Vous n’auriez pas du acheter ce poisson !!! [4ème partie]

Une maintenance à maîtriser…..

L’acquisition d’un tel animal impose une certaines prise de conscience et un engagement de la part du futur propriétaire pour faire vivre décemment ce type de poisson, s’en occuper dignement et surtout ne pas provoquer de catastrophes écologiques en relâchant, en particulier, ce type de poisson dans nos rivières où il pourrait rapidement s’adapter et même proliférer.

Ce danger est malheureusement bien réel, tout comme d’autres !

Un peu partout dans le monde, les populations se mobilisent pour lutter contre, parfois, l’irresponsabilité de certaines personnes et en particulier celle de certains aquariophiles.

Par, eux Etats Unis, le gouvernement américain s’est mobilisé et a décidé de combattre l’invasion de la rascasse en encourageant les pêcheurs de tous types (amateurs et professionnels), les plongeurs à pêcher cet intrus.

Pourtant, malgré tous ces efforts louables, rien n’y fait et les populations de rascasse continuent de croître atteignant même des records : plus de 700% d’augmentation dans certaines régions !

En même temps, l’aire de répartition démographique de cette espèce ne cesse de s’agrandir avec toutes les conséquences connues et encore inconnues sur les espèces indigènes qui sont la proie de ces prédateurs.

Plus près de nous en France, ces comportements irresponsables sont à l’origine de phénomènes identiques dont les conséquences ne sont pas encore bien mesurables….et les scenarios « catastrophe du cinéma hollywoodien » pourraient ne plus être des fictions dans quelques années.

Depuis des siècles, nous domestiquons et élevons toutes sortes d’animaux comme compagnons ou, comme c’est le cas en aquariophilie, pour le plaisir.

Ces animaux font maintenant partie d’un grand nombre de familles du règne animal et ne sont plus seulement les traditionnels animaux domestiques bien connus!

La conservation des animaux exotiques est un sujet qui est la source de grands débats depuis de nombreuses années.

Avec Internet et l’accès à une multitude de média (magazines et publications scientifiques…), la participation à des associations de tous azimuts, les propriétaires d’animaux jouissent d’un accès à l’information sans égal.

D’autre part, aujourd’hui, les détaillants et l’industrie alimentaire, vétérinaire proposent aux propriétaires de ces animaux des produits faciles à manipuler et plus adaptés.

Toutes ces mesures profitent à l’animal, à son propriétaire et à toute la communauté dans une certaine mesure.

La « Bête des Vosges » serait enfin découverte ?

L’irresponsabilité des aquariophiles peut aussi porter sur l’abandon de plantes qui deviennent elles aussi des espèces invasives !

Tout le monde a en mémoire ces petites tortues aquatiques vertes qui étaient amassées dans les aquariums des animaleries dans les années 80 et qui se vendaient souvent avec un petit récipient en forme de “haricot” pour vivre des semaines de calvaire en situation de malnutrition dans une eau souillée et souvent trop froide, avant l’issue fatale.

Ces pauvres tortues n’ont pas toutes eu un sort funeste, certaines ont rencontré des propriétaires responsables, de vrais passionnés de tortues respectueux de leur biologie et de leur mode de vie.

D’autres ont au contraire connu l’irresponsabilité dont l’être humain est parfois capable et se sont retrouvées lâchement abandonnées dans les cours d’eau et les étangs de toutes les régions de France.

Parfois, même s’ils offrent une compagnie appréciée, les animaux peuvent contribuer directement ou indirectement à la santé de leurs propriétaires.

Dans certains cas, les propriétaires ne comprennent ou n’acceptent pas la responsabilité qui est la leur  qui est à vie et qu’exige un animal fut-il de compagnie ou de « collection ».

Originaire en réalité des Appalaches, cette espèce a été massivement reproduite dans des fermes d’élevage du sud des USA pendant de nombreuses décennies et c’est ce qui lui a valu son nom trompeur.

Ce très bel animal a des besoins fort rudimentaires et il jouit d’une faculté d’adaptation surprenante.

C’est pourquoi il a été classé en tant qu’espèce invasive en France alors que le climat y est pourtant très différent de celui rencontré dans son aire naturelle de répartition.

En outre, certains propriétaires ignorent ou plus souvent négligent leurs responsabilités à l’égard de ces animaux, n’en maîtrisent pas la maintenance causant ainsi des troubles de toutes sortes et souvent lourdes de conséquences non maîtrisées.

Avant donc de s’engager sur la maintenance d’un Lepisosteus (ou tout autre animal), il convient de bien considérer les critères suivants :

  • La possession de cette espèce de poisson doit être documentée et étudiée par le futur propriétaire qui devra bien mesurer les exigences relatives à l’élevage et aux soins vétérinaires d’un tel poisson.
  • Le propriétaire devra s’assurer que la possession de ce poisson n’est pas de nature à générer des risques particulier pour sa santé, celle de son entourage et la sécurité publique.
  • Le propriétaire devra être conscient du fait que s’il relâche ce type de poisson en milieu naturel (France) il risque de mettre en danger les espèces indigènes sauvages.
  • Le propriétaire devra savoir que certaines espèces sont régies par la Convention sur le commerce international des espèces de faune de et Flores sauvages menacées d’extinction (CITES). Dans ce cas particulier, le Lepisosteus n’en fait pas partie mais sachant que cette espèce a particulièrement souffert de prédation de la part de l’homme, sa conservation devra être réfléchie.

En Thailande

 

Relâchés par des aquariophiles peu scrupuleux, tous ces animaux peuvent survivre dans les rivières européennes. … La présence de poissons d’eau douce sud-américains en Europe s’explique par la bêtise de propriétaires indélicats, totalement irresponsables, qui relâchent des individus devenus  trop encombrants…

Lisez ce document avant de vous faire plaisir avec ce poisson !

MAIS, ne mettez pas n’importe quoi dans dans vos aquariums !

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