Parachromis motaguensis

Parachromis motaguensis – GUENTHER, 1867

Parachromis motaguensis est un grand cichlidé prédateur originaire d’Amérique centrale.

Tout comme les autres membres du genre Parachromis, il est souvent appelé “Guapote“.

Parachromis motaguensis est aussi l’un des Guapotes les plus remarqués, principalement grâce à la très belle coloration portée par les spécimens reproducteurs.

Son nom commun en anglais est “Red Tiger Cichlid”, c’est, fait exceptionnel, un nom dérivé du à l’apparence exceptionnelle des femelles reproductrices.

L’espèce est également connue sous le nom de faux cichlidé “guêpe jaune“.

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REPARTITION

On rencontre Parachromis motaguensis sur les pentes atlantiques du Guatemala et du Honduras (dans le bassin de la rivière Motagua), ainsi que sur les pentes du Pacifique au Guatemala et au Honduras, du Rio Naranjo au Rio Choluteca.

Il est présent à la fois dans les lacs et les rivières mais avant tout Parachromis motaguensis préfère les eaux à débit modéré à rapide, les eaux des parties inférieure et moyenne de la vallée.

Son habitat naturel est généralement rempli de roches et d’arbres tombés et, pour toutes ces raisons, il est recommandé à tous ceux qui voudraient se lancer dans la maintenance de poisson particulier et si coloré, de reproduire de telles conditions dans l’aquarium.

Zone d’origine : Amérique centrale et plus particulièrement, le Guatemala, le Honduras, el Salvador.

Distribution

Enregistré dans le bassin de la rivière Motagua, dans l’est du Guatemala et du Honduras.

À l’ouest, son aire de répartition commence autour de la rivière Naranjo au Guatemala et s’étend vers le sud en passant par El Salvador et jusqu’au Honduras jusqu’à la rivière Choluteca.

Habitat & Biotope

Zone de vie : Milieu & inférieure.

Parachromis motaguensis peut-être trouvé dans une grande variété de biotopes, y compris les lacs et autant les grands cours d’eau.

Cependant, on le trouve le plus souvent dans les parties centrales des rivières.

Biotope de Parachromis motaguensis dans le RioDulce, Guatemala.

Il faut savoir que c’est une espèce riveraine, car en effet Parachromis motaguensis préfère les zones avec des arbres tombés et des roches.

Mais, il vit aussi dans les rivières et les lacs de zones relativement stagnantes avec peu de courant, évoluant souvent entre la végétation et les billots submergés.

Parachromis motaguensis est donc une créature riveraine qui préfère les zones où les arbres et les rochers sont retournés rapidement.

Dans son habitat naturel, WERNER (1990) a signalé des températures allant de 20 à 30 degrés Celsius.

Généralement, les conditions de l’eau étaient relativement douces mais elles étaient aussi alcalines.

Le menu comprend des invertébrés, des bébés vivants et d’autres petits poissons, ainsi que des cichlidés locaux, tels :

  • Amphilophus robertsoni ;
  • Archocentrus spilurus ;
  • Vieja maculicauda ;
  • Chuco microphthalmus.

L’habitat comprend les traversées de Rio Richuelo et de Rio Motagua à Guatamala et les affluents de la rivière Motagua au Honduras sur la côte atlantique.

LOISELLEI (1980) a également signalé l’existence de cette espèce sur la côte pacifique d’El Salvador.

NOMS

Synonymes

  • Parachromis motaguensis ;
  • Cichlasoma motaguense ;
  • Herichthys motaguense ;
  • Heros motaguensis.

Noms communs

  • « False yellow jacket » en anglais ;
  • « Guapote » en espagnol ;
  • « Jaguaarikirjoahven » en finnois ;
  • « Mojarra del Motagua » en espagnol ;
  • « Moro » en espagnol ;
  • « Motagua cichlid » en anglais ;
  • « Pando » en espagnol ;
  • « Tigerbuntbarsch » en allemand ;
  • 太 丽 体 鱼 en chinois mandarin ;
  • 太 麗 體 魚 en chinois.

Dans la littérature étrangère, on peut également trouver ce poisson sous les noms de :

  • Mojarra del Motague ;
  • cichlidés de Motagua ;
  • motaguense du tigre rouge ;
  • En anglais/américain, ces cichlidés ont appelés “mota”.

DESCRIPTION

Parachromis motaguensis mâle. [Photo Vinod Kutty]

Ce poisson est réputé plutôt rare au sein de la communauté et sur le marché aquariophile…pour des raisons que chacun comprendra à la lecture des lignes qui suivent.

Ce poisson serait plutôt facile à garder, mais il est quand même relativement gros, et c’est, il ne faut pas l’oublier, un Parachromis, il a donc besoin de beaucoup d’espace, il lui faut donc un grand territoire.

Il est aussi conseillé de conserver Parachromis motaguensis par couple.

Le jumelage ou l’appairage n’est certes pas facile, mais un bon couple quand il s’est constitué et qu’il est bien assorti, reste ensemble en dehors même hors période de reproduction.

Grand perciforme, appartenant à la famille des cichlidés, vient à l’origine du Honduras et du Guatemala, du bassin versant de la rivière Motagua, sur la côte atlantique et sur la côte pacifique, de la rivière Naranjo à la rivière Choluteca.

En raison de sa beauté et de sa facilité d’entretien, il est conçu pour l’aquariologie et l’aquariophilie !

 

Parachromis motaguensis présente un corps ovoïde, robuste dont on retiendra les principales caractéristiques suivantes:

  • Le corps est légèrement allongé et comprimé sur les côtés ;
  • Sur la nuque, il y a un léger gonflement ;
  • La tête, avec le front concave, est large et pointue ;
  • Les yeux sont relativement petits et légèrement saillants ; devant les yeux et il y a une paire de narines à fonction olfactive ;
  • la bouche est très grande, longue et allongée. Elle est placée dans une position sub-terminale; la bouche a de grandes dents en forme de canines qui font saillie de la voûte mandibulaire, de la voûte maxillaire, du vomer et du palais, tandis qu’à l’intérieur de la cavité buccale se trouvent deux autres mâchoires pharyngiennes munies de solides dents déchiqueteuses ;
  • L’opercule branchial a un grand préopercule articulé ;
  • Le pédoncule caudal est large et allongé ;
  • La nageoire dorsale, de forme trapézoïdale et soutenue par 15 ou 16 épines rigides et 8 ou 9 rayons mous, elle s’étend sur presque tout le dos et se termine par un grand lobe postérieur à partir de son sommet, ce lobe est allongé et pointu et se prolonge long filament ;
  • La nageoire anale, trapézoïdale et à son tour soutenue par 7 ou 8 épines rigides et 7 ou 8 rayons mous, s’étend de l’anus au pédoncule caudal et se termine par un lobe postérieur partant de l’apex pointu; la nageoire caudale, avec sa grande forme trapézoïdale, a un bord postérieur légèrement arrondi; les nageoires ventrales et triangulaires se terminent par un sommet pointu ;
  • Les nageoires pectorales, trapézoïdales, sont larges et à bord arrondi.

Il existe certaines différences entre la livrée des spécimens jeunes et adultes.

Jeune Parachromis motaguense

Parachromis motaguense subadulte

La livrée des jeunes spécimens est d’une belle couleur jaune or ; le côté est traversé par une douzaine de grandes bandes transversales, de couleur gris anthracite ou noir.

La livrée des spécimens adultes est toujours de couleur jaune doré mais avec une tache rouge vif intense; parfois, sur l’opercule des branchies, les points rouges se confondent en un seul point rouge; le côté est traversé, de l’œil au bout du pédoncule caudal, par une rangée longitudinale de taches foncées irrégulières, gris anthracite ou noir; au-dessus et au-dessous de ces taches sont parfois présentes d’autres taches sombres, vestiges des bandes transversales présentes chez les jeunes spécimens;

Vieux mâle Parachromis motaguense

Les nageoires sont également de couleur jaune d’or mouchetée de rouge et le bord distal est traversé par une fine ligne de couleur turquoise.

Leurs couleurs et les reflets produits peuvent varier en fonction de leur « état émotionnel ».

La femelle a une robe très rouge presque uniforme, uniquement colorée en rouge et noir.

Celle du mâle est plus brillante, sa couleur, suivant l’éclairage varie du gris au jaune, en passant par le bleu et l’orange : une vraie nageoire arc-en-ciel !

Espérance de vie

Parachromis motaguensis peut vivre de nombreuses années si vous conservez des conditions d’eau optimales et les nourrissez avec des aliments de qualité supérieure.

Ils vivront probablement pendant de nombreuses années (15 ans serait un record !) et se reproduiront pour, à leur tour produire la prochaine génération de poissons de votre aquarium.

 Forme

Le corps est de forme allongée, robuste et comprimé latéralement.

La nageoire caudale est arrondie. La bouche est très protractile, on y note la présence de pseudo-canines.

Coloration

Il présente une série de points rouge vif, le long des flancs à la base de la nageoire caudale. Il a un ensemble de cette coloration dans les ouïes.

Taille

Les mâles peuvent atteindre 30 centimètres, alors que les femelles n’atteignent que 25 centimètres.

En termes de gabarit, Parachromis motaguensis se situe dans la médiane des espèces de Parachromis.

Les PARACHROMIS

Il se situe:

  • en dessous de la taille des dovii et managuensis,
  • au-dessus des loisellei et des friedrichsthali.

Il existe différentes variantes géographiques.

La variante dite “tigre rouge” est très populaire et certainement la plus répandue.

DIMORPHISME SEXUEL

Distinction entre les sexes

Les mâles de taille adulte deviennent plus gros et plus épais, les femelles sont plus colorées que les mâles et les tons rouge et orange sont beaucoup plus prononcés que ceux des mâles.

Les mâles sont nettement plus gros que les femelles et ont une coloration plus intense. Les nageoires mâles peuvent être plus aiguës que les femelles.

Pendant la période de frai, les femelles deviennent rouges.

Les poissons du genre Parachromis sont souvent très similaires, il est donc possible de les confondre avec une autre espèce.

Les mâles adultes ont tendance à avoir une légère bosse frontale.

Il existe une autre façon de faire la distinction entre les sexes, cette méthode consiste à regarder les bouts de la couverture branchiale, du dos et de la nageoire anale.

Les mâles ont des mouchetures sur la couverture des ouïes, un dos plus long.

Cependant, malgré ces indices, il reste presque impossible de distinguer les mâles des femelles simplement en les regardant, à fortiori quand ils sont jeunes, mais à mesure qu’ils mûrissent, on remarque nettement que les femelles commencent à se colorer et souvent deviennent alors l’un des poissons d’eau douce les plus colorés.

En revanche, les mâles possèdent une couleur plus claire et apparaissent légèrement plus vert.

Différence entre les sexes chez les adultes

Les mâles sont clairement ornés sur tout le corps.

Ils ont également un fin motif de maille sur les nageoires qui manque aux femelles.

Les femelles ont de fortes rayures verticales à peine visibles sur les mâles.

Parachromis motagunsis mâle

Outre une nageoire dorsale allongée, le mâle possède une queue, une tête et un cou de couleur plus rouge.

Les grands mâles âgés ont un front arqué.

Avec son corps trapu, la femelle est plus colorée que le mâle :  elle est de coloration jaune orangée avec quelques points rouge sur les opercules en période de frai, le mâle quant à lui est de coloration plus clair, la couleur de son corps tire sur le bleu verdâtre.

Son corps est traversé par une rangée de grosses taches noires le long de sa ligne latérale, ainsi que de 8 à 10 bandes verticales sombres, ses joues son marquées par trois taches noires entourées de blanc.

Sa nageoire caudale est arrondie, les nageoires dorsale et anale du mâle sont très développées.

La femelle est plus petite et plus ronde, ses nageoires sont plus courtes.

COMPORTEMENT

Dans le genre Parachromis, son agressivité est souvent comparée à celle du Parachromis Dovii.

Dans le genre Parachromis, son agressivité est souvent comparée à celle du Parachromis dovii.

C’est un poisson très territorial et agressif, il peut devenir un véritable tueur surtout pendant la période de reproduction.

Il doit être maintenu en couple “formé” dans un grand aquarium.

La meilleure façon pour obtenir un couple formé, est de se procurer un petit groupe de 5 à 6 jeunes poissons dans différents endroits à fin d’être sur de varier la souche, dans le cas contraire, il y a forte chance que vous allez vous retrouver avec des frères et sœurs, ce qui peu provoquer des maladies génétiques.

Il peut être maintenu en bac communautaire avec de gros Cichlidés paisibles, évitez la cohabitation avec des poissons de petite taille, car les Parachromis sont de véritables prédateurs, les petits poissons seront donc considérés comme des proies potentielles.

Comme Parachromis dovii, l’aquarium communautaire pour les motaguense n’est pas vraiment concevable en dessous d’un volume de 2000 litres.

Le Parachromis motaguensis peut être un cauchemar pour l’aquariophile qui déciderait à le maintenir en raison d’un caractère terriblement agressif, même parfois dans les meilleures conditions possibles.

L’établissement d’un couple n’est pas évident et il n’est pas rare que que la femelle ne soit tuée…

Tout comme le Parachromis dovii, le bac le communautaire n’est pas envisageable en dessous de 2000 litres pour maintenir cette espèce dans des conditions correctes et proches du milieu naturel !

Son comportement est agressif : tout ce qu’il peut contenir dans la bouche pour se nourrir y finira !

Il sera agressif envers les conspécifiques et les non spécifiques, alors choisissez avec soin les coéquipiers.

En revanche, Parachromis motaguensis se comportera bien contre d’autres grands cichlidés agressifs.

Parachromis motaguensis est un poisson vraiment magnifique.

Ils présentent des couleurs magnifiques, mais peuvent être un cauchemar à garder.

N’envisagez même pas de loger d’autres poissons avec motaguensis lorsqu’ils se reproduisent, car les autres poissons seront blessés même s’ils sont nettement plus gros que votre couple de Parachromis motaguensis.

Les Parachromis motaguensis complètent agréablement un grand réservoir de cichlidés du centre-nord de l’Amérique du Nord, avec des poissons aussi agressifs qu’eux, mais faites attention de choisir un couple de Parachromis motaguensis, sinon vous aurez de sérieux problèmes votre aquarium.

Cohabitation

Comme dit précédemment, motaguensis n’aime pas vraiment avoir des congénères. Si vous souhaitez ajouter des colocataires, un aquarium d’au moins 300 x 100 centimètres ou 120 x 40 pouces (façade x largeur) sera nécessaire.

Néanmoins, veillez à introduire des espèces capables de lui faire face, sinon vous verrez tous vos poissons sauter du réservoir un à un.

Les motaguensis sont généralement très agressifs, ils seront territoriaux et encore plus agressifs lors de la ponte.

Si les petits Parachromis motaguensis acceptent les autres poissons de la même taille, ils grandissent ensemble à la longue et mangent des poissons suffisamment petits pour tenir dans la bouche.

Ils peuvent aussi être difficiles avec des cichlidés moins agressifs.

De l’avis des aquariophilies expérimentés de ces poissons, les bons compagnons d’aquarium sont :

  • Les poissons-chats Pictus ;
  • Les poissons-chats Plecostomus ;
  • Les Anostomus, Leporinus et Silver Dollars qui sont trop gros pour être mangés ;
  • Thorichthys aureus, Amphilophus robertsoni, Archocentrus spilurus, Vieja maculicauda et Chuco microphthalmus sont d’autres cichlidés indigènes qui sont souvent trouvés en sympatrie.

ALIMENTATION

Dans la nature, Parachromis motaguensis se nourrit de poissons (en particulier de petits cichlidés et de reproducteurs vivants) et d’insectes aquatiques et terrestres. Ils sont moins piscivores que leurs plus grands parents du genre Parachromis.

la disposition des muscles de la mastication permet de déplacer indépendamment la double mâchoire, ce qui permet au Parachromis motaguensis de mordre un poisson avec un acuminé canin (Qualifie une partie du corps dont l’extrémité présente une pointe longue et fine. ) et de le maintenir fermement pendant qu’il se déchire avec le mouvement des dents de l’œsophage

Son régime alimentaire comprend des invertébrés, des animaux vivants et d’autres petits poissons.

Si vous vous lancer dans la maintenance de ces poissons, vous devriez leur donner une grande variété d’aliments vivants, congelés et secs.

Ils mangent aussi de la nourriture de type déshydratée (comme des granulés) qui leur convient, ainsi que des aliments frais ou surgelés (comme des moules et des fritures).

Presque exclusivement carnivore, Parachromis motaguensis s’attaque donc tout particulièrement aux petits poissons et aux invertébrés aquatiques: ne le tentez pas à lui ajoutant un compagnon de taille trop petite, il en fera rapidement son repas !

Ainsi, pour prévenir les insuffisances nutritives (vitamines, oligo-éléments, minéraux,

…), il est préconisé de diversifier l’alimentation.

Bien entendu, pour son bien-être et pour limiter la pollution de l’eau, l’excès de nourriture est à proscrire pour lui garder “une belle forme”…et un aquarium sain !

Ne l’oubliez pas, c’est un prédateur !

EAU

Comme la plupart des grandes espèces d’Amérique centrale, Parachromis motaguensis est coriace et peut s’adapter à la plupart des conditions d’eau aussi longtemps que les extrêmes sont évités.

  • Température : 25 – 30 C

Dans certaines régions, la température de l’eau tombe à 20 ° C.

La température de l’eau recommandée dans l’aquarium est comprise entre 25 et 30 °C, mais des spécimens sauvages ont été trouvés dans des eaux où la température descend parfois jusqu’à 20 ° C.

  • pH : 7 – 7,5

Le Parachromis motaguensis vit dans les eaux benthopélagiques, composée d’eau douce, d’eau saumâtre avec pH 7,0 allant à 8,0 et un dH de 9 à 20.

Parachromis motaguensis peut s’adapter à la plupart des conditions de l’eau, à condition d’éviter les conditions extrêmes.

L’eau dans leur habitat naturel est relativement douce mais alcaline, de pH 7,0 à 8,0. La dureté de l’eau reste normalement dans la plage de 9 à 20 dH.

  • GH : 5 – 8
  • Débit d’eau : débit moyen
  • Niveau de réservoir préféré : Bas-Moyen

Parachromis motaguensis est un poisson relativement robuste en ce qui concerne les déchets azotés, mais une eau de mauvaise qualité aura toujours un effet néfaste sur leur taux de croissance et augmentera le risque de maladie.

Il est recommandé de changer 50% de l’eau une fois par semaine.

Comme la plupart des grandes espèces d’Amérique centrale, Parachromis motaguensis peut s’adapter à la plupart des conditions d’eau aussi longtemps que les conditions extrêmes sont pas évitées.

Bien qu’ils ne soient pas sujets aux déviations du cycle du nitrite, des changements d’eau réguliers affectent positivement leur santé et leurs taux de croissance.

Pour conserver un couple seul, un bac standard de 200 litres avec 50% de changement d’eau par semaine est suffisant.

Bien qu’ils ne soient pas trop sensibles à la mauvaise gestion du cycle de l’azote, leur bien-être et leur taux de croissance sont améliorés lorsque des changements d’eau importants sont fréquents.

L’AQUARIUM

Taille du bac

Contrairement à leur comportement et réputation, ils sont aussi souvent des poissons très timides.

Ils ont donc besoin d’un grand réservoir avec des cachettes et la présence éventuelle d’un grand compagnon.

L’aquarium devrait être aménagé avec des pierres, du bois flotté et des racines.

Les plantes ne peuvent pas être utilisées car elles creusent beaucoup dans le substrat. Ils sont omnivores, ils mangent beaucoup, il faut donc un bon filtre.

Pour un aquarium spécifique, un réservoir de 200 x 60 centimètres ou 80 x 24 pouces (avant x largeur) sera idéal pour un couple d’adultes.

Pour une « communauté » de Parachromis motaguensis, il faudra de préférence viser grand avec un bac de 350 x 100 centimètres ou 140 x 40 pouces autant que possible.

Décor

Pour le décor, imitez son environnement naturel composé de rochers, de racines et de sable. Ainsi, l’aquarium idéal pour Parachromis motaguensis sera constitué de racines et de cachettes formées de pierres.

Aucune plante ne devrait être ajoutée sous peine de la voir mélangée et consommée dans un court laps de temps.

Les plantes vivantes sont belles et améliorent la qualité de l’eau, mais ce poisson creusera généralement des plantes, de sorte que la plupart des aquariums contenant motaguensis ne possèdent pas de plantes vivantes.

Sol

Les Parachromis motaguensis n’ont pas besoin de gravier et une couche de gravier de plus de 1/4 d’épaisseur se remplira généralement de morceaux d’aliments non consommés qui contamineront l’eau.

Pour le sol, optez pour un substrat non tranchant comme le sable de la Loire car ce poisson aime creuser dans le sol.

Il faut éviter que ça se blesse pendant cette activité.

Notez que le sable de piscine peut également être une bonne alternative.

Changements d’eau & filtration

Pour éviter toute pollution, changez l’eau de votre aquarium régulièrement : un renouvellement de 10% du volume total sera nécessaire chaque semaine.

Prévoyez également une filtration d’au moins 5 fois le volume de votre réservoir par heure pour obtenir une eau de qualité.

Filtre d’aquarium: les filtres à roue biologique sont fortement recommandés.

La plupart des aquariums de 300-400 ont de la place à l’arrière pour un à deux filtres puissants, et c’est en quelque sorte le minimum requis pour les grands Parachromis motaguensis.

L’ajout de Pothos et d’installations de filtrage externes sera très utile pour limiter les nitrates.

En effet, ces plantes consommeront les nitrates et conserveront ainsi une eau de bonne qualité.

Cela vous permettra de ne changer que 10% du volume par semaine (ce qui représente déjà 60 litres ou 13 Imp Gal ou 16 US Gal pour l’aquarium spécifique).

Sans ces plantes, la quantité d’eau à renouveler est beaucoup plus élevée (30%), de même que votre facture d’eau !

Alors n’hésitez pas à les utiliser si vous voulez éviter de vendre votre aquarium pour payer votre facture d’eau.

L’ajout de pierres de lave maintiendra les nitrates dans la plage idéale.

L’espèce prend toute son ampleur dans un environnement très pierreux.

Cependant, les pierres doivent être fermement ancrées, car elles peuvent très bien essayer de les déplacer si cela ne correspond pas à leur perception de ce à quoi elles devraient ressembler.

Les plantes peuvent également être ajoutées au bac, mais comme cela a été dit, elles doivent être bien ancrées et du type plus robuste.

L’aquarium doit toujours être spacieux et vous devrez créer des barrières visuelles à fin que chaque poisson puisse disposer d’un territoire et de nombreuses cachettes.

Vous pourrez réaliser ces cachettes avec des roches bien calées (de préférence collées entre elles), ainsi qu’avec des racines, les plantes ne sont pas utiles car il va les retourner pour aménager la décoration à son gout.

Ajouter quelques pierres plates sur le fond du bac, elles serviront de support de ponte.

REPRODUCTION

Ils sont monogames.

La reproduction n’est pas difficile avec un bon couple correspondant.

Ce sont des pondeurs sur substrat découvert.

Jusqu’à 2000 œufs sont pondus et fertilisés. La femelle prend soin du frai.

Lorsque les œufs sont éclos, les larves sont amenées dans une fosse de reproduction.

Lorsque les jeunes poissons nagent librement, les deux parents les soignent très intensément.

Vous pouvez les élever avec des crevettes à la saumure.

En période de reproduction, les femelles motaguensis pondent leurs œufs sur un grand rocher plat pendant que le mâle les féconde.

Les deux parents protègent ensuite les œufs qui éclosent en 2 ou 3 jours et sont ensuite protégés par les parents.

La femelle s’occupe très bien des alevins tandis que le mâle, lui, protège le territoire de ponte.

La phase de reproduction

Un couple passera par le rituel de la parade nuptiale, qui peut inclure la fusillade des branchies, et la femelle qui fonce vers le mâle – mais s’arrêtant avant de prendre contact.

La parade nuptiale implique généralement un flamboiement des branchies et un soudain rapprochement de la femelle vers le mâle, en évitant tout contact physique.

Le verrouillage des mâchoires est rare et les tremblements de la tête ne se manifestent qu’un jour ou deux avant la ponte effective.

Le couple choisit et nettoie le site de ponte, soit une pierre plate ou une cavité creusée dans le sol, le mâle parade autour de la femelle puis la conduit à cet endroit, si la femelle refuse ses avances, elle sera violemment harcelée au risque d’être tuée, c’est pour cela qu’il est nécessaire de lui fournir des cachettes.

Ces cichlidés, en particulier pendant la période de frai, ne “draguent” le sol et ne déterrent pas les grandes plantes, mais préfèrent utiliser le système racinaire de celles-ci comme abri pour le frai.

Jusqu’à 2000 œufs peuvent être pondus par les parents adultes, bien que la taille joue un rôle important dans la taille de la couvée.

Le frai éclot généralement au plus tard au bout d’une semaine et, à ce stade, les parents deviennent carrément vicieux et particulièrement agressifs envers tout ce qui est vivant dans un rayon de moins de 1 mètre et plus.

Si les parents mesurent plus de 15 centimètres, il est vivement recommandé d’éviter de nettoyer le réservoir, car ils mordront volontiers les mains de l’aquariophile en charge de cette mission.

La vitesse et la férocité de ses attaques sont explosives.

Les parents tapent et se fracassent souvent dans la vitre de la citerne lors des parades défensives et il leur arrive de perdre quelques dents lors de ces démonstrations de violence.

Cela n’est pas un gros problème, car ces dents perdues vont repousser dans les quelques semaines qui suivront cet incident.

Elevage de Parachromis motaguensis

Faire face à l’agression est l’un des aspects les plus difficiles de la reproduction de Parachromis motaguensis.

Un couple établi combattra violemment les autres poissons, et ils pourront également se faire mal.

C’est pourquoi, de nombreuses cachettes sont indispensables et vous devez être toujours prêt à effectuer des évacuations d’urgence de ces poissons ou d’autres habitants du bac.

Pendant la période de reproduction, les deux sexes développeront des couleurs plus vives et s’afficheront face à face.

Ils peuvent, par exemple, verrouiller leurs mâchoires et se juger mutuellement en face à face.

Puis, enfin viendra le moment où le mâle commencera la parade.

De son côté, la femelle commencera à nettoyer une surface plane.

La ponte consiste en 1000 à 2000 œufs orange qui seront ensuite fécondés par le mâle.

La femelle peut produire plusieurs centaines d’œufs lors de sa première ponte.

Les femelles plus âgées qui ont frayé plusieurs fois peuvent produire plus de 2 000 œufs par lot.

Les œufs sont beiges, ils mesurent environ 2 millimètres de diamètre.

Les œufs, puis les larves et enfin les alevins, sont protégés par les deux parents.

Les œufs éclosent en moyenne entre 48 et 72 heures, parfois un peu plus.

La nage libre commencera le septième jour et l’aquariophile devra les nourrir avec une solution saline d’artémias fraîchement écloses et de la nourriture pour adulte finement broyée.

Dès cet instant, comme déjà souligné, vous pouvez nourrir avec des naupliies, des crevettes de saumure fraîchement écloses.

En grandissant, les artèmias pourront être associées aux vers Tubifex et vous pourrez même leur faire accepter les mets préparés.

Autant que possible, variez les repas et ne restez pas sur une alimentation faite uniquement d’aliments préparés issus du commerce aquariophile, ce n’est pas recommandé pour obtenir une bonne croissance du frai.

Les couples de Parachromis motaguensis sont normalement des parents dévoués et peuvent être autorisés à élever leurs petits.

Dès la ponte effectuée, ils protégeront les œufs et les alevins fraîchement éclos contre tout autre poisson.

A la nage libre et avant ce stade, la femelle reste près du groupe tandis que le mâle garde le territoire environnant de tout intrus.

Si vous mettez vos mains dans l’aquarium, par exemple pour effectuer l’entretien, le mâle n’hésitera pas à vous mordre. Il peut même sortir de l’aquarium pour attaquer.

Évitez de le stresser en provoquant des assauts de cette sorte, en revanche, si le mâle vous attaque à chaque fois que vous essayez de nourrir les alevins, vous devrez peut-être prendre la décision de les déplacer dans leur propre aquarium.

En effet, les deux premières semaines d’alimentation des alevins sont difficiles à cause du mâle et souvent les alevins ont besoin de leur propre aquarium pour se nourrir correctement et avoir une bonne croissance.

De tels niveaux d’agressivité ne se manifestent que pendant une semaine ou deux, immédiatement après que les alevins soient devenus nageurs.

Pendant cette période, les chances de survie de tous les coéquipiers sont faibles (voire nulles).

Étant donné que les adultes bien nourris montrent une aptitude à la reproduction presque constante et que très peu d’autres espèces peuvent tolérer de tels abus, la meilleure stratégie à long terme pour Parachromis motaguensis consiste à les héberger seules.

Cependant il ne faut pas séparer les alevins de leurs parents trop tôt, car si la femelle n’est pas prête à se reproduire de nouveau le mâle vas la harceler et si elle refuse elle risque de se faire tuer par le mâle.

À chaque nouveau frai, le nombre d’œufs augmente et s’approchera progressivement aux alentours de 2000.

La progéniture de Parachromis motaguensis croît plus lentement que la progéniture des autres espèces “guapotes”.

Les alevins ont une croissance lente par rapport aux jeunes des autres guapotes.

Il faut cinq mois pour atteindre 5 centimètres, avec 8 à 10 changements d’eau par mois.

Peut-être qu’avec des bassins de grossissement plus grands et des changements plus fréquents, le taux de croissance pourrait être amélioré.

Le mâle Parachromis motaguensis peut atteindre 12,5 centimètres de hauteur en 1 an et, au bout de 6 mois, atteindre l’âge adulte de la reproduction.

La progéniture est plus résistante au retour des aliments vivants au prêt-à-manger que celle des autres espèces de cichlidés.

Les Tubifex et les crevettes vivantes sont toujours acceptés de manière persistante.

Les premiers signes de coloration chez les spécimens subadultes commencent à apparaître à l’âge de 5 mois et montrent également et même temps que le nombre de descendants diminue en raison de l’agression et du cannibalisme.

Bien qu’il ne soit généralement pas facile d’élever leur progéniture, les amoureux néo-tropicaux de ces cichlidés souhaitent ardemment avoir un couple de cette belle espèce qui donnera naissance à sa propre de progénitures.

Nourrir les alevins pendant leurs deux premières semaines est compliqué par la présence du mâle; des objets, tels que des gouttes pour les yeux utilisées pour administrer des artémias nouvellement écloses, sont attaqués de manière vicieuse, dispersant malheureusement a nourriture hors de portée des alevins.

Pour les nourrir correctement, les alevins doivent être déplacés, de préférence vers leur propre aquarium.

Le Parachromis motaguensis mâle peut atteindre 12,5 centimètres de longueur dans les douze mois et atteindre la maturité reproductive après six mois supplémentaires.

Si on y réfléchit bien, cette espèce n’est pas plus difficile que les autres espèces de Parachromis.

Anecdote d’un aquariophile

Peu de temps après être devenus le uniques propriétaires du bac, un mâle et une femelle de petite taille (10 centimètres) ont formé une alliance et ont commencé à persécuter la grande femelle (12,5 centimètres) non appariée.

Après un mois de couleurs intenses, de tremblements mutuels et de persécution de la femelle solitaire (qui a ensuite été retirée du réservoir pour son propre intérêt), ils ont pondu près de 500 œufs, chacun d’environ 2 millimètres de diamètre.

Les bousculades à coups de nageoires et les “coups de coude soudains” contre le mâle impliqué dans le rapport sexuel ont coupé court au contact physique.

Les œufs se sont fissurés après 72 heures et sont devenus flottants en 4 jours. Les alevins peuvent manger des crevettes fraîchement fendues.

À l’instar des autres cichlidés, la mâle du couple patrouille aux frontières du nid.

 

REFERENCES

  1. Loiselle, PV 1980. “Cichlidés prédateurs géants: les vraies guapotes.” FAMA 3 (8): 39-47.
  2. Werner, U. 1990. “La plupart des guillemets: le coeur du tigre-bbartbarsch ‘Cichlasoma’ motaguensis.” TI International 100: 5-7.

http://www.cichlid-forum.com/articles/p_motaguensis.php – Auteur: Vinny Kutty

https://www.akvaryum.com/parachromis_motaguensis_tatlisur_88_3852.asp

Loiselle, ParachromisV. 1980. Giant predatory cichlids: the true guapotes. FAMA 3(8):39-47.

Werner, U. 1990. Der prachtigste aller guapotes: die rote tigerbuntbarsch ‘Cichlasoma’ motaguensis. TI International 100:5-7.

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