Amatitlania nanoluteus – 4 ème partie

Amatitlania nanoluteus, ALLGAYER, 1994

Les cichlidés (Cichlidae) bénéficient d’un intérêt sans cesse croissant parmi les aquariophiles du monde entier en raison de leur coloration, de leur facilité de reproduction, de leur comportement et de leur diversité écologique.

Les cichlidés se trouvent principalement en Afrique et à Madagascar, en Amérique du Sud et centrale, à Cuba, en Inde, au Sri Lanka et en Asie mineure.

La plupart des espèces vivent dans les eaux douces des lacs, des ruisseaux et des rivières.

Chaque année, de nouvelles espèces ou variétés apparaissent dans nos aquariums.

Évidemment, c’est une évolution très positive qui encourage les amateurs de cichlidés à s’intéresser davantage à ce groupe de poissons.

Les espèces les plus populaires se trouvent dans les eaux sud-américaines (par exemple du genre Apistogramma, Geophagus, Pterophyllum, Satanoperca, Symphysodon).

Cette biodiversité permet à l’aquariophile de choisir une espèce en fonction de ses possibilités en termes de bassin et d’avancement en pisciculture.

Les taxons d’Amérique centrale sont moins connus et tout aussi intéressants.

Les cichlidés habitant cette région sont caractérisés par une grande variété en termes de coloration et de taille à motifs intéressants (par exemple, le plus grand cichlidé de cette région est Parachromis dovii, il atteint plus de 70 centimètres de longueur).

Ces poissons proviennent de nombreux biotopes différents, allant des lacs volcaniques de cratère aux rivières et ruisseaux à débit rapide, en passant par les environnements saumâtres.

Les espèces les plus populaires se trouvent dans les eaux sud-américaines (par exemple du genre Apistogramma, Geophagus, Pterophyllum, Satanoperca, Symphysodon…).

Les taxons d’Amérique centrale sont moins connus et tout aussi intéressants.

Les cichlidés habitant cette région sont caractérisés par une grande variété en termes de coloration et de taille à motifs intéressants (par exemple, le plus grand cichlidé de cette région est Parachromis dovii, atteignant plus de 70 cm de longueur).

Ces poissons proviennent de nombreux biotopes différents, allant des lacs volcaniques de cratère aux rivières et ruisseaux à débit rapide, en passant par les environnements saumâtres.

Amatitlania nanoluteus est un petit cichlidé, un cichlidé nain qui convient également aux petits aquariums en raison de sa petite taille.

Amatitlania nanoluteus

Amatitlania nanoluteus est un petit cichlidé, un cichlidé nain qui convient également aux petits aquariums en raison de sa petite taille.

Amatitlania nanoluteus

Avec sa belle couleur jaune doré, c’est un vrai bijou.

REPRODUCTION

Amatitlania nanoluteus est un reproducteur sur substrat caché.

Amatitlania nanoluteus est un-reproducteur sur substrat formant des couples dont les liaisons sont temporaires.

Les petits œufs que pond cette espèce sont, de préférence, fixés au substrat sous des dalles de pierre, mais le plus souvent dans de petites grottes.

Les couples plus grands peuvent déposer 100 œufs et plus.

En fonction de la température de l’eau, les larves éclosent après 4 à 5 jours et sont introduites dans des creux préalablement creusés par les parents.

Après 4 jours supplémentaires, les jeunes nagent librement dans l’eau et sont guidés à travers l’aquarium par leurs parents.

Un couple est surement obtenu en achetant un groupe de juvéniles et en leur permettant de grandir ensemble : C’est un processus qui peut prendre 12 mois ou plus pour arriver au résultat voulu.

L’avenir de ce couple dépendra ensuite de la taille du bac utilisé par l’éleveur.

Si vous utilisez un grand bac, soyez prêt à déplacer les spécimens qui ont grandis ensemble  et devenus en surplus maintenant que ce couple s’est formé, car le mâle, en particulier, ne tolérera pas la présence des autres poissons sur son territoire.

L’espace n’est pas un problème, en fait, c’est plus exactement c’est la meilleure solution pour assurer la bonne maintenance des Amatitlania nanoluteus : En effet, avec un grand bac, vous constaterez peut-être que des couples supplémentaires se formeront plus tard dans les autres parties du bac situées hors du territoire que s’est fixé le premier couple.

Une fois accouplés, les deux poissons, mâles et femelles deviennent de couleur jaune vif pendant la parade nuptiale puis lorsqu’ils préparent le site de frai qu’ils ont choisi et qui est généralement une grotte ou une structure semblable à une grotte.

Une roche verticale ou une autre structure peut également être sélectionnée comme site de ponte.

Lorsque le site est préparé, jusqu’à 200 œufs, pour les plus grosses pontes, peuvent être déposés.

La femelle assumant la responsabilité de garder les œufs et de les entretenir tandis que le mâle patrouille sur le reste du  territoire.

Dans le cas d’une reproduction effectuée au sein d’une communauté d’Amatitlania nanoluteus, le site de frai peut être enlevé et les œufs mis à éclore dans un autre bac.

Les œufs éclosent au bout de 3 à 4 jours.

A peine éclos, les alevins tombent sur le substrat, où ils restent jusqu’à ce que leurs sacs vitellin soient absorbés ce qui prend en moyenne environ 4 à 7 jours.

Une fois atteint le stade de la natation libre, les alevins d’Amatitlania nanoluteus peuvent être nourris avec des naupliies d’Artémias fraichement écloses et/ou avec des aliments secs de qualité pour alevins.

Les alevins aimeront aussi aller brouter sur les algues et petits détritus organiques présents dans le bac.

La garde parentale se  poursuit pendant plusieurs semaines.

 

AVANT LA REPRODUCTION

La reproduction est très facile et possible même dans les aquariums communautaires.

Comme déjà mentionné ci-dessus, il est assez facile de distinguer les sexes mais il est toujours préférable de former un couple très uni au sein d’un groupe de 5/7 jeunes individus.

 

Appariement / Formation du couple

Il est préférable d’utiliser un couple de jeunes poissons qui se sont accouplés depuis longtemps pour tenter avec un maximum de chance la reproduction de cette espèce.

Pour y parvenir, il conviendra de placer un de ces couples dans l’aquarium d’élevage ou dédié à la reproduction, car pendant la période de reproduction, le mâle devient très agressif et tolère difficilement les autres Amatitlania sur son territoire.

Dans la mesure où l’éleveur souhaiterait élever et faire reproduire plusieurs couples  dans le même bac, il faudra s’assurer que le bac est bien plus grand et parfaitement adapté à cette maintenance.

 

Conditionnement des reproducteurs

En période de reproduction, il est conseillé de maintenir l’eau du bac dans une  fourchette de température située entre 25 et 27°C.

Une température élevée accélère le processus mais rend les éleveurs plus nerveux qui pourraient se disputer ou venir manger les œufs.

 

Signes imminents de reproduction

Le frai a généralement lieu dans une fosse creusée par les parents sous des rochers.

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Ces poissons changent également de couleur alors.

Leurs yeux deviennent sombres et un masque noir caractéristique apparaît sur leur visage.

Après d’intenses jeux amoureux qui consistent à creuser plusieurs trous dans le sable du fond, le soir le couple pond ses œufs dans la dernière cavité préparée;

 

PENDANT LA REPRODUCTION

La ponte

Amatitlania nanoluteus est un éleveur caché.

C’est un reproducteur qui s’accouple le temps d’une reproduction, à la la différence de beaucoup de cichlidés.

Comme pour tous les cichlidés (ou presque), la formation d’un couple se fait toujours plus facilement à partir d’un groupe de jeunes individus ou  juvéniles, acquis ensemble et amenés à grandir en groupe, et parmi lesquels, à la maturité, généralement un ou plusieurs coupes auto-choisis se forment.

Cette démarche est parfois assez longue et peut prendre 12 mois ou plus.

A moins de disposer d’un très grand bac, avec un tel groupe, il faudra être prêt à déplacer les spécimens surnuméraires et non accouplés, une fois qu’au moins un couple se sera formé, car le mâle en particulier ne tolérera pas les autres poissons sur son territoire.

Si l’espace n’est pas un problème, vous constaterez peut-être que des couples supplémentaires se forment dans d’autres parties du bac.

Les deux poissons deviennent de couleur jaune vif pendant la parade nuptiale lorsqu’ils préparent le site de frai qui est généralement une grotte ou une structure semblable à une grotte, bien qu’une roche verticale ou une autre structure puisse également être sélectionnée.

Lorsque le site est préparé, jusqu’à 200 œufs peuvent être déposés, la femelle assumant la responsabilité de les garder et de les entretenir tandis que le mâle patrouille sur le reste du  territoire.

Si vous maintenez le poisson dans une communauté, le site de frai peut être enlevé et les œufs éclos ailleurs si vous préférez.

Les œufs éclosent au bout de 3 à 4 jours et les alevins tombent sur le substrat, où ils restent jusqu’à ce que leurs sacs vitellins soient absorbés environ 4 à 7 jours plus tard.

Ensuite, ils sont transférés dans des puits préalablement creusés.

La garde parentale se  poursuit pendant plusieurs semaines.

Les jeunes commencent à nager après environ 3-4 jours.

Il conviendra de nourrir les alevins avec de petits aliments vivants comme les larves d’Artémias et ou à défaut des paillettes broyés en poudre, en passant progressivement à des aliments plus gros.

Les soins des parents pour leur progéniture durent plusieurs semaines jusqu’à ce que les jeunes quittent le nid de leur propre chef.

 

Ponte

Au moment de la ponte, les œufs sont généralement déposés dans des grottes en pierre ou sous les racines.

Lors du frai, jusqu’à 200 œufs peuvent être pondus.

Pendant le frai, la femelle s’occupe des œufs et des petits, tandis que le mâle défend farouchement le territoire en chassant les intrus.

 

Eclosion

Les petits œufs sont de préférence fixés au substrat sous des dalles de pierre, mais aussi dans de petites grottes.

Les couples plus grands peuvent déposer 100 œufs et plus.

En fonction de la température de l’eau, les larves éclosent après 4 à 5 jours et sont introduites dans des creux préalablement creusés par les parents.

 

Nage libre

Après 4 jours supplémentaires d’attente pour l’éleveur, le temps de résorber leur sac vitellin, les larves d’Amatitlania nanoluteus devenues enfin de jeunes alevins nagent librement dans l’eau et sont guidés par leurs parents, sous haute surveillance, à travers l’aquarium.

Une fois arrivés au stade de la nage libre, Les jeunes alevins sont désormais en mesure de manger des naupliies d’Artémias et des aliments secs de qualité pour alevins.

A noter que les jeunes alevins aiment également brouter sur les algues et détritus organiques.

 

Garde parentale

Après la ponte, les deux parents commencent à garder le nid jusqu’à l’éclosion, qui a lieu après environ trente-six heures;

Après l’éclosion des œufs, les parents prennent également soin des jeunes avec amour.

En bons parents, ils s’occupent intensément des soins parentaux et protègent les alevins des autres poissons.

Le seul problème de reproduction pouvant survenir à cette occasion tient souvent de l’utilisation d’un aquarium communautaire pour effectuer la reproduction et réside dans le fait que les Amatitlania nanoluteus aiment creuser des trous de plus en plus grands dans le sable pour abriter leurs petits pendant la nuit.

Non seulement, l’aquarium sera chamboulé par les travaux effectués par les Amatitlania nanoluteus mais la sécurité des poissons peut être mise en cause quand ce n’est pas celle du bac lui-même…

Pour les premières périodes de vie, il est conseillé de nourrir les alevins plusieurs fois par jour avec des naupliies d’artémias fraichement écloses, de la plus petite taille qui pourront être ingérés par les alevins de cette espèce.

ELEVAGE

Croissance des alevins

Certains éleveurs rencontrent parfois des difficultés lors de la reproduction des Amatitlania nanoluteus, souvent au niveau du jeune couple reproducteur qui peine dans les premières reproductions.

Ces difficultés ne durent généralement pas et au bout d’un certain temps, une régularité dans les pontes “productives” s’installe finalement.

Environ toutes les 4 à 5 semaines après la dernière couvée, l’accouplement recommence et les œufs sont pondus très rapidement.

Ils peuvent devenir rapidement assez prolifiques …comme leur cousins Amatitlania nigrofasciatum !

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Avec chaque couvée, le couple reproducteur devient également plus sûr et le mâle participe également activement aux soins de la couvée.

Lors de la première couvée, il a été observé que le mâle, parfois, semblait absent ou désintéressé, en tous les cas n’était pas très actif et signe évident de son “désintérêt” se colorait souvent tardivement.

Passé ce stade, il consentait seulement à prendre soin de ses jeunes et ne laissait en suite personne approcher trop près de ses petits.

Quand ce stade est atteint, il devient possible de laisser les derniers jeunes poissons complètement libres dans le bac et grandir en communauté.

Cela permet d’observer un comportement intéressant de cette espèce avec parents en train de conduire leurs petits dans le bac (environ 500 litres) chaque jour.

Il devient alors intéressant et amusant d’observer que les jeunes Amatitlania sont déplacés régulièrement d’un coin à l’autre du bac.

Le groupe reste assez compact et les disparitions éventuelles se font très rares.

Parfois des querelles sont observées au sein du groupe constitué….au fil du temps, il s’avère que ce sont des querelles liées à la formation de nouveaux couples de jeunes poissons adultes !

Dans cette situation, il suffit d’attendre ces un à deux jours de querelle conjugale, puis les poissons retrouvent une certaine sérénité et  nagent à nouveau en harmonie.

 

Alimentation des alevins

Quand les jeunes alevins d’Amatitlania nanoluteus atteignent une taille de 1,5 ou 2 centimètres, ils peuvent être nourris en toute sécurité comme des adultes.

 

Expérience d’un éleveur confirmé

D’après l’article M. FERDENZI Joseph

« Cichlasoma » (Archocentrus) (Maintenant “Amatitlania”) nanoluteus est un cichlide nouveau découvert et décrit par ALLGAYER en 1994.

Il a été introduit dans le monde aquariophile par Jean-Claude NOURISSAT, un passionné des cichlidés, à la suite de sa pêche dans le réseau fluvial du côté atlantique du Panama.

Les spécimens types d’Amatitlania nanoluteus ont été prélevés dans les rivières Guarumo, Peje Bobo et Guabo Ri.

Alors que Amatitlania nanoluteus est trouvé dans les mêmes eaux que le bien connu Amatitlania nigrofasciatus à qui il ressemble un peu. Amatitlania nanoluteus est plus petit, montre certaines différences anatomiques, et le plus important pour l’amateur, A nanoluteus possède un motif de couleur original.

En effet, l’étymologie de l’espèce Amatitlania nanoluteus, décrit deux des caractéristiques les plus importantes de ce petit cichlidé ; C’est un cichlidé nain (nanus) et principalement jaune (luteus) en couleur.

Alors que Amatitlania nigrofasciatus peut atteindre une longueur 15 centimètres, le A nanoluteus « Nain Jaune » ne dépassera pas 7 centimètres, les femelles étant encore plus petites (environ 5-6 centimètres).

En plus d’être plus grand que la femelle, le mâle présente des rallonges de nageoires plus longues. Cela fait du Cichlide nain jaune le petit cichlide d’Amérique centrale, et un candidat parfait pour un petit aquarium (10 gallons/ 38 litres) ou un aquarium communautaire.

Il est aussi beaucoup plus coloré que le Amatitlania nigrofasciatus « cichlidé bagnard » qui est essentiellement d’un poisson gris aux barres noires.

Amatitlania nanoluteus, tout en conservant la forme générale du corps d’un Amatitlania nigrofasciatus remarquable par ses barres noires, a une belle couleur ambre-jaune à la place du gris.

En plus d’être plus petit et plus coloré, Amatitlania nanoluteus semble également être moins territorial que Amatitlania nigrofasciatus.

Ma première expérience avec Amatitlania nanoluteus, est le fruit de mon amitié avec le Dr Paul LOISELLE, qui était Conservateur des poissons d’eau douce à l’aquarium de New York et une autorité mondiale des cichlidés.

Il se trouve qu’en visitant l’Aquarium de Paul LOISELLE à l’été 1995, il a mentionné qu’il avait un nouveau poisson pour moi.

Quand Paul a récité son nom scientifique, je ne l’ai pas reconnu.

Cela a été une surprise, car il s’est avéré que les premières références à ce sujet dans la littérature américaine de loisir n’apparaissaient que dans le numéro de juillet 1995 de Cichlid News (une photo et une brève légende) et dans le numéro d’octobre 1995 de « TROPICAL FISH HOBBIST » (décrivant ses débuts spectaculaires au congrès de cette année-là de l’American Cichlid Association).

Quand Paul m’a parlé de ce poisson, je n’avais aucune idée du merveilleux cadeau qu’il allait me faire !

Il a dit que ce poisson ressemblait à une combinaison d’Amatitlania nigrofasciatus et de Archocentrus septemfasciatus.

Bien que je n’avais jamais gardé l’un de ces deux poissons, je savais à quoi ils ressemblaient, et j’ai supposé aussi que maintenir ce cichlidé, “combinaison », Amatitlania nigrofasciatus et de Archocentrus septemfasciatus serait fascinant.

Bien sûr, j’ai accepté l’offre de Paul LOISELLE, et quelques semaines plus tard, je devenais le propriétaire de deux couples d’adultes.

J’ai d’abord placé les quatre poissons dans un aquarium de 15 gallons (57 litres environ).

Le bac était à fond nu (verre), mais il contenait deux pots de fleurs d’argile de 4 pouces de diamètre, plantés de gravier et un marmite d’argile cassé posé sur son côté.

Le bac a été pourvu de plantes flottantes à croissance rapide et quelques mousses de Java.

La filtration était composée d’un filtre à éponge et d’une boîte de filtration contenant du gravier dolomitique.

Pour l’éclairage du bac, une ampoule fluorescente de 15 Watts, avec un éclairage régulé une minuterie automatique fournissait 13 heures d’éclairage.

En guise de couvercle, une grille a été posée sur le bac.

Le réservoir était situé au sommet d’une grille.

Pas de chauffage d’appoint car la fishroom, située au sous-sol de ma maison est suffisamment chaude.

En effet, il y règne une température de l’eau relativement élevée de 80°F (26.7°C).

Le pH était relativement élevé : 8.2 (l’eau du robinet à New York, où je vis, a un Ph de 7.0).

Les quatre poissons cohabitaient plutôt tranquillement.

Je ne les ai pas vus arracher des plantes ou creuser le gravier dans les pots plantés.

Ils n’étaient pas difficiles à nourrir et acceptaient à la fois des flocons et de la nourriture granulée.

Pour les “engraisser”, j’ai aussi inclus dans leur alimentation la distribution des vers Tubifex vivants et des Artémias adultes.

Finalement, il est rapidement devenu évident que le plus fort des deux mâles avait formé un lien de couple avec l’un des femelles.

Celui-ci avait réclamé le pot de fleurs cassé et en avait fait son domaine.

L’autre mâle et la femelle restante se tenaient en retrait et sur le côté de l’aquarium, loin du premier couple formé.

J’ai donc décidé de séparer les deux couples, et placé la second dans un aquarium de 10 gallons avec un fond fait d’ardoise.

Ce bac de 10 gallons était aussi un aquarium qui accueillait déjà deux petits Corydoras melanistius.

Les paramètres de température et de pH de l’eau étaient les mêmes que dans l’aquarium de 15 gallons (57 litres).

Le bac contenait également un pot de fleurs en argile planté, une pierre cassée sur le côté et une grande pierre ovale.

Cela leur a permis aux Amatitlania nanoluteus d’avoir une gamme de sites de fraie.

En octobre, j’ai noté que le premier couple se comportait de manière très particulière.

Le mâle restait sur le pot de fleurs cassé pendant que le femelle évoluait à proximité du pot enfoncé dans le sol et situé à l’extrémité opposée du bac.

Cependant, je n’ai vu aucun œuf sur les deux sites.

J’ai donc supposé que c’était un prélude à l’activité de frai.

J’avais certainement dû rater les prémices d’une parade nuptiales signe de ponte prochaine.

La première indication d’un frai réussi a été l’observation soudaine, un jour, d’un groupe de 20 alevins. Nageant autour d’un trou de mulm avec une litière de feuilles, avec leur mère autour d’eux.

J’en ai déduit qu’à l’endroit où elle avait pondu les œufs, elle avait déplacé une partie du gravier de la marmite à fleurs qui était couché sur le fond de verre.

J’ai pensé qu’ainsi cela serait plus sécurisant pour élever les alevins à l’abri, et que cela augmenterait les compétences parentales des poissons.

Si le frai avait été plus important, j’aurais peut-être tenté d’enlever une partie du frai et des alevins comme assurance contre l’infanticide potentiel des parents.

Les alevins étaient assez grands, après avoir absorbé leur sac vitellin, pour accepter les naupliies d’Artémias nouvellement écloses comme premier aliment.

Cette caractéristique rend l’élevage des larves puis des alevins relativement facile.

Environ un mois après ce premier frai, j’ai pu observer le frai du deuxième couple dans l’aquarium de 10 gallons.

J’ai d’abord observé les œufs en soirée, mi novembre.

Là aussi, la femelle avait aussi choisi de déposer ses œufs adhésifs sur les parois vitrées qui formaient le coin arrière de l’aquarium (cela m’a facilité la vue).

Les œufs étaient ronds, translucides et environ 1/16″ (environ 4 millimètres) de diamètre.

Une soixantaine d’œufs composaient cette ponte.

Une bonne partie des œufs étaient disposés dans une sorte de colonne verticale.

Les œufs les plus bas se trouvaient à environ 4 centimètres au-dessus du fond de la vitre de l’aquarium.

La femelle avait enlevé tout le mulm situé autour de la plante devant le coin du pot, et elle défendait vigoureusement son site de ponte.

De son côté, le mâle patrouillait à proximité et défendait clairement le périmètre le plus extérieur du site de ponte.

Malgré cette attitude défensive, les deux petits Corydoras ont été laissés seuls et n’ont pas été inquiétés, il faut avouer qu’ils n’avaient pas essayé non plus de s’aventurer sur le territoire de la frayère.

Deux jours après avoir observé la découverte des œufs, les alevins étaient tombés de leur support.

Ils se sont regroupés en une masse serrée.

Quatre jours plus tard, 6 jours environ après cette ponte, ils formaient une grappe et n’avaient pas encore complètement absorbé leur sac vitellin.

Peu importe, le lendemain, ils nageaient tous en groupe, même si on pouvait encore observer chez certains une petite partie du sac vitellin qu’ils n’avaient pas totalement consommé.

A ce moment-là, j’ai commencé à leur donner des naupliies d’Artémias fraichement écloses.

Pour leur part, les parents restaient toujours aussi vigilants.

J’en veux pour exemple le mâle qui s’attaque souvent à la seringue en plastique utilisée pour disperser les naupliies d’Artémias.

Les couleurs du mâle étaient particulièrement vives à ce moment.

La femelle reste en permanence près de sa couvée.

En réalité, les parents Amatitlania nanoluteus sont des parents exemplaires !

Deux jours après que les jeunes alevins d’Amatitlania nanoluteus aient atteint le stade de la nage libre, j’ai choisi de les retirer du bac.

Pour y parvenir , j’ai procédé avec une extrême précaution, à l’’aide d’un tuyau en vinyle transparent d’un demi-pouce de diamètre.

J’ai transféré tous les alevins dans un seau en plastique avec deux gallons d’eau.

J’ai ensuite siphonné deux gallons d’eau de leur aquarium de maison dans un autre seau.

J’ai versé l’eau dans un aquarium vide, d’une contenance de 15 gallons (57 litres), à fond d’ardoise qui contenait un filtre à boîte établi de gravier dolomitique.

J’ai ensuite transféré les alevins de leur seau directement dans le nouvel aquarium.

Cette procédure entraîne le moins de traumatisme possible pour les alevins : l’eau dans le nouveau bac est exactement la même que celle de leur aquarium de naissance.

Cette façon de faire évite les blessures potentielles faites les mailles du filet d’une épuisette.

Le lendemain, j’ai poursuivi leur régime d’alimentation à base de naupliies d’Artémias fraichement écloses.

J’ai aussi ajouté deux petits escargots rouges « affectés » au service de nettoyage.

Tout s’est bien passé.

Pendant les premiers jours dans leur nouveau bac, les alevins ont continué à nager ensemble dans un coin de l’aquarium.

Cependant, au septième jour après leur transfert, ils ont commencé à nager dans tout le bac.

J’ai maintenu la température dans la cuve de friture a 76°F (24.5°C).

Les parents ont continué à garder les quelques alevins 1 avaient laissé derrière. Peu importe. j’étais persuadé que leur taux de croissance n’était pas aussi rapide que ceux du réservoir de friture de 15 gallons.

Alors, j’ai fini par les enlever aussi.

Les changements de l’eau dans la cuve d’élevage des alevins sont effectués à des intervalles hebdomadaires, avec un volume d’environ 10 % de la contenance du bac.

Au cours de semaines suivantes, j’ai graduellement ajouté de l’eau dans leur bac de sorte que le volume dans le réservoir de 15 gallons a augmenté de 4 gallons 5 litres environ) à environ 5 gallons (30 litres).

Entre les changements de l’eau, le filtre de la boîte et les escargots, je n’avais aucun problème avec la qualité de l’eau.

Pendant ce temps, le premier couple à s’être formé a frayé à nouveau.

Pour cette occasion, j’ai été plus attentif.

J’avais remarqué, en effet, que la femelle nageait au-dessus d’une fois du pot.

Malheureusement, je n’ai pu sauver aucun œuf de cette ponte.

J’avais pris soin de placer dans l’aquarium un petit miroir pour voir l’intérieur du bord du pot.

Il y avait un groupe d’environ 40 œufs attachés la paroi intérieure.

Je suppose que j’aurais pu modifier l’angle d’observation du pot en le faisant tourner de sorte que afin que le dépôt d’œufs fasse face mais cela aurait hâve enfreint une de mes directives principales : déranger le moins possible.

Leur nombre a diminué de 20 à seulement 8.

Mystérieusement, je n’ai jamais été en mesure de sélectionner les alevins de ce deuxième lot.

Les huit vieux alevins ont continué à prospérer et au moment de l’écriture de cet article (fin janvier 1996), ce sont devenus des individus robustes, d’une taille allant de 3″ à 4″ (7.6 centimètres à 10.2 centimètres) qui mangent déjà des flocons écrasés.

De retour dans l’aquarium de 10 gallons, le deuxième couple a frayé de nouveau (le 17 décembre).

Les œufs ont été pondus à l’endroit exact où se trouvait la femelle et ont été environ le même nombre.

Les alevins ont également été retirés quelques jours après l’apparition de la nage libre.

Comme le lecteur peut s’en rendre compte, Amatitlania nanoluteus est assez prolifique.

Ces poissons semblent préférer l’eau chaude (78° à 80°F).

Ils creuseront des fosses et parfois renverseront les plantes.

A savoir que les plantes non enracinées ne sont pas détruites celles qui sont solidement enracinées ne sont en général pas délogées.

Dans leurs travaux de terrassiers, ils se limitent simplement à faire des ravins.

Bien nourris, le ventre des alevins se teinte et se gonfle de couleur rose à cause des crevettes saumâtres.

Cependant, pour l’aquariophile moyen, le plus remarquable est leur tempérament.

Alors qu’ils se chamaillent, ils se prennent par les lèvres et cela entraine parfois aussi quelques nageoires effilochées, mais rien de conséquent !

Ils semblent assez tolérants à l’égard des autres poissons.

Le couple d’ Amatitlania nanoluteus logé avec les Corydoras melanistius laisse même les poissons-chats nager parmi eux à la recherche de la nourriture.

Il n’attaque pas les Corydoras même lorsque les alevins sont présents.

Cette tolérance des Amatitlania nanoluteus pour leurs camarades de bac est d’autant plus remarquable quand on considère la vigueur de leur défense de leurs alevins.

Peut-être que l’exemple suivant de l’exemple de leur comportement suivant l’illustrera :

Un jour, j’ai décidé de nettoyer la plaque avant de l’aquarium avec un ensemble d’aimants de nettoyage.

Eh bien, dès que j’ai commencé le processus, les deux parents devinrent frénétiques.

Ils ont soulevé un nuage de mulm et de détritus, obscurcissant complètement le groupe d’alevins. Quand la “poussière” fut retombée, les alevins s’étaient divisés en deux groupes.

Un groupe placé à une extrémité du réservoir et l’autre à l’opposée, chaque groupe restant gardé par un des parents.

Le déroulement de cet épisode m’a frappé comme une stratégie de défense extrêmement ingénieuse !

Le Cichlide nain jaune mérite de se classer au rang des poissons d’aquarium idéal.

Il est petit, caustique, facile à garder et à faire se reproduire.

Il possède un comportement intéressant et n’est certainement pas méchant.

Que pourriez-vous vouloir de plus ?

CONSERVATION

INTRODUCTION EN DEHORS SON BIOTOPE

Pas de cas recensé à ce jour.

Les Amatitlania ne sont pas des prédateurs et ne posent aucun problème pour la faune locale de leur habitat.

 

USAGES HUMAINS & MARCHE AQUARIOPHILE

Aucun usage humain autre que celui de l’aquariophilie.

Contrairement à ses parents, le cichlidé Amatitlania sajica et le cichlidé à nageoire verte Amatitlania nigrofasciatum, il est moins présent dans nos aquariums.

Comme beaucoup de cichlidés, les Amatitlania nanoluteus ont souvent un aspect assez “fade” des animaleries où ils sont proposés à la vente.

Ce constat change vite quand ils sont parfaitement intégrés dans un bac conçus pour leur maintenance.

Epanouis, ces animaux ouvrent leurs nageoires, le ventre prend des tons verts et jaunes métalliques et la couverture branchiale en particulier montre les plus belles nuances de couleurs : ils deviennent magnifiques et flamboyants !

 

MENACE POUR LES HUMAINS

Sans objet.

 

STATUT DE CONSERVATION

Inconnu.

 

REFERENCES

LITTERATURE

ALLGAYER, Robert. 1994. “Description d’une nouvelle espèce du genre Archocentrus Gill & Bransford 1877 (Poissons: Cichlidae) du Panama”. Revue Française des Cichlidophiles. pp. 6-24

ALLGAYER, Robert. 2001. “Description d’un Nouveau Genre, Cryptoheros, Amérique Centrale et une Nouvelle Espèce du Panama (Poissons: Cichlidae)”. Lan Cichlidé. v.1/2001 pp 13-20

Reis, RE, SO KULLANDER et CJ FERRARIS, Jr. (eds) , 2003, Check list of the freshwater fishes of South and Central America. CLOFFSCA, EDIPUCRS, Porto Alegre.: I-xi + 1-729

ŘICAN, OLDRICH et L. PIALEK, K. DRAGOVA et J. NOVAK. 2016. «Diversité et évolution des poissons cichlidés d’Amérique centrale (Teleostei: Cichlidae) avec classification révisée». Zoologie des vertébrés. v. 66 (n. 1), pp. 1 – 102

ŘICAN, O., L. PIALEK, K. DRAGOVA et J. NOVAK, 2016. Diversité et évolution des poissons cichlidés d’Amérique centrale (Teleostei: Cichlidae) avec classification révisée. Verteb. Zool. – Département de zoologie, Faculté des sciences, Université de Bohême du Sud

KULLANDER, SO, 2003. Cichlidés (cichlidés). P. 605-654. Dans RE REIS, SO KULLANDER et CJ FERRARIS, Jr. (éd.) Liste de contrôle des poissons d’eau douce d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale. Porto Alegre: EDIPUCRS, Brésil.

DRAGOVA et Al, 2016: Diversité et évolution des cichlidés d’Amérique centrale (Teleostei: Cichlidae) ■ avec classification révisée. Verteb. Zool. 66 (l): l-102 SCHMITTER-SOTO, 2007: Une révision systématique du genre Archocentrus (Perciformes: Cichlidae), avec la description de deux nouveaux genres et de six nouvelles espèces. Zootaxa 1603: 1-78.

 

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[1] Le Rio Guabo est un large fleuve qui prend sa source dans la «Cordillère de Talamanca» et se jette dans l’océan Atlantique.

C’est une rivière à débit peu rapide qui, à certains endroits, a élargi des zones où l’eau est presque complètement immobile.

La jungle luxuriante continue jusqu’au lit de la rivière, rendant la vue très belle.

Les berges descendent très progressivement et vous pouvez le voir à nouveau sous l’eau. La rivière n’est donc pas vraiment profonde, seulement environ 60 à 80 cm.

Dans certains endroits, il y a des forêts avec des herbes sur le lit, qui sont susceptibles d’être submergées à des niveaux d’eau élevés.

Le sol et le lit sont constitués de sable fin mélangé à du gravier fin.

Ceci est parfois alterné avec des cailloux et des morceaux de bois tombés dans l’eau.

Des bancs de sable ont été créés à plusieurs endroits, où vous pouvez rencontrer le Cryptoheros nanoluteus.

En général, c’est un poisson assez timide que l’on ne peut pas approcher facilement, mais heureusement il se démarque d’autant plus par sa couleur jaune vif.

L’eau peu profonde est suffisamment claire pour cela, car vous pouvez voir sous l’eau jusqu’à 6 mètres sans encombre.

[2] Le papier d’Amate (de l’espagnol « papel amate », lui-même du nahuatl « amatl ») désigne une sorte de papier fabriqué à partir de fibres végétales, en usage dans les cultures mésoaméricaines.

Par extension il désigne aussi les livres ou codices fabriqués à partir de ce papier.

Les Mayas utilisaient un mot qui leur était propre, « huun », qui, à l’instar du mot nahuatl, peut désigner le papier ou le livre1.

[3] Le nahuatl (/ˈnaːwatɬ/ Écouter), dont le nom dérive probablement du mot « nāhuatlahtōlli », ou mexicain5 est une macro-langue (groupe de langues apparentées) de la famille uto-aztèque.

Les différentes variétés de nahuatl sont parlées dans plusieurs pays d’Amérique du Nord et d’Amérique centrale, principalement dans certains États du centre et du sud du Mexique : Puebla, Veracruz, Hidalgo et Guerrero.

On recense actuellement plus de 2 millions de locuteurs nahuatl, dont la majorité sont des Nahuas mexicains.

C’est la langue indigène la plus parlée au Mexique.

[4] Un lectotype est un spécimen sélectionné plus tard pour servir de spécimen de type unique pour des espèces décrites à l’origine à partir d’un ensemble de syntypes.

En zoologie, un lectotype est une sorte de type portant le nom.

Lorsqu’une espèce a été décrite à l’origine sur la base d’un nom portant plusieurs spécimens, l’un d’entre eux peut être désigné comme lectotype.

Le fait d’avoir un seul nom portant un bi-nom réduit le risque de confusion, d’autant plus qu’il n’est pas rare qu’une série de syntypes contiennent des spécimens de plus d’une espèce.

[5] Symphisial : Qualifie un assemblage de parties ou de structures, telles que deux surfaces osseuses reliées par une couche intermédiaire de cartilage fibreux

[6] Pédoncule : Pièce allongée ou tige reliant un petit organe terminal à l’ensemble du corps, comme les pédoncules des yeux des crabes, le sporange de la moisissure blanche du pain, etc.

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