Cichla kelberi – Article n°2 : Taxonomie & Noms

Cichla kelberi – KULLANDER & FERREIRA, 2006

Un cichlidé particulièrement vorace comme tous ceux de son genre, un poisson  essentiellement inféodé au Brésil, vivant encore dans sa zone d’origine mais aussi introduit dans des lacs proches…et ailleurs !

Son identification principale réside dans des taches claires sur les nageoires…

« Cichla kelberi » est un poisson d’eau douce du genre « Cichla » appartenant à la grande famille des cichlidés.

Cichla kelberi est originaire d’Amérique du Sud, et, chose à savoir, ce cichlidé est particulièrement implanté au Brésil.

Avec une couleur dorée distinctive et une taille adulte beaucoup plus petite par rapport aux autres espèces de son genre, Cichla kelberi est l’un des plus populaires de ces grands cichlidés prédateurs connu dans le monde de l’aquariophilie.

Originaires des rivières du sud-est du Brésil (dont le Tocantins), ces poissons s’ils sont très appréciés des aquariophiles plutôt spécialisés, le sont plus encore de la part des amateurs de pêche sportive !

Les Cichla ou « Peacock Bass », jouissent ainsi d’une double réputation à la fois comme proies appréciées pour la pêche sportive et comme gros poissons d’aquarium.

A cette renommée, il ne faut pas oublier qu’ils sont aussi consommés par les autochtones.

Ils sont aussi appréciés dans les restaurants et parfois même servis en plats avec des fruits de mer !

Cichla kelberi est un cichlidé particulier et surtout un prédateur qui mange tous les poissons qu’il peut tenir dans sa grande bouche.

En aquarium, il est notamment préférable de garder ces pensionnaires si particuliers en petits groupes, possiblement avec des cichlidés de taille similaire, en prenant bien en compte que l’agressivité et la territorialité de cette espèce puissent devenir une source de problèmes lorsque ces sympathiques animaux atteindront leur taille adulte ou déjà tout simplement la maturité.

Leur caractère fait leur renommée et à ce titre, les pêcheurs sportifs connaissent peut etre bien mieux ces poissons que les aquariophiles !

Malheureusement, cette notoriété les conduit souvent à devenir envahissants compliqués à gérer dans de nombreux domaines : il faut bien connaitre ce poisson que l’on soit pêcheur mais surtout aquariophile/cichlidophile !

Une étude de 2006 co-écrite par le Dr Sven KULLANDER du Musée suédois d’histoire naturelle et le Dr Efrem FERREIRA de l’INPA, à Manaus, au Brésil, a mis à jour et révisé la taxonomie (classification) du genre Cichla (la catégorie de poissons à laquelle le Cichla appartient).

Le Dr KULLANDER est l’expert mondial de la taxonomie des cichlidés sud-américains et a joué un rôle de premier plan dans la mise en ordre de l’arbre généalogique complexe des poissons sud-américains.

Avec 67 collaborateurs et scientifiques, KULLANDER a coédité la première liste de contrôle vraiment complète de toutes les espèces de poissons d’eau douce d’Amérique du Sud en 2003.

Dans cette nouvelle publication, en collaboration avec le Dr FERREIRA, ils ont trié les collections historiques des pionniers du début du XIXe siècle tels que HUMBOLDT et AGASSIZ et des explorateurs du XXe siècle tels que Michael GOULDING pour mettre à jour et corriger les noms scientifiques et la répartition géographique des plus grands poissons d’eau douce du monde.

Avant la publication de ce travail, seules 5 espèces valides étaient reconnues, comme publié dans CLOFFSCA en 2003.

KULLANDER & FERREIRA ont augmenté le nombre à 15 espèces dans le genre en décrivant et en nommant 9 nouvelles espèces et en ressuscitant un ancien nom.

Ils ont également identifié l’aire de répartition géographique de toutes les espèces incluses dans la publication.

En 2019, une 16e espèce a été décrite et, enfin, Cichla kelberi fait désormais partie de la famille des cichlidés.

Les cichlidés font partie des familles de poissons les plus prospères avec plus de 1700 espèces sur quatre continents.

Pour les pêcheurs, les Peacock bass sont les cichlidés les plus connus, tandis que pour les aquariophiles, les Scalaires, les Discus, les Oscars et autres favoris de l’aquarium sont au premier plan.

D’un point de vue scientifique, ils forment une famille incroyable.

Connus pour leur étonnant rayonnement d’espèces dans les lacs africains, ils constituent un axe de recherche important pour les biologistes de l’évolution.

Leur comportement reproducteur est parmi les plus complexes et les plus diversifiés de tous les poissons, tandis que leur spécialisation dans des niches alimentaires étonnamment variées est également remarquable.

Avec une couleur dorée distinctive et une taille adulte beaucoup plus petite, le Kelberi est l’un des plus populaires de ces grands cichlidés prédateurs dans l’aquariophilie.

Originaires des rivières du sud-est du Brésil (dont le Tocantins), ces poissons sont appréciés…à différents titres !

Mais les pêcheurs savent où ils sont vraiment extraordinaires… et c’est au bout d’une ligne de pêche que ce sentiment est vécu et que les sensations sont fortes.

Comme aucun autre poisson d’eau douce au monde, le Cichla est le nec plus ultra en matière d’attaques violentes et de puissance de combat : il comble de plaisir tout pêcheur qui a la chance d’en avoir un au bout de sa ligne !

Bien que certaines espèces de Cichla se trouvent dans des régions tropicales à travers les États-Unis, où elles ont été introduites comme poisson de gibier, ces carnivores prédateurs sont originaires d’Amérique du Sud, notamment du Brésil et des Guyanes.

Il est également possible de trouver ces poissons au Panama et dans certaines parties de Singapour…la zone de diffusion de cette espèce évolue sans cesse !

Si les poissons étaient des athlètes de piste, les Cichla / Peacock bass seraient considérés comme des champions de sprint.

Le Cichla attaque ses proies avec une combinaison impressionnante de vitesse et de puissance.

Si le Cichla est populaire auprès des pêcheurs récréatifs pour son style de combat percutant et fougueux lorsqu’il est accroché à l’hameçon, ces poissons impressionnants sont aussi d’énormes prédateurs carnivores qui peuvent faire des ravages chez les espèces de poissons indigènes locales lorsque leur population n’est pas contrôlée et maitrisée.

En effet, ces poissons sont des mangeurs voraces et rien ne les oppose pas à s’attaquer les uns aux autres si la nourriture se fait rare.

Pour le passionné qui recherche un grand poisson d’aquarium et qui a beaucoup d’espace ou un aquarium surdimensionné, le majestueux Cichla pourrait être exactement ce qu’il cherche…ainsi, bien que plus communément associé à la pêche à la ligne en eau douce, le Cichla devient progressivement de plus en plus populaire auprès des aquariophiles expérimentés.

Pour le pêcheur sportif, que représentent les Cichla ?

L’International Game Fish Association (IGFA), dépositaire des records pour la communauté des pêcheurs avait, avant les scientifiques, ajouté les nouvelles espèces de Cichla décrites en 2006 aux registres de tous les agrès.

C’est ainsi que Cichla temensis continue d’être le poisson de sport d’eau douce le plus recherché au monde, offrant aux pêcheurs les plus grands et spectaculaires combats de pêche qu’ils aient jamais connu avec une canne et un moulinet…

Ainsi, Cichla temensis, le Cichla géant d’Amazonie, continuera d’être la proie ultime pour les amateurs de trophées de Cichla.

En outre, il ne faut pas oublier que la pêche à la ligne reste le meilleur moyen de se rendre dans ces régions et de profiter de cette incroyable créature dans son environnement amazonien vierge.

TAXONOMIE

HISTORIQUE

En 1801, lorsque le genre Cichla a été décrit, de nombreuses espèces de diverses parties du monde ont été incluses dans ce genre.

Au fil des ans et de plus en plus d’études faites sur ces poissons, de nombreux changements taxonomiques se sont produits, et aujourd’hui, seuls les « Peacock bass » sont appelés « Cichla ».

Le nom spécifique « kelberi », quant à lui, est un hommage à Dielter KELBER qui était une personne influente dans le monde de la pêche sportive au Peacok bass.

Le Dr KULLANDER est l’expert mondial de la taxonomie des cichlidés sud-américains et a joué un rôle de premier plan dans l’établissement compliqué de l’arbre « famille » des poissons d’Amérique du Sud.

Assisté de 67 collaborateurs, KULLANDER a coédité la première véritable liste de contrôle complète de toutes les espèces de poissons d’eau douce d’Amérique du Sud en 2003.

En 2003, après avoir fait le tri de près de 200 ans de données accumulées, les ichtyologistes ont publié une liste de contrôle jamais égalée à ce moment recensant l’ensemble des poissons d’eau douce d’Amérique du Sud et centrale (CLOFFSCA 2003).

Dans cette nouvelle publication, avec le Dr FERREIRA, ils ont trié une masse impressionnante d’informations prélevées à travers les collections historiques des pionniers du début du XIXe siècle comme HUMBOLDT et AGASSIZ et les explorateurs du XXe siècle comme Michael GOULDING pour mettre à jour et corriger les données scientifiques, les noms et la répartition géographique des plus grands poissons d’eau fraiche.

Ce travail définissait relativement bien cinq espèces connues et bien distinctes de Cichla identifiées dans le genre Cichla.

Avant la publication de ce travail, seules 5 espèces valides de Cichla seulement étaient reconnues, telles que celles publiées dans CLOFFSCA 2003.

Ces espèces, au nombre de cinq  :

  • Cichla temensis ;
  • Cichla monoculus ;
  • Cichla orinocensis ;
  • Cichla ocellaris ;
  • Cichla intermedia.

formaient le groupe des Cichla qui était initialement bien mieux connu des pêcheurs que par les aquariophiles.

Cependant malgré cette nomenclature restreinte, il était parfaitement admis même à cette époque, que plusieurs d’autres espèces existaient et qu’un travail taxonomique supplémentaire était foncièrement nécessaire.

L’étude de 2006 co-écrite par le Dr Sven KULLANDER du Musée suédois d’histoire naturelle et le Dr Efrem FERREIRA de l’INPA, à Manaus, au Brésil a permis de réviser la taxonomie (classification) du genre Cichla (la catégorie de poissons auxquels les Cichla appartiennent).

Cette nouvelle publication, réalisée grâce au travail cumulé des auteurs historiques, des pionniers du début du XIXe siècle comme HUMBOLDT et AGASSIZ et des explorateurs du XXéme siècle comme Michael GOULDING a permis la mise à jour et la correction de :

  • certaines données scientifiques ;
  • certains noms ;

…et, surtout a permis d’établir les distributions géographiques de ces grands poissons d’eau douce.

A la suite de cette étude, KULLANDER & FERREIRA ont nommé 9 nouvelles espèces et ressuscité un ancien nom, portant ainsi , grâce à ces travaux, le nombre d’espèces décrites, dans le genre Cichla, à 15.

KULLANDER & FERREIRA ont augmenté le nombre espèces dans le genre à 15 en décrivant et en nommant 9 nouvelles espèces et en ressuscitant une par son ancien nom.

KULLANDER & FERREIRA ont aussi identifié l’aire de répartition géographique de toutes les espèces de Cichla incluses dans la publication.

En 2019, une 16éme espèce a été décrite et d’autres seront certainement encore à découvrir et à décrire !

Enfin depuis cette date, les « Peacock bass » ou « Cichla » font définitivement partie de la famille des cichlidés.

En 2020, une nouvelle espèce de Cichla a été identifiée, « Cichla cataractae ».

Cette espèce a été décrite par une équipe de scientifiques de plusieurs pays.

Il est fort probable et même certain qu’il existe encore des espèces supplémentaires à décrire dans l’avenir avec l’aide d’un échantillonnage accru et par le biais d’une analyse moderne et plus affinée basée sur l’étude de l’ADN.

Les cichlidés comptent parmi les poissons d’aquarium les plus connus et ceux ayant le plus de succès avec plus de 1700 espèces réparties sur quatre continents.

Pour les pêcheurs, les Peacock bass ou Cichla sont les cichlidés les plus connus, tandis que pour les aquariophiles, les poissons-anges, les Discus, les oscars et autres favoris de l’aquarium sont au premier plan.

Les Cichla sont aussi appréciés dans les restaurants de fruits de mer (tilapia).

D’un point de vue scientifique, ils forment une incroyable famille.

Connus pour leur rayonnement d’espèces étonnantes en Afrique lacs, les cichlidés offrent aussi une important capacité de recherches et d’étude de l’évolution pour les biologistes.

Leurs comportements reproducteurs sont parmi les plus complexes et diversifiés de tous les poissons, tandis que leur spécialisation en terme d’alimentation dépend de la tout aussi remarquable variété des niches dans lesquels ils évoluent.

Mais les pêcheurs savent aussi ce qui rend les Cichla (et d’autres cichlidés) aussi vraiment extraordinaires … la réponse se trouve au bout d’une ligne de pêche !

Comme aucun autre poisson de pêche sportive d’eau fraiche dans le monde, les Cichla sont le nec plus ultra en termes de sensations de pêche en raison des attaques violentes et pures puissance de combat qui les caractérisent.

A savoir aussi que l’International Game Fish Association (IGFA – le gardien des archives de la pêche communauté) a déjà ajouté la nouvelle espèce de Cichla décrite en 2006 basse au livre des records tout-tacle, tandis que le reste peut être intégré dans les enregistrements de classe et de longueur de ligne comme avec tous scientifiquement espèces de poissons reconnues, si et quand ils peuvent être facilement identifiés et documentés.

La chose la plus importante pour les pêcheurs n’est pas susceptible de changer à tout moment bientôt cependant.

Les poissons dans l’eau n’ont pas changé du tout.

Le Cichla continuera d’être recherché comme poisson de pêche sportive en eau fraiche parles amateurs du monde entier, car il offre les meilleures luttes à ses pêcheurs et leur offre une expérience avec une canne et un moulinet, inoubliable.

Ainsi Cichla temensis, le Cichla géant de l’Amazone, continuera d’être le nec plus ultra des trophées de Cichla.

Mais, d’un autre côté, la taxonomie fait encore des siennes !

Certains scientifiques considèrent que le genre Cichla contient moins d’espèces et souhaiteraient que les systémistes orientent leur recherches en ce sens.

Ces experts proposent une taxonomie « Alpha révisée et provisoire » de Cichla suivante :

RAPPEL SUR LES CICHLIDES…

Les Cichla « Peacock bass » sont, à part entière, des poissons appartenant à la grande famille des Cichlidés.

On rencontre principalement des Cichlidés en Amérique du Sud (avec notamment les Peacock-bass), mais aussi en Afrique et en Asie.

A savoir que les Grands lacs africains étant les sites les plus connus pour leur exceptionnelle richesse spécifique de Cichlidés.

Les représentants africains de cette famille sont très célèbres chez les aquariophiles.

Les Cichlidés sud-américains, quant à eux, sont représentés par de nombreuses espèces souvent appréciées par les pêcheurs qu’ils pratiquent une pêche de subsistance et aussi dite « sportive » et à sensations !

A part le genre Cichla compte pas moins de 15 espèces de Peacock bass recensées à ce jour, il existe dans les genres Cichlasoma et Geophagus…de jolies espèces, très colorées, mais aussi le genre Crenicichla, des poissons appelés “jacundas” au Brésil.

Les Peacock-bass appartiennent au grand groupe des Acanthoptérygiens (les poissons à nageoires épineuses), et au sein de ce groupe, à la famille des Cichlidés.

Cette famille, contient plus de 1760 espèces, un nombre en constante augmentation, puisque les recherches permettent de découvrir de nouvelles espèces.

Les Cichla sont de magnifiques poissons de pêche sportive vivant en Amérique du Sud.

Bien qu’ils soient très recherchés, les confusions sont fréquentes, en raison de la ressemblance des différentes espèces et, inversement, de la polymorphie au sein d’une même espèce.

La classification moderne reflète la phylogénie, c’est-à-dire l’arbre de parenté du vivant.

On classe dans un même groupe les espèces apparentées et issues d’un ancêtre commun.

On dit d’un tel groupe qu’il est monophylétique.

En agissant ainsi, la classification reflète de façon plus évidente et logique l’évolution des espèces.

C’est l’une des familles de poissons dulçaquicoles les plus riches.

On recherche cette espèce pour sa beauté.

Ce spécimen montre des flancs jaunes aux ocelles peu marqués et une magnifique gueule rouge.

Le Cichla jaune (Cichla ocellaris) peut atteindre un mètre, mais la taille moyenne varie entre 30 à 50 centimètres et le poids entre six et huit kilos, surtout dans les zones où il a été introduit.

Plus d’une quinzaine d’espèces de Cichla ont déjà été cataloguées.

Voici quelques-uns d’entre eux :

  • Cichla Temensis – Peacock bass Açu ;
  • Cichla Pinima – Tucunaré Pinima ;
  • Cichla Vazzoleri – Peacock bass Vazzoleri ;
  • Cichla Piquiti – Basse de Cichla bleu ;
  • Cichla Intermédiaire – Tucunaré Intermédiaire ;
  • Cichla Melaniae – Tucunaré do Xingu ;
  • Cichla Mirianae – Tucunaré Fogo ;
  • Cichla Orinocensis – Papillon Tucunaré ;
  • Cichla Pléiozone – Tucunaré Pitanga ;
  • Cichla Jarina – basse de Cichla Jari ;
  • Cichla Thyrorus – Basse de Cichla Thyrorus ;
  • Cichla Monoculus – Basse Cichla Popoca ;
  • Cichla Ocellaris – Tucunaré Ocellaris ;
  • Cichla Kelberi – Tucunaré Amarelo ;
  • Cichla Nigromaculata – Tucunaré Tauá.

NOMS

NOM COMMUNS & SYNONYMES

Parmi les cichlidés les plus populaires, il y a les espèces du genre Cichla, qui sont considérées comme les plus grands représentants de la famille, étant localement connues sous le nom de :

  • « Tucunaré» au Brésil et Pérou ;
  • « Pavon » au Venezuela et Colombie ;
  • « Peacock bass» en Amérique du Nord.

Tucunaré ou Peacock bass est le nom employé communément pour décrire plusieurs espèces d’eau douce tropicale du genre Cichla originaires de l’Amazone.

Ces poissons ne sont pas de vrais « Bass » mais plutôt des « Cichlidae ».

Le Cichla a divers noms communs qui dépendent de l’espèce, de la région, de la langue et parfois même de l’état de maturation et du schéma de couleur des spécimens appartenant à la même espèce.

Au Brésil, on les appelle « tucunaré », un terme indigène signifiant « beau poisson ».

Au Venezuela et en Colombie, les Cichla sont appelés « pavon », en espagnol pour « paon ».

Cichla kelberi est ainsi surnommé « Pavon amarillo » en allusion à une plante que l’on trouve du Mexique au Panama, au Costa Rica qui pousse entre 30 et 2300 mètres d’altitude : Justicia auréa.

C’est un arbuste persistant qui peut atteindre 4 mètres de hauteur dont les fleurs sont de la même couleur que Cichla kelberi.

Ce nom dérive de l’ocelle distinct (une tache noire bordée d’un anneau jaune vif ou blanc qui ressemble à une tache oculaire) qui est toujours présente près de la base de la nageoire caudale (nageoire caudale) de toutes les espèces.

Cet ocelle caudal ressemble aux ocelles présents sur les plumes de la queue du paon mâle. Par conséquent, la plupart des anglophones ont adopté le nom de « peacock bass », qui semble être le terme le plus couramment utilisé par les pêcheurs internationaux, les aquariophiles et les naturalistes.

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Bien sûr, ces poissons ne sont pas réellement un type de « Bass » (un nom pour les poissons de plusieurs familles d’eau douce et marines), ce sont plutôt des cichlidés (c’est-à-dire des membres de la famille des Cichlidae).

En Guyane, où l’anglais est la langue officielle, le nom indigène “lukunani” est utilisé pour désigner les Cichla.

Les autres noms utilisés pour Cichla par divers groupes indigènes de Guyane française incluent :

  • « aboné » ;
  • « tukunali » ;
  • « malisamba » ;
  • « kunan » ;
  • « matawalé » ;
  • « toekoenari ».

En plus de l’utilisation répandue du nom « tucunaré » au Brésil, les habitants de différentes régions de l’Amazonie utilisent leurs propres noms locaux pour Cichla, notamment :

  • « furiba » ;
  • « peixe modeda» ;
  • « pitanga».

Au Panama, les Cichla ocellaris introduits dans le lac Gatun sont appelés « sargento », et les Cichla introduits dans les réservoirs de Porto Rico sont appelés « mamito » par les locaux.

Lorsque plusieurs espèces sont présentes dans une région, les populations locales utilisent des adjectifs pour distinguer les différentes formes, généralement basés sur des motifs de coloration.

Par exemple, au Venezuela, on trouve :

  • le « pavon mariposa» pour Cichla orinocensis ;
  • le « pavon royal» pour Cichla intermedia ;
  • le « pavon lapa» pour Cichla temensis chez les immatures ou adulte à l’état non reproducteur) et « pavon cinchado » quand il s’agit du Cichla temensis avec motif en bandes de l’adulte à l’état reproducteur).

Qu’est qu’un Bass ?

Le « Black-bass » est un poisson originaire d’Amérique du nord (USA, Canada).

Sa pêche a d’ailleurs conquis plus de 25 millions de personnes seulement aux USA !

Un habitant nord-américain sur 6 connait sa pêche…

Aux USA, la pêche du black bass représente plus de 16 milliards de dollars en terme d’économie !

En France, la pêche du Black-bass n’intéresse pas forcément tous les pêcheurs.

Seules l’Espagne et l’Italie en Europe semblent pouvoir proposer une pêche sportive rayonnante du bass.

L’introduction de ce poisson omnivore remonte à 1890 en France et pourtant il reste méconnu des pêcheurs dans certaines régions.

Selon la croyance populaire, certains pêcheurs en sont à croire, à tort, qu’il s’agit d’un poisson nouvellement introduit

Introduit et acclimaté en France deux siècles auparavant, le black bass à grande bouche est inscrit sur la liste officielle des espèces indigènes de nos eaux françaises (au même titre que le Brochet ou la Perche), ce que bien des personnes ignorent…

Pour illustrer cette méconnaissance, le Sandre (malheureusement plus prisé par les pêcheurs attirés uniquement par un poisson condamné à finir dans leur assiette) ne souffre pas de cet à priori alors que sa réelle implantation en France est plus tardive que celle du bass.

Heureusement de plus en plus de pêcheurs de l’hexagone voient dans l’espèce qu’est le bass un formidable atout pour attirer de nouveaux pêcheurs et redonner goût à la pratique de la pêche avec cet emblème par excellence du poisson de sport.

Nom scientifique

Micropterus salmoides.

Famille

Centrarchidés (sous famille des lépomiformes), comme la perche soleil et le rock bass 

Physique

Son corps est ovale et sa tête représente le tiers de sa longueur.

Il a une mâchoire inférieure proéminente et sa gueule largement fendue lui permet de s’attaquer à des proies très volumineuses.

Sa nageoire dorsale comprend une partie constituée de rayons épineux pour se protéger des prédateurs et d’une partie se composant de rayons rameux.

Le black bass a généralement un dos très foncé de couleur vert olive et un ventre de couleur argentée.

Ses flancs laissent parfois apparaître une bande de losanges noirs.

Le genre Cichla (ou tucunaré brésilien) (Cichla) est un genre de grands cichlidés, des poissons d’eau douce prédateurs originaires de l’Amazonie, des bassins de l’Orénoque et des rivières Guyanes en Amérique du Sud tropicale.

Ces cichlidés sont parfois désignés par les anglophones par leur nom brésilien « tucunaré », ou leur nom espagnol, « pavon ».

Pour mémoire, les espèces de « Tucunaré » sont :

  • Cichla temensis ;
  • Cichla ocellaris ;
  • Cichla intermedia ;
  • Cichla orinocensis ;
  • Cichla monoculus ;
  • Cichla pinima.

Malgré leur nom commun et leur similitude superficielle, ils ne sont pas étroitement liés aux membres de la famille du black bass, tels que l’Achigan à grande bouche et l’Achigan à petite bouche d’Amérique du Nord.

Dans le cas de Cichla kelberi, les noms communs qui sont utilisés sont :

  • Toukounaré amarela ;
  • Tukunaré comum ;
  • Yellow Peacock Bass (en anglais).

ETHYMOLOGIE

Le mot « Tucunaré » est un dérivé d’un autre mot de la langue tupi « tucun » (arbre) et « aré » (ami), c’est-à-dire « ami de l’arbre ».

Le nom du genre « Cichla », provient du mot « kichla », que les anciens Grecs utilisaient pour nommer divers poissons.

Peu de poissons ont une capacité comme celle du Peacok bass qui, en plus d’être un prédateur né, nous offre un spectacle de beauté en couleurs, de ruse, de courage et un vrai spectacle lorsqu’il est accroché”.

Dieter KELBER (1999)

REFERENCES

LIVRE

Le livre « Peacock Bass : Diversity, Ecology, and Conservation » est une référence scientifique unique qui décrit non seulement la diversité et l’histoire naturelle des différentes espèces des Cichla, mais aussi leurs distributions géographiques, leurs relations évolutives, leur écologie et leur importance économique.

Le Cichla est le poisson de sport le plus populaire poursuivi par les pêcheurs récréatifs dans les eaux douces tropicales, et il soutient d’importantes pêcheries dans les rivières et les lacs de leur Amérique du Sud natale ainsi que dans d’autres régions du monde où ils ont été introduits.

Le livre est écrit dans une prose claire qui permet à tout lecteur d’apprécier les principales caractéristiques de la morphologie, de la génétique des populations et de la biologie reproductive de ces poissons d’eau douce tropicaux colorés.

Chaque chapitre commence par une vignette présentant un aspect de la taxonomie, de l’écologie ou de la conservation du bar paon basé sur un récit personnel de l’un des auteurs.

Sont également inclus des photographies en couleur de Cichla, de leurs habitats, d’autres poissons tropicaux et de la faune diversifiée rencontrée dans les rivières et les forêts des néotropiques.

Des guides photographiques et des descriptions détaillées des modèles de coloration sont fournis pour l’identification des espèces, ainsi que des cartes de répartition et des informations essentielles liées à la gestion des pêches et à l’importance économique du Cichla.

Les biologistes intéressés par la zoogéographie et le rôle écologique joué par le bar paon en tant que prédateurs majeurs dans les rivières et les lacs riches en biodiversité trouveront des résumés des dernières informations.

Le Cichla gagné en popularité parmi les aquariophiles, et le livre fournit des informations de base sur les soins en captivité et les conditions environnementales dans leurs habitats naturels.

Ce livre est une lecture essentielle pour les biologistes, les gestionnaires des pêches, les pêcheurs, les naturalistes et les aquariophiles intéressés par ces poissons remarquables et les diverses rivières tropicales qu’ils habitent.

SOURCES DE RÉFÉRENCE

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CORREA, RO 1998. Croissance de Cichla monoculus (Perciformes : Cichlidae) en milieu naturel : sélection de la meilleure structure pour la détermination de la datation. La thèse de master. Université de l’Amazonie, Amazonie, Brésil.

FARIAS, IP, G. ORTI, I. SAMPAIO, H. SCHNEIDER & A. MEYER. 1999 Phylogénie de l’ADN mitochondrial de la famille des cichlidés : monophylie et évolution moléculaire rapide de l’assemblage néotropical. Journal de l’évolution moléculaire [J. Mol. Évol].

FARIAS, IP, G. ORTI & A. MEYER. 2000. Total Evidence : Molecules, Morphology, and the Phylogenetics of Cichlid Fishes. Journal de zoologie expérimentale (Mol Dev Evol) [288 : 76–92]

KULLANDER, SO, & FERREIRA EJG. 2006. Un examen du genre de cichlidés sud-américains Cichla, avec des descriptions de neuf nouvelles espèces (Teleostei : Cichlidae). Exploration ichtyologique des eaux douces 17 : 4:289-298

LASSO, CALIFORNIE, A. MACHADO-ALLISON. 2000 Synopsis des espèces de poissons de la famille des Cichlidae présentes dans le bassin de l’Orénoque. Légendes, diagnostic, aspects bio-écologiques et illustrations. Muséum d’Histoire Naturelle de la Salle. Institut de zoologie tropicale, Université centrale du Venezuela.

MYATT, MJ, HARTMAN D, GRAY AE, ARICO L, MORCHOWER GM & SCHRATWEISER J, EDS. 2005. World Record Game Fishes, Compilation annuelle de l’International Game Fish Association. Dania Beach, Floride.

Reis, RE, SO KULLANDER et CJ Ferraris, Jr. (eds.) 2003. Liste de contrôle des poissons d’eau douce d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale. Université Pontificale Catholique du Sud, Porto Alegre, RS. Brésil. 620-621.

MARK H. SABAJ, HERNAN LOPEZ-FERNANDEZ, STUART CICHLA WILLIS, DEVYA D. HEMRAJ, DONALD CICHLA TAPHORN & KIRK O. WINEMILLER. 2020. ” Cichla cataractae (Cichliformes : Cichlidae), nouvelle espèce de Cichla Cichla du bassin d’Essequibo, Guyane et Venezuela,” Actes de l’Académie des sciences naturelles de Philadelphie 167(1), 69-86, (17 mars 2020).

STIASSNY, ML 1987. Intrarelations de la famille des cichlidés et placement du néotropical genre Cichla _ Jour. Nat. Hist. 21 : 1311–1331.

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WILLIS, SC 2005. Diversification dans le genre de cichlidés néotropicaux Cichla (Perciformes : Cichlidae). Maîtrise thèse. Université du Manitoba, Canada.

Click to access Kullander_Ferreira_Cichla_2006.pdf

Remise en question de la phylogénie des Cichla 

https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0172349#pone.0172349.ref029

 

Fishbase : https://www.fishbase.de/summary/Cichla-kelberi.html

 

Life map – NCBI 

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/Taxonomy/Browser/wwwtax.cgi?id=50735&mode=info

(phylogénie complète de Cichla ocellaris et autres du genre visibles à :

https://lifemap-ncbi.univ-lyon1.fr

 

Informations sur la biologie et techniques de pêche 

https://www.acuteangling.com/amazon-gamefish/Peacock-bass-species-guide.html

 

Risques de perturbation des écosystèmes en environnement aquatique : (Abrahams, M. & M. Kattenfeld, 1997).

The role of turbidity as a constraint on predator–prey interactions in aquatic environments. Behavioural Ecology and Sociobiology 40: 169–174.

 

Spécimen de Cichla kelberi pêché dans le lac Tiberias 

https://www.reabic.net/journals/bir/2019/3/BIR_2019_Golani_etal.pdf

 

Impacts de l’introduction du genre Cichla dans les zone néo-tropicale 

https://www.researchgate.net/publication/262187773_Analysis_of_propagule_pressure_and_genetic_diversity_in_the_invasibility_of_a_freshwater_apex_predator_The_Peacock_bass_genus_Cichla

 

Etude de la structure du tube digestif d’un piscivore 

https://www.scielo.sa.cr/scielo.php?script=sci_arttext&pid=S0034-77442011000300025

 

En complément : vidéo de plusieurs spécimens :

 

AUTRES LIENS

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2405844020322131

http://www.diendancacanh.com/threads/ca-hoang-de-cichla-dac-diem-va-phan-loai.242384/

 

DCG

https://dcg-online.de/cichliden-von-a-z-suedamerika-gattung-cichla-bloch-schneider-1801/

https://www.sciencedirect.com/topics/agricultural-and-biological-sciences/cichla-ocellaris

http://mayatan.web.fc2.com/BUNRUI/Cichlidae_Cichlinae.htm

LEXIQUE

[1] Le poisson fourrage est un nom donné aux petits poissons, qu’ils soient d’eau douce du genre ablette, gardon ou d’eau de mer, et qui servent de nourriture aux poissons carnassiers.

Une grande partie de ces poissons sont transformés en farine pour servir d’aliments aux poissons d’élevage.

En mer, la surpêche qui en résulte menace les populations de poissons, ceux pêchés et les carnassiers qui s’en nourrissent.

Elle fait courir à terme le risque que la mer ne soit plus peuplée que de méduses.

[2] En Amazonie, « Igapo » est une partie de la forêt qui reste marécageuse après le retrait des eaux de crue dans les zones basses de la plaine d’inondation (varzea) ou en raison des bourrelets le long des rives qui empêchent que toute l’eau revienne au fleuve.

C’est un mot d’origine tupi qui signifie “racine d’eau”, de ‘y (“eau”) et apó (“racine”). La végétation y est moins haute et moins luxuriante.

On y trouve des espèces des genres suivants : Aldina, Couepia, Heterostemon, Licania, Macrolobium, Ormosia, Panopsis, Roupala et Salvinia.

[3] L’Achigan à grande bouche (Micropterus salmoides), aussi appelé black-bass, perche truitée, perche truite ou perche d’Amérique ou encore perche noire en Europe francophone, est une espèce de poissons d’eau douce de la famille des Centrarchidae originaire d’Amérique du Nord et introduite en Europe à la fin du XIXe siècle.

C’est une espèce très recherchée et élevée pour la pêche de loisir.

[4] Le mot « Lambari » est la désignation commune de plusieurs espèces de poissons du genre Astyanax, de la famille des Characidae, communs dans les rivières, lacs, ruisseaux et barrages au Brésil.

Sa taille moyenne est comprise entre 10 et 15 centimètres de longueur et avec l’âge (femelle Max. 1 an et mâle max. 3), ayant un corps et des nageoires argentés avec des couleurs qui varient selon les espèces, les tons jaunes étant plus communs, rouge et noir.

Ils sont considérés comme un mets délicat et sont également utilisés comme appâts lors de la pêche de gros poissons.

[5] L’assemblage d’espèces est l’expression utilisée pour décrire l’ensemble d’espèces composant une communauté d’organismes vivant ensemble dans un habitat ou sur un lieu de pêche donné.

[6] Colossoma macropomum est une espèce de poissons américains de la famille des Serrasalmidae communément appelée « pacu » (comme d’autres espèces), « cachama » ou encore « tambaqui » et qui vit dans le bassin de l’Orénoque.

Ce poisson, à la chair appréciée et à la croissante rapide, est élevé en pisciculture. C’est la seule espèce de son genre Colossoma (monotypique).

[7] Un trophonte est un stade non reproducteur du cycle de nombreux protozoaïres (à l’opposé du gamonte).

Il est le stade de vie adulte et mobile de certains protozoaires ciliés. Les trophontes se présentent sous la forme de nodules mucoïdes multifocaux, en relief, blancs, de 1 millimètre de diamètre.

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