Retroculus lapidifier – Article n°5 : Reproduction, Élevage & Conservation

Retroculus lapidifier – CASTELNAU, 1855

Il y a, chez les « Retroculus lapidifier », quelque chose dans leur attitude placide, leur beauté subtile et discrète et leur comportement constant de tamisage du substrat autant d’attitudes,autant de choses qui incarnent parfaitement le lien évolutif entre ces poissons et leur incroyable habitat situé dans le bassin amazonien.

Avec leurs grosses lèvres, les Rétroculus lapidifer ne laissent pas indifférents !

INTRODUCTION

Retroculus lapidifer fait partie de la sous-famille des « Retroculinae » et c’est un cichlidé extrêmement peu connu dans le monde de l’aquariophilie.

Bien qu’il n’appartienne pas à la même sous-famille qui comprend la majeure partie des oreillettes, c’est un proche cousin en termes de morphologie.

Poisson timide et cryptique par nature, Retroculus lapidifer se trouve dans une grande partie du bassin amazonien au Brésil et est principalement (mais rarement) exporté par les pêcheurs de la ville de Belém, à l’embouchure du fleuve.

Retroculus lapidifer est une espèce de cichlidé originaire d’Amérique du Sud tropicale, où on le trouve dans les rivières du sud-est du bassin amazonien au Brésil.

Ce poisson a été décrit pour la première fois en 1855 par le naturaliste français Francis de Laporte de CASTELNAU, qui a étudié la faune de l’Amérique du Sud lors de la traversée du continent de Rio de Janeiro à Lima lors d’une expédition commençant en 1843 et durant cinq ans.

Retroculus lapidifer est une espèce de Cichlidae très peu connue.

Retroculus lapidifer est une espèce de poisson de la famille des Cichlidae originaire d’Amérique du Sud tropicale.

Ils vivent dans les rivières du sud-est du bassin amazonien au Brésil.

Ce poisson a été décrit scientifiquement pour la première fois en 1855 par le naturaliste français Francis de Laporte de CASTELNAU, qui a observé Retroculus lapidifer lors de la traversée de l’Amérique du Sud de Rio de Janeiro à Lima au cours d’un voyage qui a commencé en 1843 et a duré 5 ans.

Le premier spécimen a été décrit et figuré par F. DE CASTELNAU en 1855 sous le nom de « Chromys lapidifera ».

Cette description et la figure qui l’accompagne sont malheureusement très sommaires et de plus, elles sont en partie inexactes.

Francis de Laporte de Castelnau

Ce poisson a été décrit pour la première fois en 1855 par le naturaliste français Francis de Laporte de CASTELNAU, qui a étudié la faune d’Amérique du Sud lors de la traversée du continent de Rio de Janeiro à Lima lors d’une expédition commençant en 1843 et durant cinq ans.

Le premier spécimen avait été récolté dans un rapide du Rio Araguaya, à Cachoeira Grande (Etat de Para, Brésil) où l’auteur avait pu observer une particularité éthologique de l’espèce : le transport de petites pierres une à une dans la bouche pour faire un lit où déposer les œufs, d’où le nom spécifique lapidifera.

F. DE CASTELNAU ne décrit pas l’arc branchial et sa particularité, pas plus d’ailleurs qu’il ne le fit pour les autres espèces de son genre « Chromys», classées actuellement dans le genre Geophagus.

En 1862, dans son catalogue, A. GÜNTHER cite l’espèce découverte par F. DE CASTELNAU dans une note infrapaginale et sans avoir vu de spécimen, la classe dans le genre Acara.

Plus tard, en 1875, F. STEINDACHNER n’ayant pas non plus de spécimen sous les yeux, écrit que l’espèce de F. DE CASTELNAU appartient sans doute au genre « Geophagus (Satanoperca) » et est très voisine de « Geophagus acuticeps » (HECKEL, 1840).

Ce point de vue de F. STEINDACHNER est suivi par C. H. & R. S. EIGENMANN dans leur catalogue des poissons d’eau douce d’Amérique du Sud (1891).

En 1894, dans leur révision des Cichlidés américains, C. H. EIGENMANN & B. W. BRAY décrivent le genre Retroculus.

Ces deux auteurs ne remarquent pas la particularité du lobe branchial de leur unique exemplaire; ils signalent bien que « Retroculus boulengeri » a la forme générale d’un Geophagus mais ils ne font aucune comparaison et aucun rapprochement avec l’espèce décrite par F. DE CASTELNAU.

Selon eux, leur nouveau genre est voisin du genre « Acaropsis », STEINDACHNER, 1875 (Acaropsis, préoccupé = Acaronia, MYERS, 1940) dont il diffère par la forme de la tête, différence due au développement du museau et des préorbitaires.

Acaropsis Nassa

Dans sa remarquable étude des Cichlidés, J. PELLEGRIN en 1903 cite (p. 181) Retroculus boulengeri et à ce sujet, il met en doute la valeur du genre Retroculus et il ne remarque pas non plus la similitude avec Geophagus lapidifer qu’il cite par ailleurs (p. 199).

C’est à C. T. REGAN en 1906 que l’on doit la mise en synonymie de l’espèce de EIGENMANN et BRAY et le classement de l’espèce de F. DE CASTELNAU dans le genre « Retroculus » qui reçoit une définition plus complète dans laquelle la particularité du lobe branchial est signalée.

Contrairement à ce qu’écrit F, STEINDACHNER en 1911, C. T. REGAN n’a pas examiné le spécimen type de « Chromys lapidifera » et celui-ci ne se trouvait pas dans les collections du British Muséum.

  1. T. REGAN eut l’occasion, comme il le signale, de recevoir des renseignements sur le spécimen type de Retroculus boulengeri et d’examiner le premier arc branchial du seul exemplaire connu de cette dernière espèce.
  2. VON IHERING en 1907, C. H. EIGENMANN en 1910 et J. D. HASEMAN en 1911 suivent les vues de C. T. REGAN et ne citent pas de nouveaux exemplaires.

Jusqu’à cette date donc, seuls deux exemplaires de l’espèce avaient été examinés :

  1. Le spécimen type de « Chromys lapidifera» de la rivière Araguaya ;
  2. Le spécimen type de « Retroculus boulengeri» dont l’origine exacte n’est pas connue, les auteurs ne donnant que l’indication « Brazil. F. C. HARTT ».

En 1911, F. STEINDACHNER publie une description de trois spécimens, deux mâles et une femelle, récoltés par le Dr. SNETHLAGE dans les Rio Iriri et Rio Curua (affluent du Rio Xingu).

Carte du Rio Iriri.

Rio Iriri.

Rio Iriri.

Rio Curua.

Les publications ultérieures sur Retroculus (A. DE MIRANDA RIBEIRO, 1915 & H, W. FOWLER, 1954) n’apportent aucune indication nouvelle et ne citent aucune nouvelle capture.

La majorité des observations concernent le système du rio Tocantins, son principal affluent le rio Araguaia et les affluents de ces deux bassins, notamment les rios das Mortes, do Coco, Itacaiúnas, Paraupebas, Maranhão et Santa Teresa.

Jusqu’à cette époque, seuls cinq exemplaires de Retroculus étaient connus.

L’exemplaire type de « Chromys lapidifera », encore cité par J. PELLEGRIN en 1903 sous le n°A.8321, est, aujourd’hui malheureusement, considéré comme perdu par le Muséum de Paris, par conséquent, il n’a pas été repris dans la liste des spécimens types de Cichlidae de ce Muséum, publié par M. BLANC en 1962.

En 1962, un spécimen rattaché au genre Retroculus lapidifer a été récolté dans le cours inférieur du fleuve Oyapock (frontière Guyane française-Brésil).

En 1964, 12 exemplaires adultes et 22 juvéniles ont été pris dans les premières cascades des Cachoeira VON MARTIUS sur le Rio Xingu à la limite Nord de l’état du Matto Grosso.

En 1969, de nombreux spécimens ont été capturés dans le cours supérieur du fleuve Oyapock.

L’Oyapock [ojapɔk], anciennement « Wiapoco » en néerlandais et en portugais « Oiapoque », est un fleuve qui marque la frontière entre le Brésil et la France en Guyane depuis 1713 avec la signature du traité d’Utrecht.

Cependant, cette frontière n’est reconnue par la France qu’après un arbitrage international en 1900 (voir article sur le Contesté franco-brésilien) car la France estimait en effet que la Guyane française s’étendait jusqu’au Rio Araguari ;

Son affluent le fleuve Camopi : Cette rivière tumultueuse comprend un grand nombre de sauts.

Après un parcours forestier de 244 kilomètres de long dans le parc national de Guyane et sur les territoires communaux de Camopi et Maripasoula, la rivière Camopi se jette dans le Oyapock au cœur de la ville de Camopi, la confluence se situant à environ 150 kilomètres de l’estuaire de l’Oyapock.

 

REPRODUCTION

Retroculus lapidifer n’atteint sa maturité sexuelle qu’à l’âge de deux ans, en particulier lorsque les mâles mesurent environ 20 centimètres de long.

Retroculus lapidifer est un reproducteur biparental qui pond sur substrat et qui peut être élevé en aquarium.

On dit qu’ils reproduisent sur le substrat et qu’ils pondent leurs œufs sur un caillou plat.

Contrairement à d’autres espèces de cichlidés, il ne semble pas y avoir de déclencheur particulier pour le processus de reproduction, les principales exigences étant une bonne alimentation et un régime d’entretien rigoureux impliquant de grands changements d’eau hebdomadaires.

Avant qu’un couple ne soit identifié ou que des adultes sexés ne soient disponibles, il est toujours préférable de commencer avec un groupe de jeunes poissons à faire grandir afin de permettre aux couples de se former naturellement.

Un certain degré de patience est également nécessaire, car cela peut prendre au moins un an, souvent deux ou plus, jusqu’à ce qu’ils atteignent la maturité sexuelle.

MODE DE REPRODUCTION

Retroculus lapidifer est un poisson ovipare qui pond sur substrat découvert.

Reproduction par couple constitué.

Les Retroculus ont une stratégie d’élevage d’une complexité impressionnante : Ils pondent leurs œufs dans une zone peu profonde à fort débit et recouvrent le nid de cailloux plus gros.

En préparation pour la reproduction, un couple de Retroculus lapidifer forme un nid d’environ 60 centimètres (24 pouces) de diamètre dans une zone graveleuse du lit de la rivière.

Des poissons adultes ont été observés portant de petits cailloux dans leur bouche pour construire le nid, d’où le nom spécifique de Retroculus lapidifer (porteur de pierres).

Avant le frai, les deux parents creusent un trou dans le sable de 10 centimètres de profondeur et 60 centimètres de diamètre, puis la femelle pond ses œufs par petites portions.

Une couvée d’environ 200 œufs est pondue et le nid est gardé par les deux parents.

Le mâle fertilise chaque portion et la mélange avec du sable.

Après le frai, les parents tapissent le nid de petites pierres.

Ils retournent également les œufs et les déplacent pour assurer l’aération, et les œufs éclosent au bout de cinq à six jours.

Pendant le processus de maturation des œufs (3 jours), les cichlidés retournent constamment des cailloux.

Une fois les œufs éclos, le nid est fréquemment déplacé vers de nouveaux endroits où les conditions sont favorables.

Les alevins actifs sont pris en charge par les deux parents.

https://akwa-mania.mud.pl/ryby-i-rosliny/atlas-ryb/ryby-r/60137-2/

Les parents Retroculus peuvent déplacer ce site de frai autour du bac, car il ne faut oublier son nom latin « lapidifer » qui signifie « déménageur de pierres ».

La parade nuptiale est initiée par le mâle, souvent plusieurs jours avant le dépôt des œufs, et une fois le couple formé, ils travaillent ensemble pour creuser une ou plusieurs grandes fosses dans le substrat.

Le frai a normalement lieu dans l’un d’entre eux, la femelle expulsant des lots d’œufs avant que le mâle ne s’installe pour les féconder

Ce processus est répété plusieurs fois jusqu’à ce que 200 ou plus aient été déposés.

Les œufs sont extrêmement adhésifs et se couvrent rapidement de grains de sable.

Une fois le frai terminé, ils sont recouverts d’une couche de petits cailloux, de petits morceaux de bois flotté ou d’autres débris.

Alternativement, ils peuvent être placés dans un tas de tels matériaux construit avant le frai.

Ce « nid » est généralement déplacé régulièrement vers d’autres endroits pendant l’incubation, les adultes utilisant les fosses d’origine ou en creusant de nouvelles.

Après 3-4 jours, les œufs commencent à éclore.

Les alevins restent dans ou à proximité du nid, mais ne sont pas enterrés, jusqu’à ce que leurs sacs vitellins soient complètement absorbés.

Une fois qu’ils nagent librement, on peut leur proposer des naupliies d’Artémias et des aliments de taille similaire.

Certains couples ont été observés en train de diriger les alevins vers le nid avant la tombée de la nuit, ce comportement se poursuivant pendant quelques semaines après le frai.

On les a également vu agiter des parcelles de substrat, probablement afin de perturber les proies des alevins.

RISQUES D’HYBRIDATION

De manière générale, en matière de cichlidés, il est fortement conseillé de ne pas mélanger plusieurs espèces d’un même genre ou différentes variétés d’une même espèce pour éviter les risques d’hybridation.

AVANT LA REPRODUCTION

FORMATION D’UN COUPLE REPRODUCTEUR

La formation d’un couple suit toujours de le même principe propre à beaucoup de cichlidés américains : L’idéal consiste à détenir un groupe de jeunes Retroculus lapidifer qui grandiront ensemble et qui arrivés au stade de la maturité, se choisiront pour constituer des couples.

Pour obtenir une reproduction de Retroculus lapidifer, il est aussi possible de mettre en présence un mâle et une femelle !

PREPARATION DU BAC

La préparation du bac de reproduction est identique à celle du bac de maintenance de cette espèce.

Dans l’absolu, à moins de vouloir vraiment faire un élevage de cette espèce, il n’y a pas lieu d’utiliser un bac dédié à cette reproduction puisque la maintenance des Retroculus lapidifer se fait en bac spécifique.

CONDITIONNEMENT DES REPRODUCTEURS

Compte tenu de la fréquence normale des changements d’eau nécessaires pour cette espèce, cette option n’apportera rien !

Il en sera aussi de même avec le recours à une élévation modérée de la température de l’eau …

Une bonne maintenance, éventuellement renforcée d’une alimentation plus riche avec plus de nourriture vivante peuvent aider à faire reproduire les Retroculus lapidifer.

PARADE NUPTIALE

Le mâle Retroculus lapidifer est un macho vantard qui courtise constamment ses femelles.

D’une taille d’environ six centimètres, dans un groupe d’individus, on pourra observer que les plus gros poissons, en période de reproduction, montrent de jolies couleurs bleues et oranges sur les côtés.

Pendant la période nuptiale, les choses peuvent rapidement se compliquer avec l’agressivité des poissons !

Il n’est pas rare d’observer les poissons du couple se frotter leurs flancs l’un contre l’autre, se mordillant les nageoires au point que celles-ci menacent de déchirer les sondes.

La parade nuptiale peut durer plus d’une semaine puis ensuite, les chose vont très vite, en particulier quand ils commencent à creuse leur frayère.

PREMICES & PREPARATION DU NID

La première étape de l’accouplement est celle qui confirme que l’accouplement a bien débuté se remarque quand les poissons commencent à s’affairer, en couple, à creuser un trou majestueux dans le sable, d’environ 60 centimètres de diamètres.

Parfois, à plusieurs reprises, ils se mettent à creuser un trou d’un demi-mètre dans le sable, puis quand ils ont fini, ils le rebouchent !

Il faut noter qu’en milieu naturel, les nids semblent être construits à l’écart des tourbillons dans des endroits plus calme que le courant du cours d’eau, là où les alevins seront protégés des courants très forts.

Certains observateurs ont rapporté que des zones de nidification étaient construites avec d’énormes tas de cailloux au centre des nids.

D’après d’autres observations, Retroculus lapidifer ne crée pas initialement un nid composé de pierres plus grosses pour pondre ses œufs, mais le couple prépare plutôt une cavité dans le sol, de grande taille, d’environ un diamètre d’au moins 60 x 40 centimètres.

Dans l’aquarium, le sable est retiré jusqu’à la vitre, faisant un creux d’environ 5 centimètres de profondeur.

Pendant la phase de creusement, le sable retiré est entassé autour du nid créant une sorte de mur d’enceinte autour du nid.

Si le fond de verre est exposé, la ponte a lieu directement au-dessus de ce creux et certains éleveurs rapportent que la ponte a lieu dans un laps de temps très court.

En fait, il conviendrait de mettre un fond de couleur identique au substrat de l’aquarium sous cette vitre …pour ne pas traumatiser les poissons !

Quand le couple et enfin prêt, les attributs de reproduction apparaissent : La papille génitale du mâle est petite et pointue, tandis que celle de la femelle parait plus petite que celle du mâle et est de forme triangulaire.

PENDANT LA REPRODUCTION

PONTE

En Amérique centrale, de nombreux cichlidés utilisent des territoires ouverts, par exemple des espèces des genres Thorichthys et Vieja.

Chez ces cichlidés, les mâles (ou couples) recherchent une surface solide, soit un rocher, soit une feuille enfoncée, sur laquelle ils déposent leurs œufs, établissant ainsi cet objet comme le centre de leur territoire.

Si possible, ils peuvent positionner le centre de leur territoire contre un objet solide qui s’y trouve, comme un tronc d’arbre enfoncé ou un rocher plus gros.

Cela permet vraisemblablement au couple de défendre une zone plus petite, puisque le nid est partiellement bloqué de la ligne de vue et de l’approche des prédateurs potentiels.

les poissons ne se frottaient plus les uns contre les autres comme chaque matin, mais maintenant il s’agissait de nage systématique, où la femelle glissait d’abord avec son ventre touchant le sable et déposait 10 à 20 œufs, après quoi le mâle, qui se tenait immédiatement derrière la nageoire de queue de la femelle, fertilisait immédiatement les œufs et, à coups de nageoire mélangeait œufs et sable ensembles.

Les œufs sont jaunes, gros, ovoïdes et très adhésifs, en outre, ils donnent l’impression d’être lourds.

On se rend rapidement compte à quel point les œufs sont collants, car ils collent immédiatement aux grains de sable avec lesquels le mâle les mélange après la fécondation.

Il est tout à fait compréhensible que les œufs eux-mêmes soient très lourds et qu’ils collent également au sable, puisque les lieux de reproduction de cette espèce dans la nature se trouvent sur des fonds sableux immédiatement en aval des rapides, où l’eau coule encore puissamment.

Après avoir pondu les œufs, environ 200 pour cette espèce, les deux parents les rassemblent dans une zone d’une petit dizaine centimètres de diamètres où ils les recouvrent ensuite de 1 à 3 bouchées de sable à gros grains (5 à 7 millimètres), qu’ils avaient au préalable triés et rassemblés dans un tas séparé.

Dans la nature, les poissons recouvrent la pièce de graviers encore plus grossiers transportés dans leur bouche et qu’ils crachent ensuite sur le tas d’œufs, ce qui n’est pas toujours le cas dans un aquarium où généralement les graviers et le sable sont relativement calibrés.

Il faut noter un fait remarquable, c’est que les œufs qui ont été pris et qui semblaient avoir été machés dans la bouche puis finalement recrachés restent toujours recouverts de sable.

Dans un aquarium, le couple reproducteur a plus souvent accès qu’à du sable pour « mangeur de terre » d’une granulométrie d’un millimètre maximum qu’il est parfaitement possible de mélanger avec du sable un peu plus grossier et éventuellement des petits graviers.

Vraisemblablement, il semblerait que cet amoncellement de sables et graviers déposés sciemment par les parents sur leurs œufs favorisent la circulation de l’eau autour des œufs, ce qui garantit l’apport d’oxygène même aux œufs enfouis un peu plus profondément.

Après plusieurs allers-retours à fouiller le sol, transporter sable et gravier, la fosse était pleine du gravier plus grossier susmentionné et les deux parents Retroculus s’accordent enfin une courte pause.

Immédiatement après la ponte (19 heures le soir), en milieu naturel, des valeurs d’eau suivantes ont été relevées :

  • Température : 28,6°C ;
  • Nitrates : <5 milligrammes/litre ;
  • pH : 5,2 (Déterminé avec des bandelettes de test MERCK) ;
  • KH : <1 °dKH ;
  • GH : 5 °dGH ;
  • Conductivité : 240 µS/centimètre.

Il a été rapporté que les 2 parents étaient très excités après la ponte et chassaient avec beaucoup de force les prédateurs potentiels des environs immédiats de la couvée.

Ensuite, à tour de rôle, les deux parents patrouillent au-dessus de la couvée et, fait amusant quand un parent s’éloignait plus que l’autre, il se faisait « rabrouer » par le premier avec des démonstrations d’intimidation en plaçant latéralement à lui.

ENFOUISSEMENT DES ŒUFS

En Amérique du Sud, certaines espèces de Satanoperca, qui frayent dans des zones ouvertes, recouvrent leurs œufs de sable dès qu’ils sont fécondés, pour les découvrir dès qu’ils ont éclos pour les prendre dans leur bouche.

Toujours en Amérique du Sud, les Retroculus lapidifer recouvrent leurs œufs de sable et de cailloux, qui les protègent jusqu’à ce qu’ils nagent librement.

Au moins quatre fois par jour, les poissons parents déplacent les œufs restants avec du sable vers de nouvelles fosses qu’ils avaient creusées.

Quelques gros cailloux isolés sont également crachés au-dessus tas d’œufs par les parents.

La couvée est refaite à plusieurs reprises par les deux parents, et le nombre de cailloux peut encore augmenter du jour au lendemain, jusqu’à ce que le fond du creux soit complètement recouvert de cailloux plus gros.

Le reste du temps, en général, la femelle se tient directement au-dessus de la couvée et le mâle défend le territoire.

Les parents Retroculus lapidifer ne se semblent jamais pouvoir vraiment se reposer et le travail de migration du couvain peut se poursuivre pendant, la nuit y compris.

Pour aider les parents dans ce travail de titan, il peut etre utile d’ajouter une lampe éclairant très faiblement pour simuler la lumière d’un ciel étoilé  et la lumière de la lune.

Pendant ces opérations, le couples ne mange rien et reste malgré tout si énergique.

Il donne même l’impression d’etre essoufflé et de respirer très fort !

PERIODE D’INCUBATION

Les œufs séparés des parents éclosent au bout de 72 heures après la ponte.

Un petit ajout préalable de bleu de méthylène peut être utile et en règle générale si les paramètres de l’eau sont bons, il arrive parfois que 80 % des œufs soient moisis et n’ont donc n’écloront pas.

Juste avant d’être sur le point d’éclore, il faut noter qu’ils semblaient avoir conservé leur poids et volume.

L’éclosion se manifeste par l’apparition d’une queue fine comme un cheveu pousserait d’une boule jaune et immobile.

Dans le même temps, les parents poursuivent leurs mouvements hyper-énergiques autour les futures larves.

Une telle vigueur, à la limite de la brusquerie semble étonnante et il était presque miraculeux que les alevins ne soient pas blessés par ce traitement.

Après la période nuptiale mouvementée, la ponte assez longue, il n’est pas rare ni surprenant que la femelle Retroculus lapidifer soit complètement épuisée avec tous ces efforts et cette énergie dépensée.

ECLOSION

Certaines observations suggèrent que les œufs des Retroculus lapidifer, juste avant l’éclosion, deviennent de moins en moins adhésifs et de plus en plus exempts de particules de sable (D. ULLISCH, communication pers.), ce qui a certainement pour effet de faciliter leur éclosion.

En générale, si tout se passe bien, il s’avère que le succès de l’éclosion placée sous la surveillance des parents et leurs « tendres de dynamiques » soins ait un bien meilleur succès que l’écloserie artificielle !

Pour éviter, des pertes, il peut être utile et précautionneux d’aspirer une partie du couvain, plus exactement des jeunes larves et placer ce prélèvement dans un bac « nurserie » préparée avec les mêmes caractéristiques que le bac de ponte.

Après 48 heures, aucune pigmentation n’est toujours décelable dans les œufs, même si aucun d’entre eux ne semble avoir été infecté par un champignon.

La température dans le bac de reproduction qui au moment de la ponte était initialement de 25°C peut être augmentée à 29°C, 48 heures après la ponte.

Après un total de 96 heures, les premières larves commencent à éclore et après 144 heures, il ne reste que très peu d’œufs dont les larves ne sont pas sortis !

Certains éleveurs ont trouvé une astuce pour aider ces retardataires à sortir de l’œuf : il est possible de les aider activement à éclore en aspirant les œufs à travers un tube étroit.

En raison de la différence de pression à court terme, les larves sembleraient plus à même de percer la coquille de l’œuf !

Autre observation faite : Il s’est avéré au cours d’élevages ultérieurs que seules les larves écloses entre la 96éme et la 120éme heure étaient en parfaite santé.

Toutes les autres présentaient des malformations et n’étaient pas viables. !

A vérifier.

Attention, il est assez difficile de différencier les larves des grains de sable et du gravier !

NAGE LIBRE DES ALEVINS

Pendant toute la durée où les larves consomment leur sac vitellin, la femelle Retroculus lapidifer reste au fond du trou et au-dessus des larves qui frétillent sans pouvoir nager encore !

Le mâle surveille le territoire et les alentours du nid.

Environ huit jours après la ponte, les premiers alevins commencent à nager librement et, deux jours plus tard, ils sont parfaitement capables de consommer des nauplies d’artémias nouvellement écloses.

GARDE PARENTALE

Comme de bons parents cichlidés, les parents Retroculus lapidifer assurent en permanence la garde de leurs œufs puis celles des alevins pendant plusieurs semaines.

Dans l’aquarium les autres occupants, quelles que soient leur taille, ont été repoussés à au moins une cinquantaine de centimètres du bord du nid, au sol de l’aquarium.

Ces occupants sont uniquement autorisés à nager plus loin et, au plus très au-dessus de la couvée quand ils doivent se nourrir.

Fait notoire, ces autres occupants du bac montrent une   totale indifférence à ce qui se passe à la surface du sol, de sorte que les parents Retroculus semblent sereins, sans stress et paraissent passer un moment facile en pouvant facilement défendre leurs œufs.

PREMIERE ALIMENTATION DES ALEVINS

L’appétit des jeunes Retroculus lapidifer augmente rapidement et au bout d’un certain temps, en fonction de leur taille il est envisageable de de leur donner de petites larves de moustiques rouges.

De plus, ces larves de moustiques sont certainement la meilleure nourriture possible pour Retroculus et celle la plus proche de celle que les Retroculus lapidifer trouvent dans leur milieu naturel.

Un chercheur brésilien, SS MORCIRA, a notamment étudié la teneur de l’estomac de Retroculus dans diverses rivières et a découvert que 50 à 99 % étaient constitués de larves de Chironomidae (Moreira 2002).

Les alevins de Retroculus ont une croissance assez lente, comparable à celle des alevins de Satanoperca jurupari.

Leur maintenance se fera dans un bac d’environ 200 – 250 litres.

Il faut noter que leur manière d’ingérer la nourriture est plutôt le pâturage, c’est-à-dire ils mangent toute la journée à un rythme tranquille, ils consomment tout ce qu’ils trouvent au fond de l’aquarium.

CROISSANCE DES LARVES/ALEVINS

Dans les premiers jours, les jeunes Retroculus se montrent extrêmement nerveux et fuient complètement paniqués lorsqu’ils perçoivent un danger.

C’est pourquoi il est déconseillé d’élever les jeunes Retroculus lapidifer dans des aquariums sans substrat car, les reflets de la vitre du sol effraient trop les alevins.

Au fil du temps, il est possible d’ajouter un peu de sable très fin, il faudra le faire de façon délicate, sans stresser les jeunes qui devront pouvoir de la zone où ce sable sera ajouté.

A termes, ils deviendront plus calmes et les pertes seront moindres.

Il est possible de procéder à l’ajout d’une petite dose d’oxalate de vert malachite dans un aquarium de 12 litres dans lequel sera créé un léger courant avec un système de filtration & oxygénation réalisé avec un filtre à éponge + exhausteur.

Selon WEIDNER, la prochaine étape, repose sur l’élevage des alevins et c’est la partie la plus difficile car une propreté extrême est être nécessaire pour les jeunes Retroculus lapidifer.

Exemple de frai réussi : La genèse

En février 2006 (30 mois ; 2 ans et demi après avoir reçu le poisson), la parade nuptiale s’est intensifiée et a inclus le creusement de fosses.

En mars, le plus gros poisson et un autre gros spécimen ont creusé une dépression de 8 pouces de diamètre dans le sable et ont collé leurs œufs directement sur le sable.

Les œufs étaient gros, ovoïdes et adhésifs, et étaient rapidement recouverts de sable.

Une fois terminé, après 30 à 40 minutes, le couple a ramassé les œufs recouverts de sable et les a placés en tas à côté d’une petite pierre.

En une heure, les autres résidents du réservoir avaient rapidement mangé les œufs.

LEE a retiré une partie des poissons de l’aquarium pour probablement résoudre ce problème, et environ un mois plus tard, le mâle a frayé avec une autre femelle, mais encore une fois, les autres poissons (maintenant seulement quatre autres) ont mangé les œufs.

LEE a ensuite retiré les quatre autres individus et n’a hébergé que les deux dans le réservoir de 300 gallons.

Début mai, le couple s’est à nouveau reproduit.

Ils ont de nouveau ramassé leurs œufs adhésifs recouverts de sable et les ont placés en tas à côté d’un gros rocher.

Ils ont découvert, récupéré et déplacé les œufs plusieurs fois au cours des quatre jours suivants, mais les œufs n’ont pas éclos et les adultes ont repris leur comportement normal, sans se reproduire.

D’autres étaient arrivés jusqu’ici : WEIDNER (2000) a publié des photos d’œufs recouverts de sable. Mais aucun n’a jamais éclos.

LA CLE DU SUCCES

La clé du succès final : des alevins en nage libre.

Le nom d’espèce lapidifer, choisi par de CASTELNAU (1855) pour le poisson qu’il a décrit pour la première fois, signifie « porteur de pierre ».

Cela fait référence à un comportement intéressant et l’une des clés, en fin de compte, du succès de leur reproduction en captivité – rapporté par de CASTELNAU dans sa description originale.

Son spécimen type, qu’il a collecté dans les rapides du Rio Araguaia au Brésil, a été observé transportant un à un de petits cailloux dans sa bouche, puis les utilisant pour construire un nid pour ses œufs (GOSSE, 1971).

Début juin, LEE a ajouté plusieurs poignées de petits cailloux au substrat sablonneux.

Il les a choisis en fonction de leur densité, afin que les adultes puissent les manipuler/porter un jour après avoir ajouté les cailloux, les adultes ont commencé à les ramasser et à les déplacer.

Plus de frai, plus d’œufs, ils avaient disparu !

Environ une semaine après l’ajout des cailloux, le couple a réapparu.

De nouveau, ils ont pondu dans une dépression peu profonde, directement sur le sable, mais cette fois, les œufs ont été rassemblés et placés dans un tas de cailloux préalablement constitué.

Le tas avait été construit par les adultes sur le sol nu de l’aquarium après que tout le sable ait été retiré du site. Les œufs tombaient dans les espaces entre les cailloux et n’étaient pas visibles.

La femelle planait au-dessus du tas et éventait vigoureusement les œufs avec ses nageoires pectorales tandis que le mâle gardait le périmètre.

Ils n’échangeaient leurs rôles qu’occasionnellement et seulement brièvement.

Les adultes ont creusé une autre zone du sol nu de l’aquarium et ont déplacé leur tas de cailloux et leurs œufs vers le nouvel emplacement.

Ils ont déplacé le tas une fois de plus, puis l’ont laissé jusqu’à ce que, 3 jours et demi après la ponte, les œufs éclosent !

La femelle planait, articulant et crachant au-dessus du tas de cailloux ; elle s’occupait de ses frétillants.

LES ALEVINS

Lors de la nage libre, les alevins se sont vu offrir des Artémias nouvellement écloses.

Plutôt que de les retirer de la colonne d’eau, les alevins ont convergé vers un endroit où les adultes « soufflaient » dans le sable (un peu comme le font parfois les poissons-anges ou les discus pour se nourrir).

Il semblait que le comportement du souffle déplaçait le sable et exposait les organismes alimentaires pour les alevins.

Ce n’est que lors de leur deuxième jour de baignade libre que les alevins ont emporté les naupliies d’Artémias nageurs.

La nuit, les alevins étaient rangés en toute sécurité parmi les cailloux par leurs parents pour ressortir le lendemain lorsque les lumières s’allumaient.

Environ deux semaines après la ponte, les alevins étaient devenus très mobiles et le nid de galets a été abandonné.

LEE a siphonné la plupart des 200 à 250 alevins et les a transférés dans un aquarium d’élevage.

Il a laissé environ 60 alevins aux parents.

Au bout de trois semaines environ, les adultes ont recommencé à manifester des comportements de parade nuptiale.

Il a réussi à élever et à distribuer son F1 Retroculus xinguensis, augmentant ainsi les chances que ce très beau et intéressant cichlidé soit disponible dans le hobby en tant que stock d’élevage en réservoir potentiellement plus facile à gérer.

Entre-temps, il a réussi à engendrer son Retroculus xinguensis à plusieurs reprises, ce qui indique que son succès initial n’était pas dû à la chance.

La morale de l’histoire

Le fait qu’un poisson particulier ait été considéré pendant longtemps comme « non reproductible » en aquariums signifiait simplement qu’il manquait un ou plusieurs composants environnementaux cruciaux dont Retroculus lapidifer avait besoin pour être stimulé à pondre, pour frayer et pour conduire et achever le processus de reproduction.

Dans tous les cas, Ces cichlidés ont des exigences bien précises, assez faciles à satisfaire que l’éleveur doit leur donner car ils en ont besoin.

Et, souvent, lorsque l’approche formelle éprouvée ne fonctionne pas, il faut analyser ce qui manque et déterminer quel est l’ingrédient manquant ou le catalyseur manquant.

De quoi ont-ils besoin et qu’est-ce qu’ils n’obtiennent pas ?

Pour répondre à ces questions, nous devons être prêts à apprendre tout ce que nous pouvons sur notre poisson cible (d’où il vient et comment il vit), puis à appliquer ces connaissances.

Et nous devons appliquer ces informations de manière expérimentale, persistante et patiemment.

Je l’ai appelé le principe « DOPE » dans les colonnes précédentes.

Pour réussir avec des poissons « non reproductibles », il faut être déterminé, obsessionnel, persistant (et patient) et expérimental.

Il faut être prêt à sortir du cadre de verre et à essayer de nouvelles approches de manière méthodique et persistante jusqu’à ce que l’espèce particulière livre ses secrets.

Mon ami LEE NEWMAN, comme le démontrent ses premiers frai de Satanoperca acuticeps (TFH août 2007) et de Retroculus xinguensis qui avaient jusqu’ici résisté à toutes les tentatives de propagation en captivité, est un exemple inspirant de ce qu’est un « bon » aquariophile quelqu’un prêt à apprendre et à expérimenter et à faire un effort supplémentaire pour garder et frayer ces poissons difficiles qui défient la pisciculture paresseuse.

LEE NEWMAN est clairement celui qui sort du cadre du verre et met cette stratégie à son avantage aquariophile.

Pendant ce temps, sa dernière récolte de lilith Satanoperca commence à faire la cour !

Je suis prêt à parier qu’il réussira cette fois.

ELEVAGE

Commentaires

Ces poissons sont relativement rares dans les aquariums.

Quand ils sont parois disponibles, c’est souvent à un coût élevé, et ils ont la réputation d’être difficiles à entretenir.

Néanmoins, j’ai gardé Teleocichla et Retroculus pendant de nombreuses années.

Si vous envisagez d’essayer l’un ou l’autre de ces genres, les informations ci-dessous tirées de mes propres expériences peuvent s’avérer précieuses.

Les deux genres habitent les eaux chaudes et rapides de l’Amazone.

Les huit espèces décrites dans le genre Teleocichla sont de petits poissons, les adultes ne mesurant que quelques centimètres (une demi-douzaine de cm environ).

Leur corps allongé et leur apparence générale sont similaires à ceux des cichlidés à brochet Crenicichla.

Les Retroculus sont beaucoup plus gros.

Les adultes peuvent atteindre 8 à 10 pouces (20 à 25 cm) et au-delà en longueur.

À l’heure actuelle, il existe trois espèces décrites dans ce genre.

Le trait caractéristique de Retroculus est une tâche sombre sur la partie postérieure de la nageoire dorsale.

Leurs corps sont également éclaboussés d’écailles bleu azur qui opalescent à la lumière.

Chez les spécimens adultes entièrement colorés, cela peut faire une forte impression sur l’observateur.

Rarement disponible dans le hobby, Retroculus lapidifer n’est que rarement importé.

Cela nécessite une eau riche en oxygène.

Un substrat sablonneux doit être fourni et de l’eau propre est indispensable.

Retroculus lapidifer se différencie des autres membres de son genre par l’absence de rayures sur la nageoire caudale.

Ils peuvent s’enfouir jusqu’aux yeux dans le sable s’ils sont soudainement surpris.

Dans l’aquarium, le frai ne commence qu’après avoir creusé une fosse ovale.

Pour le support de ponte, le plus souvent, il s’agit généralement du verre de l’aquarium.

Jusqu’à 200 œufs sont pondus et ont un caractère légèrement adhésif.

Bien qu’ils ne soient pas attachés à une pierre ou au verre de l’aquarium.

Très souvent, le couple crée un nouveau nid avec des roches et des cailloux.

Les œufs y seront transférés et une couche de sable sera crachée sur les œufs.

Après 96 heures, les œufs éclosent.

Les Retroculus lapidifer sont des parents très protecteurs.

Le ventre de la femelle est devenu plat, je pense qu’elle a pondu pendant la nuit.

Ils gardent actuellement un endroit à côté de l’immense fosse qu’ils ont creusée, un petit espace parmi quelques morceaux d’ardoise rouge.

Ils ont comblé cette brèche avec des cailloux, et je viens de la voir chasser même les Plecostomus de la zone.

La femelle fait occasionnellement le « shimmy attisant les œufs ».

C’était leur première fois, donc je n’ai pas beaucoup d’espoir, mais peut-être que dans quelques jours ils me surprendront avec quelques œufs.

C’était leur première ponte, et même si je suis sûr qu’il y avait des œufs, ils ont arrêté de monter la garde avant la fin de la journée.

Soit les œufs ont été mangés, soit ils ont été attaqués par les autres poissons de l’aquarium. Bonne nouvelle, les deux acteurs ont repris aujourd’hui leur activité territoriale.

Je vais voir si je peux préparer un aquarium dans la poissonnerie pour déplacer soit la paire, soit les 5 autres Retroculus, ou au moins certains d’entre eux.

Attraper du poisson dans cet aquarium sera extrêmement difficile.

Quand je les ai vu déplacer les œufs vers une autre fosse, j’ai su qu’ils avaient fini de pondre, alors j’ai essayé de siphonner quelques œufs.

Les adultes ont paniqué et ont dispersé quelques œufs, alors j’ai essayé de récupérer ce que je pouvais trouver pas facile, les œufs sont de couleur sable !

Une heure après avoir pris environ 50 à 60 œufs, ils avaient rassemblé les œufs restants et les enterraient sous un tas de cailloux.

Je leur fais donc en garder quelques-uns et je peux essayer de faire éclore artificiellement le lot que j’ai extrait.

J’espère que le mâle est suffisamment mature, il a certainement fait suffisamment d’efforts pour féconder les œufs !

Les œufs dans l’aquarium avaient disparu le lendemain, mais ceux que j’ai retirés n’avaient pas l’air tout à fait corrects.

Je crains qu’ils ne soient stériles, mais je ne peux pas le dire à cause du sable qui y est collé. Je leur donnerai encore quelques jours, si rien n’éclot, j’attendrai la prochaine fois.

Eh bien, comme je le soupçonnais, les œufs étaient stériles.

Les deux hommes étaient encore en colère ces trois derniers jours, mais depuis hier après-midi, ils ont arrêté.

La femelle est mince, donc je suppose qu’elle a pondu et que les œufs ont été mangés plus rapidement qu’avant.

Ou alors je l’ai complètement raté parce que je n’étais pas à la maison.

Cela peut prendre un certain temps avant que le mâle ne soit suffisamment mature pour féconder les œufs.

Les femelles atteignent souvent la maturité bien avant les mâles chez de nombreuses espèces de poissons.

Je crois que, dans la nature, cela encourage les jeunes femelles à s’accoupler avec des mâles plus âgés qui ont prouvé leur capacité à détenir un territoire.

Ils ont engendré environ 5 ? il y a quelques jours, je pense.

J’ai encore une fois arraché des œufs, hier j’ai vu des œufs fongiques dans le récipient, j’ai pensé que j’avais un autre lot infertile.

Ce matin je suis allé à la poissonnerie voir s’ils étaient tous mauvais, et devinez ce que j’ai trouvé :

…des œufs !!!

Déplacé d’environ 25 à 30 avec des queues visibles, même si seulement environ la moitié d’entre elles remuaient visiblement.

Trié le reste des œufs, encore environ 40 à 50 non éclos après avoir retiré toutes les substances fongiques. Je les surveillerai de près pour d’autres éclosions.

Les œufs étaient dans un bol à tambour de 1 gallon avec une forte aération provenant d’une ligne ouverte.

La température était d’environ 84°F en raison du fait qu’elle se trouvait sur une étagère haute, aucun chauffage n’était requis.

Les bons œufs et les agitateurs ont été déplacés vers des récipients séparés contenant de l’eau propre des réservoirs en marche, car l’eau dans le bol avait commencé à devenir trouble.

Nous verrons si je parviens à les garder en bonne santé.

 

CONSERVATION

INTRODUCTION EN DEHORS SON BIOTOPE

Sans objet.

ACTIONS DE CONSERVATION

Néant.

USAGES HUMAINS

Sans objet.

MENACE POUR LES HUMAINS

ESPÈCE INOFFENSIVE

Cette espèce ne présente pas de danger particulier pour l’Homme en cas de rencontre dans son milieu naturel.

MARCHE AQUARIOPHILE

Ce cichlidé sud-américain rarement importé est un habitant du fond des eaux en mouvement rapide.

Retroculus lapidifer est un cichlidé rhéophile rarement importé du Brésil.

Deux des trois espèces, « Retroculus lapidifer » et « Retroculus xinguensis », ont fait leurs débuts en aquariophilie au début des années 1990 quand à cette époque les rivières brésiliennes aux eaux claires, que sont les Rio Tocantins et Rio Xingu, ont livré leur trésor de poissons-chats loricariidés merveilleusement ornés (et incroyablement chers) qui sont devenus « célèbres, comme l’est le l’Hypancistrus zèbre.

Pour faciliter la diffusion de ces espèces de cichlidés de cette région, par fret aérien, ces derniers ont également été expédiés avec tous ces Plecostomus, introduisant un certain nombre de nouvelles espèces passionnantes (nouvelles à la fois pour le passe-temps et pour la science) de cichlidés mangeurs de terre et brochets (Crenicichla).

Parmi ces espèces se comprenaient des mangeurs de terre comme le « Geophagus argyrostictus » de type « Geophagus surinamensis » couvant le substrat et de nombreuses belles formes géographiques d’espèces existantes (Geophagus altifrons ) et d’autres espèces, encore non décrites.

On trouve aussi des « cichlidés brochets » des « Crenicichla » comme :

  • Crenicichla compressiceps ;
  • Crenicichla cyclostoma ;
  • Crenicichla jegui ;
  • Crenicichla percna ;
  • Crenicichla phaiospilus ;
  • Crenicichla sp. Xingu I, II, III ;
  • une bonne dizaine ou plus d’espèces ou de «gobies brochets » du genre nouvellement décrit par KULLANDER en 1988 : Le genre « Teleocichla ».

Il est certain que le regain d’intérêt exponentiel pour les Crenicichla ces dernières années a été principalement motivé par la beauté de ces magnifiques poissons nouvellement importés, dont certains ont été décrits au moment de leur importation.

Ce qui est bon savoir pour les aquariophiles autant que les scientifiques c’est qu’il reste encore d’autres espèces à découvrir !

Outre tous ces cichlidés sont venus s’ajouter les Retroculus lapidifer en provenance du système du Rio Tocantins (Rio das Mortes, Rio Araguaia) et Retroculus xinguensis issu du système du Rio Xingu.

Bien ces deux espèces de Retroculus sont différentes sur la base de critère relatifs au nombre de lignes longitudinales et d’écailles du pédoncule caudal, la principale différence diagnostique entre ces deux espèces est la présence (Retroculus xinguensis) ou l’absence (Retroculus lapidifer) d’une série de bandes concentriques bleues irisées sur la nageoire caudale, le genre Retroculus est entré discrètement dans le monde de l’aquariophilie.

Les espèces des deux genres sont rhéophiles et se trouvent presque exclusivement dans les rapides des systèmes Xingu et Tocantins.

Ces poissons ont tous besoin d’une eau très oxygénée et très propre.

C’est un constat coûteux qu’ont fait les premiers exportateurs de ces espèces avec l’exportation initiale de ces poissons confinés selon des densités normales pour des cichlidés habituels à l’intérieur de la boîte, conditions qui ont entraîné la mort d’un grand nombre, sinon de la plupart des poissons exportés.

Avant d’en faire l’amère expérience, le succès d’une expédition de ces poissons dépendait de 3 critères déterminants :

  1. Un emballage plus léger ;
  2. Une bien moindre densité de poissons dans ces contenants ;
  3. Si possible une oxygénation maximale de l’eau pendant le transport.

Ces précautions prises ont permis de causer moins de pertes pendant le transport mais elles ont entrainé des prix de vente de ces poissons bien plus élevés : Ces deux cichlidés, en 1990, étaient vendus en gros à des prix compris entre 25 et 50 dollars américains !

Sans surprise, la mortalité dans l’aquarium domestique a été un sujet d’inquiétude pour les aquariophiles, à savoir que tout simplement cette forte mortalité était également généralement le résultat du manque d’environnements hautement oxygénés et pauvres en déchets azotés offerts à ces poissons dans certains aquariums, pourtant sains mais adaptés à d’autres poissons moins exigeants.

Il est rapidement devenu évident que le recours à l’usage de pompe de brassage et de système d’oxygénation de l’eau afin de provoquer une aération importante, combinés à des systèmes de filtres à gouttes étaient nécessaires était un prérequis incontournable pour envisager une bonne maintenance de ces poissons dans les aquariums !

Effet de mode passé ou conséquences de ces difficultés de maintenance de ces poissons, de nos jours, les Retroculus sont encore disponibles que sporadiquement et le prix d’exemplaires sauvages doit être important …quand on en trouve !

STATUT DE CONSERVATION

Statut IUCN

Statut : Préoccupation mineure (LC) en date du 07 Novembre 2018

FishBase

CITES

Non évalué.

CMS

Référence n°116361

Statut : Non évalué.

MALADIES

Pendant longtemps, seules quelques expéditions d’importation à grande échelle avaient réussi, car les animaux réagissent de manière extrêmement sensible à la détérioration de l’eau.

Il s’est avéré qu’ils étaient très sensibles aux nitrites ou l’ammonium semblent causer des dommages extrêmes et durables aux animaux, tandis que les nitrates jouent un rôle mineur.

C’est pourquoi ces cichlidés ne peuvent être traités avec des antibiotiques que dans l’aquarium de quarantaine et uniquement sous surveillance constante des paramètres de l’eau.

En cas d’usage de médicament, il est conseillé de privilégier un bain court plutôt qu’un bain prolongé…bien évidemment, si le médicament le permet.

Il faut également souligner que les jeunes Retroculus semblent traverser une sorte de phase d’adaptation avec l’apparition brutale de morts inexplicables qui peuvent toujours survenir dans l’aquarium, qu’ils soient élevés ou capturés dans la nature.

Les poissons malades peuvent généralement être reconnus par de petites zones ouvertes sur le corps ou par une respiration lourde.

Habituellement, peu de temps après, l’estomac gonfle un peu et les animaux meurent alors assez rapidement.

Les médicaments habituels contre les vers, les bactéries ou les parasites ne fonctionnent pas.

On ne sait toujours pas exactement ce qui a causé ces décès.

Les raisons peuvent être liées à la nourriture fournie ou au stress, car cela se produit généralement dans des aquariums d’élevage surpeuplés ou dans une phase où les animaux se poursuivent souvent.

On ne peut pas exclure qu’une hiérarchie se développe au sein d’un groupe dans lequel les animaux les plus faibles de l’aquarium sont laissés pour compte, même s’il s’agit de cichlidés extrêmement pacifiques.

 

REFERENCES

REFERENCES SCIENTIFIQUES

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  • BOLD : 183017
  • CoL : 6WS8Z
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LITTERATURE

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VIDEO

AUTRES LIENS

Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0

https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK

LEXIQUE

[1] Os ou cartilage avec lequel la base des rayons des nageoires médianes sont articulés.

Points qui relient les rayons des nageoires dorsale et anale au corps.

[2] L’indice de chevauchement de MORISITA, nommé d’après Masaaki MORISITA, est une mesure statistique de la dispersion des individus dans une population.

Il est utilisé pour comparer le chevauchement entre les échantillons (MORISITA, 1959).

Cette formule repose sur l’hypothèse selon laquelle l’augmentation de la taille des échantillons augmentera la diversité car elle inclura différents habitats (c’est-à-dire différentes faunes).

[3] Les Diatomées ou Bacillariophycées sont des algues microscopiques unicellulaires caractérisées par une enveloppe siliceuse externe à structure très particulière, le frustule.

Le groupe, probablement polyphylétique, se subdivise en deux ordres : les Biddulphiales ou Centriques à symétrie généralement radiale, connues depuis le Jurassique, et les Bacillariales ou Pennées à symétrie bilatérale, n’apparaissant qu’au début du Tertiaire.

Il est difficile de préciser le nombre d’espèces actuellement connues et valables : entre 5 000 et 10 000, réparties en 150 à 200 genres.

Les Diatomées peuvent se développer partout où elles trouvent un minimum de lumière et d’humidité : eaux douces, saumâtres et marines, mais aussi dans le sol et en milieu aérien.

Bien qu’elles tolèrent généralement d’importantes variations thermiques, ce sont plutôt des organismes d’eau froide : les océans Arctique et Antarctique ont une flore diatomique particulièrement riche. Elles ont besoin de lumière car ce sont des organismes photosynthétiques.

Cependant, elles peuvent parfois s’en passer en utilisant des sources organiques de carbone, adoptant ainsi, de façon provisoire ou définitive, un mode de vie saprophytique.

[4] Les plantes épiphytes sont des plantes qui poussent sur d’autres plantes, et non dans le sol. Le mot “épiphyte” vient en effet du grec et signifie littéralement : “à la surface de la plante”.

Une plante qui s’accroche à une autre pour se développer est donc une épiphyte. Généralement, cet autre végétal est un arbre : la plante épiphyte s’ancre dans l’écorce de l’arbre et y trouve un peu de matière organique.

Ces petites quantités de substrat suffisent à lui apporter les minéraux dont elle a besoin pour sa croissance ; quant à l’eau, indispensable à la photosynthèse, elle est captée dans l’air ambiant et/ou stockée dans des “réservoirs” à partir des pluies ou de la rosée.

Sans aucun contact avec le sol, les plantes épiphytes trouvent tout de même de quoi vivre, croître et se multiplier !

Et ces plantes ne sont pas rares dans le règne végétal : on connaît plus de 30.000 espèces épiphytes.

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