Cichla kelberi – Article n°4 : Dimorphisme sexuel & Comportement

Cichla kelberi – KULLANDER & FERREIRA, 2006

Un cichlidé particulièrement vorace comme tous ceux de son genre, un poisson  essentiellement inféodé au Brésil, vivant encore dans sa zone d’origine mais aussi introduit dans des lacs proches…et ailleurs !

Son identification principale réside dans des taches claires sur les nageoires…

« Cichla kelberi » est un poisson d’eau douce du genre « Cichla » appartenant à la grande famille des cichlidés.

Cichla kelberi est originaire d’Amérique du Sud, et, chose à savoir, ce cichlidé est particulièrement implanté au Brésil.

Avec une couleur dorée distinctive et une taille adulte beaucoup plus petite par rapport aux autres espèces de son genre, Cichla kelberi est l’un des plus populaires de ces grands cichlidés prédateurs connu dans le monde de l’aquariophilie.

Originaires des rivières du sud-est du Brésil (dont le Tocantins), ces poissons s’ils sont très appréciés des aquariophiles plutôt spécialisés, le sont plus encore de la part des amateurs de pêche sportive !

Les Cichla ou « Peacock Bass », jouissent ainsi d’une double réputation à la fois comme proies appréciées pour la pêche sportive et comme gros poissons d’aquarium.

A cette renommée, il ne faut pas oublier qu’ils sont aussi consommés par les autochtones.

Ils sont aussi appréciés dans les restaurants et parfois même servis en plats avec des fruits de mer !

Cichla kelberi est un cichlidé particulier et surtout un prédateur qui mange tous les poissons qu’il peut tenir dans sa grande bouche.

En aquarium, il est notamment préférable de garder ces pensionnaires si particuliers en petits groupes, possiblement avec des cichlidés de taille similaire, en prenant bien en compte que l’agressivité et la territorialité de cette espèce puissent devenir une source de problèmes lorsque ces sympathiques animaux atteindront leur taille adulte ou déjà tout simplement la maturité.

Leur caractère fait leur renommée et à ce titre, les pêcheurs sportifs connaissent peut etre bien mieux ces poissons que les aquariophiles !

Malheureusement, cette notoriété les conduit souvent à devenir envahissants compliqués à gérer dans de nombreux domaines : il faut bien connaitre ce poisson que l’on soit pêcheur mais surtout aquariophile/cichlidophile !

Une étude de 2006 co-écrite par le Dr Sven KULLANDER du Musée suédois d’histoire naturelle et le Dr Efrem FERREIRA de l’INPA, à Manaus, au Brésil, a mis à jour et révisé la taxonomie (classification) du genre Cichla (la catégorie de poissons à laquelle le Cichla appartient).

Le Dr KULLANDER est l’expert mondial de la taxonomie des cichlidés sud-américains et a joué un rôle de premier plan dans la mise en ordre de l’arbre généalogique complexe des poissons sud-américains.

Avec 67 collaborateurs et scientifiques, KULLANDER a coédité la première liste de contrôle vraiment complète de toutes les espèces de poissons d’eau douce d’Amérique du Sud en 2003.

Dans cette nouvelle publication, en collaboration avec le Dr FERREIRA, ils ont trié les collections historiques des pionniers du début du XIXe siècle tels que HUMBOLDT et AGASSIZ et des explorateurs du XXe siècle tels que Michael GOULDING pour mettre à jour et corriger les noms scientifiques et la répartition géographique des plus grands poissons d’eau douce du monde.

Avant la publication de ce travail, seules 5 espèces valides étaient reconnues, comme publié dans CLOFFSCA en 2003.

KULLANDER & FERREIRA ont augmenté le nombre à 15 espèces dans le genre en décrivant et en nommant 9 nouvelles espèces et en ressuscitant un ancien nom.

Ils ont également identifié l’aire de répartition géographique de toutes les espèces incluses dans la publication.

En 2019, une 16e espèce a été décrite et, enfin, Cichla kelberi fait désormais partie de la famille des cichlidés.

Les cichlidés font partie des familles de poissons les plus prospères avec plus de 1700 espèces sur quatre continents.

Pour les pêcheurs, les Peacock bass sont les cichlidés les plus connus, tandis que pour les aquariophiles, les Scalaires, les Discus, les Oscars et autres favoris de l’aquarium sont au premier plan.

D’un point de vue scientifique, ils forment une famille incroyable.

Connus pour leur étonnant rayonnement d’espèces dans les lacs africains, ils constituent un axe de recherche important pour les biologistes de l’évolution.

Leur comportement reproducteur est parmi les plus complexes et les plus diversifiés de tous les poissons, tandis que leur spécialisation dans des niches alimentaires étonnamment variées est également remarquable.

Avec une couleur dorée distinctive et une taille adulte beaucoup plus petite, le Kelberi est l’un des plus populaires de ces grands cichlidés prédateurs dans l’aquariophilie.

Originaires des rivières du sud-est du Brésil (dont le Tocantins), ces poissons sont appréciés…à différents titres !

Mais les pêcheurs savent où ils sont vraiment extraordinaires… et c’est au bout d’une ligne de pêche que ce sentiment est vécu et que les sensations sont fortes.

Comme aucun autre poisson d’eau douce au monde, le Cichla est le nec plus ultra en matière d’attaques violentes et de puissance de combat : il comble de plaisir tout pêcheur qui a la chance d’en avoir un au bout de sa ligne !

Bien que certaines espèces de Cichla se trouvent dans des régions tropicales à travers les États-Unis, où elles ont été introduites comme poisson de gibier, ces carnivores prédateurs sont originaires d’Amérique du Sud, notamment du Brésil et des Guyanes.

Il est également possible de trouver ces poissons au Panama et dans certaines parties de Singapour…la zone de diffusion de cette espèce évolue sans cesse !

Si les poissons étaient des athlètes de piste, les Cichla / Peacock bass seraient considérés comme des champions de sprint.

Le Cichla attaque ses proies avec une combinaison impressionnante de vitesse et de puissance.

Si le Cichla est populaire auprès des pêcheurs récréatifs pour son style de combat percutant et fougueux lorsqu’il est accroché à l’hameçon, ces poissons impressionnants sont aussi d’énormes prédateurs carnivores qui peuvent faire des ravages chez les espèces de poissons indigènes locales lorsque leur population n’est pas contrôlée et maitrisée.

En effet, ces poissons sont des mangeurs voraces et rien ne les oppose pas à s’attaquer les uns aux autres si la nourriture se fait rare.

Pour le passionné qui recherche un grand poisson d’aquarium et qui a beaucoup d’espace ou un aquarium surdimensionné, le majestueux Cichla pourrait être exactement ce qu’il cherche…ainsi, bien que plus communément associé à la pêche à la ligne en eau douce, le Cichla devient progressivement de plus en plus populaire auprès des aquariophiles expérimentés.

Pour le pêcheur sportif, que représentent les Cichla ?

L’International Game Fish Association (IGFA), dépositaire des records pour la communauté des pêcheurs avait, avant les scientifiques, ajouté les nouvelles espèces de Cichla décrites en 2006 aux registres de tous les agrès.

C’est ainsi que Cichla temensis continue d’être le poisson de sport d’eau douce le plus recherché au monde, offrant aux pêcheurs les plus grands et spectaculaires combats de pêche qu’ils aient jamais connu avec une canne et un moulinet…

Ainsi, Cichla temensis, le Cichla géant d’Amazonie, continuera d’être la proie ultime pour les amateurs de trophées de Cichla.

En outre, il ne faut pas oublier que la pêche à la ligne reste le meilleur moyen de se rendre dans ces régions et de profiter de cette incroyable créature dans son environnement amazonien vierge.

 

DIMORPHISME SEXUEL

Le sexage du Cichla kelberi est pratiquement impossible tant que les poissons sont juvéniles.

Les deux sexes ont à peu près la même apparence, bien que les mâles puissent être légèrement plus grands que les femelles lorsqu’ils sont adultes.

Une bosse nucale discutable

Souvent, le Cichla kelberi mâle a une légère bosse nucale qui devient plus fréquente à observer pendant la saison de reproduction est qui plus discrète à l’inverse de celle des Flowerhorns.

Il faut savoir que les mâles matures développent une bosse prononcée sur la tête pendant le processus de frai.

Si la présence de cette gibbosité ou protubérance céphalique décrite comme un dimorphisme sexuel secondaire jusqu’à présent et affectant uniquement pour les individus mâles Tucunaré qui sont en saison de reproduction (CAMARA & AL., 2002 ; CHELLAPA & AL., 2003 ; KULLANDER & FERREIRA, 2006 ; SOUZA & AL., 2008), chez Cichla kelberi, suite aux études faites en milieu naturel, cette gibbosité ou protubérance céphalique constitue désormais ainsi un nouveau standard pour les femelles de cette espèce.

La présence de cette gibbosité chez les femelles de Cichla kelberi, ainsi que chez les mâles, est associée aux stades avancés du cycle de reproduction gonadique.

Cependant, des analyses microscopiques des ovaires des spécimens capturés devront confirmer cette définition.

Ainsi, la présence d’une bosse chez les spécimens de Cichla kelberi ne devrait plus être utilisée pour différencier les mâles de cette espèce pendant la période de reproduction, car il s’agit d’une nouvelle caractéristique également présente chez les femelles.

C’est pour cela qu’il n’est pas si facile d’obtenir un couple reproducteur de Cichla kelberi …c’est un peu une question de chance !

Généralement, pour les éleveurs qui ont la chance de posséder un couple de ces poissons, en cas de frai réussi et si l’éleveur veut élever les jeunes Cichla kelberi, il lui faudra pouvoir disposer d’un très grand aquarium…et penser à placer tout ce petit monde qui grandit vite !

Les femelles

Les femelles sont plus petites, ont une coloration plus discrète et des formes plus arrondies.

COMPORTEMENT

Les histoires que vous entendez sur les Cichla sont légendaires, voire rocambolesques et sont le plus sont issues non pas du monde de l’aquariophilie mais celui de la pêche.

Malgré l’exagération bine marseillaise de certains pêcheurs, il n’en demeure pas moins que ces poissons étonnants frappent les leurres qui leur sont lancés avec une telle férocité qu’il semble impossible de comprendre.

Aucun autre poisson dit de pêche sportive en eau douce ou d’eau salée, n’attaque un leurre aussi durement et violement, donnant apparemment l’impression d’une telle colère refoulée que cette espèce.

Si un leurre utilisée est dans la « zone » de vie d’un Cichla, le Cichla voudra le tuer ou le manger !

L’attaque sera brutale et foudroyante : Imaginez la forme d’un Achigan à grande bouche[3] sous stéroïdes avec un moteur à réaction attaché à son dos, alors vous avez votre « Achigan Peacock ».

Pris à l’hameçon, le Cichla se battra, sautera, partira dans tous les sens et emmènera la ligne dans des arbres et des structures submergées en un clin d’œil !

Les attaques peuvent être si violentes qu’un gros poisson peut littéralement casser une tresse de 50 livres, soit 23 kilogrammes de résistance, comme si s’était du coton.

Il est difficile de mesurer et s’imaginer, sans l’avoir vécu, comment un poisson peut faire autant de bruit et de vacarme, comme une bombe qui exploserait.

Souvent aussi, un Cichla se concentrera sur l’appât et le poursuivra tout le chemin du retour vers le pêcheur.

Parfois, le Cichla attaquera le leurre en l’air, avant qu’il n’arrive dans l’eau avec sa tête ou sa queue, provoquant une gerbe d’eau telle une explosion…

Comme pour narguer les pécheurs, ils font souvent fait connaître leur présence en s’écrasant et en « explosant » dans l’eau après les poissons-appâts.

Dans tous les cas, quand cela se produit, c’est toujours un spectacle à voir !

Et les « touches » (quand le poisson mord) ne sont pas moins impressionnantes.

Une minute auparavant, après avoir enlevé sone appât d’une zone qui semblait peu probable à prendre du poisson et la seconde suivante, la canne est presque arrachée de la main par la frappe sauvage d’un Cichla.

Les Cichla sont tellement agressifs et forts qu’ils se battent comme des poissons deux fois plus gros, jusqu’au dernier moment ou ils sont sur le pont du bateau.

Prudence à celui qui pense que le combat est terminé lorsque le Cichla a atteint le bateau, il se trompe et sera surpris !

Si l’occasion s’en présente, il conviendra d’observer le poisson qui vous regardera avec son œil rouge vif et en colère et s’arrachera du bord à partir d’un autre éclair de vitesse.

C’est là que les hameçons peuvent facilement être tordus et votre canne et votre ligne brisée !

Le Cichla n’est pas du tout un bar, mais fait partie de l’espèce Cichla et nous pêchons beaucoup de ces poissons aux couleurs magnifiques au Brésil, en Guyane et en Colombie.

Le plus grand de tous, le Cichla tacheté ou à trois barres (Cichla temensis), se trouve naturellement au Brésil, en Colombie et au Venezuela dans les bassins versants de Negro, Branco, Orinoco et Madère.

Cette espèce peut atteindre plus de 30 livres et le record du monde actuel est de 29,4 livres capturées dans le haut Rio Negro au Brésil.

Lorsqu’il n’est pas en mode de frai, le Cichla à trois barres est appelé « Paca » (en raison de sa similitude avec un petit rongeur amazonien appelé Paca) et son corps est plus long et plus mince, avec des points et des tirets blancs le long de son violet / bleu ou flancs bruns.

Au fur et à mesure qu’il grandit et se prépare à frayer, un Peacock Bass mange avec voracité et accumule des dépôts de graisse et plus de muscle et il se transforme lentement avec trois barres noires verticales principales apparaissant à travers les points et les tirets.

A ce stade, il est connu sous le nom de Paca-Açu.

Un Cichla temensis en pleine reproduction perdra tous les points et tirets et arborera trois barres noires fortes sur son flanc orange / marron, se transformant en sa splendeur de frai. À ce stade, il est connu sous le nom d’Açu. En indien brésilien natif, cela signifie simplement GRAND !

Lorsque vous voyez un Açu à part entière de plus de 20 livres hors de l’eau, c’est vraiment un spectacle à voir.

Le mâle peut souvent paraître encore plus grand et plus méchant avec une « bosse » nucale sur la tête.

On pense que cette bosse dégage une phéromone qui maintient les jeunes alevins à proximité. Tous les Cichla temensis ont des marques noires irrégulières sur les joues entourées de jaune vif.

Le Cichla à trois barres se trouve plus souvent dans les rivières lentes et les tourbillons, à l’entrée et à l’intérieur des lagunes, et sur les pointes et les bancs de sable de la rivière principale.

Ils sont très liés à la structure et seront généralement serrés pour couvrir prêts à tendre une embuscade à tout poisson-appât imprudent.

D’autres espèces plus grandes comme Cichla pinima, Cichla vazzoleri, 17 thyrorus et 17 cataractae peuvent être trouvées dans diverses rivières et ruisseaux de plus haute altitude du haut plateau du Bouclier guyanais au Brésil et en Guyane et dans certains des affluents inférieurs du sud.

Ces poissons prédateurs vivent dans les îles de rochers à mi-chemin, à l’entrée des ruisseaux et parfois parmi les arbres et la structure.

Ils sont tous très similaires bien qu’ils puissent atteindre de 8 à 10 kilogrammes (17 à 22 livres environ).

Ces Cichla d’eau sont des poissons d’eau rapide et doivent être les plus durs de tous et partager leurs eaux avec d’autres énormes prédateurs piscicoles tels que le Piranha noir géant, Payara, Trairão, Bicuda, Surubim et de nombreux grands félins.

Dans la plupart de ces eaux des hautes terres, les Cichlas ont tendance à se concentrer dans des zones rocheuses plus petites et ne s’éloigneront pas trop de leurs repaires car ils partagent la rivière avec les plus grands piranhas de la Terre.

Des piranhas ont été capturés dans ces rivières à plus de 8 kilogrammes (11 livres) !

CARACTERE

Cichla, est un genre de poissons qui sont communément appelés « Peacock bass » et il faut avouer qu’ils sont l’un de ces poissons qui sont toujours agréables à voir dans la nature.

Ce sont en fait les poissons élégants, les poissons qui semblent avoir un pedigree.

Ils nagent majestueusement, à la vitesse parfaite, ni vite, ni lentement.

Leur morphologie, leurs belles couleurs et leurs motifs sont toujours un plaisir à observer.

Comparés à la plupart des poissons, les Cichla sont assez timides.

Lorsque vous essayez de vous approcher, la plupart fuient rapidement mais il y en a toujours un ou deux qui sont différents, plus téméraires ou tout simplement plus curieux.

Ces Cichla curieux sont les « modèles » parfaits, ils viennent vers vous et vous regardent, vous analysent : Ce sont des instants magiques que ces rencontres fortuites avec des représentants du genre Cichla.

Cette phase d’observation mutuelle peut durer un certain temps, puis, une fois qu’ils s’ennuient de vous regarder, ils s’éloignent et reprennent leurs tâches quotidiennes.

Prédateur par excellence, c’est la seule espèce de poisson en Amazonie qui chasse ses proies, c’est-à-dire qu’après avoir lancé l’attaque, le Cichla n’abandonne guère jusqu’à ce qu’il parvienne à les capturer.

Presque tous les autres poissons prédateurs abandonnent après la première ou la deuxième tentative infructueuse.

Considéré comme un symbole de la pêche sportive au Brésil, le Cichla est si vorace qu’il est capable d’attaquer les hameçons même sans appât.

Les Cichla sont des nageurs rapides et se jettent sur des proies potentielles, il leur faut beaucoup de place pour leurs évolutions.

Pour la maintenance de ces cichlidés, il faut systématiquement avoir automatiquement ou systématiquement recours à l’utilisation de couvercles sur le dessus de l’aquarium.

En situation de stress, de surprise, parfois à plusieurs reprises, ils peuvent avoir peur et faire de grands sauts.

De façon générale, le comportement de Cichla kelberi est généralement pacifique, sauf qu’on pourra lui reprocher de manger tous les poissons qui rentrent dans sa bouche.

Ce sont des poissons très intelligents et dociles avec leur éleveur, ils font preuve en permanence d’un comportement très intéressant à observer.

Les Cichla kelberi sont plutôt sédentaires mais ils peuvent migrer lorsque les proies se font rares, mais ne s’aventureront pas à plus de 40 kilomètres.

Les Cichla kelberi ont également tendance à être très territoriaux, surtout lorsqu’ils défendent leurs nids et leurs petits Dans cette situation, ils ne permettront à aucun autre poisson de s’approcher.

COHABITATION

Les Cichla kelberi vivent en groupes dans la nature.

Quand ils atteignent le stade juvénile, les jeunes Cichla kelberi se regroupent et vivent en groupe formant ainsi dans de nombreux bancs de poissons.

Au fur et à mesure qu’ils atteindront la maturité sexuelle, le nombre d’individus au sein de ces bancs diminue considérablement et se réduit à environ 20 à 30 spécimens en moyenne.

Par la suite, les adultes accouplés ou non, nagent seuls ou en couple.

Il est préférable de les garder les Cichla seuls ou accouplés dans un bac dédié à cette espèce.

Ceci étant dit, ils peuvent être conservés avec des compagnons de bac plus grands et de même tempérament à condition que l’aquarium soit suffisamment grand pour eux et leurs compagnons.

Comme tous les cichlidés, les Cichla kelberi peuvent se montrer agressivement territoriaux, surtout quand ils se reproduisent.

La taille de ces espèces de poissons fait que les compagnons adaptés qui seront placées dans leur aquarium, pour vivre en compagnie de Cichla sont assez limitées.

Les grands cichlidés, les raies et quelques gros poissons-chats sont probablement les seules options possibles à long terme pour une maintenance communautaire avec des Cichla.

Attention aux « poissons-chats » qui passent leur vie à naviguer autour du substrat, le plus souvent à l’écart des Cichla mais parfois, certains très gros poissons-chats pourraient essayer de manger des jeunes Cichla voir des juvéniles…

Pour information les Cichla à l’état sauvage se rencontrent souvent nageant avec d’autres gros poissons tels que :

  • Le grand Prochilodus à queue de drapeau : Semaprochilodus kneri ;
  • Des Heros severus ;
  • Des Geophagus ;
  • Des Satanoperca ;
  • Des Crenicichla.

Certains bons choix de partenaires pour des Cichla, de l’avis d’aquariophiles expérimentés comprennent :

  • Oscar (Astronotus ocellatus) ;
  • Bar Cichla papillon (Cichla ocellaris) ;
  • Cichlidé chocolat (Hypselecara temporalis) ;
  • Terreur verte (Andinoacara rivulatus) ;
  • Cichlidé Uaru (Uaru amphiacanthoides) ;
  • Poisson-chat à queue rouge (Phractocephalus hemioliopterus) ;
  • Arowana argenté (Osteoglossum bicirrhosum) ;
  • Poisson-couteau clown royal (Chitala blanci) ;
  • Poisson-chat Tigrinus (Brachyplatystoma tigrinum) ;

Rappel : Ces accompagnateurs dans les évolutions aquatiques des Cichla sont d’une taille à peu près équivalente à celle des Cichla…pour leur sécurité !

A titre de précaution et pour éviter l’accident, il faudra éviter à tout prix de garder petits Corydoras et autres poissons-chats épineux comme Otocinclus qui seront avalés avec de potentielles mais fortes conséquences tragiques au niveau de perforation de l’estomac pour les Cichla.

COMPAGNONS DE BAC INAPPROPRIES POUR CICHLA

Il faut toujours se souvenir que le Cichla kelberi est avant toute autre considération, un carnivore et un prédateur.

Ces poissons chasseront activement les proies et les dévoreront.

Ainsi, vous ne pouvez pas garder d’espèces de poissons plus petites ou plus minces que le Cichla kelberi, sinon elles seront probablement/surement mangées.

C’est incroyable la taille de poisson qu’un Cichla peut engloutir !

Votre Cichla peut également décider d’essayer de manger un poisson si son compagnon de réservoir est mince et agit en détresse, comme lors de sa première introduction dans le réservoir.

Bien qu’ils finissent par cracher le poisson trop gros, la tentative est toujours très stressante et peut-être mortelle.

Il est préférable de choisir des poissons élevés avec eux, en particulier des poissons plus minces comme les Bichirs ou les Anguilles épineuses ou des poissons qui sont manifestement trop larges pour être mangés.

Même les espèces au corps profond, comme le poisson arc-en-ciel rouge, peuvent faire un dîner de bienvenue pour un Cichla kelberi déterminé.

Cela dit, ces cichlidés ne sont pas particulièrement agressifs et peuvent être gardés avec d’autres grandes espèces semi-agressives en toute sécurité.

Le Cichla kelberi est un prédateur et mange tous les poissons qu’il peut tenir dans sa grande bouche.

Il est préférable de les garder en petits groupes avec des cichlidés de taille similaire, bien que l’agressivité et la territorialité puissent être un problème lorsqu’ils atteignent la maturité.

Si vous avez de la place dans votre maison, vous pouvez créer un bac communautaire spectaculaire mettant en vedette un ou plusieurs Cichla.

COMPAGNONS DE BAC

Le principal problème avec le choix des compagnons de bac Cichla kelberi repose qur le fait que ces cichlidés sont de grands carnivores prédateurs qui transformeront rapidement en repas immédiat de tout ce qui est assez petit pour tenir dans leur bouche béante.

Les poissons minces même de taille identiques peuvent également devenir des cibles pour les Cichla !

Par conséquent, dans le choix des compagnons de bac des Cichla, quels qu’ils soient, il est fortement recommandé de bien choisir les partenaires des Cichla en veillant :

  • Sur le fait que ces poissons « partenaires » ont été élevés très tôt avec les Cichla qui se sont familiarisés à eux (pour autant que cela suffise !) ;
  • Sur le fait que ces poissons « partenaires » sont trop gros pour être mangé.

Les bons compagnons de bac pour les Cichla peuvent inclure les espèces de poissons suivantes :

Autres grands cichlidés

Les Cichla se portent bien dans les grands aquariums d’exposition de cichlidés lorsqu’il est hébergé avec des espèces semi-agressives, telles que les terreurs vertes, les oscars et le tilapia zébré.

À condition qu’ils soient bien nourris, vous pouvez garder des groupes de Cichla Peacock ensemble dans un très grand aquarium.

Autres partenaires

Arowana

Les Arowanas sont des poissons massifs qui peuvent grandir aussi vite que les Cichla et sont également des prédateurs carnivores.

Bien que les deux espèces s’entendent bien, vous aurez besoin d’un énorme aquarium pour accueillir plusieurs poissons de 3 pieds de long !

Raies pastenagues

Les raies pastenagues d’eau douce sont carnivores mais paisibles, évitant les ennuis et résidant la majeure partie du temps au fond du bac.

Cela signifie que votre basse Peacock aura tout l’espace de nage pour elle seule, évitant ainsi les conflits.

Le principal inconvénient de l’élevage des raies pastenagues est qu’elles sont très pointilleuses et exigeantes en matière de qualité de l’eau.

Metynnis argenteus

Les Metynnis argenteus sont trop gros pour être mangés par le Cichla Peacock, ils peuvent donc faire des compagnons de bac appropriés dans un aquarium communautaire diversifié.

Poisson-tigre (Datnoides)

Les poissons tigres sont des prédateurs en eau libre, tout comme les Cichla.

Cependant, les Datnoides viennent d’Asie plutôt que d’Amérique du Sud.

Ces grands prédateurs ont besoin des mêmes conditions d’eau que le Cichla mais ne tolèrent pas l’eau saumâtre.

Ces poissons au corps épais sont trop gros pour être mangés par le Cichla et peuvent se défendre en cas de besoin.

…Et d’autres encore !

Les grands poissons-chat (Loricaridae, Panaques…) conviennent également à la vie en tant que compagnons de bac pour les Cichla.

 

 

REFERENCES

LIVRE

Le livre « Peacock Bass : Diversity, Ecology, and Conservation » est une référence scientifique unique qui décrit non seulement la diversité et l’histoire naturelle des différentes espèces des Cichla, mais aussi leurs distributions géographiques, leurs relations évolutives, leur écologie et leur importance économique.

Le Cichla est le poisson de sport le plus populaire poursuivi par les pêcheurs récréatifs dans les eaux douces tropicales, et il soutient d’importantes pêcheries dans les rivières et les lacs de leur Amérique du Sud natale ainsi que dans d’autres régions du monde où ils ont été introduits.

Le livre est écrit dans une prose claire qui permet à tout lecteur d’apprécier les principales caractéristiques de la morphologie, de la génétique des populations et de la biologie reproductive de ces poissons d’eau douce tropicaux colorés.

Chaque chapitre commence par une vignette présentant un aspect de la taxonomie, de l’écologie ou de la conservation du bar paon basé sur un récit personnel de l’un des auteurs.

Sont également inclus des photographies en couleur de Cichla, de leurs habitats, d’autres poissons tropicaux et de la faune diversifiée rencontrée dans les rivières et les forêts des néotropiques.

Des guides photographiques et des descriptions détaillées des modèles de coloration sont fournis pour l’identification des espèces, ainsi que des cartes de répartition et des informations essentielles liées à la gestion des pêches et à l’importance économique du Cichla.

Les biologistes intéressés par la zoogéographie et le rôle écologique joué par le bar paon en tant que prédateurs majeurs dans les rivières et les lacs riches en biodiversité trouveront des résumés des dernières informations.

Le Cichla gagné en popularité parmi les aquariophiles, et le livre fournit des informations de base sur les soins en captivité et les conditions environnementales dans leurs habitats naturels.

Ce livre est une lecture essentielle pour les biologistes, les gestionnaires des pêches, les pêcheurs, les naturalistes et les aquariophiles intéressés par ces poissons remarquables et les diverses rivières tropicales qu’ils habitent.

SOURCES DE RÉFÉRENCE

BARLOW, GW 2000. Les poissons cichlidés. Livres de Persée, Cambridge, MA.

CORREA, RO 1998. Croissance de Cichla monoculus (Perciformes : Cichlidae) en milieu naturel : sélection de la meilleure structure pour la détermination de la datation. La thèse de master. Université de l’Amazonie, Amazonie, Brésil.

FARIAS, IP, G. ORTI, I. SAMPAIO, H. SCHNEIDER & A. MEYER. 1999 Phylogénie de l’ADN mitochondrial de la famille des cichlidés : monophylie et évolution moléculaire rapide de l’assemblage néotropical. Journal de l’évolution moléculaire [J. Mol. Évol].

FARIAS, IP, G. ORTI & A. MEYER. 2000. Total Evidence : Molecules, Morphology, and the Phylogenetics of Cichlid Fishes. Journal de zoologie expérimentale (Mol Dev Evol) [288 : 76–92]

KULLANDER, SO, & FERREIRA EJG. 2006. Un examen du genre de cichlidés sud-américains Cichla, avec des descriptions de neuf nouvelles espèces (Teleostei : Cichlidae). Exploration ichtyologique des eaux douces 17 : 4:289-298

LASSO, CALIFORNIE, A. MACHADO-ALLISON. 2000 Synopsis des espèces de poissons de la famille des Cichlidae présentes dans le bassin de l’Orénoque. Légendes, diagnostic, aspects bio-écologiques et illustrations. Muséum d’Histoire Naturelle de la Salle. Institut de zoologie tropicale, Université centrale du Venezuela.

MYATT, MJ, HARTMAN D, GRAY AE, ARICO L, MORCHOWER GM & SCHRATWEISER J, EDS. 2005. World Record Game Fishes, Compilation annuelle de l’International Game Fish Association. Dania Beach, Floride.

Reis, RE, SO KULLANDER et CJ Ferraris, Jr. (eds.) 2003. Liste de contrôle des poissons d’eau douce d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale. Université Pontificale Catholique du Sud, Porto Alegre, RS. Brésil. 620-621.

MARK H. SABAJ, HERNAN LOPEZ-FERNANDEZ, STUART CICHLA WILLIS, DEVYA D. HEMRAJ, DONALD CICHLA TAPHORN & KIRK O. WINEMILLER. 2020. ” Cichla cataractae (Cichliformes : Cichlidae), nouvelle espèce de Cichla Cichla du bassin d’Essequibo, Guyane et Venezuela,” Actes de l’Académie des sciences naturelles de Philadelphie 167(1), 69-86, (17 mars 2020).

STIASSNY, ML 1987. Intrarelations de la famille des cichlidés et placement du néotropical genre Cichla _ Jour. Nat. Hist. 21 : 1311–1331.

VASCONCELOS, WR, MS NUNES, P. REISS & IP FARIAS. 2005. Différents modèles génétiques de population chez deux espèces de Cichla Cichla (Cichla : Perciformes) des affluents du Rio Negro. Présentation par affiche. Réunion de la Société brésilienne d’ichtyologie, janvier 2005

WILLIS, SC 2005. Diversification dans le genre de cichlidés néotropicaux Cichla (Perciformes : Cichlidae). Maîtrise thèse. Université du Manitoba, Canada.

https://svenkullander.se/publications/Kullander_Ferreira_Cichla_2006.pdf

Remise en question de la phylogénie des Cichla 

https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0172349#pone.0172349.ref029

 

Fishbase : https://www.fishbase.de/summary/Cichla-kelberi.html

 

Life map – NCBI 

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/Taxonomy/Browser/wwwtax.cgi?id=50735&mode=info

(phylogénie complète de Cichla ocellaris et autres du genre visibles à :

https://lifemap-ncbi.univ-lyon1.fr

 

Informations sur la biologie et techniques de pêche 

https://www.acuteangling.com/amazon-gamefish/Peacock-bass-species-guide.html

 

Risques de perturbation des écosystèmes en environnement aquatique : (Abrahams, M. & M. Kattenfeld, 1997).

The role of turbidity as a constraint on predator–prey interactions in aquatic environments. Behavioural Ecology and Sociobiology 40: 169–174.

 

Spécimen de Cichla kelberi pêché dans le lac Tiberias 

https://www.reabic.net/journals/bir/2019/3/BIR_2019_Golani_etal.pdf

 

Impacts de l’introduction du genre Cichla dans les zone néo-tropicale 

https://www.researchgate.net/publication/262187773_Analysis_of_propagule_pressure_and_genetic_diversity_in_the_invasibility_of_a_freshwater_apex_predator_The_Peacock_bass_genus_Cichla

 

Etude de la structure du tube digestif d’un piscivore 

https://www.scielo.sa.cr/scielo.php?script=sci_arttext&pid=S0034-77442011000300025

 

En complément : vidéo de plusieurs spécimens :

 

AUTRES LIENS

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2405844020322131

http://www.diendancacanh.com/threads/ca-hoang-de-cichla-dac-diem-va-phan-loai.242384/

 

DCG

https://dcg-online.de/cichliden-von-a-z-suedamerika-gattung-cichla-bloch-schneider-1801/

https://www.sciencedirect.com/topics/agricultural-and-biological-sciences/cichla-ocellaris

http://mayatan.web.fc2.com/BUNRUI/Cichlidae_Cichlinae.htm

LEXIQUE

[1] Le poisson fourrage est un nom donné aux petits poissons, qu’ils soient d’eau douce du genre ablette, gardon ou d’eau de mer, et qui servent de nourriture aux poissons carnassiers.

Une grande partie de ces poissons sont transformés en farine pour servir d’aliments aux poissons d’élevage.

En mer, la surpêche qui en résulte menace les populations de poissons, ceux pêchés et les carnassiers qui s’en nourrissent.

Elle fait courir à terme le risque que la mer ne soit plus peuplée que de méduses.

[2] En Amazonie, « Igapo » est une partie de la forêt qui reste marécageuse après le retrait des eaux de crue dans les zones basses de la plaine d’inondation (varzea) ou en raison des bourrelets le long des rives qui empêchent que toute l’eau revienne au fleuve.

C’est un mot d’origine tupi qui signifie “racine d’eau”, de ‘y (“eau”) et apó (“racine”). La végétation y est moins haute et moins luxuriante.

On y trouve des espèces des genres suivants : Aldina, Couepia, Heterostemon, Licania, Macrolobium, Ormosia, Panopsis, Roupala et Salvinia.

[3] L’Achigan à grande bouche (Micropterus salmoides), aussi appelé black-bass, perche truitée, perche truite ou perche d’Amérique ou encore perche noire en Europe francophone, est une espèce de poissons d’eau douce de la famille des Centrarchidae originaire d’Amérique du Nord et introduite en Europe à la fin du XIXe siècle.

C’est une espèce très recherchée et élevée pour la pêche de loisir.

[4] Le mot « Lambari » est la désignation commune de plusieurs espèces de poissons du genre Astyanax, de la famille des Characidae, communs dans les rivières, lacs, ruisseaux et barrages au Brésil.

Sa taille moyenne est comprise entre 10 et 15 centimètres de longueur et avec l’âge (femelle Max. 1 an et mâle max. 3), ayant un corps et des nageoires argentés avec des couleurs qui varient selon les espèces, les tons jaunes étant plus communs, rouge et noir.

Ils sont considérés comme un mets délicat et sont également utilisés comme appâts lors de la pêche de gros poissons.

[5] L’assemblage d’espèces est l’expression utilisée pour décrire l’ensemble d’espèces composant une communauté d’organismes vivant ensemble dans un habitat ou sur un lieu de pêche donné.

[6] Colossoma macropomum est une espèce de poissons américains de la famille des Serrasalmidae communément appelée « pacu » (comme d’autres espèces), « cachama » ou encore « tambaqui » et qui vit dans le bassin de l’Orénoque.

Ce poisson, à la chair appréciée et à la croissante rapide, est élevé en pisciculture. C’est la seule espèce de son genre Colossoma (monotypique).

[7] Un trophonte est un stade non reproducteur du cycle de nombreux protozoaïres (à l’opposé du gamonte).

Il est le stade de vie adulte et mobile de certains protozoaires ciliés. Les trophontes se présentent sous la forme de nodules mucoïdes multifocaux, en relief, blancs, de 1 millimètre de diamètre.

Leave a Reply