprimé latéralement.
Les contours dorsal et ventral à peu près égaux et peu arqués.
La longueur peut atteindre jusqu’à 14 centimètres (max.).
La verrue génitale (l’oviducte) de la femelle est peu marquée hors période de reproduction où elle augmente de taille jusqu’à 7 millimètres.
La ligne latérale supérieure s’étend jusqu’au-dessous du 2éme rayon de la nageoire dorsale, chevauchant les 2 écailles inférieures.
La ligne latérale inférieure s’étend vers l’avant jusqu’au-dessus du premier rayon de la nageoire anale, elle est continuée par 2 canaux à la base de la nageoire caudale.
La ligne latérale compte :
- 10 + 4 pores/5 pores + 4(1, 23,5 mm),
- 16/pore + 7(1), 13/9(1), 15/8(2), 15/9(11), 16/7( 1), 16/8(3), 16/9(4), 17/8(1) ;
- 1-2 canaux continuant la ligne inférieure sur la nageoire caudale ;
- 10 spécimens sur 25 avec un canal entre les rayons V4-5 ou D3-4 ou les deux.
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Ecailles
Les écailles prédorsales sont faiblement cténoïdes, sauf à côté des orbites ; une sériés médiane de 7 écailles, et une paire d’écailles superposées à côté de la nageoire dorsale ;
Les écailles antérieures sont de la taille d’une écaille de flanc, plus petites en arrière.
Les écailles de poitrine sont la taille d’une écaille de flanc.
Entre les bases des nageoires pelviennes, on remarque une série de 12 écailles médiane ;
Près de la nageoire pelvienne, les écailles font les 3/4 de la taille des écailles des flancs, elles plus petites rostralement.
L’opercule possède des écailles cycloïdes de la taille d’une écaille de flanc.
Le sous-opercule a 3 écailles dont la taille est identique aux écailles du flanc.
L’interopercule a 2 écailles cycloïdes dont la taille est le 4/5éme des écailles de flanc.
La nageoire dorsale molle possède une écaille cycloïde interradiale à la base de chaque côté et une série de très petites écailles corporelles le long de la base de la nageoire.
Les troisième à cinquième membranes de la partie molle de la nageoire anale ont 1 à 2 écailles de nageoire interradiale cycloïde à la base.
La couche basale des écailles de la nageoire caudale possède une marge postérieure concave.
Les écailles interradiales, en séries simples, sont distales et cycloïdes avec 1/3 de la nageoire qui est légèrement écaillé.
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Tête
La tête est relativement pointue et reliée par un front fortement convexe …ce qui lui vaudrait -être cette pseudo référence à un dauphin !
La tête est modérément allongée avec un contour dorsal uniformément mais légèrement incurvé et un contour ventral droit et moins raide.
Sur la tête se trouvent une paire de narines qui n’ont pas une fonction respiratoire mais une fonction olfactive.
L’opercule branchial est équipé d’un préopercule articulé qui, chez les mâles, peut être retourné pour effectuer une parade nuptiale ou pour effrayer un rival.
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Bouche & mâchoire
La bouche est terminale.
Sa bouche arrondie est munie de lèvres épaisses.
La bouche, petite, plate et aux lèvres charnues, est placée en position terminale ;
la bouche est protractile et à l’intérieur se trouvent deux autres mandibules pharyngées équipées de dents robustes ;
Le museau est long, arrondi en avant.
Le maxillaire n’atteint pas l’orbite et est peu exposé.
L’articulation de la mâchoire inférieure se fait sous le quart antérieur de l’orbite.
Les processus ascendants du prémaxillaire n’atteignent pas l’orbite.
Les mâchoires sont égales en avant.
La disposition des muscles de mastication permet la possibilité de déplacer indépendamment les doubles mâchoires pour mâcher des aliments, souvent trop gros pour une seule bouchée.
Les dents de la mâchoire sont caniniformes et peu recourbées.
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Yeux
En vue faciale, le contour est étroitement elliptique avec une nuque et poitrine arrondies.
La joue a 3(25) sériés d’écailles cycloïdes, et la taille des écailles du flanc est 4/5éme plus petite que les écailles placées rostro-ventralement.
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Dentition
Présence d’une série externe de dents plus fortes, dans la mâchoire supérieure le long des 3/4 antérieurs du bord de la mâchoire et dans la mâchoire inférieure, environ vers le long de la moitié antérieure.
Présence d’une large bande intérieure de dents plus petites en avant et d’une série située en haut le long des 3/4 antérieurs de la mâchoire, en bas jusqu’en arrière jusqu’aux séries externes.
Chez 23 spécimens de différentes tailles allant de 46 à 101 millimètres, 12 à 20/(extrême 14) possédaient 17 à 24 (extrême 27) dents dans les hémisphères externes de la mâchoire supérieure/inférieure et présentaient une augmentation irrégulière de la partie supérieure car seulement la moitié antérieure dentée chez les jeunes, presque entière chez les grands spécimens.
A noter qu’il été trouvé de gros spécimens avec seulement 15 à 16 dents ;
Le nombre de dents de la mâchoire inférieure reste compris entre 18-20, à quelques exceptions près.
Dans la mâchoire supérieure, en avant, présence de 2 séries de dents internes chez les jeunes spécimens, plus couramment 3 et exceptionnellement 4 chez les gros spécimens ;
Dans la mâchoire inférieure, présence de 3 séries chez les jeunes, 4-5 chez les gros spécimens.
Plaques dentaires : plaque dentaire pharyngée inférieure et dentition comme chez Krobia guianensis.
Deux plaques dentaires avec 6 ou 7 dents pointues sur le 4ème cérato-branchial.
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Branchies
Les branchiospines et la plaque dentaire pharyngée inférieure examinées dans un spécimen de 77,0 mm (ZMA 106.696) montrent :
Un premier arc branchial à l’extérieur avec une branche épibranchiale papilliforme, une branche un peu plus large dans l’angle et 3 branches cératobranchiques courtes et émoussées, toutes denticulés ;
Des gonflements mous médiaux très réduits.
Intérieurement, les branchiospines 2, 1 et 8 sont courts denticulés, les 3 supérieurs papilliformes, le reste plus ou moins obtus, avec des renflements médiaux moyennement développés.
L’épibranchial 1 est mince, avec des processus médiaux peu divergents.
Le Pharyngo-branchial 1 mince, en forme de bâtonnet.
Les microbranchio-épines sont toujours présentes à l’extérieur le long des 2e-4e arcs branchiaux et à l’intérieur.
Krobia itanyi. Premier arc branchial en aspect latéral. Scalc 1 millimètres.
À partir de ZMA 109.696, 77,0 millimètres SL.
Sur le 4ème arc, fréquemment aussi ventralement en interne sur le 3ème, et occasionnellement, chez les grands spécimens, ventralement en interne sur le 2ème arc.
Vertèbres : 12 + 13(8).
Peu de variation dans la forme du corps.
Les jeunes Krobia ont une interorbitale plus aplatie que les grands spécimens et donc un œil tangent au contour prédorsal.
Le maxillaire atteint généralement le bord antérieur de l’orbite chez les grands spécimens, il est situé légèrement au-delà chez les petits spécimens.
Chez les plus petits spécimens, la largeur de la bouche est à peu près égale à la largeur interorbitaire. Les écailles de la tête sont principalement cycloïdes, également chez les grands spécimens ;
Les écailles prédorsales sont cténoïdes à partir d’environ 60 mm ;
le plus grand spécimen (125 millimètres) avec une joue postérieure possédait des écailles operculaires cténoïdes, tandis que des écailles operculaires cténoïdes occasionnelles également chez d’autres grands spécimens.
Il s’agit généralement d’une série prédorsale médiane de 8 écailles, mais des irrégularités se produisent, généralement lors du remplacement des 1 à 3 écailles postérieures par des paires d’écailles se chevauchant le long de la ligne médiane.
Chez un exemplaire Juvénile, d’une taille variable de 23 millimètres pour le plus petit et au plus grand spécimen de 125 millimètres SL, ont été observé possédant des nageoires dorsale et anale nues, avec pour particularité une nageoire anale nue et quelques écailles basales interradiales au niveau de la nageoire dorsale.
La nageoire anale possède par ailleurs invariablement avec quelques écailles interradiales à la base sur la partie molle, et 1 à 3 écailles interradiales sur les membranes molles de la nageoire dorsale (mais les 3 à 5 dernières membranes nues) à partir d’au moins 35 millimètres SL.
Les nageoires dorsales et anales molles chez les jeunes, arrondies ou pointues, dorsales atteignant environ 1/3 de la nageoire caudale ; nageoire anale un peu plus courte.
Chez les grands spécimens, la nageoire dorsale et la nageoire anale (plus courte) sont produites, au plus jusqu’à l’extrémité de la nageoire caudale.
La nageoire pelvienne pointue, jusqu’à la base de la colonne vertébrale de la 3e nageoire anale chez les jeunes ; produite, au plus jusqu’au milieu de la base de la nageoire anale chez les grands spécimens. Nageoire pectorale atteignant au-dessus de la 3ème épine ou du premier rayon de la nageoire anale.
La forme de la nageoire caudale variable, faiblement arrondie, subtronquée ou, généralement, faiblement émarginée comme dans le néotype. Le lobe dorsal est plus long ou lobes égaux ;
Chez de nombreux gros spécimens, les rayons D4 et D5 étaient légèrement prolongés (projection correspondant au plus à 1/4 de la longueur du reste de la nageoire).
Pas de dimorphisme sexuel distinguable à partir de la forme des nageoires.
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Nageoires
Les nageoires sont bien développées.
Les nageoires ventrales, de forme allongée et triangulaire, ont une extrémité pointue.
Les nageoires ventrales sont pointues.
Les nageoires abdominales, dorsales et caudales des mâles adultes sont parfois un peu plus longues que celles des femelles.
La première épine de la nageoire dorsale est placée au-dessus de la première écaille de la ligne latérale, elle est un peu plus longue de 1/3 de la longueur de la dernière épine ;
Les épines subégales à partir de la 4ème et jusqu’au 2 dernières augmentant de taille progressivement mais de façon modérée.
Les oreillettes courtes, libres, antérieures arrondies, les postérieures sont tronquées.
- XIII. 10(2), XIII. 11(2), XIV.9(2), XIV. 10(18), XV.15(1).
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Nageoire caudale
La nageoire caudale, de forme trapézoïdale, a un bord arrondi, il est même possible de dire que la nageoire caudale est arrondie.
Le bord postérieur de la nageoire caudale légèrement émarginé et le rayon D5 est de peu le plus long.
Le pédoncule caudal est large et bien distinct.
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Nageoire dorsale
La base de la nageoire dorsale droite et peu inclinée à l’exception d’une forte courbure terminale.
La nageoire dorsale, de forme trapézoïdale et couvrant la majeure partie du dos, se termine par un long lobe postérieur à pointe supérieure allongée et pointue ;
Sur cette nageoire, ler4ème rayon est le plus long, la nageoire est molle et pointue jusqu’au milieu de la nageoire caudale.
Le lobe de la nageoire dorsale est plus long que celui de la nageoire ventrale.
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Nageoire anale
La nageoire anale, placée très en arrière et de forme triangulaire, se termine par un long lobe postérieur à sommet inférieur allongé et pointu.
La nageoire anale est positionnée dans le tiers postérieur du corps.
La nageoire anale est molle et pointue, avec le 4ème rayon le plus long, elle n’atteint pas le milieu de la nageoire caudale. R. 111.8(22), 111.9(3).
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Nageoire pectorale
Les nageoires pectorales sont trapézoïdales et très allongées, elles ont un bord légèrement arrondi.
Chaque nageoire pectorale est subacuminée, elle n’atteint au-dessus de la 3ème épine de la nageoire anale. P. 13(21), 14(4).
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Nageoire pelvienne
La nageoire pelvienne est pointue, et le premier rayon légèrement atteint la base du 3ème rayon de la nageoire anale.
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COLORATION
La coloration de base est bleu-vert avec une touche d’orange, une bande noire longitudinale s’étend sur tout le corps, qui disparaît avec l’âge et six taches sombres (noires) apparaissent à sa place.
Sa couleur est uniformément argentée sur la partie inférieure du corps et gris-vert sur le dos et le dessus de la tête.
On remarque des différences de couleur selon le sexe.
La moitié supérieure du corps est brun rougeâtre, vert océan à partir du milieu du corps.
Sur les côtés, il y a une bande longitudinale vert doré clair, à partir de laquelle cinq points noirs, pas tout à fait alignés, sont effectivement séparés.
Les autres marques caractéristiques sont :
- La présence de rayures sur la tête ;
- Présence d’une tache noire/sombre sur les branchies ;
- Présence d’une tache noire à la base de la queue ;
- Les nageoires ont un motif marron sur fond vert d’eau, la nageoire caudale présente plusieurs lignes de points sur fond brun jaunâtre ;
- Les différences entre les sexes sont parfois insignifiantes.
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Corps
La livrée est de couleur jaunâtre plus foncée en partie supérieure et jaune pâle en partie inférieure, avec une ligne noire médiane discontinue de l’œil à la base de la nageoire caudale.
La couleur de base est uniformément argentée dans la partie inférieure du corps et vert-grisâtre au niveau du dos et sur le sommet de la tête.
Une épaisse ligne irrégulière noire s’étend horizontalement de l’œil jusqu’au pédoncule caudal.
Une tache noire bien distincte orne la partie supérieure du pédoncule caudal.
La couleur de fond blanchâtre au niveau préventif et inter-mandibulaire, plus grisâtre le long du milieu de l’abdomen, du dessous de la tête et des lèvres.
Les côtés sont jaunâtres pâles.
On remarque la présence de 5 barres verticales brunâtres assez discrètes sur les côtés, confluentes dorsalement, n’atteignant pas tout à fait le bord ventral du corps :
1) en arrière sur le pédoncule caudal ;
2) en avant sur le pédoncule caudal ;
3) au-dessus de la nageoire anale molle en avant ;
4) au-dessus de l’origine de la nageoire ventrale-anale ;
5) se distingue principalement par un espace intermédiaire pâle
La livrée est très élégante et colorée :
Chez les jeunes spécimens, le flanc, de couleur crème dorée, avec des nuances vert olive sur le dos et turquoise sur le ventre, est divisé en deux zones par une ligne noire longitudinale qui part de la bouche et atteint l’extrémité de la nageoire dorsale.
Avec l’âge, cette bande se divise en quelques grandes taches dont, chez les adultes, il n’en reste que deux, une centrale et une sur le pédoncule caudal.
Enfin, sur la tête, 3 lignes foncées rejoignent les yeux.
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Tête
La nuque est brune tandis que le dos est brun pâle.
La gorge est jaune pâle.
La joue et la partie pré-orbitaire est blanchâtre grisâtre ; couverture branchiale ayant tendance à s’estomper brunâtre en arrière.
On remarque une large bande brune et pâle depuis le bord postérieur de l’orbite jusqu’au bord inférieur du préopercule.
Présence d’une bande de couleur brun foncé nettement délimitée depuis l’orbite jusqu’à la pointe du museau, sous les narines ainsi qu’une autre, parallèle au-dessus de la narine ;
Une troisième bande, élargie médialement et droite est située entre les orbites.
Ces rayures laissent une bande proéminente grisâtre blanchâtre entre l’œil et la narine, sinon les espaces sont gris.
La bande brune noirâtre proéminente juste derrière l’orbite, au-dessus de l’opercule se prolonge jusqu’à la nageoire caudale, en dessous de la ligne latérale, jusqu’à la barre 4, dans le carré avec les séries d’écailles longues et supérieures.
On note une zone légèrement plus claire au-dessus de la bande jusqu’au-dessus de la barre 5.
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Nageoires
Les nageoires dorsale et anale qui sont très effilées sont transparentes.
les nageoires, semi-transparentes chez les jeunes spécimens et rougeâtres chez les adultes, sont tachetées de turquoise et présentent un bord rougeâtre.
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TAILLE
Ce cichlidé atteint 12,5 centimètres en moyenne pour les mâles.
Dans ses habitats naturels, Krobia itanyi atteint une longueur standard maximale de 13/14 centimètres.
Taille adulte
Les mâles peuvent atteindre la taille maximale de 15 centimètres.
Les femelles restent un peu plus petites avec 13 centimètres.
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DUREE DE VIE
La durée de vie du Krobia itanyi est de 8 à 10 ans.
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DIMORPHISME SEXUEL
Le dimorphisme sexuel de cette espèce peut être observé dans la mesure où les mâles sont un peu plus grands et leurs nageoires sont plus longues, avec une extrémité pointue.
Le mâle est aussi davantage coloré et possède des nageoires anale, dorsale et pelviennes plus développées.
Le mâle, qui en grandissant devient un peu plus foncé que les femelles, devient également légèrement plus grand et possède des nageoires plus allongées sur les nageoires impaires telles que la nageoire dorsale, la nageoire anale et la nageoire caudale.
Les nageoires dorsale et ventrale sont allongées et dépassent normalement en longueur la nageoire anale.
Mis côte à côte, il est facile de remarquer que les mâles ont un front légèrement plus raide, cette différence n’est pas percevable quand on observe un individu seul !
La femelle est plus pleine dans les zones abdominales, à la différence du mâle, elle n’a pas les nageoires dorsale et anale étendues jusqu’à la pointe.
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COMPORTEMENT
CARACTERE
Krobia itanyi évolue principalement dans le milieu-fond de l’aquarium et aime passer au travers des roches percées et s’amuse dans les turbulences de la sortie de filtre.
Krobia itanyi aime les cachettes, les roches, les racines…
Les relations interspécifiques sont pacifiques, bien qu’il soit territorial.
C’est un poisson actif, il a besoin d’un courant d’eau pour évoluer.
Krobia itanyi aime nager c’est pourquoi il a besoin d’espace et d’un bon volume.
Les Krobia itanyi sont des poissons paisibles.
Ils peuvent être conservés dans un aquarium d’ensemble, partagé avec d’autres poissons tout autant paisibles.
En fait le comportement de ce cichlidé est principalement déterminé par l’environnement et dans ces conditions, si on leur offre suffisamment d’espace, ils ne sont pas agressifs.
Ce sont aussi des poissons qui ont besoin d’un mouvement actif de l’eau (filtrage) et des changements d’eau réguliers.
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COHABITATION
Relations intraspécifiques assez bonnes.
Les jeunes sujets sont territoriaux, mais leur agressivité est modérée.
Les Krobia itanyi ne sont pas agressifs et avec suffisamment d’espace pour évoluer, leur comportement en termes de relations intraspécifiques est assez bon.
Les jeunes sujets sont territoriaux, mais, là encore, leur agressivité est modérée.
En revanche, à titre de comparaison, les sujets plus âgés sont plus agressifs, notamment en période de reproduction.
Dans l’ensemble, on peut considérer que les relations interspécifiques peuvent être qualifiées de bonnes.
L’agressivité sera d’autant plus rare que l’aquarium sera de grande taille !
Il est toutefois recommandé de ne pas maintenir ces poissons en compagnie d’espèces trop petites.
Krobia itanyi est un poisson calme et paisible qui convient très bien aux aquariums communautaires contenant des poissons plus petits comme Hasemania nana ou Hemigrammus erythrozonus.

Hasemania nana.

Hemigrammus erythrozonus.
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VIE EN AQUARIUM
Les Krobia itanyi sont évoluent dans l’ensemble de l’aquarium.
Sociabilité : Krobia itanyi est sociable, certes un peu territorial mais c’est aussi un animal craintif !
De préférence, la maintenance de cette espèce doit se faire en couple, au minimum.
Zone occupée : Milieu / fond/ cachette
Volume d’eau minimum : 300 litres
Nombre minimum recommandé : un couple ou un mâle avec 2-3 femelles.
Ce sont des cichlidés diurnes et territoriaux, surtout pendant la saison de reproduction.
Les Krobia itanyi sont évoluent dans l’ensemble de l’aquarium, ils aiment vivre dans des eaux calmes et peu profondes avec beaucoup de pierres.
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EAU
ENVIRONNEMENT
Les eaux naturelles d’origine de Krobia itanyi sont souvent garnies de feuilles mortes en décomposition, rendant l’eau acide une bonne partie de l’année.
L’aire de distribution de Krobia itanyi se limite près de la côte dans les hauts plateaux.
Krobia itanyi est habitué aux plans d’eau stagnante où la chaleur peut monter rapidement au cours de la photophase.
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Paramètres de l’eau
- Eau fraiche ;
- Benthopélagique.
- Tropical
La qualité de l’eau est importante pour cette espèce.
La dureté ne doit pas dépasser 12°dGH et le pH de l’eau sera proche de la neutralité ou légèrement acide.
Pour une maintenance simple, prévoir une eau légèrement acide, de 5,8 à 6,8, franchement douce avec GH < 5 et une température, assez élevée, de 24 à 30°C.
Les eaux naturelles d’origine sont souvent garnies de feuilles mortes en décomposition, rendant l’eau acide une bonne partie de l’année.
Pour une maintenance simple, prévoir une eau légèrement acide, de 5,8 à 6,8, franchement douce avec un GH < 5 et une température, assez élevée comprise dans les valeurs maximales de 24 à 30°C.
Krobia itanyi est habitué aux plans d’eau stagnante où la chaleur peut monter rapidement au cours de la photophase[2].
Valeurs optimales :
- Température : 22-28°C ;
- pH : 6,0 – 7,5 ;
- Dureté : dH 5-18°
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ALIMENTATION
EN MILIEU NATUREL
Comme la plupart des cichlidés, Krobia itanyi se nourrit de petits crustacés et de larves d’insectes, et de nombreux autres invertébrés.
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EN AQUARIUM
En aquarium, Krobia itanyi accepte les aliments surgelés et vivants, ainsi que les aliments secs enrichis de compléments végétaux sous forme de flocons ou de comprimés.
En captivité, ils préfèrent les proies vivantes.
Les aliments de démarrage pour les alevins sont :
- Infusoires ;
- Artémias ;
- Cyclopes ;
- …
Dans l’aquarium, Krobia itanyi n’impose aucune exigence particulière en matière d’alimentation, si ce n’est qu’elle est variée.
Les aliments congelés, tels que les mélanges de crevettes et les aliments secs issus de produits industriel de l’aquariophilie, combinés ou alternés fonctionnent bien avec cette espèce de cichlidé.
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REGIME
Il ne pose pas de problèmes même en matière de nutrition car il est pratiquement omnivore, ce cichlidé accepte tout type d’aliment, qu’il soit sec en granulés ou en flocons, qu’il soit lyophilisé ou congelé
Krobia itanyi est un omnivore qui pourra se contenter d’une variété de nourriture sèche toute sa vie à condition de la varier un peu, cependant, ce cichlidé appréciera beaucoup la nourriture vivante, de taille moyenne telle que :
- Lentes ;
- Larves de moustiques ;
- …
Cette espèce n’est pas difficile à alimenter en captivité.
Elle accepte toutes les sortes de nourriture habituellement proposées dans le commerce aquariophile (flocons et granulés pour Cichlidés).
Il faut lui distribuer de temps à autre de la chair de poisson, des crevettes et occasionnellement du cœur de bœuf.
Occasionnellement, Krobia itanyi acceptera des épinards bouillis ou autres légumes mais sa préférence ira vers les nourritures habituelles.
Attention aux trop petits poissons s’ils sont placés en présence d’un couple adulte en période de frai !
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AQUARIUM
CONDITIONS D’ELEVAGE
On pourrait dire, un poisson épris de paix.
Ils peuvent être facilement conservés dans un aquarium partagé avec d’autres poissons paisibles.
L’aquarium pour eux doit être suffisamment grand, environ 100 litres.
Au fond, il devrait y avoir de nombreux abris différents sous forme de racines, de grottes et de tas de grosses pierres.
Étant donné que les poissons creusent constamment dans le substrat, les plantes d’aquarium plantées doivent avoir un système racinaire solide et doivent être plantées dans des pots en argile, sinon elles seront déterrées et flotteront à la surface de l’eau.
Les poissons nécessitent une filtration efficace et une aération accrue de l’eau, ainsi qu’un remplacement hebdomadaire d’un tiers par de l’eau douce.
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CONFIGURATION DE L’AQUARIUM
Maintenance facile.
Un aquarium d’environ 200-300 litres de volume est le minimum suffisant pour héberger un couple de cette espèce.
Le bac devra être pourvu de nombreuses cachettes.
RAPPEL : Il faut offrir à cette espèce un vaste espace pour la nage libre, dans leur milieu naturel, ils aiment les grands espaces !
Un couple de Krobia itanyi peut être maintenu avec d’autres gros poissons, tels que les cichlidés à condition que l’aquarium soit de taille raisonnable car, ce sont des poissons qui aiment et choisissent de vastes territoires pour vivre.
Par ailleurs, si les partenaires des Krobia itanyi sont de trop petite taille, les Krobia itanyi seront rapidement qualifiés de « fauteurs de troubles ».
Etant donné que les Krobia sont des creuseurs, il faudra donner une bonne assise dans le sable, si possible directement sur le fond de l’aquarium aux pierres qui seront mises dans le bac des Krobia.
Il faut aussi savoir que ces pierres ont un rôle important dans le comportement territorial des Krobia itanyi, elles servent très souvent à délimiter les différents territoires.
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DECOR & AQUARIUM BIOTOPE
L’introduction de pierres plates, de racines de tourbière et de plantes fera l’affaire.
Équipez l’aquarium de nombreuses cachettes et de zones où l’espèce peut exercer son comportement d’enracinement dans les sédiments du fond à la recherche de nourriture.
Le nombre d’abris doit dépasser le nombre d’individus dans l’aquarium, sinon des combats pour le territoire sont possibles.
N’hésitez pas à placer des pierres, des racines et des plantes qui délimitent le territoire, ainsi qu’un pH inférieur à 6.6 ou supérieur à 7 est déconseillé.
Krobia itanyi est très sensible au moindre changement de pH.
Krobia itanyi a besoin d’un courant assez fort dans l’aquarium dans lequel il “joue”, sinon il nage dans le milieu-fond, creuse le sable, se promène entre les roches, entre les plantes et se crée un territoire dans une roche trouée ou un pot de terre cuite mis à l’envers, ouverture vers le fond de l’aquarium car il aime se cacher.
En grandissant, Krobia itanyi prend du caractère mais vit bien dans un aquarium à biotope sud-américain si celui-ci est assez grand pour lui permettre de faire ses longueurs.
Krobia itanyi est totalement sociable avec les Discus et, il ne faut pas l’oublier c’est une espèce qui n’aime pas que le décor soit modifié, c’est donc un cichlidé vraiment territorial !
http://www.aqua-passion.com/fiches_poissons/poisson-894-krobia-itanyi.html
Le bac qui hébergera les Krobia itanyi devra conserver certains espaces libres et ouverts pour que ces poissons, habitués aux grands espaces, puissent évoluer librement.
Le sol du bac des Krobia itanyi sera de préférence constitué de gravier ou de sable.
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PLANTES
Les poissons creusent constamment dans le substrat, par conséquent, il convient d’utiliser que des plantes dotées d’un système racinaire solide, si possible plantées en pots ou pressées avec des pierres…sinon elles seront toutes extraites du sol et flotteront à la surface de l’eau.
Un aquarium de taille moyenne, avec de nombreuses plantes robustes, comme Aponogeton crispus ou Anubias barteri, du bois et des roches pour créer des cachettes convient parfaitement à la maintenance de cette espèce.
Pour créer un aquarium biotope conforme à celui des Krobia itanyi, le décor sera quasiment dépourvu de plantes !
Pendant la période de frai, ils creusent activement des trous pour la future progéniture, ce qui peut endommager les plantes, ainsi, si l’aquarium doit recevoir des plantes, il faudra les choisir robustes, éventuellement les placer dans de petits pots de fleurs ou bien recouvrir les racines des plantes de pierres !
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ECLAIRAGE
Un éclairage normal du bac est suffisant : Cet éclairage sera adapté aux plantes mais ne devra pas être trop fort !
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FILTRATION
Une bonne filtration et un excellent brassage sont nécessaires ou plus exactement impératifs !
Outre la filtration qui devra être efficace, la pratique de changements d’eau à fréquence hebdomadaire, d’une valeur d’1/3 du volume d’eau du bac avec de l’eau fraîche est une bonne option pour le bien être de ces poissons.
Krobia itanyi n’est pas particulièrement exigeant en ce qui concerne les valeurs chimiques de l’eau, qui doit seulement être bien filtrée et aérée.
A cela, il ne faut pas oublier qu’il est nécessaire d’effectuer régulièrement des vidanges partielles de l’aquarium précédées d’un siphonnage du fond pour récupérer les plus gros résidus.
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REPRODUCTION
GENERALITES
Krobia itanyi est un pondeur sur substrat découvert.
La reproduction de cette espèce de cichlidé est facile à réaliser.
La reproduction est également possible dans un aquarium communautaire.
Krobia itanyi est un pondeur sur substrat découvert.
Les Krobia itanyi sont sexuellement matures et aptes à se reproduire, environ à l’âge de 10-12 mois et quand ils mesurent environ 7-8 centimètres de taille.
Pour mémoire, la durée d’une génération est de 2 années.
Leur comportement, notamment celui des mâles, comme nous l’avons déjà dit, est très territorial lorsque arrive la saison de reproduction.
Les parents pratiquent des soins parentaux intenses, vérifiant assidûment d’abord les œufs, qu’ils pondent sur des rochers plats, dans des grottes ou dans une noix de coco vidée et renversée, puis aussi les nouveau-nés, en les protégeant des autres poissons présents dans l’aquarium.
Après nettoyage minutieux d’un substrat de ponte, une pierre plate en général, la femelle pond ses œufs qui sont immédiatement fécondés par le mâle.
Les Krobia itanyi sont assez prolifiques, à savoir que leurs pontes atteignent environ 500 œufs.
Les Krobia itanyi aiment pondre entre les pierres et les cavités de l’aquarium.
Les œufs sont placés sur une grande pierre plate soigneusement nettoyée.
De grosses racines et des pierres, et parfois juste une fosse creusée dans le sable, servent de sites de frai.
Avant cela, les parents nettoient l’endroit de la saleté et des algues et sont très agressifs envers les autres poissons.
Le frai a généralement lieu tôt le matin et dure environ 2 heures.
L’éclosion a lieu 4 jours après et les alevins nagent librement après trois jours supplémentaires.
Le couple s’occupe ensemble de sa progéniture et la femelle déplace souvent les jeunes lors des premiers jours de leur vie.
L’élevage des alevins ne pose pas de problème particulier et ils acceptent rapidement des naupliies d’artémias fraîchement écloses.
La reproduction de cette espèce peut également avoir lieu dans l’aquarium commun, mais il est préférable de les séparer dans un aquarium de reproduction séparé d’un volume de 60 à 80 litres, où les parent se sentiront plus détendus.
Pour stimuler la reproduction, il est possible d’augmenter progressivement la température de l’eau de 2 à 3°, en même temps de remplacer 1/3 du volume d’eau par de l’eau douce et la dureté doit être comprise entre 7 et 14°C.
Les deux parents s’occupent du frai et plus tard des petits.
Les jeunes sont initialement régulièrement échangés de place.
L’essaim de jeunes est maintenu ensemble par les parents : les individus qui s’échappent du groupe d’alevins sont pris dans la bouche par l’un ou l’autre des parents et recrachés dans le groupe.
Le calme autour de l’aquarium est de mise.
Il n’est pas rare que la première couvée soit mangée par les parents eux-mêmes mais le plus souvent la portée suivante est alors élevée de manière exemplaire.
Si les animaux n’ont pas d’autre compagnie à la recherche d’alevins à dévorer, aucun petit n’est perdu jusqu’à ce que les parents se préparent à une nouvelle couvée.
L’idéal pour élevage réussi est de transférer ensuite les jeunes Krobia dans un bac de grandissement où ils seront en sécurité et leur croissance sera rapide.
Les poissons atteignent leur maturité vers un an et mesurent généralement environ 8 centimètres de long.
Les poissons peuvent être conservés dans un aquarium général, mais il est préférable d’utiliser à cet effet un aquarium de frai spécial, d’une taille d’environ 60 à 80 litres.
Dans ce cas, le poisson se sentira beaucoup plus calme.
L’incitation au frai consiste à remplacer 1/3 de l’eau fraîche de l’aquarium et à augmenter progressivement la température de 2 à 3 ° C, tandis que sa dureté totale doit être comprise entre 7 et 14 °
Le substrat de frai est généralement une grosse racine, des pierres ou simplement un trou creusé dans le sable.
Pendant cette période, les poissons montrent des signes d’agressivité envers les autres poissons, il est donc souhaitable de frayer dans un aquarium séparé, sinon tous les autres poissons de l’aquarium seront chassés.
Le frai a généralement lieu le matin et dure environ 2 heures.
Pendant le frai, la femelle pond environ 400 à 500 œufs, dont les jeunes apparaissent au bout de 3 à 4 jours.
Après nettoyage minutieux d’un substrat de ponte, une pierre plate en général, la femelle pond environ 500 œufs qui sont immédiatement fécondés par le mâle.
L’éclosion a lieu 4 jours après et les alevins nagent librement après trois jours supplémentaires.
Le couple s’occupe ensemble de sa progéniture et la femelle déplace souvent les jeunes lors des premiers jours de leur vie.
L’élevage des alevins ne pose pas de problème particulier et ils acceptent rapidement des naupliies d’artémias fraîchement écloses.
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AVANT LA REPRODUCTION
Formation d’un couple reproducteur
Krobia Itanyi atteint sa maturité sexuelle à l’âge d’un an.
À cet âge, les poissons mesurent généralement environ 7-8 centimètres de longueur et sont sexuellement matures pour se reproduire.
Quand le couple est prêt à pondre, le mâle se distingue de la femelle par la coloration plus intense et les nageoires dorsale et anale plus pointues, il est cependant préférable de former un couple durable qui se sera constitué au sein d’un groupe de cinq ou six jeunes individus.
Pour constituer un couple, la méthode est toujours la même et consiste à se procurer un groupe de 7-8 individus qui grandiront ensemble dans le même bac et qui à terme, formeront un ou plusieurs couples choisis.
Une reproduction sera moins aisée avec un couple imposé par l’éleveur !
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Comportement de reproduction
Krobia itanyi est une espèce de cichlidé relativement paisible qui peut être élevée avec d’autres cichlidés de tempérament et de taille similaires, mais aussi avec des poissons des lors qu’ils ne sont pas trop petits.
Lors du frai, les Krobia itanyi, comme beaucoup de cichlidés, défendent une zone relativement petite, d’environ 20 à 30 centimètres de diamètre, contre les ennemis potentiels.
Tant que les autres habitants de l’aquarium respectent le territoire que se sont octroyés les futurs parents avant la ponte et quand ils s’occuperont ensuite du couvain, ils restent assez paisibles même pendant le soin du couvain.
Krobia itanyi est un pondeur sur substrat.
La reproduction se déroule sur une pierre (de préférence sur le côté) ou sur une surface lisse équivalente à portée de main.
Ils peuvent pondre jusqu’à 500 œufs.
Les œufs éclosent après env. 48 heures. Les alevins sont déplacés vers une fosse pré-creusée et nagent librement après environ 1 minute. 3 jours.
Les alevins sont petits, mais ils sont capables de manger des naupliies d’Artémia ou d’autres petits aliments.
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Préparation du bac
Les poissons peuvent se reproduire dans un aquarium général, mais il est préférable de leur allouer à ces fins un aquarium de frai spécial, dont le volume est d’environ 60 à 80 litres.
Une décoration avec de grosses pierres et des bûches doit être utilisée pour rendre l’espèce plus confortable et mettre en valeur ses couleurs chatoyantes.
Dans ce cas, le poisson se sentira beaucoup plus calme.
Le substrat pour le frai est généralement constitué de gros bois flotté ou de pierres, ou même simplement d’un trou creusé par les fabricants dans le sable.
Avant le frai, les deux producteurs nettoient avec diligence la zone sélectionnée de la saleté et des algues.
Pendant cette période, les poissons montrent des signes d’agressivité envers les autres poissons, c’est pourquoi il est conseillé de les planter dans un aquarium séparé pour le frai, sinon tous les autres poissons de l’aquarium se blottiront dans ses coins.
Dans le bac de reproduction, il sera possible d’utiliser de l’eau normale mélangée de préférence à moitié avec de l’eau du bac d’élevage.
Dans un second temps, il faudra chauffer lentement l’eau jusqu’à 26°C.
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Conditionnement des reproducteurs
Une température élevée accélère le processus de démarrage de la ponte mais, une fois la ponte accomplie, une température élevée dans le bac des parents et de leur progéniture les rend plus nerveux et ainsi, les reproducteurs qui pourraient être inciter à manger leurs œufs.
Le stimulus pour le début de la ponte est le remplacement d’1/3 de l’eau de l’aquarium par de l’eau douce et une augmentation progressive de sa température de 2-3°C, tandis que sa dureté totale dH devrait être comprise entre 7 et 14°.
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Le frai peut être facilité en changeant 1/4 à 1/5 de l’eau de votre aquarium.
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Parade nuptiale
Puis le moment chois, le couple se confine dans une zone relativement petite, il se prépare à pondre et entame à un moment donné une parade nuptiale, conforme à ce qui se fait chez bon nombre de cichlidés.
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Prémices
Le nettoyage minutieux et l’attitude affairée du couple reproducteur autour du futur support de ponte, généralement une pierre plate ou équivalent, est un excellent indice d’une prochaine ponte de cette espèce.
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PENDANT LA REPRODUCTION
Ponte
Après nettoyage minutieux d’un substrat de ponte, une pierre plate en général, la femelle pondra environ 500 œufs qui sont immédiatement fécondés par le mâle.
Le frai a généralement lieu le matin et dure environ 2 bonnes heures.
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Période d’incubation & Eclosion
Après la ponte, les deux reproducteurs, se remplacent pour la surveillance du site de ponte et soignent soigneusement leur ponte…et plus tard les juvéniles.
Pendant une première période, les larves de Krobia itanyi doivent résorber réabsorber leur sac vitellin et pendant toute la période où cela durera, elles resteront attachées au support de ponte choisi par les parents.
Parfois, les larves écloses le troisième jour sont transférées dans une fosse préalablement préparée.
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Nage libre des alevins
Après environ une semaine après la ponte, les jeunes Krobia itanyi nagent enfin librement dans le bac de reproduction.
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Garde parentale
Le couple s’occupe ensemble de sa progéniture et la femelle déplace souvent les jeunes lors des premiers jours de leur vie.
À quelques exceptions près, les parents prennent soin de leur progéniture sous forme d’œufs et d’alevins.
Tant que les œufs n’ont pas éclos, ils les attisent avec leurs nageoires.
Toutefois, le bac de vie et/ou de reproduction de ces cichlidés doit toujours être placé dans un endroit aussi calme et tranquille que possible.
En période de reproduction, un environnement agité et bruyant à proximité du bac des reproducteurs risque de rendre les parents stressés avec pour conséquence ultime que ces derniers préfèreront manger leurs œufs.
Cette paix ne doit pas être rompue pendant au moins 2 à 3 semaines.
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Première alimentation des alevins
Les alevins, qui éclosent au bout de deux à deux jours et demi, peuvent être élevés avec une nourriture vivante très fine.
Ensuite, au bout de quelques jours, les premiers aliments « naturels » qui peuvent être distribués aux larves de Krobia itanyi sont les traditionnelles naupliies d’Artémia, mais aussi de petites puces d’eau, Cyclopes, de Rotifères …
L’élevage des alevins ne pose pas de problème particulier et ils acceptent rapidement des naupliies d’artémias fraîchement écloses.
En début de croissance des jeunes alevins de Krobia itanyi, il est conseillé de nourrir les alevins avec des bébés artémias éclos à cet effet et administrés avec une seringue à long bec afin de déposer cette nourriture au plus près du nuage d’alevins, ce qui évitera qu’ils se dispersent et ne stresse ainsi les parents !
Lorsqu’ils atteignent une taille de deux centimètres, les jeunes alevins de Krobia itanyi peuvent être nourris comme les adultes.
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CONSERVATION
ÉLEVAGE
Parce que la femelle pond des œufs (jusqu’à 400 pièces) pour pré-nettoyer une pierre que l’on met dans le réservoir.
Après l’éclosion, il mue pendant deux jours.
- Température : 22 – 25°C
- Eau : La composition de l’eau n’a pas d’importance.
- Acidité : 5 – 7 pH
- Dureté : 4 – 15°dGH
Il n’y a aucun problème de maintenance spécifique obligatoire avec ce cichlidé qui peut être gardé avec des poissons plus petits (mais pas trop !), en revanche, il faudra veiller à choisir des compagnons de bac qui soient assez calmes !
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INTRODUCTION EN DEHORS SON BIOTOPE
Cette espèce de cichlidé a été introduite dans la province Nord de la Nouvelle-Calédonie où maintenant elle y est considérée comme une espèce envahissante.
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ACTIONS DE CONSERVATION
Néant.
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USAGES HUMAINS
MENACE POUR LES HUMAINS
Inoffensif.
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UTILISATIONS HUMAINES
Pêche : sans intérêt.
Marche aquariophile.
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STATUT DE CONSERVATION
IUCN
Statut de la Liste rouge de l’UICN : Référence 126983
Krobia itanyi, a été récemment évalué pour la Liste rouge de l’UICN des espèces menacées en 2020 : Préoccupation mineure (LC)
Date d’évaluation : 28 décembre 2020
Année de publication : 2022
Cependant comme cette espèce est abondante et répandue dans de nombreuses rivières, par conséquent, ce l’état de préservation de ce cichlidé est évalué comme étant de moindre préoccupation.
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CMS
Référence : 116361
Non évalué.
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CITES
Aucune législation CITES pour cette espèce.
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MENACES POUR L’ESPECE
Aucune donnée spécifique sur les menaces n’est disponible, mais cette espèce est présente dans certaines zones touchées par l’exploitation aurifère et fait l’objet d’un déclin continu de la superficie, de l’étendue et/ou de la qualité de son habitat
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REFERENCES
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KULLANDER, S.O. (2003) CICHLIDAE (Cichlids)., p. 605-654. In R.E. Reis, S.O. Kullander and C.J. Ferraris, Jr. (eds.) Checklist of the Freshwater Fishes of South and Central America. Porto Alegre: EDIPUCRS, Brasil.
BISBY F.A., ROSKOV Y.R., ORRELL T.M., NICOLSON D., PAGLINAWAN L.E., BAILLY N., KIRK P.M., BOURGOIN T., BAILLARGEON G., OUVRARD D. (red.) (26 januari 2011). ”Species 2000 & ITIS Catalogue of Life: 2011 Annual Checklist.”. Species 2000: Reading,
http://www.catalogueoflife.org/annual-checklist/2011/search/all/key/krobia+itanyi/match/1
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INÍCIOPEIXESCICLÍDEOS AMERICANOS Ciclídeo Golfinho (Krobia itanyi)
Ciclídeo Golfinho (Krobia itanyi) – Edson Rechi Ciclídeos Americanos, Peixes 0
KULLANDER, SVEN & H. NIJSSEN. 1989. “Les Cichlidés du Suriname (Teleostei : Labroidei)”. EJ Brill, Leyde. Cichlidés Suriname. i-xxxii + pp. 1-256.
PUYO, J. 1943. “Nouveaux poissons d’eau douce de la Guyane française“. Bulletin de la Société d’Histoire naturelle de Toulouse. 78 ; p. 141-149
AXELROD, H.R., 1993. The most complete colored lexicon of cichlids. T.F.H. Publications, Neptune City, New Jersey.
KEITH, P., P.-Y. LE BAIL & P. PLANQUETTE, 2000. Atlas des poissons d’eau douce de Guyane. Tome 2, Fascicule I: Batrachoidiformes, Mugiliformes, Beloniformes, Cyprinodontiformes, Synbranchiformes, Perciformes, Pleuronectiformes, Tetraodontiformes. Collection Patrimoines Naturels 43(I)
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VIDEO
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AUTRES LIENS
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LEXIQUE
[1] L’île se trouve à l’embouchure de la rivière Tapanahony dans la Lawa , qui donne naissance à la rivière Marowijne, et borde la Guyane française ( Dadanki ) à l’est. L’endroit est à l’ouest de l’île, en face de Poeloegoedoe ; au nord, au confluent des deux rivières, se trouvent les rapides Poeloegoedoe Vallen (Poligoudou Soula, Saut Poligoudou).
[2] La Photophase complète la scotophase dans une photopériode, précisant la phase diurne. Les animaux actifs pendant la photophase sont diurnes et ceux actifs pendant la scotophase sont nocturnes. L’organisme est alors qualifié de photophile. Période de leur développement pendant laquelle certaines espèces végétales exigent une certaine quantité de lumière.
Le changement annuel de la longueur du jour (photophase) est le principal indice prédictif initial que de nombreux oiseaux utilisent pour démarrer la reproduction.
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