Darienheros calobrensis

Darienheros calobrensis – MEEK & HILDEBRAND, 1913 – ŘICAN & NOVAK, 2016

Le comportement explosif de « Darienheros calobrensis » peut laisser perplexe, de même sa maladie classique propre aux espèces du Sud qu’on ne retrouve chez aucun autre poisson du groupe des fouisseurs.

Pour l’amateur qui se lancera dans la conservation, l’élevage et la reproduction de ce cichlidé peu commun, c’est une véritable expérience et un petit défi aquariophile !

C’est un cichlidé ignoré du mode des aquariophile et même des cichlidophiles pour des raisons variées…

La phylogénétique nous a amené un début d’explication : ce n’est pas un Astatheros mais un Amphilophine.

Par conséquent, il ne faut pas le mettre en petits bacs, d’ailleurs, dans la nature, il dépasse 20 centimètres !

Il existe assez peu de ces poissons en Europe, à l’exception, semblerait-il de l’Allemagne où des couples adultes ont été vus chez des particuliers dont les mâle étaient énormes et très haut de corps, contrairement aux jeunes et aux femelles qui semblaient encore assez élancés.

Bien entendu, les relations de couple chez ces cichlidés étaient aussi très tendues.

Le seul problème de la maintenance de Darienheros calobrensis est de lui trouver des commensaux adaptés car si ces derniers sont trop remuants, Darienheros calobrensis stresse et développe les maladies classiques des espèces de la zone Sud.

Le choix d’un bac spécifique est peut-être quand même la bonne solution avec l’obligation d’exercer  une surveillance permanente pour éviter de n’avoir plus qu’un seul individu à court terme.

Comme il faut s’en douter compte tenu de son origine, cette espèce se portera d’autant mieux que l’eau sera douce.

C’est en outre une très belle espèce et comme le montre les rares photos existantes, il existe des individus très rouges mais il y a aussi des variétés plus bleues.

Darienheros calobrensis n’est pas aussi commun dans le passe-temps que certaines autres espèces du genre (notamment Amphilophus citrinellus).

Il a été considéré comme un membre du genre Cichlasoma pendant un certain temps, avant d’être restauré à sa position d’origine dans Amphilophus.

Cependant, il présente plusieurs caractéristiques qui semblent le différencier de ses congénères.

En conséquence, de nombreux experts ont longtemps pensé qu’il fallait le déplacer dans un genre qui devait lui etre propre.

Ce fut chose faite en 2016 !

 –

REPARTITION

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE

Darienheros calobrensis est une espèce de cichlidés que l’on trouve en Amérique centrale, et plus exactement dans l’est du Panama.

Rio Bayano

Rio Bayano

Cette espèce de cichlidé est présente dans la région de Darién de l’est du Panamá sur le versant pacifique dans les bassins du Rio Tuíra, du Rio Chucunaque et du Rio Bayano.

On rencontre ce cichlidé dans de nombreux autres fleuves du Panama tels que :

  • Rio Maye ;
  • Rio Sucubti ;
  • Rio Cricamola ;
  • Rio San Juan ;
  • Rio Zepeque ;
  • Rio Guarumo.

Mais Darienheros calobrensis se rencontre autant dans les rivières qui se jettent dans le Pacifique que dans celles qui se jettent dans l’Atlantique.

Carte de répartition géographique des Darienheros calobrensis.

Carte de répartition géographique des Darienheros calobrensis.

Carte fluviale de l'Amérique Centrale.

Carte fluviale de l’Amérique Centrale.

Carte géographique de l'Amérique Centrale.

Carte géographique de l’Amérique Centrale.

 

Carte des régions de l'Amérique Centrale.

Carte des régions de l’Amérique Centrale.

MILIEU NATUREL & BIOTOPE

C’est un cichlidé d’Amérique centrale.

On le trouve principalement dans les cours d’eau stagnants tels que les lacs et les étangs, mais on peut aussi le trouver dans les parties à courant lent des rivières.

Darienheros calobrensis provient des rivières côtières qui drainent l’eau sur les pentes pacifiques du Panama.

Il vit dans de grands plans d’eau permanents, y compris des lacs et des étangs, bien qu’il soit également enregistré dans les parties lentes des rivières.

Il préfère particulièrement les parois rocheuses submergées et les rivages, où il nage entre les crevasses.

Dans ces lieux, les Darienheros calobrensis sont principalement rencontrés à proximité de formations rocheuses de grandes dimensions, voire les plus grandes ou autour de grosses branches tombées dans l’eau qui leur fournissent ainsi une protection naturelle contre les prédateurs et aussi contre une lumière ambiante trop forte.

Darienheros calobrensis en biotope naturel.

Darienheros calobrensis aime tout particulièrement vivre dans les rivières aux eaux claires et aux fonds rocheux.

Darienheros calobrensis a  tendance à habiter de grandes étendues d’eau permanentes, y compris des lacs et des étangs, bien qu’il ait également été enregistré dans les parties lentes des rivières ce qui semble indiquer qu’il apprécie un certain courant d’eau.

Darienheros calobrensis en biotope naturel.

Il affectionne particulièrement les parois et les talus rocheux submergés, et pour ceux qui le veulent le pêcher, il peut etre surpris en train de nager entre les crevasses.

 

TAXONOMIE

L’un des premiers scientifiques à classer ce groupe de cichlidés fut Charles Tate REGAN (1905).

Dans sa célèbre révision du genre Cichlasoma, il divise le genre en sections et en un certain nombre de sous-genres, où il utilise des noms suggérés par les auteurs précédents.

La plupart de ces noms étaient à l’origine des noms d’espèces.

Beaucoup de ces sections étaient répandues en Amérique centrale.

L’audit de Regan a longtemps été la base de la taxonomie actuelle des cichlidés d’Amérique centrale.

En 1983, KULLANDER a réduit le genre Cichlasoma à seulement douze espèces, toutes présentes en Amérique du Sud.

La conséquence en était que les autres espèces n’avaient plus de nom scientifique valide.

Plusieurs auteurs, dont certains aquariophiles, ont tenté de combler ce vide en utilisant d’anciens synonymes et parfois aussi en fabriquant de nouveaux noms pour des espèces supposées étroitement apparentées.

L’évolution des cichlidés d’Amérique centrale a été, est et sera à jamais compliqué.

HISTORIQUE

L’espèce a été décrite en 1913 par les ichtyologistes américains Seth Eugene MEEK et Samuel Frederick HILDEBRAND sous le premier nom de « Cichlasoma calobrense ».

Mâle Darienheros calobrensis.

Il a été nommé ainsi d’après la terra typica [1]du Rio Calobre, un affluent du Río Bayano.

Plus tard, cette espèce a été rattachée à « Astatheros » puis à « Cichlasoma » et  finalement à « Amphilophus ».

En 2016, plus d’un siècle après sa découverte par Seth Eugène MEEK, le genre « Darienheros » est enfin créé avec « Darienheros calobrensis » comme seule et unique espèce.

Le nom spécifique fait allusion au Rio Calobre, la localité type.

Localisation du Rio Calobre.

Cette rivière est difficile à localiser.

D’une part parce que de nombreux noms ont changé après les voyages de capture de MEEK en 1911 et 1912, mais d’autre part parce que la rivière traverse une forêt si dense qu’elle n’est probablement même pas visible d’en haut.

MEEK l’avait mentionné dans ses notes d’exploration.

Le Rio Calobre est un affluent de l’actuel Rio Chepo[2].

Il est également frappant de constater qu’en Europe, le nom Calobrense est plus communément utilisé, tandis qu’en Amérique, c’est le nom « Calobrensis » qui est préféré.

Le nom Calobrense est une référence au premier site où a été trouvé et pêché Darienheros calobrensis : Le Rio Calobre.

Grace à juxtaposition de ces deux noms, on en déduit  que ce cichlidé est le héros du Darién.

Le nom du genre est composé de Darien et Heros.

Darien est une province du Panama dans la zone frontalière avec la Colombie, Heros est un genre de cichlidés.

Darienheros est le genre frère de « Panamius ».

Panamius Panamensis

Panamius Panamensis

Panamius Panamensis

Panamius Panamensis

Darienheros calobrensis n’est pas très connu ni répandu chez les aquariophiles qui sont très peu à même en connaître son existence à la différence de certaines autres espèces du genre, notamment Amphilophus citrinellus.

Amphilophus citrinellus.

Pendant longtemps, Darienheros calobrensis a été considéré comme un membre du genre Cichlasoma à part entière pendant un certain temps, avant d’être restauré à sa position d’origine dans Amphilophus.

Cependant, étant donné qu’il présentait plusieurs caractéristiques qui semblent le différencier de ses congénères, et compte tenu du fait que pendant longtemps, de nombreux experts pensaient qu’il devait être déplacé dans un genre nouvellement érigé à un moment donné dans le futur…son espèce fut créée.

 

NOMS

NOM COMMUNS

  • Rotpunktbuntbarsch (All)

NOM SCIENTIFIQUE

  • Darienheros calobrensis

Noms scientifiques précédents

  • Valable sous le nom de Cichlasoma calobrense MEEK & HILDEBRAND 1913 — (CONKEL 1993 : 89 [réf. 22949]).
  • Valide comme Amphilophus calobrense (MEEK & HILDEBRAND 1913) — (BURGESS 2000 : 54 [réf. 24818]).
  • Valide comme Amphilophus calobrensis (MEEK & HILDEBRAND 1913) — (KULLANDER & REIS & AL. 2003 : 610 [réf. 27061]).
  • Valable en tant que Darienheros calobrensis (MEEK & HILDEBRAND 1913) — (ŘICAN & AL. 2016 : 24 [réf. 34357]).

SYNONYMES

  • Cichlasoma calobrense, MEEK & AL, 1913
  • Cichlaurus calobrensis, JORDAN & AL, 1930
  • Cichlasoma (Amphilophus) calobrense, BUSSING & AL, 1975
  • Amphilophus calobrensis, KULLANDER, 1996
  • Darienheros calobrensis, ŘICAN & AL, 2016

ETHYMOLOGIE

Darienheros, tient son nom de la région de Darién qui est située entre le Panama et la Colombie.

Ce nom se combine avec l’ancien nom de genre de cichlidés « Heros » (qui signifie héros).

Le nom Darién provient de la langue parlée par les indigènes Cueva, une tribu indienne qui vivait dans la région de Darién à l’est du Panamá et qui a été détruite par les conquistadores au cours du 16ème siècle (ROMOLI, 1987).

Un peu d’histoire…

Les Européens découvrirent pour la première fois la région en 1501, et Christophe COLOMB l’aperçut lors de son quatrième voyage en 1503.

Les Espagnols établirent la première colonie d’Amérique du Sud, Santa María la Antigua del Darién, dans la province de Darién en 1510.

La colonie ne fut pas un succès, et elle fut rapidement abandonnée.

C’est depuis cette ville que Vasco NUÑEZ de Balboa commença sa marche vers le Pacifique en 1513.

Certains réfugiés de Santa María partirent fonder la ville de Panama en 1519.

En 1698, les écossais essayèrent à nouveau de coloniser Darién : le projet Darién fut un échec qui déboucha sur l’Acte d’Union (1707) unifiant l’Écosse et l’Angleterre au sein du Royaume-Uni.

La province fut créée en 1922.

Aujourd’hui la capitale de la province de Darién est La Palma, située à l’endroit où le fleuve Tuira se jette dans la Baie de San Miguel.

Darién est citée dans un poème de John KEATS, « On First Looking Into Chapman’s Homer », dans lequel le poète imagine « le brave Cortés », debout sur un pic dans la province de Darién d’où il aperçoit pour la première fois l’océan Pacifique.

En réalité ce fut BALBOA, et non Hernán CORTES, qui fut le héros de cet événement historique.

https://laviedesidees.fr/La-colonie-de-Darien.html

La région a aussi accueilli une partie des descendants des survivants français des massacres d’avril 1545 perpétrés dans 24 villages de Vaudois du Luberon, qui se sont installés dans le Darién près des Indiens.

 

DESCRIPTION

L’espèce a été décrite en 1913 par les américains ichtyologues Seth Eugene MEEK et Samuel Frederick HILDEBRAND sous le nom « Cichlasoma calobrense » et nommé d’après le Terra de la Rio Calobre, un affluent du Río Bayano.

Description de l’espèce NCS : David REJDEMYHR, 2016-08-01

1ère description : Field Museum of Natural History, Chicago, Illinois, USA, Zool. Ser. 10; p. 90.

Répartition géographique : Versant pacifique du Panama, Rio Tuira, Rio Bayano, Rio Cricamola, Rio Zepeque, Rio Guarumo.

Cette espèce n’est connue que par les types déposés dans les Instituts.

MAYLAND nous montre une photographie de cette espèce dans la Revue. Fr. Aqua. n° 2/1983 p. 52. Taille : 22 cm; D.XVI-XVII/10-12; A.VI/6-8.

Holotypes :

Paratypes :

  • FMNH 7600 (1), 8083-90 (1, 2, 1, 1, 1, 5, 3, 4), 8567 (2), 29107-14 (1 ch. lot), 32276-84 (1 ch. . parcelle);
  • USNM 78943 (2), 78944-50 (5, 11, 2, 1, 1, 7, 4).

Localité type : Río Calobre, Panama.

MORPHOLOGIE

Darienheros calobrensis est un poisson d’apparence robuste, au corps légèrement comprimé latéralement.

Le museau est légèrement inférieur, les lèvres sont épaisses.

Le bec pointu aux lèvres épaisses rend ce poisson parfait pour creuser dans le sol à la recherche de toutes sortes d’invertébrés.

La bouche est légèrement en dessous, les lèvres sont épaisses.

La région pré-orbitale du crâne (zone située devant l’orbite (orbite)) est relativement longue.

Les yeux sont disposés relativement haut.

La région préorbitaire du crâne (zone devant l’orbite (orbite)) est relativement longue. Les yeux sont attachés relativement haut.

Les nageoires dorsale, anale et caudale sont également ornées de rouge.

Il y a un net rétrécissement au niveau du pédoncule caudal.

Les côtés du corps et les nageoires non appariées sont ornés de nombreux points rouges régulièrement disposés.

Chez les Darienheros calobrensis adultes, les ligaments longitudinaux et transversaux ne sont généralement plus visibles.

TAILLE

Darienheros calobrensis atteint une longueur maximale de 26 centimètres et a une couleur de base gris argenté.

Les adultes atteignent une longueur moyenne d’environ 25 centimètres et leur couleur varie du jaune pâle au rosé.

Taille adulte : Environ 25 centimètres, quelquefois plus dans de très grands aquariums.

Les femelles Darienheros calobrensis restent un peu plus petites et sont un peu moins colorées.

COLORATION

Aucun Astatheros n’est devenu un poisson d’aquarium vraiment populaire, c’est tout aussi vrai pour Darienheros calobrensis…et c’est bien dommage !

Cela s’explique en partie par le fait que les animaux ne sont guère proposés dans les aquariums de vente des animaleries, mais aussi par le fait que ces animaux ne peuvent pas rivaliser avec les cousins africains en termes de couleur.

Quelle erreur car quiconque a de la patience et héberge les animaux de la bonne manière sera récompensé à long terme.

Ce n’est pas pour rien qu’en Allemagne, il n’est pas surnommé « Astatheros calobrense » ou Darienheros calobrensis pour rien mais plutôt “Rotpunktbuntbarsch” (traduction littérale : Cichlidé à points rouges ) en raison de sa parure si particulière.

Darienheros calobrensis arbore une multitude de petits points rouges sur fond argenté mais pour cela, ces animaux doivent d’abord devenir adultes.

Ce n’est que pendant la saison de reproduction que les adultes présentent les quatre bandes verticales arrière.

Un trait caractéristique du motif du corps est de nombreuses taches rouges, ainsi que plusieurs grandes taches sombres commençant plus près de la queue.

De longues rangées de points rouges ornent ensuite le corps.

Ce motif se poursuit également dans les nageoires.

Ce motif combiné à la tête jaune, donne à ces poissons une apparence attrayante.

Darienheros calobrensis présente une tache sombre sur les flancs et deux larges rayures verticales indistinctes sont disposées vers l’arrière du corps.

Dans la nageoire dorsale, les Darienheros calobrensis ont une zone de couleur sombre.

Les jeunes Darienheros calobrensis présentent un motif avec sept bandes transversales et une bande longitudinale sombre.

Les mâles deviennent légèrement plus grands, sont plus colorés et ont des excroissances sur la tête en vieillissant.

DUREE DE VIE

Aucune information précise sur la durée de vie de cette espèce en milieu naturel.

Sans doute, il est possible de garder ce poisson entre 9 – 11 ans dans des bonnes conditions de maintenance.

DIMORPHISME SEXUEL

Le dimorphisme sexuel des Darienheros calobrensis est faiblement marqué.

Chez les mâles Darienheros calobrensis Darienheros calobrensis, une bosse occipitale devient parfois apparente au fur et à mesure de la croissance du poisson et, il est aussi possible d’observer que les nageoires deviennent un peu plus longues, en revanche, les femelles sont pratiquement impossibles à distinguer des mâles, surtout à un jeune âge.

En effet, pendant la période de reproduction, il n’est pas non plus rare de voir se développer une bosse frontale légèrement marquée…parfois chez les deux sexes à la fois !

Jeune mâle Darienheros calobrensis avec un début de bosse frontale.

D’une façon générale, à la différence des femelles, les mâles sont généralement légèrement plus gros, ils ont des nageoires plus allongées et développent le plus souvent une bosse frontale légèrement plus grosse que les femelles.

Par conséquent, il est très difficile de voir la différence entre les sexes chez les Darienheros calobrensis.

Couple de Darienheros calobrensis : la femelle est en bas de la photo.

Avec l’expérience, au sein d’un groupe ces caractères peuvent aider à la différenciation des sexes mais sans une totale certitude.

 

COMPORTEMENT

CARACTERE

Darienheros calobrensis est un poisson un peu timide qui défend son territoire au sein de sa propre espèce.

Il préfère éviter les conflits avec d’autres espèces plus grandes.

La maintenance de cette espèce devrait prendre donc tout son sens dans le cadre d’un bac communautaire et associé à un banc de poissons.

Comme les autres cichlidés d’Amérique centrale, Darienheros calobrensis se caractérise par un comportement agressif, par conséquent, pour un aquariophile amateur, cela implique une maintenance particulière et une certaine prudence avant d’introduire d’autres types de poissons dans le bac de ce poisson.

Si on fait abstraction de cet aspect de la maintenance de Darienheros calobrensis, ce cichlidé reste est assez facile à entretenir, sans prétention et robuste…à condition de ne pas oublier que comme la plupart des autres espèces du genre, il s’agit d’une espèce belligérante et territoriale.

La maintenance de ce poisson devra donc s’effectuer dans de très grands bacs, et à cette condition, son comportement deviendra moins problématique.

Quand il est question de la taille de l‘aquarium, il faut envisager un aquarium d’une contenance supérieure à 1200-1500 litres, voire plus !

C’est une taille de bac qui n’est pas toujours à la portée de la plupart des amateurs.

Dans des bacs de cette taille, Darienheros calobrensis peut être conservé avec d’autres cichlidés robustes d’Amérique centrale, ainsi qu’avec de grands Loricariidés et d’autres gros poissons-chats.

Dans un bac de plus petites dimensions, il vaut mieux se limiter à n’avoir qu’un adulte Darienheros calobrensis, ce qui permet d’éviter les conflits au risque d’entraîner la mort d’un individu plus faible.

Une telle maintenance de cette espèce n’a que très peu d’intérêt et ne permet pas de découvrir toute la palette comportementale de cette espèce.

Darienheros calobrensis  est une espèce assez agressive envers les espèces apparentées en particulier pendant la période de reproduction où les agressions peuvent se propager à d’autres espèces dans l’aquarium…et à leur détriment.

Pour ajouter à la complexité de la maintenance de ces poissons, il peut être difficile de faire en sorte qu’un mâle et une femelle deviennent un couple à cause de ces agressions, même s’ils ont grandi ensemble.

Quand un couple parvient à se former, le recours à un séparateur dans l’aquarium, isolant le mâle d’un côté et la femelle de l’autre peut être nécessaire pour garantir la survie de la femelle.

Ce séparateur peut etre réalisé sous la forme sous la forme d’une grille ou d’un verre (plexiglas).

La solution idéale consisterait même à faire une ouverture dans ce séparateur, d’une taille parfaitement et seulement adaptée à la corpulence de la femelle afin que celle-ci puisse rejoindre le mâle de son côté du bac et se réfugier de son côté quand le mâle devient trop entreprenant ou agressif.

COHABITATION

Comme la plupart des espèces du genre, c’est une espèce considérée généralement comme belliqueuse et territoriale.

Dans les très grands bacs, ce comportement s’amenuise et devient moins problématique et ainsi ce cichlidé devient moins agressif.

Chez Darienheros calobrensis, les relations intraspécifiques sont assez bonnes et bien que territoriaux, les mâles ne sont pas trop agressifs envers d’autres mâles de la même espèce.

L’idéal pour cette espèce est toutefois de maintenir ces poissons par couple en bac spécifique.

Ceci dit, les relations interspécifiques sont relativement bonnes à condition que les Darienheros calobrensis  soient associés à des poissons de taille importante, c’est-à-dire au moins égale à eux.

Quelle que soit la configuration de maintenance retenue, il ne faut pas oublier que l’agressivité sera accrue lors de la période de reproduction.

– 

EAU

Température : La plus agréable dans la plage de 22 à 27 °C .

pH : 6,5 – 7,5

Dureté : 54 – 268 ppm

Il faut utiliser une eau moyennement dure (environ 12°dGH) et légèrement acide ou neutre (pH compris entre 6,5 et 7,0).

Avertissement : Darienheros calobrensis ne supporte pas de vivre en eau saumâtre.

ENVIRONNEMENT

Même si les Darienheros calobrensis vivent à l’état sauvage dans une eau avec un pH légèrement élevé et une eau plus dure, il n’y a aucun problème à maintenir ce cichlidé dans une eau neutre et sans ajuster les paramètres de l’eau.

Les Darienheros calobrensis ont besoin d’un aquarium plus grand avec beaucoup d’éléments de décors où ils peuvent rester cachés les uns des autres.

Pour raviver et entretenir leur comportement naturel de recherche de nourriture parmi les rochers et dans les crevasses, l’aquarium doit être décoré en conséquence pour répondre à ce trait de caractère comportemental.

Des changements d’eau réguliers et une bonne filtration de l’aquarium des Darienheros calobrensis sont fortement recommandés.

ZONE DE VIE

Darienheros calobrensis évolue de préférence au niveau de la zone intermédiaire et au fond de l’aquarium.

Type de substrat : rocheux

Éclairage : Normal

Mouvement de l’eau : léger ou modéré

 

ALIMENTATION

Darienheros calobrensis est un omnivore sans prétention alimentaire particulière .

Offrez un bâtonnet de cichlidés de bonne qualité comme alimentation de base et complétez-le avec des aliments vivants et congelés tels que des vers de terre, des crevettes, des moules, etc.

Les aliments riches en protéines tels que le cœur de bœuf et d’autres viandes rouges ne sont pas une bonne alternative, car ils peuvent avoir un effet néfaste sur le système digestif des poissons.

De même, dans la nature bien qu’il puisse lui arriver de manger des poissons plus petits, il y a peu d’avantages à nourrir des poissons vivants dans l’aquarium.

EN MILIEU NATUREL

Jusqu’à présent, on ne sait rien de la nutrition de Darienheros calobrensis dans la nature mais il faut bien se souvenir que ce cichlidé vit dans des rivières aux eaux claires au fond rocheux et que cet habitat conditionne son mode alimentaire.

Darienheros calobrensis possède une bouche pointue aux lèvres épaissies qui permet à ce poisson de fouiller le fond à la recherche de toutes sortes d’invertébrés.

Ce mode d’alimentation est peut-être un peu moins prononcé que dans le cas des Astatheros altifrons auxquels serait apparenté Darienheros calobrensis, mais on voit bien qu’il s’agit d’un tamiseur de sable orienté vers le sol.

En effet, sa bouche pointue aux lèvres épaissies montre que ce poisson est parfaitement capable de creuser le sol à la recherche de toutes sortes d’invertébrés, tels que des petits crustacés, vers, larves d’insectes terrestres et peut-être aussi de petits escargots…autant d’éléments qui forment le menu principal de Darienheros calobrensis.

Il ne peut être exclu que ces cichlidés ingèrent également des aliments végétaux sous forme d’algues et de résidus de plantes.

Dans la nature, en parfaits opportunistes, ils se nourrissent aussi de petits poissons, d’insectes et de crustacés.

EN AQUARIUM

Darienheros calobrensis est omnivore et très vorace.

Comme toutes les espèces de son genre, ce poisson n’est pas difficile et accepte sans rechigner l’ensemble des aliments habituellement proposés.

La distribution hebdomadaire de proies vivantes, comme les larves de moustiques, les Enchytrées[3], les vers Tubifex et les Artémias sera un plus pour la pérennité de l’espèce en captivité.

Sinon, ils sont sans prétention en matière de nourriture et aiment manger des granulés ou des aliments en flocons de toutes sortes.

En relation avec cette habitude de recherche de nourriture, il est important pour les soins dans les aquariums que nous offrions aux animaux qui coulent de la nourriture.

Darienheros calobrensis consomme avidement des aliments pour animaux vivants et congelés ainsi que des aliments secs. Peut manger des poissons plus petits dans l’aquarium.

REGIME

En aquarium, il ne faut pas leur administrer un régime unilatéral avec des distributions en quantités excessives car ils mangent facilement et trop ce qui peut nuire très rapidement à leur santé.

C’est un problème propre à la maintenance en aquarium mais pour des raisons naturelles, ne se produit pas dans la nature.

En relation avec cette habitude de recherche de nourriture, il sera important de veiller à distribuer une nourriture  qui coule rapidement au fond de l’eau.

Pour varier leur alimentation, il ne faudra pas hésiter à alterner de temps en temps avec des aliments congelés ou vivants, ce qui laisse un vaste choix car ce poisson est vraiment peu exigeant en ce qui concerne son régime alimentaire ;  il accepte tous les types d’aliments secs, surgelés et vivants.

Ce qu’il faut retenir, c’est que le régime alimentaire soit varié, c’est-à-dire qu’il combine plusieurs types de produits, y compris des suppléments à base de plantes.

Les aliments spécialisés pour les cichlidés d’Amérique centrale peuvent être un excellent choix.

Les aliments riches en protéines tels que le cœur de bœuf et d’autres viandes rouges ne sont pas une bonne alternative, car ils peuvent avoir un effet néfaste sur le système digestif des poissons.

De même, bien qu’il mange des poissons plus petits dans la nature, il n’y a aucune plus-value à les nourrir avec des poissons vivants !

En revanche, d’autres aliments vivants vigoureux (vers, insectes…) peuvent être donnés en alternance avec des aliments végétaux sous forme de laitue, d’épinards, d’algues et de plantes aquatiques.

La distribution hebdomadaire de proies vivantes, comme les larves de moustiques, les enchytrées, les vers Tubifex et les artémias sera un plus pour la pérennité de l’espèce en captivité.

– 

AQUARIUM

CONFIGURATION DE L’AQUARIUM

La taille de l’aquarium pour en garder un Cichlidé à points rouges commence à partir de 250 litres…pour des jeunes spécimen, seulement !

Un bac avec des dimensions de base de 150 centimètres de longueur x 60 centimètres largeur et auteur ou plus devrait être la taille minimale considérée pour un seul spécimen adulte ou, très exceptionnellement pour un couple formé et stable.

En fait, il faut au minimum doubler ce volume pour un couple et surtout si vous voulez le garder avec d’autres cichlidés.

Le poisson a besoin à la fois de nombreuses cachettes et de beaucoup d’espace pour nager.

DECOR & AQUARIUM BIOTOPE

Dans leur milieu naturel, ils habitent des zones sablonneuses et/ou parsemées de gravier.

La décoration du bac des Darienheros calobrensis pourra être constituée à partir de grosses racines, de morceaux de bois et de pierres.

Idéalement, de nombreuses roches seront introduites dans l’aquarium pour fournir des cachettes et délimiter les territoires.

Compte tenu de ce type de configuration, des précautions devront être prises pour s’assurer que les amoncellements et entassements de roches soient bien sécurisés car cette espèce aime creuser ce qui risquerait de déstabiliser le décor et créer des dégâts au niveau de l’aquarium.

Il faudra veiller toujours à placer en premier les pierres sur le fond avant d’ajouter du substrat, ce qui devrait empêcher les chutes de pierres d’endommager la base du réservoir.

Dans la conception, il est souhaitable d’utiliser beaucoup de roches, de pierres, en créant des crevasses et des grottes.

Outre du sable de Loire, du gravier combiné à une couche de petits cailloux conviendra parfaitement comme substrat de base.

Il faut utiliser du sable ou du gravier fin comme substrat de fond et aménagez de nombreux refuges en empilant des pierres aux arêtes non tranchantes.

PLANTES

Les plantes ne sont pas nécessaires car elles sont susceptibles d’être arrachées, comme tout autre élément de décor fixé de manière lâche.

Les plantes éventuelles doivent être recouvertes de pierres ou plantées dans des pots pour empêcher ces poisson de creuser à la base des plantes.

Quelques plantes robustes peuvent être introduites dans le bac, mais il faut veiller à garder un espace de nage libre spacieux pour ces puissants nageurs.

Il est parfaitement possible d’introduire des plantes flottantes dont il faudra contrôler la croissance envahissante.

ECLAIRAGE

Il n’y a pas d’exigences particulières en matière d’éclairage : un éclairage normal suffit bien des lors qu’il permet de profiter des belles couleurs de ce poisson.

FILTRATION

La filtration et le brassage du bac devront être parfaitement efficaces car ces poissons produisent beaucoup de déchets organiques pour leur taille, il est donc primordial de maintenir une haute qualité de l’eau.

L’aquarium doit donc être filtré très efficacement, et pour cela il faudra recourir à un système de filtration productif et surtout remplacer régulièrement, chaque semaine, une partie de l’eau (15 à 20% du volume) par de l’eau douce, en éliminant simultanément les déchets à l’aide d’un siphon.

 

REPRODUCTION

GENERALITES & PREREQUIS

Les cichlidés sont célèbres pour leurs instincts parentaux développés et les soins qu’ils prodiguent à leur progéniture : Les Darienheros calobrensis n’échappent pas à cette règle !

Darienheros calobrensis est un pondeur sur substrat découvert.

Ce sont des incubateurs sur substrat formant des couples qui pondent des œufs sur une surface horizontale  généralement lisse qui a été pré-excavée et nettoyée par le couple.

Les poissons deviennent sexuellement matures à l’âge d’un an et demi avec une longueur de 15 centimètres.

Après nettoyage d’un support de ponte, généralement une pierre plate, le couple pond une grande quantité d’œufs.

Cependant, faire reproduire ce poisson n’est pas si facile qu’il y semblerait.

Le problème majeur réside dans la relation entre les sexes : l’appariement d’un couple n’est pas une chose aisée et si une femelle est placée avec un mâle, elle sera probablement tuée bien avant le début de la saison des amours.

Il faut savoir que les mâles élevés seuls sont extrêmement hostiles envers leurs proches.

La première condition pour la réussite d’une reproduction de cette espèce est celle de pouvoir obtenir un couple compatible, ensuite, moyennant certaines autres conditions plus souples, cette reproduction deviendra assez simple.

Chez les jeunes animaux, les sexes sont quelque peu difficiles à distinguer, les différences deviennent plus explicites à un âge plus avancé.

Les nids peuvent compter jusqu’à environ 500 œufs puis larves et sont entretenus par les deux parents, mais il semblerait que la femelle soit plus active dans ce domaine.

A ce moment de la reproduction, ces animaux adultes  changent de parure et montrent les quatre bandes verticales arrière qui sont propres à la saison de reproduction.

Après nettoyage d’un support de ponte, généralement une pierre plate, le couple pond une grande quantité d’œufs.

L’éclosion a lieu après 3 jours et les alevins nagent librement après une dizaine de jours supplémentaires.

Les jeunes grandissent rapidement et sont étroitement surveillés par les géniteurs.

Il va sans dire que les coéquipiers et autres partenaires d’un bac communautaire ne sont pas une option ni les bienvenus, ils se peut toutefois qu’ils soient tolérés par le couple pendant un certain temps, mais à termes avec la promiscuité propre à un aquarium, y compris de grande taille, ils seront presque certainement tués par le mâle au début du frai.

Malheureusement, faire correspondre les poissons adultes pour obtenir un couple est un processus délicat, en phase d’accouplement les mâles tuent souvent les femelles en particulier si mâle et femelle ont été introduits simplement dans un aquarium.

Certains amateurs ont eu du succès en insérant un séparateur transparent au milieu du réservoir et en permettant au mâle de s’habituer à son partenaire potentiel de cette façon, en retirant le séparateur après quelques semaines.

Il n’y a aucune garantie même avec cette méthode, cependant, et d’autres préfèrent garder les sexes séparés par un diviseur à tout moment, allant même jusqu’à percer des trous dans le diviseur pour faciliter le transfert de sperme sans que le poisson ait besoin de jamais partager le même espace.

La meilleure façon d’obtenir une paire est de loin d’acheter un minimum de six jeunes poissons et de les élever ensemble, permettant ainsi aux autres couples potentiels de se former naturellement.

Une fois que la première couple est repéré (cela est généralement assez évident, car les autres seront très probablement recroquevillés dans un coin du réservoir), les autres poissons doivent être retirés immédiatement pour leur propre sécurité.

Une fois que vous avez un couple, ils devraient se reproduire sans trop d’encouragement de votre part.

En condition de frai , la bosse nucale des deux sexes augmentera en taille.

La parade nuptiale peut être une affaire assez longue et parfois violente, avec beaucoup de claquements de queue et de bâillement par les deux sexes.

La femelle a également tendance à frotter sa zone latérale le long de la bosse du mâle.

Ayez un séparateur de réservoir à portée de main à tout moment car le mâle peut allumer son supposé compagnon à tout moment.

Il y aura également beaucoup d’activité de creusement par les deux poissons.

Juste avant de se reproduire, l’ovipositeur de la femelle sera clairement visible.

Les œufs sont généralement pondus soit dans une grotte, soit sur une surface rocheuse verticale, bien qu’en l’absence de ceux-ci, pratiquement n’importe quelle surface solide fera l’affaire.

Les soins parentaux sont excellents et une joie à regarder, les deux sexes s’occupant des œufs et défendant leur territoire contre tous les arrivants.

Cela peut inclure les doigts des aquariophiles imprudents, alors soyez prudent si vous effectuez l’entretien du réservoir pendant cette période.

Les œufs éclosent en 2-3 jours et les alevins sont ensuite déplacés vers une fosse pré-creusée dans le substrat .

Ils nagent librement dans 5 à 7 jours supplémentaires et à ce stade, il peut être judicieux d’installer le séparateur pour protéger la femelle du mâle désormais hyper-agressif.

De même, ne soyez pas tenté de retirer les alevins tout de suite, car cela peut faire du mâle un véritable psychopathe. Si la femelle a survécu sans protection supplémentaire et que les jeunes sont retirés, le mâle peut tenter une deuxième ponte , et si la femelle n’est pas prête, elle peut être tuée par le mâle confus.

Les alevins peuvent être nourris initialement avec des naupliies d’ artémias , avant de se voir proposer des aliments séchés supplémentaires.

Ils grandissent très rapidement dans les bonnes conditions et sont d’abord d’une couleur grisâtre unie, commençant à changer de couleur à environ 5 à 7 centimètres de taille.

L’espèce est agressive envers les espèces apparentées, les agressions peuvent se propager à d’autres espèces dans l’aquarium.

Il peut être difficile de faire en sorte qu’un mâle et une femelle deviennent un couple à cause de ces agressions, même s’ils ont grandi ensemble depuis plusieurs mois et voire années.

Un séparateur dans l’aquarium peut être nécessaire pour être installé. Par exemple sous la forme d’une grille ou d’un verre (plexiglas).

Les œufs éclosent après environ trois jours et les alevins nagent librement après 6 à 8 jours supplémentaires.

Par la suite, la femelle protège principalement les alevins tandis que le mâle tient les autres poissons à distance dans les limites extérieures du territoire.

Malheureusement, l’appariement des poissons adultes est un processus difficile car les mâles tuent souvent les femelles s’ils sont simplement jetés ensemble dans le réservoir.

Les éleveurs ont réussi à réduire cette agression en insérant une cloison transparente au centre du bac et permettant au mâle de s’habituer à sa potentielle compagne supprimant ainsi la cloison au bout de quelques semaines.

La meilleure façon d’obtenir une paire de Darienheros calobrensis est de loin d’acheter au moins six jeunes poissons et de les élever ensemble, ce qui permettra aux paires de se former naturellement.

Un couple reproducteur de ces poissons doit être placée dans un aquarium avec beaucoup de roches, de têtes de roches ou de pots en céramique.

La parade nuptiale de Darienheros calobrensis peut être assez longue et parfois violente, avec beaucoup d’escarmouches et de propagation de la queue par le mâle et la femelle.

Les deux poissons creuseront également beaucoup.

Juste avant le frai, l’ovipositeur de la femelle sera bien visible.

AVANT LA REPRODUCTION

Formation d’un couple reproducteur

La meilleure façon d’obtenir une paire est de loin d’acheter un minimum de six jeunes poissons et de les élever ensemble, permettant ainsi aux couples de se former naturellement.

Une fois que le premier paire s’est formé et qu’il est repéré (cela est généralement assez évident, car les autres seront très probablement recroquevillés et apeurés, aculés dans un coin du bac à l’abris des vues du nouveau couple), les autres poissons doivent être retirés immédiatement pour leur propre sécurité.

Une fois que vous avez un couple, La reproduction devrait intervenir assez rapidement et sans trop d’encouragement de la part de l’éleveur.

Fait notoire et remarquable, pendant la période de reproduction de cette espèce qui suivra, la bosse nucale des poissons des deux sexes augmentera en taille.

Préparation du bac

Cas des fermes piscicoles

Dans les fermes piscicoles commerciales, les éleveurs professionnels procèdent en maintenant plusieurs dizaines de jeunes poissons dans de très grands réservoirs où ils grandissent ensemble.

À mesure qu’ils vieillissent, certains poissons sont déplacés, en particulier s’ils ne peuvent pas rivaliser avec les plus forts.

Ainsi, les poissons restant se partagent l’espace du réservoir en déterminant leurs propres territoires.

Généralement, à ce stade, parmi eux se forment naturellement un ou plusieurs couples qui serviront de reproducteurs et permettront l’élevage de l’espèce.

La taille du bac de reproduction

Un réservoir d’environ 1.50 mètre à 2 mètres de long est nécessaire, et celui-ci doit être décoré de gros rochers et de pots de fleurs pour servir de sites de frai potentiels.

Conditionnement des reproducteurs

Certains amateurs ont eu du succès en insérant un séparateur transparent au milieu du réservoir et en permettant au mâle de s’habituer à son partenaire potentiel de cette façon, en retirant le séparateur après quelques semaines.

Il n’y a aucune garantie même avec cette méthode, cependant, et d’autres préfèrent garder les deux partenaires séparés par un diviseur à tout moment, allant même jusqu’à percer des trous dans le diviseur pour faciliter le transfert de sperme sans que le poisson ait besoin de jamais partager le même espace.

Parade nuptiale & Prémices

La parade nuptiale peut être une affaire assez longue et parfois violente, elle  se déroule avec beaucoup de claquements de queue et de parades effectuées par les deux sexes.

Il y aura également beaucoup d’activité de creusement par les deux poissons.

Généralement, au cours de cette parade amoureuse turbulente, la femelle a également tendance à frotter sa zone latérale le long de la bosse du mâle.

C’est souvent un signe indicateur de la ponte imminente et à ce stade, il convient de garder à portée de main le fameux séparateur de bac car l’attitude du mâle peut changer du tout au tout et se transformer en un pur spécimen d’ agressivité à l’égard de sa compagne.

Juste avant de se reproduire et plus précisément de pondre, c’est à ce moment que l’ovipositeur de la femelle deviendra clairement visible…à ce stade et depuis un certain temps, le sexe des poissons est clairement reconnu !

PENDANT LA REPRODUCTION

Ponte

Les œufs sont généralement pondus soit dans une grotte, soit sur une surface rocheuse verticale, bien qu’en l’absence de ceux-ci, pratiquement n’importe quelle surface solide fera l’affaire.

Le déroulement de la ponte est simple et ainsi jusqu’à 500 œufs sont pondus et fécondés directement par le mâle sur le substrat solide ayant servi de site de ponte.

Période d’incubation & Eclosion

Les œufs éclosent en 2-3 jours et les alevins sont ensuite déplacés vers une fosse pré-creusée dans le substrat.

Après l’éclosion, les larves sont logées dans des fosses de reproduction.

Les œufs éclosent en 2 à 3 jours et les alevins sont ensuite transférés par les parents dans un trou préalablement creusé dans le substrat.

Suivant la configuration de l’aquarium, les alevins peuvent etre déménagés à plusieurs reprises.

Nage libre des alevins

Après encore 5 à 7 jours pendant lesquels les larves finissent de digérer leur sac vitellin, les jeunes alevins de Darienheros calobrensis commenceront à nager librement.

Garde parentale

Les soins parentaux sont excellents et spectaculaires car les deux poissons manipulent leurs œufs avec d’infinies précautions et défendent sans relâche leur territoire contre tous les nouveaux arrivants ou intrus.

Mâle et femelle Darienheros calobrensis forment une famille père-mère, c’est-à-dire que la femelle s’occupe seule de la couvée, tandis que le mâle le moins agressif défend le territoire.

Plus spécifiquement, la femelle protège principalement la progéniture, tandis que le mâle garde la limite extérieure du territoire.

Quand les jeunes Darienheros calobrensis nagent librement, ils sont pris en charge par les deux parents alors qu’avant cette période, le plus souvent, c’était la femelle qui s’occupait des larves.

A ce stade, il faut etre particulièrement vigilent et attentif et par précaution, il vaut mieux la prendre peine d’installer le séparateur qui servira à protéger la femelle face à un mâle devenu hyper-agressif.

Si la femelle survit sans protection supplémentaire et que les jeunes sont retirés, le mâle peut aussi tenter une deuxième reproduction avec le risque non nul que si la femelle n’est pas prête à se reproduire immédiatement, celle-ci pourra être tuée par le mâle en mal de se reproduire.

De même, c’est une autre bonne raison, il est préférable d’éviter de retirer les alevins tout de suite, car cela peut faire du mâle un véritable psychopathe.

Pendant cette période pour le moins particulière, même si la démarche leur est totalement familière hors période de reproduction, ils peuvent également s’attaquer à la main de l’aquariophile plongée dans le bac pour une opération d’entretien ou de maintenance : Il faudra renoncer à toute intervention de ce genre pendant ce temps.

L’agressivité des Darienheros calobrensis est telle qu’ils s’attaquent aux doigts des aquariophiles imprudents en les mordant sévèrement, il convient d’être prudent s’il faut absolument  effectuer l’entretien du bac de ces pensionnaires pendant cette période.

Première alimentation des alevins

Les alevins peuvent être nourris initialement avec des naupliies d’artémias, avant de se voir proposer des aliments séchés supplémentaires.

Le processus d’alimentation de ces alevins est le même que pour la majorité des cichlidés d’Amérique centrale.

Pour les alevins et jeunes en grossissement, une distribution journalière est un minimum.

Donc, il faut éviter d’élever des jeunes avant de partir en vacances ce qui aura, en plus, l’avantage d’alléger la charge de celui qui viendra jeter un œil régulièrement sur vos bacs.

ELEVAGE

Les alevins de Darienheros calobrensis grandissent très rapidement dans de bonnes conditions de maintenance.

D’abord, ils sont d’une couleur grisâtre unie, puis ils commencent à changer de couleur à environ 5 à 7 centimètres de longueur.

 

CONSERVATION

Comme l’a révélé tout ce document et les expériences diverses des aquariophiles qui ont maintenu ce type de cichlidé, il est conseillé de garder les Darienheros calobrensis dans des bacs particulièrement  spacieux.

Cela implique que le bac qui sera réservé à ce poisson devra toujours mesurer environ deux mètres de long.

L’eau pourra être plus douce que le biotope moyen d’Amérique centrale compte tenu de son origine  du Panama.

Dans tous les cas, il faudra maintenir une eau parfaitement pure et propre pour éviter les maladies que peuvent attraper ces cichlidés et dont l’issue est souvent fatale.

Comme tous les cichlidés célèbres pour leurs instincts parentaux développés et les soins qu’ils prodiguent à leur progéniture, les Darienheros calobrensis n’échappent pas à la règle.

Cependant, le plus difficile restera leur reproduction car le problème réside dans la relation entre les sexes.

Les mâles élevés seuls, et c’est le plus souvent le cas dans un aquarium domestique, sont extrêmement hostiles envers leurs proches et vers les femelles.

Par conséquent, si une femelle est placée avec directement avec un mâle inconnu, elle sera très probablement tuée bien avant le début de la saison des amours.

Il faut garder en mémoire la méthodologie d’appariement mise en œuvre dans els piscicultures qui utilisent plusieurs dizaines de jeunes poissons sont placés dans un grand réservoir, où ils grandissent ensemble.

À mesure que les Darienheros calobrensis grandissent et vieillissent, les plus faibles sont déplacés s’ils ne peuvent pas rivaliser avec les plus forts.

Les autres se partagent l’espace restant en plusieurs territoires, et, au fil du temps parmi eux se forment naturellement un ou plusieurs couples mâle/femelle, qui pourront à l’avenir donner une progéniture.

INTRODUCTION EN DEHORS SON BIOTOPE

Sans objet.

A part le Panama et ses cours d’eau, Darienheros calobrensis n’a été trouvé nulle part ailleurs.

En revanche, compte tenu des activité humaines et industrielles, l’habitat de ce cichlidé se dégrade et fait craindre pour sa survie à moyen terme.

ACTIONS DE CONSERVATION

Néant.

USAGES HUMAINS

Pêche & consommation locale.

MENACE POUR LES HUMAINS

Inoffensif.

MARCHE AQUARIOPHILE

Faible.

STATUT DE CONSERVATION

Statut IUCN

Statut de la Liste rouge de l’UICN (réf. 125652)

Vulnérable (VU); Date d’évaluation : 02 août 2019

CITES

Non évalué

CMS

Réf. 116361)

MALADIES

La déchirure

Ce cichlidé est l’un des Méso-Américains les plus difficiles à garder car il est assez souvent victime d’une maladie commune chez ces poissons qu’on appelle la “déchirure“.

Les causes de cette maladie ont longtemps été entourées de mystère, mais ces dernières années semblent de plus en plus pointer dans une certaine direction en raison de la mise en relation d’expériences passionnées.

Dans ces circonstances d’infection, les animaux semblent peu résistants face à la culture bactérienne présente dans les aquariums car leur résistance naturelle à ces bactéries peut être réduite par une série de facteurs.

La cause principale de la plupart des maladies est liée à des conditions de vie inadaptées et une alimentation de mauvaise qualité.

Les soins de Darienheros calobrensis tournent donc en grande partie autour de l’hygiène de l’eau.

Si les premiers symptômes d’une telle maladie sont détectés, il convient de vérifier immédiatement les paramètres de l’eau et la présence de fortes concentrations de substances dangereuses (ammoniac, nitrites, nitrates, etc.).

Souvent, en guise de traitement initial, il sera simplement nécessaire de ramener rapidement les indicateurs à la normale et ensuite, si le besoin s’en fait vraiment sentir, seulement procéder au traitement médicamenteux.

Comment la reconnaître et l’identifier ?

Maladie souvent confondue avec la virose du printemps, elles se caractérisée par des tâches rouges dans la peau.

Ces taches se transforment en abcès et éclatent.

Suite à cela, des ulcères bordés de taches blanches et des abcès éclatés avec un centre rouge apparaissent majoritairement sur les côtés du corps ainsi qu’à la naissance de la queue.

Ensuite, le poisson semble se couper en deux avec une cicatrice verticale au milieu du corps.

Quand la découpe est complète, l’espérance de vie du poisson est très limitée, il faut donc agir avant.

Un gros changement d’eau et un traitement de type antibiotique amène généralement une rémission de quelques mois.  

Ces maladies touchent particulièrement ces espèces quand on les maintient dans de l’eau dure et ne semblent pas se transmettre aux autres.

Quelles sont les causes ?

L’érythrodermie des cyprinidés est provoquée par des bactéries (Aeromonas).

Les agents soupçonnés de transmettre la maladie sont, comme pour la virose du printemps, des parasites se nourrissant exclusivement de sang.

La maladie se manifeste principalement en été et en automne.

A noter que les formes d’élevage importées au printemps des pays chauds est souvent la principale cause d’import de cette maladie.

Dans la mesure où la maladie évolue très lentement, il n’est pas rare de penser que les poissons importés sont en bonne santé alors qu’ils présenteront des furoncles rouges qui se manifesteront au bout de quelques semaines.

Quelles sont les conséquences ?

Mycoses secondaires des plaies se soldant assez régulièrement par la mort du poisson malade.

Comment la reconnaître et l’identifier ?

Présente de nodules et hémorragie généralement accompagné de nageoires dorsales effilochées et adipeuses. Exophtalmie (œil hors de l’orbite).

Au travers de la peau pourra être constaté des nodules remplis de sang et de pus se formant dans les muscles.

Il peut arriver que ces nodules perforent la peau laissant apparaître des ulcères hémorragiques au niveau du flanc, de la bouche, des nageoires, des opercules ou de la papille anale.

A un stade avancé, la maladie peut atteindre les reins, le foie, la rate et autres organes. Il est également sous constaté des branchies pâles (anémies).

Il est à noter que si le germe est absorbé avec les aliment, l’intestin peut-être aisément atteint et la partie terminale de l’intestin pourrait être fortement congestionné : l’anus en devient saillant.

Quelles sont les causes ?

Germes du genre Aeromonas[4], à savoir que la pollution organique ou l’eutrophisation des eaux calmes est propice au développement des aeromonoses.

Généralement les causes sont liées à un aquarium mal entretenu, c’est-à-dire possédant une eau sale et mal oxygénée.

Quelles sont les conséquences ?

Malheureusement, parfois, la maladie est asymptomatique et aucun symptôme n’est réellement identifiable.

Les poissons meurent en grand nombre et sans explication.

Comment la traiter ?

En prévention, un entretien irréprochable de l’aquarium et rétablissement d’un brassage et d’une aération adéquate sont les meilleures options.

En mode curatif, le recours à divers antibiotiques disponibles sur le marché est possible.

Le traitement s’opère généralement en bac hôpital avec une qualité de l’eau irréprochable et ce, pendant toute la durée du traitement.

Parallèlement, il faudra veiller à apporter des vitamines et une alimentation riche aidera le poisson malade à se rétablir.

Avant réintroduction du poisson infecté et désormais guéri, il faudra veiller à désinfecter totalement le bac ou le bassin d’origine.

En toutes circonstances, il faut cependant savoir que la résistance naturelle à ces bactéries peut être réduite par une série de facteurs faciles à mettre en œuvre au niveau de l’aquariophile.

Pensez :

  • au stress occasionné aux poissons à cause de l’environnement immédiat de l’aquarium ;
  • aux dommages causés à la membrane muqueuse ;
  • à la présence d’un virus.

Comment parvenir à maintenir de bonnes conditions de vie pour ces poissons ?

Dans le cadre de tout ce qui précède, il convient de loger les animaux de manière spacieuse.

Cela signifie qu’un bac de moins de deux mètres n’est pas adapté à ces animaux.

Maintenir une température  de l’eau entre 26 – 28°C., le PH ne devra pas se situer au-dessus du neutre.

Compte tenu de l’origine Panaméenne de Darienheros calobrensis, l’eau peut être un peu plus douce que pour un cichlidé originaire de l’Amérique centrale moyenne.

Il faut impérativement procéder comme suit :

  1. Maintenir une faible densité de poissons dans leur bac ;
  2. Éviter les matériaux de décoration organiques tels que le bois ;
  3. Ne pas hésiter à surfiltrer ;
  4. Effectuer des changements d’eau réguliers et généreux.

Eventuellement, une lampe UV pourrait également offrir une solution de secours ou pendant une phase de traitement de la maladie : Son emploi n’est cependant pas nécessaire dans le respect des règles énoncées ci-dessus.

Dans le cas où il n’aurait pas été possible de prévenir et empêcher la maladie malgré les précautions mentionnées, le recours à un traitement à base de métronidazole est possible.

Les autres maladies

Concernant la classique maladie du gros ventre, si les traitements préventifs et curatifs sont toujours les mêmes (température au-dessus de 27°C, nourrissage aux paillettes lors de l’acclimatation et utilisation de Métronidazole ou de ses dérivés).

Il semble qu’elle touche énormément des poissons qui se nourrissent en fouillant le sol (donc avec souvent du sable et autres ballasts lorsqu’on analyse les contenus stomacaux des poissons sauvages) ou en grignotant à longueur de journée et qui souvent en aquarium sont nourris trop richement et grassement ce qui déclenche souvent ce fameux gros ventre.

On a d’ailleurs plus de problèmes avec la nourriture « maison » qui est souvent complètement déséquilibrée ou bien trop riche pour les espèces cherchant leur nourriture dans le sol.

En période de reproduction, pour les reproducteur, l’utilisation de bacs spécifiques est vivement recommandé en même temps qu’une nourriture adaptée.

Les Darienheros calobrensis ne sont pas forcément plus timides que les autres ni plus fragiles mais nécessitent une nourriture particulière qui ne permet pas de les mélanger avec des goinfres.

Dans bien des cas, les paillettes (de qualité suffisante – 40% de protéines + vitamines) sont la moins mauvaise des nourritures de substitution à utiliser en continu et en exclusivité pour ces espèces de cichlidés.

 

REFERENCES

ŘICAN, O., PIALEK, L., DRAGOVA, K. & NOVAK, J. (2016) : Diversité et évolution des cichlidés d’Amérique centrale (Teleostei : Cichlidae) avec classification révisée. Zoologie des vertébrés, 66 (1) : 1-102.

FROESE, RAINER & PAULY, DANIEL, éd. (2018). ” Darienheros calobrensis ” dans FishBase . Version juin 2018.

Christopher SCHARPF & KENNETH J. LAZARA (22 septembre 2018). “Ordre CICHLIFORMES : Famille CICHLIDAE : Sous-famille CICHLINAE (dw)”. La base de données d’étymologie des noms de poissons du projet ETYFish. Christopher SCHARPF et Kenneth J. LAZARA. Consulté le 10 novembre 2018 .

MEEK, Seth Eugene et SF HILDEBRAND. 1913. “Nouvelles espèces de poissons du Panama”. Muséum d’Histoire Naturelle de Champ. Publication 166 ; Zoologie série 7 (3).

BUSSING, WILLIAM & M. MARTIN. 1975. “Statut systématique, variation et distribution de quatre cichlidés d’Amérique centrale appartenant au groupe d’espèces Amphilophus , genre Cichlasoma “. Musée d’histoire naturelle Contributions du comté de LA de la science. N° 269.

JORDAN, DAVID STARR & BW EVERMANN & HW CLARK. 1930. “Liste de contrôle des poissons et des vertébrés ressemblant à des poissons d’Amérique du Nord et d’Amérique centrale. Annexe X”. Rapport du commissaire américain aux pêches.

KULLANDER, Sven. 1996. “Héroïne isonyctérine, une nouvelle espèce de cichlidés d’Amazonie occidentale, avec des commentaires sur la systématique des cichlasomines”. Ichthyological Explorations of Freshwaters. v. 7 (n. 2).

KULLANDER, SO (2003) Cichlidae (Cichlids). Dans RE Reis, SO KULLANDER & CJ FERRARIS, Jr. (eds.) Liste de contrôle des poissons d’eau douce d’Amérique du Sud et centrale. Porto Alegre : EDIPUCRS, Brésil.

AUTRES LIENS

https://www.cichlidsforum.fr/viewtopic.php?f=28&t=35353&hilit=Darienheros+calobrensis

LEXIQUE

[1] La Terra typica (abrégé terr. typ. , latin ‘pays typique’), également localité type ou Locus classicus, est la zone d’où provient le type d’une espèce.

Le type est un individu sélectionné qui forme la base d’une première description scientifique en biologie.

La terra typica ne doit pas nécessairement correspondre à la région dans laquelle l’espèce est particulièrement commune, il peut aussi s’agir d’une zone atypique ou d’une zone périphérique de l’aire de répartition.

L’emplacement du spécimen type, peut être donné par des descriptions de lieu, une cartographie raster et des coordonnées géographiques.

En revanche, la localisation du type désigne la collection dans laquelle le spécimen est conservé à des fins de recherche.

[2] Le río Bayano ou río Chepo est un cours d’eau de l’est du Panama, qui arrose notamment la province de Panama et la comarque Kuna de Madugandí.

Long de 206 km, il prend sa source dans la cordillère de San Blas et se jette dans le golfe de Panama (océan Pacifique).

Le río Bayano est le troisième plus long cours d’eau du pays, après le rio Chucunaque et le rio Tuira.

Ses principaux affluents sont les rivières Mamoni, Ipetí Chararé et Maje. En 1976, son cours a été barré par une barrage hydroélectrique pour former le lac Bayano.

Son nom vient de Bayano, un Noir en fuite qui vécut dans cette région au xvie siècle.

 

[3] Les Enchytrées appartiennent à la branche des Annelida, animaux vermiformes à segments qui vivent essentiellement dans l’eau douce ou de mer, mais aussi dans des milieux en décomposition.

Deux espèces sont couramment cultivées en aquariophilie :

  • Les Enchytraeus buchholzi ou ver de Grindal ;
  • Les Enchytraeus albidus.

 

[4] Le genre Aeromonas regroupe des bactéries de la classe des Gammaproteobacteria appartenant à la famille des Aeromonadaceae.

Ce sont des bacilles droits à extrémités arrondies, à coccoïdes, à coloration Gram négatif, mobiles, anaérobies facultatifs, chimioorgano-hétérotrophes, oxydase positive et catalase positive.

Quelques souches d’Aeromonas sont responsables de gastroentérites et d’infection de plaies chez l’être humain, et de nombreuses espèces vivantes peuvent être infectées par ces bactéries.

Le réservoir des Aeromonas dans la nature est dulçaquicole : la bactérie est présente dans les eaux douces et notamment dans les eaux d’égout, les sédiments anoxiques.

Les Aeromonas sont donc sans surprise retrouvées chez de nombreux animaux aquatiques ou des zones humides comme les sangsues, les grenouilles, les poissons, les reptiles, les oiseaux ou les moustiques (en particulier les chironomes dont les larves, utilisées par les pêcheurs sous le nom de “vers de vase”, se développent dans le sédiment) qui peuvent contaminer les réservoirs d’eau potable notamment si leur eau est eutrophe et susceptible de nourrir d’importantes populations bactériennes) et indirectement divers aliments.