Histoire de l’Aquariophilie : de l’Antiquité à nos jours [1ère partie]

Histoire de l’aquariophilie

Peu d’aquariophiles, d’eau douce ou d’eau de mer, connaissent vraiment l’histoire de leur hobby l’aquariophilie et plus particulièrement l’histoire de la science qui fut précurseur de notre hobby : l’Aquariologie.

Par aquariologie, on entend tout ce qui étudie les faunes (ichtyologie) et flores (botanique aquatique) de l’aquarium et du bassin de jardin.

L’aquariologie regroupe quelques étapes importantes des sciences de divers domaines d’activités avec l’eau: aquacultureaquariophiliebiologiezoologie, etc.

L’aquariologie étudie les milieux aquatiques captifs, fermés, principalement les aquariums.

Un spécialiste en aquariologie est un aquariologue (terme officiel), mais est parfois qualifié d’aquariologiste (terme impropre).

Cette chronique va vous permettre d’en savoir un peu plus sur cet art apparu il y a plus de 50 000 ans dont le développement s’est accéléré au XIX siècle et qui constitue notre passion actuelle.

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GENERALITES

L’aquarium, réservoir destiné à entretenir des animaux ou des plantes aquatiques pour un but de distraction ou d’étude, ne nous vient pas, comme les ménageries, de l’antiquité gréco-romaine bien que les Romains aient déjà employé ce mot mais comme terme général pour désigner un réservoir ou un récipient destiné à contenir de l’eau.

En ce qui concerne l’élevage des poissons, les Anciens et même les Modernes ne connurent en Europe jusqu’au 19ème siècle inclusivement, que les viviers et les étangs dont les pensionnaires étaient destinés à être mangés.

Un peu d’histoire….et sortez vos

Les poissons appartiennent à une lignée très ancienne dont certains ancêtres datent de plus de 400 millions d’années.

En comparaison, les cétacés, qui à nos yeux sont les maîtres des océans, existent seulement depuis 55 millions d’années ; quant aux premiers indices géologiques de l’existence de l’homme, ils remontent à peine à quelques centaines de milliers d’année.

Presque toutes les eaux du globe, dormantes ou courantes sont habitées par des poissons dont on a dénombré plus de 20 000 espèces.

Le plus grand nombre et les formes les plus exotiques se rencontrent dans les lacs, les étangs, les marécages, les rivières, les fleuves, les estuaires, et les mers coralliennes des tropiques. la plupart des espèces tropicales d’eau douce, qu’élèvent ordinairement les aquariophiles, proviennent d’Amérique du sud, d’Afrique,et d’Asie du sud–est.

La plupart des formes marines sont originaires des océans Pacifique et Indiens et des Caraïbes.

En Europe, au milieu du XIXe siècle, l’aquariophilie était une discipline sérieuse.

En 1853, la London Zoogical Society créait un aquarium public avec le concours de Philip GOSSE qui mit au point son concept de dans lequel cohabitaient plantes aquatiques et poissons.

D’autres aquariums s’ouvrirent à Paris en 1859 et à Hambourg en 1864.

Peu après cette date, des aquariophiles allemands élevèrent des poissons d’ornement et les exportèrent vers les États-Unis, exportations qui se perpétuent jusqu’à ce jour.

Le concept actuellement bien connu de l’aquarium équilibré de Gosse fut crucial dans le développement de la maintenance des poissons.

Les premiers aquariums n’étaient que des récipients contenant des animaux prélevés localement dans les rivières ou dans les étangs.

C’étaient donc des bassins ne contenant qu’une seule espèce ou qu’un seul biotope.

L’introduction du poisson rouge en Europe fut quelque peu retardée et n’atteignit l’Angleterre qu’à la fin du XVIIe siècle, probablement aux alentours de 1691.

Durant le siècle suivant, ils furent importés aux U.S.A. quelque peu avant 1859, date à laquelle Arthur M. EDWARDS écrivit dans son livre “Life Beneath the Waters, or the Aquarium in America“, que le poisson rouge pourrait être issu de la rivière Schuykill en Chine.

Grâce à l’avion, les poissons exotiques de tous les coins du monde devinrent disponibles; l’aquarium communautaire vit alors le jour.

Dans celui-ci, des spécimens d’habitats extrêmement différents sont introduits ensemble, les seules conditions requises étant leur adaptation aux caractéristiques générales de l’eau ainsi que leur nature accommodante et paisible.

Le point primordial de l’éco-aquarium réside dans le principe d’équilibre de Philip GOSSE, qui consiste à recréer les différentes conditions que le poisson rencontre normalement dans la nature, restituer l’univers végétal et respecter la physico-chimie de l’eau.

Bien qu’à présent beaucoup de poissons d’ornement soient nés en aquarium et que la plupart s’adaptent facilement aux conditions générales de l’eau, des efforts sont nécessaires pour imiter au mieux les exigences particulières du milieu dans lequel leurs parents évoluaient.

Même à l’heure actuelle, nous connaissons encore mal la longue histoire des poissons.

Leur domaine, l’eau qui recouvre 70% de la surface terrestre, n’est accessible à des études scientifiques sérieuses que depuis 50 ans seulement, l’avènement de la plongée sous-marine ayant permis aux ichtyologistes d’observer sans trop d’obstacles le comportement naturel de beaucoup d’espèces.

De l’Antiquité à la Renaissance

Nous savons par des preuves archéologiques que depuis les temps préhistoriques, les poissons sont une source de nourriture importante pour les tribus côtières et les peuples vivant près des rivières et des lacs.

Représentation minoenne d’un Dauphin commun dans la « fresque des dauphins », au palais de Cnossos (Crète), vers 2 000 av. J.-C.

Les poissons d’eau peu profonde étaient capturés à l’aide de javelots et de massues; les autres étaient peut-être pêchés au filet.

Les Égyptiens élevaient des poissons non seulement comme nourriture d’appoint, mais de manière plus importante pour leurs valeurs ornementales.

Les techniques de pêche des anciens égyptiens étaient très perfectionnées. De plus, le Nil est un fleuve calme qui se laisse facilement naviguer et qui regorge de poissons dont le mulet, la perche, l’anguille, et le poisson-chat.

Les pêcheurs sillonnaient donc les bords du Nil, les marais du Delta et les bords de la Méditerranée à la recherche de nourriture.


Ils avaient aménagé des viviers et des mares à poissons sur les rivages du fleuve afin d’y déposer leurs prises vivantes dans le but de les engraisser avant de les déguster.

Pour l’alimentation, les Égyptiens préféraient l’élevage de tilapias, alors que les mormyridés étaient élevés pour leur beauté; ils étaient même sacrés.

“Brochet du Nil”, vénéré particulièrement à Oxyrhynchos (cycle osirien) d’ou son nom: Oxyrhynque ou Momyre – “Carpe du Nil” : liée à Onouris et à Mehit , à Hatlehit. Dénommée aussi ” Le lepidos barbus bynni”, – Le lates niloticus : lié à Neith de Saïs et à Khnoum d’Esna. – Le Silure, poisson-chat. Le nom du roi Narmer est d’écrit avec le hiéroglyphe du silure ; – La Tilipia Nilotica (Inet en égyptien ancien), réceptacle transitoire de l’âme. A Dendérah, ce poisson est avec à Hathor ; – Abdou (en égyptien ancien). Il veille avec la Tilapia sur la barque solaire ; Typhonien . – L’anguille, une des formes d’Atoum, ainsi que le Clarias Anguillaris, qui est un silure.

Étang artificiel avec des tilapias sur une peinture murale de la chapelle funéraire de Nebamun, autour de 1400 av. J.-C.

Si on définit l’aquariophilie comme le fait de maintenir des poissons en milieu clos pour l’agrément et non l’alimentation, les premiers aquariophiles furent probablement les Sumériens.

Ce seraient donc les Sumériens qui qui seraient à l’origine de l’aquariophilie en particulier leurs prêtres puisqu’ils utilisaient des bassins à des fins de décoration dans les temples du dieu-poisson Oannes.

Les Sumériens ont également inventé l’écriture et leurs écrits contiennent de nombreuses références aux poissons.

Oannès, le dieu-poisson de Babylone

Même s’ils ont été les premiers à les élever, pourtant ils n’étaient pas les premiers à les vénérer.

En effet, il y a plus de 50 000 ans, les aborigènes d’Australie taillaient des poissons dans la pierre, histoire de faire passer le message, ces signes servaient d’apprentissage aux jeunes car ils n’avaient pas d’écriture.

En Occident et en Chine, on trouve de nombreux de vestiges de bassins datant du Ier millénaire av. J. C.

Jarres de Chine avec poissons.

En Chine, durant la dynastie Tang (618-907), certains indices révèlent qu’avait lieu une reproduction sélective des carpes et des poissons rouges.

Des indices plus sérieux révèlent leur présence durant la dynastie SONG (970-1278).

Les Chinois furent les premiers à créer une variété à but spécifiquement esthétique : le fameux poisson rouge vers le 1er millénaire av. J. C.

Les Chinois gardaient en captivité leur “Dorades” dont ils avaient su produire une centaine de variétés, toutes aussi belles les unes que les autres.

L’espèce la plus ancienne et la plus commune, le vulgaire poisson rouge fut domestiqué vers 950, d’abord dans la province du Tché-Kiang, d’où elle paraît être originaire.

Les Milles et Une Nuits parlent bien de bocaux de verre contenant des poissons dans le récit de la 469ème nuit consacrée à Jouder le marin.

Mais sait-on exactement à quelle époque a été composé ce fameux recueil ?

En 1369 l’empereur chinois HONGWU lance une fabrique de porcelaine qui produit de grands récipients destinés à accueillir des poissons rouges.

Avec le temps ces pots ressembleront de plus en plus au « traditionnel » bocal à poisson rouge moderne. le premier livre du poisson vermeil de Chang chi-en-te, parut au 16éme siècle.

Chang y évoque la beauté de son favori, indique comment le nourrir et mentionne ses réactions aux changements de température.

Les peuples chinois sont en grande partie à l’origine de nombreuses sélections de cet animal.

En Asie du Sud-Est, le combattant du Siam est élevé depuis plusieurs siècles pour son agressivité afin de participer à des combats sur le même principe que les combats de coqs durant lesquels les spectateurs font des paris sur le gagnant.

Les piscina des domus Romains, étaient parfois agrémentés de fontaines et abritaient diverses variétés de poissons, d’invertébrés et de plantes aquatiques.

Dans ses Lettres à Atticus, Cicéron critique régulièrement les piscinarii, des passionnés de bassins qu’il définit comme plus soucieux du bien-être de leurs poissons que de l’avenir de la République romaine.

Ce n’est qu’au temps des romains que les bassins d’ornement furent aussi adoptés par la population.

Riches comme pauvres, les Romains sont des aquariophiles convaincus : on possède des poissons d’eau douce et, si l’on a les moyens, on se fait construire un bassin d’eau salé, afin d’élever des espèces plus rares.

Il ne s’agit pas seulement de décorer les jardins : les Romains tentent véritablement de dresser leurs poissons, qu’ils cajolent, dont il tente d’être reconnu, et auxquels ils offrent des colliers et autres bijoux en signe d’affection.

Antonia MINOR aurait même accroché des boucles d’oreilles aux ouïes d’une murène, qu’elle avait réussi à apprivoiser…

Les décors prennent de l’importance. La murène est particulièrement considérée, y compris dans des domaines impériaux.

Le célèbre Pline l’ancien en parle même dans ses textes. (Pline l’ancien, “Histoire Naturelle”, livre LV).

Dès la fin de la République, il y avait à Rome des bassins à poissons (stagnum) qui avaient été creusés au Champ de Mars et plus tard, ceux de la Maison Dorée, appartenant à Néron, furent célèbres.

Dans les ruines de Pompéi, on a retrouvé des piscines où étaient élevés, en même temps que des mollusques et des crustacés, toutes sortes de poissons.

Les piscines du Consul Lucullus, qui prétendait que ses poissons fussent aussi bien traités que les troupeaux de ses fermiers, étaient certainement un modèle du genre.

Après sa mort, les pensionnaires de ces viviers furent vendus et rapportèrent 4 millions de sesterces.

Pendant ce temps en chine aussi, on a découvert des bassins d’ornements et même des gravures ressemblant fortement à des aquariums.

Des fresques sont à la « Cité interdite ».

Après l’effondrement de l’Empire romain, cette pratique cessa en Europe mais continua en chine ou eurent lieu de nombreux croisements et de nombreuses sélections.

Au Moyen Âge, dans l’ensemble de l’Europe feudale l’exploitation des viviers de poissons d’eau douce revient aux ordres monastiques et aux nobles qui détenaient le monopole des terres, forêts et cours d’eau.

La mytiliculture (culture de moules) est inventée au 13éme siècle et la technique évolue peu jusqu’aux années 1960.

Comme pour la chasse, le braconnage est sévèrement puni et les classes pauvres devront patienter quelques siècles pour trouver du poisson frais dans leurs assiettes.

La conservation de poisson n’est pas l’ère du temps à cette époque ; Dans les romans de Chevalerie, on trouve encore l’image de Mélusine, la fée de Lusignan, dans la Vienne. Femme légendaire d’une très grande beauté qui ne doit pas être vue de son mari quand elle prend son bain.

Celui-ci trahit son serment, la regarde par un trou de serrure et découvre qu’elle est devenue sirène.

Cette légende rappelle le mythe d’Eros et de Psyché qui symbolise le meurtre de l’amour par le manque de confiance ou le refus de respecter dans l’être aimé sa part de secret.

Les sirènes sont des monstres marins, avec tête et poitrine de femme, le reste étant d’un oiseau ou suivant les légendes plus tardives et d’origine nordique, d’un poisson.

Ulysse dut se faire attacher au mât de son navire pour ne pas céder à la séduction de leur appel. Elles étaient aussi malfaisantes et redoutables que les Harpies et les Erinyes.

C’est pourtant en Europe centrale que la pisciculture d’eau douce de la carpe commune Cyprinus carpio prend naissance au Moyen Âge et la maîtrise complète du cycle biologique conduit rapidement à une véritable domestication de cette espèce.

Il ne faut pas oublier que les étangs et même parfois les douves, c’est-à-dire les fossés défensifs des châteaux, étaient utilisés dans ce but pour constituer des réserves alimentaires.

L’élevage de la moule remonte à la même époque, avec l’introduction en baie de l’Aiguillon (Vendée) des bouchots (gros pieux de bois enfoncés dans le sol permettant la fixation des jeunes moules et leur croissance).

L’empereur chinois HONGWU crée en 1369 une fabrique de porcelaine qui produit notamment des grands contenants destinés à recevoir des poissons rouges.

Vers 1500, le poisson rouge fut introduit au Japon.

LE POISSON ROUGE

Le poisson rouge a une histoire vieille de 1000 ans !:

Les premiers élevages de poissons rouges sont apparus en Chine il y a environ 1 000 ans, mais celui des carpes koïs existe au Japon depuis 2 000 ans. 

Au fil des siècles, les espèces les plus extraordinaires de poissons rouges et Koïs, appelés aussi carpes ornementales, ont vu le jour.

Ce poisson rouge Ryukin est un dessin sur planche datant du 19e siècle. La planche est parue dans l’ouvrage “Le poisson rouge et sa culture au Japon”, par Shinnosuke Matsubara. Bulletin du Bureau des pêches, vol. XXVIII 1908.
Les poissons rouges ont été produits en Chine par le biais de l’élevage sélectif de « poissons rouges communs », des variantes rouges du carassin.
Au début du 16e siècle, ces poissons rouges ont été importés au Japon, dans les régions du Kansai et de Kyushu.
Pendant longtemps, avoir des poissons rouges étaient un luxe que seuls de riches marchands et seigneurs féodaux pouvaient se permettre.
On pensait que la couleur rouge du poisson rouge repoussait le mal et que sa couleur dorée symbolisait l’accumulation de richesses.
C’est pour cela que les poissons rouges étaient considérés comme des animaux porte-bonheur.
Au 18e siècle, le Japon a connu un fort engouement pour les poissons rouges et beaucoup de gens en possédaient.
 
De nombreux poissons rouges sont devenus des animaux de compagnie et ont gagné en popularité auprès du grand public.
On pense que la popularisation des poissons rouges a été stimulée par la publication de « Kingyo Sodate Gusa » (« Comment élever des poissons rouges »), le premier livre japonais sur les poissons rouges.

On trouve de nos jours des poissons rouges dans le monde entier et l’élevage des Koïs fait des adeptes de plus en plus nombreux.

Du fait de la diversité des espèces, le choix devient un véritable casse-tête pour l’amateur qui finit souvent par croire que la beauté de son aquarium dépend de la quantité de poissons, ce qui est une erreur.

Il ne suffit pas d’apprécier la beauté d’un poisson pour savoir s’en occuper.

Poissons rouges et Koïs sont, certes, des compagnons peu exigeants, mais le débutant a intérêt à connaître les principes de leur élevage pour éviter des erreurs et profiter longtemps de ses poissons.

Les poissons rouges peuvent facilement vivre 10 ans, et les Koïs, 20 ans. Mais des durées de vie de 15 ans et 30 ans, respectivement, sont fréquemment relatées.

Le poisson rouge est un poisson d’eau douce souvent mal compris, de côté historique.

C’est l’un des poissons pionner à être domestiqué comme animal de compagnie et ce sont les poissons les plus communs conservés dans un aquarium.

Les poissons rouges sont essentiellement une version domestiquée de la carpe et sont originaires de l’Asie orientale.

La première fois en Chine, il y a plus de mille ans, beaucoup de races/variétés distinctes ont été développées depuis.

Les variétés (ou races) varient en taille, en forme, en type de nageoires et en couleur. Le principe organisé aujourd’hui ne touche pas encore la décoration des aquariums.

En Chine, durant la dynastie des Jin, différentes espèces de carpes ont été domestiquées et élevées pour l’alimentation humaine.

Certaines des espèces de couleur gris ou argent ont tendance à produire des mutations de couleur rouge, orange et jaune.

Les mutations de couleur ont d’abord été relevées au cours de cette période, mais on pense que les mutations ont eu lieu pendant des milliers d’années.

Au cours de la dynastie des Tang, le carassin doré était très populaire dans les étangs et les jardins d’eau avec les prémices des bassins de jardin.

Une mutation génétique naturelle a produit la couleur dorée des poissons.

Les spécimens ont commencé à être reproduits intentionnellement avec la couleur dorée-or plutôt que la couleur argentée normale.

En gardant le poisson dans leurs étangs ou d’autres plans d’eau, les poissons pourraient se reproduire plus souvent en couleur argent. Lors d’occasions spéciales, le “poisson d’or” a été placé dans de petits contenants.

Il existe des ukiyo-e (gravures sur bois) représentant des vendeurs ambulants transportant des cuves en bois remplies d’eau et de poissons rouges, ainsi que des gravures avec des gens ayant des poissons rouges comme animaux de compagnie. Comme on peut le voir sur les ukiyo-e, les gens observaient les poissons rouges depuis le dessus. Ce n’est qu’après la popularisation des aquariums en verre qu’ils ont commencé à les observer de côté. D’autre part, à l’époque où ont été réalisés ces ukiyo-e, les gens avaient des poissons rouges dans des étangs ou dans des pots, si bien qu’ils les observaient depuis le dessus. Les variétés de poissons rouges sans nageoire dorsale, comme le ranchu et l’Edo-nishiki, étaient attrayantes pour les gens de l’époque, car ils pouvaient voir les motifs sur le dos des poissons en les regardant depuis le dessus. Les poissons rouges à nageoires caudales s’étalant sur les côtés étaient également attrayants pour les gens de l’époque, car ils étaient magnifiques vus de dessus.

Au début de la dynastie des Song, le poisson rouge domestiqué est complètement établi.

En 1162, l’impératrice avait ordonné la construction d’un bassin spécial pour recueillir le poisson rouge et doré.

Dès cet instant, les gens en dehors de la famille impériale ont été interdits de posséder des poissons rouges qui étaient de “la couleur de l’or”, car elle était la couleur impériale et elle a été protégée.

C’est probablement la raison pour laquelle, à cette époque, il n’y a plus de poisson rouge orange, ne subsistant que le poisson rouge de couleur jaune.

Dans la dynastie des Ming, le poisson rouge a été apporté à l’intérieur des terres.

Cela a conduit à des mutations supplémentaires, mais qui ne sauraient survivre dans les bassins de jardin en plein air.

D’autres couleurs que le poisson rouge et or ont été notées dès 1276. La dynastie Ming est aussi celle où la première référence de la variété à “queue fantaisie” peut être attribuée.

En 1603, il a été introduit au Japon où les poissons rouges Ryukin et Tosakin ont été développés. Peu de temps après, en 1611, il a été amené au Portugal et à partir de là, ils ont voyagé dans toute l’Europe.

Au cours des siècles, beaucoup d’élevages sélectifs ont produit plusieurs couleurs différentes et parfois même plusieurs patrons de couleurs.

Il existe beaucoup de formes de corps, des styles communs à des configurations curieuses, incluant les yeux, qui font que certains poissons rouges regardent comme s’ils étaient d’une autre planète.

Certaines des variétés les plus extrêmes de poissons rouges ne peuvent vivre que dans des aquariums et sont assez délicates.

Actuellement, on recense environ 300 races officielles de poissons rouges en Chine.

La majorité de l’ensemble des races de poissons rouges existantes aujourd’hui est originaire de Chine.

Dans les années 1620, le poisson rouge est devenu très recherché dans l’ensemble de l’Europe méridionale en raison de leurs écailles métalliques qui symbolisent la bonne chance et la fortune.

Une tradition est rapidement devenue commune : les hommes mariés donnaient à leur femme un poisson rouge en guise de cadeau d’anniversaire de 1 an de mariage.

Cela représentait un symbole de prospérité dans les années à venir. Malheureusement, cette tradition est morte rapidement une fois ce poisson devenu de plus en plus facilement accessible.

Les PR ont d’abord été amenés en Europe puis en Amérique du Nord vers 1850, et sont devenus des animaux de compagnie très populaires aux États-Unis.

Trouvé dans la nature, la plupart des poissons rouges sont de couleur vert ou gris-olive.

L’introduction du poisson rouge domestique à l’état sauvage peut causer de multiples problèmes pour les espèces sauvages indigènes.

Les PR peuvent s’accoupler avec d’autres espèces similaires à la carpe avec la création d’un hybride.

Il est intéressant de constater qu’après 3 cycles reproductifs, la majorité des patrons de coloration des poissons hybrides retournent à leur couleur olive naturelle (ou gris).

La mutation de la couleur du poisson rouge domestique peut également être trouvée dans d’autres espèces comme la carpe commune.

Les Koïs peuvent également être élevées avec des poissons rouges et produire un poisson stérile ne pouvant pas se reproduire.

Le poisson rouge domestique d’intérieur existe dans beaucoup de variétés différentes.

Il est peu susceptible de survivre à l’extérieur des bassins non prévus à cet effet ou des étangs en raison de leurs nageoires aux couleurs vives.

Cependant, d’autres variétés comme le Shubunkin pourraient être en mesure de survivre assez longtemps pour s’accoupler avec leurs homologues sauvages.

Le poisson rouge comète commun peut survivre dans la nature et se satisfait assez bien de n’importe quel climat.

En Europe, les premiers poissons rouges parurent en Angleterre dans l’année 1611, mais furent considérés comme véritables phénomènes.

Dès la Renaissance, l’élevage de poisson d’eau douce se perfectionne.

Plusieurs traités détaillent les techniques de construction d’étangs, de gestion, du choix d’espèces à élever, de leurs maladies et de leur alimentation.

La carpe domine les bassins artificiels en Europe orientale, notamment en Bohème (actuellement une région de la République tchèque), qui se multiplient sur l’initiative de l’Empereur Charles IV.

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