Uaru fernandezyepezi – 3éme partie

Uaru fernandezyepezi – STAWIKOWSKI, 1989

Les grands spécimens d’Uaru fernandezyepezi font toujours une impression vraiment électrisante sur leurs observateurs et chez les passionnés de cichlidés américains : Le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ne laissent pas insensibles !

En effet, quand ils sont bien soignés, ces poissons adultes sont magnifiques et majestueux, à tel point que leurs couleurs et leur pelage font penser aux célèbres pandas dont ils ont hérité le surnom.

Les Uaru fernandezyepezi sont de grands cichlidés sud-américains atteignant plusieurs centimètres, dépassant facilement à l’âge adulte les 20 centimètres de longueur. 

Dans son habitat naturel, cette espèce habite les eaux douces et noires du fleuve Rio Atabapo, l’affluent supérieur de l’Orénoque, entre le Venezuela et la Colombie. 

Les Uaru fernandezyepezi sont présents dans des eaux à faible courant, dans des cours d’eau avec un fond composé de sable blanc et fin, où se trouvent de nombreux enchevêtrements de racines et de feuillage tombé.

Johann HECKEL.

Le nom générique a été donné à cette espèce par le célèbre ichtyologue autrichien Johann HECKEL.

Ce dernier s’était inspiré du terme local « uaru-ura », qui signifie « crapaud oiseau ». 

Pourquoi avait-il choisi ce nom, cela reste encore, un peu, un mystère ?

D’autre part, le nom scientifique difficile à prononcer de cette espèce vient de l’ichtyologiste vénézuélien Augustin Fernandez YEPEZ. 

Ce cichlidé a été capturé pour la première fois par Hans KOPKE en 1988 dans le Rio Atabapo, plus précisément dans l’est de la Colombie.

Les Uaru sont surtout connus pour leur forme triangulaire caractéristique, leur intelligence incroyable et leurs couleurs de frai impressionnantes.

En effet, en ce qui le concerne tout particulièrement, Uaru fernandezyepezi a l’une des formes corporelles et des couleurs les plus uniques de la famille des cichlidés !

A ses atouts physiques s’ajoutent, en sus, le fait que Uaru fernandezyepezi est aussi ce que l’on pourrait considérer un cichlidé intelligent qui en fait un excellent animal de compagnie et qui est souvent comparé au Discus, ou appelé «le discus du pauvre».

Ces poissons adultes sont magnifiques et majestueux, et avec leurs couleurs et parure peu courantes, ils peuvent ressembler aux célèbres Panda.

Sur certains plans, les Uaru fernandezyepezi tiennent aussi la comparaison avec Heros severum !

Mais, en contrepartie, comme Symphysodon Discus, les Uaru fernandezyepezi peuvent se montrer être une espèce difficile à maintenir et surtout à reproduire.

En effet, l’une des principales sources d’attractivité que procurent ces cichlidés Uaru est bien celle de sa reproduction.

Bien maintenus, lorsqu’ils se reproduisent, les Uaru fernandezyepezi deviennent imposants et la pseudo “larme” sur le bord de l’œil, si caractéristique, devient grande et noire, avec juste un peu de marron ou de gris sur les bords, en outre les yeux brilleront comme des lanternes et deviendront rouge-orange vif.

Les adultes sont frappants et d’apparence très différente par rapport aux juvéniles.

Uaru fernandezyepezi est le cichlidé sud américain que tout cichlidophile “hardcore”, puriste ou en mal de réaliser une maintenance difficile, aspire à posséder et doit avoir dans son aquarium !

Pour ces raisons, Uaru fernandezyepezi n’est pas le cichlidé recommandé pour les débutants et pourtant il sera bien difficile de résister à la tentation d’acquérir l’un de ces grands spécimens d’Uaru fernandezyepezi qui font une impression vraiment électrisante sur l’aquariophile quand la chance d’en trouver se présente.

Selon STERBA (1962) et HOLI (1941), le premier Uaru a été importé pour la première fois à Hambourg, en Allemagne, en 1913.

Avant cette première importation, ce poisson n’était qu’une rumeur dans le monde aquariophile et jusqu’à ce qu’il soit récolté puis commercialisé à partir de 1988.

Uaru fernandezyepezi est le deuxième poisson de ce genre à être formellement décrit mais surtout, Uaru fernandezyepezi est avant tout un véritable défi pour l’aquariophile.

Les spécimens importées sont limitées et en outre, il faut savoir que les poissons sauvages demandent une eau très propre avec les paramètres décrits ci-dessous.

Tout ce qu’il faut faire pour garder ces poissons fascinants et rares en bonne santé et en bonne forme….vous le découvrirez dans l’article suivant !

COMPORTEMENT

CARACTERE

Uaru fernandezyepezi  est considéré comme assez paisible pour un cichlidé, mais assez nerveux qui peut malgré tout, en fonction de certaines circonstances exceptionnelles, devenir agressif ou territorial.

Uaru fernandezyepezi n’est donc pas foncièrement agressif.

Les Uaru sont des poissons très timides et dans la nature, ils restent à l’ombre des arbres inondés, donc des abris et des zones ombragées sont nécessaires pour leur bien être dans l’aquarium.

Ce qui est particulièrement frappant et intéressant d’un point de vue aquariophile, en même temps une récompense pour son éleveur, c’est un cichlidé intelligent qui se comporte un excellent animal de compagnie.

A savoir que les Uaru fernandezyepezi apprendront vite à connaître et à répondre à leurs propriétaires.

Beaucoup d’aquariophiles qui ont maintenu ces poissons rapportent que ce poisson est l’un des poissons d’aquarium les plus intelligents du marché.

D’autre part, c’est un poisson grégaire qui aime vivre en banc ou en petit groupe d’au moins 6 – 7 individus.

Chez les Uaru, il y a une hiérarchie de groupe, entre eux les Uaru fernandezyepezi semblent considérer le plus gros mâle comme étant le chef du groupe.

Il faut veiller à ce que cette stricte hiérarchie puisse s’installer dans le groupe car elle est nécessaire dans cette famille de poissons.

Si la position dominante revient au plus gros mâle du troupeau, les rôles sont répartis en fonction de la taille du poisson.

Au sein du groupe formé dans l’aquarium, dans le système hiérarchique qui s’est formé, on distinguera vite le mâle dominant qui est aussi le mâle reproducteur, suivi de sa femelle.

Tous deux occupent, en qualité de dominants et reproducteurs, reçoivent de la part des autres poissons du groupe, la place centrale, puis les emplacements sont répartis en fonction de la taille et de la force des individus constituant le groupe.

L’observation du fonctionnement du groupe de ce poissons est un plaisir dont aucun éleveur ne se lasse !

Lorsque les Uaru juvéniles atteignent une longueur d’environ 5 centimètres, ils changent d’apparence et ressemblent davantage à leurs parents.

Pendant cette étape, les observations faites ont fait état d’un changement de caractère des poissons qui devenaient plus timides qu’avant et passaient plus de temps à se cacher.

Ce comportement est normal, certainement provoqué par cette mutation de couleurs et de robe : il ne faut pas s’en inquiéter quand il se produit et veiller à respecter cette phase de transition en évitant tout ce qui pourrait busquer ou stresser ces futurs adultes Uaru fernandezyepezi.

Les poissons effrayés et stressés prennent des couleurs très sombres et se cachent dans les parties les plus sombres de l’aquarium.

En fait, les Uaru fernandezyepezi sont des poissons pacifiques qui peuvent être gardés aux côtés d’autres espèces aussi pacifiques et de taille moyenne à grande, mais jamais plus grandes que ces cichlidés.

Il faudra bien veiller à choisir la population qui accompagnera les Uaru fernandezyepezi car les Uaru fernandezyepezi ne doivent pas être hébergés avec des poissons agressifs ou turbulents.

Le seul moment où les Uaru fernandezyepezi sont susceptibles d’avoir une attitude conflictuelle  (et non belliqueuse) est celui de l’appariement entre de deux de ces poissons voulant se mettre en couple,.

Pour éviter les conflits avec d’autres prétendants, il convient de séparer le futur couple du reste du groupe, quitte à ajouter d’autres individus dans le bac pour reconstituer le groupe amputé de deux de ses membres.

Dans l’aquarium, Uaru fernandezyepezi est un pensionnaire tranquille qui ne bouge qu’avec modération.

Pour cette raison, ces cichlidés se contentent d’assez peu d’espace…sans pour autant leur offrir un bac de trop petite taille : Avec les cichlidés, plus c’est grand, mieux c’est !

L’aquarium des Uaru fernandezyepezi devra disposer de cachettes en nombre, réalisées parmi les racines de bois plongées dans lesquelles ils peuvent se retirer semblent favoriser leur bien-être.

En cas d’attaque rapide, les Uaru fernandezyepezi ont un comportement qui le plus fréquent chez les poissons ; il se caractérise par une attaque frontale directe avec la bouche ouverte, suivi d’un retour immédiat à la zone de départ.

Si un individu dominant s’en prend à un dominé, exerce sur ce dernier une forme de persécution, celle-ci se caractérise par être une attaque rapide telle que décrite précédemment où bien l’individu dominant poursuit sa cible sans arrêt ni retour à la zone de départ jusqu’à le frapper.

C’est une espèce peu territoriale contrairement aux autres cichlidés.

 Les Uaru fernandezyepezi restent en groupe et ne se séparent qu’aux heures les plus chaudes.

Il a été observé une certaine affinité des individus dominants pour certaines zones où la nourriture abondait, cependant, ils ne l’ont pas défendu en présence de congénères ou d’autres espèces.

Cependant lorsqu’un dominant insiste pour que cet adversaire potentiel se retire, le dominant manifeste son intention par une dépigmentation faciale généralement suivie d’une ou plusieurs attaques rapides qui finissent par faire s’éloigner l’intru malvenu.

Il faut savoir que généralement les couples formés s’éloignent du haut-fond aux heures de plus grande activité protégeant la zone d’alimentation qui est une zone spécifique délimité par le couple dominant ou mâle dominant.

Le comportement de cette espèce de Uaru est très similaire à celui des discus.

COHABITATION

Les Uaru fernandezyepezi sont généralement très paisibles en compagnie d’autres poissons, eux aussi pacifiques et au maximum de taille similaire.

En raison de l’eau douce et acide et des températures élevées requises par ces poissons, tous leurs compagnons de bac devront avoir été soigneusement choisis.

C’est une espèce pacifique qu’il vaut mieux conserver avec d’autres poissons sensibles à la chaleur tels que le Discus.

Pourtant, il n’est pas recommandé de les conserver avec des discus.

En effet, un Uaru fernandezyepezi mange vite et beaucoup tandis que les discus mangent  beaucoup mais plus lentement.

Dans ces conditions, les Discus entrent en conflit face aux Uarus, ils deviennent ainsi opprimés et s’affaiblissent progressivement avec le temps, souvent avec une issue fatale.

Il vaut mieux conserver les Uaru fernandezyepezi en groupe intraspécifique bien qu’ils deviennent probablement plus agressifs lors de la reproduction.

Néanmoins, cette espèce d’Uaru, pacifique, peut être gardée avec des cichlidés nains, des loricariidés, des Corydoras et même avec des characidés de taille moyenne.

Comme déjà dit, les Uaru sont de grands cichlidés paisibles qui peuvent être hébergés en toute sécurité avec d’autres poissons placides, y compris de petits tétras et des poissons-chats.

Ils peuvent être gardés ensemble en groupes sans trop de problèmes et se mélangeront avec la plupart des poissons.

Ceux-ci partageaient leur aquarium avec d’autres poissons du même endroit, y compris des guppys sauvages, des espèces de Corydoras et divers nouveaux Loricariidés.

Un couple seul, bien apparié ou compatible peut être conservé dans un aquarium de 200 litres, tandis qu’un groupe d’Uaru fernandezyepezi devra disposer d’un aquarium d’une contenance de 400 litres.

Dans tous les cas, plus le bac sera petit plus il sera difficile maintenir au meilleur niveau la qualité de l’eau dont ces poissons ont absolument besoin pour vivre convenablement.

Comme poissons de compagnie, KOPKE avait observé dans les cours où il avait pêché  :

  • Divers poissons hache (Carnegiella strigata…) ;
  • Crenicichla ;
  • Cichla sp. ;
  • Héros sp. ;
  • Mesonauta sp. ;
  • Divers tétra ;
  • Des espèces de Leporinus ;
  • Des Corydoras ;
  • D’autres Uaru.

Si votre aquarium est vraiment grand, il est aussi possible d’héberger un groupe d’Uarus avec d’autres espèces, telles que les cichlidés Jack Dempsey, Geophagus …

EAU

Les animaux réagissent de manière sensible aux valeurs d’eau inappropriées, qui devraient se situer dans la plage acide pour l’élevage. 

L’eau doit également être très douce. 

Les valeurs optimales sont des valeurs de pH comprises entre 4 et 6, une dureté totale comprise entre 1 et 8°dGH et une température comprise entre 28 et 32°C. 

L’aquarium doit être filtré à travers de la tourbe.

ENVIRONNEMENT

Le Uaru fernandezyepezi vit dans le milieu d’eau douce benthopélagique, avec :

  • un pH = 5,0

et

  • un dH = 0.

Les Uaru fernandezyepezi sont très sensibles aux mauvaises conditions de l’eau, il faut donc mettre en œuvre dans leur aquarium une bonne filtration et pratiquer des changements d’eau partiels fréquents qui sont absolument indispensables.

L’eau doit idéalement être douce (5 – 12°dH) et acide (jusqu’à pH 5,5), même si Uaru fernandezyepezi est connu pour s’adapter à l’eau dure et à un pH de 7,4.

Les  Uaru fernandezyepezi  peuvent s’adapter et vivre avec un pH compris entre 3 et 4, avec une dureté minimale : Ce sont des conditions de vie difficiles à reproduire et maintenir en aquarium qu’il conviendra d’éviter en cas de maintenance avec d’autres espèces qui ne seraient pas adaptées à ces conditions de maintenance.

Ces animaux sont particulièrement sensibles à des valeurs d’eau inappropriées, ils doivent donc être maintenues dans la plage acide préconisée.

Uaru fernandezyepezi peut aussi vivre à des températures un peu extrêmes, c’est à dire allant au plus bas jusqu’à 24°C (75°F), mais la fourchette de température comprise entre 27°C et 29°C (81-84°F) est optimale pour leur métabolisme.

Valeurs pour l’aquariophilie

  • Température: 24°C – 34°C en valeurs maximales, et 27°C et 29°C en valeurs idéales ;
  • Valeur pH : environ 4,0 à 5,0 ;
  • Dureté totale : 1 ° – 10 ° ;
  • Ammoniac : 0 ppm ;
  • Nitrite : 0 ppm ;
  • Nitrate : < 30ppm.

Par ailleurs, il est de surcroit très important de maintenir la quantité de déchets organiques la plus faible possible dans l’aquarium.

Pour y parvenir, une aspiration des saletés accumulées dans les recoins et zones mal brassées de l’aquarium s’avère nécessaire.

On n’insistera jamais assez sur le fait que ces poissons sont très sensibles à la pureté de l’eau et à ses paramètres chimiques !

L’eau, mis à part le manque de composés azotés toxiques, doit correspondre strictement au biotope naturel, c’est-à-dire être acide et très douce.

Souvent, en raison du manque de minéraux et d’oligo-éléments présents dans l’aquarium, les poissons peuvent former des ulcères sur la tête, similaires aux symptômes de l’hexamitose.

Les Uaru fernandezyepezi juvéniles peuvent s’acclimater dans des conditions d’eau plus dure et aussi plus alcaline, mais par la suite, l’aquariophile qui voudra amener ces poissons à se reproduire aura obligatoirement besoin de leur offrir une eau douce et acide.

Les Uaru fernandezyepezi occupent toutes les strates d’eau de l’aquarium…ce qui rend la maintenance de cette espèce très agréable d’un point de vue aquariophile !

ALIMENTATION

EN MILIEU NATUREL

Dans la nature, le cichlidé de l’Orénoque, Uaru fernandezyepezi se nourrit principalement d’aliments d’origine végétale, mais aussi de larves d’insectes, de petits crustacés et d’ invertébrés vivant au fond du cours d’eau dans lequel ils vivent.

Suite à une expérimentation et observation de ces poissons faite en milieu naturel, Au moment de l’observation, il a été déterminé que l’espèce reste au fond, où elle se nourrit également sans utiliser toute la colonne d’eau.

Les Uaru fernandezyepezi raclent généralement le périphyton de la surface des feuilles et des roches, ils ont également été observés filtrant le sable à travers leurs ouïes .

Par conséquent, il a été conclu que les Uaru fernandezyepezi avaient des habitudes benthiques.

Les individus ont leur pic d’activité comportementale de 9h00 à environ 14h00 où l’intensité solaire est la plus élevée.

Ils se sentent en sécurité et calme à l’ombre en groupes formant des bancs le reste de la journée et de la nuit.

Il est fréquent lors de l’alimentation ces poissons, en particulier les individus dominants, ces derniers dans leur zone choisie pour se nourrir  peuvent manifester leur droit de dominant par des battements répétés de leurs nageoires pectorales destinés à imposer leur hiérarchie dans cette zone sélectionnée aux autres poisson du groupe dont ils font partie.

Comportement alimentaire

Les Uaru fernandezyepezi mangent aux moments où la lumière est la plus intense ce qui leur permet de mieux discerner ce qui est comestible sous la matière végétale déposée au fond de l’étang oriental.

Ce processus est effectué de manière passive et ne présente pas de comportement carnivore ou de traque.

Fait surprenant, les Uaru fernandezyepezi se laissent intimider par les autres habitants du cours d’eau et même par des plus petits tels que des Apistogramma, démontrant en cela qu’ils sont par définition des individus très paisibles et vulnérables au stress.

EN AQUARIUM

Uaru fernandezyepezi  est un cichlidé omnivore qui nécessite pour sa santé et une bonne croissance une alimentation variée si possible identique à ce qu’il trouve dans la nature, endroit où il mange de tout s’offre à lui, c’est-à-dire :

  • des crustacés ;
  • des vers ;
  • des insectes ;
  • des plantes ;
  • des fruits ;
  • des matières organiques en décomposition.

Dans l’aquarium, Uaru fernandezyepezi  n’est pas un pensionnaire difficile à nourrir ou faisant la fine bouche : il accepte facilement toutes sortes d’aliments et, pour cette raison, il convient parfois de réguler son alimentation et de lui imposer de suivre un régime alimentaire forcé mais varié pour lui  assurer une santé optimale.

Uaru fernandezyepezi  est essentiellement herbivore, même s’il accepte facilement les aliments les plus variés des aquariums: vivants, congelés et secs (hydrater au préalable les granulés et / ou les écailles), il ne faut pas oublier la nature originelle de son alimentation.

Il est donc indispensable de lui offrir des aliments à base de légumes ou de fournir directement des feuilles de laitue, des épinards, des pois (décapsulés), etc.

A défaut d’avoir une alimentation suffisamment  orientée pour les herbivores, ils finiront par s’en prendre aux plantes de l’aquarium (s’il y en a) ou à défaut, ils dépériront progressivement !

Malheureusement, les Uaru ont la triste et bien réelle réputation d’aimer manger des plantes d’aquarium et sont connus pour les manger jusqu’aux racines !

Dans ces conditions, il convient de varier et combiner des plats préparés (flocons, granulés, gaufrettes d’algues, etc.) avec de la laitue blanchie, des courgettes, des épinards et d’autres légumes verts.

Un complément occasionnel d’aliments à base de viande, par exemple des crevettes de saumure, des vers noirs, des larves de moustiques et autres, sera donné aux Uaru fernandezyepezi  qui s’en raviront comme d’une friandise.

Ce poisson accepte normalement les aliments vivants, frais, congelés et séchés sans trop d’insistance pour les consommer.

Comme pour les Loricaridés et pas seulement pour l’aspect décoratif ou respect du biotope de ces poissons, incluez du bois flotté dans leur, car ils aiment grignoter cela. 

Il est conseillé de nourrir régulièrement les Uaru fernandezyepezi avec des aliments du commerce aquariophile, tels que les aliments en flocons ou les granulés à base de légumes.

A éviter absolument : Certains éleveurs ou aquariophiles donnent en nourriture à leurs cichlidés une alimentation destiné à suralimenter ces animaux en protéines animales, car, selon la rumeur, elles favoriseraient la croissance…

C’est une erreur fondamentale, une telle alimentation ne peut avoir qu’un effet négatif sur le foie des poissons.

Plus que tout, il faut éviter le cœur de bœuf !

D’une façon générale, les protéines de mammifères causent des dommages aux poissons herbivores ou à tous les poissons en général du fait que les poissons en général sont incapables de digérer la graisse des mammifères, en raison d’une difficulté du système gastrique des poissons solubiliser ces graisses.

et les vers, demandez-vous si l’incapacité à les digérer pourrait causer des piqûres. Consultez l’article dans le dernier FAMA sur les protéines de mammifères causant des dommages.

La distribution d’aliments frais ou surgelés peut aussi se faire tout aussi occasionnellement.

REGIME

Avec les Uaru fernandezyepezi, les possibilités d’alimentation sont très variées et ces poissons sont de gros mangeurs: il faudra toujours veiller à ne pas oublier qu’ils sont herbivores à l’origine et surtout opportuniste  et gourmands !

Il est important que Uaru fernandezyepezi reçoive une alimentation variée, incorporant une bonne quantité de matière végétale.

Ils peuvent parfois être un peu pointilleux, mais se nourrissent généralement de tout ce qui leur est distribué :

  • flocons, paillettes ou granulés / aliments granulés à descente lente,
  • Produits frais : laitue, épinards, chou frisé, concombre, plantes aquatiques à feuilles molles (comme Cabomba caroliniana),
  • Aliments surgelés tels que les larves de moustiques (vers de vase), les vers de terre, les crevettes, Mysis, Krill, crevettes hachées (crevettes à salade) etc.

Certains aquariophiles rapportent que nourrir votre Uaru avec beaucoup de légumes-feuilles le rendra moins intéressé par la destruction des plantes d’aquarium.

Il est préférable de nourrir votre Uaru 2-3 fois par jour au lieu d’une seule grande portion.

En fait, pour une reproduction réussie, il est nécessaire d’inclure des aliments végétaux dans l’alimentation.

Cela peut être une salade, une jeune courgette ou tout aliment contenant de la spiruline.

L’épinard n’est pas recommandé comme alimentation régulière car ses feuilles contiennent de l’acide oxalique toxique.

Aussi, il faudra veiller à ne pas abuser de la lentille d’eau comme nourriture d’appoint, ni de la mousse javanaise ou de la fougère aquatique indienne : il existe bien d’autres végétaux  qui s’y substitueront !

Mais néanmoins, dans des conditions d’aquarium, il est préférable de les nourrir avec des légumes, mais les produits protéiques doivent être ajoutés une fois tous les 7-10 jours.

Les pansements pour plantes peuvent comprendre :

  • Du chou ;
  • Des feuilles de laitue ;
  • Des courgettes finement hachées ;
  • Des fleurs de pissenlit ;
  • Des tranches de concombres frais ;
  • Des petits pois ;
  • Des pommes ;

Avant de vous nourrir avec ces aliments, il faudra bien laver les légumes et fruits, puis ensuite les passer à l’eau bouillante.

Cette opération détruira d’une part les microbes et les bactéries qui peuvent être présents sur ces produits et d’autre part aura pour objectif de les rendra plus mous, donc plus facilement comestibles par les poissons.

L’alimentation du poisson doit être effectuée deux fois par jour, en veillant qu’aucun aliment ne reste pas dans l’eau après que les Uaru fernandezyepezi se soient rassasiés, car cet excédent de nourriture peut se dégrader puis pourrir, ce qui entraînera le développement de bactéries.

Cependant, s’il faut bien s’assurer que les aliments pour animaux sont majoritairement végétaux, il faut aussi qu’ils soient diversifiés.

L’AQUARIUM

Ces poissons vivent dans les eaux noires de la partie supérieure de l’Atabapo, en Colombie et au Venezuela.

Leurs conditions seront les meilleures dans un aquarium qui reproduit au mieux leur habitat naturel, c’est-à-dire avec un pH bas, une eau douce et une fourchette de températures chaudes…et un “visuel” aussi identique qu’à leur milieu naturel.

CONFIGURATION DE L’AQUARIUM

Idéalement, l’aquarium de ces pensionnaires particuliers que sont les Uaru fernandezyepezi  doit être “aquascapé” avec beaucoup de racines de tourbières et de plantes robustes telles que Microsorum pteropus, ou variétés de plastique / soie.

Cette espèce d’Uaru atteint normalement et dans de bonnes conditions de maintenance, une longueur maximale d’environ 24-25 centimètres et doit de préférence être gardée en groupe de 6 animaux (c’est le minimum) ou plus dans un aquarium (au strict minimal de 400 litres) de 600 litres.

Leur aquarium doit être aménagé avec un substrat de sable ou de gravier fin.

Le substrat doit être graveleux ou sableux, il faudra éviter un substrat aux arêtes tranchantes !.

À cette fin, l’aquarium doit être installé avec de nombreuses racines (par exemple : hêtre rouge, chêne, racines de tourbières, tout bois compatible en aquariophilie qui sera impérativement séché et écorcé avant introduction dans l’aquarium), qui non seulement fournissent une structure et des cachettes, mais enrichissent également l’eau en acides humiques et garantissent ainsi la création d’un environnement d’eau noire.

De plus, il conviendra d’ajouter dans l’aquarium des feuilles séchées de hêtre ou de chêne, ou mieux encore de Catalpa doivent également être ajoutées pour renforcer cet effet et apporter leur bienfait chimique.

Les déchets générés par ces feuilles devront être régulièrement enlevés par aspiration et les feuilles dissoutes et broyées seront remplacées.

En effet, lorsque l’eau devient trop brune, les vieilles feuilles doivent être enlevées et les nouvelles remplacées (les feuilles ne doivent pas pourrir).

DECOR & AQUARIUM BIOTOPE

Comme mentionné ci-dessus, il est conseillé d’imiter autant que possible et pour le bien être des Uaru fernandezyepezi, l’environnement naturel de ces poissons lors de la mise en service de type d’aquarium.

Dans la conception du décor qui devra satisfaire plus encore les pensionnaires que l’aquariophile, il faudra inclure de nombreuses cachettes, par exemple en utilisant, les morceaux de bois immergés, les plantes et des roches.

L’introduction de bois mort, comme déjà évoqué est incontournable avec les Uaru fernandezyepezi   car ils aiment mâcher la surface de ces morceaux de bois.

Choisissez un substrat sans arête vive et utilisez-le généreusement car l’Uaru fernandezyepezi, en grand gourmand tout avide,  aime passer au crible le substrat à la recherche de nourriture.

Fournissez beaucoup de roches avec des grottes et des cachettes afin qu’ils puissent aussi se réfugier et mieux encore, frayer sur les rochers.

PLANTES

L’Uaru aime avoir des zones densément plantées dans l’aquarium, mais il aime aussi manger des plantes, alors, si on veut avoir un bac planté, il faudra choisir des espèces très robustes et à croissance rapide…et bien respecter son régime alimentaire !

Les fougères flottantes (Ceratopteris thalictroides, par exemple), qui résistent bien à leur voracité.

Uaru fernandezyepezi  aime beaucoup manger des plantes à feuilles fines ou à feuilles molles.

Il sera facile d’en faire le constat car leurs visages sembleront presque «s’illuminer» si vous leur présentez, en dégustation ou friandise, de temps à  autre, de la Cabomba caroliniana qui est l’un de ses mets favoris.

FILTRATION

Un filtre puissant et un changement d’eau substantiel régulier sont nécessaires.

Ce cichlidé produit beaucoup de déchets, ce qui explique la fréquence et la nécessité des changements d’eau importants et fréquents  ils sont donc indispensables.

Une filtration puissante (mécanique et biologique) sera d’une grande aide. 

L’objectif du système de filtration sera de toujours maintenir les niveaux de nitrate de l’eau bas et à ce titre, une attention toute particulière sera donnée dans ce sens.

Il ne faut oublier qu’une forte filtration est nécessaire et souvent la meilleure solution pour éliminer l’ammoniac et les nitrites.

Pour les changements d’eau, une fréquence de changement journalier ou tous les deux jours serait idéale !

Cela représente un changement total de 80% à 100% du volume de l’aquarium par semaine.

La meilleure des options pour y parvenir sans que l’opération “changement d’eau” tourne à la corvée harassante, est le recours à un système de changement d’eau au “goutte à goutte”.

Avec un tel système de renouvellement de l’eau de l’aquarium, il conviendra de filtrer à travers la tourbe pour lui rendre ses propriétés et sa couleur.

ECLAIRAGE

Un éclairage modéré ou tamisé est fortement recommandé.

Vivant ans des eaux noires, les Uaru fernandezyepezi n’apprécient guère un fort éclairage.

Pour y parvenir, il est parfaitement possible d’utiliser des plantes flottantes pour rendre la lumière plus douce.

Un éclairage tamisé est un plus, et un bac planté harmonieusement comprenant des plantes derrière lesquelles, les Uaru fernandezyepezi se réfugier, rassurera ces cichlidés qui seront beaucoup moins susceptibles d’être stressés dans cet environnement.

REFERENCES

Détails sur le produit

  • Éditeur ‏ : ‎ Betascript Publishing (21 juin 2010)
  • Langue ‏ : ‎ Anglais
  • Broché ‏ : ‎ 92 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 6130528973
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-6130528973
  • Poids de l’article ‏ : ‎ 145 g
  • Dimensions ‏ : ‎ 22.9 x 0.6 x 15.2 cm

 

GÜNTHER, AC (1862), Catalogue des poissons du musée britannique, volume IV – London: 302-303.

Heckel, J. (1840): Le nouveau poisson de rivière de Johann Natterer du Brésil, décrit après les observations et les rapports du découvreur. (Première division, les labroïdes). – Annln. Vienne. Mus. Natgesch. 2: 330-332.

JARDINE, W. (éd.) (1843): The Naturalist’s Library, volume 38. Ichthyology, volume V. Fishes of Guiana. Partie IL – Édimbourg: 169-170.

KULLANDER, SO (1980): Une étude taxonomique du genre Apistogramma Regan, avec une révision des espèces brésiliennes et péruviennes (Teleostei: Percoidei: Cichlidae). – Bonn. Zool. Monogr. 14: 50-59.

–      (1983): Une révision du genre Cichlidés d’Amérique du Sud Cichlasoma. – Suédois. Mus. nat. Hist., Stockholm: 271.

SCHMETTKAMP, W. (1980): Le genre Uaru Heckel, 1840. – DCG-Informn. 11 (fi): 105-114.

STEINDACHNER , F. (1875): Contributions à la connaissance des chromides du fleuve Amazone. – Siège. Ber. Akad. Wiss. Vienne, vol. 71, section I: 94-96.

–       (1879): Contributions ichtyologiques (VIII) Siège, Ber. Akad. Wiss. Vienne, vol. 80, section I.: 161-163.

Rainer STAWIKOWSKI, Siegfriedstrasse 14, 4650 Gelsenkirchen.

Article Uaru fernandezyepezi, disponible sur Wikipedia.

Article de Panda Uaru, disponible sur Fishy.

Article Uaru-fernandezyepezi, disponible à Aquaesfera.

Recherche et information sur la biodiversité, no. 1, vol. 1-3. Académie des sciences de Californie . San Francisco , Californie , États-Unis .

FENNER, Robert M.: L’aquariste marin conscient. Neptune City , New Jersey , États-Unis: TFH Publications, 2001 .

HELFMAN, G., B. COLLETTE et D. FACEY: La diversité des poissons. Blackwell Science, Malden, Massachusetts , États-Unis, 1997 .

MOYLE, P. et J. CECH.: Poissons: une introduction à l’ichtyologie, 4a. édition, Upper Saddle River, NJ, États-Unis: Prentice-Hall. Année 2000 .

NELSON, J.: Poissons du monde, 3a. édition. New York , États-Unis: John Wiley and Sons. Année 1994 .

WHEELER, A.: L’Encyclopédie mondiale des poissons, 2a. édition, Londres : Macdonald. Année 1985 .

KULLANDER, SO. 2003. Famille Cichlidae. Dans: REis, RE, SO KULLANDER & CJ FERRARIS Jr. Liste de contrôle des poissons d’eau douce d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale. EDIPURCS. pp.605-654

LOPEZ-FERNANDEZ, H, KO WINEMILLER & RL HONEYCUTT, 2010 Phylogénie Multilocus et radiations rapides chez les poissons cichlidés néotropicaux (Perciformes: Cichlidae: Cichlinae).

Phylogénétique moléculaire et évolution 55 (2010) 1070–1086

KULLANDER, SO 1998. Une phylogénie et une classification des Cichlidae d’Amérique du Sud (Teleostei: Perciformes). Pp. 461-498.

Dans: Malabarba et al. Phylogénie et classification des poissons néotropicaux. EDIPUCRS.

STAWIKOWSKI, R. 1989. Un nouveau cichlidé de l’extrait de l’Orénoque supérieur: Uaru fernandezyepezin. sp. (Poissons: Perciformes: Cichlidae). Bonner Zoologische Beiträge c. 40 (n ° 1): 19-26.

SCHMETTKAMP, W. 1980. Le genre Uaru Heckel, 1840. DCG-Info 11 (6): 105-114.

HECKEL, 1840 – http://www.biodiversitylibrary.org/page/11766431

Concheiro PEREZ et Al, 2007 :

http://golab.unl.edu/publications/ConcheiroPerez%26MPE07.pdf

https://dj.icreb.org/5211-huaru-aquarium-fish-content-and-compatibility.html

ANDERSEN, K. 1994. Colombie: retour au paradis. Dans The Cichlids Yearbook Vol. 4, A. KONINGS, éd. Pp. 78-83.

AZUMA, H. 1973. Fraye du triangle cichlidé, Uaru amphiacanthoides. Amateur de poissons tropicaux (TFH) Vol. 22 (décembre): 4 et suiv.

HOLLY, MA RACHOW et H. MEINKEIN, 1941. Die Aquarien Fische (feuilles mobiles). Suppl 5. Pp. 831/832. (en allemand)

JOHNSON, D. 1992. Reproduction du discus «presque». Aquarium Fish Intl. (AFI) 5 (3): 60-63.

LEIBEL, W., 1996a. Goin ‘South: The Pancake Cichlasomines, Part 1 (Angelfish). AFI X (X): XX-XX.

LEIBEL, W., 1996b. Goin ‘South: The Pancake Cichlasomines, Part 2 (Discus). AFI X (X): XX-XX.

LOISELLE, P. 1992. Cichlid Forum: Presque un discus. AFI 4 (9): 5-6.

Pellegrin, J. 1904. Etudes des poissons de la famille des cichlides (en français). Mem Soc Zool France 16: 41-399.

Rachow, A. 1927. Tropical Aquariafish Catalog (en anglais). Aquarienfisch Im-und ExportCo., Hambourg, Allemagne. Pp 152.

SCHULZE, E. 1988. Discus Fish, le roi de tous les poissons d’aquarium. Discus Limited. Bangkok, Thaïlande. Pp 139.

SCHULTZ, N., 1988. Elevage des amphiacanthoides Uaru. Le journaliste: Bull North Jersey Aqua Soc. Juillet: XX-XX.

STAECK, W. et H. LINKE. 1985. Amerikanische Cichliden II GrosseBuntbarsche (en allemand). Tetra Verlag, Allemagne de l’Ouest. p. 164.

STAWIKOWSKI, R. et U. WERNER. 1988. Die Buntbarsche der Neuen Welt : Südamerica (en allemand). Reimar HOBBING Verlag, Allemagne de l’Ouest. Pp. 288.

STERBA, G. 1962. Freshwater Fishes of the World (traduction en anglais). Pet Library, Ltd., New York. Pp. 837.

QUARLES, J. 1997. Uaru amphiancanthoides: Discus du pauvre homme. TFH 45 (7) (mars): 116-123.

https://www.einrichtungsbeispiele.de/zierfische/suedamerika/uaru-fernandezyepezi-slnk.html#show

Leave a Reply