Nosferatu labridens – 4ème partie

Nosferatu labridens – PELLEGRIN 1903

Endémique du bassin du Rio Panuco sur le versant atlantique du nord-est du Mexique, Nosferatu labridens est une belle espèce de cichlidé, malheureusement assez agressif, classé dans le genre Herichthys par Sven KULLANDER en 1996 puis inclus en 2014 dans un nouveau genre qu’est Nosferatu.

Les Nosferatu forment un genre de Cichlidés originaires du nord-est du Mexique dans le bassin versant des systèmes fluviaux qui pénètrent dans les Caraïbes.

Nosferatu !

Hydrocynus goliath – La terreur du Congo…il suffit de regarder ses dents !

Quand on entend ce genre de nom, on s’attend à découvrir un animal imposant aux longues dents acérées, prêt à fondre sur ses proies.

Rien que son nom inspire des images terribles à l’esprit…et pourtant, celui à qui on a donné ce nom n’a pas du tout l’allure que l’on pense, c’est même ne fait un des plus beaux joyaux des cichlidés d’Amérique centrale, un poisson rare et difficile à maintenir dans nos aquariums, ou tout au moins réservé à des éleveurs de cichlidé un peu spécialisés.

Le nom de ce genre, Nosferatu a été donné en raison de la paire de crocs recourbés bien développés dans la mâchoire supérieure que possèdent toutes les espèces du genre, on dit que ceux-ci rappellent ceux du vampire éponyme dans le Nosferatu de FW MURNAU.

Rien de tout cela !

Le Nosferatu Labridens est un poisson qui attire vraiment le regard, mais bien que ses belles couleurs en fassent l’un des plus beaux cichlidés d’Amérique centrale, c’est un poisson sur lequel, il y a encore beaucoup à apprendre et qui nécessite une maintenance particulière, à la portée d’un cichlidophile averti !

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REPRODUCTION

AVANT LA REPRODUCTION

Généralités

Dans les populations qui habitent les rivières, un comportement de reproduction a été détecté chez des femelles de 44,6 millimètres de longueur standard et chez les mâles à 40 millimètres.

Dans le cas des populations lacustres, un comportement de reproduction a été observé chez les femelles est à partir de 122 millimètres de longueur standard et chez les mâles à 144 millimètres.

Il y a une particularité importante et non négligeable à connaitre pour faire la reproduction de cette espèce : une fois qu’un couple de futurs reproducteurs s’est choisi, il lui faut entre 2 ou 3 semaines pour commencer à pondre.

Ce délai à ne pas vouloir pondre tout de suite s’explique certainement par la quête que fait le couple à trouver le territoire de ponte qu’il estimera le plus adapté.

Cette démarche se produit tout autant en aquarium… malgré l’étroitesse de leur biotope reconstitué !

L’une des particularités de nombreux Herichthys est la maturité sexuelle précoce ; en d’autres termes, des poissons relativement petits et jeunes sont capables de se reproduire avec succès.

Dans le cas de Herichthys cyanoguttatus par exemple, on sait que des spécimens aussi petits que 6 centimètres se reproduisent avec succès, un fait remarquable étant donné que les adultes peuvent mesurer 30 centimètres de longueur !

La maturité sexuelle précoce peut être une astuce utile dans la nature où la prédation ou les perturbations environnementales empêchent de nombreux poissons d’atteindre leur taille adulte, mais dans l’aquarium, cela peut causer des problèmes.

Un problème est que les frères et sœurs peuvent se reproduire s’ils sont maintenus ensemble dans un bassin d’élevage, mais un autre problème est que les reproducteurs précoces ne montreront pas encore leur qualité génétique en termes de taille et de coloration des adultes.

Les éleveurs sérieux voudront probablement se débarrasser des œufs produits par des reproducteurs précoces, mais réunir deux adultes à pleine maturité comporte de nombreux risques.

Les Nosferatu labridens sont des poissons notoirement grincheux qui détestent les infractions territoriales, et les combats à la mâchoire sont très courants, surtout entre partenaires potentiels.

Dans un très grand aquarium, les deux adultes peuvent régler les différends frontaliers sans causer de dommages sérieux, mais l’aquariophile doit garder un œil sur les signes de dommages à la bouche ou aux nageoires.

Les mâchoires disloquées sont particulièrement fréquentes parmi les paires dépareillées où un poisson est beaucoup plus gros que l’autre, ainsi qu’entre deux mâles maintenus dans un aquarium qui ne leur laisse pas suffisamment d’espace.

Paul LOISELLE recommande l’utilisation d’une cage à œufs pour construire un séparateur de réservoir avec un trou assez grand pour la femelle mais trop petit pour le mâle.

Cela fournira à la femelle une zone sécurisée dans une moitié du réservoir sans interférer avec la circulation de l’eau.

Période de reproduction

La saison de reproduction de la caracolera mojarra a lieu tout au long de l’année dans les populations qui habitent les sources, bien qu’une plus grande activité de reproduction soit observée entre janvier et juin, lorsque la température de ces plans d’eau augmente légèrement (ARTIGAS-AZAS, 1996).

Couple en couleurs de reproduction : Mâle à gauche et femelle à droite.

La saison de reproduction est limitée à la période de mars à juin, s’arrêtant lorsque de fortes pluies amènent des niveaux d’eau beaucoup plus élevés avec la baisse correspondante des températures de l’eau, une diminution de la visibilité et des débits d’eau plus rapides.

Dans les populations qui habitent les rivières de la Huasteca, la reproduction est également observée tout au long de l’année, bien qu’un pic de reproduction soit également observé entre avril et juin.

Site de ponte

Pour les sites de ponte, les mâles de la rivière Herichthys labridens creusent une grotte d’environ dix à quinze centimètres de large et de profondeur à la base d’un rocher, qui ne manque pas dans la région.

L’endroit qu’ils choisissent pour frayer est généralement situé dans une zone bien oxygénée dans une zone à débit modéré de la rivière.

Les hommes et les femmes finissent de creuser la grotte jusqu’à ce qu’ils s’y intègrent enfin. Ensuite, ils nettoient un mur en préparation comme site de frai.

L’appariement

Sex-ratio

Dans les populations qui habitent les rivières, plus de femelles ont été détectées que de mâles (1,6 femelle pour chaque mâle.

Couple de Nosferatu labridens faisant face à un mâle intrus. On notera la différence de coloration du couple qui est en couleurs de reproductions et celle du mâle isolé qui porte les couleurs normales de don espèce.

Une fois jumelés, le couple de Nosferatu labridens constitue généralement une paire de super-parents belliqueux si nécessaire ! 

La parade nuptiale

La parade nuptiale est peu évidente ou, en tous les cas, elle n’est pas flagrante et n’a pas été observée.

En revanche, avant de pondre, le couple visite de nombreux sites de frai potentiels, d’où l’importance de lui donner un espace suffisamment grand y compris dans le cadre d’un bac de reproduction.

Les signes annonciateurs de la reproduction

A mesure que les températures augmentent, les femelles commencent à prendre la couleur reproductrice tandis que les mâles conservent la livrée habituelle. 

Il est intéressant de noter que plusieurs femelles, presque en même temps, commencent à changer de couleur. 

Il y a bien certainement un élément déclencheur qui provoque ce phénomène mais il reste inconnu. 

Cette phase se termine lorsque, enfin, les deux membres du couple se choisissent. 

La livrée n’est pas encore, tout à fait, celle de la reproduction qui, cependant, se révélera sous peu.

Alors que les femelles changent de couleur pendant la parade nuptiale, les mâles ne montrent que leur robe de soin de couvée contrastante immédiatement lors de la ponte. 

Femelle en période de reproduction.

Ensuite, le mâle « s’habille » des couleurs de la reproduction et est suivi, en comportement et en mouvement dans le bac, par la femelle choisie. 

Les autres femelles conservent de leur côté leur livrée « intermédiaire » précitée tandis que les mâles sous-dominants conservent la livrée habituelle.

Le frai suit le schéma habituel des cichlidés d’Amérique centrale, les deux adultes nettoyant le site de frai (généralement un rocher plat) avant de pondre plusieurs centaines d’œufs.

Mise en condition des reproducteurs

Les Nosferatu labridens acceptent toute nourriture d’aquarium offerte, mais il faut se rappeler qu’ils sont principalement de nature carnivore, par conséquent, une alimentation riche en carotène doit leur être proposée pour qu’ils montrent leurs couleurs intenses pendant la période de reproduction.

Un complément en « vivant » ravivera leur caractère, en particulier si des escargots leur sont distribués.

PENDANT LA REPRODUCTION

Ponte

Ce sont des pondeurs sur substrat découvert bien que parfois ils aient recours à des supports de ponte au peu dissimulés ou cachés.

Le nombre d’œufs peut varier en fonction de la taille de la femelle.

Les pontes peuvent atteindre jusqu’à 400 œufs.

Ce sont des poissons qui pondent des œufs plats.

Ils pondent leurs œufs dans des grottes et parmi des rochers ou des cavités.

Les couples recherchent une surface solide cachée pour pondre leurs œufs, ce qui serait une corvée facile sur la rivière, mais pas sur cet habitat, où les pierres sont rares et parfois non situées dans les zones les plus protégées, tant de fois le dessous d’un Les nénuphars partent prendre leur place.

Néanmoins, une fois qu’un endroit est choisi et après avoir été soigneusement nettoyés avec la bouche forte du couple, des centaines d’œufs orangés clairs (au printemps) d’environ trois millimètres sont pondus, fécondés et attisés pendant deux jours par le couple, lorsque des tortues en éclosent.

Ensemble, les parents Nosferatu labridens protègent leurs œufs.

La fertilité

La fécondité moyenne des populations riveraines est de 620 ovules par femelle.

Le nombre d’ovules varie de 613 à 1033 par femelle en période d’étiage, alors qu’au moment des ovules ils varient de 275 à 1347 par femelle.

De plus, une nette tendance à l’augmentation du nombre d’ovules par femelle est observée à mesure qu’elle grandit.

En revanche, dans les populations lacustres, la fécondité par habitant oscille entre 714 et 5617 ovules.

Eclosion

Les larves éclosent après environ 3 jours et sont réenterrées plusieurs fois dans les 4 à 5 jours.

Les œufs éclosent au bout de 4 jours et les alevins nagent librement encore 4 jours plus tard, date à laquelle ils seront assez gros pour prendre des nauplies d’artémias.

À ce moment-là, ils sont transportés dans une grande fosse préalablement creusée sous le lieu de ponte, où il leur faut environ cinq jours de plus pour pouvoir nager, tandis qu’en attendant, ils consomment leurs sacs vitellins mûrs.

Nage libre des alevins

Le 7ème ou 8ème jour, les alevins remontent pour la première fois et sont emmenées par les deux parents.

L’instinct de soin et de protection du couvain chez cette espèce est particulièrement développé et assez fort.

Première nourriture des alevins

L’approvisionnement en nourriture parentale des jeunes Nosferatu labridens après la naissance ou l’éclosion est une composante importante des soins parentaux chez de nombreux animaux vivipares et ovipares (Clutton-Brock, 1991).

Ceci est bénéfique car cela augmente la survie de cette progéniture.

Les larves et alevins de cette espèce sont assez gourmands, et en plus des nauplies d’artémias, ils consomment également des algues et des aliments en flocons en poudre convenablement fins

En aquarium, l’élevage de Nosferatu labridens peut donc se faire sans problème en distribuant régulièrement des nauplies d’Artémia et des aliments en poudre.

Pour l’essentiel, les soins de base sont similaires à ceux de Herichthys carpintis, mais cette espèce semble être un spécialiste des escargots, donc l’ajout de petits escargots (consommables par les jeunes Nosferatu labridens) à son alimentation peut valoir la peine et constituerait un petit bonus pour leur bien être !

Vraisemblablement, les alevins sont attirés par certains petits aliments potentiels qui ne sont pas attrayants ou assez nutritifs pour les grands Nosferatu labridens.

Dans le cas d’intérêts alimentaires non chevauchants, une dépense d’énergie supplémentaire pour l’expulsion des commensaux est certainement sens moins.

De toute évidence, le brassage du substrat augmente la disponibilité de plusieurs types d’aliments différant par leur composition et leur taille.

Plusieurs cichlidés, pondeurs sur substrat, du Nouveau Monde augmentent la mise à disposition de la nourriture présente sur le substrat au profit de leurs alevins en remuant le substrat inférieur contenant des détritus, du zoo et du phytobenthos (SUBS).

Il existe plusieurs types différents de cette forme de ravitaillement parental.

Cependant, deux types de SUBS parentaux sont les plus typiques.

Il s’agit de :

  1. L’arrachage des feuilles : Lors de l’arrachage des feuilles, un cichlidé utilise des feuilles tombées des arbres et qui reposent sur le substrat. Le poisson saisit le bord ou le pétiole d’une feuille dans la bouche et, avec une série de poussées rapides et de mouvements oscillatoires de son corps, soulève la feuille du substrat, puis la libère et la remue.
  2. Du creusement du substrat à l’aide des nageoires : se produit lorsque le poisson dépose son corps sur le substrat et remue les détritus et autres matériaux meubles par une courte période de battements rapides et vigoureux de ses nageoires pectorales et des mouvements ondulants du corps, révélant des animaux benthiques.

Enfin, certains cichlidés, notamment le cichlidé bagnard, Archocentrus nigrofasciatus, remuent le substrat d’une manière combinant des éléments d’alimentation en plongée et de creusement des nageoires.

Le poisson prend une portion de substrat dans la bouche et laboure le fond en poussant le museau vers l’avant et en faisant simultanément des mouvements horizontaux avec sa tête.

Après cela, le poisson retire sa tête et éjecte le matériau collecté de la bouche.

Après cela, les adultes et les alevins consomment (parfois sélectivement) cet aliment.

A PROPOS de l’approvisionnement parental du couvain, chez les cichlidés, au moyen de l’agitation de la matière meuble du substrat du fond = SUBS

Bien que les soins parentaux chez les poissons n’incluent généralement pas l’approvisionnement en nourriture de la progéniture après l’éclosion, divers types d’investissement de ce type ont été documentés chez certains poissons osseux, et en particulier chez les cichlidés.

Cependant, l’approvisionnement alimentaire du couvain chez les cichlidés n’est pas encore très étudié même si quelques formes de soins parentaux commencent à être connues.

Pendant le SUBS, les parents libèrent le matériel en vrac et révèlent des animaux benthiques, aidant ainsi  et selon toute probabilité, leurs petits à se nourrir.

Cependant, deux types de SUBS parentaux sont les plus typiques :

  1. L’arrachage des feuilles ; Lors de l’arrachage des feuilles, un cichlidé utilise des feuilles tombées des arbres et qui reposent sur le substrat.
  2. Le poisson saisit le bord ou le pétiole d’une feuille dans la bouche et, avec une série de poussées rapides et de mouvements oscillatoires de son corps, soulève la feuille du substrat, puis la libère et la remue.
  3. Le creusement du substrat à l’aide des nageoires ; Le creusement du substrat à l’aide des nageoires se produit lorsque le poisson dépose son corps sur le substrat et remue les détritus et autres matériaux meubles par une courte période de battements rapides et vigoureux de ses nageoires pectorales et des mouvements ondulants du corps, révélant des animaux benthiques.

Mais, KEENLEYSIDE (1978) a décrit un autre type d’approvisionnement parental chez les cichlidés, qui peut également être envisagé (avec la réserve qui sera faite ci-dessous) dans le cadre de SUBS.

L’alimentation plongeante qui est la plus caractéristique des cichlidés géophagines (genre Geophagus) : Le poisson plonge son museau dans le substrat, en prend une gorgée et, après avoir retiré sa tête, éjecte le matériel collecté par la bouche et l’ouverture des branchies.

Le matériau meuble du sol, les détritus et les animaux benthiques, remontent lentement à la surface du substrat.

Après cela, les adultes et les alevins consomment (parfois sélectivement) les aliments ainsi découverts.

Une séparation supplémentaire de la matière organique du substrat inorganique est obtenue parce que les géophages mâchent la bouchée avant de la cracher, et nettoient ainsi les fragments mous des particules inorganiques de substrat (ALLGAYER, 1983 ; ALLGAYER, 1988 ; ZWORYKIN, 1990).

Malheureusement, il existe beaucoup moins fiable L’une des rares publications scientifiques, dans laquelle l’alimentation des adultes et l’approvisionnement du couvain par l’alimentation en plongée à Satanoperca jurupari a été décrite, est plutôt un vieil article de REID & ATZ (1958).

L’alimentation par plongée n’était pas considérée comme une composante des soins parentaux.

Au contraire, l’alimentation en plongée est principalement utilisée par divers cichlidés lors de leur propre recherche de nourriture.

De plus, l’une des particularités les plus importantes qui distinguent ce comportement de toutes les autres  formes de brassage du substrat est que les SUBS (comme cela sera montré ci-dessous) ont généralement une importance sensiblement plus élevée en tant qu’approvisionnement en couvain que pour l’alimentation des adultes.

Quatre caractéristiques sont typiques des cichlidés présentant cette forme d’approvisionnement parental :

  1. La plupart d’entre eux sont étroitement apparentés sur le plan taxonomique et sont inclus dans la sous-famille monophylétique des Cichlasomatinae (KULLANDER, 1998) ;
  2. La plupart de ces cichlidés résident en Amérique centrale (AMC) et une seule espèce, sauf Guyanacara owroewefi qui ne vit pas dans cette région (AMS : Amérique du sud) ;
  3. La plupart ces cichlidés habitent de petits lacs, rivières et ruisseaux, mais pas de grandes étendues d’eau ;
  4. La nourriture adulte de toutes ces espèces est principalement le zoobenthos.

Diverses formes de ce type d’investissement sont également connues chez les cichlidés :

  • Les parents peuvent produire du mucus ectodermique, par exemple chez Symphysodon discus ;
  • Les parents peuvent distribuer des aliments partiellement mâchés, par exemple chez Astatheros longimanus ;
  • Les parents peuvent distribuer des aliments au moyen d’une alimentation buccale, par exemple chez Oreochromis alcalicus ;
  • L’alimentation par pâturage du couvain, les parents conduisent leurs jeunes vers des zones d’alimentation, par exemple le cas de Vieja maculicauda.

Cette fonction adaptative « SUBS » qui consiste pour les parents cichlidés à remuer le substrat est très probablement associée à l’augmentation de la disponibilité de nourriture pour la progéniture.

Le SUBS est associé à la fois à l’alimentation propre des adultes et à l’approvisionnement en nourriture des alevins par les parents.

L’état nutritif immédiat des adultes et de leur progéniture serait corrélé et la satiété des parents pourrait être le principal mécanisme régulant le SUBS.

Un scénario possible de l’évolution du SUBS peut impliquer une expansion et/ou un placement de la fonction adaptative de la propre alimentation des adultes à l’approvisionnement en couvain parental.

Cependant, il est moins clair pourquoi les cichlidés effectuant des SUBS habitent principalement les petits lacs, rivières et ruisseaux, mais pas les grands réservoirs.

R.M. COLEMAN suppose que la raison de l’absence de SUBS dans les grands réservoirs est qu’en général, il y a très peu de grands plans d’eau en Amérique centrale et ceux qu’il y a, à savoir les lacs Managua et le lac Nicaragua ont une visibilité si faible au point de rendre les observations impossibles.

Cependant, la différence liée à l’habitat demeure même au sein des formes et des populations d’une même espèce.

Par exemple, deux formes de Herichthys labridens habitant des biotopes différents peuvent être distinguées dans le centre-nord du Mexique.

  1. L’un se trouve dans les sources de la vallée de Rio verde ;
  2. L’autre est limité aux rivières Verde et Santa Maria.
  • Seule la première forme présente des comportements SUBS (ARTIGAS AZAS, 1996).

Probablement, cette différence remarquable est associée à des conditions écologiques qui diffèrent sensiblement entre ces habitats.

L’influence (pas toujours évidente) des facteurs écologiques et, en particulier, leur stabilité saisonnière sur l’évolution des cichlidés a été notée par de nombreux auteurs (ZARET & RAND, 1972 ; LOWE-McCONNELL, 1975 MINA, 1991).

De toute évidence, des études de terrain spéciales sont nécessaires pour étudier comment l’évolution du SUBS est affectée par divers facteurs écologiques, notamment les conditions de l’eau et du fond, l’abondance et la composition de la nourriture, la prédation, etc.

À cet égard, une étude comparative de deux formes de Herichthys labridens semble très prometteur.

Les données sur SUBS révèlent qu’à la fois sur le terrain et dans des conditions de captivité, les cichlidés adoptent ce comportement non seulement pendant les soins parentaux, mais aussi lorsqu’ils se nourrissent eux-mêmes (WILLIAMS, 1972 ; KONINGS, 1991, 1991B ARTIGAS AZAS, 1992 WISENDEN & AL., 1995).

D’après les observations de terrain d’ARTIGAS AZAS (1992), les jeunes Herichthys labridens commencent trouver seuls leur nourriture dès qu’ils atteignent 2-3 centimètres de longueur.

L’auteur suppose que les alevins pourraient copier le comportement des parents, apprenant ainsi à acquérir de la nourriture.

Cette hypothèse n’a cependant pas été vérifiée expérimentalement.

Certains autres poissons, comme le « crapet arlequin » juvénile (Lepomis macrochirus) effectuent également des SUBS pour se nourrir.

Étant donné que le SUBS est associé à un adulte se nourrissant lui-même et approvisionnant sa progéniture, (WISENDEN & AL. ; 1995) ont suggéré que les parents peuvent utiliser leur propre état nutritif pour évaluer la disponibilité de la nourriture pour leurs petits.

Cette hypothèse raisonnable, cependant, avait un support expérimental plutôt faible.

Les auteurs ont découvert que le creusement des nageoires était influencé par la qualité du substrat (pauvre contre riche) avec seulement une importance marginale et n’était pas du tout influencé par le niveau de la ration des adultes.

Concernant l’alimentation des jeunes cichlidés, il est aussi peu probable que les adultes et les alevins de poissons zoobenthovores consomment la même nourriture que leurs parents, au moins en raison de la différence évidente dans la taille liée l’accessibilité de cette nourriture, et par conséquent, la taille de la bouche.

Adulte, Herichthys labridens se nourrit principalement de gastéropodes, alors que ce régime alimentaire est inaccessible pour ses alevins.

En effet, l’ontogénétique [3] des changements dans la composition de l’alimentation ont été signalés dans de nombreux cichlidés (LOWE-MCCONNELL, 1991 ; NOAKES, 1991 ; MERIGOUX & PONTON, 1998 ; PIET, 1998).

Exemple : Si l’on considère le cas d’Andinoacara coeruleopunctatus, selon à ANGERMEIER & KARR (1983), les invertébrés aquatiques constituent environ 95 % du spectre trophique chez les jeunes Andinoacara coeruleopunctatus.

Cependant, chez les adultes, la part des cet aliment est réduit à 45 %.

D’un autre côté, la part des autres aliments dans le régime alimentaire des adultes augmente.

Enfin, on sait que s’il y a un approvisionnement suffisant en plancton et en dérive, indépendamment de préférences alimentaires spécifiques à l’espèce des adultes, au cours de la première semaine d’alimentation exogène des juvéniles de la plupart des cichlidés d’Amérique centrale s’en nourriront plutôt que détritus ou même du benthos (KONINGS, 1989 ; LOWE- MCCONNELL, 11991 ; W.A. BUSSING, COMM. COMM.).

 

Garde parentale

Les parents gardent les alevins pendant 3 mois, même si parfois ils ont pondu à nouveau et que les nouvelles les larves suivantes ont déjà éclos.

Les couples veillent sur leurs alevins de manière féroce, car en ces lieux, l’eau des sources est claire et les ennemis nombreux.

Couple de Nosferatu labridens pendant les soins à la couvée sur un sol boueux dans le chenal menant à Laguna Media Luna au Mexique. Il n’y avait aucun autre endroit où se cacher à proximité !

La nourriture est fournie par la mère sous forme de détritus organiques ou de petits organismes perturbés en remuant le bas de son corps dans le substrat, provoquant ainsi un nuage de débris sur lequel les alevins se nourrissent avidement.

A mesure qu’ils grandissent, ils sont uniquement menacés par les épidémies potentielles et surtout d’autres dangers plus fréquents qui s’approchent sous la forme de prédateurs ou d’un observateur curieux.

Lorsque l’un de ces moments dangereux arrivent, le mâle fait face à l’intrus ou s’il est trop gros, s’enfuit gracieusement.

La femelle reste et appelle ses alevins avec des mouvements spasmodiques d’ouverture et de fermeture de ses nageoires, elle les guide ensuite pour se cacher sous les feuilles des nénuphars ninphaea, jusqu’à ce que le danger disparaisse.

De préférence, l’abri choisi se trouvera dans une zone ombragée.

Ce n’est cependant que lorsque les alevins atteignent deux à deux centimètres et demi de longueur environ que ceux qui restent décident enfin de quitter leurs parents.

À ce stade, les Nosferatu labridens, émancipés de leurs parents se tiennent près de la végétation en surplomb au bord des canaux qui leur fournissent un abri.

Ces jeunes cichlidés peuvent également être aperçus à proximité de la zone d’alimentation des adultes où, par observation de leurs ainés, ils apprennent les compétences de tamisage du substrat.

Ils tirent profit du travail des adultes en mangeant les petits escargots ou autres insectes découverts que les adultes dédaignent pour eux.

Les Nosferatu labridens adultes, de leur côté, ne semblent pas se soucier du nuage de jeunes élèves autour d’eux, en tant qu’instructeurs involontaires, ils ignorent souvent ces jeunes à condition qu’ils se comportent et n’aient pas l’intention de voler la nourriture qu’ils ont choisie.

ELEVAGE

Les petits grandissent rapidement et après environ un an, ils mesurent déjà 10 centimètres et atteignent leur maturité sexuelle.

Les juvéniles sont pour la plupart vert argenté avec quelques bandes sombres verticales irrégulières, mais ils deviennent parfois complètement noirs.

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CONSERVATION

INTRODUCTION EN DEHORS SON BIOTOPE

Sans objet.

USAGES HUMAINS

Sans objet.

MENACE POUR LES HUMAINS

Sans objet.

MARCHE AQUARIOPHILE

Très faible.

PREDATEURS

Ils sont identiques à toutes les autres espèces de poissons qui vivent dans ces cours d’eau.

On notera qu’en l’absence de sources d’alimentation suffisantes, Herichthys carpintis n’hésite pas à s’attaquer aux alevins et au juvéniles de Nosferatu labridens.

Herichthys carpintis n’est pas le seul prédateur, il faut y ajouter les Tilapia (introduits par l’homme), Furcatus ictalurus (poisson chat américain) et d’autres encore…

 

Furcatus ictalurus.

STATUT DE CONSERVATION

Statut de la Liste rouge de l’UICN

Réf. 124695 

En danger (EN)   Date d’évaluation : 18 octobre 2018

NOM-059-SEMARNAT

NOM-059-SEMARNAT-2001 => Menacée

NOM-059-SEMARNAT-2010 => Menacée

CITES

Non évalué

CMS

Réf. 116361 

Non évalué.

Menace pour les humains

Inoffensif.

Facteurs de risques

Les principaux facteurs de risques sont liés à la pollution urbaine, industrielle (principalement minière et agro-industrielle) et agricole (culture de la canne à sucre), ainsi qu’à la modification de l’habitat du fait de la construction d’ouvrages hydrauliques et de la déforestation.

Situation actuelle de l’habitat par rapport aux besoins de l’espèce

En général, comme déjà mentionné, cette espèce est largement distribuée dans le bassin de Pánuco.

Cependant, les données associées aux archives de la Collection nationale de poissons sucrés mexicains indiquent que les parties des systèmes lotiques qui sont situées en relation étroite avec les zones urbaines, industrielles et d’agriculture intensive (principalement les cultures de canne) ont subi une grave détérioration de l’environnement qui affecte la qualité de l’eau d’une manière très importante, de telle sorte que bien que cette espèce soit tolérante, elle a été diminuée et même exclue de ces portions.

Les enregistrements présents dans la collection indiquent que cette espèce est largement répartie dans le bassin de Pánuco dans les États de Tamaulipas, San Luis Potosí, Querétaro, Hidalgo et Veracruz. Ainsi, sur un total approximatif de 130 collectes effectuées à Pánuco, la fréquence d’occurrence de cette mojarra atteint 70%, en termes d’abondance relative cette espèce comprend en moyenne 10% de l’abondance relative dans les captures totales, n’étant dépassée que par Poecilia mexicana avec 30%.

Ces données, ainsi que celles trouvées dans la bibliographie, indiquent clairement que Herichthys labridens est une espèce commune et abondante dans son aire de répartition.

REFERENCES

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LEXIQUE

[1] Les branchiospines sont chez les poissons osseux ou cartilagineux des processus qui partent de l’arc branchial et sont impliqués dans l’alimentation de minuscules proies en suspension pour les poissons qui filtrent l’eau de mer. Ils ne sont pas à confondre avec les filaments branchiaux qui composent la partie charnue de la branchie, utilisés pour l’échange de gaz. Les branchiospines sont habituellement présents sur deux rangées, partant à la fois de la partie antérieure et postérieure de chaque côté de chaque arc branchial. Les branchiospines sont très variés en termes de nombre, d’espacement et de forme. En empêchant les particules de nourriture de quitter les espaces entre les branchies, ils permettent la rétention des particules d’aliments chez les animaux filtreurs.

[3] La phylogénèse : Ensemble des processus qui, chez un organisme animal ou végétal, conduisent de la cellule œuf à l’adulte reproducteur“(L’Hér. Génét. 1978). Anton. phylogénèse. Par elle [l’action], s’opère ce que les sciences naturelles nomment l’ontogénie, c’est-à-dire l’évolution particulière et pour ainsi dire circulaire et fermée de chaque individu (Blondel, Action, 1893, p.194).Dans le cas de l’ontogénèse humaine, nous pouvons glisser sur le problème de savoir à quel moment le nouveau-né peut être dit accéder à l’intelligence, devenir pensant: série continue d’états se succédant dans un même individu, depuis l’ovule à l’adulte (Teilhard de Ch., Phénom. hum., 1955, p.188). Pour les mammifères, la séparation des deux premiers blastomères du rat conduit à deux ontogenèses complètes (Hist. gén. sc., t.3, vol.2.

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