Amatitlania nanoluteus

Amatitlania nanoluteus, ALLGAYER, 1994

Les cichlidés (Cichlidae) bénéficient d’un intérêt sans cesse croissant parmi les aquariophiles du monde entier en raison de leur coloration, de leur facilité de reproduction, de leur comportement et de leur diversité écologique.

Les cichlidés se trouvent principalement en Afrique et à Madagascar, en Amérique du Sud et centrale, à Cuba, en Inde, au Sri Lanka et en Asie mineure.

La plupart des espèces vivent dans les eaux douces des lacs, des ruisseaux et des rivières.

Chaque année, de nouvelles espèces ou variétés apparaissent dans nos aquariums.

Évidemment, c’est une évolution très positive qui encourage les amateurs de cichlidés à s’intéresser davantage à ce groupe de poissons.

Les espèces les plus populaires se trouvent dans les eaux sud-américaines (par exemple du genre Apistogramma, Geophagus, Pterophyllum, Satanoperca, Symphysodon).

Cette biodiversité permet à l’aquariophile de choisir une espèce en fonction de ses possibilités en termes de bassin et d’avancement en pisciculture.

Les taxons d’Amérique centrale sont moins connus et tout aussi intéressants.

Les cichlidés habitant cette région sont caractérisés par une grande variété en termes de coloration et de taille à motifs intéressants (par exemple, le plus grand cichlidé de cette région est Parachromis dovii, il atteint plus de 70 centimètres de longueur).

Ces poissons proviennent de nombreux biotopes différents, allant des lacs volcaniques de cratère aux rivières et ruisseaux à débit rapide, en passant par les environnements saumâtres.

Les espèces les plus populaires se trouvent dans les eaux sud-américaines (par exemple du genre Apistogramma, Geophagus, Pterophyllum, Satanoperca, Symphysodon…).

Les taxons d’Amérique centrale sont moins connus et tout aussi intéressants.

Les cichlidés habitant cette région sont caractérisés par une grande variété en termes de coloration et de taille à motifs intéressants (par exemple, le plus grand cichlidé de cette région est Parachromis dovii, atteignant plus de 70 cm de longueur).

Ces poissons proviennent de nombreux biotopes différents, allant des lacs volcaniques de cratère aux rivières et ruisseaux à débit rapide, en passant par les environnements saumâtres.

Amatitlania nanoluteus est un petit cichlidé, un cichlidé nain qui convient également aux petits aquariums en raison de sa petite taille.

Amatitlania nanoluteus

Amatitlania nanoluteus est un petit cichlidé, un cichlidé nain qui convient également aux petits aquariums en raison de sa petite taille.

Amatitlania nanoluteus

Avec sa belle couleur jaune doré, c’est un vrai bijou.

REPARTITION

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE

C’est un petit perciforme appartenant à la famille des Cichlidae dont la provenance se situe à l’origine des zones côtières d’Amérique centrale.

Amatitlania  nanoluteus ” le cichlidé nain jaune” vit :

  • dans le bassin hydrographique du fleuve Guaramo (comme le Rio Guabo[1]) et ses petits affluents, tel que le Rio Peje Bobo.

Rio Peje Bobo

  • sur le versant atlantique de l’Ouest du Panama, dans la province côtière de Bocas del Toro. le Rio Guabo et ses petits affluents, le Rio Peje Bobo.

Rio Guabo

La localité type de cette espèce  est « Boca del Toro », le Río Guarumo, (Position : 9° 55′ à 9° 52’N, 82° 13’W), Chiriqui Grande District, au Panama.

Boca del Toro

 

Río Guarumo

Il faut savoir que cette espèce est endémique du bassin du fleuve Guarúmo et qu’Amatitlania nanoluteus se produit uniquement au Panama.

 

Drainage basins of lower Mesoamerica. 1, Rio San Juan; 2, Rio Tortuguero; 3, Rio Parismina; 4, Rio Matina; 5, Rio Sixaola; 6, Rio San San; 7, Rio Changuinola; 8, International Cuenca no. 91; 9, Rio Uyama; 10, Quebrada Cilico Creek and Quebrada Marin; 11, Rio Robalo; 12, Quebrada La Gloria; 13, Rio Guarumo; 14, Quebrada La Margarita; 15, Rio Guariviara; 16, Rio Cricamola; 17, Rio Canaveral; 18, International Cuenca no. 95; 19, Rio Calovebora; 20, International Cuenca no. 99; 21, Rio Veraguas; 22, International Cuenca no. 103; 23, Rio Cocle del Norte; 24, International Cuenca no. 107; 25, Rio Miguel de la Borda; 26, Rio Indio; 27, International Cuenca no. 113; 28, Rio Chagres; 29, Rio Piedras; 30, Rio Cuanche; 31, Rio Cascajal; 32, Rio Claro; 33, Rio Pina Pina; 34, Rio Frio; 35, Rio Cuango; 36, Rio Mandinga; 37, International Cuenca no. 121; 38, Rio Azucar; 39, Rio Playon Chico; 40, Rio Cuadi; 41, Rio Acla; 42, Rios of the Nicoya Peninsula; 43, Rio Tempisque; 44, Rio Bebedero; 45, Rio Barranca; 46, Rio Tarcoles; 47, Rio Pirris; 48, Rio Terraba; 49, Rio Coto; 50, Rio Palo Blanco; 51, Rio Chiriqui Viejo; 52, Rio Escarrea; 53, Rio Chico; 54, Rio Platanal; 55, Rio Chiriqui; 56, Rio Estero Salado; 57, Rio San Juan; 58, Rio San Felix; 59, Rio Santiago; 60, Rio Tabasara; 61, Rio Bubi; 62, Rio San Pablo; 63, Rio Cate; 64, Quebrada Seca; 65, Rio Santa Maria; 66, Rio San Pedro; 67, Rio Ponuga; 68, Rio Tebario; 69, Rio Pavo; 70, Rio Playita; 71, Rio Tonosi; 72, Rio Cana; 73, Rio Oria; 74, International Cuenca no. 126; 75, Rio Guarare; 76, Rio Honda; 77, Rio La Villa; 78, Rio Parita; 79, Rio Cocle del Sur; 80, Rio Chorrera; 81, Rio Estancia; 82, Rio Anton; 83, Rio Farallon; 84, Rio Chame; 85, Rio Sajalices; 86, Rio Capira; 87, Rio Caimito; 88, Rio Grande; 89, Rio Juan Diaz; 90, Rio Cabra; 91, Rio Pacora; 92, Rio Bayano; 93, International Cuenca no. 150; 94, Rio Lara; 95, Rio Tuira; 96, Rio Iglesia; 97, International Cuenca no. 160; 98, Rio Samba; 99, International Cuenca no. 164.

Amatitlania nanoluteus – Río Guarumo

Le territoire de Panama est né il y a 15 millions d’années d’un phénomène de subduction qui a créé un groupe d’îles.

Ces îles représentent aujourd’hui les péninsules d’Azuero et  de Burica.

La spécificité de ce territoire s’il est comparé à ses voisins est qu’il est issu de la collision des plaques des Caraïbes, de Nazca et celle de l’Amérique du Sud alors que les pays de l’isthme se sont créés par le contact de celle des Caraïbes et de celle de Cocos.

Entouré par la mer des Caraïbes, l’océan Pacifique, la Colombie (225 km de frontière) et le Costa Rica (330 km), le Panama est un pays d’Amérique centrale, situé à 9° nord et 80° ouest et s’étendant sur 78 640 km2.

Le canal de Panama permet aux bateaux de passer de l’océan Atlantique à l’océan Pacifique et inversement, sans devoir contourner le continent américain par le sud de l’Argentine.

MILIEU NATUREL

Une rivière d’approvisionnement d’un plus grand système est souvent plus étroite et ne fournit qu’un petit pourcentage de l’eau de surface totale de ce système.

Une telle rivière d’approvisionnement prend généralement sa source dans les montagnes grâce aux précipitations dans cette zone ou à une source.

Ainsi, presque tous les fleuves de cette partie du Panama sont situés à partir de la «Cordillera Central» ou de la «Cordillera de Talamanca».

Cordillera de Talamanca

Ces deux montagnes contiguës courent comme une épine dorsale à travers le pays.

Les fleuves coulent toujours en direction de l’océan Atlantique ou en direction de l’océan Pacifique.

L’eau de ces rivières d’approvisionnement est claire, incolore et alimentée en minéraux mais aussi en contaminants collectés et accumulés au cours de son trajet.

Dans les zones montagneuses, l’eau qui y coule est dur et la rivière est souvent peu profonde.

La structure pierreuse du sol garantit que l’eau absorbe une grande quantité de minéraux.

Le débit et la chute de l’eau assurent une forte absorption d’oxygène.

Lorsque cette eau arrive sur un terrain plus plat, le débit diminue et un certain nombre de minéraux et de contaminants absorbés, tels que les feuilles et les branches, se déposent.

Dans ces zones, il existe également souvent une structure de sol différente dans les zones les plus plates, à savoir une structure plus argileuse, de sorte que la végétation différente peut également être trouvée.

Plusieurs rivières convergent souvent à cet endroit, ce qui augmentera la largeur de la rivière.

Amatitlania  nanoluteus vit en eau douce à faibles courants.

Dans son habitat, certaines formes de Myriophyllum se développent.

L’eau de pluie s’infiltre pour former des lacs et des cours d’eau souterrains.

L’eau a une température comprise entre 24 et 27°C.

HABITAT

Amatitlania nanoluteus habite des cours d’eau et des rivières de basse altitude à débit modéré à rapide, bien oxygéné, dont le pH varie entre 5,4 et 8,0 et une température de 22 à 31°C (71,6 à 87,8°F), tandis que la conductivité mesurée dans ce type d’habitat était de 600 µS.

Les substrats peuvent être composés de boue ouverte ou de sable, ou parsemés de rochers de tailles variables selon la localité, alors que les plantes aquatiques n’ont pas été observées.

Amatitlania  nanoluteus évolue généralement à proximité du fond des rivières et des ruisseaux.

Il se vit de manière sympatrique avec le cichlidé « bagnard », “Amatitlania nigrofasciata”, mais aussi avec d’autres poissons, tels que :

  • Amphilophus bussingi ;
  • Tomocichla sp ;
  • Agonostomus monticola ;
  • Astyanax fasciatus ;
  • Awaous tajasica ;
  • Arcos nudus ;
  • Sicydium sp.

Amatitlania  nanoluteus est, rappelons-le, un endémique du Panama, qui habite les habitats typiques d’Amérique centrale des ruisseaux et des rivières avec des fonds sableux, des roches et des feuilles : il s’adapte facilement à un certain nombre de milieux aquatiques différents.

TAXONOMIE

HISTORIQUE

Amatitlania est un genre de poissons cichlidés d’Amérique centrale principalement présent au Panama, parfois au Salvador et au Guatemala.

Comme cela a été évoqué, le genre est étroitement lié à Archocentrus et Cryptoheros, et contient d’autres cichlidés qui étaient auparavant placés dans ces genres.

Découvert pour la première fois par les « Killifishers » allemands, WASSMANN, ETZEL & BIRKHAN en 1992.

Robert ALLGAYER

Amatitlania nanoluteus a été redécouvert par ALLGAYER en 1994 qui l’a décrit.

Jean Claude NOURRISAT

Il a ensuite été introduit dans le monde aquariophile par Jean-Claude NOURISSAT, un passionné des cichlidés, à la suite de sa pêche dans le réseau fluvial du côté atlantique du Panama.

Jean-Claude NOURISSAT,Les spécimens types d’Amatitlania nanoluteus ont été prélevés dans les rivières Guarumo, Peje Bobo et Guabo Ri.

Le genre a été fixé par Juan SCHMITTER-SOTO en 2007 sur la base d’une étude du complexe Archocentrus.

Juan SCHMITTER-SOTO

Cependant, une étude menée en 2008 par Oldrich RICAN a suggéré, à son tour que toutes les espèces de Cryptoheros et Amatitlania devraient être déplacées dans le genre Hypsophrys.

Oldrich RICAN

Selon NCBI (21 janvier 2020), le genre Hypsophrys comprend actuellement :

  • Hypsophrys nematopus ;
  • Hypsophrys nicaraguensis ;
  • Hypsophrys unimaculatus.

Ces affirmations mettent en évidence, une fois encore que la taxonomie est toujours aussi controversée…cela n’est pas terminé !

Selon la dernière révision de DRAGOVA et Al (2016), ce cichlidé nain a été classé définitivement comme Amatitlania  nanoluteus.

CLASSIFICATION

  • Ordre : Perciformes
  • Sous-ordre : Cichlasomatinae
  • Famille : Cichlidae
  • Genre : Amatitlania
  • Espèce : nanoluteus

Cette espèce est également appelée “Le nain jaune” sûrement dû à la couleur jaunâtre que prend ce poisson lorsqu’il se reproduit.

Paratypes : MNHN 1993-0261–0263 (3, 52–62 mm SL).

RAPPEL SUR LES …..

Il existe actuellement 9 espèces d’Amatitlania reconnues dans ce genre :

  • Amatitlania nanoluteus  – ALLGAYER, 1994 ;
  • Amatitlania septemfasciata – REGAN, 1908 ;
  • Amatitlania kanna – SCHMITTER-SOTO, 2007 ;
  • Amatitlania myrnae – LOISELLE, 1997 ;
  • Amatitlania sajica – BUSSING, 1974 ;
  • Amatitlania coatepeque – SCHMITTER-SOTO, 2007 ;
  • Amatitlania nigrofasciata – GUNTHER, 1867 (Cichlidé condamné/bagnard) ;
  • Amatitlania siquia – SCHMITTER-SOTO, 2007 (Cichlidé hondurien à point rouge);
  • Amatitlania altoflava – ALLGAYER, 2001.

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NOMS

NOM COMMUNS

  • Guabo cichlid ;
  • Yellow Convict Cichlid

SYNONYMES

  • Archocentrus nanoluteus – ALLGAYER, 1994
  • Cichlasoma nanoluteum – ALLGAYER, 1994
  • Cryptoheros nanoluteus – ALLGAYER, 1994

ETHYMOLOGIE

Amatitlania  nanoluteus  a été décrite pour la première fois en 1994 par ALLGAYER.

Cryptoheros” est un dérivé de “Crypto” qui signifie “caché” ou “sournois”.

Heros” est le genre commun donné aux cichlidés sud-américains.

Ce poisson, Amatitlania nanoluteus, est également connu sous son synonyme “Archocentrus nanoluteus”.

Le nom du genre est nommé d’après le type d’emplacement de ce genre.

En effet :

  • « Amatitlán » signifie un lieu d’abondance d’Amate[2] dans la région «Nahuatl[3]».

papier d’Amate avec motif aztèque Maya.

L’amate est un type de papier fabriqué à partir de l’écorce du Ficus petiolaris ou du Ficus indica.

  • « Nano » signifie “petit” en latin.
  • « Luteus » signifie jaune.

 

DESCRIPTION

CLE DES ESPECES

Le genre de poisson cichlidé “Archocentrus” a été initialement proposé comme un sous-genre de “Heros Heckel” par GILL (dans GILL & BRANSFORD 1877), et plus tard a été traitée comme une «section» informelle de “Cichlasoma” dans la revue de REGAN (1905).

A l’époque, le statut générique de “Cichlasoma”, selon REGAN (1905), englobait alors plus de 100 espèces, et est resté dans cet état d’incertitude depuis la restriction de Cichlasoma faite par  KULLANDER (1983) qui a réduit ce genre à seulement 12 espèces sud-américaines.

Parmi les nombreux groupes d’espèces restants autrefois appelés Cichlasoma, les nouveaux Archocentrus ont été parmi les meilleurs candidats à la reconnaissance en tant que groupe monophylétique (par exemple, MILLER 1993, MILLER et Al. 2005).

Les espèces assignées à l’espèce Archocentrus sont des composants majeurs de l’ichtyofaune néo-tropicale d’Amérique centrale du sud du Mexique au Panama.

Ces espèces regroupées dans Archocentrus sont présentes dans tous les provinces ichthyologiques désignées par BUSSING (1976), mais la monophylie du genre n’a pas été explicitement été démontrée et sa composition en espèces est loin d’être claire encore à ce jour.

Puisqu’une nouvelle analyse complète de Cichlasoma semblait peu probable, KULLANDER (1996) a finalement préconisé l’utilisation provisoire des noms génériques disponibles, ayant ainsi recours à une procédure que certains scientifiques avaient déjà adoptée.

KULLANDER lui-même (1983), STIASSNY (1991) et MILLER (1993) avaient précédemment recommandé que l’utilisation de «Cichlasoma» avec les guillemets indiquant son caractère informel serait de nature à éviter une confusion supplémentaire.

En effet, la systématique de toutes les espèces précédemment référées à Cichlasoma n’avait pas encore été complètement résolue à l’époque.

NELSON et Al. (2004) ont choisi l’approche conservatrice et ont renvoyé provisoirement toutes les espèces à « Cichlasoma ».

Plusieurs espèces ont aussi été attribuées à « Archocentrus » de manière plus ou moins cohérente dans la littérature spécialisée.

A son tour, en 2001, ALLGAYER a restreint le nombre d’espèces comprises dans le genre “Archocentrus” aux deux plus grandes espèces (Archocentrus centrarchus et Archocentrus spinosissimus), et renvoyé six autres à un nouveau genre : Cryptoheros dont l’espèce type est Cryptheros spilurus.

Ce groupe “Cryptoheros” comprenait également la nouvelle espèce Cryptoheros altoflavus.

Les autres espèces parfois attribuées à Archocentrus comprenaient :

  • “Heros octofasciatus” bien que plus fréquemment placé dans incertae sedis;
  • “Heros citrinellus” bien que reconnu par ROE et al. (1997) pour être un Amphilophus ;
  • “Herotilapia multispinosus” généralement considéré dans le genre monotypique Herotilapia ;
  • “Neetroplus panamensis” diversement inclus dans Archocentrus (in KULLANDER 2003), Theraps (dans ESCHMEYER, 2001) ou dans Hypsophrys (BUSSING 1998).

Pour compliquer encore les choses, la variation au sein de certaines espèces d’Archocentrus n’avait pas fait l’objet d’évaluation préliminaire.

En effet, HUBBS (1936) avait observé des différences méristiques et morphométriques alléchantes parmi les populations de Cichlasomas octofasciatum, mais il avait choisi de ne décrire aucune sous-espèce car, dans son matériel d’étude, les différences géographiques ont été confondus avec des différences de taille corporelle.

Considérant le potentiel de biodiversité non détectée au sein des espèces actuellement reconnues, en particulier celles plus largement diffusés, des lectotypes sont désignés dans un ouvrage de référence suivant le schéma suivant:

  • Amatitlania nigrofasciata ;
  • Archocentrus spinosissimus ;
  • Cryptoheros septemfasciatus ;
  • Cryptoheros spilurus ;
  • Rocio octofasciata ;
  • Cichlasoma immaculatum est synonyme de Cryptoheros spilurus et non d’Archocentrus spinosissimus, bien qu’il ait été décrit d’abord comme une «variété» de ce dernier.

Cette révision a traité toutes les espèces nominales jamais assignées au genre Archocentrus, ainsi que les espèces qui sont apparues dans le même clade que (ou comme groupe sœur) Archocentrus centrarchus dans les analyses phylogenétiques (ROE et Al. 1997, MARTIN & BERMINGHAM 1998, FARIAS et Al. ,2000).

Six nouvelles espèces ont été décrites et une septième est ressuscitée de la synonymie.

Le genre de cichlidés “Archocentrus” a été considéré comme l’un des genres les plus prometteurs (c’est-à-dire probablement naturels) a été ressuscité pour recevoir certaines des espèces anciennement incluses dans Cichlasoma.

Des études sérieuses ont été conduites pour justifier la reconnaissance générique d’Archocentrus, ainsi que huit autres genres étroitement apparentés :

  • Caquetaia ;
  • Hypsophrys ;
  • Parachromis ;
  • Amphilophus ;
  • Archocentrus ;
  • Cryptoheros ;
  • Amatitlania ;
  • Rocio

Parmi ces groupes, on retient :

  • Amatitlania => espèce type : Amatitlania nigrofasciata ;
  • Rocio => espèce type : Rocio octofasciata.

Ces espèces sont décrites et considérées comme nouvelles.

La révision a pris en compte toutes les espèces nominales jamais assignées à Archocentrus, ainsi que les espèces qui avaient été incluses dans le même clade que Archocentrus centrarchus (espèce type du genre) et ont fait l’objet d’analyses phylogénétiques.

La variation géographique de la morphologie des espèces les plus répandues examinées a abouti à la description de six nouvelles espèces :

  • Cryptoheros chetumalensis ;
  • Amatitlania coatepeque ;
  • Amatitlania kanna ;
  • Amatitlania siquia ;
  • Rocio gemmata ;
  • Rocio ocotal ;

avec une septième ressuscité de la synonymie : Cryptoheros cutteri.

Archocentrus comprend :

  • l’espèce type « Archocentrus Centrarchus » ;
  • Archocentrus spinosissimus ;
  • Archocentrus multispinosus.

Cryptoheros est restreint aux complexes d’espèces de :

  • Cryptoheros spilurus ;
  • Cryptoheros chetumalensis ;
  • Cryptoheros cutteri ;
  • Cryptoheros septemfasciatus ;
  • Cryptoheros altoflavus ;
  • Cryptoheros nanoluteus ;
  • Cryptoheros myrnae ;
  • Cryptoheros sajica.

Cryptoheros panamensis est placé dans Panamius.

Herotilapia est synonyme d’Archocentrus.

Neetroplus est synonyme d’Hypsophrys, qui comprend désormais les espèces types :

  • Hypsophrys nicaraguensis ;
  • Hypsophrys nématopus.

Les lectotypes[4] sont désignés pour Amatitlania nigrofasciata, Archocentrus spinosissimus, Cryptoheros septemfasciatus, Cryptoheros spilurus et Rocio octofasciata.

Cichlasoma immaculatum est considéré comme un synonyme d’Archocentrus spilurus, pas d’Archocentrus spinosissimus.

CLES D’IDENTIFICATION DES ARCHOCENTRUS ET DES GENRES ASSOCIES

1a ⇒  Maxillaire très protractile; processus ascendant du prémaxillaire s’étendant au-delà de l’orbite, contenu dans la rainure orbitale; profil de la nageoire caudale fortement arrondie 

 => Caquetaia

Caquetaia_spectabilis

Caquetia_myersi

1b ⇒  Maxillaire et prémaxillaire différents de ci-dessus et profil de la nageoire caudale, s’il est arrondi, pas aussi fortement que ci-dessus.                                               => 2

2a (1b) ⇒  nageoire caudale émarginée                     

=> Hypsophrys 

Hypsophrys nematopus

2b ⇒  Nageoire caudale arrondie ou (sous) tronquée                                                     => 3

3a (2b) ⇒  Papille génitale longue, contours principalement parallèles, vue de la face rostrale, échancrure terminale arrondie; dents symphysiales supérieures brusquement plus grosses que les dents adjacentes; dents symphysiales inférieures plus petites que dents adjacentes, qui sont agrandies; frein sur la lèvre inférieure absent     

=> Parachromis

Parachromis motaguensis – Mâle

3b ⇒  Papille génitale différente de celle décrite ci-dessus; dents externes sur la mâchoire supérieure augmentant progressivement de taille vers l’avant (dents symphysiales brusquement plus grandes chez Rocio, Amatitlania et certains Cryptoheros); frein en bas lèvre présente ou absent                                                     

=> 4

4a (3b) ⇒  Frein sur la lèvre inférieure absent; branchies totales sur le premier arc 14–20; plaque pharyngée plus longue que large                             

=> Amphilophus

Amphilophus citrinellus

4b ⇒  Frein présent dans la lèvre inférieure ou absent; branchies totales sur le premier arc 7–15; plaque pharyngée à peu près comme large aussi long, ou plus large => 5

5a (4b) ⇒  Bande latérale s’étendant du museau à une tache au milieu du corps; huit barres sur les côtés; tache ocellée sur nageoire caudale, ligne dorsale à latérale; mâchoire inférieure s’étendant généralement au-delà de la mâchoire supérieure          => Rocio 

Rocio ocotal

5b ⇒  Bande latérale absente; généralement 6 à 7 barres sur le côté du corps; tache caudale, si présente, non ocellée, non ligne entièrement dorsale à latérale, ou pas entièrement sur la nageoire; bouche généralement terminale                 

=> 6

6a (5b) ⇒  Première barre sur le côté du corps en forme de Y, bras caudal discontinu; tache caudale sur la nageoire (parfois absent)                                                                  => Amatitlania

6b ⇒  Première barre sur le côté du corps en forme de I ou de V (peut être en forme de Y chez certains Cryptoheros, mais bras caudal continu); tache caudale généralement sur le pédoncule (peut se trouver sur la nageoire chez certains Cryptoheros.

=> 7

7a (6b) ⇒  A. IX-XII; papille génitale ovale, chez les femelles s’ouvrant fortement crénelée; deux bandes inter-orbitales                                                     

=> Archocentrus 

Archocentrus centrarchus

7b ⇒  A. VI – IX; papille génitale pas comme ci-dessus; pas de bandes interorbitales                                                                                  

=> Cryptoheros 

Cryptoheros panamensis

Sous-clé des espèces du genre Hypsophrys

8a (2a) ⇒  Dents pointues; profil fortement convexe                          

=> Hypsophrys nicaraguensis

Hypsophrys nicaraguensis

8b ⇒  Dents en forme d’incisive; profil avec une pente prononcée                                     => Hypsophrys nematopus

Hypsophrys nematopus

Sous-clé des espèces du genre Rocio

9a (5a) ⇒  Nageoires pelviennes tombant généralement en deçà de l’origine de la nageoire anale; distalement deux rangées d’écailles entre la plus longue nageoire dorsale des rayons; pores dentaires généralement 4, parfois 5; branchies totales sur le premier arc 8–10; tache latérale arrondie; écailles à pores secondaires isolées sur la nageoire caudale en plus des pores sur la ligne latérale étendue; abdomen rougeâtre chez les spécimens vivants                                                     

=> Rocio ocotal

 

Rocio ocotal

9b ⇒  Les nageoires pelviennes atteignent presque toujours l’origine de la nageoire anale; distalement une rangée d’échelle entre la plus longue nageoire dorsale des rayons; pores dentaires toujours 4; branchies totales sur le premier arc 9–12; tache latérale carrée; pas de pores écailles sur la nageoire caudale, autres qu’une ou deux sur la ligne latérale prolongée; abdomen pas rougeâtre chez les spécimens vivants

=> 10

10a (9b) ⇒  Maxillaire atteignant à la fois une ligne verticale imaginaire à partir du bord antérieur de l’orbite et une ligne horizontale ligne depuis le bord inférieur de l’orbite; diamètre orbital 25–31% de la longueur de la tête et plus de 85% de longueur du museau; rangées d’écailles de joue 7; échelles de l’évent à l’échelle inter-pelvienne 9–10; nageoires dorsales et anales non portant des filaments; taches sur le côté du corps plus grandes que les écailles et pas clairement alignées

=> Rocio gemmata

Rocio gemmata

10b ⇒  Maxillaire atteignant seulement une ligne horizontale à partir du bord inférieur de l’orbite, pas une ligne verticale à partir de bord antérieur de l’orbite; diamètre orbital 21–25% de la longueur de la tête et moins de 80% de la longueur du museau; rangées en écailles des joues modalement 6 (4-7); échelles de l’évent à l’échelle inter pelvienne 10–13; nageoires dorsales et anales portant généralement des filaments; taches sur le côté du corps plus petites que les écailles et alignées en env. 15 régulier série chez les spécimens vivants           

=> Rocio octofasciata

Rocio octofasciata

Clé des espèces du genre Amatitlania

11a (6a) ⇒ Écailles circumpeduncular modalement 15–16; profondeur du corps généralement supérieure à 50% de SL, toujours plus de 48% de SL; bande du museau à l’œil généralement bien définie                                                            

=> 12

11b ⇒ Écailles circumpeduncular modalement 17–18; profondeur du corps généralement inférieure à 48% de SL, toujours inférieure à50% de SL; bande du museau à l’œil généralement diffuse                                                                

=> 13

12a (11a) ⇒  Bleu des yeux cerclés d’or; modalement 2–2,5 écailles de la ligne latérale au premier rayon de la nageoire dorsale (Fig. 20);vertèbres caudales modales 15                                                                                                                         

=> Amatitlania kanna

Amatitlania kanna

12b ⇒  Yeux bleuâtres ou verdâtres; échelles modales de 1,5 de la ligne latérale au premier rayon de la nageoire dorsale (Fig. 21); caudal vertèbres modales 14                   => Amatitlania siquia

13a (11b) ⇒  Quatrième barre sur le côté du corps en forme de Y (Fig. 19); profondeur du corps généralement inférieure à 47% de SL, toujours moins de 48% de SL; lèvre inférieure souvent avec une projection caudale à l’angle dorsal; vertèbres abdominales13                               

=> Amatitlania coatepeque

Amatitlania coatepeque

13b ⇒  Quatrième barre sur le côté du corps en forme de I (Fig. 18); profondeur du corps généralement supérieure à 47% de SL, toujours plus de 46% de SL; lèvre inférieure, normale à l’angle; vertèbres abdominales 12                                                                                                                                                                                                 => Amatitlania nigrofasciata

Clé des espèces du genre Archocentrus

14a (7a) ⇒  Dents tricuspides (sauf symphysiales, parfois tronquées).                                                                                                                              

=> Herotilapia multispinosus

Herotilapia multispinosus

14b ⇒  Toutes les dents pointues                                                                                                                                                                         

=> 15

15a (14b) ⇒  Deux taches operculaires 

=> Archocentrus centrarchus

Archocentrus centrarchus

15b ⇒  Une tache operculaire (partie de la bande longitudinale) 

=> Archocentrus spinosissimus

Archocentrus spinosissimus

 

Clé des sous-genres du genre Cryptoheros

16a (7b) ⇒  Dents tronquées et comprimées labio-linguale, en forme d’incisive

=> Sous-genre Panamius (une espèce: Cryptoheros panamensis)

Cryptoheros panamensis

16b ⇒  Toutes les dents pointues                                                                               

=> 17

17a (16b) ⇒  Tache latérale généralement distincte (non distincte de la barre latérale chez C. sajica ); 1,5–2,5 écailles entre les ligne et premier rayon de la nageoire dorsale; rangées d’écailles inter-radiales de la nageoire dorsale 2–7 écailles de long, distalement sur une rangée(parfois avec des écailles supplémentaires sporadiques, mais pas distalement); chez les femelles ouverture génitale papille en forme de V à son extrémité rostrale                                           

=>  Sous-genre Bussingius, 18

17b ⇒  Pas de tache latérale bien définie; écailles entre la ligne latérale et le premier rayon de la nageoire dorsale 2–3,5; nageoire dorsale rangées d’écailles inter-radiales de 4 à 11 écailles longues, distalement en deux rangées; ouverture de la papille génitale pas comme ci-dessus.                                                                                        => Sous-genre Cryptoheros , 22

Clé des espèces du genre Cryptoheros (sous-genre Bussingius)

18a (17a) ⇒  Barres sur le côté du corps de largeur uniforme (Fig. 16); pas de tache latérale discernable à partir de la troisième barre; non tache sur la nageoire dorsale; tache caudale ténue ou absente; A. VI – VIII                           

=> Cryptoheros sajica

Cryptoheros sajica

18b ⇒  Barres sur le côté du corps, non uniformes en largeur; tache latérale présente; une tache noire ocellée sur nageoire dorsale épineuse des femelles matures; tache caudale généralement présente (au moins ténue); A. VIII-IX 1919a (18b) Tache latérale circulaire (Fig. 14); tache caudale ténue; iris bleu métallique dans la vie; poitrine et gorge orange dans la vie; aisselle de la nageoire pectorale un peu foncée à noire; écailles prédorsales modales 11                       

=> Cryptoheros myrnae

Cryptoheros myrnae

19b ⇒  Tache latérale, si présente, ovale ou carrée; tache caudale ténue ou marquée; iris pas de bleu métallique vie; poitrine et gorge pas orange dans la vie, aisselle de la nageoire pectorale avec la même coloration que la poitrine ou un peu plus sombre; écailles prédorsales modales 12 ou plus                                                            

=> 20

20a (19b) ⇒  Poitrine, nageoires et gorge grisâtres; pas de bande longitudinale sur le côté du corps; échelle inter-radiale de la nageoire dorsale lignes non imbriquées (c’est-à-dire sans échelles supplémentaires); dents de la mâchoire non ovales en section; operculaire tache indistincte (Fig.12); plis anaux 12–16  

=> Cryptoheros septemfasciatus

Cryptoheros septemfasciatus

20b ⇒  Poitrine, nageoires et gorge jaunes ou jaunâtres; une bande longitudinale de l’opercule à l’origine de la nageoire pectorale; rangées d’écailles inter-radiales de la nageoire dorsale imbriquées (c’est-à-dire avec des écailles supplémentaires); dents de la mâchoire ovales section, la plus large médialement; tache operculaire généralement distincte; plis anaux 10–14         

 => 21

21a (20b) ⇒  Poitrine, nageoires et gorge jaunâtres seulement dans la vie; barres sur le côté du corps indistinctes (Fig. 13); profondeur du corps 45 à 55% de SL 

=> Cryptoheros altoflavus

Cryptoheros altoflavus

21b ⇒  Poitrine, nageoires et gorge intensément jaunes dans la vie; barres sur le côté du corps intensifiées médialement et dorsalement, sous forme de séries de taches (Fig. 15); profondeur du corps 44–50% de SL                                                                    

=> Cryptoheros nanoluteus => Amatitlania nanoluteus

 

Clé des espèces du genre Cryptoheros (sous-genre Cryptoheros )

22a (17b) ⇒  Première barre sur le côté du corps divisée, ou au moins expansée dorsalement (Fig. 7); corps profond, toujours plus grand (plus de 45% de SL); barres sur le côté du corps d’intensité uniforme                                                            

=> Cryptoheros spilurus

Cryptoheros spilurus

22b ⇒  Première barre sur le côté du corps non divisée, ni nettement élargie dorsalement; corps profond ou pas; barres sur côtés du corps alternant en intensité ou non

 => 23

23a (22b) ⇒  Barres sur le côté du corps d’intensité alternée, la seconde beaucoup plus légère que la première et la troisième (Fig.11); profondeur du corps généralement supérieure à 49% de SL, toujours supérieure à 44% de SL; tache sur la queue généralement sellé (c’est-à-dire s’étendant sur le dessus, mais pas sous le bas, du pédoncule caudal); branchies inférieures sur premier arc modal 7; écailles circumpeduncular modalement 19; écailles de la ligne latérale à la première nageoire dorsale rayon modal 2,5–3,5; distance entre l’origine de l’échelle pectorale et de la première ligne latérale, généralement de 14 à 15%de SL             

=> Cryptoheros cutteri

Cryptoheros cutteri

23b ⇒  Barres sur le côté du corps d’intensité uniforme (Fig. 9); profondeur du corps généralement inférieure à 47% de SL; toujours moins de 48% de SL; tache sur la queue généralement non sellée (c.-à-d., ne s’étendant ni sur le dessus ni sous la base du pédoncule caudal, ou bien s’étendant à la fois sur le dessus et sous le bas du pédoncule); plus bas branchies sur le premier arc modal 6; écailles circumpeduncular modalement 17; échelles de la ligne latérale au premier rayon de la nageoire dorsale modalement 2–2,5; distance entre l’origine de l’échelle pectorale et de la première ligne latérale généralement 12 à 13% de SL                  

 => Cryptoheros chetumalensis

Cryptoheros chetumalensis

MORPHOLOGIE

Tête

La tête est pointue et jointe par un front et une gorge légèrement convexes.

Sur la tête il y a un couple de narines qui n’ont pas de fonction respiratoire mais olfactive.

La longueur de la tête est de 29–35% de SL;

Le diamètre orbital est de 27–32% de la longueur de la tête.

Le profil de la tête est concave au-dessus des orbites et convexe sur la nuque.

La lèvre inférieure est non effilée au coin, même parfois élargie, voire même carrée.

La bouche, pointue, allongée et aux lèvres charnues, est placée en position terminal.

A l’intérieur, il y a deux autres mandibules pharyngées avec des dents solides.

La disposition des muscles à mâcher permet de déplacer indépendamment les doubles mâchoires pour mâcher des aliments, souvent trop gros pour être avalés en une seule bouchée.

Cette conformation détermine l’étrange façon de manger du poisson qui semble toujours sur le point de cracher la nourriture alors qu’au contraire, elle la passe simplement d’un jeu de mâchoires à l’autre.

Les dents sont moyennement noyées au niveau de la mâchoire supérieure.

Les dents sont spatulées avec des côtés concaves et une pointe triangulaire, comprimées sur la partie labio-linguale.

Les dents symphysiales[5] supérieures pas brusquement plus grandes, presque sous-égales aux dents adjacentes;

Les dents symphysiales sont de tailles inférieures ou au plus égales aux dents adjacentes.

Les lèvres sont  étroites.

Corps

Amatitlania  nanoluteus a un corps robuste de forme ovoïde, légèrement comprimé latéralement.

Amatitlania nanoluteus compte 14 écailles pré-dorsales.

On note la présence de pores sur les écailles de la ligne latérale à pores (sans compter écailles se chevauchant entre les deux segments de la ligne latérale) 28–29;

Les écailles de la ligne latérale à la base du premier rayon de la nageoire dorsale 2,5;

Les échelles 16–17 sont circum pedonculaires (Elles entourent le pédoncule[6] : Cordon de substance nerveuse unissant deux organes ou deux parties d’organes.

Le corps est moyennement profond, et représente 44 à 52% de la longueur SL.

Les échelles sont fortement cténoïdes.

La papille génitale est plutôt ovale mais plus large à la base, pigmentée à la base et sur les côtés.

Nageoires

La nageoire dorsale, soutenue par 17/19 épines rigides et 7/9 rayons mous, s’étend uniformément sur presque tout le dos et se termine par un lobe postérieur avec un sommet surélevé et légèrement pointu chez les spécimens femelles.

Chez les spécimens masculins, ce lobe est pointu et s’étend en longueur formant ainsi un filament.

La nageoire anale, est soutenue par 8/10 épines rigides et par 6 ou 7 rayons mous, elle s’étend sur tout le ventre et se termine par un long lobe postérieur avec un sommet arrondi chez les spécimens femelles tandis que chez les mâles elle est pointue, allongé et se prolonge en un filament fin.

La nageoire caudale est de forme trapézoïdale, elle possède une marge arrondie.

Les nageoires pectorales, trapézoïdales, ont une marge fortement arrondie tandis que les nageoires ventrales sont  de forme triangulaire.

Les nageoires pectorales et pelviennes atteignent toujours la nageoire caudale au-delà de la 4ème  épine de la nageoire anale.

Les rayons filamenteux de la nageoire dorsale s’étendent jusqu’au tiers de la nageoire caudale.

Une ou deux écailles pores continuant la ligne latérale sur la nageoire caudale, des pores subsidiaires sont présents sur la nageoire caudale, généralement au nombre de deux au niveau de chaque échelle.

Les rangées d’écailles inter-radiales des nageoires dorsale et anale sont imbriquées et on dénombre jusqu’à 8 échelles sur la longueur.

TAILLE

La taille maximale d’un mâle adulte mesure environ 12 centimètres, tandis que celle de la femelle peut atteindre environ 10 centimètres : ce sont les tailles maximales atteintes par ces cichlidés, le plus souvent en aquarium où les conditions de maintenance sont optimisées.

La taille moyenne des Amatitlania  nanoluteus est plus souvent inférieure de 2 centimètres, autant pour les mâles que pour les femelles.

COLORATION

La livrée des spécimens mâles adultes Amatitlania  nanoluteus est très colorée et voyante : la couleur de base est un jaune d’œuf très brillant.

La livrée des jeunes spécimens Amatitlania  nanoluteus possède un dos vert olive tandis que le flanc est de couleur jaune-vert.

La couleur de ce poisson change en fonction de l’humeur du moment.

Il faut retenir que la couleur jaune est particulièrement marquée et se détache des autres couleurs pendant le frai.

Lorsqu’il est stressé ou effrayé, la couleur est plus foncée et tire vers le noir.

Les différences entre les sexes se font principalement en fonction de la taille :

  • La femelle est plus petite ;
  • le mâle a également une tache sombre avec un motif jaune sur la nageoire dorsale.

Tête

Les yeux sont verdâtres, bleuâtres ou  grisâtres.

Corps

C’est un très beau cichlidé d’Amérique centrale, la couleur du corps est jaune d’or avec une touche de bleu ou de vert, avec plusieurs rayures ou taches incomplètes et partiellement fusionnées.

Sur le côté, il y a 7 barres transversales brun foncé ou noires;

La première de ces barres, placée légèrement transversalement, descend du haut de la tête vers l’arrière de la jonction des nageoires pectorales.

La dernière de ces barres marque le pédoncule caudal.

Une bande longitudinale incomplète s’étend juste la base de la nageoire pectorale.

Les barres sur le côté du corps sont intensifiées médialement, et se présentent plutôt sous la forme de séries de taches, avec une deuxième série sur le dos, plus foncée vers l’arrière

La 1 ère barre est en forme de Y ou en forme de V.

On remarque une intensification médiale de la 3 ème barre, discernable comme une tache ovale;

La 4 ème barre est plus faiblement marquée.

Les barres ne s’étendant pas sur la nageoire dorsale.

Nageoires

Des bandes transversales, seules des taches irrégulières restent disposées le long de la ligne latérale.

Les nageoires sont de couleur jaune œuf avec de légers reflets turquoise.

Sur le bord terminal de la nageoire dorsale, il y a une fine ligne rouge flamme.

Les nageoires ont également une touche de bleu ou vert et la nageoire caudale également orange.

La nageoire dorsale est bordée d’orange.

L’ocelle située sur la nageoire dorsale, présente chez les femelles matures commence à partir de  la 8 -ème ou 9 épine épine, se termine entre la 10 ème et la 14 ème épine.

Les nageoires dorsales et anales immaculées, on remarque juste un assombrissement au niveau de leurs bases.

Il existe environ neuf rangées de taches claires sur les côtés, ce taches sont plus petites que les écailles.

Les nageoires mammaires, dorsales et anales sont intensément jaunes chez les spécimens vivants.

La base de la nageoire pectorale est blanchâtre.

Une tache est sur la nageoire caudale, située aux deux tiers au-dessus de la ligne latérale, coalescente avec la dernière barre.

En coloration de reproduction, ces poissons sont jaune vif avec des marques brun chocolat à noires.

Lorsqu’il n’est pas en période reproduction ou qu’il est stressé ou apeuré, la coloration jaune s’estompe en une couleur bronzée.

La coloration jaune vif du frai était très attrayante et j’étais déterminé à en obtenir.

L’avis d’un aquariophile

J’ai pris l’habitude d’appeler ce poisson “banana nanoluteus” en référence à sa couleur jaune vif.

Donc, je propose un nom commun de “Banana Convict”.

SIGNES DISTINCTIFS & DIFFERENCIATION

La couleur jaune vif est un élément déterminant pour la reconnaissance de cette espèce de cichlidé.

Amatitlania nanoluteus se distingue de toutes les autres espèces du sous-genre Bussingius par sa couleur jaune intense qui est un marquant bien spécifique de cette espèce.

Les spécimens vivants d’ Amatitlania nanoluteus portent cette couleur sur la poitrine, les nageoires et la gorge en comparaison avec les espèces Bussingius qui sont plutôt jaunâtres ou d’une couleur différente.

D’autres critères renforce cette distinction entre Amatitlania et Bussingus : La tache caudale diffuse et entièrement confinée à la nageoire caudale en comparaison avec la tache caudale partielle sur le pédoncule); un nombre d’épines dorsales et anales 28 contre 27 ou moins.

Amatitlania nanoluteus rappelle un peu Amatitlania altoflava, mais son dos est moins élevé que ce dernier.

Pendant la saison de reproduction, la couleur du corps est jaune avec des marques noires sur le corps, alors que chez Amatitlania altoflava, celui-ci est complètement jaune avec un masque noir.

DUREE DE VIE

En moyenne de 6 à 7 ans.

DIMORPHISME SEXUEL

Les sexes peuvent être distingués assez facilement.

Un couple Amatitlania nanoluteus : Mâle à droit de la photo et femelle à gauche, au second plan.

Les critères de différenciation ont déjà été précisés, pour l’essentiel, dans les lignes qui précédaient..

Un couple Amatitlania nanoluteus : Mâle en haut de la photo et femelle en dessous.

LES MALES

Les mâles deviennent plus gros que les femelles et développent des nageoires dorsales et anales étendues à  mesure qu’ils grandissent et atteignent la maturité sexuelle.

Amatitlania nanoluteus est un petit cichlidé (nano = petit) qui atteint un maximum de 10 centimètres chez le sexe masculin.

Les mâles deviennent plus gros que les femelles et développent des nageoires dorsales et anales étendues à  mesure qu’ils mûrissent.

Un mâle Amatitlania nanoluteus

Le mâle est plus gros que la femelle et de couleur plus vive.

Un mâle Amatitlania nanoluteus

Pendant la période de frai, le mâle devient plus fort en couleur.

Un couple Amatitlania nanoluteus en couleurs de reproduction : Mâle à droite et femelle à gauche.

LES FEMELLES

Les femelles ne dépassent pas 8 centimètres.

La femelle est arrondie.

Les sexes peuvent être facilement distingués car les femelles présentent une tache sombre dans la nageoire dorsale qui n’apparaît pas chez les mâles.

Une femelle d’Amatitlania nanoluteus

Les femelles ont un ocelle sombre caractéristique dans la nageoire dorsale : cette tache noire qui peut être vue dans la nageoire dorsale.

Cette tache n’est pas présente chez le mâle.

Vous pouvez reconnaître cette tâche à partir d’une taille d’environ 3 centimètres.

Les femelles restent considérablement plus petites à 5 à 6 centimètres.

La livrée des spécimens femelles adultes diffère de celle des spécimens mâles : elles sont généralement des couleurs moins vives, plus dans des tons de gris ou de turquoise, et pour vraiment les différencier, on remarque au centre de la nageoire dorsale, cette tache quadrangulaire sombre caractéristique, de couleur bleu cobalt ou très turquoise foncé.

COMPORTEMENT

CARACTERE

Amatitlania nanoluteus n’est pas aussi agressif que certains autres cichlidés du même genre, il est quand même considéré comme assez territorial lors de la reproduction.

Amatitlania nanoluteus peut être conservé avec d’autres petits cichlidés d’Amérique centrale, mais pour y parvenir, il faut lui offrir suffisamment d’espace afin de permettre à chaque espèce présente dans le bac communautaire de pouvoir former un territoire adéquat selon ses besoins.

Pour une bonne maintenance d’Amatitlania nanoluteus, il conviendra d’évitez les espèces beaucoup plus grosses que lui et surtout celles plus agressives.

Des groupes de poissons paisibles habitant les hautes eaux peuvent également être inclus tels que  les genres Alfaro, Brachyrhaphis et Poecilia qui sont particulièrement appropriés car ils ont tous des représentants de leurs espèces au Panama.

Ce sont des cichlidés pacifiques et idéaux pour un aquarium communautaire avec des poissons de taille similaire.

Comme tout cichlidé, Amatitlania nanoluteus peut devenir agressif pendant la saison de reproduction ou avec des poissons de couleurs et de formes similaires en qui il peut voir des concurrents ou des adversaires.

 

COHABITATION

Cohabitation intraspécifique

Amatitlania nanoluteus n’est pas aussi agressif que certains autres cichlidés du genre, bien qu’il soit assez territorial lors de la reproduction.

Il est toujours préférable de le conserver par couples en aquarium.

Quand on garde un couple, la femelle peut occasionnellement avoir des difficultés à se cacher et à se soustraire aux assauts du mâle si elle manque de place et de cachettes.

Cohabitation avec les cichlidés

Il peut être conservé avec d’autres petits cichlidés d’Amérique centrale, à la condition express d’offrir suffisamment d’espace à chaque espèce et de leur permettre de former un territoire adéquat.

Amatitlania  nanoluteus n’est donc pas un cichlidé agressif et peut cohabiter avec d’autres cichlidés, en couples toujours, toujours avec d’autres cichlidés d’Amérique centrale, tels que par exemple des  Amatitlania nigrofasciata.

Dans la nature, Amatitlania nanoluteus se rencontre de manière sympatrique avec Amatitlania nigrofasciata, il côtoie aussi avec d’autres poissons, notamment :

  • Amphilophus/Astatheros bussingi ;
  • Tomocichla sp. ;
  • Agonostomus monticola ;
  • Astyanax fasciatus ;
  • Awaous tajasica ;
  • Arcos nudus ;
  • Sicydium sp.

Dans le cas d’une telle combinaison, il conviendra de choisir un aquarium plus grand car la maintenance des Amatitlania nigrofasciata combinée aux Amatitlania nanoluteus nécessite un espace plus important.

On peut les installer avec d’autres gros poissons, ils ne sont pas trop territoriaux en dehors des périodes de reproduction, mais ne s’éloignent jamais beaucoup de leur refuge.

Quelques plantes se développant dans les zones calmes fourniront des écrans visuels et abris potentiel à ces poissons.

La socialisation de l’Amatitlania Nanoluteus est parfois un peu délicate.

Précaution importante : Il ne faut surtout pas les garder avec des cichlidés trop gros et trop bourrus !

En revanche, ils ne sont pas aussi défenseurs aussi actifs et virulents que d’autres cichlidés de la même espèce, par exemple Amatitlania sajica ou Amatitlania nigrofasciatus.

C’est pourquoi ils ne devraient peut-être être conservés qu’avec des cichlidés très calmes ou avec d’autres espèces de poissons non cichlidés (exemple : Tétras, Platys, Mollynensia…) plus calmes.

Quand ils se sentent mal à l’aise ou en position de faiblesse, ils serrent généralement leurs nageoires et se cachent.

Souvent, cet état de mal être se manifeste parfois par des excréments qui deviennent blancs et filiformes : C’est un avertissement de mauvaise maintenance des Amatitlania nanoluteus !

L’agression intraspécifique chez ce cichlidé jaune nain peut parfois, assez exceptionnellement cependant être un problème.

Pour une compatibilité de maintenance à long terme de plusieurs couples adultes d’Amatitlania  nanoluteus, des aquariums de 120 centimètres (et plus) de long sont recommandés comme taille minimale pour garder plusieurs couples dans le même aquarium.

Pour un couple seul (et seul cichlidé du bac), un bac de 80 centimètres de longueur de façade est la taille minimale.

La cohabitation interspécifique dans des bacs communautaires se passe bien avec des espèces plus petites et plus paisibles pour empêcher Amatitlania nanoluteus, plus timide et moins agressif, d’être trop stressé.

Cohabitation avec les autres espèces

Amatitlania nanoluteus est un poisson de taille petite à moyenne, relativement paisible mais territorial avec les autres mâles;

Amatitlania nanoluteus convient tout à fait à la population d’un aquarium communautaire et s’adapte facilement à la coexistence avec des poissons plus petits tels que l’Hyphessobrycon erythrostigma ou l’ Hyphessobrycon pulchripinnis.

Hyphessobrycon erythrostigma

Hyphessobrycon pulchripinnis

La liste des espèces “non cichlidés ” compatibles est longue !

Prédateurs

Sans commentaire.

EAU

ENVIRONNEMENT

Il n’a pas d’exigences particulières concernant les valeurs chimiques de l’eau qui ne doit être bien filtrée et oxygénée, de préférence à travers un filtre externe pressurisé avec un débit horaire d’au moins deux fois la capacité de l’aquarium;

il convient également de procéder régulièrement à des modifications partielles, précédées d’un siphonage scrupuleux du fond pour collecter les plus gros résidus.

La qualité de l’eau est un souci avec ce cichlidé nain d’Amérique centrale: il est assez délicat et demande des paramètres assez particuliers.

Les mesures de l’eau dans le Rio Guabito ont montré une température de l’eau de 23 à 24° C, KH 5 et un pH de 7,5 degrés.

Cependant, ces valeurs ne jouent qu’un rôle secondaire pour la maintenance de l’aquarium.

Il est important d’avoir une eau peu polluée et riche en oxygène.

Pour que cette espèce se colore et se reproduise bien dans l’aquarium, ce qui serait le gage d’une maintenance réussie, il est recommandé de garder l’eau propre, avec des apports d’eau neuve réguliers.

En effet, vivant en proximité de la côte océanique, cette espèce vit dans une eau qui est plutôt neutre à légèrement alcaline pour le pH.

L’éleveur devra veiller à leur fournir un pH compris entre 7,0 et 7,4.

La dureté va de pair, avec un GH d’au moins 8 – 10.

La température est typiquement subtropicale, comprise entre 22 à 28°C avec des écarts existants entre les saisons.

  • Température : 23-26°C
  • pH : 5,0 – 7,5
  • Dureté : 179 – 447 ppm

Comme déjà remarqué, des fréquents changements d’eau, 15 à 20% chaque semaine, permettent de garder des valeurs de nitrates assez basses et une eau de bonne qualité ce qui évite les maladies.

Si possible, les changements d’eau doivent être fréquents, au moins 2 fois par semaine à hauteur de 10 – 15% du volume total du bac de maintenance.

Ils réclament un pH entre 7 et 8, une dureté entre 6° à 20°TH une eau bien oxygénée et bien filtrée, et sont assez tolérants quant aux paramètres.

Les mesures de l’eau dans le Rio Guabito ont montré une température de l’eau de 23 à 24° C, 5° KH et un pH de 7,5 degrés.

Cependant, ces valeurs ne jouent qu’un rôle secondaire pour la maintenance de l’aquarium.

Il est particulièrement important d’avoir une eau peu polluée et riche en oxygène.

ZONE DE VIE

Toutes les zones de vie de l’aquarium sont fréquentées par les Amatitlania nanoluteus.

ALIMENTATION

EN MILIEU NATUREL

Le mode d’alimentation des Amatitlania nanoluteus est assez méconnu et n’a pas fait l’objet d’études et observations particulières.

Dans la nature, il semblerait que ce cichlidé se nourrisse de la petite faune des fonds aquatiques, composée principalement :

  • de vers ;
  • de divers crustacés ;
  • des insectes ;
  • des œufs ;
  • des larves de poissons ;
  • ….

En aquarium, comme beaucoup d’autres cichlidés maintenus en captivité, Amatitlania  nanoluteus est pratiquement omnivore et accepte tout type de nourriture qu’elle soit congelée, vivante ou sèche.

Selon certains éleveur, Amatitlania  nanoluteus aurait une préférence surtout pour les chironomus, qu’ils lui soient présentés lyophilisés ou ses.

Amatitlania  nanoluteus aime tout autant les nourritures en granulés ou en flocons.

EN AQUARIUM

Pas difficile et acceptera la plupart des aliments.

Les vers de vase vivants et congelés, Artémia,  Mysis, etc., devraient constituer une bonne proportion de l’alimentation, bien que des aliments séchés de bonne qualité puissent également être utilisés.

Il est important de s’assurer que le poisson reçoit de la matière végétale sous forme de produits exclusifs avec de la spiruline ajoutée  ou similaire, tandis que les aliments riches en protéines sont mieux évités.

Plutôt omnivore à tendance carnivore (planctivore, vermivore, larvivore et insectivore), les Amatitlania  nanoluteus ne sont pas difficile à nourrir.

Si on veut leur conserver leur caractère en même temps entretenir la belle couleur jaune, il faudra leur dispenser régulièrement des distributions de nourriture vivante.

La petite aventure d’un éleveur

J’ai mis en eau mon nouveau bac au mois de Mai.

Le bac est un bac communautaire, assez classique et qui a récupéré quelques habitants d’un autre bac (quelques guppies, ou encore un brave Ancistrus) mais surtout d’avoir une sélection harmonieuse et un peu nouvelle.

Parmi ces habitants, j’ai pris le parti d’inclure des Amatitlania  nanoluteus (nain jaune en anglais).

Cichlidé de taille modeste, plutôt de bonne composition avec leur congénères – le seul poisson étant sur la même zone territoriale étant réellement l’Ancistrus.

Depuis la mise en eau, avec racine / roches / plantes, le bac a connu les classiques montés d’algues etc … et l’arrivée de nos amis les escargots – de sympathique planorbes en particulier.

Avec l’abondance d’algues initiales, le développement de ceux-ci a été assez important sans être invasif.

En juin je finis par mettre les derniers locataires, mes trois Cryptoheros (2 femelles et un mâle).

Plutôt jeunes (3/4 centimètres) ils s’adaptent bien, et tout le monde se comportent parfaitement …

En juillet je vois une ou deux coquilles de planorbes vides … avant de me rendre compte que l’un de mes Amatitlania  nanoluteus qui a atteint pratiquement sa taille adulte (7-8 centimètres) passe son temps à chasser les escargots.

Quand je dis chasser, il faut voir cet Amatitlania nanoluteus attendre qu’un planorbe sorte de sa coquille pour se faire aspirer efficacement par ce petit chasseur à l’affut !

En tout cas un excellent régulateur de population ! (faut juste penser à enlever les coquilles au final !!!)

REGIME

Le régime doit être adapté à la petite bouche de cette espèce.

Les petits crustacés tels que les Artémias, le Mysis et les petits krills conviennent particulièrement, mais une bonne nourriture sèche ne doit pas non plus être évitée.

Amatitlania  nanoluteus n’est pas difficile et acceptera la plupart des aliments.

Les vers de vase vivants et congelés, les Artémia, les Mysis, etc., devraient constituer une bonne proportion de l’alimentation, bien que des aliments séchés de bonne qualité puissent également être utilisés.

Les aliments d’origine végétale tels que les légumes échaudés et les aliments à base de spiruline doivent également être inclus dans l’alimentation.

 

Il est important de s’assurer que le poisson reçoit de la matière végétale sous forme de produits exclusifs avec de la spiruline ajoutée ou similaire, tandis que les aliments très riches en protéines sont évités.

L’AQUARIUM

Pour maintenir Amatitlania  nanoluteus, il faudra disposer d’un bac d’une longueur d’au moins 80 centimètres.

Le sol de ce bac sera graveleux avec un peu de sable fin pour permettre à ses poissons de faire des trous et les emménagements souhaités.

La plantation sera dense par endroits, mais il faudra aussi conserver beaucoup d’espace pour les évolutions en pleine de ces cichlidés.

La décoration du de l’aquarium des Amatitlania  nanoluteus sera faite avec des racines, des morceaux de bois et des pierres, afin de créer de nombreuses cachettes.

Il faut savoir que ces poissons creusent le sol, par conséquent, toutes les plantes devront être recouvertes de pierres ou plantées dans des pots pour conserver leur enracinement et leur croissance.

…sinon, les Amatitlania nanoluteus les déterreront !

L’ameublement de l’aquarium doit être composé de nombreuses cachettes (racines et pierres).

Vous pouvez également le décorer avec des plantes dures, sous la protection desquelles cette espèce aime rester et observer la vie dans le bac.

Avec un bac de 100 litres, la maintenance se fait sans difficulté.

Rappel, ces poissons ont du mal à être socialisés avec des espèces trop agressives.

 

CONFIGURATION DE L’AQUARIUM

Un aquarium pour Amatitlania nanoluteus doit être idéalement d’un volume de 200 litres, car l’espèce peut être assez agressive en particulier dans la période des soins prodiguée aux couvées.

En outre, il est plus agréable de disposer de plusieurs groupes de poissons dans un tel aquarium !

Les dimensions de la base de 90 x 30 centimètres sont acceptables pour un couple seul, mais elles fonctionnent généralement mieux dans les grands aquariums aux côtés des conspécifiques et d’autres espèces non cichlidés. 

L’ameublement de l’aquarium doit être composé de nombreuses cachettes (racines et pierres).

Comme cela a été souligné, il est également possible de décorer avec des plantes dures qui offre une protection aux poissons et plus de choix dans la décoration du bac.

Exemple de maintenance 

Avec moi, ils évoluent dans un bac de 500 litres avec des Cryptoheros myrnae, des Cryptoheros panamensis et des Thorichthy affinis.

Chez Christian (PELLEGRINI), ils sont parfaitement socialisés avec des espèces plus grandes et vivent dans un immense bassin.

Dans les petits bacs, il faut éviter l’introduction d’autres cichlidés avec Amatitlania nanoluteus.

Dans de grands bacs, ils pourront facilement être socialisés avec d’autres espèces.

 

DECOR & AQUARIUM BIOTOPE

À condition qu’une couverture et une structure adéquates soient disponibles, cette espèce est sans prétention en ce qui concerne le décor avec des pots de fleurs en céramique, des longueurs de tuyauterie en plastique et d’autres matériaux artificiels, tous des ajouts utiles.

Un arrangement plus naturel pourrait consister en un substrat de sable doux avec des roches lisses, ainsi que des racines et des branches de bois flotté placées de manière à former de nombreux endroits ombragés et grottes.

PLANTES

Il a besoin d’un bac de taille moyenne, avec de nombreuses plantes robustes, telles que Microsorum pteropus ou Anubias barteri, du bois et des roches pour faire des cachettes.

En ce qui concerne la configuration de la piscine, on peut dire qu’ils aiment beaucoup les grottes et les cachettes.

Il n’est pas nécessaire de se passer de plantations.

Les plantes pourraient être déterrées, mais je ne les décrirais pas comme des cichlidés fouisseurs. Ils ne creusent généralement que dans leur cachette.

Si l’on veut les installer dans un bac planté, il faut choisir des espèces de plantes robustes comme les Anubias ou le Microsorum (qui ne sont pas du tout d’origine américaine…) ou des grandes Echinodorus.

Il faudra aussi bien protéger le pied des plantes avec des cailloux.

 

FILTRATION

Puisqu’il habite naturellement des environnements vierges, la qualité de l’eau est de la plus haute importance et le poisson ne doit jamais être introduit dans un aquarium biologiquement immature.

Il est conseillé de trouver un filtre dont le débit d’eau est compris entre 4 et 5 fois le volume de votre aquarium.

 

ECLAIRAGE

Un éclairage normal de l’aquarium permettra aux poissons et plantes de s’épanouir.

Quelques zones d’ombres réalisées avec des plantes flottantes permettront d’offrir des zones où les Amatitlania pourront s’abriter et observer le déboulement de la vie dans leur aquarium.

Expérience de conservation et socialisation par un aquariophile

Mon groupe d’Amatitlania  nanoluteus, composé de 7 individus, est issu d’une progéniture que j’ai reçue d’un ami aquariophile.

Jusqu’à une taille de 3-4 centimètres, je l’ai gardé dans un bac de 60 litres pour une maintenance plus facile.

Un bac pour ces cichlidés devrait contenir des pierres et des bois comme limites territoriales et être planté.

Généralement, les plantes sont laissées seules.

Il n’y a eu aucune perte dans mon aquarium, même pas à cause du creusage du poisson.

Ils ne sont pas terrassiers aussi redoutable que cela  au point que je doive continuer incessamment à planter de nouvelles plantes !

Cependant, mon aquarium est malgré tout planté avec des plantes «rustiques» telles que Vallisneria, Anubias, Cryptocorynes et Bacopa.

REPRODUCTION

Amatitlania nanoluteus est un reproducteur sur substrat caché.

Amatitlania nanoluteus est un-reproducteur sur substrat formant des couples dont les liaisons sont temporaires.

Les petits œufs que pond cette espèce sont, de préférence, fixés au substrat sous des dalles de pierre, mais le plus souvent dans de petites grottes.

Les couples plus grands peuvent déposer 100 œufs et plus.

En fonction de la température de l’eau, les larves éclosent après 4 à 5 jours et sont introduites dans des creux préalablement creusés par les parents.

Après 4 jours supplémentaires, les jeunes nagent librement dans l’eau et sont guidés à travers l’aquarium par leurs parents.

Un couple est surement obtenu en achetant un groupe de juvéniles et en leur permettant de grandir ensemble : C’est un processus qui peut prendre 12 mois ou plus pour arriver au résultat voulu.

L’avenir de ce couple dépendra ensuite de la taille du bac utilisé par l’éleveur.

Si vous utilisez un grand bac, soyez prêt à déplacer les spécimens qui ont grandis ensemble  et devenus en surplus maintenant que ce couple s’est formé, car le mâle, en particulier, ne tolérera pas la présence des autres poissons sur son territoire.

L’espace n’est pas un problème, en fait, c’est plus exactement c’est la meilleure solution pour assurer la bonne maintenance des Amatitlania nanoluteus : En effet, avec un grand bac, vous constaterez peut-être que des couples supplémentaires se formeront plus tard dans les autres parties du bac situées hors du territoire que s’est fixé le premier couple.

Une fois accouplés, les deux poissons, mâles et femelles deviennent de couleur jaune vif pendant la parade nuptiale puis lorsqu’ils préparent le site de frai qu’ils ont choisi et qui est généralement une grotte ou une structure semblable à une grotte.

Une roche verticale ou une autre structure peut également être sélectionnée comme site de ponte.

Lorsque le site est préparé, jusqu’à 200 œufs, pour les plus grosses pontes, peuvent être déposés.

La femelle assumant la responsabilité de garder les œufs et de les entretenir tandis que le mâle patrouille sur le reste du  territoire.

Dans le cas d’une reproduction effectuée au sein d’une communauté d’Amatitlania nanoluteus, le site de frai peut être enlevé et les œufs mis à éclore dans un autre bac.

Les œufs éclosent au bout de 3 à 4 jours.

A peine éclos, les alevins tombent sur le substrat, où ils restent jusqu’à ce que leurs sacs vitellin soient absorbés ce qui prend en moyenne environ 4 à 7 jours.

Une fois atteint le stade de la natation libre, les alevins d’Amatitlania nanoluteus peuvent être nourris avec des naupliies d’Artémias fraichement écloses et/ou avec des aliments secs de qualité pour alevins.

Les alevins aimeront aussi aller brouter sur les algues et petits détritus organiques présents dans le bac.

La garde parentale se  poursuit pendant plusieurs semaines.

 

AVANT LA REPRODUCTION

La reproduction est très facile et possible même dans les aquariums communautaires.

Comme déjà mentionné ci-dessus, il est assez facile de distinguer les sexes mais il est toujours préférable de former un couple très uni au sein d’un groupe de 5/7 jeunes individus.

 

Appariement / Formation du couple

Il est préférable d’utiliser un couple de jeunes poissons qui se sont accouplés depuis longtemps pour tenter avec un maximum de chance la reproduction de cette espèce.

Pour y parvenir, il conviendra de placer un de ces couples dans l’aquarium d’élevage ou dédié à la reproduction, car pendant la période de reproduction, le mâle devient très agressif et tolère difficilement les autres Amatitlania sur son territoire.

Dans la mesure où l’éleveur souhaiterait élever et faire reproduire plusieurs couples  dans le même bac, il faudra s’assurer que le bac est bien plus grand et parfaitement adapté à cette maintenance.

 

Conditionnement des reproducteurs

En période de reproduction, il est conseillé de maintenir l’eau du bac dans une  fourchette de température située entre 25 et 27°C.

Une température élevée accélère le processus mais rend les éleveurs plus nerveux qui pourraient se disputer ou venir manger les œufs.

 

Signes imminents de reproduction

Le frai a généralement lieu dans une fosse creusée par les parents sous des rochers.

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Ces poissons changent également de couleur alors.

Leurs yeux deviennent sombres et un masque noir caractéristique apparaît sur leur visage.

Après d’intenses jeux amoureux qui consistent à creuser plusieurs trous dans le sable du fond, le soir le couple pond ses œufs dans la dernière cavité préparée;

 

PENDANT LA REPRODUCTION

La ponte

Amatitlania nanoluteus est un éleveur caché.

C’est un reproducteur qui s’accouple le temps d’une reproduction, à la la différence de beaucoup de cichlidés.

Comme pour tous les cichlidés (ou presque), la formation d’un couple se fait toujours plus facilement à partir d’un groupe de jeunes individus ou  juvéniles, acquis ensemble et amenés à grandir en groupe, et parmi lesquels, à la maturité, généralement un ou plusieurs coupes auto-choisis se forment.

Cette démarche est parfois assez longue et peut prendre 12 mois ou plus.

A moins de disposer d’un très grand bac, avec un tel groupe, il faudra être prêt à déplacer les spécimens surnuméraires et non accouplés, une fois qu’au moins un couple se sera formé, car le mâle en particulier ne tolérera pas les autres poissons sur son territoire.

Si l’espace n’est pas un problème, vous constaterez peut-être que des couples supplémentaires se forment dans d’autres parties du bac.

Les deux poissons deviennent de couleur jaune vif pendant la parade nuptiale lorsqu’ils préparent le site de frai qui est généralement une grotte ou une structure semblable à une grotte, bien qu’une roche verticale ou une autre structure puisse également être sélectionnée.

Lorsque le site est préparé, jusqu’à 200 œufs peuvent être déposés, la femelle assumant la responsabilité de les garder et de les entretenir tandis que le mâle patrouille sur le reste du  territoire.

Si vous maintenez le poisson dans une communauté, le site de frai peut être enlevé et les œufs éclos ailleurs si vous préférez.

Les œufs éclosent au bout de 3 à 4 jours et les alevins tombent sur le substrat, où ils restent jusqu’à ce que leurs sacs vitellins soient absorbés environ 4 à 7 jours plus tard.

Ensuite, ils sont transférés dans des puits préalablement creusés.

La garde parentale se  poursuit pendant plusieurs semaines.

Les jeunes commencent à nager après environ 3-4 jours.

Il conviendra de nourrir les alevins avec de petits aliments vivants comme les larves d’Artémias et ou à défaut des paillettes broyés en poudre, en passant progressivement à des aliments plus gros.

Les soins des parents pour leur progéniture durent plusieurs semaines jusqu’à ce que les jeunes quittent le nid de leur propre chef.

 

Ponte

Au moment de la ponte, les œufs sont généralement déposés dans des grottes en pierre ou sous les racines.

Lors du frai, jusqu’à 200 œufs peuvent être pondus.

Pendant le frai, la femelle s’occupe des œufs et des petits, tandis que le mâle défend farouchement le territoire en chassant les intrus.

 

Eclosion

Les petits œufs sont de préférence fixés au substrat sous des dalles de pierre, mais aussi dans de petites grottes.

Les couples plus grands peuvent déposer 100 œufs et plus.

En fonction de la température de l’eau, les larves éclosent après 4 à 5 jours et sont introduites dans des creux préalablement creusés par les parents.

 

Nage libre

Après 4 jours supplémentaires d’attente pour l’éleveur, le temps de résorber leur sac vitellin, les larves d’Amatitlania nanoluteus devenues enfin de jeunes alevins nagent librement dans l’eau et sont guidés par leurs parents, sous haute surveillance, à travers l’aquarium.

Une fois arrivés au stade de la nage libre, Les jeunes alevins sont désormais en mesure de manger des naupliies d’Artémias et des aliments secs de qualité pour alevins.

A noter que les jeunes alevins aiment également brouter sur les algues et détritus organiques.

 

Garde parentale

Après la ponte, les deux parents commencent à garder le nid jusqu’à l’éclosion, qui a lieu après environ trente-six heures;

Après l’éclosion des œufs, les parents prennent également soin des jeunes avec amour.

En bons parents, ils s’occupent intensément des soins parentaux et protègent les alevins des autres poissons.

Le seul problème de reproduction pouvant survenir à cette occasion tient souvent de l’utilisation d’un aquarium communautaire pour effectuer la reproduction et réside dans le fait que les Amatitlania nanoluteus aiment creuser des trous de plus en plus grands dans le sable pour abriter leurs petits pendant la nuit.

Non seulement, l’aquarium sera chamboulé par les travaux effectués par les Amatitlania nanoluteus mais la sécurité des poissons peut être mise en cause quand ce n’est pas celle du bac lui-même…

Pour les premières périodes de vie, il est conseillé de nourrir les alevins plusieurs fois par jour avec des naupliies d’artémias fraichement écloses, de la plus petite taille qui pourront être ingérés par les alevins de cette espèce.

ELEVAGE

Croissance des alevins

Certains éleveurs rencontrent parfois des difficultés lors de la reproduction des Amatitlania nanoluteus, souvent au niveau du jeune couple reproducteur qui peine dans les premières reproductions.

Ces difficultés ne durent généralement pas et au bout d’un certain temps, une régularité dans les pontes “productives” s’installe finalement.

Environ toutes les 4 à 5 semaines après la dernière couvée, l’accouplement recommence et les œufs sont pondus très rapidement.

Ils peuvent devenir rapidement assez prolifiques …comme leur cousins Amatitlania nigrofasciatum !

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Avec chaque couvée, le couple reproducteur devient également plus sûr et le mâle participe également activement aux soins de la couvée.

Lors de la première couvée, il a été observé que le mâle, parfois, semblait absent ou désintéressé, en tous les cas n’était pas très actif et signe évident de son “désintérêt” se colorait souvent tardivement.

Passé ce stade, il consentait seulement à prendre soin de ses jeunes et ne laissait en suite personne approcher trop près de ses petits.

Quand ce stade est atteint, il devient possible de laisser les derniers jeunes poissons complètement libres dans le bac et grandir en communauté.

Cela permet d’observer un comportement intéressant de cette espèce avec parents en train de conduire leurs petits dans le bac (environ 500 litres) chaque jour.

Il devient alors intéressant et amusant d’observer que les jeunes Amatitlania sont déplacés régulièrement d’un coin à l’autre du bac.

Le groupe reste assez compact et les disparitions éventuelles se font très rares.

Parfois des querelles sont observées au sein du groupe constitué….au fil du temps, il s’avère que ce sont des querelles liées à la formation de nouveaux couples de jeunes poissons adultes !

Dans cette situation, il suffit d’attendre ces un à deux jours de querelle conjugale, puis les poissons retrouvent une certaine sérénité et  nagent à nouveau en harmonie.

 

Alimentation des alevins

Quand les jeunes alevins d’Amatitlania nanoluteus atteignent une taille de 1,5 ou 2 centimètres, ils peuvent être nourris en toute sécurité comme des adultes.

 

Expérience d’un éleveur confirmé

D’après l’article M. FERDENZI Joseph

« Cichlasoma » (Archocentrus) (Maintenant “Amatitlania”) nanoluteus est un cichlide nouveau découvert et décrit par ALLGAYER en 1994.

Il a été introduit dans le monde aquariophile par Jean-Claude NOURISSAT, un passionné des cichlidés, à la suite de sa pêche dans le réseau fluvial du côté atlantique du Panama.

Les spécimens types d’Amatitlania nanoluteus ont été prélevés dans les rivières Guarumo, Peje Bobo et Guabo Ri.

Alors que Amatitlania nanoluteus est trouvé dans les mêmes eaux que le bien connu Amatitlania nigrofasciatus à qui il ressemble un peu. Amatitlania nanoluteus est plus petit, montre certaines différences anatomiques, et le plus important pour l’amateur, A nanoluteus possède un motif de couleur original.

En effet, l’étymologie de l’espèce Amatitlania nanoluteus, décrit deux des caractéristiques les plus importantes de ce petit cichlidé ; C’est un cichlidé nain (nanus) et principalement jaune (luteus) en couleur.

Alors que Amatitlania nigrofasciatus peut atteindre une longueur 15 centimètres, le A nanoluteus « Nain Jaune » ne dépassera pas 7 centimètres, les femelles étant encore plus petites (environ 5-6 centimètres).

En plus d’être plus grand que la femelle, le mâle présente des rallonges de nageoires plus longues. Cela fait du Cichlide nain jaune le petit cichlide d’Amérique centrale, et un candidat parfait pour un petit aquarium (10 gallons/ 38 litres) ou un aquarium communautaire.

Il est aussi beaucoup plus coloré que le Amatitlania nigrofasciatus « cichlidé bagnard » qui est essentiellement d’un poisson gris aux barres noires.

Amatitlania nanoluteus, tout en conservant la forme générale du corps d’un Amatitlania nigrofasciatus remarquable par ses barres noires, a une belle couleur ambre-jaune à la place du gris.

En plus d’être plus petit et plus coloré, Amatitlania nanoluteus semble également être moins territorial que Amatitlania nigrofasciatus.

Ma première expérience avec Amatitlania nanoluteus, est le fruit de mon amitié avec le Dr Paul LOISELLE, qui était Conservateur des poissons d’eau douce à l’aquarium de New York et une autorité mondiale des cichlidés.

Il se trouve qu’en visitant l’Aquarium de Paul LOISELLE à l’été 1995, il a mentionné qu’il avait un nouveau poisson pour moi.

Quand Paul a récité son nom scientifique, je ne l’ai pas reconnu.

Cela a été une surprise, car il s’est avéré que les premières références à ce sujet dans la littérature américaine de loisir n’apparaissaient que dans le numéro de juillet 1995 de Cichlid News (une photo et une brève légende) et dans le numéro d’octobre 1995 de « TROPICAL FISH HOBBIST » (décrivant ses débuts spectaculaires au congrès de cette année-là de l’American Cichlid Association).

Quand Paul m’a parlé de ce poisson, je n’avais aucune idée du merveilleux cadeau qu’il allait me faire !

Il a dit que ce poisson ressemblait à une combinaison d’Amatitlania nigrofasciatus et de Archocentrus septemfasciatus.

Bien que je n’avais jamais gardé l’un de ces deux poissons, je savais à quoi ils ressemblaient, et j’ai supposé aussi que maintenir ce cichlidé, “combinaison », Amatitlania nigrofasciatus et de Archocentrus septemfasciatus serait fascinant.

Bien sûr, j’ai accepté l’offre de Paul LOISELLE, et quelques semaines plus tard, je devenais le propriétaire de deux couples d’adultes.

J’ai d’abord placé les quatre poissons dans un aquarium de 15 gallons (57 litres environ).

Le bac était à fond nu (verre), mais il contenait deux pots de fleurs d’argile de 4 pouces de diamètre, plantés de gravier et un marmite d’argile cassé posé sur son côté.

Le bac a été pourvu de plantes flottantes à croissance rapide et quelques mousses de Java.

La filtration était composée d’un filtre à éponge et d’une boîte de filtration contenant du gravier dolomitique.

Pour l’éclairage du bac, une ampoule fluorescente de 15 Watts, avec un éclairage régulé une minuterie automatique fournissait 13 heures d’éclairage.

En guise de couvercle, une grille a été posée sur le bac.

Le réservoir était situé au sommet d’une grille.

Pas de chauffage d’appoint car la fishroom, située au sous-sol de ma maison est suffisamment chaude.

En effet, il y règne une température de l’eau relativement élevée de 80°F (26.7°C).

Le pH était relativement élevé : 8.2 (l’eau du robinet à New York, où je vis, a un Ph de 7.0).

Les quatre poissons cohabitaient plutôt tranquillement.

Je ne les ai pas vus arracher des plantes ou creuser le gravier dans les pots plantés.

Ils n’étaient pas difficiles à nourrir et acceptaient à la fois des flocons et de la nourriture granulée.

Pour les “engraisser”, j’ai aussi inclus dans leur alimentation la distribution des vers Tubifex vivants et des Artémias adultes.

Finalement, il est rapidement devenu évident que le plus fort des deux mâles avait formé un lien de couple avec l’un des femelles.

Celui-ci avait réclamé le pot de fleurs cassé et en avait fait son domaine.

L’autre mâle et la femelle restante se tenaient en retrait et sur le côté de l’aquarium, loin du premier couple formé.

J’ai donc décidé de séparer les deux couples, et placé la second dans un aquarium de 10 gallons avec un fond fait d’ardoise.

Ce bac de 10 gallons était aussi un aquarium qui accueillait déjà deux petits Corydoras melanistius.

Les paramètres de température et de pH de l’eau étaient les mêmes que dans l’aquarium de 15 gallons (57 litres).

Le bac contenait également un pot de fleurs en argile planté, une pierre cassée sur le côté et une grande pierre ovale.

Cela leur a permis aux Amatitlania nanoluteus d’avoir une gamme de sites de fraie.

En octobre, j’ai noté que le premier couple se comportait de manière très particulière.

Le mâle restait sur le pot de fleurs cassé pendant que le femelle évoluait à proximité du pot enfoncé dans le sol et situé à l’extrémité opposée du bac.

Cependant, je n’ai vu aucun œuf sur les deux sites.

J’ai donc supposé que c’était un prélude à l’activité de frai.

J’avais certainement dû rater les prémices d’une parade nuptiales signe de ponte prochaine.

La première indication d’un frai réussi a été l’observation soudaine, un jour, d’un groupe de 20 alevins. Nageant autour d’un trou de mulm avec une litière de feuilles, avec leur mère autour d’eux.

J’en ai déduit qu’à l’endroit où elle avait pondu les œufs, elle avait déplacé une partie du gravier de la marmite à fleurs qui était couché sur le fond de verre.

J’ai pensé qu’ainsi cela serait plus sécurisant pour élever les alevins à l’abri, et que cela augmenterait les compétences parentales des poissons.

Si le frai avait été plus important, j’aurais peut-être tenté d’enlever une partie du frai et des alevins comme assurance contre l’infanticide potentiel des parents.

Les alevins étaient assez grands, après avoir absorbé leur sac vitellin, pour accepter les naupliies d’Artémias nouvellement écloses comme premier aliment.

Cette caractéristique rend l’élevage des larves puis des alevins relativement facile.

Environ un mois après ce premier frai, j’ai pu observer le frai du deuxième couple dans l’aquarium de 10 gallons.

J’ai d’abord observé les œufs en soirée, mi novembre.

Là aussi, la femelle avait aussi choisi de déposer ses œufs adhésifs sur les parois vitrées qui formaient le coin arrière de l’aquarium (cela m’a facilité la vue).

Les œufs étaient ronds, translucides et environ 1/16″ (environ 4 millimètres) de diamètre.

Une soixantaine d’œufs composaient cette ponte.

Une bonne partie des œufs étaient disposés dans une sorte de colonne verticale.

Les œufs les plus bas se trouvaient à environ 4 centimètres au-dessus du fond de la vitre de l’aquarium.

La femelle avait enlevé tout le mulm situé autour de la plante devant le coin du pot, et elle défendait vigoureusement son site de ponte.

De son côté, le mâle patrouillait à proximité et défendait clairement le périmètre le plus extérieur du site de ponte.

Malgré cette attitude défensive, les deux petits Corydoras ont été laissés seuls et n’ont pas été inquiétés, il faut avouer qu’ils n’avaient pas essayé non plus de s’aventurer sur le territoire de la frayère.

Deux jours après avoir observé la découverte des œufs, les alevins étaient tombés de leur support.

Ils se sont regroupés en une masse serrée.

Quatre jours plus tard, 6 jours environ après cette ponte, ils formaient une grappe et n’avaient pas encore complètement absorbé leur sac vitellin.

Peu importe, le lendemain, ils nageaient tous en groupe, même si on pouvait encore observer chez certains une petite partie du sac vitellin qu’ils n’avaient pas totalement consommé.

A ce moment-là, j’ai commencé à leur donner des naupliies d’Artémias fraichement écloses.

Pour leur part, les parents restaient toujours aussi vigilants.

J’en veux pour exemple le mâle qui s’attaque souvent à la seringue en plastique utilisée pour disperser les naupliies d’Artémias.

Les couleurs du mâle étaient particulièrement vives à ce moment.

La femelle reste en permanence près de sa couvée.

En réalité, les parents Amatitlania nanoluteus sont des parents exemplaires !

Deux jours après que les jeunes alevins d’Amatitlania nanoluteus aient atteint le stade de la nage libre, j’ai choisi de les retirer du bac.

Pour y parvenir , j’ai procédé avec une extrême précaution, à l’’aide d’un tuyau en vinyle transparent d’un demi-pouce de diamètre.

J’ai transféré tous les alevins dans un seau en plastique avec deux gallons d’eau.

J’ai ensuite siphonné deux gallons d’eau de leur aquarium de maison dans un autre seau.

J’ai versé l’eau dans un aquarium vide, d’une contenance de 15 gallons (57 litres), à fond d’ardoise qui contenait un filtre à boîte établi de gravier dolomitique.

J’ai ensuite transféré les alevins de leur seau directement dans le nouvel aquarium.

Cette procédure entraîne le moins de traumatisme possible pour les alevins : l’eau dans le nouveau bac est exactement la même que celle de leur aquarium de naissance.

Cette façon de faire évite les blessures potentielles faites les mailles du filet d’une épuisette.

Le lendemain, j’ai poursuivi leur régime d’alimentation à base de naupliies d’Artémias fraichement écloses.

J’ai aussi ajouté deux petits escargots rouges « affectés » au service de nettoyage.

Tout s’est bien passé.

Pendant les premiers jours dans leur nouveau bac, les alevins ont continué à nager ensemble dans un coin de l’aquarium.

Cependant, au septième jour après leur transfert, ils ont commencé à nager dans tout le bac.

J’ai maintenu la température dans la cuve de friture a 76°F (24.5°C).

Les parents ont continué à garder les quelques alevins 1 avaient laissé derrière. Peu importe. j’étais persuadé que leur taux de croissance n’était pas aussi rapide que ceux du réservoir de friture de 15 gallons.

Alors, j’ai fini par les enlever aussi.

Les changements de l’eau dans la cuve d’élevage des alevins sont effectués à des intervalles hebdomadaires, avec un volume d’environ 10 % de la contenance du bac.

Au cours de semaines suivantes, j’ai graduellement ajouté de l’eau dans leur bac de sorte que le volume dans le réservoir de 15 gallons a augmenté de 4 gallons 5 litres environ) à environ 5 gallons (30 litres).

Entre les changements de l’eau, le filtre de la boîte et les escargots, je n’avais aucun problème avec la qualité de l’eau.

Pendant ce temps, le premier couple à s’être formé a frayé à nouveau.

Pour cette occasion, j’ai été plus attentif.

J’avais remarqué, en effet, que la femelle nageait au-dessus d’une fois du pot.

Malheureusement, je n’ai pu sauver aucun œuf de cette ponte.

J’avais pris soin de placer dans l’aquarium un petit miroir pour voir l’intérieur du bord du pot.

Il y avait un groupe d’environ 40 œufs attachés la paroi intérieure.

Je suppose que j’aurais pu modifier l’angle d’observation du pot en le faisant tourner de sorte que afin que le dépôt d’œufs fasse face mais cela aurait hâve enfreint une de mes directives principales : déranger le moins possible.

Leur nombre a diminué de 20 à seulement 8.

Mystérieusement, je n’ai jamais été en mesure de sélectionner les alevins de ce deuxième lot.

Les huit vieux alevins ont continué à prospérer et au moment de l’écriture de cet article (fin janvier 1996), ce sont devenus des individus robustes, d’une taille allant de 3″ à 4″ (7.6 centimètres à 10.2 centimètres) qui mangent déjà des flocons écrasés.

De retour dans l’aquarium de 10 gallons, le deuxième couple a frayé de nouveau (le 17 décembre).

Les œufs ont été pondus à l’endroit exact où se trouvait la femelle et ont été environ le même nombre.

Les alevins ont également été retirés quelques jours après l’apparition de la nage libre.

Comme le lecteur peut s’en rendre compte, Amatitlania nanoluteus est assez prolifique.

Ces poissons semblent préférer l’eau chaude (78° à 80°F).

Ils creuseront des fosses et parfois renverseront les plantes.

A savoir que les plantes non enracinées ne sont pas détruites celles qui sont solidement enracinées ne sont en général pas délogées.

Dans leurs travaux de terrassiers, ils se limitent simplement à faire des ravins.

Bien nourris, le ventre des alevins se teinte et se gonfle de couleur rose à cause des crevettes saumâtres.

Cependant, pour l’aquariophile moyen, le plus remarquable est leur tempérament.

Alors qu’ils se chamaillent, ils se prennent par les lèvres et cela entraine parfois aussi quelques nageoires effilochées, mais rien de conséquent !

Ils semblent assez tolérants à l’égard des autres poissons.

Le couple d’ Amatitlania nanoluteus logé avec les Corydoras melanistius laisse même les poissons-chats nager parmi eux à la recherche de la nourriture.

Il n’attaque pas les Corydoras même lorsque les alevins sont présents.

Cette tolérance des Amatitlania nanoluteus pour leurs camarades de bac est d’autant plus remarquable quand on considère la vigueur de leur défense de leurs alevins.

Peut-être que l’exemple suivant de l’exemple de leur comportement suivant l’illustrera :

Un jour, j’ai décidé de nettoyer la plaque avant de l’aquarium avec un ensemble d’aimants de nettoyage.

Eh bien, dès que j’ai commencé le processus, les deux parents devinrent frénétiques.

Ils ont soulevé un nuage de mulm et de détritus, obscurcissant complètement le groupe d’alevins. Quand la “poussière” fut retombée, les alevins s’étaient divisés en deux groupes.

Un groupe placé à une extrémité du réservoir et l’autre à l’opposée, chaque groupe restant gardé par un des parents.

Le déroulement de cet épisode m’a frappé comme une stratégie de défense extrêmement ingénieuse !

Le Cichlide nain jaune mérite de se classer au rang des poissons d’aquarium idéal.

Il est petit, caustique, facile à garder et à faire se reproduire.

Il possède un comportement intéressant et n’est certainement pas méchant.

Que pourriez-vous vouloir de plus ?

CONSERVATION

INTRODUCTION EN DEHORS SON BIOTOPE

Pas de cas recensé à ce jour.

Les Amatitlania ne sont pas des prédateurs et ne posent aucun problème pour la faune locale de leur habitat.

 

USAGES HUMAINS & MARCHE AQUARIOPHILE

Aucun usage humain autre que celui de l’aquariophilie.

Contrairement à ses parents, le cichlidé Amatitlania sajica et le cichlidé à nageoire verte Amatitlania nigrofasciatum, il est moins présent dans nos aquariums.

Comme beaucoup de cichlidés, les Amatitlania nanoluteus ont souvent un aspect assez “fade” des animaleries où ils sont proposés à la vente.

Ce constat change vite quand ils sont parfaitement intégrés dans un bac conçus pour leur maintenance.

Epanouis, ces animaux ouvrent leurs nageoires, le ventre prend des tons verts et jaunes métalliques et la couverture branchiale en particulier montre les plus belles nuances de couleurs : ils deviennent magnifiques et flamboyants !

 

MENACE POUR LES HUMAINS

Sans objet.

 

STATUT DE CONSERVATION

Inconnu.

 

REFERENCES

LITTERATURE

ALLGAYER, Robert. 1994. “Description d’une nouvelle espèce du genre Archocentrus Gill & Bransford 1877 (Poissons: Cichlidae) du Panama”. Revue Française des Cichlidophiles. pp. 6-24

ALLGAYER, Robert. 2001. “Description d’un Nouveau Genre, Cryptoheros, Amérique Centrale et une Nouvelle Espèce du Panama (Poissons: Cichlidae)”. Lan Cichlidé. v.1/2001 pp 13-20

Reis, RE, SO KULLANDER et CJ FERRARIS, Jr. (eds) , 2003, Check list of the freshwater fishes of South and Central America. CLOFFSCA, EDIPUCRS, Porto Alegre.: I-xi + 1-729

ŘICAN, OLDRICH et L. PIALEK, K. DRAGOVA et J. NOVAK. 2016. «Diversité et évolution des poissons cichlidés d’Amérique centrale (Teleostei: Cichlidae) avec classification révisée». Zoologie des vertébrés. v. 66 (n. 1), pp. 1 – 102

ŘICAN, O., L. PIALEK, K. DRAGOVA et J. NOVAK, 2016. Diversité et évolution des poissons cichlidés d’Amérique centrale (Teleostei: Cichlidae) avec classification révisée. Verteb. Zool. – Département de zoologie, Faculté des sciences, Université de Bohême du Sud

KULLANDER, SO, 2003. Cichlidés (cichlidés). P. 605-654. Dans RE REIS, SO KULLANDER et CJ FERRARIS, Jr. (éd.) Liste de contrôle des poissons d’eau douce d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale. Porto Alegre: EDIPUCRS, Brésil.

DRAGOVA et Al, 2016: Diversité et évolution des cichlidés d’Amérique centrale (Teleostei: Cichlidae) ■ avec classification révisée. Verteb. Zool. 66 (l): l-102 SCHMITTER-SOTO, 2007: Une révision systématique du genre Archocentrus (Perciformes: Cichlidae), avec la description de deux nouveaux genres et de six nouvelles espèces. Zootaxa 1603: 1-78.

 

VIDEO

[1] Le Rio Guabo est un large fleuve qui prend sa source dans la «Cordillère de Talamanca» et se jette dans l’océan Atlantique.

C’est une rivière à débit peu rapide qui, à certains endroits, a élargi des zones où l’eau est presque complètement immobile.

La jungle luxuriante continue jusqu’au lit de la rivière, rendant la vue très belle.

Les berges descendent très progressivement et vous pouvez le voir à nouveau sous l’eau. La rivière n’est donc pas vraiment profonde, seulement environ 60 à 80 cm.

Dans certains endroits, il y a des forêts avec des herbes sur le lit, qui sont susceptibles d’être submergées à des niveaux d’eau élevés.

Le sol et le lit sont constitués de sable fin mélangé à du gravier fin.

Ceci est parfois alterné avec des cailloux et des morceaux de bois tombés dans l’eau.

Des bancs de sable ont été créés à plusieurs endroits, où vous pouvez rencontrer le Cryptoheros nanoluteus.

En général, c’est un poisson assez timide que l’on ne peut pas approcher facilement, mais heureusement il se démarque d’autant plus par sa couleur jaune vif.

L’eau peu profonde est suffisamment claire pour cela, car vous pouvez voir sous l’eau jusqu’à 6 mètres sans encombre.

[2] Le papier d’Amate (de l’espagnol « papel amate », lui-même du nahuatl « amatl ») désigne une sorte de papier fabriqué à partir de fibres végétales, en usage dans les cultures mésoaméricaines.

Par extension il désigne aussi les livres ou codices fabriqués à partir de ce papier.

Les Mayas utilisaient un mot qui leur était propre, « huun », qui, à l’instar du mot nahuatl, peut désigner le papier ou le livre1.

[3] Le nahuatl (/ˈnaːwatɬ/ Écouter), dont le nom dérive probablement du mot « nāhuatlahtōlli », ou mexicain5 est une macro-langue (groupe de langues apparentées) de la famille uto-aztèque.

Les différentes variétés de nahuatl sont parlées dans plusieurs pays d’Amérique du Nord et d’Amérique centrale, principalement dans certains États du centre et du sud du Mexique : Puebla, Veracruz, Hidalgo et Guerrero.

On recense actuellement plus de 2 millions de locuteurs nahuatl, dont la majorité sont des Nahuas mexicains.

C’est la langue indigène la plus parlée au Mexique.

[4] Un lectotype est un spécimen sélectionné plus tard pour servir de spécimen de type unique pour des espèces décrites à l’origine à partir d’un ensemble de syntypes.

En zoologie, un lectotype est une sorte de type portant le nom.

Lorsqu’une espèce a été décrite à l’origine sur la base d’un nom portant plusieurs spécimens, l’un d’entre eux peut être désigné comme lectotype.

Le fait d’avoir un seul nom portant un bi-nom réduit le risque de confusion, d’autant plus qu’il n’est pas rare qu’une série de syntypes contiennent des spécimens de plus d’une espèce.

[5] Symphisial : Qualifie un assemblage de parties ou de structures, telles que deux surfaces osseuses reliées par une couche intermédiaire de cartilage fibreux

[6] Pédoncule : Pièce allongée ou tige reliant un petit organe terminal à l’ensemble du corps, comme les pédoncules des yeux des crabes, le sporange de la moisissure blanche du pain, etc.