Satanoperca leucosticta – Article n°6 (Reproduction)

Satanoperca leucosticta – MÜLLER & TROSCHEL, 1849

Les Satanoperca habitent des eaux calmes et à débit lent, on les trouve souvent près des rives, dans des endroits où la boue est la plus souvent présente, ou quand le sol est constitué d’argile et de sable fin recouvert d’un tapis de feuilles mortes et de débris de toutes sortes…

Avec un tel nom, ce sont pourtant des poissons très timides avec une apparence singulière que leur donne leur museau allongé, leurs gros yeux et leur bouche qui leur donne l’impression de sourire ne permanence.

Rien de diabolique n’existe chez ces cichlidés, si ce n’est leur maintenance qui demande une certaine rigueur et un peu d’expérience : C’est peut-être à cause de tout cela que leur nom leur est venu ?

Ces poissons passent le clair de leur temps à chercher de la nourriture sur le sol, en journée souvent dans des eaux assez profondes afin d’éviter les prédateurs, en particulier les oiseaux qui se rassemblent dans les branches arbres à guetter leurs proies.

La nuit, ils émergent des bas-fonds, vont près des berges pour éviter d’autres prédateurs que sont les poissons-chats qui deviennent plus actifs la nuit.

La liste des prédateurs est encore longue car ces poissons, et leur nom devrait décourager tous ces prédateurs, pourtant, ils partagent aussi les mêmes eaux que les célèbres et peu fréquentables Piranhas.

Finalement, que ce soit son nom ou ces spécificités de maintenance, tout milite pour ne pas s’intéresser à ce magnifique poisson qui ravira son propriétaire et éleveur.

Posséder des Satanoperca leucosticta  c’est un peu comme avoir des bijoux étincelants dans l’aquarium…

Il faudra probablement encore quelques années et surtout prendre le temps de découvrir ce magnifique cichlidé, avant que le nom Satanoperca leucosticta soit bien reconnu parmi les aquariophiles même si, aujourd’hui c’est une autre espèce de Satanoperca, « Satanoperca jurupari », très similaire, qui emporte les faveurs et qui semble bien connue du public aquariophile…

 

 

REPRODUCTION

GENERALITES

Cette espèce est une couveuse larvophile maternelle qui a été élevée dans des aquariums, bien qu’au moins une forme sauvage conspécifique soit une couveuse buccale ovophile.

La reproduction de cette espèce est étonnamment assez paisible et la plus grande partie du temps, le couple reproducteur ne chassera pas les autres poissons même s’ils sont de taille inférieure.

Les coéquipiers de bac appropriés sont potentiellement nombreux et comprennent la plupart des espèces pacifiques bénéficiant de conditions environnementales similaires.

Dans tous les cas, il vaut mieux éviter les espèces agressives ou territoriales vivant dans le substrat, ou celles nécessitant une eau moins acide ou riche en minéraux.

Certains aquariophiles ont essayer de maintenir et faire se reproduire Satanoperca leucosticta aux côtés de raies d’eau douce du genre Potamotrygon.

Dans quelques cas, ce type de maintenance a fait ses preuves mais dans certains cas, ce faut l’inverse et cela a entraîné la disparition des cichlidés dès la nuit venue.

Dans ce cas, on n’insistera jamais sur l’agencement du décor du bac de ces poissons qui devra permettre à ce type de prédateurs (mais aussi à tous les autres potentiels) de disposer de cachettes suffisantes pour quels poissons puissent s’abriter et se réfugier.

Satanoperca leucosticta  est grégaire et a tendance à exister en regroupements lâches à moins de frayer, les juvéniles en particulier faisant preuve d’un fort instinct de regroupement.

Un groupe de 5 à 8 individus devrait être l’achat minimum et ceux-ci formeront une hiérarchie de dominance notable.

Satanoperca leucosticta

Lorsqu’ils sont maintenus en plus petit nombre, les spécimens les plus faibles peuvent devenir la cible d’un antagonisme excessif de la part des individus dominants ou le groupe peut ne pas s’installer et se comporter nerveusement.

Le études phylogénies[7] au niveau des espèces fournissent également un contexte solide pour examen de l’évolution des traits morphologiques de ces espèces.

Chez Satanoperca, il existe un modèle évolutif intéressant qui est leur comportement reproducteur dans lequel les œufs ou les larves frétillantes sont transportés et protégés dans la cavité buccale d’un ou des deux parents : on parle dans ce cas de « couvaison buccale ».

Même après que les alevins aient atteint le stade de la nage libre, à l’approche du danger, ils chercheront souvent la sécurité dans la bouche d’un parent.

C’est un comportement qui a souvent été interprété par les premiers observateurs de ces cichlidés comme une manifestation cannibalisme parental chez ces espèces.

Outre cette caractéristique morphologique, Satanoperca daemon et les espèces du groupes d’espèces Satanoperca jurupari présentent des différences significatives dans le type de soins parentaux, avec un frai sur substrat et une « ovophilie » et une « larvophilie » retardée ou immédiate respectivement.

En outre, au niveau de la garde parentale, ce peut être un ou les deux parents qui couvent et défendent les petits (WEIDNER, 2000).

On ne sait pas très bien dans quelle mesure ces variations de comportement sont facultatives ou polymorphes entre ou au sein des espèces de Satanoperca, et donc en particulier de Satanoperca leucosticta.

Il faudrait, pour y répondre, une étude de l’évolution de ces stratégies de vie complexes.

 

AVANT LA REPRODUCTION

Formation d’un couple reproducteur

Étant donné qu’un sexage précis est très difficile, il est peut-être préférable de commencer avec un groupe de jeunes poissons et de permettre aux couples de se former naturellement, tandis qu’un certain degré de patience est également requis car il peut s’écouler au moins un an, souvent deux ou plus, jusqu’à ce qu’ils deviennent sexuellement mature.

Avec un groupe d’individus, le plus large possible selon la capacité de leur aquarium, les Satanoperca leucosticta seront moins timides dans leur comportement et la formation du/des couple(s) se fera plus facilement.

Nota : Trente-huit Satanoperca aff. leucosticta ont été collectés dans les rivières de Guyane française et l’histologie des gonades a été étudiée.

Alors que la structure des ovaires suit le schéma général connu chez les autres cichlidés, des ovocytes prévitello-géniques sont présents dans la couche externe de tous les testicules, quel que soit le stade spermato-génétique.

Ces ovocytes ne grandissent ni ne mûrissent jamais. L’observation histologique de toutes les gonades n’a pas révélé si ce cichlidé est hermaphrodite[8] ou gonochorique[9].

Tout semble indiquer une certaine protogynie[10] de cette espèce qu’il faudra encore étudier avec des captures supplémentaires !

Un groupe de 5 à 8 individus devrait être l’achat minimum et ceux-ci formeront une hiérarchie de dominance notable.

Lorsqu’ils sont maintenus en plus petit nombre, les spécimens les plus faibles peuvent devenir la cible d’un antagonisme excessif de la part des individus dominants ou le groupe peut ne pas s’installer et se comporter nerveusement.

Pour espérer une reproduction réussie, il faut que les poissons atteignent une taille d’environ 16 centimètres.

Il est fortement déconseillé de forcer la formation des couples : Les couples forcés ont tendance à mal fonctionner et par conséquent, il convient de laisser les partenaires se choisir librement entre eux au sein d’un groupe de jeunes poissons qui auront été élevés ensembles.

Ces animaux ne sont sexuellement matures qu’à l’âge de 2 ans, il faut donc s’armer de patience pour espérer une reproduction de cette espèce !

Dans le cas d’un bac communautaire, il conviendra de retirer les autres cichlidés qui ne seraient pas de la même espèce.

Idéalement, si les Satanoperca leucosticta ont grandi au sein d’un groupe de 8-9 individus, il conviendra de réduire la taille de ce groupe de ne conserver idéalement, bien que le sex-ratio importe peu du moment que les deux sont représentés, qu’une femelle pour 2 à 3 mâles, les individus retenus devant etre de taille assez similaire.

Pour connaitre avec un minimum de réussite le sexe ratio du groupe de reproduction, l’observation des profils d’abdomen et d’extensions dorsales molles des poissons présents est une bonne indication sans toutefois etre une preuve incontestable…mais Il est difficile de différencier les sexes, on ne peut le deviner des animaux adultes que par leur stature (mâles plus forts et plus gros, extrémités des nageoires plus longues).

Il existe donc peu de différences sexuelles évidentes.

Les mâles les plus âgés ont des nageoires un peu plus effilés.

La papille génitale de la femelle est courte et obtuse, celle du mâle pointue.

La reproduction de cette espèce est très particulière, puisque ces poissons sont des incubateurs buccaux biparentaux retardés (ou partiels : ovophiles vs. larvophiles).

A savoir aussi, chez ces poissons la formation d’un couple n’est pas un « mariage » à vie, ce n’est qu’au cours de la phase de reproduction qu’un lien lâche se forme.

Contrairement à la plupart des cichlidés, l’appariement se fait sans friction, bagarre ou grande parade nuptiale.

La femelle choisit le bon mâle et la reproduction peut ensuite avoir lieu !

Dans le cas éventuel où plusieurs couples se formeraient au sein d’un même aquarium, les femelles s’affronteront probablement pour s’approprier les feuilles qui leur serviraient de support de ponte, ce qui peut entraîner des conflits.

Le plus sensé est de sélectionner le meilleur couple pour la reproduction, de préférence celui où les individus sont les plus gros et les plus beaux et placer le reste du groupe de Satanoperca leucosticta dans un autre aquarium communautaire ou dans plusieurs bacs qui seront dédiés à la reproduction de cette espèce.

La règle de base est : un couple pour un bac !

Le couple qui en résulte recherche un substrat de ponte horizontal approprié et le nettoie (principalement une pierre, mais aussi des morceaux de bois).

Généralement dans les jours ou semaines qui suivent, le comportement des poissons changent et la femelle (ou la première femelle ) prête à se reproduire se manifeste au mâle, plus gros qu’elle, en essayant d’attirer son attention tout en chassant les autres partenaires.

Une fois que le couple est apparié, il faudra surveiller les  autres poissons présents afin qu’ils ne deviennent pas les cibles malheureuses du mâle reproducteur : Les intrusions éventuelles de ces poissons dans le domaine du couple reproducteur seront repoussées fermement par le mâle et devraient etre de nature dissuasives.

Pourtant, il n’est pas rare d’observer quelques nageoires caudales déchiquetées et des écailles manquantes…

 

Conditionnement des reproducteurs

Il ne semble pas y avoir de déclencheur particulier pour le processus de frai dans les deux cas, les principales exigences étant une bonne alimentation et un régime d’entretien rigoureux impliquant des changements d’eau hebdomadaires relativement importants.

Le maintien de la qualité de l’eau est relativement important et doit se faire à renfort de grands et fréquents changements d’eau, tout en veillant à ce que le pH reste stable aux environ de 6,5 et le taux de nitrate ne dépasse jamais 5 à 10 mg/l.

 

Préparation du bac

L’aquarium de reproduction devra etre d’un bon gabarit et avoir si possible un volumen compris entre 350 et 400 litres avec une façade d’environ 1.20 mètre de longueur.

Un tel espace est nécessaire pour que le mâle et la femelle commencent leurs « noces » sans etre dérangés par les autres cohabitants de l’aquarium.

 

Le site de ponte

Le site de ponte choisi par ces poissons peut etre de toute nature.

Il semblerait que ces poissons donne quand même une préférence à l’emploi d’une feuille morte.

Quand le couple a choisi une feuille, ils la mettent en lieu sûr, où ils la retaillent avec leurs bouches.

S’il n’y a pas de feuilles disponibles, les Satanoperca leucosticta pondent sur un substrat, comme une roche, une racine ou un morceau de charbon de bois.

En milieu naturel, les Satanoperca leucosticta peuvent choisir des plates-formes mobiles pour la pose (grumes dérivantes).

En aquarium, le support de ponte retenu par ces cichlidés pourra être une pierre plate, un morceau de bois, la surface d’un équipement de l’aquarium, dans tous les cas une surface lisse et propre, si possible cachée et donc hors de « vue photographique ».

La préparation du site ne dure que quelques heures, puis vient alors le moment où la femelle commence des démonstrations de son envie par des « passages à sec » sur le dessus du choisi pour pondre.

Etant donné que la ponte n’est pas ventilée par les poissons le temps de l’incubation, il est à noter que souvent le lieu de ponte est choisi dans une zone avec un bon courant de fond.

 

Parade nuptiale

Dans la nature, la parade nuptiale est initiée par le mâle, les individus prêts à se reproduire forment des territoires qui sont généralement centrés autour d’un morceau de bois flotté, d’une feuille enfoncée ou d’un autre objet immergé.

Les femelles gravides sont ensuite courtisées par les mâles et lorsqu’un couple se forme, elles peuvent défendre le territoire ensemble pendant quelques jours avant le frai.

Très rapidement au sein du groupe, mâle et femelle manifestent leur envie de se reproduire et il est vite évident que la femelle accepte bien les avances du mâle et lui rend ses parades de la même manière.

Les parades nuptiales peuvent etre très tumultueuses, dans ce cas précis elles se manifestent par des poursuites où le mâle nage derrière la femelle et lui pince la nageoire caudale et les hanches.

Après une telle cour, le couple commence à chercher un endroit approprié pour se reproduire.

Pendant cette période, les autres poissons, en particulier leurs congénères, ne sont pas tolérés à proximité.

Dans un aquarium, en particulier trop petit, il peut être nécessaire de retirer les poissons excédentaires.

 

Expérience d’un aquariophile

« Le mâle se déplaçait constamment d’un bout à l’autre de l’aquarium; à une extrémité, il essayait d’inciter la femelle, avec un rayon branchiostégal et des parades latérales, à rester, et à l’autre, il tentait de persuader, par la poursuite et le pincement caudal, les deux mâles de partir ».

Le comportement de parade nuptiale consiste en des parades de nage latérale réciproques des reproducteurs, un évasement des rayons branchiostégaux et un ou plusieurs simulacres de creusement du sol.

Ce simulacre de creusement fait par ces poissons consiste à plonger sa bouche dans le sable puis à secouer la tête pendant que le sable est expulsé, à la fois de la bouche et de l’opercule.

Ce comportement peut durer et persister pendant plusieurs jours jusqu’au moment où il est possible d’observer le mâle et la femelle préparer un site de frai.

Le site qu’ils avaient choisi était un petit morceau de tuyau en PVC blanc qui servait à boucher un trou que j’avais précédemment percé au fond de l’aquarium.

 

Prémices

Quand la femelle Satanoperca leucosticta commence à arpenter le site de ponte chois et nettoyé tout en se positionnant au-dessus, le processus de ponte commence enfin !

En fait, il existe très peu de différences externes qui pourraient servir d’indicateurs de l’imminence de la ponte.

On notera cependant que les mâles adultes ont tendance à devenir un peu plus gros tandis que les femelles seraient, en comparaison, légèrement plus profondes.

 

PENDANT LA REPRODUCTION

Ponte & incubation

Satanoperca leucosticta est mature à l’âge de deux à trois ans.

Le mode de reproduction avec incubation buccale, attribué à Satanoperca leucosticta  est celui de la larvophilie, en effet Satanoperca leucosticta  commence à incuber le couvain qu’à un stade plus tardif par rapport à Satanoperca jurupari, qui ramasse les œufs et les met en bouche immédiatement après la fécondation.

En fait, deux cas de figure sont possibles, il existerait deux types d’incubateurs buccaux chez les Satanoperca leucosticta…et deux variétés de Satanoperca leucosticta !

Dans le doute et l’attente que ces informations soient confirmée ou infirmées, ces deux modes d’incubation buccale sont données et sont les suivants :

  1. Une forme d’incubateur buccal larvophile : Les œufs sont déposés en petits lots et une fois fécondés par le mâle directement sur le support de ponte.

Par la suite, au cours de l’incubation, les formes larvophiles de Satanoperca leucosticta ont tendance à recouvrir le couvain d’une fine couche de substrat pour assurer la protection de leur descendance.

Pendant ce temps, la femelle reste alors pour garder le couvain et s’occuper des œufs tandis que le mâle protège le territoire environnant.

Les œufs éclosent en 36-48 heures et les larves sont ramassées par la femelle, restant normalement dans sa cavité buccale pendant 7 ou 8 jours supplémentaires.

  1. Une forme d’incubateur buccal ovophile : Dans ce cas-là, les œufs sont plutôt ramassés par la femelle dès qu’ils sont fécondés et elle les porte pendant environ 9 jours.

Il existe même des cas de figure où la femelle avale le sperme du mâle après avoir mis les œufs dans sa bouche : dans ce cas la fécondation se fait dans la bouche de la femelle.

  • Déroulement des 2 scenarii :
  1. Pour l’espèce couveuse ovophile, l’acte de ponte se déroule comme suit :

Le moment venu, la femelle pond d’une traite une rangée de 10 à 15 œufs non adhésifs, fait demi-tour et les ramasse immédiatement ses œufs qu’elle met en bouche.

Le mâle passe, à son tour, sur le site de ponte en pressant son spermiducte le long de sa surface de ponte et dépose du sperme.

A ce moment, si les œufs n’ont pas été fécondés préalablement par le mâle comme c’est plus couramment le cas, la femelle revient immédiatement et ramasse le sperme dans sa bouche qui fécondera les œufs pour lesquels l’incubation buccale totale va pouvoir commencer.

Cette opération se répète autant de fois que la femelle expulse d’œufs.

Après de nombreux allers-retours, la femelle peut avoir des difficultés à retenir tous les œufs dans sa bouche, ce qui explique parfois qu’à chaque nouvelle collecte, des œufs tombent de son opercule.

La séquence de frai peut durer ainsi près d’une heure.

Dans le cas d’une reproduction en bac communautaire, ces œufs égarer ne peuvent qu’attirer l’appétit d’autres poissons, de la même espèce ou d’autres espèces qui auront du mal à résister à la tentation des œufs abandonnés sur le sable.

Avec la présence de mâles supplémentaires de la même espèce ou d’autres poissons essayant de se nourrir des œufs tombés, le mâle reproducteur les chassera à chaque tentative !

  1. Pour l’espèce couveuse larvophile, l’acte de ponte se déroule de cette manière :

Le couple nage plusieurs fois autour du substrat et simule la ponte des œufs.

La femelle nettoie la zone de ponte.

Le mâle sécurise l’environnement et participa peu au nettoyage.

Une fois le nettoyage terminé, l’acte de ponte proprement dit commence.

La fécondation.

Après la fécondation, le frai est amené par la femelle dans la cavité buccale.

Désormais, seule la femelle s’occupe de la couvée, tandis que le mâle ne reste qu’à proximité.

Le mâle, à la différence de beaucoup de cichlidés n’exerce pas une réelle protection active, mais sa présence dans les parages du site de ponte peut dissuader passivement les éventuels prédateurs qui pourraient s’en prendre à la ponte.

Après environ 10 jours, les larves sont relâchées pour la première fois, à ce stade elles n’ont pas encore consommé de nourriture et elles ont encore un sac vitellin clairement reconnaissable.

En cas de danger, les larves sont immédiatement reprises en bouche par la femelle.

La femelle Satanoperca leucosticta pond environ 300 œufs (les pontes peuvent varier de 150 à 400 œufs) dans un endroit plat et soigneusement nettoyé (bois flotté, roche plate, ardoise ou grandes feuilles de plantes) et 1 à 24 heures plus tard, la femelle transfert les œufs dans sa bouche pour en prendre soin jusqu’à ce qu’ils éclosent…et par la suite aussi !

Une fois les larves récupérées, l’aire de reproduction est abandonnée.

 

Eclosion

Compte tenu des 2 procédés d’incubation, il est difficile de saisir le moment de l’éclosion des œufs, en particulier lorsqu’on a le cas d’une incubation buccale ovophile.

Cependant, selon certaines observations faites , il semblerait le temps jusqu’à l’éclosion des larves qui ne peut être estimé qu’approximativement, devrait être d’environ 28 heures.

36-48 heures après la ponte, les parents mâchent les coquilles d’œufs dans leur bouche pour que les larves qu’ils gardent dans la cavité buccale émergent, bien qu’ils n’aient pas de sac spécifiquement dédié dans la gorge, de sorte que les larves restent sur la mâchoire.

Les deux parents participent à cette incubation orale retardée, à tour de rôle et en changeant les larves.

 

Nage libre des alevins

En moyenne, 10 jours après la ponte, les alevins quittent la bouche de leurs parents, mais y reviennent la nuit et dès qu’ils constatent un danger.

 

Garde parentale

Immédiatement après la ponte, la femelle Satanoperca leucosticta commence l’incubation buccale, ce qui est assez rare.

En générale, l’incubation buccale commence dès que les œufs ont éclos avec les jeunes larves qu’elles soient ou non en état de nager, en fonction de la présence de leur sac vitellin.

Le mâle accomplit ses tâches avec beaucoup de prudence et de retenu et est régulièrement remotivé par la femelle dans sa mission consistant à défendre le territoire de reproduction et d’élevage du couvain et des larves.

Les deux parents montrent de façon globale un comportement très défensif en matière de soins à la couvée.

Dans le cas où la ponte est laissé sur son support initial, ils surveillent les abords de la couvée en arrière-plan, en veillant de toujours garder les œufs devant eux au milieu.

Certains mâles se désintéressent de la défense territoriale une fois que la femelle couve les œufs et peuvent attaquer leur partenaire, une observation attentive et une préparation à une action d’évitement sont donc nécessaires.

En cas d’alarme et de danger immédiat, un ou les deux adultes adoptent une posture caractéristique dans laquelle ils tournent la tête vers le bas et étendent leur grande bouche saillante, laissant passer les alevins qui retournent se réfugier dans la bouche du parent protecteur.

Lorsque le danger se dissipe, les jeunes sont recrachés ou délogés à travers les opercules (opercules).

 

La fin de la garde parentale…

Arrivés environ à l’âge de quatre semaines, compte tenu de la taille des alevins de Satanoperca leucosticta qui ont grossi depuis l’éclosion des œufs, il semblerait que la femelle ne soit plus vraiment, chose normale, en mesure de les accueillir tous dans sa bouche.

En outre, cette situation semble etre de nature à stresser la femelle, comme en témoignent le motif de couleur sombre et barré et le comportement de nage volage.

Ce comportement est un indicateur selon lequel il est très largement temps de retirer la femelle de l’aquarium de couvaison et de la remettre avec les mâles.

S’ils sont maintenus sous la garde des parents et plus particulièrement de leur mère, cette transition est d’autant plus facile à obtenir que les alevins, peu après le retrait de leur mère semblent parfaitement indifférents au fait que “maman” soit partie et, certainement se sentant « émancipés », il commencent immédiatement à se disperser dans tout l’aquarium.

En fait, après trois semaines, il conviendrait d’emblée de séparer les petits les petits Satanoperca leucosticta de la mère et de les mettre dans un bac séparé, car passé ce délai, l’instinct protecteur des parents s’affaiblit.

Après quatre semaines, les alevins cessent de retourner dans la bouche ou la trouvent fermée, bien qu’il arrive parfois, malgré cela que les parents les protègent encore quatre semaines supplémentaires.

 

Première alimentation des alevins

Il est également bon d’ajouter vers le bas une racine ou un morceau de lignite qui est bien envahi par des algues ou de mousse de java avec beaucoup d’algues et de micro-organismes.

Un tel support est excellent pendant que les soins à la couvée sont en cours, il permet aussi de nourrir le couple avec des aliments très nutritifs comme les cyclopes, les daphnies, les larves de moustiques noirs et les épinards.

Finement divisé, l’épinard peut également être absorbé par les alevins.

Certaines sources (par exemple, RÜTZ en 1992) raconte une méthode très spécifique que les animaux parents utilisent pour nourrir leurs alevins : Ils creusent de petites fosses dans le sable, dans lesquelles s’accumulent des particules de nourriture en raison de la circulation de l’eau dans l’aquarium.

Il serait même possible d’y déposer des naupliies d’Artémia vivantes ou mortes.

Ensuite pour les parents, ou parfois juste la femelle, conduisent les alevins vers ces aires d’alimentation pour y manger.

On peut presque dire que ces dépressions dans le fond servent en quelque sorte de salle à manger pour les alevins en croissance.

Ils devront être nourris avec des naupliies d’Artémia nouvellement écloses.

Leur préférence ira naturellement vers des proies vivantes, en rapport avec la taille de leur bouche, telles que des micro-vers, daphnies…

Une fois que les alevins nagent librement, ils sont facilement nourris et ils acceptent facilement des aliments secs en poudre de bonne qualité.

Les alevins semblaient reconnaître les vers de vase congelés, surtout si ceux-ci ont été donnés à la femelle dans l’aquarium de couvaison et les acceptent facilement hachés.

Des daphnies vivantes et des flocons broyés peuvent etre également ajoutés au régime.

À quatre semaines et demi, les alevins sont déjà assez concentrés sur leur quête de nourriture dans le substrat, ils tamise déjà quelques grains de sable à la fois dans une recherche constante de quelque chose de comestible.

 

Expérience d’un aquariophile

« Les Satanoperca leucosticta ont été installés dans un bac de 360 litres (90 gal.) où ils ont grandis pendant environ quatre mois lorsque j’ai remarqué que le plus gros poisson (18 centimètres ou 7 pouces TL), vraisemblablement un mâle, restait près d’un autre poisson beaucoup plus petit (12 centimètres ou 5 pouces TL), peut-être une femelle .

Deux jours plus tard, dans l’après-midi, le couple a été observé en train de pondre sur la seule plate-forme mobile disponible, un petit morceau de bois.

Malheureusement, quelques minutes seulement après le frai, tous les autres poissons ont réussi à manger les œufs nouvellement déposés car le couple n’avait pas l’agressivité nécessaire pour défendre adéquatement le site.

Cela a entraîné la retrait des Satanoperca daemon et des Multifasciata altispinosa qui ont été placés dans d’autres aquariums dans l’espoir que si le couple se reproduisait, il serait capable de défendre leur frai des autres Satanoperca leucosticta .

Après plusieurs semaines, le couple Satanoperca leucosticta semblait prêt à frayer à nouveau car il était devenu plus agressif envers les autres poissons et passait plus de temps dans le coin arrière plus sombre de l’aquarium.

Plusieurs feuilles gorgées d’eau ont été ajoutées à l’aquarium dans le but de fournir un assortiment de plates-formes de frai mobiles.

Quelques jours plus tard, après une parade nuptiale prolongée consistant en des parades latérales, un flamboiement des rayons branchiostégaux et un glissement des feuilles, le couple a pondu sur une feuille à la manière typique des cichlidés de frai du substrat.

La femelle Satanoperca leucosticta a commencé par plusieurs “courses sèches” sur la feuille, avant de commencer à déposer des œufs.

Ensuite, à chaque passage, la femelle a pondu 10 à 20 œufs ovoïdes brun clair, le mâle se déplaçant pour les fertiliser tous les 2 ou 3 passages de la femelle.

Le mâle était également très préoccupé par la défense du territoire,

Le frai a duré environ une heure, temps nécessaire pour la femelle forme une plaque circulaire contenant environ 200 œufs.

Les œufs étaient adhésifs et restaient fermement attachés à la feuille malgré la relocalisation occasionnelle des feuilles par les adultes.

Peu de temps après la fin du frai, la feuille était recouverte d’une fine couche de sable, puis la femelle a pris position au-dessus de la feuille pour commencer à attiser les œufs.

C’était principalement la femelle qui éventait les œufs tandis que le mâle défendait le territoire de frai.

Aux heures d’alimentation, la femelle ne quittait pas la feuille couverte d’œufs tandis que le mâle mangeait avec son enthousiasme habituel.

Satanoperca leucosticta serait un couveur buccale retardé, retirant les larves des œufs pour une incubation buccale entre 36 et 48 heures après le frai.

Les Satanoperca leucosticta colombiens présentent le même mode de reproduction.

À 36 heures après le frai, seules les coquilles d’œufs restaient sur la feuille.

La femelle avait retrouvé sa mobilité puisqu’elle transportait désormais les larves dans sa cavité buccale.

Il y avait peu de distension visible et à part les “lèvres pincées”, on pouvait avoir du mal à identifier la femelle qui tenait.

À aucun moment au cours des jours suivants, on n’a observé que le mâle était impliqué dans les soins à la couvée au-delà du rôle de défense du territoire mentionné ci-dessus.

La femelle Satanoperca leucosticta a montré peu d’intérêt pour la nourriture tout en tenant les larves et n’a essayé de prendre de la nourriture que pendant les deux derniers jours de la période d’incubation buccale.

Le septième jour de la période d’incubation buccale, anticipant la libération le neuvième, les trois autres poissons ont été retirés du bac de 360 litres dans le but d’assurer la survie des alevins nageant librement.

Contrairement à la plupart des rapports expliquant que les couples de Satanoperca leucosticta sont souvent très compatibles malgré un manque de poissons cibles, ce couple s’est avéré être une exception.

Le mâle Satanoperca leucosticta est devenu très agressif envers la femelle, déchirant assez mal sa nageoire caudale.

Étant donné qu’il était peu probable que la femelle libère des alevins dans une telle situation, le mâle a également été déplacé vers d’autres quartiers appropriés.

Le neuvième jour après le frai, la femelle a prudemment relâché environ 200 alevins nageant librement. Les alevins n’étaient relâchés que rarement et pour de courtes durées au début.

J’ai eu beaucoup d’expérience dans le déplacement de femelles ” Geophagus ” steindachneri phorétiques[12] (portant des alevins) et elles sont, comme LEIBEL (1990) le souligne avec justesse, “une force industrielle”.

LEIBEL (1990) a également averti que déplacer une femelle Satanoperca phorétique est souvent désastreux !

Je voulais déplacer la femelle Satanoperca leucosticta, j’ai donc planifié le déménagement avec les chances d’assurer la survie des alevins, en ma faveur.

Étant donné que la femelle avait déjà libéré plusieurs fois des alevins apparemment sains et bien développés, j’ai décidé que si le déménagement se passait mal et que la femelle recrachait les alevins, ils seraient prêts à s’éloigner de la femelle de toute façon.

Le niveau d’eau a été abaissé dans le bac de 360 litres à environ 25% pour faciliter la capture de la femelle qui a été poussée dans un petit seau placé dans l’aquarium.

Dès que la femelle Satanoperca leucosticta est entrée dans le seau, elle a été soulevée hors de l’aquarium.

La femelle Satanoperca leucosticta Satanoperca leucosticta, réalisant soudain sa situation, recracha rapidement les alevins.

Cependant, dans les 30 à 40 secondes, il a fallu transporter la femelle vers un 40 litres préalablement installé pour servir d’ “aquarium de couvaison”, elle avait ramassé tous les alevins qu’elle avait lâchés dans le seau.

Le seau contenant la femelle a été délicatement placé dans l’aquarium de couvaison et basculé, lui permettant de nager dans l’aquarium.

L’aquarium de couvaison a été mis en place en utilisant l’eau de l’aquarium de frai et avait également un substrat de sable fin et un morceau de bois gorgé d’eau pour la couverture.

La femelle Satanoperca leucosticta a progressivement commencé à explorer sa nouvelle maison et en quelques heures a relâché les alevins pour la première fois dans l’aquarium de couvaison.

C’est à ce moment que j’ai ajouté une petite quantité de crevettes de saumure nouvellement écloses dans le but de nourrir les alevins.

Je devais rester parfaitement immobile devant l’aquarium pour que la femelle libère le couvain et lui permette de se nourrir.

Les alevins ont accepté les crevettes de saumure avec impatience, bien que la femelle n’autorise que de courtes excursions d’alimentation au cours des premiers jours.

La femelle a progressivement permis des excursions d’alimentation plus longues et des lâchers plus fréquents au cours des deux semaines suivantes.

Les alevins devenaient plus gros, ce qui rendait plus difficile et plus lent pour la femelle de rappeler les alevins et de les mettre dans sa bouche !

Au bout de trois semaines, les alevins avaient atteint une taille qui ne permettait plus à tous de se réfugier dans la bouche de la femelle et les alevins étaient rarement ramassés à mon approche de l’aquarium.

A cette époque, la femelle a été replacée dans le bac de 360 litres (les quatre autres poissons, y compris le mâle, avaient été retournés lorsque la femelle a été retirée) et les 160 alevins transférés dans un 160 litres d’élevage.

L’aquarium d’élevage a été filtré avec un AquaClear 200 et un filtre éponge.

Chaque semaine, je changeais l’eau à 50 % et nettoyais les filtres.

Au fur et à mesure que les alevins grandissaient (lentement !), on leur offrait des vers de vase congelés hachés et des flocons.

À environ quatre mois, les plus gros alevins étaient vendus au grossiste local. Les lots suivants ont été vendus au fur et à mesure qu’ils atteignaient une taille vendable dans le but de maintenir des densités d’élevage faibles, en maintenant un bon taux de croissance et une qualité d’eau acceptable.

Plusieurs mois après ce frai réussi, le même couple a été autorisé à élever une autre couvée et toutes les couvées n’ont pas été élevées…

Il peut s’agir de cichlidés prolifiques !.

 Cette deuxième ponte réussie s’est déroulée comme la première, aucune implication du mâle après le ramassage des larves, la femelle a été déplacée vers un aquarium de couvaison où, après l’intervalle d’incubation buccale de neuf jours, 304 alevins ont été relâchés ».

 

REFERENCES

LITTERATURE

  1. MÜLLER, J. &FH TROSCHEL , 1849 – Versuch einer Fauna und Flora von Britisch-Guiana v. 3, Berlin : 618-644

Fische. In : Reisen in Britisch-Guiana in den Jahren 1840-44. Im Auftrag Sr. Mäjestat des Königs von Preussen ausgeführt von Richard Schomburgk.

  1. DE SOUZA, LS, J. W ARMBRUSTER & DC WERNEKE, 2012 – Cybium 36(1) : 31-43

L’influence du portail de Rupununi sur la distribution des poissons d’eau douce dans le district de Rupununi, en Guyane.

  1. GOSSE, J.-P., 1976 – Académie Royale des Sciences d’Outre-Mer, Cl. Sci. Nat. Méd. (NS) 19(3) : 1-173 Révision du genre Geophagus (Poissons Cichlidae).
  2. KULLANDER, SO, 2012 – Cybium 36(1) : 247-262

Une revue taxonomique de Satanoperca (Teleostei : Cichlidae) de Guyane française, Amérique du Sud, avec description d’une nouvelle espèce.

  1. KULLANDER, SO, 1986 – Musée suédois d’histoire naturelle : 1-431

Cichlidés du drainage du fleuve Amazone du Pérou.

  1. KULLANDER, SO, 1998 – EDIPUCRS, Porto Alegre : 461-498

Une phylogénie et une classification des Cichlidae d’Amérique du Sud (Teleostei : Perciformes). Dans : Malabarba, LR , RE Reis, RP Vari, ZMS de Lucena et CAS Lucena (éds). Phylogénie et classification des poissons néotropicaux.

  1. KULLANDER, SO et EJG Ferreira, 1988 – Cybium 12(4) : 343-355

Une nouvelle espèce de Satanoperca (Teleostei, Cichlidae) du bassin de l’Amazone au Brésil.

  1. KULLANDER, SO et H. Nijssen, 1989 – EJ Brill, Leiden : i-xxxii + 1-256

Les cichlidés du Surinam. Teleostei : Labroidei.

  1. LOPEZ-FERNANDEZ, H., RL HONEYCUTT & KO WINEMILLER, 2005 – Molecular Phylogenetics and Evolution 34 (1) : 227-244

Molecular phylogeny and evidence for an adaptive radiation of geophagine cichlids from South America (Perciformes : Labroidei).

  1. MACHADO-ALLISON, A., B. CHERNOFF, R. ROYERO-LEON, F. MAGO-LECCIA, J. VELAZQUEZ, C. LASSO, H. LOPEZ-ROJAS, A. BONILLA-RIVERO, F. PROVENZANO & C. SILVERA, 2000 – Interciencia 25(1) : 13-21 Ictiofauna de la cuenca del río Cuyuni au Venezuela.
  2. Reis, RE, SO KULLANDER et CJ Ferraris, Jr. (eds), 2003 – EDIPUCRS, Porto Alegre : i-xi + 1-729

Liste de contrôle des poissons d’eau douce d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale. CLOFFSCA.

  1. WILLIS SC, H. LOPEZ-FERNANDEZ, CG Montaña, IP Farias, et Géophagus Ortí, 2012 – Molecular Phylogenetics and Evolution 63(3) : 798-808

phylogénie au niveau de l’espèce de « Satan’s perches » basée sur des arbres de gènes discordants (Teleostei : Cichlidae : Satanoperca Günther 1862).

 

VIDEO

https://www.youtube.com/results?search_query=satanoperca+leutcosticta

LEXIQUE

[1] Dans la théologie chrétienne, l’Omphalisme est une croyance selon laquelle Dieu aurait créé Adam et Ève avec un nombril (omphalos en grec). Philip Henry GOSSE a étendu cette croyance.

Affirmant que les espèces végétales et animales ont été créées par Dieu telles qu’elles apparaissent aujourd’hui et qu’elles n’ont pas évolué, Adam et Ève auraient été créés avec un nombril, les premiers arbres auraient été créés déjà avec des cercles de croissance, et ainsi de suite…

[2] Le lac Amucu (Lake Amucu) est un/une lac (class H – hydrographique) en amont de l’Essequibo, au Guyana. Il est situé à 164 mètres d’altitude.

[3] En Amazonie, un Igapo est une partie de la forêt qui reste marécageuse après le retrait des eaux de crue dans les zones basses de la plaine d’inondation (varzea) ou en raison des bourrelets le long des rives qui empêchent que toute l’eau revienne au fleuve.

C’est un mot d’origine tupi qui signifie “racine d’eau”, de ‘y (“eau”) et apó (“racine”). La végétation y est moins haute et moins luxuriante.

On y trouve des espèces des genres suivants : Aldina, Couepia, Heterostemon, Licania, Macrolobium, Ormosia, Panopsis, Roupala et Salvinia.

[4] Les cartilages ou os supraneuraux sont indépendants, médians, allongés, en forme de tige, dans le septum squelettique dorsal entre le crâne et la nageoire dorsale.

Chez les actinoptérygiens, les supraneuraux se développent à partir de cartilages indépendants de l’épine neurale (ARRATIA & AL., 2001).

[5] Les ptérygiophores sont des os ou du cartilage avec lesquels la base des rayons des nageoires médianes, les ptérygies (périssoptérygies, nageoires impaires), est articulée; points qui relient les rayons des nageoires dorsale et anale au corps.

[6] Cartilage hypural : os auquel sont rattachés tous les rayons de la nageoire caudale du poisson.

[7] Os dorsal antérieur de la cavité abdominale des poissons osseux situé au-dessus du cleithrum, entre le cleithrum et les os du crâne.

[8] Phylogénie : Analyse de l’évolution des êtres vivants qui permet de déceler d’éventuels liens de parenté entre eux.

[9] L’hermaphrodisme est un terme qui est aujourd’hui souvent associé à l’intersexuation ou l’intersexualité. Dans le langage médical, l’hermaphrodisme humain est défini comme un état d’ambiguïté sexuelle caractérisé par un mélange de caractères sexuels féminins et masculins.

[10] Le gonochorisme est un mode de reproduction où un même individu est porteur au plus d’un seul sexe biologique, en général les sexes mâle et femelle. C’est l’opposé de l’hermaphrodisme où les individus possèdent les deux sexes ou changent de sexe au cours de leur vie et il implique donc qu’un individu d’une espèce gonochorique ne change pas de sexe pendant toute la durée de sa vie.

La séparation des sexes biologiques sous forme d’individus distincts implique la production de gamètes complémentaires.

[11] La protogynie est un hermaphrodisme séquentiel dans lequel les cellules reproductives femelles mûrissent avant les cellules reproductives mâles.

La protogynie est le contraire de la protandrie (Condition d’hermaphrodisme rencontrée chez certains végétaux, chez lesquels l’organe reproducteur mâle est mûr avant l’organe reproducteur femelle).

[12] La phorésie est un type d’interaction entre deux organismes où un individu (le phoronte) est transporté par un autre (l’hôte).

Il s’agit d’une association libre (les sources de nourriture de l’un et l’autre partenaires étant indépendantes) et non destructrice (le transport en question n’occasionne pas de dommages physiologiques particuliers).

L’espèce transportée est dite « phorétique ».

Dans les faits, la relation phorétique est rarement stricte.

Ainsi, dans le cas du rémora, elle est également de type commensale, le poisson se nourrissant sur les restes alimentaires des animaux auxquels il s’accroche, voire mutualiste, car il peut aussi consommer leurs parasites cutanés (apportant alors un bénéfice à l’hôte).

À l’inverse, la phorésie peut avoir, dans une certaine mesure, une dimension parasitaire secondaire, c’est-à-dire négative pour l’hôte ; la présence du phoronte alourdit l’hôte, générant un surcoût énergétique potentiellement nuisible, surtout si le nombre de phorontes sur un hôte donné est élevé, ou si ce dernier est affaibli.

De plus, les organes de fixation du phoronte peuvent provoquer des lésions sur la peau de l’hôte.

 

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