Wajpamheros nourissati – Article n°1 : Répartition, Noms et Description

Wajpamheros nourissati – ALLGAYER, 1989

Les cichlidés sont considérés comme parmi les plus diversifiés au monde.

Cette famille de poissons magnifiques est composée de 251 genres et 1727 espèces valides qui sont répartis dans divers milieux aquatiques en Afrique, au Moyen-Orient, en Inde du Sud, en Amérique centrale et du Sud (FRICKE & AL. 2021), c’est un groupe « modèle » au sein de la biologie.

C’est une famille de poissons qui évolue et on considère que leur diversification est favorisée par la répartition des ressources, notamment de l’habitat et de la nourriture ce qui explique certainement une partie des problèmes taxonomiques et systématiques pour certains groupes de cichlidés mésoaméricains, dus à des changements fréquents dans leur classification dus à la grande variation morphologique et au faible signal phylogénétique des caractères diagnostiques.

Parmi les espèces qui ont connu le plus de changements taxonomiques et de classification figure le clade Theraps-Paraneetroplus, apparu il y a environ 7,3 millions d’années (MILLER & AL. 2009 ; RTOAN & AL. 2016).

Ce groupe de poissons est composé de 25 espèces, appartenant à 10 genres, dont la répartition couvre les bassins hydrologiques de Papaloapan, Coatzacoalcos, Grijalva et Usumacinta, atteignant même la partie nord du Belize.

Chez les cichlidés mésoaméricains, certaines caractéristiques morphologiques sont considérées comme convergentes, car les espèces qui ne partagent pas le même ancêtre présentent des formes corporelles et des structures trophiques similaires.

La similitude morphologique de certaines espèces du clade Theraps-Paraneetroplus a permis une classification écomorphologique, où la morphologie peut être liée au type d’habitat où elles se trouvent comme lotique (espèces à corps allongé et pédoncule caudal) et lentique (poissons) avec un corps grand et une nageoire caudale courte).

Au sein de ce clade Theraps-Paraneetroplus, une espèce se distingue particulièrement, en effet, sur la base des caractéristiques associées à l’habitat et à l’alimentation, Wajpamheros nourissati est sans contestation possible l’espèce la plus différente et atypique de toutes.

En outre, il faut aussi savoir que dans le milieu aquariophile, Wajpamheros nourissati est un poissons peu présent dans les aquariums…

A découvrir, donc !

REPARTITION

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE

Aire d’origine : Amérique centrale, Guatemala et  Mexique.

Localité type : Petite rivière à environ 1 kilomètres de La Pera, sur la route de Palenque vers Ojo de Agua, Chiapas, Mexique.

Le cichlidé Wajpamheros nourissati est présent dans le sud du Mexique mais on rencontre également ce poisson  au Guatemala, notamment dans le Río de la pasión.

Au Mexique, on les trouve entre autres dans le Río Corzo, le Río Chancala et le Río Lacanjah.

Wajpamheros nourissati est présent dans le sud du Mexique et au Guatemala, dans le bassin supérieur du Rio Usumacinta.

Le Wajpamheros nourissati est présent dans le bassin versant du fleuve Usumacinta et ses affluents sur le versant atlantique du Mexique et du Guatemala, y compris le Lago Miramar.

Dans la réserve de biosphère de Montes Azules, cette espèce est largement répandue.

Cette espèce de cichlidé a également été signalée dans les bassins versants des rivières Catazaja et Chixoy, ainsi que dans les cours supérieur et inférieur de la rivière Lacantun.

Dans la réserve de biosphère de Montes Azules, cette espèce est largement répandue.

Selon cichlidae.com, ce poisson est « Distribué dans les affluents orientaux du système du Rio Usumacinta : Rio Usumacinta, Rio Salinas, Rio de la Pasión, Rio Lacantum et leurs affluents ».

Les locaux l’appellent entre autres « panza negra », ce qui signifie « ventre noir » et fait surtout référence à la coloration des animaux quand ils s’occupent de leur couvain.

BIOTOPE & HABITAT

Wajpamheros nourissati se rencontre dans des ruisseaux et des rivières caractérisés par une variabilité annuelle de la clarté et de la vitesse de l’eau sur des substrats de sable, d’argile, de débris organiques, de boue, de gravier, de marne, de roche et de rochers.

La profondeur de l’eau varie de 0 à 8 mètres à une altitude maximale d’environ 300 mètres.

Wajpamheros nourissati est un poisson de rivière et se trouve généralement là où il y a un fort courant.

Wajpamheros nourissati affectionne donc les eaux bien oxygénées avec des zones de courant et des rapides.

Rio Chixoy.

Il fréquente ces eaux vives où le fond est jonché de galets, de bois ou de feuilles charriés par le courant. On peut aussi rencontrer ce cichlidé non loin des cascades.

Dans la réserve de biosphère de Montes Azules, cette espèce est largement répandue.

Elle a également été signalée dans les bassins versants du Rio Catazaja et Rio Chixoy, ainsi que dans les cours supérieur et inférieur du Rio Lacantun.

Environnement

  • Eau douce ;
  • Espèce démersale[1];
  • Plage de pH : Aux alentours de 7,5 ;
  • Plage dH : 10 – 35.
  • Animal Tropical : 26°C – 30°C (Réf. 13614 ) ;
  • Amérique centrale : Bassin fluvial de l’Usumacinta au Mexique et au Guatemala ;
  • Longueur max : 22,0 centimètres TL pour un mâle/non sexé ; (Réf. 36377 ) ;
  • Biologie : Espèce épibenthique[2].

Localité type

La localité type d’origine de Wajpamheros (Theraps) nourissati est une petite rivière située 1 kilomètre avant le village de « La Pera », sur la route de Palenque en direction de « Ojo de Agua », Chiapas (Mexique) , MNHN 1989-583 (Réf. 114771).

Cette espèce est aussi présente dans le bassin de la rivière Usumacinta (Réf. 36377).

 

TAXONOMIE

ID de taxonomie : 449991

Dendrogramme avec les espèces du clade Theraps-Parannetroplus.

HISTORIQUE

Le « Theraps à grosses lèvres » comme disait Jean-Claude NOURISSAT !

À l’automne 1989, l’Association Française des Cichlidés « AFC » a publié un article de Robert ALLGAYER

sur un nouveau type de Theraps en provenance du Mexique.

A l’époque, l’auteur de cet article avait donné à ces poissons le nom de Jean-Claude NOURISSAT, qui était alors président de l’AFC mais, surtout parce que ce dernier avait été le premier à capturer ces animaux.

Il faut savoir qu’en parallèle, ALLGAYER avait déjà noté dans ce travail que les spécimens décrits ne correspondaient (à cause du rapport de taille longueur-hauteur) aux autres Theraps.

D’autres divergences avaient été relevées, en particulier au nveau des dents de la mâchoire qui  présentent également des déviations différentes suivant les 2 genres.

Par conséquent,  par facilité  ou commodité,  cette nouvelle espèce a ensuite été replacée dans le genre collectif « Cichlasoma » et en 2016, elle a rejoint finalement le nouveau , créé pour elle qu’est « Wajpamheros »

Cette espèce était originellement décrite sous le nom de « Theraps nourissati », elle fut ensuite déplacée ensuite chez les « Amphilophus ».

Astatheros macracanthus.

Les espèces du genre Amphilophus devaient être restreints au groupe « citrinellus », en fin de compte, cette nouvelle espèce fut donc déplacée chez les « Astatheros ».

Toutefois ce genre est maintenant restreint à son espèce type qui est Astatheros macracanthus.

Une étude récente (RICAN, O, R ZARDOYA & DOADRIO, 2008) puis quelques postérieures semblent vouloir lui réattribuer son genre d’origine…

Quand l’espèce fut décrite j’ai fait remarquer à Robert ALLGAYER que ce n’était certainement pas un Theraps.

Sa réponse fut sans ambigüité :

« Bien sûr que ce n’en est pas un ! 

Mais si je ne l’avais pas mis en Theraps (pour mémoire, la description fut faite conjointement avec la re-description de Theraps et la description de Theraps belone), en synonymie ultérieurement avec Theraps irregularis, sans cela, j’aurais dû redécrire tout le genre Amphilophus” ».

Wajpamheros nourissati.

Par commodité, Robert ALLGAYER avait donc choisi de la placer en Theraps pour l’englober dans la publication.

Pour rappel, à cette époque le genre Amphilophus englobait le groupe citrinellus, Astaheros  et Cribroheros.

Donc de toute évidence pour le descripteur le nourissati devait être inclus dans un genre “nouveau” qui est en fait Astatheros, réhabilité quelques années plus tard puis récemment redivisé avec la description du genre Cribroheros.

Si l’on suit donc la pensée de départ du descripteur il devrait donc faire partie des « Cribroheros ».

On peut donc être surpris de lire ceci de la part du même :

« C’est un cas typique d’une description de genre inutile ».

« Le fait de laisser Theraps nourissati avec Theraps irregularis ne remet pas en cause la monophylie du genre heraps ! »

Est-ce un Theraps comme des études génétiques veulent le montrer ou un Cribroheros comme son anatomie et son comportement semblent l’indiquer ?

Il est possible qu’il s’agisse d’une espèce d’origine hybride entre Cribroheros et Theraps !!!

Classification

Biote

Animalia  (Royaume)

   Chordonnés  (Phylum)

     Vertébrés  (sous-embranchement)

       Gnathostomes  (Infraphylum)

         Ostéichthyes  (Parvphylum)

           Actinoptérygiens  (Gigaclasse)

             Actinoptères  (Superclasse)

               Téléostéens  (Classe)

                 Cichliformes  (Ordre)

                   Cichlidés  (famille)

                     Cichlinae  (sous-famille)

                       Wajpamheros  (genre)

                         Wajpamheros nourissati  (Espèce)

Wajpamheros – ŘICAN & PIALEK, 2016

Description du genre : ŘICAN, OLDRICH & L. PIALEK, K. DRAGOVA & J. NOVAK. 2016. « Diversité et évolution des poissons cichlidés d’Amérique centrale (Teleostei : Cichlidae) avec classification révisée ». Zoologie des vertébrés. v. 66 (n. 1), p. 1 – 102

Taxon identifiés            

Wikidata : Q136053Wikispecies : Wajpamheros nourissati

CoL : D3H6EoL : 994873GBIF : 2370127

iNaturalist: 316938IRMNG: 10763715ITIS: 648262

NOMS

NOM SCIENTIFIQUE

Wajpamheros nourissati – ALLGAYER, 1989

NOMS COMMUNS

  • Cichlidé à bouche bleue ;
  • Panza negra ;
  • Mojarra Labios Gruesos;
  • Bluemouth cichlid.

SYNONYMES

  • Thérapies sp. « grosses lèvres » – ALLGAYER, 1988
  • Amphilophus nourissati – ALLGAYER, 1989
  • Cichlasoma nourissati – ALLGAYER, 1989
  • Theraps nourissati – ALLGAYER, 1989
  • Amphilophus nourissati – KULLANDER, 2003
  • Wajpamheros nourissati – ŘICAN & AL, 2016

synonyme homotypique 

  • Thérapies nourissati ;
  • Amphilophus nourissati – ALLGAYER, 1989.

ETHYMOLOGIE

« Wajpamheros » : Ce mot vient du dialecte Maya « Chol wajpam » qui signifie « avoir de la boue sur le visage », et a été combiné avec l’ancien nom du genre des cichlidés qu’est « Heros ».

« Heros » : Qui signifie héros, fait référence à la stratégie d’alimentation par tamisage du substrat au cours de laquelle la bouche et les lèvres sont insérées dans des substrats mous (d’où de la boue sur le visage).

Le nom fait référence à la manière de se nourrir.

En effet, la bouche et les lèvres sont placées sur des substrats mous (c’est-à-dire de la boue sur le visage).

« Nourissati » : Ce mot fait référence au passionné de cichlidés français qu’était Jean Claude NOURISSAT. 

Le nom de Wajpamheros nourissati (ALLGAYER 1989) a été donné en l’honneur de Jean Claude NOURISSAT (1942-2003), fondateur et longtemps président de l’Association France Cichlid (AFC), qui a collecté des types (Jean  Claude NOURISSAT est mort du paludisme trois jours après son retour d’un voyage de collecte à Madagascar).

DESCRIPTION

DESCRIPTION ORIGINALE

On doit la première description de cette espèce à ALLGAYER, R. (1989) qui fut publiée dans un document nommé « Révision et re description du genre Theraps Günther 1862. Description de deux espèces nouvelles du Mexique (Pisces, Perciformes, Cichlidae) de la Revue française des Cichlidophiles. v.10 (n° 90) : 4-30. 

Le cichlidé à bouche bleue surnom de « Wajpamheros nourissati » donné par Jean Claude NOURRISSAT, est une espèce de cichlidé endémique du bassin de la rivière Usumacinta dans le sud du Mexique et du Guatemala, où il est largement distribué dans les rivières, les ruisseaux et les lacs.

Wajpamheros nourissati est un poisson qui appartenait auparavant aux genres « Amphilophus » et « Astatheros » » et avant cela également à « Theraps », et finalement été intégré dans le genre  « Wajpamheros » qui a été créé pour lui car il en est la seule espèce.

CLE DES ESPECES

Sans objet : Wajpamheros nourissati est le seul représentant de son genre.

MORPHOLOGIE

Les mâles peuvent avoir des extensions de nageoires plus longues et un profil de tête plus robuste.

La couleur générale est un bronzage doré avec des marques plus foncées et un blush rouge.

Corps

Wajpamheros nourissati est un beau poisson qui présente un corps haut et un pédoncule caudal court à légèrement allongé.

Wajpamheros nourissati représente une forme unique, cette espèce est morphologiquement très différente, elle se démarque des autres en présentant des lèvres épaisses, caractéristique liée à la capture de nourriture.

Le corps est allongé avec des pédoncules caudaux raccourcis.

Les mâles Wajpamheros nourissati mesurent jusqu’à 25 à 28 centimètres tandis que les femelles restent plus petites de quelques centimètres (22-23 centimètres).

Nageoires

Wajpamheros possède des nageoires pectorales bien développées qui contribuent à assurer la stabilité dans les habitats où règnent des courants de vitesse modérée (ALLGAYER, 1989).

Les nageoires sont assez longues et finissent en pointe.

Tête

Le nom commun de ce poisson est « Bluemouth cichlid » car les mâles et les femelles Wajpamheros nourissati possèdent une lèvre inférieure de couleur bleue.

Chez la plupart des spécimens adultes, la forme de la tête est assez caractéristique, elle est étirée vers l’avant de telle sorte que la distance entre le bout du nez et l’orbite est supérieure à la distance de la partie postérieure de l’opercule.

Wajpamheros nourissati est la seule espèce à avoir des lèvres longues et épaisses.

Il s’agit d’une caractéristique associée à l’alimentation entre les fissures, sur les surfaces rocheuses et sur le substrat (WINEMILLER & AL. 1995 ;ARTIGAS-AZAS 2005A ;LOPEZ-FERNANDEZ & AL. 2014;ŘICAN & AL. 2016).

Cette caractéristique a été signalée chez les cichlidés d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud, qui se nourrissent de composants benthiques et vivent dans des habitats comportant une variété de substrats, notamment du sable, du limon et de la matière organique sous forme de particules fines et grossières (BARLOW & MUNSEY 1976 ; MOREIRA & ZUANON 2002 ; HAHN & CUNHA 2005 ; ELMER & AL. 2010 ; LOPEZ-FERNANDEZ & AL. 2012).

Comme Cribroheros rostratus, qui a de nombreux point communs avec ce cichlidé, Wajpamheros nourissati a de très grosses lèvres qui en font un signe distinctif !

Il faut cependant noter que ces lèvres ne se développeront généralement pas autant dans les conditions de maintenance d’un aquarium, à moins, éventuellement que le poisson ne reçoive le matériau de fond nécessaire au développement des lèvres.

TAILLE

A terme, à l’âge adulte, un mâle Wajpamheros nourissati peut atteindre une longueur d’environ 25 centimètres.

La différence entre mâles Wajpamheros nourissati et femelles est facile à constater : Les mâles sont plus grands que les femelles qui n’atteignent jamais plus de 20 centimètres de longueur

COLORATION

Les couleurs de cette espèce ne sont pas très spectaculaires chez les jeunes animaux.

Les animaux plus âgés ont de belles couleurs avec diverses nuances de couleurs.

Wajpamheros nourissati juvénile.

Les Wajpamheros nourissati présentent une zone irrégulière brun noir sur fond beige-jaune, qui commence après la nageoire pectorale, s’élargit vers le milieu du corps et se termine ensuite par une bande étroite au niveau de la racine de la queue.

Les plus âgés sont magnifiques dans différentes nuances de couleurs.

Il existe des différences de variantes, certaines ayant une teinte plus rouge et d’autres redevenant bleues.

Il faut aussi savoir qu’il existe deux robes différentes chez les Wajpamheros nourissati, suivant leur localisation.

Les opercules et les nageoires des Wajpamheros nourissati sont non appariées et ont des reflets bleus.

L’arrière de la tête est rose.

Chez les animaux agressifs ou lors des soins au couvain, l’ensemble du corps devient plus brillant et des barres transversales noires apparaissent.

La zone inférieure de la tête et du ventre s’assombrit également suivant l’humeur du poisson ou en période de reproduction : Ce n’est sans une bonne raison que les populations locales l’appellent entre autres noms donnés « panza negra », ce qui signifie ventre noir et fait référence à la coloration des animaux lorsqu’ils prennent soin de leur couvain.

D’humeur neutre, les animaux présentent une zone irrégulière brun noir sur fond beige-jaune, qui commence après la nageoire pectorale, s’élargit vers le milieu du corps et se termine ensuite par une bande étroite au niveau de la racine de la queue.

Les opercules et les nageoires non appariées ont des reflets bleus.

L’arrière de la tête est rose.

Chez les animaux agressifs ou lors des soins au couvain, l’ensemble du corps devient plus brillant et des barres transversales noires apparaissent.

La zone inférieure de la tête et du ventre s’assombrit également.

SIGNES DISTINCTIFS

Aucun signe distinctif particulier ne distingue vraiment et particulièrement Wajpamheros nourissati des autres cichlidés américains si ce ne sont ses grosses lèvres bleus qui lui avaient valu son surnom.

DIFFERENCIATION

Wajpamheros nourissati, est l’exception des cichlidés américains analysés et étudiés, en effet, ce cichlidé est la seule espèce à avoir des lèvres longues et épaisses.

L’explication est assez simple, il s’agit d’une caractéristique associée à la manière dont s’alimente  Wajpamheros nourissati en cherchant sa nourriture entre les fissures du fond des cours d’eau, sur les surfaces rocheuses et sur le substrat (WINEMILLER & AL. 1995 ; ARTIGAS-AZAS, 2005 ;  LOPEZ-FERNANDEZ & AL. 2014 ; ŘICAN & AL. 2016).

Cette caractéristique a été signalée chez les cichlidés d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud, qui se nourrissent de composants benthiques et vivent dans des habitats comportant une variété de substrats, notamment du sable, du limon et de la matière organique sous forme de particules fines et grossières (BARLOW & MUNSEY 1976 ; MOREIRA & ZUANON 2002 ; HAHN & CUNHA 2005 ; ELMER & AL. 2010 ; LOPEZ-FERNANDEZ & AL. 2012).

Wajpamheros nourissati est une espèce très proche de Theraps irregularis.

Theraps irregularis.

Certes les jeunes Wajpamheros nourissati et les jeunes Theraps irregularis sont tout à fait identiques entre eux, mais les différences sont bien plus flagrantes chez les animaux adultes de ces deux espèces.

Theraps irregularis juvénile.

Les différences entre Wajpamheros nourissati et Theraps irregularis ne sont pas seulement physiques, elles portent aussi sur le mode de vie de ces espèces : Les Theraps irregularis se trouvent dans les parties des rivières au débit trés rapide tandis que les Wajpamheros nourissati recherchent les parties les plus calmes des cours d’eau.

Comme chez beaucoup de cichlidés américains, les couleurs de cette espèce ne sont pas très spectaculaires chez les jeunes animaux.

Seuls, les animaux plus âgés ont de belles couleurs avec diverses nuances de couleurs.

Et pour simplifier, la différenciation des espèces, il existe des différences entre les variantes, certaines ont une teinte plus rouge, d’autres bleues…

DUREE DE VIE

Aucune donnée scientifique n’a permis de déterminer un âge maximal de vie pour ces cichlidés.

Par supposition, leur durée est comprise entre 7-8 ans et pourrait etre supérieure dans le cas d’une bonne maintenance dans un aquarium spécifique.

REFERENCES

ŘICAN, O., L. PIALEK, K. DRAGOVA é J. NOVAK , 2016. Diversité et évolution des poissons cichlidés d’Amérique centrale (Teleostei : Cichlidae) avec classification révisée. Vertèbre. Zool. 66(1):1-102. (Réf. 114771 )

 

ALLGAYER Robert ; 1989 ; “Révision et re description du genre Theraps Günther 1862. Description de deux espèces nouvelles du Mexique (Pisces, Perciformes, Cichlidae)”; Revue Française des Cichlidophiles ; pp. 4-30 (crc00144) 

 

STAWIKOWSKI, R. & U. WERNER. 1998. Die Buntbarsche Amerikas Groupe 1, Eugen Ulmer Verlag, page 489

 

ARTIGAS AZAS, Juan Miguel; 2005 ; « Amphilophus nourissati, le Mangeterre aux grandes lèvres du Mexique » ; Magazine d’actualités sur les cichlidés ; v.14; Non. 1; pp. 6-12 (crc00941).

 

FROESE, R. ET D. PAULY. ÉDITEURS. (2023). Base de poisson. Wajpamheros nourissati (ALLGAYER, 1989). Consulté via : Comité de rédaction de Marine Species Traits (2023).

Marine Species Traits sur :

https://www.marinespecies.org/traits/aphia.php?p=taxdetails&id=1524101  (2023-12-10)

 

Caractéristiques des espèces marines. Wajpamheros nourissati (ALLGAYER, 1989).

https://www.marinespecies.org/traits./aphia.php?p=taxdetails&id=1524101

 

ARAI, R. Y H. KOBAYASI, 1973. A chromosome study on thirteen species of Japanese gobiid fishes. Jap. J. Ichthyol. 20(1):1-6.

 

MCDOWALL, R.M., 1988. Diadromy in fishes: migrations between freshwater and marine environments. Croom Helm, Londres.

RIEDE, K., 2004. Global register of migratory species – from global to regional scales. Final Report of the R&D-Projekt 808 05 081. Federal Agency for Nature Conservation, Bonn, Alemania. 329 p.

 

VASILEV, V.P., 1980. Chromosome numbers in fish-like vertebrates and fish. J. Ichthyol. 20(3): 1-38.

 

WU, H.L., K.-T. SHAO Y C.F. LAI (eds.), 1999. Latin-Chinese dictionary of fishes names. The Sueichan Press, Taiwán.

 

YAMAZAKI, Y., S. HARAMOTO Y T. FUKASAWA, 2006. Habitat uses of freshwater fishes on the scale of reach system provided in small streams. Environ. Biol. Fish. 75:333-341.

 

ŘICAN, O., PIALEK, L., DRAGOVA, K. & NOVAK, J. (2016): Diversity and evolution of the Middle American cichlid fishes (Teleostei: Cichlidae) with revised classification. Vertebrate Zoology, 66 (1): 1-102.

 

CHRISTOPHER SCHARPF & KENNETH J. LAZARA (22 September 2018). “Order CICHLIFORMES: Family CICHLIDAE: Subfamily CICHLINAE (d-w)”. The ETYFish Project Fish Name Etymology Database. Christopher Scharpf and Kenneth J. Lazara. Retrieved 12 November 2018.

 

FROESE, RAINER & PAULY, DANIEL, eds. (2020). Species of Wajpamheros in FishBase. July 2020 version.

 

FROESE, R. & D. PAULY (éditeurs). (2023). Base de poisson. Publication électronique sur le World Wide Web. (02/2023). , disponible en ligne sur https://www.fishbase.org  [détails]  

 

Source écologique : LOOBY, A. ; ERBE, C. ; BRAVO, S. ; COX, K. ; DAVIES, HL; DI IORIO, L. ; JEZEQUE, Y. ; JUANES, F. ; MARTIN, CW; MOONEY, TA; RADFORD, C. ; REYNOLDS, LK ; RIZ, AN ; RIERA, A. ; ROUNTREE, R. ; SPRIE, B. ; STANLEY, J. ; VELA, S. ; PARSONS, MJG Caractère de comportement sonifère sous-marin inscrit au Registre mondial des espèces marines. (En préparation).  [détails]  

 

AUTRES LIENS

https://www.b-aqua.com/pages/fiche.aspx?id=310

https://www.nvcweb.nl/visbeschrijvingen/midden-amerika/wajpamheros-nourissati-allgayer-1989

https://akwa-mania.mud.pl/ryby-i-rosliny/atlas-ryb/ryby-w-2/wajpamheros-nourissati/

https://www.nvcweb.nl

https://alchetron.com/Wajpamheros-nourissati

https://aquainfo.nl/artikel/wajpamheros-nourissati/

https://youtu.be/wh4SXO2KGuA

https://youtu.be/m8OOqzuZBSs

https://www.dcg-allgaeu.com/Arten-Berichte-Mittelamerika/Wajpamheros-nourissati

http://philippe-burnel.fr/Photos/Astatheros_nourissati.html

[1] L’épithète démersal s’applique à un poisson vivant près du fond sans pour autant y vivre de façon permanente.

Le terme a été construit au XIXe siècle à partir du latin demersus, participe passé du verbe « demergere » qui signifie plonger.

[2] Un organisme épibenthique vit à la surface du substrat en zone benthique, mais il n’est pas un organisme fouisseur, car il serait alors qualifié d’endobenthique.

En milieu océanique, la totalité des actiniaires sont des êtres vivants de la zone épibenthique.

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