Amatitlania nigrofasciata – Article n°6

Amatitlania nigrofasciata – GÜNTHER, 1867

Le cichlidé bagnard (Amatitlania nigrofasciata) est l’une des espèces d’aquarium les plus connues et répandues du monde de l’aquariophilie.

Cette espèce a été décrite pour la première fois en 1867 par Albert GÜNTHER sous le nom de Heros nigrofasciatus (RADKHAH & EAGDERI, 2019).

Par la suite, il a été rebaptisé « Cichlasoma nigrofasciatum » puis ensuite « Archocentrus nigrofasciatus ».

Depuis cette époque, il a été affublé de plusieurs autres noms avant que sa taxonomie actuelle ne soit décidée…et rien ne certifie qu’elle ne changera pas encore dans les années à venir.

Amatitlania nigrofasciata (SCHMITTER-SOTO, 2007) est un poisson néotropical appartenant à la famille des Cichlidae dont la répartition d’origine est l’Amérique centrale, plus précisément que l’on trouve au Salvador, au Guatemala et au Panama (FROESE & PAULY, 2019).

Les Amatitlania nigrofasciata sont entrés pour la première fois dans le monde de l’aquariophilie qu’à partir des années 1930 et sont rapidement devenus connus et réputés pour être agressifs envers les autres poissons mais aussi pour d’autres qualités qui sont les leurs et qui font tout leur charme.

Le chercheur Juan SCHMITTER-SOTO a décrit ce genre pour la première fois en 2007 sur la base d’une étude du complexe Archocentrus (DUFFY & AL., 2013).

La popularité de Convict cichlid chez les aquariophiles a eu aussi d’autres effets indésirables comme l’a révélée son introduction dans des zones et pays situés en dehors de son aire de répartition d’origine.

Parce qu’il est si robuste, il est capable de s’adapter facilement aux zones en dehors de son aire de répartition, des populations envahissantes d’Amatitlania nigrofasciata ont été établies aux États-Unis, en Iran et en Australie occidentale.

Des lors, cette espèce est considérée comme invasive et comme un ravageur dans ces zones à cause de la concurrence qu’il exerce à l’encontre de la faune indigène des lieux où il a été introduit.

Pourtant, malgré ce constat peu flatteur, aujourd’hui encore, le « Convict Cichlid », Amatitlania nigrofasciata reste l’un des cichlidés les plus répandu et connu de l’aquariophilie et du monde de la science qui a trouvé en ces cichlidés un grand potentiel expérimental et d’étude comportementale.

Pour de multiples raisons, les Amatitlania nigrofasciata restent pourtant parmi les poissons les plus intéressants à élever et à observer même s’ils n’emportent pas toujours les faveurs de tous les publics.

Malgré leur apparente facilité de maintenance, il est bien souvent préférable qu’elle soit l’affaire d’aquariophiles qui ont déjà une certaine expérience dans l’élevage de poissons agressifs.

Par ailleurs, leur environnement offre un biotope très attrayant qu’il est possible de reconstituer en aquarium dans lequel leurs beaux motifs d’écailles noires et argentées s’intégreront parfaitement.

Malgré l’agressivité réputée de ce poisson, les Amatitlania nigrofasciata sont en fait l’un des cichlidés les plus faciles à entretenir et surtout, les Amatitlania nigrofasciata sont une bonne initiation à la découverte de la famille des cichlidés.

 

COMPORTEMENT

CARACTERE

Bien qu’il s’agisse d’une excellente espèce pour débutants à bien des égards, il est préférable de maintenir Amatitlania nigrofasciata dans un aquarium spécifique.

Le plus gros problème d’un éleveur qui se lance dans la maintenance de ce poisson sera la gestion de l’agressivité de cette espèce envers les autres poissons.

A ce titre, il faudra surveiller les éventuels signes ou traces de blessure sur les partenaires d’Amatitlania nigrofasciata qui indiqueront si ces poissons se sont battus.

Les cicatrices de combat visibles comprennent les égratignures, les déchirures et les marques sur les écailles ou les nageoires.

Pour information, il faut savoir qu’un poisson blessé (peu importe lequel), dans le cas présent, Amatitlania nigrofasciata fera plus d’efforts pour rester hors de vue et donc la disparition d’un poisson est un signe d’alerte !

Habituellement, tous les guérissent d’eux-mêmes au fil du temps, mais une blessure particulièrement désagréable nécessitera des soins médicaux.

La meilleure façon de réduire l’agressivité des Amatitlania nigrofasciata est de les installer dans un grand bac et de donner à chaque poisson beaucoup d’espace.

En dehors des combats qui ne sont pas courants et dont il ne faut pas exagérer la fréquence et l’intensité, l’éleveur de Amatitlania nigrofasciata devra veiller à bien garder le bac de ces poissons, bien propre et l’eau de bonne qualité.

Une maintenance négligée de ces paramètres, engendrera rapidement un bac sale où pourront se développer des infections parasitaires comme les Spiroxys et l’Ichthyophthirius multifiliis.

Les bacs sales où l’entretien est négligé et irrégulier sont également une cause majeure d’infections bactériennes qui causent, entre autres maladies, la pourriture des nageoires.

Par conséquent, il ne faut pas négliger l’entretien de l’aquarium des Amatitlania nigrofasciata et faire de changements d’eau toutes les 2 semaines,

S le bac est pourvu de plantes, il faudra veiller à ce qu’elles soient bien taillées et éliminer tout matériau mort ou en décomposition.

Quoiqu’il en soit, s’il faut retenir quelque chose, Amatitlania nigrofasciata est une espèce agressive et territoriale qui devient carrément violente lors de la reproduction…et cette espèce se reproduit souvent !

Amatitlania nigrofasciata est un poisson impressionnant, capable de s’attaquera à des poissons beaucoup plus gros que lui et contre lesquels il gagnera souvent et même facilement malgré sa taille inférieure !

Ces poissons sont farouchement territoriaux et attaqueront tout autre poisson qui pénètre sur leur territoire.

Il arrive d’observer ces poissons en train de s’embrasser, ce n’est nullement un signe d’affection , bien au contraire c’est tout l’inverse quand cela se produit, en fait, ils s’affrontent !

Les Amatitlania nigrofasciata ne sont pas de nature très amicale et n’interagiront positivement les uns avec les autres que lors de l’accouplement.

Lorsque le Amatitlania nigrofasciata ne se bat pas, il reste seul.

Ce sont des poissons actifs le reste du temps et il est possible de les regarder nager et se promener dans tout le bac.

Une fois qu’ils ont choisi un territoire, en bon locataires, ils sont aussi très doués, comme architectes d’intérieur, pour nettoyer et évacuer les débris ou les détritus qui l’entourent et remodeler l’aquarium selon leur convenance ou gouts !.

Dans un très grand aquarium, Amatitlania nigrofasciata peut être maintenu en communautaire, avec d’autres cichlidés robustes issus d’Amérique centrale.

En milieu naturel, les Amatitlania nigrofasciata sont actifs et diurnes, ils se nourrissent au sein de grands bancs de leurs compères et consomment ensemble des algues, des crustacés, des poissons, des insectes, des plantes et des vers…

En aquarium, les Amatitlania nigrofasciata passent la majeure partie de leur temps dans la partie basse de l’aquarium, à fouiller le substrat à la recherche de nourriture.

A la venue de la nuit, quel que soit leur habitat, les Amatitlania nigrofasciata cherchent la retraite et la sécurité à l’abri des grottes.

La reproduction a lieu en couples monogames qui fraient dans de petites grottes et crevasses rocheuses pour éviter la prédation.

C’est pourquoi, Amatitlania nigrofasciata est une espèce qu’il est toujours préférable de maintenir en couple constitué.

Les relations interspécifiques chez Amatitlania nigrofasciata sont jugées bonnes, et souvent c’est l’inverse qui est donné au sujet d’Amatitlania nigrofasciata.

Quand on analyse la situation, on s’aperçoit que la plupart du temps, Amatitlania nigrofasciata est  maintenu dans de petits aquariums communautaires surpeuplés et trop petits.

Dès lors, dans de telles conditions de maintenance inadaptées, il devient agressif car il ne peut se définir un territoire et cette agressivité augmente encore plus en période de reproduction.

Comme beaucoup de cichlidés, cette espèce est franchement territoriale et cette information doit bien etre en considération dans la réalisation du bac de ce poisson.

Ce caractère s’aggrave encore en période de reproduction durant laquelle le couple défendra ses œufs contre quiconque s’approche d’un peu trop près.

De façon générale, il est donc considéré, plus ou moins à tort mais aussi réellement comme très agressif, aussi bien avec les autres espèces qu’avec les membres de sa propre espèce.

Amatitlania nigrofasciata est un poisson au comportement de groupe hiérarchisé.

Dans la nature, la concurrence pour les ressources (nourriture, territoires…) est courante dans le cadre des interactions sociales entre membres d’un groupe, et une façon de le minimiser est l’établissement de hiérarchies de dominance.

Les Amatitlania nigrofasciata, à leur stade adulte, établissent des hiérarchies de dominance à travers à travers des interactions agonistiques.

A savoir que cette espèce établit des hiérarchies de dominance dès le stade juvénile qui se traduisent par la suite de la croissance des individus qui peuvent ainsi avoir des tailles différentes, c’est pourquoi : on parle de comportement agonistique[3].

On distingue chez ces cichlidés plusieurs types d’attitudes agonistiques qui se traduisent par des :

  • Claquements et coups de queues ;
  • Simulacres de combat de bouche à bouche ;
  • Feintes ;
  • Morsures ;
  • Véritables combats de bouche à bouche.

Généralement, les individus qui décident de se battre commencent par se livrer à une phase préliminaire de démonstration ou de déploiement du corps et des nageoires (érection des opercules, des nageoires et coups de queues).

Puis, si aucun ne cède, le combat s’intensifie jusqu’aux feintes qui sont tentées dans un premier temps, puis en fin par des prises de bouches, des coups de tête suivis de morsures.

Parfois, les plus faibles se « subordonnent » directement et rapidement avant de subir trop de dommages physiques.

L’affrontement prend ensuite sa vraie mesure et culmine avec combats de bouche et des poursuites en cercles pour déterminer quel sera le vainqueur du duel.

Les individus qui triomphent deviennent des « dominants » et forts de ce statut, prennent l’avantage sur tous les autres ce qui leur permet d’obtenir plus de nourriture et d’avoir un avantage sélectif  sur les femelles en période de reproduction.

Il ne faut jamais oublier que Amatitlania nigrofasciata est vif et actif, il aussi un poisson très agressif que ce soit envers ses congénères ou envers les autres poissons, ainsi un couple de Amatitlania nigrofasciata peut rapidement s’approprier une partie du bac et défendra ce territoire jalousement surtout en période de frai.

Un bac d’une centaine de litres peut convenir pour un couple d’Amatitlania nigrofasciata seul mais il faut faire attention quand on parle de volume du bac pour ce poisson car, plus encore chez ce cichlidé que chez d’autres, le plus important n’est pas le litrage mais la surface au sol.

Malgré son fort caractère et agressivité, Amatitlania nigrofasciata peut malgré tout cohabiter avec d’autres poissons à la seule condition qu’ils soient de taille égale ou supérieure, ses attaques sont très violentes, ce qui explique pourquoi certains males présentent parfois des blessures sur le flanc.

En période de frai, à l’occasion des opérations d’entretien de son bac, Amatitlania nigrofasciata n’hésitera pas à vous mordiller la main, ou à cogner contre la vitre du bac s’il se sent menacé.

Amatitlania nigrofasciata est robuste et très tolérant à la nature de l’eau, il est élevé depuis longtemps en captivité, il faudra prévoir un bac peu planté avec plusieurs abris, des pierres plates et un débit de filtration assez important.

Notre poisson passe sa journée à creuser le sol, il est donc déconseillé d’avoir du substrat sous le gravier car il peut creuser jusqu’à découvrir le fond du bac.

Si on veut un bac bien rangé et bien planté, ce poisson n’est pas recommandé, il retourne tout, déconstruit et rebâtit en permanence refaisant la décoration à sa convenance.

Le côté agressif et territoriale très prononcé de cette espèce est à double tranchant parmi les aquariophiles: on adore ce cichlidé ou bien on le déteste !

Généralement, un jeune aquariophile se prendra de passion pour ce poisson au comportement très intéressant et riche, pour sa reproduction facile et son comportement parent.

Dans un second, enrichi par cette expérience, l’aquariophile se détournera de cette espèce « trop facile et trop encombrante.

Le fait de détester est surtout dû aux aquariophiles qui tentent l’aventure de la maintenance de ce cichlidé caractériel sans s’être documenté ou renseigné auparavant.

En fin, certains aquariophiles ou cichlidophiles aguerris chercheront la perle rare et la souche pure pour retrouver un poisson originel et toujours aussi intéressant à observer.

Les passionnés ne peuvent qu’admirer le spectacle de la reproduction, et pour éviter les reproductions, ils n’hésitent pas à mettre d’autres colocataires qui seront de féroces prédateurs afin d’observer ce spectacle sans avoir les problèmes de surpopulation !

Ainsi le spectacle se répète périodiquement, au rythme des reproduction qui ont lieu environ tous les mois et demi pour un bon couple reproducteur.

Les scientifiques ont découvert pour la première fois en 2019 des signes d’attachement au sein d’un couple d’Amatitlania (Amatitlania siquia).

« Un tel attachement émotionnel au partenaire est un des premiers critères définissant l’amour romantique, qui est généralement considéré comme propre à notre espèce.

Pourtant cette étude, publiée dans PROCEEDINGS OF THE ROYAL SOCIETY B (Biological Sciences 20190760) semble indiquer que l’amour romantique est peut-être un sentiment que l’on retrouve aussi chez d’autres espèces ».

https://inee.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/peine-de-coeur-dans-laquarium-le-chagrin-damour-rend-les-poissonspessimistes

Il semble également qu’ils font des efforts au sein du couple pour s’adapter l’un à l’autre, changeant leur comportement initial pour s’adapter à leur partenaire !

Autrement dit, si c’est un bon conjoint dans un couple, il semblerait que ce ne soit pas forcément un bon poisson pour un bac communautaire .

Malheureusement, dans les animaleries spécialisées, il est souvent vendu comme tel.

Bien qu’au premier abord (cela se discute), il s’agirait être une excellente espèce pour débutants, à bien des égards, il est préférable de maintenir cette espèce dans un bac spécifique.

C’est une espèce agressive et territoriale qui devient carrément violente lors de la reproduction.

Amatitlania nigrofasciata est capable de s’en prendre à des poissons mesurant plusieurs fois sa taille et de gagner facilement dans les conflits qui s’ensuivront tel « David contre Goliath » !

Par conséquent, il est donc fortement conseillé de garder ces poissons dans un très grand bac et dans la mesure du possible au sein dans une communauté de cichlidés robustes d’Amérique centrale.

Il a été démontré que cette espèce de cichlidé était beaucoup plus agressive dans les eaux chaudes que dans les eaux froides.

En effet, les attaques sont plus nombreuses à l’égard des intrus dans une eau chaude (29°C) que dans une eau plus tempérée (23°C).

Les données montrent que les Amatitlania nigrofasciata femelles présentent des taux plus élevés d’agressivité parentale dans l’eau chaude que dans l’eau froide.

Cette observation est compatible avec la découverte précédente que les Amatitlania nigrofasciata sont plus agressif, dans l’ensemble, dans une eau plus chaude.

De toute évidence, la température affecte particulièrement les soins parentaux et doit être pris en compte dans la gestion de ces cichlidés quand ils s’occupent de leur couvée.

Malgré ce tableau assez noirci et peu engageant du caractère et du comportement de ce cichlidé, quand on prend le temps de les observer attentivement, on s’aperçoit qu’ils sont assez intelligents.

Les Amatitlania nigrofasciata sont capables de mémoriser leur horaire d’alimentation et peuvent apprendre à vous reconnaître comme celui qui les nourrit et prend soin d’eux.

Apprivoisés, ils viendront jusqu’à vous quand il sera temps de manger.

Parfois, ils se comportent timidement, c’est généralement un signe qu’ils sont malades ou blessés.

Lorsqu’ils sont en bonne santé, ils se montreront facilement mais resteront proches de leurs territoires au niveau inférieur du bac.

 

Une étude montre des preuves expérimentales d’une nature altruiste chez des Amatitlania nigrofasciata

par l’Université de la ville d’Osaka

https://phys.org/news/2021-03-experimental-evidence-altruistic-nature-small.html

Si vous aviez la possibilité de manger un délicieux repas par vous-même ou de partager ce repas avec vos proches, vous auriez besoin d’une très bonne excuse prête si vous choisissiez la première.

Il s’avère que les poissons partagent une tendance similaire à s’occuper les uns des autres.

Pour la toute première fois, un groupe de recherche dirigé par le chercheur Shun SATOH et Masanori KOHDA, professeur à la GRADUATE SCHOOL OF SCIENCE, OSAKA CITY UNIVERSITY, ont montré ces tendances altruistes chez les poissons à travers une série de tâches de choix prosocial (PCT) où ils ont donné à des Convict cichlid mâles deux choix :

  1. l’option antisociale de recevoir de la nourriture pour eux seuls ;

et

  1. l’option prosociale de recevoir de la nourriture pour eux-mêmes et leur partenaire.

« En conséquence, on peut dire que les poissons cichlidés condamnés font correctement la distinction entre les femelles appariées, les femelles inconnues et les mâles rivaux, et modifient leurs choix en fonction de la situation », déclare le Dr SATOH.

Cependant, que s’est-il passé exactement ?

Un poisson mâle expérimental a été placé dans un réservoir, et un poisson a été présenté au poisson mâle dans un autre réservoir.

Lorsqu’un partenaire avec qui le poisson mâle avait de l’expérience dans l’éducation des enfants se trouvait dans l’aquarium de présentation, le poisson mâle faisait activement un choix prosocial et les deux poissons recevaient de la nourriture.

En revanche, lorsqu’il n’y avait personne dans le bassin de présentation, les poissons mâles ne préféraient ni l’option prosociale ni l’option antisociale.

Pour comprendre comment le contexte social affectait la nature prosociale du poisson, l’équipe a changé les partenaires en mâles rivaux ou des femelles que le poisson mâle expérimental n’avait jamais rencontrées auparavant.

Les résultats ont montré que les poissons mâles choisissent activement l’option antisociale de ne pas nourrir le mâle rival, tout en choisissant l’option prosociale de nourrir la femelle inconnue comme s’il s’agissait de leur propre partenaire reproducteur.

Dans cette dernière expérience, l’équipe a également présenté la femelle appariée originale près du réservoir expérimental contenant le poisson mâle.

En l’absence de la femelle appariée, les poissons mâles ont fait le choix prosocial qui fournissait de la nourriture à la femelle inconnue, mais en présence de la femelle appariée, ils ont fait le choix antisocial.

« Ces résultats PCT reflètent ceux d’expériences similaires avec des primates », explique le Dr SATOH.

« Cependant, c’est la première fois qu’un comportement attentionné et insouciant est observé chez les poissons. Personne ne s’était jamais attendu à un comportement social aussi délicat et exquis de la part d’un si petit poisson. »

Pourtant, il reste encore beaucoup de travail à faire.

« Grâce à des expériences comportementales plus rigoureuses, nous espérons clarifier si ces poissons ont vraiment une psycho-socialité et la motivation pour la produire et aussi comment l’esprit de ce type de poisson a évolué pour la produire », explique le professeur KOHDA.

Des hypothèses circulent quant à l’origine de ce désir de s’occuper.

Pourrait-il s’agir d’un lien qui nous relie au-delà de nos ancêtres primates, pour finalement revenir aux poissons ?

Les chercheurs prévoient une étude plus approfondie.

A suivre…

 

COHABITATION

Lorsque vous gardez des Amatitlania nigrofasciata avec d’autres poissons, deux situations très différentes et opposées peuvent survenir.

  1. La première situation lorsque la cohabitation est paisible et sans problème ;
  2. La seconde, lorsqu’ils font preuve d’agressivité envers leurs compagnons de bac.

Les problèmes surviennent soit pendant la période de frai, soit lorsque d’autres poissons s’immiscent sur leur territoire.

Quand ils protègent leur territoire protégeant, les Amatitlania nigrofasciata attaquent sans crainte n’importe qui, même des rivaux plus nombreux ou plus gros qu’eux !

Cela dépend essentiellement des dimensions du bac offert au(x) Amatitlania nigrofasciata.

Il faut compter une surface au sol de 0,5 mètre x 0,6 mètre = 0,3 mètre² par couple de cichlidés d’une taille de 10 centimètres par sujet.

Bien que les Amatitlania nigrofasciata puissent se contenter de pas beaucoup d’espace pour vivre, ils n’apprécient pas le surpeuplement et attaqueront leurs camarades de bac s’ils n’ont pas beaucoup d’espace pour eux-mêmes.

Par ailleurs, la maintenance d’un spécimen seul d’Amatitlania nigrofasciata est fortement déconseillée.

Un tel type de maintenance en fera un sujet franchement agressif et hostile avec les autres occupants du bac ou, pire encore, malheureux s’il est tout seul dans son bac !

Idéalement, ce poisson devra être conservé en couple et dans un aquarium spécifique à cette espèce.

Cependant, il est toujours possible d’inclure ce poisson dans un bac communautaires, à condition de trouver des partenaires qui ne souffriront pas trop des « bousculades » d’Amatitlania nigrofasciata.

Dans leur habitat naturel, les Amatitlania nigrofasciata partagent l’espace avec d’autres espèces de cichlidés bien connues comme :

Ces colocataires sauvages sont les meilleurs colocataires de bac des Amatitlania nigrofasciata car ils peuvent très bien se défendre contre eux.

Il est tout à faire possible de mettre inclure d’autres cichlidés à fort caractère.

Dans tous les cas, il faudra absolument éviter des espèces paisibles de cichlidés comme le Discus et les Apistogramma… ils peuvent ne pas être en mesure de gérer les brutalités des Amatitlania nigrofasciata et par ailleurs ce sont des cichlidés d’Amérique du sud et non d’Amérique centrale : Leurs besoins en eau sont aussi totalement différents des Amatitlania nigrofasciata.

Toutes les crevettes, escargots et autres « non-poissons » risquent d’être mangés par ces omnivores.

A noter aussi que les cichlidés africains ne doivent jamais être conservés avec des cichlidés sud-américains et par conséquent encore moins avec des Amatitlania nigrofasciata !

Evitez la combinaison de cichlidés africains avec ces cichlidés américains, les premiers sont souvent porteurs de certains parasites qui donneront des soucis de santé à toute espèce sud-américaine.

Chez les cichlidés d’Amérique centrale, la liste des colocataires possibles est longue et parmi les heureux élus, ils sont nombreux de la taille de Amatitlania nigrofasciata.

On compte parmi ces poissons, les genres :

  • Cryptoheros ;
  • Thorichthys ;

Mais vu le comportement de Amatitlania nigrofasciata et sachant qu’il est parfaitement capable de se défendre même avec des cichlidés de plus grande taille, on peut lui adjoindre comme occupants musclés des :

  • Trichromis salvini ;
  • Hypsophrys nicaraguensis ;
  • D’autres cichlidés américains d’une taille de 15-20 centimètres.

Si la hauteur d’eau le permet, avec un bac d’une contenance minimum 200 litres, la maintenance de cette espèce de cichlidé avec un groupe de vivipares peut être tentée, si possible avec des gros platys, et si possible des gros Xiphophorus.

Une telle combinaison de populations aura l’avantage, grâce aux naissances de vivipares, d’offrir une source de nourriture vivantes ces cichlidés et développera leur instinct de prédateurs.

Garder les des Amatitlania nigrofasciata en bac communautaire est de loin la solution la plus facile !

En mono-spécifique, la maintenance entre relèvera plus du challenge mais elle permettra l’observation des comportement spécifiques de ces poissons et offrira le spectacle de défense des parents.

Pour un nombre supérieur de poissons, ou pour un aquarium communautaire, il faudra passer sur au moins 450 litres (voire 600 litres selon les espèces envisagées).

Rappel : Les Amatitlania nigrofasciata partagent difficilement leur zone de vie et peuvent devenir très agressif si l’aquarium est trop petit.

En groupe, prenez 5 ou 6 jeunes Amatitlania nigrofasciata sans tenir compte de leur taille.

Pour les autres espèces, choisissez des poissons robustes, combatifs (non territoriaux si possible) pour équilibrer les tempéraments.

En effet, les espèces trop timides ou trop faibles seront éliminées, même si les poissons font 2 fois la taille du Nigro.

Dans tous les cas, gardez en tête que la cohabitation peut potentiellement dégénérer et qu’il vous faudra alors intervenir pour isoler certains poissons.

Attention à l’association avec d’autres espèces d’Amatitlania car il existe de forts risques d’hybridation entre ces espèces.

Apalone ferox est une espèce de tortues de la famille des Trionychidae. On l’appelle également Tortue à carapace molle. Elle est parfois classée dans le genre Trionyx sous le nom de Trionyx Ferox. Ces tortues sont carnivores et se nourrissent de poissons, escargots, insectes et autres amphibiens.

A titre d’information, plusieurs spécimens de cichlidés condamnés ont été récemment capturés puis introduits dans l’Aquarium de Costa de Almería ils sont devenus les compagnons de bac de la tortue molle de Floride.

 

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BIOGRAPHIE

Juan Jacobo SCHMITTER-SOTO est né le 1er février 1965 à Mexico.

Qualifications

Licence ès sciences en biologie, Université nationale autonome du Mexique, Mexico, 1989 ;

Docteur en Philosophie en Biologie des Systèmes Aquatiques, Université Nationale Autonome du Mexique, Mexico, 1998;

Master of Science in Marine Sciences, Institute Politécnico National, La Paz, Baja California Sur, Mexique, 1992.

Carrière

Juan Jacobo SCHMITTER-SOTO est un chercheur biologiste.

Il a été associé au :

  • Centro de Investigaciones Biológicas de Baja California Sur, La Paz, Mexique, 1988-1992,
  • Research Center Investigaciones Quintana Roo, Chetumal, Mexique, 1992-1995,
  • El Colegio de la Frontera Sur, Chetumal, Quintana Roo, Mexique, 1995 à aujourd’hui.

Travaux

Auteur : Catálogo de los peces continentales de Quintana Roo. Co-auteur : Ictiofauna estuarino-lagunar y vicaria de Mexico, Contributeur d’articles à des revues professionnelles.

  • Biologiste (UNAM, 1989), Master en sciences marines (CICIMAR-IPN, 1992), Ph.D. en biologie des systèmes et des ressources aquatiques (UNAM, 1998), Postdoctorat (Université du Michigan, boursier Fulbright)
  • Chercheur national de niveau II et membre régulier, Académie mexicaine des sciences • Responsable de la ligne de recherche sur Nekton, 1995-2011, et directeur du domaine académique Conservation de la biodiversité, 2009-2011
  • Environ 150 travaux scientifiques, y compris des articles dans les revues Biodiversity and Conservation, Science of the Total Environment, Bulletin of Marine Science, Endangered Species Research, Zootaxa, entre autres, ainsi que plus de 50 articles populaires ; plus de 2500 citations.
  • Président de 2002 à 2004 et fondateur de la Société mexicaine d’ichtyologie • Référent de plus de 50 revues scientifiques ; Editeur associé de Biota Neotrópica (Brésil).
  • Membre du Comité national du PPD du PNUD, 1999-2019, du Comité consultatif scientifique de la Stratégie nationale sur les espèces envahissantes, 2014-2018, et du Groupe de spécialistes des poissons d’eau douce de l’UICN, depuis 2017.
  • Prix pour le développement institutionnel à ECOSUR , 2002, pour ses réalisations en tant que directeur de troisième cycle.
  • Prix d’État pour les sciences à Quintana Roo, 2008, pour le projet Les poissons de la côte sud de Quintana Roo : une décennie de changements.

Si vous avez un très grand aquarium et que vous souhaitez ne garder qu’un couple d’Amatitlania nigrofasciata, portez votre choix de préférence sur des poissons d’origine sauvage, associez-les éventuellement avec peut-être quelques poissons plus gros et semi-agressifs et observez toutes les facettes d’une maintenance très intéressante voire captivante !

Jamais cette espèce ne décevra un éleveur sérieux, elle répondra à tous les critères qui la rendent attractive.

Bien qu’ils soient sans aucun doute des poissons agressifs mais les Amatitlania nigrofasciata sont faciles à maintenir et ils sont très faciles à reproduire y compris dans un aquarium communautaire, ce qui fait de ces poissons attrayants et pas seulement, comme beaucoup le croient fermement, un bon choix pour un débutant.

 

https://www.tfhdigital.com/tfh/jul_aug_2020/MobilePagedArticle.action?articleId=1594973#articleId1594973

 

[1] Le lac Amatitlán (Lago Amatitlán, prononcé en espagnol : [laɣo amatiˈtlan]) est un lac volcanique du centre Sud du Guatemala, à proximité de Guatemala City. Situé dans les hautes terres du centre, à 1186 mètres au-dessus du niveau de la mer1. Sa profondeur maximale est de 33 mètres pour une moyenne générale de 18 mètres. Il s’étend sur 11 km de long et 3 km de large sur une surface de l’ordre de 15,2 km2 pour un volume avoisinant les 0,286 km3. L’affluent principal du lac est la rivière Villalobos et son exutoire se fait par la rivière Michatoya, un affluent du fleuve Maria Linda. La ville de Amatitlàn est située au Nord près de l’embouchure de la rivière Michatoya. Un barrage sépare le lac en deux ce qui fait que sa partie Nord-Ouest qui est la partie irriguée reçoit aussi une partie des déchets de Guatemala City ainsi qu’une pollution industrielle faisant que ce lac est artificiellement composé de deux parties distinctes et aux réalités environnementales contrastées.

 

[2] Les chromatophores sont des cellules pigmentaires qui réfléchissent la lumière présente dans le tégument de certains animaux. Ils sont en grande majorité responsables de la couleur de la peau et des yeux des animaux à sang froid et sont créés par la crête neurale durant le développement embryonnaire. Ils sont situés à la surface du tégument de certains Amphibiens, Poissons, Reptiles, Crustacés et Céphalopodes. Les brusques modifications de couleur des téguments, visibles chez certaines espèces, sont dues aux variations de taille des chromatophores, à la migration des pigments ou à la réorientation de lamelles réfléchissantes, sous contrôle hormonal, nerveux ou mixte. Ces modifications de couleur sont souvent employées comme moyen de camouflage par homochromie, mais peuvent aussi être déclenchées par des variations d’humeur, de température, de nature de l’environnement local, ou par le stress.

 

[3] En éthologie, un comportement agonistique (grec ancien ἀγωνιστικός, agônistikos, « de compétition ») désigne l’ensemble des conduites liées aux confrontations de rivalité entre individus. Ce comportement qui englobe l’agression (attaque, comportement de menace, défense) et la fuite, est notamment chargé de régler les problèmes de tension dans un groupe social (territorialité, accouplement).

 

[4] Un organe protractile est capable d’être projeté, éjecté, d’être poussé dehors ou d’être étendu en avant. Se dit souvent d’une bouche ou d’un organe saillant lancé rapidement, typiquement pour capturer une proie. Le mouvement est appelé la protraction. Son contraire est rétractile.

 

[5] L’Ontogénie est le développement de l’individu, depuis la fécondation de l’œuf jusqu’à l’état adulte (s’oppose à phylogenèse).

 

[6] En limnologie, la matière organique allochtone désigne la matière organique présente dans un écosystème aquatique qui est produite à l’extérieur de cet écosystème, généralement sur le bassin versant.

 

[7] L’aposématisme est la stratégie adaptative qui permet à certains organismes (généralement des animaux, parfois des plantes) d’émettre un signal d’avertissement clairement perceptible, qui peut être visuel (le plus souvent une couleur), sonore ou olfactif. Ce signal de défense contre les prédateurs avertit ces derniers d’un danger qu’ils doivent éviter (émission de molécules sémiochimiques répulsives, de substances toxiques, spinescence…).

 

[8] En limnologie, la matière organique allochtone désigne la matière organique présente dans un écosystème aquatique qui est produite à l’extérieur de cet écosystème, généralement sur le bassin versant.

 

[9] L’aposématisme est la stratégie adaptative qui permet à certains organismes (généralement des animaux, parfois des plantes) d’émettre un signal d’avertissement clairement perceptible, qui peut être visuel (le plus souvent une couleur), sonore ou olfactif. Ce signal de défense contre les prédateurs avertit ces derniers d’un danger qu’ils doivent éviter (émission de molécules sémiochimiques répulsives, de substances toxiques, spinescence…).

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