Krobia guianensis

Krobia guianensis – REGAN, 1905

Le genre ” Krobia “ a été instauré par KULLANDER & NIJSSEN (1989) pour recueillir deux espèces de cichlidés issus des bassins versants atlantiques des Guyanes, précédemment classées dans ” Aequidens ” (EIGENMANN & BRAY), à savoir :

  • Krobia guianensis (REGAN) du bassin d’Essequibo en Guyane ;
  • Krobia itanyi (PUYO) du bassin du Maroni au Suriname et en Guyane française.

KULLANDER & NIJSSEN (1989) avaient également signalé deux autres espèces non décrites de Guyane française, et au fil du temps, d’autres espèces avaient également été signalées dans le bassin hydrographique inférieur de l’Amazone.

C’est en 1989 que le genre de cichlidés sud-américain ” Krobia ” (KULLANDER & NIJSSEN) devient enfin officiellement et taxonomiquement un membre de la tribu des ” Cichlasomatini ” (SMITH & Al. 2008; LOPEZ-FERNANDEZ & Al. 2010).

Krobia guianensis.

Ce genre a été érigé pour inclure une espèce du genre Acara (HECKEL, 1840), à savoir ” Acara guianensis ” (REGAN, 1905) et une espèce du genre Aequidens (EIGENMANN & BRAY 1894), à savoir, ” Aequidens itanyi ” (PUYO, 1943), toutes deux provenaient de rivières drainant le bouclier guyanais (KULLANDER & NIJSSEN 1989; KULLANDER 2012).

En 2012, KULLANDER a décrit une nouvelle espèce « Krobia xinguensis » issue du bassin du fleuve Xingu, un affluent sud du fleuve Amazone dans le Bouclier brésilien, et, en dernier lieu, ce sont STEELE & AL. qui en 2013, ont décrit finalement « Krobia petiteella » en provenance du bassin du fleuve Berbice dans le nord-est de la Guyane.

On sait aujourd’hui encore que d’autres espèces sont non décrites et existent non seulement en Guyane française, mais aussi au Brésil, dans le Rio Jari et dans le Rio paru ainsi que dans plusieurs affluents atlantiques dans l’Etat d’Amapá (Rio Amapa Grande, Rio Caçiporé, Rio Araguari)…

Krobia guianensis, également connu sous le nom de “cichlidé de Guyane” dans le commerce, est un poisson tropical d’eau douce du genre Krobia.

Ce cichlidé est originaire d’Amérique du Sud, où il est assez répandu dans les rivières d’eau douce du drainage côtier de la Guyane.

Krobia guianensis atteint une longueur maximale de près de 15 centimètres.

Si, au Suriname, de nombreuses espèces de Cichilidés sont désignées par le nom de Krobia, pas seulement les espèces du genre de ce nom, Krobia guianensis est également connu sous le nom de ” cichlidé de Guyane ” dans le commerce aquariophile,

Krobia guianensis.

Car ne l’oublions pas, Krobia guianensis est un poisson tropical d’eau douce appartenant au genre ” Krobia “.

Krobia guianensis.

Grace aux importations et éleveurs, Krobia guianensis est parfois disponible dans le commerce aquariophile et il est possible de trouver assez facilement cette espèce chez les vendeurs spécialisés.

Outre sa beauté et son comportement intéressant, sa maintenance est relativement aisée et permettra de se familiariser à celle d’autres cichlidés d’Amérique du sud, plus difficiles à conserver.

Les Krobia sont les Cichlidés les plus facilement pêchés en Guyane française.

Ils sont présents en grand nombre dans les criques peu profondes.

Ce sont des poissons omnivores qui se nourrissent surtout de petits crustacés et de larves d’insectes.

En aquarium, ces espèces sont pacifiques et faciles à maintenir.

En plus, si c’est un cichlidé d’Amérique du sud, il n’en est pas moins Français !

REPARTITION

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE

Ce cichlidé est originaire d’Amérique du Sud est assez communément répandu dans les rivières d’eau douce du drainage côtier de la Guyane.

Ronds noirs :Relevés de la présence de Krobia guianensis faits en 1989 par KULLANDER & NIJSSEN. Triangles noirs : Nouveaux relevés faits en 2014.

Selon KULLANDER & NIJSSEN (1989) et KULLANDER (2003), la zone de répartition de Krobia guianensis  se situait principalement le long des bassins fluviaux côtiers de la Guyane et du Suriname, entre les bassins fluviaux de Demerara et de Cottica.

Aujourd’hui, l’aire de répartition de Krobia guianensis est plus généralement l’Amérique du Sud et cette espèce est présente :

  • dans le bassin versant côtier de la Guyane ;
  • à l’est du fleuve Cottica au Suriname ;
  • dans le bassin du Rio Araguari à Amapá (Brésil) ;
  • les bassins versants des Rio Guyanes, Rio Araguari, Rio Amapá et Rio Xingu ;
  • les fleuves de la plaine côtière guyanaise :
  • dans le bassin du fleuve Demerara en Guyane, du Rio Demarara au Rio Cottica au Suriname ;
  • dans le bassin de la rivière Araguari au Brésil ;
  • dans les eaux de drainage du Marowijne, au Surinam et celles du fleuve Maroni en Guyane.

Ce poisson se trouve aussi dans le réservoir artificiel de Brokopondo (barrage hydroélectrique) relié au fleuve Suriname entre autres.

Il faut surtout noter que Krobia xinguensis est généralement abondant dans les eaux peu profondes avec un courant lent et souvent un fond vaseux et rocheux.

La distribution de l’espèce peut être plus large, avec des enregistrements possibles en Guyane et en Guyane française comme présenté dans les récentes enquêtes sur les espèces (VARI & .AL. 2009 ; LE BAIL & .AL. 2012).

Certaines pêches effectuées par la suite ont révélé que Krobia guianensis était également présent dans le nord du Brésil, dans le bassin versant du Rio Amapari du bassin du Rio Araguari.

RESEAU HYDROGRAPHIQUE

Le fleuve Essequibo

Le fleuve Essequibo est le plus long fleuve du Guyana ainsi que le plus grand cours d’eau entre l’Orénoque et l’Amazone.

Sa source se trouve dans les monts Acaraï, près de la frontière avec le Brésil ; de là, il s’étend au nord sur environ 1 000 kilomètres, traversant de la forêt tropicale humide et des savanes avant de se jeter dans l’océan Atlantique.

On peut trouver maintes chutes d’eau et rapides sur toute sa longueur. Son estuaire est parsemé de plusieurs petites îles.

Il rejoint l’océan à 21 kilomètres de la capitale du Guyana, Georgetown.

Il a beaucoup d’affluents, dont les plus importants sont le Rupununi, le Potaro, le Mazaruni, le Siparuni, le Cuyuni et le Kiyuwini.

Le fleuve est divisé par les grandes îles plates et fertiles de Leguan (46,62 km2), Wakenaam (44,03 km2) et Hog (57 kilomètres2) environ 20 kilomètres avant son embouchure.

L’île du Fort est situé à l’est de l’île Hog et hébergea autrefois le siège de l’autorité coloniale néerlandaise au Guyana.

Le fleuve Berbice

Le fleuve Berbice est un fleuve sud-américain qui parcourt le Guyana dans un axe sud-nord et se déverse dans l’océan Atlantique.

Long de 595 kilomètres, il parcourt surtout un épais manteau de forêts tropicales avant de se déverser sur les plaines côtières de la mer du pays.

Sur sa rive orientale, la ville la plus importante est New Amsterdam (Guyana), située à quelques kilomètres en amont de la bouche du fleuve.

L’estuaire est obstrué par des bas-fonds à l’endroit où la rivière Canje, principal tributaire du Berbice, rejoint le fleuve.

Le Rio Araguari

L’Araguari est le principal bassin fluvial de l’État d’Amapâ avec une superficie d’environ 38 000 kilomètres2.

Rio Araguari.

De ses sources situées dans la Serra do Tumucumaque et la Serra da Lombarda jusqu’à son embouchure dans l’océan Atlantique, le fleuve Araguari parcourt 498 kilomètres.

L’Araguari est le principal bassin fluvial de l’État d’Amapâ avec une superficie d’environ 38 000 kilomètres2.

Que cela soit la Serra do Tumucumaque et la Serra da Lombarda, leurs lits courent jusqu’à l’embouchure de l’ Araguari située dans l’océan Atlantique.

Serra do Tumucumaque.

Le Rio Amapari

Le ruisseau situé près du chenal principal de la rivière Amapari est un plan d’eau clair,  lentique avec une petite quantité de sédiments et un substrat boueux.

Krobia guianensis a été collecté dans deux localités distinctes, dans :

  1. Un petit ruisseau près du chenal principal de la rivière Amapari et un ruisseau près de la rivière Cupixi (voir le matériel examiné pour des informations détaillées sur les localités).

Cette espèce a été capturée le long de ces cours d’eau dans des zones de 50 à 90 centimètres de profondeur.

  1. Le ruisseau près de la rivière Cupixi est un plan d’eau clair lentique avec un substrat boueux.

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Quel que soit l’endroit, les spécimens ont été collectés près de la berge à 80 – 90 centimètres de profondeur.

Selon KULLANDER et NIJSSEN (1989) et KULLANDER (2003), la zone de répartition de Krobia guianensis est plus étendue et couvre le long des bassins fluviaux côtiers de la Guyane et du Suriname, elle s’étend entre les bassins fluviaux de Demerara et de Cottica.

Rio Demarra.

Les caractéristiques ostéologiques génériques des spécimens nouvellement collectés dans l’état d’Amapâ ont été vérifiées dans des spécimens préparés et sont conformes aux propositions de KULLANDER & NIJSSEN (1989 : 148) pour le genre.

LOWE-McCONNELL (1991) avait signalé Krobia xinguensis comme « Nov. gén. spéc. cf. Aequidens guianensis » en provenance du Corrego do Gato dans le drainage Suia-Missu, un habitat d’eau claire comprenant un ruisseau, une mare et un petit lac, avec une végétation abondante et des invertébrés aquatiques.

C’est aussi la localité type dans laquelle, on trouve aussi Crenicichla rosemariae – KULLANDER (1997).

Finalement, un petit ruisseau rocheux à Sâo Felix sur le Rio moyen Xingu a été défini par STAWIKOWSKI, en 2007, comme habitat type de Krobia xinguensis.

MILIEU NATUREL & HABITAT

L’habitat type de Krobia guianensis, ce sont les rivières !

Pourtant si ce Cichlidé Krobia xinguensis a été décrit à partir de prélèvements effectués dans des localités situées dans les eaux en amont et dans la partie inférieure de la Rio Xingu, cette espèce se trouve aussi bien dans les cours d’eau rocheux à faible écoulement que dans les lacs stagnants à végétation dense.

On rencontre des Krobia guianensis en grand nombre, principalement dans les rivières peu profondes à faible débit dont le fond est très souvent boueux.

Krobia guianensis est très souvent présent dans de petits ruisseaux qui se déversent dans une crique.

Dans cette région, en raison de la pente radicale, le cours d’un ruisseau consiste en une succession de petites cascades et de petits trous d’eau peu propices à la survie de la plupart des espèces de poissons.

En outre, ces petits ruisseaux peuvent être à sec en saison sèche.

En revanche, dans les ruisseaux à pente douce, l’eau est claire et peu profonde, et on rencontre différents substrats (sable, gravier, galets, roches), des trous d’eau avec un courant faible, des cascades avec un courant fort, un fond couvert de litière et bois provenant des arbres environnant.

En ces lieux, en raison de l’important couvert forestier, les rayons du soleil atteignent rarement le sol forestier conduisant à une température constante (autour de 23°C) mais impose aussi l’absence de plantes aquatiques.

Les rares endroits qui profitent du soleil permettent la prolifération d’algues qui sont des sources de nourriture pour les Krobia guianensis et les proies qu’ils recherchent.

La population de crevettes (Macrobrachium sp.) est généralement importante (communauté de déchiqueteurs).

PRÉSENTATION DU BIOTOPE

Krobia guianensis est une espèce très présente en Guyane française.

Dans la nature, il évolue à faible profondeur et dans un grand nombre de biotopes différents.

Il est présent dans les petites criques, rivières, marais et même parfois en eau saumâtre.

C’est une espèce ubiquiste qui réside dans des zones à forte présence de végétaux (plantes aquatiques et palustres, matières organiques en décomposition, branches…).

On rencontre souvent Krobia guianensis à proximité de grosses racines dans lesquelles elle peut trouver refuge en cas de danger.

Krobia est un poisson particulièrement robuste, présent également dans des endroits atypiques comme dans les canaux ou les égouts à proximité des villes.

Cette espèce de cichlidé réside naturellement dans une eau acide.

Cette acidification provient de la décomposition des végétaux.

Ce phénomène modifie la couleur de l’eau qui a tendance à se brunir.

En effet, dans certaines zones particulièrement riches en matières organiques, l’eau devient tellement teintée, à tel point qu’on la caractérise d'”eau noire”.

Caractéristiques (en moyenne) 

Paramètres de l’eau : 23 C / Claire / Acide

Largeur & Profondeur : moins d’ 1 mètre / parfois moins de  20 centimètres.

Courant : Fort à faible et surtout irrégulier.

Substrat : Sable, roche, gravier, galets, vase

Diversité en poissons : Faible                

Diversité en macro-invertébrés aquatiques : Crevettes

Diversité en plantes : Faible           

Quantité de litière et de sédiments : Importante                  

Quantité de souches de bois : Importante

Couvert forestier : Important

Les espèces qui habitent ces ruisseaux sont :

  • Killis (Anablepsoides spp, Laimosemion spp) ;
  • Poissons chats (Hartiella spp, Lithoxus spp, Helogenes marmoratus, Ituglanis spp, Ancistrus spp…) ;
  • Gymnotes ou poissons electriques (Eigenmannia virescens, Gymnotus spp…) ;
  • Characins (Copella arnoldi, Pyrrhulina filamentosa…) ;
  • Tetras (Bryconops affinis, B. caudomaculatus, B. melanurus, Moenkhausia oligolepis, M. gerogiae,M. collettii, Bryconamericus guianensis, Poptella brevispina…) ;
  • Cichlides (Nannacara aureocephalus, Krobia aff guianensis, Crenicichla saxatilis…).

Le pH des rivières à eaux claires est compris selon les régions entre 4.5 et 7.8.

Elles proviennent des massifs montagneux et coulent sur des roches où l’érosion est minime, elles se chargent donc très peu en sédiments.

Il y a très peu de calcaire dans le sol, l’eau est très douce puisqu’elle dissout peu de sels minéraux, sa conductivité est très basse, de l’ordre de 10 à 30 µcentimètres3.

Climat

La région est proche de l’équateur, la température moyenne est de 26°C.

Le climat est doux et humide, au moment de la saison des pluies, les rivières débordent et recouvrent de vastes étendues.

Bon nombre de poissons pondent à ce moment, quand les territoires à leur disposition sont immenses et que la nourriture est abondante.

Il y a une saison des pluies qui commence en novembre et dure jusqu’en juin et une saison plus sèche et chaude entre juin et octobre, qui est l’hiver, mais où la température est élevée.

Chaque rivière peut avoir ses propres spécificités, et, dans ce cas l’eau est différente de l’une à l’autre.

Selon la saison, les paramètres de l’eau se modifient : au moment des pluies il y a un afflux important d’eau très douce et plus fraîche qui fait déborder les rivières.

Plus tard, l’eau qui vient des montagnes apporte des sels minéraux et divers sédiments.

TAXONOMIE

HISTORIQUE

En 1905, Charles Tate REGAN avait décrit « Acara guianensis » à l’aide d’un seul spécimen conservé qu’il avait reçu de Berlin et provenant de la Guyane britannique (maintenant Guyana).

La « Guyane » était généreusement nommée comme région d’origine de ce poisson.

En 1943, la prise de conscience s’était répandue qu’il valait mieux finalement parler d’Aequidens au sujet de cette espèce de cichlidé, et c’est ainsi que Emile Joachim Constant PUYO avait nommé cette espèce dont il avait basé l’étude à partir de l’examen de deux spécimens vivants.

En 1983, le Dr Sven O. KULLANDER a ré-audité le clan « Cichlasoma », puis a repris le genre « Aequidens ».

Suite à ses études, de nombreuses espèces ont été élevées dans d’autres genres, ainsi sont apparus :

  • Bujurquina – KULLANDER, 1986 ;
  • Cleithracara – KULLANDER & NIJSSEN, 1989 ;
  • Guyanacara – KULLANDER & NIJSSEN, 1989 ;
  • Krobia – KULLANDER & NIJSSEN, 1989 ;
  • Laetacara – KULLANDER, 1986 ;
  • Tahuantinsuyoa – KULLANDER, 1986 ;

Indirectement ce reclassement a aussi impacté le genre « Nannacara » décrit, plus tôt, par REGAN en 1905.

  • Nannacara adoketa – KULLANDER & PRADA-PEDREROS, 1993
  • Nannacara anomala – REGAN, 1905
  • Nannacara aureocephalus – ALLGAYER, 1983
  • Nannacara bimaculata – EIGENMANN, 1912
  • Nannacara quadrispinae – STAECK & SCHINDLER, 2004
  • Nannacara taenia – REGAN, 1912

Dans un livre de 2007 de Uwe RÖMER, un nouveau genre « Ivanacara », a été créé pour regrouper les espèces Nannacara adoketa et Nannacara bimaculata.

En fait, Le genre Ivanacara a été séparé du genre « Nannacara » en 2006, à la suite de la constatation de différences notables entre certaines espèces de Nannacara d’après les recherches d’Uwe RÖMER et Ingo HAHN résumée dans un atlas des Cichlidae, la séparation n’étant pas encore acceptée partout, les sites recensant les espèces de poissons ont tendance à faire de Nannacara et Ivanacara des synonymes

Toutefois, l’acceptation d’un tel changement par la communauté scientifique nécessite la confirmation des résultats, et pour l’instant Ivanacara et Nannacara semblent donnés comme synonymes pour les espèces adoteka et bimaculata.

Comme pour le genre « Cichlasoma », un genre temporaire « Aequidens sp.» a été créé pour les espèces dérivées du genre Aequidens et, pour une raison ou une autre qui est inconnue, n’a été inclus dans aucun des genres décrits.

En juin 2009, 6 espèces du genre temporaire « Aequidens » ont été transférées dans le nouveau genre Andinoacara (MUSILOVA, Z., RICAN, O. & NOVAK, J.).

A cette date, le genre Aequidens comptait 20 espèces :

  • Aequidens chimantanus – INGER, 1956
  • Aequidens diadema – HECKEL, 1840
  • Aequidens epae – KULLANDER, 1995
  • Aequidens gerciliae – KULLANDER, 1995
  • Aequidens mauesanus – KULLANDER 1997
  • Aequidens metae – EIGENMANN, 1922
  • Aequidens michaeli – KULLANDER, 1995
  • Aequidens pallidus – HECKEL, 1840
  • Aequidens paloemeuensis – KULLANDER & Nijssen, 1989
  • Aequidens patricki – KULLANDER, 1984
  • Aequidens plagiozonatus – KULLANDER, 1984
  • Aequidens potaroensis – EIGENMANN, 1912
  • Aequidens rondoni – MIRANDA RIBEIRO, 1918
  • Aequidens tetramerus – HECKEL, 1840
  • Aequidens tubicen – KULLANDER & FERREIRA, 1990
  • Aequidens viridis – HECKEL, 1840
  • Aequidens sp. « Jenaro Herrera »
  • Aequidens sp. « Maracaibo »
  • Aequidens sp. « Rio Atabapo »

 Anciens noms (révisés)

  • Pour Aequidens awani =>Aequidens viridis (Heckel, 1840)
  • Andinoacara biseriatus – REGAN, 1913
  • Andinoacara coeruleopunctata – KNER & STEINDACHNER, 1863
  • Aequidens curviceps – AHL, 1924 => Laetacara curviceps – AHL, 1924
  • Aequidens dorsiger => Laetacara dorsiger HECKEL, 1840
  • Aequidens guaporensis – HASEMAN, 1911 Aequidens viridis – HECKEL, 1840
  • Aequidens guianensis – REGAN, 1905 => Krobia guianensis – REGAN, 1905
  • Aequidens flavilabris – COPE, 1870 => Laetacara flavilabris – COPE 1870
  • Aequidens hercules – ALLEN, 1942 => Crenicara punctulatum – GÜNTHER, 1863
  • Aequidens itanyi (dauphin) => Krobia guianensis – REGAN, 1905
  • Aequidens latifrons, => Andinoacara latifrons – STEINDACHNER, 1879
  • Aequidens mariae => Bujurquina mariae
  • Aequidens maronii – STEINDACHNER, 1882 => Cleithracara maronii – STEINDACHNER, 1881
  • Bujurquina paraguensis – EIGENMANN-KENNEDY, 1903
  • Aequidens portalegrensis – HENSEL, 1870 => Cichlasoma portalegrense – HENSEL, 1870
  • Aequidens pulcher => Andinoacara pulcher – GILL, 1858
  • Aequidens rivulatus => Andinoacara rivulatus – GÜNTHER, 1860
  • Pour Aequidens sapayensis => Andinoacara sapayensis – Regan, 1903
  • Pour Aequidens syspilus voir Bujurquina syspilus
  • Aequidens thayeri – STEINDACHNER, 1875 => Laetacara thayeri – STEINDACHNER, 1875
  • Pour Aequidens vittata => Bujurquina vittata
  • Aequidens zamorensis => Bujurquina zamorensis
  • Andinoacara sp. « Goldsaum » (Équateur – Nord du Pérou)
  • Andinoacara sp. « Silbersaum » (Pérou)

LES AUTRES KROBIA

Le genre « Krobia » est né en 1989 de la proposition de KULLANDER et NIJSSEN.

Krobia xinguensis

La dernière description d’une nouvelle espèce de Krobia date du 18 février 20212 et le mérite en revient au Dr KULLNADER.

Mars 2021, la revue ZOOTAXA publie une étude relative à la description d’une nouvelle espèce de cichlidés, des petits poissons tropicaux d’eau douce et saumâtre dont le genre vient de faire son entrée dans la nomenclature zoologique officielle grâce au Dr Sven KULLANDER, du Muséum suédois d’histoire naturelle, qui vient de la décrire, sous le nom de « Krobia xinguensis ».

Ce nouvel article de Sven KULLANDER décrit formellement Krobia xinguensis dont la provenance vient de localités du cours supérieur et de la partie inférieur du rio Xingu.

Krobia xinguensis se remarque avant tout par un pédoncule caudal plus haut, et par les détails de son patron de coloration, y compris les bandes interorbitaires contrastées et une petite tache foncée en avant de chaque côté de la mâchoire inférieure, et une coloration orange vif chez les spécimens vivants.

Cependant, même si la description était récente, Krobia xinguensis n’était pas un inconnu dans le monde de l’aquariophilie, il était simplement référencé sous le nom de « Krobia sp. Xingu ».

Bien que 3 spécimens aient été découverts dès 1964 dans la rivière Batovi, un cours supérieur du rio Xingu, dans le Mato Grosso brésilien, le statut zoologique de « Krobia xinguensis » restait, jusqu’à cette date, à préciser.

Cette espèce se distingue des deux autres espèces du genre (…) par de plus profonds pédoncules caudaux et les détails du modèle de couleurs, avec notamment des bandes contrastées et une petite tache foncée en avant de chaque côté de la mâchoire inférieure. (…)

Les bases de la plupart des écailles des flancs sont marquées de courtes bandes verticales rouges ou orange“, décrit le Dr KULLANDER.

D’une longueur d’environ 6 centimètres, mâles et femelles sont très semblables, avec des nageoires dorsales, anales et pelviennes légèrement plus courtes chez les femelles.

La présence d’une espèce du genre Krobia dans un affluent sud de l’Amazonie est intéressante (…) [car celui-ci est] absent d’autres parties du bassin amazonien, ainsi que du reste de l’Amérique du Sud“, explique le Dr KULLANDER.

Désormais disponible dans les animaleries, au rayon des poissons d’ornement, généralement sous le nom de « Krobia à joues rouges », l’espèce fait la joie des aquariophiles.

Krobia/Aequidens potaroensis et Krobia/Aequidens paloemeuensis

Dans l’un de ses articles KULLANDER déclarait également que Krobia/ Aequidens potaroensis et Krobia/ Aequidens paloemeuensis, qui sont actuellement assignés à « Krobia », seraient mieux inclus dans le genre fourre-tout « Aequidens », jusqu’à ce que d’autres analyses morphologiques puissent fournir un support pour une autre classification générique de ces deux espèces.

Aequidens potaroensis.

Ces poissons sont similaires aux Aequidens et étaient autrefois placés dans le genre Aequidens.

Mais quand KULLANDER a proposé sa révision du genre « Cichlasoma » en 1983, il a placé ces poissons dans le “groupe Aequidens guianensis “.

Krobia paloemeuensis.

À première vue, il est facile de penser que ces poissons sont des Aequidens, et dans la plupart des livres et de la littérature aquariophile, on les trouve sous le nom d’Aequidens.

Krobia paloemeuensis.

Compte tenu de la relative jeunesse du genre « Krobia », si on interroge certains aquariophiles sur ce genre, ils auront probablement l’air surpris et ne sauront probablement pas de quoi il est question !

Jusqu’à présent, ces poissons sont peu répandus dans les magasins d’aquariophilie à l’exception de celui qui est souvent encore connu sous le nom de “Aequidens guianensis”… quand il n’y pas une confusion avec « Aequidens itanyi » !

Krobia itanyi (L’Acara dauphin)

L’Acara dauphin, Krobia itanyi est originaire du Nord-Est de l’Amérique du Sud, dans le bassin du fleuve Maroni au Surinam et en Guyane française.

Cette espèce a été introduite dans la province Nord de la Nouvelle-Calédonie, maintenant, elle y est considérée comme une espèce envahissante.

Le Cichlidé Krobia itanyi, comme toutes les espèces du genre, est abondant dans les petites rivières, à débit lent, les criques peu profondes à fond rocheux-limoneux.

Ce cichlidé atteint 12,5 centimètres en moyenne pour les mâles.

Le néotype était un mâle adulte de 89,6 millimètres LS, capturé au Surinam le 20 avril 1967, dans le district de Maroni sur la rive gauche du fleuve, au lieu-dit “W Manbari Val”, à 6 kilomètres au nord de Stoelmanseiland.

L’étymologie du nom de l’espèce est un génitif formé sur “Itany”, le nom français du bassin de la rivière dans laquelle la série type a été recueillie.

Au Surinam, le même fleuve est connu comme étant le Rio Litani.

Les membres du genre Krobia sont des petits cichlidés qui se distinguent par une squamation prédorsale unisériée et la bande latérale tachetée de la tête vers la fin de base de la nageoire dorsale.

Krobia petitella

Krobia petitella est la dernière espèce décrite, le 29 juillet 2013, à partir du bassin de la rivière Berbice du nord-est de la Guyana.

Sa description a porté à 4  le nombres d’espèces.

Le nom spécifique se partage avec l’espèce de nez-rouge Petitella georgiae, mais les deux noms n’ont pas la même racine car chez Krobia petitella, c’est un dérivé du latin Petitus, qui signifie “incliné” et fait donc référence aux taches des bandes latérales se trouvant à côté de la ligne latérale supérieure.

Krobia petitella se distingue de toutes les autres espèces décrites de Krobia (Krobia guianensis, Krobia itanyi et Krobia xinguensis) ainsi que des Aequidens étroitement liés comme Aequidens potaroensis et Aequidens paloemeuensis par des écailles arrondies sur la ligne latérale supérieure s’étendant jusqu’à la caudale dans une bissectrice des taches de bandes latérales postérieures à la zone mi-latérale.

L’espèce Krobia petitella peut, en outre, être différencier de ces espèces grâce aux points antérieurs latéraux de la bande se trouvant immédiatement en zone ventrale jusqu’à la ligne latérale supérieure, qui ne sont pas séparés de la ligne latérale supérieure par une rangée complète d’écailles comme c’est le cas toutes les autres espèces.

De plus, ce cichlidé possède un motif de coloration latérale unique, formée par la combinaison de six barres verticales et quatre spots de bandes latérales à la différence de :

  • Krobia itanyi : 5 barres / 3 ou 4 taches ;
  • Krobia guianensis : 5 barres / 5 taches ;
  • Krobia xinguensis : 7 barres / 6 taches ;
  • Aequidens potaroensis : 6 barres / 6 taches ;
  • Aequidens paloemeuensis : 5 barres / 5 taches.

La présence de Krobia petitella dans les tronçons du bassin de la rivière Berbice dans la région du Haut-Demerara-Berbice met en évidence une nouvelle localisation de ce genre dans les Guyanes et, d’un point géologique suggère, qu’à l’origine, le fleuve Berbice a été isolé de la proximité des bassins guyanais, en particulier de l’Essequibo et du Corantijn expliquant ainsi le caractère particulier de cette espèce nouvellement décrite.

RAPPEL SUR LES …

La classification et l’identification de toutes les espèces de la famille des Cichlidae est difficile, pour ne pas dire quasi impossible, car soit lors de la nouvelle classification elles ont changé de genre et de nom tout en restant dans la même famille, soit :

  1. beaucoup d’espèces ne sont pas encore reconnues scientifiquement donc non classifiées définitivement,
  2. soit issues d’hybridations et d’élevages intensifs et elles portent alors un nom commercial qui ne correspond généralement pas aux espèces d’origine.

Le genre Krobia appartient à la famille des Cichlidae dans l’ordre des Perciformes qui comprend quatre espèces, lesquelles mesurent entre 10 et 15 centimètres de longueur et possèdent des caractéristiques générales communes aux espèces de Cichlidae originaires d’Amérique du sud de grande taille.

Deux espèces antérieurement identifiées dans le genre Aequidens ont été transférées dans le genre Krobia :

Les Aequidens guianensis et Aequidens itanyi sont respectivement devenues des Krobia guianensis et Krobia itanyi.

Les quatre espèces du genre sont :

  • Krobia guianensis ;
  • Krobia itanyi ;
  • Krobia petitella ;
  • Krobia xinguensis.

L’espèce Krobia itanyi est la seule du genre à être populaire en aquariophilie.

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Comment les identifier ?

Représentation schématique des marques de tête, des motifs de barres verticales et comptages des motifs de taches de bandes latérales des Krobia.

Les abréviations sont les suivantes :

  • ALS, tache antérolatérale ;
  • CS, point caudal ;
  • IOS, bandes interorbitales ;
  • LLL, ligne latérale inférieure ;
  • MLS, tache médio-latérale ;
  • POB, bande postorbitaire ;
  • POS, bande préorbitaire ;
  • SOS, bande suborbitaire ;
  • ULL, ligne latérale supérieure

Représentation schématique de la bande latérale, des barres verticales et des marques faciales distinguant les espèces de Krobia.

  • a => Krobia petitella, n. sp.;
  • b => Krobia xinguensis ; à partir d’une photo holotype (KULLANDER 2012) ;
  • c => Krobia guianensis ; du ROM 87784 ;
  • d => Krobia itanyi de AUM 50759 et ANSP 189588 (la tache postérieure dans les hachures de la barre 3 peut être présente ou absente, voir KULLANDER & NIJSSEN 1989) ;
  • e => « Krobia » potaroensis ; d’après l’illustration de l’holotype (EIGENMANN 1912) et les descriptions de Kullander et Nijssen (1989) ;
  • f => « Krobia » paloemeuensis ; à partir d’une photo holotype (KULLANDER & NIJSSEN 1989).

NOMS

NOM COMMUNS

  • Poisson-chat Krobia ;
  • Dauphin Akara ;

SYNONYMES

  • Acara guianensis (REGAN, 1905) ;
  • Aequidens guianensis (REGAN, 1905) ;
  • Aequidens vittatus ;
  • Aequidens potaroensis.

ETHYMOLOGIE

« Krobia » est un nom vernaculaire surinamais appliqué à plusieurs espèces de cichlidés, dont Krobia guianensis.

Selon certains ichtyologistes, ce terme « Krobia » est emprunté à la langue des indiens du Surinam et désigne les poissons de petite taille.

Pour mémoire (et sans aucun rapport avec ce cichlidé), « Krobia » est aussi le nom des localités polonaises suivantes :

  • Krobia, gmina du powiat de Gostyń, dans la voïvodie de Grande-Pologne ;
  • Krobia, ville et chef-lieu de cette gmina ;
  • Krobia, village du powiat de Toruń, dans la voïvodie de Couïavie-Poméranie ;
  • Krobia, village du powiat d’Ostrołęka, dans la Voïvodie de Mazovie.

Rappel : Il n’y a aucun lien entre ce cichlidé et ces localités polonaises.

L’étymologie du nom d’espèce, « guianensis » est un adjectif se référant à la région habitée par ce poisson.

Le nom vient tout simplement du fait que cette espèce a son habitat en Guyane.

DESCRIPTION

GENERALITES

D’une façon générale, les Krobia sont des poissons de petite taille,  c’est-à-dire qu’ils ne mesurent pas plus d’une dizaine de centimètres.

Dans la nature, on les trouve dans plusieurs biotopes en Amérique du sud.

En apparence, ce sont des représentants typiques du groupe des cichlidés, qui ont longtemps été appelés « akaras » dans le monde de l’aquariophilie.

Selon le témoignage des aquariophiles qui les ont gardés en captivité, les poissons sont paisibles, très beaux et sans prétention.

Les mâles, sont colorés comme une combinaison de bandes transversales sombres avec une large ligne pointillée longitudinale et deux taches noires au centre du corps et à la base de la queue.

Ils ont des marquages sur la tête qui rappellent des masques à rayures noires ou qui font penser à des rênes colorées qui s’étendent de l’extrémité arrière de la fissure de la bouche aux yeux.

Le front de Krobia guianensis est arrondi.

Sous les yeux, il y a une bande suborbitale sombre sur la joue.

Sur et au-dessus de la lèvre supérieure de Krobia guianensis, il y a 3 bandes transversales sombres entre les yeux.

Autour de la tête, en particulier sur les joues, des taches vives de couleur orange à carmin sont dispersées au hasard.

Les femelles sont plus petites et de couleur plus modeste.

Le corps de ce cichlidé nain est fort et haut dos (presque ovale).

La bouche est de petite taille, profonde et terminale.

6-7 ligaments transversaux courent sur les flancs du corps, dont 4 entre les taches radiculaires latérales et caudales.

Le fait que ces caractéristiques de dessin soient affichées uniquement pâles ou avec un contraste élevé dépend de l’humeur du poisson.

Les espèces de Krobia peuvent atteindre une longueur totale d’un peu plus de douze centimètres. Leur forme est similaire à celle des cichlidés du genre Bujurquina, Tahuantinsuyoa et à celle du cichlidé à points bleus ( Andinoacara pulcher ).

Le corps est ovale, aplati latéralement et le dos haut.

La ligne du front est arrondie.

La hauteur du corps est de 40 à 50,8 % de la longueur standard.

La bouche est profonde et terminale.

Un ligament longitudinal, qui est souvent divisé en taches, s’étend du bord supérieur de la couverture branchiale à l’extrémité arrière de la nageoire dorsale.

Il y a souvent une ligne verticale sous l’œil.

Il y a trois bandages superposés entre les yeux.

La nageoire caudale est sans motif ou sombre avec des taches claires qui sont plus petites dans la moitié de la nageoire caudale que dans la moitié supérieure de la nageoire caudale.

Les femelles ont le dos moins haut, leurs nageoires restent plus courtes.

Formule des nageoires : dorsales XIII – XV / 9-11, anales III / 7-9.

Les nageoires pectorales sont asymétriques, le quatrième rayon de la nageoire est le plus long ; dans le cas des nageoires pelviennes, c’est le premier.

La nageoire caudale est droite ou légèrement échancrée.

Elle est soutenue par 16 rayons de nageoires principaux et six autres rayons de nageoires.

La base de la nageoire dorsale est écailleuse, les paires de nageoires sont écailleuses.

Les flancs et la gorge sont couverts d’ écailles en peigne .

La partie supérieure de la ligne de touche est constituée de trois rangées d’écailles au-dessus de la partie inférieure et de trois (au début) à 1,5 rangées d’écailles en dessous de la base de la nageoire dorsale.

Il y a des écailles rondes devant les nageoires pelviennes .

La couverture branchiale est écailleuse, la couverture branchiale a deux rangées verticales d’écailles.

https://defr.abcdef.wiki/wiki/Krobia_%28Gattung%29

LES DIFFERENTES ESPECES DE « KROBIA GUIANENSIS» : LES AUTRES !

Le genre Krobia a été créé en 1989 par KULLANDER, pour regrouper les espèces du groupe « Aequidens » guianensis.

Le terme Krobia est emprunté à la langue des indiens du Surinam et désigne les cichlidés de petite taille.

Le genre Krobia contient aujourd’hui 4 espèces majeures décrites :

  • Krobia guianensis – REGAN, 1905 ;
  • Krobia itanyi – PUYO, 1943 ;
  • Krobia xinguensis – KULLANDER 2012 ;
  • Krobia petitella – STEELE & AL., 2013.

Mais aussi des espèces non décrites :

  • Krobia species « Paru » ;
  • Krobia species « Xingu » ;
  • des formes de Krobia de Guyane française et de l’état brésilien de l’Amapa.

Les différentes formes de Krobia présentes dans le centre de la Guyane française font l’objet de nombreuses désignations dans la littérature :

  • Krobia species « Mana » ;
  • Krobia species« Comté » ;
  • Krobia species « Approuage » ;
  • Krobia affinis guianensis sp. ;
  • Krobia species « yeux rouges » ;

Krobia sp. “Mana”

Dans le nord de la Guyane française dans le bassin versant de la Mana on trouve à la fois Krobia dont l’iris est blanc surtout pendant la couvaison et sont très visibles à la lumière.

La couleur de base du  est vert métallique.

Ernst von DRACHENFELS a introduit des animaux de ce type en Allemagne en 1987, mais depuis, il semblerait que cette espèce ait disparu des milieux aquariophiles.

Krobia sp. “Comté”

En 1989, Ernst von DRACHENFELS a trouvé une variété de Krobia très colorée, entre l’Oyapock et la rivière Mana. Jens Gottwald a trouvé cette espèce près des rapides mais elle se tenait toujours dans les zones avec peu de courant ».

Les animaux juvéniles de ce type (ou forme) sont monochromes, gris clair et présentent une bande longitudinale noire et une pointe de la racine de la queue.

Cette image plutôt monotone change fondamentalement avec le début de la maturité sexuelle : la couleur de base du corps est un vert métallique intense qui vire au rouge lors de l’immersion ;

Toutes les nageoires de la poitrine changent également de couleur du turquoise à l’orange.

Les nageoires anale et dorsale des mâles adultes s’étendent bien au-delà de la nageoire caudale et se terminent par des filaments rouges.

Les branchies, les joues et le haut de la bouche, vus de côté, sont bleus à turquoise et de face, apparaissent intensément orange.

La caractéristique la plus frappante, cependant, est l’iris rouge vif.

La couleur s’intensifie lors de la période reproduction de ces animaux.

Les deux sexes sont aussi colorés.

Les femelles restent un peu plus petites que les mâles.

Les deux sexes sont de la même couleur, mais les femelles restent un peu plus petites que les mâles.

La forme du corps met en évidence un dos relativement haut et plutôt mince quel que soit le sexe et la taille.

Krobia sp. “Approuague”

De l’Approuague supérieure, Ernst von DRACHENFELS a également ramené une autre variété de Krobia en Allemagne en 1981, qui, en plus du ligament longitudinal et de la tache de la racine de la queue dont la couleur de base gris-brun clair, présentait des écailles bordées d’or sur la moitié supérieure du dos.

Krobia sp. “Oyapock”

Au Brésil, KILIAN, LUDWIG & STAWIKOWSKI ont trouvé une variété Krobia de couleur verte dans le nord-est d’Amapä à la fois dans l’Oyapock et dans la collection Caripi (A l’est de Belem, Brésil) qui se distingue avec deux bandes rouge foncé qui courent de l’œil à la lèvre supérieure.

La bande longitudinale rappelle Krobia guianensis, la bande nasale rappelle Krobia itanyi (STAWIKOWSKI, 1994).

Krobia sp. “Calgoène”

Le Krobia de la Calgoène provient d’Amapa-Grande et du versant Macari au sud de la Caripi [territoire brésilien Amapä, un État fédéré du Brésil, situé sur la côte atlantique, dans l’extrême nord du pays].

Chez les animaux adultes provenant de l’Amapä Grande, les écailles sont sous l’arrière Bande longitudinale et bordée de rouge orangé devant la tache latérale, de sorte qu’il y ait une bande noire apparaît surligné en orange.

Le motif du serre-tête et le parcours du ruban dans le sens de la longueur correspondent à cet échantillon de dessin de Krobia sp de l’Oyapock (STAWIKOWSKI, 1994).

Krobia sp. “Araguari”

Dans le Rio Araguari [dans le territoire brésilien, situé sur la côte atlantique, dans l’extrême nord du pays à  Amapä, STAWIKOWSKI 1999] une espèce non décrite de Krobia a été attrapée avec les côtés du corps vert turquoise pâle et deux bandes en forme de rêne de couleur rouge-brun.

Krobia sp. “Paru”

À l’automne 1994, MORCHE & SEIDEL ont trouvé un Krobia dans un mare d’eau résiduelle située à proximité immédiate du Rio Paru de Cachoeira

D’apparence plutôt trapue, cette variété de Krobia présente en forme de rêne autour de la tête très contrastée et une bande longitudinale partant du bord arrière de l’œil jusqu’à la tache latérale derrière, clairement marquée.

La couleur de base est brun gris lumineux.

Sur le dos des animaux adultes, il y en a un reflet métallique brillant.

Du Rio Jari, voisin oriental du Rio Paru, sont également conservés des exemplaires de Krobia qui présente une relation étroite avec l’espèce du Rio Paru laissant présumer à une relation étroite entre ces 2 variétés.

Krobia sp. “Xingu”

Le site de provenance de cette espèce est nommé « Conego do Cato », l’eau qui s’écoule d’un étang et vers le bassin supérieur du Rio Xingu, est directement située sur la ligne de partage des eaux entre le Xingu et l’Araguaia.

La présence de ce Krobia à cet endroit signifierait que le genre, dont l’aire de répartition s’étend par ailleurs au nord-est à l’Amazonie, apparaîtrait également de manière similaire dans une petite zone à environ 1000 kilomètres plus au sud.

Ces Krobia présentent par leur carrure compacte une bande longitudinale allant de l’œil à l’arrière de la dorsale interrompue par endroits, une ligne verticale ou légèrement tournée vers l’arrière sous les yeux et une nette une bande (rênes et bandages frontaux) entre les yeux.

A ces formes s’ajoutent aussi :

Krobia guyanensis – Rio Para

Krobia guyanensis – Crique Soumourou

Krobia guyanensis – Kourou

Krobia guyanensis – Crique blanche

Krobia guyanensis – Crique DU FOURGASSIER

Et certainement d’autres encore…

En l’absence de travaux scientifiques sur ce sujet, il est difficile de dire s’il s’agit d’espèces ou de formes géographiques.

La plupart de ces formes arborent un iris rouge.

Devant ces incertitudes systématiques, en ce qui concerne l’aquariophilie, il convient de ne pas mélanger dans un même aquarium des Krobia de provenances différentes et de se renseigner sur le lieu de pêche précis pour préserver les souches aussi purs que possible et qui sont rares en outre..

Il s’agit d’espèces ou de formes géographiques très proches.

D’un point de vue ostéologique, les Krobia sont aussi très proches des Bujurquina, Tahuantinsuyoa, et des Aequidens du groupe pulcher…ce qui peut expliquer parfois la confusion des genres.

Les caractéristiques principales du genre « Krobia » sont :

  • une seule rangée d’écailles en avant de la nageoire dorsale ;
  • la base des rayons durs des nageoires dorsale et anale est recouverte d’écailles :
  • la présence de grandes écailles sur les flancs au nombre de 23 ou 24 ;
  • la présence de deux rangées d’écailles sur l’opercule, pré-opercule nu ;
  • la présence de quatre barres verticales en arrière de la tâche du milieu du flanc ;
  • la présence de trois bandes interoculaires ;
  • la présence de une bande sous-oculaire ;
  • la présence d’une tache sur la partie dorsale du pédoncule caudale ;
  • la ligne longitudinale est souvent fragmentée en taches, s’étendant en direction de la base de la nageoire dorsale ;
  • l’absence de vermiculures sur la tête ;
  • la nageoire caudale est non tachée.

MORPHOLOGIE

Corps

Les espèces de Krobia peuvent atteindre une longueur totale d’un peu plus de douze centimètres.

Le corps est ovale, aplati latéralement et le dos est assez haut et prononcé.

Il a un corps robuste, de forme ovoïde et relativement carré.

Les poissons adultes ont une forme de corps de type dauphin à ovale, compressée sur les côtés.

Chez les jeunes individus, le corps est plus rond.

Les femelles, en revanche, ont un dos moins haut et leurs nageoires restent plus courtes.

Les côtés et la gorge sont recouverts d’écailles disposées en peigne.

La hauteur du corps est de 40 à 50,8% de la longueur standard.

La ligne du front est arrondie.

La partie supérieure de la ligne latérale est constituée de trois rangées d’écailles au-dessus de la partie inférieure et de trois (au début) à 1,5 rangée d’écailles au-dessous de la base de la nageoire dorsale.

La partie supérieure de la ligne latérale est composée de trois rangées d’écailles au-dessus de la partie inférieure et de trois (au début) à 1,5 rangée d’écailles sous la base de la nageoire dorsale.

Tête

La bouche est petite, plate et aux lèvres charnues, profonde et elle est placée en position terminale.

Sa bouche arrondie est munie de lèvres épaisses.

la bouche est allongée et à l’intérieur il y a deux autres mandibules pharyngiennes avec des dents fortes.

Les Krobia guianensis ont des lèvres minces et dans la bouche, ils ont des dents caniniformes légèrement incurvées.

La disposition des muscles à mâcher permet de déplacer indépendamment les doubles mâchoires pour mâcher des aliments, souvent trop gros pour une seule bouchée.

La tête est pointue, reliée par un front fortement convexe.

Sur la tête il y a une paire de narines qui n’ont pas de fonction respiratoire mais seulement olfactive.

Le couvercle branchial avant est dépourvu d’écailles.

L’opercule branchial est équipé d’un préopercule articulé qui, chez les mâles, peut être retourné pour faire une parade nuptiale ou pour effrayer un rival.

Nageoires

Formule des nageoires :

  • nageoire dorsale => 13 à 15 rayons durs / 9–11 rayons mous ;
  • nageoire anale=> 3 rayons durs / 7 à 9 rayons mous.

Les nageoires pectorales sont asymétriques, le quatrième rayon des nageoires est le plus long alors que dans le cas des nageoires pelviennes, c’est le premier.

La nageoire caudale est droite ou légèrement découpée.

La base de la nageoire dorsale est écailleuse.

Les nageoires appariées ont une base écailleuse.

Il y a des écailles rondes devant les nageoires pelviennes.

Les nageoires pectorales sont asymétriques, le quatrième rayon de ces nageoires est le plus long, tandis que dans le cas des nageoires ventrales, c’est la premier.

La nageoire caudale se se termine presque droite ou est légèrement découpée.

Elle est soutenue par 16 rayons en tant que nageoire principale alors que généralement et six rayons arment les autres nageoires.

La base de la nageoire dorsale est écailleuse, les nageoires appariées ne sont pas écaillées. Les côtés et la gorge sont recouverts d’écailles de peigne.

Devant les nageoires ventrales, il y a des écailles rondes.

La nageoire caudale n’a pas de motif ou est sombre avec des points clairs qui sont plus petits dans la moitié de la nageoire caudale que dans la moitié supérieure de la nageoire caudale.

La nageoire caudale est arrondie.

Le pédoncule caudal est large mais bien distinct du reste du corps.

La nageoire dorsale, de forme trapézoïdale et couvrant la majeure partie du dos, se termine par un long lobe postérieur avec un sommet supérieur allongé et pointu.

La nageoire anale, placée loin en arrière et de forme triangulaire, se termine par un long lobe postérieur dont l’apex inférieur est allongé et pointu ;

La nageoire caudale, de forme trapézoïdale, a une marge arrondie; les nageoires pectorales, trapézoïdales et très allongées, ont une marge légèrement arrondie ;

Les nageoires ventrales, allongées et de forme triangulaire, ont un sommet pointu.

TAILLE

Les mâles Krobia guianensis atteignent une taille respectable d’environ 15 centimètres tandis que les femelles restent plus petites.

La taille moyenne des exemplaires prélevés lors des différentes études réalisées était de 12.8 centimètres.

COLORATION

Des informations considérables sur les couleurs vivantes de Krobia xinguensis sont disponibles à partir d’images dans la littérature sur les poissons d’ornement (STAWIKOWSKI, 2007).

La principale différence par rapport aux spécimens conservés réside dans la richesse des marques orange, rouge ou orange.

La lèvre supérieure, sur la partie de la joue lacrymale et les bords antérieurs, postérieurs de l’opercule et axillaire pectoral varient entre rouge ou orange.

La base de la plupart des écailles de flanc est marquée d’une courte bande verticale rouge ou orange.

Le corps

La livrée de couleurs du corps de Krobia xinguensis est très élégante et colorée, c’est ce qui fait le charme de ce cichlidé.

La couleur de base de Krobia guianensis est extrêmement variable et dépend également de l’humeur du poisson : Selon son humeur la couleur va du gris argenté au jaunâtre, verdâtre au bleuâtre ou turquoise

Chez les jeunes spécimens, les flancs du corps sont de couleur crème dorée, avec des nuances vert olive sur le dos et turquoise sur le ventre.

Le corps est divisé en deux zones par une ligne noire longitudinale qui part de la bouche et atteint l’extrémité de la nageoire dorsale.

Avec l’âge, cette bande se rompt en quelques grandes taches, à savoir que chez les adultes Krobia guianensis, il n’en reste que deux :

  • une tache centrale ;
  • une tache située sur le pédoncule caudal.

Plusieurs rangées horizontales de points jaunâtres courent également sur la bande latérale noire sur les côtés du corps.

Une bande latérale noire s’étend de l’extrémité de la couverture branchiale jusqu’à presque l’extrémité de la nageoire dorsale, qui est souvent divisée en points individuels.

Chez certains spécimens, cette bande ne s’étend qu’au milieu de la nageoire dorsale ou elle est très fanée.

Au niveau du milieu du corps, il y a aussi la tache latérale sombre entourée de 2 bandes verticales claires de couleur orange.

Une tache verticale sombre se trouve sur la moitié supérieure de la base de la queue

La couleur de base est uniformément argentée dans la partie inférieure du corps et vert-grisâtre au niveau du dos et sur le sommet de la tête.

Une épaisse ligne irrégulière noire s’étend horizontalement de l’œil jusqu’au pédoncule caudal.

Ce sont des poissons ressemblant à des perches,.

Les écailles sont grandes et de couleur brune à gris-brun, vers le ventre la couleur progresse vers le bleu grisâtre.

Avertissement : Krobia guianensis est souvent confondu avec le Krobia itanyi.

La livrée est très élégante et colorée.

La couleur de base est ocre à cuivrée dans la partie supérieure du corps et gris-violet dans la moitié inférieure.

La couleur de base de Krobia guianensis est extrêmement variable et dépend également de l’humeur du poisson et va du gris argenté au jaunâtre, verdâtre au bleuâtre ou turquoise.

Corps

La couleur de base est uniformément argentée dans la partie inférieure du corps et vert-grisâtre au niveau du dos et sur le sommet de la tête.

Une épaisse ligne irrégulière noire s’étend horizontalement de l’œil jusqu’au pédoncule caudal.

Une tache noire bien distincte orne la partie supérieure du pédoncule caudal.

Ils ont une bande latérale oblique de couleur noire, qui va des opercules branchiaux à l’extrémité de la nageoire dorsale.

Ils ont également une marque noire sur la moitié supérieure du pédoncule caudal.

Chez les jeunes spécimens, le flanc est de couleur crème dorée, avec des nuances vert olive sur le dos et turquoise.

Le ventre, est divisé en deux zones par une ligne noire longitudinale qui part de la bouche et atteint l’extrémité de la nageoire dorsale.

Avec l’âge cette bande se rompt en plusieurs grandes taches dont, chez les adultes, il n’en reste que deux, une centrale et une sur le pédoncule caudal.

À partir du bord supérieur de la couverture branchiale, une bande longitudinale, souvent découpée en taches, s’étend jusqu’à l’extrémité postérieure de la nageoire dorsale.

Plusieurs rangées horizontales de points jaunâtres courent également sur la bande latérale noire sur les côtés du corps.

Une bande latérale noire s’étend de l’extrémité de la couverture branchiale jusqu’à presque l’extrémité de la nageoire dorsale, qui est souvent divisée en points individuels.

Chez certains spécimens, cette bande ne s’étend qu’au milieu de la nageoire dorsale ou elle apparait comme très fanée.

Au niveau du milieu du corps, il y a aussi la tache latérale sombre entourée de 2 bandes verticales claires de couleur orange.

Une tache verticale sombre se trouve sur la moitié supérieure de la base de la queue.

Tête

Ils ont également quatre bandes verticales noires et trois autres lignes noires sur la tête au niveau des yeux.

Il y a souvent une ligne verticale sous l’œil.

En fait, Il y a trois sortes de bandeaux placés les uns sur les autres entre les yeux qui s’étendent de l’arrière de la bouche aux yeux.

Sur la tête de Krobia guianensis, des rayures ou des taches pour la plupart rouge-orange ou jaunes apparaissent principalement sous les yeux et sur les branchies.

Sur la tête, il y a 3 lignes transversales sombres qui rejoignent les yeux.

Au-dessous des yeux, on remarque 2 tirets dorés.

Rappel : Le Krobia guianensis est souvent confondu avec le Krobia itanji.

Nageoires

Les nageoires sont semi-transparentes chez les jeunes spécimens et rougeâtres chez les adultes.

Une tache noire bien distincte orne la partie supérieure du pédoncule caudal.

Les nageoires dorsale et anale sont très effilées et transparentes.

La nageoire caudale est striée de turquoise.

Les nageoires sont striées de turquoise et ont une bordure jaune ou rouge.

Les nageoires dorsale et anale sont très effilées et transparentes.La nageoire caudale est sans motif ou sombre avec des points clairs qui sont plus petits dans la moitié abdominale de la nageoire caudale que dans la moitié supérieure de la nageoire caudale.

DESCRIPTION SCIENTIFIQUE (pour information)

Le corps est profond et haut, avec un profil ovoïde.

Le tronc est au-dessus de la base de la nageoire anale et du pédoncule caudal qui est fortement comprimé.

Le contour pré-dorsal est raide, incurvé au-dessus des orbites.

La tête et museau sont courts.

La  base de la nageoire dorsale épineuse est droite ou légèrement incurvée.

La base de la nageoire dorsale molle est fortement recourbée.

Le contour pré-dorsal est généralement légèrement plus raide que le contour pré pelvien qui peut être droit ou légèrement incurvé.

La tête et moitié antérieure du tronc larges ;

L’orbite est large, d’un diamètre supérieur à la longueur du museau, elle se situe dans la grande partie de la moitié antérieure de la tête et est légèrement éloignée du contour inter-orbitaire.

La bouche est petite.

Les  mâchoires sont isognathes.

Le maxillaire atteint (ou presque) la verticale de la marge antérieure de l’orbite.

L’articulation de la mâchoire inférieure se situe au-dessous du milieu de l’orbite.

Les lèvres sont fines et le pli de la lèvre inférieure est  largement interrompu symphysairement.

Le pédoncule caudal est particulièrement court et profond, il incorpore le dernier demi-centrum ou et une partie ou la totalité de la vertèbre précédente.

Les dents de mâchoire supérieure et inférieure sont similaires.

La rangée de dents externes est composée de dents :

  • Dents unicuspides émoussées principalement à extrémité
  • Dents subcaniniformes, dressées, droites ou légèrement recourbées, fixes ou légèrement mobiles, augmentant légèrement de taille de postérieur à symphysaire.

Les dents symphysaires mesurent environ 0,6 mm de long chez les gros spécimens.

14 à 21 dents dans les hémisphèries externes gauches de la mâchoire supérieure,

14 à 20 dents dans les hémiseries externes gauches de la mâchoire inférieure.

Il existe plusieurs (de 2 à 5, mais généralement 3) rangées irrégulières de dents intérieures beaucoup plus petites, courtes, minces, de type sub-caniniformes, légèrement couchées, droites ou légèrement recourbées, légèrement déprimables, de taille à peu près uniforme, ou à l’intérieur légèrement plus petites.

La plaque dentaire pharyngée inférieure  est courte et large (longueur 75 % de la largeur de la plaque dentaire).

La longueur de la zone dentigère représente 56 % de la largeur de la zone dentigère.

19 dents de la rangée postérieure,

6 ou 7 dents le long de la ligne médiane.

Les dents marginales sont comprimées tandis que les dents centrales et postéro-médianes sont plus grossières.

paire antérieure avec cuspide majeure rétroversée, reste prémolaire avec cuspide postérieure antrorse pointue et renflement antérieur inférieur, à l’exception des dents centrales considérablement usées, certaines à bout arrondi.

les dents marginales sont courtes, dents progressivement plus longues caudales et médianes.

Les branchiales sont courtes, bien espacées.

A l’extérieur sur le premier arc branchial, on note la présence d’un épi branchial, un en angle et 4 (17), 5 (5), 6 (1) cérato-branchial.

Ceratohyal avec un sillon latéral distinct pour l’artère hyoïde.

cératohyal antérieur en arrière avec une courte échancrure dans la marge dorsale, immédiatement latérale à une courte élévation de la face latérale.

2 supraneurales  (15).

Vertèbres 12+13 (14), 13+13 (1).

Échelles dans la rangée E1 22 (5), 23 (18).

Ecailles cycloïdes sur les joues et les branchies.

Les écailles pré-dorsales et prépelviennes sont cycloïdes ou avec quelques ctènes marginaux.

Les écailles de joue sont disposées en trois rangées.

Les écailles pré-operculaires sont absentes.

Les écailles de flanc sont remarquables avec une étroite bande marginale de cténi.

Les écailles pré-dorsales sont à peu près aussi grandes que les écailles des flancs.

Les écailles pré-pelviennes sont légèrement plus petites que les écailles des flancs.

Deux rangées horizontales d’écailles passant entre les nageoires pectorales et pelviennes. Squamation pré-dorsale antérieurement avec une écaille de chaque côté du pore coronalis, suivie d’une rangée médiane d’habituellement sept écailles avec un bord postérieur légèrement convexe, tronqué ou légèrement concave.

Les écailles flanquant l’épine de la première nageoire dorsale peuvent se chevaucher en avant de l’épine, ou une petite écaille médiane peut être présente immédiatement en avant de l’épine de la première nageoire dorsale, généralement cachée par une plus grande écaille médiane pré-dorsale.

16 échelles circumpédonculaires rangées  (7 au-dessus, 7 au-dessous des lignes latérales).

Lignes latérales séparées par deux rangées d’échelles horizontales.

Échelles des lignes latérales 14/6 (2), 14/7 (1), 14/8 (2), 15/5 (1), 15/6 (1), 15/7 (1), 15/8 (8 ), 15/9 (1), 16/7 (5), 16/8 (1).

Une ou deux écailles suivent la ligne latérale inférieure à la base de la nageoire caudale.

Une écaille canalaire présente à la base du lobe dorsal chez trois spécimens, positionnée entre les rayons D2-3 (1) ou D3-4 (2) ;

Une ou deux écailles canalaires sont présentes à la base du lobe ventral chez six spécimens, entre les rayons V3-4 (1) ou V4-5 (5).

Écailles entre la ligne latérale supérieure et la base de la nageoire dorsale 3 en avant, 1 (parfois 1,5) en arrière.

Habituellement, 4-5 petites écailles le long de la base de la nageoire dorsale molle.

La nageoire caudale possède de petites écailles très rapprochées couvrant environ 1/3 de la longueur de la nageoire.

Les rayons de la nageoire dorsale : XIV.8 (1), XIV.9 (14), XIV.10 (7), XIV.11 (1).

De la première épine de la nageoire dorsale courte jusqu’à la quatrième, les épines augmentant en longueur, après quoi elles sont de longueur subégale, sauf deux légèrement plus longues.

La nageoire dorsale est molle et pointue, avec les quatrième et cinquième rayons plus longs, atteignant le milieu ou l’extrémité de la nageoire caudale.

Rayons de la nageoire anale III.7 (1), III.8 (21).

La nageoire anale molle est semblable à la nageoire dorsale opposée, mais atteignant au plus les 2/3 de la nageoire caudale.

Rayons des nageoires pectorales 12 (6), 13 (16), 14 (1).

La nageoire pectorale est pointue, le  quatrième rayon est  le plus long, et atteint la verticale à partir de la première ou de la deuxième épine de la nageoire anale.

La nageoire pelvienne pointue, le premier rayon est le plus long et atteintl’épine de la troisième nageoire anale ou tout au plus la base du troisième rayon mou de la nageoire anale.

Rayons de la nageoire caudale ii.i7+8i.iii (2), iii.i7+7i.iii (12).

La nageoire caudale est arrondie.

Motif de couleurs en liquide conservateur (pour les adeptes du phormol)

Couleur de fond blanchâtre, grisâtre pâle ou jaune brunâtre pâle, selon la conservation.

Sept barres verticales faibles, comptées à partir du de la partie postérieure :

  • Barre 1 à travers le pédoncule caudal,
  • Barre 2 entre les extrémités des bases des nageoires dorsale et anale,
  • Barre 3 entre les nageoires dorsale et anale au-dessus du milieu de base de la nageoire anale,
  • Barres 4+5 entre les nageoires dorsale et anale au-dessus de la nageoire anale épineuse,
  • Barre 6 transversalement au-dessus de la partie postérieure de l’abdomen, (
  • 6) Barre 7 du dos jusqu’au milieu du côté, sous la dorsale -épines des nageoires 3-4 généralement indistinctement délimitées,
  • Barre 8 : une large tache autour du début de la nageoire dorsale et du sommet de la tête.

La bande latérale est de couleur brun foncé et commence à partir du bord postérieur de l’orbite, forme une tache allongée où croise la barre 7, et se poursuit généralement avec des constrictions entre les barres et des expansions où croisaient les barres et se termine à l’extrémité de la base de la nageoire dorsale.

La barre 6 comprend une tache brun foncé ou noirâtre, approximativement ronde, d’environ 1 % d’écailles de profondeur et 3 écailles de long ; Elle est incorporée dans la bande latérale, mais plus proéminente que le reste de la bande.

La bande sous-orbitaire est de couleur brun foncé à partir de la marge inférieure de l’orbite, elle est légèrement incurvée sur la joue, se termine ventralement sur le préopercule.

La bande sous-orbitaire peut être estompée au milieu, produisant une tache sombre sous l’orbite et une autre sur le préopercule.

La bande pré-orbitaire est de couleur brun foncé de la marge antéro-ventrale de l’orbite jusqu’au bout du museau.

Deux bandes brun foncé sont placées entre les orbites latérales opposées.

La mâchoire inférieure antéro-latérale possède de chaque côté une tache brun foncé près de la lèvre inférieure.

Les côtés inférieurs possèdent des motifs indistincts faits de rayures horizontales, parallèles, claires et sombres, formées par des parties d’écailles se chevauchant légèrement plus sombres et des centres d’écailles plus clairs.

La nageoire dorsale est brun pâle.

Les membranes inter-radiales postérieures sont plus claires, avec plusieurs rangées de taches sombres.

Les pans de la nageoire dorsale sont brun foncé avec une marge distale hyaline.

A chacun son bac….

La nageoire anale brun est pâle.

Les membranes inter-radiales postérieures sont plus claires, avec plusieurs rangées de taches sombres.

La nageoire caudale brun pâle ou hyaline, avec un motif indistinct de rangées de petites taches sombres dorsalement ou sur toute la nageoire.

Sur la plus grande partie de la base du lobe dorsal de la nageoire caudale, une tache brun foncé ronde ou ovale verticalement, bordée d’un anneau blanchâtre étroit.

Nageoire pelvienne peu pigmentée, rayons externes brunâtres.

Finalement, ces poissons sont plus agréables et plus beaux à conserver vivants !

Morphométrie comparée

En comparaison avec Krobia guianensis et Krobia itanyi (tableaux 1-2), Krobia xinguensis se distingue par un pédoncule caudal proportionnellement plus profond (Fig. 6), et un corps légèrement plus profond en moyenne (Fig. 7), un museau plus court et une caudale plus courte.

Paratypes

Tous issus du Brésil, drainage du Rio Xingu.

BMNH 1985.6.20:1223-1242pt. 1, 40,1 mm SL. Mato Grosso, corrego do Gato. 22 avril 1968. R.H. LOWE-McCONNELL.

— INPA 4219. 16, 35,3-77,2 mm SL ; NRM 61781. 3, 45,5-84,6 mm SL. Recueilli avec holotype. — IRSNB 877. 1, 67,7 mm SL. Mato Grosso, lagune au bord du Rio Tuatuari en amont de Posto Leonardo Vilas-Boas. 12 octobre 1964. J.-P. GOSSE & LEOPOLD III.

— IRSNB 878. 1, 47,1 mm SL. Mato Grosso, igarapé du Lago Yamarikumao, au village de Suiâ sur le Rio Suiâ-Missu. 3 novembre 1964. J.-P. GOSSE & LEOPOLD III.

— IRSNB 879. 10, 38,6-60,5 mm SL. Mato Grosso, petit affluent igarapé du Lago Upavi, village de Kamaiurâ, Posto Leonardo Vilas-Boas. 19 octobre 1964. J.-P. GOSSE & LEOPOLD III.

— IRSNB 880. 1, 86,0 mm SL. Mato Grosso, lagune et forêt inondée sur la rive droite du Rio Xingu en amont de Posto Diauarum. 15 novembre 1964. J.-P. GOSSE & LEOPOLD III.

— USNM 235640. 2, 80,6-82,9 mm SL ; USNM 329625. 1, 50,8 mm SL. Mato Grosso, petit affluent du Rio Batovi. Septembre 1964. H. SCHULTZ.

Non-types : NRM 60938-60939, 2, 65,8-76,1 mm SL. Spécimens d’aquarium. E. ÂHLANDER, 23 juillet 2010.

SIGNES DISTINCTIFS

Représentation schématique de la bande latérale, des barres verticales et des marques faciales distinguant les espèces de Krobia.

 

a, Krobia petitella, n. sp.;

b, Krobia xinguensis ; à partir d’une photo holotype (Kullander 2012) ;

c, Krobia guianensis ; du ROM 87784;

d, Krobia itanyi de AUM 50759 et ANSP 189588 (la tache postérieure dans les hachures de la barre 3 peut être présente ou absente, voir Kullander & Nijssen 1989) ;

e, Krobia potaroensis ; d’après l’illustration de l’holotype (Eigenmann 1912, planche LXVI, fig.2) et les descriptions de Kullander & Nijssen (1989) ;

f, Krobia paloemeuensis ; à partir d’une photo holotype (Kullander & Nijssen 1989).

DIFFERENCIATION

L’ensemble des paratypes Krobia xinguensis  est issu du Rio Xingu, dans la partie brésilienne au Mato Grosso.

L’espèce Krobia xinguensis représente une extension de la gamme considérable de ce genre dans les Guyanes et les affluents du nord de la partie inférieure de l’Amazonie, dans un grand affluent de la rive sud du fleuve Amazone : le Rio Xingu.

Krobia xinguensis  se distingue de deux autres espèces du genre :

  • Krobia guianensis ;
  • Krobia itanyi.

La morphométrie comparative des espèces de Krobia permet néanmoins de distinguer facilement les espèces de Krobia entre elles.

Krobia guianensis diffère de :

  • Krobia itanyi et Krobia petiteella par une bande latérale atteignant l’extrémité de la base de la nageoire dorsale (Figure 2 et KULLANDER et NIJSSEN 1989, Figures 80 et 81) (vs. se terminant en avant de la base de la nageoire dorsale ; KULLANDER et NIJSSEN 1989, Figure 92 et STEELE et Al 2013, Figures 2 et 3 dans Krobia itanyi et Krobia petiteella)
  • Krobia itanyi par la présence de ses bandes/taches sur le côté qui s’étend plus en arrière du corps.
  • Krobia xinguensis par l’absence de tache brun foncé antéro-latéralement de chaque côté de la mâchoire inférieure (vs. présence ; KULLANDER 2012, chez Krobia xinguensis) et par l’absence de marques rouges ou oranges sur les côtés de la tête et du tronc dans des spécimens vivants (Figure 3) (vs. présence ; KULLANDER 2012, et STAWIKOWSKI 2007 chez Krobia xinguensis).
  • Krobia guianensis, principalement grâce à sa nageoire caudale plus importante au niveau du pédoncule caudal, et en raison de certains détails concernant son patron de coloration qui  comprend des rayures inter-orbitales contrastées et une petite tache foncée en avant de chaque côté de la mâchoire inférieure.

Krobia xinguensis se distingue des autres espèces de Krobia par :

  • un pédoncule caudal légèrement plus profond (17,6-19,6 % LS, contre 15,6-17,4 % chez Krobia itanyi),
  • une bande latérale sombre atteignant l’extrémité de la base de la nageoire dorsale (vs. se terminant bien avant chez Krobia itanyi) (Figs. 1-2),
  • deux bandes inter-orbitales foncées proéminentes (vs. faibles ou obsolètes chez Krobia itanyi, absentes chez Krobia guianensis) (Fig. 3),
  • une bande suborbitaire légèrement incurvée (vs. droite) ;
  • la présence (vs absence) d’une tache brun foncé placée antéro-latéralement de chaque côté de la mâchoire inférieure.

CLE DES ESPECES

Le genre “Krobia” est défini par une combinaison de plusieurs critères morphologiques répertoriés qui ont répertoriés par KULLANDER et NIJSSEN en 1989.

Pour rappel, parmi ces critères, on dénombre :

  • deux supraneurales ;
  • des nageoires dorsale et anale à écailles étroites ou nues ;
  • l’encoche profonde sur l’os cératohyal antérieur ;
  • une squamation pré-dorsale uni-seriale ;
  • une bande latérale sombre composée de taches sombres s’étendant de la tête à l’extrémité de la base de la nageoire dorsale ;
  • une tache à la base de la nageoire caudale en position supérieure.

SIGNES DISTINCTIFS

L’ensemble des paratypes relevés de Krobia guianensis vient du Rio Xingu, dans la partie brésilienne au Mato Grosso.

Il a été noté que l’espèce Krobia xinguensis représente une extension de la gamme considérable de ce genre dans les Guyanes et les affluents du nord de la partie inférieure de l’Amazonie, dans un grand affluent de la rive sud du fleuve Amazone : le Rio Xingu.

Mais la confusion n’est pas possible : Krobia xinguensis se distingue des deux autres espèces du genre présentes, Krobia guianensis et Krobia itanyi, principalement grâce à :

  1. une nageoire plus profonde au niveau du pédoncule caudal,
  2. les détails de son patron de coloration qui comprennent une raie interorbitaire et une petite tache foncée en avant de chaque côté de la mâchoire inférieure. La coloration de Krobia xinguensis ne laisse aucun doute quant à son identification !

La morphométrie comparative de ces espèces de Krobia permet de distinguer les espèces.

Krobia guianensis diffère de Krobia itanyi grâce à ses bandes de taches sur le côté qui s’étendent plus en arrière du corps.

Krobia guianensis diffère de Krobia itany et Krobia petitella par sa bande latérale qui se termine à la base de la nageoire dorsale en comparaison avec les deux autres espèces où cette bande latérale  se finit en avant de la nageoire dorsale.

Krobia guianensis diffère de Krobia xinguensis par l’absence de taches de couleurs brun foncé placées andero-latéralement de chaque côté de la mâchoire et par l’absence des marques rouges ou oranges caractéristiques placées sur les côtés de la tête et du tronc.

Krobia guianensis est également présent dans le nord du Brésil, dans le bassin versant de la rivière Amapari du bassin de la rivière Araguari.

A savoir :

L’Araguari est le principal bassin fluvial de l’État d’Amapá avec une superficie de environ 38 000 km².

De ses sources situées dans la Serra do Tumucumaque et la Serra da Lombarda jusqu’à son embouchure dans l’océan Atlantique, il parcourt 498 kilomètres (PROVAM 1990).

Krobia guianensis a été collecté sur deux localités distinctes :

  • un petit ruisseau près de l’Amapari chenal principal de la rivière ;

et

  • un ruisseau près de la rivière.

Le ruisseau près de la rivière principale Amapari est un plan d’eau clair lentique avec une petite quantité des sédiments et substrat boueux.

L’espèce a été collectée le long du cours d’eau dans des zones de 50 centimètres de profondeur.

Le ruisseau près de la rivière Cupixi est un plan d’eau clair lentique avec substrat boueux.

Les spécimens ont été collectés près de la marge à 80 à 90 centimètres de profondeur.

 

Comment distinguer Krobia guianensis de Krobia itanyi ?

Il faut porter son observation sur la bande que le poisson à déterminer (Krobia guianensis ou Krobia itanyi ) a sur le côté du corps, celle-ci part juste derrière l’œil et va jusqu’au bout de la nageoire dorsale.

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Sur « Krobia itanyi », la bande commence juste derrière l’œil, mais n’atteint pas plus loin que le “spot de l’épaule”.

La bande ne va pas jusqu’au bout de la dorsale.

DUREE DE VIE

L’âge maximum de Krobia guianensis est actuellement inconnu.

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DIMORPHISME SEXUEL

La différenciation des sexes de cette espèce n’est n’est une chose évidente au premier coup d’œil !

Le mâle Krobia guianensis est légèrement plus grand que la femelle.

Mâle Krobia guianensis à droite et femelle à gauche.

Pour bien différencier un mâle et une femelle, l’idéal est bien souvent d’avoir les deux individus ensemble pour pouvoir les comparer.

Si on compare un mâle avec une femelle, côtes à côtes, il sera possible de remarquer que les mâles ont un front légèrement plus raide, mais ce genre de situation est assez difficile à obtenir et trop souvent on est obligé d’observer les individus un à un pour déterminer leur sexe.

Le mâle, par rapport à la femelle, est aussi davantage coloré et possède des nageoires anale, dorsale et pelviennes plus développées.

Les mâles adultes de Krobia guianensis peuvent parfois développer une légère bosse frontale.

Le mâle, qui est un peu plus coloré que les femelles, devient également légèrement plus grand et a des nageoires plus allongées sur les nageoires non appariées telles que la nageoire dorsale, la nageoire anale et la nageoire caudale.

Mâle Krobia guianensis.

Le mâle qui devient un peu plus coloré que les femelles devient également légèrement plus grand et obtient des nageoires plus longues sur les nageoires peu pâteuses telles que la nageoire dorsale, la nageoire et la nageoire caudale.

Femelle Krobia guianensis.

Les femelles Krobia guianensis n’ont pas le dos aussi haut que les mâles, leurs nageoires sont plus courtes et elles n’ont pas la bosse frontale.

Les mâles Krobia guianensis sont également plus colorés et plus gros que les femelles.

Les nageoires dorsale et anale des mâles sont plus longues à l’arrière.

Réunis côtes à côte, mâle et femelle, il est possible de noter que les mâles ont un front légèrement plus raide, mais quoiqu’il en soit, il est reste assez difficile de faire la différence entre un mâle et une femelle quand on ne regarde qu’un seul individu.

Mâle ou femelle ?

COMPORTEMENT

TEMPERAMENT

Les relations intraspécifiques chez les Krobia guianensis assez bonnes.

Les jeunes sujets Krobia guianensis sont territoriaux, mais leur agressivité est modérée.

Les sujets plus âgés sont plus agressifs, notamment en période de reproduction.

Relations interspécifiques pouvant être qualifiées de bonnes.

L’agressivité est rare dans un aquarium de grande taille.

Il est toutefois recommandé de ne pas maintenir ces poissons en compagnie d’espèces trop petites.

Krobia guianensis nage dans l’ensemble de l’aquarium.

Krobia guianensis est pourtant une espèce assez agressive, surtout pendant la saison des amours.

Pendant cette période critique, un territoire est établi.

Les plantes sont généralement laissées tranquilles et oubliés par Krobia guianensis car ce cichlidé ne creuse pas beaucoup le substrat.

L’aquarium peut être décoré avec des plantes dures et en outre avec du bois flotté, des racines et des pierres pour créer des cachettes.

Un espace de nage libre suffisant doit leur être ouvert dans leur bac.

Un changement d’eau substantiel régulier (un tiers par semaine) est recommandé.

La nourriture vivante doit être donnée régulièrement comme nourriture.

La reproduction n’est pas difficile.

Jusqu’à 500 œufs sont pondus et fécondés sur une pierre plate.

Les deux parents s’occupent de la couvée.

Dès que les alevins nagent librement, ils peuvent être nourris avec des naupliies d’Artémias fraichement écloses.

Krobia guianensis, est un poisson très rustique, parfois querelleur.

COHABITATION

Poisson calme et paisible, il est très approprié pour l’aquarium communautaire et peut être associé avec des poissons plus petits tels que Hasemania nana ou Hemigrammus eritrozonus.

Hasemania-nana

Hemigrammus eritrozonus.

Il a besoin d’un bac de taille moyenne, avec de nombreuses plantes robustes, comme Aponogeton crispus ou Echinodorus major, du bois mort et des roches en décoration mais aussi pour créer des cachettes.

La cohabitation avec d’autres cichlidés est aussi possible des lors que ce ne sont pas des Krobia !

Les poissons de Guyane : https://antoinebaglan.com/poissons-guyane

– 

EAU

ENVIRONNEMENT

La qualité de l’eau est importante pour cette espèce.

Une bonne filtration et un excellent brassage sont nécessaires.

La température sera comprise entre 24 et 29°C.

La dureté ne doit pas dépasser 12 °dGH et le pH de l’eau sera proche de la neutralité ou légèrement acide.

  • pH: 6 à 7
  • dGH: 5 à 12

Plus de renseignements sur les qualités de l’eau en milieu naturel ont été donnés dans les chapitres précédents.

ZONE DE VIE

Krobia guianensis nage dans l’ensemble de l’aquarium et dans toutes les strates, c’est un poisson d’eau vive qui aura plus besoin de surface au sol que de hauteur d’eau dans son aquarium.

 

ALIMENTATION

EN MILIEU NATUREL

Dans la nature, l’espèce se nourrit de mollusques, de larves d’insectes plus petits que sa bouche et de tout ce qu’elle peut avaler selon les opportunités.

EN AQUARIUM

Dans un aquarium, Krobia guianensis n’a aucune exigence particulière sur le régime alimentaire autre que le fait qu’il devra être varié autant que possible pour la santé de ce cichlidé.

La nourriture surgelée, le mélange de crevettes et la nourriture sèche, les nourritures spécifiques pour cichlidés de moyenne taille sont autant de repas potentiels pour cette espèce des lors qu’ils ne sont pas trop répétitifs.

REGIME

Il ne pose pas non plus de problèmes au niveau de l’alimentation car il est pratiquement omnivore. Krobia guianensis accepte tous les types d’aliments, qu’ils soient secs en granulés ou en flocons, lyophilisés et congelés.

Cette espèce de cichlidé n’est vraiment pas difficile à alimenter en captivité.

Elle accepte toutes les sortes de nourriture habituellement proposées dans le commerce aquariophile (flocons et granulés pour Cichlidés).

Il faut lui distribuer de temps à autre de la chair de poisson, des crevettes et occasionnellement du cœur de bœuf.

 

AQUARIUM

CONFIGURATION DE L’AQUARIUM

Pour commencer, un aquarium d’environ 200 litres de volume est suffisant pour héberger un couple de cette espèce.

Exemple d’aquarium “biotope Guyane” pour Krobia guianensis.

Rapidement, un bac de cette taille s’avèrera insuffisant pour profiter du caractère de ce poisson, de son comportement social avec d’autres cichlidés ou non cichlidés et pour sa reproduction.

Dans toutes les configurations retenues pour héberger ce cichlidé, (bac spécifique pour couple, pour un groupe, bac communautaire avec ou sans cichlidés…) quoiqu’il en soit ce bac devra être pourvu de nombreuses cachettes.

L’introduction de pierres plates, de racines de tourbière et de plantes fera l’affaire.

Le sol sera de préférence constitué de gravier ou de sable.

Il faut offrir à l’espèce un vaste espace pour la nage libre.

Même si ce ne sont pas des espèces timides, dans leur bac, il faudra leur fournir des cachettes faites de roches et de racines de tourbière.

Il faut aussi bien penser à donner à ces poissons des petites pierres plates et/ou des feuilles de chêne ou d’érable bouillies.

Ces Cichlidés présentent en effet la particularité de déposer leurs œufs sur des supports pouvant être transportés pendant l’incubation.

DECOR & AQUARIUM BIOTOPE

Décorez l’aquarium avec de nombreuses cachettes et des zones où l’espèce peut obtenir un exutoire pour son comportement à s’enraciner dans les sédiments du fond à la recherche de nourriture.

N’hésitez pas à placer des pierres, des racines et des plantes qui forment les limites du territoire, ainsi que certaines zones ouvertes.

PLANTES

Pour exemple, le lit majeur de la Crique Passoura est occupé par des marais (Pripris tremblants) formés d’un tapis herbacé dense flottant avec une couche de tourbe acide (pégasse) sur une hauteur d’eau variable selon les saisons, recouvrant elle-même des argiles marines gris-bleu.

Leur flore est relativement riche et les principales espèces qui caractérisent ce milieu sont :

  1. le Moucou-moucou (Montrichardia arborescens), qui abondent,
  2. les fougères (productrices de tourbes acidifiant le milieu) telles que :
  • Blechnum serrulatum ;
  • Thelypteris interrupta ;
  • Sacciolepis striata ;
  • Leersia hexandra pour les Poacées ;
  • Cyperus articulatus ;
  • Eleocharis intersecta ;
  • Rhynchospora sp. pour les Cypéracées ;
  • des Onagracées et Convolvulacées ;

 

La forêt marécageuse se développe sur des sols hydromorphes temporairement et partiellement exondés.

Les espèces les plus caractéristiques sont :

  • le Palmier pinot (Euterpe oleracea) ;
  • le Yayamadou marécage (Virola surinamensis) ;
  • le Manil (Symphonia globulifera) ;
  • le Moutouchi marécage (Pterocarpus officinalis) ;

et en sous-bois de nombreuses fougères et monocotylédones.

L’aménagement d’un bac amazonien devrait s’articuler autour de diverses racines, qui ambrent l’eau et libèrent des tanins, et de quelques grandes plantes comme :

  • des Echinodorus bleheri ;
  • des Ludwigia inclinata ;
  • des Heteranthera zosterifolia (une plante d’arrière-plan de l’aquarium).

FILTRATION

Tous les cichlidés nains sont sensibles aux médicaments ou à une augmentation des niveaux de nitrite et de nitrate dans l’eau.

Ce sont des valeurs à contrôler assez régulièrement pour le bien être de tels pensionnaires.

L’eau doit également être riche en oxygène.

En fait, Krobia guianensis n’a pas d’exigences particulières concernant les valeurs chimiques de l’eau qui ne doit être bien filtrée et oxygénée, de préférence à travers un filtre externe pressurisé avec un débit horaire d’au moins deux fois la capacité de l’aquarium.

Une filtration sur tourbe est recommandée pour ces poissons, tout comme un changement d’eau partiel hebdomadaire d’un volume d’au moins 30% du bac.

Krobia guianensis apprécie dans son aquarium des changements partiels, précédés d’un siphonnage scrupuleux du fond pour collecter les plus gros résidus.

Dans le matériel à prévoir, il faut impérativement un filtre extérieur ou intérieur à décantation, d’une capacité de 2 à 3 fois le volume du bac par heure, qui assure un brassage suffisant.

Un chauffage est aussi nécessaire pour maintenir l’eau à 26°C ou 30°C.

La température moyenne se situe à 26-27°C, sauf si l’on héberge des Discus en compagnie de Krobia guianensis.

Les Discus ont besoin d’eau plus chaude, entre 28°C et 30°C.

Il faut une eau douce et légèrement acide.

Un pH presque neutre entre 6.5 et 7 et une dureté de 10°Th conviennent à bon nombre de poissons amazoniens.

Tous les poissons sont sensibles aux nitrates, il faut donc être très attentif à la bonne qualité de l’eau. Des changements d’eau réguliers et fréquents permettent de garder des bonnes valeurs et de limiter la pollution.

Un nettoyage hebdomadaire des éventuelles algues sur la vitre frontale est nécessaire, il inclura aussi, au passage, la taille et le bouturage des plantes.

Une fois par mois, le nettoyage de la moitié des masses filtrantes devra être aussi réalisé.

La meilleure solution consiste à effectuer un changement d’eau de 15% chaque semaine.

Ce changement d’eau se fera par renouvellement fait avec de l’eau déchlorée et présentant, autant que possible, les mêmes paramètres que celles du bac, au passage, il faudra en profiter pour siphonner les saletés tombées sur le fond.

Attention au choc thermique lors du renouvellement de l’eau : L’emploi d’eau plus froide que celle du bac lors d’un changement d’eau peut etre néfaste à ces poissons, savamment dosée cette opération apporte au avantage car elle permet très souvent de déclencher la ponte des poissons.

En effet, au moment de la saison des pluies, dans le milieu naturel des Krobia guianensis, la température baisse, l’eau est moins minéralisée et le territoire des poissons s’agrandit puisqu’une grande partie de la forêt est inondée.

Cet apport d’eau fraiche est un signal de début de reproduction pour les poissons.

Ainsi, les poissons vont pouvoir ponde sur un grand nombre de substrats et se nourrir d’une quantité plus importante de larves, de petits insectes, de crustacés et de débris végétaux.

Pour garder longtemps des poissons en bonne santé, il faut faire de fréquents changements d’eau, leur apporter une nourriture riche et variée, et s’assurer qu’on leur offre les paramètres d’eau dont ils ont besoin.

Il est plus facile de maintenir des poissons en bonne santé que d’essayer des traitements plus ou moins hasardeux et souvent onéreux pour les guérir lorsqu’ils tombent malades…

 

REPRODUCTION

GENERALITES

Ces Cichlidés présentent en effet la particularité de déposer leurs œufs sur des supports pouvant être transportés pendant l’incubation.

Ce sont donc des pondeurs sur substrat découvert.

Ils acceptent toutefois de pondre sur des pierres de taille moyenne voire sur la vitre de fond de l’aquarium.

Ils forment une famille parentale : la femelle garde et attise la couvée, tandis que le mâle défend le territoire.

Après l’éclosion, les larves de poissons sont d’abord maintenues dans de petites fosses creusées dans le lit de l’eau et, après avoir nagé librement, les jeunes alevins de Krobia guianensis sont guidées et protégées par les deux parents.

La reproduction est facile à réaliser.

La reproduction est également possible dans un aquarium communautaire.

Le mâle se distingue de la femelle par la coloration plus intense et les nageoires dorsale et anale plus pointues, il est cependant préférable de former un couple soudé au sein d’un groupe de cinq ou six jeunes individus.

Les parents pratiquent un soin parental intense en vérifiant assidûment d’abord les œufs, qu’ils pondent sur des rochers plats, dans des grottes ou dans une noix de coco vidée et renversée, puis aussi la progéniture, en les protégeant des autres poissons dans l’aquarium.

Tout au long de l’année, de nombreuses couvées sont observées en milieu naturel ce qui semble indiquer que ce poisson n’a pas de période de reproduction de prédilection.

Au moment de se reproduire, Krobia guianensis recherche des eaux courantes, pas trop fortes mais ne dédaigne pas non plus les eaux calmes dans des étendues plus vastes.

Une fois que les jeunes alevins savent nager, des familles entières sont souvent observées dans des eaux peu profondes.

Les parents Krobia guianensis pratiquent des soins parentaux très pointus et attentifs, en vérifiant assidûment les œufs, qu’ils pondent sur des rochers plats, dans des grottes ou dans une noix de coco vidée et renversée, puis aussi avec leur progéniture qu’ils protègent, en toutes occasions des autres poissons dans l’aquarium.

Ce sont de bons parents !

PROTOCOLE DE REPRODUCTION

La reproduction de Krobia guianensis en aquarium est considérée comme facile : elle réjouira les mateurs qui débutent avec les cichlidés !

Elle a idéalement lieu à une température avoisinant les 26 °C pour un pH de 6.0.

AVANT LA REPRODUCTION – CONDITIONNEMENT

La température de l’eau du bac doit être d’environ 24-25°C pour provoquer le frai et l’eau doit être totalement exempte de nitrates.

L’utilisation d’une eau plus fraiche que celle de la maintenance normale de cette espèce se justifie par la “transposition de le la saison de pluies qui sera faite au niveau de l’aquarium et qui est la période où se reproduit le plus facilement cette espèce.

La dureté totale doit être inférieure à 2°dH.

L’eau doit être acide avec un pH d’environ 6.

L’eau sera aussi de couleur brune et sera obtenue par ajout de composants humiques et de tanins.

Un changement d’eau de 50% avec l’eau de pluie stimule la volonté de frayer.

La reproduction de Krobia guianensis se fait dans un large spectre d’habitats y compris même dans des eaux peu oxygénées.

Préparation de l’aquarium

En aquarium, la reproduction de cette espèce s’exécute de façon très similaire au milieu naturel.

Il faudra ensuite trouver des reproducteurs…

Si le choix de compagnons pour les Krobia guianensis se porte sur les Scalaires, il est recommandé d’acheter un groupe de 4 à 5 jeunes et après un an environ, quand ils seront adultes et commenceront à se bagarrer, on n’en gardera juste qu’un couple.

En la matière, la technique reste toujours la même : Elevage d’un groupe d’individus juvéniles au sein duquel, avec la croissance, finiront par se former des couples…

Au moment de la reproduction, le couple qui s’est déjà formé dans le bac principal devra être placé dans un bac de reproduction dédié et séparé.

Il faudra surtout aménager le bac de reproduction en essayant de reproduire autant que possible le milieu naturel de ces animaux.

Un aquarium destiné à la reproduction seule, d’une contenance d’environ 100 litres est suffisant pour un couple adulte destiné à se reproduire.

Un bac planté avec un sable fin et quelques plantes telles que des Echinodorus conviendra parfaitement.

Des feuilles mortes (feuilles de Catalpa) complèteront le décor.

En période de reproduction, les Krobia guianensis peuvent cohabiter généralement avec les autres occupants de l’aquarium, du moment que ces derniers n’ont pas un comportement de prédateur car les Krobia sont plutôt réservés et timides, et peuvent devenir soudainement assez vifs quand ils sont angoissés ou se sentent menacés…à éviter pour une reproduction réussie !

On peut prévoir un bac décoré de plantes d’origine amazonienne avec une eau douce et acide, peu brassée.

Même si souvent le biotope d’origine est dépourvu de végétation, les plantes participent à l’épuration du bac, absorbent les nitrates et surtout produisent de l’oxygène, donc leur présence est bénéfique.

Les Hydrocotyle leucocephala, les Ludwigia repens, plusieurs Echinodorus sont d’origine amazonienne peuvent agrémenter le bac de ces cichlidés.

La présence de quelques racines et de bois acidifie l’eau et lui donne une teinte ambrée très naturelle.

Il faut, idéalement, filtrer environ 2 fois le volume d’eau du bac par heure, mais sans créer de remous ou de brassage trop violent.

Pour le bien etre de ces animaux, on peut aussi acidifier l’eau en injectant du gaz carbonique ou en plaçant de la tourbe dans le filtre.

Enfin, pour obtenir un aquarium « biotope » de cette espèce, l’aménagement d’un bac amazonien devrait s’articuler autour de diverses racines, qui ambrent l’eau et libèrent des tanins, et de quelques grandes plantes comme des Echinodorus bleheri, des Ludwigia inclinata et Heteranthera zosterifolia.

Si le bac est assez grand, c’est-à-dire d’une capacité minimale de 250 à 300 litres, on peut y introduire des Scalaires de d’autres partenaires des Krobia guianensis présents dans leurs milieux d’origine.

On peut ajouter un banc de Hyphessobrycon pulchripinnis ou de Nematobrycon palmeri ou encore de poissons crayons Nannostomus marginatus, qui nagent en pleine eau, avec un petit groupe de poissons hachettes Carnegiella strigata, qui occupent la zone supérieure du bac et nagent juste sous la surface et un couple d’Ancistrus.

Si le sol doit être occupé par des Brochis ou des Corydoras, il faudra donc prévoir un sol composé de sable fin et non tranchant pour que ces poissons ne se blessent pas en fouillant le sol.

Un couple ou trio de petits cichlidés comme les Apistogramma borellii, Apistogramma cacatuoides, Apistogramma agassizi, ou Apistogramma macmasterii est une combinaison de cichlidé possible à introduire dans le bac des Krobia guianensis.

La reproduction de Krobia guianensis en bac communautaire est donc parfaitement possible mais si on souhaite de consacrer avec justesse et réussite sur la seule reproduction puis l’élevage de Krobia guianensis, il faut toujours recourir à un bac dédié et n’y introduire que les futurs reproducteurs !

PENDANT LA REPRODUCTION

La parade

Une espèce relativement paisible qui peut être conservée avec d’autres cichlidés qui ont des tempéraments et des tailles similaires, mais aussi avec des poissons pas trop petits.

La parade nuptiale se tient au-dessus d’une pierre, de préférence sur le côté de celle-ci, et sur une surface lisse correspondante qui servira à accueillir les œufs.

Pendant la parade nuptiale de Krobia, (on peut déjà voir ce genre de parade chez Bujurquina et Tahuantinsuyoa) préfère les substrats transportables pour le frai, car une partie intégrante de la formation du couple est la présentation de feuilles (dans l’aquarium également des morceaux de bois ou des dalles de pierre), que surtout le mâle ramasse avec sa bouche et emporte puis laisse retomber devant sa partenaire.

Le reste de la parade se compose d’une démonstration physique entre partenaires où chacun essaie d’impressionner l’autres avec ses nageoires bien étalées et en secouant la tête, un nettoyage fictif du site de ponte et enfin une démonstration de creusement dans le sol.

Ceci s’accompagne d’une agressivité croissante, notamment vis-à-vis des congénères, et de l’établissement d’un territoire ayant toujours comme centre le substrat de frai sélectionné.

Krobia guianensis défend une zone relativement petite qui mesure environ 20-30 centimètres de diamètre, contre des ennemis potentiels.

Tant que les autres résidents de l’aquarium respectent ce territoire de reproduction choisi et délimité par les futurs parents, les Krobia guianensis restent assez tolérants et également assez paisibles même en période de frai.

La ponte

 

En aucun cas, le poisson ne doit être dérangé pendant l’accouplement.

C’est une règle fondamentale quand on veut obtenir la reproduction de cichlidés ou d’autres espèces !

Après nettoyage minutieux d’un substrat de ponte, une pierre plate en général, la femelle pond environ 500 œufs qui sont immédiatement fécondés par le mâle.

Les œufs sont relativement gros par rapport à la taille de cette espèce.

La femelle dépose ses œufs par rangées qui sont immédiatement inséminées par le mâle qui passe presque en glissant juste au-dessus d’eux.

Après le frai, les œufs éclosent en deux, trois jours, une température élevée accélère le processus mais rend les géniteurs plus nerveux et pourrait les inciter à manger les œufs.

 

Les œufs éclosent après environ 48 heures ou plus suivant la température de l’eau.

A partir de ce moment, la femelle ne quitte plus la ponte, elle ventile les œufs avec sa nageoire pectorale et retire les œufs morts et les corps étrangers avec sa bouche.

Pendant ce temps le mâle, en dehors de la zone circulaire de ponte, veille sur le couvain.

A savoir qu’en milieu naturel, le mâle repousse ferment les Crenicichla qui approcheraient trop près et ignore, en revanche les Tétra qui passent tout aussi près du couvain.

Au bout d’un certain temps, le couvain est pris en bouche par l’un des parents qui le dépose dans une zone sécurisée, généralement un trou naturel dans le substrat.

Parfois, en fonction des risques évalués par les parents, les œufs sont à nouveau déplacés dans un autre endroit jugé plus sûr par les parents.

Généralement les œufs éclosent dans les 2 jours qui suivent.

Pendant un certain laps de temps, la future progéniture doit d’abord réabsorber son sac vitellin et restera attachée au support de ponte.

Le délai d’éclosion des larves de poisson peut arriver à environ 4 à 5 jours.

Les larves sont régulièrement déplacées  par les parents vers des fosses pré-creusées et commencent à nager librement au bout de 3 jours quand elles ont fini de résorber leur sac vitellin.

Tous les jeunes poissons nagent librement après 7 à 8 jours et peuvent ensuite être nourris avec des naupliies d’Artémia distribuées avec une seringue à long bec pour qu’ils en profitent au maximum.

Les mâles et les femelles s’occupent conjointement du couvain, du soin de leurs larves et en même temps de la défense de la zone de reproduction.

Parfois agressif, surtout envers les petits poissons, le mâle défend son territoire lors du frai.

Nage libre & garde parentale

Après avoir nagé pour la première fois 7 à 8 jours après avoir résorbé leurs sacs vitellins, dans leur environnement, naturel ou dans celui de l’aquarium, les futurs alevins de Krobia guianensis prennent conscience de la garde exercée par leurs parents et se soumettent docilement aux messages d’avertissement des différents dangers que donnent les parent par leur comportement à la tête de la troupe de jeunes poissons.

Au moindre risque détecté et aussitôt que l’alerte est donnée par les parents, grâce à des signaux saccadés faits avec leur corps et leurs nageoires, les larves se plaquent immédiatement au sol et restent immobiles jusqu’à ce que les troubles soient terminés ou le danger écarté.

Au fil du temps, en grandissant, les juvéniles et leurs parents se regroupent de plus en plus dans les zones avec une végétation sous-marine dense.

La garde parentale dure plusieurs semaines…

Alimentation des alevins

La morphologie globale des premiers stades de développement de Krobia guianensis en milieu naturel a été étudiée et révèle que cette espèce se nourrit très tôt de micro-crustacés et insectes aquatiques confirmant les observations antérieures sur ces espèces (MERIGOUX & PONTON, 1998).

La largeur maximale moyenne de leurs proies est petite et atteint généralement < 50 % de la largeur de la bouche de jeune Krobia guianensis qui, elle-même, mesure environ 1,3 millimètres chez ces jeunes poissons.

Ainsi, les premiers stades de développement de ce cichlidé ne mettent pas en évidence le fait que ces poissons soient des prédateurs à large spectre alimentaire.

Leurs capacités d’alimentation semblent plus limitées par leur performances de natation, leurs masses musculaires et leurs nageoires pectorales et caudales qui sont sous-développées.

A l’âge juvénile, les jeunes Krobia guianensis étudiés présentaient non seulement la plupart des caractéristiques morphologiques des adultes mais aussi leur régime alimentaire, en milieu naturel, était composé de :

  • larves d’insectes ;
  • d’insectes aquatiques ;
  • d’insectes terrestres.

A noter qu’aucun poisson/alevin/larve ne composait le repas de ces jeunes Krobia guianensis !

Par la suite, à la taille d’environ 2,5 à 3 centimètres qui correspond certainement à un stade de croissance et de développement morphologique de ces poissons, les jeunes Krobia guianensis passent à des proies plus grosses.

ELEVAGE

L’élevage des alevins ne pose pas de problème particulier et ils acceptent rapidement des nauplies d’artémias fraîchement écloses.

Les deux premières semaines sont cruciales.

Les alevins ont besoin de nourriture vivante pendant les premiers temps de leur croissance.

Les observations faites en milieu naturel ont montré qu’ils se nourrissaient très tôt de larves d’insectes et de micro crustacés.

Lorsqu’ils atteignent une taille de deux centimètres, les alevins de Krobia guianensis peuvent être nourris comme des adultes et ils sont capables de manger de petits insectes

Phases de croissance

Un jour après l’éclosion, chaque jeune Krobia guianensis possédait un très grand sac vitellin jaunâtre d’une longueur représentant 50 % de SL, une tête incurvée incomplète et des yeux non pigmentés.

Krobia guianensis de 3.5 millimètre de longueur à 1 jour après éclosion.

Des mélanophores[1] sont répartis seulement sur la surface latérale du sac vitellin et sur la base de la partie antérieure partie de la nageoire ventrale.

Krobia guianensis de 4.3 millimètre de longueur à 2 jours après éclosion.

Krobia guianensis de 4.9 millimètre de longueur à 3 jours après éclosion.

La tête, la bouche et la pigmentation des yeux se sont développées lentement au cours des 48 heures précédentes, mais le schéma de pigmentation est resté le même.

A 5,2 millimètres, les individus de quatre jours correspondaient aux plus petits spécimens capturé dans la nature.

Krobia guianensis de 5.2 millimètre de longueur à 3 jours après éclosion.

A cette taille, le sac vitellin est toujours présent mais sa longueur représente seulement 25 % de SL.  

La tête ronde est moyennement grosse, le museau est raide/abrupte, la bouche est petite et reste inférieurement proportionnée.

Les yeux ronds sont très grands.

Les rayons naissants de la nageoire caudale commencent à se former.

Un début de nageoire dorsale et ventrale commence à apparaitre.

Krobia guianensis de 5.2 millimètre de longueur à 4 jours après éclosion.

Krobia guianensis de 5.3 millimètre de longueur à 5 jours après éclosion.

Krobia guianensis de 5.4 millimètres de longueur à 6 jours après éclosion.

Au fur et à mesure que les jeunes Krobia guianensis se développent, la profondeur du corps augmente, la bouche devient plus grande et terminale, les rayons sur les nageoires caudale et pectorale se développent.

Un motif sous forme de pigmentation composé de petits mélanophores forment une tache sur la surface dorsale de la tête et quatre bandes plus ou moins distinctes sur la surface latérale du corps commencent à être apparentes.

La base des nageoires et la surface latérale du reste du sac vitellin et de l’intestin sont recouverts de mélanophores plus foncés.

Krobia guianensis de 5.8 millimètres de longueur à 8 jours après éclosion.

Krobia guianensis de 5.8 millimètres de longueur à 9 jours après éclosion.

Les mélanophores sur le sac vitellin ont fusionné en plusieurs anastomosées lignes et une bande transversale sur le cleithrum[2].

Un début de pigmentation apparait à la base de la nageoire ventrale et dans les plis des nageoires.

La nageoire ventrale s’étend maintenant à la surface ventrale du tronc et de la queue.  

Des mélanophores de plus petite taille sont dispersés sur la surface dorsale de la tête et du tronc.

A partir de 5,5 millimètres, la profondeur du corps continue d’augmenter, la tête reste grande et la bouche terminale atteint maintenant la limite antérieure de la pupille.

Les rayons de la nageoire caudale se développent.

Krobia guianensis de 6.5 millimètres de longueur à 15 jours après éclosion.

A 6,5 millimètres, les nageoires en V apparaissent et les mélanophores s’étendent sur les autres nageoires.  

A 10,0 millimètres, les jeunes Krobia guianensis ressemblent à de petits adultes.

Krobia guianensis de 10 millimètres de longueur à 37 jours après éclosion.

Il est possible d’attraper de jeunes Krobia guianensis dans chaque section des rivières, et cela en permanence toute l’année.

Dès leur plus jeune âge, différentes couvées de Krobia guianensis cohabitent dans un large éventail d’habitats, y compris même dans des eaux désoxygénées.

Les plus petits individus se nourrissent principalement de larves d’insectes et de micro-crustacés, tandis que les plus gros spécimens se nourrissaient également d’insectes terrestres et de poissons.

La croissance est assez rapide et les jeunes Krobia commencent à arborer leurs belles couleurs à partir de 10 centimètres environ.

CONSERVATION

INTRODUCTION EN DEHORS SON BIOTOPE

Cette espèce a été introduite dans la province nord de la Nouvelle-Calédonie, c’est certainement le fait malheureux d’un rejet imbécile effectué par un aquariophile indélicat et inconséquent !

Maintenant en raison raison de sa prolifération facilitée par des conditions de vie idéales, elle y est considérée comme une espèce envahissante.

USAGES HUMAINS

Pêche locale occasionnelle.

Pêche locale.

Pour son apport en protéines, Krobia guianensis est consommé localement par les tribus aborigènes.

Cette pêche est sans conséquence pour la survie de l’espèce.

MENACE POUR LES HUMAINS

Sans danger.

MARCHE AQUARIOPHILE

Espèce peu commercialisée.

STATUT DE CONSERVATION

https://books.openedition.org/irdeditions/2536?lang=fr

La littérature scientifique disponible sur les niveaux de contamination des poissons amazoniens par le mercure met clairement en évidence des valeurs élevées chez les espèces situées en fin des réseaux trophiques, les concentrations moyennes mesurées étant très souvent supérieures aux normes de consommation établies par les instances internationales comme l’OMS (500 ng/g, poids frais).

La quasi-totalité du Hg accumulé dans le tissu musculaire des poissons étant sous la forme de mono-méthylmercure, forme chimique très facilement transférable au travers de la barrière intestinale lors de la consommation de ces aliments, les poissons carnivores représentent une source potentielle importante de mercure pour les populations humaines qui se nourrissent très fréquemment des produits de la pêche.

La contamination des poissons résulte de la bioamplification du mercure le long des chaînes trophiques, à partir des transferts cumulatifs de cette forme chimique entre les proies et les prédateurs, les concentrations mesurées au sein de la colonne d’eau étant généralement très faibles, proches du nanogramme par litre.

Ainsi, la production de MeHg et la biodisponibilité de ce composé jouent un rôle déterminant à l’égard de la contamination de la composante biologique des hydrosystèmes et, indirectement, des populations humaines (COSSA & AL., 2000).

Dans ce contexte, les apports de mercure générés par les activités humaines, orpaillage, déforestation et autres, ne présentent un risque important que si le métal est présent sous la forme Hg(II), forme chimique qui doit être méthylée sous l’action des bactéries, pour être ensuite bioaccumulée et bio-amplifiée le long des chaînes alimentaires aquatiques.

Il est important de souligner ici la complexité des mécanismes biogéochimiques mis en jeu, qui est à l’origine de la diversité des processus observés en milieu naturel, les facteurs abiotiques et biotiques agissant isolément et surtout en interaction.

Empoisonnement au mercure au titre de la recherche d’or.

Notons enfin que, si les activités d’orpaillage représentent des sources ponctuelles importantes de Hg en l’absence de procédure de recyclage du métal lors du brûlage des amalgames, toutes les interventions humaines qui conduisent à un accroissement des phénomènes d’érosion des sols – qui sont naturellement riches en Hg dans le bassin amazonien, et/ou qui offrent des conditions favorables à la méthylation par apparition de sites anoxiques temporaires ou permanents (construction de barrages, par exemple) – se traduisent à plus ou moins long terme par une amplification des niveaux de contamination des poissons par le MeHg et des risques encourus par les populations humaines.

 

REFERENCES

VIDEO

https://youtu.be/17u2IyUJgWg

AUTRES LIENS

https://www.forociclidos.com/foro/viewtopic.php?t=6186

Krobia guianensis (Regan, 1905) (gbif.org)

Présentation PowerPoint (eauguyane.fr)

https://kzclip.net/rev/krobia+oyapock/

https://youtu.be/Jci6mnJL_Wk

Krobia – Français (lem.net)

https://ciclidosyloricaridos.foroactivo.com/t444-krobia-aff-guianensis-red-eyes

LEXIQUE

[1] Un mélanophore est une cellule chromatophore capable de stocker la mélanine noire, mais pas de la fabriquer.

Les mélanophores du tégument d’une organisme contiennent de la mélanine sous forme de grains appelés mélanopores regroupés en mélanosomes.

Ces mélanosomes peuvent rester dans les chromatophores (poissons, amphibiens, reptiles) ou être excrétés dans les phanères et les kératinocytes (oiseaux et mammifères).

Les mélanophores peuvent être dispersés dans tout le cytoplasme qui est alors assombri ou bien être rassemblés en amas (cellule claire).l

[2] Le cleithrum est un os qui apparait pour la première fois dans le squelette des poissons osseux primitifs, où il était placé verticalement par rapport à la scapula1. Son nom vient du grec κλειθρον = « clé », par analogie avec la « clavicule » qui vient du latin clavicula = « petite clé ».

Chez les poissons modernes, le cleithrum est un grand os qui s’étend vers le haut à partir de la base de la nageoire pectorale jusqu’au crâne au-dessus des branchies.

Cet os a un intérêt pour les scientifiques car il peut permettre de déterminer l’âge d’un poisson.

Chez les premiers amphibiens toutefois, le complexe cleithrum/clavicule s’est détaché du crâne, permettant une plus grande mobilité du cou.

Le cleithrum disparait ensuite rapidement dans l’évolution des reptiles, et il est très petit chez les amniotes, parfois considéré comme juste une trace résiduelle.

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