Cichla kelberi – Article n°7 : Reproduction 1/2

Cichla kelberi – KULLANDER & FERREIRA, 2006

Un cichlidé particulièrement vorace comme tous ceux de son genre, un poisson  essentiellement inféodé au Brésil, vivant encore dans sa zone d’origine mais aussi introduit dans des lacs proches…et ailleurs !

Son identification principale réside dans des taches claires sur les nageoires…

« Cichla kelberi » est un poisson d’eau douce du genre « Cichla » appartenant à la grande famille des cichlidés.

Cichla kelberi est originaire d’Amérique du Sud, et, chose à savoir, ce cichlidé est particulièrement implanté au Brésil.

Avec une couleur dorée distinctive et une taille adulte beaucoup plus petite par rapport aux autres espèces de son genre, Cichla kelberi est l’un des plus populaires de ces grands cichlidés prédateurs connu dans le monde de l’aquariophilie.

Originaires des rivières du sud-est du Brésil (dont le Tocantins), ces poissons s’ils sont très appréciés des aquariophiles plutôt spécialisés, le sont plus encore de la part des amateurs de pêche sportive !

Les Cichla ou « Peacock Bass », jouissent ainsi d’une double réputation à la fois comme proies appréciées pour la pêche sportive et comme gros poissons d’aquarium.

A cette renommée, il ne faut pas oublier qu’ils sont aussi consommés par les autochtones.

Ils sont aussi appréciés dans les restaurants et parfois même servis en plats avec des fruits de mer !

Cichla kelberi est un cichlidé particulier et surtout un prédateur qui mange tous les poissons qu’il peut tenir dans sa grande bouche.

En aquarium, il est notamment préférable de garder ces pensionnaires si particuliers en petits groupes, possiblement avec des cichlidés de taille similaire, en prenant bien en compte que l’agressivité et la territorialité de cette espèce puissent devenir une source de problèmes lorsque ces sympathiques animaux atteindront leur taille adulte ou déjà tout simplement la maturité.

Leur caractère fait leur renommée et à ce titre, les pêcheurs sportifs connaissent peut etre bien mieux ces poissons que les aquariophiles !

Malheureusement, cette notoriété les conduit souvent à devenir envahissants compliqués à gérer dans de nombreux domaines : il faut bien connaitre ce poisson que l’on soit pêcheur mais surtout aquariophile/cichlidophile !

Une étude de 2006 co-écrite par le Dr Sven KULLANDER du Musée suédois d’histoire naturelle et le Dr Efrem FERREIRA de l’INPA, à Manaus, au Brésil, a mis à jour et révisé la taxonomie (classification) du genre Cichla (la catégorie de poissons à laquelle le Cichla appartient).

Le Dr KULLANDER est l’expert mondial de la taxonomie des cichlidés sud-américains et a joué un rôle de premier plan dans la mise en ordre de l’arbre généalogique complexe des poissons sud-américains.

Avec 67 collaborateurs et scientifiques, KULLANDER a coédité la première liste de contrôle vraiment complète de toutes les espèces de poissons d’eau douce d’Amérique du Sud en 2003.

Dans cette nouvelle publication, en collaboration avec le Dr FERREIRA, ils ont trié les collections historiques des pionniers du début du XIXe siècle tels que HUMBOLDT et AGASSIZ et des explorateurs du XXe siècle tels que Michael GOULDING pour mettre à jour et corriger les noms scientifiques et la répartition géographique des plus grands poissons d’eau douce du monde.

Avant la publication de ce travail, seules 5 espèces valides étaient reconnues, comme publié dans CLOFFSCA en 2003.

KULLANDER & FERREIRA ont augmenté le nombre à 15 espèces dans le genre en décrivant et en nommant 9 nouvelles espèces et en ressuscitant un ancien nom.

Ils ont également identifié l’aire de répartition géographique de toutes les espèces incluses dans la publication.

En 2019, une 16e espèce a été décrite et, enfin, Cichla kelberi fait désormais partie de la famille des cichlidés.

Les cichlidés font partie des familles de poissons les plus prospères avec plus de 1700 espèces sur quatre continents.

Pour les pêcheurs, les Peacock bass sont les cichlidés les plus connus, tandis que pour les aquariophiles, les Scalaires, les Discus, les Oscars et autres favoris de l’aquarium sont au premier plan.

D’un point de vue scientifique, ils forment une famille incroyable.

Connus pour leur étonnant rayonnement d’espèces dans les lacs africains, ils constituent un axe de recherche important pour les biologistes de l’évolution.

Leur comportement reproducteur est parmi les plus complexes et les plus diversifiés de tous les poissons, tandis que leur spécialisation dans des niches alimentaires étonnamment variées est également remarquable.

Avec une couleur dorée distinctive et une taille adulte beaucoup plus petite, le Kelberi est l’un des plus populaires de ces grands cichlidés prédateurs dans l’aquariophilie.

Originaires des rivières du sud-est du Brésil (dont le Tocantins), ces poissons sont appréciés…à différents titres !

Mais les pêcheurs savent où ils sont vraiment extraordinaires… et c’est au bout d’une ligne de pêche que ce sentiment est vécu et que les sensations sont fortes.

Comme aucun autre poisson d’eau douce au monde, le Cichla est le nec plus ultra en matière d’attaques violentes et de puissance de combat : il comble de plaisir tout pêcheur qui a la chance d’en avoir un au bout de sa ligne !

Bien que certaines espèces de Cichla se trouvent dans des régions tropicales à travers les États-Unis, où elles ont été introduites comme poisson de gibier, ces carnivores prédateurs sont originaires d’Amérique du Sud, notamment du Brésil et des Guyanes.

Il est également possible de trouver ces poissons au Panama et dans certaines parties de Singapour…la zone de diffusion de cette espèce évolue sans cesse !

Si les poissons étaient des athlètes de piste, les Cichla / Peacock bass seraient considérés comme des champions de sprint.

Le Cichla attaque ses proies avec une combinaison impressionnante de vitesse et de puissance.

Si le Cichla est populaire auprès des pêcheurs récréatifs pour son style de combat percutant et fougueux lorsqu’il est accroché à l’hameçon, ces poissons impressionnants sont aussi d’énormes prédateurs carnivores qui peuvent faire des ravages chez les espèces de poissons indigènes locales lorsque leur population n’est pas contrôlée et maitrisée.

En effet, ces poissons sont des mangeurs voraces et rien ne les oppose pas à s’attaquer les uns aux autres si la nourriture se fait rare.

Pour le passionné qui recherche un grand poisson d’aquarium et qui a beaucoup d’espace ou un aquarium surdimensionné, le majestueux Cichla pourrait être exactement ce qu’il cherche…ainsi, bien que plus communément associé à la pêche à la ligne en eau douce, le Cichla devient progressivement de plus en plus populaire auprès des aquariophiles expérimentés.

Pour le pêcheur sportif, que représentent les Cichla ?

L’International Game Fish Association (IGFA), dépositaire des records pour la communauté des pêcheurs avait, avant les scientifiques, ajouté les nouvelles espèces de Cichla décrites en 2006 aux registres de tous les agrès.

C’est ainsi que Cichla temensis continue d’être le poisson de sport d’eau douce le plus recherché au monde, offrant aux pêcheurs les plus grands et spectaculaires combats de pêche qu’ils aient jamais connu avec une canne et un moulinet…

Ainsi, Cichla temensis, le Cichla géant d’Amazonie, continuera d’être la proie ultime pour les amateurs de trophées de Cichla.

En outre, il ne faut pas oublier que la pêche à la ligne reste le meilleur moyen de se rendre dans ces régions et de profiter de cette incroyable créature dans son environnement amazonien vierge.

REPRODUCTION

GENERALITES

Les espèces de Cichla sont des reproducteurs sur substrat.

Les Cichla Kelberi sont ovipares.

Les femelles pondent plusieurs milliers d’œufs sur des pierres plates au fond de l’eau.

Comme tous les Cichla, Cichla kelberi est un nidificateur de substrat avec un soin biparental des œufs et des alevins.

Le schéma de cette reproduction est assez classique et identique aux autres cichlidés car les deux parents s’occupent du couvain en se répartissant les taches : La femelle s’occupe des œufs tandis que le mâle défend agressivement le territoire.

Avant la parade nuptiale et le frai, les deux sexes développent une coloration plus vive dans la région de la gorge, de la poitrine, des nageoires pelviennes, de la nageoire anale et de la moitié inférieure de la nageoire caudale.

Les mâles développent une bosse nucale, un dépôt graisseux qui se gonfle sur le front.

La bosse nucale annonce probablement aux femelles non seulement la préparation à la reproduction, mais aussi l’état nutritionnel du mâle (Ce dépôt gras peut également fournir des réserves d’énergie qui aident à soutenir le mâle pendant la période de frai et de protection de la couvée lorsque l’alimentation cesse.

Ces poissons montrent l’iris rouge vif des poissons reproducteurs, et le mâle a une bosse nucale distincte.

La fécondité des Cichla

Les œufs matures (ovocytes vitellogéniques) de Cichla kelberi sont elliptiques, mesurant environ 1,2 à 0,7 millimètres.
Le diamètre maximal des œufs matures de Cichla ocellaris var. monoculus du milieu de la rivière Solimôes a été estimée entre 1,2 et 3,0 millimètres.
La fécondité du lot d’œufs (nombre d’œufs mûrs par lot pondu) de Cichla ocellaris var. monoculus des Solimôes était en moyenne de 8624.

La fécondité par lots de Cichla ocellaris des rivières de Guyane variait de 6 000 à 10 000 et était en moyenne d’environ 8 000 œufs.

Cichla ocellaris var. pleiozona en Bolivie avait une fécondité par lots allant de 3712 à 10 355 pour les femelles pesant respectivement 0,5 et 1,4 kilogrammes, et il y avait des preuves que les femelles pouvaient frayer plus d’une fois au cours d’une saison de reproduction.

Les poissons du réservoir de Três Marias dans le sud-est du Brésil avaient une fécondité par lots allant de 4 450 pour une femelle mesurant 31,5 centimètres de longueur totale à 13 900 pour une femelle mesurant 43,5 centimètres de longueur totale.

Fécondité moyenne des lots de Cichla ocellaris var. kelberi du réservoir de Volta Grande a été estimée à 13 769 œufs, les poissons du réservoir de Lobo ont produit en moyenne 6 072 œufs et les poissons du réservoir de Campo Alegre n’ont produit en moyenne que 3 100 œufs.

La fécondité moyenne estimée des lots pour Cichla ocellaris dans le lac Gatun a été signalée à 10 000, et la moyenne estimée pour Cichla ocellaris dans un réservoir hawaïen était de 5 435 œufs.

Les œufs sont pondus en rangées sur un substrat solide, généralement une bûche ou un rocher, et le mâle suit la libération de la laitance.

Des rangées d’œufs sont pondues à des intervalles répétés pouvant durer jusqu’à 2,5 heures.

Les œufs éclosent après 70 à 90 heures et les alevins ont un organe adhésif sur la tête qui les fait coller aux surfaces.

Les parents préparent un ou plusieurs nids dans le sable ou l’argile en utilisant leur menton et leurs nageoires pectorales pour nettoyer les débris et les sédiments.

En période de reproduction, des Cichla pleiozona dans la rivière Paraguâ, en Bolivie, ont été observés en train de creuser des nids sous des branches à des profondeurs inférieures à 1 mètre.

Les nids mesurent 0,2 à 1,5 mètre de diamètre et 1,5 à 6 centimètres de profondeur et peuvent être situés à 2 mètre du site de ponte d’origine en eau peu profonde (0,2 à 0,3 mètre de profondeur), mais dans les réservoirs, le nid peut être placé à profondeurs jusqu’à 6 mètre.

Les parents portent les alevins au nid dans leur bouche et l’organe adhésif colle les alevins au substrat du nid.

Les alevins produisent des mouvements de nage et le couvain apparaît comme une masse frétillante.

Leur mouvement de nage, aidé par l’éventation du nid par les parents à l’aide de leurs nageoires pectorales, fait circuler l’eau au-dessus des alevins et disperse ainsi les déchets dissous tout en apportant de l’eau avec plus d’oxygène dissous.

La période de reproduction

Pendant la saison de reproduction, ils forment des couples et nichent au fond des lacs, à proximité de troncs immergés en étals où ils placent le frai et plus tard s’occupent de leur progéniture.

L’activité reproductive annuelle de Cichla kelberi dans le réservoir de Jupia a atteint son apogée pendant les saisons des pluies et des températures élevées au printemps et, principalement, en été, entre septembre 2009 et février 2010, avec toutefois un pic de reproduction plus faible au cours des mois de mai et juin 2009, au cours de l’automne, caractérisant la reproduction de cette espèce de type fractionné.

La reproduction du Cichla Kelberi est assez synchronisée dans les rivières où il y a une forte saisonnalité humide/sèche et moins synchronisée dans les lacs et réservoirs où les conditions environnementales varient moins.

Dans les rivières et les lacs des plaines inondables, le frai de Cichla Kelberi commence généralement vers la fin de la crue annuelle.

Pour information, dans le district de Rupununi Savanna en Guyane, la saison des pluies s’étend de mai à septembre et les gonades de la plupart des Cichla ocellaris sont matures en avril, mais certains poissons ont des gonades mûres dès décembre.

Cichla pleiozona dans les rivières Iténez et Mamoré en Bolivie avait des gonades matures pendant la saison sèche (septembre-février), avec un pic en novembre-janvier.

Dans la rivière Paraguâ en Bolivie, les poissons des lacs inondables ont frayé environ 1 mois plus tôt que ceux du lit de la rivière.

Le frai dans les étangs artificiels et les réservoirs peut se produire à n’importe quel moment de l’année, mais souvent avec un ou plusieurs pics d’activité.

Dans le lac Gatun au Panama, il y a deux pics, un pendant la saison sèche (janvier-avril) et un après le début de la saison des pluies (juin-août).

Les Cichla kelberi des réservoirs de Três Marias, Campo Alegre et Lobo dans le sud du Brésil se reproduisent d’environ novembre à avril, avec des pics coïncidant avec des températures de l’eau plus basses.

Dans un réservoir hawaïen, il a été observé que Cichla ocellaris avait une période de frai relativement courte.

Zones pour le frai des Cichla : Le nid

Dans la nature, au moment de la ponte, les Cichla fabriquent une sorte de nid à l’aide de petites pierres.

Les Cichla Kelberi ne migrent pas, ils forment des couples et choisissent des zones tentaculaires ou des marigots pour construire le nid, frayer et s’occuper de la progéniture.

Pendant la période de frai, le Cichla Kelberi se nourrit peu, se consacreront pratiquement et uniquement à la protection du nid, ainsi qu’à prendre soin de leur progéniture.

Habituellement, c’est la femelle qui est la plus active dans cette tâche, elle s’occupe du futur nid, tandis que le mâle tourne en rond pour empêcher les intrus d’entrer dans son rayon d’action.

Les Cichla ne migrent pas, ils forment des couples durables et choisissent de préférence des zones tentaculaires ou des marigots pour construire leur nid qui leur servira à frayer et s’occuper de leur progéniture. Les Cichla sont des prédateurs intelligents et protecteurs, et ils sont extrêmement exigeants lorsqu’il s’agit de sélectionner les zones spécifiques où ils vont frayer.

Avec l’arrivée du printemps, alors que la température de l’eau augmente, les Cichla recherchent activement des frayères appropriées pour amorcer cette étape essentielle de leur cycle de vie.

NB : Ce sont les pêcheurs qui ont apporté toutes ces informations sur les préférences de ponte des Cichla : Leur méthodologie consiste à ne pas/plus de pêcher dans les zones préférées normales d’un système et comprendre quelles zones sont les mieux adaptées pour qu’un Cichla se reproduise.

Certains types de structure de ponte sont mieux adaptés au frai du Cichla, et souvent les pêcheurs devraient se concentrer sur ces types de zones pendant le frai, car ils savent que ces poissons recherchent un fond dur ou un rocher pour pondre leurs œufs.

Les œufs adhèrent à cette surface plus dure et ne dérivent pas.

Les Cichla adorent avoir un peu de « couverture » autour d’eux, en particulier pour leur ponte.

Comme les humains, les Cichla aiment avoir une zone plus protégée pour leurs petits, presque comme une maison.

Une zone sécurisée renforcée par de la végétation, en particulier un lit d’herbes qui sert de couverture visuelle mais aussi d’obstacle qui ralentirait l’intrusion d’un éventuel prédateur sera également plus facile à protéger pour les mâles errants.

Les lits d’herbes sont d’excellents endroits choisi par les Cichla pour pendant le frai.

Parfois, les zones d’herbe clairsemée qui sont à côté de zones d’herbe épaisse seront préférées pour leurs nids de ponte.

Les lits d’herbe et la couverture isolée sont d’excellents points de départ pour rechercher des Cichla en train de frayer.

Les Cichla font souvent des trous ou des “poubelles” parmi ces zones d’herbe clairsemée, qui offrent une excellente protection pour leurs œufs.

Il arrive que les Cichla choisissent, dans un système qui leur offre moins de lits d’herbe des zones isolées des obstacles, des roches leur offrant une couverture isolée.

Les lits d’herbe et la couverture isolée sont d’excellents points de départ pour rechercher des Cichla en train de frayer.

Il y a un principe de base à connaitre : Les Cichla chercheront toujours un objet quelconque pour leurs frayères…ce qui peut les amener à choisir des sortes de passerelles ou autres structures artificielles.

Souvent, ces objets fabriqués par l’homme seront parmi les meilleures options pour le frai des Cichla.

Ces surfaces dures maintiendront bien les œufs ensemble, ce qui est exactement ce qu’ils recherchent.

Inspirées des observations des pêcheurs en quête de Cichla reproducteurs, voici quelques-unes des règles qui pourraient servir aux aquariophiles :

  • Les Cichla se tourneront vers les surfaces dures : C’est l’une des exigences les plus importantes pour les bars, car une surface dure donnera à leurs œufs quelque chose à quoi coller, les gardant ensemble pour une protection plus facile.
  • Les surfaces dures se présentent sous différentes formes : Le fond d’un lac ou d’un plat de gravier n’est pas la seule forme de surface dure. Les systèmes racinaires durs de la végétation tels que les nénuphars sont des surfaces épaisses et solides qui seront idéales pour que les œufs adhèrent.
  • La surface n’a pas besoin d’être plate: il s’agit d’une idée fausse courante lorsqu’il s’agit de rechercher des Cichla reproducteurs. Ils ne nécessitent pas nécessairement une surface plane lors du frai. Les surfaces dures inclinées conviendront parfaitement pour garder leurs œufs ensemble. Le facteur le plus important est la solidité de la surface.
  • La pénétration de la lumière du soleil est vitale : la pénétration de la lumière améliorera le processus d’incubation, et les Cichla se reproduiront presque toujours là où il y a une sorte de lumière du soleil. C’est souvent la raison pour laquelle les Cichla se déplacent vers des appartements moins profonds pendant le frai.
  • Eau sale = frai moins profond : Dans les systèmes légèrement plus souillés, les Cichla devront se déplacer moins profondément pour obtenir cette lumière du soleil.
  • Eau claire = frai plus profond: pour les systèmes plus clairs, la lumière du soleil pénétrera plus bas dans la colonne d’eau, et les Cichla n’auront pas nécessairement à se déplacer peu profonds.

Frayères classiques de Cichla.

AVANT LA REPRODUCTION

Formation d’un couple reproducteur

Dans la nature, la ponte commence généralement pendant la saison sèche (septembre) et se poursuit jusqu’à la fin de la saison des pluies (janvier).

Normalement pour arriver à reproduire des Cichla kelberi, l’idéal consiste à disposer de 1 mâle à deux femelles.

Avant de faire reproduire les Cichla kelberi, il faudra encore s’assurer de la présence la bosse nucale du mâle qui apparait sur sa tête lors qu’il est mature et prêt à se reproduire.

Attention au cas de maintenance d’un groupe de Cichla : Il existe une concurrence entre les cichlidés pour les lieux de frai, l’espace de reproduction étant une ressource limitée (McKAYE, 1977 ; 1984).

Lors de l’échantillonnage, certaines zones riveraines (peu profondes avec des fonds boueux) ont présenté un plus grand nombre de nids et de couples accouplés de Cichla kelberi.

Rappel : Les Cichla kelberi ne migrent pas, forment des couples et choisissent des zones tentaculaires ou des marigots pour construire le nid, frayer et s’occuper de la progéniture.

Préparation du bac

Le bac de reproduction qui deviendra par la suite celui d’élevage doit contenir au moins 500 litres d’eau.

Dans le cadre d’un bac communautaire ou spécifique de Cichla kelberi, il est crucial pour l’éleveur de prévoir beaucoup d’espace entre les territoires potentiels, car les poissons ne se reproduiront pas s’ils se sentent surpeuplés ou menacés par leurs compagnons de bac.

Les Cichla kelberi sont relativement faciles à faire se reproduire… à condition de leur laisser suffisamment d’espace.

Par conséquent, la meilleure façon de déclencher le frai est de fournir aux Cichla un très grand aquarium, beaucoup de nourriture et des conditions d’eau cristallines.

La température de l’eau doit être comprise entre 29 et 30°C (84 et 86°F) : C’est un cichlidé d’Amérique du sud.

Équipez l’aquarium de beaucoup de roches plates et de sites ou installations de frai, où la femelle Cichla kelberi poisson déposera jusqu’à 3 000 œufs par ponte.

La filtration pour le réservoir doit être réalisée à partir d’une grosse mousse éponge alimentée par avec une conduite d’air (Airlift).

Une pierre plate ou une ardoise rocheuse pourra servir de support des œufs si ce support est placé légèrement verticalement avec, pour parfaire l’installation un sucre/bulleur alimentée en air placé en dessous afin de créer une aération et un brassage de l’eau continus.

En aquarium, un couple reproducteur de Cichla doit pouvoir former un territoire qu’il sera en mesure de pouvoir défendre éventuellement contre les autres Cichla et autres partenaires de ce même bac.

Si ces conditions de reproduction ne sont pas respectées, il n’est pas envisageable d’attendre que ces poissons se reproduisent dans ces conditions.

Saisons et activité de reproduction des Cichla

Vers 12 à 18 mois quand ils ont atteint la maturité sexuelle, les parents sont aptes à s’occuper rigoureusement de leur future progéniture : Cette étape est remarquable grâce au mâle, qui, pendant la reproduction développe une “bosse” sur la tête.

Cette excroissance ou bosse est en fait une réserve de graisse pour le mâle et pour la période de reproduction, puisque pendant cette période le mâle ne mange pratiquement pas lorsqu’il protège sa progéniture.

Les femelles Cichla Kelberi restent plus petites en taille et ont une coloration plus discrète et des formes plus arrondies.

Les Cichla sont des prédateurs intelligents et protecteurs, et ils sont extrêmement critiques et font des choix spécifiques lorsqu’il s’agit de sélectionner les zones où ils vont frayer.

Leurs mois de ponte vont d’avril et mai, parfois quand la saison est chaude, la ponte se poursuit jusqu’en août.

Avec l’arrivée du printemps, alors que la température de l’eau augmente, les Cichla recherchent activement des frayères appropriées pour amorcer cette étape essentielle de leur cycle de vie.

Le printemps apporte une période unique pour la pêche au Cichla qui peut être soit fructueuse, soit frustrante : le « Spawn » ou frai.

Pour des raisons évidentes, cela entraîne un changement radical dans le comportement des Cichla et cela doit être pris en compte si autant pour ceux qui pêchent des Cichla que les aquariophiles qui les élèvent.

La population de Cichla kelberi a été caractérisée en termes de proportion sexuelle, de structure de taille et de certains aspects reproductifs.

Des analyses de cette population ont été réalisées et des collectes en milieu naturel se sont faites sur deux périodes distinctes.

La première, de novembre 2002 à novembre 2003 et la seconde, de décembre 2004 à mai 2006.

Les constats et observations sont les suivants :

La proportion sexuelle a montré une différence significative de 1:1 avec une prédominance des femelles.

La longueur totale des spécimens prélevés pour analyse variait de 3,4 à 40,1 centimètres, avec une grande fréquence sur les classes de petite taille.

Il a été constaté que les plus petits individus étaient présents tout au cours de l’année et principalement pendant les mois les plus chauds.

Les femelles et les mâles ont généralement une longueur maximale similaire.

Les individus avec des gonades matures montrent que ces animaux se reproduisent principalement de novembre à avril, indiquant que Cichla kelberi a une longue période de reproduction.

Ce genre d’information est une preuve biologique montrant que les Cichla kelberi se sont bien adaptés dans cet environnement, réalisant des pontes fréquentes avec une fécondité absolue allant de 6089 à 6908 ovocytes.

L’activité de reproduction de Cichla kelberi dans le réservoir de Jupia a atteint son apogée pendant les saisons de pluie et de températures plus élevées au printemps et principalement en été, entre septembre et février, avec toutefois un pic de reproduction plus faible en mai et juin, dans la saison d’automne, caractérisant la reproduction de cette espèce comme étant de type multiple.

Bien qu’il présente une activité reproductive tout au long de l’année, le Cichla kelberi atteint son pic de reproduction au début de la saison printanière se prolongeant jusqu’en été, lorsque les températures sont plus élevées et les précipitations plus fréquentes.

Bien qu’il présente un pic de reproduction caractéristique entre le printemps et l’été, un autre pic de moindre intensité a été vérifié chez Cichla kelberi entre les mois de mai et juin et au cours de l’automne.

Conditionnement des reproducteurs

Pour aider à la reproduction, il faudra bien nourrir les poissons avec des granulés riches en protéines ou s’il n’y a pas d’autre choix, des poissons marins (Eperlans) coupés en petits morceaux.

Ensuite, le couple de Cichla kelberi commencera à nettoyer le site de frai et généralement creusera une dépression à proximité du site de ponte et de dépôt des œufs.

Il convient de disposer du sable ou du gravier où ils garderont les alevins et où ces derniers pourront se cacher et commencer à chercher à se nourrir.

Parade nuptiale & Prémices

Il n’y a pas de parade nuptiale à proprement parler !

Cichla effectue une parade nuptiale assez peu démonstrative et spectaculaire ou graduelle quand le Cichla mâle est arrivé généralement à maturité plus tôt que la femelle (ZARET, 1980).

Ce cichlidé a une paire homogène de gonades avec des vaisseaux sanguins interconnectés qui changent de couleur et augmentent de taille (atteignant parfois le compartiment de la vessie natatoire) pour délimiter la maturation (CHELLAPPA & AL., 2003A ; DE SOUZA & AL., 2011).

La maturation gonadique d’une femelle Cichla spp. est décrite en plusieurs étapes où au cours de l’étape 1, un petit noyau se développe dans le cytoplasme des cellules somatiques.

Le stade II est atteint lorsque le cytoplasme des cellules somatiques apparaît basophile. Pendant ce temps, au stade III, le noyau des cellules somatiques est entouré d’alvéoles corticales et à ce moment-là, le nombre d’ovocytes devient abondant dans les deux ovaires.

Le stade IV est atteint lorsque le noyau des cellules somatiques devient presque transparent et pendant le stade V, le noyau des cellules somatiques est prêt à exsuder du follicule.

Si la parade n’est pas évidente pour avertir le soigneur d’une ponte imminente, il existe d’autres signes qui peuvent fournir des indices en la matière : S’ils sont en bac communautaire, le couple de Cichla commencera à être territorial et chassera tous les autres poissons du site de frai, cela implique généralement des séquences de chasse/poursuite ou des intimidations mineures et sans conséquence pour les victimes poursuivies, car les Cichla n’ont pas de dents, et par conséquent, cela n’entraîne que très rarement des blessures.

Scène d’intimidation entre deux mâles Cichla.

Il faut savoir qu’en période de reproduction, le périmètre à ne pas franchir par les intrus dans la zone de reproduction ou nid des Cichla est généralement de 30 à 50 centimètres dans toutes les directions à partir du nid.

Au fur et à mesure qu’il grandit et se prépare à frayer, un Cichla mange avec voracité et accumule des dépôts de graisse et plus de muscle et il se transforme lentement avec trois barres noires verticales principales apparaissant à travers les points et les tirets.

Les mâles dominants ou reproducteurs présenteront une coloration jaune ou dorée sur le côté, des barres noires verticales, une tête verdâtre sans taches noires, une poitrine, un abdomen et une partie ventrale de la base de la nageoire caudale blancs.

La coloration jaune sur les flancs est entrecoupée de nombreuses petites taches noires sur le dos. De plus, ils présenteront bien en évidence une bosse nucale gris foncé.

Les femelles dominantes ou reproductrices ont tendance à présenter une coloration jaunâtre à dorée sur les côtés et jaune sur les joues et les branchies.

Leur mâchoire inférieure, leur poitrine, leur abdomen et la face ventrale du pédoncule caudal seront de couleur blanche ou jaune clair.

Ils auront généralement des taches claires sur les côtés, une tache oculaire caudale claire et des taches jaunes sur la nageoire anale.

Par exemple, un Cichla temensis en pleine reproduction perdra tous les points et tirets et arborera trois barres noires fortes sur son flanc orange / marron, se transformant et en arborant une parure de frai absolument splendide.

À ce stade, le Cichla temensis est connu sous le nom de « Açú », ce qui en en indien brésilien natif signifie simplement GRAND !

Pendant l’accouplement, tous les mâles Cichla (toutes espèces confondues) développent un nodule à l’avant de la tête.

Au passage, lorsque vous voyez un « Açú » à part entière de 10 kilogrammes hors de l’eau, c’est vraiment un spectacle à voir !

Le mâle Cichla, quelle que soit l’espèce peut souvent paraître encore plus grand et plus méchant avec sa « bosse » nucale sur la tête.

On pense que cette bosse dégage une phéromone qui maintient les jeunes alevins à proximité.

Avec la testostérone, chez les Cichla ce nodule devient parfois rouge.

 

REFERENCES

LIVRE

Le livre « Peacock Bass : Diversity, Ecology, and Conservation » est une référence scientifique unique qui décrit non seulement la diversité et l’histoire naturelle des différentes espèces des Cichla, mais aussi leurs distributions géographiques, leurs relations évolutives, leur écologie et leur importance économique.

Le Cichla est le poisson de sport le plus populaire poursuivi par les pêcheurs récréatifs dans les eaux douces tropicales, et il soutient d’importantes pêcheries dans les rivières et les lacs de leur Amérique du Sud natale ainsi que dans d’autres régions du monde où ils ont été introduits.

Le livre est écrit dans une prose claire qui permet à tout lecteur d’apprécier les principales caractéristiques de la morphologie, de la génétique des populations et de la biologie reproductive de ces poissons d’eau douce tropicaux colorés.

Chaque chapitre commence par une vignette présentant un aspect de la taxonomie, de l’écologie ou de la conservation du bar paon basé sur un récit personnel de l’un des auteurs.

Sont également inclus des photographies en couleur de Cichla, de leurs habitats, d’autres poissons tropicaux et de la faune diversifiée rencontrée dans les rivières et les forêts des néotropiques.

Des guides photographiques et des descriptions détaillées des modèles de coloration sont fournis pour l’identification des espèces, ainsi que des cartes de répartition et des informations essentielles liées à la gestion des pêches et à l’importance économique du Cichla.

Les biologistes intéressés par la zoogéographie et le rôle écologique joué par le bar paon en tant que prédateurs majeurs dans les rivières et les lacs riches en biodiversité trouveront des résumés des dernières informations.

Le Cichla gagné en popularité parmi les aquariophiles, et le livre fournit des informations de base sur les soins en captivité et les conditions environnementales dans leurs habitats naturels.

Ce livre est une lecture essentielle pour les biologistes, les gestionnaires des pêches, les pêcheurs, les naturalistes et les aquariophiles intéressés par ces poissons remarquables et les diverses rivières tropicales qu’ils habitent.

SOURCES DE RÉFÉRENCE

BARLOW, GW 2000. Les poissons cichlidés. Livres de Persée, Cambridge, MA.

CORREA, RO 1998. Croissance de Cichla monoculus (Perciformes : Cichlidae) en milieu naturel : sélection de la meilleure structure pour la détermination de la datation. La thèse de master. Université de l’Amazonie, Amazonie, Brésil.

FARIAS, IP, G. ORTI, I. SAMPAIO, H. SCHNEIDER & A. MEYER. 1999 Phylogénie de l’ADN mitochondrial de la famille des cichlidés : monophylie et évolution moléculaire rapide de l’assemblage néotropical. Journal de l’évolution moléculaire [J. Mol. Évol].

FARIAS, IP, G. ORTI & A. MEYER. 2000. Total Evidence : Molecules, Morphology, and the Phylogenetics of Cichlid Fishes. Journal de zoologie expérimentale (Mol Dev Evol) [288 : 76–92]

KULLANDER, SO, & FERREIRA EJG. 2006. Un examen du genre de cichlidés sud-américains Cichla, avec des descriptions de neuf nouvelles espèces (Teleostei : Cichlidae). Exploration ichtyologique des eaux douces 17 : 4:289-298

LASSO, CALIFORNIE, A. MACHADO-ALLISON. 2000 Synopsis des espèces de poissons de la famille des Cichlidae présentes dans le bassin de l’Orénoque. Légendes, diagnostic, aspects bio-écologiques et illustrations. Muséum d’Histoire Naturelle de la Salle. Institut de zoologie tropicale, Université centrale du Venezuela.

MYATT, MJ, HARTMAN D, GRAY AE, ARICO L, MORCHOWER GM & SCHRATWEISER J, EDS. 2005. World Record Game Fishes, Compilation annuelle de l’International Game Fish Association. Dania Beach, Floride.

Reis, RE, SO KULLANDER et CJ Ferraris, Jr. (eds.) 2003. Liste de contrôle des poissons d’eau douce d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale. Université Pontificale Catholique du Sud, Porto Alegre, RS. Brésil. 620-621.

MARK H. SABAJ, HERNAN LOPEZ-FERNANDEZ, STUART CICHLA WILLIS, DEVYA D. HEMRAJ, DONALD CICHLA TAPHORN & KIRK O. WINEMILLER. 2020. ” Cichla cataractae (Cichliformes : Cichlidae), nouvelle espèce de Cichla Cichla du bassin d’Essequibo, Guyane et Venezuela,” Actes de l’Académie des sciences naturelles de Philadelphie 167(1), 69-86, (17 mars 2020).

STIASSNY, ML 1987. Intrarelations de la famille des cichlidés et placement du néotropical genre Cichla _ Jour. Nat. Hist. 21 : 1311–1331.

VASCONCELOS, WR, MS NUNES, P. REISS & IP FARIAS. 2005. Différents modèles génétiques de population chez deux espèces de Cichla Cichla (Cichla : Perciformes) des affluents du Rio Negro. Présentation par affiche. Réunion de la Société brésilienne d’ichtyologie, janvier 2005

WILLIS, SC 2005. Diversification dans le genre de cichlidés néotropicaux Cichla (Perciformes : Cichlidae). Maîtrise thèse. Université du Manitoba, Canada.

Click to access Kullander_Ferreira_Cichla_2006.pdf

Remise en question de la phylogénie des Cichla 

https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0172349#pone.0172349.ref029

 

Fishbase : https://www.fishbase.de/summary/Cichla-kelberi.html

 

Life map – NCBI 

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/Taxonomy/Browser/wwwtax.cgi?id=50735&mode=info

(phylogénie complète de Cichla ocellaris et autres du genre visibles à :

https://lifemap-ncbi.univ-lyon1.fr

 

Informations sur la biologie et techniques de pêche 

https://www.acuteangling.com/amazon-gamefish/Peacock-bass-species-guide.html

 

Risques de perturbation des écosystèmes en environnement aquatique : (Abrahams, M. & M. Kattenfeld, 1997).

The role of turbidity as a constraint on predator–prey interactions in aquatic environments. Behavioural Ecology and Sociobiology 40: 169–174.

 

Spécimen de Cichla kelberi pêché dans le lac Tiberias 

https://www.reabic.net/journals/bir/2019/3/BIR_2019_Golani_etal.pdf

 

Impacts de l’introduction du genre Cichla dans les zone néo-tropicale 

https://www.researchgate.net/publication/262187773_Analysis_of_propagule_pressure_and_genetic_diversity_in_the_invasibility_of_a_freshwater_apex_predator_The_Peacock_bass_genus_Cichla

 

Etude de la structure du tube digestif d’un piscivore 

https://www.scielo.sa.cr/scielo.php?script=sci_arttext&pid=S0034-77442011000300025

 

En complément : vidéo de plusieurs spécimens :

 

AUTRES LIENS

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2405844020322131

http://www.diendancacanh.com/threads/ca-hoang-de-cichla-dac-diem-va-phan-loai.242384/

 

DCG

https://dcg-online.de/cichliden-von-a-z-suedamerika-gattung-cichla-bloch-schneider-1801/

https://www.sciencedirect.com/topics/agricultural-and-biological-sciences/cichla-ocellaris

http://mayatan.web.fc2.com/BUNRUI/Cichlidae_Cichlinae.htm

LEXIQUE

[1] Le poisson fourrage est un nom donné aux petits poissons, qu’ils soient d’eau douce du genre ablette, gardon ou d’eau de mer, et qui servent de nourriture aux poissons carnassiers.

Une grande partie de ces poissons sont transformés en farine pour servir d’aliments aux poissons d’élevage.

En mer, la surpêche qui en résulte menace les populations de poissons, ceux pêchés et les carnassiers qui s’en nourrissent.

Elle fait courir à terme le risque que la mer ne soit plus peuplée que de méduses.

[2] En Amazonie, « Igapo » est une partie de la forêt qui reste marécageuse après le retrait des eaux de crue dans les zones basses de la plaine d’inondation (varzea) ou en raison des bourrelets le long des rives qui empêchent que toute l’eau revienne au fleuve.

C’est un mot d’origine tupi qui signifie “racine d’eau”, de ‘y (“eau”) et apó (“racine”). La végétation y est moins haute et moins luxuriante.

On y trouve des espèces des genres suivants : Aldina, Couepia, Heterostemon, Licania, Macrolobium, Ormosia, Panopsis, Roupala et Salvinia.

[3] L’Achigan à grande bouche (Micropterus salmoides), aussi appelé black-bass, perche truitée, perche truite ou perche d’Amérique ou encore perche noire en Europe francophone, est une espèce de poissons d’eau douce de la famille des Centrarchidae originaire d’Amérique du Nord et introduite en Europe à la fin du XIXe siècle.

C’est une espèce très recherchée et élevée pour la pêche de loisir.

[4] Le mot « Lambari » est la désignation commune de plusieurs espèces de poissons du genre Astyanax, de la famille des Characidae, communs dans les rivières, lacs, ruisseaux et barrages au Brésil.

Sa taille moyenne est comprise entre 10 et 15 centimètres de longueur et avec l’âge (femelle Max. 1 an et mâle max. 3), ayant un corps et des nageoires argentés avec des couleurs qui varient selon les espèces, les tons jaunes étant plus communs, rouge et noir.

Ils sont considérés comme un mets délicat et sont également utilisés comme appâts lors de la pêche de gros poissons.

[5] L’assemblage d’espèces est l’expression utilisée pour décrire l’ensemble d’espèces composant une communauté d’organismes vivant ensemble dans un habitat ou sur un lieu de pêche donné.

[6] Colossoma macropomum est une espèce de poissons américains de la famille des Serrasalmidae communément appelée « pacu » (comme d’autres espèces), « cachama » ou encore « tambaqui » et qui vit dans le bassin de l’Orénoque.

Ce poisson, à la chair appréciée et à la croissante rapide, est élevé en pisciculture. C’est la seule espèce de son genre Colossoma (monotypique).

[7] Un trophonte est un stade non reproducteur du cycle de nombreux protozoaïres (à l’opposé du gamonte).

Il est le stade de vie adulte et mobile de certains protozoaires ciliés. Les trophontes se présentent sous la forme de nodules mucoïdes multifocaux, en relief, blancs, de 1 millimètre de diamètre.

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