Cichla kelberi – Article n°5 : Eau & Alimentation

Cichla kelberi – KULLANDER & FERREIRA, 2006

Un cichlidé particulièrement vorace comme tous ceux de son genre, un poisson essentiellement inféodé au Brésil, vivant encore dans sa zone d’origine mais aussi introduit dans des lacs proches…et ailleurs !

Son identification principale réside dans des taches claires sur les nageoires…

« Cichla kelberi » est un poisson d’eau douce du genre « Cichla » appartenant à la grande famille des cichlidés.

Cichla kelberi est originaire d’Amérique du Sud, et, chose à savoir, ce cichlidé est particulièrement implanté au Brésil.

Avec une couleur dorée distinctive et une taille adulte beaucoup plus petite par rapport aux autres espèces de son genre, Cichla kelberi est l’un des plus populaires de ces grands cichlidés prédateurs connu dans le monde de l’aquariophilie.

Originaires des rivières du sud-est du Brésil (dont le Tocantins), ces poissons s’ils sont très appréciés des aquariophiles plutôt spécialisés, le sont plus encore de la part des amateurs de pêche sportive !

Les Cichla ou « Peacock Bass », jouissent ainsi d’une double réputation à la fois comme proies appréciées pour la pêche sportive et comme gros poissons d’aquarium.

A cette renommée, il ne faut pas oublier qu’ils sont aussi consommés par les autochtones.

Ils sont aussi appréciés dans les restaurants et parfois même servis en plats avec des fruits de mer !

Cichla kelberi est un cichlidé particulier et surtout un prédateur qui mange tous les poissons qu’il peut tenir dans sa grande bouche.

En aquarium, il est notamment préférable de garder ces pensionnaires si particuliers en petits groupes, possiblement avec des cichlidés de taille similaire, en prenant bien en compte que l’agressivité et la territorialité de cette espèce puissent devenir une source de problèmes lorsque ces sympathiques animaux atteindront leur taille adulte ou déjà tout simplement la maturité.

Leur caractère fait leur renommée et à ce titre, les pêcheurs sportifs connaissent peut etre bien mieux ces poissons que les aquariophiles !

Malheureusement, cette notoriété les conduit souvent à devenir envahissants compliqués à gérer dans de nombreux domaines : il faut bien connaitre ce poisson que l’on soit pêcheur mais surtout aquariophile/cichlidophile !

Une étude de 2006 co-écrite par le Dr Sven KULLANDER du Musée suédois d’histoire naturelle et le Dr Efrem FERREIRA de l’INPA, à Manaus, au Brésil, a mis à jour et révisé la taxonomie (classification) du genre Cichla (la catégorie de poissons à laquelle le Cichla appartient).

Le Dr KULLANDER est l’expert mondial de la taxonomie des cichlidés sud-américains et a joué un rôle de premier plan dans la mise en ordre de l’arbre généalogique complexe des poissons sud-américains.

Avec 67 collaborateurs et scientifiques, KULLANDER a coédité la première liste de contrôle vraiment complète de toutes les espèces de poissons d’eau douce d’Amérique du Sud en 2003.

Dans cette nouvelle publication, en collaboration avec le Dr FERREIRA, ils ont trié les collections historiques des pionniers du début du XIXe siècle tels que HUMBOLDT et AGASSIZ et des explorateurs du XXe siècle tels que Michael GOULDING pour mettre à jour et corriger les noms scientifiques et la répartition géographique des plus grands poissons d’eau douce du monde.

Avant la publication de ce travail, seules 5 espèces valides étaient reconnues, comme publié dans CLOFFSCA en 2003.

KULLANDER & FERREIRA ont augmenté le nombre à 15 espèces dans le genre en décrivant et en nommant 9 nouvelles espèces et en ressuscitant un ancien nom.

Ils ont également identifié l’aire de répartition géographique de toutes les espèces incluses dans la publication.

En 2019, une 16e espèce a été décrite et, enfin, Cichla kelberi fait désormais partie de la famille des cichlidés.

Les cichlidés font partie des familles de poissons les plus prospères avec plus de 1700 espèces sur quatre continents.

Pour les pêcheurs, les Peacock bass sont les cichlidés les plus connus, tandis que pour les aquariophiles, les Scalaires, les Discus, les Oscars et autres favoris de l’aquarium sont au premier plan.

D’un point de vue scientifique, ils forment une famille incroyable.

Connus pour leur étonnant rayonnement d’espèces dans les lacs africains, ils constituent un axe de recherche important pour les biologistes de l’évolution.

Leur comportement reproducteur est parmi les plus complexes et les plus diversifiés de tous les poissons, tandis que leur spécialisation dans des niches alimentaires étonnamment variées est également remarquable.

Avec une couleur dorée distinctive et une taille adulte beaucoup plus petite, le Kelberi est l’un des plus populaires de ces grands cichlidés prédateurs dans l’aquariophilie.

Originaires des rivières du sud-est du Brésil (dont le Tocantins), ces poissons sont appréciés…à différents titres !

Mais les pêcheurs savent où ils sont vraiment extraordinaires… et c’est au bout d’une ligne de pêche que ce sentiment est vécu et que les sensations sont fortes.

Comme aucun autre poisson d’eau douce au monde, le Cichla est le nec plus ultra en matière d’attaques violentes et de puissance de combat : il comble de plaisir tout pêcheur qui a la chance d’en avoir un au bout de sa ligne !

Bien que certaines espèces de Cichla se trouvent dans des régions tropicales à travers les États-Unis, où elles ont été introduites comme poisson de gibier, ces carnivores prédateurs sont originaires d’Amérique du Sud, notamment du Brésil et des Guyanes.

Il est également possible de trouver ces poissons au Panama et dans certaines parties de Singapour…la zone de diffusion de cette espèce évolue sans cesse !

Si les poissons étaient des athlètes de piste, les Cichla / Peacock bass seraient considérés comme des champions de sprint.

Le Cichla attaque ses proies avec une combinaison impressionnante de vitesse et de puissance.

Si le Cichla est populaire auprès des pêcheurs récréatifs pour son style de combat percutant et fougueux lorsqu’il est accroché à l’hameçon, ces poissons impressionnants sont aussi d’énormes prédateurs carnivores qui peuvent faire des ravages chez les espèces de poissons indigènes locales lorsque leur population n’est pas contrôlée et maitrisée.

En effet, ces poissons sont des mangeurs voraces et rien ne les oppose pas à s’attaquer les uns aux autres si la nourriture se fait rare.

Pour le passionné qui recherche un grand poisson d’aquarium et qui a beaucoup d’espace ou un aquarium surdimensionné, le majestueux Cichla pourrait être exactement ce qu’il cherche…ainsi, bien que plus communément associé à la pêche à la ligne en eau douce, le Cichla devient progressivement de plus en plus populaire auprès des aquariophiles expérimentés.

Pour le pêcheur sportif, que représentent les Cichla ?

L’International Game Fish Association (IGFA), dépositaire des records pour la communauté des pêcheurs avait, avant les scientifiques, ajouté les nouvelles espèces de Cichla décrites en 2006 aux registres de tous les agrès.

C’est ainsi que Cichla temensis continue d’être le poisson de sport d’eau douce le plus recherché au monde, offrant aux pêcheurs les plus grands et spectaculaires combats de pêche qu’ils aient jamais connu avec une canne et un moulinet…

Ainsi, Cichla temensis, le Cichla géant d’Amazonie, continuera d’être la proie ultime pour les amateurs de trophées de Cichla.

En outre, il ne faut pas oublier que la pêche à la ligne reste le meilleur moyen de se rendre dans ces régions et de profiter de cette incroyable créature dans son environnement amazonien vierge.

EAU

PARAMETRES DE L’EAU

Les zones d’eaux tropicales chaudes sur la planète.

Originaires des eaux tropicales chaudes et lentes, ces poissons sont habitués à un environnement avec une eau chaude de bonne qualité avec de faibles niveaux de polluants et plus d’oxygène dissous.

Par conséquent, comme beaucoup d’autres cichlidés, les Cichla kelberi ne sont pas très sensibles aux faibles niveaux d’oxygène, mais ils ne peuvent pas survivre à un niveau de salinité supérieur à 18 ppt et à des températures de l’eau inférieures à 15°C (60°F).

Comme pour beaucoup de cichlidé d’Amérique du sud, pour une maintenance en bonne santé, il incombera à l’éleveur de reproduire autant que possible les conditions de vie originelle de Cichla kelberi en milieu naturel dans un aquarium domestique ou un grand bac d’exposition.

Dans leur aire de répartition d’origine, les Cichla ont tendance à être les plus courants dans les ruisseaux, les rivières et les lacs d’eau claire et d’eau noire.

C’est le naturaliste du 19e siècle, Alfred Russel WALLACE, qui a été le premier à reconnaître la grande variation des propriétés de l’eau des rivières tropicales et ses effets sur le biote.

 

 

 

 

 

Il a d’abord inventé les termes de :

  • Eau claire:  Les eaux claires, issues des boucliers brésilien et guyanais, sont pauvres en matières en suspension. Limpides et de couleur vert-jaune à vert olive, elles sont le siège de blooms phytoplanctoniques réguliers mais présentent de grandes hétérogénéités dans leur contenu en ions majeurs ; c’est le cas du Rio Itenez-Guapore, du Rio Xingu et du Rio Tapajôs, ainsi que de leurs tributaires, les rios Juruena et São Manoel. En Guyane française, les principaux fleuves sont tous de ce type;
  • Eau noire, parfois appelée « Coca-Cola Rivers », drainent généralement des bassins forestiers et podzoliques, donc sont riches en matière organique dégradée de type acides humiques et fulviques, acidifiant très fortement leur pH. Ces eaux sont transparentes et de couleur brune, très faiblement minéralisées et très peu chargées en suspensions ; c’est le cas du fameux Rio Negro, du Rio Içana et du Rio Cururú. Une rivière à eaux noires est une rivière avec un écoulement lent au travers de marais ou de zones forestières humides en régions chaudes dans laquelle la température élevée fait pourrir la végétation. Des tanins s’infiltrent dans l’eau, la rendant transparente et acide avec une teinte sombre, ressemblant à celle du thé ou du café. ;

En Amazonie, les eaux claires proviennent de l’ancienne géologie altérée du Bouclier brésilien et d’autres régions aux sols relativement pauvres dépourvus de vastes zones humides.

Ces eaux ont tendance à être très transparentes, parfois avec des tons verts lorsque le phytoplancton est abondant, souvent avec un pH légèrement acide.

En revanche, les eaux noires ont des concentrations élevées d’acides humiques et fulviques dérivés de la végétation en décomposition, ce qui leur donne un aspect taché de thé et un pH très bas.

Les eaux noires s’écoulent généralement de zones mal drainées avec des sols sableux profonds recouvrant de l’argile ou d’autres substrats imperméables et ont normalement des concentrations extrêmement faibles d’ions inorganiques et de nutriments ainsi que des particules en suspension qui provoquent la turbidité.

Même si les eaux noires manquent de turbidité, la concentration de substances humiques dissoutes est parfois si élevée que l’eau apparaît rouge foncé lorsqu’elle est vue de près et noire lorsqu’elle est vue de loin.

Pour un poisson ou un plongeur humain, il est difficile de voir tout objet situé à plus d’un demi-mètre.

Ce fait est important pour les pêcheurs à la ligne lors de la sélection des leurres pour la pêche au Cichla, et la meilleure option repose dans le choix d’une traque dans les eaux extrêmement noires en utilisant des leurres opaques blancs ou jaunes, non réfléchissants et capables d’éclabousser à la surface.

Les eaux blanches des néo-tropiques sont troubles avec des charges élevées de particules en suspension d’argile et d’autres matériaux, et elles ont tendance à avoir un pH neutre.

Sous les tropiques, les eaux vives ne coulent pas nécessairement rapidement, ce qui est souvent une source de confusion compte tenu de l’utilisation populaire du terme pour décrire les rapides et les rivières déchaînées.

Dans les bassins de l’Amazone et de l’Orénoque, la plupart des rivières d’eau vive proviennent des montagnes des Andes, une formation terrestre relativement jeune qui est activement altérée à ce jour.

Comparées aux rivières aux eaux claires et aux eaux noires d’Amérique du Sud, ces rivières boueuses ont des concentrations relativement élevées d’ions et de nutriments et une très faible transmission de la lumière qui les rend inadaptées au bar paon.

Cependant, certaines espèces de Cichla se portent bien dans les lagons et les criques des plaines inondables des rivières d’eau vive, y compris le cours principal de l’Amazone (appelé les Solimôes au Brésil dans le bief en amont du confluent du Rio Negro), où les sédiments en suspension se déposent à partir de la colonne d’eau et se traduisent par une plus grande transparence.

LES CHOSES A EVITER

Les températures de l’eau froide sont le facteur le plus critique pour la maintenance des Cichla.

Des études de température en laboratoire ont montré qu’un Cichla meurt dans une eau dont la température est inférieure à 15°C !

La première tentative d’étude de Cichla kelberi dans les années 1960 a échoué en raison des basses températures de l’étang dans lequel les Cichla avaient été introduits pour cette étude.

Au début des années 1980, la découverte des canaux côtiers du sud-est de la Floride, avec des eaux plus chaudes que les autres eaux pendant l’hiver, dont certaines tombaient rarement en dessous de 15°C, a permis la maintenance de ces poissons.

La principale raison repose sur le système aquifère de Biscayne qui se trouve à quelques mètres sous le sol.

Pendant l’hiver, l’eau plus chaude qui s’écoule de cet aquifère dans les canaux crée des températures chaudes essentielles à la survie et au succès de nombreux poissons exotiques.

Le Cichla ne fait pas exception à cette situation.

En fait, de tous les poissons exotiques actuellement établis en Floride, le Cichla kelberi est le moins tolérant aux basses températures de l’eau.

Dans cet environnement, les Cichla ont traversé les hivers et se sont reproduits chaque année depuis leur introduction en 1984.

Bien que les Cichla subissent parfois des pertes partielles en hiver, les canaux côtiers du sud-est de la Floride offrent des conditions qui permettent de soutenir en permanence une pêche sportive de haute qualité pour ces espèces à forte attractivité.

Contrairement à leurs proches, le Cichla kelberi ne s’aventure pas dans l’eau salée.

Iles Cichla n’aiment pas ce type d’eau et sont limités par des salinités similaires à celles tolérées par l’Achigan à grande bouche et la tête de serpent.

Cette intolérance aux températures de l’eau salée et de l’eau froide empêche les Cichla et, à fortiori, les Cichla kelberi de se répandre en dehors de la région métropolitaine de Floride du Sud.

Les paramètres de l’eau préférés sont :

  • Température : 25°C à 30°C
  • pH : 6,5 – 7,5
  • Nitrate : < 30 ppm
  • Nitrite : 0 ppm
  • Ammoniac : 0 ppm

Le mouvement de l’eau est également important pour fournir un habitat sain à ces poissons.

Pour y parvenir, il est possible d’utiliser une grosse pompe à air ou une pompe de brassage qui générera un mouvement d’eau moyen à fort.

Pour garder l’eau de votre aquarium aussi propre que possible, certains éleveurs recommandent l’utilisation d’un écumeur de surface et surtout, d’effectuer des changements d’eau réguliers.

ZONE DE VIE

Cichla kelberi occupe toutes les strates du milieu aquatique dans lequel ce cichlidé vit.

 

ALIMENTATION

ALIMENTATION EN MILIEU NATUREL

Cichla kelberi est originaire du bassin Araguaia-Tocantins.

C’est un poisson exclusivement carnivore, avec une variation ontogénétique du régime alimentaire : les jeunes consomment des crustacés et des insectes, et les adultes consomment principalement du poisson.

Tetragonopterinae

Tetragonopterinae

Dans son milieu naturel, le bassin versant Tocantins-Araguaia, Cichla kelberi se nourrit principalement de petits Tetragonopterinae, et dans une moindre mesure de crevettes et d’insectes, en plus de pratiquer le cannibalisme (NOVAES &AL. 2004).

Lorsqu’elle est introduite dans d’autres réservoirs, cette espèce se nourrit d’une variété d’espèces de poissons disponibles, principalement de petits characiformes, siluriformes et cichlidés, en plus des crevettes et des insectes (SANTOS & AL. 2001, GOMIEIRO & BRAGA 2004A, SANTOS & AL 2004, VILLARES JUNIOR & GOMIERO 2010, PEREIRA & AL. 2015).

Dans étude, cette tendance à utiliser les ressources disponibles a été confirmée, Cichla kelberi se nourrissant principalement de characidés, de clupéidés et de cichlidés.

De plus, une quantité remarquable d’insectes de l’ordre des Odonates a également été enregistrée dans les estomacs examinés.

Larves d’Odonates.

Comme déjà mentionné, Cichla kelberi est un poisson diurne, il chasse donc le jour et dort la nuit.

C’est surtout un poisson qui attaque pratiquement tout ce qui bouge devant lui ce qui en fait un féroce prédateur dans l’alimentation duquel entrent principalement, des lambaris[1], toutes sortes de petits poissons, des jeunes d’autres poissons, des crevettes, des gambas et même des insectes.

Lambaris.

C’est également sur des Cichla kelberi qu’on a mené des études sur la structure du tube digestif du genre Cichla et des poissons piscivores en général.

Les caractéristiques typiques retenues sont :

  • Une grande bouche, capable de s’ouvrir très largement, protractile et prognathe, créant à l’ouverture une dépression qui aspire les proies ;
  • Des épines fourchues sur le premier arc branchial, allongées et pointues qui pourraient aider à ne pas laisser s’échapper les proies, efficace surtout en cas de ressources limitées ;
  • De nombreuses dents pointues et courtes, cardiformes, sur les prémaxillaires ;
  • Un estomac développé et élastique, intestin court et tubulaire.

On a relevé dans son estomac des poissons (essentiellement des cichlidés dont des juvéniles de son espèce), des insectes (larves d’odonates), des œufs de poisson, des crustacés et même des plantes, ce qui montre chez ce piscivore des capacités d’adaptation en cas de disette.

Les Cichla kelberi sont des poissons omnivores et des prédateurs par excellence, c’est la seule espèce de poisson en Amazonie qui chasse ses proies, c’est-à-dire qu’après avoir lancé l’attaque, il n’abandonne guère jusqu’à ce qu’il parvienne à les capturer.

Presque tous les autres poissons prédateurs abandonnent après la première ou la deuxième tentative infructueuse.

Nos résultats ont indiqué que Cichla kelberi est un avaleur de poisson entier, ce qui concorde avec les affirmations précédentes de WINEMILLER & AL. (1997) et JEPSEN & AL. (1997) pour trois autres espèces de Cichla.

Selon GILL (2003), les prédateurs à taille limitée (tels que Cichla kelberi) conduisent à une gamme de tailles de proies englobant de petites proies aux limites inférieures de détection visuelle ou qui sont physiquement trop petites pour être retenues par les branchiospines à ceux aux limites supérieures, qui sont trop grandes pour l’appareil de la mâchoire.

Considéré comme un symbole de la pêche sportive au Brésil, Cichla kelberi est si vorace qu’il est capable d’attaquer les hameçons même sans appât.

Dans les lagons, tôt le matin et tard dans la journée, lorsque l’eau est déjà plus froide, les Cichla kelberi se nourrissent généralement près des berges.

Lorsque l’eau se réchauffe, ils se déplacent vers le centre des étangs où ils se nourrissent principalement de poissons, de crevettes et d’insectes.

C’est également sur des Cichla kelberi qu’ont été menées des études sur la structure du tube digestif du genre Cichla et des poissons piscivores en général.

On a relevé dans l’estomac des Cichla étudiés :

  • Des poissons (essentiellement des cichlidés dont des juvéniles de son espèce) ;
  • Des insectes (larves d’odonates/libellules) ;
  • Des œufs de poisson ;
  • Des crustacés ;
  • Même des plantes, ce qui montre chez ce piscivore des capacités d’adaptation en cas de disette.

Les Cichla kelberi se rassemblent souvent, ferment un petit banc de proies et les coincent au bord de la rivière.

C’est un poisson vorace, occupant les niveaux supérieurs des chaînes alimentaires dans les rivières.

Les Cichla kelberi sont si voraces en matière de nourriture qu’ils peuvent attaquer et manger les jeunes de leur espèce : Ce sont donc aussi des cannibales pour leur espèce et leur descendance.

Ainsi, cette espèce de cichlidé se trouve au sommet de la chaîne alimentaire dans les rivières et les lacs.

De toute évidence, ce sont d’excellents chasseurs lorsqu’ils chassent leurs proies car lorsqu’ils lancent une attaque, ils n’abandonnent pas tant qu’ils ne les ont pas capturés.

Comme le Cichla kelberi n’a pas son propre prédateur dans ces nouvelles eaux, et en raison de son comportement agressif, son introduction dans d’autres régions a entraîné la décimation des espèces locales.

Et une fois qu’il a éliminé les espèces indigènes dans de nouvelles eaux, le Cichla kelberi est connu pour avoir recours au cannibalisme, réduisant ainsi le nombre de poissons de son espèce dans son milieu naturel ou dans un aquarium !

En termes d’alimentation, Cichla kelberi semble adapter sa niche trophique pour utiliser un large éventail des ressources disponibles dans le lieu où il se trouve.

Les scientifiques ont remarqué que sa stratégie de carnivore opportuniste le portait à consommer une grande gamme d’aliments, généralement en volume élevé et en faible fréquence.

La spécialisation de Cichla kelberi comme piscivore est conforme à la principale habitude alimentaire des espèces de Cichla et est largement connue.

Cependant, un certain degré de plasticité trophique est également décrit pour ces espèces, qui se nourrissent occasionnellement de crevettes et d’autres invertébrés aquatiques (WINEMILLER & AL. 2001, KULLANDER & FERREIRA 2006).

WINEMILLER & AL. (1997) ont découvert que les poissons Characiformes et Perciformes sont les principales proies des espèces de Cichla, et la répartition de la nourriture a été documentée pour CICHLA temensis.

Dans son milieu naturel, le bassin versant Tocantins-Araguaia, Cichla kelberi se nourrit principalement de petits Tetragonopterinae, et dans une moindre mesure de crevettes et d’insectes, en plus de pratiquer le cannibalisme (NOVAES & AL. 2004).

Lorsqu’elle est introduite dans d’autres réservoirs, cette espèce se nourrit d’une variété d’espèces de poissons disponibles, principalement de petits characiformes, siluriformes et cichlidés, en plus des crevettes et des insectes (SANTOS & AL. 2001, GOMIEIRO & BRAGA 2004A, SANTOS & AL 2004, VILLARES JUNIOR & GOMIERO 2010, PEREIRA & AL. 2015).

Dans une étude, cette tendance à utiliser les ressources disponibles a été confirmée, Cichla kelberi se nourrissant principalement de characidés, de clupéidés et de cichlidés.

De plus, une quantité remarquable d’insectes de l’ordre des Odonates a également été enregistrée dans les estomacs examinés.

Pendant l’été, la saison de frai augmente le nombre de juvéniles précoces, qui sont facilement la proie des individus adultes (GOMIERO & AL. 2009).

Dans la présente étude, le cannibalisme était également plus fréquent en été, lorsque les indices de satiété étaient au plus bas.

Un changement notable dans le régime alimentaire a été constaté au cours de la phase subadulte et adulte, les plus petits individus se nourrissant d’un nombre limité de ressources, principalement des poissons de la famille des Clupeidae, tandis que les plus grands individus ont augmenté leur ampleur trophique en se nourrissant principalement d’insectes de l’ordre des Odonates et les poissons de la famille des Characidae.

Pendant et après la période de soins parentaux, les juvéniles (< 10 centimètres TL) de Cichla se nourrissent de zooplancton, comme les cladocères, les copépodes et les microcrustacés.

Au-delà de cette longueur, le régime alimentaire est basé sur les crustacés, les insectes et les petits poissons, le poisson étant l’élément préférentiel pour les adultes (LOWE-MCCONNELL 1969, SANTOS & AL. 1994, LEPSEN &T AL. 1997, WINEMILLER 2001).

Une stratégie d’alimentation généraliste, associée à une capacité de prédation exceptionnellement élevée, peut entraîner la prolifération de la population de Cichla kelberi.

Les Cichla kelberi juvéniles, comme plusieurs autres espèces de poissons néotropicaux, utilisent les insectes aquatiques comme principal élément d’alimentation.

Cette espèce est adaptée à un cycle saisonnier, se nourrissant des proies les plus courantes à chaque période de l’année, avec une réduction de l’activité alimentaire pendant l’hiver.

Les régimes alimentaires étaient différents entre les poissons jeunes et adultes (piscivores-insectivores et principalement piscivores, respectivement) indiquant qu’il existe une ontogénie partagée[2] des ressources pour l’espèce, principalement pour la taille des proies et leur disponibilité.

Le cannibalisme chez les Cichla

Le cannibalisme est un autre aspect du comportement trophique des espèces de Cichla qui se développe surtout dans les réservoirs envahis.

Le degré élevé de cannibalisme affiché par C. kelberi dans les réservoirs de Corumba (Fuji et al. 2008), Lajes (SANTOS & AL. 2011) et Porto PRIMAVERA met en évidence le comportement agressif de cette espèce.

Le cannibalisme est très présent chez les poissons et bien sûr chez les poissons ichtyophages (qui se nourrissent de poissons) que sont les carnassiers.

De nombreuses raisons expliquent le cannibalisme chez les prédateurs d’eau douce (en particulier) et les pêcheurs sont les premiers à exploiter ce mécanisme d’alimentation.

Tout d’abord, sauf lâchers de nouvelles espèces dans un nouveau milieu, il y a naturellement et mécaniquement d’autres poissons de la même espèce dans la zone.

Par exemple, là où se trouvent des brochets de 50 centimètres, il y a forcément des congénères de la même espèce, des brochetons, mais aussi sûrement des poissons plus gros.

Lorsqu’un prédateur est présent, ses juvéniles le sont aussi et partagent sûrement les mêmes zones.

Ses congénères constituent donc naturellement des proies potentielles, plus petites que l’individu qui les chasse.

Ces proies mécaniquement en présence sont aussi des proies riches, faciles à trouver, à assimiler et métaboliser.

Outre l’aspect alimentaire direct, manger un congénère, c’est aussi réguler la population de prédateurs et donc de concurrents alimentaires mais aussi limiter les rivaux pour la reproduction.

C’est aussi une sorte de sélection naturelle où ne vont grandir que les individus capables d’échapper à la prédation.

Les exemples de cannibalisme sont nombreux, sur tous types de biotopes, particulièrement quand une espèce de prédateur est dominante.

La nature a tendance à se réguler et s’équilibrer, s’il y a trop de brochets (Esox lucius Linnaeus, 1758) aura tendance à chasser les individus plus petits que lui voire même de sa taille pour défendre un territoire.

La femelle n’hésitera pas à manger un mâle à peine plus petit qu’elle, ce qui représente une proie de taille considérable.

Il en est de même pour les silures…

En ruisseau de montagne, les truites adultes auront tendance à chasser les juvéniles et truitelles, qui complètent le menu varié de nos mouchetés.

Il en va de même pour le sandre et le silure, quand des reproductions se passent « trop bien » et qu’il y a beaucoup de juvéniles.

Les black-bass n’échappent pas non plus à la règle, même si le mâle protège quelques semaines sa progéniture, ces derniers ne tardent pas à devenir des proies pour leurs congénères plus gros. 

Les poissons chassent les proies les plus faciles à trouver et les plus abondantes, et il est courant qu’il s’agisse de leurs congénères.

On remarque d’ailleurs que ce cannibalisme est souvent « volontaire » et « ciblé ».

Les carnassiers chassent simplement les proies « faciles », le cannibalisme par « inadvertance » étant plutôt rare.

L’un des cas qui me vient en tête pourrait être celui de l’aspe ou du chevaine, lorsque leurs juvéniles partagent les mêmes bancs que les vandoises, ablettes ou gardons… et que les gros individus de ces carnassiers cyprins foncent dans le tas sans distinguer l’espèce qu’ils ciblent.

Le degré élevé de cannibalisme affiché par Cichla kelberi dans les lacs Corumba (FUJI & AL. 2008), Lajes (SANTOS & AL. 2011) et Porto Primavera (Brésil) met en évidence le comportement agressif de cette espèce.

Dans le réservoir de Lajes, un fort cannibalisme a été enregistré, représentant 50 % de l’alimentation (SANTOS & AL. 2011).

Les scientifiques ont constaté que le cannibalisme des Cichla kelberi est plus élevé chez les grands individus, comme cela a également été signalé dans d’autres réservoirs (GOMIERO & BRAGA 2004, PEREIRA & AL. 2015).

Le cannibalisme, bien qu’enregistré dans le lac de Juturnaiba (Brésil), ne semble pas être la source d’alimentation la plus importante pour Cichla kelberi.

Pendant et après la période de soins parentaux, les juvéniles (< 10 centimètres TL) de Cichla se nourrissent de zooplancton, comme les cladocères, les copépodes et les microcrustacés.

Au-delà de cette longueur, le régime alimentaire est basé sur les crustacés, les insectes et les petits poissons, le poisson étant l’élément préférentiel pour les adultes (LOWE-MCCONNELL 1969, SANTOS & AL. 1994, LEPSEN & AL. 1997, WINEMILLER 2001).

ALIMENTATION EN AQUARIUM

Cichla kelberi est un véritable piscivore qui consomme principalement d’autres poissons plus petits que lui.

Quand les Cichla kelberi sont jeunes, ils peuvent manger des insectes, des crevettes, etc…

En captivité, ils accepteront difficilement de la nourriture sèche mais il sera possible de leur offrir de la nourriture vivante ou congelée.

Sachant que les Cichla kelberi sont carnivores, par conséquent pour éviter cette prédation, ils doivent être nourris avec une alimentation variée et riche en viande.

Bien que des poissons vivants nourriciers puissent être donnés en de rares occasions ou pour déclencher une réponse alimentaire suite à l’introduction de nouveaux Cichla, cela ne devrait pas être le régime principal du Cichla kelberi car il entraînera, très probablement des problèmes de santé chez ces cichlidés.

Une variété de mets consommables par les Cichla kelberi pourrait comprendre les ingrédients suivants à distribuer, sachant que ces ingrédients peuvent être vivants, crus, congelés ou lyophilisés :

  • Des vers ;
  • Des crevettes ;
  • Du cœur de bœuf (à dose et occasions limitées et peu répétées) ;
  • De la chair de poisson ;
  • D’autres articles similaires.

Étant donné que le Cichla Kelberi sauvage est carnivore et se nourrit d’une grande variété d’aliments vivants, en aquarium, ce cichlidé se nourrira facilement de la même variété d’aliments…à condition de pouvoir les lui offrir !

Ces poissons sont gourmands et préfèrent manger des poissons plus petits, y compris des vers, des insectes, des amphibiens et des crustacés.

Chaque aquariophile le sait, les aliments vivants sont généralement plus chers et peuvent apporter des maladies.

C’est pourquoi, la majeure partie du temps, les amateurs nourrissent généralement leurs poissons des aliments commerciaux pour simplifier les soins et éviter les pièges d’une introduction d’un agent pathogène dans l’aquarium.

Les aliments commerciaux appropriés sont les aliments en granulés, ce sont des aliments à base de viande congelés comme le krill, les poissons et autres composants similaires.

Parmi les meilleures nourritures en granulés pour vos poissons, la nourriture en granulés HIKARI MASSIVORE DELITE SINKING est un excellent choix et est très populaire parmi les propriétaires de Kelberi Peacock Bass.

Il existe d’autres alternatives à cette nourriture !

REGIME

Beaucoup d’éleveurs ont pu constater que ces poissons avaient régulièrement besoin d’aliments vivants surtout en phase d’acclimatation.

C’est le constat qui est fait par bon nombre d’éleveurs quand ils reçoivent pour la première fois, un nouveau poisson.

Dans ce cas, les Cichla kelberi mangent tous des offres assorties surgelées et lyophilisées.

Il n’est donc absolument pas nécessaire de nourrir ces poissons avec du vivant, et en agissant de la sorte, on évite le risque de maladie associée aux aliments vivants.

En plus de fournir suffisamment d’espace pour ces gros poissons, leur donner une alimentation correcte et de grandes quantités de nourriture est crucial pour que Cichla kelberi puisse prospérer.

Le Cichla kelberi a besoin de beaucoup de protéines charnues de haute qualité pour alimenter sa croissance.

Les Cichla kelberi sauvages se nourrissent principalement de petits poissons.

Cependant, ils consomment également des insectes, des vers, des oisillons et des petits mammifères qui tombent dans l’eau.

Cichla kelberi quand il est gardé en aquarium doit être nourri avec des aliments à base de viande vivants, frais et congelés.

Les aliments préparés en granulés ne rencontrent généralement pas un franc succès dans les premières distributions avec les Cichla kelberi : A force de persévérance et de patience, certains Cichla kelberi finissent parfois par accepter cette nourriture de complément.

Ces poissons réagissent principalement au mouvement, mais l’odeur des crevettes et du poisson frais fraîchement hachés est généralement acceptée une fois que vous avez entraîné le poisson reconnaître cette nourriture.

Les poissons d’élevage pour la nourriture des Cichla sont une bonne option pour l’aquariophile, à condition de les obtenir d’une source fiable, et, de cette façon, l’éleveur peut être certain de ne pas introduire de poissons infectés dans l’aquarium.

Par conséquent, dans le cadre de la maintenance des Cichla, il est fort recommandé de choisir de préférence des poissons destinés à l’alimentation des Cichla, issus d’élevage, placer ces futures proies, après acquisition, en quarantaine pendant quelques semaines avant de les introduire dans le bac de Cichla.

Le Peacock Bass pousse rapidement et peut atteindre une longueur moyenne de 12 à 14 pouces en moins de 2 ans.

Le plus grand record non officiel de ce poisson est de 35 pouces.

Le Peacock Bass est prédateur et se nourrit de presque tous les autres poissons, mais préfère le tilapia, l’oscar, les écrevisses, les têtards, les moustiques, les vairons et les guppys.

Le Peacock Bass est un prédateur et se nourrit de presque tous les autres poissons, mais préfère le tilapia, l’oscar, les écrevisses, les têtards, les moustiques, les vairons et les guppys.

Sa vitesse et sa grande bouche en font de bons chasseurs.

Ils se nourrissent pendant la journée.

Piscivore, bien qu’on ait trouvé quelques larves d’odonates et même des plantes dans les estomacs de certains spécimens, probablement une plasticité utilisée en cas de ressources alimentaires rares.

Longtemps confondu avec monoculus, il a été nommé « kelberi » en honneur de Dieter KELBER, grand promoteur de pêche sportive, ayant fourni des informations précieuses aux scientifiques.

Certains spécimens montrent des variations de couleurs par rapport à ceux de la description scientifique.

L’espèce est disponible à l’état juvénile, mais peu recommandée pour les aquariums.

On trouve ici et là sur le net des vidéos de ce poisson, dont la maintenance est douteuse sur le long terme.

Un amateur éclairé, pourtant possesseur d’un aquarium de taille respectable, 250 x 120 x 70 centimètres soit un peu plus de 2m3 a jugé préférable de se séparer de son groupe à la taille adulte de plus de 30 centimètres par individu.

Hélas, comme dans d’autres cas similaires, il est aisé de se procurer des spécimens jeunes, de petite taille.

Seuls des bassins ou aquarium publics peuvent réellement leur procurer le milieu dont ces prédateurs ont besoin.

Un spécimen a été pêché en Israël, mais il est plutôt signalé comme introduit dans les eaux brésiliennes, hors de celles d’origine.

Son introduction dans les bassins du Paranà a provoqué sa dispersion rapide dans le réseau d’eaux adjacentes.

On le considère comme espèce invasive pouvant menacer le bac local de proies pour les espèces autochtones, en particulier dans les régions pauvres en plantes aquatiques où les proies peuvent se réfugier.

On signale cependant que l’espèce, comme d’autres Cichla introduits, subit un appauvrissement génétique sur les lieux où elle est invasive.

Ce goulot d’étranglement évolutif est compensé semble-t-il par les capacités d’adaptation et la forte résistance de ce prédateur, plutôt opportuniste.

C’est également sur des Cichla kelberi qu’on a mené des études sur la structure du tube digestif du genre Cichla et des poissons piscivores en général.

Les caractéristiques typiques retenues de Cichla faisant de ces poissons de véritable et impitoyables carnassiers sont :

  • une grande bouche, capable de s’ouvrir très largement, protractile et prognathe, créant à l’ouverture une dépression qui aspire les proies,
  • des épines fourchues sur le premier arc branchial, allongées et pointues qui pourraient aider à ne pas laisser s’échapper les proies, efficace surtout en cas de ressources limitées (hypothèse à confirmer).
  • De nombreuses dents pointues et courtes, cardiformes, sur les prémaxillaires, estomac développé et élastique, intestin court et tubulaire.

On a relevé dans son estomac des poissons (essentiellement des cichlidés dont des juvéniles de son espèce), des insectes (larves d’odonates), des œufs de poisson, des crustacés et même des plantes, ce qui montre chez ce piscivore des capacités d’adaptation en cas de disette.

Bosse nucale des mâles âgés qui constitue une réserve lipidique pendant la période de reproduction.

HABITUDES ALIMENTAIRES

Comme déjà mentionné, le Cichla kelberi est un poisson diurne qui chasse le jour et dort donc pendant la nuit.

C’est un poisson qui attaque pratiquement tout ce qui bouge devant lui.

Cichla kelberi fait partie de sa propre alimentation, mais il consomme principalement, des lambaris, des petits poissons, des jeunes d’autres poissons, des crevettes, des gambas et même des insectes.

Lambaris

Les Cichla kelberi sont si voraces en matière de nourriture qu’ils peuvent attaquer et manger les jeunes de leur espèce.

Ce sont donc des cannibales.

Ainsi, l’espèce se trouve au sommet de la chaîne alimentaire dans les rivières et les lacs.

De toute évidence, ce sont d’excellents chasseurs lorsqu’ils chassent leurs proies.

Lorsqu’ils lancent une attaque, ils n’abandonnent pas tant qu’ils n’ont pas capturé leurs proies.

Dans la famille des cichlidés, ils font partie des poissons extrêmement territoriaux.

Peu importe l’espèce et souvent même la taille, rien ne les effraie et ils sont capables d’affronter n’importe quel poisson plus gros qu’eux pour sécuriser leur territoire.

Après la période de reproduction, ils sont très colorés et c’est alors qu’on les appelle « Açu ».

Ensuite, ils reviennent à la phase paca pour avoir une meilleure condition de camouflage dans les zones inondées des forêts ou même au bord des rivières.

Parce qu’ils ne se nourrissent pratiquement pas pendant la période de reproduction, lorsqu’ils sont en phase de paca, ils adoptent le comportement de frénésie alimentaire.

 

REFERENCES

LIVRE

Le livre « Peacock Bass : Diversity, Ecology, and Conservation » est une référence scientifique unique qui décrit non seulement la diversité et l’histoire naturelle des différentes espèces des Cichla, mais aussi leurs distributions géographiques, leurs relations évolutives, leur écologie et leur importance économique.

Le Cichla est le poisson de sport le plus populaire poursuivi par les pêcheurs récréatifs dans les eaux douces tropicales, et il soutient d’importantes pêcheries dans les rivières et les lacs de leur Amérique du Sud natale ainsi que dans d’autres régions du monde où ils ont été introduits.

Le livre est écrit dans une prose claire qui permet à tout lecteur d’apprécier les principales caractéristiques de la morphologie, de la génétique des populations et de la biologie reproductive de ces poissons d’eau douce tropicaux colorés.

Chaque chapitre commence par une vignette présentant un aspect de la taxonomie, de l’écologie ou de la conservation du bar paon basé sur un récit personnel de l’un des auteurs.

Sont également inclus des photographies en couleur de Cichla, de leurs habitats, d’autres poissons tropicaux et de la faune diversifiée rencontrée dans les rivières et les forêts des néotropiques.

Des guides photographiques et des descriptions détaillées des modèles de coloration sont fournis pour l’identification des espèces, ainsi que des cartes de répartition et des informations essentielles liées à la gestion des pêches et à l’importance économique du Cichla.

Les biologistes intéressés par la zoogéographie et le rôle écologique joué par le bar paon en tant que prédateurs majeurs dans les rivières et les lacs riches en biodiversité trouveront des résumés des dernières informations.

Le Cichla gagné en popularité parmi les aquariophiles, et le livre fournit des informations de base sur les soins en captivité et les conditions environnementales dans leurs habitats naturels.

Ce livre est une lecture essentielle pour les biologistes, les gestionnaires des pêches, les pêcheurs, les naturalistes et les aquariophiles intéressés par ces poissons remarquables et les diverses rivières tropicales qu’ils habitent.

SOURCES DE RÉFÉRENCE

BARLOW, GW 2000. Les poissons cichlidés. Livres de Persée, Cambridge, MA.

CORREA, RO 1998. Croissance de Cichla monoculus (Perciformes : Cichlidae) en milieu naturel : sélection de la meilleure structure pour la détermination de la datation. La thèse de master. Université de l’Amazonie, Amazonie, Brésil.

FARIAS, IP, G. ORTI, I. SAMPAIO, H. SCHNEIDER & A. MEYER. 1999 Phylogénie de l’ADN mitochondrial de la famille des cichlidés : monophylie et évolution moléculaire rapide de l’assemblage néotropical. Journal de l’évolution moléculaire [J. Mol. Évol].

FARIAS, IP, G. ORTI & A. MEYER. 2000. Total Evidence : Molecules, Morphology, and the Phylogenetics of Cichlid Fishes. Journal de zoologie expérimentale (Mol Dev Evol) [288 : 76–92]

KULLANDER, SO, & FERREIRA EJG. 2006. Un examen du genre de cichlidés sud-américains Cichla, avec des descriptions de neuf nouvelles espèces (Teleostei : Cichlidae). Exploration ichtyologique des eaux douces 17 : 4:289-298

LASSO, CALIFORNIE, A. MACHADO-ALLISON. 2000 Synopsis des espèces de poissons de la famille des Cichlidae présentes dans le bassin de l’Orénoque. Légendes, diagnostic, aspects bio-écologiques et illustrations. Muséum d’Histoire Naturelle de la Salle. Institut de zoologie tropicale, Université centrale du Venezuela.

MYATT, MJ, HARTMAN D, GRAY AE, ARICO L, MORCHOWER GM & SCHRATWEISER J, EDS. 2005. World Record Game Fishes, Compilation annuelle de l’International Game Fish Association. Dania Beach, Floride.

Reis, RE, SO KULLANDER et CJ Ferraris, Jr. (eds.) 2003. Liste de contrôle des poissons d’eau douce d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale. Université Pontificale Catholique du Sud, Porto Alegre, RS. Brésil. 620-621.

MARK H. SABAJ, HERNAN LOPEZ-FERNANDEZ, STUART CICHLA WILLIS, DEVYA D. HEMRAJ, DONALD CICHLA TAPHORN & KIRK O. WINEMILLER. 2020. ” Cichla cataractae (Cichliformes : Cichlidae), nouvelle espèce de Cichla Cichla du bassin d’Essequibo, Guyane et Venezuela,” Actes de l’Académie des sciences naturelles de Philadelphie 167(1), 69-86, (17 mars 2020).

STIASSNY, ML 1987. Intrarelations de la famille des cichlidés et placement du néotropical genre Cichla _ Jour. Nat. Hist. 21 : 1311–1331.

VASCONCELOS, WR, MS NUNES, P. REISS & IP FARIAS. 2005. Différents modèles génétiques de population chez deux espèces de Cichla Cichla (Cichla : Perciformes) des affluents du Rio Negro. Présentation par affiche. Réunion de la Société brésilienne d’ichtyologie, janvier 2005

WILLIS, SC 2005. Diversification dans le genre de cichlidés néotropicaux Cichla (Perciformes : Cichlidae). Maîtrise thèse. Université du Manitoba, Canada.

Click to access Kullander_Ferreira_Cichla_2006.pdf

Remise en question de la phylogénie des Cichla 

https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0172349#pone.0172349.ref029

 

Fishbase : https://www.fishbase.de/summary/Cichla-kelberi.html

 

Life map – NCBI 

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/Taxonomy/Browser/wwwtax.cgi?id=50735&mode=info

(phylogénie complète de Cichla ocellaris et autres du genre visibles à :

https://lifemap-ncbi.univ-lyon1.fr

 

Informations sur la biologie et techniques de pêche 

https://www.acuteangling.com/amazon-gamefish/Peacock-bass-species-guide.html

 

Risques de perturbation des écosystèmes en environnement aquatique : (Abrahams, M. & M. Kattenfeld, 1997).

The role of turbidity as a constraint on predator–prey interactions in aquatic environments. Behavioural Ecology and Sociobiology 40: 169–174.

 

Spécimen de Cichla kelberi pêché dans le lac Tiberias 

https://www.reabic.net/journals/bir/2019/3/BIR_2019_Golani_etal.pdf

 

Impacts de l’introduction du genre Cichla dans les zone néo-tropicale 

https://www.researchgate.net/publication/262187773_Analysis_of_propagule_pressure_and_genetic_diversity_in_the_invasibility_of_a_freshwater_apex_predator_The_Peacock_bass_genus_Cichla

 

Etude de la structure du tube digestif d’un piscivore 

https://www.scielo.sa.cr/scielo.php?script=sci_arttext&pid=S0034-77442011000300025

 

En complément : vidéo de plusieurs spécimens :

 

AUTRES LIENS

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2405844020322131

http://www.diendancacanh.com/threads/ca-hoang-de-cichla-dac-diem-va-phan-loai.242384/

 

DCG

https://dcg-online.de/cichliden-von-a-z-suedamerika-gattung-cichla-bloch-schneider-1801/

https://www.sciencedirect.com/topics/agricultural-and-biological-sciences/cichla-ocellaris

http://mayatan.web.fc2.com/BUNRUI/Cichlidae_Cichlinae.htm

LEXIQUE

[1] Le poisson fourrage est un nom donné aux petits poissons, qu’ils soient d’eau douce du genre ablette, gardon ou d’eau de mer, et qui servent de nourriture aux poissons carnassiers.

Une grande partie de ces poissons sont transformés en farine pour servir d’aliments aux poissons d’élevage.

En mer, la surpêche qui en résulte menace les populations de poissons, ceux pêchés et les carnassiers qui s’en nourrissent.

Elle fait courir à terme le risque que la mer ne soit plus peuplée que de méduses.

[2] En Amazonie, « Igapo » est une partie de la forêt qui reste marécageuse après le retrait des eaux de crue dans les zones basses de la plaine d’inondation (varzea) ou en raison des bourrelets le long des rives qui empêchent que toute l’eau revienne au fleuve.

C’est un mot d’origine tupi qui signifie “racine d’eau”, de ‘y (“eau”) et apó (“racine”). La végétation y est moins haute et moins luxuriante.

On y trouve des espèces des genres suivants : Aldina, Couepia, Heterostemon, Licania, Macrolobium, Ormosia, Panopsis, Roupala et Salvinia.

[3] L’Achigan à grande bouche (Micropterus salmoides), aussi appelé black-bass, perche truitée, perche truite ou perche d’Amérique ou encore perche noire en Europe francophone, est une espèce de poissons d’eau douce de la famille des Centrarchidae originaire d’Amérique du Nord et introduite en Europe à la fin du XIXe siècle.

C’est une espèce très recherchée et élevée pour la pêche de loisir.

[4] Le mot « Lambari » est la désignation commune de plusieurs espèces de poissons du genre Astyanax, de la famille des Characidae, communs dans les rivières, lacs, ruisseaux et barrages au Brésil.

Sa taille moyenne est comprise entre 10 et 15 centimètres de longueur et avec l’âge (femelle Max. 1 an et mâle max. 3), ayant un corps et des nageoires argentés avec des couleurs qui varient selon les espèces, les tons jaunes étant plus communs, rouge et noir.

Ils sont considérés comme un mets délicat et sont également utilisés comme appâts lors de la pêche de gros poissons.

[5] L’assemblage d’espèces est l’expression utilisée pour décrire l’ensemble d’espèces composant une communauté d’organismes vivant ensemble dans un habitat ou sur un lieu de pêche donné.

[6] Colossoma macropomum est une espèce de poissons américains de la famille des Serrasalmidae communément appelée « pacu » (comme d’autres espèces), « cachama » ou encore « tambaqui » et qui vit dans le bassin de l’Orénoque.

Ce poisson, à la chair appréciée et à la croissante rapide, est élevé en pisciculture. C’est la seule espèce de son genre Colossoma (monotypique).

[7] Un trophonte est un stade non reproducteur du cycle de nombreux protozoaïres (à l’opposé du gamonte).

Il est le stade de vie adulte et mobile de certains protozoaires ciliés. Les trophontes se présentent sous la forme de nodules mucoïdes multifocaux, en relief, blancs, de 1 millimètre de diamètre.

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