Cichla kelberi – Article n°1 : Répartition

Cichla kelberi – KULLANDER & FERREIRA, 2006

Un cichlidé particulièrement vorace comme tous ceux de son genre, un poisson  essentiellement inféodé au Brésil, vivant encore dans sa zone d’origine mais aussi introduit dans des lacs proches…et ailleurs !

Son identification principale réside dans des taches claires sur les nageoires…

« Cichla kelberi » est un poisson d’eau douce du genre « Cichla » appartenant à la grande famille des cichlidés.

Cichla kelberi est originaire d’Amérique du Sud, et, chose à savoir, ce cichlidé est particulièrement implanté au Brésil.

Avec une couleur dorée distinctive et une taille adulte beaucoup plus petite par rapport aux autres espèces de son genre, Cichla kelberi est l’un des plus populaires de ces grands cichlidés prédateurs connu dans le monde de l’aquariophilie.

Originaires des rivières du sud-est du Brésil (dont le Tocantins), ces poissons s’ils sont très appréciés des aquariophiles plutôt spécialisés, le sont plus encore de la part des amateurs de pêche sportive !

Les Cichla ou « Peacock Bass », jouissent ainsi d’une double réputation à la fois comme proies appréciées pour la pêche sportive et comme gros poissons d’aquarium.

A cette renommée, il ne faut pas oublier qu’ils sont aussi consommés par les autochtones.

Ils sont aussi appréciés dans les restaurants et parfois même servis en plats avec des fruits de mer !

Cichla kelberi est un cichlidé particulier et surtout un prédateur qui mange tous les poissons qu’il peut tenir dans sa grande bouche.

En aquarium, il est notamment préférable de garder ces pensionnaires si particuliers en petits groupes, possiblement avec des cichlidés de taille similaire, en prenant bien en compte que l’agressivité et la territorialité de cette espèce puissent devenir une source de problèmes lorsque ces sympathiques animaux atteindront leur taille adulte ou déjà tout simplement la maturité.

Leur caractère fait leur renommée et à ce titre, les pêcheurs sportifs connaissent peut etre bien mieux ces poissons que les aquariophiles !

Malheureusement, cette notoriété les conduit souvent à devenir envahissants compliqués à gérer dans de nombreux domaines : il faut bien connaitre ce poisson que l’on soit pêcheur mais surtout aquariophile/cichlidophile !

Une étude de 2006 co-écrite par le Dr Sven KULLANDER du Musée suédois d’histoire naturelle et le Dr Efrem FERREIRA de l’INPA, à Manaus, au Brésil, a mis à jour et révisé la taxonomie (classification) du genre Cichla (la catégorie de poissons à laquelle le Cichla appartient).

Le Dr KULLANDER est l’expert mondial de la taxonomie des cichlidés sud-américains et a joué un rôle de premier plan dans la mise en ordre de l’arbre généalogique complexe des poissons sud-américains.

Avec 67 collaborateurs et scientifiques, KULLANDER a coédité la première liste de contrôle vraiment complète de toutes les espèces de poissons d’eau douce d’Amérique du Sud en 2003.

Dans cette nouvelle publication, en collaboration avec le Dr FERREIRA, ils ont trié les collections historiques des pionniers du début du XIXe siècle tels que HUMBOLDT et AGASSIZ et des explorateurs du XXe siècle tels que Michael GOULDING pour mettre à jour et corriger les noms scientifiques et la répartition géographique des plus grands poissons d’eau douce du monde.

Avant la publication de ce travail, seules 5 espèces valides étaient reconnues, comme publié dans CLOFFSCA en 2003.

KULLANDER & FERREIRA ont augmenté le nombre à 15 espèces dans le genre en décrivant et en nommant 9 nouvelles espèces et en ressuscitant un ancien nom.

Ils ont également identifié l’aire de répartition géographique de toutes les espèces incluses dans la publication.

En 2019, une 16e espèce a été décrite et, enfin, Cichla kelberi fait désormais partie de la famille des cichlidés.

Les cichlidés font partie des familles de poissons les plus prospères avec plus de 1700 espèces sur quatre continents.

Pour les pêcheurs, les Peacock bass sont les cichlidés les plus connus, tandis que pour les aquariophiles, les Scalaires, les Discus, les Oscars et autres favoris de l’aquarium sont au premier plan.

D’un point de vue scientifique, ils forment une famille incroyable.

Connus pour leur étonnant rayonnement d’espèces dans les lacs africains, ils constituent un axe de recherche important pour les biologistes de l’évolution.

Leur comportement reproducteur est parmi les plus complexes et les plus diversifiés de tous les poissons, tandis que leur spécialisation dans des niches alimentaires étonnamment variées est également remarquable.

Avec une couleur dorée distinctive et une taille adulte beaucoup plus petite, le Kelberi est l’un des plus populaires de ces grands cichlidés prédateurs dans l’aquariophilie.

Originaires des rivières du sud-est du Brésil (dont le Tocantins), ces poissons sont appréciés…à différents titres !

Mais les pêcheurs savent où ils sont vraiment extraordinaires… et c’est au bout d’une ligne de pêche que ce sentiment est vécu et que les sensations sont fortes.

Comme aucun autre poisson d’eau douce au monde, le Cichla est le nec plus ultra en matière d’attaques violentes et de puissance de combat : il comble de plaisir tout pêcheur qui a la chance d’en avoir un au bout de sa ligne !

Bien que certaines espèces de Cichla se trouvent dans des régions tropicales à travers les États-Unis, où elles ont été introduites comme poisson de gibier, ces carnivores prédateurs sont originaires d’Amérique du Sud, notamment du Brésil et des Guyanes.

Il est également possible de trouver ces poissons au Panama et dans certaines parties de Singapour…la zone de diffusion de cette espèce évolue sans cesse !

Si les poissons étaient des athlètes de piste, les Cichla / Peacock bass seraient considérés comme des champions de sprint.

Le Cichla attaque ses proies avec une combinaison impressionnante de vitesse et de puissance.

Si le Cichla est populaire auprès des pêcheurs récréatifs pour son style de combat percutant et fougueux lorsqu’il est accroché à l’hameçon, ces poissons impressionnants sont aussi d’énormes prédateurs carnivores qui peuvent faire des ravages chez les espèces de poissons indigènes locales lorsque leur population n’est pas contrôlée et maitrisée.

En effet, ces poissons sont des mangeurs voraces et rien ne les oppose pas à s’attaquer les uns aux autres si la nourriture se fait rare.

Pour le passionné qui recherche un grand poisson d’aquarium et qui a beaucoup d’espace ou un aquarium surdimensionné, le majestueux Cichla pourrait être exactement ce qu’il cherche…ainsi, bien que plus communément associé à la pêche à la ligne en eau douce, le Cichla devient progressivement de plus en plus populaire auprès des aquariophiles expérimentés.

Pour le pêcheur sportif, que représentent les Cichla ?

L’International Game Fish Association (IGFA), dépositaire des records pour la communauté des pêcheurs avait, avant les scientifiques, ajouté les nouvelles espèces de Cichla décrites en 2006 aux registres de tous les agrès.

C’est ainsi que Cichla temensis continue d’être le poisson de sport d’eau douce le plus recherché au monde, offrant aux pêcheurs les plus grands et spectaculaires combats de pêche qu’ils aient jamais connu avec une canne et un moulinet…

Ainsi, Cichla temensis, le Cichla géant d’Amazonie, continuera d’être la proie ultime pour les amateurs de trophées de Cichla.

En outre, il ne faut pas oublier que la pêche à la ligne reste le meilleur moyen de se rendre dans ces régions et de profiter de cette incroyable créature dans son environnement amazonien vierge.

REPARTITION

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE

On trouve les Cichla kelberi en Amérique du Sud.

Sa distribution s’étend aux bassins de l’Amazone et d’Araguaia-Tocantins.

Cichla kelberi est largement présent dans le bassin de la Plata, principalement dans l’Alto-Paraná et les lacs du nord-est du Brésil.

Cichla kelberi est aussi largement introduit dans le bassin de la Plata, principalement dans l’Alto-Paraná et les bacs du nord-est du Brésil, les Cichla kelberi se rencontrent aussi dans certains lacs de la région du Pantanal.

Pendant la saison sèche, Cichla kelberi habite principalement les lacs marginaux, partant pour la forêt inondée « Igapó[2] » lors des crues.

Ces « backwaters » forment un véritable réseau de voies aquatiques de toute taille et de lacs et, au-delà, tout un univers aquatique, car ils n’aiment pas les eaux à fort courant.

On retrouve ce cichlidé dans certains lacs de la région du Pantanal.

Pendant la saison sèche, Cichla kelberi habite principalement les lacs marginaux, nés de la forêt inondée (igapó) lors des crues.

En l’absence de ces lacs temporaires, Cichla kelberi s’abrite dans les « backwaters », car ce poisson n’aime pas les eaux à fort courant.

Enfin, comme cela avait dit en préambule, Cichla kelberi est présent dans pratiquement tout le Brésil.

À l’origine, ce cichlidé était endémique du Brésil, mais il a été introduit dans le bassin de La Plata, où des populations se sont établies dans le bac du barrage d’Itaipu, et de là se sont diffusées pour atteindre l’aval du haut Paraná.

Le « Bassin de la Plata », en espagnol « Cuenca del Plata », est le bassin versant regroupant les affluents du Rio de la Plata, en Amérique du Sud.

Le bassin de la Plata est le cinquième plus grand bassin fluvial du monde.

Il couvre une superficie de 3 100 000 km2 et s’étend sur les territoires de l’Argentine, du Brésil, du Paraguay, de l’Uruguay et de la Bolivie.

Le module du bassin est de 23 000 m3/sec.

Il a été introduit dans de nombreux autres barrages et digues du pays, avec pour objectif de contrôler la surpopulation de Tilapia et celles des « poissons fourrages [1]» locaux en plus d’encourager la pêche.

Il a aussi été largement introduit dans le bassin de la Plata, principalement dans l’Alto-Paraná et les lacs du nord-est du Brésil.

Ce poisson d’eau douce préfère les eaux plus chaudes avec des courants plus lents comme les lacs, les étangs, les ruisseaux et canaux.

Les zones ombragées sous les arbres et les ponts sont également des habitats de prédilection.

Les Cichla ne peuvent pas survivre dans des eaux à hautes températures (>30°C) ou à des températures inférieures à 16°C.

Aux Etat unis, il n’est possible de trouver ces poissons qu’en Floride et plus on va au sud, plus ils sont nombreux.

Le Peacock Bass a dépassé ses frontières d’origine et se trouve dans d’autres payes, dont la Floride où il est abondant sur plus de 500 kilomètres de canaux, dans les comtés de Dade, Broward et Palm Beach.

Là encore, les Cichla sont populaires à la fois comme gibier et comme gros poissons d’aquarium.

Malheureusement, cela les a amenés à devenir trop envahissants et leur zone de répartition s’agrandit progressivement !

La distribution des Cichla kelberi se poursuit dans les bassins de l’Amazone et d’Araguaia-Tocantins.

On trouve facilement Cichla kelberi dans les rivières du bassin amazonien, telles que :

  • Rio Araguaia ;
  • Rios Tocantins ;
  • Rio Teles Pires ;
  • …et autres.

Rio Teles Pires

Rio Araguaia

Localités d’échantillonnage et morphologies des espèces.

a) Carte des localités d’échantillonnage, avec les espèces collectées dans ces localités.

Les codes des localités et des espèces suivent respectivement le tableau 1 et la partie b de cette figure.

b) Images montrant la morphologie des couleurs représentatives des 15 espèces décrites de Cichla.

AUTRES LOCALISATIONS & INTRODUCTION HORS DU BIOTOPE NATUREL

Cichla kelberi – KULLANDER & FERREIRA 2006 – est, historiquement, originaire et endémique des bassins des rivières Araguaia et Tocantins (KULLANDER & FERREIRA 2006) mais a été introduit dans plusieurs systèmes aquatiques à travers le pays.

Bien que certaines espèces de Cichla soient présentes dans des régions tropicales à travers les États-Unis, où elles ont été introduites comme poisson de gibier, ces carnivores prédateurs sont originaires d’Amérique du Sud, notamment du Brésil et des Guyanes.

Vous pouvez également trouver ces poissons au Panama et dans certaines parties de Singapour.

Cette espèce a été introduite dans les réservoirs brésiliens depuis les années 1950 par des compagnies hydroélectriques et par des pêcheurs amateurs et a colonisé de vastes étendues de bassins fluviaux (OLIVEIRA & AL. 1986).

L’État de Floride les avait introduits dans les années 1980 comme moyen de contrôler les poissons d’aquarium introduits illégalement et également pour offrir une opportunité de pêche sportive aux pêcheurs locaux.

Les scientifiques avaient besoin d’un poisson pour lutter contre les populations en plein essor d’espèces envahissantes telles que le tilapia tacheté et les Oscars qui s’étaient échappés des étangs de reproduction pendant les ouragans et les personnes les relâchant dans la nature.

Ces poissons avaient un impact négatif sur les espèces indigènes telles que l’achigan à grande bouche.

Le Cichla s’est avérée être le match parfait pour cette tâche.

Les paons ont été lentement introduits dans de petites voies navigables comme une sorte de “test”, pour découvrir qu’ils faisaient bien le travail prévu et pouvaient prospérer dans le sud de la Floride.

Le Cichla est aujourd’hui très populaire auprès des pêcheurs récréatifs à cause de son caractère « bagarreur »,  son style de combat percutant et fougueux lorsqu’il est accroché.

Cependant, ces poissons impressionnants sont avant tout d’énormes prédateurs carnivores qui peuvent faire des ravages chez les espèces de poissons indigènes locales s’ils ne sont pas contrôlés.

Ces poissons sont, en outre, des mangeurs voraces et ne s’opposent pas à s’attaquer les uns aux autres si la nourriture se fait rare.

Il existe aussi une importante population de Cichla à Singapour, bien qu’ils puissent être difficiles à localiser même pour les pécher.

Néanmoins, une communauté de pêcheurs active s’est formée autour d’eux.

Grace à leur comportement agressif, leurs courses fortes et leurs belles couleurs, ces poissons sont devenus des poissons-gibier prisés.

On signale également leur apparition dans d’autres pays, dont l’Australie, mais il n’y a jamais eu de confirmation d’une population soutenue.

Un spécimen de Cichla kelberi a été pêché en Israël, il s’agissait vraisemblablement d’un spécimen isolé et lié à un rejet d’origine aquariophile en milieu naturel.

Force est de constater que la plupart du temps, la présence de Cichla kelberi en dehors de son milieu naturel originel est liée à une introduction volontaire, ce constat est tout aussi vrai dans les eaux brésiliennes qui ne sont pas les eaux d’origine de ce cichlidé.

Son introduction dans les bassins du Paraná a provoqué sa dispersion rapide dans le réseau d’eaux adjacentes.

On considère les Cichla comme une espèce invasive pouvant menacer les cours d’eau régionaux même s’ils des proies éventuelles pour les espèces autochtones, en particulier dans les régions pauvres en plantes aquatiques où ils peuvent se réfugier.

On signale cependant que les espèces de Cichla introduits, subissent au fil du temps un appauvrissement génétique sur les lieux où elles sont devenues invasives.

Ce goulot d’étranglement évolutif est compensé, semble-t-il, par les capacités d’adaptation et la forte résistance de ce prédateur qui se comporte de façon plutôt opportuniste.

Des Cichla ont été introduits dans de nombreux barrages et digues du pays, au Bresil, avec pour objectif initial de contrôler la surpopulation de Tilapias et de poissons fourrages et en même encourager la pêche aux espèces dites « sportives ».

On peut également les rencontrer dans les eaux de :

  • Colombie ;
  • République dominicaine ;
  • Malaisie ;
  • Panama et Singapour ;
  • certains territoires des États-Unis comme Guam, la Floride, Porto Rico, Hawaii et les îles Vierges ;
  • … ?

Cichla est un prédateur exceptionnellement vorace et des études ont montré que son introduction peut sérieusement menacer les poissons indigènes, compromettant la diversité des assemblages ou même provoquant l’extinction régionale complète de plusieurs espèces (ZARET & PAINE, 1973 ; GODINHO & AL., 1994 ; SANTOS & AL., 1994 ; LATINI & PETRERE JUNIOR, 2004 ; PELICICE ET AGOSTINHO, 2009).

MILIEU NATUREL & BIOTOPE

Ces beaux poissons habitent les eaux douces et les eaux noires acides, bien qu’ils puissent tolérer des conditions saumâtres, à condition que l’eau soit suffisamment chaude.

Par exemple, il faut savoir que les eaux d’amont du fleuve Negro supérieur, englobant le versant sud de la ligne de partage interbassins de l’arc de Vaupes (nord-ouest du bassin amazonien), ont un caractère fortement d’eau noire.

La couleur de ces eaux s’explique par les sols de la région qui sont sablonneux, pauvres en éléments nutritifs, densément boisés et sujets aux inondations saisonnières.

Cichla kelberi a besoin de plans d’eau à écoulement lent, prospérant dans les canaux, les lacs et les étangs, sous les ponceaux et les ponts et dans les fosses rocheuses.

Cichla kelberi est une espèce bathypélagique vivant en eaux tropicales plus ou moins profondes, dans des zones étendues et claires.

C’est un chasseur diurne, aimant évoluer en eau peu profonde, littorale, dans les grands lacs.

Ces poissons tropicaux ne peuvent pas vivre dans des eaux à des températures inférieures à 15°C (60°F) et à une salinité supérieure à 18 ppt.

Les Cichla kelberi ont besoin de beaucoup de couverture épaisse dans leurs habitats, comme des arbres tombés et de la végétation en surplomb.

Ce poisson d’eau douce préfère les eaux plus chaudes avec des courants plus lents comme les lacs, les étangs, les ruisseaux et canaux.

Les zones ombragées sous les arbres et les ponts sont également des habitats de prédilection.

Cichla kelberi ne peut pas survivre dans des eaux à haute ou à des températures inférieures à 60 degrés.

Les Cichla kelberi naissent majoritairement dans de grandes étendues d’eau comme les rivières et les lacs principaux.

Une fois qu’ils mesurent plus de 15 centimètres de long, certains d’entre eux migrent vers de plus petits plans d’eau, des affluents ou des bras de mer de ces rivières et lacs principaux.

Là, les Cichla kelberi passent une partie de leur vie à se nourrir et à grandir.

Une fois qu’ils atteignent 35 à 40 centimètres de longueur, les Cichla kelberi quittent ces petits ruisseaux et bras de mer et retournent dans les rivières principales, sans jamais y revenir.

Les Cichla kelberi sont des poissons pélagiques qui passent leur vie à nager en eau libre.

Même s’ils ont tendance à nager près des rives des rivières, ils ne vivent pas dans la zone littorale, ils s’y nourrissent.

Dans les zones profondes, ouvertes et profondes, il n’y a pas beaucoup de poissons au menu parmi lesquels les Cichla peuvent choisir…sauf que certains poissons sont soit trop gros, soit ont de puissants mécanismes de défense !

Les observations faites en milieu naturel concluent que les Cichla kelberi vivent dans la zone de transition entre l’eau libre et le rivage.

Evoluer dans peu d’eau et près du rivage ne les effraie pas du tout !

Par conséquent, pour l’éleveur qui voudra reproduire leur environnement naturel au sein d’un aquarium, la question pourrait se poser de savoir si cet aquarium ne contiendra à termes quasiment que de l’eau et donc un décor très dépouillé ?

Dans une certaine mesure, c’est la conclusion logique qui devrait en découler : Un aquarium biotope pour Cichla doit être adapté en fonction de la taille et de l’âge du poisson.

D’autres paramètres peuvent encore rentrer en ligne de compte, à savoir si le but final de cet aquarium est simplement d’offrir un spectacle aquatique avec ces pensionnaires pour les regards, ou savoir si ces poissons seront en mesure de se reproduire dans un cet environnement contraint ?

Un aquarium biotope pour un gigantesque Cichla n’est pas la même chose que pour un juvénile comme cela sera détaillé bientôt plus loin dans cet article.

De l’expérience vécue des aquariophiles qui ont maintenu des Cichla, pas seulement de Cichla kelberi mais y compris de nombreuses espèces différentes de Cichla, en général, un aquarium biotope pour ces cichlidés doit surtout comprendre de grands espaces ouverts avec peu ou pas de décoration.

Conseils des experts locaux pour trouver des coins à Cichla…

Les zones ombragées fournies par les ponts, les ponceaux et d’autres structures sont généralement des lieux de pêche productifs pour cette espèce exotique, ainsi que les arbres tombés, les pieux de pont, les extrémités des canaux, les dénivellations, les nénuphars, les virages et les intersections.

 

REFERENCES

LIVRE

Le livre « Peacock Bass : Diversity, Ecology, and Conservation » est une référence scientifique unique qui décrit non seulement la diversité et l’histoire naturelle des différentes espèces des Cichla, mais aussi leurs distributions géographiques, leurs relations évolutives, leur écologie et leur importance économique.

Le Cichla est le poisson de sport le plus populaire poursuivi par les pêcheurs récréatifs dans les eaux douces tropicales, et il soutient d’importantes pêcheries dans les rivières et les lacs de leur Amérique du Sud natale ainsi que dans d’autres régions du monde où ils ont été introduits.

Le livre est écrit dans une prose claire qui permet à tout lecteur d’apprécier les principales caractéristiques de la morphologie, de la génétique des populations et de la biologie reproductive de ces poissons d’eau douce tropicaux colorés.

Chaque chapitre commence par une vignette présentant un aspect de la taxonomie, de l’écologie ou de la conservation du bar paon basé sur un récit personnel de l’un des auteurs.

Sont également inclus des photographies en couleur de Cichla, de leurs habitats, d’autres poissons tropicaux et de la faune diversifiée rencontrée dans les rivières et les forêts des néotropiques.

Des guides photographiques et des descriptions détaillées des modèles de coloration sont fournis pour l’identification des espèces, ainsi que des cartes de répartition et des informations essentielles liées à la gestion des pêches et à l’importance économique du Cichla.

Les biologistes intéressés par la zoogéographie et le rôle écologique joué par le bar paon en tant que prédateurs majeurs dans les rivières et les lacs riches en biodiversité trouveront des résumés des dernières informations.

Le Cichla gagné en popularité parmi les aquariophiles, et le livre fournit des informations de base sur les soins en captivité et les conditions environnementales dans leurs habitats naturels.

Ce livre est une lecture essentielle pour les biologistes, les gestionnaires des pêches, les pêcheurs, les naturalistes et les aquariophiles intéressés par ces poissons remarquables et les diverses rivières tropicales qu’ils habitent.

SOURCES DE RÉFÉRENCE

BARLOW, GW 2000. Les poissons cichlidés. Livres de Persée, Cambridge, MA.

CORREA, RO 1998. Croissance de Cichla monoculus (Perciformes : Cichlidae) en milieu naturel : sélection de la meilleure structure pour la détermination de la datation. La thèse de master. Université de l’Amazonie, Amazonie, Brésil.

FARIAS, IP, G. ORTI, I. SAMPAIO, H. SCHNEIDER & A. MEYER. 1999 Phylogénie de l’ADN mitochondrial de la famille des cichlidés : monophylie et évolution moléculaire rapide de l’assemblage néotropical. Journal de l’évolution moléculaire [J. Mol. Évol].

FARIAS, IP, G. ORTI & A. MEYER. 2000. Total Evidence : Molecules, Morphology, and the Phylogenetics of Cichlid Fishes. Journal de zoologie expérimentale (Mol Dev Evol) [288 : 76–92]

KULLANDER, SO, & FERREIRA EJG. 2006. Un examen du genre de cichlidés sud-américains Cichla, avec des descriptions de neuf nouvelles espèces (Teleostei : Cichlidae). Exploration ichtyologique des eaux douces 17 : 4:289-298

LASSO, CALIFORNIE, A. MACHADO-ALLISON. 2000 Synopsis des espèces de poissons de la famille des Cichlidae présentes dans le bassin de l’Orénoque. Légendes, diagnostic, aspects bio-écologiques et illustrations. Muséum d’Histoire Naturelle de la Salle. Institut de zoologie tropicale, Université centrale du Venezuela.

MYATT, MJ, HARTMAN D, GRAY AE, ARICO L, MORCHOWER GM & SCHRATWEISER J, EDS. 2005. World Record Game Fishes, Compilation annuelle de l’International Game Fish Association. Dania Beach, Floride.

Reis, RE, SO KULLANDER et CJ Ferraris, Jr. (eds.) 2003. Liste de contrôle des poissons d’eau douce d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale. Université Pontificale Catholique du Sud, Porto Alegre, RS. Brésil. 620-621.

MARK H. SABAJ, HERNAN LOPEZ-FERNANDEZ, STUART CICHLA WILLIS, DEVYA D. HEMRAJ, DONALD CICHLA TAPHORN & KIRK O. WINEMILLER. 2020. ” Cichla cataractae (Cichliformes : Cichlidae), nouvelle espèce de Cichla Cichla du bassin d’Essequibo, Guyane et Venezuela,” Actes de l’Académie des sciences naturelles de Philadelphie 167(1), 69-86, (17 mars 2020).

STIASSNY, ML 1987. Intrarelations de la famille des cichlidés et placement du néotropical genre Cichla _ Jour. Nat. Hist. 21 : 1311–1331.

VASCONCELOS, WR, MS NUNES, P. REISS & IP FARIAS. 2005. Différents modèles génétiques de population chez deux espèces de Cichla Cichla (Cichla : Perciformes) des affluents du Rio Negro. Présentation par affiche. Réunion de la Société brésilienne d’ichtyologie, janvier 2005

WILLIS, SC 2005. Diversification dans le genre de cichlidés néotropicaux Cichla (Perciformes : Cichlidae). Maîtrise thèse. Université du Manitoba, Canada.

Click to access Kullander_Ferreira_Cichla_2006.pdf

Remise en question de la phylogénie des Cichla 

https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0172349#pone.0172349.ref029

 

Fishbase : https://www.fishbase.de/summary/Cichla-kelberi.html

 

Life map – NCBI 

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/Taxonomy/Browser/wwwtax.cgi?id=50735&mode=info

(phylogénie complète de Cichla ocellaris et autres du genre visibles à :

https://lifemap-ncbi.univ-lyon1.fr

 

Informations sur la biologie et techniques de pêche 

https://www.acuteangling.com/amazon-gamefish/Peacock-bass-species-guide.html

 

Risques de perturbation des écosystèmes en environnement aquatique : (Abrahams, M. & M. Kattenfeld, 1997).

The role of turbidity as a constraint on predator–prey interactions in aquatic environments. Behavioural Ecology and Sociobiology 40: 169–174.

 

Spécimen de Cichla kelberi pêché dans le lac Tiberias 

https://www.reabic.net/journals/bir/2019/3/BIR_2019_Golani_etal.pdf

 

Impacts de l’introduction du genre Cichla dans les zone néo-tropicale 

https://www.researchgate.net/publication/262187773_Analysis_of_propagule_pressure_and_genetic_diversity_in_the_invasibility_of_a_freshwater_apex_predator_The_Peacock_bass_genus_Cichla

 

Etude de la structure du tube digestif d’un piscivore 

https://www.scielo.sa.cr/scielo.php?script=sci_arttext&pid=S0034-77442011000300025

 

En complément : vidéo de plusieurs spécimens :

 

AUTRES LIENS

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2405844020322131

http://www.diendancacanh.com/threads/ca-hoang-de-cichla-dac-diem-va-phan-loai.242384/

 

DCG

https://dcg-online.de/cichliden-von-a-z-suedamerika-gattung-cichla-bloch-schneider-1801/

https://www.sciencedirect.com/topics/agricultural-and-biological-sciences/cichla-ocellaris

http://mayatan.web.fc2.com/BUNRUI/Cichlidae_Cichlinae.htm

LEXIQUE

[1] Le poisson fourrage est un nom donné aux petits poissons, qu’ils soient d’eau douce du genre ablette, gardon ou d’eau de mer, et qui servent de nourriture aux poissons carnassiers.

Une grande partie de ces poissons sont transformés en farine pour servir d’aliments aux poissons d’élevage.

En mer, la surpêche qui en résulte menace les populations de poissons, ceux pêchés et les carnassiers qui s’en nourrissent.

Elle fait courir à terme le risque que la mer ne soit plus peuplée que de méduses.

[2] En Amazonie, « Igapo » est une partie de la forêt qui reste marécageuse après le retrait des eaux de crue dans les zones basses de la plaine d’inondation (varzea) ou en raison des bourrelets le long des rives qui empêchent que toute l’eau revienne au fleuve.

C’est un mot d’origine tupi qui signifie “racine d’eau”, de ‘y (“eau”) et apó (“racine”). La végétation y est moins haute et moins luxuriante.

On y trouve des espèces des genres suivants : Aldina, Couepia, Heterostemon, Licania, Macrolobium, Ormosia, Panopsis, Roupala et Salvinia.

[3] L’Achigan à grande bouche (Micropterus salmoides), aussi appelé black-bass, perche truitée, perche truite ou perche d’Amérique ou encore perche noire en Europe francophone, est une espèce de poissons d’eau douce de la famille des Centrarchidae originaire d’Amérique du Nord et introduite en Europe à la fin du XIXe siècle.

C’est une espèce très recherchée et élevée pour la pêche de loisir.

[4] Le mot « Lambari » est la désignation commune de plusieurs espèces de poissons du genre Astyanax, de la famille des Characidae, communs dans les rivières, lacs, ruisseaux et barrages au Brésil.

Sa taille moyenne est comprise entre 10 et 15 centimètres de longueur et avec l’âge (femelle Max. 1 an et mâle max. 3), ayant un corps et des nageoires argentés avec des couleurs qui varient selon les espèces, les tons jaunes étant plus communs, rouge et noir.

Ils sont considérés comme un mets délicat et sont également utilisés comme appâts lors de la pêche de gros poissons.

[5] L’assemblage d’espèces est l’expression utilisée pour décrire l’ensemble d’espèces composant une communauté d’organismes vivant ensemble dans un habitat ou sur un lieu de pêche donné.

[6] Colossoma macropomum est une espèce de poissons américains de la famille des Serrasalmidae communément appelée « pacu » (comme d’autres espèces), « cachama » ou encore « tambaqui » et qui vit dans le bassin de l’Orénoque.

Ce poisson, à la chair appréciée et à la croissante rapide, est élevé en pisciculture. C’est la seule espèce de son genre Colossoma (monotypique).

[7] Un trophonte est un stade non reproducteur du cycle de nombreux protozoaïres (à l’opposé du gamonte).

Il est le stade de vie adulte et mobile de certains protozoaires ciliés. Les trophontes se présentent sous la forme de nodules mucoïdes multifocaux, en relief, blancs, de 1 millimètre de diamètre.

Leave a Reply